Archives de catégorie : Mise à jour

Fleckpe, le nouveau malware Android au 600 000 victimes

Un nouveau logiciel malveillant du nom de FleckPe aurait déjà infiltré plus de 620 000 appareils Android.

Des experts ont identifié un nouveau malware appelé Fleckpe. Il aurait infiltré plus de 620 000 appareils Android via le Google Play Store. Ce malware, se faisant passer pour un logiciel légitime, a pour objectif de générer des paiements non autorisés et d’inscrire les utilisateurs à des services payants.

Les contributeurs de Fleckpe gagnent de l’argent en prélevant un pourcentage des frais d’abonnement mensuels ou uniques des propriétaires d’Android qui ont été infectés.

Les experts de la société Kaspersky notent que le logiciel malveillant est actif depuis 2022, mais qu’il n’a été détecté que récemment. Les chercheurs ont identifié 11 applications transformées en cheval de Troie dans le Google Play Store se faisant passer pour des éditeurs d’images, des photothèques, des fonds d’écran, etc.

Toutes ces applications ont été supprimées de la boutique officielle. Cependant, les attaquants pourraient héberger d’autres programmes qui n’ont pas encore été détectés. Lorsque Fleckpe est lancé, il décode une charge utile cachée contenant du code malveillant et communique avec un serveur de commande et de contrôle (C&C) pour envoyer des données sur l’appareil infecté.

Les développeurs ont récemment modifié la bibliothèque native pour déplacer le code d’abonnement, laissant la charge utile pour interagir avec les notifications et modifier l’affichage des pages Web.

Données clients dans des routeurs vendus d’occasion

Une étude affiche une inquiétante mauvaise habitude dans la revente de matériel informatique. 22% des routeurs de seconde main affichent encore des données sur les clients !

Une étude présentée ce 24 avril 2023 affiche des chiffres qui laissent perplexe sur la compréhension de certains utilisateurs professionnels de matériels informatiques. Le laboratoire ESET Research découvre que les routeurs d’occasion détiennent de nombreux secrets d’entreprises. Plus de 56 % des routeurs réseaux achetés à des fournisseurs de matériel d’occasion contenaient un trésor de données sensibles, notamment des identifiants, des configurations VPN, des clés cryptographiques, etc. Entre de mauvaises mains, ces données suffisent pour débuter une cyberattaque pouvant conduire à une atteinte à la sécurité des données, mettant en danger l’entreprise, ses partenaires et ses clients.

Cette étude montre que les entreprises ne suivent pas des protocoles de sécurité suffisant lors de la mise au rebut de leur matériel. Après avoir examiné les données de configuration de 16 appareils distincts, 9 routeurs contenaient encore des données d’entreprise sensibles.

Des données clients toujours présentes

22 % contenaient des données sur les clients ; 33 % exposaient des données permettant à des tiers de se connecter au réseau ; 44 % disposaient d’identifiants pour se connecter à d’autres réseaux en tant que tiers de confiance ; 89 % contenaient des détails de connexion pour des applications spécifiques ; 89 % contenaient des clés d’authentification de routeur à routeur ; 100 % contenaient un ou plusieurs identifiants de VPN ou IPsec, ou des hash de mots de passe root ; 100 % disposaient de données suffisantes pour identifier l’ancien propriétaire/exploitant avec certitude.

Les données découvertes sur les équipements entrent dans ces catégories : informations de tiers de confiance ; Données sur les clients ; Données d’applications spécifiques ; Informations complètes sur le routage central ou encore données d’usurpation d’opérateurs de confiance.

Nous pourrions attendre à ce que les entreprises de taille moyenne et les grandes entreprises disposent d’un ensemble de protocoles de sécurité stricts pour mettre les appareils hors service « mais nous avons constaté le contraire » confirme ESET. Les organisations doivent être beaucoup plus conscientes de ce qui reste sur les appareils qu’elles mettent hors service « Les appareils d’occasion que nous avons obtenus contenaient un schéma numérique détaillé de l’entreprise concernée, notamment des informations réseau essentielles, des données d’applications, des identifiants de l’entreprise et des informations sur les partenaires, les fournisseurs et les clients.« 

programme Cybersecurity Startups Growth Academy

Les résultats d’un concours organisé par Google pour les Européens dans le cadre du programme Cybersecurity Startups Growth Academy ont été annoncés.

120 candidats ont participé au concours organisé par Google. Dans le cadre du programme Cybersecurity Startups Growth Academy Google souhaite apporter son aide. 15 startups de huit pays ont été sélectionnées. Le programme de soutien aux entrepreneurs Startup IS de Google est un programme de trois mois qui comprend une formation, un mentorat et des incitations financières.

Pendant ce temps, les participants doivent acquérir les compétences de base pour accélérer la croissance, l’internationalisation et la mise à l’échelle de l’entreprise à l’aide des outils et des produits Google.

Le premier cours de formation débute en avril. Des réunions et des ateliers auront lieu dans différentes villes d’Europe.

Les experts de l’entreprise joueront le rôle de mentors, notamment des spécialistes de VirusTotal et de Mandiant, deux entreprises rachetées l’an dernier.

Les dirigeants des startups pourront être conseillés pour élaborer une stratégie, organiser les ventes et nouer des partenariats.

« Amener des startups sur les premières lignes de défense de l’Europe n’est pas seulement une bonne décision stratégique, mais aussi un besoin urgent« , a déclaré Royal Hansen, vice-président de Google chargé de la confidentialité, de la confiance et de la sécurité dans le développement. « L’importance de la cybersécurité est reconnue par 92 % des PME de la région, mais seulement 16 % se sentent prêtes à faire face à des attaques. » (CS)

L’activité Emotet a repris après une interruption de trois mois

Des experts ont remarqué que le code malveillant Emotet a repris son activité de spammeurs après une « accalmie » de trois mois.

Emotet, le retour. Après une pause de trois mois, l’outil malveillant refait surface via des vagues de spams dont il a le secret. Jusqu’à présent, les spécialistes de la sécurité de l’information n’ont trouvé aucune charge utile supplémentaire. Il semble que le logiciel malveillant collecte simplement des données pour de futures campagnes de spam.

La reprise de l’activité malveillante a été signalée par les analystes de la sociétés Cofense et du groupe Cryptolaemus. Cette team a été fondée en 2018 pour combattre Emotet.

Les chercheurs ont rappelé que la dernière campagne de spam Emotet avait été observée en novembre 2022. Un spamming de deux semaines.

Cette fois, au lieu d’utiliser des courriels de réponse à d’autres messages, comme lors de la campagne précédente, les pirates utilisent des e-mails qui imitent diverses factures. Des archives ZIP contenant intentionnellement des documents Word « gonflés » de plus de 500 Mo sont jointes à ces courriers électroniques. Les documents sont délibérément remplis de données inutilisées pour rendre les fichiers plus volumineux et plus difficiles à analyser pour les antivirus.

En fait, ces documents contiennent de nombreuses macros qui téléchargent le chargeur Emotet en tant que DLL à partir de sites compromis (principalement des blogs WordPress piratés). Après le téléchargement, le logiciel malveillant est enregistré dans un dossier avec un nom aléatoire. Un DLL gonflé pour perturber, une fois encore, les logiciels d’analyse.

Selon VirusTotal, jusqu’à présent, seul un fournisseur de solutions de sécurité sur 64 a détecté le piège !

Porsche stoppe son projet NFT

Porsche stoppe la production d’une nouvelle collection de NFT suite aux risques de piratage informatique et de détournement de ses créations.

La marque de voitures de prestiges, Porsche, souhaitait mettre en circulation des NFT, les Non-Fungible Tokens. Suite à de nombreuses inquiétudes, le projet est mis à l’arrêt. Les craintes de piratage informatique et escroquerie numérique font que la marque préfère travailler sur un système plus sécurisé avant de se lancer dans l’aventure des NFT.

Les NFT (Non-Fungible Tokens) sont des actifs numériques stockés sur une blockchain qui fournissent la preuve de l’authenticité et de la propriété d’un élément.

Le marché de revente NFT OpenSea, où il était moins cher d’acheter des objets de collection Porsche que d’obtenir un original, a provoqué la colère des investisseurs. Cela dévalué immédiatement les actifs originaux des créations du constructeur automobile.

Porsche a annoncé qu’elle interromprait le processus de diffusion de ses NFT et réduirait les expéditions jusqu’à ce qu’elle sache comment lancer correctement les NFT.

Microsoft : la prise en charge de Windows Server 2012 prend fin en octobre

Microsoft a rappelé aux utilisateurs et aux administrateurs système la fin du support de Windows Server 2012 et Windows Server 2012 R2, en octobre 2023.

Auparavant, la société Microsoft prolongeait la durée de vie de ces versions, mais tout prendra fin le 10 octobre 2023.

Rappelons qu’initialement le support universel de Windows Server 2012 s’est terminé en octobre 2018, mais Microsoft a décidé de prolonger la période de cinq ans dans le cadre d’un programme étendu spécial.

Ainsi, en octobre 2023, la société cessera de publier des correctifs et des mises à jour pour cette version du système d’exploitation du serveur.

Après le 10 octobre, ces versions du système d’exploitation ne recevront plus à la fois les correctifs et les mises à jour simples. Ils seront également privés de support technique, de correctifs pour divers bogues et d’autres mises à jour », écrit le géant de la technologie de Redmond.

Microsoft recommande aux administrateurs système utilisant Windows Server 2012 de mettre à niveau vers Windows Server 2022 ou d’acheter les mises à jour de sécurité étendues (ESU), qui prolongent la durée de vie jusqu’au 13 octobre 2026.

A noter que d’autres outils Microsoft, dont Windows 7, vont quitter le portefeuille sécuritaire de Microsoft.

Failles UEFI de Qualcomm menacent les appareils Microsoft, Lenovo et Samsung

De nombreux appareils de géants de la technologie tels que Microsoft, Lenovo, Samsung, Etc. contiennent des vulnérabilités dues au micrologiciel UEFI présent dans les puces Qualcomm Snapdragon.

Le fabricant lui-même a déjà publié des correctifs, il ne reste donc plus qu’à les installer. Au total, selon Qualcomm, les correctifs couvrent plus d’une vingtaine de lacunes. Parmi eux se trouvent des erreurs dans les processus de connexion et de téléchargement.

Certains problèmes ont été signalés par des spécialistes de Binarly. Comme Alex Matrosov, le fondateur de Binarly, l’a expliqué à SecurityWeek, ses chercheurs ont réussi à identifier neuf problèmes de sécurité. Ils sont tombés dessus en étudiant le micrologiciel des ordinateurs portables Lenovo Thinkpad X13.

Au cours de l’étude, il s’est avéré que cinq des vulnérabilités identifiées affectent non seulement les ordinateurs portables de Lenovo, mais également d’autres appareils fonctionnant sur des puces Snapdragon. C’est la première fois que des lacunes sont trouvées dans le micrologiciel UEFI des ordinateurs fonctionnant sous Arm.

Ordinateurs portables impactés

En plus des ordinateurs portables de Lenovo, Microsoft Surface, Windows Dev Kit 2023 (Project Volterra), un certain nombre d’appareils Samsung sont affectés par des vulnérabilités. Selon l’avis de Qualcomm, le nombre de chipsets concernés est tout simplement colossal.

Dans un rapport de Lenovo, la société écrit que deux problèmes – débordement de tampon et lecture hors limites – sont liés au pilote DXE. Ces failles peuvent être exploitées par un attaquant local, ce qui en limite la portée. L’exploitation des vulnérabilités identifiées peut conduire à l’exécution de code arbitraire, d’où un niveau de danger élevé.

Qualcomm encourage tous les utilisateurs finaux concernés par ces problèmes à installer les correctifs appropriés.

À partir du 10 janvier, Windows 7 ne recevra plus de correctifs pour les vulnérabilités critiques

Les versions de Windows 7 Professionnel et Entreprise à partir de demain ne recevront pas de correctifs pour les vulnérabilités critiques et dangereuses.

Le programme de support supplémentaire pour ces systèmes d’exploitation – Extended Security Update (ESU) – touche à sa fin. L’ESU était d’ailleurs la dernière opportunité pour les fans de l’ancien Windows 7. Rappelons que la sortie du système a eu lieu en octobre 2009. En janvier 2015, Microsoft a annoncé la fin du support de Windows 7, et début 2020, la période de support étendu (EOS) a pris fin.

Le 10 janvier 2023 sera également le dernier jour d’EOS pour Windows 8.1, sorti en novembre 2013. « La plupart des ordinateurs exécutant Windows 7 ne répondent pas aux spécifications matérielles requises pour passer à Windows 11. Alternativement, nous pouvons proposer aux propriétaires de tels appareils de passer à Windows 10, après avoir acheté au préalable une licence complète pour le système d’exploitation« , explique Microsoft.

Cependant, avant d’acheter Windows 10, veuillez noter que cette version du système d’exploitation ne sera plus prise en charge après le 14 octobre 2025.

Selon Statcounter GlobalStats , Windows 7 tourne actuellement sur 11% des PC dans le monde.

La part de Windows 8.1 est bien moindre – seulement 2,59%.

Les développeurs de navigateurs ont également annoncé la fin du support de Windows 7.

Par exemple, Microsoft Edge 109 sera la dernière version à être « amie » avec Windows 7 et Windows 8/8.1.

Et la version de Google Chrome 110 devrait sortir sans prise en charge de ces versions d’OS.

Patch Day : 62 CVE, dont 9 sont jugées critiques et 53 importantes

Ce mois-ci, Microsoft a corrigé quatre vulnérabilités de type « zero-day », les quatre étant exploitées dans la nature, bien que l’une d’entre elles ait été divulguée avant que les correctifs ne soient disponibles. Pour rappel, un 0Day est une vulnérabilité qui n’est pas publique, mais exploitée par des pirates.

CVE-2022-41073 est une vulnérabilité d’élévation de privilège dans Windows Print Spooler. Les vulnérabilités de Print Spooler ont gagné en notoriété suite à la divulgation des failles PrintNightmare en juin (CVE-2021-1675) et juillet (CVE-2021-34527). Bien que plusieurs vulnérabilités liées à Print Spooler aient été divulguées par des chercheurs en sécurité depuis l’année dernière, il semble que CVE-2022-41073 soit la première vulnérabilité de Print Spooler depuis PrintNightmare à être exploitée dans la nature par des attaquants. Nous avons longtemps mis en garde contre le fait qu’une fois la boîte de Pandore ouverte avec PrintNightmare, les failles de Windows Print Spooler reviendraient hanter les entreprises, et si l’on se base sur le succès que les groupes de ransomware et d’autres acteurs de la menace ont eu avec PrintNightmare, une attention continue sur la nature omniprésente de Windows Print Spooler en fait l’une des cibles les plus attrayantes pour l’escalade des privilèges et l’exécution de code à distance. Sa découverte a été attribuée au Microsoft Threat Intelligence Center.

CVE-2022-41128 est une vulnérabilité d’exécution de code à distance dans les langages de script de Windows. Plus précisément, elle affecte le langage de script JScript9 de Microsoft. L’exploitation nécessite une interaction avec l’utilisateur, de sorte qu’un attaquant devrait convaincre une victime exécutant une version vulnérable de Windows de visiter un partage de serveur ou un site Web spécialement conçu, par le biais d’un type d’ingénierie sociale. Selon Microsoft, cette faille a été exploitée dans la nature et divulguée par Clément Lecigne du Threat Analysis Group de Google.

CVE-2022-41125 est une vulnérabilité d’élévation de privilège dans l’API de chiffrement de Windows : Next Generation (CNG) Key Isolation Service, un service d’isolation de clés privées hébergé dans le processus Local Security Authority (LSA). L’exploitation de cette vulnérabilité pourrait accorder à un attaquant des privilèges SYSTEM. Elle a été exploitée dans la nature par des attaquants et est attribuée à la fois au Microsoft Threat Intelligence Center et au Microsoft’s Security Response Center.

CVE-2022-41091 est l’une des deux vulnérabilités de contournement de la fonctionnalité de sécurité dans Windows Mark of the Web (MoTW). MoTW est une fonctionnalité conçue pour signaler les fichiers qui ont été téléchargés depuis Internet, en invitant les utilisateurs à afficher une bannière d’avertissement de sécurité, leur demandant de confirmer que le document est fiable en sélectionnant Enable content. Bien qu’elle n’ait pas été attribuée à un chercheur en particulier, cette vulnérabilité a récemment été découverte comme étant exploitée dans la nature par le groupe de ransomware Magniber sous forme de fausses mises à jour logicielles, selon des chercheurs de HP. L’autre contournement de la fonction de sécurité dans MoTW, CVE-2022-41049, a été révélé à Microsoft par le chercheur Will Dormann.

« Heureusement, souligne Satnam Narang, de chez Tenable, Microsoft a corrigé les deux CVE-2022-41040 et CVE-2022-41082, également connus sous le nom de ProxyNotShell, lors du Patch Tuesday de ce mois-ci. Cela fait plus d’un mois que ces failles ont été divulguées. Bien que l’impact de ProxyNotShell soit limité en raison de l’exigence d’authentification, le fait qu’elle ait été exploitée dans la nature et que les attaquants soient capables d’obtenir des informations d’identification valides en font des failles importantes à corriger.« 

Une faille dans Python

Une vulnérabilité vieille de 15 ans dans le langage Python refait surface et risque d’affecter plus de 350 000 projets open source.

Une vieille faille dans un langage très couru, voilà qui n’arrange pas les affaires des codeurs et concepteurs de projets sous Python.
Un récent rapport de Trellix détaillant la présence d’une vulnérabilité de traversée de répertoire non corrigée vieille de 15 ans (CVE-2007-4559) dans le module tarfile de Python, une bibliothèque utilisée pour lire et écrire des fichiers archivés sur bande (tar), expose potentiellement plus de 350 000 dépôts open source qui l’utilisent dans leurs projets.

Cette situation rappelle les défis que pose l’intégration de code source ouvert dans les projets logiciels, en particulier ceux utilisés dans les environnements d’entreprise. « Alors que les retombées de la découverte de Log4Shell dans la bibliothèque Log4j remontent à près d’un an, les chercheurs continuent d’identifier des faiblesses dans la chaîne d’approvisionnement, ce qui souligne le besoin continu de ressources supplémentaires pour aider à identifier et à traiter les vulnérabilités dans certaines des bibliothèques et des logiciels les plus courants utilisés aujourd’hui par les organisations. » indique Satnam Narang, Senior Staff Research Engineer chez Tenable.

Des initiatives telles que les niveaux de la chaîne d’approvisionnement pour les artefacts logiciels (SLSA) et l’inventaire logiciels (SBOM), ainsi que des projets tels qu’Alpha-Omega sous l’égide de l’Open Source Security Foundation, sont conçus pour combler le fossé de la sécurité au sein de la communauté open source, car de nombreux développeurs sont souvent des contributeurs non rémunérés qui donnent de leur temps.

Il n’existe pas de solution unique pour résoudre le problème de la sécurité de la chaîne d’approvisionnement des logiciels, mais les propositions ci-dessus offrent la possibilité de contribuer à faire une différence significative.

Des rapports comme celui-ci ne seront certainement pas les derniers, c’est pourquoi la poursuite des initiatives est cruciale.

40 000 informaticiens en moins, en Russie

Pour le premier semestre 2022, environ 40 000 informaticiens ont quitté la Russie.

Un second effet à la guerre lancée par Vladimir Poutine, en Ukraine, les emplois spécialisés disparaissent. Après les craintes visant les mises à jour de logiciels, le blocage des smartphones sous Android et iOS, voici venir la nouvelle crainte high-tech sur le territoire Russe.

La Russie a perdu (ou va perdre) 40 000 informaticiens. Des employés de centres de développement d’entreprises étrangères, dont les maisons « mères » ont décidé de fermer leurs bureaux en Russie. Une second trimestre qui va faire de gros dégâts, la Russie n’étant pas capable de remplacer ces personnels partis.

La seconde fuite de cerveau est celle des entreprises russes qui travaillaient sur les marchés étrangers. Les informaticiens Russes vivant à l’étranger sont censés rentrer dans leur pays avant la fin de l’année.

Patch Tuesday – Août 2022

Un mois d’août 2022 très chargé pour Microsoft avec 121 vulnérabilités dont 17 critiques corrigées.

En résumé ce mois, Microsoft a corrigé 121 vulnérabilités, dont 17 vulnérabilités classées Critiques, car facilitant une élévation de privilèges (EoP) et une exécution de code à distance (RCE). Correctifs disponibles pour 2 vulnérabilités Zero-Day, l’une étant activement exploitée lors d’attaques (CVE-2022-34713, CVE-2022-30134). Microsoft a également publié 20 mises à jour de sécurité pour Microsoft Edge (basé sur Chromium) afin de résoudre des vulnérabilités d’élévation de privilèges (EoP), d’exécution de code à distance (RCE) et de contournement de fonctions de sécurité, affichant une sévérité respectivement faible, modérée et importante.

Microsoft a corrigé plusieurs failles dans ses logiciels, y compris des vulnérabilités de déni de service (DoS), d’élévation de privilèges (EoP), de divulgation d’information, d’exécution de code à distance (RCE), de contournement des fonctions de sécurité et d’usurpation, ainsi que dans Microsoft Edge (basé sur Chromium).

De nombreuses vulnérabilités corrigées ce mois-ci sont associées à une exécution de code à distance, mais aucune exploitation active (en mode aveugle) n’est signalée, à l’exception de la CVE-2022-22047, une vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le composant CSRSS de Windows.

Remarque : Les vulnérabilités dans Microsoft Edge sont présentes dans chacune des catégories : Élévation de privilèges / Faible, Exécution de code à distance / Modérée et Contournement de fonctions de sécurité / Importante

Principales vulnérabilités Microsoft corrigées

CVE-2022-34713 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans l’outil de diagnostic du Support Windows (MSDT)

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 7,8/10.

En mai dernier, Microsoft a publié un article avec des recommandations pour une vulnérabilité dans l’outil MSDT et des mises à jour pour résoudre cette vulnérabilité. Cette vulnérabilité CVE est une variante connue publiquement sous le nom de Dogwalk.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation détectée

CVE-2022-30134 | Vulnérabilité de divulgation d’informations dans Microsoft Exchange

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 7,6/10.

Elle n’est exploitée que si l’utilisateur s’appuie sur une version affectée d’Exchange Server et accède à un serveur malveillant. L’attaquant doit au préalable avoir hébergé un serveur partagé ou un site Web malveillant. N’ayant aucun moyen de contraindre des utilisateurs de visiter ce serveur partagé ou ce site Web malveillant, l’attaquant devra convaincre ces derniers de se rendre sur le serveur partagé ou le site Web en question, généralement en les y invitant au moyen d’un message électronique ou dans le cadre d’une discussion en ligne.

Pour plus d’informations, reportez-vous à Exchange Server Support for Windows Extended Protection et/ou au blog sur Exchange.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation improbable

Corrections des vulnérabilités de contournement de fonctions de sécurité

Il existe des mises à jour de sécurité autonomes. Ces packages doivent être installés au dessus des mises à jour de sécurité classiques pour protéger pleinement contre cette vulnérabilité.

Cette actualisation exige une mise à jour de la pile de maintenance (SSU) pour des numéros KB spécifiques. Les packages ont une logique pré-requise intégrée qui garantit un certain ordre.

Les clients Microsoft doivent s’assurer d’avoir installé la toute dernière version de la mise à jour de la pile de maintenance avant d’installer ces mises à jour de sécurité autonomes. Pour plus d’informations, se reporter à ADV990001 | Latest Servicing Stack Updates .

Un attaquant parvenant à exploiter l’une de ces trois vulnérabilités pourrait contourner un Démarrage sécurisé.

CVE-2022-34301 | CERT/CC: CVE-2022-34301 – Contournement du chargeur de démarrage Eurosoft

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable

CVE-2022-34302 | CERT/CC: CVE-2022-34302 – Contournement du chargeur de démarrage New Horizon Data Systems Inc.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable

CVE-2022-34303 | CERT/CC: CVE-20220-34303 – Contournement du chargeur de démarrage Crypto Pro

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable

CVE-2022-35794, CVE-2022-35794 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le protocole SSTP (Secure Socket Tunneling Protocol) de Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,1/10.

Un attaquant non authentifié peut envoyer une requête de connexion malveillante à un serveur d’accès à distance (RAS), ce qui peut entraîner une exécution de code à distance sur la machine hébergeant le serveur RAS.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-30133, CVE-2022-35744 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le protocole PPP (Point-to-Point Protocol) de Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,8/10.

Elle ne peut être exploitée qu’en communiquant via le port 1723. Une solution de contournement temporaire, avant d’installer les mises à jour corrigeant cette vulnérabilité, consiste à bloquer le trafic via ce port pour rendre la vulnérabilité inexploitable. Avertissement : Désactiver le Port 1723 peut affecter les communications sur votre réseau.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-34691 | Vulnérabilité d’élévation de privilèges sur les services de domaine Active Directory

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10.

Elle ne peut être exploitée qu’en communiquant via le port 1723. En guise de solution de contournement temporaire, un utilisateur authentifié peut manipuler des attributs sur des comptes informatiques qu’il possède ou administre et obtenir ainsi un certificat auprès des Services de certificats Active Directory, ce qui pourrait entraîner une élévation de privilèges au niveau Système.

Pour savoir comment protéger votre domaine, reportez-vous aux modifications de l’authentification à base de certificat sur les contrôleurs de domaine Windows.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-33646 | Vulnérabilité d’élévation de privilèges sur l’agent de nœud d’Azure Batch

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 7,0/10.

Pour que l’exploitation de cette vulnérabilité réussisse, l’attaquant doit préparer l’environnement ciblé pour améliorer la fiabilité de l’exploit.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable

(Par Debra M. Fezza Reed, Ingénieur de l’équipe Recherche sur les vulnérabilités et les menaces, Lab Qualys.)

70% des cyber-incidents dus à l’hameçonnage et aux vulnérabilités logicielles

Un rapport sur la réponses aux incidents révèle les tendances et les implications futures et propose des recommandations basées sur les données recueillies au cours d’une année entière d’enquêtes. 7 cas sur 10 de cyber attaques dus à l’hameçonnage et aux vulnérabilités logicielles.

Selon un nouveau rapport de Palo Alto Networks, l’utilisation intensive des vulnérabilités logicielles est le reflet du comportement opportuniste des acteurs de la menace, qui écument l’Internet à la recherche de failles et de points faibles à exploiter. Le rapport 2022 des équipes de l’Unit 42 offre un très large éventail d’informations extraites du travail sur la réponse aux incidents. S’appuyant sur un échantillon de plus de 600 cas de réponse aux incidents étudiés, le rapport a pour but d’aider les RSSI et les équipes de sécurité à comprendre les principaux risques de sécurité auxquels ils sont confrontés, et à déterminer les domaines auxquels affecter en priorité des ressources pour limiter ces risques.

Dans ce rapport, les secteurs de la finance et de l’immobilier figuraient parmi ceux qui recevaient les montants moyens de demandes de rançon les plus élevés : en moyenne, environ 8 millions et 5,2 millions de dollars, respectivement. Dans l’ensemble, les ransomware et la compromission des emails professionnels (BEC) ont été les deux principaux types d’incidents que l’équipe de réponse aux incidents a dû gérer au cours des 12 derniers mois. Ils représentent environ 70 % des cas de réponse aux incidents.

« A l’heure actuelle, la cybercriminalité est une activité dans laquelle il est facile de se lancer, en raison de son faible coût et de sa rentabilité souvent élevée. Dans ce contexte, des acteurs de la menace novices et non qualifiés peuvent très bien se lancer grâce à des outils tels que le hacking-as-a-service (piratage en tant que service), qui connaissent une popularité grandissante et sont disponibles sur le dark web, explique Wendi Whitmore, responsable de l’Unit 42. Les auteurs des attaques par ransomware ont en outre perfectionné leur organisation, en proposant un service client et des enquêtes de satisfaction lorsqu’ils interagissent avec les cybercriminels et les organisations victimes. »

Ransomware

Le nom d’une nouvelle victime des ransomware est publié sur les sites de fuite toutes les quatre heures. Il est vital pour les entreprises d’identifier très tôt l’activité des ransomwares. En général, les acteurs des ransomwares ne sont découverts qu’après le chiffrement des fichiers, l’entreprise victime recevant alors une demande de paiement de rançon. L’Unit 42 a constaté que le temps d’infiltration médian – c’est-à-dire le temps que les acteurs de la menace passent dans l’environnement ciblé avant d’être détectés – observé pour les attaques par ransomware était de 28 jours. Les demandes de rançon ont atteint jusqu’à 30 millions de dollars et le montant record des paiements effectivement réalisés par les victimes est de 8 millions de dollars, soit une augmentation constante par rapport aux conclusions du rapport 2022 de l’Unit 42 sur les ransomware. De plus en plus souvent, les entreprises touchées peuvent également s’attendre à ce que les acteurs de la menace utilisent la double extorsion, en menaçant de diffuser publiquement leurs informations sensibles si elles refusent de payer la rançon.

BEC (Compromission des emails professionnels)

Les cybercriminels ont utilisé toute une variété de techniques pour compromettre les emails des entreprises dans le cadre de fraude par courrier et de fraude électronique. Les formes d’ingénierie sociale, telles que le hameçonnage, sont un moyen facile et rentable de se procurer un accès secret, avec un faible risque d’être détecté. Selon le rapport, dans de nombreux cas, les cybercriminels se contentent de demander à leurs cibles involontaires de leur communiquer leurs informations d’identification, ce qu’elles font. Une fois l’accès obtenu, la durée médiane d’infiltration des attaques de type BEC est de 38 jours, et le montant moyen dérobé est de 286 000 dollars.

Les secteurs touchés

Les attaquants ciblent les secteurs d’activité lucratifs. Néanmoins, de nombreux attaquants sont des opportunistes et scrutent tout simplement l’Internet à la recherche de systèmes leur permettant d’exploiter des vulnérabilités connues. L’Unit 42 a identifié les secteurs les plus touchés parmi ses cas de réponse aux incidents : finance, services professionnels et juridiques, fabrication, soins de santé, haute technologie, commerce de gros et de détail. Les organisations de ces secteurs stockent, transmettent et traitent de gros volumes d’informations sensibles et monnayables qui attirent les acteurs de la menace.

Patch Tuesday Juillet 2022

Microsoft corrige 84 vulnérabilités dont 4 critiques, ainsi que 2 concernant Microsoft Edge (basé sur Chromium). Adobe publie 4 avis de sécurité et corrige 27 vulnérabilités dont 18 critiques.

Microsoft a corrigé en ce mois de juillet 2022 pas moins de 84 vulnérabilités. Quatre sont classées comme critiques car facilitant une exécution de code à distance (RCE).

La mise à jour cumulative de Windows dans le cadre du Patch Tuesday de ce mois comprend le correctif pour une vulnérabilité Zero-Day (CVE-2022-22047) activement exploitée. Le 06 juillet 2022, Microsoft a également publié deux mises à jour de sécurité pour Microsoft Edge (sur Chromium) .

Microsoft a corrigé plusieurs failles dans ses logiciels, y compris des vulnérabilités de déni de service (DoS), d’élévation de privilèges, de divulgation d’informations, d’exécution de code à distance (RCE), de contournement des fonctions de sécurité et de falsification ainsi que dans Microsoft Edge (sur Chromium).

De nombreuses vulnérabilités corrigées ce mois-ci sont associées à une exécution de code à distance, mais aucune exploitation active (en mode aveugle) n’est signalée, à l’exception de la CVE-2022-22047, une vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le composant CSRSS de Windows.

Classement des vulnérabilités corrigées par Microsoft en juillet 2022

Déni de Service

5

Importante

5

Élévation de privilèges

50

Importante

50

Divulgation d’informations

11

Importante

11

Microsoft Edge (basé sur Chromium)

2

N/A

2

Exécution de code à distance

12

Critique

4

Importante

8

Contournement des fonctions de sécurité

4

Importante

4

Falsification

2

Importante

2

CVE-2022-22047 Vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le composant CSRSS Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 7,8/10. Élévation de privilèges – Important – L’attaquant qui parvient à exploiter cette vulnérabilité peut obtenir des privilèges SYSTEM (Article 5015874). Évaluation d’exploitabilité : Exploitation détectée

Zoom sur les vulnérabilités Microsoft critiques et importantes

L’avis de sécurité du mois concerne de nombreuses familles de produits Microsoft, dont Azure, le navigateur, les mises à jour de sécurité étendue (ESU), Microsoft Dynamics, Microsoft Office, System Center et Windows. Au total 63 produits/versions Microsoft sont concernés. Les téléchargements concernent Monthly Rollup (Déploiement mensuel), Security Only (Sécurité uniquement) et Security Update (Mise à jour de sécurité).

CVE-2022-30221 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le composant graphique de Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. Pour l’exploiter, l’attaquant doit d’abord convaincre l’utilisateur ciblé de se connecter à un serveur RDP malveillant. Au moment de la connexion, le serveur malveillant exécutera du code sur le système de l’utilisateur ciblé. Seuls Windows 7 Service Pack 1 et Windows Server 2008 R2 Service Pack 1 sont affectés par cette vulnérabilité si RDP 8.0 ou RDP 8.1 est installé. Si aucune de ces deux versions de RDP n’est installée sur Windows 7 SP1 ou Windows Server 2008 R2 SP1, vous n’êtes pas concernés par cette vulnérabilité. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-22029 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le système de fichiers réseau (NFS) de Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,1/10. Cette vulnérabilité peut être exploitée sur le réseau en lançant un appel malveillant et non authentifié auprès d’un service NFS pour déclencher une exécution de code à distance (RCE). Pour que l’exploitation de cette vulnérabilité réussisse, l’attaquant doit s’investir dans des tentatives d’exploitation répétées dans le temps en envoyant des données en mode permanent ou intermittent. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-22038 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance au niveau du runtime d’appel de procédure à distance (RPC)

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,1/10. Pour que l’exploitation de cette vulnérabilité réussisse, l’attaquant doit s’investir dans des tentatives d’exploitation répétées dans le temps en envoyant des données de manière permanente ou intermittenteÉvaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-22039 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le système de fichiers réseau (NFS) de Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 7,5/10. Pour que l’exploitation de cette vulnérabilité réussisse, l’attaquant doit gagner une situation de course. Cette vulnérabilité peut être exploitée sur le réseau en lançant un appel malveillant et non authentifié auprès d’un service NFS pour déclencher une exécution de code à distance (RCE). Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

Autres vulnérabilités Microsoft majeures

Début juillet, Microsoft a publié des correctifs pour les vulnérabilités CVE-2022-2294 et CVE-2022-2295 dans Microsoft Edge (sur Chromium). La vulnérabilité attribuée à chacune de ces CVE est présente dans le logiciel Open Source (OSS) Chromium utilisé par Microsoft Edge. Elle est décrite dans le guide des mises à jour de sécurité pour signaler que la toute dernière version de Microsoft Edge (sur Chromium) n’est plus vulnérable. Pour plus d’information cf Security Update Guide Supports CVEs Assigned by Industry Partners

WordPress force la mise à jour en corrigeant une faille critique

Il y a quelques jours, le géant de l’Internet WordPress imposait une mise à jour d’un plugin populaire Ninja Forms. Une action salvatrice qui pose cependant question.

Le populaire plugin WordPress Ninja Forms souffrait, il y a encore quelques jours, d’une vulnérabilité critique. Une faille activement utilisée par les pirates informatiques.

Cet exploit malveillant permettait d’injecter du code arbitraire dans un site. L’espace web ainsi piégé pouvait permettre l’infiltration des machines des visiteurs, etc.

La vulnérabilité a été corrigée dans sa version 3.6.11.

Jusqu’ici, rien de bien nouveau ? Une faille et sa correction rapide.

Mais ce n’est pas la chose la plus intéressante et/ou inquiétante. Cette mise à jour forcée pour tous les utilisateurs montre aussi que WordPress aura été capable de prendre la main sur plus de 730 000 sites sans l’accord des administrateurs.

Et ce n’est pas la première fois. La faille d’un autre plugin, celui d’UpdraftPlus, avait été corrigée de la même façon avec l’injection du code corrigé sans l’accord des webmasters.

La question est de savoir maintenant s’il faut faire confiance dans un système qui, à tout moment, peut forcer des modifications et déployer du code dans des centaines de milliers de sites web de part le monde ?

A noter que j’ai repéré, dans un espace du darknet, une vente d’un 0day concernant un exploit pirate visant WordPress 5.9.0. « Cet exploit python permet l’exécution de code à distance, fonctionne avec les installations par défaut et ne devrait pas nécessiter d’authentification ou d’interaction avec l’utilisateur. » explique le pirate. Mise à prix de ce tour de passe-passe : 0.35 BTC. Un peu plus de 6 600 euros au moment de l’écriture de cet article.

Managed Detection & Response pour entreprise

L’entreprise F-Secure, nouvellement baptisée WithSecure, renforce les solutions cybersécurité à destination des entreprises hexagonales. Rencontre avec Benoit Meulin, consultant. Depuis maintenant 2 années chez WithSecure, après de nombreuses années passées dans la cyber, il a en charge du portfolio de la BU Solution créé, cette année, par le spécialiste des solutions de protection numérique.

Les besoins pour protéger les entreprises se sont accentués ?

Ces besoins sont en constante évolution et la pression ne cesse d’augmenter sur les entreprises. L’accélération est très importante. Nous avons fait le choix de mettre en place une organisation spécifique afin de suivre cette accélération et toujours mieux protéger nos clients.

WithSecure propose de nouveaux services. Pouvez-vous nous les présenter ?

Nous disposions d’une offre de Managed Detection & Response (MDR) bien implantée en France qui s’appelle COUNTERCEPT. Nous avons décidé de soutenir cette offre de protection par une offre de gestion de la surface d’attaque (EASM : Enterprise Attack Surface Management) qui permet aux clients de mieux appréhender et maîtriser leur surface d’attaque externe et donc de la réduire. Nous proposons également dans le prolongement de ces offres des accompagnements à la préparation des incidents cyber ainsi que des services d’Incident Response.

Quelles seraient les priorités à mettre en place, pour une entreprise souhaitant prendre à bras-le-corps sa cybersécurité ?

Il me semble que la première marche à passer est celle du choix d’un partenaire pour accompagner ce gain en maturité. Commencer par la mise en place d’un MDR permet d’acheter du temps et de la sérénité pour démarrer des chantiers plus structurant autour des aspects de gouvernance et gestion de risque, qui sont les piliers d’une démarche efficace et qui permet à terme de faire les bons choix stratégiques. Je le dis souvent mais mon client idéal est celui qui trois années après avoir souscrit à notre offre MDR nous dit qu’il n’a plus besoin de nous car il est à un niveau de maturité suffisant pour assurer sa propre défense.

Que faut-il craindre, demain, des pirates ?

Nous avons en face de nous une R&D motivée par des sujets aussi bien géopolitiques que financiers. Ces innovations couvrent bien des domaines, de la technique à la stratégie. Nous avons vu évoluer les approches des cybercriminels pour augmenter leurs chances de gain financier lors des attaques, par de la méthode et de la technologie : voler de la donnée (commerciale, R&D etc…) avant de la rendre inaccessible et demander une rançon par exemple. Les supports disponibles pour attaquer une organisation sont de plus en plus nombreux (applications, mobiles, cloud etc…) et une fois de plus, la créativité des attaquants ne doit en aucun cas être sous-estimée. Nous monitorons les évolutions des attaques constamment pour être au plus près de la menace.

Bref, être pro actifs devient indispensable, que ce soit à l’extérieur, mais aussi et surtout à l’intérieur de l’entreprise ?

Je ne serais pas de ces gens qui disent que la faiblesse est entre la chaise et le clavier. L’intérieur de l’entreprise est un des rideaux de défense qui doit être pris en compte, aussi bien au niveau des postes des utilisateurs que des utilisateurs eux-mêmes. Cela passe par des couches de protections technologiques comme par des mesures de sensibilisation et de formation des collaborateurs. Que l’attaquant soit interne ou externe, il finira par essayer de se faire passer pour quelqu’un de légitime sur le réseau et il faudra s’assurer qu’on l’attrape à ce moment là.

Starlink interdit en France ?

Des associations environnementales françaises font interdire dans l’hexagone le service Starlink d’Elon Musk.

L’affaire pourrait prêter à sourire, mais démontre que les lobbyings de tous poils sont aux aguets dés qu’il s’agit de faire interdire des avancés technologiques qui ne vont pas dans leur sens. Alors que de nombreux français, en zones blanches (sans possibilités de connexion) ne peuvent exploiter le numérique, des services tels que ceux proposés par l’entreprise d’Elon Musk permettent de ne plus être hors du XXIe siècle.

Le 5 avril, le Conseil d’Etat a retoqué une décision de l’ARCEP (le gendarme des fréquences radios en France) datant de janvier 2021 qui permettait à Starlink de proposer ses accès Internet par Satellite. Le Conseil d’État a reproché à l’Arcep de ne pas avoir mis en place « une consultation du public » afin de faire jouer la concurrence. Bilan, il est reproché, non pas des ondes qui pourraient détruire la nature. Il est expliqué que cet accord était « susceptible d’avoir une incidence importante sur le marché de la fourniture d’accès à internet à haut débit, et d’affecter les utilisateurs« .

Les associations Priartem et Agir pour l’environnement vont demander, sept mois plus tard, l’annulation de l’autorisation ARCEP/Starlink. Ils vont mettre en avant un défaut de mise en concurrence pour faire couper Starlink. Les associations s’y prendront à trois fois. Après un refus, en septembre 2021, remise sur le tapis en décembre 2021, puis en mars 2022. La troisième sera la bonne ! Ces associations sont spécialisées dans « la prévention des risques liés aux technologies électromagnétiques ». Elles vont gagner en mettant en avant « Une incidence importante sur le marché de la fourniture d’accès à internet à haut débit […] sans avoir préalablement procédé à une consultation du public. »

Couper, pas couper ?

Couper Starlink Internet Services Limited, en France. Cela va surtout le rendre un peu plus lent. Les informations vont être routées, prendre d’autres chemins, sans passer par les vertes prairies locales. Le hic va surtout être pour les utilisateurs d’aujourd’hui. Vont-ils encore avoir le droit d’utiliser leur matériel et, dorénavant, les fréquences interdites ? J’imagine déjà la tête de nos amis frontaliers en Suisse, Belgique, … passant par la bande fréquence « Made in France » (0,95-12,70 GHz de haut en bas et 14,00-14,5 GHz de bas en haut). Le document du Conseil D’Etat semble préciser que l’interdiction vise les liaisons entre un satellite et le sol, et pas un satellite vers les paraboles Starlink au sol. Bref, c’est capillotractée.

Je suis impatient de voir venir des propositions alternatives françaises pour sortir du noir les zones blanches, avec l’aide de ces associations ! En attendant, Arianespace a signé un contrat avec Amazon pour envoyer vers l’infini et haut delà les satellites Kuiper. Mission, diffuser de l’Internet à haut débit d’ici à 2030.

Patch Tuesday Janvier 2022

Microsoft a corrigé 126 vulnérabilités dont 9 sont classées comme critiques. Au moment de la publication de cette analyse aucune des 126 vulnérabilités n’est exploitée de manière active. Microsoft a  dans ses logiciels, dont des vulnérabilités exploitées par exécution de code à distance (RCE), des failles de sécurité facilitant une élévation de privilèges, l‘usurpation d’identité et de déni de service (DoS).

Vulnérabilités Microsoft critiques corrigées 

CVE-2022-21907 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans la pile du protocole HTTP 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,8/10. Elle affecte les serveurs Windows configurés comme serveurs Web. Pour exploiter cette vulnérabilité, un attaquant non authentifié peut envoyer une requête fabriquée de toute pièce vers un serveur vulnérable en s’appuyant sur la pile du protocole HTTP pour traiter des paquets. Cette vulnérabilité est connue pour se propager sous la forme de vers. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable.

CVE-2022-21849 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans le composant IKE Extension de Windows 

Affichant un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,8/10, cette vulnérabilité affecte les systèmes fonctionnant avec la version 2 du composant IKE (Internet Key Exchange). Même si pour l’instant peu d’informations sont disponibles sur cette vulnérabilité, un attaquant à distance peut déclencher plusieurs vulnérabilités lorsque le service IPSec est exécuté sur le système Windows, sans besoin d’être identifié. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-21846 – Vulnérabilité par exécution de code à distance sur Microsoft Exchange Server 

Cette vulnérabilité a été découverte et signalée à Microsoft par la NSA (National Security Agency). Elle affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,0/10. L’attaque associée à cette vulnérabilité se limite au niveau protocolaire à une topologie logiquement adjacente. Elle ne peut donc tout simplement pas être lancée sur Internet et doit plutôt s’appuyer sur un élément spécifiquement lié à la cible, par exemple un même réseau physique partagé (Bluetooth ou IEEE 802.11 notamment), un réseau logique (par ex. un sous-réseau IP local) ou depuis un domaine administratif sécurisé ou limité (par exemple MPLS, un VPN sécurisé vers une zone administrative du réseau). De nombreuses attaques exigeant des configurations de type Man-in-the-middle ou tributaires d’un ancrage dans un autre environnement fonctionnent de la sorte. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable

CVE-2022-21837 – Vulnérabilité par exécution de code à distance sur Microsoft SharePoint Server 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,3/10. Un attaquant peut exploiter cette vulnérabilité pour accéder au domaine puis exécuter du code à distance sur le serveur SharePoint pour s’élever lui-même au rang d’administrateur SharePoint. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-21840 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans Microsoft Office 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. Elle ne peut être exploitée que si l’utilisateur ciblé ouvre un fichier malveillant.

Dans un scénario d’attaque par email, l’attaquant exploitera la vulnérabilité en envoyant un fichier malveillant spécifique sur la messagerie de la cible avant de le convaincre de l’ouvrir. 

L’attaquant peut aussi héberger un site Web (ou utiliser un site Web compromis qui accepte ou héberge du contenu fourni par un utilisateur) qui contient un fichier malveillant personnalisé pour exploiter une vulnérabilité dans le cas d’une d’attaque via le Web. Évaluation d’exploitabilité :Exploitation moins probable

Adobe Patch Tuesday – Janvier 2022 

Adobe a publié des mises à jour pour corriger 41 CVE affectant Adobe Acrobat et Reader, Bridge, Illustrator, InCopy et InDesign. Parmi ces 41 vulnérabilités, 22 sont considérées comme critiques. Adobe a publié des mises à jour de sécurité pour Adobe Acrobat et Reader pour Windows et macOS qui permettent de corriger de nombreuses vulnérabilités critiques, importantes et modérées. L’exploitation réussie de ces vulnérabilités pourrait entraîner l’exécution de code arbitraire, une fuite de mémoire, un déni de service de type applicatif ainsi qu’un contournement des fonctions de sécurité et une élévation de privilèges.  

Outils de production et chaînes industrielles

Focus sur deux axes principaux de vulnérabilités : Outils de production et chaînes industrielles, et évolutions des processus de gestion des actifs avec le télétravail

Si l’on se réfère à la source CVE Details, 2021 aura été l’année de la découverte du plus grand nombre de vulnérabilités logicielles, qu’il s’agisse de problèmes mineurs concernant des solutions logicielles de niche ou d’incidents critiques affectant des millions d’actifs informatiques. En parallèle, les entreprises auront dû gérer la sécurité sur les équipements distants, les services Cloud et les plateformes informatiques traditionnelles en raison du tumulte provoqué par la pandémie COVID-19.

En 2022, les entreprises seront contraintes de moderniser leurs processus pour gérer la sécurité. Cela implique notamment que l’équipe chargée de la sécurité IT endosse davantage de responsabilités dans d’autres domaines technologiques. Parmi les solutions, et elles sont nombreuses, se pencher sur les avantages d’un logiciel sur mesure.

Le télétravail a initié la nécessaire évolution des processus de gestion des actifs.

Avec le télétravail les équipes informatiques se sont adaptées aux nombreuses entreprises qui ont dû faire évoluer leurs pratiques opérationnelles en matière de sécurité alors que leurs employés achetaient de nouveaux équipements ou logiciels afin de pouvoir travailler à distance. Dans la panique, les programmes d’inventaire des actifs en place ont été ignorés et les équipes chargées des opérations et de la sécurité informatiques ont donc perdu la visibilité sur ce qui existait en raison des actifs qui n’étaient plus sur le réseau de l’entreprise. C’est donc la sécurité en général qui a souffert de cette situation.

Aujourd’hui, les employés se sont installés dans la routine du télétravail. Cependant, les entreprises restent dans le même mode urgence lorsqu’il s’agit de sécurité, plutôt que d’envisager cette dernière comme faisant partie intégrante des opérations quotidiennes de l’entreprise. Croiser des employés, dans des chambres d’hôtes, d’hôtel et ne pas faire attention à leur cyber est un risque qu’il n’est plus possible d’ignorer. Les « logeurs » doivent prendre en compte leur sécurité informatique. Un vecteur qui rassurera les futurs clients. Il existe du logiciel pour chambre d’hôtes qui font parfaitement l’affaire.

La sécurité est mise à mal lorsque l’entreprise ne dispose pas d’un inventaire des actifs actualisé qui indique les points d’extrémité existants, à savoir ceux qui restent sur le réseau de l’entreprise et ceux à distance. En 2022 ces entreprises seront mises en difficulté car certaines comptent sur un retour à la normale qui ne se produira sans doute pas. Les équipes doivent donc repenser leurs stratégie et processus pour prendre en charge en priorité leurs collaborateurs distants et appliquer la même approche aux différents sites de l’entreprise.

Les inventaires des actifs sont précis … et alors ?

Cette nouvelle priorité accordée à une gestion universelle, homogène et permanente des actifs est l’objectif que toutes les équipes de sécurité devraient se fixer. Cependant, la réalité de la conception et des responsabilités organisationnelles peut poser un frein, pourtant l’évolution vers le télétravail oblige à réviser les processus de gestion des mises à jour et de déploiement des correctifs.

Cela ne concerne pas tant la technologie que le mode de collaboration des équipes pour gérer les correctifs et les mises à jour des activités opérationnelles. Pour les plus grandes entreprises, cette tâche peut s’avérer difficile lorsqu’elle implique plusieurs équipes, et si il y a plusieurs entités à gérer avec différentes parties prenantes sur les décisions.

Les entreprises peuvent faire bouger les lignes en se penchant notamment sur l’intérêt de l’informatique pour l’activité de l’entreprise. Par exemple, faire de la sécurité une priorité métier est un sujet évoqué depuis des décennies. L’augmentation des attaques par ransomware et les coûts élevés associés, obligera les entreprises à prendre ce sujet à-bras-le-corps tandis que les décideurs définiront davantage d’objectifs pour garantir la sécurité de leurs systèmes. Aussi, responsabiliser les dirigeants notamment au déploiement des mises à jour permet de promouvoir cette approche de la gestion des risques métier.

 

Les machines et réseaux industriels devront s’aligner sur la sécurité informatique

Cette année, Gartner prévoit que les cyberattaquants se serviront des environnements à technologie d’exploitation (OT) comme armes pour cibler les humains d’ici 2025. Il est à craindre que cela arrive plus tôt, dès 2022. Le décès d’un nouveau-né en 2021 a par exemple été attribué à une attaque par ransomware contre un hôpital américain, dont l’ensemble de l’informatique était hors service. Davantage d’attaques ciblant des systèmes OT auront lieu et toucheront des infrastructures critiques si ces systèmes ne sont pas protégés de manière appropriée.

Or, les environnements OT reposent généralement sur des technologies obsolètes. Coûteux et devant durer des années, nombre de ces actifs présentent des failles de sécurité connues mais jamais corrigées, notamment parce que mettre à l’arrêt la chaîne de production pour appliquer un correctif peut coûter plusieurs millions d’euros en perte de productivité. De plus, il n’existe pas toujours de correctifs pour des failles qui affectent des équipements en fin de vie.

La protection de ces systèmes s’est traditionnellement appuyée sur l’air gapping, une mesure de sécurité qui permet notamment d’isoler complètement un réseau de l’Internet public. Aujourd’hui, les entreprises ne peuvent plus se passer de cette option car elles souhaitent exploiter en temps réel les données fournies par leurs systèmes pour mieux se positionner face à la concurrence, et ce malgré les risques liés à l’interconnexion de toujours plus de réseaux OT. En outre, de récentes recherches indiquent l’existence de nouveaux modes opératoires destinés à établir une passerelle avec les mesures d’air gapping si bien que s’en remettre aux seuls modèles de sécurité traditionnels ne suffit plus.

Des années durant, la technologie d’exploitation a été totalement tenue à l’écart de l’IT, au point que les équipes informatiques avaient du mal à comprendre ce qui était utilisé et à identifier les menaces. Dans la pratique, la sécurité OT a une décennie de retard par rapport à la sécurité informatique en matière de conception de bonnes pratiques et de processus. En 2022, la soif de données et les risques d’attaque contraindront à investir davantage pour renforcer cet aspect.

Les équipes en charge de la sécurité informatique seront sollicitées pour s’investir dans ce domaine car ce sont elles qui comprennent le mieux le paysage évolutif des menaces. L’entière collaboration de toutes les équipes sera requise, conditionnée par une vision globale de l’ensemble des actifs connectés, qu’il s’agisse du Cloud et des conteneurs qui peuvent être mis à jour en quelques secondes ou d’actifs OT déployés depuis des années et qui n’évolueront pas dans l’immédiat.

Définir les processus et les pratiques de sécurité qui prendront en compte tous ces actifs exigera de mettre en place une stratégie de gestion des risques adaptée. La même approche ne pourra pas être appliquée partout et définir des priorités sera indispensable au succès de cette stratégie. Il s’agira d’un travail nécessaire pour prévenir d’autres incidents comme les cyberattaques lancées contre l’opérateur américain d’oléoducs Colonial Pipeline et des établissements de santé.

En 2022, les attaques par ransomware affecteront plus souvent les actifs OT. Les cyberassureurs sont en train de revoir leur couverture concernant les attaques par ransomware afin que les entreprises ne puissent plus se reposer sur leur police d’assurance pour la prise en charge des frais. En lieu et place, les entreprises devront reconnaître l’existence de risques métier et les résoudre au lieu de se contenter de les consigner dans un registre et de faire le gros dos pour qu’une violation ne se produise pas. (Paul Baird, CTSO UK, Qualys)

Patch Tuesday : novembre 2021

À l’occasion de la publication de son Patch Tuesday de novembre 2021, Microsoft a corrigé 55 vulnérabilités dont 6 classées comme critiques et 6 déjà signalées comme des Zero-Day.

Vulnérabilités Microsoft critiques corrigées

CVE-2021-42298 – Vulnérabilité d’exécution de code à distance (RCE) dans Microsoft Defender

Cette vulnérabilité qui affecte Microsoft Defender peut être exploitée en diffusant des fichiers malveillants. Cette vulnérabilité RCE sera déclenchée lorsque le fichier malveillant sera ouvert par un utilisateur ou analysé automatiquement depuis une version désuète de Microsoft Defender.

CVE-2021-42279 – Vulnérabilité de corruption de mémoire dans le moteur de script Chakra

La vulnérabilité de débordement de tampon est liée à un bug dans le moteur de script Chakra qui permet à des attaquants distants d’exécuter du code arbitraire en initialisant une corruption de mémoire.

CVE-2021-42316 – Vulnérabilité RCE dans Microsoft Dynamics 365 (on-premises)

Cette vulnérabilité est un bug avec exécution de code à distance dans les configurations Microsoft Dynamics déployées sur site (on-premises). Très peu d’informations publiques sont disponibles concernant cette vulnérabilité.

CVE-2021-26443 – Vulnérabilité RCE dans le composant Microsoft Virtual Machine Bus (VMBus)

Cette vulnérabilité se produit lorsqu’un invité VM ne parvient pas à traiter la communication sur un canal VMBus. Un utilisateur authentifié peut exploiter cette vulnérabilité en envoyant une communication malveillante sur le canal VMBus depuis l’invité à l’hôte, ce qui permet à l’attaquant d’exécuter du code arbitraire sur le serveur.

CVE-2021-3711 – OpenSSL : débordement de tampon de déchiffrement de la fonction SM2

Il s’agit d’une vulnérabilité de débordement de tampon dans le logiciel OpenSSL qui est intégré à Microsoft Visual Studio. Cette vulnérabilité est liée à un problème de calcul dans la taille du tampon dans la fonction SM2 d’OpenSSL. Un attaquant peut exploiter cette vulnérabilité pour planter l’application et exécuter potentiellement du code arbitraire avec la permission de l’utilisateur d’exécuter l’application.

CVE-2021-38666 – Vulnérabilité RCE sur le client Bureau à distance

Cette vulnérabilité sur les clients du service Bureau à distance peut être exploitée par un attaquant qui contrôle un serveur de ce service. L’attaquant peut manipuler un utilisateur pour qu’il se connecte au serveur du service Bureau à distance compromis/malveillant, ce qui entraîne une RCE.

Autres vulnérabilités activement exploitées et donc hautement prioritaires :

CVE-2021-42321 – Vulnérabilité RCE dans Microsoft Exchange Server

Cette vulnérabilité activement exploitée affecte Microsoft Exchange Server 2019 et Microsoft Exchange Server 2016. Il s’agit d’une vulnérabilité post-authentification qui permet d’exécuter du code. Microsoft fournit des détails supplémentaires dans un article de blog public.

CVE-2021-42292 – Vulnérabilité de contournement de la fonction de sécurité dans Microsoft Excel

Cette vulnérabilité peut être exploitée via un fichier malveillant qui permet à un attaquant d’exécuter du code. Elle affecte à la fois les versions Windows et MacOS, sachant qu’un correctif n’est pas encore disponible pour MacOS.

Détails sur 4 des 6 vulnérabilités Zero-Day :

CVE-2021-43208 – Vulnérabilité RCE dans 3D Viewer

CVE-2021-43209 – Vulnérabilité RCE dans 3D Viewer

CVE-2021-38631 – Vulnérabilité de divulgation d’informations dans le protocole Remote Desktop Protocol (RDP) de Windows

CVE-2021-41371 – Vulnérabilité de divulgation d’informations dans le protocole – Remote Desktop Protocol (RDP) de Windows

(Par Ankit Malhotra, Chercheur, Qualys Lab)

83 vulnérabilités dont 10 critiques, une vulnérabilité Zero Day et correctifs Adobe

Le premier Patch Tuesday de l’année permet de résoudre 50 vulnérabilités. Les 10 vulnérabilités critiques concernent les codecs Windows, Office, des extensions vidéo HEVC, le runtime RPC ainsi que les postes de travail. Pour sa part, Adobe a publié des correctifs pour Photoshop, Campaign Classic, InCopy, Illustrator, Captivate, Bridge et Animate.

Correctifs pour les postes de travail

Le déploiement de patches pour Office et Edge est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tous les systèmes utilisés pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Les serveurs multi-utilisateurs faisant office de postes de travail distants sont également concernés.

Zero Day par exécution de code à distance dans Microsoft Defender

Microsoft corrige la vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2021-1647) dans Defender en publiant un correctif pour Microsoft Malware Protection Engine. Microsoft a déclaré que cette vulnérabilité était exploitée avant que des correctifs ne soient disponibles. Ce correctif doit être déployé en priorité.

Élévation de privilèges avec le processus splwow64

Même si Microsoft précise que ce problème (CVE-2021-1648) concerne une vulnérabilité par élévation de privilèges, cette faille peut être exploitée pour divulguer des informations et plus particulièrement de la mémoire non initialisée. Microsoft a déclaré que cette vulnérabilité n’a pas été exploitée en mode aveugle, même si les détails la concernant sont disponibles publiquement.

Adobe

Adobe publie des correctifs pour de nombreuses vulnérabilités dans Adobe PhotoshopIllustratorAnimate, Campaign, InCopy, Captivate et Bridge. Les correctifs pour Adobe Campaign sont de Priorité 2 tandis que les autres patches sont de Priorité 3Même si aucune des vulnérabilités rapportées par Adobe n’est a priori activement attaquée pour l’instant, tous les correctifs doivent être déployés en priorité sur les systèmes où ces produits sont installés. (Par Animesh Jain, Directrice des produits Signatures des vulnérabilités chez Qualys)

112 vulnérabilités dont 17 critiques affectant notamment les codecs Windows, le système NFS de fichiers en réseau et les postes de travail, ainsi que des correctifs Adobe

Le Patch Tuesday de ce mois de novembre 2020 traite 112 vulnérabilités dont 17 classées comme critiques. Ces 17 vulnérabilités critiques concernent les codecs Windows, le système NFS de fichiers en réseau, Sharepoint, le spouler d’impression Windows ainsi que les postes de travail. De son côté, Adobe a publié des correctifs pour Acrobat Connect et Adobe Reader pour Android.

Corriger les vulnérabilités affectant les codecs Windows, GDI+, les navigateurs, Office et Exchange Server sont une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tout système utilisé pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Les serveurs multi-utilisateurs faisant office de postes de travail distants sont également concernés.

RCE dans SharePoint

Microsoft a corrigé six vulnérabilités dans SharePoint dont l’une est susceptible de déclencher une exécution de code à distance.(CVE-2020-17061). Trois de ces vulnérabilités ((CVE-2020-17016, CVE-2020-17015 et CVE-2020-17060) provoquent des problèmes d’émulation tandis que deux autres (CVE-2020-16979, CVE-2020-17017) entraînent des divulgations d’informations. La dernière (CVE-2020-17061) est une vulnérabilité par exécution de code à distance. Pour cette raison, il est hautement recommandé de privilégier l’application de ces correctifs sur tous les déploiements SharePoint.
Élévation de privilèges au sein du noyau Windows

Même si elle n’est indiquée que comme importante, une vulnérabilité est exploitée de manière active (CVE-2020-17087) dans Microsoft Windows. Cette vulnérabilité facilitant l’élévation de privilèges a été divulguée publiquement par Google fin octobre. Selon Mateusz Jurczyk et Sergei Glazunov, chercheurs en sécurité de l’équipe Project Zero de Google, ce bug permet à un attaquant de remonter des privilèges dans Windows. Ce correctif doit être déployé en priorité sur tous les équipements Windows.

RCE dans le système de fichiers en réseau (NFS) de Windows

Microsoft a corrigé une vulnérabilité (CVE-2020-17051) dans le système NFS (Network File System) de Windows. Cette CVE, qui a obtenu une score CVSS de 9,8, se caractérise par une attaque peu complexe à lancer et ne nécessitant pas l’interaction de l’utilisateur. Cette vulnérabilité peut éventuellement se propager sous la forme de ver et doit donc être résolue en priorité.
RCE dans le service de spouleur d’impression

Microsoft a également corrigé une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2020-17042) dans le spouleur d’impression qui est susceptible d’entraîner une élévation de privilèges. L’exploitation de cette vulnérabilité exige l’interaction de l’utilisateur, mais elle se caractérise par une attaque de faible complexité, ce qui augmente le risque de compromission. Ce correctif doit être déployé en priorité.

Adobe

Adobe a publié des correctifs pour résoudre de nombreuses vulnérabilités au sein du Reader pour Android et d’ Adobe Connect. Les patches pour Reader et Connect sont de Priorité 3.

Même si aucune des vulnérabilités rapportées par Adobe n’est a priori activement attaquée pour l’instant, tous les correctifs doivent être déployés en priorité sur les systèmes où ces produits sont installés.

14 janvier : bye bye Windows 7 et de Windows Server 2008

Le 14 janvier, Microsoft tirera définitivement un trait sur Windows 7 et Windows Server 2008. Faut-il vraiment craindre pour la sécurité des ordinateurs exploitant encore ces deux OS ?

Depuis 5 ans, Microsoft alerte sur la fin de ses produits Windows 7 et de Windows Server 2008. La fin de la prise en charge de ces deux OS. Cela veut dire qu’il n’y aura plus de mises à jour et rustines de sécurité. En décembre 2019, le géant américain publiait ses derniers correctifs. L’un d’eux, le CVE-2019-1458, permet une élévation des privilèges sur une machine impactée. Bilan, un pirate peut prendre la main sur ce qui ne lui appartient pas. Comme par « magie », faille qui affecte à la fois Win7 et 2008. Les utilisateurs doivent-ils avoir peur pour l’après 2014 ?

Oui et Non !

Non, car si 0Day il y a, les pirates ne vont certainement pas attendre pour l’exploiter. D’autant plus que des dizaines de communiqué de presse incitent à migrer vers une version supérieure de Windows. Les pirates ne voudront certainement pas perdre l’occasion d’attaquer avant une potentielle migration.

Oui, car après le 14 janvier, les deux OS seront définitivement « mort ». Plus de mises à jour, d’évolutions, … Des pirates voudront peut-être se servir de ces « vieillards » pour lancer une attaque de type Wanacry.

Bref, vous êtes grands ! A vous de savoir si vous souhaitez jouer avec le feu ! Il y aurait encore 26% de PCs sous cet OS de part le monde. Pour rappel, Wanacry, en 2007, avait profité de 200 000 appareils obsolètes (dans 150 pays), selon Europol, pour se répandre. Microsoft avait annoncé la fin du support de ces deux OS, en 2015.ils, blogs …

Droit au déréférencement

Le 6 décembre 2019, le Conseil d’État a rendu d’importantes décisions relatives à des demandes de déréférencement de résultats faisant apparaître des données sensibles.

Le droit au déréférencement permet à toute personne de demander à un moteur de recherche de supprimer certains résultats qui apparaissent à partir d’une requête faite sur ses nom et prénom. Cette suppression ne signifie pas l’effacement de l’information sur le site internet source.

Le 24 septembre 2019, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait rendu un arrêt apportant des précisions sur les conditions dans lesquelles les personnes peuvent obtenir le déréférencement d’un lien apparaissant dans un résultat de recherche lorsque la page auquel le lien renvoie contient des informations relatives à des données sensibles (par exemple, leur religion, leur opinion politique) ou à une condamnation pénale.

Sur cette base, le Conseil d’État a, par 13 décisions rendues le 6 décembre 2019, apporté d’importantes précisions sur la mise en œuvre du droit au déréférencement. Le Conseil d’État indique que pour chaque demande de déréférencement, l’intérêt du public à avoir accès à cette information doit être mis en balance avec trois grandes catégories de critères :

les caractéristiques des données en cause : contenu des informations, leur date de mise en ligne, leur source, etc. ;
la notoriété et la fonction de la personne concernée ;

les conditions d’accès à l’information en cause : la possibilité pour le public d’y accéder par d’autres recherches, le fait que l’information ait été manifestement rendue publique par la personne concernée, etc.

Si les informations publiées sont des données dites « sensibles » (religion, orientation sexuelle, santé, etc.), elles doivent faire l’objet d’une protection particulière et donc, dans la mise en balance, d’une pondération plus importante. Le déréférencement ne pourra être refusé que si ces informations sont « strictement nécessaires » à l’information du public. En revanche, si ces données ont été manifestement rendues publiques par la personne concernée, leur protection particulière disparaît.

Par ailleurs, s’agissant des données relatives à une procédure pénale, comme la CJUE, le Conseil d’État indique que l’exploitant d’un moteur de recherche peut être tenu d’aménager la liste des résultats en vue d’assurer que le premier de ces résultats au moins mène à des informations à jour pour tenir compte de l’évolution de la procédure (par exemple, dans l’hypothèse où, après avoir été condamnée en première instance, une personne bénéficie d’une relaxe en appel).

La CNIL prend acte de ces précisions dans les informations publiées sur son site internet, notamment dans la FAQ décrivant les conséquences pratiques de ces décisions sur les personnes concernées, ainsi que dans l’instruction des centaines de demandes de déréférencement qu’elle reçoit tous les ans.

Les textes de référence
Arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 24 septembre 2019 dans l’affaire C-136/17
13 décisions relatives au droit à l’oubli prises par le Conseil d’État le 6 décembre 2019

Microsoft et navigateurs : 79 vulnérabilités corrigées

Ce mois-ci, le Patch Tuesday de septembre 2019 traite de 79 vulnérabilités dont 17 classées critiques. Parmi ces dernières, 8 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs, 4 la connexion Bureau à distance et 3 SharePoint. En outre, Microsoft a publié un nouveau patch pour une vulnérabilité critique au sein des fichiers LNK et pour une vulnérabilité dans Azure DevOps/TFS. Adobe a également publié des correctifs pour Flash et Application Manager.

 

Le déploiement de patches pour les moteurs de script, les navigateurs et les fichiers LNK est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tout système permettant d’accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Concernés les serveurs multi-utilisateurs faisant office de postes de travail distants.

Connexion Bureau à distance et navigateurs

Microsoft a corrigé quatre vulnérabilités par exécution de code à distance au sein de la fonctionnalité Connexion Bureau à distance : CVE-2019-0787, CVE-2019-0788, CVE-2019-1290 et CVE-2019-1291. Pour exploiter ces vulnérabilités, un attaquant aura besoin qu’un utilisateur se connecte à un serveur RDP malveillant ou compromis. Les vulnérabilités découvertes par Microsoft suite à un test interne sur la fonction Connexion Bureau à distance. Des patchs prioritaires sur tous les systèmes qui utilisent la fonction de connexion Bureau à distance.

SharePoint

En outre, Microsoft a publié des correctifs pour résoudre trois vulnérabilités RCE dans SharePoint : CVE-2019-1257, CVE-2019-1295 et CVE-2019-1296. L’une d’entre elles implique de télécharger une application malveillante tandis que les deux autres sont des vulnérabilités au niveau de la désérialisation dans l’API SharePoint.

Des correctifs à déployer en priorité pour tous les serveurs SharePoint.

Azure DevOps Server (anciennement Team Foundation Server)

Azure DevOps Server et Team Foundations Server (TFS) sont affectés par une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2019-1306) qui est exploitée via des téléchargements de fichiers malveillants. En effet, quiconque télécharge un fichier vers un serveur peut exécuter du code via un compte Azure DevOps/TFS. Aussi concernés les utilisateurs anonymes via des serveurs configurés pour les valider.

Un correctif prioritaire pour toutes les installations Azure DevOps ou TFS.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges

Microsoft corrige deux vulnérabilités facilitant une élévation des privilèges exploitées en aveugle.

CVE-2019-1214 est une faille dans le pilote Common Log File System (CLFS), tandis que CVE-2019-1215 concerne le pilote Winsock.

Ces deux problèmes impactent toutes les versions Windows. Corrections prioritaires. Les vulnérabilités facilitant une élévation des privilèges sont généralement utilisées avec une exécution de code à distance où cette dernière n’accorde pas de droits administratifs

Adobe

Ce mois-ci, peu de publications d’Adobe. L’éditeur a publié des correctifs pour deux vulnérabilités critiques dans le Flash Player, correctifs qui doivent être déployés de manière prioritaire sur tous les systèmes de type poste de travail Adobe a également corrigé une vulnérabilité classée comme importante concernant le chargement de DLL non sécurisé dans Application Manager.

Infiltration de votre agenda Google

Retour en force du spam via l’agenda Google. Une attaque que les malveillants ressortent de leur tiroir.

Plusieurs lecteurs de Data Security Breach se sont étonnés de mystérieux messages apparus dans leur agenda Google. Des rendez-vous proposant des rencontres via des sites pour adultes.

Bref, un spam et des publicités non sollicités via ce support.

La technique est assez simple, elle permet des phishings efficace.

L’interlocuteur malveillant annonce un rendez-vous avec vous. Si vous avez mal configuré votre compte Agenda, le rendez-vous s’affiche dans votre agenda. J’avoue profiter de cette option chez des potes qui utilisent l’enceinte connectée Google et l’Agenda. Cela permet d’énoncer des rendez-vous… particuliers !

Ce qui est intéressant est que l’alerte mail termine dans les spams. Mais l’Agenda valide l’invitation. En juin 2019, Kaspersky se faisait l’écho de ce spam.

Originalité des pirates

Les menaces de spam et de phishing qui exploitent des vecteurs d’attaque non traditionnels peuvent être lucratives pour les criminels, car elles peuvent souvent tromper avec succès des utilisateurs qui pourraient ne pas craindre une attaque plus évidente.

Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne les services légitimes de confiance, tels que les fonctionnalités de calendrier de messagerie, qui peuvent être exploitées via ce qu’on appelle le « phishing de calendrier« .

Dans cette attaque, les agenda se retrouvent avec des rendez-vous qui se répètent sur 7 jours.

La force de Google étant aussi la géolocalisation. Les spammeurs intègrent des invitations personnalisées selon votre localisation. Bilan, les annonces affichent l’Apple Store le plus proche de chez vous pour être plus convaincant.

Pour vous protéger, rien de plus simple.

Désactivez l’ajout automatique d’invitations à votre calendrier. Pour ce faire, ouvrez Google Agenda, cliquez sur les paramètres, puis sur Paramètres d’événement.

Pour l’option « ajouter automatiquement des invitations« , cliquez sur le menu déroulant et sélectionnez « Non, ne montrer que les invitations auxquelles j’ai répondu« .

En dessous, dans la section Options d’affichage, assurez-vous que la case « Afficher les événements refusés » ne soit PAS cochée, à moins que vous ne souhaitiez spécifiquement les afficher.

Fraude au nom de domaine : des millions de nouveaux domaines frauduleux. Plus de 90% restent actifs

La société Proofpoint, spécialiste de la mise en conformité et cybersécurité, a publié son rapport 2019 sur la fraude au nom de domaine. L’étude dévoile les dernières tendances, les stratégies et les activités des cybercriminels. Une analyse approfondie des données collectées sur une période de douze mois dans la base de données de domaines actifs de l’entreprise. Elle contient plus de 350 millions de domaines et représente pratiquement tous les domaines sur le Web.

Chasse aux domaines frauduleux ! À l’instar de nombreuses autres méthodes d’attaque très populaires aujourd’hui, la fraude au nom de domaine cible des individus plutôt que des infrastructures en faisant appel à l’ingénierie sociale, terme connu aussi sous Social Engineering, pour amener les utilisateurs à croire que les domaines auxquels ils accèdent sont légitimes. Du fait du peu d’obstacles à l’enregistrement des noms de domaine et de la facilité d’exécution, il est essentiel que les sociétés restent vigilantes face aux domaines suspects et illégaux susceptibles de présenter un risque pour leur marque et leurs clients.

Hausse de 11%

Entre le 1er trimestre et le 4ème trimestre 2018, le nombre d’enregistrements de noms de domaines frauduleux a connu une hausse de 11%. Presque tous les domaines frauduleux détectés restent actifs et prêts à l’attaque, plus de 90% d’entre eux étant associés à un serveur actif.

Parmi ces domaines frauduleux, plus de 15% ont des enregistrements Mail Exchanger (MX), ce qui signifie qu’ils envoient et/ou reçoivent des e-mails. Un sur quatre dispose également de certificats de sécurité, c’est bien plus que ce que l’on peut observer dans le paysage global des domaines. Or, de nombreux internautes les assimilent de ce fait à tort comme des domaines légitimes et sûrs.

Les domaines frauduleux utilisent souvent les mêmes domaines de premier niveau (TLD), offices d’enregistrement et serveurs Web que les domaines légitimes afin d’imiter les marques et abuser les utilisateurs. Ces facteurs, ainsi que la forte proportion de serveurs Web actifs, qui sont nombreux à posséder des certificats SSL valides, renforcent la perception de légitimité des domaines frauduleux, augmentant ainsi le potentiel de nombreuses attaques, notamment les fraudes par virement électronique, le phishing, les ventes de produits de contrefaçon et autres escroqueries.

Quand le HTTPS sert aux pirates

Plus de 85% des grandes marques de vente au détail ont identifié des domaines vendant des versions contrefaites de leurs produits. Les marques de vente au détail en décomptent en moyenne plus de 200. D’ailleurs, les domaines vendant des produits de contrefaçon possèdent plus de certificats de sécurité que d’autres types de domaines frauduleux, ce qui les rend légitimes aux yeux des clients.

96% des sociétés ont trouvé des correspondances exactes de leur domaine avec un TLD différent (par exemple, « .net » au lieu de « .com ») et 76% ont identifié des domaines « similaires » se faisant passer pour leur marque. La plupart des secteurs et des zones géographiques sont touchés.

Une enquête du blog ZATAZ, le plus vieux blog dédié à la cybersécurité en langue française du monde, démontrait comment des entreprises, et leurs clients, se font piéger par des domaines .com transformés en .co.

Les domaines frauduleux utilisent l’e-mail pour mieux cibler les attaques. Pour 94% des sociétés observées, Proofpoint a identifié au moins un domaine frauduleux se faisant passer pour leur marque et envoyant des e-mails. De nombreux domaines frauduleux ont envoyé de faibles volumes d’e-mails, un comportement typiquement associé à des attaques hautement ciblées et basées sur l’ingénierie sociale. Les cybercriminels se faisant passer pour des marques de vente au détail facilement reconnaissables (en particulier celles ayant des chaînes d’approvisionnement complexes) ont envoyé des volumes d’e-mail beaucoup plus importants, ce qui laisse suggérer des attaques plus généralisées contre les clients et les partenaires.

Des facteurs comme l’introduction de nouveaux TLD créent des opportunités pour les cybercriminels. En 2018, l’introduction de nouveaux TLD, tels que .app et .icu,, a créé de nouvelles opportunités pour l’enregistrement de domaines frauduleux. Proofpoint a constaté que les cybercriminels exploitaient ces nouveaux TLD pour enregistrer des noms ressemblant à des domaines « .com » qui appartiennent déjà à de grandes marques.

Patch Tuesday Linux et Adobe

Déni de service via TCP SACK vers le noyau Linux

Plusieurs vulnérabilités DoS ont été rapportées en juin concernant le noyau Linux (CVE-2019-11477CVE-2019-11478, CVE-2019-11479). Microsoft a publié un avis de sécurité fournissant des informations et des liens sur ces vulnérabilités.

Patch Tuesday version Adobe

Adobe a publié des correctifs pour Bridge CC, Experience Manager et Dreamweaver. Trois vulnérabilités sont corrigées dans Experience Manager tandis qu’une vulnérabilité est résolue dans Bridge et Dreamweaver. Aucune d’entre elles n’est considérée comme critique et le niveau de vulnérabilité le plus élevé pour chaque logiciel concerné est Important.

Microsoft – Patch Tuesday juillet 2019

Ce mois-ci Microsoft résout 77 vulnérabilités dont 15 classées comme critiques. Parmi ces dernières, 11 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs tandis que les quatre autres concernent le serveur DHCP, GDI+, l’infrastructure .NET et l’ensemble des outils de développement logiciel Azure DevOps Server (anciennement Team Foundation Server).

En outre, Microsoft a publié des correctifs importants pour deux vulnérabilités activement exploitées facilitant une élévation de privilèges, ainsi que pour une exécution de code à distance sur SQL Server. Microsoft a également diffusé deux avis de sécurité concernant des vulnérabilités affectant Outlook sur le web et le noyau Linux. Concernant Adobe, l’éditeur vient tout juste de publier des correctifs pour Bridge CC, Experience Manager et Dreamweaver.

Correctifs pour postes de travail

Déployer des patches pour les moteurs de script, les navigateurs, GDI+ et l’Infrastructure .NET est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tout système utilisé pour accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Sont également concernés les serveurs multi-utilisateurs utilisés comme postes de travail distants.

Exécution de code RCE sur le serveur DHCP

Une vulnérabilité par exécution de code à distance (RCE) (CVE-2019-0785) est présente sur le serveur DHCP de Microsoft lorsque ce dernier est configuré pour une reprise après incident. Un attaquant ayant un accès depuis le réseau au serveur DHCP dédié à la reprise après incident pourrait ainsi exécuter du code de manière arbitraire. Ce correctif doit donc être déployé en priorité sur tous les systèmes exécutant un serveur DHCP en mode Reprise après incident.

Attaques actives sur l’élévation de privilèges

Microsoft a publié des patches pour deux vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges (CVE-2019-1132 et CVE-2019-0880) dans Win32k et splwow64 et qui ont été exploitées en aveugle. Même s’ils sont classés comme Importants, ces correctifs sont en fait prioritaires car une association avec d’autres vulnérabilités pourrait fournir un accès complet au système à un cyberattaquant.

Exécution de code RCE sur le serveur SQL

Le Patch Tuesday de ce mois-ci résout également une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2019-1068) au sein du serveur Microsoft SQL Server. Classée comme Importante, cette vulnérabilité exige une authentification. Cependant, si elle est associée à une injection de code SQL, un cyberattaquant risque de compromettre complètement le serveur.

Azure DevOps Server (anciennement Team Foundation Server)

L’ensemble d’outils de développement logiciel Azure DevOps Server (ex-Team Foundation Server – TFS) est affecté par une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2019-1072) qui est exploitée via des téléchargements de fichiers malveillants. En effet, quiconque télécharge un fichier vers un serveur peut exécuter du code via un compte Azure DevOps/TFS. Sont également concernés les utilisateurs anonymes si le serveur est configuré pour accepter ces derniers. Ce correctif est donc une priorité pour toutes les installations Azure DevOps ou TFS.

Script XSS dans Outlook sur le web

Microsoft a publié un avis de sécurité pour une vulnérabilité à base de scripts intersite (XSS) dans Outlook sur le web (anciennement OWA). Cette vulnérabilité permet à un attaquant d’envoyer un fichier SVG malveillant, même si l’utilisateur ciblé doit ouvrir ce fichier d’image vectorielle directement en le glissant vers un nouvel onglet ou en copiant l’URL dans un nouvel onglet. Même si ce scénario d’attaque reste improbable, Microsoft recommande de bloquer les fichiers au format SVG. (Publié par Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities)

Les accès à privilèges, clés de l’attaque chinoise contre les télécoms

L’opération récente de la Chine contre des sociétés de téléphonie cellulaire – appelée « opération Soft Cell » – fait partie d’une campagne d’espionnage qui exploite les accès aux comptes à privilèges. La compromission des identifiants reste en effet l’arme de choix des cyber-attaquants et est un modèle d’attaque récurrent.

Ce phénomène a débuté lorsque Edward Snowden a révélé l’opération Socialist, une campagne de la CIA et du Global Communication Headquarters (GCHQ) britannique, qui aurait tenté de prendre le contrôle d’un réseau majeur : Belgacom, société de télécommunications belge. Cet accès aurait permis aux agences de renseignements d’obtenir les métadonnées nécessaires pour suivre à la trace des individus spécifiques.

Pour Lavi Lazarovitz, responsable de l’équipe de recherche en sécurité du CyberArk Labs, Soft Cell trouve son origine ailleurs – l’APT 10, un groupe de cyber-espionnage chinois – mais son modèle d’exécution est très similaire : « L’opération Socialist, à l’instar de Soft Cell, a exploité les accès à privilèges pour prendre le contrôle des systèmes de télécommunications, en restant dans l’ombre. Aucune de ces attaques n’a eu besoin d’exploiter des vulnérabilités, ou d’utiliser des outils sophistiqués et agressifs, chers à développer. Dans les deux cas, les groupes ont compromis des accès à privilèges de l’organisation, c’est-à-dire les comptes d’administrateurs de domaine disposant de droits sur un domaine entier, ce qui les rend extrêmement pertinents pour les attaquants.«

Comptes administrateurs, accès à privilège et pirates

Les comptes d’administrateurs de domaine, et autres accès à privilèges bien connus, sont généralement contrôlés et surveillés de près. Cependant, il reste bien souvent des vulnérabilités exploitables. Les attaquants ont probablement visé des « administrateurs fantômes », c’est-à-dire des accès à privilèges qui ne sont pas répertoriés dans l’Active Directory, les rendant invisibles et donc ignorés par les équipes de sécurité des organisations. Ces types de comptes disposent de privilèges particuliers, qui permettent à un attaquant de contrôler des réseaux complets, sans être associés à un groupe de privilèges. En conséquence, l’attaque laisse peu de traces, tout en offrant de la souplesse au hacker. Lors de l’opération Soft Cell, les cybercriminels ont lancé un service VPN pour obtenir un accès fantôme au réseau, potentiellement basé sur des comptes d’administrateurs fantômes.

Cela démontre une fois encore l’efficacité d’un VPN pour se protéger et éviter les erreurs.

Le recours à ces derniers n’est pas le seul raccourci utilisé par les assaillants des opérations Soft Cell et Socialist. Dans ces deux cas, les attaques contre les sociétés de télécommunications ont visé la chaîne logistique. En effet, tout comme les usines de fabrication de hardwares, les éditeurs de logiciels qui fournissent des mises à jour de produits, ou des serveurs de réseau de trafic internet, sont vulnérables aux attaques de la chaîne logistique.

Jérôme Robert de la société Alsid, commente « On ne peut qu’être consterné devant l’ampleur de cette brèche, mais il faut bien admettre que l’avènement d’un incident de cette nature était inéluctable. Notre industrie, dans son ensemble, a investi des centaines de milliards d’euros dans la protection des postes, des réseaux, et des données tout en restant résolument aveugle au danger que représente l’insécurité d’Active Directory. Ce douloureux rappel à l’ordre doit alerter les entreprises et les industries qui doivent sortir la tête du sable et prendre cette menace à bras le corps ! C’est une cyber-bombe à retardement, et le minuteur touche à sa fin« .

Cette stratégie d’attaque est même devenue courante. De nombreux cybercriminels redirigent leurs efforts : au lieu de cibler directement des organisations bien sécurisées, ils visent désormais leurs chaînes logistiques qui le sont moins. Les hackers, souhaitant accéder discrètement et en continu aux données et à l’IP d’une entreprise, n’envoient plus massivement des emails de phishing et préfèrent compromettre le matériel de la société. Les pirates qui souhaitent accéder aux métadonnées, à la localisation et aux appels d’un individu pendant une période plus longue peuvent alors remplacer l’exposition coûteuse d’une vulnérabilité de WhatsApp par la compromission du téléphone d’un individu spécifique.