Archives de catégorie : Base de données

Piratage contre action boursière

La Société britannique Optimal Payments Plc voit ses actions baissées après l’annonce du probable piratage d’un de ses serveurs, en 2012.

La Société britannique Optimal Payments Plc est spécialisée dans les paiements mobiles. Reuters indique qu’il aurait été découvert, en vente dans le black market, une base de données appartenant à OP. Une BDD comprenant des identités, des mails, … Une annonce qui a fait baisser l’action de l’entreprise de 11%. La société a déclaré qu’elle enquêtait sur ces allégations. Des données qui auraient été volées en 2012. Une baisse qui parait bien extrême pour quelques mails !

10 règles à respecter pour sécuriser l’informatique de votre PME

Si le numérique a envahi l’essentiel des espaces professionnels, la sécurité n’est pas suffisamment prise en compte par les PME.

Avec l’explosion des usages, de nouveaux risques sont apparus : indisponibilité de l’informatique, vol et destruction des données, espionnage industriel (fichiers clients, contrats, projets en cours…), escroqueries financières, sabotage de sites d’e-commerce…Des données sensibles sont dérobées lors d’intrusions informatiques ou subtilisées avec le vol d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur portable.

Les conséquences peuvent être lourdes, de l’atteinte à l’image jusqu’à la faillite, en passant par des pertes de clientèle. La complexité des menaces, le coût élevé, le manque de temps et de personnel dédié sont les arguments les plus souvent invoqués pour justifier le manque d’intérêt pour renforcer la sécurité informatique dans les PME.

Pourtant, ces risques peuvent être considérablement réduits par un ensemble de bonnes pratiques, peu onéreuses et faciles à implémenter. « Mieux prévenir que guérir »… La sensibilisation des collaborateurs de l’entreprise aux bonnes pratiques informatiques est essentielle et circonscrit largement les dangers. Parmi les règles à respecter pour sécuriser l’informatique des PME, nous en avons retenu 10 :

Imposer des règles pour les mots de passe
Outil d’authentification permettant d’accéder à ses données ou à ses équipements numériques, il constitue une mesure de sécurité évidente. Plus un mot de passe est long et se compose de caractères différents, plus il sera difficile à cracker, notamment par des outils automatisés. Certaines bonnes pratiques augmentent de manière exponentielle son efficacité :Définissez les règles de choix et de longueur des mots de passe, rappelez régulièrement aux collaborateurs de ne pas conserver les mots de passe dans des fichiers présents dans le système informatique, modifiez ou renouvelez les moyens d’authentification proposés par défaut sur les équipements ou par les services divers, changez les mots de passe régulièrement.

Créer une séparation entre usages professionnels et personnels
Il est courant aujourd’hui d’utiliser des outils « pro » à des fins privés et vice-versa. Ces pratiques de plus en plus répandues dans les PME posent de vrais problèmes en matière de sécurité des données. Ceci augmente considérablement les risques de d’intrusion ou de vol. Dans ce contexte : Ne faites pas suivre vos messages électroniques professionnels sur des services de messagerie utilisés à des fins personnelles, n’hébergez pas de données professionnelles sur les équipements personnels ou sur les services de stockage en ligne personnels, et vice-versa.

Analyser régulièrement ses infrastructures
Avant d’enregistrer le contenu d’un support USB sur un ordinateur, prenez le temps de l’analyser avec un anti-virus … On ne sait jamais ! Ce geste simple et basique est souvent négligé et permet de protéger votre ordinateur des programmes malveillants pouvant endommager vos logiciels et mener à la perte partielle ou totale de données.

Mettre en place des sauvegardes automatiques régulières
Ne misez pas sur la discipline de chacun pour gérer ses sauvegardes ni sur un système manuel pour les sauvegardes du système d’information. L’automatisation et le monitoring sont seuls vrais garants de la sécurité.

Utiliser des solutions de sécurité
Durcissez la configuration des ordinateurs et utilisez des solutions de sécurité éprouvées (pare-feu, antivirus, etc.). Ces moyens de sécurité sont indispensables pour protéger vos outils informatiques de divers programmes malveillants. Ils bloquent le contenu et les accès dont la source ne peut être vérifiée et protègent vos données des intrusions.

Protéger les données lors des déplacements
L’utilisation des équipements nomades (smartphone, ordinateur portable, tablette) facilite les déplacements professionnels, le transport et l’échange des données. En revanche, en cas de perte ou de vol de l’appareil, l’activité de l’entreprise peut être sérieusement mise en péril. Pendant vos déplacements, n’emportez que les données nécessaires à la mission en mode déconnecté. Le reste vous attend au bureau et vous pouvez y accéder à distance en toute sécurité !

Monitorer son système
Faites surveiller votre système, notamment en utilisant les journaux d’évènements, pour réagir aux actions suspectes (connexions hors des horaires habituels, transferts massif de données…). Déterminer les droits d’utilisation en créant des comptes « administrateur » et « utilisateur » et protéger l’accès aux modifications importantes du système informatique. De même, le système d’information doit avoir des droits d’accès bien définis en fonction du profil de chaque utilisateur.

Télécharger les logiciels officiels
Téléchargez vos logiciels sur les sites officiels des éditeurs. Avant l’installation désactivez les cases proposant d’installer des logiciels complémentaires et l’ouverture automatique des documents téléchargés. Une fois téléchargés, avant toute chose, effectuez une analyse antivirus. Chaque système d’exploitation, application ou logiciel contient des vulnérabilités. Découvertes, elles sont corrigées dans les mises à jour de sécurité qu’il est nécessaire d’installer. De nombreux utilisateurs n’effectuent pas ces mises à jour : les failles sont ensuite exploitées par des personnes malveillantes. La solution la plus simple est de mettre en place des mises à jour régulières et automatiques. Vous gagnerez en productivité par la délégation de ces tâches chronophages. Vous pouvez aussi faire appel à un service professionnel qui gèrera l’ensemble de vos mises à jour de façon automatique et sécurisée.

Rédiger une charte informatique
Rédigez une charte informatique pour déterminer les droits et les obligations d’utilisation du système informatique pour cadrer le comportement des utilisateurs et prévenir les abus.

Désigner un référent
Choisissez un référent pour l’informatique dans votre PME qui est sensible aux enjeux de la sécurité. La cybersécurité peut aller encore plus loin. Face à la complexité des menaces, chaque entreprise a intérêt à se doter d’une politique de sécurisation de ses systèmes d’information. Déployée par un professionnel, une politique de cybersécurité peut même devenir un facteur de productivité, de compétitivité et de croissance pour les PME. En attendant, éteignez votre ordinateur pendant les périodes d’inactivité prolongée (nuit, weekend, vacances,…), cela aussi réduit les risques ! (par Pedro Sousa, pdg de Plenium)

8 entreprises sur 10 canadiennes victimes d’un piratage informatique

Une enquête révèle que 87 pour cent des entreprises canadiennes auraient subi des incidents liés au piratage informatique.

Un sondage intéressant, signé par la société HSB BI&I, auprès de gestionnaires de risques permet de constater que les entreprises sont vulnérables. Près de 90 pour cent des entreprises canadiennes ont subi au moins un incident lié au piratage informatique dans la dernière année, selon une enquête réalisée auprès de gestionnaires de risques d’entreprises, publiée aujourd’hui par La Compagnie d’Inspection et d’Assurance Chaudière et Machinerie du Canada (HSB BI&I) faisant partie de la famille Munich Re.

« Les pirates informatiques ont évolué, et les risques également. Les entreprises doivent faire davantage pour protéger leurs informations sensibles et gérer toutes les violations de données ». Plus de la moitié (60 pour cent) d’entre eux croient que leurs entreprises consacrent suffisamment d’argent, ou de personnel qualifié et expérimenté, pour lutter contre l’évolution des techniques de piratage. Pourtant, 42 pour cent de ces entreprises n’ont pas souscrit une couverture de cyber-assurance.

« Avec la prévalence des cyber-attaques au Canada, il y a une nette divergence entre les perceptions des gestionnaires de risques et le niveau réel d’exposition de leurs entreprises face à une activité de piratage informatique », a déclaré à DataSecurityBreach.fr Derrick Hughes, vice-président chez HSB BI&I. « Les pirates informatiques ont évolué, et les risques également. Les entreprises doivent faire davantage pour protéger leurs informations sensibles et gérer toutes les violations de données ».

Parmi les gestionnaires de risques interrogés dans l’enquête, 66 pour cent représentaient les grandes entreprises, suivis par 28 pour cent pour les organisations de taille moyenne et de 6 pour cent pour les petites entreprises.

L’enquête a révélé une hausse notable de la sensibilisation et des préoccupations quant aux cyber-risques suite de l’adoption récente de la Loi sur la protection des renseignements personnels numériques (projet de loi S-4). Près de 70 pour cent des gestionnaires de risques ont déclaré qu’ils seraient plus enclins à souscrire une couverture de cyber-assurance pour leur entreprise en raison des nouvelles exigences en matière de notification de violation de données.

Les préoccupations concernant le type de renseignements pouvant être violés varient des informations sensibles de l’entreprise (50 pour cent) aux renseignements personnels identifiables (42 pour cent) et aux renseignements financiers (8 pour cent).

Interrogés sur les types de services de gestion des risques envisagés pour lutter contre les cyber-risques, les gestionnaires de risques répondent : la détection d’intrusion et les tests de pénétration (40 pour cent), le cryptage (24 pour cent) et les programmes de formation du personnel (19 pour cent).

HSB BI&I a réalisé la cyber enquête, le 28 septembre 2015, lors du congrès Risk and Insurance Management Society Conference Canada (RIMS Canada) à Québec. Cette enquête est destinée à représenter l’opinion des 102 gestionnaires de risques participants. Pour ce faire, ces derniers ont pris part à l’enquête par le biais d’une entrevue en personne. Les participants représentaient les entreprises de petites (1-99 employés), moyennes (100-999 employés) et grandes tailles (1 000 employés et plus), dans les secteurs d’activités suivants : les services publics et l’énergie; les mines; l’aérospatial, la défense et la sécurité; la fabrication; le secteur public; la technologie; les services financiers, la santé/médical; la vente au détail.

Piratage : 4 millions de clients du FAI TalkTalk dans la nature

Une faille de type injection SQL a permis à un pirate informatique de mettre la main sur 4 millions de clients du Fournisseur d’Accès à Internet TalkTalk. Il réclamait plus de 100 000 euros pour son silence.

Le Fournisseur d’Accès à Internet (FAI) britannique TalkTalk a confirmé qu’un pirate informatique était passé dans ses entrailles numériques. Une injection SQL aurait donné accès  à des données clients. Quatre millions de fiches clients ont été, dans le meilleur des cas lus, dans le pire copiés. Il est possible que les renseignements personnels, y compris les coordonnées bancaires, ont été dérobés. Les serveurs de l’entreprise ont été fermés durant plus de 24 heures, le temps que les autorités compétentes face les constatations d’usages, ainsi que des copies afin de remonter aux traces laissées (ou pas) par l’intrus.

Le FAI a admis que « malheureusement » il y avait une «chance» que certaines données clients, les noms des abonnés, les adresses, dates de naissance, numéros de téléphone, adresses e-mail, informations de compte bancaire et numéros de cartes de crédit ont pu être consultés par des pirates. Le pirate a réclamé 80 000 livres sterlings, soit plus de 110 000 euros contre son silence.

Le prix de vente des données volées sur le marché noir

Retour sur l’économie souterraine du Dark Web ainsi que sur les pratiques et les coûts du Cybercrime-as-a-Service.

Le nouveau rapport d’Intel Security, intitulé The Hidden Data Economy, porte sur le marché noir des données volées en ligne, ou ‘Dark Web’. Il révèle la manière dont ces dernières sont compilées, ainsi que les prix auxquels elles sont revendues en ligne. Dans ce dernier, le McAfee Labs d’Intel Security dévoile les prix fixés sur le Dark Web pour l’achat de cartes de débit et de crédit, d’identifiants de comptes bancaires et de services de paiement en ligne et d’accès aux comptes de fidélité.

« Comme toute économie non réglementée et performante, l’écosystème de la cybercriminalité a très vite évolué pour offrir de nombreux outils et services à toute personne aspirant à un comportement malfaisant », déclare à DataSecurityBreach.fr Raj Samani, CTO EMEA d’Intel Security. « Le marché du Cybercrime-as-a-Service a été le principal moteur à la fois de l’explosion, de l’ampleur, de la fréquence et de la gravité des cyberattaques. Aujourd’hui, nous constatons une véritable prolifération des modèles économiques conçus pour revendre les données volées et rendre les cyberattaques très lucratives pour les hackers. »

Depuis des années, l’équipe du McAfee Labs coopère avec les principaux acteurs concernés, organisations policières nationales et internationales, éditeurs de logiciels de sécurité informatique, etc., pour identifier et démanteler les multiples sites web, forums et autres plateformes, communautés et marchés en ligne où les transactions illégales ont lieu. En s’appuyant sur ces expériences, les chercheurs du McAfee Labs sont désormais en mesure de fournir une évaluation globale du statut de « l’économie de la cybercriminalité », avec des illustrations de cas typiques et de prix par catégorie de données et par région.

Les cartes de paiement
Les données des cartes bancaires sont sans doute le type de données le plus volé et vendu sur le Dark Web. Les chercheurs du McAfee Labs ont constaté des variations de prix en fonction du conditionnement des données. Une offre standard, soit un « Random » dans le jargon de cybercriminels, comprend l’identifiant de carte valide, généré par un logiciel, qui combine un numéro de compte primaire (PAN), une date d’expiration et un cryptogramme CVV2. Les logiciels générant des numéros de carte de crédit valides peuvent également être achetés ou trouvés gratuitement en ligne.

Les prix augmentent lorsque l’offre comprend des informations supplémentaires donnant accès à davantage de possibilités d’exploitation des données. Dans certaines offres plus complètes sont également inclus : le numéro d’identification de compte bancaire (IBAN / BIC), la date de naissance de la victime et des informations plus confidentielles classées « Fullzinfo », comme par exemple, l’adresse de facturation utilisée pour ses commandes en ligne, le code PIN de sa carte, son numéro de sécurité sociale, le nom de jeune fille de sa mère, voire son nom d’utilisateur et son mot de passe utilisés pour accéder, gérer et modifier les configurations de son compte bancaire.

Le tableau suivant illustre les prix moyens pratiqués sur le Dark Web pour la vente de cartes de crédit et de débit par région et en fonction des données disponibles :

« Un criminel possédant l’équivalence numérique d’une carte de crédit est en mesure de faire des achats ou des retraits jusqu’au moment où la victime contacte sa banque pour faire opposition et mettre en place des mesures de vérification », poursuit Raj Samani à datasecuritybreach.fr. « Or, en possédant de nombreux renseignements personnels sur la victime, le cybercriminel pourrait très bien justifier qu’il est le propriétaire de la carte bancaire, voire accéder au compte en ligne et en changer les paramètres de configuration. L’accès aux données personnelles peut ainsi augmenter de manière significative les potentiels préjudices financiers pour l’individu ».

Les comptes de services de paiement en ligne
En ce qui concerne les données relatives aux comptes de services de paiement en ligne, les conditions et les possibilités d’utilisation limitées influenceraient les prix qui semblent être dictés uniquement par le solde du compte piraté. L’accès à des comptes créditeurs de 350 à 900 € est estimé entre 17 et 43 €, tandis que le prix d’achat des identifiants de comptes avec un crédit de 4 400 à 7 000 € peut s’étendre de 175 à 260 €.

Les identifiants de comptes bancaires en ligne
Les cybercriminels peuvent acheter des identifiants de comptes bancaires leur permettant de faire des virements à l’international de manière anonyme. Selon McAfee Labs, un compte créditeur de 2 000 € peut être acquis en ligne pour un prix de 170 €. Le prix d’accès à un compte bancaire en ligne avec une fonctionnalité de virements internationaux anonymes peut varier de 440 € pour un compte avec un crédit de 5 300 € jusqu’à 1 000 € pour un compte créditeur de 17 500 €.

Services de contenu premium
Le rapport examine également les prix fixés sur le Dark Web pour l’acquisition de codes d’accès à des services de contenu en ligne tels que le streaming de vidéo (de 0,5 à 0,9 €), de chaînes câblées (6,50 €), de chaînes sportives (13 €) ou à des bibliothèques de bandes dessinées premium en ligne (0,5 €). Ces tarifs relativement faibles suggèrent que les opérations de vol des identifiants ont été automatisées pour rendre ces modèles économiques rentables.

Les comptes de fidélité
Certains services en ligne, tels que l’accès à des programmes de fidélité dans l’hôtellerie ou à des sites d’enchères en ligne, pourraient sembler sans intérêt pour les cybercriminels. Pourtant, les chercheurs du McAfee Labs ont constaté que les données relatives à ces services sont également à vendre sur le marché noir. Elles permettraient à la fois aux acquéreurs d’acheter en ligne avec le compte de leurs victimes et de bénéficier de leur réputation en ligne. Le rapport présente d’ailleurs deux cas concrets de recèles, la vente d’un compte de fidélité de 100.000 points à 17 €, ainsi que celle d’un compte de réputation positive sur un service d’enchères de marques en ligne à plus de 1 200 € !

Ce rapport survole les possibilités du blackmarket. Des chiffres à prendre avec des pincettes. DataSecurityBreach.fr se « promène » dans une cinquantaine de black market différents. Les prix varient tellement, certains chaque heure, qu’il est impossible de fournir un chiffre, même une moyenne, exact. Le rapport ne prend pas en compte, non plus, les services tels que les fournitures de moyens pour des DDoS et autres Swatting. N’oublions pas non plus que ces études sortent au même moment que les nouveaux antivirus des producteurs de ces études.

Repenser la manière de se prémunir contre les cyber-attaques

Selon le dernier rapport publié par PwC, les cyber-attaques augmentent inexorablement et la France fait partie des premiers pays les plus touchés. Les pertes financières associées sont aujourd’hui estimées à 3,7 millions d’euros par entreprise, soit quasiment l’équivalent des budgets dédiés à la sécurité informatique évalué à 4,8 millions d’euros. Avec une hausse de 51% des incidents de sécurité sur les douze derniers mois, il devient urgent d’adresser les problématiques de sécurité au plus haut niveau de l’entreprise, avant que l’impact sur les résultats de l’entreprise ne soit irrémédiable.

Cette dernière enquête confirme la prise de conscience des entreprises vis-à-vis de la sécurité de leurs données et des conséquences financières et commerciales inévitables qu’une cyber-attaque engendre. Malgré la croissance effrénée des incidents de sécurité, les responsables d’entreprises ou de service IT interrogés dans le cadre de cette enquête semblent pourtant avancer dans la bonne direction.

En effet, l’extension du périmètre à protéger en raison de mauvaises pratiques de sécurité imputées aux employées ou aux prestataires externes, confirme la nécessité d’utiliser une méthode de surveillance globale du réseau et de l’ensemble des interactions avec l’extérieur. Les recommandations de PwC vont d’ailleurs dans ce sens : il n’existe pas de modèle standard de protection, c’est l’utilisation d’un mix de technologies intégrées et holistiques qui rend
le système de protection plus efficace.

Le fait que 59% des répondants préconisent l’analyse de toutes les sources de données de l’entreprise comme principal levier d’amélioration de la sécurité, grâce notamment à une surveillance accrue sur l’ensemble du périmètre à protéger en temps réel, prouve que la perception des entreprises évolue
et que l’idée d’une solution de sécurité unique disparaît peu à peu.

Chaque attaque est unique et les méthodes utilisées par les hackers diffèrent selon l’objectif à atteindre. En prenant en considération le fait que les pirates savent se faire discrets et restent parfois plusieurs mois, voire des années, à attendre le bon moment d’opérer leurs méfaits, les entreprises
peuvent passer à côté de failles importantes sans une surveillance permanente et en temps réel de ce qui se passe sur leur réseau. En cas d’attaque, des outils permettant la détection immédiate d’un comportement anormal sur le réseau sont également indispensables afin de pouvoir y remédier le plus rapidement possible.

Si l’augmentation des investissements des entreprises françaises dans la sécurité est une bonne nouvelle, les entreprises doivent repenser la manière dont protéger leurs données confidentielles en partant du principe que l’ennemi se trouve déjà à l’intérieur et qu’il ne reste qu’à le trouver et l’éliminer. (Par Jean-Pierre Carlin, LogRhythm)

Les identités numériques à l’heure de l’économie du partage

L’émergence de l’économie participative sur Internet offre à Monsieur tout le monde des possibilités jusqu’ici inenvisageables. Aujourd’hui, n’importe qui peut démarrer son activité de taxi en devenant chauffeur VTC (Voiture de Tourisme avec Chauffeur). Les propriétaires immobiliers peuvent louer leur bien comme un hôtel par le biais d’Airbnb. Grâce à ces sociétés qui mettent en relation les particuliers fournissant un service avec les consommateurs, le client a plus de choix. Tout se passe sur Internet par l’intermédiaire d’applications ou de sites Web.

Cette économie du partage repose en grande partie sur la confiance. Fournisseurs et consommateurs s’inscrivent pour pouvoir proposer ou acheter leurs services en ligne. Les transactions sont réalisées via une application ou un site Web dédié. Prenons le chauffeur VTC. Tant que le véhicule ne s’est pas
arrêté le long de la voie pour prendre son passager, le fournisseur du service et le consommateur ne s’étaient encore jamais rencontrés et n’avaient jamais discuté ensemble. Lorsque l’on loue l’appartement de quelqu’un, on peut parfaitement ne jamais rencontrer son propriétaire. Ainsi, il est fréquent qu’une personne, qui loue une maison à l’étranger par l’intermédiaire d’Airbnb, arrive et trouve les portes ouvertes, les clés posées sur la table avec une liste de consignes. À son départ, le locataire doit simplement reposer les clés au même endroit.

La plupart des gens sont dignes de confiance. Notre société ne fonctionnerait pas si ce n’était pas le cas. Bien sûr, certaines personnes malhonnêtes abusent de cette confiance. Dans le cadre d’une transaction en ligne anonyme, la confiance peut être plus difficile à instaurer. L’économie participative s’appuie sur des sources tierces pour établir l’identité des fournisseurs et des consommateurs. Les utilisateurs d’Airbnb peuvent même volontairement choisir de faire vérifier leur identité en envoyant une photo de leur carte d’identité nationale au service de vérification du site. Toute personne ayant des connaissances en sécurité de l’information sait pertinemment que cette procédure n’améliore pas significativement la procédure par défaut qui s’appuie sur les informations des profils Facebook, parfois couplées avec les identités sociales Google et LinkedIn.

On apprend parfois que tel appartement a été saccagé par un locataire lors d’une soirée. Ce genre d’incident reste rare. Airbnb prend la chose très au sérieux et a mis en place un plan de protection pour les propriétaires. Ainsi, en cas d’incident, Airbnb s’assure que le propriétaire est couvert.

Dans une économie du partage où des entreprises comme Uber et Airbnb mettent des personnes des quatre coins du monde en relation, la vérification des identités devient très compliquée. Sans être un pro de Photoshop, il n’est pas compliqué de falsifier l’image d’une carte d’identité nationale ou d’un
permis de conduire. Seul moyen de valider de manière fiable une identité en ligne ? Utiliser une identité électronique délivrée par une autorité nationale, ou à la rigueur, par un établissement bancaire. Pour la création de ces identités, l’enregistrement s’effectue lors d’un entretien en face à
face où l’intéressé doit produire une pièce d’identité complémentaire pour vérification. Son identité électronique ne lui sera délivrée qu’au terme de cette procédure. En arrière-plan, plusieurs processus sont mis en place pour affiner les vérifications d’identité d’une personne en interrogeant des bases de données officielles et d’autres ressources.

Le réveil de la force : des données appartenant à des joueurs d’Electronic Arts dans la nature

Piratage ? Fuite de données ? Phishing ? Plusieurs centaines de données appartenant à des joueurs de produits édités par Electronic Arts diffusés sur la toile.

Pour le moment, impossible de savoir d’ou proviennent les données diffusés sur Pastebin. Dans les fichiers mis en ligne, des informations appartenant à des joueurs de produits vidéo ludique proposé par l’éditeur Electronic Arts. Tout est possible : piratage d’ordinateurs de joueurs ; phishing ; Fuite de données internes. Avec le « buzz » autour du jeu star Wars Battlefront, les pirates ont les dents acérées et les griffes sorties. EA est une cible, comme les autres éditeurs de jeux vidéo. D’abord par une population de pirates, professionnels de la contrefaçon, visant les serveurs et espérant ainsi mettre la main sur des nouveautés, avant leur sortie (le cas le plus parlant fût celui de Sony Picture et des films stockés sur un serveur, 6 mois avant leur sortie en salle, NDR). Le vol de comptes de joueurs et autres données, pouvant être bancaires, attirent la force obscure de certains internautes. EA a Confirmé un problème interne et a proposé aux « clients » impactés de modifier leur mot de passe. Avoir accès à un compte permet aussi de jouer au jeu téléchargé, voir de revendre le compte,  afin d’en tirer des euros sonnants et trébuchants.

Fuite de données pour Deutsche Telecom

L’opérateur Allemand de téléphonie, Deutsche Telekom, corrige une fuite de données.

Un internaute du nom d’Ibrahim a découvert comment il était possible de mettre la main sur une sauvegarde d’une base de données appartenant à l’opérateur Allemand Deutsche Telekom. Une fuite de données étonnante.

Lors de l’authentification à la page d’identification (https://demandplan.telekom.de), le bidouilleur a simplement ouvert le code source du dit espace. Plusieurs noms de fichiers étaient appelés, comme index.php, adminuser.php, ProjectExport.php… Si les deux premiers renvoyaient l’internaute vers la page index du portail, le troisième semblait mettre en place une action invisible. L’action n’était rien d’autre… que la sauvegarde d’une base de données en mode .txt (export.txt) sur le site de Deutsch Telekom.

Bilan, il suffisait de lancer demandplan.telekom.de/export/export.txt pour récupérer la fameuse sauvegarde. DT a versé 1000€ à son sauveur. L’histoire ne dit pas ce contenait cette base de données.

Un circuit électronique capable de s’auto détruire en cas de piratage

Des chercheurs du Palo Alto Research Center mettent au point un système de protection des données en permettant à un circuit électronique de s’auto détruire en cas de piratage.

Des chercheurs étudiants du PARC, le Palo Alto Research Center, viennent de présenter ce qui semble être un avenir intéressant pour le matériel transportant des données sensibles. En cas de piratage par exemple, un des circuits électroniques gérant la machine sera capable de s’auto détruire.

Le projet est conduit par la Defense Advanced Research Projects Agency. La DARPA est cette fameuse agence de recherche de l’armée américaine à qui l’on doit, entre autres, la naissance d’Internet ou encore du High Productivity Computing Systems, des ordinateurs capables de traiter plusieurs pétaflops de données.

Les circuits, en silicium, explose à partir d’une impulsion électrique particulière, chauffant le circuit. Le chef de ce projet baptisé VAPR (Vanishing Programmable Resources), Gregory Withing, explique qu’une simple connexion sans fil Wi-Fi pourrait permettre de faire exploser le matos.

Une possibilité a double tranchant si de mauvaises mains peuvent actionner le système de sécurité. Les chercheurs avaient déjà proposé le circuit qui fondait à la demande. A suivre ! (Futura science)