Archives de catégorie : Vie privée

Dixons Carphone : Plusieurs millions de données compromises

Dixons Carphone : Une importante entreprise du Royaume-Uni face à une violation de données personnelles. Des infos financières de millions de clients compromises.

La société ciblée Dixons Carphone a reconnu la violation et a déclaré que les pirates avaient eu accès à 1,2 million de données personnelles et 5,9 millions de cartes de paiement à partir des systèmes de traitement de ses magasins Currys PC World et Dixons Travel. Dans un communiqué de presse [voir ci-dessus, NDR], le PDG de Dixons Carphone, Alex Baldock, a déclaré : « Nous sommes extrêmement déçus de tout ce bouleversement que cela pourrait vous causer. La protection des données doit être au cœur de nos activités« .

La société a également révélé que sur 5,9 millions de cartes de paiement, 5,8 millions de cartes sont protégées par des combinaisons de puce et de numéro d’identification, mais que 105 000 cartes basées en dehors de l’Union européenne ne sont pas protégées.

De plus, les 1,2 million d’enregistrements compromis contenaient des données personnelles de clients, notamment des noms, des adresses électroniques et des adresses. Cependant, l’entreprise affirme n’avoir aucune preuve que cette information a quitté ses systèmes ou a entraîné une fraude à ce stade.

Dixons Carphone est une importante société de distribution et de services de télécommunication et d’électricité avec des magasins dans toute l’Europe, notamment au Royaume-Uni, en Irlande, au Danemark, en Suède, en Norvège, en Finlande, en Grèce et en Espagne.

On ne sait pas comment la violation de données a eu lieu et qui est derrière elle depuis que les enquêtes sont en cours. Cependant, ce n’est pas la première fois que Dixons Carphone subit une violation de données aussi massive. En 2015, des pirates avait pu accéder aux données personnelles et bancaires de millions de clients de Carphone Warehouse lors d’une cyberattaque.

Psychology of Passwords : les comportements liés aux mots de passe restent inchangés

Psychology of Passwords – 62% des internautes réutilisent le même mot de passe sur leur comptes personnels et professionnels ! Vous avez dit suicidaire ?

Psychology of Passwords – La gestion des mots de passe, voilà bien un casse tête omnis présent chez les utilisateurs. LastPass présente les résultats d’une nouvelle enquête mondiale baptisée « La psychologie des mots de passe : la négligence aide les pirates à prospérer ». Cette étude révèle que malgré des menaces croissantes et une sensibilisation accrue vis-à-vis des cas de piratage et de fuites de données, les comportements en matière de mots de passe restent largement inchangés. Les résultats de l’enquête montrent que bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux continuent de le faire. Les comportements en matière de création, de changement et de gestion de mots de passe professionnels comme personnels n’évoluent donc pas aussi vite que les menaces de cybersécurité.

Menée auprès de 2 000 individus aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, cette enquête mondiale prouve qu’une connaissance accrue des meilleures pratiques de sécurité ne se traduit pas nécessairement par une meilleure gestion des mots de passe. Les résultats mettent également en évidence l’influence des différences régionales, générationnelles et de personnalité sur les comportements vis-à-vis des mots de passe.

Voilà les principaux enseignements du rapport Psychology of Passwords.

• Psychology of Passwords – Des comportements inchangés malgré une montée en flèche des cybermenaces

Les comportements à risques constatés restent largement identiques à ceux enregistrés il y a 2 ans dans le cadre de la même étude : 53% des personnes interrogées affirment ne pas avoir changé leurs mots de passe durant les 12 derniers mois malgré l’annonce dans les médias de cas de piratages. En outre, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

• Psychology of Passwords – La peur de l’oubli : le principal motif de réutilisation des mots de passe

La plupart des répondants (59%) utilisent le même mot de passe sur plusieurs comptes. En outre, beaucoup continuent de s’en servir autant que possible (soit jusqu’à ce que leur service informatique exige le changement ou à cause d’un incident de sécurité). La peur de l’oubli est citée comme la principale raison de la réutilisation de mots de passe (61%), suivie par la volonté de connaître et de pouvoir contrôler tous ses mots de passe (50%).

• Psychology of Passwords – Avertissement aux équipes informatiques : les comportements vis-à-vis des mots de passe sont les mêmes au bureau et à la maison

La majorité des répondants (79%) auraient entre 1 et 20 comptes en ligne utilisés à des fins professionnelles et personnelles. Près de la moitié d’entre eux (47%) affirment réemployer des mots de passe identiques. Seuls 19% créent des combinaisons plus sécurisées pour leurs comptes professionnels. Enfin 38% ne réutilisent jamais des mots de passe professionnels à des fins personnels ou vice versa – ce qui signifie que 62% des répondants le font.

• Psychology of Passwords – Les personnalités de type A prennent les mots de passe avec sérieux

Le mauvais comportement des personnalités de type A découle de leur besoin d’avoir le contrôle, alors que les personnalités de type B ont une attitude plus décontractée à l’égard de la sécurité des mots de passe. Les répondants s’identifiant comme étant de Type A sont plus enclins que les personnalités de Type B à maîtriser la sécurité de leurs mots de passe : 77% d’entre eux réfléchissent sérieusement lors de la création de mots de passe, contre 67% des individus de Type B. En outre, 76 % des utilisateurs de Type A s’estiment informés des meilleures pratiques en la matière, contre 68% des utilisateurs de Type B.

• Psychology of Passwords – La prise de conscience de l’importance de la sécurité ne se concrétise pas forcément

Les données révèlent plusieurs contradictions, les répondants affirmant une chose, puis en faisant une autre : ainsi, 72% des personnes interrogées estiment connaître les meilleures pratiques en matière de mots de passe, mais 64% d’entre eux affirment que le plus important est de pouvoir s’en souvenir facilement. Parallèlement, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même ou des mots de passe similaires pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

« Les cybermenaces auxquelles les consommateurs et les entreprises doivent faire face sont de plus en plus ciblées et efficaces. Pourtant, il reste un net fossé entre ce que pensent les utilisateurs et leur volonté de passer à l’action », déclare Sandor Palfy, directeur technique chargé des solutions de gestion des identités et des accès chez LogMeIn. « Bien qu’ils semblent connaître les meilleures pratiques en la matière, les comportements des individus vis-à-vis de leurs mots de passe sont souvent de nature à exposer leurs informations aux cybercriminels. Quelques mesures simples suffisent pour améliorer ces pratiques et renforcer la sûreté des comptes en ligne, qu’ils soient personnels ou professionnels. »

Nouvelle vague de phishing détectée. 550 millions de mails bloqués

Grâce à sa technologie prédictive basée sur une intelligence artificielle, Vade Secure a découvert début janvier une vague d’attaque de phishing d’un nouveau genre. Habituée à des mails usurpant l’identité de banques, de fournisseurs d’accès internet ou de grands noms de la grande distribution en ligne, dans le but de voler les identifiants de connexion de la victime, la société  a détecté en janvier une nouvelle vague de phishing frappant la France.

Représentant un volume mondial cumulé de 550 millions de mails sur le premier trimestre 2018, cette nouvelle vague d’arnaque se présente sous la forme d’un mail marketing proposant un coupon de réduction ou la participation à un concours en ligne. Cet mail usurpant des marques de la grande distribution, de services de streaming en ligne ou bien encore d’opérateurs télécoms géolocalise la victime et adapte son discours en fonction de la langue. Cf. les captures d’écran ci-dessous.

Sébastien Gest, Tech Evangéliste de Vade Secure explique : « La finalité de cette attaque réside dans le fait de voler les coordonnées bancaires de la victime à la suite d’un quizz dans le but de gagner le fameux coupon réduction ». 

Quelle est la nouveauté dans cette attaque ? 

Habituellement les pages de phishing sont hébergées sur des sites internet piratés. Ce n’est pas ici le cas, les adresses IP, les serveurs et les noms de domaines semblent loués et donc légitimes. Après analyse, le coût de l’infrastructure engagée par les pirates semble très important, pouvant se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Afin de brouiller les outils de détection, les pirates ont utilisé en série des outils permettant de raccourcir les URL dans le but de masquer l’adresse de destination du lien. Cette technique a été utilisée en chainant plusieurs centaines d’URL entre elles.

Du fait de ces différentes techniques de nombreuses solutions basées sur des technologies de réputation ne détectent pas cette nouvelle vague, qui nécessite des techniques avancées d’analyse des liens et du contexte de la menace pour être bloquée.

Quelques conseils à destination des particuliers :

o    Ne jamais cliquer sur un lien si la sollicitation vous semble suspecte.

o    Si vous avez un doute allez sur isitphishing.ai et entrez l’adresse pour valider si la page est une page légitime ou une page de phishing.

o    Toujours être vigilant devant un mail même si la marque vous semble familière.

o    Une entreprise ne demandera jamais vos identifiants par mail. ​

Sites pornographiques : Le Français, un chaud lapin 2.0

Selon une étude, 33 % des adultes français consultent des sites pornographiques au moins 1 fois par jour. 40% d’entre eux ont déjà été contaminés par un virus informatique en visitant des sites pour adultes.

Une étude, réalisée en octobre 2017, sur les cyber-risques associés à la consultation de sites pornographiques vient de produire ses chiffres. Réalisée auprès de 1000 Français, cette étude Kaspersky révèle que 33 % des adultes consultent des sites pornographiques au moins 1 fois par jour, et ce pour une durée moyenne de 22 minutes par visite… soit l’équivalent de 4 jours par an ! Et cette pratique n’est pas sans risque : 40% contaminés par un virus informatique en consultant ces sites. Parmi les autres chiffres, 17% ignoraient que les smartphones et tablettes s’infectaient. 18 % croient protéger leur ordinateur en effaçant leur historique de navigation. 20 % pris en flagrant délit de consultation d’un site pour adultes. 23 familles de malwares Android ont été identifiées comme exploitant la pornographie.

Vous retrouverez la liste complète à la fin de cette brève. 21 % des personnes interrogées accusent leurs proches pour ne pas avoir à en assumer la responsabilité. 18 % protégés en utilisant un navigateur web en mode privé. 22 % reconnaissent consulter des sites pornographiques au travail.

Top 10 des virus informatiques

1. Le cheval de Troie : Sous couvert d’un programme d’apparence inoffensive, il véhicule une charge malveillante.
2. Le téléchargement « drive-by » : Il s’agit d’une méthode courante de propagation de malware. Les cybercriminels recherchent des sites web non sécurisés afin d’implanter un script malveillant dans le code de leurs pages.
3. Le détournement de clic : Cette méthode consiste à inciter un utilisateur à cliquer sur un objet sur une page web tout en lui faisant croire qu’il clique sur un autre.
4. Les bots Tinder : Ces programmes automatiques se font passer pour de véritables utilisateurs sur les sites de rencontre.
5. Le chat-phishing : Des cybercriminels fréquentent des sites de rencontre ou des forums, y encourageant les utilisateurs à cliquer sur des liens vers des forums de live sex et autres sites pornographiques.

Ransomware et pornware

6. Le ransomware : Les cybercriminels utilisent des « bloqueurs » pour interdire à la victime l’accès à sa propre machine, invoquant souvent la présence de « contenu pornographique illicite » en misant sur le fait que quiconque ayant consulté des sites pour adultes est moins enclin à se plaindre aux autorités.
7. Le vers : Ce type de programme se reproduit sans écrire son code dans d’autres fichiers. Au lieu de cela, il s’installe une fois sur la machine d’une victime puis recherche un moyen de se propager à d’autres.
8. Le pornware : Il peut s’agir d’un programme authentique mais aussi d’un adware installé par un autre programme malveillant et conçu pour afficher du contenu inapproprié sur la machine de la victime.
9. Le spyware : Logiciel d’espionnage qui permet à un pirate d’obtenir subrepticement des informations sur les activités en ligne de la victime et de les exfiltrer de sa machine.
10. Le faux antivirus : De prétendus logiciels antivirus exploitent la crainte des utilisateurs. Des malwares dans votre machine pendant le visionnage de contenus pornographiques.

Domotique : objets connectés sont-ils dangereux ? Test !

Les objets connectés et la domotique sont devenus omniprésents dans notre quotidien, au travail comme à la maison : téléphones, ampoules, enceintes, montres, caméras, voitures, etc. Pourtant, nous devrions nous préoccuper des informations que nous transmettons (mode de vie, habitudes, localisation, photos et vidéos, etc.) et les risques d’un tel partage. À cet effet, ESET reconstitue une maison connectée lors du Mobile World Congress, où différents appareils sont testés afin de mettre en évidence les vulnérabilités liées à ces objets qui nous entourent. Partage de données, virus, informations collectées… Que risque-t-on vraiment en partageant avec ces objets des informations nous concernant ? Nos experts ont testé 12 produits que nous retrouvons habituellement dans une maison connectée.

L’un de ces objets de domotique qui n’a pas été listé ici présentait de nombreuses vulnérabilités importantes. Nous avons averti le fabricant pour qu’il puisse y remédier. Cet appareil est une centrale de commande domotique qui peut gérer les détecteurs de mouvement, les commandes de chauffage, les moteurs de volets roulants, les capteurs d’environnements et les prises intelligentes.

Voici les principales vulnérabilités de cet appareil :

  • Le processus de connexion au réseau local n’est pas entièrement protégé par un système d’authentification. L’option par défaut autorise la connexion automatique, qui contourne le renseignement d’informations d’identification standard telles que l’identifiant et le mot de passe. Le fabricant mentionne ce problème dans une alerte de sécurité et recommande de désactiver cette option par défaut.
  • Comme avec presque tous les systèmes de maison connectée, un service Cloud permet de gérer les appareils connectés depuis un endroit X. Les communications vers le service cloud ne sont pas chiffrées.
  • Le service Cloud des fournisseurs a la possibilité d’établir une connexion VPN (Virtual Private Network – à distance) avec les périphériques distants. Une fois ce tunnel établi, il pourrait être possible de modifier la configuration du réseau distant. Cela pourrait entraîner l’accès au réseau local des utilisateurs sans leur consentement.
  • L’accès au service Cloud nécessite un enregistrement. Si les détails concernant l’utilisateur sont compromis, l’accès VPN au réseau distant peut présenter un risque considérable.

Les autres appareils que nous avons testés et détaillés dans ce rapport permettent de mettre en évidence certaines vulnérabilités qui doivent être prises en compte au moment de l’achat de l’appareil. Par exemple, les caméras D-Link et la connexion TP-Link présentent des problèmes de sécurité. La principale préoccupation de ces caméras est l’absence de chiffrement du flux vidéo, accessible depuis un système d’authentification faible.

La confidentialité de la domotique, un sujet qui nous concerne tous

La radio Internet Soundmaster, qui ne dispose pas entre autres de politique de confidentialité, a alerté nos chercheurs. Les préoccupations les plus importantes concernent les assistants intelligents à commande vocale – en l’occurrence Alexa. Il s’agit d’un service qui sert de conduit à tous les autres appareils et qui stocke ensuite les interactions avec eux. Ni la réputation de l’appareil ni les services d’Amazon ne sont en cause, mais un pirate intelligent qui tente de recueillir des données personnelles pour le vol d’identité pourrait créer une attaque par spear-phishing pour accéder au compte Amazon des victimes.

AMAZON ECHO

Les interactions que vous aurez avec cet appareil permettront d’informer Amazon des produits que vous souhaitez acheter, de ce que vous écoutez, des autres produits connectés que vous avez et ainsi de suite. Cette collecte de données permet de créer un profil qui contient potentiellement des détails très précis sur votre style de vie – le rêve d’un marketeur, et aussi celui d’un cybercriminel. Avec les violations de données fréquentes, tout assistant numérique activé par la voix doit nous préoccuper. Si, par exemple, quelqu’un accède à votre identifiant et votre mot de passe Amazon, il a la possibilité d’écouter vos interactions avec Alexa. Le stockage d’informations stockées constitue un problème de confidentialité.

D-LINK

Les mises à jour de micrologiciels sont au format http et non https (le -s- indique que le protocole est sécurisé), ce qui signifie qu’un pirate pourrait injecter des virus lors d’une mise à jour, car le flux de données n’est pas chiffré. Les caméras incluses dans notre test de maison connectée présentent des faiblesses. La caméra est contrôlée depuis l’application mydlink, qui est chiffrée. Mais si le flux vidéo lui-même est mal protégé, les problèmes de sécurité et de confidentialité se concentrent autour du contenu « capturé ».

NETAMTO

Si vous décidez de partager les données de votre appareil, sachez que votre emplacement est identifié. Jetez un œil ici. Vous comprendrez comment, en sélectionnant l’un des appareils. L’adresse de rue d’un propriétaire de NetAMTO est indiquée.

NOKIA HEALTH

Nous avons tenté d’accéder aux données qui circulent entre l’application Health Mate et le service Cloud affilié. Il était possible de lancer une attaque de type « MitM » entre l’application Android et le Cloud. Ceci signifie que les communications sont interceptées sans que l’utilisateur soit au courant.

Ici, l’attaque à distance n’est pas possible. Cependant, en cas de compromission, les données transmises deviennent lisibles. Ceci dit, pour NOKIA HEALTH, il est peu probable de trouver un scénario où un pirate peut accéder au téléphone, rooter l’appareil, intercepter le téléchargement du firmware, le réécrire, puis appuyer sur un bouton de configuration magique sur les balances réelles et installer le nouveau firmware.

Cependant, lorsque vous associez Nokia Scales à Amazon Echo, vous pouvez poser des questions à Alexa sur les données stockées dans votre compte Health Mate. Sur la page Internet d’Amazon qui détaille l’habileté et l’offre des compétences Nokia, il y a la déclaration suivante : Alexa et Amazon, Inc. ne stockent ni ne conservent vos données Nokia Health, mais les interactions vocales associées à votre compte Amazon peuvent contenir vos données Nokia Health Mate.

Lorsque vous liez Alexa et accordez à Amazon la permission d’accéder à votre compte Nokia Health Mate, vous accordez en réalité à Amazon Alexa l’accès aux données personnelles, y compris le poids, la distance parcourue, le sommeil et les objectifs. Ces informations sont stockées sous forme d’interactions vocales associées à votre compte Amazon.

SONOS

Si, par exemple, vous avez des enceintes dans les chambres de vos enfants, nommer les enceintes en utilisant leurs noms réels peut, par inadvertance, mener à partager des données avec Sonos au sujet des personnes de votre famille.

WOERLEIN

En l’absence de politique de confidentialité, nous devons nous fier à notre enquête pour comprendre la communication entre l’appareil et Internet. Tout d’abord, lors de la configuration de l’appareil pour se connecter au réseau Wi-Fi, le mot de passe n’est pas masqué. Si l’appareil est accessible, par exemple dans un lieu public tel qu’un bureau ou un établissement de vente au détail, les informations d’identification Wi-Fi seront accessibles en cliquant sur les paramètres.

Lors de la sélection d’une station de radio, une instruction est envoyée en clair à mediayou.net, qui semble être un portail d’accès au contenu radio en ligne. Mediayou connaîtra l’adresse IP de la radio qui s’y connecte, la station de radio demandée, ainsi que l’heure et la durée d’écoute.

Aucune politique de confidentialité n’est répertoriée sur le site Internet mediayou.net. Même lors de la création d’un compte sur le site, il n’y avait aucune offre de politique de confidentialité ou de conditions d’utilisation. Faire des recherches sur le domaine mediayou.net pour déterminer qui en est le propriétaire est futile, car les détails du domaine sont cachés derrière un bouclier de confidentialité, ce qui est ironique…

Si vous ne comprenez pas quelles données, le cas échéant, peuvent être collectées et conservées, vous devez envisager le pire : une entreprise pourrait collecter tout ce qu’elle peut et vendre ces données à qui elle veut et quel que soit son choix. À l’heure où les données personnelles ont une valeur et où le vol d’identité est un problème croissant, cette situation est inacceptable.

TP-LINK

Cet appareil présente des vulnérabilités qui incluent un chiffrement facilement réversible entre l’appareil et l’application TP-Link Kasa utilisée pour le contrôler, des problèmes de validation de certificat et des attaques potentielles de type man-in-the-middle.

CONCLUSION

Aucun appareil ou logiciel n’est garanti « totalement sécurisé » ou « sans vulnérabilités potentielles ». Chaque personne qui lit ce rapport aura une vision différente des informations personnelles qu’elle estime pouvoir partager avec une entreprise ou un fournisseur. Il est nécessaire de se renseigner sur le niveau de protection des appareils. Par exemple, est-ce que le fabricant envoie des notifications pour la mise à jour du firmware ? Les assistants personnels vocaux intelligents sont très pratiques. Ils sont également omniscients. Évaluez avec prudence les informations que vous souhaitez partager avec eux.

Les données collectées sur la maison, le style de vie, la santé et même les données de navigation Internet d’une personne ne devraient être autorisées qu’une fois les conséquences prises en compte. Alors que les entreprises découvrent de nouvelles façons de faire du profit avec les données collectées via les objets connectés, soit l’industrie doit s’autoréguler, soit les gouvernements devront renforcer la législation relative à la protection de la vie privée (de la même manière que l’UE a mis en place le RGPD).

Cyber incidents en entreprise : les attaques par e-mails continuent de causer les dégâts les plus importants

Le nouveau rapport sur les interventions suite à un cyber incident montre que les boîtes mails constituent le maillon faible de la cyber sécurité des entreprises. Ces dernières éprouvent des difficultés à détecter rapidement et avec précision les incidents de sécurité.

Selon un nouveau rapport publié par F-Secure, plus d’un tiers des cyber incidents de sécurité informatique sont initiés par des mails de phishing ou des pièces jointes malveillantes reçus par les employés d’une entreprise. Ce nouveau rapport présente les conclusions des enquêtes conduites par F-Secure sur les interventions menées suite à un cyber incident et offre un aperçu des véritables modes opératoires des pirates informatiques.

21 % des cyber incidents analysés par F-Secure dans ce rapport font suite à des attaques ciblant les services web utilisés par les entreprises. Il s’agit du mode d’attaque le plus fréquemment utilisé par les pirates mettre la main sur les données d’une organisation. Toutefois, le phishing et les pièces jointes malveillantes totalisaient, ensemble, environ 34 % des attaques. Pour Tom Van de Wiele, Principal Security Consultant chez F-Secure, les attaques par e-mail constituent donc le plus gros danger pour les organisations.

« L’exploitation des vulnérabilités logicielles est typique des attaques opportunistes mais les intrusions informatiques via e-mail sont bien plus fréquentes. Les pirates disposent de tout un éventail d’attaques par e-mail. Elles remportent un franc succès, puisque la plupart des entreprises utilisent les e-mails pour leurs communications », explique Tom Van de Wiele. « Il convient de toujours réfléchir à deux fois avant de cliquer sur une pièce jointe ou sur un lien… mais la pression professionnelle l’emporte souvent sur le bon sens. Les pirates comprennent et exploitent cette logique. »

Cyber incident

● Les organisations sont touchées à la fois par des attaques ciblées et opportunistes, dans des proportions égales
● Les violations de données menées par des acteurs internes à la structure représentaient un cinquième des incidents de sécurité
● Dans près de 80% des cas, les experts en cyber sécurité ont été contactés après une alerte cyber sécurité de l’entreprise.
● Après s’être introduit sur le réseau d’une entreprise, les pirates procèdent le plus souvent à une diffusion de malware (surtout à des fins financières, à des fins d’espionnage, ou pour maintenir un accès ultérieur au réseau)
● 13 % des enquêtes ont révélé des faux positifs

Sur ce dernier point, pour Tom Van de Wiele, les entreprises détectent de trop nombreux faux positifs. « Trop d’organisations éprouvent des difficultés à détecter avec précision les cyber incidents. Elles ne disposent pas de capacités de détection précises. Nous sommes souvent appelés à enquêter sur des activités suspectées à tort. Parfois, il nous est demandé d’intervenir et nous découvrons un simple problème informatique. Ces faux positifs épuisent les ressources de l’entreprise et détournent l’attention des vrais problèmes. »

Le rapport recommande aux entreprises d’améliorer leurs capacités de détection et d’intervention, en investissant, par exemple, dans une solution de détection ou un service d’intervention pour les postes de travail.

RGPD et Ransomware : des actions judiciaires à prévoir dès mai 2018 ?

Votre société a été touchée par un ransomware ? En mai 2018, des actions judiciaires lancées par vos clients pourraient rajouter une couche d’ennuis à votre entreprise.

RGPD et actions judiciaires ! Le 18 janvier 2018, la société américaine Allscripts était touchée par un ransomware. Classique attaque qui chiffre les fichiers des ordinateurs infiltrés. Une cyberattaque possible via le clic malheureux d’un employé sur un mail piégé. Une attaque qui a perturbé l’entreprise, mais aussi directement ses clients. Ces derniers ne pouvaient accéder à leurs dossiers de patients ou de facturation.

Bilan, une plainte de recours collectif (Class action) a été déposée contre Allscripts. Le fournisseur de dossiers de santé électroniques (DSE) va se retrouver devant la justice. Un de ses prestataires, Surfside Non-Surgical Orthopedics, basé en Floride, spécialisé dans la médecine sportive, a déposé une plainte contre DSE.

Actions judiciaires, rançongiciel …

En en raison de l’attaque, Surfside indique qu’il « ne pouvait plus accéder aux dossiers de ses patients ou prescrire électroniquement des médicaments« .  Bilan, rendez-vous annulé, pertes d’argent… Allscripts est l’un des fournisseurs de dossiers médicaux électroniques (DSE) les plus répandus dans le monde.

L’entreprise est toujours à travailler, plusieurs jours après cette « attaque », à restaurer certains de ses systèmes informatiques suite au rançongiciel.

Fait intéressant, le type de ransomware utilisé dans l’attaque [SamSam ransomware] était le même que celui utilisé dans une attaque contre Hancock Health, un autre système de santé basé dans l’Indiana, début janvier 2018. Dans ce cas, les responsables du système de santé ont fermé tout le réseau Hancock Health et ont finalement payé le pirate. Il aurait reçu 55 000 dollars en bitcoin.

SamSam a également été utilisé contre le système de santé intégré MedStar Health, en mars 2016. Bleeping Computer a noté que d’autres attaques ont signalées, impliquant SamSam, dans les machines de l’Adams Memorial Hospital (Indiana).

Les systèmes d’Allscripts desservent environ 180 000 médecins et 2 500 hôpitaux. Il n’est pas clair si la société a payé une rançon.

Harcèlement sur Internet, adolescents menacés

Près de 30 % des jeunes interrogés affirment avoir subi une forme de harcèlement sur Internet au cours de la dernière année.

Ils sont jeunes, et même souvent très jeunes, passent une grande partie de leur temps sur les réseaux sociaux en ligne et, selon une étude récente de quatre universités italiennes, ne possèdent pas les connaissances de base nécessaires pour se protéger contre les risques de harcèlement sur Internet ou les tentatives d’approches d’individus mal intentionnés. Avira partage les résultats de cette étude. Mission, prendre conscience de l’importance de sécuriser sa vie privée en ligne et d’en informer les enfants/adolescents.

Si la sécurité en ligne passe aussi par la lutte contre le harcèlement sur Internet, les données obtenues grâce à l’étude des universités Federico II de Naples, Sapienza et LUMSA de Rome et Cattolica de Milan dressent un tableau plus qu’alarmant de la situation. Les chercheurs des quatre universités ont interrogé 1 500 adolescents. Ils sont issus des trois régions d’Italie les plus peuplées (Lombardie, Latium, Campanie). Les cherhcuers ont découvert que les cas de harcèlement sur Internet sont plus répandus que l’on ne pense.

27,8 % des jeunes interrogés affirment avoir subi une forme de harcèlement au cours de la dernière année. 20 % indiquent avoir reçu des messages de nature sexuelle. 5 % ont subi un clonage illégitime du profil de leur réseau social. 13,6 % des adolescents ont vu des photos publiées en ligne qu’ils n’auraient pas voulu rendre publiques.

Plus d’abus sur Facebook

D’abord, selon les personnes interrogées, la majeure partie des abus (39,6 %) a eu lieu sur Facebook.

Le reste sur les messageries instantanées WhatsApp (31,7 %). 14,3 % directement sur le téléphone portable par le biais d’appels et de SMS. Apparemment, Instagram est le réseau social le moins exposé au problème. Seulement 8,1 % de victimes de harcèlement sur Internet.

Ensuite, les utilisateurs des réseaux sociaux, et en particulier les plus jeunes, n’ont pas du tout conscience du caractère fondamental de la sécurité informatique : 40,3 % des adolescents possèdent un profil de réseau social « public ». C’est-à-dire accessible à tous. Seulement 57 % l’ont paramétré comme privé. Donc, visible uniquement par leurs contacts.

Harcèlement ou violence

Bref, tentatives de harcèlement ou de violence sur Internet. Chantage, vol de données personnelles, usurpation d’identité avec de faux profils : les jeunes interrogés dans le cadre de l’étude s’exposent à des risques graves. Avec des conséquences potentiellement irréversibles (dans le cas du vol de données sensibles).

Enfin, une légère évolution apparaît toutefois : la majeure partie des utilisateurs (60,4 %) a déjà mis en œuvre la solution la plus fréquente et immédiate, à savoir la suppression d’« amis » et de contacts non désirés ou manifestement malveillants ; certains (36,2 %) se sont abstenus de rendre publiques des informations pouvant nuire à leur image ; d’autres (25,1 %) ont utilisé pour leurs messages un code compréhensible uniquement de leurs amis réels et non virtuels. Les enseignants jouent également un rôle significatif, notamment en informant les jeunes sur la manière de se comporter avec leurs contacts en ligne (32 % le font déjà) ou dans des situations susceptibles de les perturber ou de les importuner (32,7 %).

AdultSwine : un malware affichant des publicités à caractère pornographique sur des applications à destination des enfants

AdultSwine : un malware affichant des publicités à caractère pornographique sur des applications à destination des enfants.

Les chercheurs de Check Point ont découvert un nouveau code malveillant sur le Google Play Store, baptisé AdultSwine, se cachant dans environ 60 applications de jeux, la plupart étant à destination des enfants. D’après les données disponibles sur Google Play, ces applications ont été téléchargées entre 3 millions et 7 millions de fois.

Ces applications malveillantes peuvent être dangereuses à trois niveaux :

  1. Afficher des publicités web souvent inappropriées et pornographiques
  2. Tenter de piéger les utilisateurs pour qu’ils installent de fausses applications de sécurité
  3. Inciter les utilisateurs à s’abonner à leurs frais à des services premium

Par ailleurs, le code malveillant peut être utilisé pour ouvrir une porte, laissant le champ libre à d’autres attaques telles que le vol de coordonnées.

Skygofree : un puissant logiciel de surveillance pour Android

Skygofree : des chercheurs ont découvert un implant mobile avancé, actif depuis 2014 et conçu pour une cybersurveillance ciblée, peut-être afin de constituer un produit de « sécurité offensive ». Cet implant, nommé Skygofree, comporte des fonctionnalités inédites, telles que l’enregistrement audio suivant la géolocalisation via des appareils infectés. Le spyware se propage à travers des pages web imitant celles de grands opérateurs mobiles.

Skygofree est un logiciel-espion élaboré, à plusieurs modules, qui permet à des pirates de prendre totalement le contrôle à distance d’un appareil infecté. N’ayant cessé d’évoluer depuis la création de sa première version fin 2014, il est désormais capable d’intercepter les conversations et les bruits ambiants lorsque l’appareil infecté se trouve à un endroit donné, une fonctionnalité jamais vue jusque-là. Parmi les autres capacités avancées et inédites figurent des services d’accessibilité permettant de pirater des messages WhatsApp ou encore la possibilité de connecter l’appareil infecté à des réseaux Wi-Fi contrôlés par des individus malveillants.

Un logiciel espion très élaboré qui prend totalement le contrôle de l’appareil infecté.

L’implant exploite diverses vulnérabilités pour obtenir un accès root. Il peut également prendre des photos et des vidéos. Capturer des appels. Voler des SMS. Lancer une géolocalisation de l’appareil, des événements de l’agenda voire des informations professionnelles stockées en mémoire. Une fonction spéciale permet de contourner une technique d’économie de la batterie employée par un grand fabricant : l’implant s’ajoute alors à la liste des « applications protégées » de façon à ne pas être désactivé automatiquement lorsque l’écran est éteint.

Les pirates paraissent également s’intéresser aux utilisateurs Windows et les chercheurs ont découvert un certain nombre de modules développés récemment et ciblant cette plate-forme.

La plupart des pages web factices servant à répandre l’implant ont été enregistrées en 2015 alors que, selon les données télémétriques de Kaspersky Lab, la campagne de diffusion était à son paroxysme. La campagne est toujours en cours et le domaine le plus récent a été enregistré en octobre 2017. Les données indiquent plusieurs victimes à ce jour, toutes en Italie.

« Un malware mobile avancé est très difficile à identifier et à bloquer, et les développeurs qui se cachent derrière Skygofree en ont clairement tiré profit, en créant et faisant évoluer un implant capable d’espionner largement ses cibles sans éveiller les soupçons. Les éléments que nous avons découverts dans le code malveillant et notre analyse de l’infrastructure nous portent à croire avec un haut degré de certitude que les auteurs des implants Skygofree travaillent par une société informatique italienne proposant des solutions de surveillance, à la manière de HackingTeam », commente Alexey Firsh, analyste en malware spécialisé dans l’étude des attaques ciblées chez Kaspersky Lab.

Pour s’en protéger, être attentifs aux emails entrants, et équipés de logiciels de sécurité.

Les chercheurs ont identifié 48 commandes différentes pouvant être mises en œuvre par les pirates, pour un maximum de souplesse d’utilisation.

Pour assurer la protection contre la menace des malwares mobiles avancés, Kaspersky Lab recommande vivement l’installation d’une solution de sécurité fiable, capable d’identifier et de bloquer ces menaces sur les appareils des utilisateurs. Les utilisateurs sont en outre invités à faire preuve de prudence lorsqu’ils reçoivent des e-mails provenant de personnes ou d’entreprises inconnues ou comportant des demandes ou pièces jointes inattendues et de toujours vérifier à deux fois l’intégrité et l’origine des sites web avant de cliquer sur des liens. En cas de doute, mieux vaut contacter l’exploitant du site pour en avoir le cœur net. Les administrateurs système, pour leur part, doivent activer le contrôle des applications dans leur solution de sécurité mobile afin de maîtriser les programmes potentiellement dangereux vulnérables à cette attaque.

Kaspersky Lab détecte les versions de Skygofree sur Android sous HEUR:Trojan.AndroidOS.Skygofree et HEUR:Trojan.AndroidOS.Skygofree.b, et les versions Windows sous UDS:DangerousObject.Multi.Generic.

De plus amples informations, notamment la liste des commandes de Skygofree, les indicateurs d’infection (IoC), les adresses des domaines et les modèles d’appareils ciblés par les modules de l’implant, consultez le site Securelist.com.

Notes

Skygofree est nommé ainsi parce que le mot a été utilisé dans l’un des domaines. Le malware n’a rien à voir avec Sky, Sky Go ou une quelconque filiale de Sky, et n’affecte pas le service ou l’application Sky Go.