Archives de catégorie : Chiffrement

BYOD : selon une enquête, seuls 11 % des utilisateurs protègent l’accès à leur mobile

Selon une enquête réalisée par Kaspersky Lab avec B2B International, environ la moitié des utilisateurs de smartphones et de tablettes interrogés se servent de leur appareil mobile pour le travail. Cependant, seul 1 sur 10 se préoccupe sérieusement de protéger ses informations professionnelles contre les cybercriminels.

Les résultats révèlent que beaucoup d’employés de grandes ou moyennes entreprises utilisent leurs appareils mobiles personnels au travail : 36 % des participants à l’enquête y conservent des fichiers professionnels, et 34 % des e-mails professionnels.

Parfois, des informations plus confidentielles peuvent elles aussi se trouver sur les mobiles des utilisateurs : 18% y stockent les mots de passe donnant accès à leurs comptes de messagerie professionnelle, dont 11 % concernent des accès réseaux ou des VPN. Or ce type d’informations représente une cible parfaite pour les cybercriminels à la recherche de secrets d’entreprise.

« L’orientation du marché IT vers la mobilité et le cloud offre des possibilités d’attaques supplémentaires aux hackers et augmentent les risques des entreprises de voir leurs innovations dévoilées, copiées. Par conséquent, la protection méthodique et systématique des données et de leurs transmissions constituent désormais un challenge de premier plan pour les entreprises. Un challenge qui engage leur compétitivité sur le marché, et donc leur santé économique » commente à DataSecurityBreach.fr Tanguy de Coatpont, Directeur Général de Kaspersky Lab France et Afrique du Nord.

En dépit de ces risques, le modèle BYOD offre de nombreux avantages aux entreprises. Cependant, il nécessite une infrastructure informatique et une politique de sécurité adaptées pour un niveau de sécurité optimum.

Exemples de règles à suivre dans cette démarche

·           Le processus d’intégration du BYOD doit être traité en détails et inclure un audit de l’infrastructure, une phase de conception et un déploiement pilote.

·           Choisir une solution unique et complète pour assurer la sécurité de l’ensemble du réseau de l’entreprise, intégrant la protection des appareils mobiles afin d’éviter d’éventuels problèmes de compatibilité, rendant la tâche plus pénible pour les services informatiques.

·           Centraliser la gestion des appareils mobiles sur le réseau de l’entreprise et gérer les autorisations, installations et les mises à jour des applications mobiles via des portails dédiés à l’entreprise.

·           Mettre l’accent sur la formation et la sensibilisation des employés à la sécurité informatique. L’apprentissage des règles de sécurité informatique basiques tels que le choix de mots de passe, les attitudes à respecter lorsqu’on trouve une clé USB ou sur les réseaux sociaux, ou encore l’importance du chiffrement, doivent désormais être considérées comme indispensable au même titre qu’une formation métier, comme l’explique cette tribune.

·           Plus important encore, anticiper la crise et créer des scénarios types pour bloquer l’accès des appareils personnels au réseau de l’entreprise et la suppression des données confidentielles en cas de perte ou de vol de terminaux.

D’autres conseils ici et .

TeslaCrypt 2.0 : jeu, chiffre et match

Le ransomware crypteur TeslaCrypt 2.0 travestit son identité pour réclamer une rançon de 500 dollars La plupart des infections par TeslaCrypt se produisent aux Etats-Unis, en Allemagne et en Espagne, suivis de l’Italie, de la France et du Royaume-Uni.

Kaspersky Lab a détecté un comportement curieux dans une nouvelle menace de la famille de ransomwares crypteurs TeslaCrypt. La version 2.0 du cheval de Troie notoirement connu pour infecter les ordinateurs de joueurs affiche en effet dans le navigateur une page HTML qui est une réplique exacte de CryptoWall 3.0, un autre ransomware célèbre. Sans doute les criminels le font-ils avec une intention bien précise : à ce jour, de nombreux fichiers cryptés par CryptoWall n’ont pas pu être décryptés, ce qui n’est pas le cas pour de multiples exemples observés d’infection par TeslaCrypt. Une fois l’infection réussie, le programme malveillant réclame une rançon de 500 dollars/Euros sous forme de bitcoins en échange de la clé de décryptage ; si la victime tarde à obtempérer, le montant de la rançon double.

Les premiers échantillons de TeslaCrypt ont été détectés en février 2015 et ce nouveau cheval de Troie s’est acquis une notoriété immédiate auprès de joueurs sur ordinateurs. Parmi d’autres types de fichiers ciblés, il tente d’infecter des fichiers typiques de l’univers des jeux : parties sauvegardées, profils d’utilisateurs, replays, etc. Cependant, TeslaCrypt ne crypte pas les fichiers dont la taille est supérieure à 268 Mo.

Mécanisme d’infection
Quand TeslaCrypt infecte une nouvelle victime, il génère une adresse Bitcoin distincte pour recevoir le paiement de sa rançon, ainsi qu’une clé secrète permettant de lever le cryptage. Les serveurs de commande C&C de TeslaCrypt se trouvent dans le réseau Tor. La version 2.0 du cheval de Troie utilise deux jeux de clés : l’un est unique au sein d’un système infecté, l’autre est généré à répétition chaque fois que le programme malveillant est relancé dans le système. En outre, la clé secrète servant à crypter les fichiers de l’utilisateur n’est pas enregistrée sur le disque dur, ce qui complique nettement leur décryptage.

Les malwares de la famille TeslaCrypt ont été observés se propageant via les kits d’exploitation de vulnérabilités Angler, Sweet Orange et Nuclear. Dans ce mécanisme de propagation, la victime visite un site Web infecté et le code malveillant exploite des vulnérabilités du navigateur, le plus souvent dans des modules additionnels, pour installer le malware spécialisé sur l’ordinateur cible.

Recommandations aux utilisateurs
·         Effectuez régulièrement des sauvegardes de tous vos fichiers importants. Les copies doivent être conservées sur des supports déconnectés physiquement de l’ordinateur aussitôt la sauvegarde effectuée.

·         Il est vital de mettre à jour vos logiciels à mesure que de nouvelles versions sont disponibles, en particulier votre navigateur et ses modules additionnels.

·         Au cas où un programme malveillant parvient néanmoins à s’infiltrer dans votre système, il sera le plus efficacement contré par la dernière version en date d’une solution de sécurité dont les bases de données sont actualisées et les modules de protection activés.

La sécurité informatique au sein des environnements industriels 4.0 : le savoir est la meilleure protection

Avec l’Industrie 4.0, les entreprises du secteur industriel ont accès à l’Internet… mais risquent également d’ouvrir leurs portes aux pirates. La meilleure façon de se protéger des fuites de données et du sabotage est de tirer parti d’informations décisionnelles. Des initiatives comme Shodan et Conpot permettent aux équipes chargées de la sécurité de profiter de grandes quantités de renseignements sur leurs propres vulnérabilités et les méthodes des pirates. Comme le dit notre slogan, chez DataSecurityBreach.fr, s’informer, c’est déjà se sécuriser.

Les sites de production des sociétés industrielles et du secteur de l’énergie ont été relativement à l’abri des attaques au cours des dernières décennies. Les systèmes de contrôle industriel (ICS) les plus répandus tels que les SCADA étaient optimisés pour accroître le rendement, et tenus à l’écart d’Internet (créant ainsi le fameux « Air Gap », ou « lame d’air »). Ils communiquaient à l’aide de protocoles propriétaires tels que Modbus, Profibus, S7comm ou DNP3, et étaient rarement les cibles des cybercriminels.

La situation a changé. L’interconnexion des systèmes de production est la promesse de gains énormes en matière de rendement, ce qui pousse de plus en plus d’entreprises à ouvrir leurs réseaux. Cette approche leur permet de simplifier et de centraliser la gestion de leur système, facilite la fourniture de nouveaux services, et contribue à minimiser les temps d’arrêt liés à l’assistance et à la maintenance, ainsi que leurs coûts.

Connecter des réseaux ICS à Internet présente cependant des menaces réelles. Un pirate parvenant à accéder au réseau peut alors infiltrer l’environnement de production étape par étape. Le logiciel et le matériel propriétaires utilisés ne sont généralement pas intégrés avec les systèmes de sécurité, et sont donc essentiellement non protégés. Selon ses objectifs et ses intentions, le pirate peut commencer à récupérer des données sensibles, manipuler les processus de production ou même saboter l’environnement de production tout entier. Le potentiel de dégâts de ce type d’attaques (prenons l’exemple marquant d’une attaque menée à l’encontre d’une centrale) est évidemment nettement plus élevé que celui d’une attaque MITM (l’interception de communications entre deux parties) contre une entreprise du secteur tertiaire ou autre.

Au commencement, il y eut Stuxnet
Au cours des dernières années, de nombreuses attaques de ce genre ont été enregistrées, Stuxnet en étant l’exemple le plus connu. En 2010, le ver SCADA (qui sans doute a été développé par des organismes gouvernementaux occidentaux) a ainsi saboté le projet de recherche nucléaire iranien. Ce fut le premier logiciel malveillant prouvant (officiellement) que du code informatique pouvait provoquer des dégâts sur des équipements matériels. Depuis, bien d’autres ont été menées à l’encontre de sites industriels, souvent en utilisant des logiciels malveillants créés sur mesure avec des fonctionnalités destinés aux ICS, comme Duqu ou Havex.

L’organe ICS-CERT (géré par le département américain de la Sécurité intérieure, et spécialisée dans la protection des infrastructures critiques) énumère d’ailleurs plusieurs faits inquiétants dans son Rapport pour l’année 2014 : son équipe d’analyse de la sécurité a été consultée dans près de 250 cas afin de participer à l’analyse de cyberattaques lancées sur des cibles critiques. Une grande partie de ces attaques étaient ciblées, les pirates s’infiltrant souvent dans les entreprises par la partie connectée à Internet de leur réseau à l’aide de logiciels malveillants sur mesure. Les cybercriminels utilisent également une grande variété de techniques. Selon l’ICS-CERT, le Spear phishing (une variante de hameçonnage où les employés sont convaincus d’exécuter des logiciels malveillants grâce à des e-mails semblant provenir de leurs supérieurs) reste le vecteur d’attaque le plus populaire. Mais d’autres menaces gagnent aussi en popularité, comme les attaques aux « points d’eau » (« watering hole »), une stratégie consistant à remplacer les mises à jour logicielles sur les sites des éditeurs par des chevaux de Troie, eux aussi taillés sur mesure.

Le BSI répertorie les attaques contre les ICS

L’Office fédéral allemand pour la sécurité des technologies de l’information (BSI) brosse un tableau similaire. Son rapport annuel « État des lieux de la sécurité informatique en Allemagne en 2014 » documente, entre autres, une attaque réussie sur une aciérie allemande. Les pirates ont utilisé les méthodes du Spear Phishing et de l’ingénierie sociale pour accéder au réseau de l’entreprise victime. Ils ont alors infiltré l’environnement de production, où ils ont causé d’énormes dégâts en compromettant plusieurs systèmes de contrôle. Le BSI affirme que les cybercriminels possédaient des connaissances détaillées sur les systèmes de contrôle industriel et les processus de production, en plus de leurs évidentes compétences en informatiques.

L’information est d’une importance cruciale

La guerre cybernétique a donc atteint les sites de production. Cela ne signifie pas nécessairement que le secteur industriel devrait renoncer au potentiel offert par l’interconnectivité, ni même en ralentir la progression. Les services chargés de la sécurité informatique doivent utiliser des systèmes de sécurité existants pour faire en sorte que les réseaux soient connectés à l’Internet de façon sécurisée. Mais pour cela, il leur faut d’abord des informations décisionnelles et détaillées. Ils doivent également connaître les vulnérabilités de leurs réseaux de production, les vecteurs d’attaque et les outils de piratage, ce qui leur permettra d’analyser les attaques, de neutraliser les logiciels malveillants et de réparer les dégâts éventuels.

Les experts en matière de sécurité cherchant à rassembler ces informations peuvent également s’appuyer sur leurs grandes connaissances et leurs réseaux de renseignement établis : d’une certaine façon, les attaques contre les systèmes industriels sont assez similaires aux attaques classiques contre les environnements informatiques des entreprises du tertiaire. Mais, bien que la protection effective de certains systèmes ICS puisse être très étendue, le problème reste que les informations disponibles sont limitées. Heureusement, la situation évolue également à ce niveau. Plusieurs initiatives de sécurité innovantes sont axées sur la protection des milieux industriels, et ont clairement pour principal objectif de fournir aux professionnels de la sécurité les renseignements dont ils ont besoin sur les menaces et les vulnérabilités.

Shodan et honeypot Conpot ICS/SCADA, des initiatives intéressantes

Shodan : le moteur de recherche pour l’IdO
Le moteur de recherche Shodan a été créé par le développeur John Matherly en 2009, permettant ainsi aux utilisateurs de rechercher sur le web une grande variété de systèmes connectés à Internet. Contrairement aux moteurs orientés contenu comme Google, Shodan utilise les scans des ports des adresses IP disponibles, puis recueille et indexe les bannières qu’il reçoit ensuite. Il peut ainsi parcourir le Web à la recherche de serveurs ou de routeurs d’un certain type, ou même de terminaux possédant des adresses IP comme des caméras de sécurité ou des dispositifs médicaux. Les utilisateurs peuvent créer leurs requêtes en utilisant une grande variété d’options de filtrage, par exemple en combinant des noms de fournisseurs, des informations sur des ports, des codes ou des protocoles régionaux afin de trouver des serveurs SCADA dans leur pays. Shodan est donc un bon outil pour localiser les vulnérabilités ou les systèmes mal configurés au sein de votre réseau : si une recherche révèle que l’un des automates ou l’une des IHM sur la plage d’IP de votre entreprise est visible sur Internet, vous savez que l’un de vos systèmes est probablement mal configuré et avez la possibilité de corriger cette erreur. Les vulnérabilités causées par des systèmes non patchés, des ports ouverts ou des mots de passe par défaut inchangés peuvent être repérées et corrigées tout aussi facilement. Cependant, si vous trouvez votre système sur Shodan, il est probable que vous ne soyez pas le seul. La proactivité reste donc de mise.

En outre, ce moteur de recherche n’est pas sans détracteurs. Comme presque toutes les solutions de test et de gestion des vulnérabilités, Shodan est souvent critiqué car il peut être utilisé à mauvais escient comme outil de piratage puissant, ce qui est incontestable : des boîtes à outils de piratage avec des interfaces Shodan existent depuis longtemps sur le Darknet. Mais la plupart des experts en sécurité s’accordent sur le fait que des fonctions de recherche similaires sont également disponibles en utilisant des botnets. Les professionnels de la sécurité des environnements industriels devraient clairement envisager d’intégrer Shodan à leur gestion des vulnérabilités.

Analyser les vulnérabilités et minimiser la visibilité d’un ICS sur Internet est de toute évidence un premier pas important dans la sécurisation des environnements de production. Mais la recrudescence des menaces ciblées persistantes et complexes (APT), qui sont créées sur mesure pour passer à travers les mailles des systèmes de sécurité existants, oblige les équipes chargées de la sécurité à analyser l’éventail des menaces tout aussi minutieusement.

Malheureusement, peu d’informations sont disponibles sur la façon dont les attaques contre les sites industriels surviennent, ou alors ces renseignements sont publiés trop longtemps après un incident. En effet, peu de cas sont documentés, et peu d’informations tangibles sur les menaces ont été recueillies jusqu’à présent. L’initiative de sécurité Conpot a pour but de changer la donne.

Conpot : des pots de miel pour le secteur industriel

L’initiative Conpot (abréviation de « système de contrôle Honeypot ») a été créée sous l’égide du Projet Honeynet par un groupe de professionnels de la sécurité expérimentés, parmi lesquels Lukas Rist de Blue Coat Systems. Le principe est de créer partout sur Internet des systèmes virtuels interactifs se comportant exactement comme des serveurs ICS ou des réseaux industriels non protégés. Une fois ces systèmes en place, le développeur du système honeypot (« pot de miel ») n’a plus qu’à attendre qu’un pirate attaque le site, terminal distant (RTU) ou ICS ainsi émulé, et peut alors observer et analyser l’attaque étape par étape. Par nature, tous les cas permettent de procéder à une analyse utile de leur vecteur d’attaque. L’intérêt supérieur de ces pots de miel se manifeste lorsque les membres de cette initiative peuvent corréler les données de plusieurs dizaines d’attaques, puis analyser leurs tendances et évolutions, identifier d’éventuels axes régionaux ou thématiques d’attaque, et recueillir ainsi davantage des données précieuses.

Habituellement, pour un analyste, rechercher une anomalie dans son réseau de production est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. En déployant un honeypot dans votre réseau, tous les événements qui atteignent ce terminal sont susceptibles d’être des « aiguilles » (par exemple les attaques ou dispositifs mal configurés), étant donné qu’aucun élément réel n’est censé communiquer avec ce pot de miel. Ce dernier peut également être vu comme un leurre : le temps qu’y passe le pirate ainsi piégé correspond au laps de temps dont vous disposez pour sécuriser votre infrastructure critique avant qu’elle ne soit compromise à son tour.

N’importe quel professionnel de la sécurité peut contribuer à Conpot. L’émulateur est disponible en tant que logiciel Open Source à l’adresse www.conpot.org. Avec cet outil puissant, chaque développeur a la possibilité de concevoir un modèle réaliste et virtuel de son environnement, et de le connecter à Internet. Ainsi, les responsables de la sécurité peuvent obtenir des renseignements utiles leur indiquant ce à quoi ils doivent s’attendre en connectant leurs systèmes à Internet, et peuvent planifier leurs défenses en conséquence.

Les cyberattaques menées à l’encontre d’environnements industriels sont un phénomène réel. Ces attaques suivent essentiellement les mêmes mécanismes que pour les environnements des entreprises classiques du tertiaire. Une grande partie des attaques ont des motifs professionnels : d’abord, parce que les lamers (ou « script kiddies ») ne sont pas encore vraiment actifs dans ce segment, et ensuite parce que l’énorme potentiel de dégâts (ou la valeur des actifs) suscite l’intérêt d’acteurs importants tels que des organismes gouvernementaux, des groupes terroristes et des voleurs de données professionnelles. Les entreprises cherchant à sécuriser leurs réseaux doivent donc vérifier et minimiser la visibilité de leurs systèmes ICS sur Internet. Face à la recrudescence des menaces complexes, il est de plus en plus important de collecter de renseignements sur les menaces. Les équipes de sécurité ont besoin d’informations détaillées sur les vecteurs d’attaque et sur l’ensemble du cycle de vie des menaces. Ils peuvent alors élaborer une stratégie de défense globale en s’appuyant sur ces informations. Des initiatives telles Shodan et Conpot sont d’ailleurs un bon point de départ pour la collecte des renseignements nécessaires.

En parallèle, les entreprises doivent mettre en œuvre des meilleures pratiques de sécurité et protéger minutieusement les parties de leurs réseaux accessibles au public. Des solutions de sécurité dédiées aux ICS existent également pour les environnements particulièrement sensibles. Par exemple, Blue Coat propose la solution d’analyse ICS Protection Scanner Station, qui protège les systèmes industriels des logiciels malveillants véhiculés par des périphériques USB. En outre, la solution Security Analytics Platform Analytics propose également un module SCADA ThreatBLADE permettant d’identifier en temps réel les activités potentiellement malveillantes ciblant les systèmes SCADA.

Le rêve d’une solution parfaitement intégrée pour la protection des environnements industriels ne deviendra réalité qu’une fois que l’ensemble des différentes normes industrielles propriétaires auront été remplacées par des systèmes informatiques standard, et ces derniers intégrés aux architectures de sécurité existantes. Les technologies nécessaires pour cela (le protocole réseau IPv6, la surveillance complète des réseaux et la gestion rigoureuse des correctifs et des vulnérabilités) existent maintenant depuis un certain temps. L’étape suivante est leur mise en œuvre complète, ce qui pourrait prendre un certain temps en raison des cycles de vie plus longs des équipements industriels. (Christophe Birkeland pour DataSecurityBreacg.fr. Il est directeur technique en charge de la division Malware Analysis chez Blue Coat Systems).

Cyber-sécurité : Les PME démunies face aux nouveaux risques

La sécurité pose un réel problème aux PME qui n’ont bien souvent pas les moyens d’avoir une équipe informatique dédiée afin de faire face à tous les challenges engendrés par les nouvelles technologies et les nouvelles habitudes de vie. A ces nouveaux challenges de sécurisation s’ajoute l’inventivité des hackers qui ne cessent de renouveler leurs techniques d’attaques.

Pour répondre à cette problématique, l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) et la CGPME (conférence Générale des Petites et Moyennes Entreprises) ont publié un guide de bonnes pratiques de l’informatique relatant les 12 règles essentielles pour sécuriser les équipements informatiques. Les mesures sont variées, et pour certaines basiques : sécurisation des mots de passe, de la connexion wi-fi, sauvegardes régulières ou encore mise à jour des logiciels pour disposer des derniers patchs de sécurité. Mais, parmi ces mesures basiques, certaines règles viennent encadrer les nouveaux usages informatiques.

Règle n°3 : Bien connaître ses utilisateurs et ses prestataires
Le conseil pourrait sembler évident mais à l’heure des services hébergés en cloud, il est primordial de connaître les standards de son fournisseur en termes de sécurité et de conformité. Selon une étude Freeform Dynamics commandée par Barracuda Networks, 69% des entreprises prévoient une utilisation de plus en plus fréquente du cloud pour les services essentiels tels que les emails et la gestion de la relation client. Pour bien penser sa sécurité, il faut aussi comprendre quelle expérience les utilisateurs feront des infrastructures et des services informatiques.

Règle n°6 : Être aussi prudent avec son smartphone ou sa tablette qu’avec son ordinateur
Autre tendance pouvant affecter la sécurité de l’entreprise : l’utilisation croissante de tablettes et de smartphones – qu’ils soient personnels (BYOD) ou fournis par l’entreprise. Les collaborateurs utilisent ces terminaux pour travailler et pour accéder au réseau de l’entreprise, toujours selon l’étude Freeform Dynamics : 62% des interrogés prévoient une augmentation de l’accès mobile et à distance aux réseaux informatiques de l’entreprise.

Pourtant ce matériel reste très peu sécurisé et représente un danger notable. Chaque appareil personnel connecté au réseau représente une porte d’entrée potentielle pour les cyber-attaques.  Les entreprises doivent donc s’assurer de la sécurisation de ces terminaux, soit en les fournissant elles-mêmes à ses employés soit en offrant une solution pour sécuriser leurs propres appareils.

Les entreprises sont conscientes des problèmes de cyber-sécurité auxquelles elles se confrontent, mais ne savent pas par où les attaquer. Le guide prodigue les conseils essentiels, les avertit du danger, mais il est essentiel maintenant d’enseigner aux PME les bonnes pratiques de la sécurité informatique. (Par Stéphane Castagné, pour DataSecurityBreach.fr – Responsable Commercial France – Barracuda Networks)

Fuite de données dans les poubelles de Motel 6

Retrouver des photocopies de permis de conduire, des copies de plaques d’immatriculations, des signatures ou encore des identités à la sortie d’un Hôtel, voilà une fuite de données pas courante… ou presque.

La chaîne américaine d’hôtels, Motel 6, fait face à une fuite de données peu courante. Une cliente a découvert des centaines de dossiers aux pieds des poubelles d’une des structures hôtelière du groupe. En regardant les dossiers, des contenus privés et sensibles allant des photocopies de permis de conduire, des numéros de téléphones, des numéros de plaques d’immatriculation et même des signatures de clients.

A première vue l’Oncle Sam a du mal à faire comprendre à certaines entreprises comment bien détruire les données privées et sensibles qu’elles collectent. Comme ces confettis utilisés pour fêtes les championnes du monde de football qui n’étaient rien d’autre que des dossiers médicaux découpés en petites bandes de papier… pour faire la fête ! (Image KalTv)

Piratage pour l’UCLA : 4,5 millions de patients dans la nature

La semaine dernière, dans l’émission 25 (Saison 4) de ZATAZ Web TV, je poussais un petit coup de gueule sur nos informations mal menée par les entreprises qui nous les collectent et par les pirates qui louchent dessus. Nouvel exemple en date, aux USA, avec le piratage de 4,5 millions de patients de l’UCLA, l’Hôpital de l’University of California.

Des pirates informatiques se sont invités dans le réseau hospitalier de l’Université de Californie, Los Angeles. Ils ont pu accéder à de nombreux ordinateurs et collecter pas moins de 4,5 millions de dossiers sensibles de patients, élèves, enseignants, personnels administratifs. Parmi les informations volées : Noms, information médicale, numéros de sécurité sociale, numéros d’assurance-maladie, ID de plan de santé, les dates d’anniversaires et les adresses physiques. Des informations « potentiellement » volées, selon l’université. Cela pourrait toucher toutes les personnes ayant visité – ou travaillé – dans les services médicaux de l’université UCLA. Un vaste secteur qui comprend quatre hôpitaux et 150 bureaux à travers le sud de la Californie. UCLA Santé a alerté le département de la justice américaine. L’attaque aurait été découverte voilà 2 mois, le 5 mai 2015. (Fox)

Piratage possible pour Walmart Canada

Le géant de la grande distribution Walmart enquête sur une possible fuite de données pour un espace web de sa filiale canadienne. Des données de cartes de crédits de clients dans les mains d’un pirate ?

60.000 clients pourraient être touchés par cette fuite potentielle. L’enquête, en cours, tente de découvrir le tuyau percé. Fuite, piratage, bug technique ? C’est un site tenu par partenaire commerciale de Walmart (www.walmartcanadaphotocentre.ca), PNI Digital Media/Staples Inc, qui aurait été la cible. « Nous avons été avertis d’un problème potentiel qui compromet les données liées aux cartes de crédit utilisées dans le site Web du Centre de la photo de Walmart Canada (…) La vie privée de nos clients est de la plus haute importance pour nous. Nous avons immédiatement entamé une enquête et nous communiquerons avec les clients qui sont concernés.« 

Le site a été coupé de l’Internet, l’application pour smartphone et tablette désactivée. A première vue, la base de données du Photo Centre de Walmart n’était pas connectée à Walmart.ca et Walmart.com. Cette enquête intervient au moment ou les groupes de grandes distributions canadiens se regroupent, se rachètent pour tuer une concurrence trop présente.

18 millions de canadiens ont utilisé le service de PNI digital pour imprimer des photos et créer des objets via leur site Internet. Le Bureau du vérificateur général du Canada a été alerté.

Amende : 3 millions d’euros pour ne pas avoir protégé les mots de passe clients

Deux entreprises de télécommunications américaines condamnées à payer 3,5 millions de dollars pour ne pas avoir correctement protégé leurs clients.

TerraCom et YourTel America, deux fournisseurs de services mobiles, ont été pris la main dans le pot de miel. En 2014, il était découvert les dossiers des clients des deux entreprises. 300.000 clients ont été impactés par cette mauvaise maîtrise de leurs informations par les sociétés en qui ils avaient confiance. La FCC, Federal Communications Commission vient de condamner (2) les deux sociétés à 3,5 millions de dollars d’amende.

La Garde Nationale Américaine visée par une fuite de données

Les anciens et actuels membres de la Garde nationale de l’armée américaine pourraient être affectés par une violation de leurs renseignements personnels à la suite d’une fuite informatique de leurs données.

Cet incident n’a pas de rapport avec la violation des renseignements personnels de 19,7 millions d’employés « civils » du gouvernement fédéral américain (+ 1,8 millions de personnels extérieurs) à la suite de deux piratages de l’Office of Personnel Management (OPM). La nouvelle fuite du jour vise le centre de la Garde Nationale de l’armée américaine, le National Guard Bureau. « Tous les membres de la Garde nationale de l’armée, actuels et anciens, et cela depuis 2004, pourraient être affectés par cette violation » confirme un fonctionnaire américain. Les données ont été transférées par inadvertance à un centre de données qui n’était pas accrédité par le Département de la Défense. Earl Brown, porte-parole du National Guard Bureau, indique que les données concernées comprennent les noms des soldats, les numéros complets de sécurité sociale, les dates de naissance et les adresses physiques des militaires. Le Bureau de la Garde nationale a mis en place une page Web dédiée à cette fuite.

Pour l’OPM, se sont deux piratages qui ont été découverts. En Avril 2015, l’OPM découvrait que les données personnelles de 4,2 millions d’employés du gouvernement fédéral, anciens et actuels, avaient été volées. Lors de l’enquête, il était relevé un autre vol, en juin 2015 cette fois. Les données sensibles, dont le numéro de sécurité sociale US (qui peut permettre, par exemple, d’ouvrir un compte en banque, NDR), ont été subtilisées à 21,5 millions de personnes sauvegardées dans les bases de données de l’OPM.

10 hôtels Mandarin Oriental piratés, des français impactés

Le 25 Février 2015, le groupe hôtelier Mandarin Oriental était alerté d’une attaque informatique ayant pu impacter les données bancaires de ses clients. Six mois plus tard, la société confirme et alerte les personnes impactées.

Lors de son enquête, le groupe Mandarin Oriental estime que le pirate a utilisé une nouvelle variante d’un malware pour obtenir l’accès à ses systèmes de cartes de crédit. Une attaque qui a débuté… en juin 2014. Ce piratage a permis au malveillant de mettre la main sur les informations clients, des données non chiffrées !

Sont impactés les hôtels Mandarin Oriental basés aux USA (Boston, Las Vegas, Miami, New-York, San Francisco et Washington), en Asie (Hong Kong) et en Europe (Genève et Londres). Si toutes les infiltrations ont débuté le 18 juin 2014, certaines se sont conclues en mars 2015. Les données bancaires impactées sont celles des clients ayant acquis une chambre, mais aussi l’accès aux SPA, aux salles de réunions et autres produits achetés dans les boutiques de l’enseigne. Le Mandarin Oriental a commencé à communiquer auprès des clients impactés par ce vol, le 10 Juillet 2015.

Le prix d’une chambre simple à New-York est de 850 dollars. Autant dire que le pirate savait qu’il allait « taper » dans des portes monnaies biens garnis.

Dans la foulée, le groupe hôtelier Hershey Entertainment & Resorts, ils possèdent des hôtels et des parcs d’attractions, viennent d’alerter la justice américaine d’un piratage informatique ayant touché les données bancaires de leurs clients. Une attaque qui aurait couru entre février 2015 et le 2 juin de la même année. L’enquête est en cours. Elle a été lancée à la suite de plainte de clients ayant des prélèvements bancaires non autorisés.