Archives par mot-clé : mot de passe

Biométrie, IA, vie privée : faut-il s’inquiéter pour notre vie numérique ?

La biométrie remplace les mots de passe, l’intelligence artificielle analyse nos visages, nos voix, nos gestes… La technologie avance, mais nos libertés numériques reculent-elles en silence ?

Alors que Microsoft annonce la fin des mots de passe pour ses nouveaux comptes, misant sur l’authentification biométrique pour renforcer la sécurité des utilisateurs, Meta multiplie les usages de l’intelligence artificielle dans ses lunettes connectées Ray-Ban, récoltant toujours plus de données personnelles. À travers ces décisions stratégiques, deux géants du numérique dessinent les contours d’une nouvelle ère où la frontière entre confort technologique et atteinte à la vie privée devient de plus en plus floue. Loin d’être anodines, ces évolutions posent une question essentielle : qui contrôle réellement notre identité numérique ?

La fin des mots de passe : promesse de sécurité ou piège biométrique ?

C’est une petite révolution dans le monde de la cybersécurité : Microsoft ne proposera plus par défaut de mot de passe lors de la création de nouveaux comptes. À la place, les utilisateurs seront invités à utiliser une authentification sans mot de passe, basée notamment sur la biométrie, empreinte digitale, reconnaissance faciale ou encore dispositifs de sécurité physique comme les clés FIDO2.

L’argument de Microsoft est simple : les mots de passe sont vulnérables. Victimes d’attaques par hameçonnage, de fuites de données ou de piratage par force brute, ils sont devenus le maillon faible de la cybersécurité moderne. En optant pour des méthodes biométriques, l’entreprise entend renforcer la sécurité tout en simplifiant l’expérience utilisateur. Plus besoin de se souvenir d’un énième mot de passe : notre corps devient notre clé.

Mais cette évolution, qui semble à première vue bienvenue, soulève des inquiétudes majeures. Car si une empreinte digitale ou un visage ne peuvent être « oubliés », ils ne peuvent pas non plus être changés. En cas de fuite ou de piratage, contrairement à un mot de passe, une donnée biométrique est irrécupérable. Le vol d’une identité biométrique est définitif.

En outre, le recours accru à la biométrie pourrait aussi entraîner une généralisation de la surveillance. Si notre visage devient notre identifiant numérique, il devient aussi une cible de choix pour toutes les technologies de reconnaissance faciale déployées dans l’espace public ou par des entreprises privées. Or, les cadres juridiques encadrant ces technologies restent flous, variables selon les pays et souvent dépassés par la rapidité des innovations.

Meta et ses lunettes connectées : l’IA au cœur de l’intimité

Dans un tout autre registre mais avec des conséquences similaires, Meta a récemment mis à jour la politique de confidentialité de ses lunettes connectées Ray-Ban. Désormais, lorsque les fonctions d’intelligence artificielle sont activées, les photos et vidéos capturées sont analysées en continu. Pire encore, les enregistrements vocaux sont systématiquement stockés… et les utilisateurs ne peuvent pas s’y opposer autrement qu’en supprimant manuellement chaque fichier depuis l’application mobile dédiée.

Les données ainsi collectées peuvent être conservées jusqu’à un an, et potentiellement utilisées pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle de l’entreprise. L’objectif affiché : améliorer les performances des lunettes, permettre une meilleure reconnaissance des objets, des lieux, des personnes. Mais en arrière-plan, se profile une collecte massive de données d’une ampleur inédite.

Meta précise que les messages vocaux et contenus captés par ses appareils peuvent être utilisés pour entraîner ses modèles d’IA, sans que l’utilisateur n’en soit clairement informé à chaque interaction.

Ce n’est pas une première. Le géant californien a déjà annoncé qu’il entraînait ses modèles Llama sur les publications publiques des utilisateurs américains de ses réseaux sociaux. Une pratique rendue possible par les conditions d’utilisation des plateformes, souvent acceptées sans lecture préalable. Avec les lunettes Ray-Ban, l’étape suivante est franchie : l’IA s’invite dans la vie réelle, au plus près du quotidien.

Une nouvelle ère de l’identité numérique : confiance ou dépendance ?

Dans ce paysage en pleine transformation, d’autres acteurs cherchent à renforcer la confiance dans l’environnement numérique. C’est notamment le cas de la société World, qui vient d’annoncer un partenariat stratégique avec Tinder et Visa. Cette collaboration vise à intégrer une technologie de vérification d’identité innovante dans des services à large échelle. Résultat : des plateformes plus sûres, où la vérification de l’identité devient à la fois plus rapide, plus fiable, et plus discrète.

Concrètement, pour la première fois, la possibilité de confirmer de façon fluide son identité grâce à une technologie unique sera intégrée simultanément dans plusieurs services numériques de masse. Que ce soit pour s’inscrire sur une application de rencontres ou valider une transaction, l’utilisateur pourra prouver qu’il est bien lui-même en quelques secondes, sans recourir à des processus complexes ni fournir de documents papier. Cette tendance s’inscrit dans un nouveau cycle de confiance numérique, où l’identité devient un vecteur central de sécurité, mais aussi d’accessibilité.

Cependant, même dans ce contexte prometteur, la vigilance reste de mise. Car plus la vérification d’identité devient fluide, plus le risque d’intrusion dans la vie privée s’accroît si les garde-fous ne sont pas suffisamment solides. Ce n’est pas seulement la sécurité qui est en jeu, mais aussi la manière dont nos données les plus sensibles sont collectées, stockées, et utilisées.

Entre promesse d’innovation et opacité des usages

Microsoft et Meta avancent tous deux les mêmes justifications : amélioration de la sécurité, simplicité d’utilisation, perfectionnement de l’expérience utilisateur grâce à l’IA. Et de fait, il est indéniable que l’intelligence artificielle couplée à la biométrie permet des avancées spectaculaires. Qu’il s’agisse de protéger un compte contre une tentative de piratage ou de rendre une paire de lunettes capable d’identifier ce qui nous entoure en temps réel, la technologie accomplit des prouesses.

Mais ces prouesses ont un coût. Et ce coût, c’est celui de notre consentement, souvent implicite, rarement éclairé. Car dans la plupart des cas, les utilisateurs n’ont pas le choix. Pour créer un compte Microsoft, l’authentification biométrique devient la norme. Pour utiliser les lunettes Meta, il faut accepter des conditions de collecte de données particulièrement intrusives. Le « consentement » devient une case à cocher, plutôt qu’un acte réellement volontaire.

En outre, ces entreprises s’exonèrent en grande partie de toute transparence. Les informations collectées, les usages exacts qui en sont faits, les durées de conservation ou les modalités de suppression sont rarement claires. Et lorsque les utilisateurs souhaitent s’y opposer, ils se heurtent à des processus fastidieux, techniques, voire impossibles à mettre en œuvre. Supprimer manuellement chaque enregistrement vocal depuis une application n’est pas à la portée de tous.

Vers un encadrement nécessaire de l’identité numérique

Ces évolutions ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans une dynamique plus large où l’identité numérique devient un enjeu majeur du XXIe siècle. À mesure que nos vies se numérisent, les traces que nous laissons – biométriques, vocales, visuelles – deviennent des matières premières convoitées par les géants du numérique. Or, dans la plupart des pays, les législations peinent à suivre.

L’Union européenne, avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD), fait figure de pionnière en la matière. Elle impose des obligations de transparence, de sécurité et de consentement explicite. Mais même ce cadre est mis à l’épreuve par des technologies toujours plus invasives. Le débat autour de la régulation de l’intelligence artificielle, récemment relancé avec l’AI Act, montre bien que l’équilibre entre innovation et protection des libertés reste fragile.

En parallèle, les voix se multiplient pour appeler à une plus grande souveraineté numérique. Certains experts suggèrent la mise en place d’identifiants numériques gérés par des autorités indépendantes, ou de normes ouvertes permettant aux utilisateurs de mieux contrôler leurs données. D’autres appellent à interdire certaines pratiques, comme la reconnaissance faciale dans l’espace public ou la collecte non consentie d’enregistrements vocaux.

La vigilance comme seule défense… pour l’instant

En attendant une meilleure régulation, les utilisateurs n’ont d’autre choix que de redoubler de vigilance. Lire les conditions d’utilisation, comprendre les implications des technologies adoptées, vérifier les paramètres de confidentialité, limiter les usages de l’IA embarquée… autant de gestes essentiels, mais insuffisants face à la puissance des plateformes.

Car dans cette nouvelle ère numérique, ce n’est plus seulement notre navigation sur Internet qui est tracée. Ce sont nos voix, nos visages, nos gestes, nos environnements – bref, notre vie entière – qui sont capturés, analysés, exploités. Sans cadre clair, sans limites précises, cette collecte permanente pourrait devenir la norme.

Et si demain, notre propre corps devenait le dernier mot de passe à voler ?

Microsoft enterre le mot de passe

Microsoft franchit une nouvelle étape dans la sécurité numérique : désormais, tous les nouveaux comptes seront créés sans mot de passe par défaut.

La firme de Redmond poursuit sa révolution en matière de cybersécurité. À l’heure où les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées, Microsoft entend bien se positionner à l’avant-garde d’une nouvelle ère sans mot de passe. Depuis mars, l’entreprise a commencé à déployer une interface de connexion repensée, pensée pour une authentification plus fluide, plus rapide, et surtout plus sûre. Désormais, tous les nouveaux comptes Microsoft seront créés sans mot de passe par défaut, une décision stratégique destinée à limiter drastiquement les attaques par hameçonnage, la force brute ou le bourrage d’identifiants. Une transformation majeure qui pourrait bien signer la fin du règne du mot de passe.

Dans les coulisses de cette évolution, un constat simple : les mots de passe ne sont plus adaptés à la menace. Ils sont oubliés, réutilisés, faibles ou partagés. Et, surtout, ils sont devenus une cible de choix pour les cybercriminels. En s’appuyant sur les clés d’accès – ces identifiants chiffrés et biométriques intégrés aux appareils modernes – Microsoft propose une alternative plus sécurisée, mais aussi plus intuitive. Grâce à cette technologie, l’utilisateur pourra se connecter avec son empreinte digitale, la reconnaissance faciale ou un code PIN local, sans jamais avoir à saisir un mot de passe classique. Ce changement, qui commence avec les nouveaux comptes, s’étendra aussi aux utilisateurs existants, qui pourront choisir de supprimer définitivement leur mot de passe depuis les paramètres de leur compte.

Dans une déclaration conjointe, Joy Chik, présidente de l’identité et de l’accès réseau chez Microsoft, et Vasu Jakkal, vice-président de la sécurité, expliquent que cette simplification de l’expérience utilisateur s’inscrit dans une vision à long terme. Microsoft veut encourager une adoption massive des passkeys, en les rendant non seulement plus sécurisées, mais également plus simples à utiliser au quotidien. Dès la première connexion, les utilisateurs seront incités à créer leur propre clé d’accès, qui leur permettra ensuite de se reconnecter rapidement et en toute sécurité, sans manipulation fastidieuse.

Les nouveaux utilisateurs disposeront de plusieurs options pour se connecter à leur compte sans mot de passe, et n’auront plus besoin d’en saisir un.

Ce changement de paradigme ne se limite pas à un simple ajustement ergonomique. Il répond à une problématique de fond : celle de la protection des données personnelles dans un environnement numérique où les menaces se multiplient. Le bourrage d’identifiants, technique consistant à tester en masse des combinaisons d’identifiants dérobés, représente à lui seul un des vecteurs d’attaque les plus fréquents. Supprimer les mots de passe, c’est donc aussi priver les hackers de leur outil principal.

Veille ZATAZ : adoptée et approuvée par 96 % de nos abonnés !

Dans ce contexte, les passkeys apparaissent comme un standard d’avenir. Basées sur le protocole FIDO2, soutenu par des acteurs majeurs comme Apple, Google ou Microsoft, ces clés numériques lient l’identifiant à l’appareil de l’utilisateur et ne quittent jamais ce dernier. Ainsi, même en cas de compromission d’un serveur, aucune information exploitable ne peut être réutilisée ailleurs. Un bond en avant en termes de sécurité, mais aussi de praticité, puisque ces systèmes permettent une connexion quasi instantanée, sans effort cognitif.

Selon les données internes partagées par Microsoft, les premières phases de test ont déjà démontré une adoption prometteuse. En réduisant l’usage du mot de passe de plus de 20 %, la firme indique que les utilisateurs sont non seulement plus enclins à opter pour une clé d’accès, mais qu’ils apprécient également une expérience de connexion plus fluide. Un indicateur clé alors que l’entreprise prépare la disparition progressive du mot de passe traditionnel à moyen terme.

« À mesure que davantage de personnes utilisent Passkey, le nombre d’authentifications par mot de passe continuera de diminuer jusqu’à ce que nous puissions progressivement supprimer complètement la prise en charge des mots de passe.« 

Mais ce tournant pose aussi des questions essentielles. Quels sont les risques si l’appareil biométrique est volé ou compromis ? Que se passe-t-il en cas de perte d’accès physique à son téléphone ou à son ordinateur ? Microsoft, tout comme les autres membres de l’Alliance FIDO, assure avoir intégré des mécanismes de récupération robustes, via des sauvegardes chiffrées dans le cloud, des options secondaires d’authentification ou des dispositifs de secours. Toutefois, l’adhésion massive à ce modèle dépendra de la capacité des entreprises à convaincre le grand public que la sécurité est non seulement renforcée, mais aussi durable et résiliente face à de nouveaux types de menaces.

L’initiative de Microsoft intervient dans un contexte où la guerre contre les mots de passe s’intensifie. Apple, de son côté, a intégré les passkeys à ses systèmes iOS et macOS, permettant une synchronisation entre les appareils via le trousseau iCloud. Google a également activé par défaut la connexion par clé d’accès sur ses services phares, tels que Gmail et YouTube. Ensemble, ces géants du numérique tentent d’imposer une norme mondiale qui mettrait fin aux pratiques actuelles jugées obsolètes.

La dimension économique n’est pas à négliger. La cybersécurité représente un marché colossal, estimé à plus de 170 milliards d’euros en 2024. En s’engageant dans cette voie, Microsoft entend se positionner comme leader d’une nouvelle génération de solutions de sécurité intégrées. La suppression du mot de passe s’inscrit ainsi dans une stratégie plus large, qui mise sur l’intelligence artificielle, la protection proactive des identités numériques et une architecture « zero trust », où chaque connexion est vérifiée indépendamment du contexte.

Mais l’entreprise devra relever plusieurs défis : assurer la compatibilité avec l’ensemble de l’écosystème numérique, convaincre les utilisateurs réticents au changement, et garantir une continuité de service même en cas de perte ou de dysfonctionnement des dispositifs d’authentification biométrique. Autant de conditions indispensables pour que cette transition vers un monde sans mot de passe ne devienne pas une source de frustration, mais bien une avancée tangible vers un internet plus sûr.

Microsoft ouvre donc un nouveau chapitre de l’histoire numérique, dans lequel le mot de passe, pilier de la cybersécurité depuis plus d’un demi-siècle, pourrait devenir un vestige du passé. Une révolution discrète mais déterminante, qui pourrait redéfinir nos usages quotidiens et notre rapport à l’identité numérique.

Alors que les autres grands acteurs du numérique suivent la même trajectoire, une question demeure : les utilisateurs sont-ils prêts à abandonner définitivement le mot de passe au profit d’un futur biométrique ? Perdre un mot de passe est certes gênant, mais se remplace ! Se faire voler sa personne numérique, est une toute autre histoire.

Vous voulez suivre les dernières actualités sur la cybersécurité ? Pour rester informé sur les enjeux de cybersécurité, abonnez-vous à notre newsletter.

Journée mondiale du mot de passe : célébrons le moyen d’authentification le moins fiable du marché !

Ce jeudi 6 mai est la Journée mondiale du mot de passe, l’occasion depuis plusieurs années de rappeler les bonnes pratiques en matière de cybersécurité et de fiabilité des mots de passe, mais aussi plus largement de questionner leur pertinence globale, à l’heure où la fraude en ligne n’a jamais été aussi répandue.

 La société Nuance Communications est un acteur important dans les solutions de sécurité utilisant la biométrie.

 La Journée mondiale du mot de passe donne l’opportunité aux experts de la cybersécurité et de la lutte contre la fraude de réaffirmer que les codes PIN et mots de passe sont des outils archaïques, dépassés, qui ne correspondent plus à la réalité des usages et des besoins d’aujourd’hui. Les mots de passe se retrouvent vendus sur le dark web, exploités à des fins frauduleuses, et se retournent parfois contre leurs propriétaires, comme on a pu le constater récemment avec des pertes de millions d’euros en cryptomonnaies à cause d’oublis de mots de passe non réinitialisables.

Une récente étude[1] menée par Nuance révèle que 17% des Français utilisent deux ou trois mots de passe différents pour protéger tous leurs comptes utilisateurs, et 12% déclarent même utiliser le même mot de passe partout sans considération de son niveau de fiabilité ou de singularité ! De plus, 30% des répondants ont indiqué oublier leur mot de passe ou code PIN au moins une fois par mois, ce qui montre à quel point ce moyen d’authentification est volatile, peu intuitif et contraignant pour les utilisateurs. Ces derniers se retrouvent exposés à un risque élevé de fraude, et il est de la responsabilité des entreprises de s’attaquer à cette menace en renforçant la sécurité de leurs clients par le biais de solutions modernes. Le site ZATAZ révèle des centaines de fuites de données qui laissent perplexe concernant les utilisateurs et leurs mots de passe.

 « Cette même étude a par ailleurs montré que 18% des Français avaient été victimes de fraude au cours des 12 derniers mois, y perdant en moyenne 995 euros. Il est donc grand temps de tourner la page des mots de passe et codes PIN pour déployer des technologies plus sophistiquées et robustes telles que la biométrie et enfin offrir aux consommateurs le niveau de protection qu’ils méritent. La biométrie permet d’authentifier les individus instantanément en se basant sur les caractéristiques qui leurs sont propres et les rendent uniques. Fini le temps des authentifications basées sur un savoir (mot de passe ou autre information à retenir) trop facile à exploiter, les solutions biométriques sont actuellement le meilleur allié de la lutte contre la fraude et permettent de redonner de la sérénité aux consommateurs. » explique Simon Marchand, Chief Fraud Prevention Officer au sein de la division Sécurité et Biométrie de Nuance.

[1] Etude réalisée par OnePoll pour Nuance en avril 2021 auprès de 10 000 répondants dans les pays suivants : France, Royaume-Uni, Etats-Unis, Allemagne, Espagne, Australie, Italie, Suède, Belgique, Pays-Bas et Mexique. En France, le panel de l’étude est constitué de 1000 répondants.

Problèmes dans un ancien logiciel G Suite

Google révèle, mardi 21 mai 2019, deux failles de sécurité dans un ancien outil de sa solution G Suite Pro. Le stockage des mots de passe des clients pas des plus sécurisé. Un problème depuis 14 ans.

Problème de stockage pour les mots de passe ! Voilà ce qu’indique le géant Google dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 21 mai. Depuis 2005, un outil de la solution G Suite pour professionnel, situé dans la console d’administration, stockait les mots de passe « de manière simplifiée« . Seuls concernés, les clients d’entreprise G Suite. Pas les comptes Gmail classiques.

Deux bogues concernant les mots de passe

Cette faille de sécurité date d’un ancien outil des années 2000. « L’outil permettait aux administrateurs de charger ou de définir manuellement les mots de passe des utilisateurs de leur entreprise, indique la firme américaine. L’intention était d’aider à intégrer de nouveaux utilisateurs; par exemple, un nouvel employé pouvait recevoir les informations de son compte et le récupérer. » Google confirme avoir commis une erreur en mettant en œuvre la fonctionnalité de définition de mot de passe de cet outil en 2005. Les mots de passe créés via cet outil étaient stockés sur disque sans passer par l’algorithme de hachage de mot de passe standard de Google. « Les employés ou des intrus ne pouvaient ni voir ni lire les mots de passe en clair. » explique Google.

Problème minime ?

La société parle d’une découverte effectuée en 2019. Elle déconseille d’utiliser l’outil et corrige le problème. « Nous n’avons vu aucune preuve d’accès incorrect ou d’utilisation abusive des mots de passe concernés« , écrit Google.

L’entreprise a également révélé un deuxième incident au cours duquel la plate-forme G Suite avait stocké des mots de passe sans les transmettre via son algorithme habituel de hachage des mots de passe. Ce second incident a été mis au jour alors que le personnel « résolvait les nouveaux flux d’inscription des clients G Suite« .

Google affiche qu’à partir de janvier 2019, G Suite avait stocké les mots de passe définis lors de la procédure d’inscription sous une forme simplifiée. Comme lors du premier incident, les mots de passe ont finalement été chiffrés lors de leur enregistrement sur le disque. Ce deuxième lot de mots de passe non hachés stocké pendant 14 jours. La société a annoncé avoir déjà averti les administrateurs de G Suite et leur avait demandé de réinitialiser les mots de passe des utilisateurs définis à l’aide de l’ancien outil G Suite. « Par précaution, nous allons réinitialiser les comptes des administrateurs qui ne l’ont pas fait eux-mêmes« .

Risque minime donc pour la sécurité des clients impactés. Un malveillant aurait dû, pour intercepter les données, s’inviter dans l’infrastructure de Google et retrouver sa cible !

Une fuite bien loin de celle ayant impacté Facebook et Instagram, en mars 2019 et les millions de mots de passe stockés en clair. (Zdnet)

1er février : Le jour des nouveaux mots de passe

Le 1er février est la journée internationale du changement de mots de passe. C’est le moment de prendre du recul sur nous, sur nos appareils et de nous interroger : ai-je les bonnes pratiques, en matière de mots de passe, pour préserver la sécurité de ma vie numérique ? Il est probable que la réponse soit non. Et les conséquences pourraient être graves pour votre compte en banque et votre vie privée.

Quand il s’agit de mots de passe, la taille ne fait pas tout. Dans le classement 2018 des pires mots de passe proposé par SplashData, la progression la plus importante parmi les 5 premiers est 123456789 qui gagne trois places pour arriver en troisième position alors que 123456 et « password » conservent respectivement la première et la deuxième place.

123456789 est la preuve que la taille seule ne fait pas la sécurité d’un mot de passe. Parmi les autres facteurs, on trouve la complexité du mot de passe avec son mélange de lettres et de caractères spéciaux, le nombre de fois que le mot de passe est utilisé pour différents comptes, et le fait que ces « password » aient pu filtrer ailleurs.
A noter que le site zataz.com propose une action pour ce 1er février. Vous indiquer si vos données se trouvent dans des blackmarket.

Voici un guide en 6 points pour améliorer la gestion des mots de passe personnels, que vous utilisiez un gestionnaire de mots de passe ou que vous les gardiez par écrit à la maison.

  1. Pour commencer, soyez créatif

Créer un mot de passe sécurisé et facile à mémoriser qui contienne 12 lettres majuscules et minuscules, des nombres et des caractères spéciaux, ce n’est pas vraiment facile. C’est pourquoi il faut faire preuve de créativité. Choisissez une phrase facile à mémoriser, un événement ou un jeu de mots que vous utiliserez comme base de votre mot de passe. Prenons par exemple le film aux cinq Oscars, Vol au-dessus d’un nid de coucous. Cela peut devenir vAu-desD1niCC : il répond aux critères de taille, de mélange complexe de caractères et, mieux encore, vous pourriez même réussir à le retenir.
  1. Recyclez tout ce que vous pouvez

Tout le monde connaît la chanson du recyclage : séparer les déchets dans différents conteneurs pour le papier, le verre, le compost, les déchets alimentaires et les déchets non recyclables. Il y a une grande logique là-dedans : les bouteilles vides peuvent être remplies et les déchets alimentaires finalement transformés à nouveau en nourriture. Il n’y a cependant absolument aucune poubelle pour le recyclage des mots de passe.
Pourtant, en pratique, le recyclage des mots de passe est très répandu. Un sondage Avira en ligne[i] a montré l’année dernière que 26 % des participants admettaient recycler leurs mots de passe entre différents sites. Même si les gens ont conscience que donner aux pirates un « sésame qui ouvre tout » n’est pas une bonne attitude, cela reste la manière la plus simple pour le choix d’un mot de passe.
  1. Ne laissez pas de piste

Nous avons grandi avec les films à suspens et le mystère, nous connaissons bien le scénario : le criminel répète son mode opératoire, utilise la même arme et abat la nouvelle victime de la même façon. La police rassemble les indices, y ajoute un peu de logique et de déduction et le tour est joué, ils tiennent un suspect.
Les gens agissent souvent de même avec les mots de passe. Ils utilisent un mot de passe de base qu’ils modifient légèrement pour leurs différents comptes ou les modifications obligatoires de mot de passe. Cela peut être aussi simpliste que 1password, 2password, 3password ou plus complexe comme vAu-desD2niCC. Un sondage parmi les utilisateurs d’Avira a montré que 26 % admettent utiliser le même mot de passe de base en le modifiant légèrement selon les besoins. Le problème c’est que les pirates aussi connaissent ce mode opératoire, et ils le combattent par des attaques très puissantes.
  1. Changez de mot de passe comme de chaussettes

Les mots de passe sont comme les chaussettes : il faut les changer régulièrement. Même les mots de passe « secrure ». Vous n’y pouvez rien, la vérité c’est qu’il est impossible de savoir comment les gens utilisent et sauvegardent vos données. Et si vous avez saisi vos coordonnées sur un site d’hameçonnage, ou si votre fournisseur a été piraté, vous devez modifier les informations de votre compte dès que possible.
  1. Choisissez la démarche qui répond le mieux à vos besoins

Il est important de choisir l’approche qui réponde le mieux à vos besoins pour créer et mémoriser les mots de passe. Si vous n’avez qu’un ou deux mots de passe et que vous effectuez l’intégralité de vos achats en ligne exclusivement depuis votre ordinateur de bureau, vous pouvez créer des mots de passe sécurisés et les noter sur des post-it jaunes pour vous en souvenir. Si vous êtes toujours en déplacement, que vous utilisez différents appareils et différents comptes pour vos activités en ligne, il est temps de songer à utiliser un gestionnaire de mots de passe qui peut créer, analyser et synchroniser les mots de passe entre les appareils.
  1. Améliorez votre statut

La majorité d’entre nous a déjà accumulé en ligne un grand nombre de mots de passe et de comptes non sécurisés pendant bien plus de temps qu’il aurait fallu avant d’avoir simplement l’idée d’utiliser un gestionnaire de mots de passe. Personne n’est parfait, c’est pourquoi un gestionnaire de mots de passe peut vous permettre d’améliorer l’état général de votre sécurité, en découvrant les mots de passe répétés, en recherchant les comptes piratés et en vous aidant à créer des mots de passe. (Pegassus Technologies / Gizmodo)

[1] (1) Enquête en ligne d’Avira menée en août 2018 en Allemagne sur 718 personnes âgées de 20 à 65 ans.

Psychology of Passwords : les comportements liés aux mots de passe restent inchangés

Psychology of Passwords – 62% des internautes réutilisent le même mot de passe sur leur comptes personnels et professionnels ! Vous avez dit suicidaire ?

Psychology of Passwords – La gestion des mots de passe, voilà bien un casse tête omnis présent chez les utilisateurs. LastPass présente les résultats d’une nouvelle enquête mondiale baptisée « La psychologie des mots de passe : la négligence aide les pirates à prospérer ». Cette étude révèle que malgré des menaces croissantes et une sensibilisation accrue vis-à-vis des cas de piratage et de fuites de données, les comportements en matière de mots de passe restent largement inchangés. Les résultats de l’enquête montrent que bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux continuent de le faire. Les comportements en matière de création, de changement et de gestion de mots de passe professionnels comme personnels n’évoluent donc pas aussi vite que les menaces de cybersécurité.

Menée auprès de 2 000 individus aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, cette enquête mondiale prouve qu’une connaissance accrue des meilleures pratiques de sécurité ne se traduit pas nécessairement par une meilleure gestion des mots de passe. Les résultats mettent également en évidence l’influence des différences régionales, générationnelles et de personnalité sur les comportements vis-à-vis des mots de passe.

Voilà les principaux enseignements du rapport Psychology of Passwords.

• Psychology of Passwords – Des comportements inchangés malgré une montée en flèche des cybermenaces

Les comportements à risques constatés restent largement identiques à ceux enregistrés il y a 2 ans dans le cadre de la même étude : 53% des personnes interrogées affirment ne pas avoir changé leurs mots de passe durant les 12 derniers mois malgré l’annonce dans les médias de cas de piratages. En outre, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

• Psychology of Passwords – La peur de l’oubli : le principal motif de réutilisation des mots de passe

La plupart des répondants (59%) utilisent le même mot de passe sur plusieurs comptes. En outre, beaucoup continuent de s’en servir autant que possible (soit jusqu’à ce que leur service informatique exige le changement ou à cause d’un incident de sécurité). La peur de l’oubli est citée comme la principale raison de la réutilisation de mots de passe (61%), suivie par la volonté de connaître et de pouvoir contrôler tous ses mots de passe (50%).

• Psychology of Passwords – Avertissement aux équipes informatiques : les comportements vis-à-vis des mots de passe sont les mêmes au bureau et à la maison

La majorité des répondants (79%) auraient entre 1 et 20 comptes en ligne utilisés à des fins professionnelles et personnelles. Près de la moitié d’entre eux (47%) affirment réemployer des mots de passe identiques. Seuls 19% créent des combinaisons plus sécurisées pour leurs comptes professionnels. Enfin 38% ne réutilisent jamais des mots de passe professionnels à des fins personnels ou vice versa – ce qui signifie que 62% des répondants le font.

• Psychology of Passwords – Les personnalités de type A prennent les mots de passe avec sérieux

Le mauvais comportement des personnalités de type A découle de leur besoin d’avoir le contrôle, alors que les personnalités de type B ont une attitude plus décontractée à l’égard de la sécurité des mots de passe. Les répondants s’identifiant comme étant de Type A sont plus enclins que les personnalités de Type B à maîtriser la sécurité de leurs mots de passe : 77% d’entre eux réfléchissent sérieusement lors de la création de mots de passe, contre 67% des individus de Type B. En outre, 76 % des utilisateurs de Type A s’estiment informés des meilleures pratiques en la matière, contre 68% des utilisateurs de Type B.

• Psychology of Passwords – La prise de conscience de l’importance de la sécurité ne se concrétise pas forcément

Les données révèlent plusieurs contradictions, les répondants affirmant une chose, puis en faisant une autre : ainsi, 72% des personnes interrogées estiment connaître les meilleures pratiques en matière de mots de passe, mais 64% d’entre eux affirment que le plus important est de pouvoir s’en souvenir facilement. Parallèlement, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même ou des mots de passe similaires pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

« Les cybermenaces auxquelles les consommateurs et les entreprises doivent faire face sont de plus en plus ciblées et efficaces. Pourtant, il reste un net fossé entre ce que pensent les utilisateurs et leur volonté de passer à l’action », déclare Sandor Palfy, directeur technique chargé des solutions de gestion des identités et des accès chez LogMeIn. « Bien qu’ils semblent connaître les meilleures pratiques en la matière, les comportements des individus vis-à-vis de leurs mots de passe sont souvent de nature à exposer leurs informations aux cybercriminels. Quelques mesures simples suffisent pour améliorer ces pratiques et renforcer la sûreté des comptes en ligne, qu’ils soient personnels ou professionnels. »

Protéger sa gestion des mots de passe

Quel est le comportement des utilisateurs de mot de passe ? La société IS Decisions s’est penchée sur le problème en lançant une grande enquête aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le vol et le partage de mot de passe font amis-amis.

Pour un administrateur et autre responsable de sécurité informatique, identifier une activité suspecte peut rapidement devenir l’enfer. Dans le lot des attaques difficiles à « environnementer », l’utilisation par les pirates informatiques des identifiants de connexion officiels.

Bien que ce soit souvent le comportement de sécurité de l’utilisateur final qui permette de voler ces identifiants, plutôt que de blâmer les utilisateurs d’être humains, la société IS Decisions propose une infographie qui affiche comment mieux protéger les connexions authentifiées de tous les utilisateurs.

On découvre, par exemple, que 45% des violations de données sont le résultat d’informations d’identifications compromises. 58% de ces compromissions le sont en raison d’une attaque informatique sous forme de phishing ; 38% en raison du partage de votre mot de passe avec un collègue. Le social Engineering, qu’exploite l’hameçonnage, regroupe 35% des cyberattaques. 22% des vols d’identifiants en raison d’une base de données piratée comprenant les informations d’identification de l’utilisateur.

IoT : quand les objets connectés deviennent des menaces de sécurité

Les fêtes de Noël, et maintenant les soldes représentent la période propice pour l’achat d’appareils connectés iot. Maintenant, même les jouets pour les enfants sont des bijoux de technologie intelligents, télécommandés et équipés de caméras vidéo et même de haut-parleurs intégrés. Si ces jouets sont très populaires auprès des dernières générations de consommateurs, ils peuvent également s’avérer dangereux. En effet, certains objets connectés peuvent parfois échapper au contrôle de leurs propriétaires et devenir des portes faciles d’accès pour les intrus. Dans ces cas-là les options vidéos et haut-parleurs deviennent indésirables et nuisent à la sécurité des enfants.

Les objets intelligents connectés (IoT) sont aujourd’hui très attrayants et ont pour vocation de faciliter le quotidien. Mais dans quelle mesure leur utilisation est-elle sans danger du point de vue de la cybersécurité ? En 2015, les chercheurs de Kaspersky Lab ont décidé de se pencher sur le niveau de menace que présente l’Internet des objets (IoT). Les résultats étaient préoccupants, c’est pourquoi, 2 ans plus tard, ils ont approfondi leurs recherches dans ce domaine. Sur 8 objets IoT pris au hasard (allant d’un fer à repasser intelligent à un véhicule-espion miniature), la moitié d’entre eux étaient piratables en raison de la faiblesse de leur mot de passe. En outre, un seul des objets a répondu aux exigences des chercheurs en matière de sécurité.

Un vaste réseau d’objets connectés, attrayant pour les cybercriminels.

Les objets connectés orbitent en réseau et intègrent une technologie qui leur permet d’interagir les uns avec les autres ou avec leur environnement extérieur. Du fait du grand nombre et de la variété d’objets connectés disponibles, l’IoT est devenu une cible tentante pour les cybercriminels. C’est ce qui explique, entre autres, les attaques DDoS record lancées en 2016 avec l’aide de botnets massifs constitués de routeurs, de caméras IP, d’imprimantes et d’autres appareils transformés en « zombies ». En piratant ces objets IoT, des criminels peuvent exercer un chantage ou espionner les utilisateurs. D’autres vecteurs peuvent être encore plus dangereux. Par exemple, les équipements du réseau domestique pourraient servir à des activités illicites ou bien un cybercriminel ayant accès à un objet IoT pourrait faire chanter – et espionner – son propriétaire pour lui extorquer de l’argent. Moins grave, mais toujours ennuyeux, l’appareil infecté peut aussi être mis simplement hors service.

Un niveau de sécurité beaucoup trop faible, malgré les menaces omniprésentes.

Alors que de nombreuses études ont été réalisées à la suite des incidents déplorés ces dernières années, on pourrait s’attendre à un changement notoire en matière de sécurité des objets IoT. Pour autant, Kaspersky déplore encore un manque de sécurité inquiétant, notamment au niveau des mots de passe. Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont de nouveau analysé plusieurs objets intelligents choisis de manière aléatoire, en l’occurrence un chargeur, une voiture miniature commandée par une application, un tuner, une balance, un aspirateur, un fer à repasser, une caméra et une montre. Les résultats sont véritablement inquiétants : sur les 8 objets examinés, un seul était satisfaisant en termes de sécurité.

Qui plus est, la moitié des objets pourraient être piratés et leurs vulnérabilités exploitées à cause d’un défaut de vigilance du fabricant dans la définition des mots de passe. Il s’agit en particulier de l’impossibilité de modifier le mot de passe par défaut alors même que, dans certains cas, celui-ci est identique pour tous les produits d’une gamme.

Quelques conseils d’experts pour éviter les risques

DataSecurityBreach.fr vous conseille de prendre les précautions suivantes afin de se prémunir contre l’achat d’objets intelligents vulnérables :

  1. Avant d’acheter un objet IoT, recherchez sur Internet la mention d’éventuelles vulnérabilités. L’Internet des objets est aujourd’hui un sujet brûlant et de nombreux chercheurs font un excellent travail pour découvrir des failles de sécurité dans les produits de ce type, depuis les écoute-bébés jusqu’aux armes gérées par une application. Il est probable que l’objet de convoitise ait déjà été examiné par des chercheurs en sécurité et il est souvent possible de vérifier si les problèmes découverts ont été corrigés ou pas.
  2. Ce n’est pas toujours une bonne idée d’acheter les produits les plus récents dès leur lancement sur le marché. En dehors des bugs habituels affectant les nouveaux produits, ces derniers sont plus susceptibles de receler des failles de sécurité encore inconnues des chercheurs en sécurité. Il est donc préférable de choisir des produits ayant déjà connu plusieurs mises à jour de leur logiciel.
  3. Avant de décider de rendre un aspect de sa vie un peu plus intelligent, tenir compte des risques pour la sécurité. Si on conserve de nombreux objets de valeur à votre domicile, il est sans doute judicieux d’installer un système d’alarme professionnel en remplacement ou en complément de son modèle existant commandé par une application ou bien de configurer ce dernier de sorte qu’aucune vulnérabilité éventuelle n’affecte son fonctionnement.

Comment renforcer la sécurité de vos mots de passe en 5 étapes

Le piratage des comptes Twitter et Pinterest de Mark Zuckerberg a été lié à la fameuse fuite de données subie par LinkedIn, et facilité par le fait que le milliardaire utilisait les mêmes mots de passe sur plusieurs comptes. Cette histoire constitue une bonne raison pour vous inciter à renforcer la sécurité de vos mots de passe. S’assurer de sa sécurité en ligne ne doit pas nécessairement être tâche compliquée : avec les bons outils, vous pouvez vous protéger tout en économisant votre temps et votre énergie.

Voici 5 conseils pour vous assurer que vos comptes personnels soient aussi sûrs que possible :

1. Créer des mots de passe n’a jamais été notre fort. Utilisez un gestionnaire dédié.
Chaque jour apporte son lot d’histoires de piratage, certaines ayant pour origine les fuites de données vers le dark Web d’il y a 4 ans. Malgré cela, nous continuons à réutiliser les mêmes mots de passe pour différents comptes en dépit de risques évidents. Bien souvent, au moment de l’annonce d’un piratage, il est déjà trop tard, mais il est possible de prendre des précautions afin de sécuriser nos données.

En évitant d’utiliser plusieurs fois le même mot de passe, les pirates ne peuvent pas prendre possession de plusieurs comptes en cas de fuite. Les gestionnaires tels que LastPass offrent une solution sécurisée pour générer des codes longs, complexes et uniques sans avoir recours à sa mémoire ou à des bouts de papier. Mieux : ces outils simplifient l’importation des identifiants de l’ensemble des comptes associés à une adresse e-mail donnée, sans oublier que ces données sont également chiffrées.

2. N’enregistrez pas vos mots de passe sur votre navigateur.
Bien que pratique, stocker des mots de passe en local sur un navigateur est dangereux et vous rend, vous et vos identifiants, vulnérables en cas de piratage. Ce confort est en effet la raison-même pour laquelle ces applications sont moins sécurisées et robustes. Les gestionnaires de mots de passe, eux, apportent un plus en vous aidant à gérer votre vie en ligne. Le chiffrement et le déchiffrement s’effectuent en local. Leurs protocoles de vérification vous évitent de partager votre mot de passe principal à mauvais escient et d’offrir l’accès à vos données.

3. Activez l’authentification à deux facteurs sur l’ensemble de vos comptes, y compris vos messageries.
En activant l’authentification à deux facteurs (2FA) sur vos comptes importants, même si un pirate possède votre mot de passe, il lui faudra une information supplémentaire (un code à usage unique généré à partir d’une application sur votre téléphone, ou une empreinte digitale). Cette méthode est incroyablement précieuse pour votre adresse e-mail, qui sert essentiellement de passerelle pour l’ensemble de votre activité en ligne, y compris vers votre compte bancaire, vos cartes de crédit, ou encore vos investissements.

4. Renforcez votre code PIN.
Les codes PIN à 4 chiffres sont la norme sur nos téléphones portables. Cela dit, nous vous recommandons vivement de vous rendre dans les paramètres de votre appareil et de créer un code plus long. Et évitez de reproduire celui de votre carte bancaire, ou d’utiliser le code d’accès à votre compte en banque en ligne.

5. N’oubliez pas les questions de sécurité.
Beaucoup de comptes en ligne vous invitent à choisir des questions de sécurité afin d’ajouter une protection supplémentaire. Cependant, celles-ci laissent clairement à désirer et constituent pour beaucoup le maillon faible de leur système de sécurité en ligne. Si vous utilisez un gestionnaire de mots de passe, profitez de la fonction de génération automatique pour répondre à ces questions, puis enregistrez les réponses dans la section « Notes » de votre compte. Le champ correspondant doit ressembler à cela : premier animal de compagnie : ackpioughtso. N’oubliez pas d’utiliser également la fonction de création de codes lisibles (proposée en autres par LastPass). Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver au téléphone à devoir expliquer à un agent de service client pourquoi les caractères $$%%@@ figurent dans le nom de votre animal de compagnie, ce qui vous compliquera la vie pour pas grand-chose. (Par Joe Siegrist, vice-président et directeur général de LastPass)

Générer un mot de passe indéchiffrable, possible ?

A l’occasion de la Journée du Mot de Passe, les meilleurs conseils aux utilisateurs pour éviter que leurs codes secrets ne soient découverts.

Le 5 mai était la Journée Mondiale du Mot de Passe. Une idée marketing lancée par des éditeurs de solution de sécurité informatique. Pour marquer cette date d’une pierre blanche, plusieurs éditeurs ont analysé les habitudes des utilisateurs. Avast Software par exemple propose des recommandations pour créer et protéger des mots de passe indéchiffrables.

Créer des mots de passe fiables et les modifier fréquemment
Une actualité ponctuée d’histoires comme celles de la faille d’Ashley Madison, le site de rencontres extra-conjugales, démontre que les gens n’utilisent pas correctement leurs mots de passe. Les utilisateurs ne créent pas de codes assez fiables et il est certain qu’ils ne les changent pas régulièrement – même face au risque de voir leurs données sensibles et leurs potentielles frasques exposées, ou leur mariage brisé. Les utilisateurs créent des mots de passe facilement déchiffrables souvent par manque d’information ou par paresse, en témoigne la liste des codes les plus souvent utilisés compilée par les chercheurs. Dans le top 10 :

1.       123456
2.       123456789
3.       password
4.       101
5.       12345678
6.       12345
7.       Password1
8.       qwerty
9.       1234
10.      111111

Cette liste comprend les mots de passe les plus simples, tels que 123456, password, et qwerty. D’autres se retrouvent plus bas dans la liste comme iloveyou (#19) ou trustno1 (#57) – une ironie pour un code figurant dans la liste des mots de passe les plus populaires. « Certains pensent qu’une liste de mots de passe seuls qui fuite en ligne n’est pas un problème – cependant, environ 50 % de ces mots de passe étaient associés à une adresse mail, déclare le chercheur d’Avast Michal Salat. Nous savons que les gens utilisent les mêmes combinaisons de mails et de mots de passe pour différents comptes. C’est pourquoi si un hacker connait le mot de passe de votre profil Ashley Madison, il connaitra également celui de votre Facebook, Amazon, eBay, etc. »

Comment créer des mots de passe fiables ?

Il n’y a pas de meilleure occasion que le 5 mai pour commencer à changer ses habitudes et protéger ses codes. Voici quelques conseils pour garder un mot de passe fiable et sécurisé. Je vais être honnete avec vous, si vous ne prenez pas 5 minutes pour réfléchir à votre sécurité et à la bonne gestion de vos précieux, passez votre chemin !

Domus tutissimum cuique refugium atque receptaculum sit

·         Créer des mots de passe longs et complexes. Il suffit de reprendre une phrase d’un livre que vous aimez. N’oubliez pas d’y placer quelques chiffres, majuscules et signes de ponctuations.
·         Utiliser un mot de passe différent pour chaque compte. Lors de les conférences, je fais sortir les clés des participants. Une clé pour chaque porte (voiture, boite aux lettres, maison, bureau…). En informatique, il faut la même régle pour ses mots de passe.
·         Ne pas partager ses mots de passe. C’est peut-être une proposition idiote au premier abord, mais combien de fois, lors d’ateliers que je propose dans les écoles, j’entends le public m’expliquer avoir partager avec son ami, son voisin… sa clé wifi !
·         Changer ses mots de passe régulièrement. Pour mon cas, il change tous les 35 jours. Je ne suis pas à l’abris du vol d’une base de données dans les boutiques, sites… que j’utilise.
·         Utiliser un gestionnaire de mot de passe pour mémoriser ses mots de passe ? Je suis totalement contre. Il en existe beaucoup. Mais faire confiance à un outil dont on ne maîtrise ni le code, ni la sécurité, me parait dangereux. Beaucoup d’utilisateurs y trouvent un confort. L’ensemble de vos mots de passe sont regroupés dans une solution informatique qui chiffre les données. Un seul mot de passe est requis pour utiliser n’importe quel compte sauvegardé. Bref, vaut mieux ne pas perdre ce précieux cerbére !
·         Verrouiller son matériel avec un mot de passe. Les systèmes existent. utilisez les. Je croise bien trop d’ordinateur s’ouvrant d’une simple pression sur la touche « Entrée ».
·         Activer la double-authentification ou l’authentification forte. Indispensable aide. Téléphone portable, sites Internet, Facebook, Twitter… La double authentification renforce l’accès à vos espaces. En cas de perte, vol, piratage de votre précieux. Sans la double authentification, impossible d’accèder à vos données.

De son côté TeamViewer rappele aussi qu’il est déconseillé de fournir des informations personnelles identifiables : Utiliser plusieurs mots de passe forts peut impliquer quelques difficultés de mémorisation. Aussi, afin de s’en souvenir plus facilement, beaucoup d’utilisateurs emploient en guise de mot de passe des noms et des dates qui ont une signification personnelle. Les cyber-délinquants peuvent cependant exploiter des informations accessibles publiquement et des comptes de réseaux sociaux pour trouver ces informations et s’en servir pour deviner les mots de passe.