Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Selon le FBI, les attaques BEC auraient coûté 26 milliards de dollars aux entreprises

Les attaques BEC auraient coûté 26 milliards de dollars aux entreprises entre juin 2016 et juillet 2019.

Plus de 99% des cyberattaques requièrent une action humaine pour se propager. Les attaques BEC reposent sur l’engagement des individus et les cybercriminels s’appuient sur la psychologie humaine en demandant des réponses urgentes à des sollicitations pour des virements ou l’envoi de données confidentielles, simulant souvent un besoin commercial immédiat mais fictif. Pour réduire les chances de succès de telles attaques, les entreprises doivent prendre des mesures rapidement, en sensibilisant leurs employés et en déployant des solutions qui placent l’individu au cœur de leur stratégie de sécurité.

Les BEC et les EAC (des attaques BEC lancées à partir de comptes internes compromis appartenant à des cadres – et donc plus difficiles à détecter) représentent des armes de choix car elles sont peu coûteuses et nécessitent plus de recherche que les infrastructures d’envoi.

L’envoi d’emails frauduleux est peu coûteux. Les messages n’exigent pas de logiciels malveillants coûteux ; pourtant, les attaques elles-mêmes sont très efficaces, entraînant des milliards de dollars de pertes.

E-mails frauduleux

L’exploitation du canal email par le biais de messages hautement personnalisés et conçus par ingénierie sociale permet aux cybercriminels d’usurper facilement l’identité d’un employé ou d’un partenaire de confiance. La prévalence et l’efficacité des stratégies de phishing et de vols d’identifiants alimentent également les attaques EAC, ouvrant aux attaquants un canal interne pour mettre en œuvre leurs cyberattaques.

« Ces systèmes d’ingénierie sociale vont devenir de plus en plus répandus et difficiles à identifier, à détecter et à combattre. Il est essentiel que les entreprises privilégient une approche de cybersécurité centrée sur les personnes qui protège toutes les parties (employés, clients et partenaires commerciaux) contre le phishing, la fraude par email, le vol d’identifiants et les attaques par force brute. » indique  Loïc Guézo de Proofpoint.

Des défenses à plusieurs niveaux au niveau de la périphérie du réseau, de la passerelle de messagerie, du cloud et des points d’accès, ainsi qu’une solide formation des utilisateurs afin d’offrir la meilleure défense contre ces types d’attaques.

D’autant plus malicieuses : le phishing n’est pas un virus. Le type de logiciel malveillant que détectent les antivirus par exemple.

Direction Hong Kong… mais pas que !

Sur la base des données financières, les banques situées en Chine et à Hong Kong restent les principales destinations des fonds frauduleux. Toutefois, le Federal Bureau of Investigation constate une augmentation du nombre de transferts frauduleux vers le Royaume-Uni, le Mexique et la Turquie.

Les statistiques BEC / EAC suivantes ont été rapportées à l’IC3 et proviennent de sources multiples. Notamment des données d’IC3 et de plaintes internationales en application de la loi, ainsi que des informations transmises par des institutions financières entre octobre 2013 et juillet 2019:

Les statistiques suivantes ont été rapportées dans les plaintes déposées par les victimes auprès de la CI3 entre juin 2016 et juillet 2019:

Incidents nationaux et internationaux: 166,349
Perte de dollars exposée aux niveaux national et international: $26,201,775,589
Les statistiques BEC / EAC suivantes ont été rapportées dans les plaintes des victimes déposées auprès de l’IC3 entre octobre 2013 et juillet 2019:
Total des victimes américaines: 69,384
Perte totale en dollars exposés aux États-Unis: $10,135,319,091
Total non-U.S. victims: 3,624
Perte totale en dollars exposés en dollars américains: $1,053,331,166
Les statistiques suivantes ont été rapportées dans les plaintes déposées par les victimes auprès de la CI3 entre juin 2016 et juillet 2019:
Total des bénéficiaires financiers américains: 32,367
Destinataire financier américain total exposé perte en dollars: $3,543,308,220
Total des bénéficiaires financiers non américains: 14,719
Total des pertes financières en dollars des bénéficiaires financiers autres que les États-Unis: $4,843,767,489

(FBI)

Stealth Falcon : Des attaques cibles des politiques au Moyen-Orient

Des chercheurs découvrent une backdoor dotée de fonctionnalités intéressantes et apparentée au logiciel malveillant utilisé par le tristement célèbre groupe Stealth Falcon

Stealth Falcon est un groupe de cybercriminalité actif depuis 2012 qui cible les journalistes et les activistes politiques au Moyen-Orient. Certains analystes l’associent au Project Raven, une initiative qui impliquerait d’anciens agents de la National Security Agency (NSA). Pour en savoir plus, cliquez ici.

Des informations techniques limitées sur Stealth Falcon ont déjà été rendues publiques, notamment une analyse du composant principal du malware – une backdoor en PowerShell qui se propage via un document infecté joint à un e-mail malveillant.

Les chercheurs d’ESET ont découvert une backdoor exécutable inédite qu’ils ont nommée Win32/StealthFalcon. Ils ont constaté un petit nombre d’attaques par ce malware aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite, en Thaïlande et aux Pays-Bas ; dans ce dernier cas, la cible était une mission diplomatique d’un pays du Moyen-Orient.

Win32/StealthFalcon

Les travaux d’ESET ont mis en évidence des similarités entre la backdoor exécutable récemment découverte et le script PowerShell doté de capacités de backdoor précédemment attribué au groupe Stealth Falcon. Les chercheurs d’ESET considèrent ces similarités comme une preuve solide que les deux backdoors sont l’œuvre du même groupe.

Win32/StealthFalcon utilise une technique relativement inhabituelle pour communiquer avec son serveur de commande et contrôle (C&C) : le service de transfert intelligent en arrière-plan (BITS), un composant standard de Windows.

Par rapport aux méthodes de communication traditionnelles via des fonctions d’API, le mécanisme BITS passe par une interface COM, ce qui le rend plus difficile à détecter. Fiable et furtive, cette approche a également davantage de chances d’être autorisée par le pare-feu de l’hôte.

Outre son mode de communication C&C inhabituel, Win32/StealthFalcon fait appel à des techniques avancées pour empêcher sa détection et son analyse, assurer sa persistance et compliquer l’analyse criminalistique.

Pour plus d’informations : « ESET discovered an undocumented backdoor used by the infamous Stealth Falcon group ».

Tentative de piratage CoinHouse

Des pirates informatiques ont tenté de piéger les clients du site spécialisé dans les cryptomonnaie CoinHouse. Mais comment les pirates ont-ils eu les mails utilisés dans leur tentative de fraude ?

Jeudi 12 septembre, 20 heures. La société CoinHouse alerte ses clients d’une tentative de fraude. Une cyber attaque aux couleurs de ce spécialise des cryptomonnaie prenant la forme d’un phishing. « Vous avez pu recevoir un mail ayant pour objet  »Action requise: vérifiez vos données », avec un message en anglais vous invitant à cliquer sur un bouton  »Verify ». » explique CoinHouse dans son courriel d’alerte. « Ce message a été envoyé par des pirates informatiques pour vous rediriger vers un faux site : app.colnhouse.com et ainsi récupérer vos identifiants. »

L’attaque a débuté quelques heures auparavant. Un courriel signe coinhouse.com comme le montre la capture écran de Data Security Breach. « In order to continue using our services, please verify our submitted data and documents. It will not take more than 3 mintues to complete the verifying steps, once you finish, please proceed by pressing save button. » annonçait l’arnaque.

La page pirate recupérait les identifiants de connexion.

Infiltration, exfiltration

Fait intéressant : si les hameçonnages sont très fréquents, l’histoire ne dit pas comment les pirates ont eu accès aux adresses électroniques. Plusieurs lecteurs de Data Security Breach, dont votre serviteur, exploitent une adresse dédiée à ce service ! A noter que ce courriel usurpateur a été envoyé via l’outil bmail exploité en interne par CoinHouse.

Les pirates avaient parfaitement organisés leur action. En plus du courriel et de sa méthode de diffusion, ils avaient enregistré le domaine https://app.colnhouse.com. Un typosquatting. Le i de CoinHouse remplacé par un L minuscule : app.colnhouse.com

Fraude aux adresses IPv4

À mesure que les adresses IPv4 deviennent des produits de valeur, des systèmes de fraude élaborés apparaissent. Les propriétaires d’entreprise ont besoin de partenaires industriels experts pour optimiser et protéger leurs actifs d’adresses IP

 

Début du mois de septembre, les médias sud-africains ont révélé un système de fraude complexe dans lequel les adresses IPv4 d’une valeur d’au moins 30 millions de dollars sur le marché de l’occasion avaient été volées ou détournées par de grandes sociétés multinationales basées en Afrique du Sud.

La plupart des propriétaires enregistrés n’étaient pas au courant de cette violation de leurs propriétés.  Les « pirates » exploitant des structures de propriété complexes. De plus, les propriétaires légitimes peu familiarisés avec la valeur des actifs considérables de leurs stocks d’adresses IPv4.

Parmi les ensembles d’adresses, il y avait un certain nombre de «blocs hérités» particulièrement précieux. Des ensembles d’adresses IP mises en place avant la création de registres Internet régionaux (RIR). Donc totalement libres d’utilisation.

« Nous remarquons souvent que les entreprises qui ont obtenu d’importants groupes d’IPv4 alors qu’ils étaient encore disponibles n’ont pas conscience de leur valeur. Auparavant, des milliers d’adresses étaient gratuites. Aujourd’hui, une adresse unique peut valoir jusqu’à 30 dollars », commente Vincentas Grinius, PDG de Heficed, une société proposant des solutions d’infrastructure réseau centrées sur la fourniture et la gestion des adresses IP.

Fraude IPv4

Comme pour les VPN, les adresses numériques sont devenues des contenus très courus.

La fraude IPv4 est devenue un problème de plus en plus urgent au cours de la dernière décennie. En effet, les adresses IP omniprésentes sont en réalité une ressource limitée. Leurs sources initiales, les RIR desservant chacune une région continentale, sont presque épuisées, et AFRINIC est la seule à les attribuer avec une relative facilité.

Les adresses IP étant toutefois localisées, les adresses africaines ne servent qu’à un usage limité – pour exploiter un serveur en Europe ou en Amérique, un utilisateur a besoin d’une adresse IP européenne ou américaine. Ceci est particulièrement pertinent pour les clients dépendant de la latence, comme ceux qui opèrent dans des domaines où la concurrence est rude.

Business de l’IPv4

Quiconque a besoin d’adresses IPv4 doit donc les obtenir sur le marché de l’occasion. Comme dans tout marché de produits de base, la fraude constitue également un problème.

Même dans les pays hautement réglementés comme les États-Unis, les fraudeurs s’attaquent toujours aux ressources de grande valeur.

Les adresses se récupérent. Mais cela prend souvent un temps considérable et beaucoup d’investissements.

Il est souvent impossible pour les grandes entreprises de suivre correctement les droits de propriété sur IPv4.

« Comme pour tous les biens immatériels complexes, tels que les stocks ou les actifs virtuels, les fournisseurs d’infrastructure de réseau intermédiaire remplissent plus que la fonction de commerçant. Ils commercialisent, gèrent et gèrent les ressources de leurs clients », explique Grinius.

Traiter des détails techniques tels que les adresses IP est souvent laissé de côté par les entreprises. Encore faut-il qu’elles sont au courant du problème.

Pour le moment, le seul moyen d’éviter des violations de la sécurité potentiellement dommageables est de travailler avec des partenaires de confiance dans la recherche et la gestion d’adresses IPv4. Avec une forte demande encourageant la fraude, les autorités existantes sont tout simplement surmenées.

Microsoft et navigateurs : 79 vulnérabilités corrigées

Ce mois-ci, le Patch Tuesday de septembre 2019 traite de 79 vulnérabilités dont 17 classées critiques. Parmi ces dernières, 8 affectent les moteurs de scripts et les navigateurs, 4 la connexion Bureau à distance et 3 SharePoint. En outre, Microsoft a publié un nouveau patch pour une vulnérabilité critique au sein des fichiers LNK et pour une vulnérabilité dans Azure DevOps/TFS. Adobe a également publié des correctifs pour Flash et Application Manager.

 

Le déploiement de patches pour les moteurs de script, les navigateurs et les fichiers LNK est une priorité pour les équipements de type poste de travail, c’est-à-dire tout système permettant d’accéder à la messagerie ou à Internet depuis un navigateur. Concernés les serveurs multi-utilisateurs faisant office de postes de travail distants.

Connexion Bureau à distance et navigateurs

Microsoft a corrigé quatre vulnérabilités par exécution de code à distance au sein de la fonctionnalité Connexion Bureau à distance : CVE-2019-0787, CVE-2019-0788, CVE-2019-1290 et CVE-2019-1291. Pour exploiter ces vulnérabilités, un attaquant aura besoin qu’un utilisateur se connecte à un serveur RDP malveillant ou compromis. Les vulnérabilités découvertes par Microsoft suite à un test interne sur la fonction Connexion Bureau à distance. Des patchs prioritaires sur tous les systèmes qui utilisent la fonction de connexion Bureau à distance.

SharePoint

En outre, Microsoft a publié des correctifs pour résoudre trois vulnérabilités RCE dans SharePoint : CVE-2019-1257, CVE-2019-1295 et CVE-2019-1296. L’une d’entre elles implique de télécharger une application malveillante tandis que les deux autres sont des vulnérabilités au niveau de la désérialisation dans l’API SharePoint.

Des correctifs à déployer en priorité pour tous les serveurs SharePoint.

Azure DevOps Server (anciennement Team Foundation Server)

Azure DevOps Server et Team Foundations Server (TFS) sont affectés par une vulnérabilité par exécution de code à distance (CVE-2019-1306) qui est exploitée via des téléchargements de fichiers malveillants. En effet, quiconque télécharge un fichier vers un serveur peut exécuter du code via un compte Azure DevOps/TFS. Aussi concernés les utilisateurs anonymes via des serveurs configurés pour les valider.

Un correctif prioritaire pour toutes les installations Azure DevOps ou TFS.

Attaques actives sur des vulnérabilités facilitant une élévation de privilèges

Microsoft corrige deux vulnérabilités facilitant une élévation des privilèges exploitées en aveugle.

CVE-2019-1214 est une faille dans le pilote Common Log File System (CLFS), tandis que CVE-2019-1215 concerne le pilote Winsock.

Ces deux problèmes impactent toutes les versions Windows. Corrections prioritaires. Les vulnérabilités facilitant une élévation des privilèges sont généralement utilisées avec une exécution de code à distance où cette dernière n’accorde pas de droits administratifs

Adobe

Ce mois-ci, peu de publications d’Adobe. L’éditeur a publié des correctifs pour deux vulnérabilités critiques dans le Flash Player, correctifs qui doivent être déployés de manière prioritaire sur tous les systèmes de type poste de travail Adobe a également corrigé une vulnérabilité classée comme importante concernant le chargement de DLL non sécurisé dans Application Manager.

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS, plus d’un demi-million d’enfants et de personnes âgées concernés.

a découvert de sérieuses failles de sécurité dans le T8 Mini GPS tracker et dans près de 30 autres modèles du même fabricant, Shenzhen i365 Tech. Commercialisés pour garantir la sécurité des enfants, des personnes âgées, des animaux domestiques et même des biens personnels, ces appareils dévoilent toutes les données envoyées dans le cloud, y compris les coordonnées GPS exactes en temps réel. De plus, des défauts de conception peuvent permettre à des tiers indésirables d’usurper la localisation ou d’accéder au microphone à des fins d’écoute illicite. Les chercheurs du Threat Labs d’Avast estiment à 600 000 le nombre de traceurs non protégés utilisés dans le monde, mais ils soulignent que ces problèmes de sécurité de l’IoT dépassent largement le cadre d’un seul fournisseur.

Martin Hron, Senior Researcher, chez Avast, qui est à l’origine de cette étude, conseille aux acheteurs de ces produits de choisir une solution alternative auprès d’une marque plus fiable intégrant une la sécurité dès la conception du produit : connexion sécurisée, un chiffrement des informations.

Comme pour tout appareil prêt à l’emploi, modifier les mots de passe par défaut de l’administrateur. En choisir un complexe.

Cependant, dans ce cas précis, cela n’empêchera pas une personne motivée d’intercepter le trafic non chiffré. « Nous avons fait preuve de toute la diligence voulue en communiquant ces vulnérabilités au fabricant, mais comme nous n’avons pas eu de réponse dans le délai habituel, nous publions ce message d’intérêt public à l’attention des consommateurs et vous recommandons fortement de cesser d’utiliser ces appareils », explique Martin Hron.

Signaux d’alerte dès la sortie de l’emballage

Le Threat Labs d’Avast a d’abord analysé la procédure de démarrage du T8 Mini, en suivant les instructions pour télécharger l’application mobile à partir du site http://en.i365gps.com — en l’occurrence, un site Web desservi par le protocole HTTP plutôt que par celui du HTTPS, plus sécurisé. Les utilisateurs peuvent alors se connecter à leur compte avec le numéro d’identification attribué. Le mot de passe par défaut très générique « 123456 ».

Ces informations sont transmises via un protocole HTTP non « secure ».

Le numéro d’identification dérivé de l’International Mobile Equipment Identity (IMEI) de l’appareil ; les chercheurs ont donc pu facilement prédire et répertorier les numéros d’identification possibles d’autres traceurs de ce fabricant.

En combinaison avec le mot de passe fixe, pratiquement n’importe quel appareil suivant cette séquence de numéros IMEI étaient piratables sans le moindre effort.

Rien n’est chiffré

À l’aide d’un simple outil de recherche de commandes, les chercheurs découvrent les informations en texte brut. Sans chiffrement.

Il est encore plus inquiétant de constater que l’appareil peut envoyer des commandes qui vont au-delà de l’usage prévu de suivi GPS, telles que :

  • appeler un numéro de téléphone, permettant ainsi à un tiers d’écouter les conversations à travers le microphone du traceur ;
  • envoyer un SMS qui pourrait permettre au hackers d’identifier le numéro de téléphone de l’appareil et donc d’utiliser le SMS entrant comme vecteur d’attaque ;
  • utiliser les SMS pour rediriger la communication de l’appareil vers un autre serveur afin d’obtenir le total contrôle de cet appareil ou de fausses informations envoyées vers le cloud ;
  • partager une URL vers le traceur, permettant à un attaquant à distance de placer un nouveau firmware sur l’appareil sans même y toucher, qui pourrait remplacer complètement la fonctionnalité ou implanter un backdoor.

Sans surprise, les chercheurs ont également découvert que l’application mobile AIBEILE (disponible sur Google Play et iOS App Store) communiquait avec le cloud via un port HTTP non standard, TCP:8018, envoyant du texte brut non chiffré au terminal. Après avoir examiné minutieusement l’appareil lui-même pour analyser la façon dont il communique avec le cloud, le Threat Labs d’Avast a confirmé que les données transitent à nouveau sans être chiffrées, du réseau GSM au serveur, sans aucune autorisation.

Ce que les consommateurs devraient retirer de cette étude

Outre l’appareil qui fait l’objet de cette étude, 29 autres modèles de traceurs GPS présentant ces vulnérabilités. La plupart des fournisseurs mentionnés ci-dessus.  50 applications mobiles différentes utilisent la même plateforme non « secure ».

Les chercheurs estiment qu’il existe plus de 600 000 appareils dans la nature dont les mots de passe par défaut sont « 123456 ».

Des applications mobiles  téléchargées près de 500 000 fois. Le fabricant n’a donné aucune réponse aux avertissements.

En tant que parents, nous sommes enclins à adopter les technologies qui nous promettent de protéger nos enfants. Se renseigner sur les produits que nous achetons est indispensable.

Méfiez-vous des fabricants qui ne respectent pas les normes minimales de sécurité. Qui n’ont pas de certification ou homologation par des tiers.

Choisissez uniquement des marques en qui vous avez confiance pour protéger vos informations.

Nouvelle tactique furtive de faux-clics publicitaires dans des apps du Google Play Store

Une étude révèle une nouvelle tactique furtive utilisée par des applications malveillantes sur le Google Play Store consistant à cliquer automatiquement et sournoisement sur les annonces publicitaires pour générer du profit.

Cette technique furtive récemment découverte utilise des publicités intégrées – stratégiquement positionnées au-delà de la zone d’écran visible d’un appareil mobile – pour lancer un processus automatisé de clic publicitaire qui génère furtivement des revenus pour des acteurs à risque.

Deux applications populaires (IDEO Note et Beauty Fitness) présentes sur le Google Play Store.

Elle compte plus de 1,5 million de téléchargements à elles deux. Elles ont un comportement trompeur découvert par Symantec.

Les utilisateurs de téléphones mobiles affectés peuvent voir leur batterie s’épuiser. Les performances ralenties. Une augmentation de l’utilisation des données mobiles en raison de visites fréquentes sur les sites publicitaires.

L’application bloc-notes et l’app de mise en forme sont codées avec l’outil légitime développé à l’origine pour protéger la propriété intellectuelle des créations sous Android.

Cela explique également la capacité du développeur à rester sur le Play Store. Sous le radar pendant près d’un an avant détection. (étude)

Hausse de 265 % des événements liés aux attaques sans fichiers !

Échappant aux mesures de sécurité traditionnelles, les menaces 2019 mettent les systèmes de défense à rude épreuve.

Un rapport publié met en évidence une recrudescence des attaques sans fichiers (fileless) visant à masquer des activités malveillantes. En comparaison avec le premier semestre 2018, les détections de cette menace spécifique ont augmenté de 265 %. Des analyses courant sur le premier semestre 2019.

Jusqu’à présent, les constatations réalisées en 2019 confirment bon nombre des prévisions faites par Trend Micro en fin d’année dernière. Les attaquants redoublent notamment d’efforts pour cibler les entreprises et les environnements offrant le plus grand retour sur investissement.

« Sophistication et discrétion sont aujourd’hui les maîtres mots en matière de cybersécurité, à mesure que les technologies au sein des entreprises et que les attaques des cybercriminels deviennent plus connectées et intelligentes », souligne Renaud Bidou, Directeur Technique Europe du Sud, Trend Micro. « Nous avons pu constater que les hackers ont des objectifs précis, avec des attaques ciblées et ingénieuses qui exploitent de manière furtive le facteur humain, les processus et la technologie. Cependant du côté des entreprises, avec la transformation numérique et les migrations vers le Cloud, la surface d’attaque s’est considérablement élargie. Pour faire face à cette évolution, les organisations ont besoin d’un partenaire technologique capable de combiner l’expertise humaine à des technologies de sécurité avancées afin de mieux détecter, corréler, traiter et contrecarrer les menaces. »

Parallèlement à la prolifération des attaques sans fichiers, les cybercriminels déploient de plus en plus de menaces non détectables via les filtres de sécurité classiques, car elles peuvent être exécutées en mémoire d’un système, résider dans la base de registre ou usurper des outils légitimes. Les kits d’exploits reviennent également en force, avec une augmentation de 136 % en comparaison de la même période en 2018.

Attaque Fileless

Les malwares destinés au minage de cryptomonnaies demeurent la menace la plus détectée au premier semestre 2019 et touchent de plus en plus les serveurs et les environnements Cloud. Autre prévision corroborée : le nombre de routeurs impliqués dans de potentielles attaques entrantes a bondi de 64 % comparé au premier semestre 2018, avec davantage de variantes de Mirai recherchant des appareils vulnérables.
 En outre, le nombre de stratagèmes d’extorsion numérique connaît une hausse de 319 % par rapport au second semestre 2018, ce qui concorde avec les projections précédentes. Les attaques de type BEC (Business Email Compromise) constituent toujours une menace substantielle, avec une augmentation de 52 % des cas détectés comparativement aux six derniers mois. Les fichiers, e-mails et URL liés aux ransomwares continuent également de se multiplier (+77 % au cours de la même période).
Au total, 26,8 milliards de menaces au cours du premier semestre 2019 ont été bloquées, soit 6 milliards de plus qu’à la même période l’année dernière. À noter que, dans 91 % des cas, l’e-mail a été le vecteur d’infection des réseaux d’entreprises. (Rapport)

Testé pour vous, la clé double authentification SoloKeys

Après vous avoir proposé de découvrir les méthodes de double authentification offertes sur le web, Google ou encore la Yubico, voici la présentation de la Solo Tap Hacker de chez Solokeys !

Les tests que nous vous proposons sur les matériels de cybersécurité vous plaisent. Vos messages nous font plaisir et nous incitent à vous en proposer d’autres. Après vous avoir fait découvrir la double authentification de Google, Facebook, Linkedin, de l’administration d’un site web sous WordPress. Après la découverte des clés 2FA/FIDO de chez Yubico ou encore la Titan Security Key de chez Google. Voici le test de la Solokeys.

Solokeys, kesako

La solution de cybersécurité Solokeys à le goût de la clé de chez Google ; la couleur de la clé de chez Yubiko mais sa force se cache ailleurs. Cette double authentification physique tire sa force de sa communauté. C’est la première Fido Security Key open source. Bilan, les « codeurs » qui veulent mettre leur nez dans l’objet et sa programmation sont attendus les bras ouverts. Plusieurs versions sont proposées. J’ai testé la SOLO (USB) et la SOLO TAP (USB et le sans contact). Il est possible de recevoir la clé en mode « développeur ». Compter 20€ pour la SOLO ; 35€ pour la TAP. La version « je mets mes doigts dedans » coûte 20euros.

Test de la Solokeys

Le packaging arrive par la poste dans une enveloppe à bulle. J’avoue que pour avoir eu des colis de ce type arriver dans le même type d’enveloppe me laisse des sueurs froides sur le front. Je me souviens encore de cette enveloppe à bulle… et les traces de roues de ce qui semblait être une moto. L’objet à l’intérieur était littéralement DÉFONCÉ !

En ce qui concerne la SoloKeys, pas de problème. Le colis est arrivé en 20 jours après le paiement.

Les clés sont dans une seconde enveloppe métallisée, celle qui protègent les appareils électroniques de l’électricité statique. Selon la clé, vous recevrez dans votre colis la clé nue et deux protections en caoutchouc. A noter que j’ai cassé une des clés commandées rien qu’en tentant de mettre la protection noire. La clé à fait… crick, crack. Je mettrais cela sur mon petit côté « gros doigts de bourrin ». Une fois la seconde clé protégée par sa ganse rouge, son utilisation est fort simple. D’ailleurs, la page proposant sa mise en route est l’une des plus claire rencontrée. Pour authentifier la clé, il suffit de se rendre dans les espaces de Validation en deux étapes et activer la clé. Google c’est par ici ; Facebook c’est par .

La SoloKeys est très simple d’utilisation… et modifiable. Son code est open source.

Résistance et confiance ?

La force de la Solo keys réside dans son code source ouvert. Son matériel (fabrication) l’est tout autant. Autre détail loin d’être négligeable, surtout pour ceux qui craignent les Américains, les Russes, la Corée du Nord et les extraterrestres, le processeur et le circuit imprimé sont fabriqués et programmés en Europe. Côté résistance physique. Comme déjà indiqué, j’ai « cassé » une clé en voulant la placer dans son étui en latex. J’en ai cassé une autre en voulant l’accrocher à un porte clé. Côté étanchéité. Un passage en machine à laver n’a pas altérée le fonctionnement de la clé.

En conclusion. La Solokeys Une excellente alternative pour ceux qui ne souhaitent pas passer par les géants du secteur. La double authentification étant un outil indispensable dans votre panoplie cybersécurité.

La Gendarmerie Nationale coupe l’infiltration de Retadup

960 000 ordinateurs de part le monde désinfectés du code malveillant Retadup par le centre de lutte contre les criminalités numériques de la Gendarmerie Nationale.

Les militaires du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) ont frappé fort en faisant taire le code malveillant Retadup. Après une prise de contrôle du serveur permettant de contrôler plus de 960 000 machines de part le monde, les cyber gendarmes ont désinfectés les machines zombies.

Un sacré coup de frein aux actions malveillantes d’un groupe de pirates connus pour agir de Palestine.

Retadup est un cheval de Troie permettant de surveiller un ordinateur, intercepter les frappes claviers. Il peut aussi mettre la main sur les données financières, dont des cryptomonnaies. ZATAZ explique que la furtivité du logiciel pirate fait de lui un code malveillant redoutable.