Archives de catégorie : Sauvegarde

RSSI : les cinq meilleures façons de renforcer une architecture de sécurité

Pour les professionnels de l’informatique, RSSI, DSI … la sécurité des réseaux est un enjeu majeur. C’est vrai à la fois pour l’ingénieur de sécurité, le RSSI, le DSI et même le CEO ! La question est : « Que peut-on vraiment faire pour l’améliorer ? » Tout simplement renforcer le déploiement d’équipements de sécurité inline.

RSSI – En matière de conformité réglementaire pour PCI-DSS et HIPAA, le déploiement d’outils de sécurité inline n’est pas indispensable mais s’avère impératif pour une architecture de sécurité par laquelle on tente de maximiser ses défenses. Voici les cinq principales actions que les professionnels de l’IT peuvent mettre en œuvre pour améliorer l’architecture de sécurité en ligne de leur entreprise.

Insérer des switches bypass externes entre le réseau et les outils de sécurité pour améliorer la disponibilité et la fiabilité du réseau.

Les switches bypass sont généralement un bon point de départ pour améliorer la sécurité et la fiabilité d’un réseau. Alors que le déploiement direct d’outils de sécurité en ligne peut créer une défense améliorée, ils peuvent entraîner des échecs ponctuels. Un contournement interne, dans l’outil peut minimiser ce risque. Toutefois, il pourrait créer une autre interruption de de service, si l’appareil devait être retiré par la suite.

Un switch bypass externe a l’avantage de son homologue interne à la différence qu’il élimine les problèmes des déploiements directs d’outils inline en offrant des capacités de basculement automatique et à la demande avec un impact à peine perceptible (millisecondes) sur le réseau. Parce que le switch reste toujours dans le réseau, il peut être placé en mode de contournement à la demande, pour permettre l’ajout, la suppression ou la mise à niveau des dispositifs de sécurité et de surveillance au besoin.

Déployez des passerelles de renseignement sur les menaces à l’entrée/sortie du réseau pour réduire les alertes de sécurité de faux positifs

Les passerelles de renseignement sur les menaces sont une bonne deuxième stratégie parce qu’elles éliminent le trafic depuis et vers de mauvaises adresses IP connues. Même avec les pare-feux, les IPS et un large éventail d’outils de sécurité en place, les entreprises manquent toujours d’indices et souffrent de failles importantes chaque jour. Pourquoi ? Parce que le volume d’alertes générées représente un énorme fardeau de traitement pour l’équipe de sécurité, ainsi que pour l’infrastructure elle-même. Une passerelle de renseignement sur les menaces aide à filtrer automatiquement le trafic entrant dans un réseau qui doit être analysée. Certaines entreprises ont constaté une réduction de 30 % ou plus des fausses alertes IPS en supprimant le mauvais trafic connu, ce qui permet aux équipes de sécurité réseau de se concentrer sur les menaces potentielles restantes.

Décharger le décryptage SSL des dispositifs de sécurité existants (pare-feu, WAF, etc.) vers des network packet brokers (NPB) ou des dispositifs spécialement conçus pour réduire la latence et augmenter l’efficacité des outils de sécurité.

Bien que de nombreux outils de sécurité (pare-feu, WAF, IPS, etc.) incluent la capacité de déchiffrer le trafic afin que les données entrantes puissent être analysées à des fins de sécurité, ils ont également un impact sur les performances du CPU et peuvent ralentir considérablement (jusqu’ à 80 %) la capacité de traitement d’une application de sécurité. Ceci est dû au fait que les processeurs de ces périphériques exécutent d’autres tâches telles que l’analyse des paquets de données pour détecter les menaces de sécurité, telles que les scripts inter-sites (XSS), l’injection SQL, les programmes malveillants cachés et les menaces de sécurité. Le déchiffrement SSL peut représenter un travail considérable qui réduit l’efficacité des outils de sécurité et qui augmente les coûts si l’on veut que les données réseau soient inspectées. En raison de la performance du décryptage des données, de nombreuses équipes de sécurité désactivent cette fonctionnalité et créent ainsi un risque potentiellement grave pour la sécurité. Une solution consiste à utiliser un network packet broker pour effectuer le déchiffrement des données lui-même ou décharger la fonction sur un dispositif de décryptage distinct. Une fois les données décryptées, le NPB peut les transmettre à un ou plusieurs outils de sécurité pour analyse.

Effectuer une chaîne d’outils pour les données suspectes, afin d’en améliorer le processus d’inspection.
Une autre tactique à prendre en considération est enchaînement d’outils en série. Cette méthode améliore l’inspection des données en utilisant des séquences prédéfinies pour leur analyse. Elles sont acheminées vers de multiples outils de sécurité pour des inspections et une résolution supplémentaires. Ceci garantit que les actions se déroulent dans l’ordre approprié et ne sont pas négligées. Les outils de sécurité et de surveillance peuvent être reliés entre eux par le biais d’un approvisionnement logiciel au sein d’un NPB pour contrôler le flux de données à travers les services sélectionnés. Cela permet d’automatiser efficacement le processus d’inspection afin de le rendre plus efficace et de mieux suivre les alertes.

Insérer des NPB pour améliorer la disponibilité des dispositifs de sécurité en utilisant la technologie n+1 ou haute disponibilité.

La cinquième façon de renforcer une architecture de sécurité est d’améliorer la disponibilité des dispositifs en insérant un NPB qui favorise la survie à long terme. Un bon NPB aura deux options.
La première, que l’on nomme n+1, est déployée dans une configuration de partage de charge. C’est la situation où l’on a un dispositif de sécurité complémentaire en cas de défaillance d’un des principaux (IPS, WAF, etc.). Cependant, au lieu d’être en veille et prêt à se déclencher si besoin, l’appareil fonctionne en même temps que les autres et partage la charge normalement. Si un appareil tombe en panne, la charge totale peut alors être traitée par les autres appareils. Une fois que l’outil défectueux est de nouveau en ligne, les outils restants retournent à une configuration de partage de charge.

Bien que cela puisse se faire sans le NBP, il s’agit souvent d’un processus compliqué avec des équilibreurs de charge et d’autres efforts. Un NPB est programmé pour gérer l’équilibrage de charge ainsi que les messages sur la bonne marche d’un outil (quand il a échoué et quand il est disponible), de manière à s’assurer un une architecture « d’auto-guérison » rentable. Une option plus robuste, mais aussi plus coûteuse, consiste à mettre en œuvre une haute disponibilité. C’est une option n+n dans laquelle il y a un ensemble d’équipements complètement redondants. Malgré le coût, ce pourrait être la meilleure option, selon les besoins de l’entreprise.

L’utilisation de ces cinq cas d’utilisation peut considérablement améliorer une architecture de sécurité en ligne, y compris la fiabilité de la solution, ainsi que la capacité à détecter et prévenir/limiter les menaces de sécurité. (Par Keith Bromley, Senior Solutions Marketing Manager chez Ixia)

RGPD et Ransomware : des actions judiciaires à prévoir dès mai 2018 ?

Votre société a été touchée par un ransomware ? En mai 2018, des actions judiciaires lancées par vos clients pourraient rajouter une couche d’ennuis à votre entreprise.

RGPD et actions judiciaires ! Le 18 janvier 2018, la société américaine Allscripts était touchée par un ransomware. Classique attaque qui chiffre les fichiers des ordinateurs infiltrés. Une cyberattaque possible via le clic malheureux d’un employé sur un mail piégé. Une attaque qui a perturbé l’entreprise, mais aussi directement ses clients. Ces derniers ne pouvaient accéder à leurs dossiers de patients ou de facturation.

Bilan, une plainte de recours collectif (Class action) a été déposée contre Allscripts. Le fournisseur de dossiers de santé électroniques (DSE) va se retrouver devant la justice. Un de ses prestataires, Surfside Non-Surgical Orthopedics, basé en Floride, spécialisé dans la médecine sportive, a déposé une plainte contre DSE.

Actions judiciaires, rançongiciel …

En en raison de l’attaque, Surfside indique qu’il « ne pouvait plus accéder aux dossiers de ses patients ou prescrire électroniquement des médicaments« .  Bilan, rendez-vous annulé, pertes d’argent… Allscripts est l’un des fournisseurs de dossiers médicaux électroniques (DSE) les plus répandus dans le monde.

L’entreprise est toujours à travailler, plusieurs jours après cette « attaque », à restaurer certains de ses systèmes informatiques suite au rançongiciel.

Fait intéressant, le type de ransomware utilisé dans l’attaque [SamSam ransomware] était le même que celui utilisé dans une attaque contre Hancock Health, un autre système de santé basé dans l’Indiana, début janvier 2018. Dans ce cas, les responsables du système de santé ont fermé tout le réseau Hancock Health et ont finalement payé le pirate. Il aurait reçu 55 000 dollars en bitcoin.

SamSam a également été utilisé contre le système de santé intégré MedStar Health, en mars 2016. Bleeping Computer a noté que d’autres attaques ont signalées, impliquant SamSam, dans les machines de l’Adams Memorial Hospital (Indiana).

Les systèmes d’Allscripts desservent environ 180 000 médecins et 2 500 hôpitaux. Il n’est pas clair si la société a payé une rançon.

Le RGPD : Les 3 erreurs du Règlement Général de Protection des Données

Le RGPD, c’est demain ! La Commission européenne avait parfaitement raison de déclarer dans son évaluation sur le Règlement Général de Protection des Données de l’Union européenne qu’il s’agissait « du changement le plus important dans le règlement sur la confidentialité des données depuis 20 ans ». Toute entreprise doit se conformer au RGPD, mais ne devrait pas perdre de vue l’objectif ultime : permettre et gérer davantage d’interactions et d’activités numériques.

Tout d’abord, le RGPD, le nouveau règlement exige que les entreprises s’engagent à mener des contrôles de conformité systématiques de leur fonctionnement actuel et prévisionnel. En un mot, évaluer les données de l’entreprise ; où sont-elles stockées ; et comment sont-elles utilisées. Compte tenu de l’importance de la réglementation, de sa vaste portée et de ses importantes pénalités potentielles, toute multinationale doit appliquer ce règlement et y parvenir de façon positive.

En observant le marché en collaboration avec des clients, des partenaires, des analystes et des autorités de régulation sur les programmes numériques et le RGPD en lui-même, on constate des bonnes pratiques et des pratiques que l’on peut qualifier de mauvaises. Voici les trois « erreurs du RGPD » : des actions menées sous les auspices du RGPD qui peuvent être directement placées dans le panier des « mauvaises pratiques ».

Erreur n° 1 : Négliger le client

L’objectif ultime du RGPD est de permettre davantage d’activités numériques. Le RGPD confère aux particuliers de l’UE des droits plus forts, appliqués de façon uniforme, qui leur octroient un meilleur contrôle de leurs données et une protection leur vie privée à l’ère numérique. Par définition, le RGPD est une réglementation centrée sur le client. En général, les entreprises qui réussissent dans le secteur numérique ont un regard extrêmement pointu sur leurs clients. Une partie de cette vue perçante est constituée des données numériques qu’elles possèdent de leurs clients, et de leur gestion et leur exploitation.

Le RGPD offre l’occasion d’examiner comment les données des clients, la vie privée et la confiance font partie de l’expérience client globale (segment par segment, marché par marché). En général, les organismes centrés sur le client conduisent déjà de très bonnes pratiques relatives aux données de leurs clients, qui sont gérées par les sections commerciales de l’entreprise. Ces entreprises exploitent leurs données clients avec beaucoup de soin et d’attention, et suivent fort probablement déjà les pratiques exemplaires du RGPD bien avant que la réglementation ne soit appliquée.

Si le RGPD ne reçoit pas l’attention, l’implication et le cautionnement de la direction commerciale, cela peut être un signe que l’entreprise ne comprend pas vraiment le RGPD et ses objectifs. Celles qui sont impliquées dans le projet RGPD devraient s’assurer que le client est au cœur de leur programme et d’obtenir un bon niveau de soutien et de patronage commercial.

Erreur n° 2 : Se concentrer uniquement sur la conformité plutôt que sur la transformation numérique

Certaines mises en œuvre du RGPD sont conçues pour être simplement conformes à la nouvelle réglementation, mais ceci est loin d’être optimal. L’objectif primordial du RGPD est de faciliter et de permettre davantage d’interactions et d’activités numériques au sein du marché unique. À ce titre, il est un peu incongru qu’une entreprise n’aligne pas étroitement son flux de travail RGPD avec ses programmes numériques essentiels. Les entreprises doivent comprendre l’implication complète du RGPD et s’assurer que les parties commerciales de l’entreprise supervisent intégralement ces initiatives, non limité à seulement leurs équipes informatiques pour vérification de conformité.

Il y a un certain nombre d’avantages à harmoniser le RGPD avec les programmes de transformation numérique, compte tenu que l’objectif ultime du RGPD est ciblé sur le marché numérique. Dans cette optique, les objectifs réglementaires et commerciaux peuvent être parfaitement alignés et complémentaires. En outre, les entreprises peuvent utiliser ce haut niveau de contrôle, obtenu grâce au RGPD, comme une occasion pour non seulement conduire le programme RGPD mais permettre un contrôle qualité de pointe, voire une amélioration, du programme numérique de l’entreprise.

Erreur n° 3 : Se concentrer sur les pénalités du RGPD, plutôt que sur les KPI

Un choix de direction consiste à mener des initiatives RGPD en utilisant une logique étroite de conformité et de mise en évidence des sanctions potentiellement importantes : par exemple jusqu’à 20 millions d’Euros, ou 4% du chiffre d’affaires mondial du groupe (si supérieur). Dans cette approche, une entreprise cocherait la case « conformité réglementaire » et exposerait les 20 millions d’euros/4 % du CA en tant que raison d’être dans le document de lancement du projet. Cela conduirait la gestion informatique et le reste de l’entreprise à une définition peu ambitieuse des priorités et des ressources allouées. Cette logique de projet est un signe que ni le client ni l’optimisation de l’exploitation numérique sont au cœur du projet RGPD.

Une étroite conformité avec le RGPD n’ajoutera pas nécessairement un seul euro au résultat financier ; ni l’amélioration de la satisfaction de la clientèle ; ni un impact sur tout autre indicateur de performance critique que l’entreprise pilote en ce qui concerne son activité numérique. Cependant, un programme RGPD bien intégré dans l’entreprise, en gardant en point de mire l’amélioration des opérations et des interactions numériques, pourrait être complémentaire au programme numérique. Avec cet objectif plus large, il peut être comparé à une analyse de rentabilité pour le déploiement des ressources et des investissements. Par exemple, si vous devez déterminer la portée et la nature de vos données client, vous devriez utiliser le RGPD en tant que moyen pour s’assurer que vous soyez à jour et parvenir à une vue à 360° de votre clientèle. Vous assurez ainsi à la fois conformité et connaissance globale du client, créant par conséquence de nouvelles perspicacités ou actions en ce qui concerne la clientèle, et les interactions numériques et les transactions qui en découlent.

Bref, il existe un lien cohérent entre ces 3 échecs : le RGPD est considéré comme un exercice de conformité réglementaire plutôt qu’une partie intégrante des objectifs commerciaux de l’entreprise. Les entreprises se doivent d’être aux normes, mais l’occasion est plus ambitieuse et le RGPD peut être une aubaine pour la transformation numérique de l’entreprise. Ne gaspillez pas votre effort RGPD seulement sur la conformité. (Par Perry Krug, Principal Architect, Couchbase).

A noter que vous pouvez retrouver, dans le podcast Securite.fr, un numéro spécial dédié au RGPD.

Violations de données : 700 millions d’attaques contrecarrées en 2017

Suite aux violations de données à grande échelle, des pics massifs d’attaques ont été observés avant qu’elles ne soient révélées publiquement. Le rapport Cybercrime ThreatMetrix parle d’un record de 700 millions d’attaques contrecarrées par des entreprises numériques en 2017.

Les violations de données ont été très nombreuses en 2017, Data Security Breach a pu vous annoncer plusieurs. L’Entreprise de l’Identité Numérique ThreatMetrix vient de révèler que 2017 a été une année record en termes de lutte contre la cybercriminalité. Basé sur l’étude des cyberattaques dans le monde entier, analysant 100 millions de transactions par jour, le Cybercrime Report 2017 : A Year in Review de ThreatMetrix confirme une augmentation de 100 % du nombre d’attaques au cours des deux dernières années. La bonne nouvelle est que, pour contrecarrer ces menaces, les entreprises investissent dans des stratégies innovantes et « digital first » pour protéger les consommateurs, qui doivent faire face à des failles résultant de violations de données à grande échelle.

Argent facile ?

Les fraudeurs ne cherchent plus à se faire de l’argent rapidement avec les cartes de crédit volées, ils préfèrent se concentrer sur des attaques plus ambitieuses qui rapportent des bénéfices à long terme, en exploitant des ensembles de données d’identité volées. Cette tendance est prouvée par un taux d’attaque très élevé sur les créations de comptes, l’activité la plus vulnérable. Plus d’un nouveau compte en ligne sur neuf ouvert en 2017 était en effet frauduleux.

Les résultats révèlent également une activité des bots sans précédent, pouvant représenter jusqu’à 90 % du trafic sur certains sites de vente en ligne quand une attaque atteint son pic. Même les consommateurs qui n’en sont pas directement victimes en font les frais. Ils expérimentent dès lors une vérification d’identité plus longue, car les entreprises tentent de discerner les activités légales de celles qui sont frauduleuses, tout comme les vraies identités des fausses.

violations de données : les consommateurs immédiatement visés suite aux failles majeures

En 2017, les niveaux de cyberattaques ont atteint des sommets encore jamais enregistrés auparavant.  Ces pics, lorsqu’ils sont agrégés entre des milliers d’organisations, indiquent des violations de données majeures. Souvent même bien avant qu’elles ne fassent la Une des journaux.

Chaque organisation peut être la cible d’une faille de sécurité importante. Cela met alors à l’épreuve la responsabilité des systèmes de protection. Et cela au travers de l’ensemble des sites web et applications.

« Alors que les attaques s’intensifient, le besoin d’investir dans des solutions technologiques avancées augmente pour protéger les consommateurs ainsi que les individus dont les données personnelles et bancaires ont été piratées, déclare Pascal Podvin, Senior Vice-President Field Operations, chez ThreatMetrix. Analyser les transactions en se basant sur l’identité numérique réelle est la façon la plus efficace de différencier instantanément les utilisateurs légitimes des cybercriminels. Nous laissons une trace de notre identité partout, et en cartographiant les associations en constante évolution entre les personnes, leurs appareils, leurs comptes, leur localisation et leur adresse, au travers des organisations avec lesquelles elles interagissent, le comportement dit « de confiance » d’un individu devient évident. »

violations de données : la relation entre le comportement des consommateurs et l’évolution de la cybercriminalité

Les tendances de comportement chez les consommateurs ont influencé les modèles d’attaque. Models de plus en plus sophistiqués. Certains résultats du Rapport 2017 sur le Cybercrime de ThreatMetrix le démontrent.

  • Le volume des transactions mobiles a augmenté de près de 83 %. Les consommateurs adoptant un comportement « multi-appareils ». Un nombre de transactions plus important que sur ordinateur pour la première fois en 2017.
  • Les attaques avec prise de contrôle ont connu une hausse de 170 %. Toutes les 10 secondes.
  • 83 millions de tentatives de création de comptes frauduleux ont été enregistrées entre 2015 et 2017. Les pirates informatiques créent des identités complètes. Ils ouvrent de nouveaux comptes en volant l’ensemble des données d’identité. A partir de failles et sur le Dark Web.

Les paiements frauduleux ont augmenté de 100 % au cours des deux dernières années

  • Les paiements frauduleux ont augmenté de 100 % au cours des deux dernières années. Les hackers utilisent des cartes de crédit volées. Ils piratent le compte bancaire d’une victime, pour transférer de l’argent vers un nouveau bénéficiaire.
  • Les secteurs émergents, plus particulièrement les sites de covoiturage et de vente de cartes cadeau. Ils sont particulièrement vulnérables à la fraude. Les cybercriminels utilisent de nouvelles plateformes pour faire des affaires.
  • Les hackers sont de plus en plus rusés. L’étude confirme qu’ils multiplient leurs efforts pour être encore plus difficiles à détecter par les individus. Par exemple, les attaques d’ingénierie sociale. Ils persuadent les consommateurs qu’ils ont été victimes d’une escroquerie. Ils les incitent à « sécuriser leur compte » via des mesures qui donnent réellement accès aux fraudeurs.

« Avec le volume et la sophistication des attaques qui augmentent chaque jour, les entreprises doivent être capables de différencier en temps réel les consommateurs des cybercriminels, sans qu’il n’y ait d’impact sur la vitesse des transactions ni de frictions inutiles, poursuit Pascal Podvin. En regardant au-delà des données statistiques, et en explorant les complexités dynamiques liées à la façon dont les utilisateurs effectuent des transactions en ligne, les organisations peuvent continuer de développer leur activité en toute confiance. »

Retrouvez le Rapport 2017 violations de données sur le Cybercrime ThreatMetrix via ce lien.

Plus d’une entreprise française sur cinq ne sera pas en conformité avec la réglementation RGPD en mai 2018

Alors que 78% des entreprises françaises redoutent un vol de données dans l’année à venir, une étude révèle un manque de préparation général à 6 mois de l’entrée en vigueur de la réglementation RGPD.

La société Proofpoint, entreprise spécialisée dans la cybersécurité, indique que les entreprises ne seront pas prêtes pour mai 2018 et la mise en place du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Une étude paneuropéenne (Royaume-Uni, France, Allemagne) a analysé le niveau de préparation des entreprises en prévision de l’entrée en vigueur du nouveau règlement. Et il n’est pas bon !

Commanditée par Proofpoint et intitulée « RGPD : entre perception et réalité », cette étude révèle un décalage évident entre perception et réalité en ce qui concerne le niveau de préparation des entreprises par rapport au nouveau règlement RGPD. Alors que 44% des entreprises européennes pensent qu’elles sont déjà en conformité avec la réglementation et que 30% pensent qu’elles le seront au moment de son entrée en vigueur, seules 5% auraient effectivement mis en place toutes les stratégies de gestion de données nécessaires pour garantir cette mise en conformité.

Vol de données : la nouvelle norme

Les cyberattaques sont malheureusement devenues monnaie courante pour les entreprises qui doivent désormais intégrer pleinement les risques associés à leurs stratégies de sécurité pour se protéger. A l’image du piratage d’Equifax exposant les données personnelles de plus de 145 millions de citoyens américains ou du ransomware Wannacry ayant affecté plus de 200,000 ordinateurs dans 150 pays, tout le monde est concerné.

La France, semble particulièrement affectée, avec 61% des entreprises françaises qui déclarent avoir subi un vol de données personnelles durant les deux années écoulées (54% au Royaume Uni et 56% en Allemagne) et 78% d’entre elles qui redoutent un vol de données dans les 12 mois à venir (54% au Royaume-Uni et 46% en Allemagne).

Niveau de préparation RGPD : un décalage évident entre perception et réalité

Si les décideurs IT français semblent mieux préparés que leurs voisins (51% des répondants français pensent que leur organisation est déjà en conformité avec la réglementation RGPD, contre 45% au Royaume-Uni et 35% en Allemagne), l’étude révèle que plus d’une entreprise française sur cinq (22%) ne sera toujours pas en conformité avec la réglementation lors de son entrée en vigueur en mai 2018 (23% au Royaume-Uni et 34% en Allemagne). Un résultat finalement peu surprenant, considérant que seules 5% des entreprises auraient effectivement mis en place toutes les stratégies de gestion de données nécessaires pour garantir cette mise en conformité.

Les décideurs IT semblent pourtant conscients des enjeux, puisque 66% des répondants confient que leur budget a augmenté en prévision de l’entrée en vigueur de RGPD. Plus de sept entreprises sur dix en Europe ont par ailleurs monté des équipes projet dédiées RGPD et plus d’une sur quatre a désigné un responsable de la protection des données. A l’épreuve des faits, et alors que les entreprises avaient deux ans pour se préparer (adoption de la réglementation en avril 2016), seuls 40% des répondants révèlent que leur organisation a rempli un formulaire de mise en conformité RGPD.

Des méthodes de préparation différentes

Le règlement RGPD n’imposant pas de processus standard et uniforme pour se mettre en conformité, l’étude révèle des disparités en ce qui concerne les méthodes de préparation et la mise en œuvre de technologies en ligne avec la réglementation. Par exemple, 58% des décideurs IT français (56% au Royaume-Uni et 47% en Allemagne) confient avoir déjà mis en place des programmes internes de sensibilisation sur la protection des données, 49% ont défini des niveaux d’accès utilisateurs pour les systèmes de traitement des données (44% au Royaume-Uni et 34% en Allemagne), et 44% ont déjà des technologies de cryptage des données en place (46% au Royaume-Uni et 25% en Allemagne).

En outre, seule une entreprise française sur deux (55%) semble avoir déjà identifié quelles données personnelles sont en sa possession et comment elles sont traitées (contre 50% au Royaume-Uni et 42% en Allemagne). Ce résultat semble démontrer que même si certaines entreprises mettent en place des stratégies et reconnaissent l’importance de se mettre en conformité avec la RGPD, un nombre significatif d’organisations courent toujours le risque de ne pas savoir où seront leurs données à l’entrée en vigueur de la réglementation.

Conséquences de la non-conformité

Au vu de la complexité de la réglementation RGPD, de nombreuses entreprises envisageraient de se contenter de limiter leur exposition au risque plutôt que de viser une pleine conformité. Pourtant, cette non-conformité pourrait coûter cher aux entreprises. Les amendes prévues peuvent atteindre jusqu’à quatre pour cent du chiffre d’affaires annuel ou 20 millions d’euros. Au-delà des amendes, la non-conformité représente également un risque important de perte de confiance des clients et de perte de revenus.

Certaines entreprises envisagent déjà les risques associés à la non-conformité, puisque 36% des décideurs IT français (48% au Royaume-Uni et 47% en Allemagne) déclarent que leur entreprise est financièrement préparée à couvrir les amendes. D’autres prévoient plutôt un transfert de risque, avec 22% des répondants français révélant que leur entreprise est couverte par une cyber assurance en cas d’attaque informatique (24% au Royaume-Uni et 27% en Allemagne).

« Un vent d’optimisme semble souffler dans les entreprises puisque qu’il existe un décalage notable entre perception et réalité en matière de préparation à la réglementation RGPD », explique Vincent Merlin, Directeur Marketing EMEA et APJ chez Proofpoint. « A moins de 6 mois de l’entrée en vigueur du nouveau règlement, il devient pourtant urgent d’investir dans des solutions permettant de savoir précisément où sont les données, de mettre en place les contrôle de sécurité nécessaires et de surveiller et réagir à toute tentative de vol de données ».

Identité à vendre : le marché de l’occasion petit bonheur des voleurs de données

Marché de l’occasion : une récente étude de sécurité montre que trop souvent les gens ne parviennent pas à effacer correctement leurs données personnelles sur les disques usagés, mettant ainsi en péril leur identité et leur vie privée.

Une récente étude mondiale sur la sécurité révèle que vous mettez trop facilement vos informations personnelles en danger. La société de récupération de données Kroll Ontracka analysé des disques durs d’occasion achetés en ligne pour voir s’ils contenaient des traces de données après avoir été vendu par les propriétaires précédents. Parmi les disques examinés par Kroll Ontrack, des traces de données ont été trouvées sur près de la moitié. Malgré les efforts d’un utilisateur pour effacer ses données, la récupération reste simple. Surtout si un effacement n’est pas correctement effectué.

Pour cette étude, 64 disques durs d’occasion de diverses marques ont été achetées sur eBay (vendeurs privés). Les disques avaient été effacés avec succès ou contenaient encore des traces de données. L’étude a révélé qu’il restait des traces de données sur 30 disques (47%). Les 34 disques restants avaient été nettoyés avec succès (53%).

Données sensibles à vendre sur les sites de petites annonces !

La probabilité de trouver des données personnelles n’est pas le résultat le plus inquiétant de l’étude. La sensibilité de cette information l’est plus encore. Pour les utilisateurs imprudents, la vente d’appareils contenant des données personnelles s’apparente à la vente de leur identité.

C’est le cas d’un HD qui appartenait à une entreprise. Elle utilisait un fournisseur de services pour effacer et revendre ses anciens disques. Ce média contenait une mine d’informations très sensibles. Les noms d’utilisateur, adresses de domicile, numéros de téléphone et les détails de carte de crédit ont été retrouvés. Il contenait une liste d’environ 100 noms. Des informations sur leur expérience professionnelle, leur fonction, les téléphones et un carnet d’adresses de 1 Mo sortis du HD.

Marché de l’occasion : le diable est dans les détails

18 des 64 disques examinés contenaient des informations personnelles critiques ou très critiques. Près d’un tiers (21 disques) contenait des photos personnelles, des documents privés, des courriels, des vidéos … Des informations de compte utilisateur ont été découvertes sur huit lecteurs. La récupération de données transactionnelles a été possible sur sept disques durs. Cela incluait les noms de sociétés, les bulletins de salaire, les numéros de cartes de crédit, les coordonnées bancaires, les détails d’investissement et les déclarations de revenus.

Un média contenait toujours l’historique de navigation, tandis que des données explicites étaient présentes sur un autre.

Le risque s’étend au monde des affaires

Le domaine personnel n’est pas le seul à être touché. Des informations de nature professionnelle se retrouvent très souvent sur des appareils privés, comme par exemple les données commerciales. Six disques contenaient des données commerciales critiques telles que les fichiers CAO, PDF, jpgs, clés et mots de passe. Des paramétrages complets de boutiques en ligne, des fichiers de configuration et des vidéos de formation. Cinq autres contenaient d’autres données liées au travail : les factures et les bons de commande, dont une grande partie comprenant des renseignements personnels sensibles ont aussi été découverts.

Kingston Technology, fabricant et expert dans le domaine des disques SSD, souligne que les disques SSD se comportent très différemment des disques durs lorsqu’ils enregistrent ou effacent des données. Ces différences technologiques présentent leurs propres défis techniques lorsqu’il s’agit de supprimer de manière sécurisée les données des supports de stockage Flash. Les disques SSD ont plusieurs fonctions qui affectent l’état des données stockées, comme la fonction FTL (Flash Translation Layer), qui contrôle le mappage des fichiers, ainsi que le niveau d’usure, Trim, Garbage Collection et le chiffrement permanent. Tous ont un impact sur la récupération des données supprimées.

L’informatique et l’occasion, fuite possible

Attention, Data Security Breach rappelle que les données sont aussi récupérables sur les smartphones, consoles, TV connectées ou encore l’ordinateur de bord de votre voiture (GPS, …). La revente doit se faire dans les règles de l’art en vous assurant une destruction totale des données. Enfin, je vais être honnête, il est de plus en plus difficile sans passer par le marteau ou des outils puissants et couteux pour détruire le contenu.

Les 4 piliers pour maîtriser l’environnement multi-Cloud

Il existe quelques fondamentaux à respecter pour gagner en liberté et en sécurité et permettre à l’entreprise de tirer le meilleur parti de ses applications.

Le Cloud, qu’il soit public, privé ou hybride, ne cesse de gagner du terrain. Il offre aux entreprises une formidable opportunité de se développer rapidement et de fournir des services à valeur ajoutée pour répondre à la demande croissante des clients. Selon un récent rapport d’IDC, 86 % des entreprises adopteront une stratégie multi-Cloud d’ici deux ans. Cette évolution exerce de fortes pressions sur les départements informatiques, qui se voient contraints de réduire les coûts, d’assurer la protection des données et de sécuriser les applications critiques. Pour maîtriser l’univers multi-Cloud, l’accent doit être mis sur quatre piliers fondamentaux : stratégie, marché, opérations et valeur.

Stratégie du multi-cloud

Un plan de migration stratégique vers le Cloud aide les entreprises à aller de l’avant grâce à une architecture efficace qui sécurise les applications critiques, optimise le potentiel de l’entreprise, garantit la conformité des données et préserve l’expérience utilisateur. La question que doivent se poser les responsables est de savoir si la stratégie de migration vers le Cloud fournit le socle nécessaire à l’innovation, la croissance de l’activité et l’apport de valeur ajoutée aux clients. Les entreprises ont besoin de résultats tangibles qui ont un impact positif sur l’activité. La sécurité est une composante centrale de tout projet de migration, en particulier lorsque ce dernier intègre des services Cloud natifs s’appuyant sur des règles incompatibles avec les services déployés sur site. Parallèlement, investir dans des outils avancés et du personnel qualifié renforce la maîtrise technologique et l’alignement de la stratégie globale.

Marché

Une compréhension du marché des fournisseurs de services Cloud est fondamentale pour créer de la valeur et optimiser les performances. D’après le rapport State of Applications Delivery 2017 publié par F5, une entreprise sur cinq prévoit d’héberger plus de 50 % de ses applications dans le Cloud, ce qui ne fera qu’amplifier le problème de la sécurité des applications.

D’où l’importance de choisir une solution Cloud et un fournisseur de sécurité appropriés. Il est par exemple possible de combiner services sur site, services de Cloud public/privé et services SaaS (Software-as-a-Service). Le marché offre de nombreuses possibilités. Que l’entreprise opte pour le transfert des applications existantes vers le Cloud (migration de type « lift and shift ») ou pour des applications Cloud natives, il est important d’éviter toute dépendance vis-à-vis de fournisseurs de services Cloud spécifiques. Déployer la bonne combinaison de solutions dans le ou les bons environnements accélère la mise sur le marché, atténue les menaces et assure la cohérence, quel que soit le scénario opérationnel.

Opérations

Un modèle multi-Cloud transforme le département informatique en courtier de services, aidant ainsi les entreprises à renforcer la sécurité des applications tout en optimisant le rendement de l’infrastructure existante via la normalisation. Les entreprises prospères adoptent une approche intégrée du Cloud et évitent les silos départementaux. La sécurité des applications dépend de l’ensemble de l’architecture applicative, y compris de l’infrastructure réseau. Tout l’écosystème doit protéger pleinement les données et services vitaux en constante évolution. La sécurité ne doit pas être l’affaire d’un seul individu ni d’une seule fonction de l’entreprise. Pour une transition en douceur, toutes les parties prenantes doivent se synchroniser entre elles et parfaitement saisir les objectifs commerciaux. Une collaboration plus étroite entre les équipes DevOps et NetOps est attendue. De leur côté, les architectes des nouvelles solutions et nouveaux services applicatifs doivent mieux sensibiliser les dirigeants. Avantages de la migration vers le Cloud et aux aspects à normaliser.

Valeur

Il est indispensable de mettre en place des dispositifs de mesure, de surveillance et de gestion. Un écosystème de solutions de sécurité intégrées est requis. Il doit protéger les applications vitales contre des risques majeurs, où qu’elles résident.

Recourir à des outils robustes. Appréhender le paysage des menaces. Mettre à la disposition des spécialistes de la sécurité tous les moyens nécessaires aide les entreprises à protéger les données sensibles. Il doit faciliter le contrôle des accès en vue d’une meilleure expérience client.

Une mesure et une surveillance étroites des performances d’un projet Cloud permettent d’identifier les menaces. Connatre leur impact sur le bilan de l’entreprise.

L’adoption de technologies Cloud doit également être un moyen pour les entreprises de lancer de nouveaux services et d’innover. Croissance de l’activité, accélération de la mise sur le marché, flexibilité/efficacité opérationnelles et optimisation des performances applicatives sont des facteurs essentiels. Au final, le Cloud doit être une source de fierté pour l’entreprise et renforcer la réputation de la marque.

Conclusion : maîtriser ou subir son multi-cloud

De plus en plus d’entreprises adoptent un modèle multi-Cloud. Si elles ne veulent pas être laissées pour compte dans un monde numérique en rapide mutation, elles doivent agir. Ce sont la réputation de leur marque et la confiance des clients qui sont en jeu. En l’absence de vision et de stratégie, elles se laisseront dépasser par la complexité. Elles finiront par rejoindre les rangs des victimes de la cybercriminalité. Il est temps pour elles de devenir maîtres de leur destin. (Par Laurent Pétroque, expert sécurité chez F5 Networks)

Cadres, le RGPD pourrait vous coûter votre carrière

Le nouveau règlement sur les données privées, le RGPD, pourrait ralentir la carrière des cadres supérieurs dans le monde entier.

Les cadres supérieurs mettent en danger leur avancement de carrière en raison d’un grand manque de connaissances concernant la nouvelle législation sur la confidentialité des données. C’est ce que révèle une nouvelle étude internationale : si les cadres ne contribuent pas à l’hébergement de leurs données par des chasseurs de tête, ils risquent de manquer des opportunités de carrière cruciales et donc les augmentations de salaire typiques lorsque le Règlement général sur la protection des données (RGPD) sera entré en vigueur, en mai 2018.

Les cadres supérieurs risquent de passer à côté d’opportunités de carrière cruciales

L’étude Conséquences inattendues – Pourquoi le RGPD pourrait ralentir la carrière des cadres supérieurs dans le monde entier, a été réalisée par GatedTalent, un outil de mise en conformité avec le RGPD destiné au secteur du recrutement, auprès de plus de 350 cabinets de recrutement autour du monde. Elle montre que les cadres supérieurs sont généralement contactés par des chasseurs de tête au moins une fois par an, 32 % des répondants s’attendant même à être contactés trois à cinq fois par an. Pour que cela puisse être le cas, les cabinets de recrutement doivent pouvoir stocker les données reçues de cadres et dirigeants – mais le RGDP implique que bon nombre de recruteurs vont devoir changer la façon dont ils opèrent actuellement.

C’est le sentiment qu’exprime le Dr Bernd Prasuhn, de l’entreprise de recrutement Ward Howell, interviewé dans le cadre de la recherche : « Les cadres supérieurs qui espèrent atteindre un poste de direction un jour doivent être sur le radar des entreprises de recrutement des cadres, faute de quoi ils n’y parviendront jamais ».

Un manque considérable de connaissances sur le RGPD

Malgré tout, peu de cabinets de recrutement ayant participé à l’étude estiment que les cadres supérieurs sont conscients de la façon dont le RGPD risque d’affecter leur avancement. Jens Friedrich de l’entreprise de recrutement SpenglerFox, qui a été interrogé dans le cadre de l’étude, ne pense pas que les cadres supérieurs, qui comptent sur les chasseurs de tête pour leur proposer un nouveau poste, soient pleinement conscients de la façon dont le RGPD est susceptible d’affecter leurs options professionnelles, surtout quand on sait qu’un cadre supérieur change généralement de travail tous les 3 ou 4 ans. « Je pense que cela dépendra beaucoup des circonstances personnelles, à savoir s’ils travaillent dans un secteur susceptible d’être fortement affecté, par exemple, ou s’ils ont déjà été informés par une entreprise de recrutement. Cela variera vraisemblablement d’un pays à l’autre mais j’ai le sentiment que la prise de conscience sera minimale chez les cadres supérieurs ».

Près de la moitié des entreprises ont subi une compromission de données en 2016

La forte progression du trafic Internet émanant de bots crée un sérieux angle mort pour la sécurité IT, et 79% des entreprises ne savent toujours pas si leur trafic web provient d’humains ou de bots selon une étude de Radware.

La publication d’une nouvelle étude intitulée Radware Research: Web Application Security in a Digitally Connected World ne laisse rien présagé de bon. Ce rapport, qui examine la façon dont les entreprises protègent leurs applications web, identifie des lacunes de sécurité au sein des actuelles pratiques DevOps, recense les principaux types et vecteurs d’attaques et identifie les principaux risques.

L’étude qui s’intéresse aux secteurs d’industrie les plus ciblés, comme la vente au détail, la santé et les services financiers, souligne la prolifération du trafic web généré par des bots et son impact sur la sécurité applicative des entreprises. En réalité, les bots sont à l’origine de plus de la moitié (52%) de tout le flux du trafic Internet. Pour certaines entreprises, les bots constituent plus de 75% du trafic total. Les résultats soulignent ainsi qu’une entreprise sur trois (33%) ne sait pas distinguer les « bons » bots des « mauvais ».

Le rapport révèle également que près de la moitié (45%) des sondés ont expérimenté une compromission de données l’année passée et que 68% ne sont pas certains de pouvoir préserver la sécurité de leurs informations internes. De plus, les entreprises protègent souvent mal leurs données sensibles. 52% n’inspectent pas le trafic échangé depuis et vers des API. 56% ne sont pas en capacité de suivre les données une fois qu’elles quittent l’entreprise.

Toute entreprise qui collecte les informations de citoyens européens va bientôt devoir se conformer aux réglementations strictes sur la confidentialité des données imposées par le nouveau règlement général sur la protection des données (GRPD) ou GDPR (General Data Protection Regulations).

Ces nouvelles obligations prendront effet en mai 2018. Toutefois, à moins d’un an de l’échéance, 68% des entreprises craignent de ne pas être prêtes à temps.

« Il est alarmant que les dirigeants d’entreprises qui recueillent les données sensibles de millions de consommateurs doutent de la sécurité des informations qu’ils détiennent », déclare Carl Herberger, vice-président des solutions de sécurité chez Radware. « Ils connaissent les risques mais des angles morts, potentiellement vecteurs de menaces, persistent. Tant que les entreprises ignoreront où se situent leurs vulnérabilités et qu’elles n’auront pas pris les bonnes mesures pour se protéger, les attaques d’ampleur et les compromissions de données continueront de faire les gros titres. » Selon le Dr Larry Ponemon, « Ce rapport montre clairement que la pression exercée à fournir des services applicatifs en continu limite la capacité des méthodes DevOps à assurer la sécurité des applications Web aux différentes étapes du cycle de vie des développements logiciels.»

La sécurité applicative est trop souvent négligée. Tout le monde veut bénéficier des avantages de l’automatisation totale et de l’agilité conférées permis par le déploiement continu. La moitié (49%) des sondés utilisent actuellement le déploiement continu des services applicatifs et 21% envisagent de l’adopter au cours des 12 à 24 mois. Toutefois, ce modèle peut aggraver les problématiques de sécurité du développement applicatif : 62% reconnaissent que la surface d’attaque s’en trouve étendue et la moitié environ déclare ne pas intégrer la sécurité au processus.

Les bots prennent le dessus. Les bots sont la dorsale du e-commerce aujourd’hui. Les e-commerçants utilisent les bots pour les sites comparateurs de prix, les programmes de fidélité électroniques, les chatbots, etc. 41% des commerçants ont même déclaré que plus de 75% de leur trafic émane de bots, alors que 40% ne font toujours pas la différence entre les bons et les mauvais bots. Les bots malveillants constituent un risque réel. Certaines attaques de web scrapping volent la propriété intellectuelle des commerçants, cassent les prix et rachètent des stocks de façon à écouler la marchandise via des canaux non autorisés en dégageant une marge. Mais les bots ne sont pas le seul problème des commerçants. Dans le secteur de la santé, où 42% du trafic émane de bots, 20% seulement des responsables de la sécurité IT étaient certains qu’ils pourraient identifier les « mauvais » bots.

La sécurité des API est souvent négligée. Quelque 60% des entreprises partagent et consomment des données via les API, y compris des informations personnelles, des identifiants et mots de passe, des détails de paiements, des dossiers médicaux, etc. Pourtant, 52% n’inspectent pas les données échangées avec leurs API, et 51% n’effectuent aucun audit de sécurité ni n’analysent les failles éventuelles des API en amont de l’intégration.

Les périodes de vacances sont à haut risque pour les commerçants. Les commerçants sont confrontés à deux menaces distinctes mais très dommageables pendant les périodes de vacances : les pannes et les compromissions de données. Des pannes d’Internet lors de la haute saison quand les commerçants dégagent le plus de bénéfices peuvent avoir des conséquences financières désastreuses. Pourtant, plus de la moitié (53%) ne sont pas certains de la disponibilité à 100% de leurs services applicatifs. Les périodes où la demande est forte comme celles du Black Friday et du Cyber Monday, exposent également les données des clients : 30% des détaillants laissent entendre qu’ils peinent à protéger correctement leurs données sensibles au cours de ces périodes.

Les données médicales des patients courent des risques également. 27% seulement des sondés dans le secteur de la santé ont confiance dans leur capacité à protéger les dossiers médicaux de leurs patients, même s’ils sont près de 80% à devoir se conformer aux réglementations d’état. Il est primordial de déployer des correctifs de sécurité pour faire face aux actuelles menaces et mieux pouvoir atténuer leur impact, mais 62% environ des sondés dans le secteur de la santé n’ont peu ou pas confiance dans la capacité de leur établissement à pouvoir adopter rapidement des correctifs de sécurité et déployer les mises à jour, sans compromettre la conduite des opérations. Plus de la moitié (55%) des établissements de santé déclarent n’avoir aucun moyen de suivre les données partagées avec une tierce partie une fois qu’elles ont quitté le réseau interne. Les organisations du secteur de la santé sont les moins enclines à rechercher des données volées sur le Darknet : 37% ont déclaré le faire contre 56% dans le secteur des services financiers et 48% dans le secteur de la vente au détail.

La multiplication des points de contact aggrave le niveau de risque. L’avènement des nouvelles technologies financières (comme celles liées aux paiements mobiles) facilite l’accès des consommateurs et leur degré d’engagement, ce qui a pour effet d’accroître le nombre des points d’accès comportant des vulnérabilités et de majorer le niveau de risque auquel sont confrontés les responsables de la sécurité. Alors que 72% des organisations de services financiers partagent les identifiants et mots de passe et que 58% partagent les détails des paiements réalisés via des API, 51% ne chiffrent pas le trafic, avec le risque d’exposer les données en transit des clients.

Les équipements médicaux seront-ils la prochaine cible des cybercriminels ?

Equipements médicaux et les pirates ! Le thème de l’édition 2017 du Cyber Security Weekend européen était “Next” – the near future and threats we will face ». A cette occasion, des experts de Kaspersky Lab, de KPN et d’EUMETSAT se sont réunis pour évoquer leurs prévisions et études respectives. Les participants ont ainsi pu écouter les prévisions sur ce que réservent les cybercriminels aux hôpitaux et aux patients en 2018.

Les données médicales contenus dans les équipements médicaux ont une très grande valeur sur le marché noir et les systèmes médicaux revêtent une importance vitale. Dès lors, les organisations de santé sont une proie de choix pour les tentatives d’extorsion. Il est donc essentiel que la communauté des spécialistes de la sécurité travaille en étroite collaboration avec le monde de la santé et ses fournisseurs dans le but de renforcer la protection des appareils utilisés, de veiller à ce que les nouveaux systèmes soient sécurisés et sûrs d’entrée de jeu, et pour que les équipes médicales soient bien formées aux questions de cybersécurité.

Le paysage en 2017

En 2017, les recherches ont montré à quel point les informations médicales et les données des patients stockées au sein d’une infrastructure de santé connectée étaient peu protégées et donc, accessibles en ligne par n’importe quel cybercriminel motivé. Les experts ont par exemple découvert que près de 1500 appareils utilisés pour le traitement des imageries médicales étaient accessibles au public. En outre, les recherches ont démontré qu’un nombre non négligeable de logiciels et d’applications en ligne de nature médicale, renferment des vulnérabilités pour lesquelles il existe des exploits publics. Ce risque se voit accru par la valeur des informations médicales, dont comptent bien profiter les cybercriminels pour leur bénéfice personnel. Ils savent en effet pertinemment qu’elles sont faciles d’accès et que les organismes médicaux seront toujours prêts à payer pour les récupérer.

A quoi faut-il s’attendre pour 2018 ?

Le secteur médical va être de plus en plus menacé, étant donné le nombre croissant d’appareils connectés et d’applications vulnérables déployés par les services de santé. Le monde de la santé est soumis à différents facteurs qui influent sur son fonctionnement : la nécessité d’en faire plus, à moindre coût, avec les ressources existantes ; le besoin croissant des soins à domicile pour les populations vieillissantes et les pathologies chroniques telles que le diabète ; l’aspiration du grand public à adopter un mode de vie plus sain ; et la prise de conscience que le partage de données et le suivi croisé des patients par différentes organisations sont la clé pour améliorer la qualité et l’efficacité des soins médicaux.

9 grandes menaces dans les 12 prochains mois

Les attaques ciblant les équipements médicaux avec un objectif d’enrichissement personnel, de malveillance pure, ou pour des motivations pire encore, seront en recrudescence. Les équipements médicaux spécialisés sont de plus à en plus nombreux à être connectés à des réseaux informatiques. Si ces derniers sont pour la plupart privés, une seule connexion peut suffire pour permettre à des attaquants de s’engouffrer dans la brèche et de diffuser des programmes malveillants à l’aide de ce réseau « pourtant fermé ». Or s’en prendre à des équipements peut perturber l’administration de soins, voire être fatal, ce qui augmente grandement les probabilités de versement de rançons en cas de tentative d’extorsion.

Il faut s’attendre à une hausse du nombre d’attaques ciblées visant à dérober des données. Le volume d’informations médicales et de données patients stockées et traitées par les systèmes de santé connectés, augmente tous les jours. Ce type de données est très coté sur le marché noir et peut servir à des fins de chantage et de tentative d’extorsion. D’autant que les criminels ne sont pas les seuls intéressés : l’employeur ou l’assureur d’une victime peuvent être intéressés de connaitre ce qui peut impacter les primes d’une personne ou son emploi.

Équipements médicaux dans la ligne de mire

Le nombre de cas d’attaques avec ransomware, visant les organismes médicaux, va augmenter. Ces tentatives s’appuieront sur le chiffrement de données et le blocage des appareils : les coûts exorbitants des équipements médicaux connectés et leur caractère souvent vital en feront des cibles de choix pour des attaques et tentatives de racket.

Le concept de périmètre professionnel clairement défini va continuer de s’effriter au sein des institutions médicales, dans la mesure où un nombre croissant d’appareils sont connectés à Internet – stations de travail, serveurs, appareils mobiles et équipements divers. Les criminels ont un choix toujours plus large pour tenter d’accéder à des informations médicales et à des réseaux. Mettre en place des systèmes de protection et sécuriser les utilisateurs finaux ou points de terminaison, va devenir le nouveau défi des équipes chargées de la sécurité dans les structures médicales. En effet, tous les nouveaux appareils créent autant de points d’accès à l’infrastructure.

Les données sensibles et confidentielles transmises aux professionnels de la santé par les appareils portables connectés, les implants notamment, vont être de plus en plus pris pour cible par des attaquants. En effet, ces appareils sont de plus en plus utilisés pour les diagnostics médicaux, les traitements et les soins préventifs. Les pacemakers et les pompes à insuline en sont de bons exemples.

Les systèmes d’information médicaux nationaux et régionaux qui échangent des données patients non-chiffrées, ou non sécurisées, avec des praticiens, des hôpitaux, des cliniques et autres établissements, vont être de plus en plus ciblés. Les attaquants vont chercher à intercepter les données lorsqu’elles se trouvent en dehors du pare-feu des réseaux. Il en sera de même pour les données échangées par les établissements médicaux et les compagnies d’assurance santé.

Équipements médicaux, mais pas que…

Le succès des petits appareils de santé et de fitness connectés est une aubaine pour les attaquants, car ils livrent de gros volumes de données personnelles généralement peu protégées. Avec l’engouement pour l’amélioration du bien-être, les bracelets, systèmes de suivi et autres montres connectées vont héberger et transmettre des grandes quantités de données personnelles, protégées à minima. Les cybercriminels n’hésiteront pas à profiter de cette véritable mine d’or.

Les attaques paralysantes – de type DDoS (avec refus de service) ou ransomware qui détruit les données (à l’instar de WannaCry) – posent un problème croissant pour les organismes de soins de santé de plus en plus digitalisés. Le nombre de stations de travail, processus informatisés de traitement des archives médicales et des données commerciales, qui sont le quotidien de toute organisation à la page, élargissent la surface d’attaque possible pour les cybercriminels. La situation est d’autant plus critique pour le monde de la santé dans les cas d’urgences avec pronostic vital engagé.

Enfin, et surtout, les technologies émergentes telles que les membres artificiels connectés, les implants destinés à apporter des améliorations physiologiques, la réalité augmentée embarquée conçues pour résoudre des problèmes de handicap et rendre l’être humain plus fort et en meilleure forme, constituent, elles aussi de nouvelles opportunités pour les attaquants imaginatifs armés d’intentions malveillantes. Ces nouvelles technologies médicales doivent donc être sécurisées dès le stade de leur conception.

Ce document est le premier d’une série publiée par Kaspersky Lab, consacrée aux prévisions annuelles de ses experts. Les autres annonces concerneront les domaines de l’automobile, des services financiers et de la fraude, de la sécurité industrielle et des crypto-monnaies. Tous seront accompagnés des traditionnelles prévisions de menaces ciblées. L’intégralité des Kaspersky Lab Threat Predictions for 2018 sera disponible sur Securelist dans la semaine.