Archives de catégorie : Chiffrement

Smart Cities : Pourquoi l’identité est la clé des villes vraiment intelligentes

Il ne fait aucun doute que la montée en puissance de l’internet des objets (IoT) change fondamentalement la façon dont nous interagissons avec le monde. Que ce soient les smartphones, les tablettes, les réfrigérateurs ou les ampoules, presque tout type d’équipement est désormais doté d’une connexion internet destinée à rendre notre vie plus facile et efficace. Cependant, alors que la révolution IoT s’est fortement accélérée ces dernières années, elle est limitée par un défaut significatif : les équipements IoT ne peuvent généralement pas communiquer entre eux. Par Ludovic Poitou, Directeur Général Forgerock, France

Cette impossibilité de communiquer vient du manque d’identité numérique de ces équipements. En tant qu’individu, notre identité est ce qui nous rend unique et ce qui indique aux autres qui nous sommes. Sans elle, nous ne serions qu’un numéro indiscernable de ceux qui nous entourent. Le même concept s’applique aux équipements connectés. Or parmi les 4,9 milliards d’équipements qui font désormais partie de l’IoT (avec une augmentation à 25 milliards prévue en 2025), un grand nombre souffre actuellement d’une crise d’identité.

Cela change cependant. Le développement de la technologie de gestion d’identité numérique signifie que l »on peut désormais attribuer leur propre identité à ces équipements à travers l’écosystème de l’internet des objets. Ils peuvent reconnaitre les autres identités numériques, interagir avec elles en toute sécurité et établir des relations numériques connues entre utilisateurs, entre objets connectés, et entre utilisateurs et objets connectés. Le résultat de cette nouvelle forme de communication est la forte amélioration de l’utilité des équipements connectés à internet chez les particuliers, dans les bureaux et même dans les villes.

Protéger la ville intelligente de demain

Envisagez une ville où les services publics y compris les systèmes de prévention de catastrophes et les systèmes d’alerte sont connectés à l’aide de l’identité. Un ouragan approche ? Alors, le système d’alerte se déclenche, il envoie un message crypté aux services des urgences municipales pour les prévenir du danger. L’identité du système d’alerte est rapidement vérifiée et des plans d’action en cas d’urgence préétablis sont mis en œuvre. Quelques minutes après le signal d’alerte initial, on peut fermer automatiquement les ponts et les systèmes de transport à risque et les services anti-incendie peuvent être envoyées pour évacuer des immeubles dangereux rapidement et efficacement. Les équipes anti-incendies possèdent elles-mêmes leur propre identité ainsi on peut suivre leurs mouvements à travers la ville et les véhicules peuvent être envoyés vers les lieux mal desservis à travers un itinéraire non encombré. Les feux de circulation réagissent à l’arrivée des pompiers afin de limiter les bouchons et on peut vérifier l’authenticité de l’identité de chaque pompier lorsqu’ils arrivent sur site.

Comme le montre cet exemple, l’introduction de l’identité numérique à chaque étape de la réponse d’urgence peut rapidement transformer une opération très complexe avec beaucoup de mouvements en une réponse automatique qui peut sauver de nombreuses vies. Sans identité attachée à chacun des équipements et des systèmes impliqués, cela serait tout simplement impossible.

Equiper la ville intelligente de demain

En plus de nous protéger de l’imprédictible, l’identité numérique peut être aussi utilisée pour rendre plus rapides et plus faciles des aspects plus banals de notre vie. Les voyages et la logistique sont deux des domaines qui devraient bénéficier le plus d’une approche basée sur l’identité. Par exemple, les systèmes intelligents de services routiers peuvent collecter des données en temps réel sur le trafic, la vitesse et les dangers. Ces systèmes peuvent alors mettre en œuvre une signalétique réactive pour guider les voyageurs vers des itinéraires moins encombrés (à travers leurs identités numériques), pour les avertir des retards sur leur itinéraire habituel et pour leur suggérer des alternatives. Les données collectées par ce type d’activité peuvent aussi servir aux planificateurs urbains pour les futurs développements de routes et de transports en commun en indiquant précisément quels sont les points critiques des systèmes actuels.

Ailleurs, les systèmes de parking intelligents peuvent indiquer automatiquement aux conducteurs les places libres dès qu’ils arrivent à proximité, ce qui évite de faire le tour. Une fois la voiture garée, le système intelligent peut surveiller la durée du stationnement à l’aide du GPS du véhicule, déterminer la somme à payer dès que la voiture redémarre et prélever automatiquement la somme à l’aide d’un compte préenregistré. Dans le même temps, la ville peut surveiller la demande globale de stationnement et y répondre par des prix indexés à la demande, ce qui réduit la pollution et le trafic tout en optimisant les revenus.

L’identité est la clé

Ce ne sont que quelques exemples du rôle central que peut jouer l’identité dans les villes intelligentes de demain. La possibilité qu’ont les équipements intelligents à se connecter et à communiquer les uns avec les autres améliorera beaucoup la qualité des services publics et la planification des villes. Pour les citoyens, cela signifiera de nouveaux services efficaces qui amélioreront presque tous les aspects de la vie urbaine, et tout cela sera rendu possible par l’identité et l’internet des objets.

Un Espagnol de 22 ans déchiffre le code jusqu’alors non résolu d’un message datant de la Seconde Guerre mondiale

Dídac Sánchez, un jeune entrepreneur espagnol, a annoncé avoir réussi à déchiffrer le système de cryptage employé pour le dernier message non décodé de la Seconde Guerre mondiale. Il offre une récompense de 25 000 EUR à toute personne capable de comprendre la structure du code. Le GCHQ, le service de renseignement britannique, a confirmé que ce code, découvert attaché à la patte d’un pigeon voyageur, n’avait pas encore été déchiffré.  

Après trois années de recherches et 1,5 million d’euros d’investissement, Dídac Sánchez a développé un nouveau logiciel de sécurité nommé 4YEO (ForYourEyesOnly), inspiré de la structure du code jusqu’alors jamais déchiffré. Ce logiciel sera commercialisé à la fin de l’année 2016 et permettra de crypter n’importe quel texte, document, WhatsApp, Messenger, conversation Skype, SMS, télégramme ou appel téléphonique.

Afin de prouver le caractère inviolable du système 4YEO, inspiré du code utilisé par les sections britannique et française de la Résistance, Dídac Sánchez a publié un message à la structure identique sur son site internet (http://www.4yeosoftware.com) et il offre une récompense de 25  000 EUR à toute personne qui sera capable de le déchiffrer. Les règles du concours ont été déposées auprès du notaire Aloy Martorell, à Barcelone. Le délai imparti pour déchiffrer le code s’étend du 1er septembre au 31 décembre 2015.

 » À ce jour, les services de renseignement n’ont jamais réussi à déchiffrer le code de ce message car ils ne disposaient pas du mot clé, du livre de codes ou de la méthode de chiffrement employée. Après avoir réussi à déchiffrer la méthode, j’ai développé un logiciel qui, d’après moi, est l’un des plus sûrs au monde car j’ai adapté le code britannique à la sécurité des données requise de nos jours par les nouvelles technologies « , explique à DataSecurityrBreach.fr Dídac Sánchez.

 Origine  

En 1982, David Martin, un habitant de Surrey (Royaume-Uni), a trouvé le squelette du
pigeon voyageur 40TW194 dans sa cheminée en rénovant sa maison. Le pigeon avait une
capsule rouge attachée à la patte. Le tube contenait un message codé écrit sur du papier à
cigarette fin. Il comporte 27 codes comprenant chacun cinq lettres ou chiffres et la
signature d’un présumé Sergent W. Stot. Il était adressé à X02 (vraisemblablement le
Bomber Command), et on estime qu’il date des débarquements du Jour J en Normandie (6 juin
1944).

Ce jour-là, Winston Churchill avait décrété un silence radio absolu et des pigeons
voyageurs avaient alors été utilisés pour la plupart des messages envoyés au centre de
renseignement de Bletchley Park (prédécesseur de l’actuel GCHQ), où le mathématicien Alan
Turing travaillait. Turing était l’agent de décryptage principal pour les codes nazis
générés par la machine  » Enigma « . Cette base se situait à seulement huit kilomètres de la
maison de M. Martin.

Les attaques « Man In the Cloud » exploitent les principaux services de synchronisation de fichiers

Les attaques de dernière génération transforment facilement les services cloud les plus communément utilisés en outils d’attaque dévastateurs.

Imperva, Inc., société spécialisée dans la protection des données critiques des entreprises et des applications sur site et dans le cloud, publie son nouveau rapport d’information sur les hackers portant sur une nouvelle forme d’attaque : « Man in the Cloud Attacks » ou MTIC (en anglais).

Avec « Man in the Cloud » (MITC), un hacker parvient à s’introduire discrètement dans les services de synchronisation de fichiers les plus communément utilisés, tels que Google Drive et Dropbox, pour les transformer en outils d’attaque dévastateurs, que les mesures de sécurité usuelles parviennent difficilement à détecter. Le rapport souligne que cette attaque de dernière génération n’implique pas l’usurpation du compte ou du mot de passe cloud des utilisateurs.

Les services de synchronisation cloud, tels que Box, Dropbox, Google Drive et Microsoft OneDrive, peuvent être facilement exploités et transformés en infrastructure visant à compromettre les points d’accès, en offrant un canal pour les communications de commande et contrôle, l’exfiltration des données et l’accès à distance.

Des attaques basées sur cette architecture ont déjà été identifiées
Les mesures de sécurité au niveau des points d’accès et du périmètre réseau sont insuffisantes pour la détection et l’atténuation de cette menace, car aucun code malveillant n’est stocké sur le point d’accès et aucun canal de trafic sortant anormal n’apparaît sur le réseau. Les organisations doivent consacrer davantage d’efforts à la surveillance et à la protection de leurs ressources de données critiques d’entreprise, dans le cloud et sur site. En détectant les comportements d’accès abusif à ces ressources, les entreprises peuvent se protéger contre cette nouvelle génération d’intrusions.

« Notre étude met simplement au grand jour à quel point il est facile pour les cybercriminels d’utiliser des comptes de synchronisation cloud et à quel point il est difficile de détecter ce nouveau type d’attaque, et d’y résister », indique Amichai Shulman, directeur de la technologie chez Imperva. « Depuis que nous avons identifié l’existence des attaques MITC, nous savons que les organisations qui protègent leurs systèmes contre les infections à l’aide d’outils de détection de code malveillant ou de détection des communications de commande et contrôle font face à de sérieux risques, les attaques MITC utilisant l’infrastructure de partage et de synchronisation des fichiers d’entreprise existante pour les communications de commande et contrôle, et l’exfiltration des données. »

En raison de l’utilisation croissante des appareils mobiles, des tablettes, des VPN, de l’accès à distance et des applications SaaS, les données sont désormais stockées dans le cloud, dans un périmètre qui s’étend au-delà des frontières traditionnellement définies par les entreprises. Ce passage au cloud, qu’il concerne des particuliers ou des entreprises, est bien illustré par le recours aux services de synchronisation de fichiers. L’utilisation de Box, Dropbox, Google Drive et Microsoft OneDrive dans un environnement professionnel souligne l’importance des conclusions de cette étude.

Les entreprises ont la possibilité de se protéger contre les attaques MITC en adoptant une approche en deux temps. D’une part, elles doivent s’appuyer sur une solution de courtage d’accès au service cloud (CASB, Cloud Access Security Broker) qui surveille l’accès et l’utilisation de leurs services cloud d’entreprise. D’autre part, les organisations peuvent déployer des contrôles, tels que des solutions de surveillance de l’activité des données (DAM, Data Activity Monitoring) et de surveillance de l’activité des fichiers (FAM, File Activity Monitoring), au niveau de leurs ressources de données d’entreprise pour identifier l’accès anormal et abusif aux données critiques.

Le centre de défense des applications (ADC, Application Defense Center) d’Imperva est le premier organisme de recherche consacré à l’analyse de la sécurité, à la détection des vulnérabilités et à l’expertise en matière de mise en conformité. Cette cellule allie tests approfondis en laboratoire et tests pratiques en environnement réel pour améliorer les produits d’Imperva, le tout grâce à une technologie avancée dédiée à la sécurité des données, dans le but d’offrir une protection optimale contre les menaces et une automatisation de la mise en conformité inégalée. L’équipe réalise régulièrement des études sur l’évolution du paysage des menaces, notamment le rapport consacré à son initiative d’information sur les hackers et le rapport sur les attaques visant les applications Web. La version intégrale de ce rapport du mois d’août.

Un rapport IBM X-Force dévoile une utilisation accrue de Tor et une évolution des attaques avec rançon

IBM Sécurité annonce les résultats de son rapport Q3 2015 IBM X-Force Threat Intelligence.

Ce rapport dévoile les dangers grandissants provoqués par les cyber-attaques provenant du Dark Web à travers l’utilisation du réseau Tor (The Onion Router), ainsi que les nouvelles techniques mises en place par les criminels pour les attaques avec rançon. Rien que depuis le début de l’année,  plus de 150 000 événements malveillants provenant de Tor ont eu lieu aux États-Unis.

Même si on entend davantage parler des fuites de données que des demandes de rançon, les « ransomware » représentent une menace grandissante. Comme la sophistication des menaces et des attaquants croît, leur cible fait de même, et ainsi certains attaquants se sont par exemple spécialisés dans la demande de rançon concernant les fichiers de joueurs de jeux en lignes populaires. Le rapport dévoile que les agresseurs peuvent maintenant également bénéficier de « Ransomware as a Service » en achetant des outils conçus pour déployer de telles attaques.

Comme les hauts fonds des océans, le Dark Web demeure largement inconnu et inexploré, et il héberge des prédateurs. L’expérience récente de l’équipe IBM Managed Security Services (IBM MSS) montre que les criminels et d’autres organisations spécialisées dans les menaces utilisent Tor, qui permet d’anonymiser les communications aussi bien en tant que vecteur d’attaques que d’infrastructure, pour commander et contrôler les botnets. La façon dont Tor masque le cheminement offre des protections supplémentaires aux attaquants en les rendant anonymes. Ils peuvent aussi masquer la location physique de l’origine de l’attaque,  et même la remplacer par une autre de leur choix. Le rapport étudie également Tor lui-même, et fournit des détails techniques permettant de protéger les réseaux contre les menaces, intentionnelles ou non, véhiculées par Tor.

L’importance d’identifier ses données sensibles

Une récente étude conduite par le Ponemon Institute révèle que 64% des professionnels de l’IT déclarent que leur principal défi en matière de sécurité est de ne pas savoir où se trouvent les données sensibles de leur organisation sur site et dans le cloud. Ils estiment en effet que cette tâche est d’autant plus difficile qu’ils ne sont pas non plus en mesure de déterminer si ces données sont vulnérables à une attaque ou une faille de sécurité. Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk pour DataSecurityBreach.fr.

La gestion et la sécurisation efficaces des données sensibles passent par la mise en place de comptes administratifs ou individuels privilégiés pour surveiller et contrôler les accès – quel que soit l’emplacement des données. En effet, les organisations possèdent en moyenne trois à quatre fois plus de comptes à hauts pouvoirs que d’utilisateurs, ce qui rend les comptes à privilèges plus compliqués à gérer et à identifier. Ces derniers sont souvent utilisés par des cyber attaquants pour gagner l’accès au réseau d’une organisation et attaquer insidieusement le cœur de l’entreprise en visant les données et systèmes sensibles. Les hackers se déplacent latéralement à l’intérieur de l’entreprise tout en élevant les privilèges leur donnant accès à l’ensemble du réseau, et peuvent rester virtuellement non détectés pendant de très longues périodes.

Par conséquent, si la majorité des équipes IT ne parviennent pas à tracer les mouvements de leurs données, et n’ont pas non plus suffisamment de visibilité sur les comptes administrateurs permettant d’y accéder, il est indispensable de mettre en place les outils nécessaires pour identifier rapidement les personnes ou machines qui accèdent aux données sensibles – et l’utilisation qui en est faite – pour protéger et renforcer l’efficacité des stratégies de sécurité. « Le fait que 64% des professionnels de l’IT ne pensent pas être capables d’identifier l’emplacement des données sensibles de leur organisation démontre des faiblesses dans les systèmes de protection. Un tel constat confirme la nécessité de sensibiliser les organisations sur le renforcement des mesures de contrôle pour sécuriser l’accès aux données et adhérer à des politiques de sécurité strictes. Avant d’envisager le déploiement de solutions de sécurité, il est essentiel de mettre en place une stratégie dédiée à la gestion de ces données – et en particulier des solutions permettant de mieux gérer, surveiller et contrôler les accès. Que ce soit sur site ou dans le cloud, les entreprises doivent savoir ce qu’elles sécurisent à tout moment et quelles que soient les actions en cours sur les infrastructures afin de protéger ce que de potentiels hackers peuvent dérober. »

Un programme stratégique de sécurisation des comptes à privilèges commence par l’identification de l’emplacement des comptes à hauts pouvoirs et identifiants associés. Sont inclus les comptes administrateurs des machines et postes de travail de l’entreprise, ainsi que les identifiants qui permettent la communication entre applications et entre machines. Les organisations doivent mettre en place les fondements de base de la sécurité incluant des patchs, la mise à jour régulière des systèmes et la rotation fréquente des mots de passe. Sans une vigilance accrue de leur gestion, une personne extérieure, ou un employé n’étant pas censé intervenir sur ces comptes dans le cadre de ses fonctions, pourrait accéder aux données de l’entreprise et en compromettre la sécurité de manière accidentelle ou malveillante.

Ainsi, afin de réduire au maximum les risques de vol ou de pertes de données, l’identification et la cartographie des données est indispensable pour élaborer une stratégie de sécurité parfaitement adaptée aux contraintes de sécurité liées à l’accès au réseau des organisations, et particulièrement dans les environnements virtualisés. Par conséquent, de même qu’on règle son rétroviseur et qu’on attache sa ceinture avant de prendre le volant, les organisations doivent avoir une visibilité complète de leurs données, de leur emplacement et contrôler qui accède aux informations où et quand, afin de les sécuriser de la manière la plus adaptée ; elles peuvent ainsi se prémunir contre les attaques et les infiltrations insidieuses dans leurs systèmes, que les données soient stockées sur site ou dans le cloud.

La sophistication et le dynamisme des cyber-attaques au cœur de la course à l’innovation des pirates et professionnels de la sécurité

Comme chaque année, Cisco publie son Rapport semestriel 2015 sur la sécurité et dévoile son analyse des menaces et tendances en matière de cyber sécurité. Il révèle la nécessité absolue pour les entreprises de réduire les temps de détection (TTD), afin de contrer les attaques sophistiquées perpétrées par des pirates particulièrement motivés. Le kit d’exploits Angler est le type même de menaces auxquelles seront confrontées les entreprises. La multiplication des vecteurs d’attaques innovants et des opportunités de monétisation sont exploités par les hackers, à la faveur de l’essor de l’économie numérique et de l’Internet of Everything.

Les nouveaux risques associés à Flash, l’évolution des ransomwares et les campagnes de malwares de plus en plus dynamiques, tels que Dridex, augmentent la nécessité de réduire les temps de détection. Avec la digitalisation des entreprises et l’avènement de l’IoE (Internet of Everything), les malwares et autres menaces se font de plus en plus omniprésents. Cette situation ne manque pas de soulever des inquiétudes quant à la durée des temps de détection, actuellement compris entre 100 et 200 jours, d’après les estimations des professionnels de la sécurité. À titre de comparaison, le temps de détection moyen des solutions AMP (Advanced Malware Protection) de Cisco est de 46 heures, grâce à l’analyse rétrospective des attaques.

Le rapport souligne l’importance pour les entreprises, de privilégier le déploiement de solutions intégrées ainsi que le recours à des fournisseurs de services de sécurité à des fins d’orientation et d’évaluation. Par ailleurs, les géopoliticiens notent l’urgence de définir un cadre mondial de cybergouvernance afin de soutenir la croissance économique.

Angler, des assaillants tapis dans l’ombre pour mieux frapper – Grâce à l’exploitation de la vulnérabilité des solutions Flash, Java, Internet Explorer et Silverlight, Angler est actuellement l’un des kits d’exploits les plus sophistiqués et les plus largement utilisés. Le kit excelle également à passer au travers des détections en utilisant, en autres techniques : le « domain shadowing ».

Dridex, des campagnes en constante évolution – Les créateurs de ces campagnes de malwares en perpétuelle mutation ont bien compris comment échapper aux systèmes de sécurité. Pour mieux passer à travers les mailles du filet, les assaillants s’empressent de modifier le contenu des e-mails, noms d’utilisateurs, pièces jointes ou contacts, et de lancer de nouvelles campagnes, obligeant ainsi les systèmes anti-virus traditionnels à remettre à jour leur base de données afin de les détecter.

Flash is Back – Les exploits utilisant les vulnérabilités d’Adobe Flash intégrés dans les kits d’exploits Angler et Nuclear ont également le vent en poupe. Ce succès tient en partie au manque de solutions de correctifs automatiques, ainsi qu’à la négligence des utilisateurs qui n’effectuent pas immédiatement les mises à jour. Au cours du premier semestre 2015, le nombre de vulnérabilités Adobe Flash Player signalées par le système CVE (Common Vulnerabilities and Exposure) a augmenté de 66 % par rapport aux chiffres de 2014. À ce rythme, Flash est en passe d’établir un record absolu du nombre de signalements CVE pour l’année 2015.

L’évolution des ransomwares – Les ransomwares demeurent des solutions particulièrement lucratives pour les hackers qui ne se lassent pas d’en développer de nouvelles variantes. Les opérations de ransomware se sont tellement perfectionnées qu’elles sont aujourd’hui totalement automatisées et contrôlées depuis le Dark Web. Afin de soustraire les transactions à la loi, les rançons sont payées en monnaie virtuelle, telle que le bitcoin.

La nécessité d’une mobilisation générale

L’accélération de la course à l’innovation entre assaillants et éditeurs de solutions de sécurité expose les entreprises et utilisateurs finaux à un risque croissant. Les éditeurs doivent veiller à développer des solutions de sécurité intégrées permettant aux entreprises de se montrer proactives et d’associer professionnels, process et technologies de manière judicieuse.

Un cadre de cybergouvernance mondiale – À l’heure actuelle, la cybergouvernance mondiale ne dispose pas des outils nécessaires lui permettant de faire face aux menaces émergentes ou aux enjeux géopolitiques. La question des frontières, expose la problématique pour les états de collecter et de partager des données sur les entreprises et les citoyens entre différentes juridictions. Ceci constitue un obstacle de taille à la mise en place d’un système de cybergouvernance cohérent, dans un monde où la coopération est limitée. Afin de soutenir la croissance économique des entreprises et leurs efforts d’innovation, il est nécessaire d’instaurer un cadre de cybergouvernance multipartite et collaboratif au niveau mondial. De l’importance d’une transparence des éditeurs – Il est indispensable pour les entreprises de demander aux éditeurs une pleine transparence dans tous les aspects du développement de leurs produits de sécurité, et ce depuis la chaîne logistique et pendant toute la durée de déploiement de ces derniers.

Télécharger un exemplaire du Rapport semestriel Cisco 2015 sur la sécurité.

Les employés en vacances posent-ils un risque pour la sécurité des données d’entreprise ?

Beaucoup d’employés ont du mal à déconnecter pendant leurs congés. En dehors des accès via des connexions parfois non protégées, la perte ou le vol d’un terminal peuvent porter préjudice à la sécurité des données de l’entreprise. Comment en optimiser la protection ? Par Xavier Dreux, Responsable Marketing chez Prim’X

Comme DataSecurityBreach.fr vous le prouvait en 2013, un trop grand nombre d’employés utilisent encore de trop leurs données professionnelles durant leurs vacances. Nous sommes au milieu des congés estivaux et comme chaque année beaucoup de dirigeants et cadre d’entreprises ont du mal à déconnecter. Certains continueront à se connecter à distance à leur messagerie et ou aux serveurs de leur entreprise, d’autres emmèneront tout simplement leur portable sur leur lieu de vacances « au cas où » sans penser ou en sous-estimant les conséquences que cela peut avoir pour la sécurité des données de leur entreprise. Plusieurs solutions s’offrent néanmoins à l’entreprise pour garantir la protection de ses données.

Les fondamentaux

Premièrement, il peut paraître utile de rappeler aux employés et notamment aux cadres que les vacances servent à déconnecter et à se couper avec le stress du quotidien pendant plusieurs jours. En effet, si l’on en croit les résultats d’une étude menée par Roambi et Zebaz, 93% des cadres dirigeants français consultent leurs données professionnelles durant leurs vacances.

Il paraît plus que pertinent d’un point de vue gestion des ressources humaines de transmettre les fondamentaux et d’inciter les employés à gérer leur absence avec les collègues qui resteront présents. Faire une passation de dossiers et prévoir un « testament » avec les points à suivre et les coordonnées des personnes capables d’apporter un soutient en cas d’urgence est déjà un bon début pour partir serein et couper le cordon. Certaines entreprises commencent également à prendre des mesures drastiques d’un point de vue technique en coupant tout simplement les accès des employés pendant la durée de leur absence.

Sensibiliser aux risques

Nous le rappelons constamment chez DataSecuritybreach.fr, le maillon faible de la sécurité c’est l’humain. La sensibilisation doit être renouvelée régulièrement pour être efficace. La période estivale est une excellente opportunité pour transmettre aux salariés une note rappelant quelques-uns des principes de base et les mesures clés pour assurer la sécurité de ses données lorsque l’on est en dehors de l’entreprise.

On peut ainsi souligner les différents risques qui peuvent porter préjudice aux données de l’entreprise : s’assurer que l’on tape le mot de passe de son terminal à l’abri des regard, que la connexion utilisée est sécurisée, ne pas laisser ses terminaux sans surveillance ou les mettre sous clé, etc. Plusieurs actualités ont récemment rappelé les risques liés à l’utilisation des hotspots WiFi publics (gares, aéroports, hôtels, lieux de restauration).

En mars, c’est le magazine Wired qui révélait les risques de sécurité liés à un problème de sécurité des routeurs WiFi utilisés par 8 des 10 plus grandes chaines hôtelières au niveau mondial. En avril, c’est une étude d’Avast Software qui soulignait que 66% des français préfèrent se connecter au Wi-Fi public non sécurisé au risque de perdre leurs données personnelles. Quand on sait que nombre d’employés accèdent à leur messagerie sur le terminal personnel, le risque n’est pas anodin.

Bien entendu les risques de pertes et ou de vols du terminal viennent s’ajouter à celui des connexions. Il est donc opportun de rappeler qu’il faut impérativement protéger son terminal avec un mot de passe adéquat et s’assurer que celui-ci soit à l’abri lorsque vous devez vous en séparer lorsque l’on va à la plage par exemple (coffre fort de chambre, consigne d’hôtel, proches, etc.). Qu’une connexion ne peut se faire sans VPN.

Dans le cadre des meilleures pratiques, c’est à l’entreprise de mettre à disposition de ses salariés et dirigeants des moyens pour protéger leurs terminaux et sécuriser les échanges de données. Sans ce type d’outils, l’employé sera tenté de passer outre les règles de sécurité ou bien de mettre en œuvre des solutions de protection par ses propres moyens, sous réserve qu’il ait été sensibilisé aux problématiques de sécurité. Aucune de ces solutions n’est souhaitable. L’entreprise doit conserver la responsabilité de la sécurité L’important n’est pas uniquement de rester opérationnels mais surtout de ne pas mettre en péril l’entreprise et son patrimoine informationnel. Et comme nous l’avons vu, il existe aujourd’hui plusieurs moyens simples de protéger les données présentes sur un terminal emmené en congé par les professionnels.

Dernier point, savoir se déconnecter pendant ses vacances, une vraie preuve de professionnalisme !

L’opérateur Comcast accusé de surveiller ses clients, utilisateurs de TOR

Plusieurs clients de l’opérateur Comcast se sont étonnés d’un appel téléphonique de leur FAI. Ce dernier leur a reproché d’utiliser le système d’anonymisation TOR.

L’excellent logiciel TOR permet de surfer anonymement. Il utilise des milliers d’ordinateurs dans le monde, des nœuds TOR, pour permettre de ne pas diffuser son IP sur le site, le forum, l’espace numérique que l’on souhaite visiter. L’ip d’un des nœuds apparaîtra en lieu et place de votre identifiant. TOR, et son option « Internet » Onion, offre la possibilité de créer un site anonyme et, surtout, non référencé. Bilan, vous souhaitez partager vos photos de vacances avec vos ami(e)s intimes, Onion offre cette possibilité. Mais ne nous voilons pas la face derrière de jolis discours libertaires, de protection de la vie privée. TOR et ONION sont malheureusement utilisés par des malveillants, des commerçants peu scrupuleux, pouvant offrir drogue, arme, faux papiers, et biens d’autres contenus plus monstrueux encore [Lire le cas de ce croundfowdind du darknet dédié aux pédophiles, NDR]. Il semble que l’opérateur américain Comcast a décidé de mettre tous les utilisateurs de TOR dans le même panier. Si vous utilisez TOR c’est que vous avez des choses à cacher, donc cessez sinon, l’opérateur coupe la connexion des clients récalcitrants. Comcast trace donc ses clients, et décortique ceux qui utilisent le navigateur Tor. Le FAI pense que si vous devez utiliser TOR, c’est obligatoirement pour faire quelque chose d’illicite. Un des clients indique que les employés de Comcast vont jusqu’à stipuler que TOR est illégal !

Dans un mail diffusé sur Reddit, un interlocuteur de Comcast explique que « Les utilisateurs qui essaient d’utiliser l’anonymat, où se cacher sur Internet, le font généralement pour ne pas avoir d’ennuis avec la justice. Nous avons le droit de résilier ou de suspendre votre compte à tout moment en raison du fait que vous violez  les règles. Avez-vous d’autres questions ? Merci d’avoir contacté Comcast« . Hérésie, surtout que TOR… a été conçu, en partie, par l’armée américaine.

Bref, les utilisateurs de TOR, les « gentils » et les « méchants » utilisent, en plus de TOR, une nouvelle couche d’anonymisation, un Virtual Private Network (VPN). Le VPN cache l’utilisation de TOR, et TOR cache l’utilisateur ! Comcast est revenu sur ce courrier en indiquant qu’il n’y avait aucune surveillance de ses clients ! Pour rappel, Comcast a déjà été classé par le projet TOR comment étant un « Bad FAI« .

Ashley Madison : 10 Go de données diffusées sur les infidéles

Les pirates informatiques du site Internet Ashley Madison, un espace de rencontres pour adultes à la recherche d’aventures extra conjugales, diffusent 9,7 Gigaoctets de données privées.

Le site Internet AshleyMadison avait confirmé un piratage informatique de son système. Ce portail américain dédié aux rencontres pour adultes à la recherche d’aventures extra conjugales indiquait à l’époque que le chantage des pirates étaient sans grande conséquence, les vilains n’ayant pas vraiment de données sensibles entre les mains.

Quelques semaines plus tard, le roi de l’infidélité se retrouve avec 9.7 Gigaoctets de données dans la nature. Les pirates voulaient manifester sur le fait que le portail demandait 19 dollars aux « clients » afin d’effacer les données de ces derniers. Dans les informations, des mails, beaucoup. Prudence cependant avec ces adresses. Ne pas en tirer une conclusion trop rapide. Dans le lot, très certainement de nombreuses fausses adresses, ou celles de votre patron qu’un concurrent, ou un employé, souhaitaient « embêter ».Ashley Madison ne vérifiait pas les adresses électroniques qui lui étaient adressés.

Détail très intéressant, 5 à 10% des comptes sont féminins, 2/3 sont faux ! Autant dire que le site Ashley Madison fonctionne, en plus, sur du vent ! Au moins ce piratage aura éclairci le plan marketing du pseudo roi de l’infidélité. Dans les données, 15.000 adresses en .mil.gov (armée US) et autant d’adresses en .fr.

Facebook ne corrige pas un problème de sécurité

Une vulnérabilité informatique vise le site Facebook, et ses utilisateurs. Un problème qui pourrait mal finir si le géant américain ne corrige pas rapidement.

En avril 2015, Reza Moaiandin, directeur technique pour Salt Agency, découvrait une faille de sécurité dans Facebook. La vulnérabilité pourrait permettre à un pirate de décrypter les identifiants des utilisateurs du portail communautaire. Pour que l’attaque fonctionne, Reza a utilisé des applications (API) proposées Facebook. Un problème qui semble sérieux. La fuite pourrait permettre de recueillir des millions de données personnelles d’utilisateurs (nom, numéro de téléphone, emplacement, images, …).

Facebook a été alerté en avril 2015, mais n’a toujours pas corrigé. Via cette faille, un malveillant peut alors communiquer avec le Facebook GraphQL et obtenir autant de détails que possible, en faisant passer l’ID de la cible, pourtant chiffrée, à la moulinette.

En utilisant un script maison, Reza a testé sa découverte. Bilan, la fuite de données est exponentielle et  risque de devenir un problème sérieux si aucune limite est mise en place par Facebook. « La communication avec ces API doit être pré-chiffrée, explique Reza, et d’autres mesures doivent être mises en place avant que cette faille ne soit découverte par quelqu’un de beaucoup plus dangereux. » Le chercheur indique avoir trouvé cette faille, par hasard !