Archives de catégorie : Entreprise

Actualités liées à la sécurité informatique des entreprises, PME, PMI, TPE, association, communes.

Un ours et une montre connectés diffusaient les infos privées des enfants

Les objets connectés, véritable plaie pour nos vies privées. Un nouvel exemple avec l’ours connecté Smart Bear de Fisher-Price, et une montre connectée pour les moins de 12 ans.

Smart-Toy

Le fabriquant de jouets Fisher-Price vient de corriger une fuite de données concernant un de ses jouets connecté, l’ours Smart Bear. Comme pour Vtech, plusieurs failles avaient été découvertes entre l’application connectée, l’ours et le serveur de gestion des données enregistrées par les parents/enfants. A la différence de Vtech, aucun pirate n’a été se servir dans les données.

La fuite, découverte par Rapid7, n’en n’était pas moins inquiétante. Dans les données qu’un malveillant aurait pu intercepter : l’identité et la date de naissance de l’enfant, son sexe et la langue parlait. Il y a de forte chance que l’ensemble des informations enregistrées étaient accessibles.

HereO-family-watch2

Toujours dans la grande famille des objets connectés, le GPS HereO avait un problème avec sa plateforme de gestion des données envoyées par la montre destinée aux 3-12 ans. Ici aussi, les données pour les enfants étaient accessibles. Faille corrigée.

Bref, parents, arrêtez de rentrer les vraies informations de vos enfants sur Internet ou via ces jouets connectés. Vous créez une identité numérique de votre môme que vous ne pourrez plus contrôler.

Disques durs perdus dans la nature

La société Centene Corporation a perdu six disques durs et plus d’un million de données d’assurés.

Centene Corporation est une entreprise américaine dédiée à l’assurance santé. Elle est basée à Clayton dans le Missouri. La direction vient de lancer une enquête après avoir découvert qui lui manquait six disques durs. L’histoire pourrait s’arrêter là, sauf que les supports de sauvegarde transportent plus d’un million de dossiers d’assurés.

Ces six disques durs contiennent des renseignements personnels de patients passés par des laboratoires entre 2009 et 2015. Dans les données, non chiffrées : nom, adresse, date de naissance, numéro de sécurité sociale, numéro d’identification d’assuré, et des informations de santé. La société a déclaré qu’aucun des disques durs contenaient des informations financières. (Fox2)

Quand le chef des hackers de la NSA explique son travail

Voilà un rendez-vous qu’il ne fallait pas rater. Rob Joyce, le responsable des hackers de la NSA, des « pirates » connus sous le nom de Tailored Access Operations, a expliqué comment les entreprises pouvaient se protéger de ses « ninjas » !

Le Tailored Access Operations, c’est le service top secret de la NSA. Le TAO regroupe les informaticiens hackers de la National Security Agency. La mission du TAO, infiltrer et mettre la main sur des informations dont l’agence et l’Oncle Sam auraient besoin. Rob Joyce, le patron de cette section numérique de la NSA est venu expliquer le travail de son équipe lors de l’Enigma conférence. Étonnante rencontre alors que durant des années la NSA a toujours démenti agir à la sauce cyber attaque.

Plus étonnant encore, Rob Joyce a indiqué comment les entreprises pouvaient se protéger des actions de ses hommes. Bon, bien évidement, il a raconté ce qu’il pouvait/voulait dire, mais la démarche a le mérite d’ouvrir les sens. « Beaucoup de gens pensent que les États-Unis utilisent beaucoup de 0Day. Nous n’en possédons pas tant que ça et il n’est pas commun que nous les utilisions« . L’homme de l’ombre indique que l’ingéniosité et les essais suffisent « Nous essayons, nous attendons, puis essayons encore et attendons jusqu’à ce que nous trouvions la vulnérabilité. » Un détail amusant dans la conférence du Big boss du TAO, le fait que ses hommes, la plupart du temps, connaissent mieux le réseau et les installations que les informations de la cible de la NSA « Souvent, nous connaissons mieux les réseaux que ceux qui les ont conçus et les font fonctionner« . Les hackers de la NSA exploitent huit phases dans leurs actions : découvrir, première pénétration, assurer leur présence, installer un outil logiciel, étendre la présence, recueillir, exfiltrer et exploiter les données. L’agence spécial a indiqué que les entreprises doivent impérativement mettre à jour leurs logiciels et se méfier du cloud !

Trois employés de TalkTalk arrêtés

Novembre 2015, deux adolescents sont arrêtés dans l’affaire du piratage de données de l’opérateur TalkTalk. En Inde, trois employés du Call Centre de l’entreprise viennent d’être entendus par la police.

Un rapport avec l’affaire du piratage des données clients de l’opérateur britannique TalkTalk ? Je vous expliquais, en novembre 2015, comment deux adolescents avaient été arrêtés au Royaume-Unis. Ils étaient soupçonnés d’avoir participé au piratage des données de l’opérateur britannique TalkTalk. Quatre millions de données avaient été consultés. 157 000 avaient été volées.

Trois mois plus tard, en Inde cette fois, trois employés de TalkTalk, ils officiaient au Call Center de la société, ont été arrêtés. Ces personnes travaillaient pour un partenaire de TalkTalk, la société Wipro, un fournisseur de centre d’appel basé à Calcutta.

Suite à la cyberattaque d’octobre 2015, un audit a été lancé par l’opérateur. Il a été découvert que les trois individus avaient fait de « grosses bêtises » numériques. Un rapport avec le piratage ou un moyen pour TalkTalk de modifier son contrat commercial avec Wipro ? Chose est certaine, les trois indiens se sont servis dans les informations clients.

Cinq impératifs de sécurité à l’intention des nouveaux utilisateurs du Cloud

Apple, Amazon et Microsoft sont trois géants de la technologie et de véritables références en matière de fourniture de services cloud. Mais ils ont aussi comme point commun d’avoir été la cible de hackers plutôt virulents…

Le piratage Apple (le “celebgate”) a abouti à la divulgation de photos très personnelles de certaines célébrités qui utilisaient iCloud, une mésaventure qui a fait la une de nombreux médias l’année dernière. Au Royaume-Uni, le fournisseur technologique Code Spaces a tout simplement baissé le rideau en 2014, après avoir été la cible de maîtres chanteurs qui ont, au final, supprimé des données essentielles sur l’environnement de stockage cloud de l’entreprise basé sur Amazon Web Services. En 2013, un certificat SSL expiré au sein du cloud Azure de Microsoft permettait à des hackers de mettre à l’arrêt plusieurs services cloud, dont Xbox Live.

Les risques en matière de sécurité du Cloud sont à la hausse, tandis que les attaques ont progressé à un rythme effréné : +45% en glissement annuel selon le spécialiste de la sécurité Alert Logic. Au cours des 5 prochaines années, les entreprises devraient investir 2 milliards de dollars pour renforcer leurs défenses Cloud, selon Forrester Research.

Ce sont les primo-utilisateurs du cloud qui connaissent le plus grand risque, car peu familiers à ce nouvel environnement et confrontés à des méthodes différentes pour gérer les utilisateurs, les données et la sécurité. À leur intention, voici cinq règles d’or qui encadrent (et sécurisent) toute migration vers le Cloud.

1. Apprenez à mieux connaître les environnements Cloud
Tout projet cloud est tripartite, avec pour parties prenantes le fournisseur de la plateforme cloud, le fournisseur du service réseau et l’entreprise cliente. Le Cloud doit être pensé en tant qu’extension du centre de données de l’entreprise, d’où certaines questions : peut-on déployer des règles et services de sécurité communs aux trois domaines ? Quels sont les risques en matière de sécurité ?

Avant de sélectionner votre fournisseur cloud, interrogez-le sur les services de sécurité proposés et les éditeurs/constructeurs avec lequel il collabore. Le cloud est un environnement dynamique qui implique des mises à jour régulières de l’architecture de sécurité pour pouvoir neutraliser les menaces les plus récentes. Quels sont les outils, fonctions et méthodes de sécurité en vigueur pour s’immuniser contre les nouveaux types de menaces et les vulnérabilités zero-day ?

Pensez également à vous familiariser avec les modèles de sécurité partagée. Identifiez précisément les responsabilités de votre fournisseur cloud, ainsi que les vôtres. Pour certains types de cloud, les IaaS notamment, l’entreprise cliente est responsable de la sécurité de ses applications et données dans le cloud. Il est également essentiel d’identifier les appliances de sécurité et technologies proposées par le fournisseur de services cloud ou autorisées à être déployées pour assurer une sécurité optimale.

2. Nouvelles applications, nouvel arsenal de sécurité
Prêt à migrer une application dans le cloud ? Mais avant, interrogez-vous sur l’intérêt de déployer des couches de sécurité dédiées aux processus d’authentification et de connexion à vos applications cloud.

Pour sécuriser l’accès à votre application cloud, vous devez déployer un schéma d’accès granulaire aux données, qui, par exemple, associe des privilèges d’accès à des rôles, des postes ou des projets. Vous disposez ainsi d’une couche supplémentaire de protection lorsque les assaillants détournent les identifiants de connexion de vos collaborateurs.

Le détournement d’un compte est une exaction plutôt simple mais il constitue encore à ce jour, selon la Cloud Security Alliance, une menace virulente qui pèse sur les utilisateurs du cloud. Pour renforcer votre processus d’authentification, pourquoi ne pas adopter l’authentification à deux facteurs ou l’utilisation des mots de passe OTP (à usage unique) ? Autre bonne idée : obliger les utilisateurs à modifier leurs identifiants de connexion dès leurs premières authentifications à une application.

3. Optez pour le chiffrement
Le chiffrement des données est l’un de vos meilleurs alliés dans le cloud et doit d’ailleurs être obligatoire pour les transferts de fichiers et les emails. Bien sûr, le chiffrement ne préviendra pas les tentatives de piratage, mais il immunisera votre entreprise face au lourd impact financier lié aux amendes réglementaires infligées en cas de piratage avéré et de divulgation de données.

Interrogez ainsi votre fournisseur cloud sur les options de chiffrement disponibles. Identifiez comment les données sont chiffrées lorsqu’elles sont stockées, utilisées et transférées. Pour identifier le périmètre des données à chiffrer, il est essentiel de les localiser, qu’elles soient hébergées sur les serveurs de votre fournisseur cloud ou d’un tiers, les ordinateurs portables des collaborateurs, les PC fixes ou encore des dispositifs amovibles de stockage.

4. Maîtrisez le virtuel
En migrant vers le Cloud, les entreprises capitalisent sur les avantages de la virtualisation, mais un environnement virtualisé présente des défis spécifiques en matière de protection des données. La principale problématique ? La gestion de la sécurité et des échanges de données au sein de ces espaces virtualisés et mutualisés.

Les appliances physiques de sécurité ne sont pas conçues pour gérer les données dans le cloud. D’où l’intérêt de se pencher sur les appliances virtuelles pour sécuriser le trafic entre machines virtuelles. Ces appliances sont conçues pour simplifier la gestion de multiples instances d’applications et d’environnements mutualisés.

Elles permettent ainsi aux entreprises de contrôler plus précisément la sécurité de leurs données dans le Cloud. Demandez à votre fournisseur cloud comment il s’y prend pour sécuriser ses environnements virtualisés et découvrez quelles sont les appliances de sécurité virtuelles déployées. Si vous mettez en place votre propre cloud privé ou hybride, il est préférable de choisir des produits de sécurité virtualisés qui permettent un contrôle le plus fin de la sécurité.

5. Ne restez pas dans l’ombre du Shadow IT
Les anecdotes et exemples sont nombreux pour illustrer les cas d’utilisation non autorisés d’applications et de services cloud, ce qu’on appelle le Shadow IT, plus présent en entreprise qu’on ne le croirait. Cette activité regroupe les projets, outils ou services de communication existants au sein d’une organisation, mais sans approbation de la DSI. Le Shadow IT est donc, par définition, non contrôlé, ce qui constitue une certaine menace dont les impacts sont lourds en matière de gouvernance.

Votre application qui a récemment migré vers le Cloud connaît ainsi des risques. Considérez ce scénario dans lequel un collaborateur ouvre un fichier sur son smartphone. Il est probable qu’une copie du fichier soit réalisée et envoyée pour stockage vers un espace en ligne non approuvé et qui accueille les sauvegardes automatiques du téléphone. Et voilà des données de l’entreprise, jusqu’à présent sécurisées, qui se retrouvent dans un cadre non sécurisé.

Interdire le Shadow IT et les accès aux données et applications induits ne freinera sans doute pas cette pratique au sein d’une organisation. Il est plus intelligent de sensibiliser les utilisateurs et de miser sur la technologie pour régler cette problématique. Justement, le chiffrement des données, le monitoring réseau et les outils de gestion de la sécurité protègent vos applications cloud des risques liés au Shadow IT. (Christophe Auberger, Directeur Technique France chez Fortinet)

Que faire face à la déferlante des applications mobiles ?

Dans les entreprises, l’engouement pour les applications mobiles, couplé au phénomène BYOD (Bring Your Own Device), impose de sécuriser les systèmes et données en instaurant une gestion des certificats numériques.

Les acteurs opérant dans le secteur informatique depuis au moins 20 ans auront observé une quantité astronomique de changements. Si chacun d’eux est nécessaire, certains se révèlent plus intéressants que d’autres. L’essor des applications mobiles, en l’occurrence, représente incontestablement l’une des déferlantes frappant de plein fouet le monde de l’entreprise.

S’agissant des applications mobiles grand public, comme celles axées sur les jeux vidéo et les réseaux sociaux, les failles de sécurité sont aisément repérables dès lors que vous possédez un bagage dans le domaine. Étant donné que les développeurs d’applications mobiles sont, au contraire, très peu versés dans la sécurité, il est à craindre qu’ils exposent leurs applications à des risques dont ils n’ont pas même conscience. Personnellement, je m’intéresse à la composante Infrastructure à clé publique depuis le début de ma carrière, à l’époque où je participais au développement de logiciels pour l’Administration américaine. De ce fait, la sécurité a toujours été ma priorité. Et l’une des premières questions que je me suis efforcé d’élucider, au moment de l’éclosion des applications mobiles, a été la suivante : qui est chargé de diffuser et de gérer les certificats de sécurité des mobiles ?

La sensibilisation à la problématique de sécurité des applications mobiles s’est généralisée, consécutivement aux récents incidents liés aux certificats qui ont attiré l’attention des consommateurs. Des tas de buveurs de café ont ainsi supprimé leurs applications mobiles Starbucks à la suite de piratages qui ont exploité les failles de sécurité de l’entreprise pour accéder directement aux comptes bancaires des clients. Dans le même registre, des contrôles de certificats défaillants sur l’application Télé-Accès OnStar ont permis à des pirates de localiser, déverrouiller et même démarrer à distance des véhicules GM, d’où une certaine réticence de la part des propriétaires de véhicules de cette marque à utiliser l’application mobile du constructeur. General Motors a résolu le problème, contrairement à nombre de ses concurrents qui semblent l’ignorer ; récemment, un pirate a exploité exactement la même faiblesse de certificat dans les applications iOS pour BMW, Mercedes et Chrysler.

Des problèmes de ce genre montrent à quel point les clés et certificats numériques sont essentiels ; de fait, ils constituent le fondement même de la sécurité pour tous les équipements connectés. Néanmoins, sachant que même les entreprises les plus prudentes développent aujourd’hui des applications pour mobiles, assurer leur suivi est devenu une véritable gageure. Au moment où j’écris ces lignes, ces acteurs continuent à divulguer des informations qu’ils réservaient auparavant à leurs propres réseaux. Et, pour compliquer encore davantage la donne de la sécurité mobile, avec la révolution BYOD, les salariés accèdent aux informations de l’entreprise au moyen d’équipements qui échappent à leur contrôle. Autant d’aspects qui ont véritablement rendu plus délicate la vérification des certificats numériques. Tant que cette situation n’évoluera pas, les cybercriminels détourneront les certificats numériques pour mettre à profit les données résidant sur terminaux mobiles, qu’elles appartiennent à l’entreprise ou à ses collaborateurs, tout simplement parce que cette opération est un jeu d’enfant.

Pour empêcher ce scénario, les développeurs d’applications mobiles doivent être en mesure de sécuriser et de protéger leurs clés cryptographiques et certificats numériques. Les entreprises doivent avoir recours à des outils de cybersécurité permettant aux développeurs de découvrir et contrôler des certificats sur des appareils mobiles. À l’instar du système immunitaire qui assure la défense de l’organisme en repérant les agents pathogènes et les anomalies, ces outils surveillent les appareils mobiles en réseau pour détecter les certificats porteurs d’anomalies et de risques et les révoquer aussitôt. Ils s’intègrent également avec la plupart des solutions de gestion de flotte mobile (MDM) pour aider les entreprises à mettre en œuvre des règles qui leur permettront de se maintenir à flot sur un océan de réglementations et d’impératifs sécuritaires. (Par Hari Nair, Director, Product Management chez Venafi)

Sécurité des données : une tour en équilibre précaire

Pendant les fêtes, j’ai eu l’occasion de voir « The Big Short : Le Casse du siècle », film inspiré du livre de Michael Lewis sur la bulle immobilière. Ou plus exactement sur la manière dont un groupe de parias de Wall Street voit clairement les signes d’effondrement prochain du marché hypothécaire. Il est intéressant de constater qu’aucun de ces indices financiers ne constituait un secret.

Cela m’a poussé à me demander s’il existe aussi des signes incroyablement évidents montrant que la sécurité des données d’entreprise ne se trouve qu’à un ou deux piratages d’une explosion complète.

En guise de pièce à conviction A, veuillez consulter l’article de Krebs sur les nouvelles méthodes d’authentification mises en œuvre par Google et Yahoo. Google essaie une ouverture de session Gmail sans mot de passe par l’envoi d’un e-mail d’approbation au smartphone associé à votre adresse électronique. Après avoir accepté la requête, vous pouvez utiliser Gmail. Aucun mot de passe n’est nécessaire !

En octobre dernier, Yahoo a commencé à offrir un service similaire appelé « mots de passe à la demande ». Dans ce système, Yahoo envoie un code aléatoire de quatre caractères à un périphérique séparé lorsqu’un abonné tente de se connecter. Yahoo exige ensuite que l’utilisateur saisisse ce code sur son site Web pour obtenir l’accès.

Phishing récréatif et lucratif
Que dit Krebs à propos de ces changements ? Améliorer l’authentification est une bonne idée, mais Krebs pense que ces approches mèneront à des attaques de phishing plus sophistiquées. Aïe !

En règle générale, ce type de modèle reste exposé aux attaques de l’intercepteur.  Toutefois, Krebs semble suggérer que les pirates profitant de ces services enverront des e-mails contrefaits pour demander plus d’informations aux abonnés. Les utilisateurs de Yahoo et de Google ayant probablement l’habitude d’accepter et de répondre à des e-mails de vérification réels, ils pourraient accidentellement révéler un mot de passe ou d’autres informations en réponse à une communication falsifiée.

Alors que d’autres grands services en ligne commencent à essayer leurs propres méthodes et que certaines entreprises font appel à des techniques à facteurs multiples, d’insidieuses failles de sécurité restent possibles.

Le Web caché
Ma pièce à conviction B est constituée de toutes les données piratées au cours de ces deux dernières années. Étant donné que les IPI et autres données sensibles sont à la portée des pirates au moyen du Web caché, les cybercriminels possèdent beaucoup plus d’informations pour exécuter leurs futures opérations de phishing et autres attaques d’ingénierie sociale.

À l’heure où j’écris ces lignes, les médias technologiques signalent la divulgation massive de plus de 190 millions d’enregistrements électoraux comprenant des dates de naissance, des adresses électroniques et des affinités politiques. Bien sûr, cela s’ajoute à la violation géante de l’OPM, la violation de l’IRS  et les gigantesques violations des compagnies d’assurance.

Récemment, j’ai écrit un article au sujet des énormes quantités de données de santé protégées (PHI) qui se trouvent dans les systèmes informatiques des grandes entreprises. Ces dernières ne sont pas toutes des entreprises de services de santé. Souvent mal sécurisées, les PHI ont été écrémées par les pirates au cours des quelques dernières années. Elles constituent une autre remarquable source d’informations pour de futures attaques.

Le Jenga de la sécurité des données
Revenons au film « The Big Short ». Je ne pense pas que nous en dirons trop en révélant cette scène du film, car elle a déjà été largement distribuée. Je fais ici référence à Ryan Gosling montrant à ses collègues de Wall Street les pieds d’argile du colossal marché hypothécaire.

Comme au Jenga, il a lentement retiré les blocs de base de sa tour infernale. Comme on peut s’y attendre, la structure entière, y compris les blocs représentant les hypothèques les plus sûres, finit par s’effondrer.

J’attends qu’un DSI retire ce genre de bloc de Jenga ! C’est-à-dire qu’un collaborateur (peut-être un individu imprégné de philosophie « red team ») explique aux cadres dirigeants en quoi la sécurité informatique est semblable à une tour de Jenga.

Au sommet se trouvent une défense de périmètre et un chiffrement des données forts. Mais il existe des données mal sécurisées sous cette première couche. Et plus profondément encore, on rencontre des techniques d’authentification peu efficaces, des mauvaises stratégies de mots de passe, une gestion tardive des correctifs et une supervision des données insuffisante.

Le pirate mène ses essais et ses attaques à travers la main de l’employé. Guidé par les données volées existantes et d’autres informations de vulnérabilité acquises sur le marché noir (logiciels malveillants, IPI, informations d’identification volées), il sait quels blocs retirer de la base pour faciliter son accès à la prochaine couche de données mal sécurisées.

L’ensemble de la structure informatique s’effondre ensuite en laissant les blocs de Jenga éparpillés sur le bureau du DSI.

Je ne pense pas qu’en 2016 nous verrons l’équivalent informatique d’un effondrement financier dans lequel le commerce électronique et la pornographie seraient soudainement bloqués. Mais il existe depuis quelques années des signaux d’alarme en direction de sérieux problèmes au niveau des fondations mêmes de la sécurité des données informatiques. (Par Norman Girard, Vice Président et directeur général Europe de Varonis)

Analyser ses logs, 33% des entreprises le font correctement

Pour respecter la Réglementation Européenne sur la protection des données, l’entreprise doit être capable d’analyser les millions de données qu’elle collecte chaque jour. Avec 238 millions de logs collectés en moyenne par jour dont « seulement » 33% sont analysés, les entreprises n’ont pas conscience de toutes les données personnelles qu’elles ont en leur possession.

Balabit, a présenté lors du FIC 2016 sa Suite de solution Contextual Security Intelligence (CSI) permettant aux entreprises d’assurer leur conformité aux exigences réglementaires, notamment la nouvelle Réglementation Européenne sur la protection des données (GDPR), grâce à la collecte, l’analyse et le stockage optimisés de leurs logs, la surveillance des actions des utilisateurs privilégiés, et la détection des comportements utilisateurs suspects. Une suite qui offre également une protection renforcée contre les menaces internes et l’utilisation frauduleuse de comptes utilisateurs par des attaquants externes, que 70% des professionnels de sécurité considérent comme les menaces les plus risquées, selon une étude de Balabit.

La collecte et le traitement des logs directement impactés par la GRDP
Les actions des utilisateurs ainsi que les applications laissent quasiment toutes des empreintes – dans le réseau – qui  sont collectées dans les logs. Même si les noms des individus ne sont pas collectés, la gestion des logs inclut des données personnelles. Or les propriétaires des données étant considérés comme des personnes physiques identifiables directement ou indirectement, les entreprises collectant et gérant des quantités importantes de logs (cela inclut par exemple des adresses emails, des adresses IP, des données de géolocalisation, des données de santé, etc.) sont directement impactées par les exigences dictées par la GRDP. Les entreprises doivent ainsi se préparer à répondre à de nouvelles exigences car les sanctions en cas d’infraction sont particulièrement lourdes : jusqu’à 20 millions d’euros ou 4% de leur chiffre d’affaires mondial pour les entreprises victimes de faille de sécurité ayant impactées les données à caractère personnel en leur possession. Et cette sanction réglementaire s’ajoute aux coûts déjà importants générés par une violation de données, que l’institut Ponemone estime en moyenne à 3,5 millions de dollars pour l’entreprise victime.

Toutefois, les sanctions peuvent être réduites lorsque les entreprises utilisent les solutions de sécurité adaptées répondant aux exigences de la GDPR (par exemple : l’anonymisation, la pseudonymisation et le chiffrement des logs). Le problème pour les entreprises est que le volume de logs générés chaque jour au sein de leur réseau est considérable. Selon une étude menée par Balabit, une entreprise collecte en moyenne 238 millions de logs chaque jour et est capable d’analyser 33% de ces logs. Les 67% de logs non analysés peuvent toutefois contenir des données personnelles dont l’entreprise n’a donc pas connaissance (cf. infographie en pièce jointe).

La mise en place de solutions adaptées pour traiter toutes leurs données de logs revêt donc un véritable enjeu de conformité pour les entreprises. Mais au delà, cela leur assurerait une vraie visibilité sur les données qu’elles collectent et stockent : un élément indispensable pour avoir la capacité de mener des analyses forensiques.

Zoltán Györko, CEO de Balabit déclare : « La protection des données est un enjeu majeur et la GDPR de même que l’invalidation du Safe Harbor par l’Union européenne, sont des signaux positifs envoyés aux entreprises et aux citoyens européens. Toutefois, le problème est que de nombreuses entreprises possèdent automatiquement des données générées par les utilisateurs, tout en ne sachant pas qu’il s’agit de données personnelles. Le Règlement Européen sur la protection des données va inciter ces entreprises à en faire plus pour conserver et gérer ces données ».

Visibilité avancée dans le cadre d’investigation post-incident
En intégrant la gestion des logs, la surveillance des utilisateurs privilégiés et le nouvel outil d’analyse comportementale des utilisateurs, Balabit garantit aux entreprises leur conformité aux nouvelles exigences réglementaires, notamment en matière de collecte et conservation des données de logs,  indispensables en cas d’investigation post incident. La nouvelle Suite Contextual Security Intelligence de Balabit inclut syslog-ng, l’outil de collecte et de traitement de gestion des logs de référence sur le marché. syslog-ng peut collecter plus de 650 000 messages de logs par seconde, issus de milliers de sources différentes, tout en garantissant l’authenticité de la preuve numérique dans le cadre d’investigation post-incident.

En réponse à la GDPR, syslog-ng renforce également la sécurité des données de logs grâce à leur anonymisation, pseudonymisation et chiffrement, prévenant ainsi leur utilisation par de potentiels cybercriminels. Un argument fort obtenir une réduction des sanctions prévues par la GDPR en cas d’incident. La Suite CSI inclut des interfaces utilisateur avancées qui offrent aux équipes de sécurité une visibilité instantanée sur le paysage des menaces et leur permettent de zoomer sur les activités les plus à risques. Elle délivre ainsi un haut niveau de visibilité dans le cadre d’investigations, grâce notamment à des fonctionnalités de recherche avancée et la capacité de rejouer en vidéo les activités des utilisateurs enregistrées.

Le Machine Learning au service de la surveillance des comportements utilisateurs
Avec sa nouvelle Suite Contextual Security Intelligence, Balabit offre une solution de sécurité qui protège activement les entreprises contre les menaces liées aux abus d’utilisation des comptes utilisateurs. Grâce à l’analyse comportementale et l’outil Blindspotter, les responsables sécurité de l’entreprise disposent d’une meilleure visibilité et compréhension des activités des utilisateurs. Les menaces de sécurité potentielles peuvent ainsi découvertes avant que les données ne fuitent ou ne soient détruites. A titre d’exemple Blindspotter est capable d’identifier les comptes détournés par des pirates et d’empêcher les cybercriminels d’accéder aux données sensibles détenues par l’entreprise.

Le Machine Learning ainsi que des algorithmes avancés sont utilisés pour définir les profils de comportements normaux des utilisateurs et ainsi identifier les anomalies qui sont potentiellement des menaces de sécurité. De cette manière, les menaces inconnues peuvent être priorisées et investiguées avec une large visibilité sur les circonstances de la menace.

Suite logicielle Web de chez Wallix

WALLIX, éditeur de solutions logicielles de gestion des comptes à privilèges pour les grandes et moyennes entreprises, organisations publiques et opérateurs de services Cloud, annonce aujourd’hui le lancement de sa suite logicielle complète : Wallix AdminBastion Suite. Le lancement de cette nouvelle solution renforce l’offre du Groupe et lui permet d’élargir sa couverture commerciale à l’ensemble du marché du Privileged Account Management, estimé à 512 millions de dollars*, conformément à sa stratégie de développement.

Conçue sur une architecture non-intrusive, multi-tenante, cette nouvelle solution intègre de multiples fonctionnalités (gestion des mots de passe et des accès, portail d’accès web, surveillance et enregistrement exhaustif des sessions utilisateurs) et constitue aujourd’hui la solution la plus simple d’utilisation et la plus rapide à déployer pour réduire le plus gros risque IT.

55% DES CYBER-ATTAQUES LIÉES AUX ACCÈS À PRIVILÈGES
Une étude récente révèle qu’en 2015, 55% des cyber-attaques ont été menées par des personnes ayant un accès privilégié au système d’information d’une organisation. Ces failles de sécurité sont causées par une combinaison de faiblesses dans la maîtrise et la surveillance des comptes à privilèges : administrateurs, super-utilisateurs, prestataires externes, etc. En effet, les comptes et mots de passe partagés rendent très difficiles l’octroi et la révocation des accès.

Quelle que soit l’organisation, les professionnels de la sécurité de l’information sont confrontés à la non-maîtrise d’un nombre toujours croissant d’utilisateurs à privilèges et à l’incapacité de visualiser l’utilisation des comptes à privilèges. Bien que tout le monde s’accorde sur le fait qu’il s’agit du plus gros risque de cyber-sécurité. Pour en savoir plus sur l’identification des risques liés aux accès à privilèges, lisez notre guide.

UNE SOLUTION D’ORES ET DÉJÀ ADOPTÉE PAR DES CLIENTS MAJEURS POUR SON RETOUR SUR INVESTISSEMENT
Pour les clients WALLIX, le choix de tester la version béta de la nouvelle solution découle de ses atouts évidents en termes de déploiement et d’administration : pour eux une formation de quelques heures a suffi. Solution tout-en-un, Wallix AdminBastion Suite se différencie des autres solutions qui peuvent nécessiter plusieurs installations séparées, là où WALLIX n’en nécessite qu’une seule.

Enrichie d’une gamme complète d’options de déploiement – sur site, virtualisée, hébergée ou dans le cloud – Wallix AdminBastion Suite concilie la sécurité fondamentale des accès à privilèges à la flexibilité de mise en œuvre, ce qui rend la gestion des risques liés aux comptes à privilèges enfin accessible à toutes les organisations. Pour en savoir plus sur les 7 étapes pour réussir un projet de sécurisation des accès à privilèges, lisez notre guide.

UNE SOLUTION DE GESTION DES MOTS DE PASSE RAPIDE ET FACILE À DEPLOYER
Les solutions actuelles de gestion des accès à privilèges sont compliquées, très consommatrices de temps d’installation – tant en interne, côté utilisateur final, qu’en jours de prestation, côté éditeur –  et n’ont pas la couverture fonctionnelle nécessaire pour garantir le niveau de visibilité et de contrôle nécessaire.

Cinq conditions doivent être remplies pour une gestion efficace des accès à privilèges :

1-Les mots de passe : générer, sécuriser dans un coffre-fort certifié, cacher, dévoiler, changer ou pérenniser les mots de passe des cibles
2-Le contrôle d’accès : définir, accorder et révoquer facilement l’accès à chaque système pour chaque utilisateur à privilèges
3-La surveillance : visualiser et contrôler les connexions et les activités des utilisateurs sur les systèmes, et générer des alertes sur évènements
4-L’enregistrement : visionner les enregistrements vidéo des sessions des utilisateurs à privilèges
5-L’audit : créer la piste d’audit fiable et opposable de toutes les activités des utilisateurs à privilèges sur les systèmes cibles.

Pour savoir ce que vous devez attendre d’une solution de maîtrise des accès à privilèges, référez-vous à notre guide.

Les accès à privilèges sont sûrement l’un des plus grands enjeux de cyber-sécurité auxquels les organisations sont actuellement confrontées et auxquels elles doivent répondre immédiatement. C’est pour proposer une alternative puissante et simple que WALLIX lance sa suite logicielle Wallix AdminBastion.

Réunissant ces cinq exigences clés en matière de gestion des accès à privilèges, Wallix AdminBastion Suite est une solution tout-en-un qui peut être déployée en quelques heures seulement, sans aucun impact sur l’infrastructure existante ni sur la production IT au quotidien et offrant une expérience utilisateur exceptionnelle.

Les prédictions 2016 de Blue Coat en matière de sécurité informatique

Cloud, Ransomware, DDoS. L’année 2015 a été très chargée. L’année 2016 s’annonce tout aussi chaude.

Bijoux dans le cloud ; Voleurs dans le cloud
Les clés du royaume sont maintenant dans le cloud. Puisque de plus en plus d’entreprises stockent leurs données les plus précieuses (données clients & employés, propriétés intellectuelles, etc.) dans le cloud, tôt ou tard les méchants trouveront bien un moyen d’accéder à ces données. En 2016, nous prévoyons de voir une augmentation des failles dans les services cloud, en effet les pirates utiliseront les identifiants liés aux services cloud comme principal vecteur d’attaque. Les tactiques de social engineering vont imiter les écrans d’authentification à ces services cloud pour récupérer les identifiants.

Ransomware Road trip !
Les menaces mobiles et particulièrement les ransomwares font gagner beaucoup d’argent aux cybercriminels, nous verrons donc augmenter les deux dans l’année à venir. Les appareils mobiles représentent une nouvelle cible, téléphones et tablettes connaissent déjà un regain d’attaques au ransomware. Les criminels ont déjà attaqué beaucoup de ces cibles faciles, et désormais ils ne visent plus seulement des individus mais aussi des entreprises qui n’ont pas correctement sauvegardé leurs données sensibles (telles que les images, les codes source et les documents). La découverte récente du « Linux.Encoder ransomware » (qui a déjà corrompu 2 000 sites web) est juste un exemple de plus qui montre que les ransomwares continuent à évoluer.

Trafic chiffré/le SSL comme moyen de dissimulation
Des services tels que Office 365, Google Drive, Dropbox et Box continuent à gagner en popularité ; les pirates aussi continueront de s’appuyer sur ces derniers. Ces services sont parfaits pour eux : ils sont gratuits, simple à installer, utilisent le chiffrement SSL, et ne sont généralement pas bloqués. Le trafic chiffré continuera à créer des angles morts pour les solutions de sécurité étant donné que les activistes de la vie privée tentent de chiffrer le web entier. Avec des adversaires se dissimulant, opérant et communiquant dans un trafic et des canaux chiffrés, il y aura un grand intérêt pour les réseaux chiffrés.

Une attaque ici, une attaque là
Il semble que chaque année soit jugée comme étant « l’Année de l’Attaque », et chaque année, de plus en plus de grandes entreprises sont victimes d’attaques. Aujourd’hui, les attaques sont monnaie courante et les utilisateurs y sont de moins en moins sensibles. Il en résulte que beaucoup se sentent impuissants contre ces menaces, ce qui pousserait les entreprises à privilégier leur capacité d’analyse et de réponse à ces piratages, de même que leur assurance en cas d’attaque.

IoT- Il est 10 heures, savez-vous où est votre thermostat ?
L’internet des Objet (IoT) est un nouveau champ vierge pour le piratage et l’apprentissage. Les piratages PoS de ces dernières années ne sont qu’un début. La prédominance des appareils connectés à Internet, qui sont souvent laissés sans surveillance ni sécurité, font d’eux un refuge idéal pour le contrôle et la manipulation. Le fait est que beaucoup d’appareils connectés manquent d’espace mémoire ou de fonctionnalités d’un système d’exploitation. Par conséquent, la stratégie consistant à les considérer comme des postes clients classiques échouera, et cela permettra à la communauté des pirates d’exploiter les vulnérabilités de l’IoT que ce soit pour faire les gros titres des journaux ou à des fins plus néfastes (simplement en allumant ou en éteignant l’appareil).

Aujourd’hui, les ransomwares ne sont pas encore répandus parmi les objets connectés (tels que les réfrigérateurs ou les FitBits), étant donné que ces appareils ne stockent pas les données importantes que les pirates recherchent. Mais, à mesure que l’IoT se développe, nous allons commencer à voir des attaques plus avancées nous affecter en 2016 et à l’avenir.

Le paysage des menaces internationales
Nous commençons à voir un développement important des attaques nationales sophistiquées. Quelques pays, comme le Nigéria, sont en train de rentrer dans la mêlée avec des attaques plus sophistiquées. D’un autre côté, la Chine et la Corée du Nord ont peu contribué à l’évolution de leurs attaques ces cinq dernières années. Quant à la Russie, elle a évolué de façon significative ces derniers temps, que ce soit en terme d’activité ou de sophistication, étant donné que le pays se préoccupe moins de faire profil bas. Les pirates russes sont maintenant plus vigoureux qu’avant dans leurs tentatives d’intrusion. Nous prévoyons que les conflits à travers le monde amèneront avec eux des attaques via du matériel connectés.

A la suite de la dénonciation du Safe Harbor, la signature du règlement général de protection de données européennes – et les peines encourues pour non-respect – forcera les entreprises à faire un état des lieux de la façon dont ils traitent les informations personnelles de leurs clients européens, ainsi que de leurs employés ; en attendant que cela ait un impact direct et considérable sur leur sécurité d’architecture et investissements.

Le recrutement
La défaillance des entreprises et des pays à développer un cyber talent deviendra un problème important dans les cinq prochaines années. La demande pour les compétences en sécurité informatique professionnelle devrait croitre de 53% d’ici 2018. De ce fait, les postes dans le domaine sécurité seront complétés par des MSSP (fournisseurs de services d’infogérance en sécurité), dont les prix ne baisseront pas. De plus, les produits devront être plus performants et plus intelligents pour pouvoir guider le changement et les organisations privées auront besoin de changer leurs habitudes et d’investir pour intéresser les candidats. (Par Dominique Loiselet, Directeur Général de Blue Coat France)

Le Groupe Oceanet Technology et NBS System se rapprochent !

Le groupe OT, acteur majeur des services d’hébergement et d’infogérance d’applications web & métier depuis 20 ans (partenaire hébergeur de DataSecuyrityBreach.fr et de zataz.com), annonce l’acquisition de NBS System, spécialiste de l’hébergement de haute sécurité et des plateformes web critiques.


NBS System, fondé en 1999 par Arnaud Becquart et Philippe Humeau, est le leader de l’hébergement et de l’infogérance de sites e-commerce avec plus de 300 clients. Spécialiste reconnu en sécurité informatique, NBS System développe, depuis 2012, un des environnements d’hébergement le plus sécurisé au monde : CerberHost. Après l’intégration de Net4All en 2012 et de Network Consulting en juillet 2015, cette acquisition, permet au groupe OT de se positionner en tant qu’acteur incontournable de l’hébergement de plateformes critiques. Le groupe OT renforce également sa présence parisienne et s’étend sur le marché anglais, source d’innovation.

« En tant que spécialiste de l’hébergement sécurisé, NBS System est un atout majeur pour le groupe OT. Son offre CerberHost va nous permettre de répondre aux exigences croissantes du marché pour assurer la sécurité des plateformes de nos clients ! » explique M. Pierre Voillet, Dirigeant Fondateur du groupe  Oceanet Technology.

« Même si nous partageons notre vision du marché, ce rapprochement est avant tout une histoire d’Hommes car nous partageons aussi les mêmes valeurs humaines et sommes heureux d’intégrer « The human touch ! » annonce M. Philippe Humeau, D.G de NBS System. Au travers de cette opération, le groupe souhaite accompagner la sécurité opérationnelle des plateformes digitales de ses clients. Le groupe OT apportera ses best practices et son savoir-faire des infrastructures à façon et NBS System sa capacité d’innovation et sa spécialisation dans la très haute sécurité.

Cette acquisition permet au groupe OT de développer plus de 21 M€ de CA avec 130 collaborateurs répondant aux besoins de 800 clients premium, en France ainsi qu’à l’international, et notamment en Suisse, au Royaume-Uni, aux États-Unis…

Guerre des bots en 2016 ?

Un nouveau rapport décrit les tendances relevées en 2015 en matière d’attaques et révèle les prédictions des experts sécurité concernant les principales menaces en 2016 : des bots toujours plus automatisés et une démultiplication des attaques de ransomware et des attaques par déni de service (DDoS  – déni de service distribué).

Radware, fournisseur de solutions optimisées de cybersécurité et d’accélération applicative pour le Cloud et les datacenters virtualisés et définis par logiciel, a diffusé un nouveau sur la sécurité applicative et réseaux à l’échelon mondial. Ce document annuel, qui identifie les principales tendances observées en matière de méthodes d’attaque en 2015, offre un état des lieux de la préparation de l’industrie face aux menaces et dévoile les prédictions des experts concernant le paysage des menaces de 2016. La double-conclusion de ce rapport, c’est que non seulement aucun secteur n’est à l’abri des cyber-attaques, mais qu’en outre peu d’organisations sont véritablement préparées à y faire face. En 2016, les attaques devraient gagner en agressivité, avec l’émergence d’attaques DoS persistantes avancées (Advanced Persistent Denial of Service, APDoS) et l’augmentation, tant en termes de volume que de portée, des attaques générées par des bots sophistiqués contre les infrastructures applicatives Web.

Première conséquence : « À l’avenir, les lignes de front de la sécurité de l’information n’intègreront plus d’êtres humains », martèle Carl Herberger, Vice President, Solutions Securité chez Radware. « Dans un monde qui voit chaque jour des défenses céder face à un flot incessant d’attaques sophistiquées et automatisées, et à un éventail de nouvelles techniques d’attaques quasi-infini, l’idée de laisser le soin de déployer des technologies de détection et d’orchestrer les réponses à ces attaques en temps réel à des êtres humains ne peut que disparaître. Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle, qui verra les systèmes de cyberdéfense humains abandonnés définitivement au profit de solutions de défense basées sur des bots. »

C’est l’équipe d’intervention d’urgence de Radware (Emergency Response Team, ERT), dont la mission est de surveiller et de lutter contre les attaques en temps réel, qui rédige ce rapport à l’attention de la communauté de sécurité informatique chaque année, en s’appuyant sur son expérience de première ligne et sur les perspectives de prestataires de services tiers. Le rapport a été compilé à partir des données collectées dans le cadre d’une enquête neutre réalisée auprès de plus de 300 organisations ; l’équipe d’intervention d’urgence a ensuite analysé ces informations afin de dégager des perspectives et les meilleures pratiques pour aider les organisations à renforcer leurs défenses.

« En 2015, les cyber-attaques sont devenues la nouvelle normalité, avec 90 % des organisations sondées touchées à divers degrés», explique Carl Herberger. « Les organisations doivent se préparer à répondre aux défis en préparation, en posant dès maintenant les fondations qui leur permettront de réagir pour contrer les nouvelles méthodes et motivations d’attaque qui ne manqueront pas d’émerger en 2016. »

L’équipe d’intervention d’urgence de Radware a émis les recommandations suivantes pour favoriser l’anticipation et l’atténuation des attaques :

·         Les bots et l’automatisation, deux armes indispensables : il n’est plus réaliste de croire les êtres humains capables de déployer des technologies de détection et d’orchestrer les réponses aux attaques en temps réel. Aujourd’hui, combattre des menaces automatisées impose de s’appuyer sur l’automatisation.

·         Élimination des angles morts : pour trouver les angles morts d’une organisation, les attaquants déploient des campagnes d’attaque multivectorielles parallèles, augmentant le nombre de vecteurs d’attaque lancés en parallèle et ciblant différentes couches du réseau et du centre de données. Si, dans la multitude, un seul vecteur parvient à passer les barrières de l’organisation sans se faire détecter, alors l’attaque est un succès. Et les dégâts à la clé peuvent s’avérer considérables.

·         Atténuation de tous les types d’attaques DDoS : les organisations ont besoin d’une solution hybride unique qui protège leurs réseaux et applications contre un éventail étendu d’attaques. Pour être véritablement intégrée, la solution choisie doit inclure toutes les technologies nécessaires : protection contre les attaques DoS, analyse comportementale, protection IPS, protection contre les attaques cryptées, Firewall Web Applicatif (WAF).

·         Compréhension de la probabilité et des causes des attaques : les hypothèses retenues en termes de besoins d’atténuation doivent être alignées sur les niveaux de risque. Qu’il s’agisse de se préparer à faire face à un niveau de risque accru ou de prendre pleinement conscience de la manière dont les hacktivistes agissent et sélectionnent leurs cibles, une meilleure compréhension contribuera à renforcer l’état de préparation de l’organisation, donc sa capacité à atténuer ses risques et à défendre ses réseaux.

Pour télécharger le rapport sur la sécurité des applications et des réseaux à l’échelon mondial 2015-2016, comprenant les prédictions et recommandations de l’équipe d’intervention d’urgence de Radware sur la meilleure préparation à mettre en œuvre pour atténuer les cybermenaces en 2016, vous pouvez visiter le site http://www.radware.com/ert-report-2015/.

25 millions de chinois touchés par un logiciel espion

Plus de 25 millions de téléphones mobiles appartenant à des Chinois ont été touchés par un spyware bancaire en 2015.

L’année du Mouton en bois vert [2015] aura été une année informatiquement mouvementée pour les smartphones Chinois. Selon une étude locale, plus de 25 millions d’appareils ont été infectés par un code malveillant se faisant passer pour un outil de paiement.

326 000 nouveaux logiciels pirates, usurpant le paiement mobile, pour téléphones portables ont été découverts derrière la grande muraille. La société Tencent qui a édité ces chiffres indique que 16,7 millions de virus visant les ordiphones ont été diffusés.

Fondée en novembre 1998, Tencent est devenu plus grand et le plus utilisé portail de services Internet en Chine. [Shanghai daily]

Les transports en commun de Dallas piratés

Trois semaines après le piratage de plusieurs de ses ordinateurs, les transports en commun de Dallas peinent à reprendre la route.

Les habitants de Dallas éprouvent des difficultés à planifier un itinéraire de bus ou de train sur le site web du DART, les transports en commun de la ville, et cela depuis trois semaines. Des problèmes dus au piratage des serveurs du Dallas Area Rapid Transit.

Une attaque que les fonctionnaires locaux indiquent comme n’étant pas un événement « catastrophique » (sic!). En attendant, les utilisateurs « rament » pour accéder à des informations sur leur voyage (arrivées/départs, temps de trajet…).

Plus tragique encore, ce comportement local du « ce n’est pas bien grave », ils se sont fait pirater, cela peut arriver à n’importe qui. Mais ils n’ont pas de mise à jour accessible. Sans parler du fait qu’ils ne savent pas vraiment ce que les pirates ont pu voler. « Le système peut rester en panne encore quelques semaines de plus. » termine le DART ! (WFAA)

Mamie veut récupérer le mot de passe de l’iPad de son défunt mari

Une grand mère souhaite pouvoir utiliser l’iPad de son défunt mari. Apple lui réclame une ordonnance du tribunal pour récupérer le mot de passe.

Je ne sais pas pour vous, mais l’affaire qui vise Peggy Bush, une grand mère canadienne de 72 ans et Apple me fait dire que la manipulation de l’opinion publique au sujet des mots de passe des téléphones et tablettes vient de débuter une nouvelle phase.

Je m’explique. La petite dame a perdu son mari. Décédé, monsieur est parti avec le mot de passe qui permet d’accéder à l’iPad familial. Bilan, la veuve a demandé à Apple le précieux sésame. Réponse de la firme américaine, la dame doit obtenir une ordonnance du tribunal pour récupérer le mot de passe de son défunt époux. « J’ai pu obtenir des pensions, des avantages du gouvernement fédéral. Mais d’Apple, je ne pouvais  pas obtenir un mot de passe ridicule. »

L’opinion public manipulé ? Imaginez le tollé. Apple, refuse d’aider une grande mère. Vite une loi pour faire plier les sociétés à fournir le mot de passe demandé par les familles. Pour finir l’histoire, Peggy ne voulait pas récupérer des photos sur la tablette… elle veut jouer aux jeux installés sur l’iPad.

Avouons aussi que ce problème sera de plus en plus récurant. Nous allons tous mourir laissant derrière nous mots de passe de sites web, forums, réseaux sociaux, smartphones… Comme j’ai déjà pu l’écrire sur le site zataz, il va falloir penser à se rapprocher de son notaire pour sauvegarder les précieux et les rendre disponibles aux proches parents.

Les moyens humains des entreprises françaises ne sont pas suffisants face aux cybermenaces

Afin de mieux cerner la perception de la cyber-sécurité et de ses enjeux au sein des grandes entreprises françaises, le CESIN met en place son premier baromètre annuel. Le Club dévoile aujourd’hui les résultats d’une grande enquête menée auprès de ses membres, Responsables Sécurité des Systèmes d’Information (RSSI) de grands groupes français.

Quid de la réalité de la cyber-sécurité dans les grandes entreprises ? Le sondage OpinionWay pour le CESIN a ciblé 235 membres de l’association, les résultats de l’étude portent sur un échantillon de 125 répondants. Les grands comptes ont fort heureusement tous intégré l’importance de la sécurité du numérique dans leur organisation car 81% d’entre eux confirment avoir fait l’objet d’attaques aux cours des 12 derniers mois. Cependant face aux menaces grandissantes, les moyens alloués à la cyber-sécurité se révèlent encore peu satisfaisants, en particulier les moyens humains (seul 31% des entreprises les jugent suffisants). Nombre d’entre elles envisagent d’augmenter les ressources techniques, financières ou humaines dédiées à la cyber-sécurité, et elles sont également nombreuses à envisager de souscrire une cyber-assurance (40%). La dépendance humaine et les vulnérabilités résiduelles sont jugées les plus préoccupantes pour la sécurité du patrimoine informationnel des entreprises. Les nouveaux usages du numérique au travail posent quant à eux de nouveaux défis en matière de cyber-sécurité. Le Cloud en particulier, en plus de nécessiter des outils spécifiques selon 93% des responsables sécurité interrogés, continue d’inquiéter pour des raisons de confidentialité des données surtout vis-à-vis des fournisseurs eux-mêmes.

En outre 58% des entreprises estiment que les outils actuellement disponibles sur le marché sont peu adaptés à la situation en matière d’usages du numérique. Même constat concernant les attaques où l’inquiétude demeure quant à la capacité concrète à faire face à leur augmentation pressentie sur le court et moyen terme. Ces 12 derniers mois, la palme du type d’attaque constaté revient aux demandes de rançons (ransomware) à hauteur de 61%, 44% pour les attaques virales, 38% pour les dénis de services et 35% pour les attaques ciblées. Selon l’enquête, les RSSI estiment que les enjeux prioritaires de demain seront plutôt humains, que techniques. Il en ressort un impératif criant de donner toute son importance à la cyber-sécurité dans l’entreprise en y allouant suffisamment de ressources et en lui donnant sa juste place dans la gouvernance. Il est par ailleurs nécessaire de travailler autour des usages, de sensibiliser les utilisateurs et de s’adapter à l’évolution des pratiques.

Alain Bouillé, Directeur de la Sécurité des Systèmes d’Information du Groupe Caisse des Dépôts et Président du CESIN, déclare : « On savait que la cybercriminalité était un phénomène en pleine expansion. Ce premier baromètre du CESIN permet de mieux comprendre comment concrètement les entreprises françaises font face à ce phénomène. » Jean-François Louâpre, Vice-Président du CESIN Responsable sécurité des systèmes d’information CNP Assurances : « Le baromètre annuel du CESIN propose une vision terrain de la réalité de la cyber-sécurité en France. S’il conforte certaines tendances, il remet également en perspective certains points comme le positionnement des RSSI en entreprise ou l’écart entre menaces redoutées et incidents subis » Le sondage a ciblé les 235 membres de l’association (CAC40, PME, Ministères).

Ransomwares au ministère des Transports

Le problème des ransomwares se développe à grande vitesse. Ces derniers sont de plus en plus utilisés par les pirates informatiques car ceux-ci ont besoin de plus en plus d’argent et cela de plus en plus souvent. Si ceux-ci ne bloquent souvent que certains postes, l’ampleur du phénomène et sa récurrence pourrait en faire une menace plus importante que prévue. Le ministère des Transports en a fait les frais.

Un ransomware cryptographique est un outil malveillant chiffrant une partie des donnés d’un poste de travail. Pour cela, les pirates utilisent des mécanismes de clés publiques et clés privées (générées et téléchargées au moment de l’installation du ransomware). La clé privées étant en possession du hacker, ce dernier exigera de la victime attaquée le paiement d’une rançon, généralement en Bitcoin, afin de disposer de cette clé privée.

Le ransomware cryptographique le plus connu s’appelait CryptoLocker. Il a été éradiqué suite à la dissolution du botnet Gameover Zeus en 2014. Mais un petit nouveau arrive sous le nom de Cryptowall (version 3.0). Il est très proche de CryptoLocker mais surtout apporte de nouveaux mécanisme de non-détection par les outils de protection.

Il est quasiment impossible pour une victime – particulier ou entreprise – de récupérer ses données une fois le ransomware installé – hormis payer et récupérer la clé privée. Toutefois, le paiement de la rançon ne garantit en aucun cas que les criminels fourniront à la victime la clé qui lui permettra de retrouver ses données. Il est donc très important de se protéger contre ce type d’outil malveillant.

Comme DataSecurityBreach.fr vous l’explique depuis des années, les régles pour se protéger sont simple. F5 Networks en rappelle les bases. Ne jamais ouvrir un document venant d’un émetteur inconnu. Vérifier l’émetteur et son adresse. Il est très facile de se faire passer pour quelqu’un lors de l’envoi d’un email. Faire des sauvegardes régulières de ses données. J’avoue que je propose aussi aux entreprises pour je travaille de ne pas hésiter à appeler l’interlocuteur « connu » qui a envoyé le courriel. Est-il l’émeteur ? Est-il l’auteur de la piéce jointe ? Ca prend certe 1 minute de plus dans le traitement de l’information, mais c’est mieux de pleurer des heures, voir des jours devant le compte à rebour du ransomware.

Dernier point, pour que le ransomware puisse récupérer ses binaires et les clés de chiffrement, il devra accéder à Internet pour joindre son serveur. Il est donc important de disposer d’outil de filtrage internet à jour (liste de domains, d’URL et d’IP frauduleuses). Très souvent, les ransomware passent par le réseau Tor pour accéder à leur serveurs. Des outils de filtrages tels que les Passerelles Internet et les pare-feu permettent de contrôler l’accès à ce type de réseaux. L’éducation reste la meilleur des défenses.

Diplôme 2.0 : la fin de la triche ?

Le Gouvernement vient d’annoncer la création d’une attestation numérique visant à certifier les diplômes du secondaire et du supérieur via un site Web dédié et l’octroi d’identifiants.

Les diplômés auront bientôt la possibilité de proposer à leur employeur potentiel de vérifier la véracité de leurs qualifications via un simple lien hypertexte. Plus qu’une innovation technologique, cette mesure gouvernementale démontre à quel point la falsification des diplômes est devenue un frein à la croissance et au plein emploi. Risquer un licenciement ? Peu importe ! Un tiers des candidats à l’embauche ne se gênent pas pour mentir « souvent », voire « toujours », sur leurs diplômes.

123456, le mot de passe number 1 des internautes en 2015

Les mots de passe 2015 : pas de doute la majorité des utilisateurs méritent de finir en slip à force de prendre à la légère leur précieux sésames.

Comme chaque année, la société SplashData a présenté son classement annuel des pires mots de passe. Dans le top 10, le manque d’inspiration s’exprime avec des classiques indétrônables comme « 123456 » (1er du classement) mais également les passions, « football » en tête (10ème place du classement). Nos mots de passe seraient-ils révélateurs d’un manque d’hygiène digitale généralisé ? Accorde-t-on si peu d’importance à notre intimité en ligne, pour si mal la protéger ?  A la lecture de de ce classement, il démontre que l’utilisateur pense que le piratage de ses données, via son mot de passe, n’arrive jamais. C’est bien connu, ce genre de chose n’arrive qu’aux autres.

D’après IFOP et Kaspersky Lab, et pour illustrer le paradoxe qui existe entre volonté de protéger son intimité et difficultés à accepter les contraintes qui s’y rattachent, un sondage a été effectué auprès d’internautes français vis-à-vis de leurs mots de passe et de leurs sous-vêtements. En moyenne, 32% des Français reconnaissent avoir déjà partagé leurs sous-vêtements avec un proche, ou être prêts à le faire. Ils sont en revanche 51% à avouer avoir déjà communiqué leurs mots de passe. 76% des Français sont plus angoissés à l’idée de savoir que certaines de leurs informations ou comptes personnels en ligne sont accessibles sans mot de passe plutôt que de devoir sortir de chez eux sans sous-vêtements.

Nous avons tendance à considérer les mots de passe comme une protection inutile, une norme contraignante imposée par le secteur du numérique pour nous offrir l’illusion de la confidentialité. En réalité, certains cybercriminels sont prêts à investir beaucoup de temps et d’argent afin de récupérer les mots de passe qui protègent nos informations les plus confidentielles. « L’étude que nous avons réalisée avec l’IFOP est intéressante car elle illustre bien la relation complexe et contradictoire que nous entretenons avec les mots de passe et les informations qu’ils protègent. Parfois réellement privés, parfois sans intérêt, ces informations ont une valeur relative et nous préférons accepter le risque théorique de les voir exposés plutôt que de s’imposer des contraintes liées à leur protection. Pourtant la sécurité tient parfois à quelques règles simples : un mot de passe ne se partage pas, ne se montre pas et se change régulièrement, tout comme les sous-vêtements« , souligne Tanguy de Coatpont, Directeur Général de Kaspersky Lab France et Afrique du Nord.

85% des entreprises sont touchées par la fuite de données

Les entreprises doivent faire face à une industrialisation des attaques orchestrées par des cybercriminels organisés et dont le but est de ne pas être détectés par les solutions de sécurité pour exfiltrer les données de l’entreprise ciblée. Le nouveau rapport de Cisco est sans appel. 8 entreprises sur 10 seraient touchées par une fuite de données.

Le Rapport Annuel de Sécurité 2016 de Cisco analyse les plus grandes tendances en matière de cybersécurité avec l’aide des experts en sécurité de Cisco, en se basant sur les avancées de l’industrie de la sécurité et celles des cybercriminels qui cherchent à percer les défenses des entreprises. Il met également en évidence les éléments clés de l’étude Cisco sur les capacités sécuritaires des entreprises, en se concentrant sur la perception qu’ont les professionnels de l’état de la sécurité dans leurs propres entreprises. Les tendances géopolitiques, la perception des risques de cybersécurité ainsi que les principes d’une défense organisée (Integrated Threat Defense) contre les menaces, complètent le rapport.

Le Rapport Annuel sur la Sécurité 2016 de Cisco révèle que 54 % des entreprises sont confiantes dans leur capacité à détecter une attaque – 54 % également dans leur capacité à se défendre pendant une attaque – et 45 % dans leur capacité à évaluer l’ampleur d’une attaque et à y remédier. L’étude a été menée auprès de retour de 2 400 professionnels de la sécurité répartis dans des entreprises de toutes tailles dans 12 pays du monde.

Open bar dans les données
Les cybercriminels concentrent de plus en plus leurs attaques vers des cibles identifiées dans le but de leur soutirer de l’argent. En outre, les attaques menées via des ransomwares, ont déjà permis aux cybercriminels d’exfiltrer jusqu’à 34 millions de dollars par an et par campagne. Les cybercriminels s’appuient désormais sur des serveurs compromis pour lancer leurs attaques. Ainsi, le nombre de domaines WordPress utilisés pour des attaques par des hackers a grimpé de 221 % entre février et octobre 2015.

Fuite de données depuis les navigateurs : bien qu’elles soient souvent considérées par les équipes de sécurité comme des menaces de faible importance, les extensions de navigateurs malveillantes sont une source majeure de fuites de données, en affectant plus de 85% des entreprises. L’adware ou le malvertising touchent particulièrement les sites qui ne maintiennent pas à jour leurs logiciels.

Près de 92 % des malwares connus ont la capacité d’exploiter les DNS. Ces derniers sont régulièrement les grands oubliés de la sécurité, dans la mesure où les équipes de sécurité IT et les experts DNS travaillent dans différents groupes et échangent peu. Lors d’une attaque, 21 % des entreprises informent leurs partenaires, 18 % les autorités et 15 % leur compagnie d’assurance.

Infrastructures vieillissantes
Entre 2014 et 2015, le nombre d’entreprises qui affirment que leurs infrastructures de sécurité sont à jour a chuté de 10 %. L’étude montre que 92 % des outils connectés à Internet sont vulnérables aux failles connues. 31 % des outils analysés ne sont, quant à eux, plus pris en charge au niveau de la sécurité, ni maintenus par les constructeurs. Entre 2014 et 2015, le nombre de TPE/PME qui utilisent des solutions de sécurité a reculé de plus de 10 %, induisant des risques potentiels pour les grands comptes.

Dans le but de remédier à la pénurie de spécialistes, les entreprises trouvent dans l’outsourcing un véritable levier capable d’améliorer leur arsenal de sécurité, y compris  pour les missions de consulting, d’audits de sécurité et les prestations de réponse sur incident. Les TPE/PME, souvent moins bien structurées en termes de sécurisation, tentent d’améliorer leurs défenses en faisant appel à des prestations outsourcées. Celles-ci sont en hausse de 23 % en 2015, contre +14 % en 2014.

La rapidité de détection augmente
Le temps de détection (TDD) acceptable d’une attaque se situe entre 100 et 200 jours. Depuis la publication du Middle Security Report de Cisco en août dernier, Cisco a réduit son TDD de 46 à 17,5 heures. Réduire ce temps de détection permet de minimiser les dommages causés par une attaque, mais aussi les risques et les impacts tant sur les infrastructures que sur les clients. « Dans un contexte où chaque entreprise peut être la cible d’une cyber attaque, les professionnels de la sécurité travaillent quotidiennement pour résoudre les défis en matière de sécurité qui peuvent entraver leur capacité à détecter l’attaque, en limiter l’impact et récupérer les données compromises » explique Christophe Jolly, Directeur Sécurité Cisco France, à DataSecurityBreach.fr.

« Face à des cybercriminels organisés, les dirigeants et les directeurs métiers doivent prendre conscience de la réalité de la menace et s’impliquer auprès du RSSI pour mieux sécuriser l’ensemble des données de l’entreprise qui sont de plus en plus facilement partagées au-delà du périmètre de l’entreprise ».

Fraude au président ? une banque belge piégée à hauteur de 70 millions d’euros

La banque coopérative Crelan vient de révéler un piratage qui lui a coûté 70 millions d’euros.

Ca n’arrive pas qu’aux autresLa fraude au président, DataSecurityBreach.fr vous en parle malheureusement très souvent. L’idée, voler de l’argent à une entreprise en l’incitant à faire volontairement le virement. Les pirates, derrière ce type d’attaque, collectent un maximum d’informations sur leur cible. Identité, adresse, documents, postes occupés par les salariés… même les répondeurs des boites mails peuvent servir de source d’information.

La banque coopérative belge Crelan vient de goûter à ces escrocs particulièrement chevronnés. D’abord parce qu’ils ont la connaissance technique de l’environnement de l’entreprise qu’ils vont attaquer. Ensuite, ils ont l’aplomb pour appeler au téléphone, mettre la pression aux interlocuteurs par courriels. Ils se font passer pour un créancier, un client de la société et incitent un employé à valider des virements. Pour cette banque aux 288.000 clients, les pirates ont réussi à se faire virer pour 70 millions d’euros. « Aucun client n’a été touché. » confirme la banque à la presse Belge. C’est une enquête interne qui a découvert le pot aux roses. Il était malheureusement bien trop tard. L’enquête du parquet a été lancé. Il va falloir remonter à l’argent perdu entre la Moldavie, la Chine, Israël et les poches des voyous. Crelan indique avoir « renforcé les procédures de sécurité interne« .

Quels changements se profilent dans le paysage de la sécurité pour 2016 ?

Le changement le plus important concerne la manière dont les équipes chargées de la sécurité traiteront « l’inflation » de données, d’équipements, de fonctionnalités et de menaces. La croissance rapide de l’Internet des Objets va ajouter énormément d’équipements et de capteurs sur les réseaux informatiques.

Nombre d’équipes chargées de la sécurité informatique se sentent dépassées par le traitement des données, la sécurité de leurs réseaux informatiques actuels ainsi que par les responsabilités associées. Se contenter d’ajouter des solutions de sécurité informatique n’aidera pas les entreprises à contrôler l’afflux de données qui se profile. Il serait plutôt intéressant de voir comment les équipes IT seraient capables de gérer dix fois plus d’équipements et de données en partant de zéro. Cela leur permettrait de réfléchir à une stratégie sur le long terme et à la manière adéquate de suivre ce rythme effréné.

Toujours plus d’entreprises ont conscience de l’importance de l’informatique dans les environnements Cloud pour leurs activités. Les services à faible valeur tels que l’infrastructure de messagerie évoluent de plus en plus vers le Cloud et sont de moins en moins gérés en interne. En effet, la plupart des entreprises ne sont pas contraintes de se soumettre à des obligations de conformité ou de sécurité à ce niveau. Après tout, la plupart des courriers électroniques sont envoyés via Internet sans être chiffrés. Alors à quoi bon héberger ces messages en interne ? Les ressources monopolisées pour ce faire pourraient être utilisées à meilleur escient, par exemple pour réfléchir à la manière dont l’équipe IT pourrait accompagner plus efficacement l’activité de l’entreprise.

Puisqu’un nombre toujours plus important d’applications et de services migrent vers le Cloud, le suivi des actifs peut également passer dans le Cloud. Les terminaux des utilisateurs sont plus mobiles qu’avant et l’environnement dans lequel les collaborateurs souhaitent ou doivent travailler peut changer à tout moment. Une liste précise d’actifs informatiques indiquant l’état de tous les équipements et logiciels autorisés, ainsi que ceux non autorisés à rejoindre le réseau, offre un meilleur point de départ à l’équipe informatique chargée de la sécurité. En parallèle, rechercher en permanence les failles possibles sur l’ensemble des points d’extrémité est désormais indispensable.

Comment évoluent les cibles ?
Contrairement à ce que peuvent prêcher la plupart des fournisseurs de solutions de sécurité informatique, le mobile sera sans doute la principale cible en termes de sécurité en 2016. Bien qu’ils aient aussi leurs problèmes, iOS et Android restent malgré tout mieux protégés contre les malware commerciaux que les traditionnels terminaux informatiques. Les équipements mobiles pourraient être la cible privilégiée d’une surveillance et d’attaques commanditées par un Etat. En effet, ces équipements nous localisent et nous transportons en permanence avec nous un micro et un appareil-photo activables à distance. Quant aux PC et ordinateurs portables, ils sont dans le viseur des éditeurs de malware commerciaux qui y voient un retour sur investissement.

L’informatique traditionnelle, en particulier les systèmes de contrôle industriels et les applications SCADA pour la production, est de plus en plus connectée à Internet. Cela représente un risque important dans la mesure où ces systèmes ont été conçus à une époque où les utilisateurs étaient des collaborateurs fiables et compétents. Connecter ces systèmes de contrôle industriels ou ces applications SCADA à l’Internet public peut les exposer facilement à des attaques externes lancées par des individus malveillants, non autorisés et hors du contrôle de l’entreprise. Des attaques continueront d’être lancées tant que ces vieux systèmes seront simplement « connectés » à Internet.

Comment évoluent les stratégies de prévention ?
Les stratégies évoluent de plus en plus car les traditionnelles approches en matière de sécurité informatique sont moins efficaces et plus problématiques qu’avant. Ces dernières ne sont plus à la hauteur et constituent un échec. Il faut plutôt s’intéresser à l’avenir de l’informatique et à la façon d’intégrer la sécurité partout et par défaut.

Par exemple, les utilisateurs consomment davantage d’applications dans le Cloud qu’auparavant. Les entreprises utilisent des solutions telles que SalesForce pour leurs systèmes CRM et Office 365 pour leur communication. Cette approche réduit le nombre d’applications tributaires du réseau interne et plus les applications et les services seront consommés auprès de fournisseurs opérant dans le Cloud public, plus la surface d’attaque des réseaux internes sera réduite.

Les équipes informatiques vont devoir réfléchir à la manière de concevoir la sécurité dans un monde où les utilisateurs s’appuient uniquement sur leur équipement plutôt que sur le réseau de l’entreprise. Chaque point d’extrémité doit pouvoir être fiable et sécurisé, peu importe où se trouvent les utilisateurs ou la façon dont ils souhaitent travailler.

Sept stratégies pour défendre les systèmes de contrôle industriel

Le rapport du ministère américain de la Sécurité intérieure intitulé « Sept stratégies pour défendre les systèmes de contrôle industriel » recommande les solutions matérielles de sécurité unidirectionnelle.

Le rapport du ministère américain de la Sécurité intérieure indique : « Pour de nombreux systèmes de contrôle industriel (ICS), la question n’est pas de savoir si une intrusion va avoir lieu, mais quand ». Les technologies comme celles de Waterfall Security sont à présent recommandées. Waterfall Security Solutions, un leader mondial de technologies de cybersécurité pour les infrastructures critiques et les systèmes de contrôle industriel, a annoncé aujourd’hui la prise en compte des technologies de communication unidirectionnelle dans les stratégies recommandées par le ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis.

Intitulé Sept stratégies pour défendre les ICS et publié en décembre 2015 par le National Cybersecurity and Communications Integration Center (NCCIC), ce rapport souligne le nombre en augmentation des intrusions réussies dans les systèmes d’infrastructure critiques des États-Unis et la forte probabilité que de futures tentatives d’intrusion se produisent à l’avenir. En réponse à cette constatation, le rapport détaille ses sept meilleures stratégies de défense des systèmes de contrôle industriel (ICS) contre les cyberattaques.

Le rapport indique : « Au cours de l’année fiscale 2015, 295 incidents ont été rapportés à la Industrial Control Systems Cyber Emergency Response Team (ICS-CERT), et de nombreux autres n’ont pas été rapportés ni détectés. » Il recommande sept stratégies qui auraient pu prévenir toutes les intrusions et auraient protégé la sûreté et la fiabilité des opérations industrielles affectées. Trois de ces sept stratégies recommandent d’utiliser des communications matérielles unidirectionnelles, une technologie créée par Waterfall Security Solutions. Depuis 2007, les passerelles unidirectionnelles de Waterfall ont été déployées et éprouvées par des sites industriels, des unités de fabrication, des infrastructures critiques et des fabricants d’équipements industriels dans le monde entier.

« Ce dernier rapport publié par le ministère américain de la Sécurité intérieure soutient clairement notre technologie et notre mission en tant qu’entreprise de rehausser le niveau de cybersécurité des systèmes de contrôle industriel et des infrastructures de réseaux critiques », a déclaré Lior Frenkel, PDG et co-fondateur de Waterfall Security Solutions. « Le rapport du ministère de la Sécurité intérieure est clair : vous devez faire des passerelles unidirectionnelles votre premier choix. La sécurité logicielle, comme les pare-feu, ne vous sauvera pas. »

La taux élevé des nouveaux déploiements de passerelles unidirectionnelles de Waterfall Security dans les centrales,les pipelines, les raffineries, les systèmes de transport et les réseaux d’alimentation en eau à travers l’Amérique du Nord et l’Europe, en plus de l’expansion rapide de sa clientèle en Asie-Pacifique, démontrent que de nombreux industriels et décideurs sont déjà d’accord avec les recommandations du ministère.

Nagerfit, Plaquerfit, SauterFit, hackerFit !

Le piratage de données de clients des produits connectés FitBit se précise.

Pourquoi s’attaquer aux clients des montres et bracelets connectés FitBit ? Malheureusement, simple et facile. Une fois qu’un pirate a mis la main sur un compte, il peut tenter de piéger la société en se faisant envoyer un produit de remplacement encore sous garantie. Au pirate de trouver le moyen de se faire communiquer le produit qu’il revendra ensuite.

Depuis plusieurs semaines, la communauté Fitbit vibre. Des dizaines de clients font état d’une modification de leur page d’administration Fitbit. La société a confirmé le problème et annonce se pencher sur la chose. Des pirates qui ont, via cet accès, aux informations GPS, et toutes autres données sauvegardées sur les serveurs de la marque de produits high-tech pour sportifs.

Le pirate a changé les informations de connexion

D’après BuzzFeed, toujours le même pseudo caché derrière ces piratages annoncés : « threatable123 ». Un bot serait-il utilisé par le malveillant ou alors ce dernier est trop feignant pour se cacher ? Plusieurs clients reprochent à FitBit de faire la sourde oreille et de les accuser de ne pas avoir prêté attention à leurs identifiants de connexion. Alors attaque sur la base de données ou simple phishing ? A suivre…

Des hôtels de luxe Français visés par un piratage informatique

Je vous révélais, en décembre 2015, une attaque massive à l’encontre d’hôtels de luxe. Un piratage qui a visé, en France, Le Hyatt Regency Paris Étoile, le Hyatt Paris Madeleine et le Grand Hyatt Cannes Hôtel Martinez. Des stars dans les données volées ?

Après les Hôtels Sheraton, Hilton et Le Méridien, c’est au tour du groupe hôtelier Hyatt d’être la cible d’une attaque informatique. Des pirates ont infiltré les machines en charge de la gestion du système de paiement de ses sites Internet du groupe hôtelier. Hyatt vient de diffuser les conclusions de son enquête interne. 250 hôtels ont été piratés dans 54 pays. Une attaque massive entre le 13 août et le 8 décembre 2015. Trois hôtels Français ont été touché (du 13 août au 14 octobre 2015) : le Hyatt Regency Paris Etoile, le Hyatt Paris Madeleine et le Grand Hyatt Cannes Hôtel Martinez.

Alors qu’en décembre 2015, Hyatt indiquait ne pas savoir si des données bancaires avaient été touchées. Un mois plus tard, il a été confirmé le vol, via les terminaux de paiement de restaurants, spas, parking, réceptions… des noms, numéros de carte bancaire, dates d’expiration, CVV, codes de vérification interne.

Les Data Centers face aux risques : des menaces contrôlées

Le Cloud a réussi à convaincre de nombreux adeptes grâce à ses différents atouts : simplicité, adaptabilité, ou encore coûts contrôlés. Pour protéger au mieux les données qui leur sont confiées, les fournisseurs éthiques suivent une règle d’or : prévoir l’imprévisible pour pouvoir assurer la sécurité des données.  

En effet, les data centers – comme toute autre installation – sont confrontés à différents risques et cela peut effrayer les entreprises et les particuliers.  Cependant, les serveurs des centres de données sont souvent bien plus sécurisés que les propres structures informatiques des entreprises. Plusieurs menaces existent, et les fournisseurs de Cloud disposent de spécialistes afin d’analyser et d’anticiper chacun de ses risques.

Le risque physique et le vandalisme
Il s’agit du risque lié à une intrusion physique sur le lieu : vol de matériel contenant des données, incendies criminels, ou encore casse des serveurs. Pour répondre à ce risque, des systèmes de vidéosurveillance mais aussi de détection volumétrique de mouvements au sein du périmètre de sécurité sont mis en place.  De plus, l’entrée du bâtiment est sécurisée par un contrôle d’accès strict avec différents niveaux de droits selon les pièces.  En cas de problèmes, les droits d’accès peuvent être rapidement révoqués et les badges désactivés automatiquement. Le bâtiment est également équipé de portes blindées, de systèmes de détection des chocs sur les portes et les fenêtres. Toute cette installation vise à pouvoir réagir très rapidement en cas de tentative d’effraction, avec une prise en charge rapide par le personnel sur site présent 24h/24 7J/7 et par les forces de l’ordre.

Pour pallier la menace d’incendie, des détecteurs sont mis en place. Les Data Centers sont par ailleurs équipés de système d’extinction automatique par gaz, si un départ de feu est confirmé par 2 détections simultanées, des bouteilles seront percutées instantanément afin de remplir la salle informatique d’un gaz empêchant la réaction chimique de l’incendie et bloquer tout incendie en cours.

Le risque météorologique
Cette catégorie regroupe tous les dangers liés à des conditions climatiques extrêmes: inondation, foudre ou encore canicule. Afin de prévenir d’éventuels sinistres, ce risque est étudié avant même l’implantation du Data Center afin d’éviter la construction en zone inondable. Le bâtiment est également entouré par des paratonnerres, et les armoires électriques équipées de parafoudres pour protéger le lieu en cas de tempête. Les climatisations sont spécifiquement choisies afin de fonctionner même lorsqu’elles sont soumises à de très hautes températures.

Les risques intrinsèques et électriques
Pour la partie électrique, les onduleurs sont présents pour palier une éventuelle micro-coupure ; en cas de problème plus conséquents – comme une panne totale de l’arrivée électrique principale Haute Tension– les Data Centers sont équipés d’un groupe électrogène pouvant assurer leurs autonomies. Des audits annuels sont par ailleurs réalisés pour assurer une sécurité optimale du lieu. Une caméra thermique permet de vérifier qu’il n’y a pas de points chauds pouvant potentiellement créer un départ d’incendie et les câblages sont également vérifiés une fois par an. Enfin, en cas de fuite d’eau, un système automatisé permet de couper l’arrivée d’eau dans la salle informatique.

Le risque numérique
Les menaces numériques regroupent tous les risques liés au piratage informatique.  Pour cela, les serveurs peuvent—être équipés d’un antivirus, d’un firewall, mais aussi d’une solution visant à bloquer les attaques DDoS.  Ainsi, un large spectre de vecteurs d’attaques est contrôlé. Il s’agit là des précautions prises pour un unique Data Center par chaque fournisseur. La mise en place d’un deuxième Data Center, notamment s’il est utilisé pour effectuer des plans de reprises d’activité, exige également quelques bonnes pratiques. Les deux bâtiments ne doivent pas être éloignés de plus de 50 kms l’un de l’autre, dans l’idéal, afin d’avoir un délai de latence faible pour la synchronisation des données. Mais ils ne doivent pas non plus appartenir aux mêmes réseaux électriques, car si une longue coupure intervient, les deux seraient alors potentiellement impactés. (par Aurélien Poret, responsable Infrastructure – Ikoula)

Les équipes de sécurité sont dépassées par le nombre d’alertes de sécurité quotidiennes

76% des professionnels de sécurité interrogés par Rapid7 déclarent ne pas arriver à gérer plus de 25 alertes par jour alors que 29% d’entre eux reçoivent quotidiennement plus de 75 alertes de sécurité.

Rapid7, éditeur de solutions de sécurité analytique des données, dévoile les résultats de son étude 2015 sur la détection des menaces et la réponse aux incidents de sécurité. Face aux enjeux cruciaux de la protection des données de l’entreprise dans des contextes de réseaux étendus, les équipes de sécurité augmentent progressivement leurs capacités de détection des menaces et de réponses à incidents.

A travers une étude menée auprès de 271 professionnels de sécurité dans 20 pays, Rapid7 a cherché à analyser et à mieux comprendre le contexte et les problématiques auxquelles sont confrontées les équipes de sécurité en entreprise – leurs initiatives, les outils utilisés et leurs défis au quotidien – en matière de détection des menaces et de réponses aux incidents de sécurité.

Les équipes sécurité dépassées par le nombre d’alertes de sécurité générées par les équipements
Parmi les enseignements importants de cette étude, il ressort que les équipes de sécurité sont submergées par un volume d’alertes de sécurité trop important et pour lesquelles elles ne peuvent procéder à des recherches approfondies :

–       Les professionnels de la sécurité signalent un écart entre le nombre d’alertes générées par leurs systèmes de détection et le nombre de ces alertes que leurs équipes sont capables de gérer – c’est à dire de consulter, d’enquêter et de remédier.

–       76% des personnes interrogées n’arrivent pas à gérer plus de 25 alertes par jour, alors que 29% d’entres elles reçoivent plus de 75 alertes de sécurité par jour

La détection du vol d’identifiants : le problème majeur des équipes sécurité
Bien que cela souligne la nécessité d’une meilleure contextualisation, corrélation et hiérarchisation des alertes, les entreprises ne sont toujours pas satisfaites de leur capacité à détecter le premier vecteur d’attaque à l’origine des failles de sécurité : le vol d’identifiants.

–       90% des professionnels interrogés s’inquiètent des attaques utilisant des identifiants dérobés, et 60% déclarent ne pas bénéficier de solutions adaptées pour détecter le vol d’identifiants.

Concrètement, les équipes de sécurité ont toutes le même défi : elles doivent gérer trop d’alertes de sécurité ; les enquêtes sur chaque alerte prennent trop de temps ; elles ont trop peu de visibilité contextuelle sur les utilisateurs et les risques sur leur réseau.

Face à ces problématiques, les professionnels interrogés ont mis en place trois grandes initiatives en 2015, (dans l’ordre) :
1)    Le déploiement et le maintien d’une solution SIEM
2)    Le développement de leur programme de gestion des vulnérabilités
3)    L’amélioration ou le remplacement de leur réseau de pare-feu

L’étude rapporte également que 52% des entreprises interrogées utilisaient déjà un SIEM en 2015 alors que 21% prévoyaient de s’équiper dans le futur. Alors que la capacité flexible à agréger et corréler les logs permet aux entreprises de surveiller simultanément les données issues de pare-feu, de terminaux et des DNS, les professionnels estiment qu’il subsiste toujours un manque à ce niveau pour les services Cloud, des protocoles DHCP et des honeypots.

Les services Cloud, une surface d’attaque à risque
Les services Cloud sont une surface d’attaque importante et à risque, puisque 79% des personnes sondées dans le cadre de l’étude Rapid7 déclarent utiliser au moins un service Cloud, particulièrement Office 365, Google Apps et Salesforce. Pour les cybercriminels, il s’agit de voler les identifiants pour accéder aux dossiers confidentiels placés dans ces services. Et à ce sujet, les professionnels sont 59% à signaler un manque de visibilité au niveau de la sécurité des services Cloud.

Léonard Dahan, Regional Sales Manager pour la région Europe du Sud de Rapid7 indique à DataSecurityBreach.fr que « les enseignements de cette étude démontrent que les équipes de sécurité doivent prioriser la détection des identifiants compromis et les comportements suspicieux, non seulement sur le réseau mais également en local sur les postes de travail, tout comme autour des services Cloud. Le point positif est que les entreprises continuent de s’équiper et de mettre en place des programmes de détection et de réponse à incidents. Mais les équipes de sécurité doivent également s’appuyer sur une approche qui leur permettra d’améliorer la précision des alertes détectées, d’accélérer les enquêtes post-incidents et de mettre en évidence les risques liés aux utilisateurs de leur terminal jusqu’au Cloud ».

2015 : L’année du fléau Ransomware

55.8 % de tous les fichiers malveillants visant les internautes français contenaient une forme de ransomware.

Après avoir analysé des e-mails infectés visant des utilisateurs lors des douze derniers mois et détecté une proportion considérable de malwares de type ransomware, Bitdefender, société de technologies de sécurité Internet innovantes protégeant plus de 500 millions d’utilisateurs dans le monde entier, publie un aperçu de ce que pourrait être l’amplitude de cette menace.

En juin 2015, le FBI a lancé un avertissement à propos de Cryptowall 4.0, le décrivant comme le ransomware le plus « actif et menaçant, visant les particuliers et entreprises américaines ». L’étude de Bitdefender confirme cette tendance : 61,8% de toutes les attaques de malwares via e-mails aux États-Unis ont diffusé du ransomware (la plupart du temps Cryptowall et Cryptolocker).

En France, un peu plus de la moitié (55.8%) de tous les fichiers malveillants diffusés via e-mail contenaient une forme de ransomware.

À l’échelle mondiale, près du tiers des attaques de malwares par e-mails contenaient une forme de ransomware, dont la majorité aux États-Unis (11.9%) et environ 2% en France. Le reste des e-mails propageant d’autres types de malwares : chevaux de Troie, spywares et autres programmes malveillants.

Comme souvent, les internautes américains sont les plus ciblés par des infections ransomwares via mail (21.2%). La France arrive en 4e position des cibles privilégiées par les cybercriminels (3.85%).

Les cybercriminels à l’origine de ces ransomwares ont donc fait des États-Unis leur priorité, rejoignant ainsi les craintes des DSI américains davantage préoccupés par les ransomwares que par les menaces 0-day1. Ce pays représente en effet un marché hautement profitable pour ce type d’attaque. En 2015, les créateurs du tristement célèbre ransomware CryptoWall ont extorqué plus de 325 millions de dollars (près de 300 millions d’euros) aux victimes américaines, selon diverses études. Un des facteurs importants qui explique ces gains est l’utilisation d’algorithmes de chiffrement sophistiqués qui ne laisse bien souvent d’autre choix aux victimes que de payer la rançon. Le FBI lui-même a parfois encouragé des entreprises à payer.

Les ransomwares sont probablement la menace la plus importante pour les internautes depuis 2014 et resteront l’un des plus importants vecteurs de cybercriminalité en 2016. Alors que certains pirates préfèrent l’approche du chiffrement de fichiers, certaines versions plus novatrices se concentreront sur le développement de « l’extortionware » (malware qui bloque les comptes de services en ligne ou expose les données personnelles aux yeux de tous sur Internet).

Clé USB perdue pour un hôpital, 29 000 patients concernés

La fuite de bases de données peut prendre de multiples formes. La perte d’un support de stockage contenant des informations sensibles médicaux par exemple.

Ca n’arrive pas qu’aux autres – 29 000 patients de l’hôpital universitaire Arnett de l’Indianna viennent d’être alertés d’un problème concernant leurs dossiers médicaux. Le centre hospitalier a alerté la justice de l’Etat à la suite de la « perte » d’une clé USB. Dans le support de stockage de l’University Health Arnett Hospital, des informations de santé de milliers de patients. La clé n’était pas chiffrée, n’avait pas de mot de passe. Le document n’était pas protégé contre les lectures non autorisées. Plus grave encore, les données couraient de novembre 2014 à novembre 2015. Quid des autres sauvegardes et de la sécurité de ces dernières ?

A noter, qu’en France, ce mardi 11 janvier, un hébergeur Lillois a été attaqué par un pirate informatique Turc. Des cabinets dentaires, des sites d’infirmiers et infirmières Français ont été impactés par cette attaque. Impossible de savoir si des données sensibles ont été collectées par le malveillant.

Les opérateurs telcos & FAI : des cibles de choix pour les pirates

Alors que le nombre de clients et d’objets connectés ne cesse de croître, les opérateurs de télécommunications et fournisseurs d’accès Internet (ISP) doivent plus que jamais assurer le service au client tout en protégeant leur système d’information des attaques informatiques. Ces entreprises doivent toujours fournir des services disponibles et très rapides à leurs clients, même lorsqu’ils sont sous une attaque de type DDoS. Cela suppose de posséder une infrastructure performante et sécurisée prenant en charge de nouvelles charges de travail et des applications comme la téléphonie mobile, le BYOD (Bring Your Own Device) et l’Internet des objets. Mais parviennent-ils à répondre à ces attentes ? Quelles sont leurs méthodes ?

On pourrait croire que les opérateurs et FAI sont les entreprises les plus averties et conscientes des enjeux liés à la sécurité de leurs serveurs DNS. Or, l’expérience montre que lors d’une attaque les systèmes de sécurité traditionnels qu’ils utilisent ne sont pas ou plus adaptés aux nouvelles menaces. L’approche traditionnelle des FAI consiste à empiler les serveurs et les équilibreurs de charge pour soutenir l’augmentation du trafic, même s’ils ne connaissent pas vraiment le profil du trafic et ignorent pourquoi il augmente. Les solutions de sécurité DNS traditionnellement utilisées fonctionnent à “l’aveugle” et ne sont pas en mesure de comprendre ce qu’est réellement le profil de trafic sur ces serveurs. Les applications actuelles sont toutes basées sur le protocole IP et si un serveur DNS ne répond pas avec la performance attendue ou si elle est trop faible, toutes les applications seront inaccessibles ! Une cyberattaque a donc un impact négatif très rapide et directe sur l’entreprise, ses utilisateurs et ses clients. Les entreprises de télécommunication et les FAI se rendent compte que la faible sécurité DNS dégrade Internet et la disponibilité mais n’ont pas la bonne visibilité pour
comprendre et gérer cette infrastructure.

Une sécurité DNS mal gérée pour les telcos
De nombreux opérateurs de télécommunications et fournisseurs de services Internet pensent que le blocage du trafic est LA solution aux problèmes de DNS. Malheureusement, les attaques sont de plus en plus sophistiquées et il est de plus en plus difficile de comprendre le modèle, la source ou la cible d’attaque. Toutefois, bloquer simplement le trafic peut conduire à bloquer celui d’un client important, d’une société ou même un pays si l’information nécessaire à la bonne prise de décison n’est pas disponible. Les récentes attaques sur Rackspace ou DNS Simple ont démontré la limite des solutions de sécurité classique et DDoS, pour protéger les services DNS. L’attaque DDoS du fournisseur de services Rackspace a paralysé ses serveurs DNS pendant 11 heures. Pour faire face à cette attaque, l’entreprise a bloqué le trafic qu’il pensait être à l’origine de l’attaque, malheureusement ils ont admis avoir bloqué aussi du trafic légitime venant de leurs clients. Le même mois, DNSimple fait face une attaque similaire et décide finalement de désactiver le mécanisme de sécurité DDoS du DNS pour retrouver un service normal de résolution de noms.

Dans les deux cas, les entreprises ont pris des mesures radicales qui prouvent que les solutions actuelles ne sont pas adaptées aux problématiques des services DNS et que les entreprises restent vulnérables.

Des attaques aux conséquences lourdes …
La sécurité du DNS est mal gérée dans de nombreuses organisations informatiques et l’écosystème de la menace est apte à lancer des attaques où le serveur DNS peut être la cible ou un vecteur pouvant entraîner :
– Échec ou lenteur de l’accès à des sites Web et des applications
– Reroutage du trafic Web vers des sites Web non-autorisés et potentiellement criminelles entraînant des vols de données, une fraude d’identité, …

Au-delà de ces dommages, les entreprises de télécommunications investissent énormément dans leur infrastructure (pare-feu, load-balancer, monitoring…) pour faire face aux cyberattaques. Or, ce genre d’administration et de dépenses peuvent paraître excessives quand ces solutions ne savent pas exactement ce qui se passe. Quand on ne peut pas voir la source d’une attaque, y répondre s’avère risqué .

… mais contournables
Un fait important : 95% du trafic se focalise sur un minimum de nom de domaines souvent demandés (Ex : google, Facebook, sites d’informations,…). Partant de ce constat, la priorité est d’être réactif pour assurer un accès à ses utilisateurs, quel que soit le cas de figure. On a pu mesurer qu’en moins de cinq minutes, un opérateur peut perdre l’accès à ces 95% de trafic ; un timing limité pour prendre conscience de l’attaque et prendre une décision pour la contrer efficacement.

Heureusement, certains fournisseurs et éditeurs de solutions de sécurité DNS ont développé des technologies pour voir l’attaque de l’intérieur, ils peuvent donc effectuer une analyse plus fine ; une analyse qui permet de proposer une sécurité adaptative ou graduelle. Dans les cas extrêmes, la solution consiste à ne plus répondre qu’avec les données en cache et refuser les requêtes inconnues. C’est 95% du trafic qui est ainsi traité, ce qui constitue une bonne alternative et permet de gagner du temps pour répondre à la menace. Serait-ce la solution miracle pour limiter l’impact d’une attaque ? Il serait alors possible de mettre à la corbeille les multitudes de pare-feu, serveurs et autres équilibreurs de charge, coûteux en terme de gestion et pesant lourd dans le budget des entreprises de télécommunication. (Par Hervé DHELIN, EfficientIP)

Sécurité en ligne : la méfiance des Français est-elle mère de sûreté ?

La cybercriminalité se développe aussi vite que les technologies et il n’est pas surprenant que cela rende les consommateurs méfiants lorsqu’on leur demande de saisir des données personnelles en ligne. C’est le cas pour 63% des Français selon une étude récente Dashlane menée par Opinionway. Il est plus étonnant de constater le décalage avec les Américains, qui, s’ils ne sont pas moins touchés par les piratages, sont beaucoup moins méfiants lorsqu’ils doivent saisir des informations personnelles sur internet (seulement 35%).

L’explication est bien sûr en partie culturelle. La France est un pays où, depuis Descartes, on considère que l’intelligence s’illustre par la capacité à douter. En face d’un phénomène nouveau, les consommateurs doutent donc tant qu’ils ne disposent pas des garanties permettant de lever leurs interrogations. Aux Etats-Unis, l’optimisme est une valeur. C’est lui qui permet la « poursuite du bonheur » inscrite dans la déclaration d’indépendance, et la foi en un futur meilleur, « l’American Dream ». Si la sécurité en ligne était un verre d’eau, ou de Coca Cola, les Américains auraient ainsi tendance le voir à moitié plein. Les dangers du web ne sont pas pour eux une raison de ne pas profiter des formidables innovations qu’il apporte. On n’aurait en effet pas conquis l’ouest américain si l’on s’était focalisé sur les risques. Pour les Français, le verre est souvent à moitié vide. Ils sont plus réticent à adopter un service qui risque de perturber leur quotidien, de remettre en cause leur statut…

Pour rassurer les consommateurs, les éléments à leur fournir sont également différents. Selon la même étude, c’est d’abord la réputation de la marque qui met en confiance les Américains (47%), alors que les Français sont 68% à citer le petit cadenas vert, symbole d’une connexion sécurisée, comme facteur de confiance numéro 1. Là encore, le scepticisme des Français les conduit à chercher des preuves concrètes de sécurité plutôt que de faire confiance a priori aux marques.

On serait tenté de donner raison aux Français, tant sont nombreuses les grandes marques qui connaissent des failles de sécurité sur leur site web. En s’intéressant d’abord à un élément factuel de sécurité, la connexion https et son symbole, le petit cadenas vert, les Français ne seraient-ils pas des précurseurs ? Quand ils naviguent sur le web, souris en main, ils souhaitent des signaux clairs pour les rassurer ou leur indiquer les dangers, comme lorsqu’ils sont au volant de leur voiture. Le cadenas https est pour eux la même chose qu’un panneau route prioritaire qui leur dit « C’est bon vous pouvez rouler à 90. ».

La conduite sur route est aujourd’hui énormément guidée par la signalisation (panneaux, lignes, ralentisseurs etc….) au point qu’on y prête à peine attention. Grâce aux efforts de standardisation, on s’y retrouve même lorsqu’on circule loin de chez soi à l’étranger. Mais qu’en est-il du web ? N’est-il pas nécessaire de définir, au-delà du chiffrement de la connexion (https) d’autres standards de sécurité, ou de confidentialité, qui pourraient être vérifiés par des tiers indépendants et illustrés par une signalisation uniforme ?

Au cours des deux dernières décennies, on a vu se développer les « autoroutes de l’information ». Nous sommes bien sur la « route du futur » que Bill Gates annonçait par son livre en 1997. Nous avons juste oublié de tracer les lignes blanches et de poser les panneaux. (Par Guillaume Desnoes, Responsable des marchés européens de Dashlane)

Quelles sont les nouvelles missions de la DSI à l’ère du cloud ?

Ce n’est plus une surprise aujourd’hui que le recours au cloud représente une transformation importante et stratégique pour les entreprises et va parfois de pair avec certaines inquiétudes concernant la place de la DSI. Les questions qui découlent de cette stratégie technologiques sont nombreuses : la DSI a-t-elle encore un rôle à jouer à l’ère du cloud ? Ce rôle doit-il évoluer et si oui, dans quelle(s) direction(s) ?

Dans de nombreuses entreprises, la DSI cherche avant tout à créer un socle informatique commun à l’ensemble des salariés : ce dernier doit être stable, afin d’éviter les interruptions de l’activité et permettre à chacun d’acquérir une excellente maîtrise des outils ; il doit aussi être sécurisé, afin de garantir une confidentialité optimale des données. De ces impératifs résultent des cycles informatiques longs, pouvant durer entre 3 et 5 ans avant que l’on n’envisage de changements significatifs des outils utilisés. Aujourd’hui, ce cycle long montre ses limites face à une économie toujours plus réactive où le time-to-market se réduit et où l’on recherche une plus grande agilité. Les entreprises doivent souvent faire preuve de rapidité pour répondre aux besoins du marché, une rapidité à laquelle leur infrastructure n’est pas toujours adaptée.

La DSI est donc confrontée à un paradoxe : d’un côté, offrir à l’entreprise de la stabilité afin qu’elle gagne en productivité et en sécurité ; de l’autre, s’adapter à de nouveaux usages dans un contexte où tout concorde pour que l’environnement soit instable. Un paradoxe d’autant plus présent dans les secteurs où les entreprises traditionnelles sont concurrencées par des start-up très agiles.

Mais alors, quelles craintes font naître ces évolutions ?
Tout d’abord il y a le « shadow IT ». La DSI y est confrontée de manière quasi récurrente : les salariés souhaitent décider eux-mêmes des outils les plus appropriés pour accomplir leurs missions ; il leur arrive ainsi d’en adopter certains sans l’aval des services informatiques, créant alors une véritable «informatique de l’ombre». Par conséquent, la DSI hérite souvent de la maintenance de ces dispositifs qu’elle n’a pas choisis et de la gestion des problèmes de compatibilité.

Puis vient la perte d’influence. Pendant longtemps, seule la DSI a eu le pouvoir sur les outils utilisés dans l’entreprise lui permettant de s’opposer à l’utilisation d’un logiciel si elle estimait qu’il ne répondait pas aux critères établis. Aujourd’hui, comme l’illustre la présence du shadow IT, les entreprises sont beaucoup plus ouvertes sur l’extérieur. Les directions métier, par exemple, ont accès à un large panel d’applications web qu’elles peuvent mettre en place en quelques clics. Le processus de décision est donc souvent plus rapide que la chronologie traditionnelle (évaluation des ressources techniques et budgétaires nécessaires, étude des risques, prise de décision, planification, déploiement) qui exigeait souvent plusieurs semaines voire plusieurs mois. En conséquence, la DSI peut craindre une certaine perte d’influence.

Enfin, reste l’automatisation. La plupart du temps, les logiciels basés sur le cloud hébergent les données au sein d’un datacenter extérieur à l’entreprise, dont la gestion est donc assurée par des tiers. De même, ces logiciels permettent souvent d’automatiser ou de simplifier des tâches autrefois placées sous le contrôle de la DSI : l’allocation des ressources, la configuration de chaque poste, le déploiement de nouvelles applications, etc. Ainsi, bien souvent, la DSI n’est plus la seule à impulser des décisions quant aux choix technologiques de l’entreprise. Les directions métier s’invitent aussi dans le débat, suggérant l’adoption de nouveaux outils. C’est sur ce type de projet que la DSI est la plus susceptible de ressentir une perte d’influence. Le risque est moindre lorsque les projets concernent l’entreprise dans son ensemble car la DSI conserve alors son pouvoir de prescription et de décision.

DSI, métiers, vers un juste équilibre ?
La situation actuelle entre DSI et directions métier n’est pas si préoccupante que l’on pourrait le croire. En effet, une étude menée par Verizon a démontré que seules 16% des entreprises étaient prêtes à investir dans le cloud sans l’aval de la DSI. A l’inverse, pour 43% d’entre elles, ce type de décision implique toujours une validation préalable de la DSI tandis que 39% prennent une décision collégiale associant directions métier et DSI. Le fait d’associer la DSI aux décisions ne se résume pas à valider la sécurité des choix technologiques, au contraire. La DSI permet, pour plus de la moitié des entreprises interrogées, d’optimiser les coûts et de réduire la complexité du processus. En réalité, il ne s’agit pas de créer un clivage entre DSI et directions métier mais de les réunir autour d’un objectif qui les rapproche : assurer la croissance de l’entreprise. Cela passe souvent par la mise en place de nouveaux business models permettant de développer le portefeuille clients ou de fidéliser les clients existants. Dans la poursuite de cet objectif, le cloud apporte une agilité accrue.

Le fait de solliciter l’IT offre à toute entreprise des bénéfices qui restent indéniables :
La DSI se porte garante du bon fonctionnement du système – Si le téléchargement d’un logiciel classique peut se faire à l’insu de l’IT, le cloud implique nécessairement de se pencher sur des questions comme la sécurité, la bande passante, l’interopérabilité. Sur ces sujets pointus, seule la DSI est en mesure d’intervenir afin de mettre en place de nouvelles fonctionnalités tout en préservant la cohérence du système d’information. Elle a en effet la maîtrise des questions de gouvernance : proposer de nouveaux produits et services, améliorer les processus et la fluidité des échanges…

La DSI peut apporter un accompagnement – Tout changement fait naître des inquiétudes et de manière générale, les utilisateurs n’acceptent un nouveau système que lorsque celui-ci apporte une amélioration significative de leurs conditions de travail. A l’inverse, si ce système se révèle plus complexe que le précédent, on accroît le risque de shadow IT. Il est donc primordial de faire coopérer la DSI et les métiers.

La DSI a un réel pouvoir de prescription – elle n’a pas pour seule mission de répondre à des besoins exprimés par les directions métier. Elle cherche aussi à les anticiper. Sa position la place à l’écoute des évolutions technologiques, elle est aussi gardienne de la mémoire des systèmes d’information de l’entreprise et peut donc impulser des innovations pour que l’entreprise gagne en modernité et en efficacité.

En conclusion, il ressort de ces constats que la DSI, loin d’être menacée par le développement du cloud, peut au contraire tirer profit de sa maîtrise technologique pour accompagner les directions métier et leur proposer des solutions à forte valeur ajoutée. Elle retrouve ainsi toute sa place dans la stratégie de l’entreprise. (Par Philippe Motet – Directeur Technique chez Oodrive)

Sécurité du Cloud : quelles tendances en 2016 ?

Ravij Gupta, Co-fondateur et PDG de Skyhigh Networks, éditeur de solutions de sécurité des données dans les applications Cloud (« Cloud Access Security Broker » – CASB), fait le point sur les dernières tendances autour du Cloud et formules ses prédictions pour 2016.

  1. Les entreprises vont commencer à réduire leur retard sur la sécurité du Cloud. De plus en plus d’entreprises ont pris le virage du Cloud, mais souvent au détriment de la sécurité. Il y a un écart entre le niveau actuel des budgets de sécurité du cloud et celui où il devrait être par rapport à l’ensemble des dépenses de sécurité. Selon le Gartner, les entreprises ne consacrent que 3,8 % de leurs dépenses cloud à la sécurité, alors que cela représente 11 % pour les budgets informatiques en général. En 2016, les budgets alloués à la sécurité du Cloud dépasseront ceux des dépenses générales de sécurité informatique afin que les entreprises rattrapent leur retard.

  1. Les tarifs ​​des assurances pour la sécurité informatique vont doubler. En 2015 les compagnies d’assurance ont pris en charge des coûts massifs liés aux cyberattaques. En réponse, les taux et les primes vont augmenter. Les entreprises rechigneront et paieront à contrecœur et certaines auront même besoin de souscrire des contrats à des conditions défavorables afin d’obtenir une couverture : Anthem a dû s’engager à débourser 25 millions de dollars sur des coûts futurs afin de bénéficier de 100 millions de dollars de couverture. De nombreux assureurs limiteront leur couverture maximum à 75 ou 100 millions de dollars – bien en dessous du coût d’un piratage majeur, qui peut atteindre un quart de milliard de dollars.

 

  1. OneDrive deviendra l’application de partage de fichiers Cloud la plus populaire. Actuellement à la quatrième place en terme de volume de données téléchargées, OneDrive va faire un bond au niveau du classement du fait que les entreprises évoluent vers le Cloud avec Office 365. Les entreprises ont déjà montré la confiance qu’elles accordaient à ​​la plate-forme Cloud de Microsoft comme système d’enregistrement pour leurs informations sensibles. Elles y ont ainsi téléchargé près de 1,37 To par mois dont 17,4 % de fichiers contenant des données sensibles. Et il y a encore un énorme potentiel de croissance : 87,3 % des organisations ont au moins 100 employés utilisant Office 365, mais 93,2 % des employés utilisent encore les solutions Microsoft sur site. Microsoft a investi plus d’un milliard de dollars dans la sécurité, et a récemment publié une nouvelle API Office 365 destinée aux partenaires afin de leur permettre de surveiller et de sécuriser les contenus sensibles. Satya Nadella prend la sécurité du Cloud très sérieux et les entreprises qui étaient auparavant hésitantes migreront vers les offres de cloud de Microsoft.

  1. Les régulateurs européens vont ressusciter Safe Harbor. Les entreprises mondiales ont accordé une attention particulière lorsque la Cour de Justice de l’Union Européenne a annulé l’accord de transfert de données connu sous le terme Safe Harbor. Ce dernier permettait aux entreprises de stocker les données des Européens chez les fournisseurs de cloud américains. La décision de la CJUE a renforcer l’intérêt pour un point clé : les entreprises doivent se méfier des données sensibles non chiffrées transitant par les services de Cloud, en particulier ceux situés dans des pays ayant des politiques de confidentialité des enregistrements douteuses. Toutes les données ne sont pas sensibles, cependant, la disparition de Safe Harbor va imposer des restrictions inutiles et irréalistes aux activités Cloud. Les régulateurs feront des compromis pour faciliter l’accès mondial aux données.

 

  1. La majorité des incidents de sécurité Cloud viendront de l’interne chez les fournisseurs de services. Les fournisseurs de services Cloud ont tellement amélioré la sécurité que les failles seront de plus en plus rares. Cela aura pour conséquence de positionner les employés de l’entreprise comme le maillon faible. 90 % des entreprises font face à au moins une menace Cloud interne par mois. Que ce soit malveillant ou involontaire, les propres employés de l’entreprise représenteront la plus grande menace pour la sécurité du Cloud.

Fraude : Pôle Emploi diffuse de fausses annonces

Devenir chauffeur, recevoir un chèque à débiter et renvoyer l’argent liquide par Wester Union ? Bienvenue dans les petites annonces pirates diffusées par Pôle Emploi.

Les fraudes à l’emploi, via Internet sont légions. Je vous en parle malheureusement très souvent. Elles prennent différentes formes : faux contrat de gestion de colis. Des objets volés ou acquis avec des CB piratées. Les colis sont à renvoyer à une adresse donnée (DropBox) au dernier moment, par le pirate. Gestion de fausses commandes. L’employé reçoit de l’argent sur son compte en banque. L’escroc explique qu’il provient de commandes de clients d’un « grand distributeur international de produits de créateurs ». Il s’agit surtout de fraudes bancaires [Phishing, CB piratée, cyber boutiques pillées…). Le pigeon doit renvoyer un pourcentage en liquide, par Western Union. Bref, la fausse offre d’emploi permet aux voleurs d’amadouer sa victime. Il lui communique un chèque à déposer en banque. La cible doit renvoyer la liquidité par un procédé choisi par le pirate. Le chèque est faux ou sans provision.

De la Mule à l’âne, il n’y a qu’un pas

En plus de devenir une « mule » en blanchissant de l’argent volé et de participer à une escroquerie en bande organisée, l’internaute piégé par ce type d’escroquerie met aussi ses informations personnelles en danger. En fournissant des renseignements privés comme son compte bancaire ou la photocopie de son passeport. L’activité de la « mule » consiste à accepter des transferts d’argent sur son compte personnel. La victime utilise ensuite les services de transfert de fonds comme la Western Union pour envoyer l’argent vers une supposée adresse d’entreprise, en Europe de l’Est, à Hong-Kong ou simplement en Belgique. L’ « employé » conserve un certain pourcentage sur le montant du transfert, généralement entre 3% et 5%, comme commission pour le service. L’opportunité d’embauche proposée dans ces emails est alléchante : travailler comme agent financier ou chef de transaction, pour quelques heures par semaine seulement et à partir de son domicile, contre une rémunération élevée. Une fois l’argent en route vers l’étranger, la victime escroquée n’a quasiment plus aucune chance de récupérer son argent. Lorsque la fraude est découverte, ce sont les blanchisseurs d’argent, les mules insouciantes, qui reçoivent les demandes de dommages et intérêts et/ou les lettres de l’accusation. Sans parler de la visite des « Amis du petit déjeuner« . Bref, de la Mule à l’âne, il n’y a qu’un pas.

Fausse annonce, faux chèque, vraie arnaque

C’est cette dernière possibilité qui a touché plusieurs demandeurs d’emploi du nord de la France. Un habitant de la région Lilloise a répondu, par exemple, à une petite annonce diffusée par Pôle emploi. La mission, devenir chauffeur de maître pour une famille Suisse qui doit s’installer quelques temps en France. L’arnaque est simple, mais efficace. Pour louer la voiture dédiée à ce travail, l’escroc envoie un chèque à sa victime. Le document bancaire, d’un montant variant de 2000 à 3000se, doit permettre de louer la voiture. La cible le dépose donc sur son compte en banque. Le surplus d’argent doit être renvoyé, par Wester union. Le voyou 2.0 vient de récupérer des euros sonnants et trébuchants. La personne piégée se retrouve avec un énorme trou dans son compte en banque. Sans parler de la location de la voiture, que les escrocs pourront récupérer et utiliser à d’autres fins que les vacances !

Comment les repérer ?

Pôle Emploi, qui dans le Nord de la France ne semble pas vérifier l’intégralité de ces offres comme l’indique la Voix du Nord du 5 janvier 2016, donne quelques clés pour ne pas être piégés. Parmi les propositions : Ne donnez jamais vos données personnelles à un inconnu (votre numéro de sécurité sociale, le numéro de permis de conduire, votre RIB, numéros de compte, de carte bancaire, accès de connexions, etc.). Tout recruteur qui vous demanderait ce type d’information, avant même de vous avoir rencontré, doit être considéré comme suspect ; protégez votre ordinateur ou votre périphérique en installant antivirus et pare-feu ; n’envoyez pas d’argent à un employeur potentiel ; Ne versez aucune somme d’argent en échange d’un contrat de travail potentiel ; N’acceptez aucune rétribution, de quelque nature que ce soit, de votre futur employeur tant que vous n’avez pas signé le contrat de travail [Attention, j’ai pu croiser de faux contrats de travail. Bannissez les entreprises inconnues, basées à l’étranger, NDR) ; Ne poursuivrez pas la communication si vous doutez de l’honnêteté de votre interlocuteur. « N’hésitez pas à demander toute précision qui vous semble utile afin de vous assurer que l’offre proposée est bien réelle et sérieuse » termine Pôle Emploi sur son site web.

Dans le quotidien nordiste, l’une des victimes indique cependant n’avoir reçu aucune réponse à ses demandes insistantes sur le sérieux d’une des annonces « J’ai contacté mon conseiller pour demander si une vérification est faite sur le sérieux des offres. Je n’ai jamais obtenu de réponse. »

En cas de fraude ou d’abus de ce type, n’hésitez pas à contacter la rédaction de ZATAZ.COM via leur protocole d’alerte sécurisé ou encore Info Escroquerie au 0 811 02 02 17 ou via le site Internet internet-signalement.gouv.fr.

La signature de vos mails, porte d’accès pour pirate

Quoi de plus anodin qu’une signature dans un courrier électronique. Prenez garde, elle peut révéler beaucoup d’informations au premier pirate qui passe. DataSecurityBreach vous propose un mode d’emploi contre la collecte d’information via votre répondeur.

Dans le piratage informatique, la collecte d’informations sur la cible est primordiale. Avant d’attaquer un ordinateur, le pro de la malveillance informatique doit tout savoir sur l’humain et son environnement. Connaitre sur le bout des doigts la vie de l’objectif. Parmi les « espaces » de travail de l’espion : les poubelles (on se retrouve au FIC 2016 lors du challenge CDAISI, NDR) ; les bureaux ; les pages communautaires (Facebook, …) ainsi que les mails, les signatures et, surtout, le répondeur qui annonce votre absence.

Les réponses automatiques, l’ami de vos ennemis
Aussi bête que cela puisse paraître, j’ai pu constater depuis des années que les messages automatiques des répondeurs de nos boites mails étaient capables de fournir des informations sensibles, stratégiques pour celui qui sait les lires. Comme l’explique le site Internet dédié aux Professionnels de l’opérateur Orange « Au moment de paramétrer votre message d’absence pensez à faire figurer quelques informations comme » et l’entité historique des télécoms Français d’égrainer les données à fournir dans le message automatique : La durée de votre absence ; les coordonnées d’une personne à contacter en cas d’urgence... »

Aujourd’hui, ces informations ne sont plus à mettre. Imposez à votre direction une adresse électronique générique à mettre en place durant les absences. Paul.Abuba@Federalbank.gov.us n’est plus pensable dans un répondeur. Absence@Federalbank.gov ou informatique@Federalbank.gov (si vous officiez dans ce service, NDR) semble plus logique. Il ne faut plus communiquer la durée de l’absence, et encore moins l’identité de la personne à contacter en cas d’absence.

Social Engineering automatisé

Votre répondeur ne doit plus ressembler au message ci-dessus, mais à celui proposé ci-dessous. Un message qui aura pour mission de préserver les intérêts de votre entreprise et de votre vie numérique. De bloquer les tentatives de fraudes, de type Fraude au président par exemple. Il est aujourd’hui impératif d’éviter toute personnalisation. Un malveillant possédant l’identité de vos proches collaborateurs, d’un numéro de téléphone direct et de la date de votre absence à suffisamment de données pour piéger votre entreprise.

Première solution de sécurité pour Instagram

La société Proofpoint, spécialiste dans la cybersécurité nouvelle génération, a annoncé ce mercredi 06 janvier 2015 le lancement de la première solution qui identifie automatiquement les menaces de sécurité, violations de conformité et publications inappropriées sur Instagram.

Baptisée Proofpoint SocialPatrol, l’outil permet d’exécuter une analyse avancée des images et du texte, lui-même incorporé ou non dans une image. Les marques et les organisations soucieuses des questions de conformité peuvent ainsi surveiller et supprimer les publications et commentaires inappropriés.

 « La solution Proofpoint SocialPatrol nous a permis de lutter contre une grande quantité de spams et de commentaires inappropriés sur nos comptes Instagram », a déclaré Jeff Hagen à DataSecurityBreach.fr, directeur du service de relation clientèle internationale chez General Mills. « Sans cette technologie, nous aurions dû procéder à un renforcement coûteux de nos processus de modération manuelle, ou prendre le risque de perdre des abonnés. »

SocialPatrol analyse l’ensemble des images, légendes et commentaires publiés sur les comptes Instagram des marques ou entreprises. L’objectif est de détecter le contenu à caractère pornographique, malveillant ou inapproprié et d’en informer les propriétaires du compte. Ces derniers peuvent alors supprimer ces éléments indésirables, généralement publiés par des cybercriminels, spammeurs ou employés malhonnêtes.

Quatre-vingt-cinq pour cent des grandes marques communiquent avec leurs clients via Instagram. Ce réseau comptant plus de 400 millions d’utilisateurs actifs chaque mois, les entreprises doivent se prémunir des risques inhérents à son usage.

 Les solutions de conformité basées exclusivement sur le texte et les mots clés ne prennent pas en compte le contenu des images, et entraînent de trop nombreuses fausses détections. Proofpoint SocialPatrol analyse le texte et les images, puis les compare à plus d’une centaine de classificateurs. Les entreprises sont ainsi en mesure de protéger leurs marques, en identifiant rapidement les publications et commentaires malveillants, inappropriés ou non conformes. La solution Proofpoint SocialPatrol peut être complétée par Proofpoint SocialDiscover™, qui permet de détecter, de suivre et de vérifier le compte Instagram des marques.

La suite de solutions Proofpoint dédiée aux réseaux sociaux permet également aux entreprises de protéger leurs comptes Facebook, Twitter, LinkedIn, Google+ et YouTube, notamment. Les plus grandes marques utilisent cette technologie en attente de brevet pour signaler les comptes frauduleux, empêcher tout discrédit dû aux cybercriminels, supprimer le contenu malveillant ou inapproprié, stopper les flux de publication non autorisés et veiller au respect des règles de conformité.

Attention à la sécurité des sites pendant les soldes !

Les soldes d’hiver démarrent demain, avec leur cortège de bonnes affaires. Les achats sur Internet sont dans ce domaine de plus en plus en vogue. Mais si les soldes offrent de belles opportunités, elles peuvent aussi mettre les utilisateurs à la merci des pirates si la sécurité des sites marchands n’est pas assez forte. Afin d’y voir plus clair et de guider les internautes sur les sites les mieux sécurisés, Dashlane publie son 3ème Baromètre de Sécurité.

Le spécialiste de la gestion des mots de passe et de l’identité en ligne, ont analysé la manière dont les sites d’e-commerce gèrent la sécurité des mots de passe. Les sites sont évalués via une liste de critères (longueur minimale du mot de passe, obligation d’utiliser un mot de passe alphanumérique, nombre de tentatives de connexion successives possibles…). Une note est alors associée à chaque critère et le total permet d’attribuer au site un score de sécurité compris entre -100 et 100.

On ne le répétera jamais assez. Pour les consommateurs, il est indispensable d’utiliser des mots de passe forts, composés d’au moins 8 caractères, générés aléatoirement et incluant des chiffres et des lettres. Les mots de passe doivent être différents pour chaque site. Ce sont les conditions pour dissuader les pirates. Les sites d’e-commerce ont pour responsabilité d’encourager leurs clients à suivre ces bonnes pratiques.

Un constat alarmant
Sur les 25 sites analysés, 52% ont encore un score négatif et n’imposent pas à leurs visiteurs l’usage d’un mot de passe alphanumérique (mélangeant chiffres et lettres), 52% autorisent au moins 10 tentatives de connexion successives, et 36% acceptent des mots de passe faibles comme « motdepasse », « azerty », « 123456 », qui sont aujourd’hui les plus utilisés et donc les plus facile à pirater.

On est toujours surpris de retrouver des leaders de l’e-commerce français tels que Amazon France, Rueducommerce ou Aramis Auto parmi les plus mauvais élèves. Il est aussi assez stupéfiant de constater qu’une grande marque comme Castorama envoie encore à l’utilisateur son mot de passe en clair par email lors de la création de son compte. Un pirate qui accèderait à sa boîte email pourrait ainsi se connecter à son compte en quelques secondes.

Néanmoins, tous les sites n’ont pas les mêmes pratiques. Les premiers de la classe sont des grandes marques de référence, comme Apple (qui conserve le score maximum de 100!), Auchan, Alloresto, Carrefour ou Price Minister.

Si pour certains, la protection des données des consommateurs est une priorité qui ne se discute pas, certains sites semblent privilégier la facilité, l’assurance que les contraintes de sécurité imposées ne nuiront pas à la « transformation » du prospect en client…

La prise de conscience est en cours
Même si la liste des sites analysés et la méthode ont légèrement évolués depuis le précédent Baromètre de Sécurité Dashlane, la comparaison entre les baromètres 2014 et 2015 est toutefois riche d’enseignements. On remarque ainsi que certains sites ont pris conscience de la nécessité de renforcer la protection des données de leurs utilisateurs. Alloresto, Vente Privée, Cdiscount et Show Room Privé exigent maintenant des mots de passe de 8 caractères minimum, avec lettres et chiffres obligatoires, alors qu’ils acceptaient auparavant des mots de passe faibles. Brandalley ou Oscaro ont aussi cessé d’adresser aux utilisateurs leur mot de passe en clair par email et c’est une très bonne nouvelle !

Protéger son site web c’est possible, même s’il s’agit d’un site « banal ».

Consciemment ou pas, il est toujours plus aisé de s’inspirer du travail des autres que de créer ex-nihilo son propre site web (tant en termes d’apparence que de process ou de fonctionnalités). Pour autant, la frontière entre l’inspiration et la reproduction est parfois mince et souvent génératrice de risques. D’autant plus que l’actualité judiciaire attire notre attention sur la faculté ouverte aux entreprises d’empêcher la reproduction des éléments de leurs sites, au-delà de la protection classique par la propriété intellectuelle.

Lorsqu’il s’agit de protéger une création, le premier reflexe est d’avoir recours à la protection au titre des droits d’auteurs. Un site Internet est effectivement une œuvre de l’esprit au sens du code de la propriété intellectuelle et entre donc dans le champ d’application de la protection.  Mais, pour bénéficier de cette protection, le site web doit nécessairement revêtir un caractère original, c’est-à-dire refléter la personnalité de son auteur.

Dans les faits, une telle originalité peut être caractérisée lorsque les différents éléments du site sont combinés selon une certaine présentation qui procède d’une recherche esthétique (non imposée par un impératif fonctionnel), conférant au site une physionomie particulière le distinguant d’autres sites du même secteur d’activité et révélant un effort créatif. Dans une telle situation, le titulaire des droits peut envisager une action sur le fondement de la contrefaçon. Cependant, l’expérience nous montre que peu de sites web sont en mesure de démontrer une telle originalité. Et, fort de ce constat, nombreux sont ceux qui pense pouvoir s’approprier le travail des autres sous prétexte qu’il n’est pas original. Mais, l’actualité judiciaire nous montre que d’autres actions sont envisageables, et permettent de protéger efficacement un site internet même s’il n’a rien d’original.

L’essor de la protection du site internet par l’action en parasitisme
Pour mémoire, le parasitisme vise un comportement économique par lequel une personne s’immisce dans le sillage d’une autre afin de tirer profit, sans en supporter les coûts, de ses efforts et de son savoir-faire, et ce indépendamment de tout risque de confusion. Fondée sur la responsabilité délictuelle, l’action en parasitisme permet de protéger la valeur économique de son travail et notamment de son site internet. Or, sur ce fondement juridique, le caractère original ou non du travail n’a aucune importance. Le Tribunal de Commerce de Paris vient de l’affirmer clairement dans une décision du 28 septembre 2015 : le parasitisme économique d’un site internet peut être retenu malgré l’existence de sites ressemblant à celui objet du litige ou malgré son caractère banal.

Ce jugement précise également que cette protection ne concerne pas seulement l’aspect esthétique du site, mais également son fonctionnement (cheminement de la commande, choix des messages, paiements et modes de livraison, …).

Rappelons en outre que le Tribunal de Commerce de Paris a déjà jugé que reproduire (ou même s’inspirer) les conditions générales de ventes d’un site Internet, sans la moindre contrepartie financière est un acte de parasitisme (jugement du 22 juin 2012). Si aucune originalité n’est à démontrer, il faut néanmoins pouvoir prouver que les éléments copiés ont résulté d’un véritable travail et ont engendré un coût de réalisation. Il n’est évidemment pas possible de reprocher à un concurrent de s’approprier un actif que l’on a soit même obtenu sans effort, sans coût. L’action en parasitisme est en plein essor dans le cadre de notre activité judiciaire notamment car sa mise en œuvre est aisée pour celui qui maitrise le sujet. Il est donc très important d’être conscient de cette situation et être attentif sur le sujet. Ce qui peut se traduire en pratique à se poser régulièrement la question suivante : les éléments objet d’une inspiration, outre leur originalité éventuelle, ont-ils pu engendrer un réel coût de développement ? … (Maitre Jérémie Courtois du Cabinet Cornet Vincent Segurel – bureau de Lille)

Piratage : Coupure de courant en Ukraine à la suite d’un acte 2.0 contre une centrale

Coupures de courant en Ukraine à la suite de l’attaque informatique à l’encontre d’une centrale électronique.

Les professionnels de la sécurité des systèmes d’information alertent depuis quelques années sur les vulnérabilités, les failles et les défauts de sécurisation dans les systèmes industriels. L’attaque Stuxnet en 2010 a non seulement démontré que ce genre d’attaque pouvait endommager un système SCADA mais a aussi généralisé l’outillage et le mode opératoire, pour être exploitable par des non experts.

Le 23 décembre 2015, une variante du logiciel malveillant Black Energy a paralysé plusieurs centrales électriques Ukrainiennes, causant une coupure électrique dans une des régions du pays. Avec cette attaque et 5 ans après Stuxnet, on voit bien que la menace ciblant les systèmes industriels SCADA est plus que jamais présente et constitue un risque réel pour les infrastructures vitales d’un pays.

Conçu au départ en 2007 comme Cheval de Troie pour mener des attaques en Déni de Service Distribués (DDOS), BlackEnergy a mué au fil du temps en un outil modulaire et sophistiqué, capable de passer inaperçu et conçu comme une boite à outil pour contourner les antivirus, mener des campagnes de fraude sur les banques en ligne ou des attaques ciblées.

La Loi de Programmation Militaire aborde ces aspects de protection contre les cybermenaces et liste les mesures de sécurité à mettre en œuvre en vue de protéger les infrastructures vitales. Afin de se préparer au mieux contre des attaques visant des OIV (Opérateur d’Importance Vitale), il faut effectivement mettre en place des mécanismes de protection et de cloisonnement entre les réseaux SCADA et les autres réseaux ; mais encore faut-il avoir la visibilité et l’intelligence pour détecter les intrusions au niveau applicatif.

La solution pourrait venir de l’Analyse Comportementale ou des “Analytics” qui consistent à agréger, corréler et interpréter des informations issues des infrastructures réseaux et applicatives. La société F5 Network propose ce type d’outil, capable de détecter différent types de malwares qu’ils soient génériques ou ciblés. En novembre dernier, le HackFest Canada 2015, proposait un concours de hacking éthique sur le thème, entre autres, du piratage d’infrastructures SCADA.

En France, la licence CDAISI (Licence Professionnelle Cyber défense, anti-intrusion des systèmes d’information) de Maubeuge apprend aux informaticiens (à partir de bac +2) à réfléchir comme un pirate informatique afin de mieux les contrer propose des cours sur ce thème.

Dans le cas des centrales électriques Ukrainienne, le cheval de Troie BlackEnergy a ciblé et exploité des postes de travail des opérateurs, donc « légitimes », en utilisant des vulnérabilités connues comme vecteurs d’attaques. Une fois installé sur le poste de l’opérateur, Black Energy a eu le champ libre pour intercepter les crédentiels (couples nom d’utilisateurs / mots de passes) utilisés par les opérateurs en charge des systèmes SCADA. Rien de magique. Un pirate malin, un courriel bien ciblé, des ordinateurs nons sécurisés, ni mi à jour et le tour était joué. la cible est moins conventionnelle.

Face à ce mode opératoire, la solution est de mettre en place des technologies de protection contre la fraude qui permettent d’avoir une visibilité sur les activités frauduleuses initiées depuis le poste de l’opérateur d’un système SCADA. L’objectif étant de détecter les comportements identifiables d’un malware et de brouiller, par exemple, les crédentiels collectés lors de l’utilisation d’un navigateur Web, comme le fait BlackEnergy.

Google en sait plus sur les enfants que leurs propres parents

De plus en plus d’écoles publiques utilisent les outils gratuits de Google. Bilan, le géant américain de l’Internet en sait plus sur les enfants que les parents d’élèves.

L’inquiétude monte chez certains parents d’élèves américains. Mais soyons honnêtes, il est trop tard. Dans de nombreuses écoles publiques à travers le pays, Google est devenu, techniquement, un collecteur de données légitime, un « school official » pour la loi US. Il faut dire aussi que l’attrait des enseignants à exploiter les suites gratuites de logiciels Google se fait de plus en plus grand.

Logiciels comme Picasa et autres ordinateurs bon marché dont l’OS tourne sous Chrome. La domination croissante de la société suscite de graves inquiétudes chez certains défenseurs de la vie privée qui prétendent que Google utilise des données sur les étudiants pour son propre bénéfice.

La loi américaine exige que les écoles obtiennent le consentement écrit des parents avant de partager des informations personnelles sur les enfants. Mais il y a une exception qui a de quoi inquiéter, aux USA, mais aussi en France et partout dans le monde. Le partage des données avec un « school official » est autorisé aux USA à la condition ou ce dernier a un « intérêt éducatif légitime« . Seulement, le Ministère de l’Éducation a interprété et a modifié la loi au cours des dernières années de manière à permettre maintenant à presque tout individu ou organisation, qui indique proposer une « fonction éducative« , de devenir un « school official« . Bilan, Google et ses outils s’invitent dans les établissements et engrangent des milliards de données sur les élèves et leurs « comportements » numériques sans que les établissements, ni les parents, ne puissent contrôler les informations sauvegardées. De son côté, Google rappelle qu’il est fermement engagé à protéger et sécuriser la vie privée des élèves. (WP)

Attaque électronique contre le site de la BBC

La prestigieuse BBC attaquée le 31 décembre par un DDoS violent qui a bloqué durant quelques heures ses sites et espaces de travail.

Un DDoS, lancé jeudi 31 décembre au matin, a bloqué le média britannique BBC durant plusieurs minutes. Une attaque qui a empêché, en interne, de fournir la moindre information sur le site officiel de l’antenne médiatique publique Anglaise. L’ensemble de ses services : replay, mails… étaient injoignables pour le public, comme pour les employés.

Qui derrière ce DDoS ? Plusieurs choix possibles allant du « piratin » qui teste un outil de Dénis Distribués de Services qu’il a loué ; un propagandiste de Daesh. Les choix sont tellement nombreux !

A noter que le site avait encore de sérieux ralentissement en ce 2 janvier. Une attaque qui change de celle orchestrée contre la British Broadcasting Corporation, en décembre 2013, par les pirates Hash et Rev0lver. Ces derniers avaient réussi à mettre la main sur les identifiants de connexion de ftp.bbc.co.uk. Un espace qui permettait aux journalistes et annonceurs de télécharger leurs contenus. Un an auparavant, un pirate iranien s’était invité dans l’espace « Perse » de la BBC [http://www.bbc.com/persian/].

Pour répondre à savoir qui est derrière l’attaque, une piste, qui reste cependant très « lol! ». Le journaliste Rory Cellan-Jones a reçu le message d’un groupe baptisé New World Hackers. Les « pirates » indiquent avoir testé leurs capacités opérationnelles sur le site de la BBC pour, ensuite, lutter contre Daesh ! « Ce n’était qu’un test. Nous n’avions pas l’intention d’empêcher son fonctionnement pendant plusieurs heures« .

A noter que les mêmes zouaves ont attaqué le site de Donald Trump, un autre extrémiste, mais à mille lieux de Daesh ! Bref, ils ont acheté des minutes DDoS et s’en servent !

Chantage informatique saveur Macaron

Une entreprise de Montmorillon piratée. Sa base de données volée. Les pirates ont tenté de faire chanter la PME spécialisée dans les Macarons.

Les amateurs de Macarons connaissent l’artisan Rannou-Métivier. Cette entreprise familiale basée à Montmorillon, dans la région de Poitiers, est spécialisée dans cette petite gâterie sucrée qu’est le macaron. Des pirates informatiques ont jeté leur dévolu sur le site Internet de la société. Une faille SQL plus tard et les malveillants sont repartis avec la base de données [BDD].

Une BDD comprenant les informations clients : mails et mots de passe. « Notre service informatique a immédiatement réagi pour renforcer la sécurité du site. Cependant, des données ont déjà été volées » souligne dans le courriel envoyé aux clients de Rannou-Métivier. Les pirates ont réclamé de l’argent à la société. En contre partie, les voyous du web ne diffuseraient pas les informations collectées. Depuis, le chiffrement des sésames a été instauré, espérons juste que cela n’est pas un modeste format MD5 et que les pirates ne diffuserons pas les informations volées.

Une attaque qui démontre une fois de plus l’intérêt des base de données pour le blackmarket. Si cette derniére ne peut-être vendue, ce qui ne veut pas dire  que les données n’ont pas été diffusés dans le BM, les pirates n’hésitent plus à contacter les victimes pour « dealer » une rançon. L’année derniére, le groupe Rex Mundi s’était spécialisé dans ce type de chantage à la base de données clients. [La Nouvelle république]

Qui veut la peau de Roger Ramnit ?

La version 2 du code malveillant Ramnit fait surface sur la toile. Un logiciel pirate avide de données bancaires.

À la fin du mois de Février 2015, Europol, en collaboration avec plusieurs sociétés de sécurité informatique mettait fin à plusieurs serveurs (C&C) permettant de contrôler le botnet Ramnit. La police internationale parlait alors de 3 millions de pc infiltrés. Un an plus tard, Ramnit 2 sort son artillerie lourde. Pour l’équipe  X-Force de la Threat Intelligence Team d’IBM, Ramnit revient lentement sur ses terres sous une nouvelle version. Sa cible reste toujours les données bancaires.

Ramnit a fait ses débuts sur la scène de la cybercriminalité en 2010. Il est devenu le quatrième plus grand botnet dédié à la fraude financière à la fin de l’année 2014, derrière GameOver Zeus, Neverquest (Vawtrack) ou encore Shylock. Principalement destiné aux utilisateurs dans les pays anglo-saxons comme les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, le botnet a rapidement inquiété les autorités. En février 2015, avec l’aide de Microsoft, Symantec et Anubis Networks, le Centre d’Interpol dédié à la lutte contre la cybercriminalité (EC3) le centre de commandement de Ramnit était mis hors d’état de nuire. Même si des commandes envoyées par des ordinateurs infectés recherchent toujours à converser avec le C&C saisi par les autorités, les pirates se sont penchés sur une nouvelle version de Ramnit.

Ramnit v2, repensé intégralement
Les pirates ont repensé intégralement leur outil malveillant. Les experts en sécurité d’IBM affirment qu’il n’y a pas d’énormes différences entre l’ancienne version du cheval de Troie Ramnit et sa nouvelle monture, à l’exception de sa méthode d’infection. Alors que le Ramnit était diffusé par clé USB et P2P, Ramnit 2 est construit de maniére à diriger les potentielles victimes vers des pages web fabriquées pour l’occasion, ou infiltrées pour y cacher les kits d’exploits pirates.

Fait intéressant, le code source de Ramnit n’a jamais été diffusé et partagé dans le darknet. Un élément qui tenterait à laisser penser que Ramnit 2 a été écrit par le/les mêmes codeurs. Ramnit a permis d’attaquer plusieurs grandes banques au Canada, en Australie, aux États-Unis et en Finlande. (SoftMedia)

Oublier son mot de passe peut coûter 1 million d’euros par an

Un exemple intéressant sur le problème de gestion des mots de passe. L’entreprise Allemande Volkswagen indique que les mots de passe perdus par ses employés lui coutent plusieurs centaines de milliers d’euros.

Oublier son mot de passe a un coût. Le constructeur automobile Allemand Volkswagen vient d’expliquer qu’oublier son mot de passe, et donc en changer, lui couterait 1 million d’euro par an. Un courriel a été envoyé aux 70 000 employés officiant à la maison mère basée, à Wolfsbourg (Allemagne), en leur demandant de faire attention.

Il faut dire aussi qu’après le scandale des moteurs trafiqués, VW tente de contrer la moindre perte d’argent qui viendrait rogner ses bénéfices. Pour permettre aux informaticiens de la marque de travailler à autre chose qu’à la modification d’un mot de passe, la direction indique que le personnel doit utiliser l’application interne permettant cette réinitialisation automatisée. Bref, il n’y a pas de petites économies.

Fuite de données pour la boutique Steam

Noël mouvementé pour les millions de clients de la boutique Steam. Un bug permettait d’afficher les données appartenant à d’autres clients du géant du jeu vidéo.

Joli bug que celui qui a touché la boutique de l’éditeur de jeux vidéo Valve. Vendredi 25 décembre, le magasin online Steam a diffusé les informations des clients. Une coquille numérique qui, une fois connecté à son propre compte, proposait les données personnelles et sensibles appartenant à d’autres clients. Une pression sur la touche F5 et d’autres contenus apparaissaient.

Bref, le cache du serveur avait ses vapeurs ! Steam a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’un piratage, mais d’un problème technique. Valve a assuré à la presse américaine que les informations bancaires n’ont pas été impactées. Pendant ce temps, plusieurs autres éditeurs de jeux vidéo, dont Electronic Arts et UbiSoft ont subit quelques assauts de type DDoS durant les fêtes. Des « piratins » souhaitant refaire le coup des Lizards Squad, en décembre 2014 et espérer vendre des comptes dans des boutiques proposant des Dénis Distribués de Services.

Manipulation des données d’une compagnie aérienne chinoise

Un internaute met la main sur le site Internet d’une compagnie aérienne Chinoise et réussi à détourner 150 000 euros en annulant des voyages.

Zhang est un internaute Chinois de 19 ans. Comme beaucoup de ses petits camarades, ils touchent au piratage. Le gouvernement ne dit rien, tant que ces « visites » ne visent pas les entreprises locales. Sauf que Zhang a oublié l’adage « Une petite armée résiste à l’ennemi, une grande armée le capture » L’art de la Guerre – Art. III. Bilan, après s’être invité dans le serveur d’une compagnie aérienne, il a manipulé les comptes clients et réussi à soutirer 150 000 euros via les 1,6 million d’informations de réservations qu’il a copié et qui incluaient noms, numéros de carte d’identité, numéros de téléphone, adresses e-mail et autres données de vol. Dans son « attaque », elle va durée 15 jours, Zhang écrivait aux passagers en indiquant que leur vol avait été annulé et qu’il fallait reprogrammer un voyage. Zhang vendait de nouveaux billets et prenant sa commission. Il a été arrêté. (People)

Que la sécurité du cloud soit avec vous : les conseils pour se protéger du côté obscur

Pour les entreprises, le cloud représente la puissance, la flexibilité, l’évolutivité et le contrôle. Cette énorme puissance de calcul est le fruit d’une infrastructure informatique interconnectée et mondiale. Elle englobe aussi bien les entreprises et que les individus, et leur donne plus de liberté. C’est un facteur de cohésion pour l’économie mondiale. De la même façon, la Force donne au Jedi sa puissance et lui permet d’accomplir de véritables exploits et de renforcer ses capacités. Il s’agit d’un champ d’énergie créé par tous les êtres vivants. Elle nous enveloppe et unit la galaxie tout entière.

Bien que la Force puisse être utilisée pour faire le bien, elle possède un côté obscur qui imprègne son utilisateur de malveillance et d’agressivité. On peut dire la même chose du cloud, qui offre de nombreux avantages, mais doit être sécurisé afin que sa puissance soit correctement utilisée. Quels sont les certifications et protocoles de sécurité des services cloud ? Où sont stockées les données des entreprises ? Comment sont-elles protégées ? Qui peut y accéder ? Combien de temps le fournisseur de service cloud conserve-t-il des copies des données ?

Trois méthodes afin de se protéger du côté obscur
La Force du mal : lorsqu’un ver, virus ou botnet communique avec son centre de commande et de contrôle afin d’envoyer des données dérobées à un ordinateur « maître », les criminels brouillent les communications. Les logiciels malveillants utilisent également le chiffrement afin de masquer les informations qu’ils transmettent à des serveurs cloud par le biais du réseau, y compris des mots de passe ou des données sensibles telles que des coordonnées bancaires volées. En effet, selon CGI Security1, il est plus facile de lancer une attaque contre une organisation par le biais d’applications chiffrant leurs communications. Ainsi, une tentative de phishing peut passer inaperçue, car le système de prévention des intrusions en place est incapable d’examiner le trafic SSL et d’identifier le malware, et parce que les pare-feu de l’entreprise n’alertent personne de la nécessiter de bloquer ces paquets. Les malwares tels que Zeus sont célèbres en raison de leur utilisation du chiffrement ainsi que d’autres astuces afin de rendre leurs communications avec leurs centres de commande et de contrôle (C&C) indétectables des équipements de sécurité.

Que faire : s’assurer de disposer d’une visibilité sur le trafic cloud chiffré par SSL. Il faut pour cela utiliser des outils dédiés mettant en œuvre des portails sécurisés et d’autres systèmes avancés de protection des réseaux en périphérie afin d’inspecter le trafic une fois celui-ci déchiffré.

La Force du mal : les criminels cherchent des failles en périphérie du cloud, comme des interfaces et des API non sécurisées. En effet, les administrateurs informatiques utilisent des interfaces pour le provisionnement, la gestion, l’orchestration et la supervision du cloud. En outre, les API sont essentielles à la sécurité et à la disponibilité des services cloud génériques. Des rapports publiés par la Cloud Security Alliance2 révèlent que plus des organisations et des tiers s’appuient sur ces interfaces pour créer des services supplémentaires, plus la complexité augmente, car les organisations peuvent être contraintes de soumettre leurs identifiants à des tiers afin de pouvoir utiliser leurs systèmes cloud. Cette complexité peut ouvrir des boulevards permettant le piratage de ces identifiants qui sont alors susceptibles d’être utilisés pour accéder à des données au sein de systèmes cloud

Que faire : chiffrer ou « tokeniser » les données avant qu’elles n’atteignent les systèmes cloud. Ainsi, si le côté obscur parvenait à infiltrer ces derniers, il n’y trouverait que des valeurs de remplacement inexploitables

La Force du mal : le côté obscur peut parfois pousser les utilisateurs à oublier les règles d’entreprise indiquant que les données réglementées et sensibles (comme celles de santé ou relatives à des cartes de paiement) ne peuvent pas être stockées dans des environnements de cloud public, ou que certains utilisateurs ne peuvent pas accéder à des systèmes cloud sensibles depuis certains emplacements.

Que faire : contrôler le Shadow IT et le Shadow Data (informatique fantôme). Déterminer quels services cloud sont utilisés, leurs risques relatifs, et quels types de données y sont envoyées. En partant de ces informations, utiliser des technologies telles que des courtiers d’accès sécurisé au cloud afin de superviser le comportement des utilisateurs et de repérer la moindre activité anormale. Prendre également des mesures en amont, telles que le chiffrement des données sensibles, afin d’assurer une utilisation sécurisée du cloud et de garantir longue vie et prospérité à votre entreprise (oups, ça c’est le slogan d’une autre franchise cinématographique).

Quelques mesures spécifiques :
Restreindre l’accès des employés à la variété de nouvelles applications cloud qui sont apparues au cours des 5 dernières années.  Tirer parti des flux d’informations sur le cloud : celles-ci peuvent permettre à votre organisation de comprendre les risques relatifs liés à l’utilisation de certaines applications cloud.

Définir des politiques afin d’empêcher certains types de données de quitter votre organisation grâce à des solutions de prévention contre la perte de données (DLP). Celles-ci effectuent des analyses en continu à la recherche de données de patientes, de cartes de crédit et des numéros de sécurité sociale.

Inspecter le contenu issu des applications cloud et allant vers l’entreprise ; effectuez des analyses de contenu approfondies afin d’empêcher les malwares et autres menaces complexes de pénétrer vos organisations.

Les entreprises peuvent et doivent bien connaître les menaces (internes comme externes) pesant sur leurs infrastructures et données cloud. Elles doivent également se servir des conseils susmentionnés comme d’un guide afin de faire face à ces menaces en adoptant les approches et technologies de sécurité informatique les plus efficaces qui soient. Seule une gestion proactive et sage des risques du cloud permettra de profiter de sa puissance sur les plans organisationnel et technologique.

Tendances cybercriminalité pour 2016

L’éditeur d’antivirus Bitdefender dévoile ses prédictions en matière de menaces et leur impact sur les entreprises et les particuliers.

Le marronnier de fin d’année, la boule de cristal des éditeurs de solution de sécurité informatique, vient de toucher BitDefenders. La société, qui annonce protéger plus de 500 millions d’utilisateurs dans le monde entier, a publié ses prévisions en matière de sécurité. Cinq évolutions notables sont à noter. Elles impacteront notre façon de travailler, de jouer et de se sociabiliser sur Internet, au cours de l’année prochaine.

Malwares et adwares : des frontières de plus en plus floues
L’année 2016 verra un changement majeur dans la façon dont opèrent les cybercriminels. Le domaine probablement le plus impacté par cette refonte sera celui des PUA, dont l’activité s’est déjà accrue sur des plates-formes telles que Mac OS X et Android.

Suite aux nombreuses fermetures de réseaux de machines zombies et arrestations en 2015, les nouveaux cybercriminels transiteront probablement vers des systèmes de monétisation publicitaire spécifiques aux adwares agressifs, plutôt que de développer de nouvelles souches de malwares. Si pour le moment les botnets constituent toujours une partie importante de l’écosystème de la cybercriminalité, nous assisterons à une augmentation de la sophistication des PUA et des programmes incluant plus de greywares à l’installation.

La publicité sur le Web va également évoluer : étant donné le taux d’adoption ainsi que la popularité des bloqueurs de publicités, les régies publicitaires chercheront à utiliser des mécanismes plus agressifs afin de contourner ces blocages.

Les APT abandonneront le facteur de longévité
Les entreprises et les institutions gouvernementales feront toujours face à des attaques de ce type tout au long de 2016. Cependant, les APT (Advanced Persistent Threats, menaces persistantes avancées) mettront l’accent sur l’obfuscation et la récolte d’informations plutôt que sur la longévité. Les pirates ne s’infiltreront sur le réseau de l’entreprise que quelques jours, voire quelques heures.

Le monde de l’entreprise connaîtra une augmentation des attaques ciblées et des bots fortement obfusqués, avec une courte durée de vie et des mises à jour fréquentes, estime Dragos Gavrilut, Chef d’équipe au sein des Laboratoires antimalwares de Bitdefender. La plupart de ces attaques se spécialiseront dans le vol d’informations.

Également, l’évolution latérale de l’infrastructure des fournisseurs de services Cloud ira de pair avec l’avènement d’outils permettant aux pirates de compromettre l’hyperviseur à partir d’une instance virtuelle et de passer d’une machine virtuelle à l’autre. Ce scénario est particulièrement dangereux dans des environnements de « mauvais voisinage », où un tiers mal intentionné serait amené à partager des ressources sur un système physique avec un fournisseur de services ou une entreprise légitimes.

Des malwares mobiles de plus en plus sophistiqués
Du côté des particuliers, les types de malware sous Android sont désormais globalement les mêmes que sous Windows. Alors que les rootkits sont en perte de vitesse sur Windows, ils vont probablement devenir monnaie courante sur Android et iOS, car les deux plates-formes sont de plus en plus complexes et offrent une large surface d’attaque, affirme Sorin Dudea, Chef de l’équipe de recherche antimalwares. De nouveaux malwares mobiles, aux comportements similaires à ceux des vers, ou un réseau botnet mobile géant, sont deux autres possibilités envisagées pour l’année prochaine, selon Viorel Canja, Responsable des Laboratoires antimalwares et antispam chez Bitdefender. Ces attaques pourraient être la conséquence de techniques d’ingénierie sociale ou de l’exploitation de vulnérabilités majeures (telles que Stagefright) sur des plates-formes non patchées.

L’Internet des Objets (IOT) et la vie privée
La façon dont nous gérons notre vie privée va aussi changer durant l’année 2016. En effet, les récents vols de données ont contribué à mettre une quantité importante d’informations personnelles en libre accès sur Internet, rendant ainsi le « doxing » (processus de compilation et d’agrégation des informations numériques sur les individus et leurs identités physiques) beaucoup plus facile pour des tiers.

Les objets connectés vont devenir de plus en plus répandus, donc plus attrayants pour les cybercriminels. Compte tenu de leur cycle de développement très court et des limites matérielles et logicielles inhérentes à ce type d’objet, de nombreuses failles de sécurité seront présentes et exploitables par les cybercriminels ; c’est pourquoi la plupart des objets connectés seront compromis en 2016, ajoute Bogdan Dumitru, Directeur des Technologies chez Bitdefender. Également, les réglementations de surveillance de type « Big Brother », que de plus en plus de pays essaient de mettre en place pour contrecarrer le terrorisme, déclencheront des conflits quant à la souveraineté des données et le contrôle de leur mode de chiffrement.

Les ransomwares deviennent multiplateformes
Les ransomwares sont probablement la menace la plus importante pour les internautes depuis 2014 et resteront l’un des plus importants vecteurs de cybercriminalité en 2016. Alors que certains pirates préfèrent l’approche du chiffrement de fichiers, certaines versions plus novatrices se concentreront sur le développement de « l’extortionware » (malware qui bloque les comptes de services en ligne ou expose les données personnelles aux yeux de tous sur Internet).

Les ransomwares visant Linux vont se complexifier et pourraient tirer parti des vulnérabilités connues dans le noyau du système d’exploitation pour pénétrer plus profondément dans le système de fichiers. Les botnets qui forcent les identifiants de connexion pour les systèmes de gestion de contenu pourraient aussi se développer. Ces identifiants pourraient être ensuite utilisés par les opérateurs de ransomwares visant Linux pour automatiser le chiffrement d’une partie importante d’Internet.

Enfin, les ransomwares chiffrant les fichiers s’étendront probablement aux systèmes sous Mac OS X, corrélant ainsi avec les travaux de Rafael Salema Marques et sa mise en garde illustrée autour de son ‘proof of concept’ malware nommé Mabouia. En effet, si le principe de conception de Mabouia reste pour le moment privé, il pourrait être créé par des cybercriminels enrichissant alors leurs offres orientées MaaS (Malware-As-A-Service).

Fuite de données pour les fans de Hello Kitty

Nouvelle fuite de données en raison d’un MongoDB ma configuré. Plus de 3 millions de fans de Hello Kitty peut-être dans les mains de pirates informatiques.

Le site sanriotown.com, la communauté en ligne officielle pour Hello Kitty, s’est retrouvé avec les données de 3.3 millions de clients accessibles sur la toile. La fuite, comme les dernières en dates révélées par Chris Vickery, sortent de Shodan et d’un serveur dont l’outil de gestion de base de données, MongoDB, était mal configuré.

Les documents exposés comprennent les noms et prénoms, les dates d’anniversaire, le sexe, le pays d’origine, les adresses électroniques, le mot de passe non chiffré/hashs, les questions secrètes et leurs réponses correspondantes. Bref, toutes les informations sauvegardées par les clients et sauvegardées dans la basse de données du site.

Une base de données qui desservaient aussi les sites hellokitty.com ; hellokitty.com.sg ; hellokitty.com.my ; hellokitty.in.th et mymelody.com. En avril 2015, Sanrio avait déjà eu une fuite de données visant cette fois ses actionnaires.

Anonymous attaque la Turquie

Des hacktivistes proches de la mouvance des Anonymous ont annoncé un DDoS de 40Gbps à l’encontre de la Turquie en raison de la prétendue aide du pays à la secte de Daesh.

https://www.youtube.com/watch?v=0m9lzxXIDBU

Des internautes, signant sous le pseudonyme générique Anonymous, ont revendiqué la responsabilité d’une attaque massive DDoS de 40Gbps à l’encontre de serveurs DNS turcs, via NIC.tr – La raison annoncée de cette attaque, la Turquie soutiendrait Daesh/ISIS/ISIL en rachetant le pétrole volé par la secte.

Dans une vidéo mise en ligne par Anonymous, les hacktivistes indiquent que cette attaque contre les serveurs Turcs a été coordonnée lors de l’opération #OpISIS / #opTurkey. Les hacktivistes indiquent d’autres attaques à l’encontre du gouvernement Turc si ce dernier ne cesse pas son commerce avec les terroristes « Les attaques vont se poursuivre, nous ciblerons les aéroports, banques et militaires« .

Pendant ce temps, en Inde, des pirates informatiques qui semblent proche d’ISIL auraient réussi à détourner de l’argent des caisses d’une entreprise de Delhi. Somme qui s’est retrouvée dans sur le compte d’une association turque, associée à l’Etat Islamic. Un piratage qui aurait réussi via un courriel piégé. Un phishing, sauce ISIL ?

 

Facebook menace l’employeur d’un chercheur en sécurité informatique

Après avoir découvert une porte d’entrée dans l’administration d’Instragram, un chercheur en sécurité informatique est menacé par Facebook.

Wesley Wineberg, un chercheur en sécurité indépendant n’a pas apprécié la nouvelle méthode de Facebook pour récompenser les internautes qui lui remontent des problèmes de sécurité informatique. Il faut dire aussi que Wesley a été très loin dans sa recherche d’information.

Alors qu’il aurait pu se contenter d’expliquer comment il avait eu accès à un espace d’administration d’Instragram, le chercheur a continué de pousser sa recherche dans les méandres informatiques du service photographique de Facebook.

W.W. va sortir du serveur des fichiers de configuration, une clé d’un Amazon Web Services, … Il va utiliser cette clé [là, nous ne sommes plus dans de la recherche de bug, NDR] pour se connecter à des espaces de stockages. Une autre clé va lui ouvrir le code source d’Instagram, clés API et certificats SSL.

Wesley Wineberg va alerter le géant américain, le 1er décembre. L’entreprise va changer son fusil d’épaule à l’encontre de ce bidouilleur. Au lieu de parler « bug Bounty« , Facebook va le menacer en appelant son employeur. Alex Stamos, le CSO de Facebook, a contacté l’entreprise de Wesley en indiquant que les avocats de la firme étaient sur l’affaire. Facebook souhaitait faire disparaître la moindre trace de cette découverte et infiltration.

Cybercriminalité et libertés individuelles au cœur des préoccupations de sécurité en 2016

A l’aube de l’année 2016, l’heure est au bilan et le marché de la cyber sécurité a une nouvelle fois été secoué par des failles de grande ampleur qui n’ont épargné aucun secteur. De Vtech, en passant par Ashley Madison, le parlement allemand, Sony Pictures, TV5Monde ou encore le Bureau Américain du Personnel (OPM), le constat est sans appel : les organisations doivent renforcer leur pratiques de sécurité et les gouvernements doivent poursuivre leurs efforts en vue de mettre en place des réglementations plus claires en faveur de la lutte contre les cybermenaces.

Les équipes informatiques doivent garder une longueur d’avance sur les pirates informatiques et ressentent par conséquent une forte pression face aux menaces émergentes. Dans de nombreux cas, cela requiert des formations poussées, notamment au sein des industries concernées par l’Internet des Objets (IoT), ainsi que de nouvelles compétences dans les domaines prenant de plus en plus d’importance comme l’analyse comportementale. L’investissement dans des systèmes d’automatisation d’alertes relatives à des comportements inhabituels ou au blocage des menaces peut permettre de soulager les équipes d’une partie du fardeau. En outre, l’émergence de « réseau auto-protégé », capable d’apprendre à se protéger lui-même une fois qu’une attaque est détectée, peut également constituer une réponse à la problématique de manque de compétences.

La vie privée et l’IoT dans le collimateur des responsables de la sécurité
La violation de données chez Vtech pourrait marquer un tournant décisif en ce qui concerne la vie privée des consommateurs et l’IoT. Toutefois, selon le cabinet d’études Altimeter Group, 87% des consommateurs n’ont pas la moindre idée de ce que le terme « l’Internet des Objets » signifie et il est urgent d’y remédier. Au cours des prochaines années, les consommateurs devront être mieux informés de la manière dont leurs données sont collectées par les fournisseurs, et comprendre que ces informations peuvent être compromises si elles ne sont pas correctement sécurisées par le vendeur. Le risque de faille existe à partir d’un seul terminal connecté au réseau domestique ou à d’autres appareils. Ces risques sont encore plus élevés pour les entreprises où le déploiement d’objets connectés devient une réalité. Bien que ces appareils intelligents augurent une simplification du quotidien professionnel, ils ne sont la plupart du temps pas conçus avec le niveau de sécurité adapté, ce qui engendre un risque conséquent pour les entreprises. Cela devient d’autant plus critique avec la généralisation de leur utilisation et l’augmentation du nombre d’appareils.

L’entreprise devient la cible privilégiée de la cybercriminalité
2015 fût le théâtre de nombreuses extorsions de fonds menaçant les organisations victimes de voir leurs activités IT ou opérationnelles interrompues. En 2016, ces attaques seront plus agressives et viseront l’extraction d’informations financières, agitant la menace de divulgation d’informations compromettantes et d’augmentation des rançongiciels (ransomwares) à l’échelle de l’entreprise. Ce type d’attaques va en effet croitre à mesure que les pirates informatiques développeront des méthodes plus créatives de chantage envers les individus et les corporations ; les attaques continueront en outre de se transformer et de s’adapter aux environnements des entreprises ciblées, en utilisant des approches de type « caméléon » pour dérober les identifiants de connexion. Cette activité peut également donner un nouvel élan pour faire évoluer et affiner l’industrie mondiale de la cyber-assurance afin de renforcer la protection des entreprises. Aux Etats-Unis par exemple, les risques de cyberattaques et les mesures de préventions consenties devraient avoir des conséquences notables sur les analyses financière et la cote des entreprises.

La convergence des risques de terrorisme physique et cybernétique sur les infrastructures critiques
En 2015 des actes de terrorisme dévastateurs ont impacté la communauté internationale. En 2016, il y aura davantage de convergence entre les formes de terrorisme physiques et virtuelles. Nous avons déjà pu observer le piratage d’une compagnie aérienne : plutôt que de s’attaquer à l’avion directement, le pirate pourrait également utiliser une faille pour engendrer la confusion au sein de l’aéroport, en ciblant le système de billetterie par exemple. Ces deux catégories d’attaques devraient être plus coordonnées entre elles : utiliser une cyberattaque pour semer la confusion et l’attaque physique pour causer un maximum de dégâts. Au-delà des transports, ces attaques visant les infrastructures critiques pourront aussi concerner les systèmes de santé, les marchés financiers ou encore les réseaux d’énergies.

Les cyber-traités et la législation
Les pays mettent en place de nouvelles lois pour lutter contre la cybercriminalité ainsi que des accords plus larges pour développer des tactiques de cyberguerre. Cependant, ces réglementations risquent davantage de porter préjudice aux avancées technologiques que de diminuer les activités malveillantes. Définir la conformité et rendre responsables les organisations qui ne la respectent pas permettra également de déterminer la capacité d’engagement des gouvernements sur la question de la cyber-sécurité et la possibilité d’avoir une incidence réelle sur ce sujet.

Le chiffrement : existe-t-il un équilibre entre sécurité et libertés individuelles ?
Les récentes attaques terroristes perpétrées dans le monde ont relancé le débat initié lors des révélations de Snowden : les consommateurs lambda doivent-ils avoir accès aux technologies de chiffrement ? La nécessité de surveiller les activités terroristes prime-t-elle sur les droits à la vie privée des citoyens et de leurs communications ? En fin de compte, la population aura-t-elle droit à plus de chiffrement et de préservation de sa vie privée malgré les coûts de sécurité ou 2016 sera-t-elle l’année de limitation des libertés civiles ? Dans certains pays du monde, de nombreux citoyens ont déjà accepté de renoncer à la confidentialité de leurs données au nom d’une cyber sécurité renforcée.

Identifier les cyber-infiltrés
Au cours de ces trois dernières années, le gouvernement fédéral américain et les entreprises privées ont été la cible de fuites massives d’informations privées. Comme pour l’OPM américain ou les attaques ciblant les compagnies aériennes, la principale question est de savoir ce qui a été volé alors qu’il vaudrait mieux se demander si les pirates n’ont pas eux-mêmes introduit quelque chose dans les systèmes piratés. 2016 sera-t-elle l’année où l’on découvre que les espions, les terroristes ou autres acteurs gouvernementaux sont finalement des utilisateurs vérifiés et approuvés sur la base d’informations introduites au cours d’une cyberattaque ? (Par Jean-François Pruvot, Regional Director France chez CyberArk)

Intel Security révèle les dernières tendances et statistiques en matière de menaces informatiques

La dernière étude du McAfee Labs pointe du doigt les nouveaux malwares, macro et sans fichier, ainsi que les nouvelles menaces qui ciblent les services bancaires mobiles.

McAfee Labs, l’entité spécialisée dans la recherche de menaces informatiques d’Intel Security, révèle les principales menaces informatiques du troisième trimestre 2015, parmi lesquelles d’anciens types de menaces reconditionnés avec l’ingénierie sociale, de nouveaux malwares sans fichier (fileless malware) remplaçant les rootkits, des failles d’application mobile, mais surtout l’exploitation du maillon le plus faible de tout écosystème : l’utilisateur. Le bilan des menaces informatiques établi par McAfee Labs sur le mois de novembre (McAfee Labs Threat Report : November 2015) vient compléter l’évaluation trimestrielle de l’éditeur portant sur les cyber-menaces :

Les chercheurs de McAfee Labs d’Intel Security ont illustré que la médiocrité des pratiques de développement d’applications mobiles, et notamment le non-suivi des conseils de sécurité donnés par le prestataire des services back-end, peuvent conduire à l’exposition des données de l’utilisateur dans le Cloud.

Cette analyse démontre également comment les clients de services bancaires mobiles ont été victimes d’un tel scénario. En deux mois, l’équipe de chercheurs a analysé près de 300.000 applications mobiles et découvert deux chevaux de Troie visant à subtiliser les données de plusieurs milliers de comptes bancaires mobiles à travers l’Europe de l’Est. Les chercheurs d’Intel Security ont démontré que les cybercriminels ont pu exploiter des failles de code dans le back-end en contournant des privilèges root afin d’installer, de façon inaperçue, un code malveillant qui leur a permis de voler des numéros de carte bancaire et réaliser des transactions frauduleuses.

Le rapport a également étudié les macro-malwares utilisant l’ingénierie sociale pour gagner du terrain au sein des entreprises. Cette typologie de logiciels malveillants a augmenté d’un peu moins de 10.000 nouvelles attaques au cours du troisième trimestre 2014 à près de 45 000 ce trimestre. Un tel niveau n’avait pas été atteint depuis 2009.

Cette croissance est liée aux attaques de spearphishing plus nombreuses dont le but est d’inciter l’utilisateur à ouvrir des malwares joints à un email. Le nouveau type de macro-malware est capable de rester caché même après le téléchargement des ‘payloads’ malveillants.

Enfin, les chercheurs du McAfee Labs ont mis en avant la manière dont les hackers ont su tirer profit des fonctionnalités offertes par certains OS pour créer un nouveau type de logiciels malveillants sans fichier (fileless malwares) qui a su contourner les systèmes de détection traditionnels des menaces. Ce genre d’attaques semble désormais prendre la place des rootkits. Le Labs de McAfee a répertorié plus de 74 470 échantillons d’attaques ‘sans fichier’ au cours des trois premiers trimestres 2015. Le plus souvent, ce type de logiciel malveillant infect directement l’espace de mémoire vive d’un appareil, se cache derrière une API au niveau d’un noyau de système d’exploitation ou se dissimule dans le registre de système d’exploitation.

Patch Tuesday – Décembre 2015

Un total de 12 bulletins de mises à jour, dont 8 critiques, en ce mois de décembre. Il est donc urgent d’appliquer les correctifs pour ses outils Adobe et Microsoft.

Le dernier Patch Tuesday de l’année 2015 est dans la moyenne avec cependant des bulletins un peu plus sévères que d’habitude. En effet, sur un total de 12 bullentins, 8 sont définis comme critiques, dont un qui résout une vulnérabilité 0-Day actuellement utilisée par des attaquants pour escalader des privilèges dans Windows. Auparavant très rares, les menaces 0-Day sont devenues légion en 2015. L’année avait d’ailleurs commencé par une vague de menaces 0-Day pour Adobe Flash puis un correctif a été publié chaque mois ou presque pour des vulnérabilités déjà victimes d’exploits. Il s’agit d’un signal fort, car les ressources techniques des attaquants vont crescendo et c’est aussi un rappel aux DSI qui ne devraient pas seulement corriger leurs systèmes sans délai, mais également renforcer leur sécurité.

Parmi les résolutions de 2016, il faudrait s’intéresser aux installations minimales de logiciels avec le moins possible de fonctionnalités activées, ainsi qu’à des logiciels supplémentaires tels qu’EMET pour améliorer la robustesse.

Au total, 135 bulletins ont été publiés par Microsoft en 2015, soit une augmentation sensible par rapport à la moyenne de ces dernières années. Les nouveaux produits Microsoft n’expliquent qu’en petite partie cette hausse, le nouveau navigateur Edge n’ayant fait l’objet que de cinq bulletins spécifiques cette année. Cette augmentation est liée pour l’essentiel aux nouveaux composants de l’écosystème Windows qui sont passés à la loupe pour la première fois, une tendance qui indique l’importance croissante de la sécurité informatique.

MS15-135 résout une vulnérabilité 0-Day au sein du noyau Windows. Pas plus de détails quant à l’ampleur de la diffusion de cette vulnérabilité et de son exploit, mais cela lui vaut une place de choix dans notre liste des priorités.

Les navigateurs étant souvent utilisés dans les scénarios d’attaque actuels, notamment les téléchargements involontaires ou les attaques par harponnage, ils doivent être mis à jour le plus rapidement possible. Les bulletins MS15-124 pour Internet Explorer (IE), MS15-125 pour Edge et MS15-126 pour les bibliothèques JavaScript sous Vista et Windows Server 2008 résolvent 30 vulnérabilités, nombre d’entre elles étant critiques car elles permettent l’exécution de code à distance (RCE). Edge ne présente « que » 15 problèmes, dont 11 proviennent d’IE et 4 sont propres à ce nouveau navigateur.

MS115-131 pour Microsoft Office est le bulletin suivant sur la liste. Il est classé comme critique par Microsoft, ce qui est rare pour un bulletin Office et indique qu’il existe un vecteur pour exploiter la vulnérabilité sans interaction de l’utilisateur. CVE-2015-6172 est une vulnérabilité critique sous Outlook déclenchée par un message électronique formaté dans un but malveillant. Il n’existe pas de solution de contournement raisonnable et Microsoft suggère de désactiver le volet d’aperçu, l’équivalent numérique de « Il suffit de ne pas le faire ». Corrigez cette vulnérabilité dès que possible. CVE-2015-6124 est actuellement exploitée à l’aveugle par des attaquants.

Place ensuite à une vulnérabilité sur le serveur Microsoft DNS, ce qui est plutôt rare. MS15-127 remplace MS12-017 depuis plus de 3 ans. Les attaquants qui exploitent la vulnérabilité identifiée dans MS15-127 sur le serveur DNS de Microsoft prendront là encore le contrôle du serveur et exécuteront du code dans le contexte du système. L’attaque est lancée à distance et n’exige aucune authentification et il n’existe aucune solution de contournement. Mettez vos serveurs DNS Microsoft à jour le plus vite possible, en respectant les phases de test et d’attente nécessaires pour un service aussi fondamental.

La vulnérabilité critique suivante se trouve dans le système graphique de Windows (bulletin MS15-128) qui pose un problème de gestion des polices. Ce bulletin remplace le bulletin MS15-097 depuis septembre, lequel remplaçait le MS15-077 depuis juillet. Il s’agit donc d’occurrences assez courantes. Les vecteurs d’attaques sont très larges dans la mesure où la navigation Web, la messagerie électronique, les documents et les médias riches jusqu’à Silverlight peuvent tous être utilisés pour lancer une attaque.

Les autres vulnérabilités critiques concernées par ce Patch Tuesday se trouvent dans Silverlight (MS15-129) et Uniscribe (MS15-130). Traitez-les en même temps que les vulnérabilités importantes résolues à l’aide des bulletins MS15-132, MS15-133 et MS15-134.

En plus des mises à jour Microsoft, Adobe a publié une nouvelle version de Flash. Le bulletin de sécurité APSB15-32 correspondant résout le nombre record de 78 vulnérabilités. Toutes les vulnérabilités, sauf trois, pouvaient être utilisées par un attaquant pour exécuter du code à distance depuis le navigateur à l’insu de son utilisateur. Il suffisait ensuite d’exploiter une deuxième vulnérabilité pour devenir système sur la machine (voir MS15-135 par exemple), ce qui aurait au final fourni un contrôle total à l’attaquant. Les attaques basées sur Flash ont été très prisées des pirates tout au long de l’année 2015 avec de nombreux kits fournissant des exploits tout à fait actualisés. Ajoutez cela à votre liste des points hautement prioritaires. (Analyse par Wolfgang Kandek, CTO , Qualys, Inc.)

Prendre en compte la sécurité dans le développement des smart cities : nouvel enjeu pour les gouvernements

Alors que le concept de smart cities (villes intelligentes) devient de plus en plus une réalité les problématiques concernant leur sécurité le deviennent également. Que peut-on faire pour s’assurer que les pratiques de sécurité mises en place soient adaptées à cette réalité ? Par Ismet Geri, vice-président Europe du Sud chez ForgeRock.

Le concept de smart city n’est plus une idée futuriste et lointaine. Il s’agit d’une véritable initiative que les gouvernements du monde entier adoptent. Toutefois, alors que l’Internet des Objets (IdO) continue à stimuler le développement des smart cities, il accroît également la nécessité de faire face aux problèmes liés à la sécurité qui vont de pair avec elles.

Au début du lancement de la première vague d’implémentations de l’Internet des Objets, il y a quelques années, la communication et la connectivité étaient naturellement les objectifs principaux. Le fait de se connecter au réseau de « simples » objets tels que les téléviseurs, les ampoules et les thermostats représentait une importante avancée technique. Ces nouveaux « objets » connectés donnaient de tels résultats que les aspects concernant la gestion des accès et de l’identité étaient souvent négligés.  Alors que les communications de l’IdO gagnent en maturité et en stabilité, nous comprenons maintenant mieux les vulnérabilités et les risques potentiels relatifs à la perte de données.

L’impressionnante quantité d’appareils de l’Internet des Objets offre un important vecteur d’attaque à des personnes malveillantes. À l’échelle d’une ville dans laquelle des milliers d’appareils communiquent simultanément à la fois avec des utilisateurs et entre eux, les implications en matière de sécurité sont importantes. Les villes intelligentes représentent la cible idéale pour les pirates informatiques souhaitant créer des réseaux de style botnet constitués d’appareils compromis et s’en servir afin d’exécuter des tâches différentes de celles pour lesquels ils étaient destinés à l’origine.

Par exemple, imaginez qu’un pirate informatique puisse compromettre le système gérant le flux de trafic d’une ville et qu’il fasse passer au rouge tous les feux de signalisation du centre-ville aux heures de pointe. Associez cela à des interférences sur les stations de radio locales : il ne serait alors plus possible d’avertir les citoyens. Alors que les automobilistes emprunteraient leur chemin habituel pour se rendre au travail sans se douter des problèmes, la ville entière risquerait de se retrouver embouteillée en l’espace de quelques minutes. Non seulement cet incident coûterait de l’argent à la ville du point de vue de la productivité, mais les services d’urgence ne pourraient également pas intervenir rapidement, ce qui pourrait potentiellement coûter des vies.

Comment peut-on réduire les menaces ?
Pour empêcher les menaces de cette nature, il faut en premier lieu comprendre d’où elles proviennent. La meilleure manière d’y parvenir consiste à s’assurer que chaque appareil connecté dans l’infrastructure de la ville intelligente, qu’il s’agisse d’une voiture, d’un réverbère ou d’un détecteur de tremblements de terre, dispose d’une identité validée et est correctement relié au réseau. En effet, si un appareil est identifiable, il est bien plus facile de confirmer que les données qu’il génère sont authentiques et qu’il est possible de leur faire confiance. En outre, cela signifie surtout que si l’appareil tente d’exécuter une action sans en avoir l’autorisation, il peut être identifié et son action peut être empêchée.

Des efforts axés sur une gestion des risques efficace
Il est irréaliste d’attendre d’un réseau qu’il soit entièrement exempt de comportements malveillants. Même si les meilleures mesures en matière de sécurité sont prises, quelqu’un/quelque chose finira par s’y introduire étant donné le grand nombre de vecteurs d’attaques et de menaces qui existent. À ce titre, une gestion des risques efficace est l’élément clé pour évaluer les menaces et y réagir dans n’importe quelle smart city.  Des contrôles et, de manière plus importante encore, des plans de restauration doivent également être mis en place non seulement pour réduire l’étendue du risque, mais aussi pour réagir activement une fois un problème décelé.

L’infrastructure publique représentera toujours une cible particulièrement attractive pour les criminels et les terroristes. Par conséquent, il est essentiel de prendre des mesures efficaces à cette échelle afin de sécuriser les smart cities. Tout programme visant à sécuriser les smart cities doit être vérifié régulièrement afin de garantir que les dernières innovations y soient intégrées et qu’il soit toujours conforme. En association avec la gestion de l’identité et une connaissance solide des vecteurs de menaces, ces mesures devraient suffire à protéger des smart cities qui ne cessent d’évoluer.

Vulnérabilité des clés SSH et cybercriminalité : comment sécuriser et protéger les systèmes et environnements SSH

La réutilisation de clés SSH (Secure Shell) n’a rien de nouveau, c’est un phénomène que nous avons déjà observé dans le passé. Pour preuve, en 2013, les médias révélaient que des cybercriminels avaient profité de la vulnérabilité d’une clé SSH pour bénéficier d’un accès root aux équipements exécutant l’EAS (Emergency Alert System) aux États-Unis. Par Kevin Bocek, Vice President of Security Strategy & Threat Intelligence chez Venafi.

Le protocole SSH ayant pour mission de sécuriser les communications entre les ressources numériques les plus stratégiques et les plus précieuses d’une entreprise, il n’est guère étonnant que des cybercriminels veuillent dérober, déchiffrer ou autrement compromettre les clés cryptographiques sur lesquelles il repose. Les accès SSH sont tous tributaires d’une administration et d’une sécurisation adaptées des clés SSH. En l’absence de projet sérieux en la matière, votre établissement court un risque.

La compromission d’un procédé cryptographique au travers d’une clé SSH est, de loin, l’un des pires scénarios pour une entreprise. À partir du moment où un pirate possède un accès de niveau root, autrement dit un accès privilégié, il détient les clés lui permettant de prendre le contrôle d’un réseau ou d’un système complet pour le compromettre à sa guise. La plupart des professionnels de l’informatique et de la sécurité ne prennent pas conscience que les clés SSH en plus de fournir un accès de niveau root n’expirent pas. Par conséquent, à partir du moment où un pirate a dérobé une clé SSH, il disposera perpétuellement d’un accès par un moyen ou un autre. Il est donc primordial que les entreprises agissent aujourd’hui pour protéger leurs clés SSH.

Une étude(1) révèle que 3 acteurs du classement Global2000 sur 4 ne disposent d’aucun système de sécurité pour le protocole SSH, ce qui laisse ainsi la porte ouverte aux piratages, accès de niveau root et compromissions de données, et près de la moitié de l’ensemble des entreprises n’opèrent jamais de rotation ni ne changent leurs clés SSH. Ce faisant, leurs réseaux, serveurs et systèmes cloud deviennent la proie d’acteurs malveillants dès l’instant où ces clés SSH sont dérobées et utilisées de manière abusive.

Parce que le protocole SSH joue un rôle essentiel dans la sécurisation de l’accès administratif et automatisé à un large éventail de systèmes au sein d’établissements de toutes tailles, il est essentiel de disposer d’un ensemble très complet de chartes, processus et contrôles techniques pour gérer et superviser la configuration et les clés SSH. Il est donc important de sensibiliser à l’importance de sécuriser et de protéger ces clés SSH. Première action décisive que doivent engager les entreprises : maîtriser les clés dont elles ont l’usage – non seulement au niveau des systèmes et des logiciels installés, mais aussi des appliances réseau employées.

Le NIST(2) (National Institute of Standards and Technology) a publié récemment une nouvelle publication, « Security of Interactive and Automated Access Management using Secure Shell (SSH) » qui analyse plusieurs aspects décisifs du protocole SSH, notamment ses technologies sous-jacentes, vulnérabilités inhérentes ainsi que les meilleures pratiques appliquées à la gestion de clés SSH tout au long de leur cycle de vie. Ce rapport(3) sensibilise aux principales vulnérabilités associées à la gestion des clés SSH et de présenter des mesures concrètes pour sécuriser et protéger les systèmes et environnements SSH.

Parmi les quelques compromissions SSH notables ces dernières années figurent celles ci-après :
En 2014, Kaspersky Labs a mis au jour une cybermenace baptisée The Mask (ou Careto) qui a sévi sept années durant lesquelles un groupe criminel organisé en Espagne a multiplié les techniques pour mener des attaques de type APT visant à dérober des données à des administrations et des entreprises. Ce groupe s’emparait de clés SSH servant à l’authentification d’administrateurs, de serveurs, de machines virtuelles et de services cloud.

En juin 2015, Cisco a annoncé qu’une clé SSH autorisée par défaut était déployée sur trois de ses appliances de sécurité, exposant ainsi ses clients au risque de voir un pirate distant non authentifié intercepter du trafic ou accéder à des systèmes vulnérables au moyen de privilèges root.

La publication du NIST expose plusieurs vulnérabilités SSH courantes au sein des entreprises, à savoir :
– Implémentation SSH vulnérable
– Contrôles d’accès mal configurés
– Vol, fuite, détournement et non révocation de clés SSH
– Portes dérobées (clés utilisateurs non contrôlées)
– Utilisation indésirable des clés utilisateurs
– Rotation
– Déficit de connaissances et erreurs humaines

Le NIST recommande plusieurs mesures pour gérer les clés SSH, à savoir :

– Définir des principes et pratiques applicables au cycle de vie et à la révocation de clés SSH. La configuration de l’accès à un compte dans l’optique de faciliter les échanges avec les utilisateurs et d’automatiser les processus doit être une décision mûrement réfléchie, conciliant au mieux impératifs d’accessibilité et risques, qui doit tenir compte du niveau d’accès requis.
– Instaurer des procédures de contrôle et de surveillance continue. La surveillance continue a pour objet de faire en sorte que les procédures d’allocation, de gestion du cycle de vie et de révocation soient observées et appliquées. Des clés SSH non autorisées et mal configurées seront détectées.
– Inventorier les serveurs et clés SSH ainsi que les relations de confiance, et remédier aux problèmes éventuels. Les clés existantes au format propriétaire posent un réel problème de sécurité et compliquent l’analyse des risques si elles ne sont pas maîtrisées. L’emplacement de toutes les clés SSH existantes doit être inventorié, au même titre que les relations de confiance, qu’il convient d’évaluer à l’aune de politiques bien définies.
– Automatiser les processus. L’automatisation des processus relevant de la gestion des accès à partir de clés SSH est de nature à améliorer considérablement la sécurité, l’efficacité et la disponibilité.
– Sensibiliser la direction. Nombre de hauts responsables ne sont conscients ni du rôle central joué par les clés SSH dans le mode opératoire d’une infrastructure stratégique, ni des failles importantes susceptibles d’apparaître si celles-ci sont détournées. Sans formation suffisante des responsables opérationnels et chargés de sécurité, les initiatives de gestion des clés SSH risquent d’être évincées par des priorités de degré plus élevé, rendant ainsi l’entreprise plus vulnérable.

1 : Enquête 2015 Cost of Failed Trust Report publiée en mars dernier par Ponemon Institute et Venafi.
2 : Fondé en 1901, le NIST est une agence fédérale non réglementaire qui relève de l’administration de la technologie du département du Commerce des États-Unis.
3 : Co-signé par Venafi.

PowerMemory, l’outil qui contre les faiblesses de Windows Active Directory

Un jeune Belge, aujourd’hui basé au Canada, a inventé PowerMemory, un outil qui a pour mission d’empêcher que Windows Active Directory diffuse vos identifiants de connexion aussi simplement qu’un clic de souris.

Pierre-Alexandre Braeken travaille dans l’ingénierie des systèmes depuis plus de 11 ans. Il est aujourd’hui architecte technologique. Cet informaticien  certifié MCITP SA, MCSA 2008/2012 ou encore MCSE 2012 a comme domaine de spécialité l’architecture des systèmes et les domaines d’entreprise Active Directory. A noter qu’il est open cfp pour la conférence infiltrate de Miami. Il a développé une expertise particulière autour de la sécurité de ces systèmes et développe des outils pour prouver les idées qu’il avance. J’ai rencontré l’auteur de PowerMemory lors du HackFest Canada 2015, l’outil qui a pour mission d’empêcher que Windows Active Directory diffuse vos identifiants de connexion. Interview !

DataSecurityBreach. Qu’est ce que PowerMemory ?  

Pierre-Alexandre Braeken. PowerMemory est un outil utilisé dans des audits de sécurité de domaine Windows Active Directory. PowerMemory permet de vérifier les faiblesses de ces domaines pour les corriger. Une de ses fonctionnalités phares est la révélation des mots de passe Windows directement depuis la mémoire. Son fonctionnement est totalement nouveau puisqu’il est indépendant de l’architecture ciblé et qu’il ne fait pas appels aux fonctions de Windows pour trouver les mots de passe et pour les déchiffrer. De plus il utilise le langage de script PowerShell qui fait partie intégrante du noyau de base depuis Windows 7. [Lire l’interview du chercheur enseignant Français Jérôme Ridet au sujet de la faille PowerShell capable de faire tomber la sécurité d’un système en 5 secondes]

DataSecurityBreach. Type de failles ?

Pierre-Alexandre Braeken. PowerMemory démontre à quel point il est désormais simple de récupérer les mots de passe de n’importe quel système Windows. Il peut récupérer les mots de passe stockés dans la mémoire locale d’un système, mais également à distance. La faille met en évidence que PowerMemory est capable de révéler des mots de passe sans être administrateur d’une machine. En effet, il peut révéler les mots de passe de machine virtuelle depuis le crash d’une machine (Blue Screen Of Death = BSOD) mais également à partir d’un snapshot de machine virtuelle. Ce qui veut dire qu’un simple opérateur d’un environnement virtualisé pourrait avoir plus de droit que l’administrateur même du domaine.

Ce type de faille pourrait mener à des scénarios d’attaque d’un domaine qui permettrait à une personne mal intentionnée, depuis l’extérieur, de récupérer d’abord des accès de plus faible niveau pour ensuite remonter toute la hiérarchie des systèmes et atteindre en bout de course le Saint-Graal représenté par un contrôleur de domaine. Dès ce moment, tout le système d’entreprise s’effondre en termes de sécurité et le réseau entier n’appartient plus aux administrateurs de l’entreprise mais bien au pirate informatique.

DataSecurityBreach. Comment est-ce possible qu’une telle possibilité n’ait pas été « pensée » par Microsoft ?  
Pierre-Alexandre Braeken. J’ai prévenu Microsoft du résultat de mes recherches. Ils ne considèrent pas ceci comme une faille de sécurité. Néanmoins, quelques jours après le report complet de mes travaux, l’outil RWMC (qui révèle les mots de passe) faisant partie de la suite d’audit PowerMemory a été catégorisé officiellement par Microsoft comme un « hacktool » de niveau d’alerte « medium ».

Le problème pour Microsoft est que la façon dont ils ont conçu leur système les empêche de donner une solution applicable pour les entreprises pour tous les systèmes d’exploitation jusqu’à windows 2012R2 compris. Pour Windows 10 (seulement dans sa version professionnelle) et 2016, les choses changent puisque Microsoft a créé un nouveau système pour protéger les mots de passe stockés en mémoire. On parle de Trustlets tournant dans un environnement isolé. Pourquoi Microsoft ne protège pas ses clients tournant sur des systèmes d’exploitation non supporté ? Je pense que ceci demande des changements si majeurs au système de fonctionnement du noyau que Microsoft n’est pas prêt à apporter de changements sur des systèmes qui risquent encore d’être présent dans 15 ans…

DataSecurityBreach. Comment s’en protéger ? 

Pierre-Alexandre Braeken. Il est nécessaire d’adopter de bonnes pratiques en matière de gestion de parc informatique. Le sujet est vaste et il n’est pas évident de se protéger de ce genre d’attaque. Des gens comme Sean Metcalf (Master Active Directory, moins de 100 dans le monde) abordent le sujet de façon régulière (dont Black Hat 2015). J’ai également rédigé plusieurs documents que je compte bientôt publier sur mon blog.  J’ai également créé l’outil PowerMemory dans le but de faciliter le travail de la sécurité. L’objectif est de détecter les failles afin d’apporter des solutions qu’une entreprise peut mettre en place.  De plus, j’ai également développé un outil qui détecte la méthode utilisée par PowerMemory pour révéler des mots de passe.

DataSecurityBreach. Vous présentez votre solution aux entreprises, comment réagissent-elles ?
Pierre-Alexandre Braeken. Elles ont d’abord beaucoup de mal à comprendre les implications. En effet, les enjeux sont extrêmement importants et les réactions en conséquence. Les mots ahurissant et impressionnant ressortent souvent.  Même avec l’évidence, il est difficile pour les grandes entreprises de modifier leurs processus afin de se protéger de ce genre d’attaque.  Mon rôle consiste à les avertir et à les aider à trouver des solutions pour se protéger sans pour cela casser son modèle.

La stratégie Américaine de contre-espionnage pour 2016

Le National Counterintelligence Strategy des Etats-Unis d’Amérique revient sur son plan d’action pour l’année 2016. Mission, tenter de bloquer l’espionnage sur le sol de l’Oncle Sam.

La stratégie de contre-espionnage national des États-Unis d’Amérique 2016 a été élaborée  conformément à la Loi de mise en valeur de contre-espionnage de 2002 (n° 107-306 Pub.L., 116 Stat. 2 383 – 50 USC sec. 3383 (d) (2)). La stratégie établit la manière dont le gouvernement des États-Unis (US) permettra d’identifier, de détecter, d’exploiter, de perturber et de neutraliser toutes les menaces d’espionnages par des entités de renseignement étrangères (Foreign intelligence entity – FIE).

Le document fournit des conseils pour les programmes de contre-espionnage (counter intelligence – CI) et les activités du gouvernement américain visant à atténuer ces menaces. « Chaque ministère et organisme du gouvernement américain a un rôle dans la mise en œuvre de cette stratégie dans le contexte de sa propre mission et par l’application de ses responsabilités et des pouvoirs uniques, explique le document. Rien dans la présente stratégie doit être interprétée comme une autorisation de mener des activités de CI« .

Dans ce fichier, plusieurs points liées au numérique comme le « Cyber Effect » qui regroupe la manipulation, la perturbation, le déni, la dégradation ou la destruction d’ordinateurs, d’information ou de communication des systèmes, des réseaux , des infrastructures physique ou virtuel contrôlées par des ordinateurs ou des systèmes d’information, ou des informations qui y résident.

Les Services de Renseignements Danois se penchent sur la sécurité informatique

Dans son rapport baptisé « Intelligence Risk Assessment 2015 – An assessment of developments abroad impacting on Danish security« , le Danish Defense Intelligence Service, revient sur les problématiques rencontrés par les services secrets Danois.

Dans son dernier rapport en date, baptisé « Intelligence Risk Assessment 2015« , les Services de Renseignements Danois (DDIS) reviennent sur une année 2015 chargée. Le Danish Defense Intelligence Service s’inquiète de l’évolution des risques d’espionnage contre les institutions publiques et les entreprises privées danoises. « Le cybercrime constitue la plus grave des menaces au Danemark et pour les intérêts Danois » souligne le FE. « Ce type d’espionnage est principalement mené par des Etats et des groupes parrainés par des États« .

Au cours des dernières années, le cyber espionnage contre le Danemark a considérablement augmenté, et les méthodes et techniques employées par les auteurs sont devenues de plus en plus sophistiquée. « L’espionnage cybernétique contre les autorités danoises et les entreprises est très élevée » confirme DDIS. Pour le Danish Defense, il est fort probable que plusieurs États vont exploiter l’Internet à des fins offensives. DDIS cite d’ailleurs l’État islamique en Irak et le Levant (ISIL) et ses filiales régionales.

Le Service de Renseignement Danois termine son rapport sur le danger que peuvent être les prestataires de services. Un exemple, celui vécu par certains services de la police locale dont les serveurs avaient été attaqués par le biais d’un fournisseur de services. « Des dispositifs de faibles qualités constituent un risque que des acteurs malveillants savent exploiter, comme par exemple les routeurs qui sont exploités pour mener espionnage ou sabotage« .

Accord sur la protection des données personnelles : oui à la protection de nos vies privées !

Les négociations sur le paquet protection des données personnelles ont abouti mardi 15 décembre. C’est un succès pour les eurodéputé-e-s socialistes et radicaux. Nous voulions un accord dans le PNR ; il était pour nous indissociable de la protection des données personnelles. La commission des libertés civiles s’est prononcée aujourd’hui, et avant une adoption en plénière prévue au début 2016, en même temps que le PNR européen, ce que nous exigions.

Les données personnelles des Européens ont une valeur estimée aujourd’hui à 315 milliards d’euros, qui pourrait s’élever à 1 000 milliards d’euros en 2020 ! Elles sont donc l’objet de bien des convoitises. Le rôle de l’Europe, et tout particulièrement du Parlement européen, est de les protéger. Nous devions nous battre afin d’améliorer la législation sur la  protection des données devenue largement obsolète. Aujourd’hui, 97% de nos données transitent par le net alors que la législation encore en vigueur date d’avant le développement de la toile !

Parce que la technologie donne de nouveaux moyens de surveillance à la police et la justice, il était indispensable de bâtir un socle de garanties pour les droits et libertés des citoyens, tout en autorisant les forces de sécurité à échanger des informations de manière plus rapide et plus efficace. Nous sommes parvenus à un juste équilibre entre la protection des droits fondamentaux des citoyens et le renforcement de l’efficacité de la coopération policière dans l’ensemble de l’Union européenne.

Quant au bruit des derniers jours concernant l’accès des jeunes aux réseaux sociaux, nous nous félicitons, au Parlement, que la raison l’ait finalement emporté au Conseil. Le Parlement européen a en effet toujours défendu un accès libre aux réseaux sociaux pour les enfants à partir de 13 ans. Malheureusement, certains États membres au sein du Conseil privilégiaient une approche plus restrictive – et hors des réalités – avec un accès sans consentement parental seulement à partir de 16 ans ! Vouloir interdire l’accès libre aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans relevait pourtant de l’absurde et risquait de discréditer l’Europe à leurs yeux et à ceux de bien de leurs parents. Quiconque a des enfants sait déjà que « tenir » jusqu’à 13 ans relève de l’impossible…. La sagesse était d’en rester à un relatif statu quo, en permettant aux États membres de fixer librement l’âge auquel un mineur peut s’inscrire sur les réseaux sociaux sans consentement parental.

Tout au long des débats, qui ont duré quatre ans, nous avons veillé à renforcer les droits des internautes en leur permettant de mieux contrôler leurs données, notamment en cas d’usage abusif. Droit à l’effacement, voies de recours, informations sur la façon dont les données sont traitées, encadrement des transferts de données des Européens vers les pays tiers, possibilités de profilage strictement limitées, sanctions en cas de non-respect des règles : avec cette réforme, l’Union sera dotée des standards de protection de la vie privée les plus élevés au monde ce qui, compte tenu de son poids démographique et économique, permettra d’influencer la norme du reste de la planète.

Ecoles, iPhones et objets connectés : nouveaux territoires de chasse pour les pirates

WatchGuard Technologies, un grand spécialiste des boîtiers de sécurité réseau intégrés multifonctions, annonce une série de dix prédictions en matière de cyber sécurité en 2016, qui comprennent entre autres l’arrivée de nouveaux ‘ransomwares’ ciblant des plates-formes alternatives ; et de nouveaux territoires de chasse pour les criminels en quête de vols d’identités.  

Le panorama des menaces de sécurité est en évolution constante, les cyber criminels déployant des méthodes à la fois anciennes et nouvelles pour étendre leur emprise, contaminer les utilisateurs et avoir accès à des données de valeur,” a déclaré Corey Nachreiner, le Directeur Technique chez WatchGuard. “Pour améliorer leurs défenses, nous recommandons à nos clients de suivre les meilleures pratiques en matière de sécurité ; de former leurs employés aux menaces et aux techniques d’attaques ; et de déployer les technologies de sécurité réseau les plus récentes afin qu’ils puissent identifier en temps réel et adresser la majorité des attaques que nous anticipons en 2016.

1.      Les Ransomwares Atteignent de Nouvelles Plates-formes
Les ransomwares ont grandi, avec de nouveaux malwares d’encryptage si puissants que beaucoup de victimes ont dû payer une rançon en 2015. Jusqu’à présent, les ransomwares ciblaient principalement Windows. L’année prochaine nous prévoyons que les cyber criminels vont développer des ransomware très efficaces pour des nouvelles plates-formes, dont les terminaux mobiles sous Android et les ordinateurs portables Apple.

2.      La crédulité Humaine Reste la plus Grande Menace:
Les failles de sécurité les plus récentes ont une chose en commun, elles ont toutes commence par le harponnage d’un utilisateur. Les cyber criminels ciblent des utilisateurs spécifiques avec des techniques de persuasion étudiées pour les inciter à délivrer leurs privilèges d’accès. Nous recommandons la mise en place d’un budget dédié consacré à la formation des employés à la détection des menaces, incluant les plus récentes techniques de persuasion.

3.      Les Failles de Sécurité des PME Reviennent aux Fondamentaux
La majorité des attaques réussies – spécialement celles qui ciblent les petites entreprises – exploitent des vulnérabilités de base. Excepté quelques cyber criminels adeptes de techniques sophistiquées, la plupart des attaques dans les PME exploiteront des manquements aux bonnes pratiques de sécurité de base. C’est un aspect positif. Si les entreprises mettent un point d’honneur à respecter les meilleures pratiques de sécurité les plus basiques, elles éviteront la majorité des attaques en 2016.

4.      Les Malwares sur iOS vont Augmenter
La stratégie de plate-forme ouverte de Google s’est traduite par un plus grand nombre de menaces contre Android que contre iOS d’Apple. Mais l’année dernière, des cyber criminels ont infecté la plate-forme de développement d’Apple. Nous pensons qu’ils continueront à exploiter cette faille pour glisser des malwares dans la boutique d’applications officielle d’Apple. L’année prochaine, nous assisterons à plus de lancements d’attaques ciblant iOS.

5.      Les Publicités Malveillantes Prolifèrent grâce à l’Encryptage
Les publicités malveillantes, ou ‘malvertising’, qui combinent une annonce publicitaire et un malware, sont un nouveau type d’attaque dans lequel des cyber criminels piègent un site web de bonne réputation avec un code malicieux en le glissant dans une publicité. Certains services et produits sont mieux armés pour détecter des publicités malveillantes, mais les criminels contre attaquent. En 2016, nous prévoyons que le nombre d’attaques de ce type va tripler, et qu’elles réussiront plus souvent via l’utilisation de HTTPS. Pour les entreprises qui ne disposent pas de systèmes de sécurité capable de contrôler HTTPS, nous recommandons une mise à niveau aussi vite que possible.

6.      L’Automatisation Fait Avancer la Sécurité d’un Grand Pas
Les attaques automatisées d’aujourd’hui parviennent à esquiver les défenses traditionnelles. Les solutions basées sur des signatures ne sont plus efficaces. Des analystes sont toujours capables d’identifier de nouvelles menaces en contrôlant des comportements suspects, mais les cyber criminels diffusent un tel volume de nouvelles menaces que l’esprit humain ne peut plus suivre le rythme. La solution ? L’Intelligence Artificielle et des machines qui apprennent continuellement et peuvent reconnaître et suivre des comportements malicieux. Les entreprises doivent s’orienter vers des défenses proactives, avec des technologies telles qu’APT Blocker qui identifie automatiquement des menaces et des malwares en fonction de comportements en non plus de signatures statiques.

7.      Les Cyber Criminels Retournent à l’Ecole pour Récupérer des Données
La sécurité de l’information est entièrement consacrée à la protection des données, donc les informations d’identification personnelle, ou identifiants nécessaires pour voler des données fournissant une identité complète sont de grande valeur. La quantité de données collectées sur nos enfants alors qu’ils sont étudiants est énorme et leurs bilans de santé sont parmi les éléments les plus intéressants à détourner. Ceci, combiné avec les environnements réseau ouverts que l’on trouve généralement dans les établissements universitaires, est la raison pour laquelle nous pensons que les systèmes informatiques des écoles et universités vont devenir la cible des cyber criminels. Aux organisations dans ce secteur, nous recommandons de mieux protéger leurs serveurs de base de données et de contrôler attentivement les applications web qui sont liées aux informations personnelles des étudiants.

8.      Les Firmwares Piratés Attaquent l’Internet des Objets
Lorsqu’un hacker pirate un ordinateur, son but est de s’assurer que son code malicieux reste sur la machine. En revanche, pirater l’Internet des Objets est une tout autre chose. La plupart des objets connectés n’ont pas de système de stockage interne et ont peu de ressources, donc les contaminer suppose de modifier leur firmware. L’année prochaine, nous prévoyons l’apparition d’attaques exploratoires visant à modifier et pirater en permanence le firmware d’objets connectés. En réponse, les fabricants devraient commencer à renforcer la sécurité de leurs objets en y intégrant des mécanismes sécurisés rendant plus difficile la modification de leur firmware par des attaquants. Nous recommandons aux fabricants de s’y intéresser activement.

9.      Les Fonctions de “Simplicité d’Utilisation” des Réseaux WiFi Ouvrent la Voie à la Prochaine Grande Faille de Sécurité
La prochaine vulnérabilité majeure des réseaux sans fil profitera de leurs fonctions de « simplicité d’utilisation » allant à l’encontre de la sécurité. Par exemple, la fonction Wi-Fi Protected Setup (WPS) en fait partie, en introduisant une faiblesse permettant à des attaquants de rentrer sur des réseaux WiFi. Cette année, les équipementiers réseau vont introduire de nouvelles fonctions de ce type, telles que Wi-Fi Sense de Microsoft. Nous pensons que la prochaine grande faille de sécurité des réseaux WiFi va profiter d’une telle fonction qui permet aux utilisateurs, et aux hackers, de rentrer facilement sur un réseau sans fil.

10.  Les Hacktivistes Piratent les Médias TV
A la différence des cyber criminels, qui restent sous le radar, les hacktivistes, c’est à dire les hackers à motifs politiques, aiment communiquer des messages choc conçus pour attirer l’attention du public. L’objectif majeur du cyber activisme est d’utiliser la technologie pour faire en sorte qu’un maximum de personnes remarque leur message, quel qu’il soit. Les vidéos des Anonymous sont un très bon exemple de ce type d’action. L’année prochaine, nous prévoyons une action de grande ampleur de ce type.

Fuite de données pour le service de réseautage Vixlet

Plusieurs centaines de milliers de comptes d’utilisateurs du service de réseautage Vixle accessible en quelques clics de souris.

La société Vixlet, anciennement Divide Nine LLC, est connue pour proposer des services de réseautage. Basée à Los Angeles, cette startup américaine propose des outils pour les réseaux sociaux à des clients tels que la ligue professionnelle de basket US ou encore l’ATP (Tennis).

Une faille a été découverte dans l’outil proposé par Wixlet. Elle permettait de mettre la main sur les informations des inscrits. Dans les données, mails, mots de passe et dates de naissance. Un serveur non protégé et le tour était joué pour accéder à la base de données. Les données des clients étaient sauvegardées dans un dossier baptisé VixLet prod. Un dossier de production contenant de vraies données… normale !

L’employés, le vilain petit canard de la données sensibles

Selon une étude réalisée par Kaspersky Lab et B2B International en 2015, 73 % des entreprises auraient été touchées par des incidents internes de sécurité informatique. La principale cause de fuites de données confidentielles reste les employés (42 %).

À mesure que l’infrastructure informatique d’une entreprise s’étend, il en va de même pour le paysage des menaces : à nouveaux composants, nouvelles vulnérabilités. La situation est aggravée par le fait que les employés – en particulier ceux ne possédant pas de connaissances spécialisées – ne sont pas tous en mesure de suivre les évolutions rapides de l’environnement informatique. C’est ce que confirme une récente enquête, révélant que 21 % des entreprises touchées par des menaces internes ont perdu de précieuses données, avec à la clé des conséquences sur leur activité. Il est utile de préciser que l’étude recense les cas de fuites accidentelles (28 %) et intentionnelles (14 %).

Les incidents internes, pas toujours des accidents
En dehors des fuites de données, les menaces internes concernent principalement la perte ou le vol des équipements mobiles des employés. 19 % des responsables interrogés reconnaissent égarer au moins une fois par an un mobile contenant certaines données de leur entreprise. Un autre facteur important concerne les fraudes au sein du personnel. 15 % des participants à l’enquête se sont retrouvés face à des situations où certaines ressources de leur société, notamment financières, ont été utilisées par des employés à des fins personnelles. Si ce pourcentage paraît faible, les pertes causées par ces incidents sont supérieures aux dommages résultant des fuites de données confidentielles dans les grandes entreprises. Les PME perdent jusqu’à 40 000$ euros en moyenne en raison d’activités frauduleuses de leurs employés, tandis que ce chiffre dépasse 1,3 million de dollars pour les grandes entreprises.

« Une solution de sécurité à elle seule ne suffit pas pour protéger les données d’une entreprise. Et c’est ce que confirment les résultats de cette étude », commente à DataSecurityBreach.fr Konstantin Voronkov, responsable des produits pour les postes de travail chez Kaspersky Lab. « Les entreprises ont besoin d’une approche intégrée à plusieurs niveaux, s’appuyant sur une veille de sécurité et d’autres mesures complémentaires. Ces mesures peuvent comprendre l’utilisation de solutions spécialisées et l’instauration de règles de sécurité, portant par exemple sur une restriction des droits d’accès. »

Etude menée auprès de 5500 spécialistes dans plus de 25 pays à travers le monde.

Dropbox utilisé par des pirates Chinois

Des pirates Chinois utiliseraient DropBox dans leurs attaques informatiques. Loin d’être une nouveauté, Dropbox est apprécié par les malveillants pour sa simplicité « cloudesque » !

La société américaine FireEye a annoncé avoir découvert une nouvelle attaque phishing lancée par un groupe de pirates Chinois. Ces derniers, comme des pirates que zataz a pu vous indiquer provenant d’Afrique ou de plusieurs pays de l’Est, utilisent Dropbox dans leur attaque.

Ces pirates utilisent le service de stockage pour sauvegarder leurs outils malveillants. Ils diffusent ensuite les liens Dropbox à leurs cibles. FireEye explique que depuis Août, ce « phishing » exploitant Dropbox aurait visé des militants tibétains, ainsi que des dizaines d’organisations basées au Bangladesh, au Népal, et au Pakistan.

Les pirates utilisent, entre autres, le RAT (logiciel espion) Poison Ivy. Dropbox a fait disparaître, depuis, les logiciel incriminés.

Un logiciel pour prédire le CVV de sa prochaine carte bancaire

Imaginez ! Vous avez une carte bancaire et vous êtes capables de prédire le code de sécurité (CVV) qui vous sera alloué au changement de votre prochain CB.

Quand vous possédez une carte bancaire, vous êtes en possession du plastique, de la puce, de la bande magnétique, des 16 chiffres de votre CB, de sa date de validité et du CVV, le code de sécurité de 3 à 4 chiffres inscrits au dos de votre carte bancaire. CVV baptisé aussi cryptogramme visuel de validation.

Ce Card Verification Value change, comme la date de validité de la CB, à chaque fois que vous recevez une nouvelle carte bancaire. Le chercheur bidouilleur Samy Kamkar vient de trouver un sacré bug dans le CVV des cartes American Express. Chez AE, on appelle cette sécurité le Card Identification Number. Même principe, 4 chiffres des informations d’usages. Samy Kamkar a trouvé le moyen de générer le CIN qui vous allez recevoir avec votre prochaine carte, celle que vous n’avez pas encore.

Le plus inquiétant, il a été capable de payer avec son moyen de paiement du moment et les 4 chiffres qui ne sont pas censés être en sa possession. Sa méthode a été simple. Il a d’abord demandé à ses amis de lui fournir leur CIN. Avec une formule mathématique de son cru, il a pu créer les prochains codes de sécurité et … la nouvelle date de validité attenante. A partir de sa découverte, il a créé une un petit boitier qui lui a coûté 10 $. MagSpoof, le nom de son invention, permet de simuler n’importe quelle bande magnétique de cartes bancaires et de connaitre les futures informations d’identification de la CB.

Mon petit doigt me fait dire que l’attaque semble être connue de petits coquins du black market des Pays de l’Est. Comme le souligne Korben, il va être intéressant de savoir si cette « technique » fonctionne pour les autres cartes. Samy Kamkar propose sa découverte sur GitHub.

Mieux sensibiliser le personnel pour mieux prévenir les cyberattaques

D’après les conclusions d’une enquête, un responsable européen sur sept fait courir des risques à son entreprise en connaissance de cause, malgré un budget « cybersécurité » se chiffrant en milliards.

Une nouvelle enquête vient de pointer le bout de ses chiffres sur la sécurité informatique en entreprise. Signée par Palo Alto, les conclusions sur les attitudes en matière de cybersécurité des dirigeants et des cadres des entreprises européennes pourraient inquiéter sur le comportement numérique de ces derniers. Un nombre alarmant d’employés haut placés fait sciemment courir des risques en matière de cybersécurité aux entreprises, les principales raisons invoquées étant la frustration engendrée par les politiques d’entreprise et la mauvaise compréhension des menaces en ligne.

Cette étude montre que les actions des décisionnaires mettent à mal le budget de 35,53 milliards de dollars que les entreprises européennes prévoient de consacrer à la cybersécurité à l’horizon 2019. De fait, 27 % des répondants reconnaissent avoir exposé leur entreprise à une cybermenace potentielle, sachant que 14 % déclarent en avoir eu conscience au moment des faits.

Trouver l’équilibre entre sécurité et fonctionnalité
Si, dans un cas sur quatre, les auteurs de ces actions ont affirmé ne pas comprendre pleinement en quoi consiste un « cyber-risque » ou un risque pour la sécurité en ligne, la quasi-totalité des répondants (96 %) a néanmoins jugé que la cybersécurité devrait être une priorité pour leur entreprise. Le principal motif invoqué par les employés pour expliquer le non-respect des politiques d’entreprise est la nécessité de recourir à un outil ou à un service plus efficace que celui utilisé par l’entreprise, ou le fait que ces outils étaient considérés comme les meilleurs sur le marché. Cette tendance est confirmée par les 17 % de répondants indiquant que la politique de sécurité de l’entreprise est frustrante et les empêche d’accéder à des outils et à des sites qui contribueraient à accroître leurs performances professionnelles. L’éducation des employés est essentielle pour s’assurer que le raisonnement sous-tendant la politique est clair.

Non-respect des règles de sécurité par les cadres supérieurs
Les résultats de l’enquête indiquent que tout employé, quel que soit son service ou son degré d’ancienneté, est susceptible d’entreprendre des actions contestables ou de se forger une opinion erronée. Dans un cas sur dix, les répondants ont déclaré avoir été témoins du non-respect des lignes directrices de l’entreprise par un cadre ; et à cette question, un cadre supérieur sur quatre a effectivement reconnu avoir exposé son entreprise à une menace potentielle en connaissance de cause.

Responsabilité
D’après cette étude, un dirigeant sur cinq (18 %) ne considère pas avoir un rôle personnel à jouer dans les efforts de son entreprise en matière de cybersécurité ; et en cas d’attaque perpétrée avec succès, seul un sur cinq (21 %) pense que l’employé à l’origine de la faille devrait être tenu pour responsable, la majorité des répondants (40 %) estimant que la responsabilité devrait être rejetée sur le service informatique.

Les actions des employés n’ont pas forcément des répercussions visibles immédiatement, dans la mesure où les attaques se produisent souvent dans un deuxième temps. Aussi les entreprises peuvent-elles avoir du mal à en identifier l’origine. Étant donné que les deux tiers des employés n’ont pas encore conscience que chacun a un rôle à jouer dans la prévention des cyberattaques, il est évident que les entreprises doivent agir en 2016 sur le terrain de l’éducation en matière de cybersécurité.

« Ces conclusions suggèrent que les employés haut placés sont trop confiants et sont enclins à prendre des risques en partant du principe que “cela n’arrive qu’aux autres”. L’évolution des réglementations va faire la lumière sur ce qui se passe vraiment en Europe dans les prochaines années, et mettra ainsi un frein à ce type de comportement. Cela laisse également entendre que la cybersécurité est encore considérée par beaucoup comme une mesure prise pour l’entreprise, et non comme une ligne directrice qui doit être respectée par tous. », commente à DataSecurityBreach.fr Arnaud Kopp, Directeur Technique Europe du Sud, chez Palo Alto Networks

Cette enquête a été menée en ligne par Redshift Research, au mois d’octobre 2015, auprès de 765 décisionnaires travaillant dans des entreprises comptant plus de 1 000 employés au Royaume-Uni, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et en Belgique.

A noter que Data Security Breach vous propose des ateliers et formations de sensibilisation à la sécurité informatique. Elles sont dispensées par Damien Bancal, expert en la matière. Pour en a savoir plus, n’hésitez pas à le contacter.

Kroll Ontrack présente le top 10 des pertes de données les plus insolites de l’année 2015

Kroll Ontrack, le spécialiste de la récupération de données et de la de la recherche d’informations et de preuves informatiques, vient de sortir son marronnier de Noël : les 10 pertes de données les plus insolites de l’année 2015. Une idée amusante qui permet de se rendre compte que « paumer » des informations numériques n’arrive pas qu’aux autres.

Peu importe la situation, que l’appareil ait été écrasé, brûlé, plongé dans l’eau, projeté contre un mur ou qu’il soit simplement tombé par terre, il existe toujours un espoir de récupérer des données que l’on pense perdues. Chez Kroll Ontrack on affirme être capable de récupérer des informations dans les pires des conditions. « Nous disposons de services et de logiciels propriétaires de récupération de données qui nous permettent de retrouver les précieuses données de nos clients et partenaires. » souligne à Data Security Breach Kroll Ontrack.

N° 10 : Les joies de l’été (Allemagne)
Le responsable informatique d’une petite entreprise en plein travaux de rénovation, y compris dans la salle serveur, constate un vendredi que les bâches en plastique servant à protéger cette salle n’empêchent pas la poussière de pénétrer à l’intérieur. Il décide alors de déplacer le serveur dans une autre pièce pour l’éloigner des travaux le temps du week-end. Le lundi matin au retour d’un week-end très chaud et ensoleillé, il s’aperçoit que ses collègues n’arrivent pas à se connecter. Il comprend rapidement qu’un de ses collègues avait éteint la climatisation de la pièce où il avait déplacé le serveur, qui avait considérablement surchauffé. Kroll Ontrack a pu récupérer 99 % des données.

N° 9 : PC vintage (Pologne)
Un client continue à utiliser son Amiga 600 (introduit sur le marché en 1992 !) quand un beau jour il cesse (finalement !) de fonctionner. Nul accident, nulle erreur humaine, simplement un vieil appareil arrivé en fin de vie. Son Amiga 600 était bien plus qu’une simple machine : c’était surtout un cadeau d’enfance rempli de souvenirs.

N° 8 : malchance professionnelle (Norvège)
Un particulier, victime d’une perte de données s’adresse à une entreprise locale de dépannage informatique. En pleine copie des données sur une sauvegarde pendant la nuit, processus qui peut prendre plusieurs heures, la femme de ménage de l’entreprise fait tomber accidentellement le disque par terre. Immédiatement, celui-ci émet un cliquetis très bruyant. L’entreprise de dépannage informatique ne prend pas de risque et envoie le disque. 98,8 % des données ont été récupérées en salle blanche.

N° 7 : Déjà vu (Pologne)
Un serveur RAID comportant 22 disques qui a déjà fait l’objet d’une récupération suite à une première perte de données. Le client a réutilisé les « bons » disques, remplacé les disques défectueux et a continué à utiliser le serveur. Le client n’a pas tiré de leçon de sa première perte de données : il n’avait pas mis en place de solution de sauvegarde, le serveur était tombé de nouveau en panne (et les disques ont dû de nouveau être envoyés en vue de récupérer les données). Moralité : ne jamais réutiliser un système défaillant sans mettre en place les protections nécessaires !

N° 6 : Données dissoutes (Pologne)
« J’ai renversé du solvant sur mon ordinateur portable. Je suis en route pour vos bureaux », annonce une voix au téléphone. Nous apprenons vite ce qu’il s’est passé : alors qu’il préparait une couleur de peinture personnalisée pour son épouse, ce qui nécessitait de mélanger différentes peintures avec du solvant pour obtenir la teinte souhaitée, notre client a renversé accidentellement le pot ouvert de solvant sur un ordinateur portable qui se trouvait par terre, utilisé pour diffuser de la musique. Une triste fin pour l’ordinateur, mais heureusement pas pour les données qui ont toutes été sauvées.

N° 5 : Coup de sang (États-Unis)
Passablement énervée, une cliente s’empare de son ordinateur portable et le jette de toutes ses forces contre un mur. Le disque rebondit contre le mur et tombe par terre. Malgré un lancer de 3 mètres, le choc contre le mur et la chute au sol, toutes les données ont été récupérées !

N° 4 : Un jardinage qui tourne mal (Royaume-Uni)
Un client est en train de tondre sa pelouse quand son smartphone tombe par mégarde par terre. Il s’en aperçoit trop tard après que la tondeuse soit passée dessus, broyant complètement l’appareil. Quelques minutes et un téléphone détruit plus tard, il contacte l’entreprise pour savoir s’il peut récupérer ses données.

N° 3 : iPad en vadrouille (Royaume-Uni)
Un client laisse tomber son iPad par la fenêtre d’un train en pleine campagne. Bien que miraculeusement retrouvé, l’iPad est gravement endommagé et l’accès aux données s’en trouve compromis. L’écran tactile est détruit, si bien que l’iPad ne répond plus au toucher, tandis que la seconde couche d’écran, composée du LCD (qui affiche le contenu), le châssis, la batterie et le connecteur Lightning sont tous endommagés. Les composants électroniques sont également endommagés, au point que l’iPad redémarre toutes les deux minutes, ne laissant à l’ingénieur que quelques secondes pour effectuer la récupération entre les redémarrages. Malgré ces obstacles, les experts découvrent que la carte mère est plutôt en bon état et 100 % des données sont récupérées !

N° 2 : iPhone embelli (Italie)
Alors qu’elle est en train de se démaquiller à la fin de la journée, une cliente renverse sa lotion nettoyante qui se répand sur son iPhone. Impossible alors de démarrer le téléphone. Elle contacte la société en stipulant que la lotion répandue par inadvertance est d’une marque très connue !

N° 1 : Feu + eau = solution ou problème ? (Royaume-Uni)
Quand votre ordinateur portable abritant toutes vos données se trouve dans votre appartement (sans avoir de sauvegarde) au moment d’un début d’incendie dans votre immeuble qui déclenche les extincteurs, on peut dire que ce n’est pas votre jour de chance ! Même dans ces conditions où le média a subi de lourds dégâts dus au feu et à l’eau, les techniciens réussissent à récupérer 100 % des données.

Obligation de notification en cas de fuite de données

Les entreprises des Pays-Bas vont être obligées de notifier leurs clients en cas de fuite de données dès janvier 2016.

Alors que la France est toujours en attente d’une vraie obligation de protéger les utilisateurs d’Internet face à une fuite de données visant les entreprises hexagonales, les sociétés Néerlandaises vont être obligées d’alerter leurs clients en cas de piratage de leurs bases de données.

Les entreprises néerlandaises vont devoir, dès janvier 2016, alerter la CNIL locale, la DPA, et les personnes ciblées par une fuite de leurs données personnelles en cas de piratage, backup oublié, perte d’un ordinateur… L’absence de notification pourra conduire à des amendes allant jusqu’à 500 000 €.

Toutes les entreprises locales, ou étrangères, ayant des serveurs au Pays-Bas, sont concernées par cette loi. Bilan, si un hébergeur Français, Suisse, Belge, Américain… se fait pirater sur le sol Néerlandais, il aura obligation d’en informer les autorités.

En Europe

Depuis le 25 août 2013, le règlement européen n° 611/2013 met en place une procédure d’information en cas de piratage de données d’un opérateur de services de télécommunications ou d’un fournisseur de services internet permettant à un tiers d’accéder à des données à caractère personnel (nom, adresse ou coordonnées bancaires par exemple).

Cette procédure comprend 3 obligations à la charge du professionnel :

  • La notification des faits auprès de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) dans un délai de 24 heures après leur constatation (avec un document normalisé et identique pour tous les membres de l’Union européenne),
  • La fourniture d’une description des données concernées et des mesures déjà prises ou qui seront prises,
  • Une évaluation de la nécessité d’informer ou non les abonnés, en fonction du type de données ayant fait l’objet d’une violation.

Un code malveillant dans un système de suivi de certification sensible

Un système de suivi de certification (Credential Manager System) infiltré par un logiciel espion. Un pirate a pu mettre la main sur des données sensibles appartenant à Cisco, F5, IBM ou encore Oracle.

La société Pearson VUE a annoncé sur son site Internet l’infiltration d’un de ses serveurs. Une machine loin d’être négligeable, elle permet de suivre les certificats de compétence produits pour des sociétés telles que F5, IBM, Cisco ou encore Oracle. Il a été cru, un temps, que Microsoft avait été concerné par cette attaque, ce qui ne semble pas être le cas.

Pearson VUE a déclaré qu’un malware avait été placé sur le serveur. Une infiltration qui a permis à des pirates d’accéder à des données sensibles stockées sur le système. Pearson VUE a également précisé que le système Credential Manager était la seule chose qui avait été exposée dans cet incident. Aucunes données bancaires n’auraient été touchées.

Des mails « alerte terrorisme » pour infiltrer les entreprises

De faux courriels annonçant aux entreprises qu’elles sont de potentielles cibles de terroristes cachent un fichier malveillant.

Un mail inquiétant a été diffusé au Canada, Dubaï, Bahreïn ou encore en Turquie indiquant aux entreprises ciblées par la missive qu’elles étaient des cibles potentielles d’actes de terroristes. Les escrocs derrières ces courriels surfent sur les craintes de nouvelles attaques meurtrières des membres de la secte de Daesh. Des attaques de type phishing comme on a pu le connaitre lors de médiatiques catastrophes, comme ce fût le cas pour le Tsunami qui a touché des plages Thaïlandaises en 2004.

Dans ce nouveau cas, les pirates conseillent aux lecteurs d’alerter leurs collaborateurs et familles. Ils incitent aussi à cliquer sur les pièces jointes. L’un de ces fichiers n’est rien d’autre qu’un logiciel espion. Les escrocs ont, avant de lancer leur attaque, organisé un social engineering qui leur a permis de collecter suffisamment d’information sur leurs cibles pour crédibiliser le contenu de leurs faux messages d’alertes.

i-Guard, une solution Française de sécurité informatique

i-Guard s’annonce comme une solution innovante de protection de votre informatique fondée sur la nouvelle technologie Endpoint Detection and Response.

Pas un jour sans attaque et ce quelle que soit la taille de l’entreprise ou l’administration. La grande mutation des réseaux d’entreprise en termes d’accessibilité aux informations de ses utilisateurs salariés rend nécessaire la multiplication des points à partir desquelles les réseaux peuvent être consultés. Or, il s’agit d’autant de points d’accès potentiels pour un intrus malveillant. Les données sont partout, sur de multiples supports et toutes les machines doivent être protégées, qu’elles soient connectées au réseau d’entreprise ou non.

Les nouvelles menaces notamment les attaques personnalisées et ultra ciblées de logiciels malveillants sont conçues pour contourner les solutions antivirus traditionnelles. Ces dernières sont peu efficaces contre les pirates et autres hackers. Leur fonctionnement par signatures oblige à des mises à jour régulières qui sont autant de failles avouées.

Dans ce contexte, la détection précoce des menaces grâce à de nouveaux outils est devenue une composante essentielle de la sécurité des données et du réseau informatique de l’entreprise. En détectant, en analysant et en neutralisant les menaces avant qu’elles n’aient atteint leurs objectifs, i-Guard offre la solution la plus avancée aux problématiques de sécurité informatique actuelle. Une solution qui sera proposée, dans quelques jours, en mode bêta publique.

La solution i-Guard ?
i-Guard constitue, une solution unique sur le marché dont le moteur intelligent prend seul les décisions tout en laissant la possibilité à l’administrateur réseau ou au RSSI de modifier et d’améliorer la décision adoptée s’il l’estime nécessaire. Une console de management rend l’utilisation de i-Guard particulièrement simple.

i-Guard est la seule solution de sécurité Française Endpoint Detection and Response (ERD) multiplateforme et intelligente capable d’empêcher les menaces internes et externes de : bloquer, crypter, pirater et espionner votre réseau et vos PC. L’outil est auto-apprenant et n’a pas besoin d’un logiciel antivirus pour être fonctionnel. Il agit seul et apprend des comportements des logiciels en place.

Les capacités d’adaptation de ce logiciel 100% Français permettent également, grâce à son auto-apprentissage et à son intelligence artificielle, de faire évoluer, de façon autonome, les répliques aux menaces et de les adapter en fonction de la nature et de l’ampleur des attaques détectées. Une prévention proactive contre la perte de données (DLP), la gestion des événements de sécurité sur les machines, la protection contre les attaques « Zero-day » et la défense avancée contre les menaces (Advance Threat Defense – ATD).

i-Guard protégent tous les supports des serveurs, aux ordinateurs, ordinateurs portables, tablettes et smartphones (ordiphones). Une protection ultra fine machine par machine et une visibilité avancée de la sécurité via la console de managent permettant de détecter instantanément les menaces les plus avancées, bloquant la perte de données sensibles et le risque de destruction de données sur les machines.

i-Guard offre une console de management accessible simultanément depuis plusieurs machines : iPhone, tablette, smartphone, PC… Depuis la console de management, vous avez la possibilité de bloquer des applications malveillantes tant internes qu’externes à l’entreprise contre le cryptage, la copie, l’accès, ou la transmission de données sensibles. En outre, la technologie de sécurité extrême offre une visibilité sur une variété d’événements, y compris l’accès à l’activité des applications et du système d’exploitation.

L’installation et le fonctionnement de la solution i-Guard sont fort simples. Le logiciel recherche et identifie les machines sur le réseau. Il suffit ensuite, depuis la console d’administration, de procéder à une sélection des serveurs et terminaux à protéger. i-Guard va procéder à un profilage des logiciels installés et les valider ou non. Cette console fonctionne directement depuis un simple smartphone, tablette ou bien sûr un PC.

Deux modes de fonctionnement peuvent coexister sur le réseau en fonction des machines et du type de client. Le mode Normal et le mode Stricte.
– Le mode normal permet l’installation et la mise à jour de logiciels de confiance. L’administrateur réseau peut ajouter un logiciel en liste de confiance et i-Guard l’autorisera à s’exécuter, tout en le surveillant. Les logiciels non validés par i-Guard sont mis en liste noire et ne peuvent ni s’exécuter ni se mettre à jour. La seconde possibilité, le mode strict, bloque le/les postes dans l’état de sécurité qui a été établi par i-Guard et l’administrateur réseau. Il est ainsi impossible grâce à ce mode d’installer ou modifier une application, garantissant un très haut niveau de sécurité.

L’EDR définit une catégorie d’outils et de solutions qui mettent l’accent sur la détection d’activités suspectes directement sur les hôtes et les PC du réseau. L’ERD était initialement dénommée « Endpoint Threat Detection & Response » (EDTR).

D’ici quelques jours, une version béta stable sera proposée au public. Elle n’intègre pas encore toutes les fonctionnalités (notamment sur le déploiement en réseau et dans le support des OS). L’installation de i-Guard nécessite une double installation : la console de management et le client i-Guard. La console de management peut s’installer sur un PC du réseau (windows 10 seulement pour le moment) ou sur un iPhone/iPad. D’autres plateformes sont en développement. Dans cette bêta, depuis la console de management, il est possible de voir toute l’activité des machines protégées et interagir avec elles pour fixer le type de sécurité ou encore bloquer/débloquer des logiciels que i-Guard a stoppé.

La menace du phishing plane sur les PME : trois étapes pour éviter le pire

Les attaques informatiques ciblant de grands groupes, comme TV5monde, font régulièrement la une des journaux. Selon le rapport 2014 PwC sur la sécurité de l’information, 117 339 attaques se produisent chaque jour au niveau mondial. Depuis 2009, les incidents détectés ont progressé de 66 %.

Ce type d’attaques, très répandue, cible en grande partie les PME. Selon un rapport de l’ANSSI, 77 % des cyber-attaques ciblent des petites entreprises. Les conséquences peuvent être désastreuses pour ces structures à taille humaine, n’ayant pas forcément la trésorerie suffisante pour assurer leur activité en attendant le remboursement de leur assurance. Le coût d’une attaque peut s’avérer très élevé et la crédibilité de l’entreprise visée peut également en pâtir. Suite à une attaque informatique du type « fraude au président », la PME française BRM Mobilier a ainsi perdu cet été 1,6 M€ et se trouve aujourd’hui en redressement judiciaire.

En mai dernier, le PMU a effectué un test grandeur nature en envoyant un faux email, proposant de gagner un cadeau, avec une pièce jointe piégée. Résultat : 22% des salariés ont téléchargé la pièce jointe et 6% ont cliqué sur le lien contenu dans l’email et renseigné leurs données personnelles.

Comment éviter que ce type de scénario ne vire à la catastrophe ?

1 – Connaitre le déroulé d’une attaque
Le phishing, également appelé hameçonnage, est une technique employée par les hackers pour obtenir des données personnelles, comme des identifiants ou des données bancaires. Le déroulement est simple : le hacker envoie un email en usurpant l’identité d’un tiers de confiance, comme un partenaire, un organisme bancaire, un réseau social ou encore un site reconnu. L’email contient une pièce jointe piégée ou un lien vers une fausse interface web, voire les deux. Si le subterfuge fonctionne, la victime se connecte via le lien, et toutes les informations renseignées via la fausse interface web sont transmises directement au cybercriminel. Autre possibilité : la pièce jointe est téléchargée et permet ainsi à un malware d’infester le réseau de l’entreprise.

2 – Comprendre la dangerosité d’une attaque pour l’entreprise
Pour les entreprises, le phishing peut s’avérer très coûteux. Il est bien évidemment possible que le hacker récupère les données bancaires pour effectuer des virements frauduleux. Puisque nous sommes nombreux à utiliser les mêmes mots de passe sur plusieurs sites, les informations recueillies sont parfois réutilisées pour pirater d’autres comptes, comme une messagerie, un site bancaire, ou autre. De trop nombreuses personnes utilisent les mêmes mots de passe sur plusieurs sites – il est aussi possible que le hacker réutilise les informations recueillies pour pirater une boite mail, ou un compte cloud. Le cybercriminel peut ainsi consulter l’ensemble de la boîte mail, ou des comptes de sauvegarde cloud, et mettre la main sur des documents confidentiels, comme des plans ou des brevets, pouvant nuire à l’entreprise.

Enfin, les hackers profitent du piratage des boîtes mails pour envoyer à tous les contacts un nouvel email de phishing. La crédibilité de l’entreprise peut ainsi être touchée et ses clients pourraient subir à leur tour des pertes.

3 – Se préparer et éduquer avant qu’il ne soit trop tard
Les emails de phishing ont bien souvent une notion « d’urgence », qu’il s’agisse d’une demande pressante de la part d’un organisme ou d’un partenaire, ou d’une participation à un jeu concours « express ». Le but étant bien évidemment de ne pas laisser le temps à la victime de prendre du recul.

Comprendre le procédé d’une attaque est la première étape pour organiser sa défense. Il faut donc éduquer les salariés et leur donner quelques astuces pour ne pas tomber dans le piège :
– faire attention aux fautes d’orthographe : bien que les emails de phishing soient de mieux en mieux conçus, on y retrouve régulièrement des erreurs de syntaxe ou d’orthographe.
– regarder l’adresse mail ou le lien URL : même lorsqu’un email ou une interface web est une parfaite copie de l’original, l’adresse de l’expéditeur ou l’URL n’est pas la bonne puisqu’elle ne provient pas du même nom de domaine.

Des salariés éduqués et conscients du danger sont le meilleur atout contre les cyber-attaques, en particulier contre le phishing. Mais, cela n’est pas suffisant, notamment sur les terminaux mobiles où nous avons tous tendance à être plus spontanés et donc, à adopter des comportement à risques. Data Security Breach propose des ateliers de formation à la Cyber Sécurité. (Par Marc Antoine Parrinello, Responsable Commercial Entreprises France)

Sécurité informatique : 2015, année difficile

La division sécurité d’IBM publie son rapport trimestriel IBM X-force faisant état du Top 4 des tendances liées aux cyber-menaces en 2015. Dans l’ensemble, 2015 a été une année difficile en matière de menaces internes, de logiciels malveillants, ainsi que d’attaques persistantes et évolutives touchant les entreprises.

Les pirates amateurs exposent les criminels expérimentés lors d’attaques « Onion Layered ». Alors que 80% des cyber attaques sont générées par des réseaux de criminels en ligne hautement organisés et sophistiqués, ce sont souvent des pirates inexpérimentés – « script kiddies » – qui inconsciemment poussent les entreprises à être attentives à ces pirates plus nombreux et expérimentés qui rôdent sur un réseau en ligne ou à l’intérieur d’une entreprise. Les pirates amateurs laissent des indices tels que des dossiers inhabituels ou des fichiers dans un répertoire temporaire, altèrent des pages web d’entreprises, et plus encore. Lorsque les entreprises se penchent sur ces attaques malveillantes, ils découvrent souvent des attaques beaucoup plus complexes.

Accroissement des rançongiciels (Ransomwares)
2015 était l’année des rançongiciels, se classant comme l’infection la plus fréquemment rencontrée. En fait, le FBI a signalé des attaques du rançongiciel CryptoWall qui ont permis aux pirates de collecter plus de 18 millions de dollars entre 2014 et 2015. Les chercheurs d’IBM pensent que cela restera une menace fréquente et un business rentable en 2016, migrant également vers les appareils mobiles.

La plus grande menace peut venir de l’intérieur
Le rapport (tiré de l’étude Identifying How Firms Manage Cybersecurity Investment de Tyler Moore, Scott Dynes, Frederick R. Chang, Darwin Deason de l’Institute for Cyber Security Southern Methodist University – Dallas) indique également le danger permanent des attaques malveillantes à l’intérieur même d’une entreprise. Ceci est la continuation d’une tendance observée en 2014 lorsque l’index IBM 2015 lié à la Cyber Security Intelligence révélait que 55% de toutes les attaques de 2014 avaient été réalisées en interne ou par des individus ayant eu par le passé accès au système d’informations de l’entreprise – sciemment ou par accident.

Le C-Suite Cares
En 2015, la cybersécurité est devenue une priorité au plus haut niveau de l’entreprise, avec de plus en plus de responsables qui s’interrogent sur la sécurité de leur organisation. En fait, un récent sondage questionnant les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI), réalisé par SMU et IBM, a révélé que 85% des RSSI indiquent que la gestion des problèmes informatiques a augmenté, et 88% ont déclaré que leurs budgets de sécurité se sont accrus.

Vous pouvez télécharger le rapport complet ici : http://ibm.co/1OJkd8N.

Des principes militaires ancestraux pour lutter contre la cybercriminalité moderne

L’origine des guerres se confond avec celle de l’humanité. De leur côté, les attaques informatiques ont vu le jour avec l’Internet. Malheureusement, aucun de ces deux phénomènes n’est près de disparaître. En effet, leurs motivations sont étroitement liées à cette soif de domination, de gloire et de richesse qui constitue le pedigree de l’humanité.

Les points communs entre la guerre et la cybercriminalité sont légions. Il est sans doute bon de s’inspirer d’un des grands classiques de la littérature militaire pour mieux lutter contre les cybercriminels : l’art de la guerre.

Écrit par Sun Tzu, célèbre général, stratège et philosophe chinois, il y a 2 500 ans, cette œuvre est souvent citée aujourd’hui par les chefs d’entreprise et autres leaders. Ce vade-mecum livre quantité de conseils aux entreprises qui cherchent à se démarquer de leurs concurrents, et aux individus qui tentent de se défaire de leurs rivaux. On y puise également des sujets de réflexion pour les entreprises qui souhaitent venir à bout de la cybercriminalité.

Voici trois enseignements de Sun Tzu que chaque DSI est invité à garder à l’esprit :

1. Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril.

Si vous ignorez quelles sont vos propres défenses contre les cybercriminels, il est grand temps d’identifier cet arsenal. Cette initiative est essentielle mais elle ne suffit pas. Vous devez aussi obtenir au plus vite des informations précises sur les cybercriminels qui vous ont pris pour cible. En d’autres termes, une veille sur les menaces est une priorité.

Lors du sommet sur la cybersécurité qui s’est tenu à la Maison-Blanche en février dernier, le président des États-Unis, Barack Obama, a appelé de ses vœux un meilleur échange d’informations sur les menaces entre le secteur privé et le secteur public, ainsi qu’une meilleure coordination entre les différents intervenants dans la lutte contre la cybercriminalité.

Tous les pays du monde devraient suivre ce conseil. À elle seule, une entreprise n’a que rarement une vue d’ensemble sur les cyberattaques. Elle a trop à faire pour contrer une attaque, restaurer ses opérations et ses services informatiques et limiter les délais d’indisponibilité. Elle ne met les informations liées aux attaques à disposition de ses homologues, donnant ainsi la possibilité à chaque assaillant de tirer des enseignements de ses attaques. Ces derniers peuvent ainsi parfaire leurs tactiques et adopter de nouvelles techniques pour s’en prendre à de nouvelles cibles.

Le partage des informations liées aux menaces consiste à échanger des éléments contextuels sur les attaques. Je trouve ce point essentiel puisqu’il invite les entreprises à appréhender trois éléments : les techniques utilisées par les hackers, les caractéristiques des entreprises qui ont été ciblées, et le comportement des hackers après avoir compromis les défenses d’une entreprise. Ces trois informations aident les équipes informatiques à tirer les conclusions qui s’imposent, à neutraliser plus efficacement toute nouvelle attaque et, au final, à renforcer la sécurité des entreprises et du grand public en général.

C’est la raison pour laquelle Fortinet a fondé la Cyber Threat Alliance. Ce programme mondial vise à partager les données sur les menaces informatiques avec d’autres fournisseurs de technologies de sécurité informatique afin d’agir en conséquence.

2. Dans l’ancien temps, ce qu’on appelait l’intelligence du combat n’était pas seulement de gagner mais de le faire avec facilité. 

L’essence de chaque entreprise est d’être rentable. Une attaque réussie porte atteinte à vos finances et à votre réputation et engendre des dépenses. Pour limiter l’impact, les entreprises doivent juguler les attaques le plus efficacement possible. Lors du sommet précité, Barack Obama a incité aux entreprises à mieux exploiter les technologies modernes. Je vous encourage à faire de même.

L’informatique a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Les réseaux sont devenus incroyablement complexes, alors que l’émergence du cloud, du mobile et des infrastructures agiles ont rendu la sécurité bien plus difficile à gérer. Les technologies en matière de sécurité utilisées il y a plusieurs années rencontrent des freins et doivent être remplacées.

La technologie doit évoluer afin de pouvoir tenir tête aux hackers. Nous sommes déjà capables de gérer intelligemment plusieurs facettes de la sécurité informatique. Mais ce qui nous attend est encore plus prometteur. Dans les années à venir, l’analyse comportementale deviendra la norme pour la sécurité des appareils. Les innovations en matière de science des données permettront aux équipes informatiques d’analyser les données du big data afin d’identifier les tendances en matière de sécurité. Les entreprises pourront ainsi prévoir les attaques, avant qu’elles ne soient enclenchées.

3. Si l’ennemi renforce son front, il affaiblira ses arrières, s’il renfloue ses arrières, il affaiblira son front.

S’il renforce son flanc gauche, il affaiblira son flanc droit et vice-versa. Et s’il se prépare en tous lieux, il sera partout en défaut. Il ne s’agit là que d’une piqûre de rappel pour chaque DSI. Protéger l’entreprise est une tâche difficile, car les hackers savent s’immiscer par les moindres brèches.

La faible visibilité sur les applications, les utilisateurs et les services réseau existants est une lacune majeure des entreprises de nos jours. D’autant que la situation s’aggrave. En premier lieu, compte tenu des applications qui prolifèrent au sein des environnements virtualisés. Mais aussi à cause d’un trafic qui évolue : autrefois cantonné au sein du centre de données, ce trafic s’affranchit aujourd’hui du périmètre de ce dernier et transite via ce centre de données.

De nouvelles technologies émergent pour renforcer la visibilité sur les applications au sein des environnements virtualisés. Tandis que ces technologies font leurs premiers pas sur le marché, chaque DSI doit comprendre la finalité de chacune de ces technologies et apprendre à gérer efficacement les données. Faute de quoi, les informations réellement pertinentes se retrouveraient noyées dans un océan de fausses alertes.

Les entreprises sont, bien sûr, également invitées à former leurs utilisateurs.

L’ignorance est un fléau en matière de sécurité informatique. Les individus ont souvent été le maillon faible de la sécurité des entreprises, ce qui explique leur statut de cible privilégiée par les cybercriminels. Les systèmes de sécurité les plus sophistiqués ne parviennent généralement pas à éviter les attaques utilisant des techniques d’ingénierie sociale. Dans le monde, les entreprises qui forment leurs utilisateurs via des programmes de sensibilisation constatent un fléchissement des attaques d’ingénierie sociale de type spear phishing. La formation et la sensibilisation des utilisateurs représentent des armes particulièrement efficaces pour les entreprises souhaitant maîtriser les risques de sécurité informatique. (Par Michael Xie – Fondateur, Président et Chief Technology Officer de Fortinet)

L’impact des clés et certificats non protégés

Un nouveau rapport de Ponemon pointe la perte de clientèle que subissent les entreprises françaises pour cause de clés et certificats non protégés.

Ponemon Institute et Venafi, éditeur de premier plan spécialisé dans la protection de nouvelle génération des infrastructures de confiance dont le slogan « The Immune System for the Internet™ » est à l’origine du concept de système immunitaire pour Internet, publient ce jour de nouvelles données sur l’incidence économique directe, pour les entreprises françaises, de la non-sécurisation des clés cryptographiques et certificats numériques dans l’étude 2015 Cost of Failed Trust Report: When Trust Online Breaks, Businesses Lose Customers.

Ces nouvelles données, tirées d’une étude menée auprès de 339 professionnels de la sécurité informatique en France, indiquent à quel point des clés et certificats non protégés et mal gérés peuvent entraîner une perte de clientèle, d’onéreuses interruptions d’activité, des défaillances d’audit et des failles de sécurité.

En début d’année, Ponemon Institute et Venafi ont publié le résultat des travaux de recherche menés sur les risques encourus par les entreprises mondiales face à des attaques basées sur des clés et certificats dans l’étude 2015 Cost of Failed Trust Report: Trust Online is at the Breaking Point. Les participants à cette enquête en France -mais aussi en Australie en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis- ont unanimement admis que le système de confiance sur Internet a atteint son point de rupture. Des données inédites extraites de cette enquête sont à présent disponibles dans ce nouveau rapport qui montre à quel point les entreprises en France, et partout dans le monde, pâtissent des effets fâcheux de la non-sécurisation des clés et certificats.

En regardant les statistiques françaises

À partir du moment où la confiance en ligne est rompue, les entreprises perdent des clients – Près des deux tiers des sondés en France admettent avoir perdu des clients faute d’être parvenus à garantir la confiance en ligne instaurée par des clés et certificats, ce qui représente un coût moyen de 11 millions d’euros par interruption.

Les systèmes métiers stratégiques subissent des défaillances – En moyenne, chaque entreprise française a subi, depuis deux ans, trois arrêts intempestifs liés à des certificats. Ce nombre est nettement plus élevé que la moyenne mondiale qui est de deux arrêts intempestifs.

Les entreprises échouent aux audits – En moyenne, les entreprises françaises ont échoué à au moins deux audit SSL/TLS et à au moins deux audit SSH au cours des deux dernières années. Là encore, ce nombre est bien plus élevé que la moyenne mondiale qui elle est de un audit dans les deux cas.

« À partir du moment où les entreprises ne sécurisent ni ne gèrent correctement leurs clés et certificats, l’impact financier direct se traduit par une perte de clientèle et un manque à gagner », précise à DataSecurityBreach.fr Kevin Bocek, Vice President of Security Strategy and Threat Intelligence chez Venafi. « Dans leur activité, les entreprises sont toutes tributaires de la confiance instaurée par les clés et certificats, même si elles n’en sont pas conscientes. C’est pourquoi il est impératif que les équipes dédiées à la sécurité informatique et celles dédiées à l’opérationnel réalisent périodiquement des audits pour localiser la totalité des certificats et clés utilisés, établir les dates d’expiration, puis mettre en place des règles appropriées pour éviter le piratage de données, les arrêts intempestifs et les défaillances d’audits. ».

Depuis la banque en ligne et les applications mobiles jusqu’à l’Internet des objets, tout ce qui est basé sur IP fait appel à une clé et à un certificat pour établir une connexion digne de confiance, et cette dépendance vis-à-vis des clés et certificats ne fait que s’accentuer du fait du recours croissant au protocole SSL/TLS et des accès mobiles, WiFi et VPN. Elle accroît considérablement les risques en termes de disponibilité, de conformité et de sécurité, sachant que, dans ces domaines, l’importance des risques encourus n’est pas la même. Les risques liés à la sécurité sont presque huit fois plus importants que ceux liés à la disponibilité et à la conformité : ainsi, dans les deux ans à venir, le seul risque lié à la sécurité devrait peser 41 millions d’euros, contre 5 millions d’euros pour les risques conjugués de conformité et de disponibilité.

Interrogés sur les difficultés posées par la protection et la gestion des clés et certificats, 63 % de professionnels français de sécurité informatique affirment ignorer le nombre de clés en leur possession, l’endroit où elles se trouvent ou encore la façon dont elles sont utilisées. Encore une fois, ce chiffre est plus élevé que la moyenne mondiale établie à 54%. De même, 59% déplorent l’absence de règles et de correctifs pour les clés et certificats. Les entreprises se doivent impérativement de remédier à ces problématiques qui sous-tendent les risques de sécurité, de disponibilité et de conformité provoqués par des clés et certificats non sécurisés.

« Nous espérons que ce rapport aidera les équipes dirigeantes et celles en charge de la sécurité informatique à mesurer l’importance du risque majeur posé par des clés cryptographiques et certificats numériques non protégés et mal gérés », conclut Larry Ponemon, Chairman and Founder of The Ponemon Institute. « Les clés et certificats, largement déployés, sont essentiels à l’établissement de connexions dignes de confiance et à la sécurisation des activités. À l’évidence, les données figurant dans ce rapport sont symptomatiques d’une problématique de sécurité plus large : si vous ignorez où se trouvent vos clés et certificats, vous ne pouvez assurer leur suivi et êtes incapable d’automatiser leur cycle de vie ; en d’autres termes, vous ne parvenez tout simplement pas à les protéger. Raison pour laquelle, tôt ou tard, la confiance sur Internet est rompue. ».

Pour consulter ce rapport dans son intégralité : Venafi.com/BrokenTrust

Prévisions en matière de menaces informatiques à l’horizon 2020

Les prévisions d’Intel Security fournissent également des perspectives précieuses aux entreprises dans le cadre de la définition de leurs stratégies de sécurité informatique à court et à long terme.

Le nouveau rapport d’Intel Security intitulé ‘McAfee Labs Threat Predictions Report’ prédit les principales tendances à anticiper en 2016 en matière de menaces informatiques. Il fournit également un aperçu prédictif unique de ce paysage jusqu’à l’horizon 2020 et livre les potentielles réponses de l’industrie de la sécurité informatique face à l’évolution des cyber-menaces.

« A l’image des joueurs de foot qui savent saisir les opportunités et anticiper le jeu, il est important que les entreprises puissent garder une longueur d’avance sur les tendances business et technologiques mais également sur l’environnement des menaces informatiques. Le rôle de l’industrie informatique est de les accompagner dans cette bataille en mettant à leur disposition des technologies performantes pour les soutenir dans leurs activités et leur permettre de comprendre à quels types de menaces elles seront confrontées demain », commente Vincent Weafer, Vice-Président de McAfee Labs d’Intel Security.

Les menaces à venir en 2016

L’éventail des risques à anticiper en 2016 s’étend des probables attaques de ransomware, aux risques d’attaques contre les véhicules connectés, en passant par des attaques contre des infrastructures, ou encore la vente de données volées, etc. Différents types d’attaques en matière de menaces sont à prévoir :

Matérielle. Les attaques sur tous les types de matériel et de firmware vont encore continuer l’année prochaine et se traduire par le développement et la croissance du marché noir liés aux outils d’exécution de ce type d’attaque. Les machines virtuelles seront également ciblées avec des rootkits de firmware.

Ransomware. L’anonymisation des réseaux et des modalités de paiement continuera à alimenter le risque de ransomwares. En 2016, un plus grand nombre de cybercriminels novices devrait exploiter les offres de Ransomware-as-a-Service et accélérer ainsi la croissance de ce marché.

Ciblées sur les accessoires connectés. Bien que la plupart des accessoires connectés stocke une quantité relativement faible de renseignements personnels, les plates-formes sur lesquelles fonctionnent ces devices pourront s’avérer la cible des cybercriminels afin d’en compromettre les smartphones associés. L’industrie devra s’atteler à la protection des potentielles surfaces d’attaques tels que les noyaux des systèmes d’exploitation, les logiciels de gestion de réseau et de WiFi, les interfaces utilisateur, la mémoire, les fichiers locaux et les systèmes de stockage, les machines virtuelles, les applications Web, les logiciels de sécurité et de contrôle d’accès.

Par des OS des salariés. Les entreprises devront continuer à rester vigilantes et à renforcer leurs mesures de sécurité via notamment la mise en place des dernières technologies de sécurité disponibles, l’embauche de personnel expérimenté pour assurer la protection de son IT et de ses données, et la définition de politiques de sécurité efficaces. En revanche, les hackers essayeront de nouveau de détourner ces mécanismes de protection en passant par les systèmes d’exploitation des salariés et en tirant profit notamment de la faible protection des systèmes qu’ils utilisent chez eux pour accéder aux réseaux de leur entreprise.

Services Cloud. La protection des services Cloud est encore souvent négligée par les entreprises. Cela devrait pousser les cybercriminels à profiter de la faiblesse, voire de l’inexistence, de certaines politiques de sécurité d’entreprises. Le Cloud rassemble une quantité croissante d’informations confidentielles d’entreprises, le vol des données stockées par ces services pourrait compromettre toute la stratégie d’une entreprise, y compris le développement de son portefeuille de produits, ses futures innovations, ses services financiers, les données de ses employés, etc.

Voitures. Les experts en sécurité continueront à étudier les potentielles menaces auxquelles sont exposés les systèmes d’exploitation des voitures connectées dépourvus des capacités de sécurité embarquée ou non conformes aux best practices des politiques de sécurité établies. Les fournisseurs de solutions de sécurité informatique et les constructeurs automobiles devront coopérer de manière proactive afin d’élaborer des directives, des normes et des solutions techniques pour protéger les surfaces d’attaques potentielles que représentent par exemple les unités de commande électronique (Engine Control Unit ou ECU) des systèmes d’accès du véhicule, les ECU relatifs au moteur et à la transmission, au système avancé d’assistance au conducteur, les systèmes de verrouillage du véhicule à distance, le télé-déverrouillage passif, le récepteur V2X, les clés USB, le diagnostic embarqué, les applications de type RemoteLink et l’accès smartphone.

Stockage de données volées. Les blocs d’informations personnelles qui permettent une identification sont aujourd’hui reliés entre eux dans de grandes bases de données, où l’ensemble des éléments volés font ainsi augmenter la valeur des dossiers compilés. L’année prochaine verra le développement d’un marché noir encore plus robuste qui offrira davantage d’informations personnelles (date d’anniversaire, adresse, etc.) associées à des identifiants en ligne et à des mots de passe.

Contre l’intégrité de système. Les attaques sélectives compromettant l’intégrité des systèmes et des données seront l’un des plus importants nouveaux vecteurs d’attaques. L’objectif de ces attaques consiste à saisir et à modifier des transactions ou des données en faveur des attaquants. Par exemple, un cybercriminel peut parvenir à modifier des paramètres de dépôt direct de versement de salaires pour verser l’argent sur son propre compte bancaire. En 2016, McAfee Labs prévoit une possible attaque contre l’intégrité de système dans le domaine financier, secteur dans lequel des millions de dollars pourraient être dérobés par des cybercriminels.

Partage de renseignements sur les menaces. Le partage de renseignements sur les menaces entre les entreprises et les fournisseurs de solutions de sécurité devrait croître rapidement. Des mesures législatives seront prises afin de faciliter les échanges d’informations entre les entreprises et les gouvernements. Le développement accéléré de best practices devrait favoriser l’identification de métriques permettant de mesurer l’amélioration des niveaux de protection.

Les prévisions à l’horizon 2020

La vision prédictive de McAfee Labs tend à identifier la manière dont les différents acteurs du cyber-crime vont évoluer, comment vont changer à la fois les comportements et les objectifs des attaquants, mais aussi de prédire la façon dont l’industrie répondra à ces défis au cours des 5 prochaines années.

Attaques sous l’OS. Alors que les applications et les systèmes d’exploitation seront de plus en plus protégés, les attaquants chercheront des faiblesses dans le firmware et le matériel informatique. Ce type d’attaque pourrait éventuellement offrir aux hackers le contrôle total des systèmes. En effet, ils seraient théoriquement en mesure d’accéder à un nombre illimité de ressources et de fonctionnalités de gestion et de contrôle au sein des systèmes.

Contournement de détection. Les assaillants chercheront à contourner les technologies de détection de cyber-menaces en ciblant de nouvelles surfaces d’attaques et en utilisant des méthodes d’attaques toujours plus sophistiquées. Cela signifie qu’il faudra dès lors anticiper des malwares sans fichier, des infiltrations cryptées, des malwares en mesure de contourner les sandbox, des exploits à distance des protocoles RSH et des protocoles de contrôle, ainsi que des attaques sous l’OS ciblant et exploitant les Master Boot Records (MBR), le BIOS et le firmware.

Appareils connectés : de nouvelles surfaces d’attaques. D’ici 2020, ces dispositifs devraient atteindre un niveau de pénétration du marché assez conséquent pour attirer les cybercriminels. Les fournisseurs de technologie et de solutions verticales seront amenés à collaborer afin de définir des conseils de sécurité pour les utilisateurs et des best practices pour l’industrie. De plus, les fabricants d’objets connectés chercheront, de plus en plus, à intégrer les mécanismes de contrôle de sécurité dès la phase de conception de leurs produits.

Pénétration du cyber-espionnage dans les entreprises. Jusqu’alors, les logiciels de cyber-espionnage ciblaient davantage le secteur public. McAfee Labs prévoit que, d’ici 2020, le marché noir des malwares et des services de piratage pourrait rendre possible leur utilisation pour exécuter des attaques contre les entreprises afin de collecter des renseignements financiers et de manipuler les marchés en faveur des attaquants.

Enjeux et opportunités de la confidentialité. Le volume et la valeur des données personnelles sur le Web vont continuer de croître. Pour répondre à la menace constante du vol de ces informations, de nouvelles réglementations sur la confidentialité vont être élaborées et mises en oeuvre à travers le monde. En parallèle, les utilisateurs devront commencer à exiger des compensations pour le partage de leurs données. Ce mouvement donnera probablement naissance à un nouveau marché d’« échange de valeur» qui pourrait profondément changer la façon dont les individus et les entreprises gèrent leurs vies privées numériques.

Réponse de l’industrie de la sécurité. Les industriels développeront des outils plus efficaces pour détecter et remédier aux attaques sophistiquées. Les nouvelles technologies devront s’appuyer sur une analyse de comportement prédictive pour repérer les activités irrégulières et détecter les comptes compromis. La protection des systèmes deviendra plus rapide et efficace grâce au partage des renseignements sur les menaces entre les parties prenantes. La sécurité intégrée avec le Cloud va améliorer la visibilité et le contrôle des systèmes et des données. Finalement, les technologies de détection et de correction automatiques assureront la protection des entreprises contre les attaques les plus courantes, en permettant aux responsables de sécurité informatique de se concentrer sur les incidents de sécurité plus critiques.

« Afin d’avoir une longueur d’avance sur des menaces en constante évolution et pourvoir devancer ses adversaires, l’industrie informatique a besoin de s’appuyer sur les mêmes ‘armes’ que les cybercriminels. Il lui faudra ainsi associer le partage des renseignements liés aux cyber-risques entre ses différents acteurs à la puissance technologique, dont le Cloud computing et l’agilité de plates-formes, mais aussi aux compétences humaines », conclut Vincent Weafer. « Ainsi, pour gagner des batailles contre les futures menaces, les entreprises doivent avoir une meilleure visibilité et une meilleure connaissance des risques potentiels. Elles doivent également être en mesure de détecter et de répondre plus rapidement et d’utiliser pleinement à la fois les ressources humaines et techniques à leur disposition. »

Fuite de données : Elle est pas belle ma torpille ?

La télévision russe filme et diffuse un document top secret sur une nouvelle arme nucléaire russe, la torpille Status-6.

Les boulettes, à la télévision, il y en a souvent. Mots de passe, données sensibles. Les militaires russes viennent de faire très fort. Lors d’un reportage diffusé par les chaînes gouvernementales NTV et Pervy Kanal, un plan de coupe dans un reportage montre un amiral lire une cahier contenant des informations top secrètes sur des torpilles baptisées Status-6. Mission de ces armes marines, contaminer d’importantes zones (des ports, ndr) rendues inutilisables par les radiations.

Poutine montre les crocs ou n’est-ce qu’une « fuite » permettant une désinformation contrôlée par le gouvernement Russe ?

Pour la rédaction de Data Security Breach, nous penchons pour le second cas. Comment peut-on croire que Poutine, ancien du KGB, son service de communication et son contrôle total des medias locaux laissent passer un plan serré, fixe et net. Soit Status-6 existe vraiment (s’agit-il de la torpille drone Kanyon ? NDR), soit la blague est efficace. En attendant, le nouveau règlement du Kremlin indique que la presse n’a plus le droit de filmer autre chose que le Président Poutine lors de réunion. Un moyen de renforcer le fait qu’il s’agisse bien d’une fuite non voulue ?

1 spam sur 4 est européen

L’entreprise Proofpoint vient de publier son rapport trimestriel sur les menaces cyber (« Quarterly Threat Report ») qui étudie les attaques, tendances et transformation aperçues dans le paysage des risques informatiques sur la période de juillet à septembre 2015.

Dans ce rapport, on apprend que l’Union européenne génère le plus de spams à travers le monde (25,75 %) et, au sein de l’UE, l’Allemagne (3,2 %). Les Etats-Unis demeurent le pire pays globalement (11,46 % du total mondial). Les auteurs d’attaques très ciblées continuent de privilégier le courriel comme vecteur mais les réseaux sociaux ne cessent de gagner en importance. Par exemple, nous avons récemment vu des cybercriminels exploiter les demandes de service client des réseaux sociaux via Twitter.

Les campagnes diffusant le cheval de Troie bancaire Dridex ont éclipsé les autres malwares en volume et innovent constamment en matière de formats de pièces jointes, de modèles de documents ou encore de techniques de dissimulation et d’infection. Même si des efforts de lutte contre Dridex ont été signalés au trimestre précédent, cela n’a guère eu pour effet un recul de son activité sur le long terme. L’arrestation, début septembre, d’un membre du groupe à l’origine de Dridex a certes causé une pause dans cette activité mais celle-ci est repartie de plus belle, accompagnée rapidement de nouvelles formes de malware, illustrant de manière éclatante la résilience et la capacité d’adaptation des menaces.

« Angler » (Axpergle/Bedep) domine la scène des kits d’exploitation des vulnérabilités, où quatre autres acteurs (Neutrino, Nuclear, Magnitude et RIG) représentent l’essentiel du reste de ce type d’activité. Angler est connu, comme le montre notre capture écran, comme étant un grand acteur des vagues de ransomware de la planète web.

L’enseigne de grande distribution Wal-Mart se fait pirater les photos de ses clients

L’enseigne de grande distribution WalMart ferme son centre de photographie en ligne après la découverte d’une violation de données. Des données clients ont bien été volées.

L’enseigne Wal-Mart, géant américain de la grande distribution, vient de confirmer une information de DataSecurityBreach.fr diffusée en juillet 2015. Le problème avait découvert dans l’une des filiales canadiennes de l’entreprise, Wal-Mart Canada’s Online Photocentre. Il aura fallu 5 mois à WalMart pour indiquer que les données de ses clients, passant par sa filiale dédiée aux développements de photographie, avaient été très certainement volés. Une attaque qui aura durée entre juin 2014 et Juillet 2015.

Dans un communiqué de presse datant du 4 novembre, WalMart a déclaré que son enquête aurait démontré qu’un tiers non autorisé avait utilisé un malware sur certains des serveurs de son partenaire pour mettre la main sur les données de ses clients. « A ce stade de l’enquête, nous ne sommes pas en mesure de confirmer si des renseignements personnels ont potentiellement été recueillies par le code malveillant« .

Se rendre compte de l’attaque un an après le début de cette dernière et mettre 5 mois pour en parler, autant dire que leur enquête n’a pas fini de faire sourire !

Une entreprise sur dix possède au moins un terminal infecté ayant accès aux données d’entreprise

Les données contenues dans le rapport « L’état de la sécurité des applis » de MobileIron révèlent également la liste des principales applis grand public blacklistées.

À l’heure où les collaborateurs choisissent les smartphones et les tablettes pour travailler, les applis mobiles deviennent des outils professionnels indispensables. Suite aux récentes attaques mobiles telles que XcodeGhost, Stagefright, Key Raider et YiSpecter, une quantité sans précédent de données professionnelles mobiles s’est vue menacée. MobileIron a publié aujourd’hui de nouvelles statistiques relatives à l’«état de la sécurité des applis», qui comprennent des informations concernant la manière dont les entreprises utilisent et protègent leurs applis mobiles.

« Dans la mesure où de plus en plus de processus commerciaux sont mobilisés, les hackers s’intéressent aux applis mobiles afin de profiter de l’incapacité des entreprises à prévenir et à détecter les menaces mobiles » a déclaré à DataSecurityBreach.fr Mike Raggo, directeur de la recherche sur la sécurité chez MobileIron. « Afin de protéger les données sensibles contre les menaces de demain, les entreprises doivent repenser leur approche en matière de sécurité en adoptant une architecture mobile fondamentalement différente. »

Principales applis grand public blacklistées
Les collaborateurs sont susceptibles de stocker des documents professionnels sur des applis personnelles de synchronisation et de partage de fichiers d’entreprise (EFSS), ce qui contribue à placer des données professionnelles sensibles en dehors du cadre de la protection du service informatique. Cinq des dix premières applis grand public blacklistées par les clients de MobileIron sont des applis EFSS.

1. Dropbox (EFSS)
2. Angry Birds
3. Facebook
4. OneDrive (EFSS)
5. Google Drive (EFSS)
6. Box (EFSS)
7. Whatsapp
8. Twitter
9. Skype
10. SugarSync (EFSS)

« Les versions grand public des applis EFSS effraient les départements informatiques dans la mesure où des données professionnelles sont susceptibles d’être égarer. Heureusement, les versions d’entreprise d’un grand nombre de ces applis sont disponibles, » déclare à Data Security Breach Raggo. « Les entreprises sont en mesure d’offrir à leurs collaborateurs l’expérience qu’ils désirent tout en protégeant leurs données d’entreprise, mais ceci exige une transformation de l’état d’esprit qui consiste à passer de la restriction à l’autorisation. »

Les applis mobiles sont menacées
Dans la mesure où le travail évoluera dans le futur de plus en plus vers la mobilité, il en sera de même pour le détournement des données et la cybercriminalité. Les récentes attaques ont ciblé les applis et les systèmes d’exploitation mobiles afin d’exfiltrer des données sensibles, et de nombreuses entreprises n’étaient pas préparées. Par exemple, les applis iOS infectées par le logiciel malveillant XcodeGhost peuvent collecter des informations relatives aux terminaux puis crypter et charger ces données vers des serveurs gérés par des agresseurs. La société de détection de logiciels malveillants FireEye a identifié plus de 4 000 applis infectées sur l’App Store, tandis que la société de gestion des risques relatifs aux applis mobiles Appthority a révélé que la quasi-totalité des organisations détenant au moins 100 terminaux iOS possédaient au moins un terminal infecté.

Le défi relatif aux terminaux et aux applis mobiles réside dans le fait que l’utilisateur – et non l’administrateur informatique – exerce généralement le contrôle. Les terminaux deviennent non conformes pour diverses raisons. Par exemple, un terminal se révélera non conforme dès lors que l’utilisateur procédera à un jailbreak ou à un root de son terminal, si le terminal fonctionne sur une ancienne version du système d’exploitation que le département informatique ne prend plus en charge, ou dès lors que l’utilisateur aura installé une appli que le département informatique a blacklisté. MobileIron a révélé les éléments suivants :

Dans ces différents cas, bien que les technologies traditionnelles de sécurité ne soient pas en mesure d’entreprendre les actions nécessaires pour protéger les données d’entreprise, MobileIron est en mesure de le faire. Dès lors qu’un terminal se révèle non conforme, MobileIron entreprend automatiquement plusieurs actions destinées à protéger les informations d’entreprise, notamment en envoyant une alerte à l’utilisateur, en bloquant l’accès des terminaux et applis aux ressources d’entreprise, ou en supprimant tous les courriers électroniques et les applis d’entreprise.

« Les organisations d’aujourd’hui possèdent un ensemble beaucoup trop divers de technologies de sécurité, qui sont rarement pleinement intégrées entre elles. Même lorsqu’elles sont intégrées, elles incluent rarement des informations relatives aux terminaux et aux applis mobiles, » a poursuivi Raggo. « La bonne nouvelle pour les entreprises utilisant une solution de gestion de la mobilité d’entreprise c’est qu’elles disposent des informations dont elles ont besoin sur l’état des terminaux et des applis mobiles pour protéger leurs informations d’entreprise. »

Principales raisons pour lesquelles les terminaux deviennent non conformes
Les entreprises recourant à des solutions de gestion de la mobilité d’entreprise (GME) telles que MobileIron peuvent établir des politiques destinées à garantir que les collaborateurs appropriés bénéficient de l’accès mobile approprié à partir du terminal approprié. Si les administrateurs informatiques ne procèdent pas à l’automatisation de la mise en quarantaine des terminaux dès lors qu’ils se révèlent non conformes, les données d’entreprises sont susceptibles d’être menacées.

Voici les principales raisons pour lesquelles un terminal devient non conforme aux politiques d’entreprise :
Le terminal n’est pas mis en contact avec la plateforme de GME.
L’administration a été désactivée afin que la solution de GME ne puisse plus intervenir à distance sur un terminal.
Le terminal n’est pas conforme aux règles qui bloquent, exigent ou autorisent une appli particulière.

Il est temps de repenser la sécurité mobile
Dans la mesure où des cyber-agresseurs utilisent des logiciels malveillants mobiles pour voler des données professionnelles sensibles, les entreprises doivent envisager des solutions de protection contre la perte de données dans le cadre de leurs stratégies de sécurité. Un seul terminal infecté peut rendre les entreprises vulnérables à des attaques coûteuses.