Archives de catégorie : Communiqué de presse

Tendance 2019 : pas de répit pour le cryptojacking

Le rapport sur les tendances de cybersécurité 2019 indique  que les attaques par « cryptojacking » ne devraient montrer aucun signe de faiblesse en 2019, alors que les attaquants ciblent désormais aussi les équipements intelligents et les assistants personnels afin de bâtir des fermes de cryptominning toujours plus importantes.

Tendance #1 : la montée des cryptomineurs

Les crypto-monnaies ont occupé le devant de la scène médiatique en 2018 et le cryptojacking (le fait de détourner un équipement pour le forcer à « miner » des crypto-monnaies pour le compte du pirate) semble ne montrer aucun signe de répit, selon David Harley, chercheur en cybersécurité chez ESET :  « et nous pouvons nous attendre en outre à voir de plus en plus de logiciels de minage tenter de désinstaller d’autres logiciels concurrents sur les systèmes compromis, afin de s’approprier la plus grosse part du gâteau par rapport aux performances du système ».

Tendance #2 : l’automatisation au service des campagnes d’ingénierie sociale

Selon ESET, 2019 verra un recourt accru par les cybercriminels aux techniques d’automatisation et d’apprentissage automatique (le « Machine Learning ») afin de collecter toujours plus de données personnelles, et mener ainsi des attaques par ingénierie sociale toujours plus sophistiquées et, surtout, plus personnalisées.

Bien qu’il soit peu probable qu’ils aient accès aux données détenues par des acteurs commerciaux (comme par exemple les habitudes d’achat de clients des sites de commerce électronique), les pirates pourront tout de même avoir recours à des traqueurs web pour suivre leurs victimes de site en site, et acquérir des informations auprès de vendeurs de données pour développer leurs propres profils personnalisés.

D’après Lysa Myers, chercheur en cybersécurité senior « Bien que certaines opérations de phishing et autres fraudes aient clairement amélioré leur capacité à imiter des sources légitimes, beaucoup demeurent encore vraiment très amateurs et donc très simples à identifier. Mais le Machine Learning pourrait aider les pirates à les améliorer et augmenter ainsi leur efficacité ».

Tendance #3 : la protection des données personnelles sera l’alpha et l’oméga des entreprises

En 2018 la question de la protection des données à caractère personnel a occupé le devant de la scène, autant à cause de grandes affaires de fuites de données que par l’entrée en vigueur du règlement européen RGPD. Des incidents tels que celui de Cambridge Analytica pourraient pousser les internautes à chercher des alternatives aux plateformes dominantes actuelles telles Facebook.

Tendance #4 : vers une législation globale pour la protection des données personnelles ?

A la suite de l’entrée en vigueur du RGPD, le rapport s’interroge quant à l’émergence possible d’une réglementation universelle sur la protection des données personnelles, dont le RGPD ne serait en définitive que le précurseur. En particulier parce que des modèles de réglementations similaires commencent à apparaître en Californie, au Brésil et au Japon.

ESET met ainsi en garde les entreprises qui seraient tentées de ne considérer le RGPD que comme un problème purement européen, presque une anomalie. Bien au contraire, la pression pour protéger correctement les données personnelles des clients et des collaborateurs est une question globale, et cela devrait conduire à voir émerger de plus en plus de réglementations similaires à travers le monde.

Tendance #5 : les attaquants convoitent les équipements domestiques intelligents

Entre l’intérêt croissant pour les crypto-monnaies et l’adoption massive des objets intelligents connectés à Internet, il est envisageable que ces derniers deviennent les points d’entrée privilégiés des attaquants pour bâtir leurs fermes de crypto mineurs en 2019.

Nous avons déjà observé comment les criminels exploitent les objets connectés afin de lancer des attaques par déni de service distribué de grande envergure. Mais alors que de plus en plus d’équipements personnels sont connectés et intégrés à nos vies quotidiennes, en 2019 les attaquants pourront continuer à rechercher ces objets intelligents pour les aider à mettre en œuvre des attaques diverses, telles que des escroqueries, des demandes de rançon et, nous l’avons vu, du crypto-mining.

Pour plus d’informations sur les tendances 2019 et les menaces qui pèseront sur les entreprises, téléchargez le rapport ESET des tendances de cybersécurité 2019 : « Vie privée et intrusion dans le Village Global ».

La cyber criminalité constitue une préoccupation majeure pour un Français sur deux

Europ Assistance dévoile les conclusions de l’édition 2019 de son baromètre des cyber risques. L’étude, conduite en partenariat avec LEXIS, porte sur la perception des Européens et Américains à l’égard des risques liés à l’utilisation d’internet.

Près d’1 Français sur 4 connait une victime d’attaque ciblant des données confidentielles ou sensibles – de surcroît, 78% des Français considèrent une potentielle attaque contre leurs données personnelles comme un événement « hautement stressant ». Ainsi, la prise de conscience concernant les cyber risques se généralise. Quelles sont les principales inquiétudes des français face à la cybercriminalité ? 60% des sondés se disent très préoccupés par les paiements et achats en ligne, tandis qu’un sur deux s’inquiète pour la sécurité de leurs enfants et craigne une usurpation d’identité.

Des stratégies de protection en décalage avec les préoccupations en matière de cybercrimes

Un tiers des Français (32%) déclare modifier fréquemment leurs identifiants, mots de passe et certificats numériques. Plus alarmant, si la majorité d’entre eux révèle disposer d’une solution antivirus ou antimalware sur leur ordinateur, moins de la moitié déclare utiliser un service similaire sur leur smartphone ou sur leur tablette. Cette statistique est particulièrement inquiétante dans la mesure où désormais, plus de la moitié du trafic web mondial s’effectue sur ces supports.

Par ailleurs, la moitié (48%) des répondants français disent ne pas savoir comment gérer une éventuelle compromission de leurs données personnelles. Cela explique pourquoi un nombre similaire de Français (47%) déclarent ne pas avoir un sentiment de contrôle sur les informations en ligne les concernant. Ce sentiment accentué par le fait que 51% des Français pensent que les entreprises et les institutions n’en font pas assez pour protéger leurs informations personnelles.

Méthodologie : l’édition 2019 du baromètre cyber d’Europ Assistance et de LEXIS a été réalisée dans 9 pays à savoir les États-Unis, l’Italie, la France, l’Espagne, l’Autriche, la Hongrie, la Suisse, la République Tchèque et la Roumanie. Dans chaque pays, 800 consommateurs âgés de 25 à 75 ans ont répondu à un questionnaire en ligne de 15 minutes. L’enquête, conduite entre novembre et décembre 2018, porte sur quatre sujets clefs : les activités en ligne et les stratégies de protection personnelle, les inquiétudes concernant les activités Web et numériques, l’évaluation d’un service de protection contre les cyber risques, et l’intention d’achat d’un tel service.

Cybercriminels : évolution des systèmes sophistiqués de menaces

Utilisation massive des attaques par email, détection difficile des attaques phishing ou encore chute des ransomwares… Quelles ont été les tendances des cybercriminels ce dernier trimestre ?

Dans son Rapport Trimestriel Q4 2018, Proofpoint met en lumière l’évolution des systèmes sophistiqués de menaces, que ce soit à travers les emails, les réseaux sociaux ou plus largement sur internet. Conçu pour mieux combattre les menaces d’aujourd’hui et anticiper les attaques émergentes, il permet de découvrir les tendances en matière de cyberattaques.

Parmi les principales menaces du dernier trimestre 2018, nous notons Une utilisation massive des attaques BEC contre des entreprises. Une augmentation des fraudes par email de 226% au quatrième trimestre et de 476% par rapport au quatrième trimestre 2017. Les chevaux de Troie bancaires restent la principale menace véhiculée par email : ils représentent 56% de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre ; parmi celles-ci, 76% des attaques proviennent de Emotet. Egalement, les chevaux de Troie d’accès à distance représentaient 8,4 % de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre et 5,2 % pour l’année, marquant un changement significatif par rapport aux années précédentes où ils étaient rarement utilisés.

Les ransomware toujours très présents

Les ransomwares ont chuté à seulement 0.1% du volume total de messages malveillants. Les messages malveillants qui contiennent de fausses mise à jour ou lien de téléchargement corrompus ont grimpé à plus de 230 % en 1an. Les messages exploitant des URL malveillantes se sont révélés plus nombreux que les messages contenant des pièces jointes.

Les attaques sur le web : quand les cryptomonnaies se font miner. L’activité de Coinhive, ce logiciel de minage de moneros, a littéralement explosé en décembre (augmentation de 23 fois la moyenne de l’année en deux semaines). Dans l’ensemble, l’activité Coinhive a continué de croître lentement, à l’exception de ce pic. Il y a eu une augmentation de 150% de menace ciblant l’humain, bien qu’il s’agisse d’une croissance plus lente que les trimestres précédents. Ce chiffre confirme l’importance des techniques d’ingénierie sociale.

Sur les réseaux sociaux, les attaques par « angler phishing » restent difficiles à détecter. Le phishing sur les réseaux sociaux, communément appelé ‘angler phishing a augmenté de 442 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les liens de phishing sur les réseaux sociaux diminuent à mesure que les plateformes renforcent leurs algorithmes pour contrer ce problème. Le phishing reste malgré tout une technique difficile à détecter car les attaques sont causées par des interactions humaines. (Le rapport)

les logiciels malveillants dédiés aux cryptomonnaies touchent 10 fois plus d’entreprises que les ransomwares

Les extracteurs de cryptomonnaie touchent 10 fois plus d’entreprises que les logiciels rançonneurs. Le Rapport Sécurité 2019 de Check Point révèle pourtant que seul 1 professionnel de l’informatique sur 5 anticipe les infections.

La seconde partie de son Rapport Sécurité 2019 souligne combien les outils et les services utilisés pour mener des activités cybercriminelles se sont démocratisés. Non seulement les méthodes d’attaque se sont perfectionnées mais elles sont désormais accessibles à toute personne disposée à en payer le prix, et c’est précisément rendu possible grâce au marché en plein essor des logiciels malveillants sous forme de service.

Cette seconde partie du rapport révèle les principales tendances en matière de cyberattaques observées en 2018, et pointe du doigt la croissance significative du nombre d’attaques furtives et complexes conçues pour échapper aux équipes de sécurité des entreprises. Il précise également les types de cyberattaques que les équipes informatiques et de sécurité des entreprises considèrent comme représentant la plus grande menace pour eux.

Les éléments clés du rapport

  • Les extracteurs de cryptomonnaie s’activent sur les réseaux sans être détectés : Les extracteurs de cryptomonnaie ont infecté 10 fois plus d’entreprises que les logiciels malveillants en 2018, mais seulement un professionnel de la sécurité informatique sur cinq a été en mesure de détecter une infection sur son réseau. 37 % des entreprises dans le monde ont été touchées par des extracteurs de cryptomonnaie en 2018. 20 % des entreprises continuent d’être touchées par ce phénomène chaque semaine, malgré une baisse de 80 % de la valeur des cryptomonnaies.
  • Les risques présentés par les extracteurs de cryptomonnaie sont sous-estimés par les entreprises : Lorsque CP a demandé aux entreprises quelles étaient les menaces les plus importantes pour leur entreprise, 16 % seulement des professionnels de l’informatique ont cité les extracteurs de cryptomonnaie, contre 34 % pour les attaques DDoS, 53 % pour les fuites de données, 54 % pour les logiciels rançonneurs et 66 % pour le phishing. C’est assez préoccupant, car les extracteurs de cryptomonnaie peuvent facilement servir de portes dérobées pour télécharger et activer d’autres types de logiciels malveillants. 
  • Les logiciels malveillants sous forme de service se développent : Le programme d’affiliation du logiciel malveillant sous forme de service GandCrab permet désormais à des amateurs de se lancer dans le business lucratif des logiciels rançonneurs. Ils conservent jusqu’à 60 % du montant des rançons perçues auprès des victimes et les développeurs en conservent jusqu’à 40 %. GandCrab compte plus de 80 affiliés actifs, et plus de 50 000 victimes ont été infectées en seulement deux mois en 2018, totalisant entre 300 000 et 600 000 dollars de rançons. 

« La seconde partie de notre Rapport Sécurité 2019 montre comment les cybercriminels s’intéressent à de nouvelles approches furtives et de nouveaux modèles commerciaux, tels que les programmes d’affiliation de logiciels malveillants, afin de maximiser leurs revenus illégaux tout en réduisant le risque d’être détectés. Même s’ils agissent à l’abri des regards on ne doit pas les oublier. Bien que discrètes, les cyberattaques de 2018 ont été nombreuses et préjudiciables, » déclare Thierry Karsenti, Vice-Président EMEA Sales Engineering de Check Point Software Technologies. « Grâce à notre rapport sécurité et aux analyses des évolutions récentes qu’il propose, les entreprises peuvent mieux appréhender les menaces auxquelles elles sont confrontées, et mieux anticiper pour qu’elles n’aient pas d’incidence sur leurs activités. »

Le Rapport Sécurité 2019 s’appuie sur des données provenant du plus grand réseau collaboratif de lutte contre la cybercriminalité, qui fournit des données sur les menaces et des tendances en matière d’attaques issues d’un réseau mondial de capteurs ; d’études effectuées par Check Point au cours des 12 derniers mois ; et d’une toute nouvelle enquête menée auprès de professionnels de l’informatique et de cadres supérieurs, qui évalue leur niveau de préparation face aux menaces actuelles. Le rapport examine les toutes dernières menaces émergentes dans différents secteurs d’activité, et fournit un aperçu complet sur les tendances observées dans le paysage des logiciels malveillants, des vecteurs de fuites de données émergents et des cyberattaques commanditées par des États.

Google Play : le premier malware capable de détourner des crypto-monnaies par copier-coller.

Des chercheurs découvrent dans le Google Play Store le premier malware Android capable de remplacer le contenu du presse-papier de l’appareil infiltré. De type « Clipper », ce code malveillant très spécifique cible les utilisateurs des crypto monnaies Bitcoin et Etherum, et il a pour objectif de rediriger les fonds transférés depuis le portefeuille (le « wallet ») de la victime vers celui du criminel en changeant l’adresse de destination au moment où celui-ci est copié-collé.

« Cette découverte montre que de tels Clippers capables de détourner des fonds ne sont plus réservés aux environnements Windows ou à des forums Android de seconde zone. Désormais, tous les utilisateurs Android doivent s’en méfier », explique Lukáš Štefanko, le chercheur ESET à l’origine de cette découverte.

Ce nouveau Clipper profite du fait que bon nombre d’utilisateurs de crypto monnaies entrent rarement manuellement les adresses de portefeuilles, car elles représentent souvent de longues et fastidieuses chaînes de caractères. Ils préfèrent copier l’adresse depuis un document, puis la coller dans le wallet. Et c’est à ce moment, lorsque l’adresse est encore dans le presse-papier Android, que le malware est capable de la remplacer par une autre, appartenant au criminel.

Les premiers Clippers sont apparus dans l’écosystème Windows en 2017. En 2018, les chercheurs découvraient même trois applications de ce type sur le site de téléchargement downolad.cnet.com, l’une des plateformes de téléchargement le plus populaire au monde. En août de la même année apparaissait le premier Clipper pour Android. Distribué que sur des forums de piratage underground. Depuis, il est présent sur de nombreuses places de marché alternatives (des « App Stores » non-officiels).

Cependant, à ce stade, les utilisateurs qui se cantonnaient au Google Play Store officiel n’avaient rien à craindre… jusqu’à aujourd’hui !

Mais tout a changé depuis cette découverte par les chercheurs du premier Clipper pour Android sur le store Android officiel. « Nous avons heureusement détecté ce malware peu de temps après qu’il ait été introduit sur la plateforme. Nous avons immédiatement alerté l’équipe sécurité de Google, qui l’a rapidement supprimé », explique Lukáš Štefanko.

Ce Clipper découvert par les équipes ESET imite un service légitime appelé MetaMask, qui permet de faire fonctionner des applications Ethereum décentralisées dans un navigateur, sans nécessiter un nœud complet. MetaMask existe sous la forme d’un plugin pour les navigateurs Chrome et Firefox pour ordinateurs desktops, mais il n’a pas de version mobile.

« Il y a manifestement de la demande pour une version mobile de MetaMask, et les criminels le savent. C’est pour cela qu’ils ont décidé d’y répondre en imitant ce service sur le Google Play Store » explique Lukáš Štefanko.

Si d’autres malwares ont par le passé déjà tenté de détourner des crypto monnaies de la sorte, ils le faisaient de manière relativement grossière, en dirigeant leurs victimes vers de faux formulaires contrôlés par l’attaquant. « Mais avec un Clipper installé sur son téléphone, la fraude devient extrêmement simple : ce sont les victimes elles-mêmes qui envoient, malgré elles, directement les fonds au criminel ! », précise Lukáš Štefanko.

Cette découverte d’un malware de type Clipper sur le Google Play Store officiel devrait servir de rappel aux utilisateurs Android qu’il est impératif de respecter les bonnes pratiques de sécurité élémentaires.

Pour se protéger de tels malwares Android, nous vous conseillons

  • Mettez votre appareil régulièrement à jour et utilisez une solution de sécurité fiable
  • Cantonnez-vous au Google Play Store officiel pour télécharger vos applications mobiles (malgré cette découverte, il demeure largement plus sûr que les plateformes non officielles)
  • Consultez toujours le site web officiel du développeur de l’application que vous vous apprêtez à télécharger, et recherchez-y un lien vers la véritable application sur le Google Play Store. Si le site officiel ne mentionne aucune application mobile, considérez avec précaution toute application que vous auriez trouvé via le moteur de recherche du Store
  • Vérifiez avec attention chaque étape de tout processus qui implique des informations sensibles, notamment les manipulations de fonds (virtuels ou non !). Et lorsque vous utilisez le presse-papier, prenez le temps de contrôler que ce qui a été collé correspond bien à ce que vous avez copié.

Le passage de la quantité à la qualité : 2018 a vu les cybercriminels abandonner les opérations DDoS de base

Le rapport sur les attaques DDoS pour le 4ème trimestre, englobant les statistiques du dernier trimestre mais aussi l’ensemble de l’année 2018, met en lumière un recul de 13 % du nombre total d’attaques DdoS par rapport à l’année précédente. Cependant, la durée des assauts mixtes et de type Flood HTTP va croissant, ce qui semble indiquer que les cybercriminels se tournent vers des techniques d’attaque DdoS plus élaborées.

Le faible coût des services DDoS à louer fait de ce type d’attaque l’une des cyber-armes les plus abordables. Les entreprises, quel que soit leur taille ou leur secteur d’activité, peuvent être confrontées à cette menace et subir des pertes de revenus et de réputation dans le cas où leurs utilisateurs légitimes et leurs clients sont dans l’impossibilité d’accéder aux ressources web de la société.

Bien que la quantité d’attaques DDoS ait reculé en 2018, il est trop tôt pour s’en réjouir car cette baisse en nombre ne signifie pas pour autant que les assauts sont moins graves. Selon les chercheurs de Kaspersky Lab, alors que les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter des solutions pour se protéger des formes d’attaques DDoS élémentaires, il est probable qu’en 2019 les assaillants vont améliorer leurs compétences afin de contourner les mesures de protection DDoS standard et franchir un nouveau palier en termes de sophistication.

Moins d’attaques, mais plus puissantes

En dépit de la diminution du nombre des attaques, l’analyse des experts de Kaspersky Lab révèle que leur durée moyenne est en hausse. Comparée au début de l’année 2018, la longueur moyenne d’un assaut a plus que doublé, passant de 95 minutes au premier trimestre à 218 minutes au quatrième. Il est à noter que les attaques Flood UDP (qui consistent à saturer les ports du serveur cible avec une masse de paquets UDP afin de le rendre inaccessible aux utilisateurs), lesquelles ont représenté près de la moitié (49 %) des assauts DDoS en 2018, ont été très courtes, dépassant rarement 5 minutes.

Selon les experts de Kaspersky Lab, la brièveté des attaques Flood UDP illustre un rétrécissement du marché pour les assauts plus faciles à organiser. La protection contre les attaques DDoS de ce type est désormais largement mise en place, rendant celles-ci inefficaces dans la plupart des cas. Les chercheurs avancent que les attaquants lancent de nombreux assauts Flood UDP afin de tester la protection d’une ressource ciblée. S’il est immédiatement clair que ces tentatives sont vouées à l’échec, leurs auteurs n’insistent pas.

Dans le même temps, les attaques plus complexes (détournement de HTTP, par exemple) qui nécessitent un investissement en temps et en argent, vont conserver une longue durée. Comme le révèle l’étude, la méthode Flood HTTP et les attaques mixtes comprenant une composante HTTP, dont la proportion est relativement faible (respectivement 17 % et 14 %), représentent environ 80 % de la durée totale des attaques DDoS sur l’ensemble de l’année.

DDoS au cryptominage

« Lorsque les attaques DDoS les plus simples n’atteignent pas leur objectif, ceux qui en tirent profit ont le choix entre deux solutions. Soit ils peuvent reconfigurer les capacités requises pour ces assauts afin de les réorienter vers d’autres sources de revenus, telles que le cryptominage. Soit ils doivent améliorer leurs compétences techniques, faute de quoi leurs commanditaires s’adresseront à des cybercriminels plus chevronnés. Compte tenu de cela, nous pouvons nous attendre à une évolution des attaques DDoS en 2019 et il deviendra plus difficile pour les entreprises de les détecter et de s’en protéger », commente Alexey Kiselev, responsable du développement pour l’équipe de protection DDoS de Kaspersky Lab.

Concernant les résultats du dernier trimestre 2018, la plus longue attaque DDoS observée au cours de cette période a duré 329 heures (près de 14 jours). Il faut remonter à la fin de 2015 pour retrouver une telle durée.

Les trois pays à l’origine du plus grand nombre d’attaques DDoS restent inchangés. La Chine vient une fois encore au premier rang, même si sa part a chuté de 77,67 % à 50,43 %, toujours suivie des Etats-Unis et de l’Australie.

Pour ce qui est de la répartition des cibles, la Chine demeure en tête de liste, mais avec une part là aussi en recul à 43,26 % (contre 70,58 % au troisième trimestre 2018).

Au quatrième trimestre, il faut également noter des changements dans les pays hébergeant le plus de serveurs de commande et contrôle (C&C). Comme au trimestre précédent, les Etats-Unis conservent la première place mais ce sont à présent le Royaume-Uni et les Pays-Bas qui arrivent en deuxième et troisième position, remplaçant respectivement la Russie et la Grèce, sans doute en raison d’une nette augmentation du nombre de serveurs C&C actifs du botnet Mirai dans ces deux pays.

Cyberattaques DDoS et DNS : les opérateurs en première ligne

À n’en pas douter, nous allons continuer de subir des cyberattaques toujours plus nombreuses et sophistiquées. Dans ce contexte, les opérateurs sont aujourd’hui une cible de choix pour les pirates.

Cyber-attaques ! De manière générale, de nombreuses études estiment que les opérateurs sont confrontés à plusieurs milliers d’attaques chaque jour. Parmi ces dernières, se distinguent notamment les attaques DDoS, et plus particulièrement celles qui ciblent les infrastructures DNS.

Particulièrement préjudiciables, elles peuvent fortement impacter la disponibilité de leurs services et donc par ricochet ceux de leurs clients… Il est donc plus que jamais nécessaire que les opérateurs, et pas uniquement les acteurs importants, prennent ces sujets à bras le corps. Ils doivent mettre en place des moyens leur permettant de lutter contre ces menaces.

Comment faire pour prendre les bonnes orientations face à des cyberattaques

Pouvoir identifier instantanément. Isoler les flux malveillants ciblant un service. Préserver l’écoulement des flux légitimes. Pour ce faire il faut détecter les anomalies protocolaires, comportementales, et celles des sessions applicatives. La neutralisation des flux malveillants doit s’appuyer sur une logique de « filtrage intelligent » qui permet de protéger les systèmes d’information tout en préservant les utilisations légitimes et la continuité de service globale.

Au-delà des fonctions de filtrage, il est aussi nécessaire de bénéficier de statistiques détaillées d’usage de ses services, identifiant les sources malveillantes. L’ensemble de ces informations doit être consultable en temps réel ainsi qu’au travers d’alertes spécifiques. Enfin, il faut répondre au besoin de l’exploitant de consulter des rapports d’incidents ou des tableaux de bord périodiques.

La poussée du Cloud et des nouveaux usages, autant de vulnérabilités

Avec la forte poussée du Cloud et l’externalisation du SI hors des murs de l’entreprise, et notamment chez les opérateurs, les attaques vont continuer de gagner en force et en fréquence. Nous pouvons également ajouter à ces éléments l’émergence de nouveaux usages et applications éphémères qui viennent créer de nouveaux challenges pour les sécuriser contre les attaques DDoS. Nous sommes donc dans une situation où les opérateurs sont des cibles centrales et parfois vulnérables.

L’état d’urgence de la sécurisation des SI et plateformes des opérateurs est donc un axe majeur à prendre en compte. C’est à cette condition qu’il sera possible de lutter efficacement contre les attaques DDoS qui sont parmi les plus contraignantes et gênantes pour l’ensemble des entreprises. (par Fabrice Clerc, C.E.O de 6cure)

L’inaction des dirigeants de PME fait le bonheur des cybercriminels

L’époque où les cyberattaques étaient le lot de quelques PME malchanceuses est belle est bien révolue. Très rentables pour les cybercriminels car plus faciles à attaquer que les grands groupes, elles sont devenues une cible de choix. Au cours des 12 derniers mois, 21% ont été victimes d’une cyber attaque. Si le coût de ces attaques dépasse rarement les 10 000€, il peut arriver dans de très rares cas que l’entreprise victime ne s’en relève pas, notamment quand l’affaire devient publique.

Cette médiatisation a également des effets positifs. Sensibilisés par les retentissantes cyberattaques qui défraient régulièrement la chronique, les dirigeants de TPE et PME français comprennent, aujourd’hui, l’importance du risque cyber pour leurs structures. Malheureusement, ils ne savent pas comment s’y atteler. Une étude récemment menée par Kaspersky Lab et Euler Hermes (1) montre ainsi que seuls 19% des dirigeants de PME ont prévu des investissements dans la cybersécurité alors que c’est un sujet d’inquiétude pour 76% d’entre eux.

Cette situation paradoxale tient probablement aux discours très alarmistes, mais peu concrets, qui ont été tenus ces dernières années par les pouvoirs publics comme par les professionnels de la cybersécurité : nous avons été trop théoriques dans nos explications. Ne sachant par où commencer pour améliorer leur sécurité informatique, les dirigeants ne font… rien.

Pourtant, la cyber sécurité n’est pas un sujet compliqué. De nombreuses mesures ultrabasiques peuvent être mises en œuvre pour lutter efficacement contre les attaques et réduire considérablement son risque. Ainsi, l’entreprise peut se garantir un premier rempart de protection grâce à des mots de passe solides et en s’assurant que les mises à jour sont réalisées en temps réel, que ce soit en interne ou par le prestataire informatique de l’entreprise. La démarche est très simple et peut en général être automatisée au moyen d’un paramétrage. Ensuite, il faut s’assurer que tous les ordinateurs, mais aussi les tablettes, les smartphones et les serveurs sont protégés par des « suites de sécurité » : des modules comprenant un antivirus, des outils contre l’hameçonnage ou pour chiffrer les données.

Formation

Il existe aussi des systèmes pour protéger les données de l’entreprise en cas de vol de matériel : les informations contenues sur un smartphone ou un ordinateur dérobé peuvent en effet être effacées à distance. Parallèlement, il faut demander à un œil extérieur de réaliser un état des lieux de son système d’information. Il n’est pas possible de prendre de décision sans savoir exactement comment fonctionne son SI, qui l’utilise et quelles sont les faiblesses de sécurité, mais aussi où sont stockées ses données, etc. De nombreuses sociétés spécialisées peuvent réaliser un audit de sécurité, sur un ou deux jours, pour un coût très modéré. C’est sur la base de cet audit que l’entreprise pourra éventuellement opter pour des mesures de sécurité plus importantes, en se rapprochant d’un intégrateur ou de prestataires spécialisés.

Sur un autre plan, il y a également des choses très simples à mettre en place en matière de formation du personnel. Aujourd’hui, la moitié des entreprises que nous avons interrogées ne forme pas ses employés à la sécurité informatique, alors que l’on sait parfaitement que les salariés constituent souvent un point faible majeur. A la condition d’être correctement sensibilisés, les salariés – depuis l’assistant jusqu’au dirigeant – pourraient au contraire devenir la meilleure protection de l’entreprise. De nombreuses sociétés proposent des modules très concrets sur l’utilisation des mots de passe, le stockage des informations confidentielles, ou encore l’identification d’un email frauduleux, etc. Ces formations, réalisées en ligne, ne coûtent que quelques euros par mois et par salarié.

Bonnes pratiques

Il ne s’agit là que des bonnes pratiques les plus élémentaires mais les adopter permet à l’entreprise de se préparer à réagir et c’est bien là l’essentiel. Face à un groupe de cybercriminels, aucune entreprise n’est imprenable. En revanche, une entreprise qui a développé sa capacité de réaction peut considérablement réduire l’impact d’un incident. Au final, la cybersécurité est tout autant une affaire d’investissements technologiques que de culture. Et sur ce dernier point, les petites et moyennes entreprises peuvent disposer des mêmes armes que les grandes. Tanguy de Coatpont, directeur général de Kaspesky Lab France

 – «Les PME face aux enjeux de sécurité informatique ». Étude Ifop réalisée pour Kaspersky Lab et Euler Hermes en novembre 2018, auprès de 700 décideurs, au moyen d’un questionnaire en ligne.

1er février : Le jour des nouveaux mots de passe

Le 1er février est la journée internationale du changement de mots de passe. C’est le moment de prendre du recul sur nous, sur nos appareils et de nous interroger : ai-je les bonnes pratiques, en matière de mots de passe, pour préserver la sécurité de ma vie numérique ? Il est probable que la réponse soit non. Et les conséquences pourraient être graves pour votre compte en banque et votre vie privée.

Quand il s’agit de mots de passe, la taille ne fait pas tout. Dans le classement 2018 des pires mots de passe proposé par SplashData, la progression la plus importante parmi les 5 premiers est 123456789 qui gagne trois places pour arriver en troisième position alors que 123456 et « password » conservent respectivement la première et la deuxième place.

123456789 est la preuve que la taille seule ne fait pas la sécurité d’un mot de passe. Parmi les autres facteurs, on trouve la complexité du mot de passe avec son mélange de lettres et de caractères spéciaux, le nombre de fois que le mot de passe est utilisé pour différents comptes, et le fait que ces « password » aient pu filtrer ailleurs.
A noter que le site zataz.com propose une action pour ce 1er février. Vous indiquer si vos données se trouvent dans des blackmarket.

Voici un guide en 6 points pour améliorer la gestion des mots de passe personnels, que vous utilisiez un gestionnaire de mots de passe ou que vous les gardiez par écrit à la maison.

  1. Pour commencer, soyez créatif

Créer un mot de passe sécurisé et facile à mémoriser qui contienne 12 lettres majuscules et minuscules, des nombres et des caractères spéciaux, ce n’est pas vraiment facile. C’est pourquoi il faut faire preuve de créativité. Choisissez une phrase facile à mémoriser, un événement ou un jeu de mots que vous utiliserez comme base de votre mot de passe. Prenons par exemple le film aux cinq Oscars, Vol au-dessus d’un nid de coucous. Cela peut devenir vAu-desD1niCC : il répond aux critères de taille, de mélange complexe de caractères et, mieux encore, vous pourriez même réussir à le retenir.
  1. Recyclez tout ce que vous pouvez

Tout le monde connaît la chanson du recyclage : séparer les déchets dans différents conteneurs pour le papier, le verre, le compost, les déchets alimentaires et les déchets non recyclables. Il y a une grande logique là-dedans : les bouteilles vides peuvent être remplies et les déchets alimentaires finalement transformés à nouveau en nourriture. Il n’y a cependant absolument aucune poubelle pour le recyclage des mots de passe.
Pourtant, en pratique, le recyclage des mots de passe est très répandu. Un sondage Avira en ligne[i] a montré l’année dernière que 26 % des participants admettaient recycler leurs mots de passe entre différents sites. Même si les gens ont conscience que donner aux pirates un « sésame qui ouvre tout » n’est pas une bonne attitude, cela reste la manière la plus simple pour le choix d’un mot de passe.
  1. Ne laissez pas de piste

Nous avons grandi avec les films à suspens et le mystère, nous connaissons bien le scénario : le criminel répète son mode opératoire, utilise la même arme et abat la nouvelle victime de la même façon. La police rassemble les indices, y ajoute un peu de logique et de déduction et le tour est joué, ils tiennent un suspect.
Les gens agissent souvent de même avec les mots de passe. Ils utilisent un mot de passe de base qu’ils modifient légèrement pour leurs différents comptes ou les modifications obligatoires de mot de passe. Cela peut être aussi simpliste que 1password, 2password, 3password ou plus complexe comme vAu-desD2niCC. Un sondage parmi les utilisateurs d’Avira a montré que 26 % admettent utiliser le même mot de passe de base en le modifiant légèrement selon les besoins. Le problème c’est que les pirates aussi connaissent ce mode opératoire, et ils le combattent par des attaques très puissantes.
  1. Changez de mot de passe comme de chaussettes

Les mots de passe sont comme les chaussettes : il faut les changer régulièrement. Même les mots de passe « secrure ». Vous n’y pouvez rien, la vérité c’est qu’il est impossible de savoir comment les gens utilisent et sauvegardent vos données. Et si vous avez saisi vos coordonnées sur un site d’hameçonnage, ou si votre fournisseur a été piraté, vous devez modifier les informations de votre compte dès que possible.
  1. Choisissez la démarche qui répond le mieux à vos besoins

Il est important de choisir l’approche qui réponde le mieux à vos besoins pour créer et mémoriser les mots de passe. Si vous n’avez qu’un ou deux mots de passe et que vous effectuez l’intégralité de vos achats en ligne exclusivement depuis votre ordinateur de bureau, vous pouvez créer des mots de passe sécurisés et les noter sur des post-it jaunes pour vous en souvenir. Si vous êtes toujours en déplacement, que vous utilisez différents appareils et différents comptes pour vos activités en ligne, il est temps de songer à utiliser un gestionnaire de mots de passe qui peut créer, analyser et synchroniser les mots de passe entre les appareils.
  1. Améliorez votre statut

La majorité d’entre nous a déjà accumulé en ligne un grand nombre de mots de passe et de comptes non sécurisés pendant bien plus de temps qu’il aurait fallu avant d’avoir simplement l’idée d’utiliser un gestionnaire de mots de passe. Personne n’est parfait, c’est pourquoi un gestionnaire de mots de passe peut vous permettre d’améliorer l’état général de votre sécurité, en découvrant les mots de passe répétés, en recherchant les comptes piratés et en vous aidant à créer des mots de passe. (Pegassus Technologies / Gizmodo)

[1] (1) Enquête en ligne d’Avira menée en août 2018 en Allemagne sur 718 personnes âgées de 20 à 65 ans.

Cybersécurité : 4 caractéristiques de la menace interne

La cybersécurité ne se limite pas à se protéger de malveillances externes. Bien souvent, les risques sont intimement liés à l’interne, de façon accidentelle ou intentionnelle. Mieux connaître ces menaces, c’est déjà les anticiper.

Lorsqu’on se figure un cybercriminel, on imagine une silhouette inquiétante, penchée sur un clavier dans un lieu sombre et lointain. Or dans les faits, les menaces les plus vives pour une entreprise sont bien plus proches qu’on ne le pense.

Un collègue croisé le matin même dans l’ascenseur ou dans le cadre d’une réunion stratégique est peut-être sur le point de devenir responsable de la fuite de données qui va coûter des millions à l’entreprise.

Les menaces internes doivent être prises au sérieux et leur nature doit être bien appréhendée pour qu’une protection efficace soit mise en place, sans pour autant affecter les opérations quotidiennes, la productivité ou l’agilité de l’entreprise.

Chaque entreprise est confrontée à des cybermenaces différentes, dont les caractéristiques dépendent d’une série de facteurs tels que son domaine d’activité, son infrastructure et sa sécurité informatique, ainsi que les méthodes de travail qu’elle applique. Il existe toutefois plusieurs règles qui s’appliquent généralement à tous les scénarios de menace interne.

  1. Les compromissions internes sont généralement accidentelles

Les organisations qui ont reconnu la gravité des menaces internes se focalisent souvent sur la prévention des attaques malveillantes, telles que celles perpétrées avec un motif de vengeance par des employés mécontents, ou celles visant à voler l’organisation. Toutefois, selon le Forum sur la sécurité de l’information, la plupart des infractions sont accidentelles et non intentionnelles.

  1. Les hackers savent identifier les collaborateurs à cibler

Les cybercriminels ciblent souvent les employés disposant de privilèges importants, tels que des administrateurs système, le personnel du service d’assistance informatique et les membres de comité de direction. Piégés par des attaques de phishing très ciblées, ils ouvrent sans le savoir la porte aux pirates informatiques et leur permettent d’accéder à l’infrastructure de l’entreprise.

  1. Les tiers utilisateurs et les ex-collaborateurs : des menaces particulières

De nombreuses organisations donnent accès à leurs réseaux à des personnes tierces. Des clients, des fournisseurs et des sous-traitants. N’étant pas employés de la société, ces individus sont plus difficiles à gérer que les employés, ce qui rend le contrôle de leur accès encore plus ardu.

Mais les anciens collaborateurs (ou en phase de départ) peuvent devenir de véritables menaces. Si la plupart des atteintes internes sont involontaires, 1 incident interne sur 4 provient d’un (ex)employé malveillant, généralement motivé par la vengeance contre l’organisation, suite au licenciement par exemple, ou les croyances politiques et religieuses, voire même sous pression d’un réseau criminel.

  1. Les pirates agissent selon un plan précis

Les attaques internes généralement exécutées en plusieurs étapes. Tout d’abord, une approche par phishing ou autre stratagème d’ingénierie sociale, permettant de récupérer un compte à droits limités. Ces privilèges étendus via une collecte de mots de passe ou de hachage de mots de passe. Ainsi que d’autres informations d’authentification. La technique Pass-the-hash utilisée pour se déplacer sur le réseau et accéder aux différents systèmes. Enfin, les données cibles ou autres ressources localisées et compromises.

Quelle que soit l’origine et l’intentionnalité de la compromission, se protéger contre les menaces internes nécessite de développer une véritable culture de la cybersécurité en interne, afin que les collaborateurs prennent conscience des risques et adoptent les bons réflexes (complexité et modification régulière des mots de passe, utilisation ou non du Cloud public, etc.)

Mais l’application du principe du moindre privilège (droits d’un utilisateur strictement limités aux besoins de son travail) reste essentielle afin de contenir au maximum les risques suite à la compromission d’un compte utilisateur : moins ce dernier aura de droits, moins l’attaque sera efficace. (Par Thomas Leconte, Responsable avant-vente chez MTI France)