Tous les articles par Damien Bancal

Damien Bancal, expert reconnu en cybersécurité Damien Bancal est une figure incontournable de la cybersécurité, reconnu à l’international pour son expertise et son engagement depuis plus de 30 ans. Fondateur de ZATAZ.com en 1989 (et DataSecurityBreach.fr en 2015), il a fait de ce média une référence majeure en matière de veille, d’alertes et d’analyses sur les cybermenaces. Auteur de 17 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles pour des médias comme Le Monde, France Info ou 01net, il vulgarise les enjeux du piratage informatique et de la protection des données personnelles. Lauréat du prix spécial du livre au FIC/InCyber 2022, finaliste du premier CTF Social Engineering nord-américain (2023), et vainqueur du CTF Social Engineering du HackFest Canada (2024), il est reconnu pour sa capacité à allier pratique du terrain et transmission pédagogique. Le New York Times ou encore Le Big Data ont salué son parcours, et l’agence Tyto PR l’a classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023. Il est aujourd’hui 9ᵉ influenceur cyber en Europe. Chroniqueur à la radio et à la télévision (France Info, RTL, M6, Medi1...), il est également réserviste citoyen au sein de la Gendarmerie Nationale (Lieutenant-Colonel - Unité Nationale Cyber) et de l'Éducation Nationale (Hauts-de-France). Médaillé de la Défense Nationale (Marine) et des réservistes volontaires, il poursuit son engagement au travers de son entreprise veillezataz.com, lancée en 2022.

Le culte de la vache morte pour la NSA ?

La NSA serait capable d’infecter un ordinateur en 8 secondes avec un logiciel datant de 2004. Un porte-parole de la NSA l’a indiqué, l’utilisation de Turbine ne se fait qu’« exclusivement à des fins de contre-espionnage ou d’espionnage à l’étranger pour des missions nationales ou ministérielles, et rien d’autre ». Voilà qui va rassurer les millions de propriétaires d’ordinateurs touchés par un kit pirate concocté par les grandes oreilles américaines.

D’après le magazine The Intercept (webzine créé par G. Greenwald, L. Poitras et J. Scahill. Il a pour mission de diffuser les informations récupérées par l’ancien analyste privé de la NSA, Edward Snowden), la NSA a utilisé un système de diffusion de codes malveillants baptisé Turbine. Le « truc », géré par l’unité TAO, infecterait des ordinateurs à partir de courriels piégés ou de phishing aux couleurs de Facebook. Des attaques à « echelle industrielle » indique l’un des documents de Snowden. Le « plug-in » Facebook est baptisé QUANTUMHAND (voir la vidéo ci-dessous du document top secret de la NSA, ndr). Pour rappel, des conseillers de l’Élysée ont été piégés par de faux Facebook, voilà 2 ans.

Le journal américain indique que l’agence d’espionnage américaine « a automatisé des processus auparavant automatisés ». Turbine ne serait donc rien d’autres qu’un couteau suisse d’exploit comme les aiment tant les pirates russes. D’après le Parisien, ce système de piratage a également de lancer des cyberattaques en détournant le système de téléchargement de fichiers ou en refusant l’accès à des sites. Des actions lançaient de Fort Meade, dans le Maryland, puis du Royaume-Unis, des Etats-Unis et du Japon. Des « modifications » de cible, comme le piratage et la modification du journal électronique d’Al Qaida, Inspire 11, que nous vous expliquions en juin 2013.

La NSA, en 2004, possédait un petit réseau de 100 à 150 « implants ». Plus de dix ans plus tard, les « outils » seraient au nombre de plusieurs dizaines de milliers. Le système Turbine serait opérationnel dans une certaine mesure depuis au moins Juillet 2010, et son rôle est devenu de plus en plus centrale pour les opérations de piratage de la NSA. Entre 85.000 et 100.000 « virus » seraient en action à travers le monde. Dans les options de Turbine, UNITEDRAKE, un cheval de Troie capable de prendre la main intégralement sur un ordinateur infecté. CAPTIVATEDAUDIENCE, capable d’enregistrer le son d’un micro branché sur la machine. GUMFISH, la webcam. FOGGYBOTTOM, les mots de passe et l’historique de navigation. GROK, un keylogger qui intercepte les frappes clavier. SALVAGERABBIT, copie les données via une clé USB. Un peu comme le petit canard jaune présenté dans zatazweb.tv du mois de décembre 2013.

Bref, il ne fait plus grand doute que Stuxnet et Flame, le premier a attaqué les installations nucléaires Iraniennes, le second visait les ordinateurs du Moyen-Orient. Les cibles ? Si le terrorisme semble être la premiére mission, une note interne de la NSA, baptisée « I hunt sys admins« , explique que les cibles peuvent être aussi les administrateurs de systèmes « qui travaillent pour des fournisseurs de téléphonie et des services Internet » étrangers.

Le poste interne – intitulé « Je chasse admins sys » – indique clairement que les terroristes ne sont pas les seules cibles de ces attaques de la NSA. Compromettre un administrateur de systèmes, les notes opérationnelles, il est plus facile pour se rendre à d’autres objectifs d’intérêt, y compris les « fonctionnaire du gouvernement qui se trouve être en utilisant le réseau certaine administration prend en charge. »

Pendant ce temps, aux USA, la sénatrice Dianne Feinstein, présidente de la commission du Renseignement du Sénat, accusait la CIA d’avoir « visité » les ordinateurs de l’institution politique américaine. Une violation de la Constitution. « Rien n’est plus éloigné de la vérité », a déclaré le directeur de la CIA, John Brennan. La sénatrice affirme que l’agence a tenté de savoir ce que tramait le Sénat au sujet des interrogatoires « musclés » de la Central Intelligence Agency, entre 2009 et 2012. Des enquêtes du département de la Justice sont en cours. Elles doivent permettre de savoir si des fonctionnaires de la CIA, ou des collaborateurs privés, ont utilisé la torture pour soutirer des informations.

Portes ouvertes sur vos données pour les Samsung Galaxy ?

Vous possedez un smartphone Galaxy de Samsung ? Vous allez apprécier l’annonce effectuée par la Free Software Foundation qui vient d’annoncer la découverte d’une porte cachée, une backdoor, dans les appareils android de la marque sud coréenne. Tout en travaillant sur Replicant, une version entièrement gratuite/libre d’Android, un concepteur a découvert que le logiciel propriétaire de Samsung, en cours d’exécution sur le processeur d’applications en charge de gérer le protocole de communication avec le modem, met en œuvre une porte dérobée qui permet au modem d’effectuer des opérations sur le système de fichiers, le tout à distance. Bilan, il serait possible à celui qui connait le « truc », d’accéder à aux données personnelles stockées dans le materiel.

Autant dire que le système de chiffrement que propose Samsung ne servirait à rien face à ce tour de passe-passe. Les Galaxy S3, Galaxy Note 2 et le Galaxy Nexus sont concernés. Paul Kocialkowski, développeur de Replicant, propose aux clients Samsung d’interpeller publiquement le constructeur pour une explication sur cette porte cachée et éliminer cet outil intrusif. Faut-il encore qu’il eut été au courant que le logiciel indépendant d’Android, qui gére les « baseband chips », était « piégé ». Nous imaginons difficilement que la société commerciale tente de jouer avec le feu en cachant, bien mal, ce système espion.

A noter que Replicant propose un patch bloquant cette backdoor. Une façon de faire un peu de pub à Replicant face à l’annonce de Knox, le système de sécurité de Samsung ? Korben propose une lettre à envoyer à Samsung. Une idée proposée par la FsF.

« Bonjour,

Je tiens à exprimer mon mécontentement suite à la découverte, dans la gamme Galaxy de vos smartphones, d’une puissante backdoor dans la puce baseband. Etant moi-même propriétaire d’un Samsung Galaxy S3, j’aimerais que vous me disiez ce que vous faites de cette backdoor, qui visiblement permet un contrôle total sur le smartphone et ses données.

A l’heure des révélations d’Edward Snowden et de la mise en cause de nombreuses grandes sociétés comme Google ou Microsoft, il est dommage de constater que Samsung rejoint le banc des accusés en offrant à n’importe qui sachant y faire, NSA en tête, la possibilité de prendre le contrôle total de n’importe quel smartphone, incluant les messages, les fichiers, le GPS et la caméra.

J’attends donc de votre part des explications, et bien sûr une correction de ce système qui ne peut pas être un simple erreur. Il est temps de mettre fin à l’espionnage de masse. En tant que leader dans les nouvelles technologies, au lieu de conforter un système de surveillante malsain, Samsung devrait au contraire montrer la voie d’une technologie au service de ses utilisateurs, et non l’inverse.

Merci d’avance.
Cordialement« 

Piratage à distance possible des routeurs Cisco Small Business

Une faille de sécurité dans le routeur VPN sans fil Cisco et Cisco pare-feu VPN sans fil permet à un pirate informatique d’accéder à distance au panneau d’administration de l’interface de gestion Web de l’appareil.

Un « bug » gênant pour un matériel que l’on trouve dans certaines PME et PMI. Selon un avis de sécurité, la vulnérabilité est due à la mauvaise manipulation des demandes d’authentification par le framework web. « Un attaquant pourrait exploiter cette vulnérabilité en interceptant, puis en modifiant une demande d’authentification. » Gustavo Javier Speranza, chercheur en sécurité informatique, a découvert le problème qui a été rapporté à Cisco.

Le constructeur américain a publié une mise à jour logicielle pour tous les appareils concernés par cette vulnérabilité. Cisco indique que cette vulnérabilité n’est pas exploitée par des pirates, du moins publiquement. Mais comment leur faire confiance, déjà qu’il n’avait pas repéré la faille. Alors de là à tracer des pirates exploiteurs !

En attendant, il est fortement conseillé de faire la mise à jour du matériel. Il ne le fera pas automatiquement pour vous.

Sécuriser ses correspondances : mails qui s’autodétruisent, chiffrés …

Avoir besoin de communiquer de manière anonyme et sécurisé peut se faire sentir. Protéger un courriel et son contenu n’est pas à négliger. Il est évident que la première protection d’une fuite de donnée, d’un espionnage… et de ne rien diffuser sur Internet. Mais aujourd’hui, bien malin celui qui pensera que l’Internet, les mails peuvent être mis de côté. Dans cet article, nous allons voir comment écrire sans laisser de trace (ou presque, ndr), autodétruire un courriel, le chiffrer. Nous ne parlerons pas des outils déjà présenté ICI et LA, mais des sites web offrant des services gratuits d’anonymisation de vos correspondances. Je rappellerai tout de même qu’aucun système n’est infaillible et rien ne remplacera le chiffrement fort et un mot de passe sérieux. Bien entendu, évitez de communiquer des informations « top » sensibles: données bancaires, …

PrivNote
PrivNote est un service Web gratuit qui vous permet d’envoyer des notes secrètes sur Internet. C’est rapide, facile, et ne nécessite pas de mot de passe ou l’enregistrement des utilisateurs. Il suffit d’écrire votre lettre, et vous obtiendrez un lien. Ensuite, vous copiez et collez ce lien dans un mail (ou un message instantané) que vous envoyez à votre correspondant. Lorsque cette personne clique sur le lien pour la première fois, il pourra lire le message dans son navigateur. Au même moment, la missive sera automatiquement détruite, ce qui signifie que personne (même cette personne) ne lira le courrier ensuite. Le lien ne fonctionnera plus.
Vous pouvez, éventuellement, choisir d’être averti lorsque votre note est lue en laissant votre email et une référence. https, rapide, les adresses IP sont supprimées dès qu’elles ne sont plus nécessaires à des fins de communication. Les notes sont détruites au bout de 30 jours si elles n’ont pas été lues. Les administrateurs ont enregistré PrivNote en Uruguay. https://privnote.com

Note shred
Les messages envoyés avec Noteshred s’autodétruisent après la lecture ou après un certain temps. Programmable entre 1 heure et 24 semaines. Chaque note est obligatoirement envoyée avec un mot de passe que votre correspondant devra connaitre. Les messages sont chiffrés (256 bits AES), connexion https, une version mobile est disponible. Noteshred est un service gratuit. http://www.noteshred.com

One time secret
Même principe que PrivNote. Ce site propose un lien, vers le message. Le premier lecteur qui ouvrira l’url pourra lire le message. Les suivants se retrouveront face à un message d’erreur : “It either never existed or has already been viewed.” sauvegarde IP, information sur le navigateur et la provenance du visiteur (site web, moteur de recherche, …) Les messages sont gardés 7 jours pour les « anonymes », et 30 pour les internautes qui se sont inscrits. Le code source de l’outil est proposé. https://onetimesecret.com

This message will self-destruct
Comme ses cousins One Time Secret et PrivNote, This message will self destruct propose d’envoyer un lien vers un message qui s’autodétruira une fois que ce dernier sera lu. Une option de création d’un mot de passe est possible. Simple, efficace, sans fioriture. Petit détail, tout de même, s’inscrire à ce service (pas obligatoire, ndr) permet d’afficher un historique des messages envoyés et reçus. https://tmwsd.ws

cloak my
Parmi les nombreux services que nous avons testés pour vous, cloak my propose une originalité qui n’est pas négligeable. Le service permet de décider une plage horaire de lecture en plus de l’autodestruction. Il est possible de choisir une destruction manuelle (déconseillée, ndr). Log les IP, Https, basé en Californie (USA). Les mots de passe, si vous en décidez un, sont hachés en utilisant Bcrypt. Les adresses IP sont également enregistrés au cours de tentatives de connexion « seulement après un mauvais mot de passe et ou un mauvais lien, souligne les administrateurs. Afin de prévenir contre les attaques et pour nous permettre d’interdire les demandes excessives. » http://www.cloakmy.org

Destructing message
Voilà un service intéressant. Les messages sont minutés. Vous décidez de la durée de présence du message chiffré, de 15 secondes à 5 minutes. Le site propose un lien qui servira d’accès à la missive. Dès que le lien est cliqué, le compte à rebours est lancé. Les messages doivent être affichés dans les 90 jours. Le site existe depuis 2006, il est édité par Spiffy. http://www.Destructingmessage.com

ZeroBin

ZeroBin de Seb Sauvage est un outil qui est indispensable dans ses adresses. Outil simple et très efficace, qui chiffre les données avec un clé AES 256 bits. Il vous suffit de communiquer le lien à votre correspondant. Permet de choisir un temps d’expiration de votre message, de 5 minutes à 1 an. http://sebsauvage.net/paste/

Il existe aussi des applications pour vos navigateurs. Pour Firefox, TrashMail. Permet de créer des adresses jetables. Il faut cependant ouvrir un compte pour utiliser le service. Pour vos fichiers, AnonFiles permet de sauvegarder des fichiers de manière anonyme. Le plus intéressant, à mon avis, reste CryptoBin. Il permet de chiffrer un message, garder lisible la missive entre 10 minutes (1 heure, 1 journée, 1 an) et à l’infini. Il utilise l’AES 256 pour chiffrer les informations.

Côté image, Let’s Upload that Image (LUT.IM) permet d’envoyer une image et de la faire disparaitre à sa premiére lecture. Possibilité de choisir sa durée de rétention, entre 24 heures et un an. Un outil Français, signé par Luc Didry. Si les fichiers sont bien supprimés, et si vous en avez exprimé le choix, leur empreinte SHA512 est toutefois conservée. L’IP de la personne ayant déposé l’image est stockée de manière définitive pour des questions légales. https://lut.im ; Même possibilité pour IMG.BI. Ici aussi, les images sont chiffrées en AES-256. Les auteurs utilisent aussi TLS pour éviter les attaques dites de l’homme du milieu (Man-in-the-Middle), entre vous et le serveur de stockage. Les adresses IP sont codées en SHA-3 durant une journée. Les auteurs rappellent que les sociétés tierces peuvent sotcker, de leur côté, votre IP. https://img.bi

N’hésitez pas à nous faire partager vos propres outils.

« Cybercrime-as-a-Service » : les méthodes de vol de données les plus courantes sur le Net

McAfee Labs révèle les principales menaces qui ont marqué le 4ème trimestre 2013. Les chercheurs McAfee mettent notamment en lumière le rôle joué par le « dark web » dans l’industrie des logiciels malveillants, réel catalyseur des attaques ciblant les points de vente en ligne, ainsi que les violations de données.
« Cet automne, les cybercriminels se sont appuyés sur les failles des sites marchands pour lancer leurs attaques. Ils ont su profiter de la période du shopping de Noël, où les gens se sentent le plus en confiance pour acheter pour accroître leur terrain de jeu », précise François Paget, chercheur de menaces au sein de McAfee Labs.

1/ Vente des données personnelles relatives aux cartes de crédits
Le rapport met en lumière la facilité d’achat en ligne de logiciels malveillants, de données personnelles ainsi que la vente de numéros de cartes de crédit volées. McAfee Labs relève également que le nombre de signatures électroniques malveillantes a triplé au cours de l’année 2013 et qu’une accélération de cette tendance pourrait engendrer une importante menace à l’authentification des logiciels sécurisés, par l’autorité de certification.
« Pour les professionnels de la lutte contre le cybercrime, les nouvelles pratiques employées par les hackers, simples à réaliser et à utiliser, annoncent l’ère du CaaS – ‘Cybercrime-as-a-Service’ » poursuit François Paget.

2/ Recrudescence des malwares relatifs aux certificats d’authenticité
Fin 2013, McAfee a référencé trois fois plus de malwares au sein de sa base de données (le ‘zoo’), aujourd’hui composée de plus de 8 millions de fichiers suspects. Au cours du quatrième trimestre, les chercheurs du Labs ont ainsi identifié plus de 2,3 millions de nouvelles applications malveillantes, soit une augmentation de 52 % par rapport au trimestre précédent.

Bien que le nombre total d’échantillons de logiciels malveillants intègrent des données volées, achetées ou des certificats erronés, le moteur majeur de leur croissance réside dans les réseaux de distribution aux contenus douteux. Ces organisations permettent aux développeurs de télécharger leurs programmes, ou une URL qui est en lien vers une application externe, et de la transformer en malware. McAfee entend alerter sur la confusion que peut créer ces malwares signés et remettre également en cause la viabilité du code source.

« Bien que les interventions des autorités de certification aient considérablement réduit les coûts de développement et de délivrance de logiciels pour les développeurs, les normes d’identification de l’éditeur ont également diminué spectaculairement », ajoute François Paget. « Désormais, nous devrons apprendre à faire plus confiance à la réputation du fournisseur qui a délivré/signé le fichier qu’à la simple présence d’un certificat. »

3/ Et toujours :
• Les logiciels malveillants sur mobiles.
McAfee Labs a recueilli 2,47 millions de nouveaux échantillons en 2013, dont 744 000 sur le quatrième trimestre. La base d’échantillonnage relative aux logiciels malveillants mobiles a augmenté de 197 % depuis la fin 2012.

• Les ransomwares.
Leur volume a augmenté d’un million cette année, 50 % de plus ont été référencés au 4ème trimestre 2013, en comparaison de la même période en 2012.

• Les URL suspectes.
McAfee a enregistré une augmentation de 70 % du nombre d’URL suspectes sur l’année 2013.

• La prolifération des malwares.
En 2013, McAfee Labs a trouvé, chaque minute, 200 nouveaux échantillons de malwares, soit plus de trois nouvelles menaces chaque seconde.

• L’enregistrement liés Master Boot.
2,2 millions de nouvelles -attaques ont été identifié sur 2013.

Piratage de Links DS, portail de contrefaçons de jeu DS

Le site de diffusion de contrefaçons de jeux pour Nintendo DS, Link DS, piraté. Les données dans les mains d’inconnus. Voilà un piratage qui devrait faire du bruit (ou pas) dans le petit monde des copieurs de jeux pour les consoles portables de Nintendo. Le site Internet Links DS, spécialisé depuis de longues années dans la diffusion illicite de jeux pour DS, a été piraté. Une faille qui a donné l’occasion d’accéder à la base de données du site et aux centaines de milliers d’utilisateurs.

Une vulnérabilité qui permet « de récupérer l’intégralité de la base de données. » indique à la rédaction de Data Security Breach WendyAkeno – Delax Team H-Liberty. Si ce groupe de White Hat (chapeau blanc) n’ont rien copié, il y a de forte chance que des pirates (black hact) ne se soient pas privés, sans parler du risque de diffusion de faux « iso ». Un constat de piratage qu’il a été possible de faire, en grattant un peu le deep web. Un fichier .sql caché par des pirates asiatiques que DataSecurityBreach.fr a pu consulter. Pseudos, emails, ip et mots de passe sont accessibles. Cela concerne des dizaines de milliers d’utilisateurs.

Les données personnelles des Européens ne sont pas à vendre !

Ce mercredi à Strasbourg, le Parlement européen a enfin adopté le paquet sur les données personnelles. Après trois ans de travail parlementaire les eurodéputés ont adopté à une forte majorité le règlement (621+, 10-, 22 abst) et, malgré l’opposition de la droite européenne, la directive (371+, 276 –, 30 abst) sur les données personnelles et ont octroyé aux deux rapporteurs du Parlement européen,  Jan-Philippe Albrecht (Verts, All) et Dimitrios Droutsas (S&D, GR), un large mandat de négociation avec le Conseil et la Commission européenne.

« C’est un signal politique fort envoyé aux citoyens européens, qui tranche avec le silence du Conseil! », se félicite Françoise Castex. « Les données personnelles des Européens ne sont pas à vendre! »

« Après le scandale de la NSA et alors que nous négocions un accord de libre-échange avec un État qui espionne nos concitoyens, il était fondamental de redéfinir les règles du jeu« , souligne l’eurodéputée Nouvelle Donne.

Les deux textes visent à renforcer la protection des données des citoyens européens et à restaurer la confiance des consommateurs dans les entreprises sur internet. « Nous souhaitions un encadrement plus strict des données pseudonymes, mais ce résultat est dans l’ensemble un bon résultat qui était encore impensable il y a quelques mois”, note Françoise Castex. « Le consentement explicite, l’encadrement des transferts de données vers un État tiers ou la possibilité de déréférencement sont des avancées réelles pour la protection de la vie privée des citoyens européens. »

Avant de conclure: “L’affaire PRISM, et les plaintes de plus en plus nombreuses des consommateurs montrent que la question de la protection des données personnelles est devenue une priorité pour nos concitoyens. Le Conseil ferait une grave erreur en écartant ce sujet à trois mois des élections européennes ».

Pour la Quadrature du Net, des failles majeures subsistent dans le règlement du Parlement européen sur la protection des données. Le Parlement européen vient d’adopter en première lecture le rapport [1] de Jan Philipp Albrecht concernant le règlement général sur la protection des données. Les eurodéputés sont finalement parvenus à résister aux pressions des lobbys [2] et ont rejeté la plupart de leurs propositions préjudiciables [3]. Bien que d’importants progrès ait été réalisés aujourd’hui, les dangereuses notions d’« intérêt légitime » et de « données pseudonymisées » ont été conservées, et pourraient empêcher le texte définitif de protéger les citoyens de manière effective. ***

Le 21 octobre 2013, la commission « libertés civiles » (LIBE) a adopté son rapport relatif au règlement général sur la protection des données, avant de donner mandat à son rapporteur, Jan Philipp Albrecht (Verts/ALE – Allemagne), pour négocier à huis clos un accord avec la Commission européenne et le Conseil des Ministres (trilogue). Ces négociations n’ayant pas débouché sur un consensus, le Parlement européen a finalement adopté un texte identique à celui de LIBE.

Malgré une campagne de lobbying sans précédent menée à Bruxelles par les secteurs de la banque, des technologies et des gouvernements étrangers, la mobilisation de la société civile est parvenue à convaincre les députés de préserver la plupart des progrès introduits par la Commission européenne en 2012 : le consentement explicite [4], des sanctions effectives (pouvant à présent atteindre 5% du chiffre d’affaires mondial d’une entreprise), un champ d’application territorial large et clairement défini, ainsi que des droits plus forts et équilibrés pour les citoyens.

Malheureusement, les députés ne sont pas parvenus à corriger la faille la plus dangereuse laissée dans la proposition initiale par la Commission en 2012 : la définition bien trop large de la notion d’« intérêt légitime ». En tant que tel, l’« intérêt légitime » de quiconque peut être utilisé comme fondement légal permettant d’outrepasser le consentement d’un individu afin de traiter les données le concernant. En outre, le rapport introduit le concept insidieux de données « pseudonymisées », si cher aux lobbys des technologies.

La publication de la position du Conseil sur le règlement est prévue pour les 5 et 6 juin prochains.

« Le vote d’aujourd’hui ferme le premier chapitre d’un long processus qui déterminera si les citoyens européens regagneront le contrôle de leur vie privée. Bien que la société civile se soit fermement opposée aux lobbys des banques, des géants de l’Internet et de certains gouvernements, les eurodéputés ne sont pas parvenus à corriger les failles majeures du texte. Les citoyens doivent exiger de leur gouvernement qu’il corrige ces failles, préserve les avancées, et n’introduise pas de nouvelles exceptions dans le texte. Ce règlement devant être finalisé par le prochain Parlement, les citoyens doivent attirer l’attention des candidats à l’élection européenne sur ces questions. », déclare Miriam Artino, analyste politique à La Quadrature du Net.

* Références *
1. http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+REPORT+A7-2013-0402+0+DOC+XML+V0//FR
2. https://www.laquadrature.net/wiki/Lobbies_on_dataprotection
3. https://www.laquadrature.net/fr/des-failles-majeures-dans-le-reglement-relatif-a-la-vie-privee-le-parlement-doit-defendre-les-citoye
4. https://www.laquadrature.net/fr/privacy-alert-1-le-consentement-explicite

Que sera la sécurité informatique dans quelques années ?

Que sera la sécurité informatique dans quelques années ? Découvrez-le pendant Hackito Ergo Sum. La cinquième édition de la conférence de sécurité informatique internationale Hackito Ergo Sum (HES) aura lieu les 24, 25 et 26 avril 2014. Comme l’an dernier, elle s’installera pour ces trois jours à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris, France. Toujours à la pointe de l’actualité de la sécurité des communications électroniques, cette nouvelle édition s’articulera une nouvelle fois sur les nouveautés techniques en termes d’attaque, de défense, de détournement de communications, de matériels, liées aux infrastructures électroniques.
Toujours fidèle à l’esprit de ses débuts, les conférences du Hackito Ergo Sum seront présentées par des acteurs majeurs de la sécurité électronique, triés sur le volet par un comité de programmation comptant quelques-uns des plus grands spécialistes en la matière. D’un niveau technique très poussé, ces conférences – présentées en anglais – sont surtout destinées aux chercheurs, ingénieurs, enthousiastes éclairés et organisées par des passionnés de la sécurité informatique.

Nouveauté cette année, le Hackito Ergo Sum accueillera une nouvelle édition du HackerSpace Fest. Plusieurs fois organisés par le /tmp/lab (hackerspace francilien) depuis 2008, les HackerSpace Fests réunissent différents hackters de tous horizons afin de témoigner de leur actualité et partager le résultat de leurs expérimentations dans des domaines très variés (électronique, musique, informatique, biologie, politique, etc.).
Il est à noter que la partie du site dédiée au HackerSpace Fest sera accessible, gratuitement, pour tous.

Le Call For Paper (CFP) pour HES est ouvert jusqu’au 31 mars 2014 et le programme sera annoncé le 7 avril 2014.

Arrestation de l’administrateur de The Pirate Island

La Police Strasbourgeoise a arrêté ce mercredi matin l’administrateur du site de copies pirates The Pirate Island. Un homme de 28 ans a été arrêté par la DIPJ de Strasbourg. La rédaction de zataz.com, qui a révélé l’information, a appris que les policiers alsaciens avait arrêté l’administrateur du portail The Pirate Island.Un fait confirmé par l’administrateur lui même, sur son site.

ThePirateIsland.net était un espace communautaire qui diffusait des milliers de liens torrents permettant de télécharger des contrefaçons de films, d’albums de musique… Arrêté très tôt ce mercredi matin, le fondateur et gestionnaire du site a été mis en garde à vue.

La police aurait saisi de l’argent et retrouvé la trace de plus de 400.000 euros touchés par l’individu via les dons des membres de ces différents sites. Parmi les sites en question, le jeune trentenaire était aussi l’ancien fondateur de deux autres forums très connus : Reload Paradise et Play the net.

L’opération contre TPI a été lancée par la Direction Interrégionale De La Police Judiciaire à la suite de plaintes déposées par la SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Editeurs de musique) et l’ALPA (Association de Lutte Contre la Piraterie Audiovisuelle).

Les cartes à puces bientôt utilisées aux USA

Les deux géants de la carte bancaire, Visa et MasterCard, vont créer aux États-Unis un groupe de travail qui aura pour finalité de réfléchir à l’implation de la carte à puce sur le territoire de l’Oncle SAM. Ce groupe de travail regroupe des banques, des assurances et des commerçants. Le second effet du piratage des enseignes de grande distribution Neiman Marcus, Target ?

Aux USA, 5,6 milliards de cartes bancaires évoluent dans les poches des consommateurs. 1,6 million de cartes possèdent une puce. 0,3% qui font pâle figure face au 81% de CB pucées en Europe.

La National Retail Federation, en charge du commerce de détail, indique que la mise en place de cette carte devrait coûter 30 milliards de dollars. A côté des 11 milliards piratés en 2012, cela devrait être rapidement amorti pour les banques et commerçants.

La lettre d’information Nilson Report indique qu’un achat sur quatre dans le monde est effectué aux USA. Plus de 47% des fraudes dans le monde partiraient du sol américain.