Archives de catégorie : Mise à jour

Une vulnérabilité zero-day pour des caméras en vente

Les « inventeurs » de 0day préfèrent vendre leurs créations directement dans le dark web plutôt que de passer par des brokers ou des programmes de bug bounty. Une vulnérabilité pour caméra IP est vendue 400 000 dollars.

Il y a quelques semaines, la référence de l’actualité dédiée à la cybersécurité et au monde des pirates informatiques ZATAZ.COM, expliquait l’apparition de vendeurs de 0day dans le dark web et le web de maniére moins discrète qu’à l’accoutumé. D’habitude, ces « inventeurs » de failles inconnues se voulaient plus cachés, préférant passer par des brokers (Zerodium, Operation Zero, etc.) ou des programmes de bug bounty pouvant rémunérer à hauteur de dizaines de milliers de dollars la faille.

Source : veillezataz.com

Les créateurs de 0day préfèrent, dorénavant, vendre directement. Sur le forum BreachForums par exemple, après la vente d’un présumé exploit pour Android, voici la vente d’une vulnérabilité pour les caméras IP de la société Dahua. Ce fabricant est le plus grand en Chine, et ses produits sont largement vendus dans le monde.. « La vulnérabilité permet un accès illimité à toutes les fonctions de la caméra, y compris la possibilité de gestion et de contrôle complets« , indique ce commerçant malveillant. Ce vendeur réclame au minimum 400 000 dollars pour cette « rare opportunité d’accéder à une solution clé sur le marché de la surveillance« . Il est également prêt à fournir aux acheteurs potentiels une description technique détaillée et une preuve de concept fonctionnelle. Difficile de savoir si ces ventes de 0day ont un véritable intérêt ou ne sont que des escroqueries.

Source : veillezataz.com

Pirater des caméras, pourquoi ?

En janvier 2024, des hackers russes ont piraté des webcams résidentielles à Kyiv pour recueillir des renseignements sur les systèmes de défense aérienne de la ville avant de lancer une attaque de missiles. Les pirates ont manipulé les angles des caméras pour surveiller les infrastructures critiques et ont diffusé les images en direct sur YouTube. Cet incident a conduit l’Ukraine à ordonner aux opérateurs de webcams de cesser les diffusions en direct​.

Source : veillezataz.com

En 2016, le fabricant suédois de caméras de sécurité Axis Communications a subi une attaque cybernétique majeure. Les pirates ont exploité une faille dans le logiciel des caméras pour accéder de manière non autorisée aux flux vidéo.

L’accès non autorisé aux flux de caméras peut entraîner des violations importantes de la vie privée, avec des séquences pouvant être utilisées pour le chantage ou d’autres fins malveillantes. Comme vu dans l’incident de Kyiv, des caméras compromises peuvent fournir des renseignements précieux à des acteurs hostiles, impactant ainsi la sécurité nationale. La correction des vulnérabilités et la mitigation des dommages causés par ces attaques peuvent être coûteuses pour les entreprises et les gouvernements. De telles violations peuvent entraîner une perte de confiance dans la sécurité et la fiabilité des systèmes de surveillance.

Source : veillezataz.com

Google Chrome corrige sa deuxième vulnérabilité exploitable de 2024

Google a publié une mise à jour de Chrome pour corriger une nouvelle vulnérabilité Zero Day. Selon la société, cette faille est activement exploitée dans des cyberattaques.

Identifiée sous le nom CVE-2024-4671 [Gravité élevée], cette vulnérabilité concerne un problème dans le navigateur Chrome. Google a découvert cette faille grâce à un chercheur anonyme le 7 mai 2024. Dans un communiqué officiel, le géant de l’Internet a confirmé que les développeurs étaient conscients de l’exploitation de CVE-2024-4671 dans des attaques réelles. Aucun détail supplémentaire n’a été fourni.

Il est fortement recommandé à tous les utilisateurs d’installer la dernière version de Google Chrome : 124.0.6367.201/.202 pour Windows et macOS, et 124.0.6367.201 pour Linux. « Google est conscient qu’un exploit pour CVE-2024-4671 existe dans la nature. » affiche Google dans son alerte.

Depuis le début de l’année, Google a déjà corrigé deux vulnérabilités Zero Day. La première, identifiée en janvier sous le nom CVE-2024-0519, affectait les moteurs JavaScript et WebAssembly V8, permettant un accès mémoire hors limites.

Le « Stable channel » (canal stable) est l’une des versions de distribution de Google Chrome, conçue pour offrir aux utilisateurs une expérience de navigation fiable et sécurisée.

Le canal stable a été mis à jour vers la version 124.0.6367.201/.202 pour Mac et Windows et 124.0.6367.201 pour Linux, qui sera déployée dans les jours/semaines à venir. Une liste complète des modifications apportées dans cette version est disponible dans le journal des modifications.

L’accès aux détails des bogues et aux liens peut être restreint jusqu’à ce que la majorité des utilisateurs aient installé la mise à jour. « Nous maintiendrons également les restrictions si le bogue existe dans une bibliothèque tierce dont dépendent d’autres projets, mais qui n’ont pas encore été corrigés. » explique Google.

Hypershield de cisco : une avancée dans la sécurité des réseaux et applications ?

Dans un contexte où les menaces numériques évoluent constamment, Cisco affirme avoir développé une méthode révolutionnaire pour sécuriser les réseaux et leurs applications contre les vulnérabilités avant même la disponibilité d’un correctif. Cette innovation arrive alors que les infrastructures numériques restent exposées en moyenne 49 jours, le temps que les correctifs soient appliqués après la découverte d’une faille.

Les systèmes d’information sont particulièrement vulnérables pendant la période qui s’étend entre la découverte d’une vulnérabilité et le déploiement d’un correctif. Bien que certaines mesures provisoires telles que la désactivation de ports ou de fonctionnalités spécifiques puissent offrir une protection temporaire, leur mise en œuvre reste complexe dans des réseaux d’envergure.

Pour combler ce vide de sécurité, Cisco a lancé Hypershield, une architecture de sécurité qui intègre l’intelligence artificielle pour offrir une protection rapide et efficace en attendant un patch. Cette technologie promet d’être opérationnelle sur le marché d’ici août.

Fonctionnement d’hypershield

Hypershield fonctionne en segmentant automatiquement les réseaux et applications, empêchant ainsi toute tentative de mouvement latéral d’un intrus à travers les applications ou zones d’un data center. Chuck Robbins, président et CEO de Cisco, explique que cette technologie fusionne les capacités avancées de gestion de trafic et de données de l’entreprise avec son expertise en sécurité, infrastructure et observabilité, plaçant Cisco en position idéale pour maximiser les avantages de l’IA pour ses clients.

Technologie et intégration avancées

Le système utilise des data processing units (DPU), des puces matérielles conçues pour analyser et réagir aux comportements des applications et du réseau, tout en étant évolutives en fonction de la taille du réseau. De plus, l’utilisation de la technologie open source acquise auprès de la firme suisse Isolvent renforce les capacités de Hypershield.

Pour faciliter l’application des mises à jour et des correctifs, Hypershield intègre un mécanisme d’automatisation qui utilise des jumeaux numériques pour tester les mises à jour dans un environnement virtuel. Cela permet de simuler l’environnement spécifique du client, y compris le trafic de données et les règles stratégiques, avant d’appliquer effectivement la mise à jour au système.

Violation de données chez owasp : exposition accidentelle de cv de membres

La Fondation OWASP (Open Worldwide Application Security Project), une référence dans le domaine de la sécurité logicielle, a récemment révélé une fuite de données due à une configuration incorrecte de leur ancien serveur Web Wiki. Ce problème a mené à l’exposition publique des curriculum vitae de certains de ses membres.

Fondée en décembre 2001, l’OWASP est une organisation à but non lucratif qui se concentre sur l’amélioration de la sécurité des logiciels à travers le monde. Avec des dizaines de milliers de membres répartis en plus de 250 sections, l’OWASP organise des événements éducatifs et des formations sur la sécurité logicielle globalement.

Détails de l’incident

La découverte de cette mauvaise configuration de Media Wiki a été faite fin février 2024, après que plusieurs membres ont contacté l’assistance technique de l’organisation. Les investigations ont montré que seuls les membres ayant rejoint OWASP entre 2006 et 2014 et ayant soumis leur CV lors de leur adhésion étaient affectés. Ces documents comprenaient des informations sensibles telles que noms, adresses email, numéros de téléphone, et adresses physiques.

Réponse de l’owasp

Andrew van der Stock, directeur exécutif de l’OWASP, a précisé que l’organisation avait pris des mesures immédiates pour contenir la fuite. Cela inclut la désactivation de la navigation dans les répertoires du serveur, la révision de la configuration de Media Wiki, et la suppression des CV du site Wiki. L’OWASP a également vidé le cache de Cloudflare et contacté les archives Web pour s’assurer que les informations accidentellement exposées soient également retirées.

L’OWASP s’est engagée à informer toutes les victimes identifiées par des lettres explicatives, mentionnant que beaucoup des informations exposées pourraient être désuètes, étant donné que nombre de ces membres ne font plus partie de l’organisation. Van der Stock a souligné que, pour les données toujours actuelles, il est conseillé aux membres concernés de rester vigilants face aux communications non sollicitées.

Google lance device bound session credentials pour sécuriser chrome

Google introduit une innovation dans la sécurité des navigateurs avec Device Bound Session Credentials (DBSC), une fonctionnalité destinée à renforcer la sécurité des sessions en ligne en liant les cookies d’authentification à un appareil spécifique. Cette approche vise à neutraliser les tentatives de vol de cookies, souvent utilisées pour contourner l’authentification multifacteur.

La nouvelle fonctionnalité, Device Bound Session Credentials, crée un lien cryptographique entre les cookies d’authentification et l’appareil de l’utilisateur. Ce processus s’appuie sur la puce Trusted Platform Module (TPM) pour générer une paire de clés publique et privée unique à chaque session. Les cookies ainsi sécurisés ne peuvent être utilisés sur aucun autre appareil, ce qui invalide les tentatives de vol.

Fonctionnement technique

Lorsqu’une session est établie via DBSC, le serveur effectue des vérifications périodiques de la clé privée pour s’assurer qu’elle n’a pas été déplacée ou copiée vers un autre appareil. Ces clés sont stockées de manière sécurisée et sont inaccessibles en dehors de l’appareil original, ce qui garantit que même en cas de vol de cookies, les attaquants ne pourront pas accéder aux comptes utilisateurs.

Kristian Monsen, ingénieur de l’équipe anti-abus de Google Chrome, souligne que DBSC pourrait révolutionner la sécurité en ligne en rendant le vol de cookies pratiquement inutile. Cette fonctionnalité contraint les attaquants à opérer localement, facilitant ainsi la détection et l’élimination des logiciels malveillants par les solutions antivirus et les protections d’entreprise.

Actuellement en phase de prototype, DBSC peut être activé par les utilisateurs avancés pour des tests en modifiant les paramètres sous chrome://flags/. Cette phase expérimentale permet à Google de peaufiner la technologie avant son déploiement à grande échelle.

Sécurité et confidentialité des utilisateurs

DBSC garantit que chaque session est isolée grâce à des clés uniques. Les serveurs n’interagissent qu’avec la clé publique, et ne peuvent donc ni identifier, ni suivre les utilisateurs à travers plusieurs sessions. De plus, les utilisateurs peuvent révoquer les clés à tout moment, ajoutant une couche supplémentaire de contrôle sur leur vie privée.

La fonctionnalité DBSC est prévue pour être intégrée dans environ 50% des ordinateurs de bureau équipés de Chrome dans un premier temps. Son intégration complète promet de renforcer significativement la sécurité pour tous les utilisateurs de Chrome, aussi bien dans un cadre privé que professionnel. « Nous travaillons également déjà pour proposer cette technologie à nos clients Google Workspace et Google Cloud afin de leur offrir une couche supplémentaire de sécurité des comptes », ajoute Monsen.

Vulnérabilité critique pour 1 million de site sous WordPress

Une vulnérabilité critique d’injection SQL dans le populaire plugin LayerSlider pour WordPress pourrait être utilisée pour extraire des informations sensibles des bases de données, telles que les hachages de mots de passe.

LayerSlider est un outil permettant de créer des sliders, des galeries d’images et des animations sur les sites WordPress. Le plugin est utilisé sur environ un million de sites Web. Le problème, identifié comme CVE-2024-2879 et avec un score CVSS de 9,8 [Trés grave], décrit un problème d’injection SQL qui affecte toutes les versions du plugin de 7.9.11 à 7.10.0. La vulnérabilité a été découverte par le chercheur en sécurité AmrAwad et corrigée dans la version 7.10.1 , publiée le 27 mars 2024. Pour divulgation responsable et découverte de la vulnérabilité, le spécialiste a reçu une récompense de 5 500 $.

Selon les experts de Wordfence, le problème a permis aux attaquants d’extraire des données confidentielles de la base de données de sites vulnérables. La vulnérabilité était liée au traitement du paramètre id dans la fonction du plugin ls_get_popup_markup. Étant donné que le paramètre id n’était pas correctement traité, les attaquants pouvaient injecter du code SQL malveillant dans des requêtes spécialement conçues, entraînant ainsi l’exécution de commandes, et l’exfiltration de données.

La structure des requêtes possibles réduisait l’attaque à une injection SQL aveugle dans le temps, c’est-à-dire que les attaquants devaient observer le temps de réponse pour obtenir les données de la base de données. Mais malgré ces limitations, CVE-2024-2879 permettait toujours de récupérer des informations de la base de données sans nécessiter d’authentification.

Alerte de sécurité : cisco identifie une vulnérabilité xss critique dans ses routeurs pour petites entreprises

Dans un récent communiqué, la société Cisco a émis une alerte concernant une vulnérabilité de type cross-site scripting (xss) affectant plusieurs modèles de ses routeurs destinés aux petites entreprises.

Cette faille, référencée sous le code CVE-2024-20362, présente un risque particulièrement élevé puisqu’elle peut être exploitée à distance et sans nécessiter d’authentification préalable. Les modèles concernés par cette vulnérabilité sont les RV016, RV042, RV042G, RV082, RV320 et RV325. Une caractéristique commune à tous ces appareils est leur statut de fin de vie : cisco a déjà cessé leur support, ce qui signifie qu’aucun correctif pour cette vulnérabilité ne sera disponible.

La vulnérabilité provient d’une validation insuffisante au sein de l’interface web des produits, permettant à un attaquant de lancer des attaques xss en incitant simplement un utilisateur à visiter une page web malveillante. cette exploitation pourrait permettre l’exécution de scripts malveillants ou même entraîner une fuite de données sensibles.

Absence de solution de contournement et recommandations

Cisco a confirmé ne pas avoir connaissance d’exploitations actives de cette vulnérabilité. Toutefois, l’absence de solution de contournement rend critique la transition vers des appareils plus récents et toujours soutenus par des mises à jour de sécurité.
Outre cette faille xss, cisco a récemment corrigé plusieurs autres vulnérabilités importantes. parmi elles, un défaut sérieux dans le Nexus Dashboard Fabric Controller (NDFC), identifié sous le numéro CVE-2024-20348, permettait à des attaquants de lire des fichiers arbitraires sur un serveur d’approvisionnement web. Ce bug touchait uniquement la version NDFC 12.1.3b et a été corrigé dans les versions ultérieures.

D’autres produits cisco, tels que le TelePresence Management Suite, Nexus Dashboard et Orchestrator, Identity Services Engine (ISE), ainsi que divers outils de communication et de gestion des urgences ont également reçu des correctifs pour des vulnérabilités diverses.

Le FBI publie une alerte pour inciter les fabricants à éliminer les SQLi

La CISA et le FBI publient une alerte Secure by Design pour inciter les fabricants à éliminer les vulnérabilités d’injection SQL.

La CISA et le Federal Bureau of Investigation (FBI) ont publié une alerte conjointe Secure by Design, demandant l’élimination des vulnérabilités d’injection SQL dans les logiciels.

Cette alerte a été conçue en réponse à une exploitation récente et très médiatisée de défauts d’injection SQL (SQLi) dans une application de transfert de fichiers gérée qui a touché des milliers d’organisations, la faille MOVEit exploitée par les pirates, maîtres chanteurs CL0P.

Malgré une connaissance et une documentation généralisées des vulnérabilités SQLi au cours des deux dernières décennies, ainsi que la disponibilité de mesures d’atténuation efficaces, les fabricants de logiciels continuent de développer des produits présentant ce défaut, ce qui met de nombreux clients en danger.

La CISA et le FBI exhortent responsables des entreprises de fabrication de technologies à organiser un examen formel de leur code afin de déterminer sa vulnérabilité aux compromissions SQLi. S’ils sont jugés vulnérables, les dirigeants doivent s’assurer que les développeurs de logiciels de leur organisation commencent immédiatement à mettre en œuvre des mesures d’atténuation pour éliminer toute cette classe de défauts de tous les produits logiciels actuels et futurs.

GhostRace : la menace fantôme pour Intel, AMD, ARM et IBM

Un groupe de chercheurs a développé une nouvelle attaque appelée GhostRace capable de provoquer des fuites de données sur les processeurs modernes de chez Intel, AMD, ARM et IBM.

Les experts d’IBM et de l’Université libre d’Amsterdam décrivent GhostRace (CVE-2024-2193) comme une condition de concurrence spéculative (SRC). Cette attaque vous permet d’extraire de la mémoire des informations potentiellement sensibles, telles que des mots de passe et des clés de chiffrement. Cependant, pour mener à bien l’attaque, un accès physique ou privilégié à la machine cible sera nécessaire, ce qui signifie qu’exploiter ce problème en pratique est une tâche très difficile.

Le rapport d’expert indique qu’une condition de concurrence critique se produit lorsque plusieurs threads tentent simultanément d’accéder à une ressource partagée, ce qui peut conduire à des vulnérabilités pouvant être exploitées de diverses manières, notamment l’exécution de code arbitraire, le contournement de sécurité et l’extraction de données.

Pour éviter que de telles situations ne se produisent, les systèmes d’exploitation modernes utilisent des primitives de synchronisation, mais l’analyse des chercheurs a montré que les conditions de concurrence peuvent être combinées avec une exécution particuliére.

« Notre principale conclusion est que toutes les primitives de synchronisation courantes implémentées à l’aide de branches conditionnelles peuvent être contournées microarchitecturalement sur des chemins spéculatifs à l’aide de l’ attaque Spectre v1 (CVE-2017-5753), provoquant une condition de concurrence spéculative dans toutes les zones critiques sans race (SRC). ce qui permettra aux attaquants d’extraire des informations du logiciel cible« , ont expliqué les chercheurs dans un article de blog .

GhostRace : la menace fantôme pour Intel, AMD, ARM et IBM

Afin de mener une attaque et de « gagner » la course, l’exécution du processus victime doit être interrompue au bon moment et maintenue afin que l’attaquant puisse effectuer ce que les chercheurs appellent un SCUAF (Speculative Concurrent Use-After-Free). ) attaque.

Pour cela, les scientifiques ont utilisé une nouvelle technique d’attaque appelée Inter-Process Interrupt (IPI) Storming, qui consiste à faire déborder le cœur du processeur du processus cible. En conséquence, ils ont démontré une attaque SCUAF sur le noyau Linux, qui a entraîné une fuite d’informations de la mémoire du noyau à une vitesse de 12 kilo-octets par seconde.

Bien que l’étude se soit concentrée sur les architectures x86 et Linux, les experts ont déclaré que les produits d’autres fabricants, ainsi que les logiciels autres que Linux, étaient sensibles à l’attaque.

« En général, tout logiciel est vulnérable au SRC, par exemple un système d’exploitation, un hyperviseur, etc., qui implémente des primitives de synchronisation via des branches conditionnelles sans aucune instruction de sérialisation et s’exécute sur n’importe quelle microarchitecture (par exemple, x86, ARM, RISC). -V, etc.), ce qui permet d’exécuter des branches conditionnelles de manière spéculative« , expliquent les chercheurs.

Les ingénieurs d’Intel, AMD, Arm et IBM ont été informés du problème GhostRace fin 2023 et ont, à leur tour, signalé la vulnérabilité aux fabricants de systèmes d’exploitation et d’hyperviseurs.

AMD a publié cette semaine un avis informant ses clients que les conseils précédents sur la protection contre les attaques Spectre devraient également aider à prévenir les attaques GhostRace.

Les développeurs de l’ hyperviseur Xen ont également émis un avertissement correspondant et développé un mécanisme de protection. Bien qu’ils aient confirmé que techniquement toutes les versions de Xen sont affectées par le problème GhostRace, le projet n’utilise pas de gadgets vulnérables à GhostRace, et l’équipe de sécurité de Xen ne pense pas qu’il y ait un besoin urgent de prendre des mesures, donc les mesures de protection sont désactivés par défaut.

Les développeurs Linux ont implémenté une fonctionnalité de limitation de débit IPI qui devrait protéger contre le problème associé IPI Storming (Inter-Process Interrupt Storming) (CVE-2024-26602), mais n’ont pas encore pris de mesures supplémentaires en raison de problèmes de performances potentiels.

En plus de leur article de blog et de leur livre blanc, les chercheurs ont déjà publié un exploit PoC pour GhostRace, des scripts conçus pour analyser le noyau Linux à la recherche de gadgets SCUAF et une liste de gadgets problématiques déjà identifiés. (pdf)