Archives de catégorie : Justice

Apple accusée de surveillance intrusive

Un employé d’Apple accuse l’entreprise de surveiller la vie privée de ses salariés via iCloud et des dispositifs intrusifs, soulevant un débat sur les droits numériques.

Apple fait face à des accusations graves de la part de l’un de ses employés, Amar Bhakta, responsable de la publicité numérique depuis 2020. Ce dernier a déposé une plainte devant un tribunal californien le 1er décembre, affirmant que l’entreprise impose des pratiques de surveillance intrusive qui interfèrent avec la vie privée des employés. Selon la plainte, Apple exige que les employés relient leurs comptes iCloud personnels aux systèmes d’entreprise, ce qui permettrait à l’entreprise d’accéder à leurs e-mails, photos, vidéos et même données de localisation, y compris en dehors des heures de travail.

Le procès met également en lumière des restrictions sur la liberté d’expression des employés, des dispositifs de surveillance dans les bureaux à domicile, et des violations présumées des droits du travail californien. Apple a nié catégoriquement ces accusations, mais cette affaire relance le débat sur la vie privée des salariés dans un monde professionnel de plus en plus numérisé et connecté.

La plainte déposée par Amar Bhakta accuse Apple de pratiques de surveillance numérique invasive via sa politique de conduite commerciale (BCP). Cette politique stipule que l’entreprise peut accéder et archiver toutes les données liées aux appareils et comptes des employés, y compris leurs comptes personnels iCloud. Selon Bhakta, cette mesure donne à Apple un accès potentiel à des informations privées telles que les photos, vidéos, e-mails, et données de localisation de ses salariés, même en dehors des heures de travail.

L’affaire va plus loin, alléguant qu’Apple impose également des restrictions aux employés dans leurs communications personnelles et professionnelles. Bhakta affirme qu’il lui a été interdit de discuter de son travail sur des podcasts, et qu’Apple a exigé qu’il supprime certaines informations professionnelles de son profil LinkedIn. De plus, il dénonce l’installation de dispositifs de surveillance dans les bureaux à domicile des employés, une pratique qui enfreindrait le droit californien du travail.

Si les accusations s’avèrent fondées, cette affaire pourrait entraîner des sanctions substantielles contre Apple en vertu du California Private Attorney General Act. Apple, de son côté, nie fermement ces allégations. Un porte-parole a déclaré que l’entreprise assure une formation annuelle à ses employés sur leurs droits, notamment sur la discussion des salaires, des horaires et des conditions de travail.

Pourtant, cette plainte met en lumière une problématique plus large : celle de la surveillance numérique sur le lieu de travail moderne. Une enquête récente révèle qu’un employé sur cinq est surveillé via des outils numériques, comme des trackers d’activité ou le Wi-Fi. Cependant, aucune preuve n’indique que ces pratiques améliorent réellement la productivité, ce qui soulève des questions sur leur nécessité.

Cette affaire n’est pas un incident isolé pour Apple. L’entreprise a déjà été poursuivie par le National Labor Relations Board (NLRB) des États-Unis pour avoir imposé à ses employés des accords de confidentialité, de non-divulgation et de non-concurrence contenant des clauses jugées illégales. Ces pratiques auraient enfreint les droits fédéraux des travailleurs à s’organiser et à défendre collectivement leurs conditions de travail.

Le débat sur la frontière entre vie personnelle et vie professionnelle prend une nouvelle dimension dans un monde de plus en plus connecté. Alors que des entreprises comme Apple investissent dans des outils numériques pour accroître leur efficacité, elles risquent de brouiller les limites de la vie privée, au détriment des droits individuels de leurs employés.

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La Russie renforce les restrictions sur les hébergeurs étrangers

Roskomnadzor a restreint l’accès à de nombreux hébergeurs étrangers pour non-conformité à la législation russe. AWS et GoDaddy viennent de rejoindre la liste des interdits.

Roskomnadzor (RKN), l’autorité de régulation des communications en Russie, continue de durcir ses mesures contre les hébergeurs étrangers qui ne respectent pas les exigences de la loi dite « d’atterrissage » (loi fédérale n° 236-FZ). Après avoir limité l’accès à huit fournisseurs en mars et avril 2024, le régulateur vient de bloquer Amazon Web Services (AWS) et GoDaddy, laissant seulement Hetzner Online GmbH et FastComet hors de ces restrictions.

La loi impose aux entreprises étrangères fournissant des services en Russie d’ouvrir des bureaux locaux, de créer un compte officiel sur le site de Roskomnadzor et de fournir un formulaire de contact pour les citoyens et organisations russes. Les fournisseurs qui ne respectent pas ces obligations sont non seulement bloqués, mais leurs sites peuvent être marqués comme non conformes dans les résultats des moteurs de recherche russes, compliquant davantage leur visibilité et leur accessibilité.

Depuis le printemps 2024, Roskomnadzor a progressivement restreint l’accès aux services de huit hébergeurs étrangers, invoquant leur non-respect des dispositions prévues par la loi fédérale n° 236-FZ. Ces restrictions ont concerné des sociétés majeures, parmi lesquelles :

Kamatera Inc. (25 mars 2024)
HostGator.com LLC (29 mars 2024)
DigitalOcean LLC (10 avril 2024)
DreamHost LLC (3 avril 2024)

Conformément à la loi, ces entreprises auraient dû créer un compte personnel sur le site de Roskomnadzor. Publier un formulaire de commentaires pour les citoyens et organisations russes. Ouvrir un bureau local pour gérer leurs opérations en Russie. Les Américains et l’Europe imposent aussi ce type de contrôle.

Malgré plusieurs avertissements, les fournisseurs n’ont pas respecté les exigences de Roskomnadzor. Le ministére a d’abord utilisé des outils de sensibilisation publique, tels que des avertissements dans les résultats de recherche sur Yandex pour signaler les violations. Lorsque cela n’a pas suffi, le régulateur a imposé des restrictions totales d’accès aux ressources concernées.

Les récentes décisions de Roskomnadzor marquent une escalade dans les tensions entre le régulateur russe et les hébergeurs étrangers. En mai 2024, les sites de deux autres fournisseurs notables, Amazon Web Services (AWS) et GoDaddy, ont été bloqués pour des raisons similaires. AWS et GoDaddy avaient pourtant évité les premières vagues de restrictions, mais leur incapacité à se conformer aux obligations légales a conduit à leur inclusion dans la liste noire. Il faut dire aussi qu’avoir un bureau en Russie n’est plus possible pour Amazon Web Services ou GoDaddy.

Avec ces nouveaux ajouts, seules Hetzner Online GmbH et FastComet restent autorisées parmi les fournisseurs initialement listés par Roskomnadzor. Cependant, leur situation pourrait également changer si elles ne respectent pas rapidement les règles en vigueur. Les moteurs de recherche russes, tels que Yandex, continuent de signaler les entreprises non conformes, rendant difficile leur utilisation pour les citoyens russes.

Ces mesures s’inscrivent dans un cadre plus large visant à limiter la dépendance de la Russie aux infrastructures étrangères et à garantir que les données des utilisateurs russes soient protégées selon les normes locales. Roskomnadzor a également souligné que les hébergeurs étrangers ne pouvaient pas garantir la sécurité des données, évoquant des risques d’accès non autorisé et d’utilisation des serveurs pour diffuser des contenus interdits.

Blocages !

Facebook et Instagram : En mars 2022, Roskomnadzor a bloqué l’accès à ces plateformes, les qualifiant d' »extrémistes » après que Meta Platforms a autorisé des messages appelant à la violence contre les forces russes.

BBC News : Le site de la BBC a été bloqué en mars 2022, les autorités russes accusant les médias occidentaux de diffuser de la désinformation sur l’invasion de l’Ukraine.

Twitter : Bien que Twitter ne soit pas complètement bloqué, son accès est fortement restreint depuis mars 2022, rendant son utilisation difficile pour les internautes russes.

Deezer : Le service de streaming musical Deezer est également inaccessible en Russie depuis mars 2022, dans le cadre des restrictions sur les plateformes occidentales.

Chess.com : En avril 2022, le site d’échecs en ligne a été bloqué après la publication d’articles critiques sur l’invasion russe en Ukraine.

Applications VPN : Depuis juillet 2024, environ 25 services de VPN, dont Proton VPN, ont été retirés de l’App Store en Russie, limitant les moyens de contourner la censure.

YouTube : En août 2024, les autorités russes ont considérablement ralenti l’accès à YouTube, réduisant le débit à environ 128 kilobits par seconde, rendant la plateforme pratiquement inutilisable.

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Marriott et Starwood : un règlement de 52 millions de dollars pour violation de données personnelles

Marriott International, ainsi que sa filiale Starwood Hotels, ont accepté de verser 52 millions de dollars dans le cadre d’un règlement suite à une série de violations de données ayant exposé les informations personnelles de 344 millions de clients.

Le parcours de Marriott et Starwood en matière de sécurité des données est marqué par trois violations majeures. En juin 2014, une première faille chez Starwood a compromis les informations relatives aux cartes de paiement des clients, une fuite qui est restée non détectée pendant 14 mois. L’ampleur de cet incident a augmenté le risque pour des millions de clients, dont les informations étaient à la merci des cybercriminels.

Un deuxième incident s’est produit en juillet 2014, révélant cette fois 339 millions de dossiers clients, dont 5,25 millions de numéros de passeport non cryptés. Ce n’est qu’en septembre 2018 que cette faille a été découverte, laissant les clients dans une situation de vulnérabilité prolongée. Ces deux événements, antérieurs à l’acquisition de Starwood par Marriott, ont néanmoins rendu ce dernier responsable de la protection des données à la suite de l’intégration.

En septembre 2018, Marriott a également été directement touché par une attaque. Cette fois, les informations personnelles de 5,2 millions de clients ont été compromises, incluant les noms, adresses e-mail, numéros de téléphone, dates de naissance et informations liées aux comptes de fidélité. Bien que cet incident ait eu lieu en 2018, la fuite n’a été découverte qu’en février 2020, mettant en évidence des failles dans la détection et la gestion des incidents de cybersécurité.

Les conséquences du règlement pour Marriott et ses clients

Cet accord intervient après plusieurs incidents de sécurité, dont certains remontent à 2014, avant même l’acquisition de Starwood par Marriott en 2016. Outre l’amende, Marriott devra mettre en place un programme de cybersécurité complet, offrir aux clients la possibilité de supprimer leurs données personnelles et limiter la quantité d’informations stockées.

Pour faire face aux répercussions de ces violations, Marriott a accepté de verser 52 millions de dollars aux autorités de 49 États américains. L’entreprise devra également instaurer des mesures de sécurité renforcées, parmi lesquelles l’implémentation d’un programme complet de protection des données, des audits tiers réguliers, et des limitations strictes quant aux données clients stockées. Ces efforts visent à empêcher de futurs incidents similaires, en assurant que seules les informations nécessaires sont conservées et en offrant aux clients la possibilité de demander la suppression de leurs données personnelles.

Cet accord, bien que coûteux pour Marriott, constitue un signal fort quant à l’importance de la cybersécurité dans un monde de plus en plus connecté. Avec plus de 7 000 hôtels répartis dans 130 pays, Marriott est une entreprise qui gère une quantité massive de données personnelles. La multiplication des attaques informatiques visant les grandes entreprises a souligné l’urgence d’investir dans des systèmes de protection robustes et d’assurer une vigilance constante face aux menaces cybernétiques.

La Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis, qui a surveillé de près les différentes violations, a souligné que les entreprises doivent non seulement protéger les données de leurs clients, mais également être en mesure de détecter rapidement toute faille de sécurité pour minimiser les risques. Le cas de Marriott illustre parfaitement l’importance de la détection précoce : une fuite restée inaperçue pendant plusieurs mois, voire années, expose non seulement l’entreprise à des sanctions sévères, mais surtout met en danger les informations sensibles de millions de personnes.

Des changements structurels pour une meilleure gestion des données

L’une des principales mesures prises par Marriott dans le cadre de cet accord est l’audit régulier de ses systèmes de sécurité par des tiers. Cette pratique permettra de garantir que les nouvelles politiques de sécurité mises en place sont effectivement respectées et fonctionnent efficacement. Limiter la quantité de données stockées est également une réponse directe aux violations antérieures, où des informations non nécessaires étaient conservées, augmentant inutilement les risques en cas de piratage.

Offrir aux clients la possibilité de supprimer leurs données personnelles est une autre mesure significative, permettant une transparence accrue et un contrôle direct sur les informations partagées. Ce droit de suppression répond aux attentes croissantes en matière de protection des données dans le cadre des législations internationales, telles que le Règlement général sur la protection des données (RGPD) en Europe.

Europol : le minage est utilisé pour le blanchiment de revenus illicites

Selon les données récentes fournies par Europol, le service de police de l’Union européenne, les criminels exploitent les opérations de minage de cryptomonnaies pour dissimuler l’origine de leurs revenus illicites. Cette méthode, en apparence légitime, permet non seulement de blanchir l’argent de manière efficace, mais aussi de générer des bénéfices supplémentaires.

Le minage de cryptomonnaies, processus par lequel de nouvelles unités de monnaie numérique sont créées, est une activité essentielle pour le maintien des réseaux blockchain. Cependant, cette technologie est détournée par des criminels pour masquer l’origine de leurs fonds obtenus illégalement. En investissant dans l’extraction de cryptomonnaies, les fraudeurs peuvent convertir de l’argent sale en actifs numériques, rendant ainsi plus difficile la traçabilité des fonds par les autorités.

Les pools de minage : un outil pour les criminels

Les analystes d’Europol ont identifié des activités suspectes dans certains pools de minage. Ces pools, qui regroupent les ressources de plusieurs mineurs pour augmenter les chances de découvrir de nouveaux blocs, sont parfois utilisés par des escrocs pour lancer des pyramides financières. Un exemple notable est le réseau BitClub, qui promettait des gains grâce à des pools de minage inexistants. Des investisseurs dupés ont ainsi perdu des centaines de millions d’euros.

L’impact des technologies blockchain de deuxième niveau

Les solutions blockchain de deuxième niveau, conçues pour améliorer l’évolutivité et réduire les frais de transaction, posent également des défis pour les forces de l’ordre. Europol souligne que l’utilisation de preuves à divulgation nulle et de protocoles de deuxième niveau complique le suivi des mouvements de fonds sur la blockchain. Ces technologies permettent des transactions plus rapides et moins coûteuses, mais elles rendent également les activités criminelles plus difficiles à détecter.

Le rapport d’Europol indique que les technologies de deuxième niveau, bien qu’avantageuses pour les utilisateurs de cryptomonnaies légitimes, créent des obstacles supplémentaires pour les enquêtes policières. Les transactions utilisant des preuves à divulgation nulle, par exemple, permettent de prouver qu’une transaction est valide sans révéler les détails de celle-ci, compliquant ainsi le travail des enquêteurs. Europol ne détaille pas les problèmes spécifiques engendrés par ces technologies, mais il est clair que la sophistication croissante des outils de dissimulation de transactions exige des méthodes d’investigation plus avancées. Les forces de l’ordre doivent constamment s’adapter pour rester à la hauteur des innovations technologiques utilisées par les criminels.

La sensibilisation et la réglementation comme outils de prévention

Ce premier rapport sur le chiffrement du Hub d’Innovation de l’UE pour la Sécurité Intérieure fournit une analyse complète du chiffrement du point de vue législatif, technique et développemental. Il aborde également des processus judiciaires spécifiques et des décisions de justice concernant le contournement du chiffrement dans les enquêtes criminelles, en particulier en ce qui concerne l’admissibilité des preuves.

Au cours des dernières années, le débat entre la protection des données et l’interception légale a évolué. Alors que les technologies de protection de la vie privée comme le chiffrement de bout en bout (E2EE) et les systèmes de services de communication enrichis (RCS) peuvent empêcher les forces de l’ordre d’accéder aux preuves numériques, diverses initiatives internationales plaident pour une approche équilibrée qui maintienne la cybersécurité et la vie privée sans entraver l’interception légale.

DataSecurityBreach.fr a repéré trois grands points : technologie, législation et financement.

Du côté de la législation, par exemple, le paquet de preuves électroniques vise à améliorer l’accès des forces de l’ordre aux preuves électroniques mais n’oblige pas les fournisseurs de services à déchiffrer les données. Plusieurs décisions de justice, comme celles en France et en Allemagne, ont créé des précédents pour l’utilisation de preuves issues de communications chiffrées. Les législations nationales, comme l’article 558 du Code de procédure pénale néerlandais, permettent désormais aux forces de l’ordre de contraindre les suspects à déverrouiller des appareils dans certaines conditions.

En 2020, les autorités françaises ont réussi à infiltrer le réseau EncroChat, un service de communication chiffré largement utilisé par les criminels. La Cour de cassation française a jugé que les données obtenues par cette infiltration étaient admissibles en tant que preuves dans les affaires criminelles, malgré les objections concernant la vie privée et la légalité de l’opération. Cette décision a permis l’utilisation de communications chiffrées interceptées comme preuves légales dans les enquêtes criminelles, établissant un précédent important en matière de collecte et d’utilisation de preuves numériques.

En allemagne, toujours pour le cas d’EncroChat, le Bundesgerichtshof (Cour fédérale de justice) a confirmé que les données d’EncroChat obtenues par les autorités françaises pouvaient être utilisées comme preuves dans les procédures pénales allemandes. La cour a statué que les preuves obtenues à l’étranger par des moyens légaux étaient admissibles en Allemagne.

Au Pays-Bas, en 2020, les autorités néerlandaises ont utilisé des données interceptées d’EncroChat et SkyECC pour enquêter sur des réseaux criminels. La Cour suprême des Pays-Bas a statué que les preuves obtenues par les autorités canadiennes (SkyECC) et françaises (EncroChat) pouvaient être utilisées dans les procédures judiciaires néerlandaises, confirmant la légalité de l’utilisation de ces preuves.

En Italie, les autorités ont utilisé des données de SkyECC pour enquêter sur des réseaux criminels. La Cour de cassation italienne a statué que les preuves obtenues par Europol et les autorités étrangères étaient admissibles, mais a également souligné l’importance de permettre aux défendeurs de contester la méthode de collecte des preuves pour garantir un procès équitable.

Ensuite, les technologies. L’informatique Quantique est cité dans le rapport d’Europol. Bien qu’aucun ordinateur quantique ne pose actuellement une menace réelle pour le chiffrement, le potentiel de cette technologie à casser les protocoles cryptographiques nécessite une préparation à la cryptographie post-quantique. La cryptomonnaie est affichée comme permettant de blanchir les produits du crime. L’utilisation de monnaies de confidentialité et de preuves à divulgation nulle complique la traçabilité des transactions illicites. La réglementation et la coopération des échanges et des fournisseurs de portefeuilles sont cruciales pour les forces de l’ordre comme le rapporte le rapport d’Europle. Les données biométriques sont protégées dans les cadres juridiques, mais des vulnérabilités existent.

Des technologies comme le chiffrement homomorphe progressent pour mieux sécuriser les systèmes biométriques. Europol revient aussi sur le chiffrement DNS et les nouveaux protocoles comme DoT et DoH qui permettent de chiffrer les requêtes DNS, posant des défis à l’accès légal au trafic DNS. Même son de cloche avec les technologies de Télécommunication. Le chiffrement dans les réseaux 4G et 5G complique l’interception légale.

Le dernier point affiche la recherche et le financement. Le rapport met en lumière les lacunes de la recherche actuelle et la nécessité de financements pour relever les défis liés aux technologies de chiffrement. L’UE a alloué des ressources significatives pour la recherche dans l’informatique quantique, le chiffrement biométrique et d’autres domaines pertinents. Les forces de l’ordre doivent se tenir au courant des avancées technologiques et développer de nouvelles techniques d’enquête. La coopération avec les fournisseurs de technologies et le respect des lois sur la protection de la vie privée sont essentiels pour des enquêtes criminelles efficaces. L’équilibre entre le chiffrement et l’accès légal reste une question contentieuse. Une approche multifacette, incluant le développement de politiques, la coopération internationale et l’innovation technologique, est nécessaire pour relever ces défis. [Europol]

Spy to love me : un espion chez Google

Un ancien ingénieur logiciel de Google a été accusé par les États-Unis d’avoir volé des secrets commerciaux sur l’intelligence artificielle (IA) alors qu’il travaillait secrètement pour deux sociétés chinoises.

Linwei Ding, également connu sous le pseudonyme de Leon Ding, fait face à des accusations aux États-Unis pour avoir dérobé des secrets d’affaires liés à l’intelligence artificielle (IA) de Google, tout en étant employé simultanément par deux entreprises basées en Chine. Inculpé en Californie sur quatre chefs d’accusation, Ding a été arrêté mercredi. Le citoyen chinois est accusé d’avoir subtilisé plus de 500 documents confidentiels. En cas de condamnation, il encourt une peine maximale de 10 ans de prison et une amende de 250 000 $ pour chaque accusation.

À ce jour, aucun représentant légal de Ding n’a été cité pour réagir à ces allégations, selon des rapports de presse locaux. Ding est suspecté d’avoir collecté des informations critiques sur l’infrastructure des data centers de supercalcul de Google, essentiels pour l’hébergement et l’entraînement de vastes modèles d’IA. D’après l’accusation, Google l’avait recruté en 2019 pour développer ce type de logiciel. Il aurait entamé le téléchargement de données depuis le réseau de Google vers un compte personnel en mai 2022, une activité qui s’est étendue sur un an.

Pendant ce temps, il a séjourné plusieurs mois en Chine pour collaborer avec Beijing Rongshu Lianzhi Technology, une startup qui lui avait proposé un poste de directeur de la technologie avec un salaire mensuel de 14 800 $. Il est également le fondateur de Shanghai Zhisuan Technology, une entreprise spécialisée dans l’IA et l’apprentissage automatique, dont il est le PDG. Des tentatives de communication avec Rongshu ont été faites par la BBC, tandis que Zhisuan n’était pas joignable pour commentaire.

Les procureurs soulignent que Ding n’a jamais informé Google de son engagement avec ces sociétés. Selon l’acte d’accusation, il a sollicité l’aide d’une organisation chinoise pour développer son entreprise, qu’il a présentée lors d’une conférence d’investisseurs en Chine en novembre 2023. Il a été dénoncé par Google le mois suivant alors qu’il tentait de télécharger davantage de fichiers en Chine, mais a prétendu à l’enquêteur de Google que c’était pour prouver son affiliation avec le géant tech.

Après son retour aux États-Unis, et à l’insu de Google, Ding aurait planifié un voyage sans retour de San Francisco à Pékin, avant de démissionner le 26 décembre. Google a ensuite suspendu son accès après avoir découvert ses actions durant la conférence, révélant ainsi les téléchargements non autorisés à travers son historique d’activités.

L’ONU désigne le stablecoin USDT comme principal outil de blanchiment d’argent en Asie

L’ONU pointe du doigt un « système bancaire parallèle » pour les criminels avec l’utilisation du stablecoin USDT Tether.

Les stablecoins émis par Tether, une société de cryptomonnaie, sont devenus un outil de choix pour les blanchisseurs d’argent et les fraudeurs opérant en Asie du Sud-Est, selon un rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, cité par le Financial Times. Parmi ces stablecoins, le dollar USDT de Tether se détache comme le favori des criminels, devenant ainsi le troisième actif crypto en capitalisation, avec une valeur d’environ 95 milliards de dollars, derrière Bitcoin et Ethereum.

Le rapport met en lumière l’utilisation active du jeton Tether dans diverses formes de fraude, y compris les schémas de « pig butchering », où les criminels gagnent la confiance de leurs victimes sous prétexte d’une relation romantique pour les inciter à effectuer des transferts de fonds importants.

Ces dernières années, les forces de l’ordre et les agences de renseignement financier ont signalé une augmentation rapide de l’utilisation de schémas de blanchiment d’argent complexes et à grande vitesse, en particulier par des groupes spécialisés dans les transferts clandestins en jetons Tether, révèle le rapport.

Crypto-actifs

Les crypto-actifs ont également stimulé une pratique populaire parmi les groupes criminels organisés d’Asie du Sud-Est, qui utilisent des casinos en ligne illégaux pour blanchir des fonds illicites. Le rapport indique que les plateformes de jeux en ligne, en particulier celles opérant illégalement, sont devenues l’une des méthodes les plus populaires de blanchiment d’argent avec des cryptomonnaies, en mettant particulièrement l’accent sur l’utilisation de Tether.

Jeremy Douglas de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a souligné que les groupes criminels organisés ont réussi à créer un système bancaire parallèle en exploitant de nouvelles technologies. La prolifération des casinos en ligne non réglementés, combinée à l’utilisation de cryptomonnaies comme Tether, a renforcé l’écosystème criminel en Asie du Sud-Est.

Le rapport de l’ONU mentionne que ces dernières années, les autorités ont réussi à démanteler plusieurs réseaux de blanchiment d’argent impliqués dans le transfert de fonds illégaux en jetons Tether. Par exemple, en août dernier, les autorités de Singapour ont saisi 737 millions de dollars en espèces et en cryptomonnaies dans le cadre d’une opération de démantèlement. En novembre dernier, Tether a également gelé ses jetons d’une valeur de 225 millions de dollars, suite à une enquête conjointe avec les autorités américaines et la bourse de cryptomonnaies OKX. Ces actifs étaient liés à un syndicat impliqué dans la fraude et la traite des êtres humains en Asie du Sud-Est.

Tether, qu’est-ce que c’est ?

Les stablecoins de Tether, souvent simplement appelés « Tether » ou « USDT » (pour le jeton lié au dollar américain), sont une forme de cryptomonnaie conçue pour maintenir une valeur stable en étant adossée à des réserves d’actifs réels, tels que des devises fiduciaires (comme le dollar américain), de l’or ou d’autres actifs. Ces stablecoins sont émis par une société appelée Tether Limited.

La principale caractéristique des stablecoins, comme le Tether, est de fournir une stabilité de valeur par rapport aux cryptomonnaies plus volatiles telles que le Bitcoin ou l’Ethereum. Par exemple, un jeton Tether lié au dollar américain devrait toujours valoir environ 1 dollar américain.

Le fonctionnement des stablecoins Tether repose sur le principe de la garantie. La société Tether Limited prétend détenir une réserve équivalente de devises fiduciaires (par exemple, des dollars américains) dans des comptes bancaires pour chaque unité de stablecoin Tether en circulation. Cette réserve est censée garantir que chaque jeton Tether peut être échangé contre la devise fiduciaire correspondante à tout moment, ce qui maintient sa stabilité de valeur.

Les stablecoins Tether sont utilisés dans le monde entier pour diverses transactions et activités liées à la cryptomonnaie en raison de leur stabilité. Ils sont notamment utilisés comme une forme de monnaie stable dans le monde des cryptomonnaies, permettant aux investisseurs et aux traders de passer rapidement d’une position volatile à une position stable en utilisant des jetons Tether comme une sorte de refuge.

Cependant, il est important de noter que les stablecoins Tether ont fait l’objet de controverses et de préoccupations concernant leur transparence et la véritable ampleur des réserves sous-jacentes. Certains ont remis en question la capacité de Tether Limited à maintenir ces réserves à 100 % et à fournir une preuve adéquate de leurs actifs sous-jacents. Ces inquiétudes ont suscité des enquêtes réglementaires et des débats au sein de la communauté des cryptomonnaies.

LA FCC ADOPTE DE NOUVELLES RÈGLES PERMETTANT AUX FOURNISSEURS DE SERVICES SANS FIL DE CONTRÔLER L’ÉCHANGE DE CARTES SIM

La Federal Communications Commission (FCC) a pris une mesure décisive pour combattre la fraude par échange de cartes SIM, une pratique qui a causé des pertes financières considérables et continue de sévir dans le monde de la cybercriminalité.

Cette fraude, qui consiste à persuader un opérateur de téléphonie mobile de transférer le service d’une victime sur un appareil contrôlé par des pirates, donne accès à des informations personnelles et des mots de passe. Face à ce problème, la FCC a imposé de nouvelles règles pour renforcer la sécurité dans le secteur.

Exigences renforcées pour les fournisseurs

Les fournisseurs de services sans fil devront désormais adopter des méthodes sécurisées pour authentifier les clients avant de rediriger leur numéro vers un nouvel appareil ou fournisseur. De plus, ils sont tenus d’informer immédiatement leurs clients lorsqu’un changement de carte SIM ou une demande de portage est effectué sur leur compte.

Les nouvelles règles visent à établir un cadre uniforme pour le secteur tout en laissant la flexibilité aux fournisseurs de proposer des mesures de protection avancées et appropriées contre la fraude.

Mise à jour des règles CPNI et de portabilité

Ces règles actualisent les régulations antérieures sur l’Information Réseau Propriétaire des Clients (CPNI) et la portabilité des numéros locaux, renforçant ainsi les mesures de sécurité. Appel à la contribution publique
La FCC encourage le public à proposer d’autres moyens de lutter contre la fraude à l’échange de carte SIM et la fraude au port-out, une arnaque similaire impliquant le transfert de numéro de téléphone vers un nouveau compte contrôlé par des fraudeurs.

Le FBI a rapporté que les pertes dues aux attaques par échange de carte SIM ont atteint plus de 68 millions de dollars en 2021, marquant une augmentation exponentielle depuis 2018.

Réponse de la FCC

Jessica Rosenworcel, présidente de la FCC, souligne l’importance de donner aux abonnés plus de contrôle sur leurs comptes et d’alerter les consommateurs à chaque demande de transfert de carte SIM pour prévenir les activités frauduleuses.

La FCC s’efforce d’améliorer la confidentialité des consommateurs et de mettre fin aux escroqueries aux cartes SIM, reconnaissant le rôle central des téléphones dans nos vies et la nécessité de protéger les informations qu’ils contiennent.

Pour aborder ces enjeux, la FCC a créé un groupe de travail sur la confidentialité et la protection des données, visant à résoudre des problèmes tels que l’échange de cartes SIM et autres défis liés à la sécurité des données.

Ces mesures représentent une avancée significative dans la lutte contre la fraude numérique, protégeant ainsi les consommateurs contre les tactiques de plus en plus sophistiquées des cybercriminels.

Le Canada interdit les applications WeChat et Kaspersky sur les appareils du gouvernement

Le Canada a annoncé l’interdiction de l’utilisation des applications de Tencent et Kaspersky sur les appareils mobiles gouvernementaux. Invoqué, un niveau inacceptable de risque pour la vie privée et la sécurité du pays.

« Le gouvernement du Canada s’engage à assurer la sécurité des informations et des réseaux gouvernementaux« , a déclaré le porte parole du gouvernement canadien. « Nous surveillons régulièrement les menaces potentielles et prenons des mesures immédiates pour faire face aux risques. » Les derniéres mesures en date sont les interdictions de WeChat et des solutions informatiques de la société russe Kaspersky.

Depuis le 30 octobre, WeChat de Tencent et la suite d’applications de Kaspersky ont été supprimées des appareils mobiles émis par le gouvernement. À l’avenir, les utilisateurs de ces appareils ne pourront plus télécharger les applications montrées du doigt.

« Nous adoptons une approche de cybersécurité basée sur les risques en supprimant l’accès à ces applications sur les appareils mobiles du gouvernement« , a déclaré Anita Anand, présidente du Conseil du Trésor, dans un communiqué, ajoutant que les applications « offrent un accès considérable au contenu de l’appareil ».

Les logiciels russes et chinois dans la ligne de mire

Il est vrai qu’un antivirus connait la moindre information de votre ordinateur, le moindre de vos mails, et si vous n’y prenez pas garde enverra des échantillons à la société cachée derrière l’antivirus. Je vous invite a regarder les nombreuses options qui vont dans ce sens, rien que pour l’antivirus de Microsoft, installé dans tous les Windows 10 et 11 de la planète, automatiquement.

WeChat est une application chinoise de messagerie instantanée, de médias sociaux et de paiement mobile développée par Tencent. L’application tout-en-un compte plus d’un milliard d’utilisateurs actifs par mois, ce qui en fait l’une des plus grandes plateformes en ligne.

Kaspersky a déclaré que cette interdiction semble être fondée sur des motifs politiques et que les actions sont « très mal fondées et constituent une réponse au climat géopolitique plutôt qu’une évaluation globale de l’intégrité des produits et services de Kaspersky« .

Cette décision intervient après que le Canada a interdit TikTok, propriété du chinois ByteDance, des appareils gouvernementaux pour des motifs similaires en février 2023. Auparavant, en mars 2022, la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis avait ajouté Kaspersky à la « liste couverte » des entreprises qui présentent un « risque inacceptable pour la sécurité nationale » du pays.

L’affaire REvil devant un tribunal militaire

Des membres du groupe de ransomware REvil seront jugés par un tribunal militaire russe. Ils étaient militaires au moment des faits qu’ils leurs sont reprochés.

L’affaire des pirates informatiques du groupe russophone REvil ne cesse de faire des vagues. Pour rappel, REvil (Aka Sodinokibi) était un groupe de pirates informatiques spécialisés dans l’infiltration d’entreprise et le chantage numérique. Ils seront arrêtés en 2022, avec le soutien du FBI. Le conflit autour du procès REvil l’a vu passer du tribunal militaire au tribunal civil, puis revenir devant les instances militaires.

Parmi les membres de REvil arrêtés et détenus dans les casernes russes figurent un officier du service militaire, Artem Zayets. Il aurait lancé des cyber attaques alors qu’il servait dans l’armée.

Le sac de nœuds judiciaires lié à cette affaire fait rebondir le dossier de manière assez intéressante. D’abord, au mois d’août 2023, la justice refuse que l’affaire soit portée devant un tribunal militaire. L’affaire REvil va ensuite être renvoyée au bureau du procureur général car elle violait la règle de compétence en matière d’enquête. Voici que maintenant, retour à la case départ. Bilan, c’est le tribunal militaire de la garnison de Saint-Pétersbourg qui va se charger de juger tout ce petit monde.

Argent saisi par le FSB

Alors aidé à l’époque par les informations fournies par le FBI, le FSB a perquisitionné 25 domiciles afin d’arrêter 14 personnes soupçonnées d’avoir participé aux opérations du ransomware-as-a-service REvil. Huit vont comparaitre devant le tribunal. Parmi les membres de REvil arrêtés figuraient l’adjudant supérieur de réserve Artem Zaets, Alexey Malozemov, Andrey Bessonov, Mikhail Golovachuk, Roman Muromsky, Dmitry Korotaev, Daniil Puzyrevsky et Ruslan Khansvyarov.

Tous sont accusés d’être, non pas des instigateurs des cyberattaques, mais d’être des mules et d’avoir permis de blanchir l’argent des rançons. Outre la découverte monétaire, les autorités russes ont également confisqué 20 voitures de luxe que les membres de REvil ont achetées avec l’argent obtenu grâce à des attaques de ransomware.

Les membres du ransomware REvil n’ont pas été extradés vers les États-Unis, et ne sont pas prêts de connaitre les prisons de l’Oncle Sam.

Ransomware : partage d’informations et suivi des paiements

Une coalition mondiale de dirigeants gouvernementaux en matière de cybersécurité annoncent des efforts visant à renforcer le partage d’informations sur les menaces numériques et à s’attaquer aux paiements en cryptomonnaies des chantages numériques.

Lors de sa réunion à Washington, la Maison Blanche a décidé de mettre les bouchées doubles à l’encontre des rançongiciels et maîtres-chanteurs adeptes de ransomware. L’administration Biden a accueilli des responsables de 47 pays pour son Initiative internationale de lutte contre les ransomwares –  (International Counter Ransomware Initiative – CRI), au cours de laquelle les participants ont dévoilé un certain nombre d’actions.

La Maison Blanche a exhorté, ce 31 octobre, les gouvernements participants à prendre un engagement politique commun annonçant qu’ils ne paieraient pas de rançon aux cybercriminels. « Nous n’en sommes pas encore là, avec 50 pays, ce sera de la haute voltige« , a déclaré Anne Neuberger, conseillère adjointe à la sécurité nationale pour la cybersécurité et les technologies émergentes. Bref, une posture politique déjà prise en octobre 2021.

International Counter Ransomware Initiative

De son côté, le Conseil de sécurité nationale des États-Unis (NSC) exhorte les gouvernements de tous les pays participant à l’Initiative internationale de lutte contre les ransomwares (CRI) à publier une déclaration commune annonçant qu’ils ne paieront pas de rançon aux cybercriminels. La France, via l’ANSSI, l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information, a été l’une des premiéres structures à rappeler ce fait : ne payez pas !

Il faut dire aussi qu’il n’existe pas de norme mondiale sur la question suivante : Le paiement d’une rançon doit-il être effectué lors d’une cyberattaque ? Une plateforme de partage d’informations doit être mise en place « où les pays pourront s’engager à partager rapidement des informations après un incident majeur ». Une plate-forme gérée par les Émirats arabes unis.

L’argent des pirates, le nerfs de la guerre !

Les américains non jamais partagé auparavant des portefeuilles pirates, ni d’informations concernant les portefeuilles de la blockchain qui déplacent des fonds illicites liés aux ransomwares. D’ici peu, ces données seraient partagées avec les départements du Trésor du monde entier.

Le CRI a été lancé en 2021 avec 31 membres Australie, Brésil, Bulgarie, Canada, République tchèque, République dominicaine, Estonie, Union européenne, France, Allemagne, Inde, Irlande, Israël, Italie, Japon, Kenya, Lituanie, Mexique, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Nigéria, Pologne, République de Corée, Roumanie, Singapour, Afrique du Sud, Suède, Suisse, Ukraine, Émirats arabes unis, Royaume-Uni et États-Unis) et en a ajouté d’autres à mesure que les ransomware gagnaient du terrain, comme le gouvernement du Costa Rica.

Le pays avait été paralysé après avoir refusé de payer une rançon de 20 millions de dollars aux pirates du groupe CONTI, le 16 avril 2022. L’expérience du Costa Rica montre que la politique peut également jouer un rôle dans la décision d’un gouvernement. Lors d’une comparution au Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS) à la fin du mois de septembre, le président costaricien Rodrigo Chaves a déclaré que même si le paiement d’une rançon aurait nécessité une législation, il ne l’aurait pas fait même s’il en avait eu la possibilité.

A noter que cette demande de ne pas payer ne concerne que les Pays. Les paiements de rançons améliorent non seulement les capacités des groupes de cybercriminalité, mais qu’ils peuvent également financer d’autres actions malveillantes ou des Etats-nation aux intérêts criminels et/ou terroristes. Bien qu’aucun gouvernement national n’ait publiquement reconnu avoir payé une rançon, rien n’empêche de penser que certains ont payé le silence des pirates, comme ont pu le faire des milliers d’entreprises privées de part le monde.