Abuser le HTTPS des sites Internet

Deux chercheurs en sécurité informatique découvrent une méthode pour abuser les sites Internet en mode sécurisé (https).

Deux informaticiens Belges viennent d’alerter Google, Microsoft et les participants de la Black Hat conférence d’un problème découvert permettant de piéger les sites Internet et leur mode sécurisé, le HTTPS. Pour Tom Van Goethem et Mathy Vanhoef, deux étudiants de l’université de Leuven, la technique exploitée est baptisée HTTP Encrypted Information can be Stolen Through TCP-Windows (HEIST).

L’idée malveillante est d’intercepter les données transmisses, passant par les protocoles de sécurité tels que SSL ou TLS. Bilan, le HTTPS (connexion sécurisé) ne sert plus à rien si l’interception du trafic est orchestré, dans la foulée, par un fichier JavaScript caché sur une page web dédiée, ou exploitée à cet effet. Une publicité diffusée par une régie extérieure, qui elle n’est pas sécurisée, peut permettre cette infiltration.

La présentation des deux doctorants en informatique est disponible ICI. Pour vous protéger de ce genre d’indiscrétion, désactivez les ‘third-party cookies’ dans les paramètres de votre navigateur. Je vais être clair, pas pratique, cela va perturber le bon fonctionnement des sites en HTTPS. Mais en attendant une correction des géants de l’Internet, pas d’autres solutions.

Objets connectés : prise d’otage possible

Deux chercheurs démontrent que les prochaines prises d’otage numérique pourraient toucher nos objets connectés.

Objets connectés dangereux ? Je vous racontais, l’année dernière, comment des routeurs et des répartiteurs Wifi avaient été pris en otage par des pirates informatiques. Une méthode simple qui permet d’utiliser le matériel infiltré pour d’autres attaques. Les caméras de vidéo surveillance, des bouilloires ou encore des congélateurs connectés avaient pu être utilisés dans ce genre de malveillance. Heureusement, dans la plupart des cas, des démonstrations de chercheurs.

Lors du Defcon de Las vegas, Andrew Tierney et Ken Munro, deux chercheurs en sécurité informatique se sont amusés à démontrer que les objets connectés, comme par exemple des thermostats connectés, pouvaient être pris en otage par un ransomware. Des pirates pourraient réclamer quelques euros aux propriétaires piégés par leur thermostat bloqué.

Pour les deux ingénieurs, mais cela devient une lapalissade que de le dire, encore trop de créateurs de périphériques connectés ne prennent pas de précautions dans la sécurité de leurs objets, mettant en danger les utilisateurs. « Nous ne disposons de quasdiment aucun contrôle sur nos appareils, soulignent les deux britanniques à Mother board, et nous ne savons pas vraiment ce qu’ils font et comment ils le font« .

Drones pirates : 352% de plaintes en plus en 1 an

Les drones sont devenus des objets courants, aujourd’hui. A partir de quelques euros, il est possible d’acquérir un engin volant. Au Royaume-Uni, la crainte grimpe au sujet des drones pirates. 425 plaintes déposées en 2015.

Les drones pirates envahissent les commissariats. Les drones prennent de plus en plus de place dans le ciel. Amateurs de belles images, geek et autres amateurs d’objets high-tech se jettent sur ces objets volants. Il semble que les criminels aussi ! Il n’y a malheureusement pas de raison que ce genre d’engin ne soit pas utilisé, par exemple, pour filmer une zone à cambrioler.

Au Royaume-Uni, les autorités viennent de tirer la sonnette d’alarme. Une méthode pour attirer le regard bien veillant du législateur. Un rapport de la police britannique indique que les plaintes, concernant des drones, ont augmenté de 352 % en un an. En 2014, la police avait reçu 94 plaintes de particuliers et entreprises. En 2015, le chiffre est passé à 425. Pour 2016, semble-t-il, un chiffre encore plus élevé. Depuis mois de mai 2016, déjà 272 dossiers ont été enregistrés par les autorités. A noter que de nombreuses complaintes concernent aussi des drones appartenant à la police.

Des chiffres collectés par le journal The Independent. 21 postes de police du Royaume-Uni, sur 45, ont répondu. Autant dire que le chiffre global de 352% est très certainement en dessous de la réalité. Les chiffres comprennent également des drones ayant mis en danger des avions commerciaux, des transports de drogue vers des cellules de prison. 257 rapports ont été répertoriés comme étant une préoccupation sérieuse pour la sécurité publique… sept faisaient état de drones appartenant à de jeunes enfants.