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Le malware Dridex refait surface et s’attaque au Royaume-Uni

Après l’annonce par Brian Krebs des arrestations en septembre des principaux responsables supposés du groupe de cybercriminels qui avait créé et exploité le malware Dridex, Unit 42, l’équipe de recherche contre les cybermenaces de Palo Alto Networks, a constaté un net déclin de l’activité de ce cheval de Troie visant le secteur bancaire, du moins jusqu’à aujourd’hui.

Dridex est en effet réapparu sur la scène des cybermenaces avec une vaste campagne de phishing par email détectée via la plateforme Palo Alto Networks AutoFocus qui a identifié des échantillons de cette résurgence de Dridex. Fidèle à son mode opératoire d’origine, l’équipe de Dridex continue à utiliser des fichiers Microsoft Word Doc contenant des macros intégrées, tout comme elle l’avait fait début 2015. Le kit Bartalex, très apprécié de nombreux cybercriminels, construit ces macros pour envoyer son contenu malveillant. Lorsque l’utilisateur ouvre le document infecté, le code macro contacte une adresse URL et télécharge l’exécutable de Dridex. Dans la campagne d’attaque d’aujourd’hui, l’Unit42 a identifié les différentes associations de fichiers Microsoft Word Doc et d’adresses URL (à découvrir ici).

A la date d’aujourd’hui, seuls 17 des 56 antivirus du site Web de VirusTotal reconnaissent les fichiers Doc associés à cette nouvelle mouture de Dridex comme malveillante, et deux d’entre eux seulement détectent l’implantation virale associée. La plateforme Palo Alto Networks AutoFocus a pu identifier correctement tous les composants de cette menace sous la balise Unit 42 Dridex.

Cible et mode de distribution
L’analyse de l’Unit42 a révélé que ce retour de Dridex cible essentiellement le Royaume-Uni. Le blog de Dynamoo (tenu par Conrad Longmore) a publié un exemple de cette nouvelle série de messages de phishing de Dridex. Les fichiers Doc malveillants identifiés utilisent tous une convention d’appellation d’ordre similaire (par exemple “Order-SO00653333-1.doc”), et demandent au destinataire d’imprimer la pièce jointe. Cette tentative de piégeage n’est pas des plus subtiles, mais elle reste néanmoins étonnamment efficace et permet à Dridex d’arriver à ses fins.

Les cybercriminels – notamment ceux qui ont déjà atteint un certain niveau de prospérité et de longévité – vont continuer à menacer les entreprises et les particuliers, et ce malgré les revers essuyés suite à des arrestations ou d’autres ripostes contre leurs opérations. Alors même que les principaux acteurs de l’équipe de Dridex ont été éliminés de l’équation pour le moment, ils laissent derrière eux une organisation qui a de fortes chances de subsister.

Par ailleurs, d’autres groupes criminels attendent toujours en coulisses, prêts à prendre la relève de l’une ou l’autre initiative si une vacance ou une opportunité se présente. La résurgence de Dridex ce mois d’octobre 2015 montre clairement que ces menaces continuent de s’adapter et d’évoluer.

Mp3 et Mp4 dangereux pour Android

Deux nouvelles failles découvertes dans Android pourraient malmener téléphones et tablettes via la lecture de Mp3 et Mp4 modifiés.

La société Zimperium mobile Threat Protection avait découvert, en avril 2015, un problème de sécurité dans la bibliothèque Stagefright sous Android. Joshua J. Drake, responsable des recherches a poursuivi son étude sur le traitement des médias par Android. Son enquête sur les attaques à distance l’a conduit à une nouvelle découverte.

Stagefright 2.0 est un ensemble de deux vulnérabilités qui se manifestent lors du traitement de fichiers MP3, ou de fichier vidéo MP4. La première vulnérabilité impacte presque chaque appareil Android depuis la version 1.0 sortie en 2008. Des méthodes pour déclencher la 1ére vulnérabilité avaient été découvertes pour Android version 5.0 en exploitant la seconde faille.

Google a notifié la faille CVE-2015-6602 et a indiqué qu’elle serait corrigée la semaine prochaine. « Nous prévoyons de partager des informations pour cette deuxième vulnérabilité dès que possible » souligne Zimperium.

La faille touche le traitement des fichiers MP3 et/ou MP4 spécialement conçus par un pirate, pouvant entraîner l’exécution d’un code arbitraire, comme le téléchargement d’un logiciel espion…

Le botnet XOR DDoS lance une vingtaine d’attaques par jour

Le nouvel avis d’alerte établit le profil de plusieurs campagnes d’attaques récentes lancées à partir du botnet XOR DDoS. Le botnet XOR DDoS s’est perfectionné, et est à présent capable de déclencher des méga-attaques DDoS à plus de 150 Gbit/s. 90 % des attaques par déni de service distribué, exécutées par le botnet XOR DDoS, ont ciblé des organisations en Asie.

Akamai Technologies, Inc, leader mondial des services de réseau de diffusion de contenu (CDN), publie une nouvelle alerte de cybersécurité faisant état d’une menace révélée par son pôle SIRT (Security Intelligence Response Team). Des pirates informatiques ont créé un botnet capable de mener des campagnes d’attaques par déni de service distribué (DDoS) à plus de 150 Gbit/s au moyen du malware XOR DDoS, un cheval de Troie servant à détourner des systèmes sous Linux.

Qu’est-ce que XOR DDoS ?

Le malware XOR DDoS est un cheval de Troie qui infecte les systèmes Linux, en leur demandant de lancer des attaques DDoS sur demande, pilotées par un pirate à distance. Au départ, le pirate s’empare d’une machine Linux via des attaques par force brute pour découvrir le mot de passe donnant accès aux services SSH (Secure Shell). Une fois cet identifiant obtenu, il se sert des privilèges « root » pour exécuter un script shell Bash qui télécharge et lance le binaire malveillant.

« En un an, le botnet XOR DDoS s’est perfectionné et peut désormais être utilisé pour lancer de gigantesques attaques DDoS », souligne Stuart Scholly, à DataSecurityBreach.fr, vice-président et directeur général de la division Sécurité d’Akamai. « XOR DDoS illustre parfaitement le changement de tactique des pirates qui créent des botnets à partir de systèmes Linux infectés pour lancer des attaques DDoS. Ce phénomène se produit beaucoup plus fréquemment qu’auparavant, lorsque les machines sous Windows étaient les principales cibles des malwares DDoS. »

Attaques par déni de service XOR DDoS

Les travaux du pôle SIRT d’Akamai ont établi que la bande passante des attaques DDoS, déclenchées par le réseau de machines zombies XOR DDoS, était variable, se situant entre moins de 10 Gbit/s et plus de 150 Gbit/s, soit un volume d’attaques extrêmement conséquent. Le secteur des jeux a été le plus souvent ciblé, talonné par l’éducation. Ce botnet attaque jusqu’à 20 cibles par jour, situées pour 90 % d’entre elles en Asie. Le profil de plusieurs des attaques de sa provenance, neutralisées par Akamai, correspond à celles documentées en date des 22 et 23 août dans l’avis. L’une d’elles a frôlé 179 Gbit/s, tandis que l’autre avoisinait 109 Gbit/s. Deux vecteurs d’attaques ont été observés : SYN- et DNS-floods.

Si l’adresse IP du bot est parfois usurpée, elle ne l’est pas systématiquement. Les attaques observées dans le cadre des campagnes DDoS menées à l’encontre des clients d’Akamai, étaient un mélange de trafic usurpé et non-usurpé. Les adresses IP usurpées sont générées de façon à ce qu’elles semblent émaner du même espace d’adressage (blocs /24 ou /16) que celles de l’hôte infecté. Une technique d’usurpation, consistant à modifier uniquement le troisième ou le quatrième octet de l’adresse IP, empêche les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) de bloquer le trafic usurpé sur les réseaux protégés par le mécanisme uRPF (Unicast Reverse Path Forwarding) de vérification du chemin inverse.

Neutralisation des attaques XOR DDoS

Des caractéristiques statiques identifiables ont été observées, notamment la valeur TTL de départ, la taille de fenêtre TCP et les options d’en-tête TCP. Ces signatures de charge utile peuvent contribuer à la neutralisation des attaques par déni de service distribué. Elles sont consultables dans l’avis d’alerte. Par ailleurs, des filtres tcpdump sont prévus pour faire face au trafic d’attaques SYN-flood généré par ce botnet.

Détection et éradication du malware XOR DDoS

La présence du botnet XOR DDoS peut être détectée de deux manières. Sur un réseau, il faut repérer les communications entre un bot, ou zombie, et son canal de commande et contrôle (C2) en faisant appel à la règle Snort exposée dans l’avis. Sur un hôte Linux, il faut se servir de la règle YARA qui opère une mise en correspondance des chaînes relevées dans le binaire.

Le malware XOR DDoS est persistant : il exécute des processus qui réinstalleront les fichiers malveillants même s’ils sont supprimés. Par conséquent, son éradication relève d’un processus en quatre étapes pour lesquels plusieurs scripts sont spécifiés dans l’avis :

Localiser des fichiers malveillants dans deux répertoires.
Identifier des processus qui favorisent la persistance du phénomène.
Eradiquer les processus malveillants.
Supprimer les fichiers malveillants.

Akamai continue à surveiller les campagnes exploitant régulièrement le malware XOR DDoS pour déclencher des attaques par déni de service distribué. Pour en savoir plus sur cette menace, sur la suppression de ce malware et sur les techniques de neutralisation DDoS, un exemplaire gratuit de l’avis est téléchargeable à l’adresse www.stateoftheinternet.com/xorddos.

Bug étrange pour H&M Belgique

Durant plusieurs dizaines de minutes, le site H&M Belgique a proposé dans sa boutique online l’ensemble de ses produits à 12,99€.

Une parka à 12,99 euros au lieu de 150 ; une veste à 12,99 au lieu des 70 euros habituels ; une chemise en soie pour 12,99€ au lieu de 40. L’ensemble de la boutique Internet Belge H&M a connu une salle aventure le week-end dernier. Un bug, une mise à jour ratée ou la manipulation malveillante de l’administration des prix ? H&M n’a pas communiqué sur le sujet, mais l’ensemble de son catalogue numérique était passé en intégralité à 12,99 euros. A noter également que les accessoires, moins chers, étaient eux aussi passés à 12,99 euros. (hln)

Sécurité de l’AppStore : la fin du mythe ou simple retour à la réalité ?

Apple et son Store victimes d’une attaque de sécurité majeure ! Une centaine d’Apps infectées par le biais d’une librairie utilisée par les développeurs ! La forteresse aura tenu longtemps, mais elle a fini par céder et l’actualité nous rappelle quelques vérités élémentaires en matière de sécurité informatique.

Peut-on faire confiance à un acteur mondial, fut-il Apple, pour traiter à l’échelle planétaire, et pour tout le monde, la sécurité des Apps ? Qui n’a jamais tenté de publier une application mobile sur l’AppStore, n’imagine pas les moyens et les efforts déployés par Apple pour effectuer des contrôles de sécurité poussés sur les applications mobiles distribuées sur son store. C’est un fait indéniable. Et c’est une réalité vécue quotidiennement par tous les développeurs. Apple évalue, Apple contrôle, Apple audite … Et Apple rejette les Apps qui ne répondent pas à ses exigences de sécurité. Cela ne fait aucun doute. Apple ne bâcle pas le travail en matière de sécurité. Il en va de son image. Mais pour autant est-il bien raisonnable d’imaginer qu’un acteur unique, fut-il le plus puissant de la sphère numérique, puisse promettre au monde entier un espace de sécurité absolue, contrôlé par lui seul et sur la base de règles qui lui sont propres ? Certes il est confortable et rassurant de le croire. Certes les preuves sont réelles des efforts consentis par Apple pour offrir à ses clients le store le plus sécurisé de la planète numérique.

Mais hélas, la réponse est non ! Et la preuve vient d’en être apportée par l’actualité récente. Apple est faillible car il est simplement impossible à échelle mondiale de garantir un espace de sécurité universel, commun pour tous, et cela, indépendamment du contexte d’usage des Apps, des terminaux mobiles et des systèmes d’information avec lesquels ils interagissent. La sécurité numérique est une notion subjective. Chaque entreprise voit la sécurité à sa porte avec ses propres règles, adaptées à ses spécificités et à ses composants sensibles. Imaginer le contraire relève quasiment de l’inconscience.

Les entreprises ne peuvent pas faire l’économie d’ajouter leur propres contrôles de sécurité aux contrôles d’Apple, fussent-ils les plus rigoureux. Agir différemment reviendrait à considérer dans le monde physique que la sureté du territoire national étant prise en charge par les services de l’Etat, il n’est pas nécessaire pour l’entreprise d’assurer sa propre sécurité et celle de ses personnels.

Apple n’y est pour rien. La firme de Cupertino aura beau multiplier les contrôles de sécurité. Ils ne couvriront jamais les exigences propres d’une banque, d’un opérateur de télécommunication ou d’un distributeur d’énergie. La sécurité numérique d’une entreprise est aussi et avant tout son affaire propre ! L’entreprise peut-elle faire confiance à ses seules équipes internes et/ou à ses prestataires, pour s’assurer de la sécurité de ses propres Apps ?

La première réponse qui vient à l’esprit est naturellement oui. Après tout, les équipes internes savent bien ce qu’elles font. Quant aux prestataires, ils sont encadrés et contrôlés, et ils auraient beaucoup à perdre à introduire des comportements malveillants au sein des applications mobiles qu’ils développent.

Hélas ! L’actualité d’Apple révèle combien le monde numérique est lié et interdépendant. La malveillance n’est pas venue des équipes de développement, qu’elles soient internes ou externes. Elle était simplement logée dans les outils qu’ils avaient à leur disposition … Dès lors la vieille histoire du cheval de Troie se réécrit en version numérique et la désormais fameuse librairie X code aura permis aux pirates de prendre la citadelle Apple en douceur.

Mais au final, et en toute bonne foi, des équipes de développement auront livré une application comportant une portion de code malveillant.

La leçon qu’il faut en retenir est simple : en matière d’applications mobiles, comme dans tous les domaines, la confiance implique le contrôle. Les entreprises doivent s’assurer que leurs applications et l’ensemble des éléments qui les composent sont auditées avec soin et cela dans les multiples et complexes ramifications qui constituent leur code informatique complet.

Peut-on aborder la sécurité des Apps au sein de l’entreprise de manière binaire ?
Une application doit être saine ou malveillante. Autorisée ou bloquée. Oui ou non, les questions de sécurité ne doivent accepter que ces seules réponses. Bien entendu, le monde des applications mobiles serait idéal si les réponses de sécurité étaient simplement binaires. Mais ce monde idéal n’existe pas. La sécurité est une notion relative. Chaque entreprise doit la considérer selon ses règles propres. En vérité, les applications se classent en 3 grandes catégories :

Les applications saines. Leur comportement ne présente pas de risque pour l’entreprise et ses collaborateurs. Pour autant, sur des critères qui ne relèvent pas de la sécurité, elles peuvent être interdites dans un cadre professionnel, à l’exemple des Apps de jeu électronique.

Les applications malveillantes. Indépendamment du contexte particulier d’une entreprise, certains malwares sont de véritables malwares universels. Une App de type « Ransomware » qui prend en otage les données de l’utilisateur (en les chiffrant) contre paiement d’une rançon, est à proscrire.

Et les applications « grises ». Elles sont saines pour certains. Elles sont malveillantes pour d’autres. L’interprétation de leur comportement dépend du contexte de l’entreprise. Une application qui récupère la géolocalisation de l’utilisateur peut être considérée comme dangereuse ou non, selon le contexte de l’entreprise.

La « zone grise » apporte de la complexité dans la gestion de la sécurité des Apps car elle possède des frontières à géométrie variable. Il convient à chaque entreprise de définir ses règles propres pour contrôler cette partie de l’univers des Apps qu’elle propose à ses salariés.

L’expérience révèle qu’à ce jour la majorité des entreprises oublient les Apps grises. Elles délèguent à un acteur mondial comme Apple le soin de gérer pour leur compte la question de la sécurité des Apps. Mais cela est impossible. Un acteur mondial ne peut déployer que des règles universelles communes pour tous. Or, les Apps grises doivent être traitées au cas par cas. D’autant que les technologies qui permettent une gestion personnalisée existent désormais sur le marché. (Par Clément Saad, Président de l’entreprise Pradeo)

Le risque caché d’un malware grand public pour les entreprises

Une analyse détaillée de la façon dont un cheval de Troie bancaire ciblant les particuliers peut infecter une entreprise.

Imperva, entreprise dédiée à la protection des données des entreprises et des applications critiques sur site et dans le cloud, vient de publier son dernier rapport Hacker Intelligence Initiative (HII) intitulé « Phishing Trip to Brasil ». Ce nouveau rapport émanant de l’Application Defense Center (ADC) analyse en détail une cyberattaque ciblant les consommateurs au moyen d’un cheval de Troie bancaire et montre comment un malware grand public peut infecter une entreprise. Il prouve également qu’en dépit d’éventuelles défenses antimalware, les attaques qui visent des employés isolés peuvent facilement pénétrer dans le réseau de l’entreprise.

La majorité des infections observées se sont produites pendant les « heures de bureau », preuve que les ordinateurs infectés étaient utilisés pour le travail. Au moins 17% des machines infectées étaient directement connectées au réseau de l’entreprise, ce qui montre la facilité avec laquelle les cyberattaques ciblant les consommateurs peuvent aussi bien menacer les entreprises.

Le malware grand public utilisé fait appel à une technique d’ingénierie sociale pour contaminer la victime, qui reçoit un message d’apparence authentique contenant un lien vers un fichier zippé. Si le destinataire extrait le fichier et lance l’exécutable délibérément ou à son insu, sa machine est infectée. Le malware commence alors à espionner l’activité de l’utilisateur. Si ce dernier se connecte à un site professionnel, en l’occurrence une banque brésilienne, le malware intercepte les données de la session et les transmet à des cybercriminels. Ces individus sont experts dans l’art de pirater les identifiants, dont ils se servent ensuite pour perpétrer des fraudes ou lancer d’autres attaques.

« Notre étude souligne le chevauchement entre vie professionnelle et vie personnelle : lorsqu’un employé reçoit un message suspect, il est plus enclin à l’ouvrir si celui-ci paraît provenir d’un expéditeur en qui il a confiance, par exemple sa banque. Malheureusement, si l’employé lit l’un de ces messages sur son ordinateur personnel connecté à l’entreprise via un réseau privé virtuel (VPN), il expose son employeur à une attaque potentielle », commente Amichai Shulman, cofondateur et CTO (Chief Technology Officer) d’Imperva. « Alors que le malware évolue plus vite que la protection antivirus, les entreprises ne doivent plus mettre l’accent sur la détection des attaques mais directement sur la surveillance et la protection de leurs données, applications et comptes utilisateurs. Avec les tendances du BYOD et du télétravail, la surveillance de l’activité sur les données et fichiers est le meilleur moyen de prévenir le piratage d’informations sensibles pour l’entreprise. »

Les attaques ne sont pas le fait d’un seul groupe de cybercriminels opérant dans l’ombre. Il apparaît qu’il en existe plusieurs, aux compétences variables sur le plan technique et en matière d’ingénierie sociale, mais exploitant tous le même malware sous-jacent. Cela illustre l’industrialisation de la cybercriminalité. Certains des serveurs C&C se trouvaient sur des sites Web légitimes qui avaient été détournés, tandis que d’autres avaient été mis en place expressément dans ce but. L’étude se concentre sur du malware provenant du Brésil et ciblant des banques de ce pays mais des attaques similaires sont possibles dans d’autres pays et secteurs.

Pour réaliser cette étude, l’ADC a évalué 14 serveurs de commande et de contrôle (C&C) différents, totalisant plus de 10 000 enregistrements sur presque 5000 adresses IP distinctes.

Sécurité renforcée pour le nouvel OS d’Apple

Dans quelques jours sortira le nouvel OS d’Apple, EL Capitan. Apple annonce un renforcement de la sécurité pour ses Macintosh.

Les ordinateurs APPLE encore mieux protégés d’ici quelques jours ? Le géant américain indique que son nouvel OS, El Capitan proposera de nouvelles sécurités en plus de celles déjà existantes. Ce nouveau cerbère a été baptisé System Integrity Protection.

D’abord il va empêcher la moindre installation dans les dossiers sensibles du système. Les programmes non autorisés, déjà sauvegardés, vont être effacés lors de la mise à jour d’El Capitan. Les créateurs d’applications seront obligés de passer par https lors de la moindre communication de leur logiciel, le Mac et le web.

Visite des laboratoires de GDATA en Allemagne

A l’occasion des 30 ans de l’éditeur de logiciels GDATA, nous avons visité les laboratoires de ce chasseur de codes malveillants dans ses locaux de Bochum, en Allemagne.

C’est dans une immense usine désaffectée de 15.000m² de la ville de Bochum, dans le nord est de Düsseldorf, que l’éditeur de GData m’a invité à découvrir ses laboratoires de lutte contre les logiciels malveillants. L’usine, imposante, est en plein travaux. Une remise au goût du jour pour ce spécialiste des nouvelles technologie et éditeurs de logiciels de sécurité informatique. Prêt de 400 employés, dont une centaine dans le monde, travaillent pour l’entreprise fondée en 1985 par Kai Figge et Frank Kühn. Depuis, l’entreprise germanique est dirigée par Franck Heisler et le Docteur Dirk Hochstrate. Dans l’ombre, des personnalités financières de première importance comme Natalya Kasperksy.

GData c’est des technologies qui sont reconnues de part le monde, comme le DoubleScan (deux moteurs d’analyse antivirus utilisant les moteurs de Bitdefender et Close Cap) qui a fait ses preuves. Il était d’ailleurs étonnant, et rigolo, de croiser le premier antivirus de la marque, tournant sous Atari ST, G Data AntiVirusKit. Sa version PC (MS-DOS) sortira 5 ans plus tard, en 1990.

Ce qui étonne le plus, l’aspect très familial de cette entreprise. Aujourd’hui encore, la majorité des parts de l’entreprise sont détenues par les employés et les fondateurs de GData. La zone de repos de l’Academy GData vaut son pesant de cacahuète, tenue par un ancien informaticien qui, un jour, a proposé à ses patrons de se charger du vin, de la bière et autres richesses « liquides » de l’entreprise. Bilan, il est devenu le sommelier de GData avec autant de folie dans ses yeux que de passion pour la vie (et le partage de sa passion, NDR). Les équipes sont nommées par des pseudos allant de « Petit Poney » en passant par Terminator 2 pour le patron du labo, Ralf Benzmüller. Il faut dire aussi que le gaillard mesure deux Schwarzenegger à lui tout seul.

Précision Allemande

Parmi les laboratoires que nous avons pu croiser, ceux des équipes en charge des codes malveillants inconnus, ceux dont les moteurs intégrés dans les logiciels de GData ne sont pas capable de bloquer. Des bureaux spacieux, des tableaux bardés de codes et d’informations sensibles. C’est d’ailleurs dans les locaux de Bochum que le code malveillant Tyupkin / APTRASST, il s’attaque aux distributeurs de billets, a été décompilé, décortiqué, analysé. Marrante aussi, cette immense boite noire qui ferait presque peur ! La boite de pandore qui cache en son sein toutes les « merdouilles » numériques capable de mettre à mal un ordinateur, un serveur, une entreprise.

Plusieurs milliers de codes malveillants sont analysés par mois. Les appareils mobiles sont d’ailleurs devenus la première préoccupation des équipes. En plus de l’augmentation des programmes malveillants (+25 % par rapport au premier trimestre 2015), le G DATA Mobile Malware Report a mis dernièrement en lumière une nouvelle tendance : la vente d’appareils Android déjà piégé dès la sortie d’usine.

Contourner iOS 9 LockScreen en 30 secondes

Utiliser SIRI pour contourner l’écran de verrouillage des nouveaux appareils d’Apple fonctionnant sous iOS9.

Une faille de sécurité a été découverte dans le nouvel OS d’Apple, iOS 9, sorti en septembre. Il permet d’exploiter Siri afin de contourner l’écran de verrouillage des téléphones et autres tablettes de la grosse pomme. Le « truc » permet d’accéder aux contacts et aux photos stockées dans l’appareil en 30 secondes. La faille n’est toujours pas corrigée dans la mise à jour 9.1.

La firme de Cupertino a annoncé que plus de 50% des appareils ont été mis à jour

La faille est d’une simplicité enfantine. Il est même étonnant qu’aucun test interne n’eut été réalisé face à ce genre de « bug ». Comment cela marche ? D’abord faire 4 erreurs lors de la demande de votre mot de passe. Attention, au bout de 5 tentatives, votre téléphone sera bloqué. Une protection classique. Dans cette 5ème tentative, tapez trois chiffres et laissez le dernier espace vide. Cliquez sur le bouton « Home » et fournissez un 4ème chiffre aléatoire. L’appareil sera bloqué, mais SIRI sera lancé. Demandez l’heure à Siri et cliquez sur l’îcone « Horloge ». Rajoutez une nouvelle horloge en cliquant sur +. Enregistrez cette horloge avec le nom de votre choix. Sélectionnez l’option « Partagez », ouvrez un nouveau message. Dans le champ « À », ouvrez la page info… et vous voilà avec un accès complet aux contacts et photos stockées dans le téléphone !

Pour éviter ce désagrément à la sauce « Big Brother », allez dans « paramètres », puis « code d’accès », sélectionnez l’option « Autoriser lors du verrouillage ». Bloquez l’accès à Siri quand l’accès à votre téléphone est bloqué par un mot de passe.

Firefox Beta : encore plus de sécurité

Protection contre le pistage au sein de la navigation privée. Firefox Beta est désormais disponible, avec de nouvelles fonctionnalités telles que la protection contre le pistage au sein de la navigation privée.

Cette nouvelle fonctionnalité bloque certains éléments tiers au sein des pages Web, utilisés notamment pour enregistrer l’activité de l’internaute et ainsi créer un profil de l’utilisateur en se basant sur sa navigation. La navigation privée au sein de Firefox permet de limiter l’accès aux données récoltées par les tiers. Firefox Beta propose également un nouveau centre de contrôle, incluant des paramètres de sécurité et de confidentialité regroupés en un seul endroit, et accessible via le bouclier dans la barre d’adresse. Firefox Beta tourne sur Windows, Mac et Linux.