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Récupération des données en cas de ransomware : 6 règles à respecter

Récupération des données en cas de ransomware ! Catastrophes naturelles, pannes de courant ou d’équipements, piratage informatique, erreurs de manipulation, virus… La liste des menaces potentielles planant sur les données et les activités d’une entreprise est sans fin. La grande mode des ransomwares permet, malheureusement, de rappeler que la sauvegarde informatique n’est pas un gadget.

Les meilleurs outils pour se protéger d’un ransomware existent-ils ? Efficace à 100 %, non. La sauvegarde est le principal secours [le meilleur outil étant de ne pas cliquer sur le fichier joint envoyé par un inconnu]. En suivant des stratégies éprouvées de récupération des données en cas de sinistre, les professionnels de l’informatique peuvent protéger efficacement les données de l’entreprise et garantir que cette dernière reste opérationnelle en cas de désastre d’origine naturelle ou humaine, et même en cas de cyberattaque. Plusieurs étapes existent pour protéger son entreprise et réduire l’impact d’un sinistre.

Planifier et se documenter – Se préparer à un sinistre éventuel consiste tout d’abord à accepter pleinement le fait qu’un désastre peut se produire. Il faut pour cela visualiser les désastres potentiels, qu’il s’agisse d’un incendie détruisant le centre de traitement des données ou d’une panne d’un serveur hébergeant des données critiques. La première étape est donc de préparer des plans de restauration des données spécifiques pour chaque scénario, et de documenter chaque étape nécessaire. Cela représente un investissement de temps, mais le temps passé à planifier maintenant peut sauver l’entreprise de la faillite plus tard.

Répliquer les applications – La protection des données de l’entreprise est essentielle en cas de désastre. Mais pour assurer la continuité des activités, il est également important que les applications de l’entreprise restent fonctionnelles et accessibles aux employés, clients et partenaires, car toute interruption des opérations à la suite d’un désastre peut causer d’importants dommages. Les professionnels de l’informatique doivent sauvegarder les applications comme Active Directory, SQL, les serveurs de courrier électronique, ERP, CRM… ainsi que toutes les applications requises pour permettre aux utilisateurs d’accéder aux données et aux services.

Utiliser une protection sur site et hors site – La sauvegarde et la restauration des données et applications représente une étape cruciale pour la préparation à un désastre éventuel. Mais si le serveur stockant les données de sauvegarde est dans la même pièce – ou sur le même lieu – que le serveur de stockage des données originales, les deux peuvent être endommagés simultanément, notamment en cas d’inondation ou d’incendie. Pour se prémunir de ce type de risque, les entreprises peuvent sauvegarder et répliquer les données et les systèmes sur un équipement basé sur site et dans le Cloud. En cas de panne, la récupération à partir de la sauvegarde Cloud est rapide et l’entreprise peut redémarrer localement ou dans le Cloud. Cette approche hybride, basée sur le Cloud, protège les données dupliquées contre une destruction éventuelle.

Récupération des données en cas de ransomware

Automatiser – Les désastres ne s’invitent que rarement au moment opportun, et même les professionnels les plus avertis peuvent avoir une réaction conflictuelle. En effet, les membres de l’équipe informatique peuvent avoir des préoccupations personnelles en tête, plus ou moins importantes selon la nature du désastre. La disponibilité, ou l’indisponibilité des techniciens IT en cas de désastre, peut donc impacter la durée d’arrêt de l’activité pour l’entreprise. L’automatisation d’un maximum de procédures permet de réduire considérablement le facteur humain dans une équation déjà très complexe. Prudence, cependant à une automatisation sans contrôle. La récupération des données en cas de ransomware doit se faire avec réflexion. Des cas de chiffrements de fichiers, à la suite d’un ransomware, se sont retrouvés dans les backups… automatisés.

Effectuer des tests réguliers – L’élaboration d’une stratégie et le déploiement d’une technologie de récupération des données constitue un bon départ. Elle pourra vous sauver en cas de besoin de récupération de données en cas de ransomware, incident… Mais il faut aller plus loin pour véritablement se protéger. Pour s’assurer que la stratégie de récupération en cas de désastre fonctionne avec les outils choisis, il faut procéder régulièrement à des essais pour vérifier le plan de sauvegarde. Les tests permettent de s’assurer que le plan fonctionne toujours parfaitement, même en cas d’ajout de nouveaux éléments au sein du réseau ou du centre de données.

Déléguer pour plus d’efficacité – Pour la plupart des entreprises, un sinistre n’arrive heureusement pas tous les jours. C’est pourquoi même les professionnels de l’informatique les plus aguerris peuvent profiter d’un coup de main pour la récupération des données après un désastre. Lorsque de l’élaboration du plan et du choix de la solution, il est important de travailler avec un partenaire spécialisé dans ce domaine, bénéficiant d’une expérience et d’une expertise pour garantir une récupération réussie. Ces 6 étapes permet de s’assurer que le sinistre, quelque soit sa taille et sa nature, n’entraine pas une grande période d’interruption de services et une perte de données. (Par Serguei Beloussov, CEO d’Acronis)

Bug Bounty : quand les entreprises peuvent faire appel aux hackers

Chercher des failles, corriger son système informatique pour contrer les pirates, voilà l’idée proposée depuis trois mois par la Bounty Factory. Cette start-up française propose aux entreprises de regarder en direction du Bug Bounty.

Il y a trois mois était lancé sur la toile Européenne une petite révolution dans le monde de la sécurité informatique. Sous le nom de la Bounty Factory, une start-up normande propose aux entreprises de réfléchir à leur sécurité informatique via une nouvelle option loin d’être négligeable, le Bug Bounty. Comme l’explique ZATAZ.COM, la Bounty Factory propose aux responsables de sécurité informatique des sociétés Françaises et Européennes de rencontrer des talents et des passionnés informatiques pour sécuriser leurs systèmes.

Lancée en janvier 2016, la Bounty Factory a vu 300 personnes s’inscrire à sa bêta fermée, et cela en deux semaines. Preuve de l’intérêt de ce sujet. « Plusieurs sociétés nous ont contacté » indiquent les fondateurs. La version publique de bountyfactory.io arrive. Autant dire que les amateurs de Bug Bounty sauront où se diriger.

Apple vs. FBI : suite et fin ?

Apple vs. FBI – Suites du jugement rendu mardi 16 février par la Cour fédérale du Riverside en Californie, dans lequel cette dernière exigeait de la multinationale « une assistance technique raisonnable » au FBI afin de lui permettre d’accéder au contenu crypté de l’iPhone d’un des auteurs présumés de la fusillade de San Bernadino.

Il semblerait que le gouvernement qui parallèlement à ce jugement poursuivait ses efforts pour accéder au contenu de l’iPhone soit arrivé à ses fins. Le FBI contacté par un tiers serait sur le point de parvenir à accéder (si ce n’est déjà le cas) aux données de l’iPhone. S’en est suivie la levée d’une audience qui devait se tenir ce mardi. Le test de la viabilité de méthode fera l’objet d’un rapport d’évaluation et sera prochainement communiqué au juge en charge de l’affaire, Sheri Pym.

Il y serait parvenu sans l’aide d’Apple. Dans une telle hypothèse, la personne à l’origine de cette méthode pourrait néanmoins s’exposer à des poursuites judiciaires. Selon Robert Enderle, expert en technologies, il pourrait s’agir de John McAfee (créateur de l’anti-virus éponyme), ou d’un ancien employé d’Apple. En France, cette personne aurait pu être poursuivie sur le fondement des articles L 323-1 et suivants du Code pénal qui incriminent l’accès ou le maintien frauduleux dans un système automatisé de traitement des données. S’il s’agit d’un ancien employé d’Apple, il pourrait se voir opposer la clause de confidentialité présente dans son ancien contrat de travail.

Apple vs. FBI

En réalité, il serait surprenant qu’Apple ne soit pas intervenu. La version des faits telle qu’avancée par le gouvernement américain constituerait un juste milieu et permettrait à Apple de collaborer avec le FBI tout en maintenant son image de garant des libertés fondamentales auprès des consommateurs. En effet, depuis le jugement du 16 février dernier, la multinationale était dans une position ambigüe puisque si fournir au FBI un moyen pour accéder au contenu de l’iPhone permet de démontrer qu’Apple participe à lutter contre le terrorisme, a contrario cela engendrerait une menace de sécurité pour ses clients.

Depuis l’affaire Snowden qui avait révélé une collecte massive des données par la NSA dépassant le cadre sécuritaire, les sociétés américaines surfant sur cette vague d’indignation ont fait de la sécurité des données un véritable argument marketing. Si l’inviolabilité des téléphones rassure les consommateurs, les autorités regrettent qu’elle puisse aider la criminalité. Cette affaire ravive ainsi le débat sur la nécessité d’accéder aux contenus en vue de lutter contre le terrorisme d’une part et de renforcer la sécurité des données, d’autre part. D’un point de vue informatique, le premier suppose l’introduction d’une faille de sécurité dans le programme au moyen notamment des backdoors (ou « portes dérobées »), tandis que le second vise à rendre le logiciel infaillible à toute intrusion tierce.

Dans l’un comme dans l’autre cas, l’impact en termes d’image est négatif pour Apple. Il semble qu’elle s’en soit néanmoins sortis de cette confrontation Apple vs. FBI. Ainsi, lundi dernier alors que le FBI affirmait détenir une méthode viable pour accéder aux données de l’iPhone, Tim Cook déclarait que « nous devons décider en tant que nation quel pouvoir devrait avoir le gouvernement sur nos données et notre vie privée ».

En France, le projet renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement qui sera prochainement en discussion devant le Sénat, complète l’article L 230-1 du Code pénal qui permet aux autorités judiciaires de désigner toute personne morale ou physique en vue d’accéder à des données chiffrées. Ce faisant, il disposera désormais en son dernier alinéa que « le fait, pour un organisme privé, de refuser de communiquer à l’autorité judiciaire requérante enquêtant sur des crimes ou délits terroristes (…) des données protégées par un moyen de cryptologie dont il est le constructeur, est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 350 000 euros d’amende », l’amende étant portée au quintuple concernant les personnes morales. (Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC, fondateur du cabinet ACBM.)

Un tiers des pertes de données des entreprises se produit lors du déplacement des données

Les migrations de données et les mises à jour des systèmes d’exploitation présentent des risques de pertes de données selon une étude Kroll Ontrack.

Une étude Kroll Ontrack menée auprès d’environ 600 administrateurs IT dans le monde montre qu’un tiers (32 %) des organisations a perdu ses données pendant la migration d’un support de stockage sur un autre ou au cours d’une mise à jour de leur système. Kroll Ontrack a aussi noté que plus de la moitié (57 %) des répondants disposait d’une sauvegarde, les trois quarts (75 %) n’étaient pas capables de restaurer toutes leurs données perdues, et plus d’un sur cinq (23 %) incapable de retrouver une seule donnée.

Les résultats de l’enquête 2016 sont cohérents avec les études de ces trois dernières années : plus de la moitié des particuliers et des entreprises perdent des données malgré la mise en place d’un système de sauvegarde. Interrogés sur leurs pertes de données à la suite d’une migration ou d’une mise à jour, les répondants équipés d’un système de sauvegarde ont expliqué que la sauvegarde n’était pas à jour (17 %) ou défaillante (15 %), le support n’était pas inclus dans la sauvegarde (14 %), ou la sauvegarde était corrompue (11 %).


« Les mises à jour et la migration de données font partie du quotidien en informatique, c’est donc inquiétant de voir qu’il y a autant d’entreprises victimes d’une perte de données parce que leurs protocoles de sauvegarde échouent. » indique à DataSecurityBreach.fr Antoine Valette, Business Manager Kroll Ontrack France. « Nous constatons que les mises à jour et les processus de migration sont un risque quel que soit le support, téléphone portable, ordinateur portable, PC ou serveur. Les entreprises doivent bien sûr veiller à avoir une stratégie de sauvegarde rigoureuse et la tester régulièrement pour valider son efficacité ; notre étude montre que ces pratiques sont d’autant plus critiques avant une migration. »

Système d’exploitation ou matériel : quel est le plus risqué pour les pertes de données ?
La perte de données se produit aussi fréquemment sur des supports autonomes que sur des serveurs. La moitié (50 %) des répondants déclarent avoir perdu ses données pendant la migration vers un nouveau logiciel ou plate-forme, à partir d’un ordinateur de bureau ou d’un ordinateur portable. Les mises à jour des systèmes d’exploitation sont les plus à risque (39 %), suivies par les clones des médias (22 %), puis les migrations physiques du matériel (20 %) ou la mise à jour du matériel (17 %).

Les résultats indiquent que la perte de données est moins un problème pour les utilisateurs de mobile, mais affecte tout de même plus d’un tiers (34 %) des répondants. Malgré les mises à jour automatiques des téléphones portables, 53 % des répondants déclarent avoir perdu leurs données pendant la migration vers un nouveau portable.

Échelle des risques pertes de données
Quand on demande aux participants de l’étude d’estimer quelles seront les principales causes de perte de données en entreprise au cours des 12 prochains mois, ils classent les migrations et les mises à jour des systèmes en bas de leur échelle de préoccupation, alors qu’un tiers des répondants a perdu des données au cours de ces opérations. A la place, les répondants classent les défaillances matérielles (22 %), les erreurs d’utilisation (22 %) et les erreurs imprévues et inattendues (21 %) comme les principaux risques de perte de données. Seulement 11 % considèrent que le faible contrôle interne des données est un risque majeur.

Avira lance AppLock+ : confidentialité et gestion à distance des applications Android

Avira, développeur du logiciel Avira Antivirus, annonce le lancement d’Avira AppLock+, l’application qui permet aux propriétaires d’appareils Android d’exercer un contrôle direct sur le type d’application utilisé sur leur appareil ainsi que sur le lieu et l’heure d’utilisation de chaque application – même lorsque l’appareil n’est pas à portée de main ou éteint à l’école. AppLock+ est disponible gratuitement pour les appareils Android, avec des fonctionnalités additionnelles pour les utilisateurs Premium.

L’application AppLock+ Avira donne aux utilisateurs un contrôle direct sur chaque application installée sur leur appareil et la possibilité de restreindre l’activité de l’application à l’aide d’un code PIN, de l’heure et de l’emplacement géographique. Qui plus est, AppLock+ permet aux utilisateurs de gérer à distance l’utilisation de leurs appareils et applications via le tableau de bord Avira Online Essentials.

« Grâce à un niveau de contrôle précis et à la possibilité de restreindre l’activité des applications en temps et lieu, AppLock+ apporte une solution au problème crucial auquel sont confrontés les parents à travers le monde : comment empêcher les enfants de jouer avec un smartphone ou d’accéder à leurs comptes sur les médias sociaux pendant les cours, tout en restant joignables », explique Andrei Petrus, chef de produit chez Avira.

Le besoin de contrôler l’utilisation de smartphones à l’école est une priorité des temps modernes étant donné que les enfants possèdent des téléphones de plus en plus tôt. En Allemagne, un quart des enfants âgés entre 8 et 9 ans possèdent déjà un smartphone, un taux qui passe à 85 % pour les jeunes de 12 ans, à en croire une enquête menée par BITKOM. Tandis que le multitâche est devenu un mot de gestion à la mode, les éducateurs sont quant à eux de plus en plus critiques envers son impact sur les cerveaux encore en développement.

L’application AppLock+ n’est pas destinée seulement aux parents, mais aussi aux utilisateurs soucieux de préserver leur vie privée, précise Andrei Petrus. « En donnant aux propriétaires d’appareils le contrôle sur l’accès et l’utilisation de leurs applications, AppLock+ leur permet de décider des données qu’ils souhaitent partager ou non. Cela vient combler le point faible d’Android d’un verrouillage par défaut unique de l’appareil. De plus, nous avons inclus notre tableau de bord Online Essentials dans AppLock+, facilitant ainsi aux utilisateurs la gestion à distance de tous leurs appareils ».

AppLock+ propose une contrôle parental – Contrôle intelligent en douceur
AppLock+ permet aux parents de fixer des limites saines à l’utilisation de smartphones sans être indiscrets. Les applications de jeux peuvent être bloquées à l’entrée de l’école avec des restrictions de verrouillage géographique ou après l’école avec des limites de temps pour les médias sociaux pour la version Premium.

Protection de la vie privée – Partagez selon vos propres conditions
Avec AppLock+, l’utilisateur décide des applications et des données privées auxquelles une autre personne peut accéder sur son smartphone. Les applications peuvent être verrouillées par PIN et gérées de façon individuelle ou en groupes. C’est son appareil, AppLock+ lui donne le choix de partager ou non ce qu’il contient.

Gestion à distance – Supervisez les activités de l’appareil où que vous soyez
AppLock+ permet à tous les utilisateurs de verrouiller ou déverrouiller les applications à distance sur leurs appareils récemment gérés via Avira Online Essentials, le tableau de bord en ligne inclus dans les produits Antivirus Security de ses clients particuliers et professionnels.

Partage de fichiers et phishing

Le partage de fichiers devient le service le plus ciblé par le phishing. Près d’une URL malveillante sur cinq utilise un service de partage de fichiers.

Le phishing via les services de partage de fichiers a explosé au cours des trois derniers mois, classant ainsi les services Cloud de distribution de fichiers en tête de liste des secteurs les plus ciblés par des actions malveillantes, selon une étude de Bitdefender.

À l’échelle mondiale, le partage de fichiers est davantage utilisé pour propager les arnaques de phishing que les achats en ligne et les services de paiement, qui sont les couvertures traditionnellement favorisées par les hackers. Près d’une URL malveillante sur cinq utilise un service de partage de fichiers pour infecter les utilisateurs avec des malwares, comme le montrent ces dernières données Bitdefender.

Le manque d’innovation de cette technique est compensé par sa facilité d’utilisation et la popularité des services de partage de fichiers entre particuliers. L’an dernier, Dropbox a atteint la barre des 400 millions d’utilisateurs ayant stocké 35 milliards de fichiers Microsoft Office, tandis que Google Drive en hébergeait 190 millions en 2014.

Il est également important de noter que les services de partage de fichiers et de stockage dans le Cloud ne disposent pas des fonctions de sécurité pour filtrer les contenus illicites. Les pirates profitent de cette lacune pour dissimuler leurs fichiers infectés par des malwares, sans laisser de trace.

Par exemple, Dropbox n’examine pas les fichiers détenus dans les dossiers privés des utilisateurs. Cependant, ce service a réussi à mettre en place un système basé sur le hachage qui reconnaît le contenu protégé par des droits d’auteur. Cela permet de générer automatiquement une empreinte pour les fichiers stockés. Celle-ci est ensuite comparée avec une liste des empreintes de fichiers protégés par un copyright et les contenus sont bloqués uniquement si les utilisateurs essaient de les partager avec des contacts externes. Sans grande surprise, Dropbox se place au 4e rang des marques les plus usurpées, après PayPal, Apple et Google.

Une attaque typique suit globalement ce procédé : l’utilisateur reçoit un e-mail en apparence authentique, l’invitant à cliquer sur un lien intégré afin d’afficher un document en pièce jointe. Ce lien redirige l’utilisateur vers une page de phishing hébergée sur le nom de domaine du fournisseur. La page en question demande les informations d’identification de l’utilisateur, puis les capture pour envoyer ces données aux cybercriminels via un SSL. Si les certificats SSL s’assurent que les données sur un site Web sont présentées de manière sécurisée, ils ne garantissent pas que le site lui-même soit sécurisé. C’est pourquoi les pirates en profitent : ils achètent des certificats SSL bon marché et les utilisent sur des sites de phishing pour se faire passer pour des sites légitimes.

En général, les cybercriminels ne se limitent pas à vouloir dérober uniquement de simples identifiants de service de stockage en ligne ; les URL malveillantes peuvent, par exemple, pousser les utilisateurs à télécharger des crypto-ransomwares à leur insu. Dans ce cas, les conséquences sont beaucoup plus graves car les nouvelles générations de ransomwares peuvent prendre le contrôle des fichiers stockés par ces services d’hébergement en ligne. La plupart des sites de phishing sont hébergés aux États-Unis.

« Le phishing reste un vecteur d’attaque très efficace, responsable d’une part de plus en plus élevée d’incidents provoquant des fuites de données, touchant aussi bien les particuliers que les entreprises », déclare Bogdan Botezatu, Analyste Senior chez Bitdefender. Le phishing est une technique encore très efficace et dont la proportion connaît des niveaux sans précédent comme l’a récemment souligné l’IRS (Internal Revenue Service) aux États-Unis avec une augmentation de +400% d’e-mails et de messages faussement légitimes, envoyés en 2015.

Si un employé est victime d’un e-mail de phishing, il peut compromettre à son insu l’ensemble du réseau de l’entreprise, y compris les comptes bancaires, mots de passe du système informatique et identifiants professionnels. Le spear-phishing (phishing personnalisé visant un utilisateur) est efficace parce qu’il est crédible. C’est pourquoi il est conseillé aux utilisateurs d’éviter de trop partager leurs données personnelles sur les plates-formes publiques et de ne pas ouvrir de liens et de fichiers provenant de sources inconnues.

Patch Tuesday Mars 2016

Patch Tuesday Mars 2016 – Microsoft publie 13 bulletins, dont 5 sont considérés comme critiques. Même ambition de correction pour Adobe.

Ce mois-ci, la première place de notre classement du Patch Tuesday revient au bulletin MS16-023 consacré à Internet Explorer. Ce dernier résout 13 vulnérabilités, toutes classées comme critiques. L’exploitation de ces vulnérabilités critiques créé la situation la plus dangereuse, en l’occurrence l’exécution de code à distance (RCE) qui donne à l’attaquant le contrôle complet de la machine ciblée. Ces attaques contre Internet Explorer proviendraient de sites Web malveillants créés à dessein ou de sites inoffensifs servant de vecteurs et contenant les exploits destinés à infecter les visiteurs habituels.

Si vous êtes sous Windows 10 et que vous avez opté pour le navigateur Edge, le bulletin MS16-024 fait partie de vos priorités. 11 vulnérabilités au total dont 10 critiques indiquent que les chercheurs en sécurité ont concentré leur attention sur Edge, qui a lentement perdu du terrain sur Internet Explorer en termes de vulnérabilités. En décembre 2015, nous en étions encore à 30 contre 15 et maintenant, en mars, à 13 contre 11.

Le prochain bulletin sur la liste de ce Patch Tuesdsay est le MS16-029 qui contient une nouvelle version de Microsoft Word. Word est souvent utilisé pour véhiculer des exploits, à la fois dans des documents en ligne et dans des pièces jointes. Les vulnérabilités permettant à l’attaquant d’exécuter du code RCE pour contrôler les machines ciblées doivent être résolues dans les meilleurs délais.

Le groupe de vulnérabilités suivant concerne Windows Media Player (bulletin MS16-027), les polices OpenType (bulletin MS16-026) et la nouvelle visionneuse PDF Reader à partir de Windows 8 (bulletin MS16-028). Toutes ces failles sont critiques et facilitent l’exécution de code RCE. Elles s’attaquent toutes à des problèmes de formatage complexes, que ce soit dans le lecteur Windows Media Player avec le format vidéo MPEG, dans les polices OpenType avec une référence circulaire qui provoque une récursion ou dans la visionneuse PDF avec une vérification des limites qui fait défaut dans l’interpréteur PostScript. Le flot continu de vulnérabilités dans ces domaines indique le niveau de complexité des formats de médias que nous utilisons tous les jours.

Les bulletins restants résolvent des vulnérabilités classées comme « importantes ». Ces dernières entrent essentiellement en jeu lorsqu’une élévation de privilèges est sollicitée, une fois qu’une des vulnérabilités critiques a permis de s’introduire sur la machine ciblée. Vous devriez traiter ces vulnérabilités dans les 45 jours pour éviter ce type d’utilisation secondaire.

Microsoft n’est pas le seul éditeur à résoudre les problèmes de sécurité liés au format PDF. Adobe publie en effet une nouvelle version d’Adobe Reader dans sa mise à jour de sécurité APSB16-09 qui résout trois failles de sécurité critiques. Si vous utilisez Adobe Reader ou la suite Acrobat, il s’agit d’une priorité pour vous. Si vous suivez ces mises à jour, vous aurez remarqué l’absence de la mise à jour APSB16-08 (APS16-07 concernait Adobe Connect le mois dernier). Probablement une mise à jour de Flash reportée pour faire des tests supplémentaires ou y inclure un correctif de dernière minute pour une vulnérabilité en cours.

Et une première pour Apple ce mois-ci. Le célèbre client bit torrent « Transmission » a été infecté par un ransomware. Heureusement, ce client n’a été disponible en téléchargement que pour une durée de moins de 12 heures et Apple a rapidement révoqué son certificat de signature et mis à jour les signatures dans XProtect. Vérifiez néanmoins si Transmission 2.90 est sur votre réseau et isolez-le une fois découvert.

Aucune menace 0-Day ni vulnérabilité immédiatement exploitable ce mois-ci. Mais appliquez tous ces patches dès que possible et dans tous les cas. En effet, certains attaquants sont capables de convertir rapidement des vulnérabilités en exploits, souvent en moins de 10 jours. (Analyse publiée par Wolfgang Kandek, CTO de Qualys, Inc. dans The Laws of Vulnerabilities)

Les angles morts créés par le trafic chiffré SSL

Le chiffrement SSL/TLS est largement utilisé pour garantir la confidentialité des communications vers les serveurs internes et externes. Malheureusement, cette confidentialité s’applique également aux solutions de sécurité en les aveuglant et de ce fait en empêchant l’inspection du trafic réseau. Ce qui augmente les risques encourus. Le cabinet Gartner prévoit ainsi qu’en 2017, plus de la moitié des attaques réseau menées contre les entreprises utiliseront le trafic chiffré afin de contourner les mécanismes de contrôle.

Les flux chiffrés étant de plus en plus utilisé par les pirates informatiques, intéressons-nous aux cinq erreurs les plus fréquemment commises en matière d’inspection des communications réseau :

La négligence. Selon Gartner, les entreprises sont nombreuses à ignorer le manque d’efficacité de leurs systèmes de protection en profondeur. Ainsi, la plupart des organisations n’ont pas mis en place de politique formelle de sécurisation des flux chiffrés. Moins de 50% des entreprises équipées de passerelles Web sécurisées (SWG) s’en servent pour déchiffrer le trafic Web sortant. Enfin, moins de 20% des organisations équipées d’un pare-feu, d’un système de prévention des intrusions (IPS) ou d’une appliance de gestion unifiée des menaces (UTM) analysent le contenu des flux lorsqu’ils sont chiffrés.

Le manque de précision. Les entreprises gaspillent de l’argent dans toutes sortes de solutions : IDS/IPS (systèmes de détection/prévention d’intrusion), DLP (solutions de prévention contre la perte de données), pare-feu de nouvelle génération, outils d’analyse de logiciels malveillants, etc. Bien que ces solutions répondent à une variété de problématiques, l’inspection du trafic SSL n’y est tout au plus présente qu’en tant que fonctionnalité optionnelle, et se limite à fournir une visibilité sur les communications Web/HTTPS. De plus, ces fonctionnalités étant tellement consommatrice de ressources, les entreprises doivent déployer plusieurs appliances supplémentaires afin de prendre en charge l’inspection d’un trafic SSL. Cette méthode s’avère  couteuse, problématique sur le plan opérationnel et souvent incomplète.

Le manque de cohérence. Le manque de cohérence dans le déploiement des politiques de déchiffrement du trafic sur les différentes solutions de sécurité utilisées est souvent problématique pour les services chargés de la sécurité informatique. La complexité des réglementations en matière de confidentialité des données est généralement identifiée comme étant un obstacle aux prises de décisions par les départements juridiques, RH ou de conformité. En outre, le manque de communication avec les employés et souvent source de mécontentement (« Pourquoi mes flux sont-ils inspectés ? ») et annihile souvent l’aboutissement des efforts de déchiffrement de ce type.

S’appuyer sur une protection insuffisante. Les logiciels malveillants utilisent le trafic SSL pour commettre leurs méfaits. Ainsi, selon Gartner, l’omniprésent botnet Zeus utilise les communications SSL/TLS pour se mettre à jour après une première infection par e-mail. Par ailleurs, notre centre de recherche Blue Coat Research Labs a constaté que le cheval de Troie Dyre utilisait souvent des mécanismes de commande et de contrôle (C2C) malfaisants tels qu’Upatre pour communiquer secrètement avec ses serveurs de contrôle et de commandement.

Se laisser perturber par l’évolution de l’environnement. L’adoption rapide d’applications et de services cloud étend et complique considérablement les environnements informatiques, accélère le développement du trafic SSL/TLS chiffré, et augmente l’exposition aux risques de piratage. Les applications modernes telles que les médias sociaux, les solutions de stockage de fichier, les moteurs de recherche et les logiciels cloud s’appuient de plus en plus sur ces protocoles pour communiquer. Il est vivement recommandé de superviser et d’analyser ces applications et services, à la recherche de contenu et d’activité malveillants. La généralisation de l’utilisation de ces applications rend encore plus critique la mise en place d’une politique de déchiffrement permettant d’identifier ce qui peut l’être ou ce qui doit rester chiffré.

Voici quatre recommandations pour combler les lacunes vis-à-vis de la sécurité de votre réseau :

1.     Identifier la volumétrie et prévoir son augmentation : évaluez le pourcentage et le volume de trafic réseau chiffré par SSL dans votre organisation.

2.     Évaluez le risque que le trafic ne soit pas inspecté : partagez des informations et collaborez avec vos collègues en dehors des services informatiques (départements RH, juridiques, conformité) ; étudiez et affinez vos stratégies d’entreprise sur le plan de la confidentialité et de la conformité ; et créez un plan d’action commun afin de gérer toute vulnérabilité.

3.     Renforcez votre infrastructure de sécurité réseau en assurant une gestion complète du trafic chiffré : renforcez vos solutions existantes (pare-feu de nouvelle génération, IDS/IPS, antivirus, DLP, outils d’analyse de malware/sandbox et autres logiciels d’analyse de la sécurité) en leur donnant la possibilité de détecter toutes les menaces (même celles issues du trafic précédemment chiffré) et de les traiter comme il se doit.

4.     Supervisez, affinez et appliquez vos stratégies : supervisez, affinez et mettez en œuvre vos stratégies relatives aux applications et au trafic chiffrés entrant et sortant de votre réseau. (par Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Data Security Survey : Manque d’information sur la sécurité informatique

Dell annonce les conclusions de la première édition de son étude Dell Data Security Survey, dont il ressort que même si les membres de la direction mesurent les avantages d’une politique de sécurité, les entreprises peinent encore à développer des programmes cohérents, intégrant les stratégies de sécurité, sans pénaliser d’autres initiatives métier.

Malgré les outils en place pour satisfaire les besoins de sécurité, les décideurs métier et IT peinent en effet à mettre en œuvre ou à étendre des programmes fondés sur ces technologies. De plus, il s’avère que les questions autour de la sécurité freinent également l’adoption du Cloud, et ralentissent le déploiement de solutions de mobilité au service des organisations.

La sécurité des données, une priorité des hauts dirigeants, qui se disent préoccupés par la capacité à se protéger des menaces  
Si les hauts dirigeants sont plus impliqués dans la sécurité des données que par le passé, les équipes IT ont le sentiment que leurs supérieurs ne leur allouent ni les ressources, ni l’énergie nécessaire pour traiter les problématiques qui se posent réellement.

Près de trois décideurs sur quatre reconnaissent que la sécurité est une priorité pour la direction de leur organisation ; un sur quatre estime néanmoins que la direction n’est pas suffisamment au fait des problèmes relatifs à cette notion de sécurité. Trois décideurs sur quatre déclarent que leur direction prévoit de renforcer les mesures de sécurité en place, et ils sont plus de la moitié à espérer que les budgets sécurité seront augmentés au cours des cinq prochaines années. La question du coût reste un critère clé quand il s’agit de renforcer les programmes existants, avec 53% des répondants qui évoquent des contraintes financières pour expliquer l’absence de développement des mesures de sécurité à l’avenir. Un décideur sur quatre seulement se dit très confiant dans la capacité de sa direction à prévoir un budget suffisant pour les solutions de sécurité des données au cours des cinq ans à venir.

« Ces conclusions appellent à un engagement accru des hauts dirigeants en faveur de l’intégration des stratégies de sécurité des données dans la conduite des opérations », déclare Steve Lalla, vice-président en charge des logiciels et solutions pour clients professionnels, Dell. « Ils comprennent la nécessité d’investir dans leur infrastructure de sécurité, mais sans que cela n’aboutisse pour autant à la modernisation ou à l’extension des systèmes en place pour mieux se protéger contre les nouveaux types d’attaques. »

Malgré le soutien plus actif de la direction, les services IT ont besoin d’être épaulés pour réussir l’intégration de règles et de mesures de sécurité
Le rapport établit que des investissements insuffisants dans des technologies éprouvées, ajoutés à une pénurie de talents, entravent l’application de programmes de sécurité des données réellement optimisés.

La majorité des décideurs (58%) pense que leur organisation souffre d’une pénurie de professionnels de la sécurité correctement formés. 69% des décideurs considèrent toujours la sécurité des données comme une perte de temps et d’argent. Mais près de la moitié (49%) des sondés estiment qu’ils devront consacrer plus de temps à protéger leurs données au cours des cinq prochaines années. 76% estiment que leurs solutions leur sembleraient moins pesantes et laborieuses s’ils pouvaient tout concentrer auprès d’un fournisseur unique.

« Il ressort de cette étude que les services IT des entreprises déplorent les contraintes de coûts et de temps qui accompagnent traditionnellement les solutions tactiques », ajoute Steve Lalla. « Il n’est pas du tout efficace, quand on doit administrer les centaines ou les milliers de postes de travail de salariés, de devoir intervenir sur chacun séparément via plusieurs consoles. Sans compter que le risque de conflit ou d’incompatibilité est grand. Dans ces cas-là, il est vivement recommandé de se doter d’une suite intégrée d’administration IT. »

Les malwares et autres techniques d’attaques continuent de préoccuper les décideurs IT et métier
Les sondés se disent extrêmement préoccupés par les malwares, même en étant majoritairement équipés de solutions anti-malwares. Près de trois décideurs sur quatre (73%) craignent les malwares et les menaces persistantes avancées. Les préoccupations vis-à-vis des malwares sont les plus fortes aux Etats-Unis (31% très préoccupés), en France (31% très préoccupés) et surtout en Inde (56% très préoccupés) ; alors qu’elles sont moindres en Allemagne (11% très préoccupés) et au Japon (12% très préoccupés). Un sondé sur cinq seulement prétend avoir entière confiance dans la capacité de son entreprise à se protéger contre les attaques de malwares sophistiquées. Les sondés craignent les attaques de harponnage de type « spear phishing » (73% très préoccupés) plus qu’aucune autre méthode. « Le fait que les décideurs IT et métier n’aient pas confiance dans leur défense anti-malware s’explique peut-être par l’utilisation d’outils obsolètes ou inefficaces », commente Brett Hansen, directeur exécutif de la division Data Security Solutions de Dell. « Quand des équipes IT n’ont pas les ressources nécessaires pour adopter une protection proactive contre les menaces et se tenir à jour des nouvelles menaces qui émergent, leur défense se cantonne nécessairement à la détection des menaces et aux interventions de dépannage. »

Les employeurs en viennent à vouloir limiter la mobilité pour protéger les données

Tout le monde pense que les services internes des entreprises deviennent tous plus mobiles, or ce rapport nous apprend que les choses sont en réalité plus compliquées.

La majorité des entreprises de taille moyenne (65%) diffère leurs projets de mobilité des équipes pour des questions de sécurité, et 67% hésitent même à adopter les pratiques BYOD (bring-your-own-device). Alors que 82% des décideurs s’efforcent de limiter les points d’accès aux données pour renforcer la sécurité, 72% estiment que c’est en sachant d’où provient l’accès aux données qu’ils pourront renforcer l’efficacité des mesures de protection. 69% des sondés envisagent toujours de sacrifier les terminaux individuels pour mieux protéger leurs données des risques de compromission, or 57% se disent toujours préoccupés par la qualité du chiffrement dans leur entreprise. Deux sondés sur cinq sont enthousiastes vis-à-vis des gains de productivité d’une plus grande mobilité des équipes, en dehors des considérations de sécurité.

« Quand des organisations se désengagent des programmes de mobilité à la sécurité encadrée, elles s’exposent à d’autres risques », déclare Brett Hansen. « Les aspects de mobilité et de sécurité peuvent tout à fait coexister grâce aux technologies modernes de sécurité des données qui ont recours à des algorithmes de chiffrement intelligent pour protéger les données en toutes circonstances, en transit comme au repos. »

Les sondés se méfient des plateformes de cloud public
L’utilisation croissante des services de cloud public comme Box et Google Drive par les salariés amène les décideurs à douter de leur capacité à contrôler les risques que posent ces applications. Quatre sondés sur cinq hésitent à télécharger des données d’importance stratégique dans le cloud et 58% sont plus inquiets aujourd’hui qu’il y a un an. 38% des décideurs restreignent l’accès aux sites de cloud public dans leur organisation pour des questions de sécurité. 57% des décideurs qui autorisent l’utilisation du cloud et 45% de ceux qui prévoient d’autoriser l’utilisation des plateformes de cloud public attendront des fournisseurs de services cloud qu’ils assument les responsabilités liées à la sécurité. Une organisation sur trois seulement cite l’amélioration de la sécurité des accès aux environnements de cloud public comme une priorité concernant leur infrastructure de sécurité, alors que 83% des organisations reconnaissent que leurs salariés utilisent ou utiliseront les environnements de cloud public pour partager et stocker leurs données professionnelles.

« Les programmes de sécurité doivent permettre aux salariés d’être productifs en toute sécurité, ce qui suppose de les équiper d’outils et de technologies qui les aident dans leur travail », conclut Brett Hansen. « Les entreprises peuvent tenter de limiter ou d’interdire l’utilisation du cloud public, mais elles ont plutôt intérêt à utiliser des solutions de chiffrement intelligent, capables de protéger leurs données confidentielles où qu’elles aillent, et qui décourageront les salariés de vouloir contourner les règles qu’ils jugent trop restrictives. »

Malware : Steam Stealer cible des milliers de comptes de joueurs en ligne

Le secteur du jeu en ligne, qui représente un marché estimé à plus de 100 milliards de dollars, n’est pas seulement juteux pour les développeurs et les fabricants. Il l’est aussi pour les cybercriminels. « Steam Stealer » fait partie de ces malwares en constante évolution, responsable du piratage de comptes utilisateurs sur la célèbre plate-forme de jeu Steam. Ayant pour objectif de dérober des objets dans les jeux en ligne et des identifiants de comptes afin de les revendre ensuite au marché noir, ce malware est distribué à des cybercriminels selon le modèle MaaS (Malware as a Service) avec des tarifs extrêmement bas débutant à 30 dollars.

Steam est aujourd’hui l’une des plates-formes de divertissement multi-systèmes d’exploitation parmi les plus populaires. Exploitée par Valve, elle compte plus de 100 millions d’utilisateurs inscrits à travers le monde et propose en téléchargement plusieurs milliers de jeux disponibles. Son succès en fait donc une cible de choix pour les groupes de cyber escrocs, qui peuvent revendre les identifiants d’utilisateurs Steam pour 15 dollars pièce au marché noir. Selon les chiffres officiels récemment publiés par la plate-forme, 77 000 comptes Steam sont piratés et pillés tous les mois.

Un nouveau type de malware, connu sous le nom de « Steam Stealer », est le principal suspect du piratage de nombreux comptes utilisateurs de la plate-forme phare de Valve. Tous deux pensent que ce malware a été développé à l’origine par des cybercriminels russophones car ils ont découvert, sur plusieurs forums clandestins consacrés aux programmes malveillants, de nombreux indices linguistiques qui le laissent penser.

Steam Stealer opère selon le modèle MaaS (Malware as a Service) : il est proposé à la vente dans différentes versions, bénéficiant de fonctionnalités distinctes, de mises à jour gratuites, de manuels d’utilisation, de conseils personnalisés pour la distribution, etc. Alors que le prix de base des « solutions » pour ces types de campagnes malveillantes est habituellement de l’ordre de 500 dollars, les programmes « Steam Stealer » sont ridiculement bon marché, pouvant couramment s’acheter pour à peine 30 dollars, ce qui les rend extrêmement attrayants pour les cybercriminels en herbe du monde entier.

La propagation des malwares Steam Stealer passe principalement, mais pas exclusivement, par des sites Web contrefaits qui les diffusent ou encore par des techniques d’ingénierie sociale consistant à envoyer directement des messages aux victimes.

Une fois le malware implanté dans le système d’un utilisateur, il subtilise l’ensemble des fichiers de configuration de Steam. Il localise ensuite le fichier spécifique Steam KeyValue qui contient les identifiants de l’utilisateur, ainsi que les informations relatives à sa session. Forts de ces informations, les cybercriminels peuvent alors prendre le contrôle de son compte.

Au départ, le piratage de comptes de joueurs était un moyen simple pour les scripts kiddies de faire rapidement des profits en les revendant sur des forums occultes. Aujourd’hui, cependant, les criminels ont réalisé la véritable valeur marchante de ces comptes. Leurs opportunités résident désormais dans le vol et la vente d’objets acquis par les utilisateurs dans les jeux et pouvant valoir des milliers de dollars. Les cyberbandes organisées n’entendent tout simplement pas laisser passer un tel pactole.

Les experts de Kaspersky Lab ont dénombré près de 1 200 échantillons de malwares Steam Stealer différents, responsables d’attaques contre des dizaines de milliers d’utilisateurs à travers le monde. C’est particulièrement le cas en Russie et dans d’autres pays d’Europe de l’Est où la plate-forme Steam est très fréquentée.

La communauté des joueurs est devenue une cible très prisée des cybercriminels. Une évolution claire des techniques d’infection et de propagation ainsi que la complexité croissante des malwares eux-mêmes ont conduit à une recrudescence de ce type d’activité. Alors que les consoles sont toujours plus puissantes et que l’Internet des objets est à notre porte, ce scénario va se développer et gagner en complexité. Les développeurs ne doivent pas envisager la sécurité a posteriori mais l’intégrer en amont dans le processus de développement des jeux. « Nous sommes convaincus qu’une coopération avec l’ensemble des acteurs du secteur peut contribuer à améliorer cette situation« , sougline Santiago Pontiroli de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab.

Pour s’en prémunir, les utilisateurs ont besoin d’une solution de sécurité à jour qui leur permette de s’adonner à leurs jeux favoris sans craindre de voir leur compte piraté. La plupart des produits de sécurité offrent un « mode jeu », de sorte que les joueurs ne sont pas dérangés par leurs notifications avant la fin de la partie en cours. Dans le but de protéger les comptes de ses propres utilisateurs, Steam a également pris plusieurs mesures de sécurité destinées à contrer les mécanismes de piratage.