Archives de catégorie : Hacking

L’actualité lié au Hacking

Des ordinateurs piégés lors d’un important tournoi de poker

Que s’est-il passé lors lors de l’EPT de Barcelone. Au moins trois joueurs professionnels de poker, qui logeaient dans l’Hôtel ARTS ont vu leurs ordinateurs portables disparaitre, pu revenir dans la chambre de leurs propriétaires respectifs. Les victimes, Jens Kyllönen, Ignat Liviu et Aku Joentausta ont découvert qu’une personne avait tenté d’installer un logiciel espion dans leurs machines. DataSecurityBreach.fr vous rappelle que Kyllönen est l’un des plus importants joueurs de poker du web.

Ignat Liviu a expliqué sur le forum 2+2 sa mésaventure : « la même chose nous est arrivée à Ignat et moi, nos clés de chambre ne fonctionnait plus, nous descendons à la réception, lorsque nous sommes remontés nos ordinateurs avaient disparu. Le temps de retourner à la réception pour signaler le vol, remonter dans notre chambre, nos machines étaient miraculeusement réapparu. » Du côté de l’Hôtel, une enquête est en cours.

Que vous soyez joueur de poker ou non, dans un hôtel, un ordinateur portable n’a pas à trainer sur une table. Voici quelques trucs que DataSecurityBreach.fr utilise en déplacement :

– Ranger votre machine dans le coffre de votre chambre.

– Retirer la batterie. Ranger la prise électrique ailleurs, dans la chambre. Dans votre valise, fermée à clé par exemple. Comme nous vous le montrons, il existe des prises qui permettent d’être scindée en trois parties. De quoi retarder le pirate.

    

– Changer votre mot de passe de portable et mettez un mot de passe au bios de votre machine. Le mot de passe bios vous évitera la modification de lancement de votre machine, vers une clé USB ou CD boot casseur de mot de passe. [Voir comment cracker le mot de passe de n’importe quel Windows en 30 secondes].

– Chiffrer les informations sensibles ou le disque dur de votre ordinateur.

– Utiliser un câble antivol.

– N’hésitez pas à mettre un bout de scotch qui bloque les deux parties de votre portable. Si quelqu’un tente de l’ouvrir, vous le verrez. Un autocollant original et difficile à trouver dans le commerce fera parfaitement l’affaire.

– Nous prenons en photo les vis des disques durs de nos portables. Si ces dernières ont bougés, ont été déplacées, vous pourrez vous en rendre compte.

– Un antivirus mis à jour obligatoire.

– Utiliser un VPN pour vos connexions.

– Nous employons aussi une mini caméra de 5 cm qui s’enclenche dès lors qu’un mouvement dans la zone surveillée est détecté.

Si aucune de ces solutions proposées par zataz.com ne vous convient, gardez votre machine à vos côtés.

Ps : DataSecurityBreach.fr ne peut proposer l’url du forum américain 2+2 considéré comme interdit sur le territoire français par l’ARJEL. Ce forum propose des liens et des tournois de pokers vers des casinos illicites sur le territoire hexagonal.

Cheval de Troie dans des kits GTA 5

Bitdefender relève l’existence d’un Cheval de Troie ciblant les joueurs trop impatients de découvrir l’un des jeux les plus attendus de l’année. Bitdefender, éditeur de solutions de sécurité, a découvert une escroquerie (scam) concernant le jeu vidéo Grand Theft Auto 5, un des titres les plus attendus de l’année par la communauté des fans de la série. Les joueurs ne doivent pas se fier aux copies de GTA 5 qui auraient ‘fuité accidentellement’ et qui sont disponibles sur Internet depuis quelques semaines. Ces copies ne sont que de fausses versions infectées par un malware, conduisant les utilisateurs imprudents tout droit dans un piège : un scam mis en place par des pirates, basé sur l’envoi de SMS surtaxés. dataSecurityBreach.fr a repéré de son côté une 50ène de fausses versions de GTA, toutes piégées (porno, trojan, …)

Depuis un certain temps, de nombreuses copies de prétendus kits d’installation de GTA 5 ont commencé à se répandre sur des sites Web de torrents. Ces faux kits sont diffusés et promus par des cyber-criminels, grâce à l’ajout de la mention « j’aime » et de commentaires positifs publiés à partir de faux comptes afin d’améliorer la crédibilité de ces téléchargements. Une fois exécuté, le fichier d’installation aurait même l’air des plus convaincants puisque les cyber-criminels ont intégré des fonds d’écran et des illustrations issus du jeu officiel dans le process d’installation. Les fichiers à l’intérieur du fichier ISO, déduction faite du fichier d’installation malveillant, ont en fait été copiés d’un jeu appelé The Cave.

Cependant, au milieu du processus d’installation, l’utilisateur doit entrer un numéro de série qu’il peut obtenir en remplissant un questionnaire. Un peu plus loin, il lui est demandé d’envoyer un SMS surtaxé afin de valider ce questionnaire. Ce SMS lui sera facturé 1€ par jour jusqu’à ce que le service soit arrêté.

Bitdefender rappelle aux joueurs impatients que la date de lancement de GTA 5 serait fixée aux alentours du 17 septembre selon l’industrie et que le jeu serait uniquement disponible sur console XBOX 360 et Playstation 3 dans un premier temps, l’annonce de la date de sortie sur PC étant prévue plus tard. Avant cette date, il est donc recommandé de ne pas se fier à ces copies qui semblent trop belles pour être vraies !

Par ailleurs, protéger sa machine avec une solution antivirus efficace est plus que jamais indispensable. Ce faux kit d’installation est détecté par Bitdefender sous le nom de Trojan.GenericKDV.1134859, et bloqué dès son téléchargement pour éviter toute infection. Enfin, Bitdefender recommande aux joueurs d’utiliser des plates-formes légales de téléchargement de jeux comme Steam, Origin et d’autres services similaires. Les jeux vidéo téléchargés via des torrents sont le plus souvent infectés par un malware ciblant les joueurs afin de voler leurs mots de passe, de miner leurs Bitcoin et d’ouvrir une backdoor sur leur machine permettant aux pirates d’y accéder à leur insu.

5 Etapes Importantes à la Sécurisation des Environnements SCADA

5 Etapes Importantes à la Sécurisation des Environnements SCADA. Par Eric Lemarchand, Ingénieur Système chez Fortinet, pour DataSecurityBreach.fr. L’attaque par le virus Stuxnet contre l’Iran en 2010 a fait prendre conscience de la vulnérabilité des systèmes industriels souvent connus sous le nom de SCADA (Supervisory Control And Data Acquisition ou télésurveillance et acquisition de données en français), Mis en place depuis des dizaines d’années dans de nombreuses industries, cette architecture SCADA a montré des failles sécuritaires qu’il est aujourd’hui urgent de résoudre.

Les environnements SCADA sont des systèmes de gestion et de contrôle industriel, généralement déployés à grande échelle, qui surveillent, gèrent et administrent ces infrastructures critiques dans des domaines divers et variés : transport, nucléaire, électricité, gaz, eau, etc. A la différence d’un réseau informatique d’entreprise classique, l’environnement SCADA permet d’interconnecter des systèmes propriétaires ‘métier’ : automates, vannes, capteurs thermiques ou chimiques, système de commande et contrôle, IHM (Interface Homme Machine)… plutôt que des ordinateurs de bureau. Ces infrastructures sont principalement déployées en entreprise, mais sont désormais aussi présentes chez les particuliers.

Les environnements SCADA utilisent un ensemble de protocoles de communication dédiés, tels que MODBUS, DNP3 et IEC 60870-5-101, pour établir la communication entre les différents systèmes. Ces protocoles permettent de contrôler les API (Automates Programmables Industriels) par exemple, entrainant des actions physiques telles que l’augmentation de la vitesse des moteurs, la réduction de la température… Pour cette raison, l’intégrité des messages de contrôle SCADA est primordiale et les protocoles de communication devraient être entièrement validés.

Conçus pour fonctionner des dizaines d’années, à une époque où la cybercriminalité ciblant spécifiquement le secteur industriel n’était pas répandue, ces systèmes SCADA n’ont pas été pensés en tenant compte de la sécurité réseau. Très souvent, les principes de sécurité élémentaires n’ont pas été intégrés pour deux raisons principales: d’une part, l’architecture SCADA n’était pas intégrée au système informatique classique de l’entreprise, et d’autre part, le besoin d’interconnexion avec le réseau IP n’existait pas. Le besoin de sécurité était donc alors jugé non nécessaire.

Depuis, l’architecture SCADA a évolué et les automates, systèmes de mesure, outils de commande et de contrôle, télémaintenance…, sont dorénavant interconnectés via un réseau classique IP. Ils sont également administrés par des environnements potentiellement vulnérables, comme par exemple, la plateforme interface homme-machine équipée d’un système d’exploitation Windows non patché. Jugés hautement sensibles, ces environnements n’appliquent généralement pas les patchs des systèmes d’exploitation de peur de nuire à la production. Cette crainte l’emporte d’ailleurs souvent sur celle des attaques informatiques potentielles. Les environnements SCADA, pourtant identifiés comme critiques, sont ainsi paradoxalement les moins sécurisés et devenus la cible potentielle des cybercriminels, comme nous avons pu le constater avec Stuxnet, premier ver découvert qui espionne et reprogramme des systèmes industriels. Ce virus a exploité des vulnérabilités Windows de type zero day (c’est-à-dire pour lesquelles il n’existait pas de patchs) pour compromettre des dizaines de milliers  systèmes informatiques, à la fois des ordinateurs et une centrale d’enrichissement d’uranium.

Il aura fallu le cas d’attaque de l’ampleur de Stuxnet pour que la sécurité devienne l’une des préoccupations majeures des entreprises industrielles. Alors que les attaques informatiques traditionnelles engendrent généralement des dégâts immatériels, les industriels ont, dans le cas de Stuxnet, pris conscience de la capacité destructrice et bien réelle des vers et virus avancés, affectant non seulement les données d’une entreprise mais également les systèmes de gestion des eaux, des produits chimiques, de l’énergie…

Dorénavant, les industriels cherchent à intégrer la sécurisation de leurs équipements, et ce, de façon native. Même si les moyens commencent à être mis en œuvre pour sécuriser les industries, il est aussi nécessaire que les hauts dirigeants de ces entreprises soutiennent ce besoin de sécurisation, sans quoi, bon nombre de responsables informatiques ne trouveront pas d’échos positifs à leurs initiatives, et auront des budgets et ressources limités.

De plus, à défaut d’un standard, il existe des guides de bonne conduite permettant d’appréhender les problématiques que pose ou impose SCADA, édités par exemple par NERC (North American Electric Reliability Corporation) ou l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) en France. Voici quelques étapes importantes à respecter pour appliquer une sécurité globale sur ces infrastructures jugées sensibles :   – Des mises à jour régulières Patcher régulièrement ses systèmes d’exploitation, applications et composants SCADA est une étape essentielle pour éviter les failles déjà connues par les fournisseurs de sécurité. De plus, la mise en place d’un outil de détection et d’analyse des vulnérabilités permettant d’intercepter des menaces Internet malveillantes avant qu’elles n’impactent le réseau ou le serveur cible permettra de prendre des mesures proactives pour prévenir des attaques, éviter des interruptions de services, réagir rapidement et en temps réel face aux menaces émergentes.

– Cloisonner son réseau SCADA

Il est indispensable d’isoler son réseau SCADA de tout autre réseau de l’entreprise. Pour cela, la définition de DMZ ou bastions permet de segmenter une architecture SCADA. Ainsi, le réseau de l’IHM sera dissocié des automates et dispositifs de mesures, des systèmes de supervision, des unités de contrôle à distance et des infrastructures de communications, permettant  à chaque environnement d’être confiné et d’éviter des attaques par rebond.

En quelques mots, les réseaux SCADA doivent être protégés de la même manière que les réseaux d’entreprises des logiciels malveillants et intrusions, en utilisant des systèmes de prévention d’intrusions (IPS) et des solutions anti-malware.

– Validation protocolaire

Après avoir partitionné et séparé les différents éléments d’une architecture SCADA, la prochaine étape logique est d’appliquer une validation et un contrôle protocolaire  liés aux différents composants. En d’autres termes, il est nécessaire d’inspecter le protocole MODBUS pour être certain qu’il n’est ni mal utilisé ni vecteur d’une attaque. Egalement, assurez-vous que les applications qui génèrent des demandes MODBUS sont des applications légitimes et qu’elles sont générées depuis le bon poste de travail. Ainsi, la reconnaissance des applications prend son sens.

– Contrôler et identifier les actions administrateurs-utilisateurs

En complément de la segmentation des réseaux, il devient nécessaire d’établir des règles d’accès par authentification pour que seules les personnes autorisées puissent accéder au réseau, données et applications et puissent interagir avec les systèmes SCADA, afin que ces derniers ne soient pas endommagés par un tiers. Ainsi, un administrateur sera identifié de façon différente d’un utilisateur lambda, ce qui lui permettra d’effectuer certaines configurations au travers d’IHM alors que l’utilisateur pourra uniquement avoir une visibilité sur des équipements de mesure.

– Superviser l’ensemble des réseaux

Se doter d’un outil de corrélation et de gestion d’événements est indispensable. Cela permet d’obtenir  une visibilité globale sur l’état sécuritaire de l’ensemble du réseau et permet par exemple à un administrateur de connaitre à la fois l’état d’un automate, le niveau de patch d’un IHM et sa relation avec un utilisateur ou un composant de l’architecture. La remontée d’événements de sécurité est toute aussi importante. L’administrateur ainsi informé pourra mettre en place des actions ou contre-mesures adaptées en fonction du niveau de criticité de l’événement. La mise en application de ces étapes est parfois fastidieuse mais la meilleure solution pour protéger ces systèmes critiques est d’adopter une stratégie de défense en profondeur avec une couche de sécurité à tous les niveaux, même au niveau des API,  pour un contrôle précis des échanges et communications entre les composants de l’environnement SCADA et l’infrastructure réseau.

Avec des attaques de plus en plus sophistiquées de type APT, il devient urgent que les organisations industrielles prennent conscience que la sécurité des environnements SCADA est essentielle. Il en va de leur pérennité. Un contrôle précis sur leurs réseaux, utilisateurs et applications leur permettra de se prémunir d’éventuels risques qu’il est facile d’éviter. Enfin, il est important de bénéficier d’une protection en temps réel pour identifier rapidement les menaces potentielles et mettre en place les outils de protection adéquats conçus par des équipes spécialisées.

Informations classées secret défense piratées

Des attaques informatiques lancées par la Corée du Nord auraient été découvertes. C’est ce qu’affirme plusieurs sociétés de sécurité informatique Coréennes. Les sites de plusieurs ministères et agences gouvernementales de la Corée du Sud ont été impactées. Mission des « visiteurs », tenter d’obtenir des informations secrètes du grand frêre du sud. L’information a été révélée par le fournisseur de solutions de sécurité informatique Hauri Inc. Depuis trois ans, des activités d’espionnage informatique, qui seraient orchestrées par la Corée du Nord, ont tenté plusieurs méthodes d’attaques dont l’injection de logiciels espions ayant pour mission de récupérer des informations classées secrètes.

La majorité des agressions numériques se sont faites à partir de courriels piégés (sic!) comportant des pièces jointes malveillantes. Autant dire qu’il manque une sacré formation sur le béa-ba de la sécurité d’Internet pour les élus et fonctionnaires ciblés et touchés par ces piratages. L’adresse IP utilisée par ce groupe de pirates informatiques était la même que celle à l’origine des messages qui ont glorifié la famille Kim du Nord sur des sites Internet au Sud. Autant dire que des pirates américain, russe, … par exemples, pourraient exploiter ce stratagème pour effacer leurs traces.

« Nous avons décidé de rendre publiques les activités d’espionnage menées depuis plusieurs années auprès des organes gouvernementaux par des groupes de pirates informatiques soupçonnés d’appartenir au Nord pour lancer un débat public sur cette question et pour tenter de trouver des moyens qui permettront d’y faire face de manière efficace », indique à Yonhap un responsable de Hauri.

La filiale sud-coréenne de Kaspersky Lab a annoncé de son côté avoir découvert, début avril, des activités d’espionnage ciblant des sites étatiques. Des pirates venus de la Corée du Nord sont montrés de la souris. Un code espion, baptisé KimSuky a visé le ministère de l’Unification, l’institut Sejong, l’Institut coréen pour les analyses de défense (KIDA) et la branche « Marine » de Hyundai.

L’armée électronique Syrienne pirate True Caller

La Syrian Electronic Army, qui a fait pas mal parler d’elle en piratant d’importants comptes Twitter, vient de ressortir de son trou numérique pour annoncer le piratage de l’annuaire collaboratif TrueCaller. Truecaller est un annuaire collaboratif mondial qui tient dans votre poche et vous permet de contacter facilement des personnes à travers toute la planète. Bref, une mine d’or pour malveillants.

La SEA a annoncé sur son Twitter qu’il avait mis la main sur les données du site. Sept bases de données auraient été volées. La principale BDD pèserait 450GB. La BDD, baptisée Profiles, tiendrait dans 4Go. Le base de données contiendrait, selon les hacktivistes, les codes d’accès de plusieurs millions de Facebook, Twitter, Linkedin, de comptes Gmail.

True Caller explique sur son blog ne pas stocker « les mots de passe, informations de carte de crédit, ou toute autre information sensible sur nos utilisateurs. a pu lire datasecuritybreach.fr, Il est faux que les attaquants ont pu accéder à Facebook de nos utilisateurs, Twitter, ou autres mots de passe de médias sociaux.« 

L’entreprise américaine explique enquêter sur l’étendue de l’accès non autorisé dans ses bases de données. « Nous pensons qu’il est essentiel de faire connaître l’attaque, car il est important que nous gardions fidèle notre honnêteté et notre intégrité« .

Qui espionne le plus : iOS ou Android ?

Data Security Breach vient de finir de lire les résultats d’une analyse menée par BitDefender sur les comportements les plus intrusifs des applications Android et iOS. Après avoir analysé plusieurs centaines de milliers d’applications, l’étude révèle qu’elles sont tout aussi intrusives et indiscrètes sous iOS que sous Android. Alors que l’on pourrait penser l’un des deux systèmes d’exploitation plus intrusif que l’autre, il résulte que les données personnelles des utilisateurs d’appareils mobiles (contacts, adresses e-mail, localisation, etc.) sont aussi bien en danger sous Android que sous iOS. Le nombre d’applications analysées s’élève à 314 474 applications pour Android et 207 843 pour iOS.

Parmi ces comportements intrusifs et indiscrets, parfois intégrés par les développeurs d’applications eux-mêmes, DataSecurityBreach.fr a pu constater dans l’étude que 45,41 % des applications iOS intègrent des services de localisation contre 34,55 % sous Android. Avec une implantation et des formes d’utilisation similaires sur les deux plates-formes, ces ‘espions’ sont souvent demandés par les publicitaires et intégrés via des composants API (framework APIs) pour connaître les habitudes des utilisateurs. À ce stade de l’étude, seulement 7,69% des applications Android peuvent accéder à votre liste de contacts alors que les applications iOS se montrent davantage indiscrètes : 18,92 % sont techniquement capables de lire vos contacts. 14,58 % des applications Android peuvent divulguer l’identifiant de votre appareil et 5,73 % transmettre votre adresse e-mail. De nouveau, les applications iOS semblent recueillir plus de données personnelles que celles conçues pour Android.

Là aussi, ces informations sont très intéressantes pour les réseaux publicitaires et sont susceptibles d’être partagées ou revendues à des tiers pour, par exemple, l’envoi de publicités ciblées en fonction du comportement et du profil des utilisateurs. 8,82 % des applications Android analysées peuvent divulguer les numéros de téléphone d’un appareil à des publicitaires. Les applications intégrant Air Push et parfois LeaBolt permettent aux développeurs de recueillir, crypter et d’envoyer le numéro de téléphone à l’insu des utilisateurs.

Si la géolocalisation, l’accès aux contacts de l’appareil ou l’interaction avec les réseaux sociaux, peuvent être légitimes pour certaines fonctionnalités, ces comportements deviennent intrusifs lorsque les données personnelles de l’utilisateur ne sont pas indispensables au bon fonctionnement des applications mais collectées pour être monétisées par les développeurs. En d’autres termes, l’application ne devient gratuite qu’une fois ‘payée’ par l’utilisateur avec ses données personnelles. La situation est même pire, puisque payer l’application n’assure pas à l’utilisateur que ses données privées ne soient plus collectées ni même rendues à son propriétaire puisque déjà stockées dans des fichiers. De plus, la collecte de ces données est faite sans que l’utilisateur ait connaissance des autorisations accordées lors de l’installation de l’application. Que ce soit au moment de l’installation de l’application Android ou lors de son exécution pour une application iOS, l’utilisateur devrait lire attentivement les autorisations demandées.

Des applications qui peuvent aider à se sécuriser, Data Security Breach vous propose plusieurs solutions gratuites, pour Android et iOS, qui permettent d’être informés sur les risques d’atteinte à sa vie privée et ainsi se prémunir contre d’éventuels usages non désirés de ses informations personnelles. Des applications qui peuvent servir à protéger contre la collecte et l’utilisation de données personnelles par les autres application déjà présente sur le smartphone. D’abord, débutons par l’application de Bitdefender baptisée Clueful. Elle permet d’apprécier les données que pillent les applications. Possibilité d’effacer les plus dangereuses. Attention, Clueful collecte aussi des données personnelles, c’est du moins ce qu’indiquent les  conditions générales. Autre solution, celle proposée par AVG. Même principe, avec possibilité de détruire les applications malveillantes.

DataSecurityBreach.fr terminera avec Androick, un outil pour linux permettant d’aider les utilisateurs à analyser des applications Android. Il permet de récupérer le fichier apk, toutes les données (stockées sur le téléphone et carte SD), les bibliothèques et les bases de données (au format SQLite3 et CSV). C’est un projet récent, jeune et dynamique. L’auteur,  Florian Pradines, chercheur pour la société Phonesec,  a expliqué à Data Security Breach et zataz.com des ajouts de fonctionnalités d’ici un ou deux mois, notamment celle permettant de décompiler une application qui possède le flag « isEncrypted ».

Nuit du Hack 2013

La 13ème édition de la Nuit du Hack s’est tenue les 22 et 23 juin, l’Hôtel New-York de Disney Land Paris. 48 heures devenues LA référence Française en matière de sécurité informatique, hacking et chouette ambiance. Conférences dédiées à la sécurité/hacking bancaire, CTF, concours divers, crochetage de serrures, workshops, hack de consoles avec la team de XavBox, radio, robotique, …

Des données d’employés Total diffusées sur la toile

Des pirates informatiques, sous la signature du groupe d’Hacktivistes Anonymous, ont diffusé ce qui semble être des données d’employés du groupe pétrolier Total. Cette diffusion fait parti d’une opération d’envergure mondiale de piratages de sites de sociétés pétroliéres et de gouvernement. une action baptisée Op Pétrol.

Les pirates expliquent agir pour manifester la hausse de l’essence. Certains groupes mettent en avant des motifs plus « politique » et « religieux » reprochant à L’Arabie Saoudite de vendre son pétrole en dollars.

Les données des présumés employés de Total, que DataSecurityBreach.fr a pu consulter, comprennent emails et mots de passe non chiffrés. A noter que zataz.com revient sur cette opération d’envergure d’Anonymous qui aurait fait plusieurs milliers de victimes numériques (entreprises et particuliers).

Pirate informatique complice de trafiquants de drogue

Le Pablo Escobar 2.0 vient d’être mis à jour, en Belgique. Data Security Breach vient d’apprendre que les policiers ont mis la main sur 1,099 tonne d’héroïne, 1,044 tonne de cocaïne, des armes et 1,3 million d’euros en liquide. Une saisie lors d’une opération d’envergure dans le port d’Anvers. Tout a débuté au Pays-Bas. Les douaniers néerlandais mettaient la main, en avril dans le port d’Amsterdam, sur plus de 110 kilos de drogue, cachée dans des poutres de bois. L’enquête va remonter chez le voisin Belge. Originalité de cette opération, deux informaticiens d’une trentaine d’années ont été arrêtés (sur les 23 perquisitions et 7 interpellations). Ils avaient orchestrés des piratages informatiques des ordinateurs du port belge, mais aussi de plusieurs transporteurs de marchandise passant par l’imposant port belge. Mission des piratages, repérer les conteneurs dans lesquels avaient été cachés la drogue. (GT)

Operation Hangover : La plus grande activité de cyber-espionnage jamais connue originaire d’Inde

 Norman Shark, fournisseur leadeur mondial de solutions d’analyse malware pour entreprises, fournisseurs de services et gouvernements, a communiqué à Datasecuritybreach.fr un rapport détaillant l’infrastructure d’une vaste cyber-attaque sophistiquée qui serait originaire d’Inde. Les attaques, menées par des pirates privés depuis 3 ans, ne semblent pas avoir l’appui d’un État, mais le but principal du réseau C2 (Commande/Contrôle) mondial aurait été de cibler à la fois la sécurité nationale et les entreprises du secteur privé.

« Les données que nous avons indiquent que ces attaques ont été menées par un groupe d’attaqueurs basés en Inde, avec plusieurs développeurs ayant pour tâche de livrer des malwares spécifiques. » commente à datasecuritybreach.fr Snorre Fagerland, chef des recherches dans les laboratoires de Norman Shark à Oslo en Norvège. « Ce groupe semble avoir les ressources et les relations nécessaires en Inde permettant aux attaques d’être surveillées de n’importe où dans le monde. La grande diversité des secteurs touchés est toutefois très surprenante : il s’agit des secteurs des ressources naturelles, des télécommunications, de la restauration mais aussi des secteurs alimentaire, juridique, et industriel. Il est vraiment peu probable que cette organisation fasse de l’espionnage industriel pour son propre usage uniquement, ce qui est vraiment inquiétant. »

L’enquête a présenté des preuves de pratiques professionnelles au niveau de la gestion de projet, utilisées pour concevoir des systèmes, des modules et des sous-composants. Il semblerait que les auteurs des attaques malware aient assigné certaines tâches et certains composants à des programmeurs freelances. « Il n’y avait encore jamais eu de preuves de ce genre d’attaques » ajoute à data security beach magazine M.Fagerland.

Les autorités nationales et internationales enquêtent toujours sur cette découverte. La découverte de cette affaire a débuté le 17 mars lorsque les journaux norvégiens ont publié des articles sur Telenor, un des plus gros opérateurs téléphoniques au monde, faisant partie du top 500 mondial, et considéré comme l’une des entreprises de télécommunications leader en Norvège. Cette entreprise a porté plainte pour avoir été victime d’une intrusion informatique illégale. La source de cette infection proviendrait d’emails phishing ciblant la haute direction de l’entreprise.

Grâce à la structure et au type de comportement des fichiers malware, les analystes en sécurité de Norman Shark ont pu rechercher des cas similaires dans des bases de données internes et publiques, en utilisant les systèmes d’analyse automatique du Malware Analyzer G2 de Norman. Le nombre de malwares trouvé par les analystes de Norman et de ses partenaires était étonnamment grand. Il était donc évident que l’attaque de Telenor n’était pas isolée : elle fait partie d’un effort continu cherchant à mettre en danger les entreprises et les gouvernements du monde entier.

D’après les analyses des adresses IP collectées sur les banques de données criminelles découvertes pendant l’enquête, les victimes ciblées par ces attaques seraient répertoriées dans plus de 12 pays différents. Les cibles précises de ces attaques sont les gouvernements, les organisations militaires et les entreprises. C’est grâce à une analyse détaillée des adresses IP, des enregistrements de nom de domaine, et des identifiants texte contenus au sein même des codes malveillants que les malwares ont pu être attribués.

Malgré la récente attention médiatique portée sur l’exploitation de failles de type zero day , qui utilisent les toutes dernières méthodes d’attaques, Operation Hangover semble avoir exploité les failles déjà connues et identifiées dans Java, les documents Word et les navigateurs internet. « Ces dernières années, ce type d’activité était avant tout associé à la Chine, mais à notre connaissance, c’est la première fois qu’une activité de cyber-espionnage est originaire d’Inde », conclut à datasecuritybreach.fr M.Fagerland.