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Réseau de faux cabinets : soupçons d’une opération de recrutement chinoise

Un réseau de sites vitrines aurait ciblé d’anciens fonctionnaires américains par de fausses offres d’emploi, selon une enquête du think tank Foundation for Defense of Democracies (FDD).

Des chercheurs du FDD ont mis au jour un ensemble de sites internet soupçonnés d’être liés à une opération de renseignement chinoise. Sous couvert de fausses sociétés de conseil et de think tanks fictifs, ce réseau baptisé « Foresight Network » aurait tenté de recruter d’anciens employés fédéraux et des experts en politiques publiques. Parmi les méthodes utilisées, des annonces proposant jusqu’à 8 500 $ (7 900 €) mensuels pour des postes d’analystes à distance. Si l’esthétique maladroite des sites intrigue, elle n’empêche pas leur efficacité potentielle, rappellent les analystes, citant des précédents judiciaires. Le FBI confirme surveiller ces tactiques de recrutement en ligne visant aussi bien les détenteurs d’habilitations que les spécialistes civils et académiques.

Un réseau de sites fictifs

Le site Foresight and Strategy a publié en mai une annonce offrant un poste d’analyste politique à distance, payé jusqu’à 8 500 $ (7 920 €) par mois. L’offre visait des profils issus d’organismes internationaux, d’agences publiques ou de think tanks. Derrière ce site se cacheraient deux autres vitrines, International Affairs Review et Institute of International Studies. Les trois partagent la même infrastructure numérique et un serveur de messagerie commun. Les recherches de Max Lesser et Maria Riofrio (FDD) indiquent que tous ont été enregistrés en Chine, Foresight en février 2022, les deux autres en décembre 2021. L’ensemble semble avoir profité de l’essor du télétravail post-COVID.

Deux autres plateformes, Asia Pacific Political Review et Global Strategic Outlook, aujourd’hui inaccessibles, pourraient également appartenir au même réseau. Si le lien direct avec les services de renseignement chinois reste non démontré, le schéma fait écho à d’autres opérations d’influence déjà documentées.

Méthodes simples, risques réels

Les pages incriminées présentent un anglais maladroit et des contenus visiblement factices. Témoignages signés de « John Doe », photos empruntées à des modèles WordPress ou coordonnées invalides illustrent ce bricolage. Pourtant, préviennent les analystes, ce type d’opération peut avoir des conséquences graves. La récente condamnation d’un haut fonctionnaire du département d’État américain à quatre ans de prison pour avoir transmis des documents classifiés à des agents chinois en est un exemple. Selon l’acte d’accusation, ces agents se présentaient comme membres de cabinets internationaux, exactement comme dans le scénario observé par le FDD.

Pour Lesser, même un camouflage minimal suffit à engager le premier contact. « Il n’est pas nécessaire de créer une société-écran : un site web rudimentaire suffit », résume-t-il.

Réactions officielles et alertes sécuritaires

Interrogée, l’ambassade de Chine à Washington a rejeté toute implication, dénonçant des accusations « sans fondement factuel ». De son côté, le FBI n’a pas commenté directement le réseau, mais a confirmé surveiller activement les tentatives de recrutement en ligne visant d’anciens agents, des experts techniques et des chercheurs. Le Bureau conseille de signaler toute offre suspecte aux services de sécurité compétents.

Le National Counterintelligence and Security Center avait déjà mis en garde, en avril, contre l’usage croissant de ces techniques par la Chine. En mars, CNN rapportait que Pékin et Moscou intensifiaient leurs efforts pour cibler des fonctionnaires américains frustrés ou en reconversion. Brian Harrell, ancien responsable du DHS, souligne que l’afflux de candidats après les récentes vagues de licenciements fédéraux rend le terrain encore plus propice à ces approches.

La faible sophistication technique de ces sites ne doit pas masquer leur potentiel opérationnel. Dans quelle mesure les services occidentaux sauront-ils anticiper ces approches numériques à bas coût, mais potentiellement dévastatrices ? (FWC)

ChatGPT accusé à Moscou de transmettre des données au Pentagone

OpenAI est accusée par un responsable russe de partager automatiquement avec les agences américaines les requêtes en russe envoyées via ChatGPT.

Selon le site Caliber, Alexander Asafov, premier vice-président de la commission de la Chambre publique de Moscou sur la société civile, affirme que les demandes en langue russe soumises à ChatGPT seraient transférées « proactivement et automatiquement » au FBI et au Pentagone. Il ajoute que des dirigeants d’entreprises d’intelligence artificielle auraient reçu cette année « des grades au Pentagone ». Aucune preuve n’a été apportée pour étayer ces accusations.

Une rhétorique géopolitique

Cette déclaration s’inscrit dans une série de prises de position russes qui présentent les grands acteurs occidentaux du numérique comme des instruments d’ingérence. En ciblant OpenAI, Moscou met l’accent sur l’usage de l’IA générative en Russie et sur les risques supposés d’espionnage. L’accusation d’un transfert automatique au FBI et au Pentagone relève davantage d’un discours politique que d’une information vérifiée.

L’angle cyber et renseignement

La Russie multiplie les alertes autour de la collecte de données par les plateformes étrangères, qu’elle considère comme un levier de surveillance occidentale. La référence à un lien direct entre OpenAI et le Pentagone illustre une stratégie classique : associer les outils numériques à une infrastructure de renseignement militaire. Cette rhétorique vise autant l’opinion publique russe que les utilisateurs potentiels de l’IA dans la région.

Ni OpenAI ni les autorités américaines n’ont réagi à cette déclaration au moment de la publication. La formulation employée par Asafov — « automatiquement » et « initiative » d’OpenAI — ne repose sur aucune documentation technique accessible. À ce stade, il s’agit d’une accusation politique relayée par la presse locale, sans élément de corroboration indépendant.

La question centrale reste donc : cette accusation relève-t-elle d’une alerte fondée sur des renseignements techniques, ou d’une construction géopolitique destinée à encadrer l’usage de l’IA en Russie ?

Arnaque au faux ransomware : des lettres physiques ciblent les cadres dirigeants​

Des escrocs envoient des lettres physiques à des cadres dirigeants, prétendant appartenir au groupe de ransomware BianLian, pour extorquer des rançons allant jusqu’à 500 000 dollars.​

Une nouvelle escroquerie cible les cadres dirigeants en leur envoyant des lettres physiques prétendant provenir du groupe de ransomware BianLian. Ces lettres affirment que des données sensibles ont été volées et menacent de les publier si une rançon, payable en Bitcoin, n’est pas versée dans les dix jours. Les montants exigés varient entre 250 000 et 500 000 dollars. Les autorités américaines, notamment le FBI et la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA), alertent sur cette menace et recommandent aux entreprises de rester vigilantes face à cette tentative d’extorsion.​

Un mode opératoire inédit

Contrairement aux méthodes traditionnelles des cybercriminels qui privilégient les courriels ou les messages électroniques pour leurs tentatives d’extorsion, cette arnaque se distingue par l’utilisation de lettres physiques envoyées par la poste. Les enveloppes, marquées « Time Sensitive Read Immediately » (Lecture urgente), sont adressées directement aux cadres supérieurs, souvent à leurs domiciles personnels ou professionnels. Elles contiennent une lettre prétendant que le groupe « BianLian » a infiltré le réseau de l’organisation et a dérobé des milliers de fichiers sensibles. La menace est claire : si une rançon n’est pas payée en Bitcoin dans un délai de dix jours, les données seront publiées sur des sites de fuite associés à BianLian. ​

Des indices révélateurs d’une escroquerie

Plusieurs éléments laissent penser que ces lettres sont l’œuvre d’escrocs usurpant l’identité du véritable groupe BianLian. Tout d’abord, les lettres contiennent une adresse de retour basée à Boston, Massachusetts, ce qui est inhabituel pour un groupe de ransomware généralement associé à des acteurs internationaux. De plus, aucune preuve concrète de vol de données n’est fournie dans les lettres, et aucun moyen de contacter les auteurs pour négocier n’est mentionné, ce qui est contraire aux pratiques habituelles des groupes de ransomware. Les autorités n’ont pas identifié de lien entre les expéditeurs de ces lettres et le groupe BianLian connu. ​

Cibles privilégiées et montants exigés

Les lettres ont principalement été envoyées à des cadres du secteur de la santé aux États-Unis, avec des demandes de rançon variant entre 150 000 et 500 000 dollars. Dans certains cas, les lettres incluent un mot de passe compromis dans la section « How did this happen? » (Comment cela est-il arrivé ?), probablement pour ajouter de la crédibilité à leur revendication. Cependant, aucune activité indicative d’une intrusion par ransomware n’a été détectée dans les organisations ciblées, ce qui suggère que cette campagne vise à exploiter la peur pour inciter les organisations à payer une rançon pour une intrusion qui n’a jamais eu lieu. ​

Les lettres contiennent une adresse de retour basée à Boston, Massachusetts, ce qui est inhabituel pour un groupe de ransomware généralement associé à des acteurs internationaux.​

Recommandations des autorités

Il est recommandé aux entreprises de prendre les mesures suivantes pour se protéger contre cette escroquerie :​

Sensibilisation interne : Informer les cadres et les employés de l’existence de cette arnaque afin qu’ils soient vigilants s’ils reçoivent de telles lettres.​

Vérification des systèmes : S’assurer que les défenses du réseau sont à jour et qu’aucune activité malveillante n’est en cours.​

Signalement : En cas de réception d’une telle lettre, contacter immédiatement les autorités de votre pays (Police Nationale, Etc.).​

Les autorités insistent sur l’importance de ne pas céder à la panique et de ne pas effectuer de paiement sans avoir vérifié la véracité des allégations. Il est essentiel de suivre les protocoles de réponse aux incidents et de collaborer avec les forces de l’ordre pour gérer la situation de manière appropriée. ​

Le véritable groupe BianLian

Le groupe BianLian est un développeur de ransomware et un groupe cybercriminel spécialisé dans l’extorsion de données, probablement basé en Russie. Depuis juin 2022, le FBI a observé que le groupe BianLian a affecté des organisations dans plusieurs secteurs d’infrastructures critiques aux États-Unis.

En Australie, l’ACSC a observé que le groupe BianLian cible principalement des entreprises privées, y compris une organisation d’infrastructure critique. Le groupe BianLian employait initialement un modèle de double extorsion dans lequel ils exfiltraient des fichiers financiers, clients, commerciaux, techniques et personnels à des fins de levier et chiffraient les systèmes des victimes. En 2023, le FBI a observé que le groupe BianLian s’est principalement orienté vers l’extorsion basée sur l’exfiltration, laissant les systèmes des victimes intacts. ​

Cette nouvelle méthode d’escroquerie souligne l’ingéniosité des cybercriminels pour exploiter la peur et l’urgence chez leurs victimes. Le Social Engineering (Ingénierie sociale), une méthode qui est vieille comme le monde est plus efficace encore grâce au numérique. Il est crucial pour les organisations de rester informées des menaces émergentes et de renforcer les protocoles de sécurité. La vigilance, la sensibilisation et la collaboration avec les autorités sont essentielles pour contrer ces tentatives d’extorsion.

CISA et FBI alertent sur les bonnes pratiques sécurité dans les logiciels

Le monde numérique repose sur une infrastructure vaste et complexe de logiciels qui régissent presque tous les aspects de la vie moderne. Cependant, cette dépendance croissante aux produits logiciels expose également les infrastructures critiques, les entreprises et les particuliers à des risques de sécurité potentiellement dévastateurs.

Le 26 octobre 2024, la Cybersecurity and Infrastructure Security Agency (CISA) des États-Unis, en collaboration avec le Federal Bureau of Investigation (FBI), a dévoilé une série de recommandations sur les pratiques de sécurité à éviter dans le développement des produits logiciels, appelées « mauvaises pratiques » (« Bad Practices »). Ces pratiques représentent des faiblesses importantes dans les produits finaux et compromettent leur sécurité et leur fiabilité.

Dans un contexte où la cybersécurité est un impératif pour le bon fonctionnement des infrastructures critiques, la CISA et le FBI invitent le public, les professionnels de la cybersécurité, et les fabricants de logiciels à contribuer en partageant leurs commentaires et suggestions sur ce document de bonnes pratiques. Cette initiative, intitulée « Secure by Design », vise à encourager une approche proactive où la sécurité est intégrée dans les produits dès leur conception.

Les « Mauvaises Pratiques » Identifiées

Les directives mises en avant par la CISA et le FBI identifient des pratiques courantes dans le développement de produits, qui sont souvent négligées en matière de sécurité et exposent les systèmes à des vulnérabilités graves. L’une des principales préoccupations est la manière dont les développeurs abordent la sécurité au cours du cycle de vie des produits, en particulier les choix de conception, les configurations par défaut et les failles de sécurité non corrigées.

Les pratiques jugées comme les plus risquées incluent :

Absence de sécurisation par défaut : Dans de nombreux cas, les produits logiciels sont expédiés sans configuration de sécurité active par défaut, laissant ainsi aux utilisateurs la responsabilité de mettre en place eux-mêmes des paramètres de sécurité adéquats.
Stockage et Transmission des Données Non Sécurisées : L’utilisation de méthodes non sécurisées pour le stockage ou la transmission de données sensibles, telles que des mots de passe ou des informations d’identification personnelle, ouvre la porte aux cyberattaques.
Absence de Mises à Jour Automatiques ou de Patches Réguliers : Les produits qui ne disposent pas de mécanismes automatiques pour les mises à jour de sécurité sont particulièrement vulnérables, car les utilisateurs ne sont souvent pas informés des mises à jour critiques, augmentant ainsi les risques d’attaques réussies.
Les Dangers pour les Infrastructures Critiques
Ces pratiques concernent en premier lieu les infrastructures critiques, un ensemble de systèmes essentiels pour le bon fonctionnement d’une société, comme l’approvisionnement en énergie, les télécommunications et les soins de santé. Les cyberattaques ciblant ces infrastructures peuvent entraîner des conséquences potentiellement désastreuses, y compris des pannes de courant, des interruptions de services de communication, et des atteintes à la sécurité des patients dans les hôpitaux. La CISA et le FBI soulignent que les produits logiciels destinés à ces infrastructures devraient bénéficier d’une attention de sécurité renforcée.

Ces mauvaises pratiques représentent également un risque pour les petites et moyennes entreprises (PME) qui, souvent, n’ont pas les ressources pour se protéger efficacement des menaces de cybersécurité. En utilisant des produits vulnérables, les PME exposent non seulement leur propre système, mais peuvent également servir de point d’entrée pour des attaques de plus grande ampleur visant des entreprises partenaires ou des réseaux plus larges.

« Secure by Design » : Intégrer la Sécurité dès la Conception

La campagne « Secure by Design » de la CISA et du FBI met l’accent sur une approche proactive de la sécurité dans la conception des produits. Cette approche incite les développeurs à prévoir des mesures de sécurité dès le début du processus de création d’un produit. L’idée est de ne pas considérer la sécurité comme une simple mise à jour ou un patch appliqué en fin de cycle, mais comme un élément fondamental intégré dans chaque phase de développement. Les recommandations encouragent les entreprises technologiques et les développeurs à adopter des pratiques comme :

Des Paramètres de Sécurité par Défaut : Assurer que les produits sont configurés de manière sécurisée dès l’installation, pour éviter que les utilisateurs finaux n’aient à modifier manuellement ces paramètres.
Des Protocoles de Chiffrement Solides : Utiliser des méthodes de chiffrement de pointe pour le stockage et la transmission des données sensibles, réduisant ainsi le risque de compromission.
Des Mises à Jour Automatisées et Simples d’Accès : Faciliter la gestion des mises à jour de sécurité en intégrant des processus automatisés qui alertent les utilisateurs en temps réel des correctifs nécessaires.
En agissant ainsi, la CISA et le FBI espèrent que les produits sécurisés dès la conception deviendront une norme, non seulement pour les infrastructures critiques, mais aussi pour tous les secteurs qui reposent sur des technologies numériques avancées.

Commentaires Publics et Implication de l’Industrie

L’une des étapes clés de cette initiative est l’appel aux commentaires publics, ouvert jusqu’au 16 décembre 2024. Cet appel invite les fabricants de logiciels, les experts en cybersécurité, ainsi que toute partie prenante du domaine à examiner les directives publiées et à contribuer par des suggestions. L’objectif est de créer une base de pratiques sécurisées partagées et appliquées par l’ensemble de l’industrie.

Cet effort collaboratif vise à renforcer la sécurité à tous les niveaux, de la petite entreprise à la grande infrastructure critique, pour développer une cyber-résilience commune. L’implication de l’industrie dans ce processus est essentielle pour s’assurer que ces pratiques de sécurité soient non seulement adoptées, mais aussi constamment améliorées et adaptées aux menaces émergentes.

La Responsabilité Partagée pour un Futur Plus Sûr

En somme, la publication de ces mauvaises pratiques par la CISA et le FBI représente une étape significative vers un renforcement de la cybersécurité globale. En encourageant des pratiques sécurisées dès la conception des produits, cette initiative vise à réduire les risques auxquels les infrastructures et les utilisateurs sont confrontés. Les commentaires publics permettront d’enrichir et de peaufiner ces recommandations, et d’établir un consensus sur les meilleures pratiques en matière de développement de logiciels.

Pour les entreprises, développeurs, et utilisateurs finaux, cette démarche de la CISA et du FBI rappelle que la sécurité numérique est une responsabilité partagée. Le respect de ces directives contribuera à la construction d’un écosystème numérique plus sûr et plus résilient, dans lequel chaque acteur joue un rôle crucial pour se prémunir contre les cybermenaces.

Le FBI publie une alerte pour inciter les fabricants à éliminer les SQLi

La CISA et le FBI publient une alerte Secure by Design pour inciter les fabricants à éliminer les vulnérabilités d’injection SQL.

La CISA et le Federal Bureau of Investigation (FBI) ont publié une alerte conjointe Secure by Design, demandant l’élimination des vulnérabilités d’injection SQL dans les logiciels.

Cette alerte a été conçue en réponse à une exploitation récente et très médiatisée de défauts d’injection SQL (SQLi) dans une application de transfert de fichiers gérée qui a touché des milliers d’organisations, la faille MOVEit exploitée par les pirates, maîtres chanteurs CL0P.

Malgré une connaissance et une documentation généralisées des vulnérabilités SQLi au cours des deux dernières décennies, ainsi que la disponibilité de mesures d’atténuation efficaces, les fabricants de logiciels continuent de développer des produits présentant ce défaut, ce qui met de nombreux clients en danger.

La CISA et le FBI exhortent responsables des entreprises de fabrication de technologies à organiser un examen formel de leur code afin de déterminer sa vulnérabilité aux compromissions SQLi. S’ils sont jugés vulnérables, les dirigeants doivent s’assurer que les développeurs de logiciels de leur organisation commencent immédiatement à mettre en œuvre des mesures d’atténuation pour éliminer toute cette classe de défauts de tous les produits logiciels actuels et futurs.

Un avocat veut savoir quel est le pays Européen a aidé le FBI à mettre le monde sur écoute

Au cours de l’opération spéciale Trojan Shield, le Federal Bureau of Investigation (FBI) des États-Unis contrôlait secrètement les téléphones cryptés Anom. Les avocats de plusieurs criminels arrêtés demandent que soit nommé le pays qui a aidé les agents à intercepter les messages.

Voilà une affaire étonnante. Une plainte a été déposée contre le FBI par des avocats de criminels arrêtés lors de l’opération Trojan Shield. La plainte déposée contre le FBI est la première et la plus importante en son genre concernant les départements technologiques du Bureau fédéral.

Elle pourrait remettre en question les réalisations « numériques » des enquêteurs. Pour rappel, Trojan Shield a permis d’arrêter plus d’un millier de présumés criminels, saisi des tonnes de drogues et des centaines d’armes grâce à une smartphone chiffré, l’Anom. Derrière cette entreprise, les limiers du FBI. « La réalité est que notre gouvernement savait que l’introduction et la diffusion de téléphones espions étaient anticonstitutionnelles. C’est pourquoi il a secrètement inclus un pays européen parmi les participants de l’opération, essayant de contourner les lois sur la confidentialité en vigueur aux États-Unis. Maintenant, le gouvernement refuse de nommer ce pays« , a déclaré Patrick Griffin, l’un des avocats à l’origine de la plainte.

Le journal américain Vice indique que la législation américaine garantit à tous les accusés un procès équitable. En conséquence, Griffin est convaincu que le nom du pays sera révélé, permettant ainsi à la défense de mieux planifier sa stratégie lors des audiences judiciaires. « Sans l’information demandée, les parties au procès ne peuvent pas commencer à enquêter sur la légalité de la mise sur écoute des accusés, ni vérifier la fiabilité et l’authenticité des preuves présentées, y compris celles qui forment la base de cette affaire. De plus, la défense ne peut pas demander des documents supplémentaires d’un pays qu’elle ne connaît pas, chercher à obtenir des témoignages de certains acteurs étrangers ou embaucher des enquêteurs étrangers », est-il mentionné dans la déclaration, qui note également que le gouvernement a refusé de fournir les informations demandées hors procédure judiciaire.

De 2018 à 2021, le FBI a secrètement contrôlé le réseau de téléphones cryptés Anom. Avec le temps, ce téléphone est devenu une partie intégrante du monde criminel. Des criminels le distribuant sans savoir qu’il s’agissait d’un cheval de Troie. La légende d’un soi-disant chiffrement de bout en bout a permis aux enquêteurs de suivre en temps réel les communications des figures clés des leaders du crime mondial.

En juin dernier, on apprenait que le FBI offrait 5 millions d’euros pour arrêter un administrateur d’Anom, un Suédois de 40 ans.

Guerre numérique entre les USA et l’Iran

Le gouvernement des États-Unis a saisi des dizaines de domaines de sites Web américains liés à l’Iran. Des sites accusés de participer à une campagne de désinformation.

Conformément à des décisions de justice, les États-Unis ont saisi 33 sites Web utilisés par l’IRAN et l’Union de la radio et de la télévision islamiques iraniennes (IRTVU), dont Presstv.com. Trois autres sites Web exploités par Kata’ib Hezballah (KH), en violation des sanctions américaines, ont eu aussi été saisis. « Des éléments du gouvernement iranien, déguisés en agences de presse ou en médias, ont ciblé les États-Unis pour renverser les processus démocratiques américains » affirme le Département de la Justice US.

Comme l’affiche le domaine presstv, l’url a été saisi par le gouvernement des États-Unis conformément à un mandat de saisie en vertu de 18 USC et dans le cadre d’une action d’application de la loi par le Bureau of Industrie et sécurité, Office of Export Enforcement et Federal Bureau of Investigation. Une action menée au moment au l’IRAN « choisi » son nouveau président. Un président qui reste sous la coupe du chef suprême de l’Iran. C’est ce dernier qui détermine la politique de l’Iran.

Le parc informatique de l’Iran est l’une des cibles de l’administration de la Maison Blanche sous fond de conflit lié à la fabrication d’arme nucléaire. Après des « piratages » informatiques et des techniques de dissuasions numériques, comme cette saisie de noms de domaines, l’Oncle Sam tente de faire plier les dirigeants de ce pays.

L’Iran cache de nombreux pirates informatiques présents dans des espaces numériques malveillants. Il n’est pas rare de les voir proposer des contenus volées à des entreprises américaines, quand ce n’est pas tout simplement proposer des attaques de type DDoS, des Dénis Distribués de Service ayant pour mission de « cyber manifester » en bloquant certains secteurs, pas obligatoirement sensible (boutique, journaux, …) sur le territoire Nord Américain.

« En ce qui concerne notre diplomatie, nous avons toujours dit qu’il est absolument dans notre intérêt d’arriver à un retour mutuel au respect du JCPOA précisément parce qu’il nous permettrait d’empêcher à nouveau de façon permanente et vérifiable l’Iran de se doter de l’arme nucléaire. » souligne la Maison Blanche dans les colonnes de CNN.

Le baron de la drogue El Chapo utilisait son propre réseau de communication chiffré

Joaquin Guzman, plus connu sous le pseudonyme d’El Chapo, l’un des plus important baron de la drogue utilisait un réseau de communication chiffré spécialement créé pour lui. Le FBI va réussir à le mettre sur écoute avec l’aide de son administrateur.

En informatique, la première faille reste l’humain. Le baron de la drogue mexicain Joaquin Guzman, alias El Chapo, aujourd’hui dans les mains des autorités américaines, en a fait les frais.

Pour converser avec ses clients et fournisseurs, El Chapo utilisait un réseau de communication privé et chiffré spécialement créé à son intention. Bilan,les autorités ne pouvaient n’y le suivre, ni l’écouter.

Un système de sécurité mis en place par un informaticien qui apparaît dans les documents du FBI sous le nom de Cristian Rodriguez, très certainement un pseudonyme.

Cristian se retrouve chez El Chapo. Son travail pour un autre baron de la drogue, le colombien Jorge Cifuentes, attire Guzman. De la VoIP interne sécurisée.

Seulement, le FBI a réussi à convaincre Rodriguez à collaborer.

Infiltration du FBI

Dans un premier temps, février 2010. L’agent du FBI se fait passer pour un dealer Russe. Il souhaite acquérir son système de chiffrement. Quelques semaines plus tard, le FBI « propose » de collaborer. L’histoire n’indique pas la proposition : argent, risque de prison, finir dans un bloc de béton …

Bilan, Rodriguez va migrer son serveur de communication au Pays-Bas. Préalablement installé au Canada, le serveur se retrouve aux Pays-Bas. Un pays choisi pour être plus souple avec les demandes de la justice américaine.

Finalité, l’agence fédérale a pu mettre sur écoute ce système chiffré. 1 500 appels téléphoniques sur écoute avec l’aide du service cybercrime (Team High Tech Crime) néerlandais.

L’existence de ce stratagème – et de plusieurs appels téléphoniques – a été révélée pour la première fois mardi 8 janvier 2019 lorsque Stephen Marston, un agent du FBI qui a aidé à diriger l’opération, a comparu en tant que témoin lors du procès de Guzmán.

Marston a déclaré aux jurés que l’étape cruciale de l’enquête consistait à recruter Rodriguez. Il fallait qu’il collabore avec les autorités américaines.

Les voix ont pu être comparées et authentifiées à partir, entre autre, d’une interview donnée par El Chapo à l’acteur Sean Penn pour le journal Rolling Stone.

El Chapo est locataire d’une prison fédérale américaine depuis 2016.

Les services secrets britanniques savaient que Marcus Hutchins allait être arrêté par le FBI

L’internaute qui a permis de bloquer l’attaque Wannacry, arrêté début août par le FBI, était dans le collimateur des autorités depuis plusieurs semaines.

Les services secrets britanniques ont été informés, à l’avance, de cette action.Comme vous avez pu le lire sur ZATAZ et sur le compte Twitter, l’affaire de Marcus Hutchins, l’informaticien qui a pu stopper l’attaque Wannacry en achetant un nom de domaine oublié par les auteur de ce ransomware, a été arrêté à l’aéroport de Las Vegas, après le rassemblement la DEF CON. Il est accusé d’avoir modifié et utilisé un logiciel espion du nom de Kronos. Une arrestation liée sa participation présumée dans le développement d’un outil voleur de données bancaires. L’informaticien a plaidé non coupable. Il doit rester aux USA, avec un bracelet électronique. Il a été annoncé que les Services Secrets britanniques étaient au courant que Hutchins était sous surveillance.

Le Government Communications Headquarters (GCHQ) avait été informé que l’informaticien allait être arrêté par le FBI, sur le sol américain. Ce n’est pas la première fois que l’Angleterre refuse l’extradition d’un de ses ressortissants. Voilà peut-être pourquoi Hutchins a été cueilli à la fin de la DEF CON. Pourquoi à la fin de ce rassemblement américain de hackers, professionnels de la sécurité informatique et autres bidouilleurs ? Il y a de forte chance que le tueur de Wannacry a été suivi, mis sur écoute et espionné durant son séjour à Las Vegas. Comme le précise le Sunday Times, l’arrestation de Marcus Hutchins a retiré un mal de tête à la justice et au gouvernement britannique.

En 2012, la Premiére Ministre Theresa May (Ministre de l’Intérieur de l’époque) avait bloqué l’extradition de Gary McKinnon, un fan d’extraterrestre de 51 ans, accusé d’avoir piraté de nombreux serveurs de la NASA et de l’armée US (il cherchait des preuves de l’existence d’extraterrestre sur terre). Une extradition refusée en raison du diagnostique médical indiquant qu’il était atteint du syndrome d’Asperger, un type d’autisme. (The Times)

Empreintes biométriques, le FBI veut sa BDD

Le FBI vient d’annoncer qu’elle trouvait judicieux de pouvoir stocker toutes les informations concernant les empreintes biométriques, dans un espace de stockage qui lui serait propre.

Le FBI propose de sauvegarder toutes les empreintes biométriques, dans ses locaux, que les Américains auront pu soumettre à l’administration de l’Oncle Sam. Les Américains, mais pas seulement. Si vous avez fait une demande de visa, par exemple, vos données pourraient être sauvegardées et stockées dans la base de données du FBI.

Connu comme le système d’identification de prochaine génération (NGIS), la base de données contiendra les enregistrements des passeports, des contrôles de sécurité, et les informations des traitements judiciaires, comme ceux enregistrés lors d’une arrestation. Il n’y aura pas que les empreintes digitales de vos doigts. NGIS prévoit de sauvegarder les scans d’iris, du visage, palmaires, et toute autre information corporelles qui peuvent être recueillies dans le cadre d’une interaction avec l’agence gouvernementale.

Le FBI explique que sa base de données doit être considérée comme sensible, donc exemptée du contrôle effectué par la Loi sur la protection des renseignements personnels. Bilan, personne ne pourra lui demander le moindre compte. Le FBI a ajouté que l’agence pourrait utiliser les données pour arrêter de futurs criminels. On ne sait pas combien de personnes sont dans cette base de données. L’Electronic Frontier Foundation a déclaré en 2014 que le FBI prévoyait d’avoir plus de 52 millions de photos dans cette « BDD » d’ici la fin de l’année 2015. Le législateur à jusqu’au 6 juin pour freiner les hardeurs du FBI. (Zdnet)