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YouTube impose des règles pour les contenus générés par l’IA

La révolution de l’intelligence artificielle (IA) est en train de bouleverser notre monde à bien des égards, et l’une des dernières frontières à être touchée est l’industrie du contenu vidéo en ligne. YouTube, la plate-forme vidéo la plus importante du monde, est en train de prendre des mesures pour réglementer ces nouvelles formes de médias créés par des machines intelligentes. Dans cet article, nous allons examiner les nouvelles règles que YouTube a mises en place pour encadrer les contenus générés par l’IA.

L’IA à l’assaut de YouTube ? Il est indéniable que l’IA est devenue une force majeure dans le monde de la création de contenu. Des algorithmes sophistiqués peuvent désormais générer des vidéos, des images et même des textes de manière quasi indiscernable de ce que produiraient des créateurs humains. YouTube, anticipant une augmentation future du nombre de vidéos créées par des machines, a décidé d’établir des directives claires pour ces types de contenus.

La transparence en premier

Une des règles majeures mises en place par YouTube est la nécessité de transparence. Les créateurs doivent désormais indiquer clairement si une vidéo a été générée par l’IA ou si elle contient des éléments créés ou adaptés par des algorithmes. Cela est particulièrement important pour les contenus qui semblent réalistes, car il est essentiel que les téléspectateurs sachent si des outils d’IA ont été utilisés dans leur création.

Un porte-parole de YouTube a expliqué cette décision en déclarant : « Nous voulons que les utilisateurs aient un contexte lorsqu’ils regardent un contenu réaliste. Cela leur permet de savoir si des outils d’IA et d’autres changements synthétiques ont été utilisés pour le créer. » Cette mesure vise à éviter que les téléspectateurs ne soient induits en erreur par des vidéos qui semblent être le fruit du travail humain.

Les conséquences du non-respect des règles

YouTube prend ces nouvelles règles très au sérieux. Les créateurs qui ne respectent pas l’obligation d’indiquer l’utilisation de l’IA dans leurs vidéos peuvent être bannis de la plate-forme. Cette mesure vise à garantir l’intégrité et la confiance des utilisateurs dans le contenu qu’ils consomment sur YouTube.

YouTube n’est pas la première plate-forme à devoir faire face à la question de la réalité des contenus générés par l’IA, et elle ne sera certainement pas la dernière. Avec l’avancée rapide des outils d’IA, la distinction entre ce qui est « réel » et ce qui ne l’est pas devient de plus en plus floue. Les réseaux sociaux tels que TikTok et Instagram sont depuis longtemps critiqués pour l’utilisation de filtres d’IA qui modifient l’apparence des utilisateurs. Cela peut créer des idéaux de beauté irréalistes, en particulier pour les adolescents qui sont de grands consommateurs de ces plateformes.

De plus, les outils d’IA sophistiqués peuvent être utilisés pour créer des « deepfakes », des vidéos hyper-truquées dans lesquelles des personnalités politiques ou célèbres disent des choses qu’elles n’ont jamais dites. YouTube a déjà mis en place des outils pour signaler et supprimer de telles vidéos.

Les appareils Huawei et Vivo considèrent l’application Google comme dangereuse

La guerre commerciale entre la Chine et les USA passe aussi dans les fausses alertes de piratage informatique !

Les appareils Huawei et Vivo considèrent dorénavant l’application Google comme un malware. Voilà la réponse des marques chinoises au blocage américain de ses technologies et l’interdiction d’utiliser les outils Google. Les utilisateurs ont découvert que d’étranges avertissements de menace de sécurité apparaissent sur les smartphones et tablettes Huawei, Honor et Vivo, les invitant à supprimer l’application Google. Les appareils signalent que l’application est reconnue comme un malware TrojanSMS-PA. Un faux positif, mais qui a fait son effet !

Ce problème est signalé en masse sur les forums d’assistance de Google, Reddit et les forums Huawei. L’alerte explique que l' »application a été observée envoyant des messages SMS à l’insu de l’utilisateur, attirant les utilisateurs avec du contenu payant pour adultes, téléchargeant/installant des applications à l’insu de l’utilisateur ou volant des informations sensibles, ce qui peut entraîner des dommages matériels et une fuite de données sensibles. Nous vous recommandons de le supprimer immédiatement ». A noter que l’éditeur de solutions de cybersécurité Avast a annoncé un bug de son service annonçant Google Quick Search Box comme un malware sur les smartphones Huawei, Vivo et Honor.

Du côté de Samsung, des utilisateurs d’appareils Samsung ont commencé à recevoir des avertissements de Google Play Protect dès plus inquiétants. Le service d’analyse des logiciels malveillants intégré aux appareils Android se méfie, depuis octobre, de certaines applications populaires, notamment Samsung Wallet et Samsung Messages. Comme le rapporte 9to5Google, les utilisateurs se sont plaints en masse sur le forum d’assistance de Google du fait que Play Protect signalait les applications du système Samsung comme « dangereuses ».

Pendant ce temps, en Russie, le ministère des communications et contrôle de l’Internet local [Roskomnadzor] a fait interdire dans les moteurs de recherche russes qu’apparaissent dans les résultats : Hetzner Online GmbH ; Network Solutions, LLC ; WPEngine, Inc. ; HostGator.com, LLC ; Ionos Inc. ; DreamHost, LLC ; Amazon Web Services, Inc. ; GoDaddy.com LLC ; Bluehost Inc. ; Kamatera Inc. ; DigitalOcean, LLC.

La loi russe [n° 236-FZ] oblige les hébergeurs étrangers dont les utilisateurs sont situés, y compris sur le territoire de la Fédération de Russie, à remplir les obligations locales. Les hébergeurs doivent créer un compte personnel sur le site Web de Roskomnadzor ; publier un formulaire de commentaires pour les citoyens et organisations russes ; créer un bureau de représentation autorisé en Russie.

Google Map : suivi à la trace !

Vous êtes nombreux à demander si Google et Google map étaient capable de suivre, à la trace, vos moindres faits et gestes. En voici une réponse, en image !

Des manifestations ont eu lieu aux États-Unis plus tôt cette année – des « supporters » de Trump en colère ont envahi le Capitole. Des activistes de la droite dure américaine voyant d’un mauvais œil la démocratie électorale mettre à la porte Donald Trump. Beaucoup de ces « révolutionnaires » sont encore en procès.

Selon les journalistes de WIRED qui ont étudié ces affaires de près quelques mois plus tôt, les données de géolocalisation de Google ont permis d’arrêter 45 personnes qui étaient apparemment impliquées dans les manifestations.

Où je veux en venir ? Voici de quoi il s’agit. L’autre jour, ils ont publié des documents sur l’un des défendeurs. Sur la carte ci-dessous, vous pouvez voir 57 points qui enregistrent les mouvements d’une personne dans le bâtiment.

Si vous vous êtes déjà demandé comment des données précises vous concernant peuvent être collectées par toutes ces applications qui demandent l’accès à la géolocalisation, vous voici avec la réponse.

Google se lance dans le FLoC

Le géant de l’Internet Google vient d’annoncer que le traçage des internautes à des fins marketing, c’était bientôt fini. La firme américaine va lancer ses FLoC.

Les FLoCs, la prochaine invention de Google pour abandonner les cookies à des fins publicitaires. A la base, les cookies permettent d’identifier un ordinateur surfant sur la toile afin de lui proposer des services individualisés : passant de la publicité, à la gestion d’une authentification, à la couleur du site qu’il visite. Google annonce depuis plusieurs mois la fin des cookies. « Nous annonçons explicitement qu’une fois que les cookies tiers supprimés, nous ne construirons pas d’identificateurs alternatifs pour pister les individus quand ils surfent sur la toile, et nous ne les utiliserons pas non plus dans nos produits », indique David Temkin, responsable des produits publicitaires et de la confidentialité chez Google. A la place, Google va utiliser des FLoC, Federated Learning of Cohorts. Ici, on ne vise plus « une » personne, mais un « groupe » de personnes. Le FLoC va permettre de cibler des segments d’audience. Une audience qui sera définie selon la navigation des internautes.

Les Federated Learning of Cohorts (FLoC) proposent une nouvelle façon pour les entreprises d’atteindre les personnes avec un contenu et des publicités pertinents en regroupant de grands groupes de personnes ayant des intérêts similaires. Cette approche masque efficacement les individus «dans la foule» et utilise le traitement sur l’appareil pour garder l’historique Web d’une personne privée sur le navigateur. En créant des simulations basées sur les principes définis dans la proposition FLoC de Chrome, les équipes publicitaires de Google ont testé cette alternative de confidentialité aux cookies tiers.

Les résultats indiquent que lorsqu’il s’agit de générer des audiences basées sur les intérêts, FLoC peut fournir un signal de remplacement efficace pour les cookies tiers.

Takeout de Google stockait chez des inconnus

Google corrige un « bug » dans Takeout qui a stocké des photos et vidéos dans le cloud de parfaits inconnus.

Vous utilisez Google Takeout ? Le géant américain a corrigé un « bug » dans son outil de sauvegarde. Ce dernier a soudainement stocké des photos et des vidéos dans les clouds d’inconnus. Un problème apparu fin novembre 2019.

La société a envoyé des mails aux utilisateurs pour les informer du problème. Pour une courte durée, certaines de leurs vidéos sauvegardées avaient été communiquées par erreur dans des archives d’étrangers.

Il est indiqué que les utilisateurs qui ont exporté leurs photos ou vidéos entre le 21 novembre et le 25 novembre 2019 via Google Takeout, ont été affectés par ce problème. »Nous avons résolu le problème sous-jacent et avons mené une analyse approfondie pour éviter que cela ne se reproduise. Nous sommes désolés que cela se soit produit « , a déclaré Google.

Google Takeout permet de sauvegarder les données tirées des différents services de la firme de Mountain View.

Infiltration de votre agenda Google

Retour en force du spam via l’agenda Google. Une attaque que les malveillants ressortent de leur tiroir.

Plusieurs lecteurs de Data Security Breach se sont étonnés de mystérieux messages apparus dans leur agenda Google. Des rendez-vous proposant des rencontres via des sites pour adultes.

Bref, un spam et des publicités non sollicités via ce support.

La technique est assez simple, elle permet des phishings efficace.

L’interlocuteur malveillant annonce un rendez-vous avec vous. Si vous avez mal configuré votre compte Agenda, le rendez-vous s’affiche dans votre agenda. J’avoue profiter de cette option chez des potes qui utilisent l’enceinte connectée Google et l’Agenda. Cela permet d’énoncer des rendez-vous… particuliers !

Ce qui est intéressant est que l’alerte mail termine dans les spams. Mais l’Agenda valide l’invitation. En juin 2019, Kaspersky se faisait l’écho de ce spam.

Originalité des pirates

Les menaces de spam et de phishing qui exploitent des vecteurs d’attaque non traditionnels peuvent être lucratives pour les criminels, car elles peuvent souvent tromper avec succès des utilisateurs qui pourraient ne pas craindre une attaque plus évidente.

Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les services légitimes de confiance, tels que les fonctionnalités de calendrier de messagerie, qui peuvent être exploitées via ce qu’on appelle le « phishing de calendrier« .

Dans cette attaque, les agenda se retrouvent avec des rendez-vous qui se répètent sur 7 jours.

La force de Google étant aussi la géolocalisation. Les spammeurs intègrent des invitations personnalisées selon votre localisation. Bilan, les annonces affichent l’Apple Store le plus proche de chez vous pour être plus convaincant.

Pour vous protéger, rien de plus simple.

Désactivez l’ajout automatique d’invitations à votre calendrier. Pour ce faire, ouvrez Google Agenda, cliquez sur les paramètres, puis sur Paramètres d’événement.

Pour l’option « ajouter automatiquement des invitations« , cliquez sur le menu déroulant et sélectionnez « Non, ne montrer que les invitations auxquelles j’ai répondu« .

En dessous, dans la section Options d’affichage, assurez-vous que la case « Afficher les événements refusés » ne soit PAS cochée, à moins que vous ne souhaitiez spécifiquement les afficher.

Google corrige deux failles sérieuses pour le navigateur Chrome

Google vient de corriger trois failles dans son navigateur Chrome, dont deux considérées comme graves. Mise à jour vers la version 61.0.3163.100 indispensable.

La branche Chrome du géant de l’Internet Google vient de mettre à jour son navigateur Chrome après la correction de trois failles, dont deux considérées comme vraiment très dangereuses. Il est fortement conseillé de mettre à jour le navigateur si vous utilisez ce dernier. La version qui vient d’être publiée est notifiée 61.0.3163.100. Les deux principaux bugs ont été découverts par un chercheur de chez Microsoft, Jordan Rabet et Choongwoo Han de chez  Naver Corporation. L’expert de chez Microsoft a reçu une récompense de 7 500 $ dans le cadre du programme BugBounty Google. La faille CVE-2017-5122 a été récompensée d’une prime de 3 000 $.

À ce jour, Google a déjà réparé 25 vulnérabilités (8 d’entre elles ont été évaluées comme des problèmes de gravité élevée) affectant différentes versions de Chrome 61, dont la moitié ont été signalées par des chercheurs externes.

Lutte contre le terrorisme, Google montre les dents ?

Le géant américain de l’Internet Google annonce renforcer sa lutte contre le terrorisme… un diffusant des vidéos contre la radicalisation.

Google vient d’annoncer dans le Financial Times, via la bouche de Kent Walker, qu’il allait renforcer sa lutte contre le terrorisme. Google et Youtube ont été montrés du doigt après la diffusion de vidéos de propagande terroriste. Google et Youtube ont donc décidé de renforcer leurs règles, dernièrement, face aux vidéos violentes ou déplaisants à leurs annonceurs. Bilan, des dizaines de Youtubeurs se retrouvent aujourd’hui avec des montants publicitaires divisés par 10. La grande majorité n’ont plus droit à la publicité pour diverses raisons.

Côté « terrorisme », Google a donc annoncé dans le journal économique, donc lu par les annonceurs, quatre nouvelles règles. « Nous ne sommes pas les seuls à procéder depuis des années déjà à l’identification et à la suppression de contenus qui enfreignent notre façon de faire. La vérité embarrassante, c’est qu’il nous faut bien reconnaître que nous devons en faire plus« , confirme Kent Walker dans le Financial Times.

Quatre nouvelles règles donc : d’abord plus d’experts humains qui pourront juger de la pertinence, ou non, d’une vidéo. Google annonce l’embauche de 50 personnes supplémentaires ; les robots, avec l’apprentissage des machines de contrôle ; un « logo » avertissement qui sera accolé aux vidéos de groupes religieux. Les vidéos resteront, mais elles n’auront pas de publicité. Dernier point, des vidéos anti propagande seront diffusées pour combattre la radicalisation.

A noter que la semaine dernière, Facebook a annoncé la création d’une team anti terroristes (150 personnes) et un partenariat avec Google pour participer à cette lutte.

Dvmap : Un nouveau Trojan Android téléchargé 50 000 fois

Des experts ont découvert un nouveau Trojan peu commun, qui se propage via Google Play Store sous la forme d’un jeu.

Baptisé Dvmap, ce Trojan est non seulement capable d’obtenir les droits d’accès root de n’importe quel smartphone Android, mais il peut également prendre le contrôle de l’appareil en injectant un code malveillant dans la bibliothèque système (system library). Si l’attaque réussit, il supprime l’accès root, ce qui lui permet de ne pas être détecté. Ce Trojan a été téléchargé depuis Google Play plus de 50 000 fois depuis mars 2017.

Kaspersky Lab a signalé ce Trojan à Google, qui l’a depuis retiré de sa marketplace.

Pour contourner les contrôles de sécurité de la plate-forme, les créateurs du malware ont mis en ligne une application saine à la fin du mois de mars 2017. Ils l’ont ensuite mise à jour avec une version malveillante pendant une courte période, avant de remettre en ligne une version saine. En seulement 4 semaines, ils ont réalisé cette opération au moins 5 fois.

« Le Trojan Dvmap marque un nouveau développement des malwares Android. Le code malveillant s’injecte directement dans les bibliothèques système, où il est plus difficile à détecter et supprimer. Nous pensons avoir découvert le malware à un stade très précoce . Notre analyse montre que les modules malveillants rendent compte de leurs moindres mouvements aux attaquants et certaines techniques peuvent entrainer une panne des appareils infectés. Il n’y a pas de temps à perdre si nous voulons éviter une attaque de grande envergure, » explique Roman Unuchek, Senior Malware Analyst, Kaspersky Lab.

Pour en savoir plus, consultez le rapport complet de Kaspersky Lab : https://securelist.com/78648/dvmap-the-first-android-malware-with-code-injection/

Google Play tourmenté par les faux mods de Minecraft

80 applications malveillantes sur Google Play déguisées en mods dédiés au jeu Minecraft. Ils ont été téléchargés pas loin d’un million de fois.

Au total, les 87 faux mods ont donné lieu à 990 000 téléchargements avant d’être signalés par ESET les 16 et 21 mars 2017. Les applications répertoriées se divisent en deux catégories : le téléchargement de publicités (Android/TrojanDownloader.Agent.JL) et les fausses applications redirigeant les utilisateurs vers des sites Internet frauduleux (Android/FakeApp.FG).

Pour Android/TrojanDownloader.Agent.JL, ESET signale 14 fausses applications ayant causé 80 000 téléchargements, contre 910 000 installations pour les 73 applications malveillantes agissant sous Android/FakeApp.FG. Comme elles ne disposent pas de fonctionnalités réelles et qu’elles affichent de nombreuses publicités agressives, les avis négatifs apparaissent clairement sur Google Play.

Si un utilisateur a téléchargé des mods de Minecraft, il se peut qu’il ait rencontré l’une des 87 applications malveillantes. Il est facile de reconnaître ce type d’escroqueries : l’application ne fonctionne pas et un message apparaît avoir cliqué sur le bouton de téléchargement. Pour les fausses applications qui téléchargent des publicités, il n’y a pas non plus de fonctionnalités permettant de jouer et l’appareil continue d’afficher des publicités injustifiées. Toutefois, comme l’application malveillante est capable de télécharger des applications supplémentaires sur des périphériques infectés, la charge utile responsable des annonces peut, par la suite, être remplacée par des malwares plus dangereux.

Bien que ce qui suit ne soit pas encore entré dans les habitudes des Français, les chercheurs ESET rappellent qu’il est important d’équiper son téléphone portable avec une solution de sécurité efficace et adaptée aux mobiles. Il n’y a pas que les ordinateurs qui peuvent être infectés par un logiciel malveillant.

En 2016, ces derniers ont augmenté de 20% sur Android. Une solution de sécurité pour mobile permet, au même titre que celle dédiée aux ordinateurs, de détecter et supprimer les menaces.

Si un utilisateur souhaite supprimer les menaces manuellement, il doit désactiver les droits d’administrateur du périphérique pour l’application et le module téléchargés en allant dans Paramètres -> Sécurité -> Administrateur de périphériques. Il suffit ensuite de désinstaller les applications en allant dans Paramètres -> Gestionnaire d’applications.

 

Un ransomware écrit en GO

Le langage GO de Google voit débarquer son premier code malveillant. Un ransomware qui chiffre votre disque dur et vérifie votre solde en bitcoins.

Les ransomwares, il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses. DrWeb, éditeur de solutions de sécurité informatique vient de mettre la main sur une nouvelle version de ce type de logiciel malveillant. Baptisé Trojan.Encoder.6491, ce logiciel de rançonnage agit comme ses cousins, il chiffre les disques durs et demande de l’argent en échange du déchiffrement. Dans le cas de Trojan.Encoder.6491, 25 dollars à payer en Bitcoin. Originalité de cette attaque ?

Trojan.Encoder.6491 est codé en GO, le langage de programmation de Google. A son lancement, Trojan.Encoder.6491 s’installe dans le système sous le nom de Windows_Security.exe.

Puis le Trojan se met à chiffrer les fichiers, comme un ransomware de base, se trouvant sur les disques avec l’algorithme AES. Ce microbe chiffre 140 types de fichiers différents (.doc, .jpg, etc.). Ce logiciel pirate contrôle le solde du portefeuille Bitcoin de la victime pour s’assurer du transfert de l’argent. Le virement constaté, le ransomware déchiffre automatiquement les fichiers pris en otage.

Droit à l’oubli : Google interjette appel de sa condamnation par la CNIL

Cnil contre Google : Le combat du droit à l’oubli continue après l’appel de sa condamnation par la CNIL ce 19 mai.

Google est bousculé par les autorités européennes et nationales depuis 2 ans concernant le référencement des personnes physiques au sein du moteur de recherches.

Tout a commencé avec l’affaire dite ‘’Google Spain’’ en 2014, au terme de laquelle la Cour de justice de l’Union Européenne a condamné le géant mondial de l’internet à retirer les résultats « inadéquats, pas ou plus pertinents ou excessifs » référençant le nom de personnes qui ne le souhaitaient pas ou plus et en ont formulé la demande.

Suite à cette décision, le moteur de recherche a reçu des dizaines de milliers de requêtes de la part de citoyens français. On dit qu’ils cherchent à exercer leur « droit à l’oubli », bien que celui-ci n’existe pas actuellement de manière explicite dans la législation ou jurisprudence européenne et française.

Les tentatives de Google pour échapper au droit à l’oubli
Suite à la décision de la Cour de Strasbourg, la société Google a accédé en demi-teinte aux demandes des internautes. Après avoir créée un formulaire à cet effet, elle a procédé au déréférencement de certains résultats mais seulement sur les extensions européennes du moteur de recherches comme google.fr ou google.uk. A contrario, elle refuse catégoriquement de faire jouer le droit à l’oubli des personnes sur le portail google.com. Or, tout le monde peut utiliser cette extension, ce qui revient à rendre illusoire le déférencement.

En mai 2015, face à ce manque de volonté, la présidente de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a publiquement mis en demeure le moteur de recherche mondial n°1 d’accéder aux demandes de déréférencement sur tous les noms de domaine de la société. Un recours gracieux a été formé fin juillet 2015 par Google faisant valoir que l’injonction entraverait le droit à l’information de ses internautes tout en instaurant une forme de censure. Selon la société, il ne revient pas à une agence nationale de protection des données à caractère personnel de se revendiquer « une autorité à l’échelle mondiale pour contrôler les informations auxquelles ont accès les internautes à travers le monde ».

Après le rejet de ce recours gracieux, la CNIL a engagé une procédure de sanction à l’encontre de Google qui s’est soldée par sa condamnation à 100 000 euros d’amende pour ne pas avoir appliqué le droit à l’oubli sur l’ensemble de ses extensions géographiques.

Google interjette appel de sa condamnation par la CNIL
Ce jeudi 19 mai 2016, Google a fait appel de cette condamnation peu sévère au regard du chiffre d’affaire astronomique de cette société de droit américain, qui était de 66 milliard de dollars en 2014, soit 19% de plus qu’en 2013. On en déduit que Google en fait une affaire personnelle, une affaire de principe : La société ne veut pas se laisser dicter sa conduite par la Cour de justice de l’Union européenne et certainement pas par une autorité administrative française.

A l’image de David contre Goliath, le combat de la CNIL contre Google est extrêmement déséquilibré. Nous ne pouvons que saluer la persévérance de la CNIL dans sa confrontation avec Google pour faire respecter les droits des particuliers français partout dans le monde. Le projet de loi pour une République numérique conforte la position de la CNIL en consacrant un droit à l’oubli pour les mineurs. De plus, toute personne pourra dorénavant organiser les conditions de conservation et de communication des données à caractère personnel la concernant après son décès, ce qu’on peut rattacher au droit à l’oubli. Entre neutralité du net et droit à l’oubli, des choix vont devoir être pris et il faudra les imposer à Google, ce qui présage encore une longue vie à la saga judiciaire sur le déréférencement. (Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC)

Nouvelle tentative de Google d’échapper au droit à l’oubli

Le géant Google a été condamné à 100 000 euros d’amende par la Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) pour ne pas avoir appliqué le droit à l’oubli sur l’ensemble des extensions géographiques de son nom de domaine.

Cette condamnation fait suite à une mise en demeure datant de mai 2015, par laquelle la CNIL reprochait au moteur de recherche de limiter le déférencement des liens signalés par les internautes européens, aux extensions géographiques européennes de son nom de domaine, comme par exemple : « google.fr » en France, « google.it » en Italie. Les contenus litigieux restent donc accessibles sur l’extension « google.com ».

En réplique, Google avait affirmé qu’il ne revient pas à une agence nationale de protection des données à caractère personnel de se revendiquer « une autorité à l’échelle mondiale pour contrôler les informations auxquelles ont accès les internautes à travers le monde ».

Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente de la CNIL, avait alors décidé d’engager une procédure de sanction à l’encontre de Google. Elle souhaitait ainsi faire preuve d’une certaine fermeté en raison des nombreuses plaintes des internautes (700 plaintes dont 43% sont fondées).

En réalité, la CNIL cherche à faire appliquer l’arrêt du 13 mai 2014 dans lequel la Cour de justice européenne avait consacré le droit à l’oubli. Ce dernier permet à tout internaute européen qui en fait la demande, d’obtenir le déférencement de contenus de nature à porter atteinte au respect de sa vie privée.

Bien que désapprouvant cette décision, Google avait mis à disposition des internautes un formulaire de signalement. La démarche n’en est pas pour autant faciliter puisqu’en France seules 52% des pages web ayant fait l’objet d’une demande de déférencement ont été partiellement retirées. De plus, en cas de refus du moteur de recherche de déférencer les informations signalées, il ne reste à ces derniers plus qu’à se tourner soit vers le juge des référés, soit vers la CNIL. Or, le juge a tendance à mettre en balance le droit à l’oubli avec la liberté d’information (TGI de Paris, 23 mars 2015).

En janvier dernier, Google a proposé de mettre en place un filtrage afin que les internautes qui consultent le moteur de recherche à partir du même pays d’origine que le demandeur, ne voient plus le résultat ayant été déférencé. Comme soutenu par la CNIL, ce filtre ne permettrait pas de garantir efficacement le droit au respect de la vie privée au travers du droit à l’oubli.

A contrario, la position du géant américain est justifiée notamment au regard du principe de neutralité des contenus sur internet. De plus, le droit à l’oubli affaiblit la valeur économique de Google qui réside dans le référencement des liens hypertextes et qui est fondé sur le droit à l’information.

Google entend contester cette décision.

Par Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC, fondateur du cabinet ACBM.

Jurisprudence : Vers un revirement de la jurisprudence Google Adwords ?

Les acteurs de l’économie numérique ont très vite compris que le choix d’une marque pertinente était un critère décisif de la compétitivité et de la performance de leur site e-commerce. La course à la créativité est donc lancée afin de disposer d’un nom de marque ou de domaine qui soit à la fois original et captif de l’attention du client internaute. Les enjeux commerciaux y sont importants si l’on considère, comme il est souvent prédit dans la presse économique, que le commerce électronique supplantera à terme les ventes traditionnelles.

Le fait de disposer d’une marque captivante peut offrir une garantie de réussite commerciale sur Internet mais encore faut-il que la validité de son titre soit indiscutable et qu’un dispositif de vigilance a été mise en place, avec l’aide d’un conseil en propriété industrielle le plus souvent, pour s’assurer que son titre ne fait pas l’objet d’acte de contrefaçon. Le risque de contrefaçon de sa marque est réel sur Internet puisque le contentieux ne cesse de s’intensifier notamment depuis l’existence de certaines fonctionnalités publicitaires proposées par les moteurs de recherche, dont le très contesté achat de mots-clés.

C’est pour illustrer cette forme de contrefaçon à la marque sur Internet que nous faisons ici retour sur une décision récente du Tribunal d’Instance de Paris qui a eu notamment à connaître de l’hypothèse d’une atteinte à la marque verbale d’autrui par reproduction de celle-ci dans l’adresse URL du site du concurrent (TGI de Paris 29 janvier 2016, Sarl Un Amour de Tapis v/ WW E-Services France).

Jurisprudence : Les circonstances de l’affaire jugée
En l’espèce, la Sarl Un Amour de tapis-tapis pas cher est titulaire des marques enregistrées verbales et semi-figuratives « Un Amour de Tapis ». Elle commercialise des tapis à travers son site Internet à l’adresse www.unamourdetapis.com. En 2013 elle autorise la société WW E Services qui exploite le site Westwing.com, réputé pour ses ventes de produits de décoration intérieure et spécialement de tapis, à organiser sur Internet et pendant quatre jours une vente privée de tapis portant la marque Un Amour de Tapis.

La Sarl un Amour de Tapis s’est toutefois rendue compte que la société WW E Services avait quelques mois plus tard et sans autorisation, organisé une deuxième vente privée de tapis sous le signe « un amour de tapis » à l’adresse URL https://www.westwing.fr/un-amour-de-tapis-choisissez-votreclassique/.

Considérant que ces agissements étaient constitutifs d’actes de contrefaçon de marque, de concurrence déloyale et de parasitisme, la Sarl Un Amour de Tapis assigna le site WW E-Services devant le TGI de Paris. Elle demande au tribunal sur le fondement des articles L713-2 et suivants du CPI et 1382 du Code civil de condamner son adversaire à lui verser environ 60.000 euros de dommages-intérêts.

Nous nous arrêterons ici essentiellement sur l’action en contrefaçon de marque et la contrefaçon rappelons-le constitue selon l’article L716-1 du CPI une atteinte aux droits du propriétaire de la marque et engage la responsabilité civile de l’auteur de l’acte.

Les arguments avancés par la victime des actes de contrefaçon
La Sarl Un Amour de Tapis soutient préalablement que conformément à l’article L711-2 du CPI sa marque verbale « Un Amour de Tapis » enregistrée à l’INPI en classe 27 est distinctive et non descriptive du produit tapis puisqu’elle renvoie à une passion ou à un fantasme. Le mot « amour » qui est placé en attaque de l’ensemble « Un Amour de Tapis », n’est ainsi pas employé pour désigner des tapis et les autres produits de la classe 27.

S’agissant plus spécialement des actes de contrefaçon de sa marque par reproduction à l’identique et par imitation, la Sarl Un Amour de Tapis faisait constater par procès-verbal que le site Westwing.fr sur lequel se déroulait la vente en ligne comportait une adresse URL ainsi formulée : https://www.westwing.fr/un-amour-de-tapis-choisissez-votreclassique/. Sa marque est également reproduite dans le contenu de la page accessible à cette adresse, dans son code source et ses balises meta.

Le Sarl reproche en outre à WW E-Services d’avoir réservé auprès du moteur de recherche Bing le mot clé « unamourdetapis », reproduisant ainsi la marque dans l’annonce publicitaire diffusée par ce moteur de recherche ainsi que dans le nom de domaine de la page de renvoi.

Ces reproductions à l’identique et par imitation de sa marque génèrent selon la Sarl un risque de confusion chez le consommateur en ne lui permettant plus d’individualiser les produits de la Sarl Un Amour de Tapis.

Les arguments opposés par le contrefacteur
Pour sa défense la société WW E-Services prétend à l’irrecevabilité de l’action en contrefaçon. Elle soutient classiquement que la marque « un amour de tapis » n’est pas valable faute de distinctivité. Cette marque serait constituée de l’adjonction de deux termes usuels français « amour » et « tapis » et serait évocatrice des produits « tapis ». En conséquence les mots de la marque « un amour de tapis » seraient banals, même dans leur association, empêchant ainsi de conférer à son titulaire un droit de propriété sur cette marque pour les produits et services qu’il a désignés, ici les tapis.

La société WW E-Services soutient subsidiairement qu’elle n’a pas reproduit à l’identique la marque « un amour de tapis » dans l’adresse URL figurant sur son site, qu’au contraire, certaines différences signifiantes comme les tirets entre chaque mot (www.westwing.fr/un-amour-de-tapis-choisissez-votreclassique), permettent de faire la distinction avec la marque reprise. Elle prétend également que si elle a repris la marque considérée c’est sous forme de simple titre, pour servir d’annonce à la vente en ligne et non à titre de marque.

S’agissant de l’imputation relative à l’achat du mot clé «unamourdetapis » auprès de Bing, la société WW E-Services oppose « qu’elle ne peut être tenue pour responsable des outils automatiques de recherche des moteurs de recherche qui utilisent leur propre algorithme ». Elle ajoute enfin que la présence du signe « un amour de tapis » dans son code source ne peut constituer une contrefaçon de marque dans la mesure où il n’est pas visible et accessible à l’internaute.

Jurisprudence : Pour quelles raisons la marque « un amour de tapis » est jugée valable par le tribunal ?
Le tribunal rappelle en premier lieu qu’en présence d’une marque verbale composée de plusieurs termes, il convient d’en apprécier la validité, au regard des articles L711-2 et suivants du CPI, de manière globale et non pas au regard de ses éléments pris isolément. Les juges vont alors retenir que si le terme « tapis » contenu dans la marque est descriptif des produits considérés, il y a lieu en revanche de considérer que son association avec les termes « un amour de » enlève à l’ensemble son caractère descriptif, car ces termes ne sont pas habituellement employés et associés ensemble pour désigner des tapis.

Pour le tribunal le signe « un amour de tapis » présente ainsi un caractère parfaitement arbitraire par rapport aux produits désignés, ici les tapis, caractère arbitraire grâce auquel le public pertinent pourra identifier l’origine des produits et les distinguer de ceux des autres fournisseurs.

Plusieurs décisions du TGI de Paris ont déjà statué en ce sens et notamment celle relative à la marque Emailing France qui a été jugée valable du fait de l’ajout du mot France à celui d’emailing, mot générique à lui seul (TGI de Paris 24 mars 2009 SNDC et autres / Ludopia Interactive, Impact Net).

C’est donc une décision très satisfaisante pour la Sarl « Un Amour de Tapis » qui voit confirmer son titre et qui peut désormais prétendre à une protection par le droit de la propriété industrielle.

Jurisprudence : Pourquoi en l’espèce la contrefaçon de marque est-elle caractérisée ?
La question se posait au tribunal de savoir si l’adresse URL www.westwing.fr/un-amour-de-tapis-choisissez-votreclassique/ était ou non constitutive d’une contrefaçon à la marque « un amour de tapis » ? Du point de vue de la société WW E Services il n’y a pas de reproduction à l’identique de la marque puisqu’il existe des modifications signifiantes consistant en des rajouts de tirets entre les mots.

Or pour le tribunal au contraire la marque est clairement et entièrement reproduite à l’identique et les tirets entre les mots constituent des différentes insignifiantes. Il s’agit donc en l’espèce d’une reproduction servile de la marque d’autrui et dans ce cas selon le tribunal, point n’est besoin d’apporter la preuve d’un quelconque risque de confusion dans l’esprit du consommateur.

La difficulté est souvent grande pour le juge à caractériser l’atteinte à la marque et notamment lorsque la contrefaçon porte sur des détails qui peuvent passer inaperçus auprès du consommateur. L’appréciation est subjective et le juge prend en considération l’impression d’ensemble qui peut se dégager de la reprise de la marque pour décider s’il y a ou non risque de confusion.

La CJUE a fixé en la matière certaines règles à suivre : la comparaison entre les signes doit reposer sur une appréciation globale et doit se baser sur une impression d’ensemble produite par les marques (CJCE 22 juin 1999, Llyod, Aff. C-342/97). Dans le domaine du numérique, le juge s’attachera avant tout à comparer la similitude visuelle des signes et cela plus particulièrement lorsqu’une marque a été reprise dans un nom de domaine.

Ainsi, a été retenue une contrefaçon de marque à propos de la reprise du signe Monoprix par le signe Motoprix.com (CA de Versailles 20 oct. 2011, Propriété intellectuelle 2012 n°42 P.77). La Cour de cassation rappelle également que l’ajout d’un TLD à une marque ne permet pas de faire la distinction entre le nom de domaine et la marque : il n’est pas possible d’enregistrer le nom de domaine lezard-graphique.com car il existe déjà la marque verbale Lézard graphique (Ch. commerciale, 25 mars 2014 n°13-13690).

Dans la présente affaire la société WW E Services soutenait n’avoir utilisé la marque « un amour de tapis » dans son adresse URL que pour servir de titre à sa vente en ligne et non pas à titre de marque. Cet argument aurait pu prospérer car effectivement, selon la jurisprudence Arsenal de la CJCE, la contrefaçon ne peut être caractérisée que si l’usage de la marque par le supposé contrefacteur l’a été à titre de marque CJCE  Arsenal 12 nov. 2002 Aff. C206/01.

Or en l’espèce, dans la mesure où c’est précédée de l’indication www.westwing.fr, qu’apparaît la marque « un amour de tapis », on pouvait légitimement s’interroger sur cet usage de la marque : à titre d’annonce de la vente en ligne ou à titre de marque ? Mais le TGI relève à cet égard que s’agissant d’annoncer une vente de tapis, le site Westwing.fr aurait pu se contenter simplement d’indiquer dans l’URL de son adresse « vente de tapis ». Pour le tribunal, la reprise à l’identique de la marque ne faisait pas de doute et la preuve en est qu’il n’était pas même nécessaire « de qualifier un quelconque risque de confusion ».

En ce qui concerne la reprise de la marque dans le code source de la page web du site Westwing.fr, le tribunal n’y voit pas un usage contrefaisant de la marque. En effet, le signe n’est pas utilisé dans le code source pour désigner des produits et services et surtout il reste invisible et inaccessible à l’internaute.

Enfin, l’achat du mot clé « unamourdetapis » auprès de Bing est de nature à favoriser la confusion dans l’esprit de l’internaute puisqu’en cliquant sur le lien, ce dernier est automatiquement redirigé sur le site concurrent et non pas sur celui de la Sarl « Un Amour de Tapis ». Le risque étant celui d’attribuer une origine commune aux produits et services concernés.

La Sarl Un Amour de Tapis n’obtiendra pas gain de cause sur le terrain de l’action en concurrence déloyale et du parasitisme et se contentera d’une indemnisation de 8000.00 euros en réparation de son préjudice patrimonial résultant de l’atteinte à sa marque. Une nouvelle jurisprudence à intégrer.  (Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC, fondateur du cabinet ACBM)

Le législateur mécontente Google dans son renforcement des droits des internautes

Le projet de loi pour une République Numérique parviendra-t-il enfin à faire plier Google ? Les pratiques controversées de ce géant américain ne finiront pas de faire couler de l’encre. Le projet de loi, porté par Axelle Lemaire, pourrait bien contribuer à y remédier au regard des inquiétudes formulées par le directeur général de Google France.

Ce dernier considère en effet que le projet de loi présente un risque « d’inflation règlementaire » lié aux différences entre ce dernier et la jurisprudence européenne. Il est vrai que ce texte instaure une législation plus contraignante à l’égard de Google que ce qui est actuellement prévu au niveau européen. De cette manière, il garantit aux internautes une protection accrue.

Il créé à charge des plateformes une obligation de loyauté à l’égard des internautes, laquelle consiste notamment à donner davantage de lisibilité à leurs conditions générales. Ces dernières seront tenues de faire apparaitre clairement l’existence d’une relation contractuelle ou de liens capitalistiques avec les personnes référencées, ainsi que l’impact de cette relation sur le classement des contenus. Ce faisant, le gouvernement souhaite encourager la transparence des pratiques sur la toile et notamment celles très contestées de Google au regard du droit au respect de la vie privée des utilisateurs.

De plus, ce projet de loi met en place un droit à la portabilité c’est-à-dire le droit pour toute personne de récupérer ses données auprès des prestataires de services numériques en vue de les transférer à d’autres prestataires. Il consacre également le principe de la « mort numérique » selon lequel toute personne a le droit de décider par avance du sort de ses données en cas de décès. Il prévoit par ailleurs la mise en place d’une procédure accélérée pour le droit à l’oubli des mineurs. Ainsi, il redonne à l’internaute la possibilité de gérer ses données à sa guise et de ne plus en être dépossédé par le moteur de recherche.

L’ensemble de ces mesures s’inscrit dans le prolongement de l’arrêt du 13 mai 2014 de la CJUE reconnaissant le droit à l’oubli (CJUE, C-131/12 Google Spain SL, Google Inc./ Agencia Espanola de Proteccion de Datos, Mario Costeja Gonzalez, 13 mai 2014). Depuis lors, Google est tenu de retirer tout contenu portant atteinte à la vie privée de l’internaute qui en fait la demande. Toutefois, Google a réussi à nouveau à passer à travers les mailles du filet à partir du moment où il est seul juge de l’illicéité du contenu.

Plus généralement, le projet de loi porte atteinte au monopole de Google en contribuant à inverser la répartition du marché du numérique au profit des « petites entreprises ». Une question reste en suspens… quel moyen trouvera Google pour contourner ce dispositif ? (Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC)

676.000 Kms et plus de 270 problémes pour les voitures sans conducteur de Google

Le géant américaine de l’Internet vient de diffuser les chiffres traitant de ses Google Cars. 676.000 kilomètres et plus de 270 problèmes en 14 mois de tests.

La Google Car, le projet de voiture connectée et sans chauffeur de Google vient de connaitre ses premiers chiffres publics. 676.000 kilomètres parcourus sur les routes Californiennes et 272 interventions du « chauffeur » pour reprendre la main sur le véhicule afin d’éviter de finir dans un mur, dans un fossé ou contre le 38 tonnes qui passait par là. Des « anomalies » comme l’explique Google dans le rapport du Department of Motor Vehicles de Californie. 69 cas de reprise du volant l’ont été à la suite du jugement personnel du pilote d’essai. (Yahoo!)

Google en sait plus sur les enfants que leurs propres parents

De plus en plus d’écoles publiques utilisent les outils gratuits de Google. Bilan, le géant américain de l’Internet en sait plus sur les enfants que les parents d’élèves.

L’inquiétude monte chez certains parents d’élèves américains. Mais soyons honnêtes, il est trop tard. Dans de nombreuses écoles publiques à travers le pays, Google est devenu, techniquement, un collecteur de données légitime, un « school official » pour la loi US. Il faut dire aussi que l’attrait des enseignants à exploiter les suites gratuites de logiciels Google se fait de plus en plus grand.

Logiciels comme Picasa et autres ordinateurs bon marché dont l’OS tourne sous Chrome. La domination croissante de la société suscite de graves inquiétudes chez certains défenseurs de la vie privée qui prétendent que Google utilise des données sur les étudiants pour son propre bénéfice.

La loi américaine exige que les écoles obtiennent le consentement écrit des parents avant de partager des informations personnelles sur les enfants. Mais il y a une exception qui a de quoi inquiéter, aux USA, mais aussi en France et partout dans le monde. Le partage des données avec un « school official » est autorisé aux USA à la condition ou ce dernier a un « intérêt éducatif légitime« . Seulement, le Ministère de l’Éducation a interprété et a modifié la loi au cours des dernières années de manière à permettre maintenant à presque tout individu ou organisation, qui indique proposer une « fonction éducative« , de devenir un « school official« . Bilan, Google et ses outils s’invitent dans les établissements et engrangent des milliards de données sur les élèves et leurs « comportements » numériques sans que les établissements, ni les parents, ne puissent contrôler les informations sauvegardées. De son côté, Google rappelle qu’il est fermement engagé à protéger et sécuriser la vie privée des élèves. (WP)

Données d’utilisateurs UBER fuitent sur Google

Les fuites de données sont aussi l’affaire des propriétaires des données qui fuitent. Un exemple concret avec le cas UBER/Google.

Si la grande majorité des fuites sont dues à des piratages, des erreurs d’employés d’entreprises ou à un bug, des cas démontrent que certains internautes ne font pas attention à leur hygiène de vie numérique. Un exemple intéressant avec des informations appartenant à des utilisateurs d’UBER (portail qui permet de mettre en relation des piétons avec des automobilistes, du moins quand des taxis ne bloquent pas l’idée, NDR) qui se sont retrouvées sur Google. Parmi les données, adresses postales, noms du conducteur, informations sur la voiture. Le fautif de ce genre de fuite ? L’utilisateur lui même qui a partagé ses données sur Internet, Twitter.

Google a sauvegardé les informations via ses robots de recherche. Certains de ces voyages remontent à 2013, et incluent des voyages aux États-Unis, Royaume-Uni, Russie, Indonésie, Inde ou encore Philippines. Des données et informations qui restent en ligne, toujours accessibles aujourd’hui, via la cache de Google. Le responsable sécurité de chez UBER indique que son équipe a constaté que « tous ces liens sont volontairement partagée par les utilisateurs.« 

https://twitter.com/four/status/639163190757081088

 

La CNIL met Google en demeure d’élargir son Droit à l’oubli

Il y a un an, la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) demandait aux moteurs de recherche de donner la possibilité à tout internaute de demander la désindexation d’informations le concernant, dans le cas où celles-ci seraient « inadéquates, pas ou plus pertinentes ou excessives ». Une procédure de droit à l’oubli jugée insuffisante par la CNIL.

La procédure de déréférencement a bien été lancée par Google, cependant les informations sont aujourd’hui désindexées uniquement sur les versions européennes du moteur de recherche. Elles restent donc accessibles à partir des autres versions de Google. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), considère que la mise en place du droit à l’oubli est donc aujourd’hui insuffisante. Elle a donc décidé de mettre en demeure Google afin qu’il procède à des déréférencements sur toutes les versions de son moteur.

Google dispose de quinze jours pour appliquer cette mise en demeure. Sans cela, la CNIL pourra amorcer une procédure de sanction, qui obligerait le moteur de recherche à payer une amende. Cette dernière ne pourra pas dépasser les 150 000 euros, soit 0.0000096% de son chiffre d’affaire publicitaire au premier trimestre 2015 (15,5 milliards de dollars). Autant dire que Google claque des dents !

Une mesure positive qui risque de ne pas aboutir selon Réputation VIP

Bertrand Girin, président de Réputation VIP, est tout à fait d’accord avec la CNIL : « Nous soutenons la CNIL dans sa démarche, en effet depuis nos débuts nous avions soulevé l’incohérence de la gestion de cette mesure par Google. Aujourd’hui, il suffit d’utiliser une version non européenne du moteur pour trouver les informations désindexées, la protection des internautes n’est donc absolument pas assurée comme le souhaitait le CJUE lorsqu’elle a pris sa décision. »

Cependant, on peut se demander quelle sera la réaction de Google face à cette mesure, selon Bertrand Girin « il faut s’inquiéter de la réaction de Google face à cette mise en demeure. Il n’est pas dans l’intérêt du moteur de se plier à la volonté de la CNIL« . Accepter le déréférencement sur les versions internationales du moteur pourrait conduire à de nombreuses questions d’autres pays. Si Google commence à désindexer des éléments sur la version américaine de son moteur, les résidents de ce pays seraient en droit de se demander pourquoi la mesure ne leur est pas applicable.

De plus, il faudrait que Google modifie son processus de réception des demandes, certaines personnes pourraient tenter de passer par le droit européen pour voir supprimer des informations dans leur pays de résidence, or Google ne demande aujourd’hui pas de justificatif de domicile mais seulement une pièce d’identité. Autant d’éléments qui pousseront Google, selon Bertrand Girin, à « se battre afin de préserver ses moteurs internationaux du droit à l’oubli européen ».

Google accuse la MPAA de manipuler la justice

L’affaire du piratage de Sony Picture n’a pas fini de faire les vagues. Il faut dire aussi que les donnés diffusées par les pirates ont de quoi faire sourire, rougir ou mettre très en colère certains acteurs médiatique, comme Google.

Dans les courriers et autres fichiers lâchés sur Internet par le/les pirates, on apprend que la Motion Picture Association of America a manipulé la justice américaine afin que Google supprime de son moteur de recherche les liens permettant de mettre la main sur des liens ou des sites renvoyant sur des contrefaçons. On comprend mieux pourquoi Sony a menacé la presse en indiquant qu’elle n’avait pas le droit de télécharger, lire et utiliser les informations mis en pâture par le/les pirate(s).

Bilan, le New York Times a lu et analysé les documents en question. Le journal a comparé avec les informations légales proposées lors du procès. Bilan, le procureur en charge du dossier, Jim Hood, a tout simplement reçu un courrier des avocats de la MPAA qui lui indiquaient quoi dire et faire.

Google a expliqué sur son blog qu’il n’était pas content et annonce que cette méthode n’était rien d’autre qu’une conspiration à son encontre. « La lettre a été signée par le procureur Wood, mais a été rédigée par un avocat du cabinet Jenner & Block qui travaille pour la MPAA ». souligne le New York Times.

Bref, le monde merveilleux du 7ème art révèle sa véritable facette. Nous sommes à deux doigts de dire merci à ce/ces pirates.

Google va mettre en avant les pages web chiffrées

Google l’a confirmé : son algorithme de ranking attribue désormais des “points bonus” de référencement aux pages web chiffrées.

Cette initiative vise à encourager les développeurs de sites web à adopter des technologies de chiffrement (via l’utilisation du protocole HTTPS), qui empêchent les hackers de pirater leurs sites web et voler des informations clients. C’est très bien de voir une initiative de la part de Google pour augmenter l’utilisation du chiffrement. C’est une démarche intelligente et susceptible d’avoir un impact significatif sur la façon dont les organisations sécurisent leurs sites web. Toutes les entreprises veulent un bon Google PageRank, il est donc dans leur meilleur intérêt de s’assurer que leurs pages web sont chiffrées.

A la suite d’HeartBleed nous préconisons aussi de conserver les clés racines en dur dans des modules cryptographiques. Il faut dire aussi que les données texte en clair sont faciles à lire. Donc tout site web qui stocke ou transmet des logins, mots de passe ou toutes autres données de clients en clair met ces données clients et la réputation de son entreprise en danger.

Par le passé les entreprises ont pu ignorer le chiffrement pour des contraintes de coûts ou la peur de ralentir le temps de réponse de leur site web. « Mais des technologies de chiffrement à haute vitesse sont désormais disponibles qui éliminent ces problèmes de coût et de vitesse. Ceux qui transmettent ou stockent des données texte en clair n’ont donc vraiment plus d’excuse. » confirme à Data Security Breach Julien Champagne, Directeur Commercial France et Maghreb de SafeNet.

Formulaire d’oubli de Google, oui mais…

Reputation VIP, l’un des leaders français de l’e-réputation, réagit de manière très positive à la mise en ligne du formulaire d’oubli de Google suite à la décision de la Cour de justice Européenne. Le droit à l’oubli sur Internet est un réel sujet de société, auquel la startup lyonnaise est confrontée quotidiennement. Bertrand Girin, PDG de Réputation VIP indique « que toute l’équipe est impressionnée par la rapidité d’action de Google, qui a mis en ligne rapidement le formulaire pour que certaines personnes physiques puissent soumettre leurs demandes de suppression de résultats ».

Mais de nombreuses questions se posent. Google cite comme critère de décision l’obsolescence, la pertinence ou encore l’excès. Ces termes ne sont-ils pas de parfaits exemples de notions subjectives ? Comment Google peut-il juger de cela ? N’est-ce pas aussi une dangereuse façon de renforcer davantage la toute-puissance du géant américain ? Que fera Google en cas d’homonymie ? Comment départager Jean Dupont le criminel de Jean Dupont le bon père de famille ? Qui devra occuper la page des résultats Google ? Et surtout comment Google saura-t-il qui est le Jean Dupont qui fait la demande de suppression ?

La CJUE demande que les personnalités publiques n’aient pas la même facilité que le citoyen lambda à faire supprimer les informations, mais à partir de quand devient-on une personnalité publique ? Le maire d’une petite commune n’est peut-être pas une personnalité publique pour vous, mais pour ses habitants ? Le chef d’entreprise qui passe régulièrement dans les médias sera-t-il considéré comme une personne publique ?

Enfin, on peut se poser la question du champ d’action de ce formulaire. Faut-il être citoyen européen ? Le formulaire parle actuellement de « certains utilisateurs », mais qui sont-ils ? De plus, le champ des suppressions reste-il borné aux moteurs de recherche européens ? Ou vos amis à New-York et Tokyo pourront-ils encore voir ce que vous ne verrez plus ?

Google a annoncé la mise en place d’un comité consultatif d’experts, mais là aussi une question se pose inévitablement, celle de la gouvernance. De quel type de personnes sera t’il composé ? Ces dernières seront-elles intégrées à Google ou indépendantes ? Bertrand Girin PDG de Réputation VIP : « Nous avions tout de suite compris que ce comité était indispensable, l’e-réputation est un sujet trop sensible pour que l’on puisse la juger sans en discuter. On touche à la vie des gens, à leurs opinions, et surtout à l’opinion que les autres ont d’eux. L’opinion est un sujet trop subjectif pour que l’on puisse la ranger dans des cases et automatiser nos jugements sur les comportements d’autrui »

Les utilisateurs de services Google ciblés par une attaque de phishing difficile à détecter

Les pirates récupèrent les mots de passe de comptes Google via une attaque de phishing particulièrement difficile à détecter par une analyse heuristique classique.

Selon les Laboratoires antivirus Bitdefender, des cybercriminels récupèrent les mots de passe d’utilisateurs de comptes Google grâce à une attaque de phishing difficile à détecter par une analyse heuristique, en raison du mode spécifique d’affichage des données utilisé par Google Chrome. En effet, les URI (identifiant uniforme de ressource) rendent les utilisateurs de Chrome plus vulnérables, même si ce phishing cible aussi les utilisateurs de Mozilla Firefox.

En récupérant les mots de passe de comptes Google, les pirates peuvent potentiellement acheter des applications sur le Google Play, pirater le compte Google+ ou encore accéder aux documents personnels stockés sur Google Drive. Cette arnaque commence par un e-mail prétendument envoyé par Google avec pour objet « Mail Notice » ou «  New Lockout Notice ». Ce message dit : « Pour rappel, votre compte e-mail sera bloqué dans 24h en raison de l’impossibilité d’augmenter votre espace de stockage. Cliquez sur « INSTANT INCREASE » pour augmenter automatiquement votre espace de stockage. »

Si l’utilisateur clique sur le lien “INSTANT INCREASE”, il est alors redirigé vers une fausse page de connexion Google, identique à l’originale, afin de renseigner son identifiant et son mot de passe. « La caractéristique de cette attaque de phishing est que la barre d’adresse de navigation n’affiche pas une URL habituelle mais une URI, en l’occurrence ici ‘data :’ » explique Catalin Cosoi, Responsable de la stratégie de sécurité chez Bitdefender.

Ce schéma de données URI permet aux pirates d’intégrer les données correspondantes aux pages Web comme si elles étaient des ressources extérieures. Le modèle utilise le codage Base64 pour représenter les contenus des fichiers. Dans ce cas présent, les pirates fournissent le contenu des fausses pages Web dans une chaîne codée dans les données URI. Et, dans la mesure où Google Chrome n’affiche pas toute cette chaîne, il est difficile pour l’utilisateur, même habitué, de comprendre qu’il est victime d’une attaque par phishing.

Il est habituel pour les cybercriminels de se faire passer pour des prestataires de services envoyant des messages ou notifications prétendument issus d’organismes tels que Google, Facebook, eBay, d’opérateurs téléphoniques ou de banques, qui figurent parmi les « déguisements » favoris des spécialistes du phishing pour envahir les boites mail du monde entier. Une attaque similaire avait récemment ciblé la page d’accueil Google Drive afin de récupérer les identifiants Gmail. Afin de se prémunir contre des arnaques en ligne, Bitdefender préconise également aux internautes de toujours utiliser une solution de sécurité à jour.

 

Discrète décision de justice sur Google France

Voilà une décision judiciaire qui n’aura pas fait grand bruit. Le Conseil d’Etat a imposé à Google la décision de justice lui indiquant l’obligation d’afficher sa condamnation à 150.000 euros d’amende après une délibération de la CNIL. Un affichage qui aura profité d’un discret week-end. Le texte a été installé sous la barre de recherche durant le week-end du 8/9 février.

Pour voir l’information judiciaire, il fallait taper Google.fr dans son navigateur. Un texte qui n’apparaissait plus si vous utilisiez une application pour navigateurs, ou lanciez une recherche sans passer au préalable via la page blanche Google.fr.

Le 7 février, une ordonnance de référé a imposé cet affichage à Google. Par chance pour le géant américain, le communiqué a été diffusé le week-end, sans que personne ne puisse véritablement sans rendre compte : « La formation restreinte de la Commission nationale de l’informatique et des libertés a condamné Google Inc. à 150 000 € pour manquement à la loi « Informatique et libertés »… ». Comme le rappel Legalis, le Conseil d’Etat a estimé que la société américaine n’avait apporté « aucun élément de nature à établir qu’un tel préjudice irréparable pourrait résulter de l’atteinte qui, selon elle, serait portée à sa réputation ».

Le 3 janvier dernier, la Cnil avait condamné Google Inc. à 150 000 € d’amende en reprochant au géant américain  d’avoir fusionné en une seule politique les différentes règles de confidentialité applicables à Google Search, YouTube, Gmail, Picasa, Google Drive, Google Docs, Google Maps, etc. Pendant ce temps, Google fait la chasse aux images que ses robots considèrent comme « pornographiques ».

Plusieurs exemples viennent de nous être rapportés, comme ce blog d’un photographe Lillois dont un champignon avait, aux yeux de Google, une forme un peu trop phallique. Bilan, Google a coupé les annonces publicitaires.

A noter, que le site de la CNIL est tombé en carafe, le temps de cet affichage. Trop de visiteurs ! Un DoS judiciaire légal. Malin ce Google !

 

 

Un mouchard dans votre poche… la preuve

Vous avez un smartphone dans votre poche ? Voici comment vous suivre à la trace… et avec votre consentement ! Google cache dans ses services une option aussi dingue qu’effrayante. Elle permet de suivre n’importe quel internaute, à la trace. Pour cela, rien de plus simple. Avoir un smartphone, si possible sous Android, et un compte gMail (ou Youtube, ou tout simplement chez Google). Le materiel dans votre poche fait le reste.

Comme le montre ma capture écran ci-dessous, on peut suivre les déplacements, jour par jour, heure par heure. Comme l’indique Google dans sa page dédiée : « L’accès aux données de localisation dans l’application Paramètres Google est disponible sur les appareils équipés de la version 4.1 à 4.3 d’Android. L’historique des positions et la mise à jour de la position sont disponibles dans l’application Paramètres Google sur les appareils équipés d’Android 4.0 ou version ultérieure sur lesquels l’application Google Maps pour mobile version 7.0 ou ultérieure est installée. » Le plus fou est que cette page existe depuis longtemps comme le confirme Telcrunch.

Comment se prémunir ?
Pour faire disparaitre ce mouchard, vous pouvez contrôler la manière dont les applications Google utilisent votre position à l’aide d’un simple paramètre, sans que cela ait un impact sur l’accès des applications tierces. Pour ce faire, procédez comme suit : D’abord dans le menu des applications de votre appareil, sélectionnez Paramètres Google ; puis dans un second temps vous appuyez sur la case à côté de l’option Données de localisation. Le paramètre est désactivé lorsque la coche disparaît. Attention, ce paramètre n’a d’incidence que sur les applications Google. Si vous le désactivez, les services Google proposés en dehors des applications et les applications autres que Google pourront déterminer votre position via votre appareil. Vous souhaitez regarder ce que possède Google sur vous, vos adresses, vos balades … (et la NSA aussi) ? direction Location History.

Effacer les traces ?
Data Security Breach a cherché comment effacer cet historique. Heureusement, il est possible de le supprimer. Direction l’application « Paramètres Google » accessible depuis le menu des applications de votre appareil, ou sur le site Web correspondant. Dans le menu des applications de votre appareil, ouvrez l’application Paramètres Google : Appareils équipés d’Android 4.3 ou version antérieure : appuyez sur Position > Historique des positions. Appareils équipés d’Android 4.4 : appuyez sur Position > Services de localisation > Mise à jour de la position Google > Historique des positions.Appuyez sur Supprimer l’historique des positions en bas de l’écran.

Sur le site web, sélectionnez une date pour laquelle vous disposez d’un historique. Ensuite, pour l’historique complet : sélectionnez Supprimer tout l’historique pour supprimer l’intégralité de l’historique enregistré. Par date : sélectionnez Supprimer l’historique de ce jour pour supprimer l’historique correspondant à la date sélectionnée. Sélectionnez une plage de dates, puis l’option Supprimer l’historique enregistré pour cette période, pour supprimer l’historique correspondant à l’ensemble des jours sélectionnés. Par position : sélectionnez un lieu dans la liste ou sur la carte. L’info-bulle vous permet de supprimer cette position de votre historique.

 

Les services secrets britanniques font dans le phishing

Quoi de plus sympathique qu’un bon gros phishing pour mettre la main sur les données privées et sensibles d’une cible. Les services secrets de sa gracieuse majesté britannique, le British Intelligence Agency GCHQ (Government Communications Headquarters) aurait utilisé de fausses pages du portail professionnel communautaire Linkedin pour mettre la main sur des données ciblées.

Une information que le magazine allemand Der Spiegel a révélé après l’analyse de documents secrets du GCHQ que l’ancien « analyste » Edward Snowden aurait volé. La première attaque connue visait le gouvernement belge et Belgacom, l’opérateur de télécommunication. Une fois le visiteur piégé par la fausse page Linkedin, un logiciel espion s’installait dans l’ordinateur des cibles de la GCHQ. L’objectif aurait été d’accéder au système de routeur GRX exploité par BICS pour intercepter le trafic téléphonique.

C’est quand même dingue de voir comment ces services secrets peuvent être bavards, dans leurs bureaux ; Ca n’étonne personne de savoir qu’un simple analyse « du privé » puisse accèder à autant d’informations variées !

En attendant, pour répondre aux écoutes probables de la NSA du trafic data de Yahoo! et Google, les deux géants de l’Internet viennent d’annoncer qu’ils allaient protéger leurs données internes. La CEO de Yahoo!, Marissa Mayer, a indiqué que les connexions de son groupe seraient désormais chiffrées.

Google veut protéger les ONG et les droits de l’Homme des DDoS

La filiale « idées » de Google, la Google Ideas, vient d’annoncer qu’une de ses nouvelles initiatives seraient à destination des ONG et autres associations de défense des Droits de l’Homme. Le géant américain annonce vouloir ainsi protéger des attaques DDoS, les sites web des défenseurs des Droits de l’Homme. L’annonce a été faite lors du « Conflict in a connected world« . Le projet, baptisé Shields, va profiter du Page Speed Service (PSS). Le PSS permet d’accélérer l’accès aux pages web. Un moyen technique qui va être utilisé, aussi, pour contrer les dénis de service distribués (DDoS) qui peuvent bloquer sites web et communication (emails, …) des serveurs visés par un afflux pirate de données. Plusieurs sites web ont été invités, ils sont basés en Iran, Syrie, Birmanie (Myanmar) et au Kenya. Arbor Network, proposera d’ici peu une carte baptisée « Digital Attack Map » qui montrera les attaques visant les sites protégés. Bilan, les DDoS seront interceptés par Google. Les DDoS et les informations transitant par PSS. A noter que d’ici quelques semaines, Google va proposer uProxy, une application pour Chrome et Firefox. Mission, créer un système de sécurisation des données.

Pendant ce temps, en Europe

Le Parlement européen a annoncé, lundi soir, un renforcement de la protection des données personnelles sur internet. La commission des libertés publiques a approuvé les propositions de sanctions et la directive destinées à renforcer la protection des données personnelles (sur Internet, dans les entreprises, …) au sein des états membres. La prochaine loi doit donner un plus grand contrôle sur leurs données personnelles. Les entreprises, mais aussi les géants du web, comme Google, auront obligation d’obtenir notre consentement préalable pour l’utilisation de nos données. Nous pourrons, mais en France cela est déjà normalement possible via la Loi Informatique et des Libertés, de demander aux entreprises de supprimer nos données. Des amendes sont annoncées. Elles pourront atteindre jusqu’à 5% du chiffre d’affaires. Le texte doit être approuvé lors d’une prochaine session du Parlement.

Après trois ans de travail parlementaire les eurodéputés de la Commission LIBE ont adopté à une forte majorité le règlement (49 +, 2- et 1 abst pour le règlement) et la directive (29+, 20, – 3 abst) sur les données personnelles et ont octroyé aux deux rapporteurs du Parlement européen, Jan-Philippe Albrecht (Verts, All), et Dimitrios Droutsas (S&D, GR) un large mandat de négociation avec le Conseil et la Commission européenne. Les socialistes Sylvie Guillaume et Françoise Castex présentes lors du vote se félicitent de ce résultat.   « Nous aurions pu souhaiter un encadrement plus strict sur l’encadrement des données pseudonymes mais ce résultat est dans l’ensemble un bon résultat qui était encore impensable il y a quelques mois », note Françoise Castex. « En Février la droite européenne majoritaire au Parlement était favorable à un allégement de la proposition de la commission européenne, allant même jusqu’à déposer des amendements proposés par les géants du Net américain. Nous ne pouvons que nous féliciter qu’ils aient fini par voter pour ce texte qui va vers une meilleure protection des consommateurs: le consentement explicite, l’encadrement des transferts de données vers un État tiers ou la possibilité de déréférencement sont des avancées réelles pour la protection de la vie privée des citoyens européens. »

Pour Sylvie Guillaume : « La protection des données est un droit fondamental pour les citoyens européens et les dernières révélations sur les écoutes de la NSA en France nous rappellent plus que tout que nous avons besoin de nous doter de règles claires. Malgré un lobbying intense, le compromis obtenu va véritablement dans le sens de règles renforcées au service des consommateurs, tout en n’accablant pas les PME de charges bureaucratiques excessives. Ainsi, grâce au vote de ce soir, un consentement explicite devra être donné librement avant tout traitement des données personnelles et toute personne pourra retirer son consentement dès qu’elle le souhaitera. Loin des contrats de confidentialité plus longs encore que le texte d’Hamlet (cf. ITunes), chacun pourra, au moyen de pictogrammes, connaître précisément et de façon claire à quelles fins ses données sont traitées, si elles sont transférées à des tiers…Enfin, des compagnies comme Google, Facebook et Skype ne pourront plus être autorisées à transférer des données à des pays tiers sans un accord européen légal sur des transferts de données. Soit autant de mesures qui doivent sonner comme un message fort à l’adresse du Conseil européen avec lequel les négociations vont s’ouvrir ».

Les députées européennes concluent: « L’affaire PRISM, et les plaintes de plus en plus nombreuses des consommateurs sur ce sujet montrent que la question de la protection des données personnelles est devenue un sujet très sensible. Après trois ans de travail parlementaire il serait bon de ne plus trop trainer et d’obtenir un texte fort avant la fin du mandat ! ».

Vie privée et Google

Des internautes européennes encouragent l’Autorité de régulation à  « contrôler Google » sur les problématiques de vie privée. DataSecuritBreach.fr vient d’être informé que des internautes ont mandaté des avocats afin d’encourager vivement les autorités de régulation européennes, comprenant la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), afin de mener des actions vigoureuses pour répondre une fois pour toutes aux violations répétées de la vie privée par Google et pour veiller à ce que Google se conforme pour l’avenir aux lois européennes.

Le cabinet d’avocats anglais Olswang collabore avec plusieurs avocats européens, comprenant HUGOTAVOCATS à Paris, pour écrire aux autorités de régulation en leur exposant les problématiques des consommateurs relatives à la consolidation par Google des données à caractère personnel. Le géant de l’internet centralise les données de l’ensemble de ses produits lui fournissant un enregistrement exhaustif des préférences de chaque internaute.

Olivier Hugot, Associé chez HUGOTAVOCATS, soutient à DataSecuritBreach.fr que les autorités de régulation doivent agir davantage pour s’assurer que les sociétés respectent la loi. « Toutes les sociétés doivent se conformer aux lois sur les données à caractère personnel lorsqu’elles collectent les données des utilisateurs, et Google n’est pas exempté. Malgré la réception de recommandations circonstanciées des autorités européennes de régulation relatives à ses traitements de données à caractère personnel, Google semble déterminé à les ignorer et à maintenir ses objectifs de créer des fichiers complets sur les consommateurs, rassemblant les données provenant d’origines variées. Les amendes des autorités de régulation telle que la CNIL ne semblent pas modifier l’approche institutionnalisée de Google » lancer tout de suite, réparer plus tard « en matière de vie privée des utilisateurs. Google recouvre ces amendes en très peu de temps. La seule manière de modifier le comportement de Google est, pour les autorités de régulation, d’imposer des sanctions coordonnées et effectives« .

Au Royaume-Uni, les consommateurs ont déjà engagé une action en justice contre Google pour violation de leur vie privée par l’installation de cookies pour suivre leurs activités en ligne malgré leur refus spécifique d’être suivis. Aux Etats-Unis, la société a accepté de payer 22,5 millions de dollars à la  » Commission Fédérale des Echanges  » (US Federal Trade Commission) pour mettre un terme à une action connexe. La société a essuyé de lourdes critiques pour d’autres violations, y compris la collecte illicite de données telles que des données bancaires provenant d’ordinateurs domestiques dans le cadre du développement de son produit Street View. Les militants comme Marc Bradshaw disent – ça suffit – « Je ne fais pas confiance à Google sur la vie privée. Il semble penser qu’il peut agir comme il le souhaite parce qu’il n’a rien à craindre des autorités de régulation. Les autorités de régulation doivent prendre une mesure exemplaire pour gérer une société déterminée à ignorer les droits des internautes. Ils doivent avec le gouvernement s’interroger sur la raison pour laquelle Google agit de la sorte de façon si fréquente et pour quelle raison il ignore les lois de ce pays. Quelque chose doit être fait pour contrôler Google et nous croyons que nos sanctions proposées pour les violations passées et actuelles de la vie privée devraient être exécutées « .

Les sanctions proposées par les militants comprennent :

– Avertissements clairs et simples sur la page d’accueil de Google expliquant comment et pourquoi les données sont collectées et tracées ;

– De revenir sur la fusion par Google de toutes les données de ses services ou, si cela n’est pas possible, de supprimer toutes les données illégalement fusionnées, avec une vérification indépendante de la suppression ; et

– Des excuses publiques mises en ligne sur la page d’accueil de Google.

Marc Bradshaw termine auprès de DataSecuritBreach.fr :  » Google est l’une des plus importantes sociétés au monde disposant d’immenses ressources financières et ayant accès aux meilleurs avocats au monde. Il ne devrait réellement pas revenir aux gens ordinaires d’avoir à combattre pour s’assurer que Google se conforme à la loi. Les autorités de régulation doivent relever ce défi et contrôler Google. S’ils échouent, chaque internaute dans ce pays en souffrira et le droit à la vie privée sur l’internet pourrait disparaître pour toujours « .

Problème de sécurité pour un espace Google

Un bug aux potentialités malveillantes découvert dans un espace googlecode.com. Découverte d’un problème de sécurité qui pourrait, entre de mauvaises mains, nuire aux potentiels visiteurs du site GoogleCode.com. Cet espace, dédié aux développeurs, recèle des pages pouvant être exploitées de biens mauvaises façons. Dans l’un de ses espaces, une faille de type XSS. Un Cross Site Scripting qui pourrait permettre, comme le montre dans son émission du mois d’avril de ZATAZWeb.tv, d’afficher un message, diffuser un code malveillant, de mettre en place un espace phishing, …

L’entreprise a été alertée [#1254414323] mais a expliqué que ce problème n’était pas de son ressort (sic!). En attendant une correction, il est fortement conseillé de ne cliquer sur aucun lien renvoyant vers GoogleCode.com. DataSecuritybreach.fr vous conseille de taper, par vous même, l’url dans la barre de navigation de votre butineur préféré.