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299 failles corrigées par Oracle

Oracle corrige un total de 299 failles dont la vulnérabilité Struts dévoilée par les pirates de la NSA, Shadow Brokers.

Un total de 299 nouveaux correctifs de sécurité viennent d’être publiés par Oracle pour l’ensemble de ses gammes de produits. Cette mise à jour de sécurité corrige 25 instances de la tristement célèbre vulnérabilité qui sévissait au sein du composant Apache Struts et permettait à un attaquant distant de prendre le contrôle total du serveur exécutant Struts. Le correctif pour Struts a été appliqué à 19 instances de cette vulnérabilité qui affectaient Oracle Financial Services Applications ainsi que WebCenter, WebLogic, Siebel, Oracle Communications, MySQL et Oracle Retail.

Oracle a également publié le patch 25878798 pour Solaris 10 et 11.3 pour corriger l’exploit EXTREMEPARR (CVE-2017-3622), la deuxième vulnérabilité dévoilée par le groupe de pirates Shadow Brokers. Si elle est exploitée avec succès, la vulnérabilité EXTREMEPARR, avec un score de sévérité CVSS de 7,8 sur 10, facilite une élévation de privilèges locaux dans le composant « dtappgather ». L’autre vulnérabilité CVE-2017-3623 dévoilée par Shadow Brokers, baptisée « Ebbisland » ou « Ebbshave », a déjà été corrigée par Oracle lors de plusieurs distributions de patches pour Solaris 10, diffusées depuis le 26 janvier 2012 et elle n’affecte pas Solaris 11.

Sur un ensemble de 299 correctifs, MySQL, Financial Services, Retail et Fusion Middleware se taillent la part du lion des correctifs. La majorité des vulnérabilités au sein de Financial Services, Retail et Fusion Middleware étaient exploitables via le protocole HTTP, les attaquants pouvant prendre le contrôle total du système à distance sans avoir besoin d’aucun certificat.

Concernant les bases de données, le volume de vulnérabilités MySQL a sensiblement augmenté par rapport au serveur de base de données Oracle. Il en va de même pour la mise à jour des 39 correctifs pour MySQL, dont 11 exploitables à distance sans authentification. Soit un nombre important de failles par rapport aux 3 seuls problèmes affectant le serveur de base de données. Toutes les vulnérabilités pour MySQL étaient exploitables via le protocole MySQL utilisé par les systèmes clients pour se connecter au serveur de bases de données. Les entreprises devraient donc dresser un inventaire détaillé de leurs serveurs MySQL concernant leur exposition, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de l’entreprise.

Java SE a bénéficié de 8 correctifs de sécurité, notamment pour 7 vulnérabilités exploitables à distance sans authentification. AWT, JCE ainsi que d’autres composants réseau Java étaient affectés et susceptibles d’être exploités via FTP, SMTP et de nombreux autres protocoles. 21 produits Sun Systems ont été corrigés dont Solaris, l’appliance de stockage Sun ZFS et Solaris Cluster. Parmi ces derniers, 8 vulnérabilités étaient exploitables à distance. Le composant le plus affecté dans Oracle Linux était la solution de virtualisation Oracle VM Virtual Box avec 6 vulnérabilités exploitables à distance.

(Cf tableau – liste de vulnérabilités exploitables à distance et résolues par le pack de correctifs).

En résumé, il s’agit d’une mise à jour de sécurité d’envergure avec 299 correctifs publiés pour toute la gamme de produits Oracle, corrigeant la vulnérabilité Apache Struts embarquée dans certains produits, ainsi que 162 vulnérabilités exploitables à distance. (Publié par amolsarwate dans The Laws of Vulnerabilities)

Mises à jour urgentes de janvier 2016

Plusieurs mises à jour obligatoires et urgentes pour de nombreux produits Microsoft, Adobe et Oracle.

MS16-005 est a patcher très rapidement, du moins pour les utilisateurs sous Vista, Windows 7 ou Server 2008. En effet, sur ces systèmes, CVE-2016-0009 déclenche une exécution de code à distance (RCE), de plus cette vulnérabilité a été divulguée publiquement. Sur les systèmes d’exploitation plus récents, Windows 8 et Windows 10, la faille est non applicable ou juste classée importante.

MS16-004 est notre seconde priorité. Ce bulletin résout six vulnérabilités sous Microsoft Office qui permettent aux pirates d’exécuter du code à distance (RCE). Il est classé « critique » par Microsoft, ce qui est inhabituel pour un bulletin Office. La vulnérabilité classée critique CVE-2016-0010 est présente dans toutes les versions d’Office, de 2007 à 2016, même sous Mac et RT.

Viennent ensuite Internet Explorer (MS16-001) et Microsoft Edge (MS16-002). L’un et l’autre sont classés critiques puisqu’un pirate peut contrôler la machine visée en exploitant le navigateur via une page Web malveillante. Les deux bulletins traitent seulement deux vulnérabilités, ce qui est assez inhabituel, du moins pour Internet Explorer, navigateur pour lequel nous avions pris l’habitude de voir traiter plus de 20 vulnérabilités.

MS16-006, le dernier bulletin critique, concerne Silverlight et corrige une vulnérabilité.

MS16-010 est une vulnérabilité côté serveur dans Microsoft Exchange. Il résout quatre vulnérabilités au sein du module OWA d’Exchange qui peuvent provoquer des fuites d’information et l’exécution de script suite à la visualisation d’un e-mail.

MS16-009 a été ignoré par Microsoft. Apparemment, la publication de ce bulletin a été reportée le temps de procéder à des tests supplémentaires.

Adobe et Oracle
Adobe publie également ses mises à jour à l’occasion de ce Patch Tuesday et diffuse APSB16-02 pour Adobe Reader. Cette mise à jour résout des vulnérabilités critiques mais les classe toutes en niveau « 2 » sur l’échelle de l’exploitabilité, c’est-à-dire qu’un patch sera disponible dans les 30 prochains jours. Aucune mise à jour n’est publiée aujourd’hui pour son composant logiciel le plus attaqué, le lecteur Flash. Ou disons plutôt que sa mise à jour de janvier 2016 a été publiée en avance, fin décembre 2015. Intéressez-vous en urgence à APSB16-01 si ce n’est pas encore fait. L’une des vulnérabilités étant attaquée en aveugle, Adobe a été contraint de publier cette mise à jour avant la date prévue.

Quant à Oracle, l’éditeur prévoit de publier ce mois-ci sa mise à jour trimestrielle, en l’occurrence mardi 19 janvier. Restez à l’affût de la nouvelle version de Java, MySQL et de sa base de données d’entreprise. (Analyse publiée par Wolfgang Kandek, CTO de Qualys, Inc. dans The Laws of Vulnerabilities).

Grosses mises à jour Microsoft et Adobe

Microsoft a publié ce 8 juillet six bulletins pour des vulnérabilités qui affectent toutes les versions d’Internet Explorer, de Windows ainsi que des composants pour serveur. Deux vulnérabilités sont considérées comme « critiques » car elles autorisent l’exécution de codes à distance (RCE), tandis que trois sont signalées comme « importantes » dans la mesure où elles autorisent une élévation de privilèges internes sur Windows.

Le patch le plus critique est le bulletin 1. Il concerne toutes les versions d’Internet Explorer (IE) depuis la version 6 du navigateur, désormais uniquement prise en charge sur Windows Server 2003 depuis l’arrêt du support de XP, jusqu’à la toute dernière version IE 11 sur Windows 8.1 et R. Ce patch doit être une priorité pour vous car la plupart des attaques s’appuient d’une manière ou d’une autre sur votre navigateur Web. Les derniers chiffres publiés dans le rapport Microsoft SIR v16 démontrent clairement que les attaques Web, notamment via Java et Adobe Flash, sont les plus courantes.

Le bulletin 2 est une mise à jour critique pour Windows. Toutes les versions de Vista, Windows 7, 8 et RT pour poste de travail sont concernées. Concernant l’aspect serveur, toutes les versions sauf la plus ancienne, Windows Server 2003, sont affectées. La mise à jour imposera de réinitialiser le système, un paramètre à inclure dans votre planning, plus particulièrement côté serveur.

Les bulletins 3, 4 et 5 traitent de vulnérabilités liées à des élévations de privilèges dans Windows. Toutes les versions de Windows sont concernées. Il s’agit de vulnérabilités locales qui ne permettent pas d’exécuter du code à distance via le réseau, mais qui imposent à l’attaquant d’être déjà présent sur la machine ciblée en tant qu’utilisateur normal ou standard. Les exploits pour ces types de vulnérabilités font partie de la boîte à outils de tout pirate qui a obtenu un compte sur la machine ciblée, après avoir subtilisé des certificats. Dans tous les cas de figure, l’attaquant souhaitera pouvoir contrôler la machine en permanence et, pour ce faire, il devra devenir administrateur de cette dernière afin d’y installer son code de contrôle malveillant. C’est à ce moment que ces vulnérabilités entrent en jeu. Nous estimons donc que résoudre ces dernières est une priorité absolue pour contrarier ou ralentir les attaquants installés sur la machine ciblée.

Enfin, le bulletin 6 traite une vulnérabilité par déni de service (DoS) dans le Service Bus de Windows. Le Service Bus est un tout nouveau composant de Windows utilisé dans l’environnement Windows Azure pour développer des applications hétérogènes. Selon nos estimations, rares sont les entreprises qui ont installé ce composant. Sur Azure, Microsoft se charge de déployer le correctif à votre place.

Courant juillet, Oracle publiera sa mise à jour des patchs critiques (CPU). Elle devrait être diffusée le 15 juillet et fournir des correctifs pour des centaines de vulnérabilités. La pertinence de ces patchs pour votre entreprise dépend de votre inventaire logiciel, mais, dans tous les cas, la mise à jour de Java sera incontournable pour la plupart des entreprises.

Même chose pour ADOBE. Il est d’ailleurs conseillé de se rendre sur le site afin de mettre à jour rapidement l’outil Flash Player. Une mise à jour d’Adobe Flash indispensable. Passez rapidement vers la version 14.0.0.145 qui tourne sur les systèmes Windows, Mac et Linux. Voyez le site ADOBE pour connaitre votre version de flash installée. (avec Wolfgang Kandek, CTO Qualys)

104 vulnérabilités corrigées pour Oracle

Le géant américain de la base de données, Oracle, vient de corriger 104 vulnérabilités dans ses logiciels. La dernière mise à jour de sécurité visant les produits Oracle n’aura pas fait dans la demi-mesure. Pas moins de 104 failles, dont certaines critiques, ont été colmatées pour Java SE, Virtual Box, Oracle Fusion, Oracle iLearning, Oracle Siebel CRM, MySQL… 37 patchs, dont 4 critiques, s’attaquent à des problèmes dans Java SE. MySQL se voit gratifié de la correction de deux vulnérabilités critiques. La version Windows permet à un pirate de compromettre l’ensemble du système attaqué. Il faut cependant que le malveillant soit authentifié. Autant dire que les mises à jour sont obligatoires. Il est bon de rappeler l’article 34 de la loi Informatique et Libertés qui impose au responsable de traitement de prendre les mesures nécessaires pour sécuriser les données à caractère personnel. Le responsable de traitement doit se tenir informé et réagir lorsqu’une faille est découverte. « Ne pas corriger une faille de sécurité connue et pour laquelle des correctifs sont proposés est susceptible de constituer un manquement à l’obligation de sécurisation imposée aux responsables de traitement. » indique la CNIL.

Oracle publie des correctifs pour 40 vulnérabilités dans Java SE

Le Critical Patch Update (CPU) publié par Oracle, fixe 40 nouveaux problèmes de sécurité dans Java SE. Datasecuritybreach.fr rappelle que toutes les vulnérabilités, exceptées trois, peuvent être exploitées à distance par un attaquant, et dans la plupart des cas, celui-ci peut prendre le contrôle intégral du système. Pour atteindre son objectif, l’attaquant utilise une variété de techniques « drive-by », laissant une applet Java exécuter un code arbitraire en contournant la sécurité du sandbox Java. Ce CPU affecte les versions 5, 6 et 7 de Java Development Kit (JDK) et Java Runtime Environement (JRE). Nous recommandons vivement l’application de ces correctifs dès que possible. DataSecurityBreach.fr a récemment constaté de nombreux problèmes de sécurité dans Java.

Cette année, nous recensons 137 vulnérabilités contre seulement 28 et 38 au cours de la même période pour les deux dernières années. En coopération avec Oracle, Apple a également publié une mise à jour de sécurité Apple-SA-2013-06-18-1 afin de protéger les utilisateurs de Mac OS X contre ces vulnérabilités Java. Nous encourageons vivement les utilisateurs à appliquer ces correctifs dès que possible. (Qualys)