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Google et le chiffrement des courriels : entre innovation et menace potentielle

Google lance un outil de chiffrement de bout en bout pour ses courriels professionnels, mais l’extension de ce service à des adresses externes soulève de sérieuses inquiétudes en matière de cybersécurité.

Google vient de franchir une nouvelle étape dans la sécurisation des échanges numériques avec la présentation d’un outil de chiffrement de bout en bout pour les courriels, actuellement en phase bêta pour les clients de Google Workspace. À terme, la firme prévoit de rendre cette fonctionnalité accessible à toutes les adresses, y compris celles extérieures à Gmail. Cette initiative, louable en apparence, vise à démocratiser une technologie jusqu’alors réservée à une élite technophile ou à des organisations aux ressources robustes. Pourtant, cette ambition soulève des doutes parmi les spécialistes de la cybersécurité. Car derrière cette simplification se cache une potentielle brèche, notamment lorsqu’un message sécurisé est envoyé à des utilisateurs non familiers du système.

Google n’est pas novice dans l’univers de la cybersécurité. Depuis des années, la firme de Mountain View met en avant la robustesse de ses infrastructures, ses programmes de détection des menaces et sa transparence en matière de vulnérabilités. Le chiffrement de bout en bout, qui permet à deux parties de s’échanger des messages illisibles pour tout intermédiaire, constitue l’un des piliers modernes de la sécurité numérique. En intégrant cette technologie à Gmail, Google souhaite offrir une couche supplémentaire de protection aux échanges sensibles, notamment dans le monde de l’entreprise, où la confidentialité est cruciale.

Le fonctionnement de ce nouvel outil repose sur un mécanisme automatisé de gestion des clés de chiffrement, jusqu’alors un obstacle majeur à l’adoption massive de ce type de technologie. Grâce à cette automatisation, les administrateurs système peuvent activer le chiffrement à l’échelle de toute leur organisation sans nécessiter de compétences cryptographiques avancées. Pour les utilisateurs finaux, l’expérience reste intuitive : une option s’ajoute lors de la rédaction d’un message, et le reste se fait en coulisses.

« La démocratisation du chiffrement doit s’accompagner d’une éducation à la vigilance », rappelle un expert en cybersécurité.

Toutefois, le diable se cache dans les détails. L’enjeu devient plus complexe lorsque l’on sort de l’écosystème Gmail. Car si l’expéditeur utilise la nouvelle fonctionnalité pour envoyer un message chiffré à une adresse externe, le destinataire ne pourra pas le lire dans sa propre boîte de réception. Il recevra à la place une invitation à consulter le message via un compte invité, dans une version allégée et temporaire de Gmail. Un avertissement s’affiche alors, incitant à la prudence et à la vérification de l’identité de l’expéditeur.

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C’est précisément cette mécanique qui alimente les inquiétudes. En créant ce nouveau canal d’accès, Google ouvre une brèche que les cybercriminels pourraient tenter d’exploiter. Les faux courriels d’invitation, déguisés en messages légitimes, pourraient devenir un vecteur d’hameçonnage particulièrement efficace. La nouveauté du système rend les utilisateurs peu préparés à repérer les signaux d’alerte habituels. En un clic, une personne pourrait divulguer ses identifiants de messagerie ou, pire encore, ceux de son entreprise.

Ce type d’initiative, bien que motivé par des intentions positives, ajoute une couche de complexité à l’écosystème de la sécurité numérique. Et chaque nouvelle couche est aussi une nouvelle surface d’attaque.

Les experts redoutent que les liens d’accès aux messages chiffrés deviennent des appâts parfaits pour des attaques d’hameçonnage ciblées.

L’entreprise américaine veut donc simplifier le chiffrement et de le rendre plus accessible, cela pourrait produire un effet inverse si les utilisateurs ne sont pas correctement informés. Pour les destinataires qui ne disposent pas d’un compte Gmail, l’expérience s’apparente davantage à un labyrinthe d’identification qu’à un gage de sécurité. Le manque de familiarité avec l’interface, combiné à la crainte de manquer un message important, pousse certains à cliquer sans réfléchir.

Un autre risque apparait aux yeux de Datasecuritybreach.fr : celui de la fausse impression de sécurité. En recevant un message « chiffré par Google », beaucoup pourraient croire que le courriel est forcément fiable, même si l’expéditeur est inconnu. Or, le chiffrement protège le contenu, mais en aucun cas il ne garantit la légitimité de l’expéditeur. Cette confusion entre confidentialité et authentification pourrait être exploitée par des groupes malveillants.

L’enjeu est d’autant plus important que le géant américain prévoit une généralisation de l’outil d’ici la fin de l’année. À mesure que les entreprises adopteront ce système, des millions de courriels chiffrés pourraient être envoyés à des adresses personnelles, non préparées à recevoir ce type de messages. L’élargissement à un public moins technophile amplifie les risques, d’autant que les outils d’analyse automatique, comme les filtres anti-spam traditionnels, pourraient avoir du mal à distinguer les vraies invitations des fausses.

Plusieurs voix s’élèvent pour demander à Google de revoir certains aspects de son système. Parmi les propositions évoquées figurent la mise en place de contrôles d’authenticité plus visibles, la possibilité de consulter les messages chiffrés dans d’autres environnements que Gmail, ou encore une meilleure information des utilisateurs sur les risques spécifiques à ce type de communication. Mais aucune de ces solutions ne semble, à ce jour, en cours de déploiement.

Le chiffrement protège le contenu d’un message, mais ne certifie pas l’identité de celui qui l’envoie : une nuance cruciale souvent ignorée.

Ce n’est pas la première fois qu’un géant du numérique se heurte aux limites de ses propres innovations. Facebook, Microsoft ou encore Apple ont déjà été confrontés à des dilemmes similaires : comment allier sécurité avancée et accessibilité grand public sans créer de nouvelles vulnérabilités ? L’expérience montre que la réponse passe souvent par l’éducation des utilisateurs autant que par la technologie elle-même.

Google semble avoir misé sur la simplification pour favoriser l’adoption rapide de son outil. Mais cette stratégie comporte un revers. Car à vouloir rendre le chiffrement accessible à tous sans en expliquer les subtilités, on prend le risque de banaliser une technologie qui, mal utilisée, peut devenir le cheval de Troie des attaques les plus sophistiquées.

La généralisation du chiffrement de bout en bout dans les services de messagerie est inévitable. Elle répond à une demande croissante de confidentialité dans un monde numérique de plus en plus surveillé. Mais cette avancée ne doit pas se faire au détriment de la prudence. La responsabilité de Google est donc double : offrir un outil performant, et accompagner ses utilisateurs dans sa compréhension et son bon usage.

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Biométrie, IA, vie privée : faut-il s’inquiéter pour notre vie numérique ?

La biométrie remplace les mots de passe, l’intelligence artificielle analyse nos visages, nos voix, nos gestes… La technologie avance, mais nos libertés numériques reculent-elles en silence ?

Alors que Microsoft annonce la fin des mots de passe pour ses nouveaux comptes, misant sur l’authentification biométrique pour renforcer la sécurité des utilisateurs, Meta multiplie les usages de l’intelligence artificielle dans ses lunettes connectées Ray-Ban, récoltant toujours plus de données personnelles. À travers ces décisions stratégiques, deux géants du numérique dessinent les contours d’une nouvelle ère où la frontière entre confort technologique et atteinte à la vie privée devient de plus en plus floue. Loin d’être anodines, ces évolutions posent une question essentielle : qui contrôle réellement notre identité numérique ?

La fin des mots de passe : promesse de sécurité ou piège biométrique ?

C’est une petite révolution dans le monde de la cybersécurité : Microsoft ne proposera plus par défaut de mot de passe lors de la création de nouveaux comptes. À la place, les utilisateurs seront invités à utiliser une authentification sans mot de passe, basée notamment sur la biométrie, empreinte digitale, reconnaissance faciale ou encore dispositifs de sécurité physique comme les clés FIDO2.

L’argument de Microsoft est simple : les mots de passe sont vulnérables. Victimes d’attaques par hameçonnage, de fuites de données ou de piratage par force brute, ils sont devenus le maillon faible de la cybersécurité moderne. En optant pour des méthodes biométriques, l’entreprise entend renforcer la sécurité tout en simplifiant l’expérience utilisateur. Plus besoin de se souvenir d’un énième mot de passe : notre corps devient notre clé.

Mais cette évolution, qui semble à première vue bienvenue, soulève des inquiétudes majeures. Car si une empreinte digitale ou un visage ne peuvent être « oubliés », ils ne peuvent pas non plus être changés. En cas de fuite ou de piratage, contrairement à un mot de passe, une donnée biométrique est irrécupérable. Le vol d’une identité biométrique est définitif.

En outre, le recours accru à la biométrie pourrait aussi entraîner une généralisation de la surveillance. Si notre visage devient notre identifiant numérique, il devient aussi une cible de choix pour toutes les technologies de reconnaissance faciale déployées dans l’espace public ou par des entreprises privées. Or, les cadres juridiques encadrant ces technologies restent flous, variables selon les pays et souvent dépassés par la rapidité des innovations.

Meta et ses lunettes connectées : l’IA au cœur de l’intimité

Dans un tout autre registre mais avec des conséquences similaires, Meta a récemment mis à jour la politique de confidentialité de ses lunettes connectées Ray-Ban. Désormais, lorsque les fonctions d’intelligence artificielle sont activées, les photos et vidéos capturées sont analysées en continu. Pire encore, les enregistrements vocaux sont systématiquement stockés… et les utilisateurs ne peuvent pas s’y opposer autrement qu’en supprimant manuellement chaque fichier depuis l’application mobile dédiée.

Les données ainsi collectées peuvent être conservées jusqu’à un an, et potentiellement utilisées pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle de l’entreprise. L’objectif affiché : améliorer les performances des lunettes, permettre une meilleure reconnaissance des objets, des lieux, des personnes. Mais en arrière-plan, se profile une collecte massive de données d’une ampleur inédite.

Meta précise que les messages vocaux et contenus captés par ses appareils peuvent être utilisés pour entraîner ses modèles d’IA, sans que l’utilisateur n’en soit clairement informé à chaque interaction.

Ce n’est pas une première. Le géant californien a déjà annoncé qu’il entraînait ses modèles Llama sur les publications publiques des utilisateurs américains de ses réseaux sociaux. Une pratique rendue possible par les conditions d’utilisation des plateformes, souvent acceptées sans lecture préalable. Avec les lunettes Ray-Ban, l’étape suivante est franchie : l’IA s’invite dans la vie réelle, au plus près du quotidien.

Une nouvelle ère de l’identité numérique : confiance ou dépendance ?

Dans ce paysage en pleine transformation, d’autres acteurs cherchent à renforcer la confiance dans l’environnement numérique. C’est notamment le cas de la société World, qui vient d’annoncer un partenariat stratégique avec Tinder et Visa. Cette collaboration vise à intégrer une technologie de vérification d’identité innovante dans des services à large échelle. Résultat : des plateformes plus sûres, où la vérification de l’identité devient à la fois plus rapide, plus fiable, et plus discrète.

Concrètement, pour la première fois, la possibilité de confirmer de façon fluide son identité grâce à une technologie unique sera intégrée simultanément dans plusieurs services numériques de masse. Que ce soit pour s’inscrire sur une application de rencontres ou valider une transaction, l’utilisateur pourra prouver qu’il est bien lui-même en quelques secondes, sans recourir à des processus complexes ni fournir de documents papier. Cette tendance s’inscrit dans un nouveau cycle de confiance numérique, où l’identité devient un vecteur central de sécurité, mais aussi d’accessibilité.

Cependant, même dans ce contexte prometteur, la vigilance reste de mise. Car plus la vérification d’identité devient fluide, plus le risque d’intrusion dans la vie privée s’accroît si les garde-fous ne sont pas suffisamment solides. Ce n’est pas seulement la sécurité qui est en jeu, mais aussi la manière dont nos données les plus sensibles sont collectées, stockées, et utilisées.

Entre promesse d’innovation et opacité des usages

Microsoft et Meta avancent tous deux les mêmes justifications : amélioration de la sécurité, simplicité d’utilisation, perfectionnement de l’expérience utilisateur grâce à l’IA. Et de fait, il est indéniable que l’intelligence artificielle couplée à la biométrie permet des avancées spectaculaires. Qu’il s’agisse de protéger un compte contre une tentative de piratage ou de rendre une paire de lunettes capable d’identifier ce qui nous entoure en temps réel, la technologie accomplit des prouesses.

Mais ces prouesses ont un coût. Et ce coût, c’est celui de notre consentement, souvent implicite, rarement éclairé. Car dans la plupart des cas, les utilisateurs n’ont pas le choix. Pour créer un compte Microsoft, l’authentification biométrique devient la norme. Pour utiliser les lunettes Meta, il faut accepter des conditions de collecte de données particulièrement intrusives. Le « consentement » devient une case à cocher, plutôt qu’un acte réellement volontaire.

En outre, ces entreprises s’exonèrent en grande partie de toute transparence. Les informations collectées, les usages exacts qui en sont faits, les durées de conservation ou les modalités de suppression sont rarement claires. Et lorsque les utilisateurs souhaitent s’y opposer, ils se heurtent à des processus fastidieux, techniques, voire impossibles à mettre en œuvre. Supprimer manuellement chaque enregistrement vocal depuis une application n’est pas à la portée de tous.

Vers un encadrement nécessaire de l’identité numérique

Ces évolutions ne sont pas isolées. Elles s’inscrivent dans une dynamique plus large où l’identité numérique devient un enjeu majeur du XXIe siècle. À mesure que nos vies se numérisent, les traces que nous laissons – biométriques, vocales, visuelles – deviennent des matières premières convoitées par les géants du numérique. Or, dans la plupart des pays, les législations peinent à suivre.

L’Union européenne, avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD), fait figure de pionnière en la matière. Elle impose des obligations de transparence, de sécurité et de consentement explicite. Mais même ce cadre est mis à l’épreuve par des technologies toujours plus invasives. Le débat autour de la régulation de l’intelligence artificielle, récemment relancé avec l’AI Act, montre bien que l’équilibre entre innovation et protection des libertés reste fragile.

En parallèle, les voix se multiplient pour appeler à une plus grande souveraineté numérique. Certains experts suggèrent la mise en place d’identifiants numériques gérés par des autorités indépendantes, ou de normes ouvertes permettant aux utilisateurs de mieux contrôler leurs données. D’autres appellent à interdire certaines pratiques, comme la reconnaissance faciale dans l’espace public ou la collecte non consentie d’enregistrements vocaux.

La vigilance comme seule défense… pour l’instant

En attendant une meilleure régulation, les utilisateurs n’ont d’autre choix que de redoubler de vigilance. Lire les conditions d’utilisation, comprendre les implications des technologies adoptées, vérifier les paramètres de confidentialité, limiter les usages de l’IA embarquée… autant de gestes essentiels, mais insuffisants face à la puissance des plateformes.

Car dans cette nouvelle ère numérique, ce n’est plus seulement notre navigation sur Internet qui est tracée. Ce sont nos voix, nos visages, nos gestes, nos environnements – bref, notre vie entière – qui sont capturés, analysés, exploités. Sans cadre clair, sans limites précises, cette collecte permanente pourrait devenir la norme.

Et si demain, notre propre corps devenait le dernier mot de passe à voler ?

Le contrôle s’intensifie : Roskomnadzor resserre l’étau sur les VPN

La Russie renforce son contrôle sur les protocoles de chiffrement étrangers utilisés dans les réseaux VPN, en élargissant massivement sa « liste blanche » et en plaçant les entreprises sous une surveillance technologique toujours plus étroite.

Avec une multiplication par six du nombre d’adresses IP autorisées sur sa « liste blanche », Roskomnadzor, le régulateur russe des communications, accentue sa pression sur les entreprises utilisant des technologies de chiffrement étrangères. Derrière cette démarche, officiellement justifiée par la cybersécurité, se cache un mouvement plus large vers un Internet souverain, aligné sur les standards russes. Les sociétés, prises en étau entre la conformité réglementaire et la nécessité de maintenir des opérations efficaces, tentent d’obtenir l’aval du Centre de surveillance pour continuer à utiliser des VPN. Ce durcissement des politiques numériques s’inscrit dans une stratégie plus globale visant à affaiblir les outils permettant de contourner la censure et à renforcer le contrôle des flux d’information.

Le paysage numérique russe continue de se redessiner sous l’impulsion de Roskomnadzor (RKN), l’autorité de régulation des télécommunications, qui impose un encadrement toujours plus strict de l’utilisation des technologies de chiffrement étrangères. En quelques mois à peine, la fameuse « liste blanche » tenue par le Centre de surveillance et de contrôle du réseau de communications publiques (CMCN), un organe rattaché à Roskomnadzor, a explosé en volume : elle recense désormais 75 000 adresses IP, contre seulement 12 000 l’année précédente. Cette liste, qui fonctionne comme une zone d’exclusion des futures restrictions, devient un outil central de la politique de cybersurveillance russe.

« L’inclusion dans la liste blanche est devenue un impératif vital pour les entreprises qui souhaitent continuer à utiliser des solutions techniques non russes. »

Les entreprises russes, confrontées à l’impossibilité technique ou économique d’abandonner certains protocoles de chiffrement occidentaux, se résolvent à déclarer leurs systèmes auprès des autorités pour éviter des interruptions de service. Le CMCN leur demande de justifier l’usage de ces protocoles, de fournir les adresses IP concernées ainsi que les finalités de leur utilisation. Le message est clair : tolérance uniquement sous surveillance.

Ce cadre restrictif s’inscrit dans un contexte où l’État russe cherche à s’affranchir progressivement de toute dépendance technologique étrangère. En avril, Roskomnadzor a publié une recommandation explicite : les entreprises utilisant des VPN russes devaient « cesser d’utiliser des protocoles de chiffrement étrangers« , notamment ceux permettant d’accéder à des contenus interdits [comprenez des sites web, par exemple, considéré comme ‘terroriste », comme Facebook« ]. En cas d’impossibilité technique, une demande formelle doit être adressée au régulateur, accompagnée de justificatifs.

Pour les experts, cette mesure vise autant à tester le terrain qu’à préparer un futur durcissement. Selon eux, il ne s’agit pas encore de bloquer systématiquement, mais bien d’étendre les capacités de surveillance du trafic. Cette centralisation de l’information permettra à Roskomnadzor d’affiner ses outils de détection et d’exclusion, à terme, des flux non conformes aux standards russes.

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L’enjeu est loin d’être anodin. Le projet fédéral « Infrastructure de cybersécurité« , doté de 60 milliards de roubles (environ 610 millions d’euros), prévoit une modernisation poussée des dispositifs de filtrage. L’objectif est de pouvoir analyser le trafic chiffré à partir des signatures des protocoles, y compris les connexions VPN. À terme, cela permettrait de bloquer jusqu’à 96 % des solutions de contournement.

Mais cette sophistication technologique s’accompagne de risques considérables. Faux positifs, surcharge administrative pour les entreprises, et surtout frein à la compétitivité dans les secteurs orientés vers l’international. Car les protocoles russes comme GOST, même intégrés dans des solutions telles que « Continent » ou « ViPNet », ne sont pas compatibles avec les systèmes étrangers. Pour les secteurs publics ou les infrastructures critiques, le respect des normes russes est possible, voire imposé. En revanche, pour le commerce mondial ou l’industrie du développement logiciel, la transition est complexe, voire contre-productive.

Bref, les outils russes de chiffrement remplissent leur fonction dans un cadre strictement national. Mais leur déploiement dans les environnements multinationaux reste limité. Résultat : de nombreuses entreprises russes préfèrent conserver les protocoles étrangers pour leurs opérations internes, au risque de s’exposer aux sanctions du régulateur.

Une forme de résignation pragmatique de la part du secteur privé à venir ? Si toutes les communications non conformes aux standards russes sont bloquées, les entreprises n’auront d’autre choix que de livrer leurs adresses IP à Roskomnadzor, afin de ne pas paralyser leurs échanges internes et leurs connexions avec leurs filiales ou partenaires.

« Le VPN pourrait devenir une technologie à autorisation préalable, soumise au bon vouloir du régulateur »

Cette perspective d’un Internet « à autorisation » se confirme. L’accès au VPN en Russie pourrait bientôt être entièrement régi par une logique permissive, à savoir qu’il ne serait accordé qu’après validation explicite de Roskomnadzor. Une telle orientation marquerait une rupture nette avec la logique d’ouverture initiale d’Internet, en instaurant un contrôle bureaucratique préalable sur des technologies pourtant banalisées ailleurs.

La mise en œuvre de ces mesures s’inscrit dans la stratégie plus large du « RuNet souverain« , un Internet russe coupé du reste du monde et fonctionnant selon des normes locales. À terme, Moscou ambitionne de bâtir une infrastructure numérique entièrement autonome, à la fois en matière d’équipement, de logiciels et de protocoles. La guerre en Ukraine et les sanctions occidentales ont accéléré cette volonté de repli technologique.

Dans cette dynamique, les protocoles de chiffrement étrangers deviennent des symboles de dépendance à éradiquer. Mais leur interdiction brutale pourrait engendrer des effets pervers majeurs. Car les protocoles ouverts comme OpenVPN ou IPSec, largement utilisés dans le monde entier, sont devenus des standards industriels. Leur remplacement par des alternatives nationales n’est pas neutre : il impose des coûts supplémentaires, réduit l’interopérabilité et introduit des risques en matière de sécurité si les nouvelles solutions ne sont pas testées à l’échelle globale.

À cela s’ajoute un climat de surveillance renforcée. La collecte massive de données techniques, l’enregistrement obligatoire d’adresses IP et l’archivage des configurations réseau nourrissent un appareil bureaucratique omniprésent, dans lequel la conformité devient une condition de survie. Cette centralisation du contrôle, sous couvert de cybersécurité, marque une inflexion profonde vers un modèle où la liberté numérique est strictement encadrée.

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Violation massive de données à la Pennsylvania State Education Association : plus de 500 000 personnes affectées

La Pennsylvania State Education Association (PSEA) a été victime d’une violation de données qui a exposé les informations personnelles de plus de 500 000 personnes. Cette attaque, revendiquée par le groupe de rançongiciels Rhysida, soulève de graves préoccupations concernant la sécurité des données dans le secteur de l’éducation publique.

La PSEA, un syndicat influent représentant les enseignants, les professionnels du soutien à l’éducation et le personnel scolaire de Pennsylvanie, a confirmé qu’une attaque informatique avait compromis les données de 517 487 personnes. L’incident, survenu aux alentours du 6 juillet 2024, a été détecté après qu’un acteur malveillant a réussi à s’introduire dans le réseau informatique de l’association. Après plusieurs mois d’enquête, la PSEA a officiellement révélé la nature et l’étendue de la faille le 18 février 2025, confirmant que des informations sensibles avaient été compromises. Un mois plus tard, ils alertaient les personnes potentiellement impactées. Soit 8 mois aprés l’attaque !

Une attaque d’envergure visant des informations critiques

Le mode opératoire des cybercriminels suggère une attaque soigneusement préparée, ciblant des informations personnelles sensibles. Les données compromises incluent les noms complets des membres de la PSEA, associés à une ou plusieurs informations sensibles : numéro de sécurité sociale, date de naissance, numéro de permis de conduire, numéros de comptes bancaires, identifiants de connexion, informations de paiement (y compris le code PIN et la date d’expiration), numéros de passeport, informations d’assurance maladie et données médicales.

La sophistication de cette attaque repose sur la diversité des données compromises, donnant aux cybercriminels une marge d’exploitation importante. La capacité à combiner ces informations pourrait permettre la mise en place de fraudes bancaires, d’usurpations d’identité ou encore d’attaques ciblées contre les personnes concernées. La PSEA a rapidement pris des mesures pour sécuriser son réseau et renforcer ses protocoles de sécurité. Cependant, le caractère massif de la fuite souligne une vulnérabilité structurelle dans la protection des données au sein du secteur de l’éducation publique.

« PSEA a connu un incident de sécurité le 6 juillet 2024 ou aux alentours de cette date, qui a impacté notre environnement réseau. Après une enquête approfondie et un examen minutieux des données concernées, achevés le 18 février 2025, nous avons déterminé que les données acquises par l’acteur non autorisé contenaient des informations personnelles appartenant à des personnes dont les informations étaient contenues dans certains fichiers de notre réseau« , précise la notification officielle publiée par la PSEA. L’enquête, c’est surtout l’accès aux données diffusées par les pirates ?

Le communiqué ajoute que l’association a « pris les mesures nécessaires, au mieux de nos capacités et de nos connaissances, pour garantir la suppression des données volées par l’acteur non autorisé« . Cette formulation laisse entendre que la PSEA a pu négocier avec le groupe de rançongiciels Rhysida, une hypothèse renforcée par le retrait ultérieur de la PSEA du site de fuite du groupe criminel sur le dark web.

Rhysida : un groupe de rançongiciels redouté

Le groupe Rhysida est apparu sur la scène cybercriminelle en 2023 et s’est rapidement imposé comme l’un des collectifs de ransomware les plus actifs au monde. Rhysida cible principalement les institutions publiques, les établissements de santé, les services éducatifs et les infrastructures critiques. Le mode opératoire du groupe consiste à infiltrer les réseaux informatiques par des techniques d’ingénierie sociale, souvent via des attaques de type hameçonnage (phishing) ou par l’exploitation de vulnérabilités dans des logiciels non mis à jour.

Une fois le réseau compromis, Rhysida utilise un logiciel de cryptage pour bloquer l’accès aux fichiers sensibles. Les attaquants réclament alors une rançon, souvent en cryptomonnaie, en échange de la clé de déchiffrement. Si la victime refuse de payer ou tarde à répondre, le groupe menace de publier les données volées sur son site de fuite hébergé sur le dark web. Cette double menace — paralysie des systèmes et publication des données — place les victimes dans une situation délicate, poussant souvent les institutions à négocier discrètement avec les attaquants.

Dans le cas de la PSEA, Rhysida a revendiqué l’attaque le 9 septembre 2024, exigeant une rançon de 20 bitcoins (environ 720 000 euros au taux de change de septembre 2024). Peu après, le nom de la PSEA a disparu du site de fuite du groupe, laissant penser qu’un accord financier a été trouvé. Bien que la PSEA n’ait pas confirmé avoir payé la rançon, la suppression des données du site de Rhysida renforce cette hypothèse.

QSDC : Une avancée majeure dans la communication quantique ?

La communication quantique aurait franchit un nouveau cap et s’impose comme une technologie clé pour l’avenir de la cybersécurité. Des chercheurs chinois auraient réussi à transmettre des données sur 104,8 km via une fibre optique, avec une vitesse stable de 2,38 Kbps (soit environ 2 380 bits par seconde, ce qui correspond à l’envoi d’un message texte d’environ 300 à 400 caractères, soit une cinquantaine de mots, chaque seconde). Cette prouesse technologique ouvre de nouvelles perspectives en matière de transmission sécurisée des informations.

Un bond technologique sans précédent ?

Des scientifiques de l’Université Tsinghua, en collaboration avec des experts de l’Académie des sciences de l’information quantique de Pékin et de l’Université de technologie de Chine du Nord, auraient accompli une percée significative dans le domaine de la communication quantique. Cette avancée s’inscrit dans un contexte de recherche intensive sur les technologies quantiques, où chaque progrès permet de repousser les limites de la transmission sécurisée des données.

En combinant des techniques innovantes avec des matériaux plus performants, les chercheurs ont pu surmonter certaines des principales contraintes, telles que la fragilité des états quantiques, les pertes de signal sur de longues distances et l’instabilité des qubits, qui entravaient jusqu’ici l’adoption à grande échelle de cette technologie. qui entravaient jusqu’ici l’adoption à grande échelle de cette technologie.

Grâce à leur nouveau protocole de communication directe quantique (QSDC), ils ont non seulement battu le record de distance pour la transmission sécurisée de données, mais ils ont également multiplié la vitesse de transmission par 4 760 par rapport à leurs travaux précédents.

Jusqu’à présent, les avancées en communication quantique étaient freinées par des limitations techniques, notamment en termes de vitesse et de stabilité. En 2021, la même équipe avait réussi à transmettre des données sur 100 km, mais à un débit extrêmement bas de 0,5 bits par seconde.

Une technologie sécurisée et efficace

Le protocole QSDC repose sur l’utilisation d’états quantiques uniques pour transmettre des informations, rendant ces dernières totalement immunisées contre toute tentative d’interception non autorisée. Contrairement aux méthodes de cryptographie traditionnelles qui nécessitent des clés de chiffrement, la communication quantique détecte immédiatement toute tentative d’espionnage, empêchant ainsi toute fuite de données.

L’un des progrès majeurs de cette nouvelle avancée est l’adoption d’une méthode de transmission unidirectionnelle. Ce procédé permet de réduire considérablement la perte d’états quantiques, garantissant ainsi une meilleure stabilité de la transmission. En parallèle, le système de codage des données a été optimisé pour minimiser l’impact du bruit, un facteur clé dans l’amélioration de la fiabilité de la communication.

« Cette avancée représente une révolution dans la protection des données, en garantissant une sécurité sans précédent aux transmissions numériques. »

Vers une adoption à grande échelle

La mise en application de cette technologie s’annonce prometteuse dans des secteurs nécessitant une protection renforcée des données. Les institutions financières, les agences gouvernementales ainsi que les systèmes d’infrastructures critiques sont les premiers candidats à bénéficier de cette avancée. Avec une transmission inviolable et fiable sur de longues distances, la communication quantique pourrait bien redéfinir les normes de sécurité numérique dans les prochaines décennies.

Le développement de réseaux de communication quantiques sécurisés s’inscrit dans une dynamique plus large d’avancées en informatique quantique. D’autres progrès notables incluent l’augmentation des capacités des processeurs quantiques, avec des entreprises comme IBM et Google développant des qubits plus stables et exploitables à grande échelle.

Le qubits, un terme étrange pour exprimer les bits quantiques, des unités fondamentales de l’information en informatique quantique, capables d’exister dans plusieurs états simultanément grâce au principe de superposition. Pour tenter de simplifier, DataSecurityBreach.fr y voir comme une pièce de monnaie qui tourne en l’air : tant qu’elle n’est pas retombée, on ne sait pas si c’est pile ou face. En informatique classique, un bit est soit un 0 soit un 1. Mais un qubit peut être les deux en même temps, ce qui lui permet de faire plusieurs calculs en parallèle et d’être bien plus puissant pour certaines tâches.

IBM a dévoilé son processeur quantique Condor à 1 121 qubits, actuellement le plus grand processeur quantique en termes de nombre de qubits, destiné à des applications de recherche avancées et à l’exploration de la tolérance aux erreurs quantiques, tandis que Google a démontré la suprématie quantique avec son processeur Sycamore, un dispositif à 53 qubits, qui a réalisé en 200 secondes un calcul qu’un superordinateur mettrait 10 000 ans à accomplir.

Google travaille également sur le processeur Bristlecone à 72 qubits, soit l’équivalent d’un immense orchestre où chaque musicien joue une note en même temps, mais avec la capacité unique d’être dans plusieurs tonalités simultanément. Il est conçu pour améliorer la correction d’erreurs quantiques et renforcer la stabilité des calculs, capable d’effectuer en 200 secondes un calcul qu’un superordinateur classique mettrait 10 000 ans à résoudre.

De plus, l’informatique quantique ouvre de nouvelles perspectives en intelligence artificielle, permettant de traiter des ensembles de données complexes avec une rapidité inégalée. Par exemple, les algorithmes quantiques pourraient révolutionner l’optimisation des réseaux de neurones, rendant l’entraînement des modèles IA des milliers de fois plus rapide. De plus, dans la découverte de nouveaux médicaments, la simulation quantique pourrait analyser instantanément des milliards de combinaisons moléculaires, accélérant ainsi le développement de traitements médicaux. Enfin, en finance, l’IA quantique pourrait améliorer la détection des fraudes en analysant d’énormes quantités de transactions en un temps record.

En cybersécurité, l’IA quantique pourrait améliorer la détection des cyberattaques en analysant en temps réel des anomalies dans le trafic réseau, rendant les menaces détectables bien plus tôt. De plus, les algorithmes de chiffrement post-quantique, combinant IA et informatique quantique, visent à créer des protocoles de sécurité résistants aux attaques des futurs ordinateurs quantiques capables de casser les méthodes de chiffrement classiques.

Toutefois, malgré ces avancées, des défis subsistent. Les systèmes quantiques sont sensibles aux perturbations extérieures, rendant leur mise en œuvre encore complexe. De plus, leur coût élevé constitue un frein à leur adoption massive. Néanmoins, les recherches actuelles visent à surmonter ces limitations pour rendre ces technologies plus accessibles et fiables à long terme. à grande échelle devient désormais une perspective réaliste. À mesure que la technologie évolue, son intégration dans les infrastructures existantes pourrait révolutionner le paysage numérique mondial.

« Une transmission 4 760 fois plus rapide qu’en 2022 ouvre la voie à des applications concrètes de la communication quantique. »

La course au quantique : Chine vs. États-Unis

Derrière ces avancées technologiques se cache une compétition féroce entre les grandes puissances mondiales. La Chine et les États-Unis se livrent une véritable course à la suprématie quantique, chacune investissant massivement dans la recherche et le développement de ces technologies révolutionnaires. Pékin avec des projets comme le satellite quantique Micius, premier satellite dédié à la communication quantique lancé en 2016, permettant des transmissions sécurisées entre la Chine et l’Autriche via l’intrication quantique et des infrastructures de communication ultra-sécurisées, comme le réseau quantique reliant Pékin à Shanghai, qui assure des communications protégées contre toute interception. De leur côté, les États-Unis, soutenus par des géants comme IBM et Google, travaillent sur des ordinateurs quantiques de plus en plus puissants et des réseaux sécurisés.

Cette rivalité technologique dépasse le cadre scientifique : elle revêt également des enjeux géopolitiques et économiques majeurs. La nation qui maîtrisera en premier la communication quantique à grande échelle pourrait redéfinir les normes de cybersécurité, de défense et de gestion des données sensibles dans le monde entier.

L’ère de la communication ultra-sécurisée est-elle sur le point de voir le jour ? Quels seront les prochains défis à surmonter avant une adoption généralisée de cette technologie ? Quels seront les prochains défis à surmonter avant une adoption généralisée de cette technologie ?

La menace quantique sur la cryptographie et la réponse de Google Cloud

L’avancée continue de l’informatique quantique expérimentale soulève des inquiétudes quant à la sécurité des systèmes de cryptographie à clé publique les plus utilisés dans le monde. Une fois suffisamment développés, ces ordinateurs quantiques pourraient briser ces algorithmes, menaçant la confidentialité des données et l’intégrité des transactions numériques.

Depuis août 2024, les nouvelles normes de cryptographie post-quantique (PQC) du National Institute of Standards and Technology (NIST) permettent aux entreprises technologiques d’amorcer leur transition vers des solutions plus sûres. Google Cloud vient d’annoncer la prévisualisation de signatures numériques quantiquement sûres (FIPS 204/FIPS 205) dans son service Google Cloud Key Management Service (Cloud KMS) pour les clés logicielles. Cette annonce marque une étape importante dans la stratégie post-quantique de Google, qui inclut également ses modules de sécurité matérielle (Cloud HSM) et l’ensemble de son infrastructure de chiffrement.

Une stratégie post-quantique déployée sur plusieurs fronts

Dès 2016, l’entreprise a commencé à tester la PQC dans Chrome, puis en 2022, elle a commencé à l’utiliser pour protéger ses communications internes. Depuis, elle a mis en place plusieurs mesures pour renforcer ses protections, notamment dans ses serveurs de centres de données et dans les connexions entre Chrome Desktop et ses services comme Gmail et Cloud Console.

Désormais, Google Cloud KMS s’oriente vers une sécurisation totale contre les menaces quantiques. Cela inclut le support des algorithmes PQC standardisés par le NIST (FIPS 203, FIPS 204, FIPS 205 et futurs standards) en logiciel et en matériel. Cette approche vise à permettre aux clients de Google Cloud d’importer et d’échanger des clés de manière sécurisée, d’exécuter des opérations de chiffrement et de déchiffrement et de générer des signatures numériques résistantes aux futures attaques quantiques.

Une transition vers une infrastructure cryptographique transparente

Dans le but de garantir une transparence totale et une auditabilité de son code, Google mettra à disposition les implémentations logicielles de ces standards pour Cloud KMS en open source. Elles seront intégrées aux bibliothèques cryptographiques ouvertes BoringCrypto et Tink, développées par Google. Cette initiative vise à permettre aux entreprises et aux experts en sécurité d’analyser ces algorithmes et de les intégrer à leurs propres solutions de sécurité.

De plus, Google collabore activement avec les fournisseurs de modules de sécurité matérielle (HSM) et les partenaires de Google Cloud External Key Manager (EKM) afin d’assurer une migration réussie vers une cryptographie post-quantique pour tous les clients de Google Cloud.

Lancement des signatures numériques quantiquement sûres dans Cloud KMS

Une avancée majeure de cette stratégie est l’introduction des signatures numériques quantiquement sûres dans Cloud KMS. Cette nouvelle fonctionnalité permet aux clients d’utiliser l’API Cloud KMS pour signer numériquement des données et vérifier les signatures à l’aide d’algorithmes PQC standardisés par le NIST. Cette évolution est essentielle pour aider les entreprises à tester et intégrer ces nouvelles méthodes dans leurs flux de travail avant leur adoption élargie.

Les nouvelles signatures numériques de Cloud KMS offrent deux algorithmes PQC récents : ML-DSA-65 (basé sur les réseaux euclidiens, spécifié dans FIPS 204) et SLH-DSA-SHA2-128S (une signature basée sur le hachage sans état, définie dans FIPS 205). Ces signatures sont conçues pour résister aux attaques des futurs adversaires disposant d’ordinateurs quantiques capables de casser les systèmes cryptographiques classiques.

Google remplace l’authentification par SMS par un code QR plus sécurisé

Aprés le quantique, les mots de passe et la double authentification. Google prévoit de modifier son système d’authentification en deux étapes (2FA) en abandonnant l’envoi de codes par SMS au profit d’un code QR. Cette nouvelle mesure vise à renforcer la sécurité des comptes et à limiter les risques liés à l’interception des SMS.

Le système actuel repose sur l’envoi d’un code à six chiffres par SMS pour vérifier l’identité de l’utilisateur. Cependant, Google estime que ce procédé présente des failles, notamment la possibilité d’interception des SMS par des cybercriminels. Ces derniers peuvent utiliser diverses techniques comme l’attaque par SIM swapping ou le phishing pour obtenir ces codes et compromettre les comptes des utilisateurs.

Bien que la vérification en deux étapes par SMS reste préférable à une absence totale de protection, elle demeure vulnérable à des attaques sophistiquées. Google cherche donc à améliorer la protection des comptes en adoptant une méthode plus robuste.

Le code QR, une alternative plus fiable ?

L’alternative envisagée par Google repose sur l’utilisation d’un code QR. Concrètement, lorsqu’un utilisateur tente de se connecter à son compte Google sur un nouvel appareil, il devra scanner un code QR avec son smartphone. Cette approche, similaire à celle utilisée par l’application Itsme, offre plusieurs avantages : Contrairement aux SMS, les codes QR ne transitent pas par un réseau mobile potentiellement vulnérable.  Un simple scan permet une authentification rapide sans nécessité de mémoriser ou de saisir un code. L’authentification par QR nécessite un accès physique à l’appareil de l’utilisateur, ce qui complique grandement les tentatives d’usurpation.

Google et la lutte contre les faux comptes

Outre l’amélioration de la sécurité individuelle, Google espère aussi limiter la création massive de faux comptes Gmail utilisés pour envoyer du spam ou mener des campagnes de phishing. Actuellement, les criminels peuvent générer des milliers de comptes en automatisant la réception et l’insertion de codes SMS. L’utilisation d’un code QR pour valider un compte complique ces pratiques et renforce la fiabilité des comptes créés.

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Les géants de la technologie face au défi des messageries chiffrées

Catherine De Bolle, directrice d’Europol, appelle les entreprises technologiques à collaborer avec les forces de l’ordre pour encadrer les messageries chiffrées, jugeant leur inaction dangereuse pour la démocratie européenne et la lutte contre la criminalité.

Le chiffrement de bout en bout des messageries instantanées, tout en protégeant la vie privée des utilisateurs, suscite de vives inquiétudes en Europe. Catherine De Bolle, directrice d’Europol, alerte sur les risques de l’utilisation abusive de cette technologie par des criminels pour cacher leurs activités. Selon elle, les entreprises technologiques doivent assumer leur responsabilité sociétale en facilitant un accès légal aux communications cryptées. Cette problématique, déjà source de débats depuis plusieurs années, gagne en intensité avec l’augmentation des crimes organisés et des cyberattaques utilisant ces outils. Lors du Forum économique mondial de Davos, les autorités européennes ont affiché leur souhait d’intensifier la pression sur les grandes entreprises technologiques pour trouver un compromis respectant à la fois la vie privée et les impératifs de sécurité. Ce débat soulève des enjeux cruciaux pour l’équilibre entre droits fondamentaux et protection collective au sein de la démocratie européenne.

Chiffrement et criminalité : un défi pour la sécurité publique

Le chiffrement de bout en bout, utilisé par des messageries telles que WhatsApp, Signal ou Telegram, assure que seuls les interlocuteurs peuvent lire les messages échangés. Si cette technologie est essentielle pour protéger les droits à la vie privée et la confidentialité, elle est également exploitée par des criminels pour échapper à la surveillance des forces de l’ordre. Catherine De Bolle affirme que cette situation crée des zones d’ombre où les criminels opèrent en toute impunité, ce qui complique les enquêtes sur des affaires de terrorisme, de trafic de drogue ou de cybercriminalité.

Le cas d’EncroChat illustre parfaitement ce phénomène. En 2020, cette plateforme sécurisée, conçue initialement pour garantir la confidentialité des communications, est devenue un outil prisé des réseaux criminels. Lorsque les autorités européennes ont réussi à infiltrer le réseau, elles ont découvert des milliers de messages liés à des activités illicites, allant du trafic d’armes à des meurtres commandités. Cette opération a permis de démontrer que le chiffrement, en l’absence de régulation, pouvait être détourné pour faciliter des crimes graves.

Cependant, ce débat oppose deux principes fondamentaux. D’un côté, la sécurité publique exige des outils efficaces pour lutter contre les menaces. De l’autre, la protection des données personnelles reste un pilier des droits fondamentaux. Catherine De Bolle insiste sur l’urgence de trouver un équilibre, affirmant que “l’anonymat total ne peut être un droit absolu si la sécurité collective est en jeu”.

Les conséquences de cette problématique dépassent largement le cadre de l’Europe. À travers le monde, des criminels exploitent le manque de régulation et la réticence des entreprises technologiques à coopérer, créant ainsi un environnement où l’impunité prospère.

L’implication des entreprises technologiques : entre responsabilité et résistance

Pour les autorités européennes, le rôle des entreprises technologiques est central dans ce débat. Ces dernières, souvent basées en dehors des juridictions européennes, défendent la confidentialité des utilisateurs comme une priorité absolue. WhatsApp, propriété de Meta, et Signal, plateforme indépendante, ont plusieurs fois réaffirmé leur opposition à tout système permettant aux gouvernements d’accéder aux messages chiffrés, même dans le cadre d’enquêtes judiciaires.

Cette résistance repose sur des arguments solides. Premièrement, affaiblir le chiffrement mettrait en danger des millions d’utilisateurs, exposant leurs données à des cyberattaques ou à des abus potentiels par des gouvernements autoritaires. Deuxièmement, les entreprises craignent une perte de confiance de leurs utilisateurs, ce qui pourrait compromettre leur position sur un marché de plus en plus compétitif.

Cependant, les forces de l’ordre estiment que cette position intransigeante entrave gravement la lutte contre les crimes organisés. En Allemagne, dès 2020, une proposition de loi visait à autoriser les services de renseignement à contourner le chiffrement pour accéder à des communications suspectes. Bien que cette législation n’ait pas abouti, elle témoigne de l’urgence pour certains gouvernements d’intervenir face à des menaces grandissantes.

Catherine De Bolle propose une approche fondée sur le dialogue. À l’approche du Forum économique mondial de Davos, elle prévoit de rencontrer des représentants de grandes entreprises technologiques pour explorer des solutions viables. Parmi les pistes envisagées, on trouve l’idée d’un accès restreint et strictement encadré aux messages chiffrés, avec des mandats judiciaires rigoureux comme garde-fou.

Une réponse européenne face à un dilemme mondial

Au sein de l’Union européenne, les discussions autour d’une régulation du chiffrement s’intensifient. La Commission européenne explore plusieurs pistes pour contraindre les entreprises technologiques à collaborer dans le cadre d’enquêtes judiciaires. Parmi les propositions les plus débattues figure l’idée d’une clé de déchiffrement réservée aux autorités compétentes, un mécanisme qui permettrait de contourner le chiffrement dans des cas très spécifiques.

Cette solution soulève toutefois de nombreuses critiques. Des experts en cybersécurité avertissent qu’introduire une “porte dérobée” pourrait affaiblir la sécurité globale des systèmes et exposer les données des utilisateurs à des risques accrus. En outre, cela pourrait nuire à la confiance dans les plateformes européennes, poussant les utilisateurs à migrer vers des services moins régulés.

Face à ces enjeux, les États membres de l’UE adoptent des positions divergentes. La France milite pour une régulation stricte, estimant que la sécurité collective prime sur la confidentialité absolue. Les Pays-Bas, à l’inverse, prônent une approche plus mesurée, craignant que des mesures radicales n’aient des effets négatifs sur l’innovation et les droits numériques. Trouver un consensus au niveau européen reste un défi, mais les pressions pour agir augmentent face aux menaces transnationales.

Ce débat dépasse les frontières de l’Europe. Aux États-Unis, les législateurs ont également soulevé la question, bien que les entreprises technologiques américaines, comme Apple, continuent de s’opposer à toute forme de déchiffrement forcé. En Australie, une loi adoptée en 2018 exige des entreprises qu’elles fournissent un accès aux forces de l’ordre, mais elle a suscité une vive opposition de la part des défenseurs des droits numériques.

Entreprise : tentative d’extorsion de données en interne

Le 27 août 2024, Daniel Ryan, un résident de Kansas City, Missouri, âgé de 57 ans, a été arrêté pour tentative d’extorsion de données suite à une opération de cyber-chantage menée contre son ancien employeur, une entreprise industrielle basée dans le comté de Somerset, New Jersey. Cet événement marquant soulève des questions cruciales sur la sécurité des systèmes informatiques et les vulnérabilités internes que certaines entreprises doivent affronter.

Un ancien employé devient cybercriminel

Daniel Ryan, un ancien ingénieur en infrastructures, a été inculpé de trois chefs d’accusation : extorsion par menace de dommages à un ordinateur protégé, dommages intentionnels à un système informatique protégé, et fraude électronique. Ces charges résultent d’une tentative de sabotage et d’extorsion visant à paralyser le réseau informatique de l’entreprise, à moins qu’une somme non spécifiée ne soit versée.

L’arrestation de Ryan met en lumière l’importance de la confiance placée dans les employés ayant accès à des informations sensibles. L’ancien employé, après avoir quitté son poste, a réussi à conserver un accès non autorisé aux systèmes de l’entreprise, exploitant cette faille pour lancer son attaque.

Tentative d’extorsion : un scénario de chaos planifié

L’affaire a débuté lorsque Ryan a envoyé plusieurs lettres de menace à des employés de l’entreprise le 25 novembre 2023, affirmant que le réseau de l’entreprise avait été compromis. Dans ces lettres, il indiquait que tous les administrateurs IT avaient été « exclus ou supprimés » du réseau et que les sauvegardes de données avaient été détruites. Plus alarmant encore, Ryan menaçait de fermer 40 serveurs par jour pendant une période de 10 jours si l’entreprise refusait de se plier à ses exigences.

Cette menace, visant à paralyser totalement l’activité de l’entreprise, souligne l’impact potentiel d’une cyberattaque initiée de l’intérieur, une menace souvent négligée par les entreprises.

L’enquête, menée par le ministère américain de la Justice (DoJ), a révélé que Daniel Ryan avait réussi à obtenir un accès à distance non autorisé au réseau de l’entreprise, en utilisant un compte administrateur. Il a configuré plusieurs tâches malveillantes, incluant la modification des mots de passe des administrateurs et l’arrêt des serveurs, compromettant ainsi la stabilité du réseau.

L’enquête a également découvert que Ryan avait utilisé des outils de hacking bien connus comme Sysinternals Utilities PsPasswd pour changer les mots de passe de l’administrateur de domaine et des comptes locaux, modifiant ces derniers pour qu’ils deviennent TheFr0zenCrew!. Cette modification lui a donné un contrôle quasi total sur les systèmes informatiques de l’entreprise.

De plus, Ryan avait mis en place une machine virtuelle cachée qui lui permettait d’accéder à distance aux systèmes de l’entreprise, dissimulant ses traces grâce à des techniques sophistiquées comme l’effacement des journaux Windows. Les autorités ont également découvert des recherches effectuées par Ryan sur la façon de changer les mots de passe administrateurs à travers des lignes de commande.

Procès et sanctions sévères

Daniel Ryan, après son arrestation, a immédiatement comparu devant la justice. Pour les trois chefs d’accusation retenus contre lui, il risque une peine maximale de 35 ans de prison et une amende de 750 000 dollars. Ce cas de cybercriminalité met en lumière la sévérité des peines encourues pour les crimes liés à l’extorsion et à la fraude électronique, ainsi que l’importance d’une sécurisation renforcée des systèmes IT, même après le départ d’un employé.

L’arrestation de Daniel Ryan est un rappel frappant des dangers internes auxquels les entreprises sont confrontées en matière de cybersécurité. Il est impératif que les entreprises mettent en place des procédures strictes de contrôle d’accès, en particulier lorsque des employés quittent l’organisation, afin de minimiser les risques d’abus. Des systèmes de surveillance renforcés, associés à des pratiques de cybersécurité rigoureuses, sont essentiels pour prévenir de telles attaques internes à l’avenir.

En résumé, la tentative infructueuse d’extorsion de Daniel Ryan démontre les risques liés à une mauvaise gestion des accès IT et souligne la nécessité de rester vigilant face aux menaces internes. Le secteur de la cybersécurité doit continuer à évoluer pour faire face à ces défis en constante mutation, garantissant ainsi la protection des données critiques des entreprises.

Premières connexions quantique en Belgique

Un pas vers une communication ultra-sécurisée : Les premières connexions de Distribution de Clés Quantiques (QKD) ont été déployées en Belgique.

La Belgique en avant sur son temps. Le royaume vient de mettre en place ses premières connexions de Distribution de Clés Quantiques (QKD). Le projet BeQCI a installé trois connexions initiales dans le cadre de son réseau QKD.

BeQCI est une initiative belge au sein du projet européen plus large EuroQCI, se concentrant sur la distribution de clés quantiques (QKD). Elle vise à pallier les limitations des systèmes QKD existants en déployant diverses technologies QKD, y compris DV-QKD, MDI-QKD, CVQKD et QKD par satellite, interfacées dans différentes topologies. Grâce à la collaboration avec les services publics fédéraux, les hôpitaux, les banques, les centres de recherche, les universités et les ONG, BeQCI cherche à comprendre la demande du marché et à démontrer la fiabilité et les avantages du QKD. En favorisant les liens transfrontaliers, BeQCI contribue à la construction d’une infrastructure de communication quantique sécurisée, assurant une distribution robuste des clés de chiffrement pour une cybersécurité renforcée en Europe et au-delà.

Les 3 connexions incluent :
Une connexion entre deux campus de l’université de Gand (UGent).
Une connexion entre Redu et Transinne, utilisée par l’ESA et le CETIC.
Une connexion entre deux centres de données Belnet.

QKD est une forme de cryptographie basée sur la technologie quantique, rendant impossible l’observation ou la copie des données sans détection. Cela garantit la sécurité des informations même face aux futurs ordinateurs quantiques.
Le projet BeQCI, en collaboration avec Belnet, imec et UGent.

La Distribution de Clés Quantiques (Quantum Key Distribution, QKD) est une méthode de communication sécurisée qui utilise les principes de la mécanique quantique pour distribuer des clés cryptographiques entre deux parties. Voici un aperçu de son fonctionnement et de ses avantages :

Bits Quantiques (Qubits) : La QKD utilise des bits quantiques, ou qubits, qui peuvent exister dans plusieurs états simultanément grâce au principe de superposition quantique.
Intrication (Entanglement) : Deux qubits peuvent être intriqués, ce qui signifie que l’état de l’un est directement lié à l’état de l’autre, peu importe la distance qui les sépare.
Principe d’Incertitude d’Heisenberg : En mécanique quantique, toute mesure d’un système quantique perturbe inévitablement ce système. Cela signifie qu’une tentative d’interception des clés quantiques sera détectée par les parties légitimes.

Protocole BB84

Le protocole BB84, développé par Charles Bennett et Gilles Brassard en 1984, est l’un des premiers et des plus célèbres protocoles de QKD. Voici comment il fonctionne :
Préparation des Qubits : L’émetteur (Alice) envoie des qubits à travers un canal quantique en utilisant différentes bases de polarisation (par exemple, rectiligne ou diagonale).

Mesure des Qubits : Le récepteur (Bob) mesure les qubits en choisissant aléatoirement entre les mêmes bases de polarisation. Environ la moitié des mesures de Bob seront dans la bonne base.

Annonce Publique : Alice et Bob communiquent sur un canal classique pour comparer les bases utilisées. Ils conservent seulement les bits où ils ont utilisé les mêmes bases.
Extraction de la Clé : Après la comparaison, les bits restants constituent une clé partagée secrète.

Avantages de la QKD

Sécurité Inconditionnelle : La QKD offre une sécurité théorique inconditionnelle basée sur les lois de la physique quantique plutôt que sur des hypothèses mathématiques.

Détection d’Espionnage : Toute tentative d’interception perturbera les qubits et sera détectée, permettant aux parties de savoir si la clé a été compromise.

Longue Durée de Vie des Clés : Les clés générées par QKD peuvent rester sécurisées même avec l’avènement des ordinateurs quantiques, contrairement à de nombreux systèmes cryptographiques classiques.

Distance et Atténuation : Les qubits peuvent être facilement perturbés ou perdus sur de longues distances, limitant actuellement la portée des systèmes QKD.

Infrastructure : La mise en place d’une infrastructure QKD est coûteuse et complexe, nécessitant des équipements spécialisés comme des détecteurs de photons uniques.

Intégration : L’intégration des systèmes QKD avec les réseaux de communication classiques pose des défis techniques.

VPN : un bug permettait de connaitre les sites web visités

L’équipe derrière le VPN ExpressVPN a émis un avertissement concernant la nécessité de retirer la fonctionnalité de split tunneling de leur logiciel. Cette décision a été prise après la découverte d’un défaut lié à cette option, lequel exposait les noms de domaines consultés par les utilisateurs.

Février 2024, un défaut a été identifié par les experts de CNET et concernait uniquement les versions de l’application ExpressVPN pour Windows (de la version 12.23.1 à la 12.72.0) distribuées entre le 19 mai 2022 et le 7 février 2024. Le problème se manifestait exclusivement chez les utilisateurs activant le split tunneling, une fonction permettant de diriger une partie du trafic internet soit via le VPN, soit en dehors, facilitant ainsi un accès local sécurisé. À cause de cette faille, les requêtes DNS des utilisateurs bypassaient l’infrastructure sécurisée d’ExpressVPN pour être redirigées vers les serveurs DNS du fournisseur d’accès internet (FAI) de l’utilisateur.

Normalement, les requêtes DNS transitent par les serveurs d’ExpressVPN empêchant les Fournisseurs d’Accès à Internet et autres entités de suivre les activités en ligne des utilisateurs. Toutefois, ce bug a conduit certaines de ces requêtes vers les serveurs DNS par défaut du système de l’utilisateur (généralement ceux du FAI), permettant ainsi de détecter les sites web consultés par l’utilisateur. Les clients sous Windows et ayant activé le split tunneling rendaient leur historique de navigation accessible. Gênant !

« Ce défaut redirigeait certaines requêtes DNS vers un serveur externe, généralement celui du FAI. Cela donnait au FAI la possibilité de connaître les domaines consultés par l’utilisateur, comme google.com, sans toutefois pouvoir accéder aux pages spécifiques, aux requêtes de recherche ou à d’autres activités en ligne. L’intégralité du trafic internet de l’utilisateur restait cryptée, rendant son contenu invisible au FAI ou à toute autre partie externe« , ont expliqué les développeurs d’ExpressVPN.

Ce problème n’aurait touché qu’environ 1 % des utilisateurs Windows et qu’il avait été observé uniquement en mode split tunneling.

Les utilisateurs ont été invités à mettre à jour leur logiciel vers la version la plus récente.

Un petit vaccin pour le ransomware Rhysida

Des chercheurs en Corée du Sud ont identifié une faille dans le ransomware Rhysida, permettant la création d’un outil de décryptage gratuit pour les fichiers Windows affectés. Toutefois, certains experts critiquent la divulgation de ce défaut.

Lancé mi-2023, le groupe de pirates Rhysida a ciblé des secteurs variés, dont l’éducation et la santé. La Bibliothèque nationale britannique figure parmi ses victimes notables, ayant subi une attaque à l’automne. L’Université Kookmin et la KISA ont révélé une vulnérabilité dans le générateur de nombres pseudo-aléatoires de Rhysida, exploitée pour générer des clés de déchiffrement uniques par attaque, permettant ainsi de concevoir un outil pour restaurer les données chiffrées sans frais.

Ils ont détaillé dans leur étude que Rhysida utilisait LibTomCrypt pour le chiffrement et traitait les données en parallèle pour une efficacité accrue. Le programme appliquait un chiffrement discontinu, une stratégie courante chez les ransomwares pour accélérer le processus tout en évitant la détection, en alternant entre chiffrement et non-chiffrement de segments de données. Le décryptage fut possible grâce à l’analyse du modèle de chiffrement et l’application sélective de la clé correcte.

Les chercheurs ont expliqué que Rhysida se servait d’un CSPRNG basé sur l’algorithme ChaCha20 pour créer des clés de chiffrement, utilisant une valeur initiale dérivée de l’heure système, rendant la graine prévisible. En exploitant cette faille, ils ont mis au point une méthode pour reconstruire l’état du CSPRNG en testant différentes valeurs initiales, permettant de prédire les nombres aléatoires et de restaurer les fichiers chiffrés sans la clé originale.

Leur outil de décryptage est disponible sur le site de la KISA, avec un rapport technique et des instructions d’utilisation.

Peu après cette révélation, Fabian Vosar a indiqué que d’autres avaient découvert cette vulnérabilité mais avaient choisi de ne pas la rendre publique. Avast (octobre 2023), le CERT français (juin 2023), et Vosar lui-même, en mai 2023, avaient identifié la faille, permettant le décryptage de nombreux systèmes. Vosar a précisé que cette faille ne s’applique qu’à la version Windows de Rhysida, et non aux versions ESXi ou PowerShell, avertissant que les créateurs de Rhysida pourraient rapidement corriger cette vulnérabilité, rendant la récupération de fichiers sans rançon de nouveau impossible.

Lutte contre la pédopornagraphie : lettre ouverte de scientifique pour protéger l’anonymat

Des parlementaires européens proposent une alternative à la loi contre la pédopornographie, qui aurait contraint les entreprises du secteur technologique à surveiller massivement les contenus des utilisateurs. Cette nouvelle mouture vise à protéger les enfants sans violer la vie privée des citoyens et à maintenir l’intégrité du chiffrement.

Pendant des mois, la Commission européenne a travaillé sur une régulation visant à freiner la propagation de la pédopornographie. Cette initiative, qui aurait obligé les plateformes technologiques à inspecter systématiquement les appareils des utilisateurs pour du contenu inapproprié via des logiciels basés sur l’IA, a suscité de nombreuses controverses.

Elle aurait aussi signifié la fin du chiffrement. Permettre le scannage de fichiers, machines, correspondances, obligerait de ne pas chiffrer, et sécuriser, les documents pour être lus par l’IA.

Ce projet a soulevé des inquiétudes quant à sa conformité avec les lois européennes sur la vie privée. De plus, des questions ont émergé sur la précision du logiciel de détection : une grand-mère pourrait-elle être faussement identifiée en envoyant une simple photo de son petit-fils à la piscine ? En juillet 2023, environ 150 scientifiques ont exprimé leurs préoccupations concernant les implications de cette proposition sur la vie privée et la sécurité en ligne.

Suite à ces critiques, un groupe de parlementaires a introduit une alternative. Elle demande aux entreprises technologiques et plateformes en ligne d’adopter des mesures proactives, comme la vérification de l’âge des utilisateurs. Les comptes des mineurs sur des plateformes telles qu’Instagram ou YouTube seraient privés par défaut, empêchant ainsi les contacts non désirés. Sont-ils au courant que cela existe déjà ? En France, par exemple, la loi instaure une majorité numérique à 15 ans. Avant, les enfants ne peuvent pas s’inscrire sur les réseaux. La loi oblige les plateformes à mettre des solutions techniques de contrôle. Instagram interdit les inscriptions de personnes de moins de 13 ans. TikTok indique aussi 13 ans [14 ans au Quebec]. Selon le blog du modérateur, le top 3 des réseaux sociaux les plus utilisés par la Gen Z (11 / 14 ans) : Instagram : 90 % (+6 % par rapport à 2022), Snapchat : 80 % (+4 %), TikTok : 63 % (+53 % par rapport à 2020).

Contrairement à la proposition initiale, cette version ne mandate le scan des contenus que dans des circonstances spécifiques, basées sur des preuves fournies par les autorités policières. De plus, les scans ne seraient réalisés que sur des plateformes sans chiffrement, éliminant ainsi la nécessité de créer des « backdoors ».

Cette proposition révisée devrait être examinée par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne avant un vote final. – Avec DataNews.

Le lecteur flash le plus sécurisé au monde piraté

Des hackers ont réussi à pirater le lecteur flash le plus sécurisé au monde, l’IronKey S200.

IronKey S200, un lecteur flash qui se veut le plus sécurisé au monde. Il utilise un système de protection des données avancé et s’auto détruit irrévocablement si vous entrez 10 fois le mauvais mot de passe.

L’éditeur de Wired a proposé le piratage de l’appareil à la startup Unciphered, spécialisée dans la récupération de portefeuilles cryptographiques et de périphériques matériels. L’équipe a passé 8 mois à développer une méthode de piratage et a finalement réussi.

Après une expérience réussie, la startup s’est tournée vers Stefan Thomas, devenu célèbre pour avoir oublié le mot de passe de son IronKey, où 7002 BTC sont stockés depuis 12 ans. Stefan a refusé l’offre de piratage, affirmant que deux équipes de hackers travaillaient sur le problème depuis longtemps.

Aujourd’hui, la valeur des bitcoins dans le portefeuille de Stefan est d’environ 235 millions de dollars. Il ne lui reste plus que 2 tentatives de mot de passe sur les 10 alloués par l’IronKey.

Le Trésor américain envisage de déclarer les cryptomixers centres de blanchiment d’argent et appelle à des mesures restrictives , affirmant que leurs principaux clients sont des terroristes.

Le ransomware Cuba déploie un nouveau logiciel malveillant

Découvertes concernant le groupe de ransomware connu sous le nom de Cuba : le groupe a récemment déployé des logiciels malveillants qui ont échappé à la détection avancée, et ciblé des organisations partout dans le monde, compromettant ainsi des entreprises œuvrant dans divers secteurs d’activité.

En décembre 2022, des spécialistes  de la cybersécurité détectaient un incident suspect sur le serveur d’un de ses clients, avec la découverte de trois fichiers douteux. Ces fichiers ont déclenché une séquence de tâches qui ont conduit au chargement de la bibliothèque komar65, aussi appelée BUGHATCH.

BUGHATCH est une porte dérobée sophistiquée qui se déploie dans la mémoire du processus. Le programme exécute un bloc de shellcode intégré dans l’espace mémoire qui lui est alloué à l’aide de l’API Windows, qui comprend diverses fonctions. Il se connecte ensuite à un serveur de commande et de contrôle (C2) en attente d’autres instructions. Il peut recevoir des commandes pour télécharger des logiciels tels que Cobalt Strike Beacon et Metasploit. L’utilisation de Veeamp dans l’attaque suggère fortement l’implication de Cuba dans le déploiement de cette attaque.

Un moustique dans le serveur

Le fichier PDB fait notamment référence au dossier « komar », un mot russe signifiant « moustique », ce qui indique la présence potentielle de membres russophones au sein du groupe. En menant une analyse plus poussée, des experts ont découvert d’autres modules distribués par Cuba, qui améliorent les fonctionnalités du logiciel malveillant. L’un de ces modules est chargé de collecter des informations sur le système, qui sont ensuite envoyées à un serveur via des requêtes HTTP POST.

Poursuivant son enquête, les chercheurs ont identifié de nouveaux échantillons de logiciels malveillants attribués au groupe Cuba sur VirusTotal. Certains de ces échantillons étaient passés entre les mailles de la détection avancée fournie par d’autres fournisseurs de sécurité. Ces échantillons représentent de nouvelles itérations du logiciel malveillant BURNTCIGAR, exploitant des données cryptées pour échapper à la détection antivirus.

« Les gangs de ransomware comme Cuba évoluent rapidement, tout en affinant leurs tactiques, il est donc essentiel de rester à l’avant-garde pour contrer efficacement les attaques potentielles. Face à l’évolution constante du paysage des cybermenaces, la connaissance est l’ultime défense contre les groupes cybercriminels émergents« , a déclaré Kaspersky.

Cuba est une souche de ransomware à fichier unique, difficile à détecter, car elle fonctionne sans bibliothèques additionnelles. Ce groupe russophone est connu pour sa victimologie étendue, et cible des secteurs tels que la vente au détail, la finance, la logistique, les agences gouvernementales et la fabrication en Amérique du Nord, en Europe, en Océanie et en Asie. Les agents malveillants œuvrant au sein de Cuba utilisent un mélange d’outils publics et propriétaires, mettent régulièrement à jour leur boîte à outils et utilisent des tactiques telles que BYOVD (Bring Your Own Vulnerable Driver).

L’une des caractéristiques de leur opération consiste à modifier les dates et les heures des fichiers compilés afin d’induire les enquêteurs en erreur. Par exemple, certains échantillons trouvés en 2020 avaient une date de compilation du 4 juin 2020, alors que les horodatages de versions plus récentes étaient affichés comme étant datées du 19 juin 1992. Leur approche unique consiste non seulement à crypter les données, mais aussi à adapter les attaques pour extraire des informations sensibles, telles que des documents financiers, des relevés bancaires, des comptes d’entreprise et du code source. Les entreprises de développement de logiciels sont particulièrement exposées. Bien que Cuba soit sous les feux des projecteurs depuis un certain temps maintenant, ce groupe reste dynamique et affine constamment ses techniques.

Scanner les internautes pour lutter contre la pédopornographie

Plus de 150 scientifiques ont signé une lettre ouverte exprimant leurs inquiétudes concernant une proposition de la Commission européenne. Cette proposition demanderait aux plates-formes technologiques de scanner automatiquement les appareils des utilisateurs à la recherche de contenu pédopornographique. Les scientifiques soulignent les problèmes potentiels liés à la cybersécurité et à la confidentialité, ainsi que les limites techniques de cette approche.

Inquiétudes concernant la proposition de scannage des appareils : La proposition de la Commission européenne vise à lutter contre la pédopornographie en exigeant que les services de messagerie, tels que WhatsApp, scannent les messages à la recherche de contenu interdit. Les scientifiques mettent en évidence le fait que la principale méthode actuelle de détection de la pédopornographie consiste à comparer les images existantes avec une base de données d’images hashées. Cependant, cette approche peut être contournée en apportant de légères modifications aux images. De plus, la proposition exige que les nouvelles images soient scannées à la recherche de comportements de grooming grâce à l’utilisation de l’apprentissage machine. Bien que cette méthode puisse être précise, elle entraîne également des erreurs et des faux positifs, ce qui peut avoir un impact considérable sur la confidentialité des utilisateurs.

Conséquences pour la vie privée et la cybersécurité : Les auteurs de la lettre ouverte expriment leurs préoccupations quant à l’impact de la proposition sur le cryptage bout-à-bout, une mesure de protection de la confidentialité de plus en plus utilisée dans les services de messagerie. La proposition suggère l’utilisation du « client-side scanning » (CSS), qui impliquerait le suivi des activités de l’utilisateur sur son appareil. Les scientifiques craignent que cela puisse être utilisé à des fins abusives et entraîner une surveillance généralisée. De plus, ils soulignent le risque de mission creep, où le CSS pourrait être utilisé non seulement pour détecter des contenus pédopornographiques, mais également pour d’autres formes de criminalité ou pour restreindre la liberté d’expression.

Réflexions !

Les scientifiques cosignataires de la lettre mettent en garde contre les conséquences potentiellement négatives de la proposition de la Commission européenne sur la vie privée et la cybersécurité des citoyens de l’UE. Ils soulignent que cette approche ne garantit pas une réelle efficacité dans la lutte contre la pédopornographie, car les auteurs de tels contenus pourraient simplement chercher refuge ailleurs. La réglementation proposée suscite donc des préoccupations quant à son respect de la vie privée et à sa faisabilité technique. Il est essentiel de trouver un équilibre entre la protection des victimes de la pédopornographie et le respect des droits fondamentaux des utilisateurs.

Les critiques de la proposition soulignent également que des approches alternatives pour lutter contre la pédopornographie sont disponibles. Par exemple, la collaboration étroite entre les autorités compétentes et les plateformes technologiques pourrait permettre de signaler rapidement et efficacement tout contenu illicite. De plus, des mesures préventives telles que l’éducation et la sensibilisation du public pourraient contribuer à réduire la diffusion de ce type de contenu.

Proxy jacking : détournement SSH

Proxy jacking : Des hackers malveillants détournent les serveurs SSH en les attachant à un réseau proxy.

Les attaques en ligne sont devenues une préoccupation majeure pour les entreprises et les utilisateurs individuels. Une nouvelle menace a été identifiée par les experts d’Akamai Technologies, mettant en évidence une campagne de proxy jacking qui cible les serveurs SSH vulnérables. Les attaquants exploitent les serveurs pour lancer un service Docker qui utilise la bande passante de la victime pour alimenter un réseau proxy commercial.

Cette technique, moins visible que le cryptojacking, offre aux attaquants un moyen discret de générer des avantages financiers en utilisant la bande passante des victimes. Dans cet article, nous allons examiner de plus près cette menace croissante et discuter des mesures que vous pouvez prendre pour protéger vos serveurs SSH contre les attaques de proxy jacking.

Les attaques de proxy jacking

Les attaques de proxy jacking sont une méthode sophistiquée utilisée par les attaquants pour détourner les serveurs SSH vulnérables. Une fois qu’ils ont obtenu un accès à distance au système, les attaquants déploient un service Docker qui partage le canal Internet de la victime avec un réseau proxy commercial. Contrairement au cryptojacking, cette attaque est beaucoup moins visible, ce qui réduit considérablement le risque de détection précoce. Les attaquants utilisent cette méthode pour obtenir des avantages financiers en exploitant la bande passante supplémentaire de la victime, pour laquelle ils reçoivent une récompense du propriétaire du service proxy.

Les chercheurs notent que, contrairement au cryptojacking, de telles attaques sont beaucoup plus discretes : elles chargent beaucoup moins de ressources, ce qui réduit le risque de détection. L’objectif : obtenir des avantages financiers, seuls les proxyjackers n’utilisent pas la puissance de l’ordinateur, mais la bande passante supplémentaire de la victime, pour laquelle ils reçoivent une récompense du propriétaire du service proxy – comme Peer2Profit ou Honeygain.

Le rôle des services proxy

Les services de proxy de trafic sont des outils légaux couramment utilisés par les annonceurs et d’autres utilisateurs. Les participants à ces réseaux proxy installent volontairement un logiciel spécialisé sur leurs machines, permettant ainsi le partage de leur bande passante inutilisée avec d’autres appareils. Malheureusement, ces outils et services ne sont pas à l’abri des abus. Les attaquants exploitent depuis longtemps les proxys pour masquer la source du trafic malveillant et recherchent activement des services qui offrent un anonymat similaire.

Détection d’une campagne de proxy jacking

Dans cette campagne de proxy jacking, les pirates informatiques ont réussi à installer un script Bash obscurci après avoir détourné un serveur vulnérable. Ce script recherche et met fin à tous les processus concurrents, puis lance un service Docker pour partager la bande passante de la victime. Une analyse plus approfondie a révélé que le logiciel malveillant obtenait toutes les dépendances nécessaires du serveur Web compromis, y compris un outil de ligne de commande Curl déguisé en fichier CSS (csdark.css). (Akamai)

Promulgation de la loi Quantum Computing Cybersecurity Readiness Act

Le président américain Joe Biden met en place la loi Quantum Computing Cybersecurity Preparedness Act. Elle est censée protéger les systèmes et les données du gouvernement fédéral contre la menace de violations de données utilisant la technologie quantique.

Alors que des scientifiques chinois ont annoncé le crack de mots de passe (RSA) grâce au calcul quantique, les Etats-Unis se préparent à s’armer d’une loi pour se protéger ! La loi, baptisée Quantum Computing Cybersecurity Preparedness Act (QCCRA), est conçue pour protéger les systèmes et les données du gouvernement fédéral contre la menace de violations de données utilisant la technologie quantique. Cette loi porte sur la migration des systèmes informatiques des agences exécutives vers la cryptographie post-quantique.

La cryptographie post-quantique est un chiffrement suffisamment puissant pour résister aux attaques des ordinateurs quantiques développés à l’avenir. La loi ne s’applique pas aux systèmes de sécurité nationale.

Une fois que les National Institutes of Standards and Technology (NIST) ont publié des normes de cryptographie post-quantique, l’OMB publiera des directives exigeant que chaque agence exécutive élabore un plan de migration des technologies de l’information de l’agence vers la cryptographie post-quantique.

Les ordinateurs quantiques peuvent casser les algorithmes cryptographiques existants. Les experts estiment que l’informatique quantique atteindra ce stade dans les 5 à 10 prochaines années, rendant potentiellement toutes les informations numériques vulnérables aux acteurs de la cybermenace avec les protocoles de cryptage existants.

La loi (H.R. 7535) oblige chaque agence de créer et de maintenir une liste à jour des technologies de l’information utilisées pouvant être vulnérables au déchiffrement par des ordinateurs quantiques. Elles doivent également créer un processus d’évaluation des progrès de la transition des systèmes informatiques vers la cryptographie post-quantique. Ces exigences doivent être remplies dans les six mois suivant l’adoption de la loi.

Des experts chinois cassent le cryptage RSA à l’aide d’ordinateurs quantiques

Un groupe de chercheurs chinois a surpris la communauté de la cybersécurité en affirmant qu’ils avaient réussi à casser le type de cryptage le plus répandu sur le Web, le RSA. Pour cela, les experts ont utilisé des ordinateurs quantiques, bien qu’il soit généralement admis qu’ils ne constituent pas actuellement une menace pour l’ algorithme RSA.

Le Financial Times écrit sur la percée des spécialistes chinois. Fin décembre, les chercheurs ont publié un article (PDF) détaillant une méthode de craquage de l’algorithme RSA à l’aide d’un ordinateur quantique équipé de seulement 372 qubits (bits quantiques).

Rappelons que RSA est au cœur d’une grande partie du chiffrement en ligne. Les rapports d’un piratage réussi ont alerté les spécialistes de la sécurité de l’information, car IBM a promis cette année de mettre à la disposition des clients l’ordinateur quantique le plus puissant, le système Osprey à 433 qubits.

Il n’est pas difficile d’imaginer ce qui attend RSA dans ce cas : il ne survivra tout simplement pas. Roger Grimes, l’un des vénérables experts dans le domaine de la cybersécurité, a noté qu’il s’agit d’un moment très important dans l’histoire de la sphère de la cybersécurité (si les affirmations des experts chinois s’avèrent vraies). « En fait, cela signifie que les autorités d’un pays pourront révéler les secrets d’autres pays. », souligne Grimes.

On comprend mieux le choix des Américains de se pencher, rapidement, sur la Quantum Computing Cybersecurity Preparedness Act.

Ransomware : 4 entreprises sur 10 ne récupèrent pas toutes leurs données

Plus de 4 entreprises sur 10 ne récupèrent pas toutes leurs données après le versement d’une rançon. Plus d’un tiers des entreprises ayant payé une rançon ont été visées une seconde fois par des cybercriminels.

En complément de son Rapport 2022 sur la gestion des cyber risques, Hiscox, assureur spécialiste de la protection cyber pour les petites et moyennes entreprises, a dévoilé un nouveau focus dédié aux ransomwares. Pour rappel, le business des assurances cyber s’est vue renforcée, en décembre, avec la possibilité pour les entreprises impactées par un ransomware (ou une cyber attaque) d’être remboursée par leur assureur. L’assureur Hiscox met en évidence les limites du paiement des rançons par les entreprises : 59% des entreprises ayant payé une rançon à des cybercriminels n’ont pas réussi à récupérer toutes leurs données.

Les statistiques montrent que le paiement des rançons ne résout pas tous les problèmes. Il n’est, par exemple, souvent pas possible de restaurer pleinement son système informatique ou d’éviter une fuite des données. Le rapport montre qu’il est plus efficace d’investir dans la mise en œuvre d’une cyber défense solide – en maintenant les logiciels à jours, en organisant des formations internes régulières, en sauvegardant fréquemment ses données – ainsi que dans la préparation d’une réponse appropriée en cas d’attaque, plutôt que de payer systématiquement les cybercriminels.

Un chiffre est particulièrement éloquent : plus d’un quart (26%) des entreprises qui ont payé une rançon dans l’espoir de récupérer leurs données l’ont fait parce qu’elles n’avaient pas de sauvegardes.

Outre la perte de données, une part significative des entreprises ayant payé les rançons a été confrontée à d’autres problèmes :
43 % ont dû reconstruire leurs systèmes, alors même qu’elles avaient reçu la clé de déchiffrement
36 % ont subi une autre attaque par la suite
29 % ont vu leurs données divulguées
Dans 19 % des cas, le pirate a ensuite exigé plus d’argent
Dans 15 % des cas, la clé de déchiffrement n’a pas fonctionné
Plus d’un quart (26 %) a estimé que l’attaque avait eu un impact financier important, menaçant la solvabilité et la viabilité de leur entreprise.

Vulnérabilité à pirate pour Microsoft Office 365 Message Encryption

Une faille dans l’outil Microsoft Office 365 Message Encryption peut permettre à des hackers malveillants d’accéder à vos courriels. Il n’existe, pour le moment, encore aucun correctif.

Microsoft Office 365 Message Encryption (OME) permet aux entreprises d’envoyer des e-mails chiffrés en interne et en externe. Cette solution utilise l’implémentation Electronic Codebook (ECB) – un mode de fonctionnement connu pour laisser fuiter certaines informations structurelles sur les messages.

En collectant suffisamment d’e-mails OME, des hackers peuvent déduire partiellement ou totalement le contenu des messages. Pour ce faire, ils doivent analyser l’emplacement et la fréquence des séquences répétées dans les messages individuels, puis faire correspondre ces séquences à celles trouvées dans d’autres e-mails et fichiers OME.

« Les hackers qui parviennent à mettre la main sur plusieurs messages peuvent utiliser les informations ECB fuitées pour déchiffrer le contenu de ces messages. Plus le hacker dispose d’un nombre important d’e-mails, plus ce processus est facile et précis. Ils peuvent mener cette opération soit en mettant la main sur des archives d’e-mails volés lors de violations de données, soit en s’introduisant sur un compte ou un serveur de messagerie, soit en accédant aux sauvegardes », explique Harry Sintonen, consultant et chercheur en sécurité chez WithSecure, qui a découvert le problème.

Les pirates peuvent mener une analyse tout en étant hors ligne, et donc compromettre des archives d’anciens messages. Malheureusement, les entreprises n’ont aucun moyen d’empêcher un hacker en possession des e-mails d’en compromettre le contenu en utilisant cette méthode.

Il n’est pas non plus nécessaire de connaître les clés de chiffrement pour effectuer l’analyse. Et l’utilisation d’un système BYOK (Bring Your Own Key) ne résout pas le problème.

Harry Sintonen a partagé ses recherches avec Microsoft en janvier 2022. Microsoft a reconnu le problème mais… aucun correctif n’a cependant été publié depuis !

Les entreprises peuvent choisir de renoncer à utiliser cette fonctionnalité mais le risque que des hackers accèdent à des e-mails existants déjà chiffrés avec OME demeure.

Toute entreprise dont le personnel utilisait OME pour chiffrer les e-mails est coincée. Pour celles qui sont soumises à des exigences de confidentialité dans le cadre de contrats ou de réglementations locales, cela peut créer des problèmes. Et il y a, évidemment, les risques liés au vol de données lui-même, ce qui en fait un souci majeur pour les organisations.

Il n’existe donc pas de correctif publié par Microsoft, et aucun mode de fonctionnement plus sécurisé n’est disponible pour les administrateurs de messagerie ou les utilisateurs. Bref, en attendant et quand cela est possible, il est recommandé d’éviter d’utiliser OME pour assurer la confidentialité des e-mails.

Ransomware : la rançon moyenne est de 925 162 dollars

Le montant moyen des paiements de rançons suit à une cyberattaque approche rapidement le million de dollars alors que la crise des rançongiciels continue de faire des ravages dans les organisations de toutes tailles à travers le monde.

Les rançons ne cessent d’augmenter à la fois en ce qui concerne les demandes que les paiements. Parmi les cas de réponse aux incidents en 2021, qui se trouvaient principalement aux États-Unis, la rançon moyenne demandée était d’environ 2,2 millions de dollars. Cela représente une augmentation d’environ 144 % par rapport à la demande moyenne de 900 000 $ des cas traités en 2020 par les consultants de l’Unit 42. Le paiement moyen des dossiers traités par les experts de l’Unit 42 ont grimpé à 541 010 $, soit 78 % de plus que l’année précédente.

Il semble que personne ne soit à l’abri des attaques de ransomwares comme le montre le blog ZATAZ. Les organisations dans presque tous les pays et secteurs ont été ciblées en 2021. L’analyse des sites de fuite de ransomwares a identifié la région des Amériques comme la plus touchée – 60 % des victimes recensées sont identifiés dans cette région, tandis que 31 % des victimes sont attribuées à l’Europe, au Moyen-Orient et à l’Afrique (EMEA) et 9% à l’Asie-Pacifique. Les services professionnels et juridiques, suivis de la construction, ont été les secteurs les plus ciblés, avec respectivement 1 100 et 600 victimes recensées sur les sites de fuite.

Les effets à long terme d’une attaque par rançongiciel peuvent représenter un défi pour les organisations. Parmi les entreprises touchées par les ransomwares, une majorité (58 %) des décideurs informatiques déclarent que leur l’organisation a payé la rançon, 14 % déclarant que leur organisation a payé plus d’une fois. Sans parler de celle qui ne souhaite pas que cela se sache et son prêt à menacer les lanceurs d’alertes.

Le rapport indique que, bien que 41 % des entreprises touchées par une attaque par ransomware aient pu récupérer en moins d’un mois, 58% ont pris plus d’un mois. 29% des entreprises interrogées attaquées par des ransomwares ont pris plus de trois mois, et 9 % ont dit qu’il leur a fallu plus de cinq à six mois pour revenir à la normale.

Les tactiques employées par ces cybercriminels reflètent la sophistication croissante et maturité du paysage des rançongiciels.

Multi-extorsion en hausse

Techniques de multi-extorsion où non seulement les attaquants chiffrent les dossiers d’une organisation, mais pratiquent aussi le « name and shame » (chantage aux victimes et/ou menacer de lancer d’autres attaques (par exemple, l’attaque DDoS) pour inciter les victimes à payer plus rapidement. En 2021, les noms et preuve de compromis pour 2 566 victimes ont été affichés publiquement sur sites de fuite de ransomware, marquant une augmentation de 85% par rapport à 2020.
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La prolifération des RaaS (Ransomware as a Services) avec la mise à disposition de « kits » et services de soutien aux cybercriminels qui réduisent leurs barrières techniques et leur permettent d’accélérer et multiplier leurs attaques.

Les principaux gangs de rançongiciels ont rapidement exploité la vulnérabilité CVE-2021-44228, communément appelée Log4Shell.

Il est fort probable que tant que les organisations ne parviendront pas à appliquer les correctifs connus pour ces vulnérabilités critiques, les attaquants continueront à les exploiter à leur avantage.

Faire face aux attaques de ransomware de type « Living Off the Land »

Les cyberattaques de type « living off the land » (ou LotL) constituent désormais l’une des menaces les plus redoutables pour les entreprises. La récente campagne de ransomware contre Kaseya n’est ainsi que le dernier exemple en date, dans lequel les cybercriminels ont utilisé les ressources technologiques de l’organisation contre elle. Ces types d’attaques procurent en effet aux cybercriminels deux leviers clés : l’accès et le temps.

Si ces attaques LotL ne se concluent pas toujours par un ransomware, les deux vont de plus en plus souvent de pair et sont aussi difficiles à évaluer qu’à prévenir. Une stratégie de protection efficace commence donc par une solide compréhension de ce qui constitue une attaque par ransomware LotL et des dommages qu’elle peut causer.

Dès 2017, les attaques de malwares sans fichier ont commencé à attirer l’attention du grand public après la divulgation de rapports faisant état d’infections de systèmes IT de plusieurs grandes organisations. Or, ces malwares sans fichier ont rendu possibles les attaques LotL. En éliminant la nécessité de stocker la charge utile malveillante dans un fichier, ou de l’installer directement sur une machine, les cybercriminels peuvent alors échapper aux antivirus, et aux autres outils traditionnels de sécurité des terminaux. Ils se déplacent ensuite latéralement dans l’environnement, en escaladant les privilèges et en dévoilant de nouveaux niveaux d’accès, jusqu’à ce qu’ils atteignent le but ultime : les systèmes, les applications et les bases de données contenant des actifs commerciaux essentiels, tels que les données clients, la propriété intellectuelle, les ressources humaines.

Malwares sans fichier

Pour se maintenir dans les systèmes sans être détectés, ces malwares sans fichier se font souvent passer pour un outil de confiance doté de privilèges et d’accès élevés. Cela permet aux attaquants de surveiller l’environnement, de récupérer des identifiants, en prenant tout le temps nécessaire. Il est extrêmement difficile d’identifier, et encore plus d’arrêter, ces attaques, surtout s’il s’agit d’un ransomware sophistiqué qui cible spécifiquement l’organisation. Pour y faire, il n’y a pas d’autre choix que de penser comme des attaquants, tout en gardant à l’esprit qu’une campagne n’est pas nécessairement identique à une autre. Le cheminement des attaques LotL n’est en effet pas linéaire. L’objectif est donc de déchiffrer l’environnement et de développer une approche fondée sur ce qui s’y trouve.

La plupart des attaques LotL suivent ainsi un schéma similaire : usurper des identités pour s’infiltrer dans un réseau d’entreprise, compromettre des systèmes, élever des privilèges et se déplacer latéralement jusqu’à obtenir l’accès aux systèmes sensibles nécessaires à l’exécution de l’attaque ou à la propagation du ransomware. Mais à chaque étape, il existe des possibilités divergentes qui rendent le suivi et l’anticipation de ces attaques très complexes. Les équipes IT doivent donc bénéficier des outils nécessaires pour décomposer les comportements et les indicateurs d’alerte à surveiller, lors des étapes critiques d’une attaque par ransomware LotL, et ce, afin d’accélérer la détection et de réduire l’exposition et les dommages.

Cependant, compte tenu du nombre de techniques éprouvées dont disposent les cybercriminels, il peut se révéler difficile de savoir comment traiter les points de vulnérabilité ou par où commencer. L’élaboration d’une stratégie de protection efficace contre les ransomwares exige des organisations qu’elles étudient les maillons de la chaîne d’attaque qui présentent les niveaux de risque les plus élevés et qu’elles les classent par ordre de priorité. Ainsi, une sécurisation des terminaux à plusieurs niveaux – combinant la défense par le moindre privilège, l’authentification forte des identités, la protection contre le vol d’informations d’identification, le contrôle des applications et le blocage des ransomwares – compliquera considérablement la tâche des hackers qui voudront s’introduire et maintenir leur présence. Car une fois qu’ils ont un pied dans le réseau informatique, il leur est facile de brouiller les pistes et d’intensifier leur action. (Par Ketty Cassamajor, Responsable Avant-Vente Europe du Sud chez CyberArk)

Le ransomware Ryuk cible désormais les serveurs Web

Nouvelles conclusions sur les opérations stratégiques du groupe Ransomware-as-a-Service – Ryuk. Ryuk est un ransomware exclusivement utilisé dans des attaques ciblées – détecté comme Ransom-Ryuk –  il chiffre les fichiers d’une machine et demande un paiement en crypto-monnaie Bitcoin pour divulguer les clés utilisées lors du chiffrement. Les résultats dévoilent que ce nouvel échantillon Ryuk cible également les serveurs Web.

Le ransomware a pour la première fois été observé en août 2018 lors d’une campagne qui a ciblé plusieurs entreprises. L’analyse des premières versions du ransomware a révélé des similitudes et un code source partagé avec le ransomware Hermes – un malware vendu sur des forums clandestins, qui a été utilisé par de multiples acteurs malveillants.

Pour chiffrer les fichiers, Ryuk utilise une combinaison de chiffrement symétrique AES (256 bits) et asymétrique RSA (2048 bits ou 4096 bits). La clé symétrique est utilisée pour chiffrer le contenu du fichier, tandis que la clé publique asymétrique est utilisée pour chiffrer la clé symétrique. Lors du paiement de la rançon, la clé privée asymétrique correspondante est révélée, ce qui permet de déchiffrer les fichiers cryptés.

En raison de la nature ciblée du ransomware Ryuk, les premiers vecteurs d’attaque sont adaptés à la victime. Parmi eux, les plus courants sont : les emails d’harcèlement, l’exploitation d’identifiants compromis pour accéder à des systèmes à distance. À titre d’exemple, la combinaison d’Emotet et de TrickBot a souvent été observée dans les attaques de Ryuk.

Se protéger des ransomwares

Les équipes IT doivent être à l’affût de toutes traces et comportements en corrélation avec des outils de pentest open source tels que winPEAS, Lazagne, Bloodhound et Sharp Hound, ou des cadres de piratage tels que Cobalt Strike, Metasploit, Empire ou Covenant, ainsi que du comportement anormal d’outils non malveillants avec un double usage. Ces outils considérés légitimes (comme ADfind, PSExec, PowerShell, etc.) peuvent être utilisés pour l’énumération et l’exécution. Il faut également être attentif à l’utilisation anormale de Windows Management Instrumentation WMIC (T1047).

En examinant d’autres familles similaires de Ransomware-as-a-Service, l’équipe de recherche McAfee Entreprise a réalisé que certains vecteurs d’entrée sont assez courants chez les criminels du ransomware :

  • Le Spear Phishing (T1566.001) est souvent utilisé pour  s’insérer directement au sein d’un réseau. L’e-mail de phishing peut également être lié à une souche de malware différente, qui sert de chargeur et de point d’entrée aux attaquants pour continuer à compromettre le réseau de la victime. Ce phénomène a été observé dans le passé avec des programmes comme Trickbot et Ryuk ou Qakbot et Prolock, etc.
  • L’exploitation d’applicationgrand public (T1190) est un autre vecteur d’entrée courant, car les cybercriminels s’informent sur les dernières annonces (cyber)sécurité et sont toujours à l’affût d’une nouvelle tentative. Les entreprises doivent être rapides et diligentes lorsqu’il s’agit d’appliquer les mises à jour de solutions de sécurité. Il existe de nombreux exemples dans le passé où des vulnérabilités concernant des logiciels d’accès à distance, des serveurs web, des équipements de périphérie de réseau et des pare-feu ont été utilisées comme point d’entrée.
  • L’utilisation de comptes valides (T1078) a toujours été une méthode éprouvée par les cybercriminels pour s’immiscer au sein de différents réseaux. L’accès RDP faiblement protégé est un excellent exemple de cette méthode d’entrée.
  • Les Infostealers (logiciel malveillant) peuvent également obtenir des comptes valides en volant les identifiants sur l’ordinateur d’une victime. Les journaux d’Infostealer contenant des milliers d’identifiants peuvent être achetés par les criminels du ransomware pour rechercher des identifiants VPN et d’entreprise. C’est pourquoi, les organisations doivent absolument disposer d’un système robuste de gestion d’identifiants et d’authentification automatique des comptes utilisateurs.

Principales conclusions :

  • Le ransomware Ryuk est exclusivement utilisé dans des attaques ciblées
  • Le dernier échantillon cible désormais les serveurs web
  • La nouvelle note de rançon invite les victimes à installer le navigateur Tor pour faciliter le contact avec les acteurs malveillants
  • Après le chiffrement du fichier, le ransomware imprime 50 copies de la note de rançon sur l’imprimante par défaut.

La menace cyber la plus présente pour les MSP

Les rançongiciels, la menace cyber la plus présente pour les PME. Les décideurs MSP qui gèrent les systèmes informatiques des petites et moyennes entreprises face à un danger très présent.

Un ransomware (ou rançongiciel en français) est un logiciel informatique malveillant qui prend en otage les données et/ou fichiers. Ce logiciel chiffre et bloque les fichiers que contiennent un ordinateur et demande une rançon en échange d’une clé qui permet de les déchiffrer.

Les PME, une cible de choix pour les pirates informatiques

En général, les grandes entreprises ont des systèmes de sécurité plus avancés, alors que les petites entreprises n’ont pas les moyens et les ressources pour sérieusement sécuriser leur parc informatique. Et les hackers l’ont bien compris.

Le nombre d’attaques de rançongiciels contre les PME est en augmentation. Quatre-vingt-cinq pour cent des MSP ont signalé des attaques contre des PME en 2019, contre 79 pour cent des MSP qui ont signalé la même chose en 2018.

De plus, il existe une réelle déconnexion sur l’importance des ransomwares en tant que menace. 89% des MSP indiquent que les PME devraient être très préoccupées par la menace des ransomwares. Cependant, seulement 28% des MSP déclarent que les PME sont très préoccupées par la menace.

Les MSP également dans le viseur

Les MSP sont également une cible privilégiée des attaques de ransomwares. Quatre MSP sur cinq déclarent être de plus en plus ciblés par des attaquants.

Cependant, seulement la moitié des MSP ont une expertise externe disponible pour les aider en cas d’attaque à grande échelle contre eux ou leurs clients.

«Les MSP doivent donner le ton à leurs clients PME lorsqu’il s’agit de se préparer et de répondre aux attaques de ransomwares», a déclaré Ryan Weeks, directeur de la sécurité de l’information chez Datto.

Comment s’en protéger ?

Il existe de nombreuses recommandations pour diminuer le risque d’attaque telles que former les employés aux risques de cybersécurité, mettre à jour les systèmes, renforcer les politiques de mots de passe etc. Cependant, et surtout en sécurité informatique, le risque zéro n’existe pas.

Il existe trois scenarios de défense pour ce type d’attaque :

  • Atténuation des risques: Il s’agit de mettre en place des solutions pour diminuer le risque d’attaque. L’authentification multifacteur est l’un des contrôles les plus efficaces pour se protéger contre les accès non autorisés.
  • Préparation d’un processus de récupération: Ici, il s’agit de se préparer en cas d’attaque et de réagir après l’attaque. Il ne faut surtout pas payer la rançon car vous n’êtes pas sûrs de récupérer vos données. Votre plus belle arme est d’effectuer une sauvegarde régulière de vos données afin de s’assurer de récupérer l’intégralité de vos données.
  • Détection et approche proactive: Cette approche consiste à détecter et arrêter l’attaque avant que tout dommage ne soit causé. Si vous avez en place un système pour détecter les attaques de ransomware, vous pouvez y mettre un stop avant le chiffrement de vos données.

En savoir plus…

Pour en savoir plus sur ce sujet, n’hésitez pas à vous inscrire gratuitement à la conférence en ligne organisée par BeMSP puis à participer à la session animée par FileAudit le 7 juillet à 14h30 : « Sécuriser simplement les PME contre les activités malveillantes en mode MSP ».

Intervenants :

Tycoon, le ransomware qui infiltre les petites et moyennes entreprises dans les domaines de l’éducation et du logiciel

Le rançongiciel Tycoon tente d’infiltrer de petites et moyennes entreprises dans les domaines de l’éducation et du logiciel.

La société Blackberry Research & Intelligence vient de publier une étude concernant le ransomware Tycoon. La découverte d’une « nouvelle » souche montre que les attaquants deviennent de plus en plus créatifs et ont des programmes R&D qui ne se cachent plus.

Jusqu’à présent, les acteurs de cette menace ont utilisé ce rançongiciel pour infiltrer de petites et moyennes entreprises dans les domaines de l’éducation et du logiciel. Ce code malveillant utilise un format d’image inhabituel afin de passer inaperçu (Java IMAGE). Il verrouille les accès des administrateurs systèmes en attaquant leur contrôleur de domaine et leurs serveurs de fichiers. La typologie des victimes et le texte de rançon suggèrent un lien avec le ransomware Dharma/CrySIS.

Les pirates désactivent les solutions anti-malware à l’aide de l’utilitaire ProcessHacker. Ensuite, ils modifient les mots de passe des serveurs Active Directory. Cela laisse la victime incapable d’accéder aux systèmes infiltrés.

Le rançongiciel Tycoon se présente sous la forme d’une archive ZIP contenant une version JRE (Trojanized Java Runtime Environment). Le malware est compilé dans un fichier image Java (JIMAGE) situé dans lib\modules.

Il semble exister plusieurs versions de ce code malveillant. Il rajoute comme extension aux documents pris en otage : .grinch ou encore .thanos.

Les victimes, des cibles classiques. Plus fragile à une cyber attaque et plus à même de payer face à la perte de toutes leurs données. A lire, à ce sujet, une technique employée par les pirates opérateurs du ransomware Sodinokibi, découverte par la société en cyber sécurité de Montréal The 8 Brains, à destination des particuliers, PME et étudiants.

Zoom acquiert Keybase, spécialiste du chiffrement, et annonce son objectif de développer l’offre de chiffrement de bout en bout la plus utilisée par les entreprises

Zoom acquiert Keybase, spécialiste du chiffrement, et annonce son objectif de développer l’offre de chiffrement de bout en bout la plus utilisée par les entreprises

Zoom Video Communications, Inc., spécialiste de la visioconférence dans le cloud et Keybase annoncent aujourd’hui que Zoom a fait l’acquisition de Keybase, un service de messagerie et de partage de fichiers sécurisé. L’acquisition de ce spécialiste en sécurité et en chiffrement permettra d’accélérer le plan que Zoom s’est fixé pour construire un chiffrement de bout en bout pouvant accompagner la croissance actuelle de la société.

« Il existe aujourd’hui des plateformes de communication chiffrées de bout en bout, des plateformes dont la sécurité peut être facilement déployée et des plateformes répondant aux besoins des entreprises à très grande échelle. Nous pensons toutefois qu’aucune offre sur le marché ne propose actuellement tous ces éléments réunis. Et c’est ce que Zoom souhaite construire, en offrant à ses utilisateurs, dans un même produit, sécurité, facilité d’utilisation et évolutivité. », a déclaré Eric S. Yuan, PDG et fondateur de Zoom. « La première étape consiste à réunir les bonnes personnes. Keybase apporte à Zoom une expertise approfondie en matière de chiffrement et de sécurité, et nous sommes ravis d’accueillir Max et son équipe. L’arrivée d’un groupe cohésif d’ingénieurs en sécurité comme celui-ci fait considérablement avancer notre plan de 90 jours pour renforcer nos efforts en matière de sécurité ».

« Keybase est ravie de rejoindre l’équipe Zoom », a déclaré Max Krohn, co-fondateur et développeur de Keybase.io. « Notre équipe est passionnée par la sécurité et le respect de la vie privée. C’est un honneur de pouvoir apporter notre expertise en matière de chiffrement à une plateforme telle que Zoom qui est utilisée par des centaines de millions de participants par jour ».

Intégrée à l’équipe d’ingénieurs en charge de la sécurité de Zoom, Keybase jouera un rôle clé dans l’articulation du plan de 90 jours que Zoom s’est fixé pour identifier et traiter les failles potentielles, et ainsi améliorer les capacités de sécurité et de confidentialité de sa plateforme. Max Krohn prend la tête de l’équipe d’ingénieurs en charge de la sécurité de Zoom. Il relèvera directement d’Eric Yuan. Les dirigeants de Zoom et de Keybase travailleront ensemble pour déterminer l’avenir du produit Keybase. Les termes de la transaction n’ont pas été divulgués.

Keybase est une entreprise qui se consacre à la sécurité, au chiffrement, à l’identification forte et à la protection de la vie privée. Keybase propose des services de chat chiffré de bout en bout, de partage de fichiers et d’hébergement de codes, tous basés sur une plateforme de chiffrement capable de supporter plusieurs appareils par utilisateur et des équipes importantes et dynamiques.

A noter que la ville de New-York a levé l’interdiction d’utiliser ZOOM dans les établissements scolaires de la Grosse Pomme.

COVID19: COMMENT SÉCURISER LE TÉLÉTRAVAIL ?

De plus en plus de cas de Covid 19 (coronavirus) poussent les pays à se confiner, forçant ainsi la majorité des salariés à pratiquer le télétravail. Cette mesure est nécessaire afin de limiter la propagation du virus, mais elle est néanmoins risquée et présente de nombreux risques de cybersécurité.

Télétravail & Cybersécurité: Quels sont les risques?

La majorité des professionnels de l’informatique l’ont bien compris : la télétravail est particulièrement bénéfique mais comporte des risques.

Cette étude nous montre que 92% des professionnels de l’informatique considèrent les avantages du travail à distance plus importants que les risques engendrés.

Cependant, leur approbation du télétravail ne vient pas sans inquiétudes. 90% des personnes interrogées estiment que les travailleurs à distance représentent un risque de sécurité en général et 54% sont convaincus qu’ils présentent un risque plus élevé que les employés travaillant sur site.

Les risques sont nombreux : réseaux non sécurisés, espionnage, piratage, employés exploités… Au final, ils concernent tous la manière dont l’équipe informatique réussi à étendre la sécurité de l’accès au réseau de l’entreprise – et aux données sensibles à l’intérieur.

Comment sécuriser le télétravail ?

La sensibilisation des employés aux enjeux et risques de la sécurité informatique est bien évidemment primordiale. Cependant, elle n’est pas suffisante. Voici quelques mesures à prendre afin de sécuriser vos télétravailleurs.

  1. Mise en place d’un VPN

La mise en place d’un VPN (Virtual Private Network) permet d’ouvrir un tunnel sécurisé entre le poste de travail à distance et le réseau de votre entreprise.

  1. Sécurisation des connexions VPN

Afin de sécuriser les accès utilisateur en dehors du bureau, l’équipe informatique doit être capable de limiter l’accès VPN à seulement certains ordinateurs portables autorisés par l’entreprise. Les tentatives d’accès provenant d’une autre machine doivent alors être refusées.

  1. Surveillance et gestion des sessions RDP

Afin de détecter des accès anormaux, il est important de mettre en place une solution de surveillance de vos sessions à distance (RDP). De plus, des alertes en temps réel et une réponse immédiate vous permettent d’agir avant que tout dommage ne soit causé.

  1. Authentification à deux facteurs (2FA) pour les sessions RDP

La 2FA permet de sécuriser l’accès à votre environnement Windows. Pour les sessions à distance, le besoin est encore plus important. Il est primordial de vérifier l’identité des utilisateurs finaux qui se connectent à un ordinateur (distant ou virtuel) sur le réseau.

Une solution pour sécuriser le télétravail

UserLock atténue le risque de sécurité lié au télétravail et protège contre les accès inappropriés ou suspects. UserLock travaille aux côtés d’Active Directory pour aider les administrateurs à gérer et sécuriser les accès pour tous les utilisateurs (à distance ou sur site), sans frustrer les employés ou gêner le département informatique. Découvrez comment fonctionne cette solution dans cet article.

Snake : un ransomware venu d’Iran ?

Le ransomware Snake capable de prendre en otage des systèmes de contrôle industriels. Le code malveillant viendrait d’Iran.

Le rançongiciel « Snake », comme d’autres du genre, chiffre les programmes et les documents sur les machines infectées. Étonnant, les auteurs présumés de ce code serait Iranien, mais surtout, le logiciel de rançonnage pourrait supprimer les copies de fichiers des stations infectées. Ecrit en langage Golang, il chiffre tous les fichiers qu’il rencontrera.

Snake s’attaque à tous les processus du système liés aux ICS et SCADA. En cas de non paiement, il efface l’ensemble des données. Des chercheurs de la société Israélienne Otorio indique que Snake s’attaque à la compagnie nationale de pétrole de Barheïn, BAPCO (Bahrain Petroleum Co.). La société est mentionnée dans la demande de rançon sauvegardé en fichier texte sur la machine prise en otage.

A noter que le code de Snake s’échange sur certains forums pirates comme a pu le constater la société Québécoise spécialiste en cybersécurité The 8Brains. Code simple, mais efficace face à des entreprises qui n’ont pas pris soin de se protéger… un minimum !

Pourquoi le niveau de conformité de la sécurité des paiements diminue-t-il ?

Lorsque les entreprises subissent une attaque, celle-ci cible souvent les informations personnelles et financières des clients issues des données des cartes de paiement. La norme de sécurité de l’industrie des cartes de paiement (PCI DSS) a été conçue pour protéger les données de paiement à partir du point d’achat. De manière surprenante, Verizon a observé une chute de la conformité à cette norme au cours des dernières années.

Le rapport sur la sécurité des paiements 2019 de Verizon approfondit cette analyse afin de déterminer la cause de ce phénomène. À l’approche du lancement de la nouvelle version 4.0 de la norme PCI DSS, il explique surtout comment les entreprises peuvent inverser cette tendance en réévaluant leur manière de déployer et structurer leurs programmes de conformité.

Suite au lancement initial de la norme PCI DSS par Visa Inc. en 2004, beaucoup ont supposé que les entreprises parviendraient à atteindre une conformité efficace et durable dans les cinq ans. Aujourd’hui, 15 ans plus tard, le nombre de sociétés parvenant à une conformité durable a chuté de 52,5 % (PSR 2018) à son niveau le plus bas, à peine 36,7 % à l’échelle internationale. Sur le plan géographique, les entreprises de la région APAC (Asie-Pacifique) démontrent une capacité à maintenir leur statut de conformité complète (69,6 %), contre 48 % dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) et à peine 20,4 % (une sur cinq) en Amérique.

Les domaines d’activités à la loupe

L’examen des principaux secteurs d’activité nous permet d’observer la diversité de leur cote de conformité, mais également ce qui leur manque pour parvenir à une conformité complète ainsi que les mesures correctives à adopter par chaque secteur pour améliorer ses performances.

Commerce – Il y a quatre ans, les données des distributeurs étaient le plus souvent compromises au niveau du point de vente. Depuis lors, le lancement aux États-Unis de la technologie EMV (Europay, Mastercard et Visa) semble avoir réduit la proposition de valeur des fraudes aux cartes de paiement, et notre étude a établi que les piratages de données surviennent principalement via les applications Web. Les failles de sécurité n’ont cependant pas été entièrement éradiquées. Les commerçants doivent demeurer vigilants quant à la protection des données des cartes. Leur cote de conformité de 26,3 % est similaire à celle des services informatiques. Parmi leurs lacunes relatives aux exigences de la norme PCI DSS, on compte l’utilisation d’un trop grand nombre de paramètres par défaut des composants du périmètre (exigence 2) et surtout la non-conformité de leur gestion de la sécurité adéquate (exigence 12). Ce phénomène se traduit également par la note la plus faible des secteurs d’activité étudiés obtenue en matière de niveau de préparation aux incidents de piratage de données. En effet, le secteur du commerce peine à identifier les utilisateurs et garantir qu’ils disposent du niveau de privilèges adéquat, faire preuve d’une diligence raisonnable lors des relations avec les prestataires de services, détecter les points d’accès sans fil non autorisés, et gérer un plan de réponse aux incidents.

Secteur hôtelier – Le secteur hôtelier obtient à nouveau la note la plus faible quant au chiffrement des données en transit (exigence 4 de la norme PCI DSS), mais est le seul de l’étude à améliorer ses résultats dans cette catégorie par rapport à l’année précédente. Le secteur hôtelier est également parvenu à mieux se protéger contre les logiciels malveillants (exigence 5). Il présente les progrès les plus notables parmi tous les secteurs d’activité quant à cette exigence en obtenant une conformité de 84,2 %. Le secteur hôtelier est le seul secteur analysé par le PSR 2019 à avoir amélioré ses capacités de contrôle des accès physiques (exigence 9) par rapport à l’année précédente en parvenant à une cote de conformité de 63,2 %. Bien que ce secteur accuse un retard quant à la protection des données des titulaires de cartes stockées (exigence 3), il doit surmonter des difficultés uniques, notamment l’absence de solutions matures conçues pour ce type d’environnement. Les points faibles de l’hôtellerie sont l’identification et l’authentification des utilisateurs, la révision et le test du plan de réponse aux incidents, ainsi que la formation aux responsabilités en cas de piratage.

Finance – Le secteur des services financiers évolue dans un contexte de mutation rapide. Les clients exigent de nouvelles méthodes pour communiquer et effectuer des transactions personnalisées, en particulier via les périphériques mobiles. En parallèle, l’industrie continue d’observer des acteurs issus d’autres secteurs proposer des produits financiers. Au sein de cet environnement très compétitif et régulé, la capacité de protection des données des cartes de paiement fait toute la différence. Les clients s’attendent fortement à ce que les prestataires de services financiers comprennent mieux les besoins de sécurité des paiements que les autres catégories d’entreprises.Les données du PSR suggèrent que le secteur des services financiers se classe en tête quant à la conformité aux exigences de la norme PCI DSS, mais qu’il peut progresser dans le domaine du chiffrement des données en transit (exigence 4) et de la protection contre les logiciels malveillants (exigence 5).

Les conclusions du rapport de cette année font clairement ressortir le fait que de nombreuses entreprises ont encore du chemin à faire pour devenir entièrement conformes, mais qu’elles peuvent y parvenir à l’aide d’outils adéquats et en concentrant leurs efforts sur les points à améliorer. La conformité de la sécurité des paiements est cruciale. Les données du centre VTRAC (Verizon Threat Research Advisory Center) démontrent en outre qu’en l’absence de contrôles adéquats de protection des données, un programme de conformité a plus de 95 % de chances de se révéler transitoire et de devenir potentiellement la cible d’une cyberattaque.

L’étroite corrélation entre l’absence de conformité à la norme PCI DSS et les piratages informatiques fait l’objet de discussions depuis des années. Il n’existe aucun cas documenté publiquement d’une entreprise conforme à la norme PCI DSS ayant subi un piratage de données de cartes de paiement confirmé. La conformité fonctionne ! (Gabriel LEPERLIER – Senior Manager Security Consulting EMEA at Verizon Enterprise Solutions)

FileAudit, un outil qui peut vous sauver des rançongiciels

Selon le Federal Bureau of Investigation, la police fédérale américaine, les  rançongiciels (ransomwares) sont de plus en plus présent. De plus en plus dangereux. Une préoccupation croissante. La société IS Decisions explique comment avec son outil FileAudit, il devient aisé de détecter et protéger un réseau contre cette d’attaque. 

Pour rappel, un ransomware est un outil qui va chiffrer les données d’un serveur, d’un ordinateur. Il apparaît, le plus généralement, via une pièce jointe proposé dans courriel. missive ouverte par un employé négligent. Par l’exploitation d’une faille de sécurité, un code malveillant est lancé, ce qui permet de télécharger et d’installer un programme sur la machine de la victime.

Le programme contactera ensuite un serveur distant appartenant aux attaquants où une paire de clés de chiffrement asymétrique est générée. La clé privée est conservée sur le serveur attaquant tandis que la clé publique est stockée sur l’ordinateur de la victime. Le programme peut alors commencer à chiffrer tous les documents auxquels l’utilisateur a accès en générant une clé de chiffrement symétrique aléatoire pour chaque fichier. Il va ensuite chiffrer le fichier avec cette clé et ajouter à la fin du fichier la clé de chiffrement chiffrée avec la clé asymétrique publique.

Cela se passe de cette façon, le chiffrement direct des données avec une clé asymétrique est 1 000 fois plus lent qu’avec une clé symétrique, mais dans les deux cas, le résultat est identique. Sans la clé privée, il n’est pas possible de déchiffrer les fichiers. Cela signifie que si la victime ne dispose pas d’une sauvegarde de tous les fichiers cryptés, l’attaquant pourra le forcer à payer une rançon pour obtenir la clé privée.

Se protéger, compliqué ?

Cela signifie que si la victime ne dispose pas d’une sauvegarde de tous les fichiers cryptés, l’attaquant pourra le forcer à payer une rançon pour obtenir la clé privée.

Défense en profondeur face aux rançongiciels

Il existe un certain nombre de mesures pratiques pour contrer et se protéger d’un rançongiciel. D’abord, éduquer vos utilisateurs afin qu’ils n’ouvrent pas les pièces jointes étranges des emails ; Interdire les fichiers portant certaines extensions dans les pièces jointes (Ex : fichiers exécutables, type de fichier non nécessaire dans votre entreprise). Assurer que les programmes autorisés à ouvrir des pièces jointes sont à jour, par exemple. si vous utilisez bien les dernières versions de Microsoft Word ou Acrobat Reader.

Les utilisateurs normaux ne doivent pas être en mesure d’exécuter des programmes à partir des emplacements où ils sont autorisés à écrire (par exemple, leurs dossiers de documents). Ils ne devraient pouvoir lancer que des programmes approuvés par l’administrateur. Sous Windows, cela peut être implémenté avec AppLocker.

Un compte administrateur ne doit jamais être utilisé pour effectuer des tâches utilisateur de base telles que lire des emails, surfer sur Internet ou effectuer des tâches bureautiques normales.

Les utilisateurs ne doivent pouvoir modifier que les fichiers nécessaires à leur travail. Les fichiers qu’ils n’ont aucune raison de modifier doivent être limités à un accès «lecture seule» pour eux.

Un logiciel anti-virus à jour doit être exécuté sur votre serveur de messagerie et sur les stations de travail pour détecter les infections et vous protéger contre celles-ci.

Vous devez avoir un moyen de détecter et d’arrêter le cryptage massif de fichiers sur vos serveurs de fichiers. Plus tôt vous détecterez une attaque, plus vite vous pourrez l’arrêter, ce qui signifie moins de pertes de données et moins de travail pour nettoyer le désordre! C’est ici que FileAudit peut vous aider.

Vous devez avoir une sauvegarde de tous vos fichiers dans un endroit sécurisé.

Découvrer la configuration d’un outil tel que FileAudit face à ce type d’attaque informatique.

Protéger ses transferts de fichiers avec castrum.io

Castrum.io, une jeune pousse de la cybersécurité Française propose une solution pour sécuriser vos transferts de fichiers. Découverte !

Castrum est un projet 100% Français. Mission, permettre une sécurité optimale dans le transfert de fichier.

L’idée est apparue en 2016 via la SSII Ex Algebra. Depuis, la jeune pousse de la cybersécurité a mûri son projet au point que des cabinets d’avocats utilisent ce service.

Castrum.io se veut un projet permettant de proposer un système de gestion de fichier, un peu à la Dropbox. Mission, partager des fichiers, tout en gardant le contrôle total sur le partage.

« Nous sommes parti d’un constat simple, explique Michel Gashet, les partages de fichiers débutent très souvent par un mail, non chiffré. Perte complète du contrôle, l’information reste dans la boite électronique du destinataire« . Bilan, Castrum se propose de servir d’espace de stockage sécurisé afin de partager vos fichiers.

Il est possible de paramétrer un mot de passe pour accéder au fichier (Il n’est pas envoyé dans le mail qui communique le lien d’accès). Le diffuseur doit partager le mot de passe par un autre moyen de contact de confiance : téléphone, remise en main propre.

Une durée d’expiration du lien (valide un mois, par exemple); un nombre d’accès autorisé (pas plus d’un certain nombre). Et même la possibilité d’autodétruire le fichier quand son partage a expiré.

L’hébergement se fait uniquement en France. Chaque client à son propre serveur. Les disques sont chiffrés.

Comment ça marche ?

Après la connexion, vous choisissez le fichier à partager. Taille maximale de ce dernier, 1Go (dans la version démo). Une taille qui pourra évoluer selon les besoins. Un studio de création graphique utilisateur diffuse du 8Go sans problème.

Vous l’envoyez sur votre serveur sécurisé Castrum.

Il ne reste plus qu’à envoyer un mail ou de récupérer le lien de téléchargement. Une adresse web codée à communiquer à votre contact.

Les actions s’affichent dans votre administration. « Le fichier « 92829 », partagé le 27/08/2019, n’a pas encore été chargé. Quand ce dernier a été vu, votre admin l’affiche avec le nombre de téléchargement. J’avoue que rajouter l’heure et la zone géographique du téléchargement pourrait rassurer. En cas d’interception, cela pourrait être un détail important d’action rapide. L’heure est cependant disponible dans l’espace « fichier partagé ».

Côté coût, 38 euros HT/mois pour 500 fichiers partagés par jour, maximum 2 Go par fichier. Parfait pour une PME/PMI qui souhaite utiliser un canal chiffré et contrôlé de bout en bout (exemple d’utilisation moyen pour une PME). « Un nombre de fichier qui peut évoluer sans surcoût« .

Bref, une idée qui germe de manière fort sympathique. Castrum est RGPD-ready. Le site vous simplifie toutes les étapes pour le respect des données personnelles. Parmi les projets à venir, l’accès aux logs plus poussés des fichiers partagés comme permettre d’avoir des preuves d’accès aux fichiers et de la moindre action sur le compte.

Testé pour vous : Titan Security Key

Je vous parlais, début août, de l’arrivée en France et au Canada de la Titan Security Key de chez Google. Voici le test complet de cette clé dédiée à la double authentification de vos comptes web.

Disponible aux USA depuis 2018, la Titan Security Key vient d’arriver sur les marchés Français et Canadien au 1er août 2019. Data Security Breach et ZATAZ vous proposent le test de cette clé de sécurité dédiée à la double authentification de vos comptes : mail, site web, …

Le package est efficace, solide et comme à chaque fois chez Google, qualitatif. On y apprend que le contenu est large avec deux clés, deux adaptateurs (usb, usb-c) et une rallonge usb. On découvre que le matériel est conçu par Google… assemblé en Chine. Les plus paranoïaques vont donc quitter ce test après ce point. Google + Chine vont leur donner des sueurs froides. Mais revenons plus sérieux. Une fois l’autocollant de sécurité décollé.

Il laisse le mot VOID sur la boîte afin de prouver sa non-ouverture. Le contenu apparaît sur deux étages. Deux notices, assurance et mode d’emploi. Ce dernier est simple, sans fioriture, efficace.

Titan Security Key : comment ça marche ?

Direction les sites que vous souhaitez protéger. Ils sont très nombreux aujourd’hui : Google, Facebook, Linkedin, … Nous allons orchestrer ce test pour protéger un compte Google, et donc Youtube, gMail, … Commençons par nous connecter au compte Google que nous souhaitons protéger. Mail et mot de passe suffisent. Direction l’espace sécurité, double authentification. Il suffit d’entrer la Titan Security Key pour coupler cette dernière à l’accès à protéger. Rien de plus simple. Une fois effectué, déconnexion automatique de votre compte sur tous vos appareils. Pour vous reconnecter, il suffira d’utiliser votre mot de passe et votre clé de sécurité.

Vous perdez vos clés ? Il est possible de reprendre la main en faisant une demande à Google, mais cette dernière, comme pour le cas des outils tels que Authy, prendre plusieurs jours (3 pour Authy). Il est possible de répliquer les fonctionnalités de protection dans un compte G Suite.

Sur smartphone, via le NFC et le Bluethooth

Vous possédez une tablette, un smartphone Android/iOS la Titan Security Key vous permet d’utiliser votre compte et la double authentification. Pour cela, trois méthodes: la clé et l’adaptateur ; le NFC de la clé ; le bluethooth.

Dans le premier cas, il suffit de rentrer la prise de la rallonge dans le smartphone. Deux embouts sont proposés : mini USB et USB-C.

Dans le second cas, branchez le NFC de votre téléphone et approchez la Titan Security Key.

Dernière possibilité, le bluetooth est allumé. Cliquez sur le bouton 5 secondes.

Pro et perso

Le matériel est robuste, résiste à l’eau, mais pas plus de 45 secondes immergées dans les toilettes (une erreur est site vite arrivée) pour la clé Bluetooth. La seconde clé fonctionne encore après 45 secondes dans un évier rempli d’eau chaude et produits vaisselles. La Titan Security Key, tout comme sa concurrente Yubico, seront des alliés loin d’être négligeable. Si un pirate vous vole vos identifiants de connexion, avec ce type de sécurité, même armé de vos sésames, le malveillant ne pourra accéder à vos données.

Je vous invite d’ailleurs à utiliser le Service Veille ZATAZ qui permet de détecter, dans les espaces pirates, les données qui ont pu vous être volés ces derniers heures, jours, semaines mois, années. Point fort de la Titan Security Key, la possibilité d’inscrire cette dernière au programme Advanced Protection « Le Programme Protection Avancée protège les comptes Google personnels des individus susceptibles de faire l’objet d’attaques ciblées : les journalistes, les activistes, les chefs d’entreprise et les équipes de campagnes électorales. » indique Google.

Sécurité renforcée et limitation des applications utilisables

A noter qu’une fois les clés activées, les autres facteurs d’authentification, tels que les codes envoyés par SMS ou l’application Google Authenticator, ne fonctionneront plus.

A gauche, la clé Yubico.

Les applications n’appartenant pas à Google sont limitées. Cela veut dire que les applications Mail, Contacts et Calendrier d’Apple, ainsi que le logiciel Thunderbird de Mozilla, continueront de fonctionner avec les comptes bénéficiant de la Protection avancée. De nombreuses autres applications n’appartenant pas à Google n’auront pas accès aux données de votre compte. Les mots de passe d’application sont HS. Vous ne pourrez plus générer de mots de passe via les mots de passe d’application.

Gros gors point noir. Vous avez une télévision connectée Android ? La clé ne fonctionne pas. Google Chrome est imposé. Bilan, vous ne pouvez plus profiter des « services » proposés comme Google Play, …

A noter aussi que les Google Home, les enceintes connectées ne fonctionne plus depuis l’installation de la clé !

Pour conclure, la Titan Security Key est vendue 55€. A voir dans le temps, comme par exemple, pour l’aspect électrique de la clé Bluethooth. Si cette dernière se recharge via la prise USB de votre ordinateur, aucune indication sur sa véritable durée de vie.

Comment protéger son réseau et ses imprimantes professionnelles en 5 étapes ?

Les entreprises de toutes tailles doivent relever un certain nombre de défis pour assurer la sécurité de leurs réseaux. Pourtant, les vulnérabilités liées aux MFP et imprimantes connectées d’aujourd’hui sont souvent sous-estimées. Voici comment protéger votre réseau en 5 points.

Désormais, les pirates se servent des systèmes multifonction (MFP) et imprimantes des organisations pour dérober des informations confidentielles stockées sur des disques durs et d’autres périphériques connectés aux réseaux professionnels. Ces cybercriminels provoquent d’importants dégâts et perturbent les activités des entreprises. Selon un rapport d’IDC, 25 % des failles de cybersécurité à corriger impliqueraient des imprimantes. L’impact sur la productivité et la rentabilité des entreprises est donc énorme, alors même que risque lié aux MFP et imprimantes non sécurisés est souvent méconnu et ignoré.

1 : l’identification des utilisateurs et la gestion des autorisations

L’une des solutions les plus importantes pour sécuriser les réseaux consiste à n’autoriser que les utilisateurs connus à accéder aux périphériques tels que les imprimantes. Cet objectif peut être atteint grâce à une administration et à une gestion des autorisations cohérentes.

Identification des utilisateurs : il s’agit du processus grâce auquel les administrateurs ne donnent de droits d’accès aux MFP et imprimantes qu’aux utilisateurs enregistrés. Ces derniers peuvent être identifiés en interne en s’appuyant sur la liste d’utilisateurs locaux, ou via le réseau grâce à un serveur d’authentification. Les administrateurs doivent également décider qui appartient à quel groupe en créant un nom d’utilisateur et un mot de passe, et en mettant en place une stratégie de gestion de mots de passe sur mesure/unique.

Autorisation des utilisateurs : ce processus a pour but d’autoriser l’accès aux ressources des réseaux des organisations, et d’en contrôler l’utilisation. En fonction des identifiants de chaque utilisateur, il est possible de limiter l’accès à certains individus, le restreindre à certaines fonctions, ou le bloquer entièrement. L’administrateur peut également configurer l’accès aux périphériques à l’aide de cartes d’accès contenant des informations d’identification uniques pour chaque individu.

2 : sécuriser le réseau

L’ensemble des périphériques connectés au réseau sont aussi sécurisés que le point le plus vulnérable de ce réseau. Il est donc très important de contrôler l’utilisation des ports et protocoles. Grâce à une configuration intelligente, les administrateurs peuvent bloquer les activités indésirables et les attaques potentielles sur l’infrastructure. Parmi les techniques permettant de sécuriser les communications entre les périphériques du réseau :

Utiliser des fonctions de filtrage pour limiter l’accès à des adresses IP et MAC (Media Access Control) spécifiques. Le réseau et les canaux de communication sont ainsi protégés en limitant l’accès aux adresses ou plages d’adresses spécifiées.

Désactiver les ports non utilisés (afin que seuls ceux qui sont nécessaires fonctionnent) pour bénéficier d’une couche de sécurité supplémentaire et de davantage de contrôle sur le réseau en bloquant les accès non autorisés vers l’ensemble des actifs connectés.

S’assurer que les protocoles IPSec (le protocole Internet pour un échange de données sécurisé et chiffré de données), TLS (le protocole de sécurité de la couche de transport, qui chiffre la transmission de données) et HTTPS (le protocole de transfert hypertexte sécurisé, qui sécurisé les communications sur le réseau) sont configurés pour offrir le niveau de protection le plus élevé.

3 : protéger les données

Il y a deux façons de s’assurer que les données stockées sur les disques durs des MFP et imprimantes soient en permanence sécurisées :

Le chiffrement des données est la procédure ou fonctionnalité cryptant les documents à l’aide d’un algorithme complexe à 256 bits.

L’écrasement des données, qui permet d’effacer le disque dur d’un appareil. Cette stratégie garantit l’effacement définitif de l’ensemble des données déjà stockées sur le disque et des documents numérisés après avoir qu’elles aient été écrasées jusqu’à 10 fois.

4 : imprimer des informations confidentielles de façon sécurisée

Les documents confidentiels doivent être imprimés en suivant une procédure sécurisée évitant les accès et copies non autorisées. Ainsi, lorsqu’une tâche d’impression est soumise, elle est conservée sur le disque dur de l’appareil jusqu’à ce que l’utilisateur saisisse un code PIN, ou présente un jeton ou une carte d’authentification configurés au préalable. Une fois le document imprimé, l’ensemble des données sont automatiquement effacées du disque dur.

5 : assurer une supervision et un contrôle à distance

Mis en place correctement, les outils de sécurité des réseaux offrent aux administrateurs informatiques un contrôle total sur l’ensemble des appareils connectés au réseau, et ce directement depuis leurs postes de travail. Ils peuvent ainsi contrôler un parc entier de MFP et d’imprimantes, et découvrir et gérer à distance la plupart des menaces de sécurité potentielles. Le clonage des appareils permet également de rationaliser le travail des administrateurs, et offre encore plus de sérénité, tout changement au niveau des paramètres d’un équipement pouvant ainsi être reproduit sur l’ensemble du parc. (Par Tomasz Stefanski – Solutions and Applications Specialist chez Sharp Europe).

Etat de la sécurité des applications des plus grandes banques du monde

Des chercheurs ont mené une enquêtes sur l’état de la sécurité des applications des plus grandes banques du monde. Un des outils posséde une faille connue depuis 2011.

Les nouvelles recherches de la société ImmuniWeb va faire grincer des dents dans le petit monde bancaire. Ils ont étudié la sécurité, la confidentialité et la conformité des applications des plus grandes institutions financières mondiales figurant dans la liste S&P Global 2019. Le résultat a de quoi étonner. En ce qui concerne la conformité, 85 applications Web de banque en ligne ont échoué au test de conformité GDPR ; 49 banque en ligne ont échoué au test de conformité PCI DSS ; 25 app ne sont pas protégées par un WAF.

Vulnérabilités de sécurité

Dans cette étude, on découvre que sept applications Web de banque en ligne contiennent des vulnérabilités connues et exploitables.

La plus ancienne vulnérabilité est connue depuis 2011. 92% des applications bancaires mobiles contiennent au moins une vulnérabilité à risque moyen.

100% des banques ont des problèmes de sécurité ou des problèmes liés aux sous-domaines oubliés.

Pour finir, concernant la sécurité du site web, seuls 3 portails sur 100 affichaient la note la plus élevée «A+» pour le « chiffrement SSL et la sécurité des sites Web ». Dans ce top 3, on trouve un Suisse (credit-suisse.com), un Danois (danskebank.com) et un Suédois (handelsbanken.se).

Pendant ce temps, dans le commerce 2.0

De son côté, le laboratoire Pradeo a étudié 38 applications mobiles d’e-commerce les plus téléchargées au monde. Le rapport montre qu’elles envoient les données personnelles des utilisateurs via de nombreuses connexions non sécurisées (pourcentages précis dans l’article) et présentent en moyenne 13 vulnérabilités de code, dont certaines ayant un haut niveau de sévérité.

Olvid, une messagerie sécurisée made in Europe

Olvid, un nouvel outil de sécurisation de vos conversations. Mission : chiffrer vos messages mobiles sans risque de fuite de données !

Depuis quelques jours nous testons Olvid, un outil dédié aux smartphones (Android, iOS). Mission d’Olvid, permettre de communiquer avec ses collègues, proches, familles en mode chiffré.

Une application lancée en décembre 2018 sous l’impulsion de deux docteurs en cryptographie : Thomas Baignères et Matthieu Finiasz.

Olvid est sous la « protection » d’Agoranov, un incubateur fondé par l’ENS, Paristech, Dauphine Université Paris, Sorbonne Université, Inria et sponsorisé par le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, l’Île de France, la Mairie de Paris et le Fonds social européen de l’Union européenne. A noter que Matthieu Finiasz est enseignant pour ENSTA-ParisTech.

Olvid

Il existe déjà de nombreux outils tels que Whatsapp (à bannir), Telegram (méfiance, on ne connait pas le code source et il semble exister une master key), Signal, … Olvid annonce être différent. Aucune trace sur les serveurs. Pas de fuite de données, pas d’espionnage, pas de données personnelles, anonymat complet. La versoin 0.7.3 pour Android ne dépasse pas les 6Mo.

Sécurisé, oui mais …

Bon, pour être très honnête, l’espionnage reste possible dans la mesure ou un logiciel espion a été installé dans votre appareil, à l’image de Cerberus. Mais le problème viendrait de la non maîtrise de votre téléphone, pas d’Olvid.

En ce qui concerne les communications, plus de risque. Le chiffrement rend illisible les conversations. « Contrairement à l’intégralité des autres messageries, la sécurité de vos communications ne dépend plus d’un serveur. explique les fondateurs de cet outil. Notre serveur se fait hacker ? Peu importe… la sécurité des communications est préservée. »

A tester sans attendre

L’outil réclame quatre informations nom, prénom, société et votre poste au sein de cette société. Vous pouvez, bien évidement mettre ce que bon vous semble. Une fois les données enregistrée, l’application produit un QRCode. Une information à transmettre à vos contacts par mail. Votre correspondant, qui doit installer sur son smartphone Olvid, photographie le QRCode reçu, si ce dernier reçoit l’invitation via un courriel lu sur un ordinateur. Un lien permet d’accéder directement au répertoire Olvid.

Aucun numéro de téléphone, adresse mail ne sont réclamés. Bref, seuls vos contacts autorisés connaissent votre présence dans l’outil.

Olvid est gratuite pour le moment. La bonne occasion de le tester (Android / iOS).

Le coût additionné des attaques par cryptovirus touchant les PME françaises

L’enquête terrain inédite menée par l’IRT SystemX auprès de PME et TPE françaises, victimes de cyberattaques, dévoile l’impact réel des cyber-préjudices et fait voler en éclats deux grandes croyances communément admises : le nombre de cyberattaques réussies s’avère bien supérieur aux estimations habituellement rendues publiques, tandis que le coût moyen des cyberattaques se révèle en revanche beaucoup plus faible que supposé. Zoom sur les 9 principaux enseignements de cette étude.

 SystemX, unique IRT dédié à l’ingénierie numérique des systèmes du futur, dévoile les principaux enseignements de sa première enquête terrain menée sur 3 ans* auprès de plus de 60 entreprises françaises**, principalement des PME/TPE de moins de 50 personnes, victimes de cyberattaques. Toutes les régions et secteurs economiques sont représentés. L’objectif de cette enquête était de mesurer les préjudices causés au tissu économique, puis d’élaborer des modèles de calcul des coûts ainsi que de l’exposition d’une entreprise au risque Elle a également permis de collecter des signaux faibles, annonciateurs de nouvelles tendances, et notamment d’évolutions à attendre sur le mode opératoire de certaines formes d’attaques

Parmi les catégories d’attaques étudiées, le rançonnage par cryptovirus et les fraudes au président et faux ordres de virement prennent la plus grande place. Ont également été rencontrées : l’escroquerie au faux support technique, la prise de contrôle de messagerie, le piratage téléphonique, la fraude aux sentiments, l’usurpation d’identité, la mauvaise protection des caméras, la captation de nom de domaine, le défaçage ou encore le vol de compte bancaire. A noter la grande rareté des attaques DDos par déni de service contre des PME, ce qui constitue l’un des résultats inattendus de cette enquête et confirme que ce type d’attaque résulte avant tout d’un ciblage intentionné de la part d’un tiers.

« Cette enquête terrain est inédite en France : elle transmet une vision profondément renouvelée des attaques informatiques notamment grâce à une précision des chiffres jamais atteinte. Initiée dans le cadre du projet EIC (Environnement pour l’Interopérabilité et l’Intégration en Cybersécurité), elle remet en cause les chiffrages habituels, ce qui modifie la vision à porter sur le cyber-risque », explique Gilles Desoblin, Responsable de la thématique Défense et Sécurité, IRT SystemX.

Parmi les principaux enseignements de cette enquête

–          La fréquence des attaques réussies en matière de cryptovirus est plus haute que supposée jusqu’alors : pour une PME de moins de 50 salariés, la probabilité d’être victime ne se mesure annuellement plus en pour mille mais en pour cent, se situant entre 2 et 5% (soit entre 100 000 et 250 000 entités par an). Elles ne se situent donc plus dans la catégorie des événements rares.

–          Le coût moyen d’une attaque par cryptovirus est inférieur à ce qu’il est généralement communiqué via les médias : en effet, le coût moyen pour une TPE s’évalue actuellement en milliers d’euros par attaque réussie, en non en dizaines, centaines voire en millions d’euros. A noter que la progression des coûts n’est pas proportionnée seulement à celle de la taille d’une entreprise, mais dépend d’autres facteurs parfois inattendus tels que le mode de gestion des ressources humaines .

–          La médiane constatée (de l’ordre du millier d’euros) est basse et se situe nettement au-dessous de la moyenne, ce qui signifie qu’un grand nombre d’attaques réussies trouvent des solutions à faible prix, particulièrement quand les sauvegardes ne sont pas affectées.

–          Toujours concernant les cryptovirus, les coûts additionnés subis par l’ensemble des victimes de moins de 50 employés – entreprises ou associations – en France s’élèvent à un montant supérieur à 700 millions d’euros par an.

–          Dans cette observation de transfert de richesse, le gain enregistré par les pirates déroge à l’image communément admise. La sortie de capitaux, due conjointement aux cryptovirus et aux fraudes aux président – soit plus de 200 millions d’euros -, masque des modèles économiques très différents entre ces formes de criminalité. Les calculs réalisés au sujet des cryptovirus font ressortir un ratio entre l’argent rançonné (sommes versées) et le préjudice total de l’ordre de 1/25 chez les PME/TPE. A contrario, les fraudes au président, malgré leur recours accentué à des acteurs humains et à l’ingénierie sociale, laissent entrevoir des marges finales plus élevées.

–          L’étude dévoile également la sous-estimation du préjudice humain occasionné par ces attaques (fragilisation des personnes, perte de cohésion de groupe), avec la nécessité d’assister les décideurs pendant cette phase où ils doivent mener des arbitrages en situation de forte incertitude.

–          A contrario, le préjudice sur l’image des entreprises touchées est surestimé, puisqu’il est souvent superficiel et passager, sauf si cela coïncide avec un temps fort de la société (lancement de nouveau produit ou événement-jalon important).

–          Si les relations entre entreprises partenaires se sont confirmées être l’une des principales failles en cas d’attaque et de leurre, par exemple en matière de rançonnage avec des courriers du type « facture modifée » ou de fausses adresses bancaires (FOVI), l’observation plus fouillée fait ressortir qu’une partie très importante des coûts d’attaque provient de la déficience d’acteurs de l’écosystème de l’entreprise : prestataire ou éditeur informatique, opérateur télécom, fournisseur de messagerie, électricien, banquier, etc. Il est apparu que ces déficiences ou le manque de réactivité de nombre de ces acteurs alimentent le risque dans des proportions au moins comparables à celles engendrées par les déficiences internes.

–          Enfin, contrairement à l’image d’une sécurité informatique qui s’obtiendrait par de forts investissements, l’étude souligne que la majorité des préjudices observés aurait pu être évitée ou atténuée par des modes de protection à coût modeste, et par une série de bonnes pratiques accessibles à la plupart des entreprises.

*Réalisée entre 2016 et 2019

** Entreprises invididuelles, TPE et PME de moins de 50 personnes et secteur associatif

Le backup, votre allié numérique

Bug informatique, perte d’informations, attaque d’un ransomware… des problèmes que l’on peut rencontrer chaque jour face à un clavier. L’une des solutions les plus efficace face à ce type de problématique, la sauvegarde. Nous avons testé la solution EaseUS qui vient de fêter ses 14 ans.

La sauvegarde, le backup … la protection de vos données personnelles, d’entreprises par le clonage sécurisé de ces dernières. Le réflexe indispensable pour une continuité d’exploitation. Pour cela, il existe de nombreuses solutions gratuites et payantes. Nous nous sommes penchés sur le cas de « Todo Backup Home » de l’éditeur EaseUS. L’entreprise vient de sortir la version 11.5 de son outil de sauvegarde. D’abord parce que nous utilisons une de leur solution (la récupération de données perdues) et ensuite parce que cette société vient de fêter ses 14 ans d’existence.

EaseUS Todo Backup Home

S’il fallait définir cet outil, nous pourrions le faire ainsi : une sauvegarde simple. En quelque clic votre machine, votre disque dur ou toutes données sélectionnées seront protégées par le backup.

Le fonctionnement est d’une simplicité enfantine. Plus d’excuse pour dire « C’est long, compliqué« . A près avoir installé l’outil (237 Mo), une administration claire et détaillée s’offre à vous. Plusieurs onglets, sans fioriture pour plus d’efficacité. Le premier, la sauvegarde de disque dur. Vous choisissez le HD a sauvegardé et vous cliquez après avoir sélectionnez la destination.

 

Bien évidement, cette destination ne doit pas être le même disque dur et sur le même ordinateur. Je vous conseille fortement un disque dur externe que vous pourrez déconnecter par la suite du poste sauvegardé.

Pensez aussi à chiffrer cette sauvegarde. Chiffrement que propose Todo Backup Home. Il vous sera réclamé un mot de passe afin de sécuriser l’ensemble. Un conseil, ne perdez pas ce password, la récupération sera impossible dans le cas contraire. Petit défaut, l’outil n’indique pas le type de chiffrement employé !

Une fois la sauvegarde effectuée, il est possible de recevoir un courriel indiquant la fin de l’action. Une option intéressante lors de l’automatisation de vos backups.

Pour ne pas surcharger vos sauvegardes de fichiers inutiles Todo Backup Home propose aussi d’exclure les contenus inutiles, consommateurs de Mo. Ici aussi, vous sélectionnez l’onglet adéquate et cochez les fichiers à exclure. Parmi les autres possibilités: la sauvegarde du système avec la possibilité de le transférer sur un nouveau poste, la copie de vos mails (ne fonctionne pour le moment que sous Microsoft Outlook).

Pour conclure, l’option « Stratégie de réserve d’images » vous permettra de ne pas saturer vos espaces de stockages de backup. Vous pourrez sélectionner, par exemple, la durée de conservation. Un détail loin d’être négligeable, aussi, avec le Règlement Général des Données Personnelles qui impose des durées/moyens/sécurisation des informations sauvegardées.

Bref, EaseUS Todo Backup Home fait le travail qu’on lui demande et il le fait vite et bien !

Il existe deux versions de ce logiciel. Une version gratuite et une version plus poussée, commercialisée 27€.

La première sera parfaite pour la maison, la famille.

La seconde est plus poussée, plus pointue avec des options beaucoup plus professionnelles. Je vais être honnête avec vous, j’ai tenté de vous faire gagner des licences ! En lieu est place, j’ai réussi à vous dégoter un -50% sur la licence professionnelle qui vous coûtera donc que 13,5€. (La promo est utilisable jusqu’au 20 juin 2020).

A vous de tester ! N’hésitez pas à faire un report de vos expériences ci-dessous.

IoT et cybersécurité : 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté

40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un objet connecté, selon une étude de l’éditeur Avast et l’Université de Stanford.

L’éditeur de solution de sécurité informatique, en collaboration avec l’Université de Stanford, a découvert qu’environ 40 % des ménages dans le monde possèdent au moins un appareil connecté. Aux Etats-Unis, ils sont près de 66 %, ce qui entraine une augmentation des risques liés à la cybersécurité.

Le rapport de l’étude a été présenté à l’occasion de la conférence Usenix Security Symposium 2019, dans un document intitulé « All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks » (Tout bien considéré : une analyse des dispositifs IoT sur les réseaux domestiques). Il s’agit de la plus vaste étude mondiale menée jusqu’à présent sur l’IoT. Avast a analysé 83 millions d’objets connectés au sein de 16 millions de foyers à travers le monde afin de comprendre la répartition et le profil de sécurité de ces appareils, par type et par fabricant. Les résultats ont ensuite été validés par les équipes en charge de la recherche chez Avast et par l’Université de Stanford.

« Les professionnels de la sécurité ont longtemps échangé sur les problèmes associés à l’émergence de l’IoT, confie Zakir Durumeric, professeur adjoint en informatique à l’Université de Stanford. Malheureusement, ces objets sont restés cachés derrière les routeurs domestiques et nous avons eu peu de données à grande échelle sur les types d’appareils réellement déployés dans les foyers. Les informations que nous avons obtenues nous aident à mieux comprendre cette adoption croissante de l’IoT, ainsi que les différentes problématiques auxquelles les utilisateurs sont confrontés en matière de sécurité. »

Répartition des fournisseurs d’IoT dans le monde

Les recherches révèlent une image complexe de l’écosystème IoT et des risques de cybersécurité qui en découlent chez les particuliers dans le monde entier. Les résultats clés sont les suivants :

L’Amérique du Nord présente la plus forte densité d’objets connectés, toutes régions du monde confondues, avec 66 % des foyers qui possèdent au moins un objet connecté, contre une moyenne mondiale de 40 % ;
Il existe plus de 14 000 fabricants d’appareils connectés à travers le monde, mais 94 % d’entre eux sont fabriqués par seulement 100 fournisseurs ;
Les protocoles obsolètes tels que FTP et Telnet sont encore utilisés par des millions d’appareils ; plus de 7 % de l’ensemble des objets connectés exploitent toujours ces protocoles, ce qui les rend particulièrement vulnérables ;

En France

En France, l’IoT représente 21,7 % de l’ensemble des appareils présents dans le foyer, contre 24 % pour les appareils mobiles, et 29,3 % pour les PC.

Les données de cette étude ont été collectées grâce aux utilisateurs de la solution Wi-Fi Inspector d’Avast qui analyse le réseau domestique afin d’identifier les éventuelles vulnérabilités et les problèmes de sécurité susceptibles de représenter une menace. Cette fonctionnalité vérifie l’état du réseau, les appareils connectés à celui-ci et les paramètres du routeur. Wi-Fi Inspector aide les utilisateurs à protéger leur réseau afin d’empêcher les pirates informatiques d’y accéder et d’exploiter leurs données à des fins malveillantes.

L’étude s’est intéressée à la répartition des fournisseurs d’appareils connectés au niveau mondial. Alors qu’ils sont plus de 14 000, seule une poignée domine le marché.

« L’une des conclusions principales de cette recherche est que 94 % des objets connectés ont été fabriqués par moins de 100 fournisseurs différents, et la moitié par seulement 10 d’entre eux, indique Rajarshi Gupta, Head of Artificial Intelligence, chez Avast. Cela met les fabricants dans une position unique pour garantir l’accès des consommateurs à des appareils dotés d’une protection de la vie privée et d’un niveau de sécurité élevés dès la conception. »

En durcissant les objets contre les accès non désirés, les fabricants peuvent contribuer à empêcher les hackers de compromettre ces appareils à des fins d’espionnage ou d’attaques par Déni de Service (DDoS).

D’importants cyber-risques non pris en compte

Dans le cadre de l’étude, Avast a identifié un nombre significatif d’appareils exploitant des protocoles obsolètes, parmi lesquels Telnet et FTP, à savoir 7 % de la totalité des objets connectés.

C’est également le cas pour 15 % des routeurs domestiques, véritables passerelles vers le réseau ; raison pour laquelle il s’agit d’un problème grave, car lorsque les routeurs ont des identifiants faibles, ils peuvent permettre d’accéder à d’autres périphériques et potentiellement à l’ensemble du foyer pour mener une cyberattaque.

En 2019, il y a peu de raisons pour que les objets connectés supportent le protocole Telnet. Cependant, l’étude montre que les appareils de surveillance et les routeurs prennent toujours en charge ce protocole, et qu’ils ont le profil Telnet le plus faible. Cela concorde avec certains piratages survenus par le passé, notamment le rôle de ce protocole dans les attaques sur les botnets Mirai, qui laissent penser que ces types de dispositifs sont à la fois nombreux et faciles à compromettre.

Le rapport complet en anglais de l’étude “All Things Considered: An Analysis of IoT Devices on Home Networks” est disponible ici.

Amende CNIL pour vidéosurveillance excessive

Mardi 18 juin 2019, la CNIL annonce une amende à l’encontre d’une entreprise. Motif : vidéosurveillance excessive des salariés.

La formation restreinte de la CNIL a prononcé en ce mois de juin 2019 une sanction de 20 000 euros à l’encontre de la société UNIONTRAD COMPANY. Motif ? L’entreprise a mis en place un dispositif de vidéosurveillance qui plaçait ses salariés sous surveillance constante.

La Commission Nationale Informatique et des Libertés a également prononcé une injonction afin que la société prenne des mesures pour assurer la traçabilité des accès à la messagerie professionnelle partagée.

Contrôle mené dans les locaux de la société en février 2018

Un contrôle effectué par les agents assermentés de la CNIL a permis de constater que la caméra présente dans le bureau des six traducteurs les filmait à leur poste de travail sans interruption ; aucune information satisfaisante n’avait été délivrée aux salariés ; les postes informatiques n’étaient pas sécurisés par un mot de passe et les traducteurs accédaient à une messagerie professionnelle partagée avec un mot de passe unique (sic!).

En juillet 2018, la Présidente de la CNIL mettait en demeure la société de se mettre en conformité à la loi Informatique et Libertés, en lui demandant de : déplacer la caméra pour ne plus filmer les salariés de manière constante ; procéder à l’information des salariés sur la présence des caméras ; mettre en œuvre des mesures de sécurité pour l’accès aux postes informatiques et pour la traçabilité des accès à la messagerie professionnelle.

20 000€

En l’absence de mesures satisfaisantes à l’issue du délai fixé dans la mise en demeure, la CNIL a effectué un second contrôle en octobre 2018 qui a confirmé la persistance des manquements malgré les affirmations contraires de la société. Une procédure de sanction a donc été engagée par la Présidente de la CNIL.

Bilan, amende de 20 000€ !

Télétravail : risques de sécurité pour les entreprises

Télétravail  : Les résultats de l’enquête révèlent que seulement 11 % des PME se préoccupent des facteurs sécurité et informatique lorsqu’il s’agit du travail à distance de leurs employés.

Une étude vient de dévoiler les résultats d’une enquête sur le télétravail . Selon cette recherche, à partir de 586 répondants, les nouvelles pratiques de travail flexibles pourraient poser un risque pour la sécurité des petites entreprises. En effet, un employé sur cinq (9 %) estime être le plus productif lorsqu’il travaille dans des lieux publics comme un café ou une bibliothèque, mais seulement 11 % des employeurs sont préoccupés par les répercussions que cela pourrait avoir sur la sécurité de leur entreprise. Les PME doivent donc relever le défi de maintenir leur sécurité, tout en répondant aux besoins et aux attentes de leurs collaborateurs.

Une nouvelle norme

L’étude met en évidence les tendances et les attentes concernant le télétravail, plus d’un tiers (38 %) des personnes interrogées préférant accepter une réduction de salaire plutôt que de se limiter à travailler dans un bureau. Une autre tranche de 35 % choisirait la flexibilité du travail à domicile plutôt qu’une augmentation de salaire, même si on leur proposait une augmentation de 25 %. Alors que les entreprises se disputent les meilleurs talents, il sera vital de pouvoir attirer des personnes aptes à mettre en place des méthodes de travail modernes. Cependant, 38 % des répondants ont indiqué qu’ils ne reçoivent pas le soutien technologique ou l’expertise dont ils ont besoin lorsqu’ils travaillent à domicile ou dans un lieu public, faisant de la sécurité un problème croissant pour les petites entreprises qui ont recours au travail flexible.

« Le lieu de travail fonctionnant selon un horaire 9h – 17h appartient au passé, et les employés qui rejoignent le marché du travail aujourd’hui exigent une plus grande flexibilité en termes d’horaires, d’emplacement et d’avantages sociaux personnalisés, déclare Kevin Chapman, SVP et General Manager, chez Avast Business. Bien qu’il soit prouvé dans certains cas que ces pratiques augmentent la satisfaction et même la productivité des employés, il y a des problèmes de sécurité bien réels qu’il est nécessaire de résoudre. Les entreprises doivent être en mesure de fournir les outils qui leur permettent non seulement de faire preuve de flexibilité, mais aussi de le faire en toute sécurité. Il est également important de ne pas négliger les employés qui préféreraient conserver un environnement de bureau traditionnel. Il convient de trouver un équilibre pour permettre à tous de travailler de la manière qui leur est la plus bénéfique. »

Avantages du télétravail

Non seulement les PME seront en mesure d’attirer le meilleur personnel qui soit, mais le travail mobile semble présenter d’autres bénéfices. Interrogés sur les avantages que présente le télétravail pour les employés des petites entreprises, près d’un tiers d’entre eux (30 %) ont confié que cela les rendait plus heureux, et 31 % ont répondu que cela leur permettait d’apprécier leur travail. Cette étude a également révélé que la satisfaction des employés n’est pas la seule à augmenter : la flexibilité du travail pourrait avoir un impact positif sur sa qualité et sur la productivité ; 34 % des employés affirment être les plus productifs lorsqu’ils travaillent à domicile, contre 45 % au bureau.

Les petites entreprises qui souhaitent adopter de nouvelles pratiques de travail doivent relever de nombreux défis sécuritaires. Si le personnel accède à des données sensibles ou se connecte à des comptes professionnels via un réseau Wi-Fi non sécurisé, l’entreprise risque de subir une attaque. Il existe également un risque de violation de données si un employé enregistre des renseignements sensibles sur un ordinateur de bureau. Machine qui va disparaître. Les propriétaires de petites entreprises doivent prévoir des mesures de sécurité pour les travailleurs mobiles, telles que des solutions de réseau privé virtuel (VPN) à utiliser sur les connexions Wi-Fi ouvertes, et des logiciels anti-malware déployés aux points finaux sur tous les appareils personnels (BYOD – Bring Your Own Device) des employés. De plus, il convient de veiller à ce que les employés soient sensibilisés au rôle très important qu’ils ont à jouer dans la sécurité de l’entreprise.

Problèmes dans un ancien logiciel G Suite

Google révèle, mardi 21 mai 2019, deux failles de sécurité dans un ancien outil de sa solution G Suite Pro. Le stockage des mots de passe des clients pas des plus sécurisé. Un problème depuis 14 ans.

Problème de stockage pour les mots de passe ! Voilà ce qu’indique le géant Google dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 21 mai. Depuis 2005, un outil de la solution G Suite pour professionnel, situé dans la console d’administration, stockait les mots de passe « de manière simplifiée« . Seuls concernés, les clients d’entreprise G Suite. Pas les comptes Gmail classiques.

Deux bogues concernant les mots de passe

Cette faille de sécurité date d’un ancien outil des années 2000. « L’outil permettait aux administrateurs de charger ou de définir manuellement les mots de passe des utilisateurs de leur entreprise, indique la firme américaine. L’intention était d’aider à intégrer de nouveaux utilisateurs; par exemple, un nouvel employé pouvait recevoir les informations de son compte et le récupérer. » Google confirme avoir commis une erreur en mettant en œuvre la fonctionnalité de définition de mot de passe de cet outil en 2005. Les mots de passe créés via cet outil étaient stockés sur disque sans passer par l’algorithme de hachage de mot de passe standard de Google. « Les employés ou des intrus ne pouvaient ni voir ni lire les mots de passe en clair. » explique Google.

Problème minime ?

La société parle d’une découverte effectuée en 2019. Elle déconseille d’utiliser l’outil et corrige le problème. « Nous n’avons vu aucune preuve d’accès incorrect ou d’utilisation abusive des mots de passe concernés« , écrit Google.

L’entreprise a également révélé un deuxième incident au cours duquel la plate-forme G Suite avait stocké des mots de passe sans les transmettre via son algorithme habituel de hachage des mots de passe. Ce second incident a été mis au jour alors que le personnel « résolvait les nouveaux flux d’inscription des clients G Suite« .

Google affiche qu’à partir de janvier 2019, G Suite avait stocké les mots de passe définis lors de la procédure d’inscription sous une forme simplifiée. Comme lors du premier incident, les mots de passe ont finalement été chiffrés lors de leur enregistrement sur le disque. Ce deuxième lot de mots de passe non hachés stocké pendant 14 jours. La société a annoncé avoir déjà averti les administrateurs de G Suite et leur avait demandé de réinitialiser les mots de passe des utilisateurs définis à l’aide de l’ancien outil G Suite. « Par précaution, nous allons réinitialiser les comptes des administrateurs qui ne l’ont pas fait eux-mêmes« .

Risque minime donc pour la sécurité des clients impactés. Un malveillant aurait dû, pour intercepter les données, s’inviter dans l’infrastructure de Google et retrouver sa cible !

Une fuite bien loin de celle ayant impacté Facebook et Instagram, en mars 2019 et les millions de mots de passe stockés en clair. (Zdnet)

Des experts en sécurité paient les ransomwares et facturent leurs clients

Des experts en sécurité informatique annonçaient posséder une technologie pour déchiffrer le ransomware SamSam. Il s’avère qu’ils payaient les maîtres chanteurs pour récupérer les fichiers. Ils facturaient ensuite les clients piégés.

Deux entreprises spécialisées dans la sécurité informatique annonçaient posséder une technologie capable de déchiffrer les fichiers pris en otage par le ransomware SamSam.

Il s’avère que ces experts de la cybersécurité payaient les auteurs du rançonnage. Les sociétés facturaient ensuite les clients piégés.

C’est ProPublica qui a mené une enquête sur ce phénomène. Les entreprises, Proven Data Recovery et MonsterCloud, annonçaient être capable de déchiffrer les fichiers pris en otage par le ransomwate SamSam.

Samsam, une attaque informatique qui avait perturbé le port de San Diego ou encore les ville d’Atlanta (11 millions de dollars), de Newark, des hôpitaux (dont celui d’Epinal en France) … Au USA, le Hollywood Presbyterian Medical Center avait avoué avoir payé pour récupérer ses données.

SamSam (MSIL/Samas) s’attaque aux serveurs  JBoss obsolète. Pour déchiffrer une machine, cela coute 1.7 Bitcoin (BTC). Samsam aurait été créé par deux pirates Iraniens.

Payer pour mieux déchiffrer ?

De nombreuses sociétés agissent de la sorte, l’indiquent à leurs clients. Elles agissent de la sorte par facilité et permettre de retrouver les données ! Pour MonsterCloud et Proven Data Recovery, c’est différent. Elles affirmaient avoir la technologie pour déchiffrer les informations prises en otage. Proven Data Recovery indique que cela était nécessaire, quand par exemple la santé/vie de patients pouvaient être mis en danger.

Comme l’indiquait en mars 2019 l’ANSSI, SamSam cible des entreprises estimées très rentables, appartenant à des secteurs d’activités variés, ainsi que des entités publiques à même de payer un montant conséquent en guise de rançon.

Les deux pirates Iraniens ne peuvent plus être payés par bitcoin, du moins via une entreprise américaine. L’Oncle Sam a mis sous embargo le moindre commerce avec ce pays et des entreprises américaines ou basées aux USA, faisant commerce avec les Etats-Unis. Bilan, plus possible de payer !

Authentification biométrique : notre identité en ligne de mire des attaquants

Alors que la CNIL a publié, le 28 mars 2019, « un règlement type qui précise les obligations des organismes souhaitant se doter de dispositifs biométriques à des fins de contrôle d’accès aux locaux, aux applications et aux outils de travail », à destination des employeurs, les organisations doivent poursuivre leur transformation digitale tout en gardant le cap sur la protection des données sensibles, dont les données biométriques font partie.

Pour David Higgins, Director of Customer Development EMEA, chez CyberArk, l’engouement pour l’authentification biométrique et son rôle dans la cybersécurité ne cesse de croître, et divise de plus en plus. Perçue par certains experts comme l’avenir de la sécurité numérique, la biométrie suscite cependant des craintes quant à la confidentialité. « Autrefois réservés aux films de science-fiction, les lecteurs biométriques d’empreintes digitales, de reconnaissance faciale, ou encore les scanneurs rétiniens, ont prouvé leur efficacité ces dernières années pour authentifier les consommateurs et permettre l’usage de leurs terminaux. Tant et si bien que de nombreuses entreprises ont souhaité explorer l’authentification biométrique comme un moyen de protéger leurs données sensibles. Or, il faut d’abord en comprendre les enjeux. »

Pour être utiles à des fins d’identification et de contrôle d’accès, les marqueurs biométriques doivent être totalement individuels, permanents et enregistrables. Les exemples de données biométriques incluent des caractéristiques propres à chaque individu comme la structure faciale d’une personne, l’iris de l’œil, les empreintes digitales, le timbre de la voix, ou encore la géométrie d’une main. Ces caractéristiques uniques sont collectées et stockées dans une base de données, offrant un moyen sécurisé aux utilisateurs pour se connecter à plusieurs périphériques, ou systèmes, sans avoir à utiliser et à mémoriser de nombreux mots de passe.

Or, l’authentification biométrique préoccupe beaucoup du point de vue de la sécurité et de la protection de la vie privée, notamment parce que leur caractère permanent tend à vulnérabiliser les systèmes. En effet, partant du principe qu’il n’est pas possible de modifier son visage, la structure des veines de ses mains ou ses empreintes digitales, comme on modifie un mot de passe traditionnel, si une personne vole, utilise ou duplique l’identité biométrique d’un individu, ce dernier ne peut rien y faire – ses comptes et appareils resteront vulnérables ad vitam aeternam. Par ailleurs, le fait que l’authentification biométrique soit permanente pourrait facilement conduire certaines personnes et/ou organisations à devenir trop confiantes dans la technologie et à abandonner d’autres bonnes pratiques de sécurité, telles que les stratégies de mot de passe fort ou l’authentification multifactorielle (MFA). Cette relâche de la sécurité n’a pas échappé aux pirates qui ont ainsi lancé une vague d’attaques contre ces nouveaux marqueurs biométriques allant des micropuces aux services génétiques, en passant par les bases de données biométriques.

Les technologies d’authentification biométrique ne sont pas encore totalement infaillibles. Bien que l’avenir des mots de passe traditionnels ne semble pas prometteur, il reste encore beaucoup à faire en cybersécurité, et au niveau de la réglementation de la confidentialité, pour permettre aux organisations d’adopter cette approche d’authentification facilement et en toute confiance.

Bref, comme sur Internet, notre vie privée est malmenée. Sur le web, le VPN devient un outil INDISPENSABLE. Voici d’ailleurs une possibilité avec un classement des meilleurs VPN. Prudence, cependant, aux VPN gratuits. Certains peuvent être plus dangereux qu’autre chose comme expliqué ici.

Secure File Transfer : nouveau site de téléchargement en mode chiffré

Une société néerlandaise met en ligne un concurrent à Wetransfer. Originalité du service, utiliser le chiffrement bout-à-bout pour sécuriser les communications.

L’entreprise KPN vient de mettre en ligne un nouveau service de transfert de fichiers. Son nom : Secure File Transfer. SFT permet de diffuser ses fichiers comme Wetransfer.

A la différence de ce dernier, Secure File Transfer propose un chiffrement de type bout-en-bout. Le système est assez étonnant.

Si vous souhaitez envoyer un fichier, un code QR apparaît. Il faut transférer l’information à votre destinataire sous forme de photographie. Ce dernier doit scanner l’image avec sa webcam afin de pouvoir télécharger le document que vous souhaitez lui transmettre. Vous pouvez communiquer jusqu’à 4go de données. L’expéditeur peut paramétrer la durée de disponibilité et le nombre de téléchargement possible.

Une fois votre fichier téléchargé, un QR Code est généré, ainsi qu’un lien de transfert. Il est possible de rajouter un mot de passe.

La version bêta de ce service est accessible.

De nouvelles vulnérabilités des routeurs Verizon exposent des millions de consommateurs

Selon une étude Tenable, des pirates pourraient obtenir le contrôle complet des routeurs domestiques Verizon et l’accès au trafic du réseau sans avoir besoin d’un accès physique à l’appareil.

Une équipe de recherche a découvert de multiples vulnérabilités dans les routeurs Verizon Fios Quantum Gateway. Si elles étaient exploitées, les vulnérabilités donneraient à l’attaquant un contrôle total sur le routeur et une visibilité sur tout ce qui y est connecté. Des millions de ces appareils sont actuellement utilisés dans les foyers américains.

L’essor de la maison intelligente a fait du simple routeur une cible de choix pour les cybercriminels. Ces dernières vulnérabilités découvertes par Tenable Research (CVE-2019-3914, CVE-2019-3915 et CVE-2019-3916) ouvrent la voie à un certain nombre de scénarii d’attaque qui permettent d’accéder aux dispositifs intelligents, comme les systèmes de sécurité domestiques, qui sont connectés au routeur et peuvent être compromis à distance. Un attaquant pourrait altérer les paramètres de sécurité de l’appareil, modifier les règles du pare-feu ou supprimer les contrôles parentaux. Ils pourraient surveiller le trafic réseau pour compromettre davantage les comptes en ligne d’une victime, voler ses coordonnées bancaires et récupérer ses mots de passe.

« Les routeurs sont aujourd’hui la plaque tournante de toute la maison intelligente. Ils nous permettent de rester connectés à Internet, de sécuriser nos maisons et même de déverrouiller les portes à distance, explique Renaud Deraison, cofondateur et CTO chez Tenable. Mais ils servent aussi de point d’entrée virtuel au cœur même de la maison moderne, contrôlant non seulement ce qui sort, mais aussi qui entre. »

Verizon a indiqué que la version 02.02.00.13 du firmware traitera ces vulnérabilités et que les périphériques concernés seront mis à jour à distance.

Buckets open cloud : 52 secondes suffisent pour qu’un Serveur Cloud se fasse attaquer par des pirates

Buckets open cloud : Une étude indique qu’il suffirait de 52 secondes pour qu’un serveur cloud soit sous les tirs d’une cyberattaque. L’étude porte sur 10 serveurs cloud honeypots, répartis dans le monde. L’enquête révèle un réel besoin en visibilité et de sécurité pour protéger ce que les entreprises mettent sur des plateformes hybrides et tout-cloud.

Il a fallu moins de 40 minutes en moyenne pour que des cybercriminels attaquent des serveurs cloud honeypots déployés sur 10 sites différents répartis dans le monde entier, le site de São Paolo au Brésil faisant l’objet de l’attaque la plus rapide, au bout de 52 secondes seulement. Les serveurs basés à Paris ont subi une première tentative de connexion malveillante au bout de 17 minutes et 20 secondes seulement, ce qui fait de Paris la ville d’Europe touchée le plus rapidement par ces attaques (et la 4ème ville au niveau mondial).

Paris est la deuxième ville d’Europe la plus ciblée en terme de nombre d’attaques – les honeypots hébergés sur des serveurs à Paris ont subi 612 885 attaques en trente jours (juste derrière l’Irlande avec 616 232 attaques). Les serveurs cloud ont été, en moyenne, la cible de 13 tentatives d’attaque par minute et par honeypot.

5 millions d’attaques

Plus de 5 millions de tentatives d’attaques ont été détectées sur tous les honeypots, et ce sur une période de 30 jours.

Ces 10 centres de données parmi les plus populaires au niveau d’Amazon Web Services (AWS) dans le monde, ont été testés pendant 30 jours. On compte parmi eux des emplacements à Paris, à Francfort, à Londres, en Irlande, en Californie, en Ohio, à Mumbai, à São Paulo, Singapour ou encore à Sydney.

Les résultats montrent ainsi comment les cybercriminels recherchent automatiquement les buckets open cloud vulnérables. Si les attaquants réussissent à entrer, les entreprises peuvent alors voir des données vulnérables exposées. Les cybercriminels utilisent également des serveurs cloud compromis comme relais pour accéder à d’autres serveurs ou réseaux.   « Le rapport Sophos ‘Exposed: Cyberattacks on Cloud Honeypots’ identifie les menaces auxquelles font face les entreprises qui migrent vers des plateformes hybrides et tout-cloud. La rapidité et l’ampleur des attaques contre les honeypots prouvent le niveau de menace persistant des cybercriminels et montrent qu’ils utilisent des botnets pour cibler les plateformes cloud d’une entreprise. Il peut s’agir parfois d’attaquants humain, mais quoi qu’il en soit, les entreprises ont besoin d’une stratégie de sécurité pour protéger ce qu’elles mettent sur le cloud », déclare Matthew Boddy, spécialiste cybersécurité chez Sophos. « La question de la visibilité et de la sécurité au niveau des plateformes cloud est un défi majeur pour les entreprises. Et avec la migration croissante vers le cloud, cette tendance se confirme ».    

 

Reborn 3 : le premier navigateur de bureau prêt pour le Web 3, l’Internet du futur

Reborn 3, le plus récent navigateur Opera pour Mac, Windows et Linux comprend dorénavant un portefeuille Crypto, un explorateur Web 3 et un VPN gratuit. Reborn 3 est conçu pour donner aux gens un sentiment de contrôle sur leur vie en ligne et un aperçu du Web de l’avenir.

Pari osé pour les Norvégiens de chez Opera. Le navigateur concurrent de Chrome, Firefox et autre Edge, pour ne citer qu’eux, devient le premier navigateur sur ordinateur à inclure un portefeuille Crypto natif et un navigateur Web 3. Des nouveautés pour les 24 ans d’existence du navigateur.

Blockchain

D’abord, cette nouvelle fonctionnalité permet aux gens d’effectuer des transactions et d’interagir avec l’Internet du futur basé sur une blockchain. Egalement connu sous le nom de Web 3. En fournissant également un VPN gratuit,  les utilisateurs restent en sécurité.

« Le Web a transformé nos vies. Nous sommes maintenant en ligne en permanence. Mais plus nous passons de temps en ligne, plus nous avons besoin d’outils qui nous aident à contrôler la sécurité et la confidentialité de notre vie numérique « , explique Krystian Kolondra, vice-président exécutif d’Opera,responsable des navigateurs à Data Security Breach. « Avec cette mise à niveau majeure, nous faisons le premier pas vers le Web 3, le nouveau Web, où les utilisateurs ont le contrôle. Nous pensons que chaque navigateur en 2019 devrait être prêt pour le Web 3. »

Naviguez sur le Web 3 sur votre PC, signez des transactions avec votre smartphone

Ensuite, le portefeuille Crypto du navigateur Opera se synchronise avec le portefeuille Crypto du navigateur Opera pour Android. Cela signifie que les clés de portefeuille ne quittent jamais les smartphones.

En pratique, chaque fois qu’ils ont besoin de s’identifier sur un site Web 3 ou de signer une transaction sur la blockchain, vous recevrez une notification sur le téléphone. La fonction Porte-monnaie Crypto devrait également être ajoutée au navigateur iOS d’Opera, Opera Touch, prochainement.

Un service VPN plus rapide pour plus de sécurité et de confidentialité

Pour conclure avec ce Reborn 3, la demande de services VPN ne cesse de croître. Actuellement, un tiers des utilisateurs de VPN à travers le monde utilisent cette solution avec l’intention de rester anonyme sur le Web. Opera est le seul éditeur à fournir un VPN rapide et gratuit. Le VPN illimité du navigateur améliore la confidentialité en ligne des utilisateurs et améliore leur sécurité lorsqu’ils utilisent des réseaux publics auxquels ils ne font pas confiance.

Enfin, le VPN du navigateur établit un tunnel sécurisé et chiffré qui protège les données de tiers. Il permet de cacher leur position géographique aux sites Web. Le service VPN du navigateur est également un service sans journal, ce qui signifie que les serveurs VPN n’enregistrent et ne conservent aucune donnée d’activité, tout cela pour protéger la vie privée des utilisateurs.

Télécharger ici.

Vulnérabilité dans les applications Xiaomi

Les smartphones sont généralement fournis avec des applications préinstallées, dont certaines sont utiles et d’autres ne sont jamais utilisées. Un utilisateur ne s’attend toutefois pas à ce qu’une application préinstallée soit réellement dommageable pour sa vie privée et sa sécurité.

Check Point Research a récemment découvert une vulnérabilité dans l’une des applications préinstallées de Xiaomi, l’un des plus importants fabricants de téléphones mobiles au monde, qui avec près de 8 % de parts de marché en 2018, se classe troisième sur le marché de la téléphonie mobile. Ironiquement, l’application de sécurité préinstallée « Guard Provider », qui est censée protéger les téléphones contre les logiciels malveillants, expose les utilisateurs à des attaques.

En raison de la nature non sécurisée du trafic réseau entre Guard Provider et les différents SDK utilisés par l’application, un pirate pourrait se connecter au même réseau wifi que la victime et déclencher une attaque de type Man-in-the-Middle. Des failles dans les communications entre les différents SDK permettraient au pirate d’injecter n’importe quel logiciel malveillant de son choix, par exemple pour dérober des mots de passe ou surveiller les activités de l’utilisateur, un logiciel rançonneur ou tout autre type de logiciel malveillant. Pour plus de détails techniques, veuillez consulter Check Point Research.

Comme toutes les applications préinstallées telles que Guard Provider, ce type d’application est présent sur tous les appareils mobiles et ne peut être supprimé. Conformément à sa politique de communication responsable, Check Point a notifié Xiaomi, qui a publié un correctif peu de temps après.

Les avantages et les inconvénients des SDK

 Un kit de développement logiciel (SDK) est un ensemble d’outils de programmation permettant aux développeurs de créer des applications pour une plate-forme spécifique. Dans le cas des appareils mobiles, les SDK mobiles permettent aux développeurs de gagner du temps en leur évitant d’avoir « à réinventer la roue » et d’améliorer la stabilité du back-end pour les fonctionnalités qui ne sont pas liées au cœur de leur application.

À mesure que le développement de SDK s’accroit, de nouvelles opportunités d’apporter de meilleures fonctionnalités à leurs utilisateurs se présentent aux développeurs d’applications.

Mais lorsque de plus en plus de codes tiers s’ajoutent à une application, les efforts pour maintenir la stabilité de son environnement de production, protéger les données des utilisateurs et contrôler les performances, deviennent beaucoup plus complexes.

SDK fatigue

On emploie le terme « d’usure par SDK » (de l’anglais « SDK fatigue ») pour décrire cette utilisation accrue de plusieurs SDK au sein de la même application, qui rend l’application plus vulnérable à des problèmes de plantage, de virus, de logiciels malveillants, de failles de confidentialité, de consommation d’énergie, de ralentissement et bien d’autres problèmes.

Les inconvénients cachés de l’utilisation de plusieurs SDK au sein d’une même application résident dans le fait qu’ils partagent tous le contexte et les autorisations de l’application. Ces principaux inconvénients sont :

  1. Un problème dans un SDK compromettant la protection de tous les autres.
  2. Les données de stockage privées d’un SDK ne peuvent pas être isolées et sont donc accessibles à un autre SDK.

Selon un rapport récent, l’utilisation de plusieurs SDK dans une seule application est beaucoup plus courante qu’on ne le pense. Plus de 18 SDK sont implémentés en moyenne dans la même application. Ce faisant, les développeurs exposent les entreprises et les utilisateurs à des dangers potentiels qui peuvent être exploités par les pirates pour perturber le fonctionnement normal des appareils.

2 + 2 n’est pas toujours = à 4

Le personnel de sécurité informatique d’une entreprise n’est pas censé connaître les tenants et les aboutissants des kits de développement logiciel (SDK) utilisés pour créer les applications que les employés installent éventuellement sur leurs appareils. Il est cependant important de savoir que la façon dont les applications sont développées peut comporter des risques pour la sécurité. On pourrait supposer que les éléments utilisés dans une application de sécurité sont sécurisés, mais comme le montre la vulnérabilité dans les applications préinstallées de Xiaomi, c’est loin d’être le cas.

Les développeurs et les entreprises doivent également comprendre qu’un élément sécurisé associé à un autre élément sécurisé dans une application sur un téléphone ne signifie pas nécessairement que l’ensemble restera sécurisé lorsque ces deux éléments seront mis en œuvre conjointement.

La seule défense contre ces menaces cachées et obscures consiste à garantir que le parc d’appareils mobiles de votre entreprise est protégé contre les attaques de type Man-in-the-Middle.

Sécurisation des prothèses bioniques pour les personnes porteuses de handicap

Des experts en cybersécurité enquêtant sur les infrastructures cloud expérimentales utilisées pour les prothèses bioniques avancées ont identifié plusieurs failles de sécurité jusque-là inconnues, qui pourraient permettre à des tiers l’accès, la manipulation, le vol voire la suppression de données privées et d’autres éléments appartenant aux utilisateurs de ces appareils. Ces constatations ont été communiquées au fabricant Motorica, une start-up russe qui développe des prothèses bioniques de membres supérieurs destinées à des personnes en situation de handicap, afin que l’entreprise puisse remédier à ces problèmes de sécurité.

 L’Internet des objets ne se limite plus aux montres ou aux maisons connectées mais englobe également des écosystèmes complexes de plus en plus automatisés, notamment dans le domaine de la santé. A l’avenir, ces technologies pourraient ne plus servir uniquement à des équipements d’assistance, pour se généraliser et être utilisés par des consommateurs désireux d’étendre les pouvoirs ordinaires du corps humain grâce à un processus de cybernétisation.

Il importe donc que tout risque en matière de cybersécurité, susceptible d’être exploité par des acteurs malveillants, soit réduit au maximum par l’investigation et la correction des problèmes de sécurité touchant les produits actuels ainsi que les infrastructures sur lesquelles ils s’appuient.

Les chercheurs de Kaspersky Lab ICS CERT, en partenariat avec Motorica, ont entrepris d’évaluer la cybersécurité d’une solution logicielle de test pour une prothèse de main numérique conçue par la start-up russe. La solution elle-même est un système cloud distant, une interface permettant de suivre le statut de tous les équipements biomécaniques référencés. Ce système met également à la disposition des autres développeurs une palette d’outils pour analyser l’état technique d’équipements tels que des fauteuils roulants connectés ou encore des mains ou des pieds artificiels.

Les recherches initiales ont identifié plusieurs problèmes de sécurité, portant notamment sur une connexion http non sécurisée, des opérations incorrectes sur les comptes ou encore une validation insuffisante des informations saisies. En cours d’utilisation, la prothèse de main envoie des données au système cloud. A travers les failles détectées, un pirate pourrait :

  • accéder à des informations conservées dans le cloud à propos de tous les comptes connectés (notamment des identifiants et mots de passe en clair pour toutes les prothèses et leurs administrateurs) ;
  • manipuler, ajouter ou effacer des informations de ce type ;
  • ajouter ou supprimer leurs propres utilisateurs, normaux ou privilégiés (avec droits administrateurs).
  • « Motorica est une entreprise de haute technicité, fiable et socialement responsable, qui se donne pour mission de venir en aide aux personnes atteintes d’un handicap physique. Alors que l’entreprise se prépare à une phase de croissance, nous souhaitions l’aider à veiller à la mise en place des mesures de sécurité appropriées. Les résultats de notre analyse rappellent de manière opportune que la sécurité doit être intégrée dans les nouvelles technologies dès le départ. Nous espérons que les autres développeurs d’équipements connectés avancés accepterons de collaborer avec le secteur de la cybersécurité afin d’analyser et de corriger les failles de leurs appareils et systèmes, en traitant la sécurité des équipements comme faisant partie intégrante du développement », commente Vladimir Dashchenko, chercheur en sécurité au sein de Kaspersky Lab ICS CERT.

« Les nouvelles technologies nous ouvrent un nouveau monde d’équipements d’assistance bioniques. Il devient aujourd’hui crucial pour les développeurs de ces technologies de collaborer avec les fournisseurs de solutions de cybersécurité. Cela nous permettra de rendre impossibles des attaques, même théoriques, contre le corps humain », conclut Ilya Chekh, CEO de Motorica.

Déchiffrer les nouvelles versions de GandCrab

Europol, la police roumaine, plusieurs autres organisations policières et privées publient un nouvel outil de déchiffrement pour les dernières versions du ransomware GandCrab.

 Europol, l’agence Roumaine DIICOT (Direction des enquêtes sur le crime organisé et le terrorisme) et plusieurs organisations policières et privées, dont Bitdefender, proposent une nouvelle version de l’outil de déchiffrement mis à disposition des victimes de GandCrab, pour lutter contre les dernières versions du ransomware. GandCrab est à ce jour reconnu comme étant l’une des familles de ransomware les plus prolifiques et les plus dangereuses du monde.

Le nouvel outil de déchiffrement permet aux victimes de retrouver l’accès à leurs propres données sans payer de rançon aux cybercriminels. En plus des versions 1, 4 et des premières versions 5, le nouvel outil s’attaque maintenant aux infections par les versions 5.0.4 à 5.1 – les plus récentes utilisées par les cybercriminels diffusant GandCrab.

L’outil précédent a déjà été téléchargé plus de 400 000 fois, aidant près de 10 000 victimes à économiser plus de 5 millions de dollars en frais de déchiffrement. Depuis son émergence en janvier 2018, GandCrab a infligé des centaines de millions de dollars de pertes dans le monde.

GandCrab Familly

La famille de ransomware GandCrab a été extrêmement active au cours de la dernière année, surpassant les autres familles de ransomware en popularité et en viralité.

L’année dernière, certaines versions de GandCrab ont commencé à attaquer des organisations via des instances de Remote Desktop Protocol exposées ou en se connectant directement avec des identifiants de domaine volés. Après s’être authentifié sur un PC compromis, les attaquants lancent manuellement le ransomware et lui demandent de se répandre sur tout un réseau. Une fois le réseau infecté, les attaquants effacent leurs traces et contactent ensuite la victime avec une offre de déchiffrement. Depuis fin 2018 et début 2019, GandCrab a radicalement transformé son mécanisme de diffusion, ses opportunités d’affiliation et amélioré sa résistance à la plupart des solutions de cybersécurité.

Pour prévenir les infections des logiciels de rançon, les utilisateurs doivent mettre en œuvre une solution de sécurité avec des défenses anti-ransomware en couches, sauvegarder régulièrement leurs données et éviter d’ouvrir les pièces jointes fournies avec les messages non sollicités. Il ne faut pas céder aux exigences des opérateurs de ransomware, notamment GandCrab et penser à sauvegarder l’information chiffrée et aviser la police immédiatement.

Actions de GandCrab

D’abord, après son lancement sur une machine attaquée tournant sous Microsoft Windows, GandCrab! peut recueillir des informations sur les processus en cours des logiciels antivirus. Il vérifie en premier lieu sa présence sur la machine, puis force l’arrêt des processus logiciels selon une liste définie par le malveillant utilisateur. Il installe une copie de lui-même sur le disque et modifie une branche du Registre Windows pour assurer son lancement automatique.

Ensuite, le Trojan chiffre le contenu des disques fixes, amovibles et de réseau, à l’exception de certains dossiers dont quelques dossiers système et service. Chaque disque rendu illisible dans un thread différent. Après la fin du chiffrement, le Trojan envoie au serveur des données sur le nombre de fichiers chiffrés et sur le temps mis pour le chiffrement.

Pour conclure, le nouvel outil de décryptage est disponible immédiatement et peut être téléchargé gratuitement sur No More Ransom Project.

Cybercriminels : évolution des systèmes sophistiqués de menaces

Utilisation massive des attaques par email, détection difficile des attaques phishing ou encore chute des ransomwares… Quelles ont été les tendances des cybercriminels ce dernier trimestre ?

Dans son Rapport Trimestriel Q4 2018, Proofpoint met en lumière l’évolution des systèmes sophistiqués de menaces, que ce soit à travers les emails, les réseaux sociaux ou plus largement sur internet. Conçu pour mieux combattre les menaces d’aujourd’hui et anticiper les attaques émergentes, il permet de découvrir les tendances en matière de cyberattaques.

Parmi les principales menaces du dernier trimestre 2018, nous notons Une utilisation massive des attaques BEC contre des entreprises. Une augmentation des fraudes par email de 226% au quatrième trimestre et de 476% par rapport au quatrième trimestre 2017. Les chevaux de Troie bancaires restent la principale menace véhiculée par email : ils représentent 56% de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre ; parmi celles-ci, 76% des attaques proviennent de Emotet. Egalement, les chevaux de Troie d’accès à distance représentaient 8,4 % de toutes les charges utiles malveillantes au quatrième trimestre et 5,2 % pour l’année, marquant un changement significatif par rapport aux années précédentes où ils étaient rarement utilisés.

Les ransomware toujours très présents

Les ransomwares ont chuté à seulement 0.1% du volume total de messages malveillants. Les messages malveillants qui contiennent de fausses mise à jour ou lien de téléchargement corrompus ont grimpé à plus de 230 % en 1an. Les messages exploitant des URL malveillantes se sont révélés plus nombreux que les messages contenant des pièces jointes.

Les attaques sur le web : quand les cryptomonnaies se font miner. L’activité de Coinhive, ce logiciel de minage de moneros, a littéralement explosé en décembre (augmentation de 23 fois la moyenne de l’année en deux semaines). Dans l’ensemble, l’activité Coinhive a continué de croître lentement, à l’exception de ce pic. Il y a eu une augmentation de 150% de menace ciblant l’humain, bien qu’il s’agisse d’une croissance plus lente que les trimestres précédents. Ce chiffre confirme l’importance des techniques d’ingénierie sociale.

Sur les réseaux sociaux, les attaques par « angler phishing » restent difficiles à détecter. Le phishing sur les réseaux sociaux, communément appelé ‘angler phishing a augmenté de 442 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les liens de phishing sur les réseaux sociaux diminuent à mesure que les plateformes renforcent leurs algorithmes pour contrer ce problème. Le phishing reste malgré tout une technique difficile à détecter car les attaques sont causées par des interactions humaines. (Le rapport)

les logiciels malveillants dédiés aux cryptomonnaies touchent 10 fois plus d’entreprises que les ransomwares

Les extracteurs de cryptomonnaie touchent 10 fois plus d’entreprises que les logiciels rançonneurs. Le Rapport Sécurité 2019 de Check Point révèle pourtant que seul 1 professionnel de l’informatique sur 5 anticipe les infections.

La seconde partie de son Rapport Sécurité 2019 souligne combien les outils et les services utilisés pour mener des activités cybercriminelles se sont démocratisés. Non seulement les méthodes d’attaque se sont perfectionnées mais elles sont désormais accessibles à toute personne disposée à en payer le prix, et c’est précisément rendu possible grâce au marché en plein essor des logiciels malveillants sous forme de service.

Cette seconde partie du rapport révèle les principales tendances en matière de cyberattaques observées en 2018, et pointe du doigt la croissance significative du nombre d’attaques furtives et complexes conçues pour échapper aux équipes de sécurité des entreprises. Il précise également les types de cyberattaques que les équipes informatiques et de sécurité des entreprises considèrent comme représentant la plus grande menace pour eux.

Les éléments clés du rapport

  • Les extracteurs de cryptomonnaie s’activent sur les réseaux sans être détectés : Les extracteurs de cryptomonnaie ont infecté 10 fois plus d’entreprises que les logiciels malveillants en 2018, mais seulement un professionnel de la sécurité informatique sur cinq a été en mesure de détecter une infection sur son réseau. 37 % des entreprises dans le monde ont été touchées par des extracteurs de cryptomonnaie en 2018. 20 % des entreprises continuent d’être touchées par ce phénomène chaque semaine, malgré une baisse de 80 % de la valeur des cryptomonnaies.
  • Les risques présentés par les extracteurs de cryptomonnaie sont sous-estimés par les entreprises : Lorsque CP a demandé aux entreprises quelles étaient les menaces les plus importantes pour leur entreprise, 16 % seulement des professionnels de l’informatique ont cité les extracteurs de cryptomonnaie, contre 34 % pour les attaques DDoS, 53 % pour les fuites de données, 54 % pour les logiciels rançonneurs et 66 % pour le phishing. C’est assez préoccupant, car les extracteurs de cryptomonnaie peuvent facilement servir de portes dérobées pour télécharger et activer d’autres types de logiciels malveillants. 
  • Les logiciels malveillants sous forme de service se développent : Le programme d’affiliation du logiciel malveillant sous forme de service GandCrab permet désormais à des amateurs de se lancer dans le business lucratif des logiciels rançonneurs. Ils conservent jusqu’à 60 % du montant des rançons perçues auprès des victimes et les développeurs en conservent jusqu’à 40 %. GandCrab compte plus de 80 affiliés actifs, et plus de 50 000 victimes ont été infectées en seulement deux mois en 2018, totalisant entre 300 000 et 600 000 dollars de rançons. 

« La seconde partie de notre Rapport Sécurité 2019 montre comment les cybercriminels s’intéressent à de nouvelles approches furtives et de nouveaux modèles commerciaux, tels que les programmes d’affiliation de logiciels malveillants, afin de maximiser leurs revenus illégaux tout en réduisant le risque d’être détectés. Même s’ils agissent à l’abri des regards on ne doit pas les oublier. Bien que discrètes, les cyberattaques de 2018 ont été nombreuses et préjudiciables, » déclare Thierry Karsenti, Vice-Président EMEA Sales Engineering de Check Point Software Technologies. « Grâce à notre rapport sécurité et aux analyses des évolutions récentes qu’il propose, les entreprises peuvent mieux appréhender les menaces auxquelles elles sont confrontées, et mieux anticiper pour qu’elles n’aient pas d’incidence sur leurs activités. »

Le Rapport Sécurité 2019 s’appuie sur des données provenant du plus grand réseau collaboratif de lutte contre la cybercriminalité, qui fournit des données sur les menaces et des tendances en matière d’attaques issues d’un réseau mondial de capteurs ; d’études effectuées par Check Point au cours des 12 derniers mois ; et d’une toute nouvelle enquête menée auprès de professionnels de l’informatique et de cadres supérieurs, qui évalue leur niveau de préparation face aux menaces actuelles. Le rapport examine les toutes dernières menaces émergentes dans différents secteurs d’activité, et fournit un aperçu complet sur les tendances observées dans le paysage des logiciels malveillants, des vecteurs de fuites de données émergents et des cyberattaques commanditées par des États.

La France, le second pays le mieux sécurisé au monde

Selon une étude, la France serait le second pays le mieux sécurisé au monde, juste derrière le Japon. L’Algérie serait le pire des pays sur le sujet de la cybersécurité !

Les résultats de l’étude de Comparitech ont révélé que le Japon était le pays le plus sécurisé au monde en matière de cyber-sécurité. Il a atteint des niveaux incroyablement bas dans la majorité des catégories prises en compte par l’étude. Les autres pays les plus performants sont la France, le Canada, le Danemark et les États-Unis.

Catégories et cyber-attaques

Certains pays ont obtenu de bons résultats dans une catégorie, mais d’autres ont élevé leur moyenne. Il s’agit notamment de l’Ukraine, qui affichait le taux de logiciels malveillants financiers le plus faible en 2018, ainsi que de l’Ouzbékistan, du Sri Lanka et de l’Algérie, qui affichaient les scores d’attaque par telnet les plus faibles.

Les pays les moins bien classés par catégorie

Plus faible pourcentage d’infections par logiciels malveillants mobiles – Japon – 1,34% des utilisateurs. Le plus petit nombre d’attaques de logiciels malveillants financiers – Ukraine – 0,3% des utilisateurs.

Plus faible pourcentage d’infections par logiciels malveillants – Danemark – 5,9% des utilisateurs.

+ faible pourcentage d’attaques telnet (par pays d’origine) – Algérie, Ouzbékistan et Sri Lanka – 0,01%.

Pourcentage d’attaques de cryptominers – Danemark – 0,61% des utilisateurs.

Meilleur préparé pour les cyberattaques – Singapour – 0.925 score.

Législation la plus récente en matière de cybersécurité – France, Chine, Russie et Allemagne.

Bien que certains pays aient des forces et des faiblesses évidentes, il y a une marge d’amélioration possible pour chacun d’entre eux. Qu’ils aient besoin de renforcer leur législation ou que les utilisateurs aient besoin d’aide pour mettre en place de meilleures protections sur leurs ordinateurs et leurs téléphones portables, il reste encore un long chemin à parcourir pour rendre nos pays cyber sécurité. De plus, alors que le paysage de la cybersécurité change constamment (la prévalence des cryptominers augmente, par exemple), les pays doivent essayer de devancer les cybercriminels.

Le pays le moins sécurisé au monde

Selon l’étude, l’Algérie est le pays le moins sécurisé au monde en matière de cyber-sécurité. C’était le pays le mieux classé en raison de l’absence de législation et de taux de logiciels malveillants, et a également obtenu un score élevé dans les catégories des logiciels malveillants pour mobiles et de la préparation aux cyber-attaques. L’Indonésie, le Vietnam, la Tanzanie et l’Ouzbékistan comptaient parmi les pays les moins biens classés.

Plus fort pourcentage d’infections par logiciels malveillants mobiles – Bangladesh – 35,91% des utilisateurs.

+ grand nombre d’attaques de logiciels malveillants financiers – Allemagne – 3% des utilisateurs.

Pourcentage d’infections par logiciels malveillants – Algérie – 32,41%.

Plus fort pourcentage d’attaques telnet (par pays d’origine) – Chine – 27,15%.

Plus fort pourcentage d’attaques de cryptominer – Ouzbékistan – 14,23% des utilisateurs.

Les moins préparés aux cyber-attaques – Vietnam – 0.245 score. 92829. Pire législation mise à jour en matière de cybersécurité – Algérie. (comparitech)

1er février : Le jour des nouveaux mots de passe

Le 1er février est la journée internationale du changement de mots de passe. C’est le moment de prendre du recul sur nous, sur nos appareils et de nous interroger : ai-je les bonnes pratiques, en matière de mots de passe, pour préserver la sécurité de ma vie numérique ? Il est probable que la réponse soit non. Et les conséquences pourraient être graves pour votre compte en banque et votre vie privée.

Quand il s’agit de mots de passe, la taille ne fait pas tout. Dans le classement 2018 des pires mots de passe proposé par SplashData, la progression la plus importante parmi les 5 premiers est 123456789 qui gagne trois places pour arriver en troisième position alors que 123456 et « password » conservent respectivement la première et la deuxième place.

123456789 est la preuve que la taille seule ne fait pas la sécurité d’un mot de passe. Parmi les autres facteurs, on trouve la complexité du mot de passe avec son mélange de lettres et de caractères spéciaux, le nombre de fois que le mot de passe est utilisé pour différents comptes, et le fait que ces « password » aient pu filtrer ailleurs.
A noter que le site zataz.com propose une action pour ce 1er février. Vous indiquer si vos données se trouvent dans des blackmarket.

Voici un guide en 6 points pour améliorer la gestion des mots de passe personnels, que vous utilisiez un gestionnaire de mots de passe ou que vous les gardiez par écrit à la maison.

  1. Pour commencer, soyez créatif

Créer un mot de passe sécurisé et facile à mémoriser qui contienne 12 lettres majuscules et minuscules, des nombres et des caractères spéciaux, ce n’est pas vraiment facile. C’est pourquoi il faut faire preuve de créativité. Choisissez une phrase facile à mémoriser, un événement ou un jeu de mots que vous utiliserez comme base de votre mot de passe. Prenons par exemple le film aux cinq Oscars, Vol au-dessus d’un nid de coucous. Cela peut devenir vAu-desD1niCC : il répond aux critères de taille, de mélange complexe de caractères et, mieux encore, vous pourriez même réussir à le retenir.
  1. Recyclez tout ce que vous pouvez

Tout le monde connaît la chanson du recyclage : séparer les déchets dans différents conteneurs pour le papier, le verre, le compost, les déchets alimentaires et les déchets non recyclables. Il y a une grande logique là-dedans : les bouteilles vides peuvent être remplies et les déchets alimentaires finalement transformés à nouveau en nourriture. Il n’y a cependant absolument aucune poubelle pour le recyclage des mots de passe.
Pourtant, en pratique, le recyclage des mots de passe est très répandu. Un sondage Avira en ligne[i] a montré l’année dernière que 26 % des participants admettaient recycler leurs mots de passe entre différents sites. Même si les gens ont conscience que donner aux pirates un « sésame qui ouvre tout » n’est pas une bonne attitude, cela reste la manière la plus simple pour le choix d’un mot de passe.
  1. Ne laissez pas de piste

Nous avons grandi avec les films à suspens et le mystère, nous connaissons bien le scénario : le criminel répète son mode opératoire, utilise la même arme et abat la nouvelle victime de la même façon. La police rassemble les indices, y ajoute un peu de logique et de déduction et le tour est joué, ils tiennent un suspect.
Les gens agissent souvent de même avec les mots de passe. Ils utilisent un mot de passe de base qu’ils modifient légèrement pour leurs différents comptes ou les modifications obligatoires de mot de passe. Cela peut être aussi simpliste que 1password, 2password, 3password ou plus complexe comme vAu-desD2niCC. Un sondage parmi les utilisateurs d’Avira a montré que 26 % admettent utiliser le même mot de passe de base en le modifiant légèrement selon les besoins. Le problème c’est que les pirates aussi connaissent ce mode opératoire, et ils le combattent par des attaques très puissantes.
  1. Changez de mot de passe comme de chaussettes

Les mots de passe sont comme les chaussettes : il faut les changer régulièrement. Même les mots de passe « secrure ». Vous n’y pouvez rien, la vérité c’est qu’il est impossible de savoir comment les gens utilisent et sauvegardent vos données. Et si vous avez saisi vos coordonnées sur un site d’hameçonnage, ou si votre fournisseur a été piraté, vous devez modifier les informations de votre compte dès que possible.
  1. Choisissez la démarche qui répond le mieux à vos besoins

Il est important de choisir l’approche qui réponde le mieux à vos besoins pour créer et mémoriser les mots de passe. Si vous n’avez qu’un ou deux mots de passe et que vous effectuez l’intégralité de vos achats en ligne exclusivement depuis votre ordinateur de bureau, vous pouvez créer des mots de passe sécurisés et les noter sur des post-it jaunes pour vous en souvenir. Si vous êtes toujours en déplacement, que vous utilisez différents appareils et différents comptes pour vos activités en ligne, il est temps de songer à utiliser un gestionnaire de mots de passe qui peut créer, analyser et synchroniser les mots de passe entre les appareils.
  1. Améliorez votre statut

La majorité d’entre nous a déjà accumulé en ligne un grand nombre de mots de passe et de comptes non sécurisés pendant bien plus de temps qu’il aurait fallu avant d’avoir simplement l’idée d’utiliser un gestionnaire de mots de passe. Personne n’est parfait, c’est pourquoi un gestionnaire de mots de passe peut vous permettre d’améliorer l’état général de votre sécurité, en découvrant les mots de passe répétés, en recherchant les comptes piratés et en vous aidant à créer des mots de passe. (Pegassus Technologies / Gizmodo)

[1] (1) Enquête en ligne d’Avira menée en août 2018 en Allemagne sur 718 personnes âgées de 20 à 65 ans.

Matrix et les ransomwares ciblés : petites attaques mais grand danger

Dans sa dernière étude « SophosLabs 2019 – Rapport sur les menaces », l’éditeur annonce une recrudescence des attaques ciblées par des ransomwares. Le procédé utilisé est déjà bien connu, notamment l’attaque Matrix. Une cyberattaque ciblée de type agile qui ne cesse d’évoluer depuis sa découverte en 2016.

Des attaques moins sophistiquées que celles de SamSam, ne s’en prenant qu’à une seule machine à la fois, un ransomware tel que Matrix représente un véritable danger. Il a en effet développé de nouvelles variantes capables de scanner le réseau à la recherche de nouvelles victimes potentielles, une fois introduit dans le réseau.

Sophos, spécialiste de la sécurité, présente son nouveau rapport « Matrix: A Low-Key Targeted Ransomware », dans lequel il dévoile ses recommandations afin de garantir un niveau de protection optimal :

  • Limiter l’accès aux applications de contrôle à distance telles que Remote Desktop (RDP) et VNC.-
  • Réaliser des analyses complètes et régulières et des tests d’intrusion sur le réseau. Correction au plus vite afin de ne pas laisser la porte ouverte aux cybercriminels.
  • Mettre en place une authentification multi-facteurs pour les systèmes internes sensibles, que ce soit pour les employés travaillant en LAN ou en VPN.
    Créer des sauvegardes hors ligne et hors site, et développer un plan de reprise après attaque qui couvre la restauration des données et des systèmes pour toute l’organisation de façon simultanée.

Pour de plus amples informations sur le sujet, vous pouvez d’ores et déjà parcourir le rapport « Matrix: A Low-Key Targeted Ransomware ».

A noter que le contrôle du RDP est à prendre très au sérieux. Des boutiques du black market commercialisent des accès RDP piratés. Comme le révèle le site ZATAZ, du business juteux à l’image du portail Xdedic dont les trois administrateurs ont été arrêtés en Ukraine. Gain estimé par le FBI, 68 millions de dollars !

De multiples vulnérabilités zéro day découvertes dans les technologies d’accès aux bâtiments

Un attaquant pourrait prendre le contrôle sur des bâtiments en exploitant des failles non corrigées pour créer des badges frauduleux et désactiver les serrures des bâtiments.

La société de « Cyber Exposure » Tenable, annonce avoir découvert plusieurs vulnérabilités du système de contrôle d’accès PremiSys™ développé par IDenticard. Lorsqu’elle est exploitée, la vulnérabilité la plus grave donne à l’attaquant un libre accès à la base de données du système de badges, ce qui lui permet d’entrer clandestinement dans les bâtiments en créant des badges frauduleux et en désactivant les serrures des bâtiments. D’après les informations disponibles sur son site Web, IDenticard compte des dizaines de milliers de clients dans le monde entier, y compris des entreprises Fortune 500, des écoles primaires et secondaires, des universités, des centres médicaux et des agences gouvernementales.

Zero-day

Aujourd’hui, toute entreprise dispose d’une infrastructure numérique extrêmement complexe composée à la fois d’actifs classiques et récents – depuis les postes de travail, les serveurs sur site jusqu’aux systèmes de sécurité des bâtiments. Sans oublier les dispositifs intelligents. Ce niveau de complexité a rendu de plus en plus difficile pour les équipes de sécurité d’établir des réseaux sécurisés. D’autant plus que les environnements d’entreprises en perpétuelle évolution.

Les « zero-days » nous rappellent que l’adoption massive des technologies émergentes brouille les frontières entre la sécurité physique et numérique. Cette découverte survient quelques mois à peine après que Tenable Research ait découvert une autre faille appelée Peekaboo, dans des logiciels de vidéosurveillance déployés à l’international.

Accès illimités

La technologie PremiSys permet aux clients d’accorder et de restreindre l’accès aux portes. Mais aussi aux installations de verrouillage et à la vidéosurveillance.

La faille la plus grave donnerait l’accès à l’ensemble de la BDD du système de badges. un accès via le terminal de service PremiSys Windows Communication Foundation (WCF). En utilisant les privilèges d’administrateur, les attaquants peuvent effectuer différentes actions. Télécharger le contenu intégral de la base de données du système, modifier son contenu ou supprimer des utilisateurs.

Bâtiments à l’ère numérique

« L’ère numérique a rapproché les mondes cybernétique et physique grâce, en partie, à l’adoption de l’IoT. La sécurité d’une organisation ne repose plus sur un pare-feu, des sous-réseaux ou un périmètre physique – elle n’a maintenant plus de frontières. C’est pourquoi il est essentiel que les équipes de sécurité aient une visibilité complète sur l’endroit où elles sont exposées et dans quelle mesure« , a déclaré Renaud Deraison, co-fondateur et directeur de la technologie chez Tenable. « Malheureusement, de nombreux fabricants d’IoT ne comprennent pas toujours les risques des logiciels non corrigés, laissant les consommateurs et les entreprises vulnérables à une cyberattaque.« 

Dans ce cas, les organisations qui utilisent PremiSys pour le contrôle d’accès courent un risque énorme. Les correctifs ne sont pas disponibles.

Au-delà de cette problématique spécifique, l’industrie de la sécurité a besoin d’un dialogue plus large sur les systèmes embarqués. Sans oublier leur maintenance dans le temps.

La complexité de l’infrastructure numérique ainsi que sa maintenance augmentent. Les fournisseurs doivent s’engager à livrer les correctifs de sécurité en temps opportun et de façon entièrement automatisée. Tenable Research s’engage à collaborer avec les fournisseurs qui le souhaite. Mission, coordonner les diffusions afin d’assurer la sécurité des consommateurs et des organisations. La collaboration de l’industrie est essentielle pour aider les clients à gérer, mesurer et réduire leur exposition.

Cinq CVE

Pour conclure, Tenable Research a divulgué les vulnérabilités (CVE-2019-3906, CVE-2019-3907, CVE-2019-3908, CVE-2019-3908, CVE-2019-3909). Ils affectent la version 3.1.190 chez IDenticard selon les procédures standard décrites dans sa politique de diffusion de vulnérabilité. L’équipe a tenté à plusieurs reprises de communiquer avec le fournisseur. Le 19 novembre 2018, Tenable a informé le CERT.

Pour réduire les risques, les utilisateurs doivent segmenter leur réseau. S’assurer que les systèmes comme PremiSys sont isolés autant que possible des menaces internes et externes.

Pour plus d’informations, lisez l’article du blog Tenable Research Advisory.

Vulnérabilités pour les caméras de surveillance Guardzilla Indoor Security

Des experts en cybersécurité passent au banc d’essai la caméra de surveillance pour la maison, Guardzilla Indoor Security. Ils découvrent de nombreuses vulnérabilités.

Guardzilla produit des caméras de surveillance, discrètes, faciles à utiliser et à installer à la maison. Il s’agit de produits très abordables dont l’objectif principal est de fournir une sécurité physique contre l’effraction. Elles s’intègrent également de manière transparente aux réseaux domestiques et sont faciles à utiliser via des smartphones et une application Guardzilla dédiée. Il n’y a pas de frais et de coûts supplémentaires associés au produit.

Un produit assez populaire dans sa catégorie : plus de 100 000 installations et 4000 commentaires vérifiés enregistés par Google Play. En plus des utilisateurs d’Android, il existe une forte communauté Apple qui utilise Guardzilla. Les recherches de Bitdefender Labs estiment le nombre d’appareils Guardzilla activés à environ 410 000, ce qui donne un bon indice sur leur popularité.

Prise de contrôle à distance, accès au flux vidéo en direct…

L’analyse révéle de nombreuses vulnérabilités au sein de la caméra Guardzilla Indoor Security. Ces vulnérabilités peuvent être exploitées pour compromettre totalement la caméra, ce qui se traduitrait par un grave impact sur la vie privée de ses utilisateurs. Les criminels peuvent se connecter à distance à la caméra, avoir un accès complet pour faire fonctionner l’appareil, et également accéder au flux vidéo en direct.

Trois types d’attaques potentielles, offrant chacune un contrôle total à la caméra :

A – Prise de contrôle total de la caméra en altérant le service d’authentification Guardzilla et en usurpant l’identité d’un utilisateur légitime. En forçant brutalement des ID de comptes uniques, l’attaquant peut demander des noms d’utilisateurs (adresses e-mail) et des mots de passe et les modifier sans aucune confirmation.

B – Prise de contrôle total de la caméra et exécution du code à distance en exploitant un composant Cloud.

C – Obtention du contrôle total de l’appareil en usurpant l’identité d’une fausse mise à jour. Connaissant l’ID utilisateur et le mot de passe des périphériques (voir attaque A), l’attaquant peut accéder au système en abusant de la commande de mise à jour à distance.

Informé en août 2018, le fabricant n’a pas donné suite aux alertes

Les chercheurs ont établit un premier contact avec le fournisseur en août 2018. Ils demandent une clé PGP ou un canal sécurisé pour une divulgation privée des vulnérabilités. Aucun accusé de réception, ni réponse. Après une relance en septembre 2018, les CVE (Common Vulnerabilities Exposures) suivants : CVE-2018-18600, CVE-2018-18601, CVE-2018-18602 en préparation pour publication. Ces CVE accordés en moins de 24h. Finalité, un rapport publié. Une décision de diffusion motivée par l’absence complète de réponse du fournisseur. Le délai de 90 jours pour la divulgation des vulnérabilités expire. Bitdefender décide de prolonger ce délai. Une partie des vulnérabilités identifiées sont toujours à ce jour présentes dans le firmware de la caméra.

Le baron de la drogue El Chapo utilisait son propre réseau de communication chiffré

Joaquin Guzman, plus connu sous le pseudonyme d’El Chapo, l’un des plus important baron de la drogue utilisait un réseau de communication chiffré spécialement créé pour lui. Le FBI va réussir à le mettre sur écoute avec l’aide de son administrateur.

En informatique, la première faille reste l’humain. Le baron de la drogue mexicain Joaquin Guzman, alias El Chapo, aujourd’hui dans les mains des autorités américaines, en a fait les frais.

Pour converser avec ses clients et fournisseurs, El Chapo utilisait un réseau de communication privé et chiffré spécialement créé à son intention. Bilan,les autorités ne pouvaient n’y le suivre, ni l’écouter.

Un système de sécurité mis en place par un informaticien qui apparaît dans les documents du FBI sous le nom de Cristian Rodriguez, très certainement un pseudonyme.

Cristian se retrouve chez El Chapo. Son travail pour un autre baron de la drogue, le colombien Jorge Cifuentes, attire Guzman. De la VoIP interne sécurisée.

Seulement, le FBI a réussi à convaincre Rodriguez à collaborer.

Infiltration du FBI

Dans un premier temps, février 2010. L’agent du FBI se fait passer pour un dealer Russe. Il souhaite acquérir son système de chiffrement. Quelques semaines plus tard, le FBI « propose » de collaborer. L’histoire n’indique pas la proposition : argent, risque de prison, finir dans un bloc de béton …

Bilan, Rodriguez va migrer son serveur de communication au Pays-Bas. Préalablement installé au Canada, le serveur se retrouve aux Pays-Bas. Un pays choisi pour être plus souple avec les demandes de la justice américaine.

Finalité, l’agence fédérale a pu mettre sur écoute ce système chiffré. 1 500 appels téléphoniques sur écoute avec l’aide du service cybercrime (Team High Tech Crime) néerlandais.

L’existence de ce stratagème – et de plusieurs appels téléphoniques – a été révélée pour la première fois mardi 8 janvier 2019 lorsque Stephen Marston, un agent du FBI qui a aidé à diriger l’opération, a comparu en tant que témoin lors du procès de Guzmán.

Marston a déclaré aux jurés que l’étape cruciale de l’enquête consistait à recruter Rodriguez. Il fallait qu’il collabore avec les autorités américaines.

Les voix ont pu être comparées et authentifiées à partir, entre autre, d’une interview donnée par El Chapo à l’acteur Sean Penn pour le journal Rolling Stone.

El Chapo est locataire d’une prison fédérale américaine depuis 2016.

Espionnage des vidéos des sonnettes de porte d’entrée Ring

Les employés de la filiale d’Amazon, Ring, pouvaient consulter les vidéos et photos prises par les sonnettes de portes connectées installées partout dans le monde.

Ambiance espionnage pour la société Ring, filiale d’Amazon. Cette société, créée en Ukraine et racheté en 2018 par le géant de la vente en ligne américain (environ 1 milliard de dollars), commercialise des objets connectés, dont une sonnette pour porte d’entrée. L’objet permet de recevoir sur son smartphone des photos et vidéos des personnes pouvant sonner à l’entrée de votre domicile. Ring indique que sa mission est de « diminuer la criminalité dans les voisinages du monde entier« .

Les développeurs pouvaient accéder aux vidéos. Un espionnage des visiteurs sans véritable intérêt. Mais une fuite de données, reste une fuite de données d’autant plus pour les clients qui versent une abonnement de quelques euros par mois pour un stockage de 6 mois des documents créés par les sonnettes. The Information explique que les employés de l’ex-bureau de Ring en Ukraine accédait aux serveurs de stockage 3S d’Amazon.

Ensuite, les vidéos n’étaient pas chiffrées. Lisibles par tous, et cela depuis 2016. Il suffisait de taper le mail d’un client et utilisateur de Ring pour accéder aux clichés. Les employés se servaient des images pour « se taquiner ». La filiale d’Amazon a diffusé un communiqué de presse stipulant qu’elle prenait « très au sérieux la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de ses clients. »

Pour conclure, le communiqué indique que les employés et son intelligence artificielle continuent de visionner les images prises par son matériel « afin d’améliorer ses services« . Des vidéos partagées publiquement. Les clients de Ring peuvent aussi donner leur accord de visionnage.

Failles et bugs corrigés dans Symfony 3.4.20

Le framework Symfony a sorti une nouvelle version. Elle corrige 14 failles de sécurité et autres bugs.

Le framework Symfony est un environnement informatique qui a fait ses preuves. Un bel outil robuste, proposant des fonctionnalités de cybersécurité. Authentification, gestion des sessions, … Symfony permet d’assurer la sécurité à la condition d’être prise au sérieuse. C’est d’ailleurs pour cela qu’une mise à jour, la 3.4.20, a été diffusée, début décembre 2018. 12 bugs et 2 problèmes sérieux de sécurité ont été corrigés.

La première faille de sécurité concerne [CVE-2018-19790] une vulnérabilité de redirection lors de l’utilisation des formulaires de connexion. Il était possible de rediriger l’utilisateur vers n’importe quel domaine après la connexion. La seconde faille corrigée [CVE-2018-19789] permettait de connaitre le chemin complet des fichiers téléchargés. En manipulant certaines commandes, cela pouvait lancer une exécution de code à distance.

Se protéger… avant le drame

Une protection, nous le savons, ne sera jamais infaillible. Il y aura toujours ce petit « truc » qui perturbera. Ce bug oublié, cette faille laissée de côté pour « plus tard ». Il existe pourtant quelques bases simples. Pour symfony, comme pour l’ensemble de vos productions web, assurez que vos mots de passe soient chiffrés. Dans ce cas, nous parlons de hashage. Des mots de passe hashés dans la base de données. Pour cela, utilisez bcrypt, par exemple. Mais, par pitié, par du MD5. Aujourd’hui, trop facilement maltraité par les centaines de bases de données regroupant des hashs de mot de passe. Pensez aussi au https. Cela évitera de jouer, entre autres, avec les cookies. le « secure flag » n’est pas à prendre à la légère. un firewall digne de ce nom doit renforce votre politique de sécurité. un WAF (Web Application Firewall). Dans tous les cas, un budget sécurité n’est plus une option.

Fuite de données pour Nokia

Le constructeur Nokia a mis en péril sa sécurité interne et diffusant, sans le savoir, des données extrêmement sensibles sur Internet !

Imaginez, vous avez une entreprise de taille internationale et vous laissez fuiter vos informations les plus sensibles. Dans le lot des données perdues des mots de passe d’utilisateurs et d’administrateurs, un mot de passe Weave, une clé de chiffrement k8s, une clé privée d’utilisateur Gluster, des clés privées SSH et RSA, une clé de cluster et des clés secrètes AWS S3 … Bref, autant dire qu’il n’est pas utile de faire parti du bureau 39 de la Corée du Nord ou de la NSA pour se servir.

Les informations ont été découvertes par le directeur de l’équipe de recherche d’une société de cyber sécurité, hacken Ecosystem. Avec Shodan, le moteur de recherche dédié à la cybersécurité, la fuite est apparue. Plusieurs bases de données internes, des mots de passe et des clés d’accès secrètes aux systèmes internes de Nokia.

Découverte le 13 décembre 2018, personne ne sait depuis quand elles fuitaient. Nokia n’a jamais répondu au mail d’alerte. Il aura fallu attendre plusieurs jours et un message twitter pour la mise hors ligne.

L’équipe de sécurité de Nokia a reconnu la fuite. Elle a déclaré qu’il ne s’agissait que d’un « environnement de test« . Le chercheur indique avoir un doute sur cet environnement de test. « Ce serveur AWS créé il y a quelque temps par l’un de nos développeurs à des fins de test. Nous pouvons confirmer que le serveur ne contient aucune information sensible. Cela dit, nous utiliserons cet épisode pour notre propre formation de sensibilisation des employés de Nokia R&D ».

1 consommateur 3 aurait vu ses données confidentielles compromises

Selon un communiqué de presse envoyé à toutes les rédactions françaises, 1 consommateur sur 3 aurait ses données confidentielles compromises. Les fêtes de fin d’année, avec les cadeaux de Noël, le Nouvel An, puis les soldes de janvier sont une période de consommation importante, notamment en ligne. Mais pour les cybercriminels qui ciblent les informations bancaires des clients ou leurs comptes en ligne, ces périodes de fêtes peuvent aussi être très fructueuses. Le rapport de Kaspersky Lab intitulé « From festive fun to password panic: Managing money online this Christmas » fait le point sur les risques.

Selon les chiffres de Kaspersky, ils sont à prendre avec des pincettes car ils ne concernent que leurs clients et une petite partie de possibles fuites d’informations, Noël 2018 aurait été particulièrement intéressant pour les pirates comme le montre le graphisme qu’ils ont diffusé dans leur communiqué de presse [voir ci-dessous].

Le large éventail de méthodes de paiement numériques donne aux clients la liberté de choisir leur mode d’achat préféré pour les biens ou services. Les méthodes les plus populaires sont toujours les cartes de débit et de crédit, les virements directs à partir de comptes bancaires et les portefeuilles électroniques, par ex. PayPal. Cependant, d’autres méthodes de paiement gagnent en popularité. Les achats fréquents permettent aux utilisateurs de collecter des points via des programmes de fidélité et de les utiliser lors de la visite à un détaillant pour en acheter davantage. Et grâce aux smartphones et aux smartwatches, les consommateurs n’ont même plus besoin de transporter leur portefeuille, leur argent ou même de cartes en plastique. Cela a contribué à accroître la popularité des paiements sans contact sur les appareils, tels que PayPass et ApplePay, avec un tiers des acheteurs (31%) les utilisant régulièrement. (Le rapport)

 

Etude de cas CD&B : Sécuriser les fichiers grâce à un audit

Les serveurs de fichiers sont connus pour être la principale cible pour les attaques (Verizon, Data Breach Investigations Report 2017). Afin de pouvoir garder leurs fichiers sécurisés, et ne permettre que l’accès à ceux qui en ont besoin, les organisations ont besoin d’une visibilité sur qui a accès, qui utilise l’accès et quelles actions sont effectuées sur les fichiers.

Cet audit de fichiers permet aux entreprises de sécuriser leurs données sensibles. Lorsqu’un bon audit de fichier est en place, il peut aider à identifier une violation de données ainsi qu’à en arrêter une. Fonctionnalités d’un audit de fichiers. La société IS Decisions propose d’examiner les fonctionnalités qui devraient faire partie de l’audit des fichiers. Des fonctionnalités qui peuvent s’appliquer à la fois aux outils Windows natifs et aux solutions tierces. Nous y retrouvons, l’Enregistrement qui correspond à tous les accès et modifications aux fichiers et dossiers, y compris les données et les autorisations, doivent être enregistrés. La Visibilité : toutes les données du journal d’audit doivent être facilement accessibles pour être consultées, filtrées, recherchées, etc. Les Alertes : les notifications doivent être envoyées en fonction des critères correspondants aux actions jugées suspectes. Et les Rapports. Une option un peu compliqué, mais même les outils natifs ont la possibilité d’exporter les données du journal. Donc, même si ce n’est pas joli, la capacité de générer des «rapports» partageables devrait faire partie de l’audit des fichiers. Pour en savoir plus sur la sécurisation des fichiers via un audit approprié, c’est à lire ici.

Un tiers des directeurs informatiques français seraient prêts à payer un ransomware pour éviter les amendes liées au RGPD

Un directeur informatique sur trois préfère payer un ransomware en raison du coup de réinstallation.

Une étude commandée par Sophos a révélé qu’un tiers (33%) des directeurs informatiques français seraient «vraiment» prêts à payer les rançons demandées par des cybercriminels, qui auraient volé leurs données professionnelles, plutôt que de signaler la violation aux autorités et de devoir payer une amende plus lourde, dans le cadre du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’UE.

De plus, 43% des responsables informatiques en France, ont déclaré qu’ils envisageraient «éventuellement» de payer la rançon demandée par les hackers si elle était inférieure à l’amende prévue en cas d’infraction suite à une violation. Seulement 20% des personnes interrogées ont complètement exclu de payer leurs agresseurs.

Les directeurs informatiques français sont plus enclins à payer que leurs homologues belges

Un quart (24%) des directeurs informatiques belges ont déclaré qu’ils seraient «vraiment» prêts à payer une rançon pour éviter d’être exposés à une amende plus lourde, imposée par les autorités. Parmi les pays d’Europe Occidentale, mentionnés dans l’étude, les directeurs informatiques britanniques et néerlandais étaient les plus susceptibles de payer une rançon. Près de la moitié (47%) des personnes interrogées au Royaume-Uni et plus d’un tiers (38%) aux Pays-Bas étaient «vraiment» disposées à payer. Avec seulement 19%, les responsables informatiques irlandais étaient les moins susceptibles de se considérer «vraiment» prêts à payer leurs agresseurs.

La taille de l’entreprise impacte le paiement des ransomwares

Dans toute l’Europe Occidentale, les petites entreprises étaient les moins susceptibles d’envisager le paiement d’une rançon. Plus de la moitié (51%) des directeurs informatiques des entreprises de moins de 250 employés ont complètement exclu de payer leurs agresseurs. Ce chiffre à comparer aux 20% des directeurs informatiques des entreprises de 250 à 499 employés. 13% pour 500 à 750 employés.

Michel Lanaspèze chez Sophos a déclaré: « Les entreprises qui paient une rançon peuvent peut-être bien récupérer l’accès à leurs données, mais c’est loin d’être une garantie à 100% et c’est surtout une fausse économie si elles le font pour éviter une sanction. Elles doivent signaler la violation aux autorités. « .

Il est surprenant de voir que les grandes entreprises semblent être les plus susceptibles de payer une rançon. Faire confiance aux pirates ou attendre qu’ils restituent sagement les données est une grave erreur. Notre conseil ? Ne payez pas la rançon. Informez rapidement la police/Gendarmerie (Soyons honnête, la chance d’arrêter les auteurs est proche de 0, NDR). Prenez les mesures nécessaires pour réduire les risques d’une nouvelle attaque réussie.

« Le meilleur moyen de ne pas avoir à payer une rançon est de toujours garder une longueur d’avance sur les cybercriminels. Les pirates ont tendance à utiliser des emails de phishing, des logiciels non patchés et des portails d’accès à distance pour pénétrer dans vos systèmes. Assurez-vous donc que vos systèmes et vos utilisateurs soient à même de détecter les signaux annonciateurs d’une attaque. Installez les correctifs le plus tôt et le plus souvent possible, sécurisez les points d’accès distants avec des mots de passe appropriés et enfin mettez en œuvre une authentification multi-facteurs ».

Seuls quatre directeurs informatiques français sur dix pensent être en conformité avec le RGPD

L’étude de Sophos a également montré que seulement 37% des directeurs informatiques français étaient confiants dans une conformité totale de leur entreprise avec les règles du RGPD. Ce chiffre est supérieur à celui des directeurs informatiques en Belgique (30%) et en République d’Irlande (35%), mais inférieur à celui observé au Royaume-Uni (46%) et aux Pays-Bas (44%). Seulement un quart (24%) des directeurs informatiques français ont déclaré avoir mis en place des outils permettant de prouver leur conformité en cas de violation. Seules les entreprises néerlandaises (27%) semblent « ok » vis à vis de ce point particulier. Plus de la moitié des entreprises françaises ont migré leurs données vers le cloud suite à l’entrée en vigueur du RGPD : 59% des personnes interrogées ont déclaré avoir davantage utilisé le cloud computing comme conséquence directe de l’entrée en vigueur du RGPD.

Des millions de SMS retrouvés dans un cloud de la société Voxox

Un chercheur en sécurité révèle que la société Voxox a exposé des dizaines de millions de SMS en le stockant sur un serveur cloud non protégé.

Voxox est une société de communication VoIP. Une sorte de Skype allemand. Voxox a oublié les bases de la sécurité du cloud. Bilan, ce fournisseur de services vocaux et SMS a exposé des données sensibles telles que les codes 2FA, les mots de passe en texte clair, les numéros de téléphone, les codes de réinitialisation de mot de passe, les notifications d’expédition et les codes de vérification à un accès public. C’est un chercheur en sécurité basé à Berlin, Sébastien Kaul, qui a découvert la faille via le moteur de recherche spécialisé dans la sécurité informatique, Shodan. La base de données de messages SMS identifiée par Kaul est facilement accessible. Elle offre une vue presque en temps réel des informations transitant par la passerelle SMS de Voxox. Comment est-ce possible ? La société américaine n’a pas protégé son serveur … avec un mot de passe. No comment !

Avant sa fermeture, plus de 26 millions de messages texte stockés dans la base de données. Cependant, il semble tout à fait probable que le chiffre soit plus important. Le volume de messages étant énorme, chaque minute. Il est à noter que chaque enregistrement a été étiqueté et détaillé avec précision. Il incluait le numéro de contact du destinataire, le client Voxox qui avait envoyé le message et le contenu du message. (TechCrunch)

Observation de l’évolution des tactiques de diffusion des ransomwares

Il y a quatre ans de cela, les criminels envoyaient des mails à des millions d’adresses, diffusant des variantes de logiciels rançonneurs, via des liens infectés ou des documents Word, sans logique ou ciblage apparent. Aujourd’hui, les ransomware se professionnalisent !

Lorsque les logiciels rançonneurs ont commencé à chiffrer les ressources disponibles sur les réseaux, les entreprises ont commencé à y prêter un peu plus attention. Cette étape de l’évolution des logiciels rançonneurs a vu la méthode de diffusion éparpillée précédemment mentionnée se combiner au chiffrement de fichiers disponibles aussi bien sur le serveur local que sur les serveurs d’entreprise. Le chiffrement du serveur de fichiers d’une infrastructure ou de son système de stockage en réseau entraîne plus de dommages pour l’entreprise que le chiffrement d’un poste de travail individuel. Dans ce contexte, la hotline de notre équipe d’intervention a commencé à recevoir plus d’appels, au cours desquels les administrateurs informatiques des systèmes touchés par des logiciels rançonneurs ont commencé à se poser des questions très sérieuses sur les conséquences associées au paiement des rançons.

Cette tendance des ransomwares à chiffrer les partages réseau, et l’attention accrue qui en résulte, est probablement à l’origine des phases suivantes de leurs techniques de déploiement.

Frappes de précision : l’essor du protocole RDP (Remote Desktop Protocol)

En 2016, nous avons commencé à constater des infections massives de logiciels rançonneurs au cours desquelles plusieurs actifs essentiels de l’environnement des victimes étaient simultanément infectés, et avons donc constaté davantage d’interactions entre les agresseurs et leurs victimes (en raison de l’impact de leurs logiciels rançonneurs sur l’environnement des victimes). La communauté de sécurité s’est livrée à des enquêtes plus poussées qui ont confirmé ces soupçons : des cybercriminels utilisaient le protocole RDP, un protocole propriétaire conçu par Microsoft, pour fournir aux utilisateurs l’interface graphique d’un système distant, afin de s’introduire dans l’environnement des victimes.

Une fois en place, les agresseurs déployaient généralement des outils permettant de rechercher et d’exploiter des relations utilisateur/groupe/administrateur mal configurées ou non intentionnelles. Les paramètres Active Directory mal configurés ou non intentionnels sont les meilleurs alliés des cybercriminels, en leur permettant d’accéder aux privilèges de l’administrateur du domaine. Dès que le compte de ce dernier est compromis, les hackers ont la possibilité d’effectuer une reconnaissance du réseau pour identifier les actifs les plus critiques et les infecter.

Après avoir identifié les serveurs critiques et les systèmes de sauvegarde dans l’environnement, les hackers peuvent désormais utiliser les outils d’administration système intégrés à Windows pour déployer largement leurs logiciels rançonneurs.

A ce stade, les agresseurs n’essayaient donc plus d’envoyer un email à chaque personne présente sur le web. Avec le protocole RDP, ils savaient exactement qui et quoi cibler, en infectant simultanément des ressources critiques grâce à leur nouvel accès à l’environnement des victimes.

La prochaine étape des logiciels rançonneurs : les botnets

La tactique consistant à utiliser le RDP comme base initiale pour ces déploiements de logiciels rançonneurs en volume, interactifs, programmés ou manuels, était devenue si courante qu’elle faisait l’objet de nos premières questions lors de la prise en charge de nouveaux incidents. Cependant, pour les cas récents tels que le logiciel rançonneur Ryuk [1], nous assistons à une autre évolution des tactiques de diffusion. Lorsque nous enquêtons sur les victimes pour déterminer si elles sont exposées au niveau du RDP, nous pouvons constater que ce protocole n’est pas activé, ou que l’accès se fait via VPN. Dans cette mesure, il n’expose pas directement les victimes sur Internet.

Ces cas nécessitent des enquêtes plus approfondies. Dans plusieurs cas récents, nous découvrons des infections de bots corrélées à la chronologie des infections de logiciels rançonneurs.

Au cours du mois dernier, nous avons observé des infections de TrickBot, d’Emotet et d’AdvisorsBot qui correspondent parfaitement au moment du déploiement des logiciels rançonneurs. Ces infections par bots sont généralisées dans l’environnement des victimes, et tirent également parti des relations d’approbation mal configurées dans Active Directory pour se répandre latéralement. Cette tendance à l’utilisation des bots pour s’implanter ne fait qu’augmenter.

Dans ces cas, nous constatons que des e-mails de phishing contenant des documents Word malveillants sont le vecteur de diffusion des bots. Ces documents Word malveillants contiennent un contenu exécutable appelé macros. Lors de nos analyses des infections par TrickBot et AdvisorsBot relatives aux logiciels rançonneurs, nous constatons que les victimes ont ouvert le mail. Ouvert les documents joints. Permis aux macros de s’éxecuter.

À ce stade, le contenu exécutable dans les macros installe un bot ou contacte le serveur de commande et de contrôle du botnet pour obtenir du code malveillant supplémentaire, qui est finalement le véritable logiciel malveillant.

C’est une évolution des tactiques de déploiement des logiciels rançonneurs. La tendance observable de diffusion des ransomwares, allant de l’email de phishing opportuniste jusqu’à l’implantation et la reconnaissance via une configuration RDP compromise, se poursuit aujourd’hui par une implantation avancée au cœur du réseau grâce à des infections par bots qui se propagent latéralement.

En conclusion, la tendance d’implantation des bots pour propager des logiciels rançonneurs continuera à se développer. A l’avenir, différents bots seront utilisés simultanément. Mais le fait qu’ils offrent une persistance et facilitent le déploiement de logiciels malveillants supplémentaires en font un choix évident en matière d’implantation malveillante.

Conseil de l’équipe d’intervention Check Point

Au cours des différentes enquêtes, il a été découvert que la plupart des victimes avaient involontairement autorisé l’accès RDP au réseau depuis Internet en raison de la configuration des règles de sécurité sur le pare-feu, autorisant trop de ports ou configurant incorrectement l’IP/le masque réseau. La fonctionnalité « Packet Mode » de R80.10 [1] nous permet de vérifier rapidement si les ports RDP sont exposés sur Internet. Les règles de la blade Compliance (conformité) peuvent également être configurées pour émettre une alerte en cas d’exposition accidentelle de RDP. (Par l’équipe d’intervention de Check Point).

Sofacy, un groupe de pirates omniprésent sur la toile

L’Unité42, unité de recherches de Palo Alto Networks, dévoile aujourd’hui une nouvelle étude sur le groupe Sofacy et le nouveau malware utilisé par le groupe pour mener des attaques de cyber-espionnage contre différentes agences gouvernementales partout dans le monde.

Sofacy continue ses attaques mondiales et sort un nouveau cheval de Troie « Cannon ». Découverte d’un nouveau malware « Canon », un cheval de Troie pour donner un accès distant (RAT pour Remote Access Trojan) : ce nouveau malware a été utilisé par Sofacy pour mener des attaques de cyber-espionnage. Ce groupe continue aussi à utiliser Zebrocy (un RAT déjà connu) dans leurs attaques. Utilisation de diverses techniques pour éviter d’être détecté et analysé : 1) au lieu d’inclure le code malicieux en pièce jointe, Sofacy le télécharge à distance à l’ouverture du document, 2) le groupe utilise des courriels pour envoyer et recevoir des instructions et 3) le groupe utilise également des macros spécifiques pour détourner les tentatives d’analyse du code malicieux. Ingénierie sociale : Sofacy a utilisé le récent crash aérien affectant Lion Air comme leurre dans l’une de leurs attaques — ce qui est un exemple de leur volonté permanente d’utiliser l’ingénierie sociale pour déployer leur malware.

Sofacy, l’ogre à données piratées

Depuis la fin du mois d’octobre 2018, Unit 42 a intercepté une série de documents vérolés en utilisant une technique qui fait appel à des modèles de mise en page distants contenant des macros dangereuses. Ce genre de document infecté n’est pas rare.

Les systèmes d’analyses automatisés ont plus de mal à les identifier comme dangereux en raison de leur nature modulaire. La particularité de cette technique est la suivante : si le serveur C2 (ou C&C pour Command and Control, le serveur utilisé par les cybercriminels pour finaliser l’infection et contrôler les machines infectées) n’est pas disponible au moment de l’exécution, le code malicieux ne peut être récupéré, et les documents délivrés sont alors sans danger.

Documents infectés

Ensuite, ces documents infectés ciblaient différentes agences gouvernementales à travers le monde, y compris en Amérique du Nord, en Europe, ou dans un des États de l’ancienne URSS. Heureusement, les serveurs C2 de plusieurs de ces documents étaient encore opérationnels, ce qui a permis de retrouver les macros dangereuses et les téléchargements qui y sont liés. L’analyse a révélé que le premier téléchargement lié était le cheval de Troie bien connu Zbrocy. D’autres données collectées ont dévoilé un deuxième téléchargement que l’Unit42 a surnommé « Canon ». Enfin, canon n’avait jusqu’ici pas encore agi via le groupe Sofacy, il contient une nouvelle voie de communication avec les serveurs C2 en passant par la messagerie électronique.

crash list(Lion Air Boeing 737).docx

Pour conclure, l’activité concerne plus précisément deux documents infectés bien spécifiques qui partage des données communes comme une adresse IP commun pour le serveur C2, un nom d’auteur commun, et des tactiques communes. Des données complémentaires ont révélé une campagne d’attaque importante associée avec le cheval de Troie Canon sur lequel l’Unit42 reviendra dans un prochain billet de blog. Un des aspects les plus intéressants des documents les plus récents utilisés par l’adversaire pour son infiltration était le nom du fichier : crash list(Lion Air Boeing 737).docx. Ce n’est pas la première fois qu’un groupe ennemi utilise les événements récents comme un leurre. Il est intéressant de voir que ce groupe essaie de miser sur des événements catastrophiques pour lancer leurs attaques. (U42)

DeepMasterPrints : Des chercheurs réussissent à hacker des systémes biométriques

DeepMasterPrints : Des chercheurs de la New York University et de l’Université du Michigan ont trouvé le moyen de piéger des systèmes biométriques à partir de 6 000 empreintes digitales existantes.

DeepMasterPrints, le doigt dans l’œil de la biométrie. Des chercheurs (New York University et Université du Michigan) trouvent le moyen de piéger des systèmes biométriques. Comment ? à partir de 6 000 empreintes digitales existantes. Les étudiants ont créé à partir de ces 6 000 vraies empreintes, des empreintes digitales artificielles. Elles ont pu tromper les systèmes de sécurité proposés dans les ordiphones (smartphones). Une attaque baptisée « DeepMasterPrints ».

L’étude explique que les empreintes digitales inventées pour l’occasion font illusion une fois sur cinq. Leur « passe-partout » est capable d’usurper plusieurs personnes à la fois, alors que la biométrie est sensée être unique pour chaque individu. La société Counterpoint Research explique que 50% des smartphones vendus 2017 étaient équipés d’un systéme biométrique. 7 téléphones sur 10 seront « biométrie » d’ici la fin d’année 2018. Soit plus d’un milliard de téléphones portables intelligents.

La société expliquait l’année dernière que la fiabilité du capteur d’empreintes digitales était un problème majeur. « la plupart des capteurs d’empreintes digitales capacitifs sont faillibles.« . Cependant, avec les derniers capteurs d’empreintes digitales, avec une détection directe des doigts ou utilisant la technologie de détection par empreinte digitale à ultrasons pour créer une image 3D des empreintes digitales sont potentiellement plus efficace.

DeepMasterPrints

Pour fonctionner, les DeepMasterPrints tirent parti de deux propriétés des systèmes d’authentification par empreintes digitales. La première est que, pour des raisons ergonomiques, la plupart des lecteurs d’empreintes digitales ne lisent pas l’ensemble du doigt en même temps, mais plutôt la numérisation de la partie du doigt qui touche le scanner.

La seconde est que certaines caractéristiques des empreintes digitales sont plus courantes que d’autres. Cela signifie qu’une fausse empreinte contenant de nombreuses caractéristiques très communes est plus susceptible de correspondre à d’autres empreintes digitales que le pur hasard ne le laisserait penser.

Six étapes pour empêcher la perte ou le vol de données

Avec le déclin du périmètre réseau traditionnel, il est désormais essentiel d’adopter une stratégie de sécurité axée sur les données afin de protéger les informations de l’entreprise contre la fuite ou le vol.

Nous assistons depuis plusieurs années à la dissolution du périmètre réseau identifiable. Le personnel mobile et les télétravailleurs, qui ont besoin d’un accès universel aux informations et aux ressources pour organiser leur collaboration, ont rendu entièrement obsolète le concept de périmètre réseau traditionnel — celui qui était auparavant défini par les limites géographiques et technologiques des serveurs et appareils de l’entreprise. L’écosystème mondial de l’information se bâtit désormais sur un modèle de collaboration ouverte, de confiance et de flux constants d’informations — précisément les caractéristiques qui sont actuellement exploitées par les cybercriminels.

Dans un monde numérique sans frontières, il est impératif de redéfinir l’approche de la sécurité. Il est important de s’éloigner d’une simple protection du périmètre réseau pour se concentrer sur la sécurisation des données, où qu’elles passent et où elles se trouvent. Voici six étapes permettant de mener cette opération à bien avec efficacité.

1. Identifier et classer les données sensibles

La première étape de toute stratégie de sécurité des données efficace consiste à déterminer la sensibilité de vos données et à repérer où elles résident, que ce soit dans le cloud, sur des disques partagés, des bases de données ou les trois à la fois. Il vous faut ensuite décider si ces données nécessitent une protection ou pas, et dans quelle mesure. La classification des données sert tout d’abord à identifier les données, où qu’elles se trouvent. Elle trie ensuite les données dans des catégories appropriées, en fonction de leur sensibilité et d’autres critères, et crée des politiques pour déterminer qui sont les employés autorisés à accéder à ces données, et les façons dont ils peuvent les utiliser. La classification des données peut constituer une aide précieuse pour les entreprises en matière de gouvernance, de conformité et de mandats de réglementation tels le PCI DSS et le RGPD, ainsi que dans le cadre de la protection de la propriété intellectuelle.

2. Attention à la menace interne accidentelle

Les employés font peser un grand risque sur les données internes, en dépit de la classification des données et des contrôles d’accès en vigueur. Les équipes informatiques doivent mener un audit et mettre en place une approche visant à définir un niveau de risque associé à chaque employé en fonction de ses possibilités d’accès aux données de l’entreprise. En effet, certains employés présentent un risque supérieur aux autres. Par exemple, les employés possédant des identifiants d’administrateur réseau posent un risque bien plus élevé que ceux qui n’ont qu’un accès utilisateur local. Les employés des services financiers, d’un autre côté, peuvent constituer une cible tentante pour les cybercriminels en raison des données lucratives qu’ils traitent. Comprendre quels employés posent les plus grands risques pour vos données et adapter vos défenses en fonction peut permettre à vos équipes informatiques de réduire considérablement la menace interne.

3. Ne pas se fier qu’à des technologies ponctuelles

La plupart des outils de sécurité actuels sont axés sur la visibilité et cherchent à faire barrage au point d’entrée pour protéger les systèmes. Ils balaient les fichiers à un moment précis pour déterminer s’ils sont malveillants. Mais des attaques avancées peuvent survenir à tout moment du jour ou de la nuit et en quelques secondes, exposant les actifs les plus sensibles des entreprises. Des technologies de détection en temps réel fournissent une vigilance constante et démontrent le sérieux de la stratégie mise en œuvre en matière de protection des données.

4. Comprendre les subtilités de la DLP

Bien que les cybercriminels représentent effectivement une menace pour les entreprises, le risque de perte de données accidentelle n’est pas à sous-estimer. Prenez par exemple un employé qui envoie un email confidentiel au mauvais destinataire, ou oublie une clé USB dans un train. Sans la DLP, ces actions pourraient entraîner une fuite de données et une violation des normes de conformité. Les technologies de DLP sécurisent les données en fonction des politiques prédéfinies et de la sensibilité des données. Si les données sont extrêmement sensibles et qu’un employé ne possède pas les autorisations d’accès nécessaires, il ou elle ne pourra pas copier ces données. Si la copie est autorisée, les données seront chiffrées pour garantir leur sécurité, où qu’elles soient transportées.

La DLP vient compléter la stratégie de sécurité d’une entreprise. L’approche réseau suffisait jusqu’ici. Maintenant que les informations voyagent sur de grandes distances, il est beaucoup plus facile de pénétrer à l’intérieur du périmètre étendu d’une entreprise. Sans la DLP, l’attaquant aurait accès à une manne de données sensibles. Avec la DLP en place, même en cas de faille dans le périmètre, l’attaque a bien moins de possibilités de nuire et de voler des données sensibles, ou quoi que ce soit d’ailleurs. En associant la sécurité réseau, la DLP et des mesures de sécurité comme la protection avancée contre les menaces, une entreprise peut rendre le vol de ses données presque impossible.

5. Au-delà de la conformité

Bien que de nombreuses industries et régions soient soumises à des exigences de conformité, notamment HIPAA, PCI et RGPD, ces normes ne sont qu’une première étape dans la protection des données sensibles. Elles forment une base solide, mais il faut poursuivre la démarche pour assurer la sécurité des données sensibles critiques, au-delà des numéros de cartes bancaires et de sécurité sociale. Pour véritablement vous assurer que la sécurité de vos données est parfaitement étanche, vous devez penser la conformité et la sécurité au-delà de simples cases à cocher.

6. Comprendre la diversité des menaces ciblant les données

Les outils que vous choisissez pour la sécurité doivent être réactifs et tenir compte des menaces externes comme les programmes malveillants et les attaques par force brute. Beaucoup de solutions de DLP se concentrent sur les fuites de données accidentelles — la menace interne — mais n’ont pas la possibilité de prendre en compte les menaces externes qui font également peser un risque sur les données. Les solutions de DLP intelligentes tiennent compte de la possibilité de vol d’identifiants par des attaques externes pour pénétrer le réseau sous l’identité d’un employé. Il devient capital de bénéficier d’un service de renseignement sur les menaces. Supposons qu’un pirate corrompe le compte d’un administrateur. Une solution intelligente et complète empêchera l’administrateur de déplacer des données ou du moins les chiffrera, en raison du caractère inhabituel de ce comportement ou de l’emplacement d’où a lieu la connexion.

Beaucoup de produits de sécurité prétendent protéger les données alors qu’ils ne sont pas dynamiques et ne tiennent pas compte du contexte.

Pour empêcher la perte ou le vol des données, il convient de prendre en compte l’évolution du périmètre réseau traditionnel et adopter une combinaison de solutions de sécurité régies par politiques et de sensibilisation des employés. En identifiant les emplacements où résident les données sensibles, en définissant des politiques pour les gérer et en mettant en œuvre des contrôles d’accès appropriés, les entreprises se placent en position de force pour se défendre contre les menaces internes et externes. Avec le déclin du périmètre réseau traditionnel, il est essentiel d’adopter une solution de sécurité avec un axe sur les données pour protéger les informations de l’entreprise contre la fuite ou le vol. (Par Jan van Vliet, Responsable EMEA, Digital Guardian)

Les cyberattaques ciblant Android en hausse

Les analystes de G DATA ont comptabilisé plus de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes à la fin du troisième trimestre 2018. Cela représente une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période en 2017. Les cybercriminels se concentrent sur les appareils mobiles, en particulier sous le système d’exploitation Android. La raison : huit personnes sur dix dans le monde utilisent un appareil Android.

À la fin du troisième trimestre, les analystes de G DATA ont recensé près de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes Android sur l’année, soit en moyenne 11 700 nouveaux dangers par jour. Il s’agit d’une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente. En termes de sécurité, Android doit également lutter contre les équipements obsolètes. Dès 2017, Google a réagi avec le Project Treble, une fonctionnalité sous Android 8 qui permet une distribution plus rapide des mises à jour. Mais Android 8 est pour le moment dans un peu moins d’un appareil sur cinq – plus d’un an après son lancement en août 2017. Quant à la version actuelle 9, sa diffusion est inférieure à 0,1 % du parc.

Distribuer plus rapidement les mises à jour de sécurité

L’une des clés d’une meilleure protection réside dans la distribution rapide de mises à jour de sécurité. Selon « The Verge », depuis cet été Google oblige contractuellement les fabricants de smartphones sous Android à fournir des mises à jour de sécurité pour au moins deux ans. En détail, les appareils doivent recevoir au moins quatre mises à jour de sécurité Google au cours de la première année. Au cours de la deuxième année, les fabricants doivent assurer une fréquence de mise à jour qui permet de protéger les appareils des vulnérabilités datant de plus de 90 jours.

Un contrat qui comporte toutefois certaines limites. Seuls les smartphones de 100 000 utilisateurs concernés. En outre, l’accord ne s’applique qu’aux équipements mis sur le marché à partir de février 2018, avec une certaine tolérance admise jusqu’au 31 janvier 2019.

Le risque des logiciels espions

Les fonctionnalités étendues des logiciels espions ciblant le système Android sont une source d’incertitude. Ces codes malveillants rivalisent de techniques pour accéder au contenu des appareils. Dernièrement, les analystes de G DATA détaillaient le fonctionnement d’un trojan capable de lire les conversations WhatsApp. Les Smartphones contenant un nombre croissant d’informations sensibles, les attaquants ont bien compris l’intérêt de ces types de codes malveillants.

Virus Bulletin : Google parle d’Android

Lors de la conférence Virus Bulletin qui s’est tenue à Montréal en octobre, des chercheurs de Google ont fait deux présentations qui montrent que la sécurisation de la plateforme Android est un défi quotidien. L’analyste Maddie Stone a par exemple présenté une application malveillante qui déploie un niveau inhabituellement élevé de techniques pour ne pas être détecté par les systèmes automatisés de Google.

L’expert en sécurité Łukasz Siewierski a quant à lui présenté une campagne de logiciels malveillants préinstallés sur les smartphones Android. Selon son analyse, le malware était déjà installé pendant la phase de développement. G DATA a traité d’un sujet similaire lors du Virus Bulletin 2015 et pour la première fois en 2014.

Craquer un mot de passe Wi-Fi WPA2 n’a jamais été aussi facile

Il n’est pas toujours facile de sécuriser un réseau domestique, même quand toutes les précautions possibles sont prises. Beaucoup de facteurs entrent en jeu et l’un d’entre eux est bien sûr le routeur. Jusqu’à présent, tout ce qu’il vous fallait était un mot de passe assez fort et un chiffrement WPA2. Mais les choses ont changé. Les chercheurs ont découvert un nouveau moyen apparemment très facile de pirater les réseaux Wi-Fi compatibles WPA/WPA2 PSK.

Cette nouvelle méthode de piratage des mots de passe Wi-Fi a apparemment été découverte par hasard : les chercheurs en sécurité travaillant sur Hashcat, un outil de craquage de mot de passe très populaire, essayaient en fait de trouver de nouvelles façons de craquer le protocole de sécurité sans fil WPA3 lorsqu’ils sont tombés sur cette nouvelle méthode WPA2. La nouvelle méthode pourrait permettre aux pirates d’obtenir la clé pré-partagée (pre-shared key, PSK) pour le Wi-Fi, ce qui leur donnerait accès au réseau. La grande différence par rapport aux méthodes précédentes est apparemment que les cybercriminels n’ont pas besoin de capturer un 4-Way Handshake complet. Au lieu de cela, la nouvelle attaque est menée sur le RSN IE (l’élément d’information réseau de sécurité robuste) d’une seule trame EAPOL.

Selon les chercheurs, l’attaquant qui communique maintenant directement avec le point d’accès n’a plus besoin qu’un utilisateur se connecte au réseau cible pour capturer ses données de connexion (ce qui était nécessaire auparavant). Cette attaque sans client apporte quelques autres avantages : plus d’éventuels mots de passe invalides, plus de trames EAPOL perdues à cause d’un point d’accès trop éloigné des cybercriminels, plus de formats de sortie spéciaux pour les données finales.

La plupart des routeurs modernes sont vulnérables

Bien que les chercheurs ne sachent pas encore avec certitudes quels fournisseurs et quels modèles de routeurs seront affectés par cette technique, les perspectives ne sont pas réjouissantes : tous les réseaux 802.11i/p/q/r avec des fonctions d’itinérance activées pourraient être sensibles à la nouvelle attaque ; par conséquent, cela affecterait la plupart des routeurs modernes. Malgré cette triste réalité, il y a deux choses que vous pouvez faire pour vous assurer de rester le plus en sécurité possible jusqu’à l’arrivée sur le marché de WPA3, qui est immunisé contre cette attaque :

Utiliser un mot de passe fort : Même avec cette attaque, le pirate devra attaquer votre mot de passe en force brute. Choisissez donc un mot de passe Wi-Fi fort, très fort. En cas de doute, vous pouvez toujours compter sur un gestionnaire de mots de passe pour faire le travail à votre place. Mettre à jour votre routeur : Mettez à jour votre routeur dès que des mises à jour sont disponibles. Si vous avez un très vieux routeur qui ne reçoit plus de mises à jour, il est recommandé d’en acheter un nouveau, au plus tard dès que les nouveaux routeurs WPA3 seront disponibles. (Par Nicole Lorenz, Avira)

Pirater des cerveaux pour manipuler et voler des souvenirs : la technologie de base existe

Organe en perpétuelle évolution, le cerveau et son fonctionnement posent de nombreuses questions. Ainsi, les scientifiques travaillent sur la découverte du mode de création des souvenirs dans le cerveau pour pouvoir les cibler, les restaurer et les enrichir au moyen d’ implants, et les technologies nécessaires existent d’ores et déjà sous la forme de dispositifs de stimulation profonde du cerveau.

Néanmoins, à l’avenir, des cyberattaques pourraient exploiter des implants mémoriels pour voler, espionner, modifier ou contrôler des souvenirs humains, même si les menaces les plus extrêmes ne se profileront pas avant plusieurs décennies. Il existe donc, dans les logiciels et le matériel connectés, des vulnérabilités qu’il importe de traiter pour nous préparer aux menaces qui nous attendent, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de Kaspersky Lab et le Groupe de neurochirurgie fonctionnelle de l’Université d’Oxford, publiée à l’occasion du sommet annuel Kaspersky NeXT à Barcelone.

Des implants de stimulation cérébrale, utiles à la médecine, mais vulnérables aux cyberattaques.

Les chercheurs ont associé une analyse pratique et théorique afin d’explorer les vulnérabilités actuelles des implants utilisés pour la stimulation cérébrale profonde. Appelés générateurs d’impulsions implantables (IPG) ou neurostimulateurs, ces dispositifs envoient des impulsions électriques vers des cibles spécifiques dans le cerveau pour le traitement de troubles tels que la maladie de Parkinson, le tremblement essentiel, la dépression majeure ou les TOC (troubles obsessionnels compulsifs). La dernière génération en date de ces implants s’accompagne de logiciels de gestion pour les médecins comme les patients, installés sur des tablettes et smartphones professionnels. La connexion entre les différents appareils repose sur le protocole standard Bluetooth.

Les chercheurs ont établi un certain nombre de scénarios de risques existants et potentiels, dont chacun pourrait être exploité par des attaques :
· Exposition des infrastructures connectées : les chercheurs ont découvert une vulnérabilité grave et plusieurs mauvaises configurations préoccupantes dans une plate-forme de gestion en ligne très répandue parmi les équipes chirurgicales, des failles susceptibles de conduire un intrus vers des données sensibles et des procédures de traitement.

· Le transfert de données non sécurisées ou non cryptées entre l’implant, le logiciel de programmation et les réseaux associés pourrait permettre la manipulation malveillante des implants d’un patient, voire de groupes entiers de patients connectés à la même infrastructure. Il risquerait d’en résulter la modification de réglages entraînant une douleur, une paralysie ou encore le vol de données personnelles, privées et confidentielles.

· En raison de contraintes de conception, la sécurité des patients prend le pas sur celle des données. Par exemple, un implant médical doit pouvoir être contrôlé par les médecins dans les situations d’urgence, notamment lorsque le patient est hospitalisé loin de son domicile. Cela exclut l’utilisation de tout mot de passe qui ne soit pas largement connu du personnel médical. En outre, cela implique que ces implants soient dotés par défaut d’un « backdoor » (un accès dérobé).

· Comportement non sécurisé du personnel médical : des logiciels critiques conservent souvent leurs mots de passe par défaut, utilisés pour l’accès à Internet ou à des applications complémentaires téléchargées.

Des méthodes scientifiques et médicales en perpétuelle évolution, qui nécessitent un accompagnement en cybersécurité

Il est indispensable de remédier à ces vulnérabilités car les chercheurs estiment qu’au cours des prochaines décennies, des neurostimulateurs plus avancés et une compréhension plus approfondie de la formation et de la mémorisation des souvenirs dans le cerveau humain vont accélérer le développement et l’utilisation de ce type de technologies et susciter de nouvelles possibilités de cyberattaques.

Dans les cinq années à venir, des scientifiques pensent pouvoir enregistrer sous forme électronique les signaux cérébraux qui créent les souvenirs, puis les enrichir voire les réécrire avant de les réimplanter dans le cerveau. D’ici une dizaine d’années pourraient apparaître sur le marché les premiers implants commerciaux destinés à stimuler la mémoire et, dans une vingtaine d’années, la technologie pourrait avoir suffisamment progressé pour permettre une prise de contrôle poussée des souvenirs.

Parmi les nouvelles menaces qui en découleront pourrait notamment figurer la manipulation de masse de populations par l’implantation ou l’effacement de souvenirs relatifs à des événements politiques ou à des conflits, tandis que des cybermenaces « réorientées » pourraient cibler de nouvelles opportunités de cyberespionnage ou bien le vol, la suppression ou le « verrouillage » de souvenirs (par exemple pour l’extorsion d’une rançon en échange de leur déblocage).

Au sujet des résultats de l’étude, Dmitry Galov, chercheur junior en sécurité au sein de l’équipe GReAT de Kaspersky Lab, commente : « Les vulnérabilités actuelles sont à prendre au sérieux car la technologie existant aujourd’hui préfigure ce qui verra le jour à l’avenir. Même si aucune attaque visant des neurostimulateurs n’a encore été observée, il existe des faiblesses qui ne seront pas difficiles à exploiter. Il nous faut réunir les professionnels de santé, les spécialistes de la cybersécurité et les fabricants pour étudier et corriger toutes les vulnérabilités potentielles, qu’elles soient déjà visibles actuellement ou qu’elles apparaissent dans les années à venir. »

Laurie Pycroft, chercheuse doctorale au sein du Groupe de neurochirurgie fonctionnelle de l’Université d’Oxford, ajoute : « Les implants mémoriels sont une perspective bien réelle et passionnante, offrant des bienfaits considérables pour la santé. Si l’idée de pouvoir modifier et enrichir nos souvenirs à l’aide d’électrodes paraît relever de la science-fiction, elle repose sur des fondements scientifiques solides qui existent dès à présent. L’arrivée de prothèses mémorielles n’est qu’une question de temps. La collaboration afin de cerner et de traiter les risques et vulnérabilités qui arrivent, et ce alors que cette technologie est encore relativement neuve, se révèlera payante à l’avenir. »

L’étude, intitulée The Memory Market: Preparing for a future where cyber-threats target your past, est disponible ici.

P4R4Risque, un support ludique dédié à la sensibilisation cybersécurité

C’est à Quebec que j’ai rencontré Christopge Jolivet le concepteur d’un support de sensibilisation à la cybersécurité baptisé P4R4Risque. Un support de sensibilisation sous la forme d’un jeu de plateau efficace.

S’il fallait définir rapidement P4R4Risque, je pourrai le traduire comme un jeu de plateau dédié à la cybersécurité. Des cases, des pions, des cartes et des dés. Mais la comparaison s’arrêtera là.

Christophe Jolivet indique que son support est dédié à la sensibilisation par le jeu. Un mode ludique pour parler d’une thématique cybersécurité au sein de son entreprise. « Par des séances de sensibilisation, explique l’auteur, vous stimulerez l’interaction entre les participants en les confrontant à des situations réelles« . Et c’est toute la force de P4R4Risque.

Des questions reprenant des situations que peuvent vivre les entreprises, les salariés, … Les participants sont dans la peau d’une compagnie fictive qui possède des actifs. Parmi ces actifs, l’information stratégique ou confidentielle (renseignements personnels) des clients. L’objectif est de protéger adéquatement l’information de votre compagnie contre les scénarios de risques qui se présenteront à vous à tour de rôle par l’acquisition et la mise en place de mesures stratégiques, tactiques, opérationnelles et complémentaires.

22 scénarios proposés. Ils regroupent 7 familles de risques d’affaires. Il n’y a pas de gagnant ni de perdant ! La finalité étant que ce support ludique déclenche des échanges entre les employés. L’auditoire comprend ce qu’est la gestion de risques (accepter, mitiger, transférer). Il comprend que ces mesures S/T/O/C atténuent les risques et qu’elles ne sont pas gratuites.

Une vision internationale de la gestion de risques basée sur ISO27005 et ISO31000. Vous pouvez y retrouver aussi, par exemple, une version RGPD ou encore PCI-DESS. P4r4risque est commercialisé à partir de 99 $ canadiens (66€).

La sécurité de l’IoT souffre encore de failles majeures

Si personne ne remet en cause l’intérêt et la rapidité des progrès de l’Internet des Objets (IoT), la sécurité des objets connectés, elle, continue d’inquiéter. Il est en effet relativement simple de les pirater et les nombreuses cyberattaques récentes ont montré les dangers d’un réseau globalisé.

La transformation numérique du monde progresse, avec dans son sillage, de plus en plus d’appareils intelligents qui communiquent entre eux (y compris dans des secteurs sensibles) afin de nous faciliter la vie. Mais l’IoT a aussi des faiblesses évidentes de sécurité.

Quand des cybercriminels détectent des équipements IoT vulnérables, il leur suffit souvent d’actions basiques pour les pirater. Les moyens les plus simples demeurent l’attaque par force brute pour trouver un mot de passe ou encore l’utilisation des identifiants de connexion par défaut, configurés en mode usine. Car il est malheureusement clair que, pour des raisons de coût, de nombreux fabricants utilisent les mêmes données de connexion standards pour tous leurs appareils, au lieu de définir un mot de passe distinct pour chacun. En utilisant des Botnets récupérés sur le Darknet, il devient ainsi possible d’infecter des milliers d’équipements d’un seul coup.

Un état des lieux alarmant

La vérité, c’est que les objets connectés n’ont jamais vraiment été sûrs, et il est évident que certains risques vont s’intensifier. L’une des plus graves menaces de ces dernières années a été le Botnet Mirai, qui a provoqué des attaques DDoS massives à l’aide d’identifiants de connexion standards. Il a permis de mettre en évidence que des produits chinois bon marché, tels que des webcams, figurent parmi les équipements IoT les plus vulnérables, qui ne devraient être utilisés que dans des environnements isolés.

Depuis que le code source de Mirai a été publié, pratiquement tout le monde peut faire fonctionner son propre Botnet IoT ou réécrire le code de programmation à sa façon, ce qui a permis à de nombreuses mutations de Mirai de voir le jour.

Les autres moyens d’infecter un objet connecté étant plus sophistiqués et onéreux, ils sont moins répandus. C’est le cas par exemple de l’ingénierie inverse des firmwares ou des systèmes d’exploitation, qui requiert des connaissances techniques pointues et beaucoup de temps. Des stratégies de sécurité peuvent néanmoins s’appliquer dans ce domaine.

En finir avec les mots de passe standards

Une solution possible et efficace pour améliorer la sécurité dans l’IoT, permettre aux utilisateurs de modifier facilement leurs identifiants de connexion. Certes, cette stratégie n’aurait d’efficacité que sur les méthodes d’infiltration les plus élémentaires, mais le jeu en vaut la chandelle puisque ce sont les plus répandues.

Les fabricants pourraient ainsi « forcer » leurs clients à modifier leurs identifiants de connexion en rendant obligatoire la saisie d’un mot de passe unique et fort lors du démarrage initial de l’appareil. Les fabricants pourraient également attribuer un mot de passe unique généré aléatoirement à chaque périphérique et l’envoyer au client avec l’objet connecté.

En pratique, le changement d’identifiants de connexion limiterait nettement le nombre d’appareils vulnérables et compliquerait la tâche des hackers et bots qui essaient d’en prendre le contrôle.

Le problème des clés de chiffrement

Les fabricants peinent à concevoir des objets qui intègrent d’office des mécanismes de sécurité. Ces équipements destinés aux particuliers ou aux entreprises. C’est notamment le cas pour le chiffrement.

Dans les faits, rien n’empêche de chiffrer les données qu’un objet connecté recueille et transmet à un autre périphérique ou vers le cloud pour analyse. Il est ainsi possible de trouver de très bons conseils à propos des algorithmes. Il existe plusieurs solutions de chiffrement Open Source.

Mais c’est au niveau de la protection et de la gestion des clés de chiffrement que le bât blesse. Or, ces carences retirent toute efficacité au processus de chiffrement. Une clé mal gérée peut rendre le chiffrement inutilisable, si par exemple elle n’est pas rendue disponible dans un processus d’authentification. Le nombre de périphériques dans l’IoT exacerbe ainsi de manière exponentielle les défis du chiffrement et de la gestion des clés.

S’ajoute à cela le fait que beaucoup d’objets connectés n’ont pas les capacités techniques requises pour chiffrer les données efficacement. Dotés d’un espace de stockage limité, ils ne peuvent généralement pas intégrer une connexion SSL digne de ce nom. Les fabricants d’objets connectés, en particulier ceux destinés au grand public, continuent ainsi de commercialiser des appareils dont la sécurité est légère, sinon inexistante. Et nous ne pouvons pas y faire grand-chose.

La cybersécurité est l’affaire de tous

Si le public est de plus en plus sensible aux failles des objets IoT, cette prise de conscience est pour l’heure insuffisante. Pas d’impact sur les décisions d’achat. Les facteurs déterminants restent les fonctionnalités et le prix. Pour preuve, le succès actuel des Amazon Echo et Google Home auprès des consommateurs.

Ainsi, s’il est vrai que la première grande vague d’attaques, avec le Botnet Mirai en tête, n’a pas manqué d’attirer l’attention des spécialistes de la cybersécurité, le consommateur lambda, lui, n’a pas encore conscience de l’ampleur du problème.

Ceci étant, on assiste à l’émergence d’une petite, mais croissante, fraction de consommateurs qui s’inquiètent vraiment de la sécurité des objets connectés, en particulier celle des enceintes intelligentes capables d’écouter tout ce qui se dit à proximité d’elles. La pression sur les fabricants augmente donc et avec elle, la demande de meilleures mesures de sécurité et de protection des données. (Tribune de Christophe da Fonseca, Sales Development Manager France chez Paessler AG envoyée à toutes les rédactions web)

Espionnage des conducteurs de voiture via leur autoradio

Les habitudes d’écoute de milliers de conducteurs de voitures surveillées, sans consentement, durant 3 mois. But final, diffuser des publicités ciblées !

Environ 90 000 conducteurs de véhicules General Motors ont été surveillés par le constructeur de voitures. Les propriétaires et leurs passagers ont été surveillés durant 3 mois alors qu’ils voyageaient sur les routes de Chicago et de Los Angeles. C’est l’équipe Detroit Free Press qui a révélé cet espionnage qui s’est déroulé en 2017. General Motors a confirmé cette « écoute » qui aurait été mis en place dans le cadre de son programme de suivi de radio. La société a reconnu collecter des données afin de les utiliser manière intelligente. Bref, traduisez par la diffusion de publicités ciblées. Vous comprenez maintenant pourquoi le fait de savoir que Renault a choisi Google comme moteur de recherche peut inquiéter les utilisateurs. Google connaîtra l’ensemble des comportements des conducteurs de voiture de la marque française. Qwant aurait été parfait pour éviter ce ciblage.

Via le Wi-Fi des voitures

Pour général Motors, lors de son test de trois mois, l’espionnage a utilisé le Wi-Fi proposé dans les voitures pour suivre les habitudes de certains de ses conducteurs dans l’espoir de voir s’il existait un lien entre ce que les conducteurs écoutent et ce qu’ils achètent. GM, avec 10 millions de voitures en circulation, est l’un des premiers constructeurs à entreprendre une telle étude. A noter que les 90 000 conducteurs de Los Angeles et de Chicago impactés avaient accepté de participer à une « proof of concept » sans connaitre la finalité de cette preuve de concept. « Les données sont ensuite agrégées et anonymisées. Les résultats obtenus sur un très grand échantillon et n’incluent aucune information personnellement identifiable » indique General Motors.

Espionnage dans nos voitures

L’espionnage, via les automobiles, n’est pas une nouveauté. Je vous passe les contenus que sont capables de stocker les « clés » sans fil des voitures. En 2015, Chevrolet proposait aux parents un logiciel d’espionnage, Teen Driver, intégré dans ses voitures. Raison invoquée, permettre aux parents de suivre leurs enfants conducteur ! Mais aussi être averti si la vitesse est dépassée (vitesse choisie par les parents). Recevoir des rapports sur les véhicules. Limiter le volume audio de l’auto radio.

Risques ! En vacances, hors de vos murs, le WIFI ne s’utilise pas sans VPN

Une enquête menée par HideMyAss! révèle en effet que, si la grande majorité (80 %) des Français sont conscients des risques de sécurité en ligne, près d’un internaute sur cinq (17 %) se connecte toujours à des réseaux Wi-Fi gratuits dans des lieux publics.

Selon une étude récente, partir en vacances est un besoin vital pour 55 % des Français. Seulement, à l’approche des vacances de la Toussaint, le même dilemme se pose pour toutes les familles qui ont décidé d’en profiter pour voyager : comment occuper les enfants ? Sécurité des données ! Selon Harris Interactive, disposer d’un accès à Internet constitue un critère important pour 71 % des Français, pour choisir leur lieu de vacances. En effet, ils vont se connecter, entre autres, pour rester en contact avec des proches, planifier des loisirs ou encore surveiller leur compte bancaire.

Pour Brad Pool, Responsable chez HideMyAss!, bien que cela soit pratique, se connecter à n’importe quel endroit, à tout moment, comporte de nombreux risques, si on ne se montre pas vigilant : « Une enquête menée par HideMyAss! révèle en effet que, si la grande majorité (80 %) des Français sont conscients des risques de sécurité en ligne, près d’un internaute sur cinq (17 %) se connecte toujours à des réseaux Wi-Fi gratuits dans des lieux publics. Parmi ces derniers, près de la moitié des répondants (47 %) admet préférer se connecter aux réseaux Wi-Fi gratuits qui ne nécessitent ni inscription, ni mot de passe. Or, ces critères de connexion attestent en réalité de leur manque de sécurisation. ».

Risques réels

Les risques augmentent d’autant plus pour les personnes qui se connectent au Wi-Fi de leur hôtel. L’année dernière, des recherches ont ainsi montré que le groupe de hackers russes ‘Fancy Bear’ ciblait les réseaux Wi-Fi d’hôtels dans toute l’Europe, pour installer des logiciels malveillants sur les appareils des vacanciers. Pour s’immiscer dans les terminaux et récupérer des informations personnelles, les cybercriminels créent aussi de faux réseaux Wi-Fi, dotés d’un nom proche de celui de l’hôtel, pour inciter les voyageurs à s’y connecter.

Près de la moitié des utilisateurs français (47 %) se fient à un logiciel, ou une application, pour assurer leur sécurité en ligne, et 28 % affirment éviter de saisir des informations sensibles sur un réseau Wi-Fi public, telles que des identifiants de connexion ; mais de nombreuses personnes ne sont pas aussi prudentes. Presque un répondant sur dix pense que la sécurité du fournisseur réseau le protège, et seuls 12 % des français utilisent un proxy ou un réseau privé virtuel (VPN) pour sécuriser leur connexion.

Trois démarches clés peuvent aider les familles à protéger leurs données

  1. S’assurer que la connexion Wi-Fi est sécurisée. Les points d’accès Wi-Fi publics sont en effet des cibles de choix pour les pirates. S’ils se connectent au même réseau qu’un internaute, ils peuvent facilement voir les sites web visités, leur historique de navigation, ainsi que leurs mails et identifiants de connexion. Pour toute navigation hors du réseau domestique, il est donc fortement conseillé d’installer un VPN sur ses appareils pour sécuriser la connexion, et de minimiser les risques de compromission avec des extensions de navigateur telles que « HTTPS Everywhere ».
  1. Désactiver les services de géolocalisation et, si possible, l’extraction de métadonnées sur les appareils et navigateurs. Dans le cas contraire, le simple fait de partager une photo sur un réseau social permet de révéler sa position, ou celle d’un membre de sa famille.
  1. Installer un logiciel de sécurité de confiance sur les smartphones et les tablettes. De très bonnes versions gratuites sont disponibles, et réduisent tout risque de perte de données personnelles ou de vol d’identité.

Si, comme l’indique le rapport Harris Interactive, plus de 8 Français sur 10 utilisent Internet durant leurs congés pour rester en contact avec leurs proches, ou pour planifier et réserver des activités, les pirates informatiques sont eux aussi au rendez-vous et profitent de chaque vulnérabilité pour opérer. Partant du constat que les cyberattaques ont augmenté de 100 % ces deux dernières années, d’après un rapport publié par ThreatMetrix, il est urgent que les vacanciers connaissent et adoptent les bonnes pratiques en ligne pour y faire face et pour protéger leurs informations sensibles, non seulement en voyage, mais également le reste de l’année.

Cryptojacking : la France sur le podium des pays les plus ciblés au 1er semestre 2018

Un nouveau rapport montre que les attaques par ransomware ont diminué au premier semestre 2018. La sécurité des systèmes et le renforcement des technologies antivirus expliquent cette baisse, obligeant les pirates à se tourner vers le spam et le cryptojacking.

Cryptojacking : la France sur le podium des pays les plus ciblés au premier semestre 2018 – Dans son nouveau rapport basé sur le premier semestre 2018, F-Secure observe d’importants changements en matière de cybermenaces. Les tendances évoluent sensiblement par rapport aux précédentes années. Toutefois, on constate un renforcement de la sécurité des systèmes et des technologies antivirus qui ont limité les menaces standards en les bloquant. Auparavant, les ransomware constituaient les cybermenaces les plus sérieuses pour les entreprises. Désormais, même si elles restent présentes elles ne dominent plus. Elles sont supplantées par le cryptojacking qui tire profit de la popularité des cryptomonnaies. Le pays le plus exposé reste les Etats-Unis mais la France est toujours une cible de choix pour les pirates tout comme les Pays-Bas, la République Tchèque, l’Italie et le Royaume-Uni.

Le rapport semestriel de F-Secure est basé sur l’observation des attaques réalisée via son réseau mondial de honeypots. La Russie, habituellement premier pays source d’attaques, a cédé la place au Royaume-Uni. Dans le top 5 des pays sources de menaces figure la Russie, l’Allemagne, les Etats-Unis et la Chine. La France se dresse au 6ème rang avec 7,1 millions d’attaques en provenance du pays. On note également que le nombre total de cyber attaques observées au niveau mondial a reculé par rapport aux deux semestres précédents.

Ralentissement des attaques au premier semestre 2018

De manière générale, il est constaté un réel ralentissement des attaques au premier semestre 2018 en raison de l’essoufflement de WannaCry. Ce programme malveillant reste l’une des principales sources d’infection même si en 2018 davantage de systèmes ont été mis à jour et les solutions de protection des postes de travail sont plus performantes. Ainsi, le nombre de dispositifs infectés et par conséquent le nombre de tentatives de connexion au premier semestre ont diminué via le port 445 qui reste le plus prisé. La majorité du trafic provient de campagnes d’attaques agressives en provenance du Royaume-Uni.

Côté pays ciblés, la France a présenté une activité significative en janvier en termes d’attaques avec une accalmie jusqu’à la mi-avril. Le pays reste une cible de choix pour les pirates et comptabilise 6,4 millions d’attaques observées, se situant au second rang du classement des pays ciblés par les cyberattaques. Les Etats-Unis restent le pays le plus ciblé. Toutefois, l’Allemagne, positionnée d’ordinaire dans le Top 5, a reculé à la 10ème place.

Alors que la Russie cible les Etats-Unis, le volume des cyber attaques russes a nettement diminué, tombant à 8 millions. A noter que la cible principale des attaques en provenance de la France est… la France, avec 2,8 millions d’attaques.

Le ransomware en recul

Les ransomware sont en net recul depuis le second semestre 2017. Ce déclin s’est poursuivi en 2018 même s’il reste une menace sérieuse. Ce recul peut également être attribué aux performances des antivirus, capables de bloquer efficacement les menaces standards répandues. Pour contourner ces mesures de protection, les pirates envoient des spams contenant des pièces jointes particulières : des macro-documents protégés par un mot de passe dévoilé dans le corps de l’e-mail.

Avec ce déclin, F-Secure constate l’émergence d’autres menaces. Pendant le premier semestre 2018, le cryptojacking et les arnaques à la romance sont venus occuper l’espace laissé vacant par les ransomwares. Le cryptojacking, ou l’utilisation non-autorisée de l’ordinateur d’une victime pour extraire de la cryptomonnaie a émergé à la mi-2017 et connaît une popularité croissante. Les objets connectés continuent eux-aussi de susciter l’intérêt des pirates en quête de bots.

Côté secteur d’activité, F-Secure remarque que le milieu bancaire a été particulièrement touché. La cybermenace bancaire la plus marquante au premier semestre 2018 a été Trickbot qui a émergé dès 2016 et a sévi en Scandinavie. Les hackers ont enrichi cette menace de nouvelles fonctionnalités. Plus de 400 banques en ont été victimes notamment les grandes banques nordiques, américaines et européennes.

L’email de spam contenant des URL et des pièces jointes malveillantes constituent la première méthode d’infection utilisée par les pirates au premier semestre 2018. 31 % de ces spams comportaient des liens vers des sites web malveillants et 23 % contenaient des pièces jointes infectées. Les arnaques dite « à la romance » opèrent un retour en force. Elles représentent 46 % des spams restants. Elles consistent à soutirer de l’argent à la victime ou de l’inciter à s’inscrire sur un site de rencontre payant. Un autre cas d’utilisation consiste à faire tomber sa victime amoureuse, pour lui soutirer ensuite de l’argent.

Californie : une loi interdit les mots de passe trop légers

Finis les mots de passe de type 123456, password, admin, 000 … C’est ce que vient de décider l’Etat de La Californie via une loi qui contraint les entreprises à fournir des mots de passe sérieux dés la sortie d’usine.

La Californie vient de décider que toutes les entreprises capables de proposer des objets connectés (IoT) seront dans l’obligation de le faire avec un mot de passe sérieux dès la sortie d’usine. A partir de 2020, ce qui laisse le temps aux sociétés locales de régler leurs configurations respectives, fini les mots de passe de type 123456, 0000, admin, welcome, password ou… rien.

Les nouvelles règles de ce projet de loi décidé par le gouverneur Jerry Brown indiquent que chaque appareil sera équipé d’un mot de passe unique, préprogrammé. L’autre option, la plus rapide à mettre en place, obliger les utilisateurs à mettre en place un mot de passe fort.

Peu de détails supplémentaires sur la façon dont spécifiquement les vendeurs vont devoir s’y prendre pour sécuriser leurs produits. Petit détail, de taille, la loi n’oblige pas les fabricants à publier de nouvelles améliorations pour accroître la sécurité de leur technologie, par exemple en envoyant régulièrement des correctifs de sécurité faciles à installer pour les vulnérabilités connues.

Pour conclure, saluons quand même ce premier pas vers une sécurisation des comportements des consommateurs qui oublient bien trop souvent de modifier leurs identifiants de connexion.

Parmi les autres obligations, la Loi sur l’amélioration de la cybersécurité de l’internet des objets, qui obligerait les entreprises à fournir certaines assurances quant à la sécurité des appareils IoT vendus au gouvernement fédéral. En 2016, la société GData avait analysée 12 000 routeurs domestiques en 2016 a démontré que 15% des périphériques utilisaient des mots de passe particulièrement faibles.

Cybersécurité : les PME examinent seulement une alerte de sécurité sur deux

Étonnant chiffre que j’ai vu passer dans un communiqué de presse diffusé par Cisco. Une PME sur deux se pencherait sur une alerte de sécurité informatique.

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont devenues des cibles attractives pour les cybercriminels, qu’elles soient victimes ou le point initial d’attaques plus vastes. Bon nombre de ces organisations n’ont pas les moyens d’y faire face. Leurs infrastructures et politiques de sécurité sont moins sophistiquées et les collaborateurs formés pour réagir aux menaces restent peu nombreux. Car dans le paysage actuel, toute organisation, quelle que soit sa taille, est en danger. Étonnamment, de nombreuses PME commencent seulement à se rendre compte qu’elles sont exposées aux mêmes menaces que les autres entreprises. Des prises de conscience qui ont bien souvent lieu après une attaque. D’après Cisco, plus de la moitié (54 %) des cyberattaques entraînent des dommages de plus de 500 000 Euros. Assez pour mettre hors d’opération une petite/moyenne entreprise non préparée, de façon permanente.

Plus de la moitié des moyennes entreprises ont été victimes d’une faille

Cisco dévoile, via une enquête à partir de 1 816 PME interrogées dans 26 pays que les PME/PMI ne sont pas prêtes. Selon le rapport, 53% des répondants ont été victimes d’une faille. Ces atteintes à la protection des données ont souvent des répercussions financières durables sur l’entreprise. Interessant de savoir ce qu’entendent les répondants par faille. Les PME font face à moins de 5 000 alertes de sécurité par jour. Les PME examinent 55.6 % des alertes de sécurité. Les attaques ciblées contre les employés telles que le phishing (79 %), les menaces persistantes avancées (77 %), les logiciels de rançon (77 %), les attaques DDoS (75 %) et la prolifération du BYOD (74 %) sont les cinq principaux problèmes de sécurité des PME. Plus de la moitié de ces organisations font appel à des partenaires externes pour obtenir des conseils et services, des interventions en cas d’incident et de la simple surveillance. Le site référence en matière d’actualités liées à la cybersécurité ZATAZ propose un service pour mettre sous surveillance des données proposées. Une veille dans le black market et autres réseaux pirates afin de contrer l’utilisation d’informations volées, piratées …

Optimiser l’efficacité de la sécurité

Si les entreprises de taille moyenne disposaient des ressources en personnel nécessaires, elles seraient plus susceptibles d’investir dans : la mise à niveau de la sécurité de leurs endpoints vers une protection avancée plus sophistiquée contre les logiciels malveillants/EDR – la réponse la plus courante à 19% ; la protection des applications Web contre les attaques Web (18 %) ; le déploiement de la prévention des intrusions, toujours considérée comme une technologie essentielle pour arrêter les attaques réseau et exploiter les tentatives (17 %).

Alors, que peuvent faire de plus les PME ?

Le risque zéro n’existe pas. Les organisations peuvent prendre des mesures pour rendre leur entreprise « sensible à la sécurité ». Pour cela, une série d’initiatives : transmettre aux employés les connaissances de base nécessaires. Le mois de la cybersécurité démarre et c’est l’occasion idéale d’informer les employés sur les vecteurs d’attaques les plus répandus et ce qu’ils peuvent faire pour les éviter. Passer en revue leurs polices d’assurance pour assurer la couverture des pertes d’affaires découlant d’une cyberattaque. Anticiper les messages de communication en cas de crise, pour contribuer à une récupération plus rapide et limiter les atteintes à leur réputation.

Exploit kits : Les USA n° 1 en nombres d’adresses Web malveillantes

Au deuxième trimestre, les États-Unis étaient en tête concernant l’hébergement de domaines malveillants et d’exploit kits. La Chine passe de la 2e à la 7e position.

Mails malveillants, exploit kits et compagnie ! L’Unit42, unité de recherches de Palo Alto Networks, analyse régulièrement les données en provenance de son ELINK (Email Link Analysis) pour détecter les modèles et les tendances sous-jacentes aux menaces actuelles sur le Web. Aujourd’hui, l’Unit42 partage son analyse pour la période d’avril à juin 2018 (retrouvé le précédent rapport portant sur la période de janvier à mars 2018 ici. L’Unit42 fournit également une analyse détaillée des attaques contre la faille CVE-2018-8174 (voir plus bas en lien) en utilisant l’exploit Double Kill.

Ce trimestre l’Unit42 a constaté peu d’évolution dans les vulnérabilités exploitées, y compris certaines particulièrement vieilles. Toutefois, l’une d’entre elles, toute nouvelle, s’appuyait sur une faille zero-day arrive en tête de la liste. Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre de domaines malveillants hébergés, avec également une part en forte hausse des Pays-Bas. En dehors de ces deux pays, le nombre de domaines malveillants hébergés baisse radicalement à travers le globe, y compris en Russie et en Chine.

USA, TOP 1 de l’hébergement d’exploit kits

Les États-Unis sont également les premiers en ce qui concerne l’hébergement d’exploit kits (EKs) dans le monde avec un ratio de deux pour un comparé avec le pays arrivant juste derrière en deuxième position, la Russie. De fait, à eux seuls les États-Unis hébergent plus d’EKs que l’ensemble des autres pays. Les exploits kits pour KaiXin, Sundown et Rig sont restés aussi actifs au deuxième trimestre qu’au premier. Avec des différences régionales notables : KaiXin se trouvant particulièrement en Chine, à Hong Kong et en Corée alors que Grandsoft (un nouveau venu chez les EKs), Sundown et Rig dominent partout ailleurs.

En nous basant sur ses constatations, l’Unit42 conseille aux entreprises de s’assurer que Microsoft Windows, Adobe Flash et Adobe Reader sont parfaitement à jour aussi bien en ce qui concerne les version que les mises à jour de sécurité. De plus, les entreprises devraient plutôt chercher à restreindre les privilèges des comptes utilisateurs pour limiter les dommages causés par les malwares. Enfin, les protections contre les URL et les domaines malveillants et la sécurisation des points d’accès pour prévenir l’infection par des malwares peuvent limiter l’impact des menaces dont nous discutons dans ce billet.

Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre d’hébergement

Au total, à l’exception des Pays-Bas, le nombre de domaines malveillants hébergés hors États-Unis est nettement moins important que ce qui avait été constaté au premier trimestre.
L’Unit42 a noté une hausse importante des domaines malveillants hébergés aux Pays-Bas.
Elle a constaté une baisse importante des domaines malveillants hébergés en Russie et en Chine qui sont désormais tous deux à égalité en septième position de la liste.
Bien qu’aillant observé une forte baisse des domaines malveillants hébergés à Hong Kong, la ville demeure le troisième hébergeur du classement
L’Australie arrive en quatrième position, mais sans réelle augmentation des hébergements.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Allemagne a été réduit de moitié.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Italie et au Royaume-Uni n’a pas bougé. Toutefois, en raison du déclin généralisé hors États-Unis et Pays-Bas, ils ne sont plus à égalité en troisième position, mais en sixième.

Vulnérabilités

La CVE-2018-8174, une vulnérabilité touchant VBScript de Microsoft, qui a été utilisée dans des attaques zero-day et qui a fait l’objet d’un patch en mai, a été très largement utilisée ce trimestre. De vulnérabilités très vieilles sont toujours très utilisées. CVE-2009-0075, une faille concernant Internet Explorer 7 qui a neuf ans et demi était dans le top 5 le trimestre dernier et arrive en 4e position ce trimestre. CVE-2008-4844, une autre faille tout aussi ancienne affectant Internet Explorer 5, 6 et 7 arrive ce trimestre en 5e position. Les failles visées restent identiques. Quatre des cinq premières failles exploitées ce trimestre étaient déjà dans notre top 6 le trimestre dernier (CVE-2016-0189, CVE-2014-6332, CVE-2009-0075 et CVE-2008-4844).

Exploit kits

Les États-Unis ont été la première source de déploiement pour Grandsoft, Sundown et Rig. La deuxième nation pour KaiXindevenant ainsi la première source de déploiement pour les exploit kits en général. Dénombré, deux fois plus d’exploit kits aux États-Unis au total que dans le deuxième pays de ce classement, à savoir, la Russie. La Russie est arrivée en deuxième position mondiale uniquement pour Grandsoft, Sundown et Rig. KaiXin principalement en Chine, à Hong Kong et en Corée, avec une distribution plus limitée aux États-Unis et aux Pays-Bas.  Conformément à d’autres résultats du rapport de l’Unit42, les Pays-Bas arrivent en 5e position sur ce classement, principalement pour Grandsoft, Sundown et Rig mais aussi pour KaiXin. L’Australie arrive en 6e position. KaiXin, implanté dans la zone Asie-Pacifique, n’existe pas en Australie. Seulement Grandsoft, Sundown et Rig.

700 millions d’attaques informatiques enregistrées en 2017

Les attaques informatiques ont fortement augmenté. Selon une étude de ThreatMetrix, en 2017 plus de 700 millions de cyberattaques ont été enregistrées à travers le monde. Cela correspond à une augmentation de 100 % depuis 2015.

En France, plus de 19 millions de français ont été concernés par des attaques informatiques en 2017 (selon une étude Norton). Le montant des préjudices subis s’élève à 6, 1 milliards d’euros. Dans le monde, ce chiffre s’élève à 600 milliards de dollars et des pays investissent massivement dans ce domaine (étude McAfee) qui est devenu une véritable économie.

En mai 2017, Wannacry a changé la donne. Ce ransomware a inspiré de nombreuses cyberattaques qui ont exploité d’autres failles de sécurité notamment Microsoft. En France, 42 % des internautes ont été victimes d’une cyberattaque et 45 % d’entre eux ont eu affaire à un rançon logiciel. En raison de ces attaques et de la forte communication réalisée, les comportements des utilisateurs ont évolué et entraîné une transformation des ransomwares qui s’adaptent et visent les mobiles et les tablettes.

92% des sociétés françaises touchées ?

Désormais, on voit apparaître des Responsive Ransomware qui profitent de la progression de l’utilisation des outils mobiles. Pour la première fois en 2017, le nombre d’opération fut plus important sur mobile que sur ordinateur.

Selon le Cesin (Club des Experts de la Sécurité de l’information et du Numérique), on voit une nette évolution des cyberattaques qui visent les sociétés en France : 80 % des sociétés françaises touchées par une attaque en 2016 ; Ce chiffre atteint les 92 % en 2017 ; Soit plus de 9 entreprises sur 10 victimes d’une cyberattaque engendrant une paralysie des services, l’arrêt de la production et un effondrement du chiffre d’affaires. Sans parler des infiltrations et autres méthodes pour un mot de passe GMail perdu et autre webmails qui restent totalement invisibles. Les ransomwares extorquent de l’argent aux sociétés en prenant leurs propres données en otage. D’autres attaques ont encore pour objectif le vol de propriété intellectuelle. En 2017, 150 milliards (sur 600) de travail piratés aux entreprises. Après l’attaque Wannacry, l’empire de la cybercriminalité ne s’est jamais aussi bien porté. Il s’agit d’une réelle cyberguerre mondiale. (threatmetrix.com)