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Faille critique dans King Addons : des sites WordPress pris pour cibles

En 24 heures, plus de 160 attaques ont visé le plugin King Addons pour Elementor, exposant des milliers de sites WordPress à un risque de piratage complet.

Les chercheurs en sécurité de Wordfence ont détecté une vague d’exploitations massives de la vulnérabilité CVE-2025-8489 affectant le plugin King Addons for Elementor. Ce module, utilisé sur plus de 10 000 sites WordPress, contenait une faille d’élévation de privilèges permettant à un attaquant non authentifié de créer des comptes administrateurs.

Une faille critique exploitée à grande échelle

Selon Wordfence, les premières attaques ont été observées le 1er novembre 2025, avec 162 tentatives bloquées en 24 heures. La faille provenait d’une erreur dans la gestion des rôles lors de l’inscription d’utilisateurs. En exploitant cette faille, les pirates pouvaient obtenir les droits d’administrateur, installer des extensions malveillantes, modifier le contenu ou rediriger le trafic du site. Classée 9,8 sur 10, la vulnérabilité a été jugée critique par le système CVSS.

Les versions concernées vont de 24.12.92 à 51.1.14. Le correctif a été publié dans la version 51.1.35 et confirmé stable à partir de la 51.1.37. Les administrateurs doivent impérativement effectuer la mise à jour.

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Un risque étendu pour les petites structures

King Addons, extension populaire pour Elementor, est très utilisé par les petites entreprises et les sites personnels, souvent peu surveillés. Ce profil en fait une cible idéale pour les campagnes automatisées de piratage. Les attaquants n’ont besoin d’aucune interaction préalable pour exploiter la faille, ce qui favorise la propagation rapide du code malveillant.

Les incidents signalés montrent que les sites non mis à jour peuvent être compromis en quelques minutes. Une fois le contrôle obtenu, les assaillants peuvent injecter des scripts, détourner le référencement SEO, ou héberger des malwares. Wordfence souligne que la plupart des attaques recensées sont menées depuis des infrastructures déjà utilisées pour d’autres campagnes contre des plugins vulnérables.

Réaction et recommandations

Les développeurs de King Addons ont diffusé une mise à jour corrective dès la découverte de la faille. Wordfence recommande aux utilisateurs de vérifier leur version et de renforcer la sécurité via une solution de protection applicative (WAF). Les administrateurs doivent aussi examiner les comptes récents créés sur leur site et supprimer tout utilisateur suspect.

L’incident illustre une fois encore la vulnérabilité de l’écosystème WordPress, où la sécurité repose largement sur la vigilance des webmasters. Malgré les alertes répétées, nombre de sites tardent à appliquer les correctifs, laissant un vaste champ d’action aux cybercriminels.

Cette nouvelle faille montre combien la maintenance proactive est cruciale pour l’intégrité des sites WordPress. Les campagnes d’exploitation automatisées se multiplient : combien de temps avant qu’elles visent les plateformes plus critiques ?

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Sources

PowerSchool : un pirate de 19 ans condamné à quatre ans de prison

Un jeune Américain a été condamné à quatre ans de prison pour avoir piraté PowerSchool et tenté d’extorquer plusieurs millions de dollars à l’éditeur de logiciels éducatifs.

L’affaire PowerSchool marque l’une des plus vastes fuites de données du secteur éducatif américain. Un étudiant de 19 ans, originaire du Massachusetts, a compromis les informations personnelles de plus de 70 millions d’utilisateurs avant de réclamer une rançon de 2,9 millions $. Le tribunal fédéral l’a condamné à quatre ans d’emprisonnement, assortis d’une amende de 25 000 $ et d’une restitution de près de 14 millions $ (13 millions d’euros €). Ce piratage, d’une ampleur inédite, relance la question de la sécurité des données scolaires et des défaillances de la chaîne numérique éducative.

Une attaque d’ampleur contre l’écosystème éducatif

Matthew Lane, 19 ans, a reconnu avoir infiltré les serveurs de PowerSchool en décembre 2024 à l’aide d’identifiants volés auprès d’un prestataire de maintenance. Les enquêteurs fédéraux ont établi qu’il avait exfiltré des bases de données contenant des informations nominatives, des numéros de sécurité sociale et des dossiers médicaux concernant plus de 60 millions d’élèves et 9 millions d’enseignants. Ces données concernaient notamment le statut d’éducation spécialisée et certaines conditions médicales, rendant la fuite particulièrement sensible.

Lane a ensuite exigé le paiement de 2,9 millions $ (2,7 millions €) en cryptomonnaie pour ne pas divulguer les informations. L’entreprise a refusé de céder au chantage, mais a dû engager des frais considérables pour sécuriser ses systèmes et offrir des services de surveillance d’identité aux victimes. Selon les documents judiciaires, le coût total du piratage s’élève à plus de 14 millions $ (13 Millions €).

L’affaire a été rendue publique en janvier 2025, après la découverte de la fuite sur un forum fréquenté par des groupes de rançongiciel. Le FBI a rapidement identifié le pirate grâce aux traces laissées lors des transactions et à l’exploitation d’un portefeuille de cryptomonnaie lié à d’autres intrusions plus anciennes. Les procureurs ont décrit un individu « motivé par l’appât du gain » et disposant d’un « long historique d’activités informatiques illégales ».

Une sanction exemplaire mais mesurée

Le juge fédéral Margaret Guzman a prononcé une peine de quatre ans de prison et trois ans de surveillance d’aprés incarcération. Les procureurs demandaient sept ans d’emprisonnement, estimant que l’ampleur du préjudice justifiait une sanction plus sévère. Le tribunal a retenu la coopération de Lane et son absence de casier judiciaire comme circonstances atténuantes.

La condamnation comprend également une amende de 25 000 $ et une restitution de 14 millions $ (≈13 M €) correspondant au coût des réparations et aux compensations versées par PowerSchool. Ce montant, jugé symbolique par les victimes, illustre néanmoins la prise de conscience judiciaire face à la gravité croissante des attaques contre les infrastructures éducatives.

Du point de vue du renseignement, l’affaire met en lumière la vulnérabilité des systèmes d’information du secteur public et parapublic. Les établissements scolaires dépendent d’un écosystème de fournisseurs souvent sous-dimensionnés en matière de cybersécurité. L’exploitation d’un simple compte de prestataire a suffi à compromettre des millions de profils sensibles.

Un signal d’alerte pour la cybersécurité éducative

Le piratage PowerSchool agit comme un électrochoc pour le monde de l’ed-tech. Il démontre qu’un acteur isolé peut, avec des outils accessibles sur le web, compromettre un système national. Cet incident pourrait entraîner un renforcement des obligations de sécurité imposées aux éditeurs de logiciels éducatifs, notamment en matière de chiffrement, de segmentation réseau et de gestion des accès à privilèges.

Les données volées, très détaillées, possèdent une valeur durable sur les marchés clandestins. Contrairement à des identifiants bancaires, elles ne peuvent être facilement révoquées. Leur utilisation future à des fins de fraude ou de chantage individuel reste donc une menace. Certains États envisagent désormais de réduire la durée de conservation des dossiers scolaires et d’imposer des audits réguliers aux opérateurs privés.

Sur le plan stratégique, les services américains de renseignement économique s’inquiètent d’une possible revente de ces données à des acteurs étrangers intéressés par les profils médicaux et comportementaux d’élèves. Le lien entre espionnage de données civiles et collecte de renseignement de masse s’affirme chaque année davantage, notamment dans le champ éducatif où les plateformes concentrent une masse d’informations rarement protégée selon les standards militaires ou financiers.

Une faille révélatrice d’un écosystème fragile

Le cas PowerSchool rappelle que la chaîne d’approvisionnement logicielle demeure un point de vulnérabilité critique. Les fournisseurs intermédiaires, souvent peu surveillés, deviennent les cibles privilégiées des cybercriminels. L’incident a mis en évidence l’absence de supervision centralisée de la sécurité numérique dans l’enseignement primaire et secondaire aux États-Unis, où chaque district scolaire choisit ses propres prestataires.

Pour PowerSchool, coté en bourse et présent dans plus de 90 pays, la crise a également un coût réputationnel majeur. Le groupe a dû notifier l’ensemble de ses clients, renforcer ses protocoles d’accès et collaborer avec le FBI et la CISA (Cybersecurity and Infrastructure Security Agency). La société a déclaré avoir « pris toutes les mesures nécessaires pour prévenir toute récidive », mais l’impact sur la confiance des établissements reste considérable.

Les experts estiment que cette attaque pourrait accélérer la normalisation des pratiques de cybersécurité dans l’éducation, à l’image de ce qui existe déjà dans la santé ou la finance. Toutefois, le cas Lane démontre qu’une faille humaine — ici l’exploitation d’un compte de prestataire — peut suffire à anéantir des systèmes théoriquement conformes aux standards de sécurité.

L’affaire PowerSchool illustre une réalité inquiétante : le secteur éducatif, souvent sous-protégé, est devenu une cible stratégique pour les cybercriminels. Entre rançon, fuite de données et espionnage potentiel, les institutions scolaires devront désormais aborder la cybersécurité comme une composante essentielle de leur mission publique. Jusqu’où faudra-t-il aller pour que les données des élèves soient considérées avec la même rigueur que celles des contribuables ou des patients ?

Sources
– Reuters, Massachusetts man behind PowerSchool hacking gets 4 years in prison, 14 octobre 2025 : https://www.reuters.com/legal/government/massachusetts-man-behind-powerschool-hacking-gets-4-years-prison-2025-10-14/

Piratage : emplois via LinkedIn, attention danger !

Des hackers nord-coréens visent des spécialistes de la cybersécurité en leur proposant des emplois via LinkedIn.

Des experts ont remarqué que les pirates nord-coréens ont concentré leur attention sur les spécialistes de la sécurité de l’information. Les attaquants tentent d’infecter les chercheurs avec des logiciels malveillants dans l’espoir d’infiltrer les réseaux des entreprises pour lesquelles les cibles travaillent.

La première campagne date de juin 2022. Elle ciblait une entreprise technologique américaine. Ensuite, les pirates ont tenté d’infecter la cible avec trois nouvelles familles de logiciels malveillants (Touchmove, Sideshow et Touchshift).

Peu de temps après, il y a eu une série d’attaques contre les médias américains et européens par le groupe UNC2970. Une cyber attaque reliée par la société Mandiant à la Corée du Nord. Pour ces attaques, l’UNC2970 a utilisé des courriers électronique d’hameçonnage déguisés en offres d’emploi dans le but de contraindre leurs cibles à installer le logiciel malveillant.

Changement de tactique

Les chercheurs affirment que l’UNC2970 a récemment changé de tactique et est désormais passé de l’utilisation de phishing à l’utilisation de faux comptes LinkedIn prétendument détenus par les Ressources Humaines (RH). De tels récits imitent soigneusement l’identité de personnes réelles afin de tromper les victimes et d’augmenter les chances de succès de l’attaque.

Après avoir contacté la victime et lui avoir fait une « offre d’emploi intéressante », les attaquants tentent de transférer la conversation sur WhatsApp, puis utilisent soit le messager lui-même, soit un courriel pour livrer le logiciel piégé. Mandiant a appelée l’outil malveillant Plankwalk.

Plankwalk et d’autres logiciels malveillants du groupe utilisent principalement des macros dans Microsoft Word. Lorsque le document est ouvert et que les macros sont activées, la machine cible télécharge et exécute la charge utile malveillante à partir des serveurs des pirates (principalement des sites WordPress piratés).

En conséquence, une archive ZIP est livrée à la machine cible, qui contient, entre autres, une version malveillante de l’application de bureau à distance TightVNC (LIDSHIFT). L’un des documents utilisés usurpe l’identité du journal New York Times.

Etonnante méthode, donc, de penser que des spécialistes de la cybersécurité vont cliquer sur des fichiers inconnus ! (Mendiant)

La Bulgarie, le pays le plus e.secure ?

Une étude de l’Union Européenne indique que 22% des entreprises de plus de 10 employés ont connu des incidents de cyber sécurité.

En 2021, dans l’Union Européenne, 22,2% des entreprises (comptant au moins 10 salariés et indépendants) de l’économie marchande ont connu des incidents de cyber sécurité des TIC entraînant différents types de conséquences, telles que l’indisponibilité des services Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), destruction, modification de données ou divulgation d’informations confidentielles.

La conséquence la plus fréquemment signalée était l’indisponibilité des services TIC en raison de pannes matérielles ou logicielles (18,7%). L’indisponibilité des services TIC en raison d’attaques provenant de l’extérieur (par exemple, les attaques de rançongiciels, les attaques par déni de service) était beaucoup moins fréquente (3,5%).

Les entreprises de l’UE ont également signalé la destruction ou la corruption de données, causées par deux types d’incidents : en raison de pannes matérielles ou logicielles (3,9%) ou en raison d’une infection par un logiciel malveillant, ou d’une intrusion non autorisée (2,1%).

La conséquence la moins fréquente des incidents de sécurité des TIC était la divulgation de données confidentielles, liée à deux raisons différentes : intrusion, pharming, attaque de type hameçonnage, actions intentionnelles d’employés malveillants (1,1%) et actions non intentionnelles (erreurs d’employés – 1,0 %).

Les entreprises finlandaises enregistrent la plus forte incidence de problèmes de sécurité des TIC

Parmi les pays de l’UE, les pourcentages les plus élevés d’entreprises ayant enregistré des incidents de sécurité TIC entraînant l’indisponibilité des services TIC, la destruction ou la corruption de données ou la divulgation de données confidentielles se trouvaient en Finlande, avec plus des deux cinquièmes (43,8 %), suivie par la Pays-Bas et Pologne (30,1 % et 29,7 %), Tchéquie (29,3 %) et Danemark (26,4 %).

À l’autre extrémité de l’échelle, les parts les plus faibles se trouvaient en Bulgarie (11,0%), au Portugal (11,5%), en Slovaquie (12,3%), en Hongrie (13,4%) et à Chypre (14,3%).

Les TIC, ou Technologies de l’Information et de la Communication, sont des outils et des techniques utilisés pour collecter, traiter, stocker et transmettre des informations. Les TIC englobent un large éventail de technologies, notamment les ordinateurs, les réseaux de communication, les logiciels, Internet, les smartphones, les réseaux sociaux, les applications mobiles, les services en ligne, les médias sociaux, les jeux vidéo, la télévision interactive et la réalité virtuelle. Les TIC ont un impact majeur sur la vie professionnelle et personnelle des individus, ainsi que sur les organisations et la société dans son ensemble.

Piratage de la police de Shanghai

Des pirates affirment avoir volé les données personnelles de plus d’un milliard de personnes domiciliées en Chine suite au piratage d’une base de données de la police de Shanghai. Possible ?

Lors d’une fuite de données de cette ampleur il est pratiquement impossible de vérifier la véracité de chaque entrée. Toutefois, sur la base d’un échantillon de données, les premiers rapports indiquent que la fuite est plutôt crédible. On ne sait toujours pas si les données proviennent d’une seule base de données, de bases de données liées ou de bases de données sans rapport entre elles, ce qui signifie que le nombre de citoyens concernés pourrait bien être inférieur au nombre de données communiquées.

 Le prix relativement faible proposé par les pirates pourrait sembler significatif, sauf que de nombreux pirates, depuis le lancement de la guerre lancée par la Russie à l’encontre de son voisin l’Ukraine, fait ressortir des fuites et des failles  gardées secrètes depuis des semaines, certaines mêmes depuis des mois. Les pirates ont besoin de liquidité. Les Sécurité du système d’information (SI) non maitrisés deviennent de vraies mines d’or pour les pirates !

Les données sont proposées pour 10 bitcoins (200 000 dollars), ce qui laisse penser que le pirate cherche peut-être à vendre les données à plusieurs acheteurs et donc de manière non exclusive. Certains pirates que j’ai pu rencontrer me disaient « nous préférons vendre à un petit montant 10 fois aujourd’hui, qu’espérer une grosse somme demain« . Effectivement, 10 fois 200 000 aujourd’hui et mieux qu’espérer tomber sur le bon acheteur à 2 millions demain !

« La valeur des données personnelles varie également d’un citoyen à l’autre, en grande partie en fonction de la possibilité de monétiser les données par le biais de l’usurpation d’identité ou de fraude, les nations occidentales telles que le Royaume-Uni et les États-Unis exigeant généralement un prix plus élevé. »  explique Toby Lewis, Global Head of Threat Analysis de Dartrace.

Il est intéressant de noter que les organes de censure chinois s’empressent de mettre fin à toute discussion sur cette fuite qui pourrait discréditer le gouvernement, dans la mesure où ce dernier est considéré comme la source présumée de la fuite. Cela peut être une indication de la véracité de l’affirmation, mais il peut s’agir simplement d’une tentative d’étouffer des rumeurs potentiellement dommageables.

1 employé sur 10 respecte la cybersécurité de son entreprise !

Plus d’un tiers des travailleurs à distance ignore ou contourne les règles de cybersécurité de leur organisation. Seuls 16 % des travailleurs français à distance appliqueraient strictement les politiques de sécurité de leur entreprise.

Une étude baptisée « Au-delà des frontières : l’avenir de la cybersécurité dans le nouveau monde du travail » met en évidence les risques introduits par les employés français lorsqu’ils travaillent à distance. Lorsque Forrester Consulting, qui a réalisé l’étude pour Tenable, a demandé aux entreprises si elles étaient convaincus du respect des mesures cybersécurité de leurs employés, 39 % des responsables de la sécurité et des dirigeants d’entreprise ont répondu qu’ils étaient très ou complètement convaincus. Cependant, 34 % des employées assurent ignorer ou contourner ces mêmes mesures prises par l’entreprise.

Les entretiens réalisés avec les employés à distance ont montré une image différente de ce à quoi s’attendaient les dirigeants et les responsables IT. Lorsqu’on leur a demandé ce qui était important pour eux, 82 % des employés français travaillant à distance ont répondu que la protection des données des clients était assez ou très importante. Cependant, 64 % d’entre eux ont déclaré utiliser un appareil personnel pour accéder à ces informations. La situation est similaire en ce qui concerne la protection de la propriété intellectuelle de l’entreprise : 66 % des employés distants ont déclaré qu’elle était importante, tandis que 30 % utilisent un appareil personnel pour y accéder. En fait, seuls 61 % des employés à distance déclarent suivre systématiquement les mesures de protection des données, de la propriété intellectuelle et des systèmes de leur entreprise lorsqu’ils travaillent à domicile.

En creusant un peu plus, l’étude montre que seuls 18 % des employés à distance respectaient strictement les mandats de leur entreprise en matière de restriction d’accès aux données et aux systèmes via des appareils personnels. Cette situation est préoccupante si l’on considère que seulement 32 % des responsables de la sécurité estiment avoir une visibilité élevée ou complète sur les appareils appartenant aux employés. Le plus inquiétant est peut-être que 34 % des employés ont déclaré qu’ils ignoreraient ou contourneraient les politiques de cybersécurité de leur organisation, tandis que 36 % ont déclaré que l’un des défis auxquels ils étaient confrontés était le manque de clarté des politiques et pratiques de sécurité de leur organisation. Des données internes, professionnelles que les pirates adorent ! Le Service Veille de ZATAZ a d’ailleurs reçu, il y a quelques jours, un cadeau d’une société (qui en a profité pour souscrire un abonnement, merci 🙂 à la suite d’une découverte du SVZ : des données internes qui servaient à la préparation d’une fraude au président. Les factures et les informations incluent dans l’ensemble des documents étaient exploités, au téléphone, par un/des escroc(s).

« Les employés veulent avoir la possibilité de travailler de n’importe où. Le défi est de savoir comment ils peuvent le faire en toute sécurité, explique David Cummins, vice-président de la région EMEA chez Tenable. Cette étude confirme ce que nous soupçonnons déjà : les employés distants se connectent à des informations sensibles de l’entreprise à partir d’appareils personnels sur des réseaux domestiques non sécurisés. Les équipes de sécurité doivent accepter cette réalité et changer leur perception du risque. Elles ont besoin d’une visibilité sur l’ensemble du paysage des menaces et disposer de l’intelligence nécessaire pour prévoir les cybermenaces qui auront le plus grand impact sur l’entreprise. En tandem, elles doivent également mettre en œuvre des profils de risque adaptatifs pour les utilisateurs afin de surveiller et de vérifier en permanence chaque tentative d’accès aux données de l’entreprise, avec la possibilité de refuser les demandes qui ne répondent pas aux règles établies. »

Un centre hospitalier Belge malmené par une cyberattaque

Le Centre hospitalier Belge de la ville de Tournai impactée par une cyberattaque.

Le centre hospitalier Belge de Tournai, commune Belge à la frontière Franco-Belge, victime d’une attaque informatique qui a imposé à l’administration de l’entreprise de santé de stopper toutes ses opérations de soin non urgentes. Une cyberattaque qui ressemble à un ransomware, mais selon la communication interne, aucune demande de rançon n’aurait été réclamée.

80 des 300 serveurs informatiques du CH ont été impactés. Plus aucun accès aux données informatiques, imposant aux personnels de consulter les dossiers papiers. La communication indique aussi qu’aucun vol informatique n’a été constaté. Une centaine d’opérations a été annulée lundi. Etonnante cyberattaque ! L’intérêt des pirates ? Ne rien voler ? Ne pas demander d’argent ?

Voilà une action, mais ce n’est que mon expérience qui parle, que ce poker menteur risque de voir un perdant, les patients.

WhatsApp : des fraudeurs arrêtés aux Pays-Bas

Des escrocs passant par WhatsApp arrêtés aux Pays-Bas. Ils usurpaient l’identités de vedettes et membres de famille pour réclamer de l’argent.

Une vedette dans le besoin vous contacte sur votre téléphone portable. Elle vous demande de l’aide, elle a besoin d’argent. Votre fils, votre fille, vos parents … Voilà l’histoire qui a impacté des centaines d’utilisateurs de l’application de communication WhatsApp. L’outil proposé par Facebook déborde d’arnaques en tout genre, certaines ayant permis le piratage de smartphones.
Mais rare sont les escrocs cachés derrière ces piratages retrouvés et  arrêtés. Cinq d’entre eux ont été stoppés par les autorités judiciaires des Pays-Bas fin août. Les voleurs se faisaient passer pour des vedettes dans le besoin, mais aussi pour des membres de la famille de la cible contactée sur WhatsApp.
Le pot aux roses a été découvert après la plainte d’un éditeur de logiciel et d’une utilisatrice. Les pirates s’étaient fait passer pour le fils de la dame. Les pirates lui avaient réclamé de l’argent. L’arnaque, baptisée  « fraude de type enfant-dans-le-besoin« , est très courante. Les voyous cachés derrière ce piège, originaires de Rotterdam, sont âgés de 18 à 21 ans. Ils passaient par un hôtel pour lancer leurs communications malveillantes.
Les autorités ont réussi à les tracer et les arrêter.

Hameçonnage du compte d’un employé de GoDaddy

Le phishing, ça n’arrive pas qu’aux autres. Un employé de la société GoDaddy, entreprise spécialisée dans les noms de domaine, se fait piéger par un hameçonnage. Le pirate en profite pour modifier des pages de clients.

Voilà un piratage qu aurait pu faire de gros dégâts dans les mains d’un pirate informatique « professionnel ». Il y a quelques jours Un employé de la société GoDaddy, un fournisseur de noms de domaine (Registar), s’est fait piéger par un hameçonnage. A la suite de ce phishing, le pirate en a profité pour usurper un client du registar.

Une fois l’employé usurpé, autant dire que la cible n’était pas n’importe qui, le malveillant le pirate a modifié six DNS de plusieurs sociétés, dont Escrow.com. GoDaddy n’a pas précisé le nombre d’adresse web impactées par la fraude. Le pirate, un Malaisien, a modifié l’affichage des sites. Une modification possible via le remplacement des DNS d’origine d’un serveur légitime vers un serveur malveillant. Il aurait pu afficher une fausse page de collecte de données ou intercepter les courriels.

Le pirate a été contacté par téléphone. Se dernier a avoué que son attaque avait débuté par son hameçonnage. GoDaddy a assuré aux clients du fait que seuls les domaines appartenant à l’entreprise elle-même étaient compromis et que toutes les données des clients étaient totalement sécurisées.

Votre système de sécurité est-il réellement fiable ?

De nos jours, la majorité des entreprises ont recours à un système de caméras de surveillance, que ce soit dans leurs bureaux ou leurs entrepôts. Supposées éloigner ou attraper des potentiels malfaiteurs, ces caméras sont aujourd’hui un nouveau danger car la technologie actuelle permet à certains pirates de contrôler les systèmes de surveillance à distance. Pour éviter cela, il faut comprendre le fonctionnement des caméras, connaître les meilleurs modèles et apprendre à protéger son système de surveillance efficacement.

Comment les pirates agissent-ils ?

À l’époque, les caméras de surveillance étaient reliées par des câbles permettant de filmer et de relayer l’information sur un écran. Actuellement, la plupart des systèmes utilisent une connexion Internet (Wi-Fi) afin de relier leurs caméras, et c’est de là que le danger peut survenir. En effet, les pirates prennent contrôle du système de surveillance en s’y infiltrant par le Wi-Fi. Nombreuses sont les personnes qui ne protègent pas leurs caméras avec un mot de passe réellement sécurisé, ce qui est une porte ouverte aux malfaiteurs. Ceci est aussi valable pour les caméras de particuliers qui ont un système de sécurité à leur domicile.

Quel modèle choisir ?

Les caméras de sécurité ont beaucoup évolué et sont maintenant facilement accessibles au grand public. Ceci n’est pas forcément avantageux pour les entreprises car certains fabricants, au prix de la compétitivité, mettent sur le marché des nouveautés qui ne sont pas d’une grande qualité au niveau sécuritaire. C’est pour cela qu’en tant qu’entreprise (ou même particulier), il vous faut faire appel à un fournisseur professionnel et sérieux, comme par exemple RS Components en ligne, qui garantira un meilleur niveau de sécurité. Ensuite, au niveau du type de caméra, cela dépendra de la zone que vous avez à filmer. Les caméras thermiques appréciées car excellentes pour les entrepôts plutôt grands et obscurs, vu que le manque de lumière ne les affecte pas. Pour des zones où vous souhaitez avoir une image standard, plusieurs options s’offrent à vous au niveau de la qualité de résolution, de la forme et de l’adaptation à la lumière, choix qui se feront en fonction de la zone à filmer.

Comment se protéger ?

La première chose à faire est de définir un mot de passe avec un niveau élevé de sécurité car cela peut être le premier obstacle pour un pirate. Ensuite, si vous êtes inquiet pour votre webcam d’ordinateur, installez un antivirus. En ce qui concerne les entreprises et les systèmes de surveillance plus gros, il est nécessaire de choisir un type de caméra sûr mais aussi de se renseigner sur les possibles failles du modèle en question car les pirates adapteront leur tactique en repérant celui auquel ils ont à faire. Finalement, si vous le souhaitez, il est aussi possible d’installer des caméras en circuits fermés. C’est-à-dire non connectées à un réseau, ce qui immunise efficacement contre les piratages en ligne.

La menace

La menace des piratages de caméras de surveillance est bien réelle. La première étape vers une meilleure sécurité est de se renseigner sur la manière dont les pirates agissent et sur les moyens disponibles pour se protéger, que vous soyez une entreprise ou un particulier. En bref, assurez-vous d’acheter votre système de surveillance chez un professionnel, renseignez-vous sur les failles et n’oubliez pas les réflexes de base comme l’installation d’un mot de passe à sécurité élevée.