Archives de catégorie : Base de données

Plus d’une entreprise française sur cinq ne sera pas en conformité avec la réglementation RGPD en mai 2018

Alors que 78% des entreprises françaises redoutent un vol de données dans l’année à venir, une étude révèle un manque de préparation général à 6 mois de l’entrée en vigueur de la réglementation RGPD.

La société Proofpoint, entreprise spécialisée dans la cybersécurité, indique que les entreprises ne seront pas prêtes pour mai 2018 et la mise en place du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Une étude paneuropéenne (Royaume-Uni, France, Allemagne) a analysé le niveau de préparation des entreprises en prévision de l’entrée en vigueur du nouveau règlement. Et il n’est pas bon !

Commanditée par Proofpoint et intitulée « RGPD : entre perception et réalité », cette étude révèle un décalage évident entre perception et réalité en ce qui concerne le niveau de préparation des entreprises par rapport au nouveau règlement RGPD. Alors que 44% des entreprises européennes pensent qu’elles sont déjà en conformité avec la réglementation et que 30% pensent qu’elles le seront au moment de son entrée en vigueur, seules 5% auraient effectivement mis en place toutes les stratégies de gestion de données nécessaires pour garantir cette mise en conformité.

Vol de données : la nouvelle norme

Les cyberattaques sont malheureusement devenues monnaie courante pour les entreprises qui doivent désormais intégrer pleinement les risques associés à leurs stratégies de sécurité pour se protéger. A l’image du piratage d’Equifax exposant les données personnelles de plus de 145 millions de citoyens américains ou du ransomware Wannacry ayant affecté plus de 200,000 ordinateurs dans 150 pays, tout le monde est concerné.

La France, semble particulièrement affectée, avec 61% des entreprises françaises qui déclarent avoir subi un vol de données personnelles durant les deux années écoulées (54% au Royaume Uni et 56% en Allemagne) et 78% d’entre elles qui redoutent un vol de données dans les 12 mois à venir (54% au Royaume-Uni et 46% en Allemagne).

Niveau de préparation RGPD : un décalage évident entre perception et réalité

Si les décideurs IT français semblent mieux préparés que leurs voisins (51% des répondants français pensent que leur organisation est déjà en conformité avec la réglementation RGPD, contre 45% au Royaume-Uni et 35% en Allemagne), l’étude révèle que plus d’une entreprise française sur cinq (22%) ne sera toujours pas en conformité avec la réglementation lors de son entrée en vigueur en mai 2018 (23% au Royaume-Uni et 34% en Allemagne). Un résultat finalement peu surprenant, considérant que seules 5% des entreprises auraient effectivement mis en place toutes les stratégies de gestion de données nécessaires pour garantir cette mise en conformité.

Les décideurs IT semblent pourtant conscients des enjeux, puisque 66% des répondants confient que leur budget a augmenté en prévision de l’entrée en vigueur de RGPD. Plus de sept entreprises sur dix en Europe ont par ailleurs monté des équipes projet dédiées RGPD et plus d’une sur quatre a désigné un responsable de la protection des données. A l’épreuve des faits, et alors que les entreprises avaient deux ans pour se préparer (adoption de la réglementation en avril 2016), seuls 40% des répondants révèlent que leur organisation a rempli un formulaire de mise en conformité RGPD.

Des méthodes de préparation différentes

Le règlement RGPD n’imposant pas de processus standard et uniforme pour se mettre en conformité, l’étude révèle des disparités en ce qui concerne les méthodes de préparation et la mise en œuvre de technologies en ligne avec la réglementation. Par exemple, 58% des décideurs IT français (56% au Royaume-Uni et 47% en Allemagne) confient avoir déjà mis en place des programmes internes de sensibilisation sur la protection des données, 49% ont défini des niveaux d’accès utilisateurs pour les systèmes de traitement des données (44% au Royaume-Uni et 34% en Allemagne), et 44% ont déjà des technologies de cryptage des données en place (46% au Royaume-Uni et 25% en Allemagne).

En outre, seule une entreprise française sur deux (55%) semble avoir déjà identifié quelles données personnelles sont en sa possession et comment elles sont traitées (contre 50% au Royaume-Uni et 42% en Allemagne). Ce résultat semble démontrer que même si certaines entreprises mettent en place des stratégies et reconnaissent l’importance de se mettre en conformité avec la RGPD, un nombre significatif d’organisations courent toujours le risque de ne pas savoir où seront leurs données à l’entrée en vigueur de la réglementation.

Conséquences de la non-conformité

Au vu de la complexité de la réglementation RGPD, de nombreuses entreprises envisageraient de se contenter de limiter leur exposition au risque plutôt que de viser une pleine conformité. Pourtant, cette non-conformité pourrait coûter cher aux entreprises. Les amendes prévues peuvent atteindre jusqu’à quatre pour cent du chiffre d’affaires annuel ou 20 millions d’euros. Au-delà des amendes, la non-conformité représente également un risque important de perte de confiance des clients et de perte de revenus.

Certaines entreprises envisagent déjà les risques associés à la non-conformité, puisque 36% des décideurs IT français (48% au Royaume-Uni et 47% en Allemagne) déclarent que leur entreprise est financièrement préparée à couvrir les amendes. D’autres prévoient plutôt un transfert de risque, avec 22% des répondants français révélant que leur entreprise est couverte par une cyber assurance en cas d’attaque informatique (24% au Royaume-Uni et 27% en Allemagne).

« Un vent d’optimisme semble souffler dans les entreprises puisque qu’il existe un décalage notable entre perception et réalité en matière de préparation à la réglementation RGPD », explique Vincent Merlin, Directeur Marketing EMEA et APJ chez Proofpoint. « A moins de 6 mois de l’entrée en vigueur du nouveau règlement, il devient pourtant urgent d’investir dans des solutions permettant de savoir précisément où sont les données, de mettre en place les contrôle de sécurité nécessaires et de surveiller et réagir à toute tentative de vol de données ».

Identité à vendre : le marché de l’occasion petit bonheur des voleurs de données

Marché de l’occasion : une récente étude de sécurité montre que trop souvent les gens ne parviennent pas à effacer correctement leurs données personnelles sur les disques usagés, mettant ainsi en péril leur identité et leur vie privée.

Une récente étude mondiale sur la sécurité révèle que vous mettez trop facilement vos informations personnelles en danger. La société de récupération de données Kroll Ontracka analysé des disques durs d’occasion achetés en ligne pour voir s’ils contenaient des traces de données après avoir été vendu par les propriétaires précédents. Parmi les disques examinés par Kroll Ontrack, des traces de données ont été trouvées sur près de la moitié. Malgré les efforts d’un utilisateur pour effacer ses données, la récupération reste simple. Surtout si un effacement n’est pas correctement effectué.

Pour cette étude, 64 disques durs d’occasion de diverses marques ont été achetées sur eBay (vendeurs privés). Les disques avaient été effacés avec succès ou contenaient encore des traces de données. L’étude a révélé qu’il restait des traces de données sur 30 disques (47%). Les 34 disques restants avaient été nettoyés avec succès (53%).

Données sensibles à vendre sur les sites de petites annonces !

La probabilité de trouver des données personnelles n’est pas le résultat le plus inquiétant de l’étude. La sensibilité de cette information l’est plus encore. Pour les utilisateurs imprudents, la vente d’appareils contenant des données personnelles s’apparente à la vente de leur identité.

C’est le cas d’un HD qui appartenait à une entreprise. Elle utilisait un fournisseur de services pour effacer et revendre ses anciens disques. Ce média contenait une mine d’informations très sensibles. Les noms d’utilisateur, adresses de domicile, numéros de téléphone et les détails de carte de crédit ont été retrouvés. Il contenait une liste d’environ 100 noms. Des informations sur leur expérience professionnelle, leur fonction, les téléphones et un carnet d’adresses de 1 Mo sortis du HD.

Marché de l’occasion : le diable est dans les détails

18 des 64 disques examinés contenaient des informations personnelles critiques ou très critiques. Près d’un tiers (21 disques) contenait des photos personnelles, des documents privés, des courriels, des vidéos … Des informations de compte utilisateur ont été découvertes sur huit lecteurs. La récupération de données transactionnelles a été possible sur sept disques durs. Cela incluait les noms de sociétés, les bulletins de salaire, les numéros de cartes de crédit, les coordonnées bancaires, les détails d’investissement et les déclarations de revenus.

Un média contenait toujours l’historique de navigation, tandis que des données explicites étaient présentes sur un autre.

Le risque s’étend au monde des affaires

Le domaine personnel n’est pas le seul à être touché. Des informations de nature professionnelle se retrouvent très souvent sur des appareils privés, comme par exemple les données commerciales. Six disques contenaient des données commerciales critiques telles que les fichiers CAO, PDF, jpgs, clés et mots de passe. Des paramétrages complets de boutiques en ligne, des fichiers de configuration et des vidéos de formation. Cinq autres contenaient d’autres données liées au travail : les factures et les bons de commande, dont une grande partie comprenant des renseignements personnels sensibles ont aussi été découverts.

Kingston Technology, fabricant et expert dans le domaine des disques SSD, souligne que les disques SSD se comportent très différemment des disques durs lorsqu’ils enregistrent ou effacent des données. Ces différences technologiques présentent leurs propres défis techniques lorsqu’il s’agit de supprimer de manière sécurisée les données des supports de stockage Flash. Les disques SSD ont plusieurs fonctions qui affectent l’état des données stockées, comme la fonction FTL (Flash Translation Layer), qui contrôle le mappage des fichiers, ainsi que le niveau d’usure, Trim, Garbage Collection et le chiffrement permanent. Tous ont un impact sur la récupération des données supprimées.

L’informatique et l’occasion, fuite possible

Attention, Data Security Breach rappelle que les données sont aussi récupérables sur les smartphones, consoles, TV connectées ou encore l’ordinateur de bord de votre voiture (GPS, …). La revente doit se faire dans les règles de l’art en vous assurant une destruction totale des données. Enfin, je vais être honnête, il est de plus en plus difficile sans passer par le marteau ou des outils puissants et couteux pour détruire le contenu.

Facebook collecte-t-il des données étatiques ?

Pour récupérer un compte Facebook, un espace Instagram piraté, le géant de l’Internet réclame une photo de votre visage et une copie de votre carte d’identité. Facebook collecte-t-il des données étatiques sous couvert de cybersécurité ?

Facebook serait-il en train de se constituer une base de données contenant des informations étatiques sous le couvert de ses opérations de cybersécurité ? Voilà la question qui est posée. De nombreux lecteurs de Data Security Breach ont reçu un message de Facebook après le blocage de leur compte sur le réseau social. un piratage, un message douteux, … Facebook exige la photographie du propriétaire et sa pièce d’identité. Un scan de la carte d’identité. Facebook explique qu’il s’agit de s’assurer que le propriétaire légitime pourra récupérer son espace. Cela démontre surtout que les algorithmes biométriques sont efficaces. Facebook compare avec les photos présentes sur le compte. Mais n’est-ce-pas aussi et surtout un moyen de fichier plus efficacement encore les utilisateurs.

Cette « récupération » de données (carte d’identité) permet de prouver aux actionnaires que les comptes sont bien associés à des personnes physiques.

Des majeures et solvables si possible.

Bref, voilà le questionnement sur cette « demande » d’informations. Facebook affirme ne rien sauvegarder sur ses serveurs : « Merci d’envoyer une photo de vous montrant clairement votre visage. Nous la vérifierons puis la supprimerons définitivement de nos serveurs ».

Valider son compte Facebook avec sa carte d’identité

Facebook a annoncé il y a peu vouloir utiliser cette méthode pour valider un nouveau compte ouvert sur sa plateforme. Le nouvel abonné, explique Wired, aura l’obligation de se prendre en photo pour ouvrir un profil. Facebook indique que ce projet de sécurisation sera opérationnel sous peu. Le système est testé depuis avril 2017. Facebook parle d’un système de sécurité. Système qui doit permettre de « détecter les activités suspectes » lors d’une demande d’ami ou pour créer une publicité.

Des algorithmes Facebook qui ne sont pas tous à mettre dans la case « espionnage » (quoique) ! A l’image de son détecteur de suicide. Un code qui apprend par lui même et qui serait capable d’alerter en cas de messages considérés comme « annonçant » un passage à l’acte suicidaire en cours. Un système de détection qui ne sera pas mis en place en Europe en raison des règles en matière de respect de la vie privée (RGPD). Une technologie testée depuis mars 2017.

Pour détecter ce genre de cri de détresse, Facebook a introduit en mars 2017 une technologie apprenant par elle-même.

Un algorithme autodidacte. Il a appris à identifier des modèles dans des données existantes : messages, photos … Il peut être utilisé pour détecter ces modèles dans de nouvelles données. Ces données peuvent être des messages inquiétants, des réactions soucieuses à ceux-ci, voire des appels à l’aide sous la forme de vidéos en direct. Plus l’algorithme de détection s’appliquera, plus il deviendra intelligent. « L’intelligence artificielle nous aidera à reconnaître également les nuances linguistiques plus subtiles et à identifier les tendances suicidaires, le harcèlement« , indique Mark Zuckerberg.

Les 4 piliers pour maîtriser l’environnement multi-Cloud

Il existe quelques fondamentaux à respecter pour gagner en liberté et en sécurité et permettre à l’entreprise de tirer le meilleur parti de ses applications.

Le Cloud, qu’il soit public, privé ou hybride, ne cesse de gagner du terrain. Il offre aux entreprises une formidable opportunité de se développer rapidement et de fournir des services à valeur ajoutée pour répondre à la demande croissante des clients. Selon un récent rapport d’IDC, 86 % des entreprises adopteront une stratégie multi-Cloud d’ici deux ans. Cette évolution exerce de fortes pressions sur les départements informatiques, qui se voient contraints de réduire les coûts, d’assurer la protection des données et de sécuriser les applications critiques. Pour maîtriser l’univers multi-Cloud, l’accent doit être mis sur quatre piliers fondamentaux : stratégie, marché, opérations et valeur.

Stratégie du multi-cloud

Un plan de migration stratégique vers le Cloud aide les entreprises à aller de l’avant grâce à une architecture efficace qui sécurise les applications critiques, optimise le potentiel de l’entreprise, garantit la conformité des données et préserve l’expérience utilisateur. La question que doivent se poser les responsables est de savoir si la stratégie de migration vers le Cloud fournit le socle nécessaire à l’innovation, la croissance de l’activité et l’apport de valeur ajoutée aux clients. Les entreprises ont besoin de résultats tangibles qui ont un impact positif sur l’activité. La sécurité est une composante centrale de tout projet de migration, en particulier lorsque ce dernier intègre des services Cloud natifs s’appuyant sur des règles incompatibles avec les services déployés sur site. Parallèlement, investir dans des outils avancés et du personnel qualifié renforce la maîtrise technologique et l’alignement de la stratégie globale.

Marché

Une compréhension du marché des fournisseurs de services Cloud est fondamentale pour créer de la valeur et optimiser les performances. D’après le rapport State of Applications Delivery 2017 publié par F5, une entreprise sur cinq prévoit d’héberger plus de 50 % de ses applications dans le Cloud, ce qui ne fera qu’amplifier le problème de la sécurité des applications.

D’où l’importance de choisir une solution Cloud et un fournisseur de sécurité appropriés. Il est par exemple possible de combiner services sur site, services de Cloud public/privé et services SaaS (Software-as-a-Service). Le marché offre de nombreuses possibilités. Que l’entreprise opte pour le transfert des applications existantes vers le Cloud (migration de type « lift and shift ») ou pour des applications Cloud natives, il est important d’éviter toute dépendance vis-à-vis de fournisseurs de services Cloud spécifiques. Déployer la bonne combinaison de solutions dans le ou les bons environnements accélère la mise sur le marché, atténue les menaces et assure la cohérence, quel que soit le scénario opérationnel.

Opérations

Un modèle multi-Cloud transforme le département informatique en courtier de services, aidant ainsi les entreprises à renforcer la sécurité des applications tout en optimisant le rendement de l’infrastructure existante via la normalisation. Les entreprises prospères adoptent une approche intégrée du Cloud et évitent les silos départementaux. La sécurité des applications dépend de l’ensemble de l’architecture applicative, y compris de l’infrastructure réseau. Tout l’écosystème doit protéger pleinement les données et services vitaux en constante évolution. La sécurité ne doit pas être l’affaire d’un seul individu ni d’une seule fonction de l’entreprise. Pour une transition en douceur, toutes les parties prenantes doivent se synchroniser entre elles et parfaitement saisir les objectifs commerciaux. Une collaboration plus étroite entre les équipes DevOps et NetOps est attendue. De leur côté, les architectes des nouvelles solutions et nouveaux services applicatifs doivent mieux sensibiliser les dirigeants. Avantages de la migration vers le Cloud et aux aspects à normaliser.

Valeur

Il est indispensable de mettre en place des dispositifs de mesure, de surveillance et de gestion. Un écosystème de solutions de sécurité intégrées est requis. Il doit protéger les applications vitales contre des risques majeurs, où qu’elles résident.

Recourir à des outils robustes. Appréhender le paysage des menaces. Mettre à la disposition des spécialistes de la sécurité tous les moyens nécessaires aide les entreprises à protéger les données sensibles. Il doit faciliter le contrôle des accès en vue d’une meilleure expérience client.

Une mesure et une surveillance étroites des performances d’un projet Cloud permettent d’identifier les menaces. Connatre leur impact sur le bilan de l’entreprise.

L’adoption de technologies Cloud doit également être un moyen pour les entreprises de lancer de nouveaux services et d’innover. Croissance de l’activité, accélération de la mise sur le marché, flexibilité/efficacité opérationnelles et optimisation des performances applicatives sont des facteurs essentiels. Au final, le Cloud doit être une source de fierté pour l’entreprise et renforcer la réputation de la marque.

Conclusion : maîtriser ou subir son multi-cloud

De plus en plus d’entreprises adoptent un modèle multi-Cloud. Si elles ne veulent pas être laissées pour compte dans un monde numérique en rapide mutation, elles doivent agir. Ce sont la réputation de leur marque et la confiance des clients qui sont en jeu. En l’absence de vision et de stratégie, elles se laisseront dépasser par la complexité. Elles finiront par rejoindre les rangs des victimes de la cybercriminalité. Il est temps pour elles de devenir maîtres de leur destin. (Par Laurent Pétroque, expert sécurité chez F5 Networks)

Cadres, le RGPD pourrait vous coûter votre carrière

Le nouveau règlement sur les données privées, le RGPD, pourrait ralentir la carrière des cadres supérieurs dans le monde entier.

Les cadres supérieurs mettent en danger leur avancement de carrière en raison d’un grand manque de connaissances concernant la nouvelle législation sur la confidentialité des données. C’est ce que révèle une nouvelle étude internationale : si les cadres ne contribuent pas à l’hébergement de leurs données par des chasseurs de tête, ils risquent de manquer des opportunités de carrière cruciales et donc les augmentations de salaire typiques lorsque le Règlement général sur la protection des données (RGPD) sera entré en vigueur, en mai 2018.

Les cadres supérieurs risquent de passer à côté d’opportunités de carrière cruciales

L’étude Conséquences inattendues – Pourquoi le RGPD pourrait ralentir la carrière des cadres supérieurs dans le monde entier, a été réalisée par GatedTalent, un outil de mise en conformité avec le RGPD destiné au secteur du recrutement, auprès de plus de 350 cabinets de recrutement autour du monde. Elle montre que les cadres supérieurs sont généralement contactés par des chasseurs de tête au moins une fois par an, 32 % des répondants s’attendant même à être contactés trois à cinq fois par an. Pour que cela puisse être le cas, les cabinets de recrutement doivent pouvoir stocker les données reçues de cadres et dirigeants – mais le RGDP implique que bon nombre de recruteurs vont devoir changer la façon dont ils opèrent actuellement.

C’est le sentiment qu’exprime le Dr Bernd Prasuhn, de l’entreprise de recrutement Ward Howell, interviewé dans le cadre de la recherche : « Les cadres supérieurs qui espèrent atteindre un poste de direction un jour doivent être sur le radar des entreprises de recrutement des cadres, faute de quoi ils n’y parviendront jamais ».

Un manque considérable de connaissances sur le RGPD

Malgré tout, peu de cabinets de recrutement ayant participé à l’étude estiment que les cadres supérieurs sont conscients de la façon dont le RGPD risque d’affecter leur avancement. Jens Friedrich de l’entreprise de recrutement SpenglerFox, qui a été interrogé dans le cadre de l’étude, ne pense pas que les cadres supérieurs, qui comptent sur les chasseurs de tête pour leur proposer un nouveau poste, soient pleinement conscients de la façon dont le RGPD est susceptible d’affecter leurs options professionnelles, surtout quand on sait qu’un cadre supérieur change généralement de travail tous les 3 ou 4 ans. « Je pense que cela dépendra beaucoup des circonstances personnelles, à savoir s’ils travaillent dans un secteur susceptible d’être fortement affecté, par exemple, ou s’ils ont déjà été informés par une entreprise de recrutement. Cela variera vraisemblablement d’un pays à l’autre mais j’ai le sentiment que la prise de conscience sera minimale chez les cadres supérieurs ».

Près de la moitié des entreprises ont subi une compromission de données en 2016

La forte progression du trafic Internet émanant de bots crée un sérieux angle mort pour la sécurité IT, et 79% des entreprises ne savent toujours pas si leur trafic web provient d’humains ou de bots selon une étude de Radware.

La publication d’une nouvelle étude intitulée Radware Research: Web Application Security in a Digitally Connected World ne laisse rien présagé de bon. Ce rapport, qui examine la façon dont les entreprises protègent leurs applications web, identifie des lacunes de sécurité au sein des actuelles pratiques DevOps, recense les principaux types et vecteurs d’attaques et identifie les principaux risques.

L’étude qui s’intéresse aux secteurs d’industrie les plus ciblés, comme la vente au détail, la santé et les services financiers, souligne la prolifération du trafic web généré par des bots et son impact sur la sécurité applicative des entreprises. En réalité, les bots sont à l’origine de plus de la moitié (52%) de tout le flux du trafic Internet. Pour certaines entreprises, les bots constituent plus de 75% du trafic total. Les résultats soulignent ainsi qu’une entreprise sur trois (33%) ne sait pas distinguer les « bons » bots des « mauvais ».

Le rapport révèle également que près de la moitié (45%) des sondés ont expérimenté une compromission de données l’année passée et que 68% ne sont pas certains de pouvoir préserver la sécurité de leurs informations internes. De plus, les entreprises protègent souvent mal leurs données sensibles. 52% n’inspectent pas le trafic échangé depuis et vers des API. 56% ne sont pas en capacité de suivre les données une fois qu’elles quittent l’entreprise.

Toute entreprise qui collecte les informations de citoyens européens va bientôt devoir se conformer aux réglementations strictes sur la confidentialité des données imposées par le nouveau règlement général sur la protection des données (GRPD) ou GDPR (General Data Protection Regulations).

Ces nouvelles obligations prendront effet en mai 2018. Toutefois, à moins d’un an de l’échéance, 68% des entreprises craignent de ne pas être prêtes à temps.

« Il est alarmant que les dirigeants d’entreprises qui recueillent les données sensibles de millions de consommateurs doutent de la sécurité des informations qu’ils détiennent », déclare Carl Herberger, vice-président des solutions de sécurité chez Radware. « Ils connaissent les risques mais des angles morts, potentiellement vecteurs de menaces, persistent. Tant que les entreprises ignoreront où se situent leurs vulnérabilités et qu’elles n’auront pas pris les bonnes mesures pour se protéger, les attaques d’ampleur et les compromissions de données continueront de faire les gros titres. » Selon le Dr Larry Ponemon, « Ce rapport montre clairement que la pression exercée à fournir des services applicatifs en continu limite la capacité des méthodes DevOps à assurer la sécurité des applications Web aux différentes étapes du cycle de vie des développements logiciels.»

La sécurité applicative est trop souvent négligée. Tout le monde veut bénéficier des avantages de l’automatisation totale et de l’agilité conférées permis par le déploiement continu. La moitié (49%) des sondés utilisent actuellement le déploiement continu des services applicatifs et 21% envisagent de l’adopter au cours des 12 à 24 mois. Toutefois, ce modèle peut aggraver les problématiques de sécurité du développement applicatif : 62% reconnaissent que la surface d’attaque s’en trouve étendue et la moitié environ déclare ne pas intégrer la sécurité au processus.

Les bots prennent le dessus. Les bots sont la dorsale du e-commerce aujourd’hui. Les e-commerçants utilisent les bots pour les sites comparateurs de prix, les programmes de fidélité électroniques, les chatbots, etc. 41% des commerçants ont même déclaré que plus de 75% de leur trafic émane de bots, alors que 40% ne font toujours pas la différence entre les bons et les mauvais bots. Les bots malveillants constituent un risque réel. Certaines attaques de web scrapping volent la propriété intellectuelle des commerçants, cassent les prix et rachètent des stocks de façon à écouler la marchandise via des canaux non autorisés en dégageant une marge. Mais les bots ne sont pas le seul problème des commerçants. Dans le secteur de la santé, où 42% du trafic émane de bots, 20% seulement des responsables de la sécurité IT étaient certains qu’ils pourraient identifier les « mauvais » bots.

La sécurité des API est souvent négligée. Quelque 60% des entreprises partagent et consomment des données via les API, y compris des informations personnelles, des identifiants et mots de passe, des détails de paiements, des dossiers médicaux, etc. Pourtant, 52% n’inspectent pas les données échangées avec leurs API, et 51% n’effectuent aucun audit de sécurité ni n’analysent les failles éventuelles des API en amont de l’intégration.

Les périodes de vacances sont à haut risque pour les commerçants. Les commerçants sont confrontés à deux menaces distinctes mais très dommageables pendant les périodes de vacances : les pannes et les compromissions de données. Des pannes d’Internet lors de la haute saison quand les commerçants dégagent le plus de bénéfices peuvent avoir des conséquences financières désastreuses. Pourtant, plus de la moitié (53%) ne sont pas certains de la disponibilité à 100% de leurs services applicatifs. Les périodes où la demande est forte comme celles du Black Friday et du Cyber Monday, exposent également les données des clients : 30% des détaillants laissent entendre qu’ils peinent à protéger correctement leurs données sensibles au cours de ces périodes.

Les données médicales des patients courent des risques également. 27% seulement des sondés dans le secteur de la santé ont confiance dans leur capacité à protéger les dossiers médicaux de leurs patients, même s’ils sont près de 80% à devoir se conformer aux réglementations d’état. Il est primordial de déployer des correctifs de sécurité pour faire face aux actuelles menaces et mieux pouvoir atténuer leur impact, mais 62% environ des sondés dans le secteur de la santé n’ont peu ou pas confiance dans la capacité de leur établissement à pouvoir adopter rapidement des correctifs de sécurité et déployer les mises à jour, sans compromettre la conduite des opérations. Plus de la moitié (55%) des établissements de santé déclarent n’avoir aucun moyen de suivre les données partagées avec une tierce partie une fois qu’elles ont quitté le réseau interne. Les organisations du secteur de la santé sont les moins enclines à rechercher des données volées sur le Darknet : 37% ont déclaré le faire contre 56% dans le secteur des services financiers et 48% dans le secteur de la vente au détail.

La multiplication des points de contact aggrave le niveau de risque. L’avènement des nouvelles technologies financières (comme celles liées aux paiements mobiles) facilite l’accès des consommateurs et leur degré d’engagement, ce qui a pour effet d’accroître le nombre des points d’accès comportant des vulnérabilités et de majorer le niveau de risque auquel sont confrontés les responsables de la sécurité. Alors que 72% des organisations de services financiers partagent les identifiants et mots de passe et que 58% partagent les détails des paiements réalisés via des API, 51% ne chiffrent pas le trafic, avec le risque d’exposer les données en transit des clients.

Les équipements médicaux seront-ils la prochaine cible des cybercriminels ?

Equipements médicaux et les pirates ! Le thème de l’édition 2017 du Cyber Security Weekend européen était “Next” – the near future and threats we will face ». A cette occasion, des experts de Kaspersky Lab, de KPN et d’EUMETSAT se sont réunis pour évoquer leurs prévisions et études respectives. Les participants ont ainsi pu écouter les prévisions sur ce que réservent les cybercriminels aux hôpitaux et aux patients en 2018.

Les données médicales contenus dans les équipements médicaux ont une très grande valeur sur le marché noir et les systèmes médicaux revêtent une importance vitale. Dès lors, les organisations de santé sont une proie de choix pour les tentatives d’extorsion. Il est donc essentiel que la communauté des spécialistes de la sécurité travaille en étroite collaboration avec le monde de la santé et ses fournisseurs dans le but de renforcer la protection des appareils utilisés, de veiller à ce que les nouveaux systèmes soient sécurisés et sûrs d’entrée de jeu, et pour que les équipes médicales soient bien formées aux questions de cybersécurité.

Le paysage en 2017

En 2017, les recherches ont montré à quel point les informations médicales et les données des patients stockées au sein d’une infrastructure de santé connectée étaient peu protégées et donc, accessibles en ligne par n’importe quel cybercriminel motivé. Les experts ont par exemple découvert que près de 1500 appareils utilisés pour le traitement des imageries médicales étaient accessibles au public. En outre, les recherches ont démontré qu’un nombre non négligeable de logiciels et d’applications en ligne de nature médicale, renferment des vulnérabilités pour lesquelles il existe des exploits publics. Ce risque se voit accru par la valeur des informations médicales, dont comptent bien profiter les cybercriminels pour leur bénéfice personnel. Ils savent en effet pertinemment qu’elles sont faciles d’accès et que les organismes médicaux seront toujours prêts à payer pour les récupérer.

A quoi faut-il s’attendre pour 2018 ?

Le secteur médical va être de plus en plus menacé, étant donné le nombre croissant d’appareils connectés et d’applications vulnérables déployés par les services de santé. Le monde de la santé est soumis à différents facteurs qui influent sur son fonctionnement : la nécessité d’en faire plus, à moindre coût, avec les ressources existantes ; le besoin croissant des soins à domicile pour les populations vieillissantes et les pathologies chroniques telles que le diabète ; l’aspiration du grand public à adopter un mode de vie plus sain ; et la prise de conscience que le partage de données et le suivi croisé des patients par différentes organisations sont la clé pour améliorer la qualité et l’efficacité des soins médicaux.

9 grandes menaces dans les 12 prochains mois

Les attaques ciblant les équipements médicaux avec un objectif d’enrichissement personnel, de malveillance pure, ou pour des motivations pire encore, seront en recrudescence. Les équipements médicaux spécialisés sont de plus à en plus nombreux à être connectés à des réseaux informatiques. Si ces derniers sont pour la plupart privés, une seule connexion peut suffire pour permettre à des attaquants de s’engouffrer dans la brèche et de diffuser des programmes malveillants à l’aide de ce réseau « pourtant fermé ». Or s’en prendre à des équipements peut perturber l’administration de soins, voire être fatal, ce qui augmente grandement les probabilités de versement de rançons en cas de tentative d’extorsion.

Il faut s’attendre à une hausse du nombre d’attaques ciblées visant à dérober des données. Le volume d’informations médicales et de données patients stockées et traitées par les systèmes de santé connectés, augmente tous les jours. Ce type de données est très coté sur le marché noir et peut servir à des fins de chantage et de tentative d’extorsion. D’autant que les criminels ne sont pas les seuls intéressés : l’employeur ou l’assureur d’une victime peuvent être intéressés de connaitre ce qui peut impacter les primes d’une personne ou son emploi.

Équipements médicaux dans la ligne de mire

Le nombre de cas d’attaques avec ransomware, visant les organismes médicaux, va augmenter. Ces tentatives s’appuieront sur le chiffrement de données et le blocage des appareils : les coûts exorbitants des équipements médicaux connectés et leur caractère souvent vital en feront des cibles de choix pour des attaques et tentatives de racket.

Le concept de périmètre professionnel clairement défini va continuer de s’effriter au sein des institutions médicales, dans la mesure où un nombre croissant d’appareils sont connectés à Internet – stations de travail, serveurs, appareils mobiles et équipements divers. Les criminels ont un choix toujours plus large pour tenter d’accéder à des informations médicales et à des réseaux. Mettre en place des systèmes de protection et sécuriser les utilisateurs finaux ou points de terminaison, va devenir le nouveau défi des équipes chargées de la sécurité dans les structures médicales. En effet, tous les nouveaux appareils créent autant de points d’accès à l’infrastructure.

Les données sensibles et confidentielles transmises aux professionnels de la santé par les appareils portables connectés, les implants notamment, vont être de plus en plus pris pour cible par des attaquants. En effet, ces appareils sont de plus en plus utilisés pour les diagnostics médicaux, les traitements et les soins préventifs. Les pacemakers et les pompes à insuline en sont de bons exemples.

Les systèmes d’information médicaux nationaux et régionaux qui échangent des données patients non-chiffrées, ou non sécurisées, avec des praticiens, des hôpitaux, des cliniques et autres établissements, vont être de plus en plus ciblés. Les attaquants vont chercher à intercepter les données lorsqu’elles se trouvent en dehors du pare-feu des réseaux. Il en sera de même pour les données échangées par les établissements médicaux et les compagnies d’assurance santé.

Équipements médicaux, mais pas que…

Le succès des petits appareils de santé et de fitness connectés est une aubaine pour les attaquants, car ils livrent de gros volumes de données personnelles généralement peu protégées. Avec l’engouement pour l’amélioration du bien-être, les bracelets, systèmes de suivi et autres montres connectées vont héberger et transmettre des grandes quantités de données personnelles, protégées à minima. Les cybercriminels n’hésiteront pas à profiter de cette véritable mine d’or.

Les attaques paralysantes – de type DDoS (avec refus de service) ou ransomware qui détruit les données (à l’instar de WannaCry) – posent un problème croissant pour les organismes de soins de santé de plus en plus digitalisés. Le nombre de stations de travail, processus informatisés de traitement des archives médicales et des données commerciales, qui sont le quotidien de toute organisation à la page, élargissent la surface d’attaque possible pour les cybercriminels. La situation est d’autant plus critique pour le monde de la santé dans les cas d’urgences avec pronostic vital engagé.

Enfin, et surtout, les technologies émergentes telles que les membres artificiels connectés, les implants destinés à apporter des améliorations physiologiques, la réalité augmentée embarquée conçues pour résoudre des problèmes de handicap et rendre l’être humain plus fort et en meilleure forme, constituent, elles aussi de nouvelles opportunités pour les attaquants imaginatifs armés d’intentions malveillantes. Ces nouvelles technologies médicales doivent donc être sécurisées dès le stade de leur conception.

Ce document est le premier d’une série publiée par Kaspersky Lab, consacrée aux prévisions annuelles de ses experts. Les autres annonces concerneront les domaines de l’automobile, des services financiers et de la fraude, de la sécurité industrielle et des crypto-monnaies. Tous seront accompagnés des traditionnelles prévisions de menaces ciblées. L’intégralité des Kaspersky Lab Threat Predictions for 2018 sera disponible sur Securelist dans la semaine.

RGPD : un logiciel pour réaliser son analyse d’impact sur la protection des données (PIA)

Pour accompagner les professionnels dans leurs analyses d’impact sur la protection des données dans le cadre du réglement général sur la protection des données (RGPD), la CNIL met à disposition un logiciel PIA. Adopté en mai 2016, le RGPD entre en application le 25 mai 2018 dans tous les Etats membres de l’Union Européenne.

L’analyse d’impact sur la protection des données (Privacy Impact Assessment, PIA ou DPIA) est un outil important pour la responsabilisation des organismes. Cette bonne pratique fortement recommandée, et obligatoire dans certains cas. Construire des traitements de données respectueux de la vie privée. Démontrer leur conformité au règlement général sur la protection des données (RGPD).

Pour les accompagner dans cette démarche, la CNIL met à disposition un logiciel libre PIA. Cet outil ergonomique déroule l’intégralité de la méthode PIA développée par la CNIL dès 2015. L’application de cette méthode permet d’être conforme aux exigences définies dans les lignes directrices du G29. Le groupe des « CNIL européennes » les a adopté en octobre 2017. Des directions qui permettent aux professionnels de se familiariser à la méthode PIA. Bref, être prêt en mai 2018.

L’outil PIA offre plusieurs fonctionnalités pour mener à bien son PIA. Une base de connaissances contextuelle reposant sur le texte du RGDP. Des guides PIA. Un Guide sécurité publiés par la CNIL.

Lors de l’avancée de l’analyse, la base présente les contenus les plus pertinents ; des outils de visualisation permettant de comprendre en un coup d’œil l’état des risques du traitement étudié. Actuellement présenté dans sa « version beta », des améliorations et enrichissements pourront être apportés au logiciel en fonction des retours utilisateurs.

Publié sous licence libre, vous pouvez développer de nouvelles fonctionnalités répondant à vos besoins spécifiques et les partager par la suite avec la communauté. La CNIL proposera une version finalisée en 2018, avant l’entrée en application du règlement.

Fuite de données pour l’enseigne de prêt-à-porter Forever 21

L’enseigne de prêt-à-porter Forever 21 annonce le piratage de plusieurs millions de données bancaires. Des Francophones parmi les victimes.

Un conseil, si vous êtes un client ou une cliente de l’enseigne de prêt-à-porter Forever 21, vérifiez votre compte bancaire et alertez votre conseiller financier. La société américaine vient d’annoncer dans un communiqué de presse avoir été la victime d’un piratage informatique. Elle ne s’en est jamais rendu compte. C’est une source anonyme qui lui a indiqué le piratage. Des pirates se servaient dans les données bancaires de ses clients, depuis plusieurs mois.

Une cyberattaque qui a été déclenchée en mars 2017. Elle a été stoppée en octobre 2017. Huit mois d’une ponction malveillante via des terminaux de paiement ! « Notre enquête se focalise sur des transactions effectuées par cartes bancaires dans des magasins Forever 21 entre mars 2017 et octobre 2017, explique le communiqué de presse, Il est trop tôt pour fournir davantage de détails sur l’enquête. Nous vous conseillons d’examiner de près leurs relevés de comptes bancaires ».

Une nouvelle fuite de données massive. Comme l’explique dans le ZATAZ Web Tv tourné à New York, les fuites sont de plus en plus importantes avec des incidences qui sont cachées aux victimes, comme ce fût le cas pour Yahoo!, Equifax, ….

Forever 21 indique que de nombreux clients ont été impactés. Des boutiques basées en Inde, Israël, Corée du sud, Canada, Australie, Philippines, Mexique, Hong Kong, Brésil, Argentine sont touchées.

Inquiétant ? F21 indique que l’attaque n’a touché que certaines boutiques : « En raison des solutions de chiffrement et de tokenisation implémentées par Forever 21 en 2015, il semble que seuls certains terminaux de vente dans certains magasins Forever 21 ont été affectés lorsque le chiffrement des appareils n’était pas opérationnel.« 

Chiffrement : mais que se passe t-il chez nos voisins anglais ?

Suite aux récentes déclarations de madame Amber Rudd, ministre de l’Intérieur britannique, sur la question du chiffrement, Craig Stewart, VP EMEA chez Venafi, donne quelques enseignements de sécurité au gouvernement.

Le chiffrement est clairement à l’ordre du jour au Royaume Uni. Depuis quelques mois, le Ministre de l’Intérieur, Amber Rudd ne fait aucun secret sur ce qu’elle pense des entreprises technologiques comme WhatsApp, qui ne vont pas assez loin lorsqu’il s’agit d’arrêter des groupes extrémistes qui utilise la technologie à des fins néfastes. Lors d’un entretien assez controversé, Amber Rudd a prétendu qu’elle n’avait pas besoin de comprendre le chiffrement pour le combattre : une déclaration qui a choqué tous les acteurs de la sécurité.

Amber Rudd est sans aucun doute bien intentionnée. En tant que ministre de l’Intérieur, elle est responsable de la sécurité nationale et ce n’est donc pas étonnant, qu’elle agisse en pensant au devoir de préserver la sécurité publique. Cependant, ses récents propos indiquent un manque de compréhension des fondamentaux sur le chiffrement, même les plus élémentaires. Elle montre aussi un mépris inquiétant sur l’importance de la sécurité de notre économie numérique.

Obtenir des informations réalistes

Les citoyens devraient s’inquiéter par la vision d’Amber Rudd, qui semble voir le chiffrement comme une partie du problème, alors qu’il est en fait, l’un des moyens de défense incontournable dont nous disposons collectivement. Quand il est mis en place correctement, il préserve la sécurité de nos données, qu’il s’agisse de données sensibles sur « NHS Trust », où des informations sur l’enregistrement des votes (73% des sites de la police s’appuie là-dessus pour sécuriser les informations vulnérables) .

D’une façon plus générale, il est incontournable pour le succès de l’économie britannique dans le secteur bancaire, le commerce ou le e-commerce. Les logiciels de chiffrement, dans le viseur de Madame Rudd, ne sont que la partie visible de l’iceberg. Elle doit comprendre que le chiffrement ne peut pas s’appliquer ou se supprimer sur un simple coup de tête. Un chiffrement efficace exige que son infiltration soit impossible et que les portes dérobées de n’importe quel gouvernement ne puissent rendre les systèmes numériques accessibles ni aux cybercriminels ni aux gouvernements eux-mêmes. Amber Rudd a suggéré, à tort, qu’il s’agissait d’une théorie mais c’est un fait mathématique.

Etant donné le niveau de chiffrement, sur lequel le secteur public compte, pour préserver ses données publiques sensibles, il serait bon de conseiller à madame Rudd d’examiner de plus près, la fonction des entreprises technologiques, avant de tirer des conclusions trop rapides – particulièrement tant qu’il n’y a pas de preuve que l’affaiblissement du chiffrement par l’utilisation des « Backdoors » augmenterait notre sécurité.

Les citoyens face à l’accessibilité de leurs données personnelles

Dans le cadre d’un article pour The Telepgraph plus tôt dans l’année, Madame Rudd écrivait : « Qui utilise WhatsApp parce qu’il est crypté de bout en bout, plutôt que parce qu’il s’agit de la meilleure manière, la plus conviviale et bon marché, de rester en contact avec sa famille et ses amis ? », elle disait également : « Les entreprises font souvent des compromis entre sécurité et utilisation. C’est sur ce point, que nos experts croient pouvoir trouver des solutions. Les gens préfèrent souvent la facilité d’utilisation et une multitude de fonctions pour améliorer une sécurité inviolable ».

Pourtant, une étude récente la contredit. En se basant, sur les avis de plus de 1 000 citoyens britanniques, l’étude a examiné les initiatives qui accorderaient aux gouvernements plus d’accès aux données personnelles. Elle met en évidence, qu’une très large majorité d’entre eux, n’est pas d’accord sur l’utilisation de portes dérobées cryptées – avec une totale compréhension des menaces que ces portes dérobées présenteraient pour leur vie privée et leurs données personnelles-.

Dans cette étude, moins d’un quart (24%) des consommateurs britanniques croient en réalité que le gouvernement, devrait être capable d’obliger les citoyens, à communiquer leurs données personnelles. Par contre, à peine 1 sur 5 (19%), accepterait que le gouvernement puisse contraindre les entreprises technologiques à partager les données sans consentement préalable des consommateurs. La moitié des répondants, estime qu’elle serait plus en sécurité contre le terrorisme si le gouvernement avait accès aux données cryptées. Le manque total de soutien sur la position du gouvernement en matière de chiffrement, montre que le public estime clairement les avantages du cryptage, plus d’ailleurs que ne le font nos dirigeants.

Il est nécessaire d’avoir une vision globale

Malheureusement, le débat se poursuit. Madame Rudd ne sera pas la dernière à viser WhatsApp et d’autres sociétés technologiques, qui utilisent le chiffrement pour protéger la vie privée des consommateurs. Avec chaque attaque terroriste, la pression de ces sociétés va augmenter tant que nos dirigeants continueront à tirer des conclusions hâtives sans comprendre les faits.

Cela doit s’arrêter. Le chiffrement n’est pas un ennemi et le gouvernement devrait arrêter de l’encadrer comme si c’était le cas. Même si nous devions laisser de côté les priorités publiques sur cette question, la diminution du chiffrement nous rend plus vulnérables, et affaiblit notre économie, qui dépend d’une vaste gamme de transactions numériques sécurisées. Madame Rudd, de son côté, devrait bien apprendre les fondamentaux du chiffrement avant de commenter encore ce sujet.