Archives de catégorie : Microsoft

Analyse Patch Tuesday de Mai 2015

Le Patch Tuesday de mai 2015 est plutôt consistant. En effet, Microsoft a publié 13 bulletins pour mai, ce qui porte à 53 le nombre de bulletins depuis le début de l’année, un nombre un peu supérieur à celui constaté ces cinq dernières années, 2015 était peut-être même l’année la plus active à ce jour en la matière. Notre suivi interne du nombre de vulnérabilités indique que plus de 140 bulletins ont été publiés depuis le début de l’année, également un autre nouveau record :

Nombre de bulletins Microsoft par an

Le principal patch du mois est MS15-043 pour Internet Explorer (IE). Il résout 22 vulnérabilités et expositions courantes (CVE) dont 14 classées comme critiques. Les CVE présentes dans IE permettent d’exécuter du code à distance (RCE) sur la machine ciblée en dirigeant la proie vers une page Web malveillante. Pour ce faire, l’attaquant dispose de tout un éventail de techniques dans leur son arsenal.

Il peut notamment :

  • Attaquer des logiciels couramment utilisés pour les blogs et les forums pour prendre le contrôle du site Web puis y insérer des liens vers des pages malveillantes. La campagne SoakSoak constitue un bon exemple de ces pratiques. De récentes vulnérabilités de cette classe ont été découvertes dans le moteur d’e-commerce Magento ainsi que dans le CMS WordPress.

  • Exploiter les services de fournisseurs de publicités en ligne pour insérer des liens malveillants qui seront automatiquement inclus dans des sites Web de confiance utilisant les services de ces fournisseurs, comme cela s’est encore produit récemment avec MadAdsMedia.

  • Utiliser l’empoisonnement des moteurs de recherche, une technique dérivée de l’optimisation pour les moteurs de recherche (SEO) pour attirer le trafic vers des sites spécifiques hébergeant ce contenu malveillant. Tous les sujets d’actualité sont bons : bébés royaux, accidents, événements sportifs récents, streaming gratuit, etc.

Les pirates ont à leur disposition de nombreux exploits destinés à tout un éventail de vulnérabilités et qu’ils adaptent à la machine ciblée. On peut avancer sans se tromper que leurs vecteurs d’attaque préférés sont notamment Internet Explorer, les vulnérabilités Windows natives et Adobe Flash, vecteurs pour lesquels sont diffusées des mises à jour mensuelles car plus de 20 vulnérabilités et expositions courantes affectent ces derniers chaque mois. Préparez-vous à installer ces mises à jour aussi rapidement que possible. Mais dans quel délai ? Le tout dernier rapport d’enquête sur les failles de données (VDBIR) publié par Verizon en avril 2015 indique que 50% des vulnérabilités récemment exploitées qu’ils ont identifiées l’ont été dans un délai de deux semaines.

Mais toutes ne sont pas exploitées. En fait, en 2014, seulement 5% de l’ensemble des vulnérabilités de type RCE au sein des logiciels Microsoft (voir leur présentation à RSA 2015) sont en fin de compte devenus des exploits fonctionnels :

La difficulté est de prédire quels sont ces 5%. Il est important de s’intéresser au passé pour voir ce qui a été attaqué et quelles vulnérabilités sont concernées par les packs d’exploits afin de se préparer en conséquence. US-CERT vient de publier une recommandation de 30 CVE fréquemment attaqués selon eux tandis que le BSI, l’Office fédéral allemand de la sécurité des technologies de l’information, agite aussi une liste des CVE à rechercher. Pour faire court, Windows, Internet Explorer, Adobe Flash, Java et Office figurent tout en haut de leur liste.

Mais revenons à notre Patch Tuesday si vous le voulez bien. Notre deuxième priorité est le bulletin MS15-044 qui résout deux vulnérabilités critiques au sein de polices de la bibliothèque GDI+ et qui affectent de nombreux produits Microsoft. Les pirates peuvent utiliser des pages Web ou des documents contenant des polices malveillantes pour exécuter du code à distance. Le déploiement de cette mise à jour de sécurité MS15-044 est hautement prioritaire.

Le bulletin MS15-046 est seulement classé comme important par Microsoft, mais il résout des vulnérabilités de format de fichier RCE à la fois dans Word et Excel que des pirates pourraient exploiter pour prendre le contrôle des machines de vos utilisateurs. Ces deux vulnérabilités ont pour vecteur d’attaque des documents attachés à un email envoyé au compte de messagerie de vos utilisateurs dans l’espoir que ces derniers ouvrent les pièces jointes. Et environ 10% des cibles les ouvrent selon des données de l’APWG (http://www.antiphishing.org) fournies dans le rapport VDBIR de Verizon.

À propos de vulnérabilités au sein de formats de fichiers entraînant une exécution RCE, Adobe diffuse également un patch ce mois-ci. Ce dernier résout des problèmes critiques dans Adobe Flash et Adobe Reader/Acrobat via les bulletins de sécurité APSB15-09 et APSB15-10. Pour Adobe Reader, le vecteur d’attaque est semblable au scénario Office décrit plus haut, à savoir qu’un pirate doit inciter un utilisateur à ouvrir un document PDF joint formaté de manière à exécuter l’exploit. Une fois installés sur la machine, les attaquants exploiteront ensuite une deuxième vulnérabilité pour obtenir des privilèges d’administration système, par exemple une vulnérabilité au niveau du noyau que Microsoft résout dans ses bulletins MS15-051 et MS15-052. Intégrez les deux bulletins à votre programme de patch critique.

Les autres bulletins de sécurité critiques concernent Journal Windows avec six vulnérabilités. Deux des vulnérabilités sont publiquement connues sans être pour autant exploitées. Corrigez rapidement et envisagez de désactiver l’application de prise de notes Journal Windows. Ne connaissant personne qui utilise cette application, je recommande donc de suivre la solution de contournement décrite dans l’avis de sécurité et de neutraliser la description du fichier « .jnl » pour contrer cette attaque et les prochaines à venir contre ce logiciel.

C’en est fini des bulletins de sécurité critiques pour mai. Les autres avis de sécurité concernent un certain nombre d’autres produits Microsoft parmi lesquels le logiciel serveur Sharepoint qui profite d’un patch pour une vulnérabilité de type RCE potentiel dans MS15-047.

Corrigez rapidement, d’ici deux semaines si vous le pouvez. (Par wkandek)

15 ans après le virus “I Love You” l’amour du risque perdure

Particuliers et entreprises ont-ils retenus les leçons du passé pour optimiser leur sécurité ? Pas si sûr

Le 4 mai 2015 a marqué les 15 ans du ver “I love you” qui avait été très médiatisé car il s’agissait de l’une des premières attaques de grande ampleur ayant touché les entreprises, comme les particuliers, sur l’ensemble des continents. De fait, cette attaque reste très présente dans les esprits lorsqu’on évoque les sujets de sécurité. Mais 15 ans après, que peut-on retenir de ce message dont la portée s’est révélée particulièrement efficace ?

I Love You, aussi dénommé LoveLetter ou The LoveBug, a touché et a infecté près de 10 % des ordinateurs connectés à Internet il y a tout juste 15 ans et causé un préjudice estimé à 5 milliards de dollars. Celui-ci s’est propagé au travers des messageries Outlook et Outlook Express et consistait en un email contenant une lettre d’amour en pièce jointe. En moins d’une semaine, il avait touché plus de 3,1 millions de PC dans le monde entier.

L’efficacité de ce virus tient à trois facteurs relativement nouveaux à l’époque. Premièrement, il a tiré parti de la faiblesse des antivirus de l’époque, majoritairement incapables de le détecter et donc de le stopper. Les éditeurs ont d’ailleurs mis plusieurs heures, voire jours pour trouver une solution et la diffuser (pas de services Cloud pour faciliter le partage de connaissance et la diffusion de la mise à jour contenant la signature du ver).

Deuxièmement, il s’agissait de l’une des premières attaques exploitant une forme de social engineering. L’approche a été travaillée pour optimiser le taux d’ouverture de l’email et de nombre de clics sur la pièce jointe. Peu de gens se sont méfiés de cette lettre d’amour à première vue anodine. Troisièmement, la faible sensibilisation aux problématiques de sécurité à l’époque a également joué en faveur du virus.

Et aujourd’hui ?
Force est de constater que 15 ans après, la messagerie reste le principal vecteur d’attaque. Ainsi 90 % des attaques (Etude Human Factor de Proofpoint) exploitent ce canal et le comportement des utilisateurs reste le maillon faible de la sécurité. Comme le confirme le DBIR 2015 de Verizon, 23 % des utilisateurs continuent d’ouvrir les mails de phishing, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente… Donc en résumé, peu de choses ont changé.

Heureusement d’un point de vue technique, de nouvelles solutions ont fait leur apparition, que ce soit au niveau de l’infrastructure, du poste, ou plus particulièrement de la messagerie. C’est aussi pour cette raison que les attaquants ont modifié leur technique d’approche. Le social engineering reste l’une des stratégies les plus exploitées pour lancer des attaques qui sont désormais ciblées (sur une catégorie d’employés, exploitant une actualité, etc.). L’actualité récente, et les attaques de médias comme celle du Monde ou de TV5 Monde, ont d’ailleurs montré toute leur efficacité en matière de menace ciblée.

Les techniques d’attaque en elles-mêmes ont donc peu évolué et elles exploitent toujours le comportement des utilisateurs. Seuls les objectifs ont changé : de la simple gloire recherchée par les attaquants, nous sommes passés à des attaques ciblées, dont les finalités sont précises : espionnage industriel ou commercial, impact sur l’activité ou les finances, hacktivisme (transmission de messages de revendication liés à une cause), nuisance sur l’image de l’entreprise. En parallèle, de nouvelles techniques sont apparues comme par exemple l’utilisation de ransomware, ces logiciels qui chiffrent les données de leurs victimes et qui demandent ensuite une rançon contre la clef de déchiffrement. On peut d’ailleurs souligner que cette tendance est due à l’évolution du fonctionnement des antivirus par rapport à l’époque d’ « I Love You » : en effet, les éditeurs réagissent désormais plus rapidement et de manière mondialisée (en général, un nouveau malware est bloqué en quelques jours, voire quelques heures après les plaintes des premières victimes). En conséquence, pour tout de même en tirer des bénéfices, les organisations criminelles tentent d’extorquer de l’argent directement à chaque victime (et force est de constater qu’en terme de « chiffre d’affaire », tout va pour le mieux pour eux…).

Quinze ans après, il y a donc peu de chance de connaître une attaque d’une envergure et d’un impact aussi importants que le ver « I Love You » mais il reste encore beaucoup à faire pour éduquer les utilisateurs et les sensibiliser aux nouvelles menaces et formes d’attaques employées par les cybercriminels. (Par Christophe Kiciak, Responsable de l’offre Audit technique et test d’intrusion de Provadys.)

Coesys mGov : les services gouvernementaux à l’aide d’un téléphone portable

Gemalto lance une solution sécurisée basée sur la carte d’identité électronique et le téléphone NFC pour accélérer l’adoption de l’eGovernment.

Gemalto, spécialiste de la sécurité numérique, annonce le lancement de Coesys mGov, une solution d’authentification mobile pour accéder aux services gouvernementaux en ligne à l’aide d’une carte nationale d’identité sans contact et un téléphone NFC. Cette technologie permet la mise en place de programmes nationaux d’identité sécurisée. Coesys mGov est simple d’utilisation et très pratique pour les citoyens, puisqu’elle permet d’accéder à tous les services grâce à un système d’authentification unique (« Single Sign On »).

Avec Coesys mGov, les citoyens utilisent leur téléphone comme moyen d’authentification et de signature dans un environnement de confiance, pour accéder à un large éventail de services gouvernementaux en ligne. Ces services englobent la santé et le social, la famille, l’emploi et les retraites ou encore l’assurance-maladie. Coesys mGov englobe également les applications associées au permis de conduire, les services municipaux et la citoyenneté, et même le vote en ligne sécurisé et confidentiel.

Coesys mGov aide les gouvernements et les autorités publiques à déployer leurs programmes numériques mobiles en complément de leurs projets d’identité. Les autorités peuvent ainsi répondre aux besoins de sociétés connectées d’aujourd’hui et accroître considérablement l’utilisation des services gouvernementaux en ligne. En outre, le système est suffisamment souple pour renforcer une stratégie d’identification et de sécurité numérique déjà en place. Par exemple, le niveau d’authentification peut être adapté à la nature des services en ligne offerts.

Pour simplifier davantage la vie des utilisateurs, lorsqu’elle est utilisée avec LinqUs Mobile ID de Gemalto, Coesys mGov permet de créer une identité dérivée sécurisée dans la carte SIM ou dans tout autre élément sécurisé du téléphone mobile, ou bien dans le cloud.

« La convergence des appareils mobiles compatibles NFC et l’explosion du nombre de nouveaux programmes nationaux d’identité ouvrent la voie à une nouvelle ère de services innovants axés sur les besoins du citoyen », commente à DataSecurityBreach.fr Frédéric Trojani, vice-président exécutif des Programmes gouvernementaux de Gemalto. « Cette solution extrêmement pratique associe la sécurité et la fiabilité des cartes nationales d’identité électroniques et la simplicité d’utilisation du téléphone portable – une combinaison idéale pour une adoption rapide par tous les citoyens ».

Virus Rombertik : rien de nouveau chez le malveillant

Suite à la découverte du malware Rombertik par les équipes de Cisco, il s’avère que le microbe n’a rien de bien nouveau. Il additionne les attaques.

Il n’y a rien de neuf dans ce que fait le malware Rombertik, donc ce n’est pas vraiment une « nouvelle génération » en tant que telle. Il s’agit surtout d’une compilation de plusieurs attaques simultanées « Le premier objectif du malware est de voler les données confidentielles utilisées dans le navigateur Internet. explique Christophe Kiciak, de chez Provadys. Dans le cas où il n’y arrive pas, il passe a son second objectif qui consiste à rendre le poste inutilisable« . Un petit souvenir du virus Leonard de Vinci ?

Rombertik est un spyware de navigateur polyvalent ; c’est également un malware conçu pour pirater les transactions du navigateur et lire des informations d’identification telles que les combinaisons noms d’utilisateurs/mots de passe de messagerie, de comptes bancaire ou d’autres systèmes, et de renvoyer ces informations d’identification au serveur des attaquants. Rombertik sabote le Master Boot Record (MBR) pour empêcher le redémarrage de l’ordinateur attaqué, ou à défaut, chiffre les données de l’utilisateur. Un blocage qui a le goût d’un ransomware, mais sans la rançon. Les données ne sont pas récupérables du tout.

Etant donné que Rombertik est très sensible à la traditionnelle sandboxing réactive, il est crucial d’utiliser des systèmes de défense modernes – prédictifs. Des systèmes qui n’attendent pas qu’un utilisateur clique pour déclencher un téléchargement potentiel de Rombertik. De plus, comme le malware peut être expédié via de multiples vecteurs – comme Dyre, via des URL ou des fichiers .doc ou .zip/exe etc. – il est crucial d’utiliser des systèmes qui examinent l’ensemble chaîne destructrice, et bloquent l’accès des utilisateurs aux URL et pièces jointes envoyées par emails avant ceux-ci ne cliquent dessus.

« Les aspects « autodestruction » de Rombertik étant susceptibles d’être déclenchés par les technologies telles que les antivirus, il est crucial que les entreprises utilisent des systèmes automatisés de réponse aux menaces » confirme à DataSecurityBreach.fr Charles Rami, responsable technique Proofpoint.

Des systèmes qui peuvent localiser et bloquer l’exfiltration de données par Rombertik – sans – déclencher d’action sur le PC, et alerter les équipes de sécurité pour répondre rapidement aux dommages pouvant être causés.

Bref, pour se protéger de Rombertik, ici aussi rien de nouveau sous les palmiers : ne pas cliquer sur n’importe quoi ; mettre l’ensemble de ses logiciels à jour ; ne pas utiliser l’ordinateur avec un compte administrateur. Cela vous évitera de donner l’ensemble de vos privilèges au pirate ; faire des sauvegardes et s’assurer qu’elles fonctionnent.

PowerShell : faire tomber la sécurité en 5 secondes

Lors du White Hat Camp de Marrakech (20 au 26 avril 2015), Jérôme Ridet, chercheur en informatique et membre de l’association ACISSI, a démontré que l’outil PowerShell de Microsoft laissait passer les mots de passe en quelques clics de souris.

La commune de Marrakech (Maroc) reçoit la première édition du White Hat Camp, une semaine de conférences (20 au 26 avril 2015), formations et challenge informatique sur le thème du hacking éthique et de la sécurité informatique. L’occasion pour de nombreux chercheurs et vrais professionnels de la sécurité informatique de venir échanger sur leurs découvertes. Parmi les intervenants, le chercheur français, ingénieur réseau, Jérôme Ridet. Ce jeune nordiste est venu expliquer la faiblesse de PowerShell. Une faiblesse qui pourrait faire penser (ce n’est que l’avis de l’auteur de cet article, Ndr) à une porte cachée (backdoor). Certes facilement exploitable avec un peu de curiosité et la lecture complète du mode d’emploi de PowerShell.

PowerShell est un logiciel Microsoft. Il permet aux administrateurs réseau de gérer leurs systèmes. Un outil indispensable qui automatise les taches informatiques comme les créations d’utilisateurs, les gestions des événements, la mise en place des droits utilisateurs… Jérôme Ridet a découvert comment « bypasser » les droits qui peuvent être proposés par un administrateur. Bilan, le « maître des clés » qu’est l’administrateur se retrouve avec un sérieux problème : en quelques commandes, les n’importe quel mot de passe devient accessible. Ils ont beau être chiffrés, les trois commandes (indiquées dans le mode d’emploi, NDR) couplées permettent de mettre la main sur le précieux sésame. « Quand j’ai découvert le truc, explique cet administrateur réseau au site Internet ZATAZ.COM, je n’étais pas sûr de ce que je voyais. Je me suis dit, ce n’est pas possible.« 

Une découverte étonnante, d’autant plus dangereuses que les commandes peuvent être automatisées. Si vous rajoutez un petit détail dans les commandes, un intrus peut même faire disparaître la moindre trace de son action. Des commandes qui peuvent être cachées dans une macro (Excel, Word, Access, …). ZATAZ.COM explique que pour se protéger de ce genre de malveillance, il faut refuser la moindre macro dans les documents que vous pouvez recevoir. Ne jamais saisir son mot de passe, même si l’environnement semble sécurisé. Pour l’administrateur, il est vivement conseillé de bloquer l’invite de commande comme par exemple en supprimant ou en renommant CMD.

Le botnet Beebone enterré vivant

Le botnet Beebone enterré vivant Europol vient de mettre fin au botnet Beebone. Plus de 12000 ordinateurs infectés par ce couteau Suisse malveillant.

Beebone, un bot net connu aussi sous le nom de AAEH, permettait à ses « maîtres » d’injecter des logiciels espions dans les machines infectées. Une arme numérique efficace selon Europol. Le 8 Avril, Le centre anti cybercriminalité d’Europol (EC3) a annoncé avoir pris la main sur l’ensemble des serveurs et noms de domaine qui permettaient d’utiliser le bot Beebone (connu aussi sous le nom de AAEH, ndr).

Avec l’aide des autorités néerlandaises, du FBI et du J-CAT, le Cybercrime Action Taskforce, l’ensemble des points de connexion de cet outil pirate ont été bloqués. Ce botnet permettait d’installer différentes formes de logiciels malveillants dans les ordinateurs des victimes. Les premiers chiffres montrent que plus de 12 000 ordinateurs ont été infectés « mais il est probable qu’il y en a beaucoup plus » confirme Europol.

Cette action a été menée avec l’aide des éditeurs de solutions de sécurité informatique (Intel Security, Kaspersky et de Shadow server) et de la remontée d’informations de leurs antivirus. Les FAI et les CERT (Computer Emergency Response Teams) concernés ont été alertés afin de prévenir les victimes. Les attaques ont visés les Etats-Unis, le Japon, Taïwan et l’Inde. (EC3)

Nomad Vault : sauvegarder, partager et transférer

Nomad Vault : Un réseau privé virtuel 100 % sécurisé accessible avec une petite clé USB.

Comment éviter de tout perdre en cas de crash du disque dur de son ordinateur portable ? Comment éviter de s’exposer à des failles de sécurité en accédant au cloud via un portail internet ? Comment être sûr qu’il n’y a aucune trace (fichier, document, logiciel….) de son travail lorsqu’on utilise son ordinateur ou sa tablette qui appartient à une entité tierce ?

Jusqu’à présent, il n’y avait aucune solution conçue spécialement pour les utilisateurs nomades. Et par conséquent, il n’y avait rien qui réponde parfaitement à leurs besoins.

Mais maintenant, il y a Nomad Vault ! Grâce à une petite clé USB très intelligente, les utilisateurs bénéficient d’une solution très performante conçue, développée et gérée en France. Le but : créer en quelques secondes son propre réseau privé virtuel 100 % sécurisé, accessible n’importe où et n’importe quand. Pour Laurent Brault, dirigeant de MDK Solutions, « Nomad Vault est une alternative innovante et sécurisée aux services de stockage/partage de données classiques. »

Comment ça marche ?
C’est très simple : il suffit d’insérer la clé USB dans votre ordinateur ou PC portable, ou de lancer l’application Nomad Vault Tablette sur votre tablette Android ou iOS…. et le tour est joué ! Après avoir saisi votre mot de passe, vous bénéficiez d’un canal crypté pour accéder à des serveurs distants.

Cette solution présente 3 avantages principaux :
1. Vous profitez d’une solution 100 % sécurisée, sans le moindre risque, pour utiliser des données, des logiciels, des fichiers stockés dans le cloud.
2. Grâce à la sauvegarde automatique, vous ne perdez rien en cas de crash de votre disque dur.
3. Vous pouvez travailler n’importe où, n’importe quand, et vous ne laissez jamais la moindre trace sur l’ordinateur (très pratique si vous devez vous connecter à partir d’un poste de travail qui n’est pas le vôtre : la confidentialité des données est garantie). Grâce à l’intelligence fonctionnelle de la clé USB, il n’est même pas nécessaire de passer par un portail internet, et donc de supporter les risques liés aux failles potentielles de sécurité en ligne. C’est la seule solution sur le marché à proposer cette innovation majeure !

Sur tablette (Apple iOS, Android)
1. L’intelligence locale de la Clé USB est remplacée par une Application Nomad Vault (gratuite pour toutes les fonctions de consultation, 3euros/an
pour avoir la possibilité de mise à jour).
2. L’authentification forte apportée par la clé est remplacée par un code à saisir transmis par un message SMS sur le téléphone mobile de l’utilisateur lors de l’identification.

Quelles sont les utilisations de Nomad Vault ?
Laurent Brault précise : « Une solution conçue spécialement pour les utilisateurs nomades, soit des millions de personnes en France. ». Dirigeants, avocats, commerciaux, consultants, courtiers, députés, formateurs…. De nombreux professionnels ont besoin de pouvoir travailler à distance, facilement et sans prendre le moindre risque. Avec Nomad Vault, ils peuvent garder leurs dossiers sous la main, même sans être connectés. Et comme chaque clé est unique et pilotable à distance, il est tout à fait possible de la personnaliser totalement pour l’adapter à des besoins spécifiques, en créant par exemple des accès spécifiques en fonction de l’utilisateur. Certains dossiers peuvent également être stockés directement sur la clé USB.

Que se passe-t-il en cas de perte/de vol de la clé USB ?
Avec MDK Solutions, il n’y a absolument rien à craindre ! Les données ne sont pas perdues pour autant : les fichiers sont synchronisés dans des serveurs cloud, situés sur le territoire français. Si votre clé est récupérée par une personne malveillante, elle ne pourra pas s’en servir : son contenu est crypté et donc inexploitable. A votre demande, MDK Solutions peut aussi blacklister la clé pour qu’elle soit inutilisable.

« Etat des lieux de l’Internet » du 4ème trimestre 2014

Akamai Technologies, Inc. fournisseur en services de réseaux de diffusion de contenu (CDN), vient de publier son Rapport « Etat des lieux d’internet » du 4ème trimestre 2014. Établi à partir des données recueillies par l’Akamai Intelligent Platform™, ce rapport permet de mieux comprendre les principales statistiques mondiales, notamment les vitesses de connexion et adoption du haut débit sur les réseaux fixes et mobiles, le trafic global des attaques, préparation des réseaux au format 4K, épuisement des adresses IPv4 et mise en œuvre d’IPv6. Le rapport analyse aussi plusieurs failles de sécurité très connues, dont les failles Poodle et de type DNS flood, et les attaques UpnP et Yummba Webinject.

« En 2014, nous avons observé une croissance globale de tous nos principaux indicateurs : connectivité Internet, adoption du haut débit et préparation au passage à la vidéo 4K », indique à DataSecurityBreach.fr David Belson, l’auteur du rapport. « Ces tendances positives sont un encouragement au vu d’une étude récente qui révèle que 4,4 milliards de personnes n’ont pas accès à l’Internet. Il est donc plus que nécessaire de continuer nos efforts pour améliorer et déployer l’infrastructure Internet dans le monde. »

Vitesses moyennes de connexion et connectivité haut débit : la croissance positive à long terme se poursuit en Europe
Pour le 3ème trimestre consécutif, la vitesse de connexion moyenne dans le monde est restée supérieure au seuil du haut débit (fixé à 4 Mbps), avec 4,4 Mbps, soit une augmentation de 0,7 % par rapport au trimestre précédent. Avec une vitesse de connexion moyenne de 14,6 Mbps au 4ème trimestre (en hausse de 3,5 %), la Suède devance de peu la Suisse, et se classe en tête des pays européens pris en compte dans l’étude. La Suisse, qui détenait la première place depuis trois trimestres consécutifs, se place au 2ème rang, avec, 14,5 Mbps, comme au trimestre précédent. Ces deux pays, ainsi que les Pays-Bas, l’Irlande, la République tchèque, la Finlande, le Danemark, la Roumanie, la Norvège, le Royaume-Uni et la Belgique, enregistrent une vitesse de connexion moyenne supérieure au seuil de 10 Mbps, qui définit le très haut débit.

Par rapport à l’année précédente, les vitesses de connexion moyennes sont unanimement à la hausse en Europe. L’augmentation la plus faible concerne l’Autriche, avec 3,9 %, et la plus forte la Roumanie, avec un taux de croissance annuel de 61 %. En outre, la Finlande, la Suède et le Portugal enregistrent des augmentations de plus de 30 % par rapport au quatrième trimestre 2013.

Le pic moyen de vitesse de connexion a légèrement augmenté au 4ème trimestre, passant à 26,9 Mbps, soit 8,4 %. En Europe, les variations de ce trimestre oscillent de 1,3 % au Portugal (44,3 Mbps) à 14 % en Roumanie (67 Mbps). Les modifications par rapport à l’année précédente sont également à la hausse. L’Autriche, avec une augmentation de 9,4 %, est le seul pays européen à rester en dessous d’un taux de croissance annuelle de 10 %, tandis que la Finlande fait un impressionnant bond en avant de 40 %.

Les taux d’adoption du très haut débit (>10 Mbps) sont en hausse de 2,9 % au 4ème trimestre, faisant suite à un léger déclin au 3ème trimestre. En Europe, dans trois des pays analysés, plus de la moitié des adresses IP individuelles se connectaient à Akamai à plus de 10 Mbps en moyenne. La Roumanie, avec une hausse de 11 % par rapport au trimestre précédent, est repassée à un taux d’adoption du très haut débit de 55 %, rejoignant la Suisse (56 %) et les Pays-Bas (56 %). Le taux de croissance trimestriel a varié entre 1 % en Norvège et 17 % en Espagne. L’examen de la croissance par rapport à l’année précédente fait état d’une augmentation de 8 % ou plus dans tous les pays européens analysés. En outre, le Portugal et la Roumanie ont constaté des taux d’adoption du très haut débit qui ont plus que doublé depuis l’an dernier.

Le taux d’adoption du haut débit (>4 Mbps) a légèrement baissé au 4ème trimestre, soit une perte de 0,7% qui l’a stabilisé à 59 %. Au cours du trimestre, ce taux a atteint 90% ou plus dans trois pays européens : la Suisse (93 %), le Danemark (92 %) et les Pays-Bas (91 %). Dans tous les autres pays analysés, plus de 60 % des adresses IP individuelles se connectaient à Akamai à des vitesses moyennes supérieures à 4 Mbps.

Le 4ème trimestre a été marqué par une série d’annonces qui devraient dynamiser les initiatives autour du haut débit dans toute l’Union européenne. En novembre dernier, le gouvernement hongrois a ainsi déclaré son intention de consacrer une enveloppe de €586 millions pour implanter l’Internet haut débit sur tout le territoire d’ici 2018. La Commission européenne a pour sa part annoncé un plan de €315 milliards destiné à améliorer l’infrastructure et le haut débit.

Préparation au format 4K : la connectivité ultra-rapide de plus en plus accessible et répandue
Akamai avait intégré un nouvel indicateur, celui de la « Préparation à la technologie 4K », à son Rapport Etat des lieux de l’internet – 1er trimestre 2014. Il continue à dresser la liste des pays susceptibles de supporter des vitesses de connexion supérieures à 15 Mbps, car les streamings vidéo Ultra HD à débit adaptatif exigent généralement une bande passante comprise entre 10 et 20 Mbps. Les résultats obtenus ne tiennent pas compte des autres facteurs de préparation, tels que l’existence de contenu 4K ou de téléviseurs et lecteurs médias compatibles 4K.

Au 4ème trimestre 2014, dans neuf des pays européens analysés, au moins une adresse IP sur cinq se connectait à Akamai à des vitesses moyennes supérieures à 15 Mbps : la Suède, la Suisse, les Pays-Bas, la Roumanie, la Norvège, le Royaume-Uni, le Danemark, la Finlande et la République tchèque.

Au cours de ce trimestre, la Suède s’est classée première en Europe, avec le plus haut taux de préparation au 4K : 31 %. Elle reste toutefois talonnée de près par la Suisse et les Pays-Bas avec des taux de 30 %. Par rapport à l’année précédente, de fortes hausses de la préparation au 4K ont été observées dans tous les pays européens. Trois d’entre eux ont vu leur taux plus que doubler par rapport au quatrième trimestre de 2013 : la Roumanie (320 %), le Portugal (204 %) et l’Espagne (102 %). Dans huit autres pays européens, ce taux a dépassé une hausse annuelle de 40 % : la Hongrie (94 %), la Slovaquie (68 %), la Suède (61 %), la Finlande (55 %), le Danemark (50 %), la Suisse (50 %), la Norvège (50 %) et le Royaume-Uni (42 %).

Attaques et sécurité : les attaques contre le port 23 ont plus que doublé
Akamai gère un ensemble distribué d’agents anonymes, déployés sur tout l’Internet, et dont la mission est de consigner les tentatives de connexion pouvant être considérées comme des attaques. S’appuyant sur ces données, Akamai peut ainsi identifier les principaux pays à l’origine des attaques et les ports visés en priorité. Toutefois, le pays d’origine identifié par son adresse IP source n’est pas forcément celui dans lequel réside le hacker.

Au 4ème trimestre 2014, Akamai a observé des attaques en provenance de 199 pays ou zones géographiques distincts. Comme vu précédemment, la Chine reste loin devant les autres pays avec un taux de 41 %. Elle est ainsi à l’origine de trois fois plus d’attaques que les États-Unis (13 %). Ce trimestre, l’Allemagne a rejoint le groupe des 10 principaux pays incriminés, avec un taux d’attaques de 1,8 % de la totalité observée (soit une hausse de 0,6 % au 3ème trimestre). La majorité des attaques a cependant pour épicentre la région Asie Pacifique (59 %), suivie de l’Europe (19 %) soit une forte hausse (11 % au trimestre précédent).

Au total, les attaques visant les 10 ports principaux ont représenté 79 % du trafic au 4ème trimestre, soit une hausse de 38 % par rapport au trimestre précédent. Le Port 23 (Telnet) reste la cible favorite, avec 32 % des attaques constatées, soit une hausse 2,5 fois supérieure aux niveaux antérieurs. Les Ports 445 (Microsoft-DS), 8080 (HTTP Alternate), 3389 (services Microsoft Terminal) et 22 (SSH) ont également fait l’objet d’attaques.

Attaques par déni de service distribué (DDoS) en hausse en Europe ce trimestre
Le rapport comprend également une étude des attaques DDoS s’appuyant sur les observations de ses clients. Ces derniers ont signalé 327 attaques au 4ème trimestre 2014, soit une augmentation de plus de 20 % par rapport au trimestre précédent. Les secteurs du commerce et des grandes entreprises sont majoritairement visés.

En Europe, les attaques DDoS sont en hausse de 18 % par rapport au trimestre précédent. Une comparaison avec l’année précédente montre que le taux de ces attaques est beaucoup plus élevé en Europe qu’aux Amériques et en Asie Pacifique, soit une augmentation de 28 % (167 attaques en 2013 contre 214 attaques en 2014).

IPv4 et IPv6 : les pays européens restent les leaders de l’adoption d’IPv6
Au 4ème trimestre 2014, environ 803 millions d’adresses IPv4 originaires de 239 pays/zones géographiques différents étaient connectées à l’Akamai Intelligent Platform. Le nombre d’adresses IPv4 individuelles détectées dans le monde par Akamai a augmenté d’environ 12 millions d’un trimestre sur l’autre. Se classant parmi les 10 premiers au 4ème trimestre, le Royaume-Uni et la Corée du sud affichent les hausses les plus importantes, avec respectivement 8,1 % et 6,6 % par rapport au trimestre précédent.

Les pays européens ont confirmé leur domination en matière d’adoption de l’IPv6, en se classant parmi les 10 premiers dans le monde. Un nouveau-venu, la Norvège, a enregistré un spectaculaire bond en avant de 88 % de son trafic Ipv6 par rapport au trimestre précédent. La Belgique reste cependant le chef de file, avec 32 % de demandes de contenu transitant par IPv6, soit plus du double de l’Allemagne. Comme aux trimestres précédents, les opérateurs câble et téléphonie mobile restent la principale source des demandes IPv6 adressées à Akamai. Beaucoup d’entre eux sont des leaders de l’adoption IPv6 dans leurs pays respectifs. Les Belges Verizon Wireless et Brutele transmettent plus de la moitié des demandes à Akamai via IPv6, talonnés par Telnet. Quant aux opérateurs allemands Kabel Deutschland, Kabel BW et Unitymedia, au 4ème trimestre, plus d’un quart de leurs demandes à Akamai passent par IPv6.

Patch Tuesday de mars 2015

Tout comme le mois dernier, davantage de vulnérabilités sont encore traitées par rapport à un mois classique. À moins qu’il ne s’agisse d’un nouveau rythme concernant les correctifs des failles de Microsoft et Adobe, avec un ensemble d’autres failles de sécurité à résoudre.

Les correctifs de Microsoft sont au nombre de 14 pour mars, dont 5 critiques. La priorité absolue est le bulletin MS15-018 consacré à Internet Explorer (IE). Toutes les versions d’IE sont concernées, depuis IE6 (sur Windows Server 2003) jusqu’à IE11. La nouvelle version traite 12 vulnérabilités, dont 10 critiques et exploitables pour exécuter du code sur la machine ciblée. L’une des vulnérabilités a été publiquement révélée, mais elle n’est pas du type Exécution de code à distance, ce qui atténue un peu l’exposition. Scénario typique : un attaquant injecte du code HTML malveillant sur un site Web sous son contrôle puis il incite la machine cible à se rendre sur ce site. Il peut aussi pirater un site sur lequel la cible se rend habituellement et tout simplement attendre que cette dernière se rende sur ledit site. MS15-019 est le bulletin frère de MS15-018 et corrige le composant VBScript pour IE6 et IE7 qui est résolu dans MS15-018 pour les navigateurs plus récents. Commencez par installer ce bulletin.

MS15-022 est le second bulletin le plus important en termes de sévérité. Il corrige cinq vulnérabilités dans Microsoft Office, l’un d’elle étant critique dans l’analyseur RTF. En effet, ce dernier peut être exécuté automatiquement dans la zone d’aperçu lors de la réception d’un courriel si bien que Microsoft classe cette vulnérabilité comme critique. Cependant, comme deux des vulnérabilités restantes permettent à un attaquant d’exécuter du code à distance, nous positionnons ce bulletin en tête du classement d’aujourd’hui.

MS15-021 résout huit vulnérabilités liées aux polices sous Windows. En effet, un attaquant qui incite un utilisateur à visualiser une police altérée peut lancer une exécution de code à distance sur la machine ciblée. Les attaques peuvent être lancées via des pages Web ou des documents, au format PDF ou Office.

Stuxnet
MS15-020 est le dernier bulletin critique de la série pour le mois de mars. Il concerne un attaquant qui peut inciter un utilisateur à parcourir un répertoire d’un site Web ou à ouvrir un fichier. Le système Windows Text Services contient une vulnérabilité qui permet à l’attaquant de lancer une exécution de code à distance sur la machine cible. Ce bulletin comprend aussi un correctif pour CVE-2015-0096, une vulnérabilité associée à la vulnérabilité Stuxnet d’origine CVE-2010-2568. HP ZDI a rapporté cette vulnérabilité à Microsoft et fournit une bonne description technique sur son blog.

Test Fuzzing
Tous les bulletins restants sont moins critiques, c’est-à-dire seulement importants, dans la mesure où les vulnérabilités concernées ne permettent typiquement pas à un attaquant d’exécuter du code à distance. Ces dernières sont plutôt des fuites d’information ou n’autorisent qu’une élévation locale de privilèges. Les bulletins MS15-024 et MS15-029 traitent des bugs découverts via l’outil afl-fuzz de lcamtuf et que ce dernier améliore sans cesse et rend toujours plus intelligent. Jetez un coup d’œil sur son blog pour lire une série de posts sur afl-fuzz.

Serveurs
MS15-026 est un bulletin pour Microsoft Exchange qui résout plusieurs élévations de privilèges et problèmes de fuites d’information. Consultez ce bulletin si vous utilisez Outlook Web Access. FREAK cible aussi les serveurs, même si de manière différente. Côté serveur, si vous désactivez le chiffrement de type Configuration d’exportation, vos utilisateurs ne pourront pas être victimes de la vulnérabilité FREAK, même si leurs clients ne sont pas patchés.

Adobe
Adobe diffuse aussi une mise à jour (APSB15-05) pour Flash que Microsoft intègre à Internet Explorer, qui sera publiée ce jeudi. Explication de Microsoft dans le correctif KB2755801 : « Le 10 mars 2015, Microsoft a publié une mise à jour (3044132) pour Internet Explorer 10 sur Windows 8, Windows Server 2012, Windows RT ainsi que pour Internet Explorer 11 sur Windows 8.1, Windows Server 2012 R2, Windows RT 8.1, Windows Technical Preview et Windows Server Technical Preview. Cette mise à jour concerne les vulnérabilités décrites dans le bulletin de sécurité Adobe APSB15-05 (disponible le 12 mars 2015). Pour plus d’informations sur cette mise à jour, y compris les liens de téléchargement, voir l’article 3044132 dans la base de connaissances Microsoft. »

Appliquez les correctifs aussi vite que possible mais vérifiez aussi votre exposition à Superfish et sachez que certaines applications modifient votre magasin de certificats racine pour espionner vos communications. (Par Wolfgang Kandek, CTO, Qualys Inc.)

Windows, moins dangereux qu’iOS et OS X d’Apple

Le National Vulnerability Database, qui recense les failles dans les logiciels et autres applications web indique que l’année 2014 aura été l’année des vulnérabilités pour iOS, OS X Apple et Linux. Windows se classe 4ème.

Voilà qui a fait pas mal parler chez les « trolleurs » en tout genre. Mais il faut bien l’admettre, la firme de Redmond a mis les bouchées double pour protéger son OS, Windows. Bilan, la National Vulnerability Database, qui recense les failles (19 par jour en 2014) a classé l’OS de Microsoft plus sécurisé qu’iOS, OS X Apple. Même Linux, classé 3ème, dans ce top 4, devance Microsoft du point de vu des failles découvertes l’année dernière. Les problèmes dans les systèmes d’exploitation (OS) ne représentent que 13% des failles recensées en 2014. 1.705 failles recensées. 182 failles de moins que l’année record, en 2010. Les navigateurs sont toujours montrés du doigt. Internet Explorer, en 2014, a souffert de 242 brèches dangereuses. Chrome (124) et Firefox (117) ont dépassé la centaine de failles. (gfi)