Archives de catégorie : Communiqué de presse

L’humain, maillon faible de la cybersécurité

« Le Facteur Humain 2017 » indique que les cybercriminels se reposent de plus en plus sur l’humain plutôt que sur les failles logicielles pour installer des programmes malveillants, dérober des informations confidentielles et transférer des fonds.

Pas vraiment une nouveauté, le piratage informatique s’est toujours d’abord reposé sur le facteur humain. Le social engineering en est une preuve. Dans son rapport, Proofpoint spécialiste en sécurité et conformité, a interrogé plus de 5000 entreprises en 2016. Bilan, les indicateurs sur les attaques par le biais des emails, mobiles et réseaux sociaux, donne une tendance des clients de cette société.

« Cette tendance d’exploitation du facteur humain, qui a vu le jour en 2015, s’accélère, et les cybercriminels multiplient désormais les attaques générées par les clics des utilisateurs plutôt que par des logiciels d’exploitation vulnérables, conduisant ainsi les victimes à exécuter elles-mêmes les attaques », a déclaré Kevin Epstein, Vice-Président du centre d’opération des menaces de Proofpoint. « Il est essentiel que les entreprises mettent en place une protection avancée pour arrêter les cybercriminels avant qu’ils puissent atteindre leurs potentielles victimes. La détection anticipée des contenus malveillants dans la chaîne d’attaques permettra de les bloquer, de les canaliser et de les supprimer plus facilement. »

  • Les messages d’attaques BEC (Business Email Compromise – attaques de la messagerie d’entreprise) relatifs aux emails contenant des chevaux de Troie bancaires sont passés de 1 % en 2015 à 42 % fin 2016. Les attaques BEC ont coûté plus de 5 milliards de dollars aux entreprises dans le monde. Elles utilisent des messages sans malware, incitant les destinataires à envoyer des informations confidentielles ou à transférer des fonds aux cybercriminels. Ce type d’attaque affiche la croissance la plus rapide.
  • Près de 90 % des clics sur des URL malveillantes ont lieu dans un délai de 24 heures après la remise de l’email. 25 % de ces clics se produisent en seulement 10 minutes et près de 50 % en une heure. Le temps de clic moyen (le temps passé entre l’arrivée de l’email et le clic) est plus court pendant les heures de travail, soit entre 8h00 et 15h00.
  • Plus de 90 % des emails contenant des URL frauduleuses redirigent les utilisateurs vers des pages de phishing (hameçonnage). 99 % des attaques à la fraude financière par email sont provoquées par les clics humains plutôt que par des logiciels d’exploitation automatisés visant à infecter les systèmes. Les messages de phishing destinés à dérober les identifiants Apple ont été les plus envoyés, mais les liens de phishing Google Drive sont ceux ayant reçu le plus de clics.
  • La moitié des clics sur des URL malveillantes est effectuée à partir de terminaux ne relevant pas de la gestion des postes de travail de l’entreprise. 42 % des clics sur des URL frauduleuses ont été effectués depuis des terminaux mobiles, doublant ainsi le taux, longtemps maintenu à 20 %. De plus, 8 % des clics sont effectués sur des versions potentiellement vulnérables de Windows, pour lesquelles les correctifs de sécurité ne sont plus disponibles.
  • Le phishing des comptes de réseaux sociaux a augmenté de 150 % en 2016. Au cours de ces attaques, les cybercriminels créent un compte sur un réseau social imitant celui d’un service client d’une marque de confiance. Lorsqu’une personne demande de l’aide à une entreprise par le biais d’un tweet par exemple, le cybercriminel intervient.
  • Surveillez de près votre boîte de réception le jeudi. On observe un pic de croissance de plus de 38 % du nombre de pièces jointes frauduleuses le jeudi, par rapport au volume moyen en semaine. Les hackers utilisant des ransomwares (rançongiciels) privilégient l’envoi de messages malveillants entre le mardi et le jeudi. D’autre part, on observe un pic pour les chevaux de Troie bancaires le mercredi. Les campagnes sur les points de vente (PDV) sont envoyées presque exclusivement le jeudi et le vendredi, tandis que les keyloggers et les backdoors préfèrent le lundi.
  • En adéquation avec les habitudes des usagers, les cybercriminels envoient la plupart des emails dans un délai de 4 à 5 heures après le début de la journée de travail, provoquant ainsi un pic d’activité à l’heure du déjeuner. C’est au cours de cette période que les utilisateurs américains, canadiens et australiens ont tendance à cliquer, tandis que les clics français ont lieu aux alentours de 13 heures. Les utilisateurs suisses et allemands n’attendant pas l’heure du déjeuner pour cliquer; on observe un pic de clics dès les premières heures de travail. Le rythme des clics au Royaume-Uni est régulier au cours de la journée, avec une nette baisse après 14 heures.

Pour télécharger le rapport « Le Facteur Humain2017 » de Proofpoint, rendez-vous sur le site https://www.proofpoint.com/fr/resources/white-papers/human-factor-report

Dvmap : Un nouveau Trojan Android téléchargé 50 000 fois

Des experts ont découvert un nouveau Trojan peu commun, qui se propage via Google Play Store sous la forme d’un jeu.

Baptisé Dvmap, ce Trojan est non seulement capable d’obtenir les droits d’accès root de n’importe quel smartphone Android, mais il peut également prendre le contrôle de l’appareil en injectant un code malveillant dans la bibliothèque système (system library). Si l’attaque réussit, il supprime l’accès root, ce qui lui permet de ne pas être détecté. Ce Trojan a été téléchargé depuis Google Play plus de 50 000 fois depuis mars 2017.

Kaspersky Lab a signalé ce Trojan à Google, qui l’a depuis retiré de sa marketplace.

Pour contourner les contrôles de sécurité de la plate-forme, les créateurs du malware ont mis en ligne une application saine à la fin du mois de mars 2017. Ils l’ont ensuite mise à jour avec une version malveillante pendant une courte période, avant de remettre en ligne une version saine. En seulement 4 semaines, ils ont réalisé cette opération au moins 5 fois.

« Le Trojan Dvmap marque un nouveau développement des malwares Android. Le code malveillant s’injecte directement dans les bibliothèques système, où il est plus difficile à détecter et supprimer. Nous pensons avoir découvert le malware à un stade très précoce . Notre analyse montre que les modules malveillants rendent compte de leurs moindres mouvements aux attaquants et certaines techniques peuvent entrainer une panne des appareils infectés. Il n’y a pas de temps à perdre si nous voulons éviter une attaque de grande envergure, » explique Roman Unuchek, Senior Malware Analyst, Kaspersky Lab.

Pour en savoir plus, consultez le rapport complet de Kaspersky Lab : https://securelist.com/78648/dvmap-the-first-android-malware-with-code-injection/

WannaCry un coup de semonce mondial à moindre frais pour les RSSI ?

RSSI versus pirate ! La propagation mondiale d’une rapidité sans précédent de WannaCry et de ses variantes qui exploitent une vulnérabilité d’exécution de code à distance, a fortement mobilisé les RSSI (Responsables Sécurité des Systèmes d’Information) et les équipes en charge de la cybersécurité des entreprises et des administrations durant le week-end du 13 mai et des jours qui ont suivis. Le baromètre annuel Cesin-Opinionway situait cette année encore le ransomware au premier rang des menaces pour la sécurité des systèmes d’information, le Cesin a fait un point dès le début de la semaine avec ses membres sur l’impact de ce malware particulièrement virulent.

Le Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique (CESIN)  dresse le bilan d’une semaine agitée. Un sondage flash effectué auprès des RSSI, membres de l’association, apporte un éclairage sur l’incidence de cette attaque. Même si la majorité des entreprises interrogées avait, au moins partiellement, déjà déployé les correctifs de sécurité pour la faille de sécurité Microsoft adressée par un correctif disponible dès le mois d’avril 2017, une grande partie d’entre elles a mis en place une cellule de crise, ou une cellule de vigilance renforcée dès le soir du vendredi 12 mai, voire durant le week-end, afin d’apprécier l’évolution de la situation opérationnelle sur la planète et d’effectuer les actions préventives nécessaires.

De larges campagnes de communication ont été réalisées auprès des utilisateurs mais aussi auprès des équipes de support, indiquant notamment comment se présente un poste infecté ainsi que la marche à suivre en cas de détection d’une infection. Un déploiement massif du correctif de sécurité a été entrepris pour les entreprises et administrations qui n’étaient pas à jour. Des mesures d’urgence ont consisté en la mise en œuvre de campagnes spécifiques de mises à jour complémentaires pour les plates-formes qui ne sont plus maintenues par Microsoft comme Windows XP ou Windows 8. Certaines machines ne pouvant recevoir de correctifs de sécurité ont même été arrêtées. Ces campagnes de mises à jour ont créé des sollicitations fortes auprès des sociétés d’infogérance pour ceux qui y recours qui ont dû répondre à une très forte demande de leurs clients. Les entreprises ont mis en œuvre des filtrages réseaux afin de limiter les flux entrant sur les ports vecteurs de l’infection. Des mises à jour des antivirus et règles de surveillance de SOC ont été établies, ainsi qu’une surveillance accrue des connexions aux botnets et domaines douteux et de l’apparition éventuelle d’extensions de fichiers indiquant le démarrage d’une infection. Les dispositifs de sauvegarde ont été vérifiés afin de s’assurer de l’efficacité des restaurations si une infection survenait.

Au cours de la semaine, deux attaques exploitant la même faille de sécurité que WannaCry ont été identifiées, entrainant de nouvelles actions de filtrage, de recherche de compromissions éventuelles et de monitoring.

La menace reste élevée et une veille constante est assurée par l’ensemble des organisations. Le CERT-FR publie d’ailleurs régulièrement de nouvelles informations. D’autres failles de sécurité ainsi que des outils exploitant ces vulnérabilités ont été divulgués et sont en mesure d’entraîner à court terme de nouveaux épisodes de cyber-attaques à grande échelle. La crise étant encore en cours, il est trop tôt pour en tirer toutes les conclusions. On peut néanmoins s’interroger sur la nécessité de créer des circuits de communication particuliers afin d’échanger avec les agences étatiques autour des vulnérabilités les plus dangereuses non encore publiques. Le CESIN réfléchit quant à lui sur la mise en place d’un tel circuit d’échange d’information réservé à ses membres. De même, les failles étant exploitées par les agences de renseignements, il apparait opportun de déployer des systèmes de sécurité différents de ceux qui sont présents dans les systèmes d’information de leurs cibles.

Le CESIN n’ignore pas les relations particulières entre les services étatiques et les éditeurs. En l’espèce, il déplore le manque de transparence de Microsoft quant à la dangerosité effective de la faille MS17-010, qui semble par ailleurs avoir été utilisée par certains services de renseignement, mais apprécie sa fourniture rapide de correctif pour des environnements plus supportés tels que Windows XP.

Par ailleurs, le Cesin salue le travail indépendant des trois chercheurs français qui ont œuvré à la création du logiciel nommé Wanakiwi (Benjamin Delpy, Matthieu Suiche et Adrien Guinet), une solution validée par l’office de Police européenne Europol, permettant de récupérer l’accès aux données verrouillées (à la condition toutefois que ces machines n’aient pas subi de redémarrage). Cette solution développée dans l’urgence fonctionne, dans le périmètre de la version actuelle du malware, sur Windows XP, Windows Vista et Windows 7.

Cette crise a, une fois de plus, démontré que le RSSI qui est au centre de la protection du patrimoine informationnel de l’entreprise par temps calme, se retrouve en première ligne de la cyber défense dans la tourmente. Elle montre également que les principes parfois d’extrême précautions des entreprises qui ne patchent pas par crainte de dysfonctionnement des applications vont devoir désormais choisir entre le risque de subir de telles attaques ou s’en prémunir en appliquant les correctifs sans nécessairement faire des tests de non-régression complets.

Enfin le CESIN souligne l’impérieuse nécessité de la synergie entre toutes les parties prenantes de la cybersécurité.

Un collectif spontané lance un Manifeste de « Résistance CYBER »

Un collectif spontané regroupant chefs d’entreprises, responsables et représentants de clubs, associations, clusters, référents cyber, journalistes, référents du numérique lance un Manifeste de « RESISTANCE CYBER » avec, au regard de l’actualité, des propositions concrètes pour le pays afin de réagir face au terrorisme informatique. Vous trouverez ici le contenu de ce manifeste : https://www.slideshare.net/ITrustFrance/manifeste-resistancecyber

Turla, les cyber-espions de l’espace

Le groupe de cyber-espions Turla détourne les liaisons Internet par satellite pour infecter leurs victimes. Un rapport détaillé porte sur l’analyse des techniques et méthodologies employées par le groupe, dont la backdoor Carbon.

L’éditeur de solutions de sécurité informatique ESET révèle que le groupe Turla dispose d’un large éventail d’outils visant à récolter les données provenant d’institutions européennes et américaines (USA). Pour éviter de se faire repérer, le groupe Turla change ses outils à chaque nouvelle opération et modifie également les mutex et les noms de dossier de chaque version : dans les trois années qui ont suivi le développement de la version nommée Carbon, les chercheurs ont détecté huit versions actives à ce jour.

Connu pour être minutieux, le groupe Turla effectue d’abord un travail de reconnaissance sur les systèmes de leur victime avant de déployer leurs outils tels que Carbon :

  • la première étape d’infection peut avoir lieu soit parce que l’utilisateur reçoit un e-mail infecté (spear-phishing), soit parce qu’il navigue sur un site Internet compromis
  • généralement, les pirates ciblent les sites fréquemment utilisés par leur victime (technique connue sous le nom d‘attaque de point d’eau : surveillance des habitudes de navigation de la victime)
  • lorsque le système est infecté, une backdoor (comme Tavdig ou Skipper) s’installe sur la machine de la victime
  • une fois la phase de reconnaissance terminée, une seconde backdoor (comme Carbon) est installée sur des systèmes clés

L’architecture de Carbon repose sur un dropper qui installe les composants du malware et le fichier de configuration, ainsi qu’un composant qui communique avec les serveurs C&C et un orchestrateur qui gère les tâches et les expédie vers d’autres ordinateurs du réseau. Pour communiquer avec le serveur C&C et exécuter l’orchestrateur, Carbon s’injecte dans un processus légitime (DLL).

« On note des ressemblances entre la backdoor Carbon et les autres outils utilisés par ce groupe (rootkit Uroburos), notamment dans l’implémentation des objets de communication. Les structures et les tables virtuelles sont identiques, si ce n’est qu’il y a moins de canaux de communication pour Carbon », explique le rapport d’ESET. « Cette backdoor pourrait être la version allégée de Uroburos, sans composant de noyau ni d’exploits ».

À la poursuite de « Lazarus »

À la poursuite de « Lazarus » : sur les traces du groupe chasseur de grandes banques internationales

Kaspersky Lab vient de publier les conclusions d’une enquête menée par ses experts pendant plus d’un an au sujet du groupe de hackers « Lazarus », présumé responsable du vol de 81 millions de dollars à la Banque Centrale du Bangladesh en 2016. L’analyse scientifique des indices laissés par les pirates dans des banques situées dans le Sud-est asiatique et en Europe, a permis de cerner leur mode opératoire. Ses experts ont mis au jour le type d’outils utilisés pour les attaques visant des institutions financières, des casinos, des éditeurs de logiciels dédiés aux sociétés de placement du monde entier, ainsi que des entreprises de crypto-monnaies. Ces renseignements ont permis d’interrompre au moins deux opérations lancée dans le but de dérober de très grosses sommes à des institutions financières.

En février 2016, un groupe de pirates (non-identifié lors des faits) a tenté de dérober 851 millions de dollars, réussissant à transférer 81 millions de dollars depuis la Central Bank of Bangladesh. Ce vol est considéré comme l’un des plus grands jamais perpétrés par des pirates informatiques à ce jour. Des experts de sociétés spécialistes de la sécurité informatique ont conclu que les attaques avaient très probablement été perpétrées par Lazarus, un groupuscule passé maître dans l’art du cyberespionnage et du cybersabotage. Cette cellule est connue pour avoir perpétré une série d’attaques de grande envergure ayant ciblé des fabricants, des médias et des institutions financières dans au moins 18 pays aux quatre coins du monde depuis 2009.

Très discret pendant plusieurs mois après l’attaque contre la banque du Bangladesh, le groupe Lazarus n’est en pas moins demeuré actif. Ses membres préparaient une autre opération visant d’autres banques. Lorsqu’ils ont été prêts, ils avaient déjà réussi à trouver un point d’entrée dans une institution financière du Sud-est asiatique. Après avoir été interrompus par des solutions Kaspersky Lab et par l’enquête menée ensuite, ils se sont mis au vert pendant plusieurs mois avant de changer de continent. Ils ont alors ciblé des établissements en Europe, où là encore les logiciels de sécurité de Kaspersky Lab ont repéré leurs tentatives et les ont bloquées, aidés par ses équipes d’intervention, d’analyse scientifique et de reverse engineering ainsi que par ses meilleurs chercheurs.

Le modus operandi de Lazarus

Les experts ont passé au crible les indices collectés sur les lieux des attaques. Cette analyse scientifique leur a permis de reconstituer le mode opératoire des pirates.

  • Compromission initiale : les pirates ouvrent une brèche dans un seul des systèmes informatiques de la banque, soit en exploitant à distance des portions de code vulnérables (sur un serveur web par exemple), soit à l’aide d’une attaque dite de « watering hole » qui consiste à piéger un site web légitime. Lorsqu’une victime (un employé de la banque ciblée) consulte ce dernier, son ordinateur est infecté par des composants additionnels.
  • Trouver ses marques : les membres du groupe migrent vers d’autres ordinateurs hôtes au sein de la banque où ils déploient des backdoors persistants, qui leur permettent d’aller et venir à leur guise à l’aide des programmes malveillants installés.
  • Reconnaissance interne : le groupe passe ensuite des jours et des semaines à étudier scrupuleusement le réseau afin d’identifier les ressources intéressantes. Il peut s’agir d’un serveur de sauvegarde qui conserve les données d’authentification, des serveurs de messagerie, des contrôleurs de noms de domaine donnant accès à l’ensemble de l’entreprise, ou encore de serveurs où sont stockées les archives des transactions financières.
  • Passage à l’acte : l’ultime étape consiste, pour les pirates, à déployer leur malware conçu pour passer outre les dispositifs de sécurité internes des logiciels financiers et effectuer des transactions illicites au nom de la banque.

Empreinte géographique et attribution

Les attaques passées au crible par les experts se sont étalées sur plusieurs semaines, sachant que les pirates ont réussi à opérer pendant des mois sans se faire repérer. À titre d’exemple, pendant l’analyse de l’incident survenu dans le Sud-est asiatique, les experts ont découvert que les pirates avaient en fait corrompu le réseau de la banque 7 mois avant qu’elle ne réagisse et sollicite l’intervention des équipes de réponse aux incidents. Le groupe avait même eu accès au réseau de la banque bien avant l’incident survenu au Bangladesh.

Le groupe Lazarus a fait parler de lui à partir de décembre 2015 : des échantillons de malwares en lien avec ses activités ont été repérés sur les réseaux d’institutions financières, de casinos, d’éditeurs de logiciels dédiés à des sociétés de placement et d’entreprises de crypto-monnaies en Corée, au Bangladesh, en Inde, au Vietnam, en Indonésie, au Costa Rica, en Malaisie, en Pologne, en Irak, en Ethiopie, au Kenya, au Nigeria, en Uruguay, au Gabon, en Thaïlande et dans plusieurs autres pays. Les derniers échantillons malveillants repérés datent de mars 2017, ce qui laisse penser que les pirates ne comptent pas s’arrêter là.

S’ils ont pris soin d’effacer leurs traces, ils se sont grossièrement trahis sur au moins l’un des serveurs utilisés dans une autre campagne. En préparation de l’attaque, ce serveur avait été configuré pour faire office de centre de commande et de contrôle (C&C) du malware. Les premières connexions effectuées le jour de la configuration provenaient de nouveaux serveurs VPN/proxy, laissant penser à une période de test du C&C. Les pirates ont laissé un indice : une connexion très brève a été détectée, émanant d’une plage d’adresses IP très rare en Corée du Nord.

Selon les chercheurs, cela pourrait avoir plusieurs significations :

  • Les attaquants se sont connectés depuis cette adresse IP en Corée du Nord ;
  • Il s’agit d’un leurre savamment orchestré par quelqu’un d’autre ;
  • Quelqu’un en Corée du Nord a visité par accident l’URL du C&C.

Le groupe Lazarus investit énormément pour créer de nouvelles variantes de son malware. Ses membres ont, pendant des mois, essayé de mettre au point une version totalement indétectable par les solutions de sécurité. Mais à chaque nouvelle tentative de leur part, les spécialistes ont réussi à repérer leurs créations en identifiant des paramètres récurrents au niveau du code. À l’heure actuelle, ceux-ci ne montrent aucun signe d’activité, ce qui laisse penser qu’ils les ont suspendues pour renforcer leur arsenal.

« Nous sommes persuadés qu’ils referont surface prochainement. Les attaques comme celles menées par le groupe Lazarus montrent qu’une erreur de configuration, même minime, peut ouvrir une brèche importante dans le réseau d’une entreprise, avec à la clé la perte potentielle de centaines de millions de dollars. Nous espérons que les dirigeants des banques, des casinos et de sociétés de placement du monde entier apprendront à se méfier de Lazarus », témoigne Vitaly Kamluk, Directeur de l’équipe de recherches et d’analyses APAC chez Kaspersky Lab.

RES ONE Entreprise : nouvelle version

Avec ses nouvelles fonctionnalités, la plate-forme RES ONE Entreprise propose une solution évolutive et pérenne pour sécuriser et améliorer l’espace de travail numérique.

RES, le leader des espaces de travail numériques qui accroissent la productivité, annonce le lancement de la version 10 de ses produits RES ONE.

Cette nouveauté propose des fonctionnalités avancées qui améliorent la gestion informatique, l’automatisation, la sécurité et la transparence de l’espace de travail, faisant de RES One la plateforme de référence pour des workflows à la fois plus sophistiqués et plus dynamiques entre les personnes, les systèmes, les données et les applications. Les nouvelles fonctionnalités de RES ONE Enterprise (précédemment RES ONE Suite) étendent les ressources informatiques pour moderniser les espaces de travail numériques, particulièrement pour les infrastructures hybrides, et permettent aux utilisateurs d’être plus productifs et plus fiables.

Les nouveautés de la gamme de fonctions avancées des produits RES ONE Enterprise portent principalement sur l’amélioration de l’expérience utilisateur de l’espace de travail numérique et l’automatisation, toujours plus simple et plus puissante. Avec pour résultat, une infrastructure IT pérennisée et une entreprise renforcée pour garantir à ses collaborateurs le moins d’incidents et de freins possibles à leur productivité, tout en étant activement protégés des risques de sécurité informatique.

« RES ONE v10 propose à l’entreprise une nouvelle approche de la pérennisation », déclare Stacy Leidwinger, vice-président produits de RES : « C’est une solution de gestion de la technologie adaptée à toutes les infrastructures hybrides, et une nouvelle façon de gérer, mettre à jour voire de transformer la technologie de l’espace de travail sans impacter la productivité de l’utilisateur qui peut travailler partout, tout le temps avec n’importe quel dispositif, avec un meilleur support informatique et en garantissant la sécurité. »

Avec RES, les nouvelles mesures de sécurité, les initiatives de virtualisation, les mises à jour et les migrations d’OS peuvent dorénavant être mise en œuvre de façon transparente pour les utilisateurs. Et ce, grâce aux capacités d’adaptation, de prédiction et de sensibilité au contexte technologique des technologies RES. Avec les produits RES version 10, les utilisateurs bénéficient d’une nouvelle approche de la prestation de services informatiques qui se concentre sur une meilleure expérience utilisateurs au moyen de l’automatisation et du libre-service.

« Cette pérennisation est cruciale, étant données les tendances technologiques disruptives comme l’Internet des Objets qui transformeront inéluctablement la façon dont les utilisateurs interagiront avec la technologie et l’information, » poursuit Leidwinger. « Alors que nous voyons une transition vers des solutions basées sur le cloud dans l’entreprise, il ne fait aucun doute que la complexité de ces environnements augmente avec les paysages hybrides qui risquent de devenir la norme dans un avenir prévisible. Nous avons seulement commencé à voir comment les utilisateurs seront impactés par ces changements. »

« La dernière version de RES ONE Enterprise est idéalement disponible pour soutenir l’entreprise et assurer la sécurisation de nos environnements », déclare Marcus Lohr, Vice-président Opérations Infrastructure de la Woodforest National Bank. « RES ONE nous permettra d’améliorer la productivité et de limiter les risques. RES a toujours représenté une forte combinaison de sécurité, d’automatisation et de libre-service et RES ONE Enterprise vient renforcer ces capacités et nous donner encore plus de possibilités pour améliorer la gouvernance et l’expérience de l’utilisateur. »

Quels produits RES ont changés ?

La gamme de produits RES ONE Enterprise inclut RES ONE Workspace, RES ONE Automation et RES ONE Identity Director, tous améliorés dans cette nouvelle version 10. RES ONE Identity Director autrefois appelé RES ONE Service Store a été renommé pour mieux refléter l’alliance unique des capacités de gestion d’identité avec l’automatisation et la gestion du workflow. Par ailleurs, RES ONE Security bénéficie également de ces nouvelles versions.

Points forts des améliorations des produits RES ONE

La dernière version de RES ONE Workspace offre aux services informatiques plus de visibilité pour une meilleure gestion de l’espace de travail et élargit les fonctionnalités de sécurité avec une sensibilité au contexte et à de nouveaux systèmes d’exploitation. Les principales améliorations sont :

  • Nouveaux rapports qui donnent un aperçu de l’expérience utilisateur, des performances et de l’utilisation pour une aide à la décision plus rapide et plus performante
  • Nouveaux portails de gestion basés sur le Web avec des outils diagnostiques pour le service help desk qui facilitent l’exploration et le dépannage de l’espace de travail
  • Intégration transparente entre l’infrastructure et les systèmes grâce à des API plus ouvertes et flexibles
  • Plus de politiques de sécurité contextuelles et pour un plus large éventail de dispositifs, incluant Mac et Linux, pour une meilleure expérience utilisateur mobile
  • Amélioration des capacités en libre-service pour un meilleur support utilisateurs 24/7
  • Plus de visibilité et de partage des données autour de l’identité de l’utilisateur, de l’activité d’accès et de l’expérience utilisateur
  • Une interface utilisateur web et mobile améliorée pour le portail de libre-service
  • Une gouvernance renforcée avec le partage des données relatives aux politiques d’identité et d’accès, au workflow et aux transactions dans les outils existants de reporting, de suivi et de BI.

Lookout et Apple renforcent les mobiles sous iOS

Lookout renforce sa solution Mobile Endpoint Security pour améliorer la productivité des flottes entreprises mobiles IOS.

Lookout, spécialiste de la sécurisation de la mobilité, a étendu sa solution de sécurité d’entreprise, Mobile Endpoint Security, pour répondre aux besoins des organisations qui ont fait le choix de la plateforme iOS et accélérer l’adoption de la mobilité sécurisée en entreprise.

Lookout et Apple reconnaissent l’impact que peut avoir le mobile sur le monde du travail et ont identifié qu’avec l’augmentation de la productivité mobile, les entreprises développent de plus en plus leurs propres applications. En tant que nouveau partenaire mobilité d’Apple, Lookout lance fonction d’analyse des applications internes/métiers des entreprises pour permettre aux entreprises qui développent leurs propres applications iOS de pouvoir analyser rapidement la conformité en termes d’accès et d’utilisation données et identifier les risques de sécurité. En utilisant l’option d’analyse des applications incluse dans la solution Mobile Endpoint Security de Lookout, les applications d’entreprises iOS personnalisées sont uploadées dans l’infrastructure de sécurité Lookout pour être vérifiées par rapport à base de données existante de plus de 40 millions d’applications et permettre d’identifier les anomalies avant leur distribution par le biais des magasins d’applications internes.

De nombreuses entreprises ont des politiques de conformité uniques qui précisent comment les données doivent être stockées et sont transmises, y compris pendant leur utilisation sur des appareils mobiles et des applications. Certaines applications mobiles ou réseaux wi-fi peuvent compromettre ces politiques. Par exemple, les applications d’entreprises développées par des tiers et distribuées par les magasins d’applications internes peuvent ne pas avoir de chiffrement suffisant pour protéger les données clients ou patients.

« Les entreprises doivent avoir l’assurance que leurs données sont sécurisées tandis que leurs employés travaillent partout à travers le monde. », explique Santosh Krishnan, chef de produit chez Lookout. « La nouvelle fonctionnalité d’analyse des applications permet de vérifier le niveau de conformité des applications mobiles dans le cadre de notre mission collective de permettre aux organisations d’adopter de nouveaux modes de productivité mobile de la façon la plus transparente possible. »

En plus d’examiner des applications personnalisées, la solution Mobile Endpoint Security de Lookout peut également examiner les applications téléchargées depuis l’App Store. Bien que déjà examinées et approuvée par le strict processus de validation existant des applications de l’App Store d’Apple, certaines applications peuvent quand même envoyer automatiquement les contacts ou des informations de géolocalisation vers un serveur externe et être ainsi en contradiction directe avec les politiques établies de l’entreprise. De plus, avec la progression de la mobilité, les employés se connectent souvent à des réseaux Wi-Fi publics qui peuvent exposer les données de l’entreprise en transit.

La solution Mobile Endpoint Security de Lookout étend la sécurité intégrée de la plateforme iOS en exploitant son infrastructure de sécurité propriétaire pour fournir aux entreprises la visibilité et la possibilité de protéger leurs applications, distribuées via MDM pour iOS, des menaces réseaux et des comportements suspects. Grâce à la solution Mobile Endpoint Security, les clients de Lookout peuvent :

  • Identifier les risques qui peuvent menacer les applications construites en interne : Alors que les entreprises développent des applications propriétaires pour faciliter des flux de travail mobiles et améliorer la productivité de leurs employés et clients, les développeurs seront en mesure de présenter rapidement des applications pour analyse. Cet avis peut fournir des données immédiates sur les comportements non conformes, les logiciels malveillants et les vulnérabilités de code, tout en offrant la possibilité de détecter une application qui fait appel à des APIs non autorisées ou privées.
  • Permettre aux employés mobiles de travailler en toute sécurité : Lookout sécurise les appareils mobiles et les données par le biais d’une analyse automatique de l’appareil à chaque connexion réseau pour le protéger contre les attaques et permettre aux informations d’être transmises en toute sécurité.
  • Prendre les mesures nécessaires pour rester conforme, même sur mobile : Avec la solution Mobile Endpoint Security de Lookout, les entreprises ont maintenant la visibilité requise sur les applications installées sur les appareils mobiles de leurs employés qui peuvent ne pas être en conformité avec les politiques de sécurité établies de l’entreprise et / ou des règlements de l’industrie. Exclusivement pour iOS, les entreprises peuvent voir quelles applications se connectent aux services cloud et celles qui pourraient enfreindre la politique des données de l’entreprise, telles que celle du partage des contacts et celle des informations de localisation. Lookout fournira également aux entreprises de la visibilité sur la bonne utilisation par les applications iOS des nouvelles fonctionnalités en matière de sécurité dans iOS.

Lookout Mobile Endpoint Security est vendu grâce au programme de partenaires de Lookout. Pour les employés d’entreprises utilisatrices d’iOS, l’application de Lookout peut être téléchargée à partir de l’App Store. Pour en savoir plus sur Mobile Endpoint Security de Lookout, connectez-vous sur www.lookout.com.

La sécurité informatique à l’heure de la Génération Y

C’est un constat au quotidien : la sécurisation du réseau d’une organisation relève de la gageure. D’autant que la tâche est de plus en plus complexe face à l’émergence de la Génération Y.

 Cette génération du millénaire, celle qui regroupe les 20 – 35 ans, est de plus en plus représentée dans le monde. Plus d’un travailleur sur 3 aux États-Unis serait dans cette tranche d’âge, selon une étude de Pew Research Center. Et ce groupe démographique devrait compter pour environ 50% des travailleurs à l’horizon 2020, selon PwC.

La génération Y présente ses propres codes et désirs : elle partage sur les réseaux sociaux. Elle abhorre les expériences utilisateurs médiocres. Elle sollicite davantage de flexibilité dans le travail. Elle est prête à aller voir ailleurs si ses attentes ne sont pas prises en compte. Autant de caractéristiques qui impactent lourdement les cultures d’entreprise, mais qui, au-delà, imposent un réel challenge à la sécurité réseau de nombreuses organisations.

Voici trois points à prendre en compte dans cette transformation qui s’opère :

1. Maîtriser les médias sociaux

Faut-il ou non donner l’accès aux réseaux sociaux à partir du lieu de travail ? De nombreuses organisations se sont sans doute déjà posées la question.

Une étude de l’éditeur de logiciels RH CareerBuilder a interrogé un panel d’employeurs en Amérique du Nord. Pour 37% d’entre eux, les réseaux sociaux constituent un frein de productivité au travail, tout comme les téléphones mobiles et SMS (55%), l’utilisation d’Internet (44%) et les bavardages (39%). 3 employeurs sur 4 estiment que ce sont deux heures de travail qui sont, à minima, perdues chaque jour en terme de productivité, dressant ainsi le bilan des nombreuses distractions des collaborateurs.

Du point de vue de la sécurité réseau, les médias sociaux constituent un vecteur d’infection par les logiciels malveillants et attaques par ingénierie sociale. Combien de liens, partagés de manière innocente, finissent par réorienter les utilisateurs vers des sites web malveillants ? Quant aux collaborateurs qui utilisent les réseaux sociaux de manière professionnelle et avertie, se rendent cependant compte que leurs contacts et amis ne font pas toujours preuve de la même rigueur.

Il est simple, au niveau du réseau, de bannir ou de restreindre l’accès aux réseaux sociaux. Le filtrage statique des URLs permet de surveiller certaines URLs et empêche d’y accéder. La fonction de filtrage par catégorie permet de bloquer tout un ensemble de sites Web.

Mais cela ne veut pas dire pour autant que les DSI doivent bloquer l’accès aux réseaux sociaux dans le cadre du travail. Car une approche plus pertinente consiste à, avant toutes choses, identifier comment la sécurité réseau s’applique de manière globale. La définition de règles pertinentes pour les  médias sociaux, ainsi que la formation des collaborateurs, sont des étapes initiales importantes. A titre d’exemple, les équipes commerciales doivent être sensibilisées aux risques de sécurité et métiers qui résulteraient de la consultation des réseaux sociaux comme Facebook, à partir du lieu de travail ou du site d’un client.

La ligne de défense la plus efficace consiste à déployer une infrastructure de sécurité robuste et multicouche. Cette option est plus sure que de faire aveuglement confiance à des collaborateurs qui ne commettraient aucune erreur dans leur activités autour des réseaux sociaux.

2. De l’intérêt d’une sécurité multicouche

La sécurité multicouche est privilégiée par nombre d’organisations aujourd’hui, avec de multiples couches de sécurité qui collaborent pour protéger les données, des dispositifs et les personnes. Cette approche permet de contrer les attaques utilisant différents vecteurs au niveau du réseau, des applications, des dispositifs et des utilisateurs. Ces attaques sont détectées et neutralisées avant de pouvoir proliférer et la protection est active contre différents profils d’attaques.

Face aux changements qu’entraîne la Génération Y sur le lieu de travail, les DSI doivent repenser comment déployer chaque couche de sécurité.

Penchons-nous notamment sur l’utilisation des dispositifs personnels sur le lieu de travail. Selon une étude de McKinsey & Company, environ 80% des entreprises permettent désormais aux collaborateurs d’utiliser leurs dispositifs personnels pour se connecter aux réseaux de l’entreprise. De plus en plus, les collaborateurs s’attendent à ce que les départements informatiques autorisent un accès à partir des dispositifs personnels vers des applications corporate comme l’email et l’agenda. Cette tendance, appelée BYOD (Bring Your Own Device), n’est pas exempte de menaces de sécurité.

Plus particulièrement, les DSI doivent renforcer la sécurité des terminaux. La première étape consiste à protéger ces terminaux eux-mêmes, à l’aire de pare-feux, d’anti-malware, d’outils de gestion des flottes mobiles et d’une application régulière des patchs disponibles. En acceptant le BYOD, les entreprises s’exposent par ailleurs au risque de piratage des dispositifs personnels des collaborateurs qui se contentent d’utiliser des mots de passe faibles. L’application de règles pertinente et la sensibilisation des collaborateurs à opter pour des mots de passe forts deviennent ainsi une priorité.

Génération Y et le sans fil – Il est également recommandé de pouvoir identifier le type de dispositif, pour ainsi n’autoriser les dispositifs les moins sécurisés (smartphones par exemple) que sur certains segments du réseau. Les sessions doivent également être sécurisées, pour empêcher les utilisateurs d’accéder à des sites Web peu sécurisés.

De manière similaire, les outils de défense de l’utilisateur doivent être renforcés pour lutter contre le risque, toujours plus important, que représentent les menaces internes. Cette couche est souvent la plus complexe à gérer puisqu’il s’agit de trouver le bon équilibre entre sécurité et utilisation conviviale. Vous pouvez également activer différentes méthodes d’authentification pour identifier les utilisateurs réseau et leur attribuer des niveaux d’accès différents. Enfin, c’est la prise de conscience des utilisateurs face aux risques et leur formation sur le sujet qui sont également des priorités.

3. Garder la main sur le Shadow IT

Le Shadow IT fait référence à ces applications et services, souvent basés dans le Cloud, et non contrôlés par l’organisation, soulignant ainsi un réel défi en matière de sécurité et de gouvernance.

Considérons un utilisateur lambda qui ouvre un fichier corporate sur son smartphone. L’appareil va sans doute copier le fichier vers, par exemple, un   espace en ligne non approuvé, simplement lors de l’exécution d’une sauvegarde programmée. Voilà comment vos données corporate sécurisées peuvent être transférées vers un lieu non sécurisé.

De la même façon, les nombreuses applications de collaboration sociale si appréciées par cette Génération Y sont susceptibles de faire migrer des informations corporate vers des espaces peu sécurisés.

Il ne suffit par d’interdire unilatéralement à ces collaborateurs l’utilisation des dispositifs et applications non-validées pour que cette règle soit scrupuleusement appliquée.

Face à l’omniprésence des smartphones, les collaborateurs continueront à utiliser leurs réseaux sociaux ou leur cloud personnel, que vous le vouliez ou pas.

En revanche, la sensibilisation des collaborateurs et le déploiement de  technologies de sécurité sont des axes plus pertinents pour maîtriser les risques, qu’il s’agisse du chiffrement des données, d’un contrôle d’accès ou du monitoring du trafic.

D’un point de vue plus large, le Shadow IT émerge lorsque vos collaborateurs ne sont pas satisfaits des outils offerts par leur organisation. Alors que les DSI ne peuvent empêcher les collaborateurs de rechercher des applications alternatives, de collaboration par exemple, ils peuvent maîtriser les risques en  prenant mieux en compte les besoins et attentes de leurs utilisateurs. (Christophe Auberger, Directeur Technique France Fortinet)

RSSI, un métier qui bouge

La place et la perception de la sécurité du numérique sont en pleine évolution dans les entreprises. La transformation numérique est désormais stratégique pour elles. La conscience des cyber-risques, longtemps négligés par les dirigeants, augmente avec la nécessité de se mettre en conformité avec une réglementation sévère. Bien au-delà du Service Informatique, les cyber-menaces sont désormais des risques économiques, mais aussi d’image pour l’entreprise, touchant la Direction générale, la Direction financière et le marketing. Une vision globale qui fait bouger la fonction de Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information.

Le RSSI conserve bien sûr son rôle technique. Mais il est désormais au cœur d’un dispositif qui l’oblige à « communiquer » avec les métiers, à expliquer les mesures de sécurité adoptées et leurs contraintes. Il doit convaincre la Direction générale, de la nécessité d’investir dans certaines technologies. Le RSSI devient un partenaire et un conseiller pour chaque métier : la sécurité est l’affaire de tous.

La sécurité change de niveau

La culture numérique est inscrite dans la pratique quotidienne des générations des années 2010. La distinction entre les outils de la vie privée et ceux de la vie professionnelle s’estompe. Le RSSI doit adapter son action, devenir plus réactif et plus agile. L’écosystème des solutions de sécurité s’élargit, et avec lui le champ du métier. La mutation est plus qu’amorcée, elle est déjà inscrite, par exemple, dans la pratique des métiers marchands connectés. Le RSSI est devant d’énormes volumes de données complexes dont l’intégrité doit être conservée face aux cyber-attaques. Pour répondre à cette accélération des volumes et à cette complexité, il a besoin de disposer de capacités d’analyses de plus en plus performantes pour traiter et analyser ce que l’on nomme le Big Data. Les outils ont eux-mêmes évolué, intégrant des fonctionnalités plus riches et une souplesse toujours plus grande. Ses responsabilités ont donc très largement augmenté, tout en se diversifiant. Cette expertise très ouverte fait qu’il doit manier des outils qui élargissent son champ d’action tout en lui permettant de se concentrer sur son métier de garant de la sécurité.

Rssi : Des outils qui répondent à l’exigence

Les solutions à sa disposition doivent donc être très performantes tout en restant faciles à utiliser et simples à maintenir. Le SIEM (security information and event management) est l’unique moyen automatisé pour un RSSI de traiter les données des logs générés par le réseau et les outils de sécurité. Tout produit connecté générant des logs, ceux-ci sont collectés, corrélés et analysés pour détecter et bloquer les mouvements suspects ou les attaques et alerter sur les dysfonctionnements. Désormais, les solutions de SIEM agissent en agrégeant les informations internes et externes issues des bases de données de Threat intelligence ou de réputation.

Une plateforme de gestion des informations et des événements de sécurité doit être très flexible pour collecter, analyser et surveiller toutes les données, qu’elles viennent du réseau, des applications, des bases de données, des infrastructures, qu’elles concernent des actifs sensibles, des systèmes industriels ou des systèmes de sécurité.

Rssi : Faire sienne la réglementation

Des obligations comme le Règlement Général sur la Protection des Données ou la Loi de Programmation Militaire imposent en France de mettre en place une solution permettant à l’entreprise de respecter ces règlements, sous peine de pénalités financières. Le RSSI doit anticiper ces obligations, intégrant ainsi dans sa démarche la responsabilité de l’entreprise. Il a besoin de s’appuyer sur des expertises et des solutions qui s’adaptent facilement pour rester en phase avec ses besoins – anticipation des demandes de conformité, défense transparente contre la cybercriminalité et la fraude et optimisation des opérations IT… La tâche n’est pas mince pour relever ce challenge permanent de l’évolution des compétences, des connaissances et des risques. (par Frédéric Saulet, Directeur Régional Europe du Sud de LogPoint)

La contrefaçon de smartphones responsable d’une perte de 45,3 milliards d’euros à l’échelle mondiale d’après l’EUIPO

Un nouveau rapport établi par l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle, l’EUIPO, en collaboration avec l’Union internationale des télécommunications (UIT) estime que l’industrie légitime a vendu 184 millions de smartphones en moins en 2015, en raison de la présence sur le marché d’’appareils issus de la contrefaçon.

Le rapport de l’EUIPO estime qu’en 2015, 12,9 % des ventes légitimes de smartphones ont été perdues au niveau mondial en raison de la présence sur le marché de produits issus de la contrefaçon, pertes qui s’élèvent à 45,3 milliards €. Le rapport analyse le nombre de smartphones vendus dans 90 pays dans toutes les régions du monde sur la base du suivi des achats des consommateurs par point de vente. En 2015, 1,3 milliard de smartphones ont été vendus dans le monde entier, ce qui signifie qu’approximativement une personne sur six sur la planète a acheté un smartphone cette année-là à un prix moyen de 275 €.

Dans l’Union européenne, 150 millions d’unités ont été vendues en 2015, ce qui correspond à une unité pour un citoyen européen sur trois. Les contrefaçons au sein de l’UE-28 sont estimées à 14 millions d’unités en 2015, ce qui correspond à 8,3 % des ventes du secteur, à savoir 4,2 milliards d’EUR. Si l’on s’appuie sur les données disponibles dans d’autres régions du monde, la contrefaçon a entraîné, en 2015, des pertes en termes de ventes de 21,3 % en Afrique, de 19,6 % en Amérique latine, de 17,4 % dans les pays arabes, de 15,6 % en Chine, de 11,8 % dans la région Asie-Pacifique et de 7,6 % en Amérique du Nord. La Chine est touchée par un tiers des pertes mondiales totales de revenus dans le secteur des smartphones. Le directeur exécutif de l’EUIPO, M. António Campinos, a déclaré que « Les rapports et les analyses que nous réalisons à l’EUIPO nous permettent d’établir un schéma d’ensemble de l’incidence de la contrefaçon et du piratage sur les principaux secteurs économiques. Ceci est notre premier rapport d’une série qui analyse un secteur à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE. Ses estimations selon lesquelles 12,9 % des ventes légitimes de smartphones ont été perdues au niveau mondial en 2015 peuvent constituer un puissant message à l’attention des responsables politiques et de tous ceux qui œuvrent pour lutter contre la contrefaçon dans le monde entier« .

Le directeur du bureau du développement de l’UIT, M. Brahima Sanou, a indiqué de son côté que « La contrefaçon affecte la croissance économique ainsi que la santé des consommateurs. Je me réjouis de constater que notre collaboration avec l’EUIPO contribue à mieux faire connaître les conséquences sociales et économiques des smartphones contrefaits. Il est de notre responsabilité de prendre des mesures pour protéger les consommateurs« .

Le présent rapport est le onzième d’une série d’études publiées par l’EUIPO par le biais de l’Observatoire européen des atteintes aux droits de propriété intellectuelle, au sujet de l’incidence économique de la contrefaçon sur les secteurs industriels de l’UE. Ce rapport est le premier de la série à avoir une portée mondiale. Les rapports précédents portaient sur: le secteur des pesticides, le secteur pharmaceutique, le secteur des boissons alcooliques et du vin, le secteur de la musique enregistrée, le secteur de la maroquinerie et des articles de voyage, le secteur des montres et de la bijouterie-joaillerie , le secteur des jouets et des jeux, le secteur des articles de sport, le secteur des vêtements, accessoires et chaussures et le secteur des cosmétiques et des soins personnels.

En France, selon l’EUIPO les pertes en termes de ventes dues à la contrefaçon sont estimées à 380 millions € en 2015, ce qui correspond à une perte de revenus estimée à 8 % pour l’industrie légitime. Infographiques Infographiques pour médias sociaux Allemagne En Allemagne, les pertes en termes de ventes dues à la contrefaçon sont estimées à 564 millions € en 2015. La perte de revenus estimée pour l’industrie légitime en Allemagne est l’une des plus faibles de l’UE, à savoir 5,7 %.

En Italie, les pertes en termes de ventes de smartphones sont estimées à 885 millions d’euros en 2015, ce qui correspond à une perte de revenus estimée à 15,4 % pour l’industrie légitime.

Au Royaume-Uni, les pertes en termes de ventes dues à la contrefaçon sont estimées à 660 millions d’euros en 2015, ce qui correspond à une perte de revenus estimée à 5,7 % pour l’industrie légitime.

En Espagne, l’EUIPO estime que les pertes en termes de ventes dues à la contrefaçon sont estimées à 386 millions € en 2015, ce qui correspond à une perte de revenus estimée à 10 %.

Protégez-vous contre les cyberattaques avec LockSelf

A travers des solutions innovantes et simples d’utilisation, LockSelf se positionne comme un acteur incontournable en 2017 pour lutter contre les cyberattaques destinées aux entreprises

LockSelf.com, expert dans le domaine de la cybersécurité, propose des solutions simples d’utilisation pour lutter au quotidien contre le vol de données et l’espionnage.

Aujourd’hui, les attaques en ligne sont quotidiennes et aucune entreprise n’est réellement à l’abri. Les serveurs principaux étant déjà sécurisés, les attaques se focalisent désormais sur les postes utilisateurs et les données et accès qu’ils contiennent. La prise de conscience est lente et il est utile de se protéger en amont pour éviter toute fuite de données sensibles.

LockSelf – spécialiste de la cybersécurité

LockSelf, société dynamique constituée d’une dizaine de salariés, évolue dans le monde des nouvelles technologies. L’entreprise s’est articulée autour de deux pôles : la cybersécurité des entreprises & l’hébergement haute disponibilité / haute sécurité.

L’entreprise offre un gestionnaire de mots de passe avec plugin navigateur et un système pour envoyer vos pièces jointes de manière sécurisée à travers un plugin Outlook pour les entreprises de toutes tailles.

L’objectif de LockSelf est de protéger de manière hiérarchisée les différents mots de passe utilisateurs, l’accès aux différents comptes, les transferts de fichiers et la connexion internet sur une plateforme unique et totalement sécurisée. La société permet d’avoir un contrôle centralisé des données sensibles de l’entreprise, en gérant un parc d’utilisateurs de manière hiérarchique de façon à déterminer qui a le droit d’accéder et d’utiliser l’information.

 « Notre outil étant disponible on-premise, nous sommes en mesure de déployer notre solution dans des sociétés souhaitant conserver leurs données sur leurs propres serveurs, comme les sociétés régies par l’ANSSI » affirme Julien Tessier, CEO et co-fondateur de LockSelf. « La proximité que nous avons avec nos clients nous permet d’adapter nos solutions à chaque entreprise en fonction de leurs besoins. Nos solutions sont uniques et promettent un gain aussi bien en sécurité qu’en productivité. »

Une défense simple face aux cyberattaques

LockTransfer est une solution qui sécurise tous les documents depuis n’importe quel type de support (smartphone, tablette, ordinateur) et paramètre instantanément le niveau de sécurité de chacun des partages. L’envoi, chiffré avec un mot de passe spécifique, va bénéficier de la meilleure politique de sauvegarde et de protection possible. De plus, grâce au plugin Microsoft Outlook, l’utilisateur a la possibilité de joindre des fichiers à ses collaborateurs de façon sécurisée au sein même de l’email.

LockPass est votre gestionnaire de mot de passe. Ne mémorisez qu’un seul mot de passe et stockez tous les autres (emails, intranet, serveurs, réseaux sociaux). Vous pourrez ainsi travailler et naviguer plus vite et plus intelligemment en laissant LockPass se connecter à tous vos comptes en lignes grâce à ses extensions Firefox et Chrome. LockPass donne également la possibilité d’avoir une gestion centralisée au sein de votre entreprise avec la possibilité de partager chaque mot de passe de la société avec un ou plusieurs collaborateurs ou prestataires.

Ces deux solutions vous permettront d’une part de garder le contrôle sur les mots de passe et les documents de votre entreprise et/ou personnels en les stockant dans un espace chiffré et sécurisé à un niveau militaire.  Et d’autre part de consulter l’historique d’utilisation de vos données pour chacun de vos utilisateurs.

Très simple d’utilisation la plateforme a été conçue pour permettre à tout utilisateur d’avoir accès à un niveau de sécurité élevé, sans installation particulière et de manière transparente, c’est à dire sans impacter le déroulement de l’activité du salarié.

Protection des données, vie privée et biométrie: l’Université suisse à distance lance une formation en ligne unique en Europe

Accéder à son smartphone avec son empreinte digitale, entrer dans son entreprise par un terminal de reconnaissance faciale, voyager grâce à son identité biométrique… les technologies biométriques régissent peu à peu nos actes de tous les jours, changeant les enjeux en matière d’identité des citoyens et de la vie privée.

Aujourd’hui, de nombreuses entreprises, administrations et organisations sont confrontées aux questions soulevées par les nouvelles technologies en matière de protection des données. Reconnaissant leurs besoins, l’Université suisse à distance (UniDistance) et l’Institut de recherche IDIAP ouvrent une formation unique en Europe, le 1er avril 2017 : un Certificate of Advanced Studies in Biometrics and Privacy, enseigné en ligne par les meilleurs experts européens.

Maîtriser les défis à venir et se préparer à la nouvelle loi européenne sur la protection des données
Pour la première fois, une formation aborde l’ensemble des aspects liés à la biométrie: technologies, lois, règles et normes en matière de protection des données et de vie privée, aspects éthiques, culturels et sociaux ou encore sciences criminelles.

La nouvelle législation européenne sur le traitement des données, qui vise à préparer l’Europe à l’ère numérique, entrera en vigueur en mai 2018. Applicable à toutes les entreprises et organisations qui offrent des services, elle exige de ces dernières l’instauration de systèmes de gestion des données et des risques. La formation proposée les préparera de manière optimale à cette situation nouvelle.

Université suisse à distance : Un programme unique enseigné par les meilleurs experts en Europe

Le nouveau programme, extrêmement flexible, est enseigné en ligne. Les participants déterminent leur planning et le rythme de leurs études, quel que soit le pays où ils se trouvent. Une solution idéale pour concilier formation avec obligations professionnelles et familiales. Le diplôme, conçu conformément aux Accords de Bologne, est reconnu dans tous les Etats membres de l’Union Européenne.

Les cours seront dispensés par les meilleurs spécialistes internationaux. Citons le Dr Sébastien Marcel, expert en systèmes de reconnaissance et d’apprentissage machine, chercheur senior en biométrie à l’institut de recherche IDIAP, Suisse, la Prof. Katerina Kitrokotsa, Associate Professor à la faculté d’informatique de la Chalmers University, Suède, la Prof. Els Kindt, chercheuse en eLaw à Leiden University, Belgique ou encore le Dr Emilio Mordini, Président de Responsible Technology SAS, France. http://www.distanceuniversity.ch/cas-biometrics

UniDistance est le seul institut universitaire à distance reconnu par le gouvernement suisse. Depuis 1992, il propose des formations académiques de type Bachelor et Master notamment.

ITrust présente son centre opérationnel de sécurité

ITrust vous présentera son SOC de dernière génération et les services liés à sa mise en oeuvre, le 23 mars de 9h à 12h à Paris. La société Française aura  l’occasion de démontrer comment faire face aux menaces actuelles telles que les cryptolockers.

Au programme : Démonstration du SOC ; présentation de la plate forme technique ; démonstration de l’outillage ; démonstration d’une détection d’attaque ou d’actions malveillantes ; démonstration du process de support et d’intervention de la force d’action rapide.

La cybercriminalité est une réalité de plus en plus visible. À des degrés plus ou moins marqués, tous les systèmes d’informations en font l’objet. Les menaces de cyberattaques se développent en nombre, en diversité, et en sophistication. ITrust considère depuis sa création que cette démarche est à la fois une nécessité et un axe de différenciation majeur au bénéfice de ses clients. Permettant l’analyse prédictive, le SOC d’ITrust s’appuie sur des solutions innovantes et apporte son expertise en cybersécurité. Ce centre scalable, permet de détecter, analyser et stopper les menaces.

Pour des questions de confidentialité, l’accès est soumis à authentification. Merci de leur faire savoir avant le 20 mars de votre participation à l’adresse suivante : mgodefroy(ateu)itrust.fr

Protection des données, vie privée et biométrie: l’Université suisse à distance distance university lance une formation en ligne

Protection des données, vie privée et biométrie: l’Université suisse à distance distance university lance une formation en ligne unique en Europe.

Accéder à son smartphone avec son empreinte digitale, entrer dans son entreprise par un terminal de reconnaissance faciale, voyager grâce à son identité biométrique… les technologies biométriques régissent peu à peu nos actes de tous les jours, changeant les enjeux en matière d’identité des citoyens et de la vie privée.

Aujourd’hui, de nombreuses entreprises, administrations et organisations sont confrontées aux questions soulevées par les nouvelles technologies en matière de protection des données. Reconnaissant leurs besoins, l’Université suisse à distance (UniDistance) et l’Institut de recherche IDIAP ouvrent une formation unique en Europe, le 1er avril 2017 : un Certificate of Advanced Studies in Biometrics and Privacy, enseigné en ligne par les meilleurs experts européens.

Maîtriser les défis à venir et se préparer à la nouvelle loi européenne sur la protection des données

Pour la première fois, une formation aborde l’ensemble des aspects liés à la biométrie: technologies, lois, règles et normes en matière de protection des données et de vie privée, aspects éthiques, culturels et sociaux ou encore sciences criminelles.

La nouvelle législation européenne sur le traitement des données, qui vise à préparer l’Europe à l’ère numérique, entrera en vigueur en mai 2018. Applicable à toutes les entreprises et organisations qui offrent des services, elle exige de ces dernières l’instauration de systèmes de gestion des données et des risques. La formation proposée les préparera de manière optimale à cette situation nouvelle.

Un programme unique enseigné par les meilleurs experts en Europe  

Le nouveau programme, extrêmement flexible, est enseigné en ligne. Les participants déterminent leur planning et le rythme de leurs études, quel que soit le pays où ils se trouvent. Une solution idéale pour concilier formation avec obligations professionnelles et familiales. Le diplôme, conçu conformément aux Accords de Bologne, est reconnu dans tous les États membres de l’Union Européenne.

Les cours seront dispensés par les meilleurs spécialistes internationaux. Citons le Dr Sébastien Marcel, expert en systèmes de reconnaissance et d’apprentissage machine, chercheur senior en biométrie à l’institut de recherche IDIAP, Suisse, la Prof. Katerina Kitrokotsa, Associate Professor à la faculté d’informatique de la Chalmers University, Suède, la Prof. Els Kindt, chercheuse en eLaw à Leiden University, Belgique ou encore le Dr Emilio Mordini, Président de Responsible Technology SAS, France.

Pour de plus amples informations: http://www.distanceuniversity.ch/cas-biometrics

UniDistance est le seul institut universitaire à distance – distance university – reconnu par le gouvernement suisse. Depuis 1992, il propose des formations académiques de type Bachelor et Master notamment dans les domaines du droit, de la psychologie, de l’économie et des sciences historiques. http://www.UniDistance.ch

L’Institut de Recherche Idiap est une fondation à but non lucratif spécialisée dans la recherche et le développement dans le domaine de la gestion de l’information multimédia. Cet institut abrite le centre suisse d’excellence en biométrie (Swiss Center for Biometric Research and Testing), qui a pour mission de développer les technologies liées à la sécurité des données biométriques et de faciliter la collaboration entre les chercheurs et les entreprises. http://www.idiap.ch

YesWeHack lance sa plateforme de signalement responsable de vulnérabilités ZeroDisclo.com

En contact permanent avec sa communauté de chercheurs en sécurité, YesWeHack a fait le constat suivant : il est complexe pour un chercheur en sécurité et par conséquent pour un lanceur d’alerte de signaler de manière responsable des failles de sécurité aux entreprises impactées quand celles-ci n’ont pas de programme de Bug Bounty notamment sur BountyFactory.io.

Les découvreurs de failles ne savent pas toujours comment les transmettre aux sociétés concernées sans les dévoiler à un tiers et malheureusement un contact direct avec les sociétés représente toujours un risque judiciaire. Partenaire de confiance de longue date auprès de la communauté des chercheurs en sécurité via ses fondateurs, YesWeHack lance ZeroDisclo.com. Cette plateforme fournit les moyens techniques et l’environnement nécessaire à tous pour adopter le signalement responsable de vulnérabilités communément appelé « Responsible Disclosure« .

La plateforme accessible en direct ou via le réseau Tor, propose à tout internaute de signaler une
vulnérabilité aux CERTs™ au travers d’un formulaire en ligne, en fournissant les informations nécessaires à sa compréhension et à l’évaluation de sa gravité grâce à son score CVSS. Le chercheur peut alors choisir de rester anonyme ou de fournir son identité s’il souhaite être contacté, voire remercié en retour.

Les informations sont ensuite chiffrées via OpenPGP avec la clé du CERT™ directement dans le navigateur, horodatées et signées grâce à la blockchain et transmises automatiquement aux CERTs™ choisis parmi une liste exhaustive. En échange, le chercheur reçoit un certificat qui atteste de son dépôt.

Actuellement, les CERT proposés par ZeroDisclo.com sont les CERT-EU, CERT-FR, US-CERT, et le CERTUBIK créé par Digital Security sélectionné pour les remontées concernant les objets connectés. De plus, les entreprises qui le souhaitent peuvent s’abonner gratuitement sur ZeroDisclo.com pour être informées en temps réel des remontées de failles les concernant et le cas échéant, prendre contact avec les CERTs concerné afin d’en connaître les détails.

L’objectif de ZeroDisclo.com est de responsabiliser la communauté, de permettre aux chercheurs en sécurité de prouver leur bonne foi. ZeroDisclo.com offre une alternative efficace, éthique et responsable face aux services divulguant des vulnérabilités  sur Internet et au marché noir.
Lancée en 2013, YesWeHack met en lien des organisations ou projets ayant des besoins en sécurité
informatique, avec des personnes qualifiées.

4 plateformes interdépendantes sont disponibles :
–  YesWeHack.com : le premier site d’emploi spécialisé dans la sécurité informatique.
– BountyFactory.io : première plateforme européenne de Bug Bounties.
– FireBounty.com : Agrégateur de Bug Bounties.
– ZeroDisclo.com : Plateforme de signalement responsable de vulnérabilités.

Responsible Disclosure : https://en.wikipedia.org/wiki/Responsible_disclosure

CVSS : https://en.wikipedia.org/wiki/CVSS

OpenPGP : https://en.wikipedia.org/wiki/Pretty_Good_Privacy#OpenPGP

CERT™ : https://en.wikipedia.org/wiki/Computer_emergency_response_team

DNS et GDPR, ou quand sécurité et réglementation se retrouvent

Le nouveau GDPR (Règlement général sur la protection des données) est un règlement de l’Union européenne qui vise à renforcer la protection des données dans tous les Etats membres de l’UE, en remplacement de la Directive 95/46/CE de 1995.

Ce règlement – contrairement à une directive – n’a pas besoin d’être légiféré pour être adopté par les gouvernements. Plus important encore, il ne se limite pas à l’Union européenne – toutes les organisations non-UE qui partagent les données personnelles des citoyens européens sont également couvertes par la nouvelle loi. Cela inclut presque toutes les organisations ayant des clients, fournisseurs ou employés dans l’UE.

Quelles sont les mesures à mettre en place ?
En vertu de la nouvelle loi, adoptée par le Conseil de l’UE et le Parlement le 14 avril 2016, les organisations européennes seront tenues d’appliquer de nouvelles mesures, y compris des évaluations d’impact sur la protection des données, des normes de sécurité extrêmement exigeantes ou la mise en œuvre de politiques de confidentialité appropriées. Beaucoup seront tenues de nommer un délégué à la protection des données, et les ‘Processeurs de données’ et ‘Contrôleurs de données’ devront garder une trace de toutes les activités de traitement de données dans leurs entreprises.

Les ingénieurs impliqués dans la plupart des projets technologiques au sein de l’Union européenne devront se conformer dès la conception à une démarche de sécurité et de respect de la vie privée. Cela suppose que la confidentialité des données soit conforme aux plus hautes exigences. Quant aux paramètres de protection des données, ils devront être insérés dans tous les processus de gestion à un niveau élevé et par défaut. La sécurité des données jouera un rôle encore plus critique et devra être assurée de bas en haut. Cela comprend notamment la couche de DNS.

Les architectures de réseau devront décourager le détournement de DNS et l’utilisation des DNS pour l’exfiltration de données. Les principales difficultés ici ne concernent ni les hacktivistes ni les logiciels malveillants cherchant à vandaliser les systèmes, mais les attaquants sophistiqués qui savent quelles données spécifiques ils visent à exfiltrer.

Des conséquences déplorables en cas de non-conformité et d’attaques
Le GDPR impose une règle générale de notification de violation des données, et les organisations tous secteurs d’activité confondus devront suivre certaines procédures spécifiques si un tel événement se produit. Les Contrôleurs de Données n’auront que 72 heures pour informer les autorités compétentes de ce qui s’est produit et des volumes de données concernées. Dans le pire des cas, les organisations devront également informer le public de la violation ou vol de données, ce qui aura inévitablement des retombées négatives sur leur réputation.

Personne ne peut se permettre d’ignorer le GDPR. Ce règlement entrera en vigueur le 25 mai 2018, ce qui signifie que les organisations (et peut-être la vôtre !) ont moins de deux ans pour s’y conformer ; un délai relativement court au vu des différentes étapes préparatoires à suivre. De lourdes sanctions et des amendes élevées sont prévues en cas de perte de données : elles pourront en effet atteindre 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires annuel mondial.

Il est maintenant temps de commencer à construire une infrastructure conforme au GDPR, qui assure la sécurité et le respect de la vie privée des données. Le fait de fournir une sécurité suffisante au niveau du DNS peut permettre aux entreprises de réaliser d’énormes économies et d’éviter les poursuites inutiles. Mais l’évitement des coûts ne doit pas être la seule motivation pour agir. La confiance des clients, des partenaires et des salariés dans la marque d’une entreprise est cruciale pour protéger l’activité de celle-ci, tant sur le court que sur le long terme.

Le trafic de DNS doit être soigneusement surveillé et analysé pour détecter les tentatives d’exfiltration de données cachées dans le trafic réseau. Les systèmes de filtration DNS qui fonctionnent comme la filtration web, peuvent contrôler la réputation des liens par rapport à une liste noire en temps réel et vérifier automatiquement si la requête DNS est digne de confiance ou si elle peut représenter un risque de vol de données.

La sécurité du DNS est un principe de base de la sécurité et du respect de la vie privée dès la conception d’une architecture. Les organisations désireuses d’être préparées au GDPR doivent se demander si elles ont un plan conforme pour protéger leurs réseaux, leurs données, leurs clients… et leur réputation. (Par Hervé DHELIN, EfficientIP)