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Fraude au nom de domaine : des millions de nouveaux domaines frauduleux. Plus de 90% restent actifs

La société Proofpoint, spécialiste de la mise en conformité et cybersécurité, a publié son rapport 2019 sur la fraude au nom de domaine. L’étude dévoile les dernières tendances, les stratégies et les activités des cybercriminels. Une analyse approfondie des données collectées sur une période de douze mois dans la base de données de domaines actifs de l’entreprise. Elle contient plus de 350 millions de domaines et représente pratiquement tous les domaines sur le Web.

Chasse aux domaines frauduleux ! À l’instar de nombreuses autres méthodes d’attaque très populaires aujourd’hui, la fraude au nom de domaine cible des individus plutôt que des infrastructures en faisant appel à l’ingénierie sociale, terme connu aussi sous Social Engineering, pour amener les utilisateurs à croire que les domaines auxquels ils accèdent sont légitimes. Du fait du peu d’obstacles à l’enregistrement des noms de domaine et de la facilité d’exécution, il est essentiel que les sociétés restent vigilantes face aux domaines suspects et illégaux susceptibles de présenter un risque pour leur marque et leurs clients.

Hausse de 11%

Entre le 1er trimestre et le 4ème trimestre 2018, le nombre d’enregistrements de noms de domaines frauduleux a connu une hausse de 11%. Presque tous les domaines frauduleux détectés restent actifs et prêts à l’attaque, plus de 90% d’entre eux étant associés à un serveur actif.

Parmi ces domaines frauduleux, plus de 15% ont des enregistrements Mail Exchanger (MX), ce qui signifie qu’ils envoient et/ou reçoivent des e-mails. Un sur quatre dispose également de certificats de sécurité, c’est bien plus que ce que l’on peut observer dans le paysage global des domaines. Or, de nombreux internautes les assimilent de ce fait à tort comme des domaines légitimes et sûrs.

Les domaines frauduleux utilisent souvent les mêmes domaines de premier niveau (TLD), offices d’enregistrement et serveurs Web que les domaines légitimes afin d’imiter les marques et abuser les utilisateurs. Ces facteurs, ainsi que la forte proportion de serveurs Web actifs, qui sont nombreux à posséder des certificats SSL valides, renforcent la perception de légitimité des domaines frauduleux, augmentant ainsi le potentiel de nombreuses attaques, notamment les fraudes par virement électronique, le phishing, les ventes de produits de contrefaçon et autres escroqueries.

Quand le HTTPS sert aux pirates

Plus de 85% des grandes marques de vente au détail ont identifié des domaines vendant des versions contrefaites de leurs produits. Les marques de vente au détail en décomptent en moyenne plus de 200. D’ailleurs, les domaines vendant des produits de contrefaçon possèdent plus de certificats de sécurité que d’autres types de domaines frauduleux, ce qui les rend légitimes aux yeux des clients.

96% des sociétés ont trouvé des correspondances exactes de leur domaine avec un TLD différent (par exemple, « .net » au lieu de « .com ») et 76% ont identifié des domaines « similaires » se faisant passer pour leur marque. La plupart des secteurs et des zones géographiques sont touchés.

Une enquête du blog ZATAZ, le plus vieux blog dédié à la cybersécurité en langue française du monde, démontrait comment des entreprises, et leurs clients, se font piéger par des domaines .com transformés en .co.

Les domaines frauduleux utilisent l’e-mail pour mieux cibler les attaques. Pour 94% des sociétés observées, Proofpoint a identifié au moins un domaine frauduleux se faisant passer pour leur marque et envoyant des e-mails. De nombreux domaines frauduleux ont envoyé de faibles volumes d’e-mails, un comportement typiquement associé à des attaques hautement ciblées et basées sur l’ingénierie sociale. Les cybercriminels se faisant passer pour des marques de vente au détail facilement reconnaissables (en particulier celles ayant des chaînes d’approvisionnement complexes) ont envoyé des volumes d’e-mail beaucoup plus importants, ce qui laisse suggérer des attaques plus généralisées contre les clients et les partenaires.

Des facteurs comme l’introduction de nouveaux TLD créent des opportunités pour les cybercriminels. En 2018, l’introduction de nouveaux TLD, tels que .app et .icu,, a créé de nouvelles opportunités pour l’enregistrement de domaines frauduleux. Proofpoint a constaté que les cybercriminels exploitaient ces nouveaux TLD pour enregistrer des noms ressemblant à des domaines « .com » qui appartiennent déjà à de grandes marques.

Une erreur d’inattention : jusqu’à 15 millions de dollars

Erreur d’inattention – On peut perdre de l’argent à cause des fluctuations du marché ou d’un secteur d’activité. Mais lorsque l’on oublie de renouveler ses certificats SSL, les conséquences financières peuvent être catastrophiques pour l’entreprise – notamment en termes d’image de marque et de fiabilité auprès de vos prospects et clients.

D’après une étude, près des deux tiers des entreprises reconnaissent avoir déjà perdu des clients au cours des deux dernières années parce qu’elles avaient omis de sécuriser leur site Web avec les certificats appropriés. Une erreur d’inattention qui coûte ! Dès qu’un client perd confiance dans votre site Web – et par analogie, dans votre entreprise –, il risque d’aller voir ailleurs par crainte pour la sécurité de ses données. Si un site Web n’est pas sécurisé, l’entreprise expose ses données à des risques de violation dont les conséquences financières peuvent se chiffrer en millions d’euros. Un simple oubli à la date de renouvellement de ses certificats suffit à déclencher une avalanche de frais : interventions en cas d’incident, dommages et intérêts, frais de justice, sanctions financières et relations publiques…

D’après un rapport Ponemon de 2015, l’entreprise « moyenne » a déjà connu plus de deux défaillances système ces deux dernières années à cause de « pannes en rapport avec des certificats ».  Pour une panne non programmée liée aux certificats, le coût moyen avoisine 15 millions de dollars (USD).

Étude de cas Microsoft Azure
En 2013, la plate-forme cloud Azure de Microsoft a connu une panne mondiale à cause d’un certificat SSL expiré. L’incident s’est produit au moment même où l’on signalait des problèmes sur les services Xbox Music et Xbox Video de Microsoft. L’annonce est survenue le jour où Microsoft reconnaissait avoir été victime de la même cyberattaque qu’Apple et Facebook. Comme l’on peut l’imaginer, ses nombreux clients ont dû être informés, son service des relations presse a dû gérer la communication autour de la situation et Microsoft a enregistré un important manque à gagner pendant l’attaque.

Comment s’assurer que son site est protégé ?
Face au risque croissant des cyberattaques, les sociétés d’audit traquent les normes et les réglementations auxquelles les entreprises devront se conformer pour démontrer l’absence de risques pour leurs clients ou leurs données. Pour savoir quelles sont les mesures de mise en conformité à prendre, on peut se rendre sur le site IT Governance pour consulter les pages consacrées aux normes publiées.

Depuis que des sociétés comme Google notent mieux les entreprises dont les sites sont sécurisés, le sujet est d’actualité dans les entreprises et les départements responsables de la sécurité des systèmes d’information.

Faire un audit interne
Commencer par rassembler l’ensemble de ses certificats actuels et de ses clés pour identifier les éventuelles failles.

L’entreprise peut d’ores et déjà utiliser l’outil gratuit mis à disposition par GlobalSign pour vérifier ses serveurs Web. Si l’on est client de GlobalSign, on peut également utiliser l’outil d’inventaire de certificats pour vérifier gratuitement l’emplacement de ses certificats et leur date de renouvellement.

Répertorier les dates d’expiration pour chaque certificat et les consigner dans un endroit facile à mémoriser. Pour se faciliter la tâche, la personne chargée de la sécurité des systèmes d’information peut éventuellement programmer un rappel dans son calendrier avant la date d’expiration de chacun de ses certificats pour effectuer les mises à jour dans les délais et éviter que le site de son entreprise ne se retrouve en situation de vulnérabilité. L’on peut également envisager une solution Managed SSL pour contrôler ses certificats via une plate-forme en ligne et être prévenu lorsqu’un certificat doit être renouvelé.

Faites appliquer les règles en interne
Après avoir pris connaissance des normes ISO, GlobalSign recommande de mettre en place les processus adéquats dans son entreprise et de les documenter pour que chacun soit, dans la mesure du possible, informé des mesures prises, des raisons sous-jacentes et de son rôle.

Des formations doivent également être mises en place à l’échelle de l’entreprise pour expliquer à ses collaborateurs les changements entrepris. Autre objectif de ces formations : éviter que les collaborateurs ne soient victimes d’arnaques de type phishing (hameçonnage) ou qu’ils exposent inutilement des données sensibles avec le risque de compromettre les données de l’entreprise.

Voici un exemple de procédures à mettre en œuvre pour assurer la protection interne et externe d’une entreprise au niveau physique et en ligne :
Carte magnétique/Badge permettant d’accéder aux bâtiments, bureaux et salles avec des niveaux d’autorisation différents en fonction des collaborateurs
Règlement intérieur prévoyant des formations régulières pour les collaborateurs sur les bonnes pratiques et les moyens de détecter et de signaler d’éventuelles menaces et problèmes de sécurité. Authentification à deux facteurs pour l’accès des collaborateurs aux machines, terminaux, réseaux et portails en ligne. Signature numérique des e-mails permettant de garantir l’authenticité de l’auteur des messages, d’éviter toute modification non autorisée des messages et de chiffrer les messages contenant des données et des informations sensibles. (GlobalSign)

Les angles morts créés par le trafic chiffré SSL

Le chiffrement SSL/TLS est largement utilisé pour garantir la confidentialité des communications vers les serveurs internes et externes. Malheureusement, cette confidentialité s’applique également aux solutions de sécurité en les aveuglant et de ce fait en empêchant l’inspection du trafic réseau. Ce qui augmente les risques encourus. Le cabinet Gartner prévoit ainsi qu’en 2017, plus de la moitié des attaques réseau menées contre les entreprises utiliseront le trafic chiffré afin de contourner les mécanismes de contrôle.

Les flux chiffrés étant de plus en plus utilisé par les pirates informatiques, intéressons-nous aux cinq erreurs les plus fréquemment commises en matière d’inspection des communications réseau :

La négligence. Selon Gartner, les entreprises sont nombreuses à ignorer le manque d’efficacité de leurs systèmes de protection en profondeur. Ainsi, la plupart des organisations n’ont pas mis en place de politique formelle de sécurisation des flux chiffrés. Moins de 50% des entreprises équipées de passerelles Web sécurisées (SWG) s’en servent pour déchiffrer le trafic Web sortant. Enfin, moins de 20% des organisations équipées d’un pare-feu, d’un système de prévention des intrusions (IPS) ou d’une appliance de gestion unifiée des menaces (UTM) analysent le contenu des flux lorsqu’ils sont chiffrés.

Le manque de précision. Les entreprises gaspillent de l’argent dans toutes sortes de solutions : IDS/IPS (systèmes de détection/prévention d’intrusion), DLP (solutions de prévention contre la perte de données), pare-feu de nouvelle génération, outils d’analyse de logiciels malveillants, etc. Bien que ces solutions répondent à une variété de problématiques, l’inspection du trafic SSL n’y est tout au plus présente qu’en tant que fonctionnalité optionnelle, et se limite à fournir une visibilité sur les communications Web/HTTPS. De plus, ces fonctionnalités étant tellement consommatrice de ressources, les entreprises doivent déployer plusieurs appliances supplémentaires afin de prendre en charge l’inspection d’un trafic SSL. Cette méthode s’avère  couteuse, problématique sur le plan opérationnel et souvent incomplète.

Le manque de cohérence. Le manque de cohérence dans le déploiement des politiques de déchiffrement du trafic sur les différentes solutions de sécurité utilisées est souvent problématique pour les services chargés de la sécurité informatique. La complexité des réglementations en matière de confidentialité des données est généralement identifiée comme étant un obstacle aux prises de décisions par les départements juridiques, RH ou de conformité. En outre, le manque de communication avec les employés et souvent source de mécontentement (« Pourquoi mes flux sont-ils inspectés ? ») et annihile souvent l’aboutissement des efforts de déchiffrement de ce type.

S’appuyer sur une protection insuffisante. Les logiciels malveillants utilisent le trafic SSL pour commettre leurs méfaits. Ainsi, selon Gartner, l’omniprésent botnet Zeus utilise les communications SSL/TLS pour se mettre à jour après une première infection par e-mail. Par ailleurs, notre centre de recherche Blue Coat Research Labs a constaté que le cheval de Troie Dyre utilisait souvent des mécanismes de commande et de contrôle (C2C) malfaisants tels qu’Upatre pour communiquer secrètement avec ses serveurs de contrôle et de commandement.

Se laisser perturber par l’évolution de l’environnement. L’adoption rapide d’applications et de services cloud étend et complique considérablement les environnements informatiques, accélère le développement du trafic SSL/TLS chiffré, et augmente l’exposition aux risques de piratage. Les applications modernes telles que les médias sociaux, les solutions de stockage de fichier, les moteurs de recherche et les logiciels cloud s’appuient de plus en plus sur ces protocoles pour communiquer. Il est vivement recommandé de superviser et d’analyser ces applications et services, à la recherche de contenu et d’activité malveillants. La généralisation de l’utilisation de ces applications rend encore plus critique la mise en place d’une politique de déchiffrement permettant d’identifier ce qui peut l’être ou ce qui doit rester chiffré.

Voici quatre recommandations pour combler les lacunes vis-à-vis de la sécurité de votre réseau :

1.     Identifier la volumétrie et prévoir son augmentation : évaluez le pourcentage et le volume de trafic réseau chiffré par SSL dans votre organisation.

2.     Évaluez le risque que le trafic ne soit pas inspecté : partagez des informations et collaborez avec vos collègues en dehors des services informatiques (départements RH, juridiques, conformité) ; étudiez et affinez vos stratégies d’entreprise sur le plan de la confidentialité et de la conformité ; et créez un plan d’action commun afin de gérer toute vulnérabilité.

3.     Renforcez votre infrastructure de sécurité réseau en assurant une gestion complète du trafic chiffré : renforcez vos solutions existantes (pare-feu de nouvelle génération, IDS/IPS, antivirus, DLP, outils d’analyse de malware/sandbox et autres logiciels d’analyse de la sécurité) en leur donnant la possibilité de détecter toutes les menaces (même celles issues du trafic précédemment chiffré) et de les traiter comme il se doit.

4.     Supervisez, affinez et appliquez vos stratégies : supervisez, affinez et mettez en œuvre vos stratégies relatives aux applications et au trafic chiffrés entrant et sortant de votre réseau. (par Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Les prédictions 2016 de Blue Coat en matière de sécurité informatique

Cloud, Ransomware, DDoS. L’année 2015 a été très chargée. L’année 2016 s’annonce tout aussi chaude.

Bijoux dans le cloud ; Voleurs dans le cloud
Les clés du royaume sont maintenant dans le cloud. Puisque de plus en plus d’entreprises stockent leurs données les plus précieuses (données clients & employés, propriétés intellectuelles, etc.) dans le cloud, tôt ou tard les méchants trouveront bien un moyen d’accéder à ces données. En 2016, nous prévoyons de voir une augmentation des failles dans les services cloud, en effet les pirates utiliseront les identifiants liés aux services cloud comme principal vecteur d’attaque. Les tactiques de social engineering vont imiter les écrans d’authentification à ces services cloud pour récupérer les identifiants.

Ransomware Road trip !
Les menaces mobiles et particulièrement les ransomwares font gagner beaucoup d’argent aux cybercriminels, nous verrons donc augmenter les deux dans l’année à venir. Les appareils mobiles représentent une nouvelle cible, téléphones et tablettes connaissent déjà un regain d’attaques au ransomware. Les criminels ont déjà attaqué beaucoup de ces cibles faciles, et désormais ils ne visent plus seulement des individus mais aussi des entreprises qui n’ont pas correctement sauvegardé leurs données sensibles (telles que les images, les codes source et les documents). La découverte récente du « Linux.Encoder ransomware » (qui a déjà corrompu 2 000 sites web) est juste un exemple de plus qui montre que les ransomwares continuent à évoluer.

Trafic chiffré/le SSL comme moyen de dissimulation
Des services tels que Office 365, Google Drive, Dropbox et Box continuent à gagner en popularité ; les pirates aussi continueront de s’appuyer sur ces derniers. Ces services sont parfaits pour eux : ils sont gratuits, simple à installer, utilisent le chiffrement SSL, et ne sont généralement pas bloqués. Le trafic chiffré continuera à créer des angles morts pour les solutions de sécurité étant donné que les activistes de la vie privée tentent de chiffrer le web entier. Avec des adversaires se dissimulant, opérant et communiquant dans un trafic et des canaux chiffrés, il y aura un grand intérêt pour les réseaux chiffrés.

Une attaque ici, une attaque là
Il semble que chaque année soit jugée comme étant « l’Année de l’Attaque », et chaque année, de plus en plus de grandes entreprises sont victimes d’attaques. Aujourd’hui, les attaques sont monnaie courante et les utilisateurs y sont de moins en moins sensibles. Il en résulte que beaucoup se sentent impuissants contre ces menaces, ce qui pousserait les entreprises à privilégier leur capacité d’analyse et de réponse à ces piratages, de même que leur assurance en cas d’attaque.

IoT- Il est 10 heures, savez-vous où est votre thermostat ?
L’internet des Objet (IoT) est un nouveau champ vierge pour le piratage et l’apprentissage. Les piratages PoS de ces dernières années ne sont qu’un début. La prédominance des appareils connectés à Internet, qui sont souvent laissés sans surveillance ni sécurité, font d’eux un refuge idéal pour le contrôle et la manipulation. Le fait est que beaucoup d’appareils connectés manquent d’espace mémoire ou de fonctionnalités d’un système d’exploitation. Par conséquent, la stratégie consistant à les considérer comme des postes clients classiques échouera, et cela permettra à la communauté des pirates d’exploiter les vulnérabilités de l’IoT que ce soit pour faire les gros titres des journaux ou à des fins plus néfastes (simplement en allumant ou en éteignant l’appareil).

Aujourd’hui, les ransomwares ne sont pas encore répandus parmi les objets connectés (tels que les réfrigérateurs ou les FitBits), étant donné que ces appareils ne stockent pas les données importantes que les pirates recherchent. Mais, à mesure que l’IoT se développe, nous allons commencer à voir des attaques plus avancées nous affecter en 2016 et à l’avenir.

Le paysage des menaces internationales
Nous commençons à voir un développement important des attaques nationales sophistiquées. Quelques pays, comme le Nigéria, sont en train de rentrer dans la mêlée avec des attaques plus sophistiquées. D’un autre côté, la Chine et la Corée du Nord ont peu contribué à l’évolution de leurs attaques ces cinq dernières années. Quant à la Russie, elle a évolué de façon significative ces derniers temps, que ce soit en terme d’activité ou de sophistication, étant donné que le pays se préoccupe moins de faire profil bas. Les pirates russes sont maintenant plus vigoureux qu’avant dans leurs tentatives d’intrusion. Nous prévoyons que les conflits à travers le monde amèneront avec eux des attaques via du matériel connectés.

A la suite de la dénonciation du Safe Harbor, la signature du règlement général de protection de données européennes – et les peines encourues pour non-respect – forcera les entreprises à faire un état des lieux de la façon dont ils traitent les informations personnelles de leurs clients européens, ainsi que de leurs employés ; en attendant que cela ait un impact direct et considérable sur leur sécurité d’architecture et investissements.

Le recrutement
La défaillance des entreprises et des pays à développer un cyber talent deviendra un problème important dans les cinq prochaines années. La demande pour les compétences en sécurité informatique professionnelle devrait croitre de 53% d’ici 2018. De ce fait, les postes dans le domaine sécurité seront complétés par des MSSP (fournisseurs de services d’infogérance en sécurité), dont les prix ne baisseront pas. De plus, les produits devront être plus performants et plus intelligents pour pouvoir guider le changement et les organisations privées auront besoin de changer leurs habitudes et d’investir pour intéresser les candidats. (Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Ne confondons plus confidentialité avec sécurité

Depuis début octobre 2015, Twitter a décidé de chiffrer les échanges de messages privés entre ses utilisateurs, en expliquant que cela augmente la sécurité. A chaque fois qu’un géant de l’Internet, Google en tête, passe en trafic SSL, le message est « c’est pour améliorer la sécurité ». Mais l’utilisation de flux chiffrés est-elle un véritable vecteur d’amélioration de la sécurité des systèmes d’informations ?

N’est-ce pas plutôt, et comme l’indique l’ANSSI dans son document Recommandation de Sécurité concernant l’analyse des flux HTTPS « Une technologie conçue pour protéger en confidentialité et en intégrité les communications de bout en bout ».

La confidentialité consiste dans « le fait de s’assurer que l’information n’est seulement accessible qu’à ceux dont l’accès est autorisé » selon la définition de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO). La sécurité, elle, correspond à l’absence de menaces, ou à la mise en place de stratégie et d’outils pour réduire très significativement ces menaces.

Le chiffrement du trafic rend pratiquement impossible l’interception des échanges par une personne non autorisée et améliore de ce fait la confidentialité. Et ce de bout en bout, entre le site Internet et l’ordinateur ou le terminal mobile. Mais si le site web est infecté, alors les codes malicieux qui vont transiter sur le réseau ne pourront plus être détecté par les systèmes de sécurité de l’entreprise déployés dans l’infrastructure. En voulant améliorer la confidentialité, le développement des trafics chiffrés ouvre en fait une brèche béante de sécurité

L’Arcep vient d’annoncer qu’à la mi-2015, la part de trafic chiffré vue par les FAI en France représenterait près de 50% contre 5% en 2012. De ce fait, et sur la moitié des trafics internet, la sécurité de l’entreprise ne pourra reposer que sur les capacités d’analyse et de détection déployées après le tunnel chiffré. C’est-à-dire sur le périphérique. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un simple agent d’antivirus, ce qui est loin d’être suffisant vu la complexité des menaces actuelles. Les pirates l’ont bien compris, et on estime que 80% des attaques complexes utilisent désormais les connections chiffrées pour pénétrer le système informatique des entreprises.

Cela crée une situation paradoxale pour les employés, qui demandent, et à juste titre, à la fois la confidentialité des échanges, la sécurisation des informations sensibles et la protection contre les attaques de type Ransomware. Ne confondons pas confidentialité et sécurité… ça n’est pas la même chose. Ces deux besoins fondamentaux peuvent paraître antinomiques, mais il est désormais possible, avec des solutions de Sécurisation des Flux chiffrés (Encrypted Trafic Management) de faire quelles se complètent pour renforcer la sécurité du système d’information. (Par Dominique Loiselet, Directeur
Général de Blue Coat France.)

Let’s Encrypt : la solution gratuite de SSL pour tous

Les américains de chez Let’s Encrypt vont lancer, le 3 décembre, leur solution de SSL gratuit.

Let Encrypt est une autorité de certification libre, automatisée et ouverte qui vous est proposée par le groupe de chercheurs de l’Internet Security Research Group (ISRG). ISRG est une entité californienne d’intérêt public. L’association va lancer, le 3 décembre, son service gratuit dédié au chiffrement de vos communications. Du SSL pour tous. Après trois mois de test, la version bêta fermée, lancée depuis le 12 septembre 2015, va être proposée en version bêta publique.

En septembre, plus de 11.000 certificats ont été émis. Une solution qui permettra d’afficher sur son site le HTTPS rassurant. La connexion, entre votre ordinateur et votre correspondant (site web, …), sera chiffrée.

Petit bémol ! Il pourrait être inquiétant de savoir qu’une entreprise basée à San Francisco propose du chiffrement, gratuitement. Les autorités américaines nous ont habitué à être suspicieux, très suspicieux. Et ce n’est pas à la NSA qu’on apprendra à faire un MITM, une attaque de l’homme du milieu. A suivre !

Mise à jour : La solution proposée permet d’acquérir un certificat X.509 qui est un élément nécessaire pour bénéficier d’une adresse web en HTTPS. Le S indiquant « Sécurisé », donc chiffré de l’ordinateur du visiteur au site Internet proposant ce HTTPS. C’est à l’administrateur (ou l’hébergeur) de choisir le TLS :  ECDHE-AES-GCM ou RSA-RC4, RSA-3DES.

Cyber-Attaques : 95% des sites Web et eCommerce démunis

Peu sensibilisées et mal protégées, les petites et moyennes entreprises représentent des cibles de choix pour les hackeurs et fraudeurs. La plupart se feront piratées sans même le savoir. Au menu : défiguration du site, indisponibilité du site, compromission du site, vol de données client et vol d’identité, sans parler des fraudes. Le sujet vital de la cybersécurité web est étrangement peu abordé dans les débats eBusiness & eCommerce. Face à ce constat, quelles sont les options qui s’offrent aux PME ? Guides de recommandations, achats de produits et technologies, prestations ou sous-traitance spécialisées ?

Régis Rocroy, fondateur d’OZON, une startup spécialisée en Cybersécurité Web & eCommerce, nous explique que  Depuis 3 ans, nous assistons à une recrudescence des cyber-attaques & fraudes sophistiquées qui représentent des menaces persistantes pour près de 95 % des sites eCommerce. Les mesures de sécurité d’autrefois (firewall réseau et SSL/TLS) ne sont plus suffisantes.

Malheureusement, il est parfois nécessaire d’attendre l’incident pour sensibiliser (cf 25.000 sites web piratés en Janvier 2015). « Nous avons conçu la solution OZON afin de permettre aux petites et moyennes entreprises du monde entier de développer leurs activités eBusiness & eCommerce à l’abri des cyber-attaques et fraudes sophistiquées. Une sorte d’assurance tout risque numérique web. Avec une solution SaaS clé-en-main, transparente et économique, OZON lève les barrières financières et techniques d’accès à des technologies de sécurité coûteuses et complexes.« 

Une récente étude dévoile d’ailleurs que le budget moyen alloué à la sécurité de l’information a baissé de plus de 4% depuis un an. Pourtant, le risque a doublé pour les entreprises par rapport à 2013 et le nombre de cyber-attaques recensées en 2014 est en hausse de 48 % dans le monde, atteignant un nombre total de 42,8 millions, soit l’équivalent de 117 339 attaques par jour pour un coût de 2,7 millions de dollars.

Faille pour la librairie GnuTLS

Une nouvelle vulnérabilité de sécurité majeure a été découverte dans la bibliothèque cryptographique populaire GnuTLS qui laisse penser que Linux serait vulnérable à la possibilité malveillante d’exécution, à distance, d’un code pirate.

GNUTLS est une bibliothèque libre qui exploite le SSL (Secure Socket Layer), le Transport Layer Security (TLS) et du Datagram Transport Layer Security (DTLS). Bref, des protocoles qui sont utilisés pour offrir aux utilisateurs des communications sécurisées, chiffrées, donc normalement illisible par un personne non autorisée. La faille se trouve dans la façon d’analyser les identifiants de session du serveur.

Red Hat apporte toutes les explications, et le correctif qui est obligatoire pour sécuriser ses communications. Un serveur malveillant pourrait exploiter cette vulnérabilité en envoyant une session ID tellement longue que la bibliothèque plante et permet, dans la foulée, l’exécution du code malveillant via un outil de connexion TLS/SSL.

En Mars dernier, une autre vulnérabilité avait été corrigée dans la bibliothèque GnuTLS bibliothèque. Elle permettait de créer un certificat spécialement conçu qui pouvait être ensuite accepté par GnuTLS via un site pirate.

Cloud privés pour appareils mobiles via des VPN SSL de Barracuda

Grâce à la nouvelle version des VPN SSL, les tablettes et téléphones mobiles accèdent plus facilement aux fichiers et applications web internes. Barracuda Networks,  fournisseur de solutions de stockage et de sécurité Cloud, a annoncé la sortie de ses VPN SSL version 2.5. Ces solutions permettent aux employés d’avoir un meilleur accès à distance aux fichiers et applications web internes à partir de n’importe quel environnement virtuel, y compris via iPad, iPhone, Windows Phone et appareils Android, sans avoir besoin de déployer ou d’être compatible avec les clients VPN.

Selon Stephen Pao, directeur général du département sécurité chez Barracuda, « Avec l’utilisation de différentes plateformes telles qu’iOS, Android ou Windows au sein des environnements BYOD habituels, trouver une solution VPN SSL et un accès à distance compatibles peut devenir problématique. La toute dernière version des VPN SSL de Barracuda a été conçue de sorte à offrir une expérience utilisateur nomade optimale puisqu’elle permet aux administrateurs informatiques de fournir aux utilisateurs un accès à distance sécurisé et moderne, de type Cloud, aux applications web et aux fichiers internes tout en évitant les frais des plateformes de téléchargement d’applications ou de gestion d’appareils mobiles pour entreprise. »

Les caractéristiques principales des nouvelles solutions VPN SSL 2.5 de Barracuda incluent :
– Un accès omniprésent : le tout nouveau portail mobile permet aux employés d’accéder, à distance et à partir de n’importe quel appareil mobile, aux applications internes d’entreprise telles que Sharepoint, Internal Order Systems ainsi qu’aux Intranets et à bien d’autres applications.

– Un contrôle d’accès sécurisé : les administrateurs contrôlent l’accès de tous les utilisateurs grâce à une option permettant de sécuriser les ressources avec des mots de passe uniques sur les téléphones mobiles, des questions de sécurité, ou une intégration à des systèmes avancés d’authentification tels que des jetons d’authentification, des protocoles RADIUS, et autres fonctions de sécurité.

– Une tarification simple : l’accès à distance pour les appareils mobiles a été conçu de sorte à être facile, économique et sans frais d’utilisateur.

– Une configuration facile : une configuration simple des appareils Windows et iOS (iPhone, iPad et Mac) pour les protocoles Exchange, LDAP, IPsec, PPTP, Webclips et Certificats Clients.

La version 2.5 des VPN SSL Barracuda offre également aux entreprises un plan de continuité grâce à un accès à distance aux ressources de l’entreprise pendant les catastrophes naturelles ou autres situations critiques. Comme en témoigne Chris Robinson, directeur informatique de la Queensland Art Gallery, « pendant les inondations, nous avons pu déployer les solutions VPN SSL de Barracuda et cela a permis à notre équipe de continuer à travailler à distance. »

Prix et disponibilité
Les solutions VPN SSL version 2.5 de Barracuda sont dès à présent disponibles, dans le monde entier, gratuitement pour les utilisateurs de la plateforme matérielle actuelle ayant un abonnement Energize Updates actif. Elles sont également disponibles sous plusieurs formes d’appareils virtuels, permettant ainsi un déploiement local ou sur le Cloud selon les besoins des entreprises. Les solutions VPN SSL de Barracuda sont disponibles à partir de 749€ pour l’appareil et à partir de 249 € pour l’abonnement Energize Updates. Un service optionnel de remplacement immédiat avec remplacement prioritaire du matériel en panne et mise à disposition gratuite d’un matériel de moins de 4 ans est disponible à partir de €149 par an. Les prix internationaux varient en fonction des régions du monde. Pour plus d’informations, veuillez contacter France@barracuda.com

Ressources
Page internet du VPN SSL Barracuda – http://cuda.co/ssl25
Page internet du VPN SSL Vx Barracuda – http://cuda.co/ssl25vx

Inquiétude pour des clients de LaPoste.net

Le site Internet de LaPoste.net propose un service webmail efficace. Sauf que les identifiants de connexions ne sont pas sécurisés. Plusieurs lecteurs de Data Security Breach nous ont annoncé être inquiets du système d’identification du site LaPoste.net. Les connexions « chiffrées » au webmail Laposte.net n’existent pas. Sur la page d’accueil du site http://www.laposte.net, il est possible de se connecter à « Ma boîte aux lettres » LaPoste.net. « Je suis extrêmement surpris que l’on puisse saisir son identifiant et son mot de passe alors que la connexion n’est pas chiffrée et sécurisée en https avec un certificat SSL » indique à la rédaction Vincent. Effectivement, cela signifie tout simplement que les identifiants et les mots de passe transitent en clair sur le réseau Internet entre l’ordinateur de l’utilisateur et les serveurs de La Poste. Une personne mal intentionnée pourrait aisément, et avec quelques outils spécialisés, comme en sniffant les trames Ethernet avec Wireshark, récupérer les informations privées au moment de la connexion. Autant dire qu’un utilisateur passant par une connexion wifi gratuite dans un aéroport, un restaurant (MacDo…), un café (Starbucks…) met tout simplement son webmail en danger. Plusieurs lecteurs ont envoyé un courriel à La Poste. Des services tels que Google ou encore Outlook (live.com) proposent des connexions en https et un certificat SSL.

Alors sécurisé ou pas ?

Ce qui compte est la sécurisation https de l’url qui se trouve dans le formulaire de login. Si celle ci est en https, aucun souci, même si la page qui héberge ce formulaire n’est pas https. Donc, pas d’inquiétude le login de la poste est sécurisé, et les identifiants ne sont pas transmis en clair. « Une fois de plus le petit logo vert partout n’est pas un garant de la sécurité d’un site » rajoute Seb, un lecteur. Il faut admettre, cependant, qu’un peu plus de visibilité ne nuirait pas à la bonne compréhension, et à rassurer les utilisateurs. La dynamique équipe sécurité de La Poste nous a répondu à ce sujet. Il faut tout d’abord différencier le portail laposte.net sur lequel est disponible le webmail et l’authentification au webmail qui ne fonctionnent pas avec les mêmes restrictions d’accès et de sécurité. « Pour accéder à leurs mails XXXX@laposte.net,  nos clients doivent impérativement passer par une phase d’authentification (échange des login/mot de passe) qui est biensur  cryptée en Https » confirme à Data Security Breach l’équipe sécurité de La Poste. Voilà qui devrait définitivement rassurer les utilisateurs.

Faille critique corrigée pour OpenSSH

L’excellent outil OpenSSH permet de chiffrer les communications sur Internet. Une faille critique vient d’être corrigée. Sortez la rustine, la colle et votre plus beau sourire. OpenSSH, un outil qui offre la possibilité de chiffrer vos communications sur Internet, via le protocole SSH, vient de corriger une vulnérabilité considérée comme critique. « Une corruption de mémoire existe dans le processus de sshd post-authentification lors d’un chiffrement AES-GCM (AES128-GCM @ openssh.com ou aes256-gcm@openssh.com) » indique OpenSSH.

Si elle est exploitée, cette vulnérabilité pourrait permettre l’exécution de code avec les privilèges de l’utilisateur authentifié. La vulnérabilité a été identifiée par un développeur d’OpenSSH, Mark Friedl, le 7 Novembre.

Le correctif a immédiatement été mis en ligne. L’erreur est fixé dans OpenSSH version 6.4. Pour ceux qui veulent rester sous OpenSSH 6.2 et 6.3, des rustines sont disponibles.