Archives de catégorie : Vie privée

Des patients abandonnés dans le flou après une cyberattaque

Presque un an après la fuite massive de données médicales au Royaume-Uni, des centaines de milliers de patients restent sans réponse sur la nature des informations exposées par les cybercriminels.

Le 3 juin 2024, une cyberattaque d’une ampleur inédite frappait Synnovis, prestataire majeur de services de pathologie pour le National Health Service (NHS) à Londres. Derrière cette opération, le groupe de ransomware Qilin, connu pour ses tactiques de chantage numérique, avait réussi à infiltrer les systèmes du laboratoire et à s’emparer de données médicales critiques. Près d’un an plus tard, le silence qui entoure encore l’incident révolte les experts et inquiète les patients. Car malgré l’ampleur de la fuite, potentiellement plus de 900 000 personnes concernées, une majorité d’entre elles n’a toujours reçu aucune notification. Et certaines informations, comme des diagnostics de cancer ou d’infections sexuellement transmissibles, ont déjà été publiées sur le dark web.

Un silence inquiétant

Le scénario est digne d’un thriller numérique, mais il est bien réel. L’attaque, qui a paralysé une partie des activités de diagnostic sanguin dans les hôpitaux londoniens, a mis en lumière une vulnérabilité structurelle dans la gestion informatique du système de santé britannique. Si, dès les premières heures de la crise, l’urgence était d’ordre logistique, assurer les transfusions malgré la perte des systèmes de compatibilité sanguine, la question de la protection des données personnelles a rapidement émergé comme une problématique tout aussi cruciale.

Synnovis, à l’époque, avait indiqué avoir immédiatement lancé une procédure d’eDiscovery, un processus numérique d’analyse de contenu destiné à identifier les fichiers compromis et les personnes concernées. En septembre, soit trois mois après l’attaque, l’entreprise annonçait que le processus était « avancé« . Pourtant, au mois de mai suivant, aucun patient n’a été officiellement averti que ses données avaient été exposées.

Selon les résultats d’une analyse indépendante menée par la société CaseMatrix, spécialiste des violations de données, les documents volés contiennent des informations personnelles particulièrement sensibles. Il ne s’agit pas seulement de noms, de dates de naissance ou de numéros NHS. Des rapports médicaux, des formulaires de pathologie et d’histologie, qui détaillent les symptômes, les antécédents et les suspicions de maladies graves, font partie de la fuite.

« Les formulaires incluent des descriptions explicites de diagnostics liés à des cancers, des IST ou d’autres affections graves. Ces informations ont été publiées sur des forums accessibles aux cybercriminels« , alerte un analyste de CaseMatrix.

Le caractère profondément intime de ces données fait peser un risque évident sur les libertés individuelles, notamment en cas d’usurpation d’identité ou de stigmatisation. Pourtant, le droit britannique en matière de protection des données, notamment encadré par le Règlement général sur la protection des données (RGPD) et ses déclinaisons nationales, est sans équivoque : les personnes dont les données sensibles ont été compromises doivent être informées « dans les plus brefs délais« , dès lors que la fuite présente un risque élevé pour leurs droits.

Des responsabilités diluées

Face à la pression médiatique et politique, Synnovis a maintenu une ligne défensive prudente. Dans ses rares déclarations, la société insiste sur la complexité de l’analyse des données volées et sur la nécessité de « confirmer avec certitude » les personnes concernées avant d’émettre toute notification. Mais cette prudence se heurte à l’impatience croissante des organisations partenaires et à l’incompréhension des patients.

Les NHS Trusts qui collaborent avec Synnovis, notamment Guy’s and St Thomas’ et King’s College Hospital, affirment qu’ils n’ont reçu aucune information concrète sur les fichiers les concernant. « Nous sommes toujours en attente des résultats du processus de découverte électronique« , explique l’un de leurs porte-parole, renvoyant systématiquement la responsabilité vers le prestataire de laboratoire.

Cette posture en cascade, où chacun renvoie la balle à l’autre, a pour effet direct une opacité préjudiciable pour les personnes concernées. Pour le régulateur britannique, l’Information Commissioner’s Office (ICO), il ne s’agit pas d’un simple retard administratif. Le non-respect de l’obligation d’information pourrait justifier des sanctions, notamment si la lenteur du processus d’analyse n’est pas jugée proportionnelle à la gravité de l’incident.

« Lorsqu’une violation entraîne la fuite de données médicales, les individus doivent être avertis sans attendre s’ils courent un risque important. Il en va de leur droit à la vie privée et à la sécurité », rappelle une directive de l’ICO.

Une crise sanitaire doublée d’une crise de confiance

La cyberattaque n’a pas seulement mis à mal la sécurité des données. Elle a également perturbé gravement les activités médicales quotidiennes du NHS. En juin et juillet 2024, plusieurs hôpitaux londoniens ont dû reporter des interventions chirurgicales en raison du manque de résultats de laboratoire disponibles. Le service de transfusion sanguine a dû, dans certains cas, recourir à des donneurs universels faute de pouvoir vérifier les groupes sanguins spécifiques. Cette gestion dans l’urgence a démontré à quel point l’écosystème médical dépend de ses infrastructures numériques.

Mais si la réponse opérationnelle semble avoir été progressivement restaurée, Synnovis affirme que ses systèmes critiques ont été reconstruits dès septembre, la question de la confiance dans les institutions médicales demeure. Le manque de communication proactive, le délai dans l’identification des victimes et l’absence d’accompagnement psychologique ou juridique renvoient à une crise éthique.

De nombreux patients, ayant appris l’existence de la fuite via les médias ou des forums spécialisés, vivent aujourd’hui dans l’angoisse. Certains craignent que des informations gênantes sur leur santé puissent être utilisées à des fins malveillantes. D’autres dénoncent un double standard : « Si c’étaient des données bancaires, tout le monde aurait été alerté en 48 heures« , déplore une patiente interrogée anonymement.

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Le coût humain de la cybersécurité négligée

Il est encore difficile d’estimer le coût total de la cyberattaque. Les pertes financières pour Synnovis n’ont pas été rendues publiques, mais les coûts liés à la restauration des systèmes, aux audits de sécurité et aux potentielles poursuites judiciaires pourraient atteindre plusieurs millions de livres. À cela s’ajoutent les dommages d’image, ainsi qu’un éventuel encadrement réglementaire plus strict de la part des autorités sanitaires britanniques.

Mais au-delà des aspects économiques, c’est le coût humain de cette négligence numérique qui soulève des inquiétudes. La santé, domaine parmi les plus sensibles en matière de données personnelles, reste une cible privilégiée des cybercriminels. Dans un monde où les dossiers médicaux sont de plus en plus numérisés, l’attaque contre Synnovis agit comme un signal d’alarme.

Les experts en cybersécurité soulignent la nécessité de revoir en profondeur les protocoles de protection et de réaction des établissements de santé. Former le personnel, renforcer les pare-feu, crypter les données à plusieurs niveaux : les solutions existent, mais nécessitent des investissements souvent repoussés.

Une alerte mondiale

L’incident Synnovis dépasse les frontières britanniques. Il s’inscrit dans une tendance mondiale préoccupante : l’explosion des cyberattaques contre les hôpitaux, cliniques et laboratoires. En 2023, des établissements en France, en Allemagne et aux États-Unis ont été pris pour cible, souvent avec des méthodes similaires de rançongiciel. Et les motivations des pirates vont bien au-delà du simple gain financier : les données de santé, revendues sur le dark web, valent plus cher que les numéros de cartes bancaires.

Alors que Synnovis affirme aujourd’hui que son processus d’analyse est « presque terminé » et qu’il prépare les notifications aux patients et aux organisations concernées, beaucoup s’interrogent : pourquoi tant de lenteur ? Et surtout, comment éviter que de tels scandales ne se reproduisent ?

« Dans un secteur aussi sensible, l’opacité n’est pas une option. Il faut restaurer la confiance, non seulement par des mots, mais par des actes« , souligne un avocat spécialisé en droit du numérique.

Quelle responsabilité collective face aux cybermenaces ?

La cyberattaque contre Synnovis met en lumière un paradoxe majeur : à mesure que la médecine progresse grâce au numérique, elle devient aussi plus vulnérable. Comment garantir la confidentialité et la sécurité des données médicales dans un système de santé soumis à des tensions budgétaires et à des transformations rapides ? Et quelle part de responsabilité incombe aux prestataires privés, aux autorités sanitaires et aux patients eux-mêmes dans cette nouvelle donne numérique ?

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Votre smartphone, cible numéro un : comment le transformer en forteresse numérique

La banalisation des smartphones les a rendus indispensables, mais aussi terriblement vulnérables. En 2025, ils concentrent nos vies numériques… et attirent les cybercriminels.

Avec l’arrivée des assistants basés sur l’intelligence artificielle, la gestion financière, les communications, l’identification biométrique, la double authentification, les pièces d’identité numérisée et l’accès aux services critiques passent désormais par nos smartphones. Véritables clones numériques, ces objets du quotidien sont devenus les points d’entrée favoris des pirates informatiques. La menace ne se limite plus à quelques codes malveillants : aujourd’hui, les attaques s’appuient sur des deepfakes réalistes, des intelligences artificielles offensives et des logiciels espions indétectables. Pourtant, il suffit de quelques gestes simples mais efficaces pour transformer votre appareil en véritable citadelle. Data Security Breach vous propose un tour d’horizon des pratiques essentielles à adopter — que vous soyez utilisateur lambda ou professionnel aguerri.

Le mot de passe, première ligne de défense

Vous utilisez encore un code PIN à quatre chiffres ou un schéma de verrouillage rudimentaire ? Vous ouvrez une brèche béante dans vos défenses. En 2025, les experts en cybersécurité recommandent des mots de passe longs, complexes, composés de lettres majuscules et minuscules, de chiffres et de caractères spéciaux. Un mot de passe de huit caractères constitue le minimum vital. En complément, les technologies biométriques telles que l’empreinte digitale ou la reconnaissance faciale ajoutent une couche de sécurité précieuse, difficilement contournable.

Mais le mot de passe seul ne suffit plus. La double authentification (2FA) est devenue incontournable. En cas de fuite de votre mot de passe, un code supplémentaire généré par une application dédiée (comme Google Authenticator) ou une clé physique de type Fido empêchera l’accès non autorisé à vos comptes. Cette mesure est aujourd’hui déployée par tous les grands acteurs du numérique, de Google à Apple.

80 % des piratages sont dus à des systèmes ou applications non mis à jour

Autre point crucial : la gestion des notifications. Beaucoup d’utilisateurs laissent apparaître sur leur écran verrouillé des messages contenant des codes de validation ou des alertes bancaires. Ce détail en apparence anodin peut offrir sur un plateau des informations sensibles à un observateur malveillant. Un paramétrage minutieux des notifications est donc essentiel pour ne rien laisser filtrer. Cela évitera l’utilisation de techniques de Social Engineering pour mettre la main sur ces informations sensibles.

Applications intrusives et permissions excessives

Chaque application que vous installez peut être une porte d’entrée pour des cyberattaques. Trop souvent, des applications anodines — un simple réveil ou une lampe torche — réclament des accès injustifiés à vos contacts, votre géolocalisation ou votre micro. La vigilance doit être permanente. Vérifiez régulièrement les autorisations accordées à vos applications, en particulier l’accès à la caméra, au micro et à la localisation. Sur Android, cela se fait via le menu « Paramètres → Applications → Autorisations » ; sur iOS, par « Réglages → Confidentialité ».

La prudence s’impose également lors des téléchargements. Privilégiez les stores officiels (Google Play et App Store), qui procèdent à des contrôles réguliers pour écarter les applications malveillantes. Les fichiers APK provenant de sources inconnues sont, quant à eux, des nids à logiciels espions. Même si le risque zéro n’existera jamais, ces boutiques sont plus sécurisées que des boutiques « externes« .

Le « jailbreaking« , retirer la sécurité imposée par les opérateurs ou les marques est fortement déconseillé. Retirer les couches de sécurité ouvrent des portes malveillantes insoupçonnées.

Le chiffrement, bouclier invisible

L’un des atouts majeurs contre le vol de données est le chiffrement intégral de l’appareil. Sur iOS, ce chiffrement est activé par défaut dès que vous définissez un mot de passe. Sur Android, il doit être activé manuellement dans les paramètres de sécurité. Il empêche toute extraction lisible des données, même si l’appareil est physiquement compromis. Un élèment qui a d’ailleurs remué de nombreux pays dont certains députés souhaitaient « affaiblir » les chiffrements. Le Royaume-Uni, par exemple, a affaibli iCloud à la demande d’une loi votée concernant la sécurité intérieure.

Autre bouclier numérique : le VPN. En vous connectant à un réseau Wi-Fi public, vous exposez votre trafic à des interceptions. Les cybercriminels rôdent dans les aéroports, les cafés et les hôtels, à l’affût d’un appareil vulnérable. L’utilisation d’un VPN fiable permet de chiffrer vos échanges et de préserver la confidentialité de vos activités en ligne. Prudence aux VPN qui font BEAUCOUP de publicités dans les médias et sur Youtube. Enfin, pensez à désactiver la connexion automatique aux réseaux Wi-Fi. Un smartphone qui se connecte sans votre accord à une borne inconnue peut être dirigé vers un faux hotspot conçu pour intercepter vos données. Bref, le VPN est INDISPENSABLE.

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Mettez vos mots de passe à l’abri

Naviguer sur le web avec des mots de passe enregistrés dans le navigateur revient à stocker ses clés sous le paillasson. Pour éviter cela, optez pour un gestionnaire de mots de passe. Ces outils chiffrent vos identifiants, génèrent des mots de passe complexes et vous permettent de les retrouver facilement en toute sécurité. Les mises à jour sont également une étape souvent négligée. Pourtant, 80 % des cyberattaques exploitent des failles déjà corrigées par les éditeurs. Si vous n’avez pas mis à jour votre système ou vos applications depuis plusieurs mois, vous devenez une cible facile. Activez les mises à jour automatiques pour vous assurer de bénéficier des derniers correctifs de sécurité.

En 2025, le smartphone est la porte d’entrée de votre identité numérique

Les entreprises, souvent premières visées par les cyberattaques, doivent aller plus loin. Les solutions MDM (Mobile Device Management) permettent un contrôle centralisé des appareils professionnels : effacement à distance des données, restriction des applications installées, renforcement des politiques de mots de passe… Autant de leviers pour renforcer la sécurité des flottes mobiles. Certaines de ces options sont présentes dans les appareils pour le grand public.

Quand l’attaque a déjà eu lieu

Malgré toutes les précautions, aucune protection n’est infaillible. Si vous suspectez un piratage, agissez immédiatement. Retirez la carte SIM. Coupez l’accès à internet en activant le mode avion. Modifiez en priorité les mots de passe de vos comptes critiques, notamment la messagerie et les services bancaires. Une modification a effectuer sur un ordinateur sécurisé. Procédez ensuite à une réinitialisation complète du smartphone afin de supprimer les éventuelles menaces. Enfin, restaurez avec précaution. L’ennemi se cache peut-être dans la sauvegarde.

Et pour éviter de nouvelles attaques, remettez à plat vos habitudes. Faites régulièrement une auto-évaluation : utilisez-vous le même mot de passe pour plusieurs comptes ? Vos mises à jour sont-elles à jour ? Vos mots de passe sont-ils stockés dans votre navigateur ? Avez-vous téléchargé un VPN gratuit ? Quatre réponses positives sont déjà le signe d’un risque accru.

Bref, la sécurité mobile ne s’improvise pas, elle se construit jour après jour. Il ne suffit pas d’adopter une fois quelques bonnes pratiques : elles doivent devenir des réflexes. Vérifiez régulièrement les autorisations de vos applications, ne négligez jamais une mise à jour, utilisez des outils de chiffrement et de connexion sécurisée, et surtout, restez informé. Et vous, à l’heure où nos téléphones deviennent le cœur de nos vies numériques, êtes-vous prêt à en faire une forteresse imprenable ?

Problèmes dans un ancien logiciel G Suite

Google révèle, mardi 21 mai 2019, deux failles de sécurité dans un ancien outil de sa solution G Suite Pro. Le stockage des mots de passe des clients pas des plus sécurisé. Un problème depuis 14 ans.

Problème de stockage pour les mots de passe ! Voilà ce qu’indique le géant Google dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 21 mai. Depuis 2005, un outil de la solution G Suite pour professionnel, situé dans la console d’administration, stockait les mots de passe « de manière simplifiée« . Seuls concernés, les clients d’entreprise G Suite. Pas les comptes Gmail classiques.

Deux bogues concernant les mots de passe

Cette faille de sécurité date d’un ancien outil des années 2000. « L’outil permettait aux administrateurs de charger ou de définir manuellement les mots de passe des utilisateurs de leur entreprise, indique la firme américaine. L’intention était d’aider à intégrer de nouveaux utilisateurs; par exemple, un nouvel employé pouvait recevoir les informations de son compte et le récupérer. » Google confirme avoir commis une erreur en mettant en œuvre la fonctionnalité de définition de mot de passe de cet outil en 2005. Les mots de passe créés via cet outil étaient stockés sur disque sans passer par l’algorithme de hachage de mot de passe standard de Google. « Les employés ou des intrus ne pouvaient ni voir ni lire les mots de passe en clair. » explique Google.

Problème minime ?

La société parle d’une découverte effectuée en 2019. Elle déconseille d’utiliser l’outil et corrige le problème. « Nous n’avons vu aucune preuve d’accès incorrect ou d’utilisation abusive des mots de passe concernés« , écrit Google.

L’entreprise a également révélé un deuxième incident au cours duquel la plate-forme G Suite avait stocké des mots de passe sans les transmettre via son algorithme habituel de hachage des mots de passe. Ce second incident a été mis au jour alors que le personnel « résolvait les nouveaux flux d’inscription des clients G Suite« .

Google affiche qu’à partir de janvier 2019, G Suite avait stocké les mots de passe définis lors de la procédure d’inscription sous une forme simplifiée. Comme lors du premier incident, les mots de passe ont finalement été chiffrés lors de leur enregistrement sur le disque. Ce deuxième lot de mots de passe non hachés stocké pendant 14 jours. La société a annoncé avoir déjà averti les administrateurs de G Suite et leur avait demandé de réinitialiser les mots de passe des utilisateurs définis à l’aide de l’ancien outil G Suite. « Par précaution, nous allons réinitialiser les comptes des administrateurs qui ne l’ont pas fait eux-mêmes« .

Risque minime donc pour la sécurité des clients impactés. Un malveillant aurait dû, pour intercepter les données, s’inviter dans l’infrastructure de Google et retrouver sa cible !

Une fuite bien loin de celle ayant impacté Facebook et Instagram, en mars 2019 et les millions de mots de passe stockés en clair. (Zdnet)

Vous avez été piraté, vous avez 48h pour payer

Depuis plusieurs jours, des courriels diffusés en masse menacent les internautes d’une diffusion de documents compromettant les concernant. Un escroquerie 2.0 qui, de part son ampleur, fait de gros dégâts dans la tête des récepteurs de la missive.

L’escroquerie qui fait trembler dans les chaumière arrive dans votre boite mail ! Le courrier électronique arrive dans les boites mails sous divers noms. Des inconnus ou celui du récepteur du courriel. Ce dernier cas fait son petit effet sur le lecteur. La lettre indique que la boîte mail a été piratée et qu’elle a permis de communiquer ce message. « Vous avez 48 heures pour effectuer le paiement. » explique le mail. Un maître chanteur, comme le révèle ZATAZ.COM, qui profite de la crédulité des gens, et la peur que peut provoquer son message. Le courrier est divisé en deux partie. La première, une image. Cette image contient la grande majorité de la menace. L’escroc utilise cette méthode pour contrer les logiciels antispams.

Du bluff, mais qui fait mouche !

La seconde partie termine la menace. Un texte qui change. Ici aussi, quelques petites modifications pour paraître légitime aux yeux des outils de sécurité informatique. « J’ai un traqueur dans ce mail, et en ce moment je sais que vous avez lu ce message » enchéri l’escroc. Le traqueur, une image collé dans le mail. Il ne dirige nul part. Du bluff ! « Si je n’obtiens pas les Bitcoins, j’enverrai certainement l’enregistrement vidéo à tous vos contacts, y compris vos parents, vos collègues, et ainsi de suite. Cela dit, si je reçois le paiement, je détruirai la vidéo immédiatement. » L’escroc annonce avoir découvert que le lecteur se rendait sur des sites pornographiques et qu’il aurait été filmé. Ici aussi, du bluff. ZATAZ a mis en place un numéro d’appel pour rassurer les internautes ayant reçu le courriel.

Une cyberattaque qui démontre les possibilités malveillantes des escrocs du web.

Crypto-monnaie et recovery room : 113 sites douteux

Recovery room : l’Autorité des Services et Marchés Financiers diffuse une liste noire de 113 sites web douteux concernant les crypto-monnaies.

 

La FSMA, l’Autorité belge des Services et Marchés Financiers, vient de mettre en ligne une liste qui risque d’intéresser les amateurs de crypto-monnaies et autres internautes attirés par le trading. La FSMA édite depuis 1 an une liste de sites mis sur liste noire pour avoir été acteurs d’escroqueries. Si au début cette liste affichait quelques dizaines de fraudeurs, en décembre 2018, ils sont 113 montrés du doigt. A fuir, donc. Le gendarme du secteur financier belge explique que ces plateformes « proposent un investissement sur la base de crypto-espèces, en mettant l’accent sur son caractère sûr, simple et très lucratif. Elles tentent de gagner votre confiance en vous persuadant qu’il ne faut pas être un expert pour pouvoir investir dans les crypto-monnaies. Prétendent collaborer avec des spécialistes, qui gèrent vos investissements. Confirment en outre que vous pouvez retirer vos fonds à tout moment. Fonds garantis. »

Derrière, des escrocs qui empochent votre argent. Cette liste comprend : des entreprises fournissant, en Belgique (ou depuis la Belgique), des services et produits financiers sans respecter la réglementation financière belge (défaut d’agrément / défaut de publication d’un prospectus/…) ; des entreprises à l’égard desquelles, outre d’éventuels manquements aux réglementations financières dont elle assure le contrôle, la FSMA a constaté de sérieux indices de fraude à l’investissement ; des entreprises à l’origine de fraudes de type « recovery room« .

Recovery room

La fraude de type « recovery room » vise les investisseurs déjà victimes d’une arnaque. Contactés par les escrocs, ils se voient proposer de l’aide en vue de récupérer les sommes perdues. Une technique employée, entre autres, par les escrocs à l’amour, les scammeurs. Ils vous indiquent être policier, par exemple, et doivent vous permettre de retrouver votre argent perdu. Bien évidement, ils réclament des frais de « dossier » ! Les escrocs derrière une « recovery room » sont souvent les mêmes voleurs que dans le cadre de la fraude initiale. Ils peuvent aussi revendre leur « pigeon » à d’autres malveillants. « Tout investisseur qui a déjà été victime d’une fraude à l’investissement doit être conscient que les fraudeurs sont susceptibles de le viser à nouveau ou de revendre ses données. » confirme la FSMA.

Les cyberattaques ciblant Android en hausse

Les analystes de G DATA ont comptabilisé plus de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes à la fin du troisième trimestre 2018. Cela représente une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période en 2017. Les cybercriminels se concentrent sur les appareils mobiles, en particulier sous le système d’exploitation Android. La raison : huit personnes sur dix dans le monde utilisent un appareil Android.

À la fin du troisième trimestre, les analystes de G DATA ont recensé près de 3,2 millions de nouvelles applications malveillantes Android sur l’année, soit en moyenne 11 700 nouveaux dangers par jour. Il s’agit d’une augmentation de plus de 40 % par rapport à la même période de l’année précédente. En termes de sécurité, Android doit également lutter contre les équipements obsolètes. Dès 2017, Google a réagi avec le Project Treble, une fonctionnalité sous Android 8 qui permet une distribution plus rapide des mises à jour. Mais Android 8 est pour le moment dans un peu moins d’un appareil sur cinq – plus d’un an après son lancement en août 2017. Quant à la version actuelle 9, sa diffusion est inférieure à 0,1 % du parc.

Distribuer plus rapidement les mises à jour de sécurité

L’une des clés d’une meilleure protection réside dans la distribution rapide de mises à jour de sécurité. Selon « The Verge », depuis cet été Google oblige contractuellement les fabricants de smartphones sous Android à fournir des mises à jour de sécurité pour au moins deux ans. En détail, les appareils doivent recevoir au moins quatre mises à jour de sécurité Google au cours de la première année. Au cours de la deuxième année, les fabricants doivent assurer une fréquence de mise à jour qui permet de protéger les appareils des vulnérabilités datant de plus de 90 jours.

Un contrat qui comporte toutefois certaines limites. Seuls les smartphones de 100 000 utilisateurs concernés. En outre, l’accord ne s’applique qu’aux équipements mis sur le marché à partir de février 2018, avec une certaine tolérance admise jusqu’au 31 janvier 2019.

Le risque des logiciels espions

Les fonctionnalités étendues des logiciels espions ciblant le système Android sont une source d’incertitude. Ces codes malveillants rivalisent de techniques pour accéder au contenu des appareils. Dernièrement, les analystes de G DATA détaillaient le fonctionnement d’un trojan capable de lire les conversations WhatsApp. Les Smartphones contenant un nombre croissant d’informations sensibles, les attaquants ont bien compris l’intérêt de ces types de codes malveillants.

Virus Bulletin : Google parle d’Android

Lors de la conférence Virus Bulletin qui s’est tenue à Montréal en octobre, des chercheurs de Google ont fait deux présentations qui montrent que la sécurisation de la plateforme Android est un défi quotidien. L’analyste Maddie Stone a par exemple présenté une application malveillante qui déploie un niveau inhabituellement élevé de techniques pour ne pas être détecté par les systèmes automatisés de Google.

L’expert en sécurité Łukasz Siewierski a quant à lui présenté une campagne de logiciels malveillants préinstallés sur les smartphones Android. Selon son analyse, le malware était déjà installé pendant la phase de développement. G DATA a traité d’un sujet similaire lors du Virus Bulletin 2015 et pour la première fois en 2014.

Piratage de Facebook : 400 000 infiltrations + 400 000 + 400 000 …

Facebook vient d’expliquer le piratage qu’a subi la plateforme de réseautage. Il n’y aurait eu que 400 000 personnes impactées. vraiment ?

Facebook a diffusé, ce 13 octobre, un communiqué de presse expliquant son piratage. Si la société avait annoncé entre 30 et 50 millions de comptes impactés, Facebook parle aujourd’hui de 400 000 utilisateurs véritablement infiltrés. Les pirates ont pu se servir de leur compte personnel.

15 millions d’utilisateurs ont perdu leur véritable identité et coordonnées. Pour 14 millions de personnes, les assaillants ont eu accès aux deux mêmes types d’informations, ainsi qu’à d’autres détails figurant dans leur profil. Cela incluait le nom d’utilisateur, le sexe, le lieu / la langue, le statut de la relation, la religion, la ville d’origine, la ville actuelle déclarée, la date de naissance, les types d’appareils utilisés pour accéder à Facebook, au travail, les 10 derniers lieux dans lesquels ils ont ouvert ou ajouté des tags, site Web, les personnes ou les pages qu’ils suivent et les 15 recherches les plus récentes.

Pour 1 million de personnes, les attaquants n’ont eu accès à aucune information.

400 000 + 400 000 + 4000 000 …

En lisant le communiqué de presse, la formulation est floue. Un flou qui ne semble pas être un hasard. Je m’explique. En comptant tous les amis, le nombre de conversations accessibles, … on se retrouve avec des millions de personnes impactés. Bien plus que les 30 millions indiquées. Le paragraphe concernant l’accès aux messages devrait faire réfléchir : « Message content was not available to the attackers, with one exception. If a person in this group was a Page admin whose Page had received a message from someone on Facebook, the content of that message was available to the attackers. » Bref, les amateurs de fractals commencent à comprendre mon interrogation. Cela en fait des informations et des messages « privés » si j’additionne les amis, des amis, des amis de mes amis !

Dernier point, il est intolérable que les pages « sécurité » dont celle dédiée à ce piratage ne soient pas traduite dans les langues des utilisateurs. De nombreuses personnes inquiètes ne comprennent ni le vocabulaire « juridique » employé, ni la langue de Shakespeare.

Un Javascript permet de piéger des boutiques en ligne

Une bibliothèque Javascript hébergée par Feedify et utilisée par des sites de commerce électronique piégée à plusieurs reprises. Mission, intercepter les données bancaires des visiteurs.

Le code de la bibliothèque est généralement intégré aux pages Web de vente au détail par les administrateurs de sites et les développeurs afin d’ajouter un moyen de paiement pour les clients. Ce code – feedbackembad-min-1.0.js – se diffuse à partir des serveurs Web de Feedify. Altéré à plusieurs reprises par des pirates informatiques pour inclure le logiciel malveillant MageCart. Cet outil pirate recherche les informations de carte de crédit saisies sur les pages Web compromises. Copiées en temps réel sur un serveur externe (info-stat*ws) des pirates.

Ainsi, si quelqu’un visite un site Web piégé, leur navigateur va lancer le malware MageCart. Ce dernier va siphonner les informations confiées par le visiteur. Les internautes utilisateurs de l’un des sites de commerce basés sur le code de Feedify risquaient de tomber dans le piège. Selon Feedify, plus de 4 000 sites Web utilisent son code.

Une recherche rapide démontre quelques centaines d’utilisateurs de cette bibliothèque. MageCart est apparu sur les sites Web de British Airways et de Ticketmaster.

Triout, un espion dans votre smartphone

Triout, un nouveau logiciel espion s’attaque aux appareils sous Android.

Triout, l’espion 2.0 ! Aucun système d’exploitation n’est à l’abri des logiciels malveillants. Les cybercriminels voudront toujours voler, espionner ou manipuler vos données. La prolifération des appareils Android – des smartphones aux tablettes et aux téléviseurs intelligents – ouvrent des nouvelles « voix » aux développeurs de logiciels malveillants. Ces appareils contiennent des micros, des caméras et un gps.

Premièrement, les chercheurs de Bitdefender identifient un nouveau logiciel espion Android, baptisé Triout. Trouvé avec une application reconditionnée, les capacités de surveillance de ce logiciel espion consiste à masquer sa présence sur l’appareil. Il va ensuite enregistrer des appels téléphoniques. Copier les SMS. Recoder les vidéos. Prendre des photos. Recueillir des coordonnées GPS.

Ensuite, il est intéressant de noter que Triout apparaît pour la première fois en Russie. La plupart des analyses/rapports proviennent d’Israël. La première apparition de l’échantillon date du 15 mai 2018, sur VirusTotal.

Enfin, l’analyse du logiciel espion indique que Triout a la capacité d’enregistrer chaque appel téléphonique. La conversation se retrouve sous la forme de fichier multimédia. L’information est communiquée au C&C avec l’identifiant de l’appareil. L’espion enregistre chaque SMS entrant (corps SMS et expéditeur SMS). Il a la possibilité d’envoyer tous les journaux d’appels. Chaque photo prise par l’appareil piégé, caméra avant ou arrière, est envoyée au C&C.

Assurance cybersécurité

Alors que le marché de l’assurance cybersécurité est déjà bien développé outre Atlantique, il peine à mûrir en France. Les entreprises françaises n’ont sans doute pas encore pris conscience de l’importance des risques liés la cybersécurité. Et pourtant, en 2017, 79% des entreprises ont été victimes d’une cyberattaque[1].

Avec le développement des activités commerciales sur Internet, les risques liés au piratage ou au vol de données n’ont jamais été aussi grands. D’où la nécessité, presque indispensable, de se prémunir face aux risques qui en découlent. Par ailleurs, la nouvelle réglementation européenne RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données, qui entrera en application en 2018) prévoie des amendes infligées aux entreprises en cas de fuite de données massive, pouvant aller jusqu’à 20 millions d’euros. En outre, ce règlement prévoie une obligation de notification élargie en cas d’atteinte aux données d’une entreprise, et ce, qu’elle que soit son activité ou sa taille. Or, aucune entreprise n’est à l’abri des cyber-attaques comme le prouvent les attaques récentes sur Sony, Uber, Renault ou encore Orange.


Imaginez donc… Un lundi matin, en ouvrant vos emails, un virus s’installe sur le réseau informatique de votre agence. Le réseau est maintenant bloqué et toutes les données sont inaccessibles. Il vous faut payer la rançon réclamée pour les récupérer. Malheureusement, ces scénarios de cyber-extorsion sont de plus en plus communs et susceptibles de nuire grandement à une entreprise. Cependant, grâce à une assurance Cybersécurité, les frais liés à la récupération de vos données peuvent être pris en charge.

Dans sa mission d’accompagner les professionnels de l’immobilier, Galian apporte une solution exhaustive pour assurer les données, le chiffre d’affaires et la e-réputation de ses clients-sociétaires:
l’assurance cybersécurité.

Cette assurance a été développée dans le but protéger les entreprises faces aux risques liés au vol d’identité, à la fuite de données et à l’e-réputation.

En effet, un professionnel de l’immobilier renferme dans ses systèmes des données sensibles liées à son activité (fichiers clients, comptes clients, processus, données personnelles, etc.). En tant que
professionnel de l’immobilier vous êtes exposé à la perte, la destruction ou le vol de ces mêmes données. Vous risquez également une impossibilité d’exercer suite à un blocage de votre système
informatique (ex: menace d’extorsion, virus, etc.)

L’assurance cybersécurité offre une indemnisation en cas de pertes liées à une interruption de votre activité suite à une cyber-attaque. Le déclenchement des garanties se fait par simple appel à la
plateforme d’assistance. En cas de cyber-incidents, Galian vous met en relation avec des experts qui vous accompagnent depuis la découverte de l’incident jusqu’à sa réparation. En cas de crise, vous disposez également de l’appui de cabinets d’avocats qui vous aideront à prendre les meilleures décisions pour assurer la pérennité de votre activité. Ainsi, les impacts financiers sont limités et,
grâce aux conseils d’experts, vous aurez la possibilité de mettre en oeuvre une stratégie de communication pour protéger votre e-réputation.

Enfin, Galian propose différentes formules d’assurance, avec différents plafonds annuels de garanties selon le chiffre d’affaires global de l’entreprise. Les offres sont donc adaptées selon les besoins de l’entreprise. 

En conclusion, se protéger face à la cybercriminalité est devenu une nécessité incontournable pour les entreprises. La nouvelle réglementation bientôt en vigueur et les risques liés à une cyber-attaque sont trop importants pour être négligés. Grâce à l’assurance contre le risque de cybercriminalité de Galian, les professionnels bénéficient dorénavant d’une couverture complète contre les cybers risques, minimisant les dégâts financiers liés à votre activité en ligne.

[1] Source : CESIN : Club des experts de la sécurité, de l’information et du numérique