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Piratage : emplois via LinkedIn, attention danger !

Des hackers nord-coréens visent des spécialistes de la cybersécurité en leur proposant des emplois via LinkedIn.

Des experts ont remarqué que les pirates nord-coréens ont concentré leur attention sur les spécialistes de la sécurité de l’information. Les attaquants tentent d’infecter les chercheurs avec des logiciels malveillants dans l’espoir d’infiltrer les réseaux des entreprises pour lesquelles les cibles travaillent.

La première campagne date de juin 2022. Elle ciblait une entreprise technologique américaine. Ensuite, les pirates ont tenté d’infecter la cible avec trois nouvelles familles de logiciels malveillants (Touchmove, Sideshow et Touchshift).

Peu de temps après, il y a eu une série d’attaques contre les médias américains et européens par le groupe UNC2970. Une cyber attaque reliée par la société Mandiant à la Corée du Nord. Pour ces attaques, l’UNC2970 a utilisé des courriers électronique d’hameçonnage déguisés en offres d’emploi dans le but de contraindre leurs cibles à installer le logiciel malveillant.

Changement de tactique

Les chercheurs affirment que l’UNC2970 a récemment changé de tactique et est désormais passé de l’utilisation de phishing à l’utilisation de faux comptes LinkedIn prétendument détenus par les Ressources Humaines (RH). De tels récits imitent soigneusement l’identité de personnes réelles afin de tromper les victimes et d’augmenter les chances de succès de l’attaque.

Après avoir contacté la victime et lui avoir fait une « offre d’emploi intéressante », les attaquants tentent de transférer la conversation sur WhatsApp, puis utilisent soit le messager lui-même, soit un courriel pour livrer le logiciel piégé. Mandiant a appelée l’outil malveillant Plankwalk.

Plankwalk et d’autres logiciels malveillants du groupe utilisent principalement des macros dans Microsoft Word. Lorsque le document est ouvert et que les macros sont activées, la machine cible télécharge et exécute la charge utile malveillante à partir des serveurs des pirates (principalement des sites WordPress piratés).

En conséquence, une archive ZIP est livrée à la machine cible, qui contient, entre autres, une version malveillante de l’application de bureau à distance TightVNC (LIDSHIFT). L’un des documents utilisés usurpe l’identité du journal New York Times.

Etonnante méthode, donc, de penser que des spécialistes de la cybersécurité vont cliquer sur des fichiers inconnus ! (Mendiant)

Notification d’infraction aux données : linkedIn

La société LinkedIn vient de communiquer sur son « problème » de fuite de données. Voici ses propos et sa notification d’infraction aux données.

« Vous avez pu récemment entendre parler de problème de sécurité à LinkedIn. Nous souhaitions nous assurer que vous disposiez des faits réels, des données concernées et des mesures que nous prenons pour vous protéger.

Que s’est-il passé ?
Le 17 mai 2016, nous avons découvert que des données volées en 2012 de LinkedIn ont été mises à disposition en ligne. Il ne s’agit pas d’une nouvelle infraction ou d’un hack. Nous avons pris des mesures immédiates pour invalider tous les mots de passe des comptes que nous estimons affectés. Il s’agit des comptes créés avant 2012 qui n’avaient pas mis leur mot de passe à jour après l’infraction.

Quelles sont les données concernées ?
Les adresses e-mail des membres, les mots de passe chiffrés et l’ID LinkedIn (identifiant interne attribué à chaque profil de membre) de 2012.

Nos mesures
Nous avons invalidé les mots de passe de tous les comptes créés avant l’infraction de 2012 qui n’avaient pas réinitialisé les mots de passe depuis. De plus, nous utilisons des outils automatiques pour identifier et bloquer toute activité suspicieuse qui se produirait sur les comptes LinkedIn. Nous collaborons également avec les forces de l’ordre.

LinkedIn a pris des mesures importantes depuis 2012 pour renforcer la sécurité des comptes. Nous avons ajouté des couches de protection supplémentaires au stockage des mots de passe et offrons la possibilité à nos membres d’activer la vérification en deux étapes pour plus de sécurité.

Vos options
Nous avons plusieurs équipes dédiées à la sécurité des données confiées par nos membres à LinkedIn. De votre côté, pour renforcer la sécurité de vos comptes, nous vous suggérons d’accéder au Centre de sécurité pour apprendre à activer la vérification en deux étapes et à créer des mots de passe résistants. Nous recommandons que vous changiez régulièrement de mot de passe et que si vous utilisez des mots de passe similaires, ou les mêmes, sur d’autres sites web, vous les changiez aussi.

Pour plus d’informations
Si vous avez des questions, veuillez contacter notre équipe Sécurité tns-help@linkedin.com. Pour en savoir plus, lisez notre blog officiel. »

Campagnes de phishing ciblant les experts sécurité sur Linkedin

La société F-Secure a mis à jour la semaine dernière des campagnes de phishing/engineering social sur Linkedin, menées par des cybercriminels visant particulièrement des experts sécurité. Afin de recueillir un maximum d’informations sur des experts ciblés, les attaquants ont créé des faux comptes Linkedin invitant des experts sécurité à rejoindre leur réseaux.

Cette attaque d’ingénierie sociale mise en lumière par F-Secure nous rappelle que les réseaux sociaux sont une mine d’informations pour les cybercriminels. Le réseau Linkedin est particulièrement ciblé dans le cadre de social engineering car il permet aux cybercriminels de collecter et corréler un maximum d’informations professionnelles : qui sont les personnes en charge de la sécurité, en charge des finances, quels sont les outils IT et les applications métiers, les outils utilisés par l’entreprise, etc…

Les cybercriminels mènent des attaques de plus en plus ciblées pour franchir les systèmes de détection et investissent du temps dans le social engineering car cela leur permet de cibler très précisément les bonnes personnes dans le cadre d’attaques de spear phishing notamment, en leur envoyant des emails frauduleux très crédibles avec des pièces jointes vérolées, etc…

Au delà de Linkedin, ce sont évidemment tous les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui ciblés. Sébastien Goutal, Chief Science Officer pour la société Vade Retro, spécialiste de la lutte anti-phishing,  livre ci-dessous une analyse un peu plus détaillée sur les abus liés aux réseaux sociaux, les moyens à mettre en place et notamment une vraie coopération des grands acteurs internationaux comme c’est le cas avec le projet ThreatExchange de Facebook.

Surveiller en permanence les abus

La gestion des abus au sein des réseaux sociaux présente de nombreux défis. En effet, la capacité d’un réseau social à pouvoir diffuser rapidement de l’information à un grand nombre d’utilisateurs joue en faveur de l’attaquant. Il suffit de considérer les chiffres pour appréhender l’aspect potentiellement hautement viral d’une attaque, dans le cas par exemple d’un compte utilisateur compromis – vecteur classique d’une attaque. Facebook c’est 1.4 milliard d’utilisateurs actifs, plus de 200 friends en moyenne et une très grande réactivité de la communauté, en particulier via l’application mobile. En outre, la quantité considérable de données à traiter en temps réel pour détecter les menaces pose un véritable défi à tous les niveaux. Les infrastructures techniques sont très fortement sollicitées et de nombreux éléments statistiques sont calculés au fil de l’eau pour permettre une analyse pertinente et rapide du flux d’information. A ce titre, on se rappellera que les réseaux sociaux ont été à l’origine – et restent au cœur – de la révolution Big data.

Les réseaux sociaux sont encore jeunes

Un autre élément majeur concerne la jeunesse des réseaux sociaux, et le fait que ce soient des produits en évolution permanente: rien n’est pour l’instant gravé dans le marbre, ce qui donne une certaine marge de manœuvre. Par exemple, des évolutions produits mineures ont permis de réduire de manière importante les menaces: l’obligation de posséder un téléphone portable pour créer un compte est une solution simple et très efficace pour limiter la création de comptes frauduleux, car elle implique un coût économique important pour l’attaquant, alors que la gène pour l’utilisateur légitime est négligeable. La communication entre les équipes produits et sécurité est un élément capital dans la lutte contre les abus.

L’union fait la force

En matière de sécurité, l’union fait la force. La coopération entre les grands acteurs du monde numérique est donc cruciale pour lutter contre les abus. A ce titre mentionnons une initiative lancée par Facebook, le projet ThreatExchange: une plateforme permettant aux différents acteurs de l’écosystème numérique d’échanger des informations relatives aux menaces – telles que des URL ou des adresses IP suspectes. Un des points importants de cette plateforme est que chaque participant peut sélectionner qui sera destinataire de ces informations sensibles. En effet, qui souhaiterait partager des informations sensibles avec un concurrent? De nombreux acteurs importants tels que Bitly, Yahoo!, LinkedIn ou Twitter participent dores et déjà à cette excellente initiative.

Les menaces numériques sont en évolution constante. On les retrouve sous plusieurs formes, de l’email au sms, elles tentent désormais de tirer partie des réseaux sociaux. La lutte s’annonce acharnée, et les acteurs du monde numérique ont les moyens de réduire significativement ces menaces, en particulier en coopérant. L’avenir nous dira si ces mesures ont été efficaces.

A noter que l’équipe de Data Security Breach propose des ateliers de sensibilisations à la sécurité informatique en entreprise, associations, territoriales, … n’hésitez pas à nous contacter.

Attaques à l’encontre des comptes sociaux

Après Le Monde en Janvier, CNN, Forbes et une vingtaine d’importants média en 2014, c’est au tour de Newsweek de voir son compte Twitter piraté pendant quelques heures par des pirates se réclamant du groupe Etat islamique (EI).

Comme nous le disions déjà lors de l’attaque subie par Le Monde, les comptes de réseaux sociaux tels que Twitter sont une cible de première importance pour les pirates. Si certaines entreprises ont mis en place des procédés et des moyens techniques pour protéger leur compte Twitter contre le hijacking, la plupart n’ont rien de cela et sont donc non seulement vulnérables au hijacking de leurs comptes de réseaux sociaux, mais sont aussi incapables de détecter ce hijacking de leurs propres comptes. Dans une récente étude auprès des entreprises du Fortune 100, les chercheurs de Proofpoint relevaient les points suivants :

· Il existe trois principaux types de menaces de réseaux sociaux parmi lesquels : le piratage de compte, les comptes non autorisés, et les menaces basées sur le contenu (ex : spam social, liens malveillants, etc.).
· En moyenne, deux comptes Facebook sur cinq (soit 40 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 ne sont pas autorisés.
· En moyenne, un compte Twitter sur cinq (soit 20 %) semblant représenter une marque du classement Fortune 100 n’est pas autorisé.
· Les marques du classement Fortune 100 sont victimes d’au moins une intrusion sur leurs comptes de réseaux sociaux par jour ouvrable.
· Le volume de spams diffusés via les réseaux sociaux a été multiplié par sept depuis le milieu de l’année 2013, date de la publication du précédent rapport « State of Social Media Spam ».

Un compte compromis fournit aux pirates une plateforme idéale pour la distribution de spams, de liens malicieux, et autres contenus pouvant nuire à l’image de marque de l’entreprise touchée. Les comptes de réseaux sociaux des médias sont d’autant plus intéressants pour des personnes malintentionnées qu’ils bénéficient d’une forte audience et que leurs posts ont une large portée. Nous ne pourrions que trop recommander aux entreprises et aux médias de se prémunir de ce type d’attaque et de préparer des plans de réponses en cas de piratage (communication, personnes à alerter, processus de reprise en main des comptes, etc.). En effet, plus on est préparé et moins l’impact sera conséquent pour l’activité et l’image de l’entreprise.

Piratage de messagerie chez Linkedin ?

Une plainte collective contre le portail professionnel Linkedin accusé d’accéder aux boites électroniques des abonnés. Eggers Erin, Paul Perkins, Pennie Sempell et Ann Brandwein ne sont pas content après le site Internet Linkedin. Pour ces quatre utilisateurs, le portail communautaire dédié aux rencontres professionnelles espionne ses utilisateurs. Fait que réfute Linkedin. Bilan, les quatre internautes ont déposé une plainte collective auprès du tribunal du district nord de Californie. D’après les plaignants, Linkedin exploite les boites emails de ses membres pour envoyer des publicités à la liste des contacts enregistrés par les internautes utilisateurs du portail. Bref, comme peuvent le faire plusieurs webmail comme Yahoo! ou encore gMail en « lisant » les mots des courriels afin de proposer des publicités « ciblées ».

Pour les quatre américains, Linkedin n’avertit pas « clairement l’utilisateur » et n’obtient en aucun cas son consentement par un bouton, un onglet à cocher, … Blake Lawit, le directeur juridique de Linkedin indique que « Linkedin n’accède pas aux comptes de messagerie des utilisateurs sans son autorisation. Les accusations de piratage et d’introduction dans les comptes sont fausses (…) nous n’envoyons jamais de messages ou d’invitations à rejoindre Linkedin en votre nom, sauf si vous nous avez donné la permission de le faire ».

La plainte explique que Linkedin demande une seconde adresse de messagerie lors de l’inscription ; qu’à la fermeture du compte Linkedin peut accéder aux informations et récupérer les adresses des contacts ; La plainte indique aussi qu’en cas de déconnexion de l’utilisateur, Linkedin communiquerait login et mot de passe, en clair, pour vérifier l’identité de l’utilisateur en question. Bref, la justice de l’Oncle Sam tranchera !

Linkedin piraté dans la nuit de jeudi ?

Jeudi, de 02h20 à 06h16, le réseau social Linkedin n’était plus dans son état normal. Durant quatre heure, les internautes qui rentraient leur login et mot de passe pour s’identifier se retrouvaient à fournir leur précieux sésame à un site qui n’avait rien à voir avec Linkedin. Le réseau social professionnel indique ne pas avoir subit de piratage mais un « problème » technique qui aurait été occasionné par son prestataire de service.

Un vrai faux site ? A première vue, un DNS capricieux et les internautes se sont retrouvés à fournir leurs identifiants à un inconnu. Ca montre aussi le niveau des utilisateurs. C’est un peu si vous fournissiez les données de votre carte bancaire dans une boite en carton posée à côté du distributeur de billets. Ca n’a pas le gout d’un distributeur, ca n’a pas la couleur d’un distributeur… mais c’est pas grave ! L’hébergeur a reconnu une erreur technique.

L’histoire ne dit pas ce qu’a bien pu récupérer le site Internet mis à la place de Linkedin durant ces 4 heures de « bug ».