Archives par mot-clé : Microsoft

Microsoft corrige 94 vulnérabilités via une mise à jour massive

Microsoft vient de publier les patches pour résoudre 94 vulnérabilités, dont 27 corrigent des problèmes d’exécution de code à distance (RCE) donnant à l’attaquant le contrôle à distance des machines ciblées. Il s’agit d’une mise à jour massive qui résout deux fois plus de vulnérabilités qu’au cours des deux derniers mois.

La priorité absolue va à la vulnérabilité CVE-2017-8543 qui, selon Microsoft, est actuellement exploitée en mode aveugle. Les attaquants peuvent contrôler totalement l’ordinateur ciblé en envoyant une requête SMB au service de recherche Windows. Sont concernés : Windows Server 2016, 2012, 2008 ainsi que des systèmes bureautiques comme Windows 10, 7 et 8.1. Cette vulnérabilité étant actuellement utilisée pour mener des attaques, nous recommandons aux entreprises d’appliquer les patches dès que possible. Autre vulnérabilité en cours d’exploitation, CVE-2017-8464 elle permet de prendre le plein contrôle d’une machine par le biais d’une exécution de code à distance via l’icône de raccourci LNK (Windows).

Microsoft a également publié l’avis de sécurité 4025685 qui concerne aussi des plateformes plus anciennes en raison d’un risque d’exploitation élevé.

Autre priorité élevée, CVE-2017-8527, la vulnérabilité qui affecte le moteur de rendu graphique de Windows et déclenchée lors de la consultation d’un site Web pirate conçu à l’aide de polices malveillantes. Similaires au problème de police évoqué ci-dessus, les vulnérabilités CVE-2017-8528 et CVE-2017-0283 peuvent être déclenchées lorsque des utilisateurs consultent du texte Unicode encodé dans un but malveillant. Les deux problèmes entraînent une prise de contrôle complète de la machine ciblée.

Il est conseillé aux entreprises qui utilisent Outlook de corriger CVE-2017-8507, l’une des vulnérabilités permettant d’envoyer des emails malveillants et de prendre le contrôle complet d’un système lorsque ces emails sont consultés depuis Outlook. Les vulnérabilités Office CVE-2017-0260 et CVE-2017-8506 peuvent être déclenchées suite à l’ouverture de documents Office malveillants. Elles doivent donc être corrigées dès que possible car Office est un vecteur assez simple à exploiter pour lancer des attaques de type ingénierie sociale.

Les patches pour Microsoft Edge et IE résolvent de nombreux problèmes d’exécution de code à distance (RCE) tandis que les vulnérabilités CVE-2017-8498, CVE-2017-8530 et CVE-2017-8523 revêtent une importance toute particulière car elles ont été divulguées publiquement mais aucune attaque n’a encore été observée à ce jour. Parmi les autres problèmes d’exécution de code à distance résolus par la mise à jour de juin citons les vulnérabilités CVE-2017-0291 et CVE-2017-0292 PDF pour Windows.

En résumé, nous avons affaire à une mise à jour de sécurité importante et qui résout un nombre deux fois plus élevé de vulnérabilités qu’au cours des deux derniers mois. La vulnérabilité SMB CVE-2017-8543 activement exploitée ainsi que d’autres problèmes affectant les polices, Outlook, Office, Edge et IE vont pleinement occuper les administrateurs système et les équipes de sécurité. (Publié par amolsarwate dans The Laws of Vulnerabilities)

Bot : L’Intelligence Artificielle au service de la relation avec les téléspectateurs d’Arte

La chaîne de télévision franco-allemande ARTE souhaite déployer un « Bot apprenant » pour répondre aux questions courantes de ses téléspectateurs.

Bot  – Dans le prolongement du hackathon en ligne, proposé en juin dernier et conjointement avec Microsoft, ARTE a lancé, avec l’équipe gagnante, le développement d’un « Bot apprenant » capable de répondre rapidement et avec pertinence aux questions les plus courantes de ses téléspectateurs. Ce nouvel outil conversationnel devra permettre à ARTE d’instaurer un nouveau type de relation avec son public, fondé sur la permanence et l’ubiquité de ses services. Porté par les solutions d’Intelligence Artificielle de Microsoft, ce nouveau Bot va, à termes, simplifier l’accès aux programmes de la chaîne, enrichir l’expérience des téléspectateurs et favoriser les échanges.

https://twitter.com/microsoftfrance/status/783600406475579393

Mises à jour urgentes de janvier 2016

Plusieurs mises à jour obligatoires et urgentes pour de nombreux produits Microsoft, Adobe et Oracle.

MS16-005 est a patcher très rapidement, du moins pour les utilisateurs sous Vista, Windows 7 ou Server 2008. En effet, sur ces systèmes, CVE-2016-0009 déclenche une exécution de code à distance (RCE), de plus cette vulnérabilité a été divulguée publiquement. Sur les systèmes d’exploitation plus récents, Windows 8 et Windows 10, la faille est non applicable ou juste classée importante.

MS16-004 est notre seconde priorité. Ce bulletin résout six vulnérabilités sous Microsoft Office qui permettent aux pirates d’exécuter du code à distance (RCE). Il est classé « critique » par Microsoft, ce qui est inhabituel pour un bulletin Office. La vulnérabilité classée critique CVE-2016-0010 est présente dans toutes les versions d’Office, de 2007 à 2016, même sous Mac et RT.

Viennent ensuite Internet Explorer (MS16-001) et Microsoft Edge (MS16-002). L’un et l’autre sont classés critiques puisqu’un pirate peut contrôler la machine visée en exploitant le navigateur via une page Web malveillante. Les deux bulletins traitent seulement deux vulnérabilités, ce qui est assez inhabituel, du moins pour Internet Explorer, navigateur pour lequel nous avions pris l’habitude de voir traiter plus de 20 vulnérabilités.

MS16-006, le dernier bulletin critique, concerne Silverlight et corrige une vulnérabilité.

MS16-010 est une vulnérabilité côté serveur dans Microsoft Exchange. Il résout quatre vulnérabilités au sein du module OWA d’Exchange qui peuvent provoquer des fuites d’information et l’exécution de script suite à la visualisation d’un e-mail.

MS16-009 a été ignoré par Microsoft. Apparemment, la publication de ce bulletin a été reportée le temps de procéder à des tests supplémentaires.

Adobe et Oracle
Adobe publie également ses mises à jour à l’occasion de ce Patch Tuesday et diffuse APSB16-02 pour Adobe Reader. Cette mise à jour résout des vulnérabilités critiques mais les classe toutes en niveau « 2 » sur l’échelle de l’exploitabilité, c’est-à-dire qu’un patch sera disponible dans les 30 prochains jours. Aucune mise à jour n’est publiée aujourd’hui pour son composant logiciel le plus attaqué, le lecteur Flash. Ou disons plutôt que sa mise à jour de janvier 2016 a été publiée en avance, fin décembre 2015. Intéressez-vous en urgence à APSB16-01 si ce n’est pas encore fait. L’une des vulnérabilités étant attaquée en aveugle, Adobe a été contraint de publier cette mise à jour avant la date prévue.

Quant à Oracle, l’éditeur prévoit de publier ce mois-ci sa mise à jour trimestrielle, en l’occurrence mardi 19 janvier. Restez à l’affût de la nouvelle version de Java, MySQL et de sa base de données d’entreprise. (Analyse publiée par Wolfgang Kandek, CTO de Qualys, Inc. dans The Laws of Vulnerabilities).

Découverte d’un 0Day dans Silverlight

Kaspersky Lab a découvert une vulnérabilité « Zero Day » dans Silverlight, une technologie web servant à visualiser des contenus multimédias. Cette faille offrirait à un pirate un accès total à un ordinateur infecté, lui permettant ainsi d’exécuter du code malveillant afin de dérober des informations confidentielles et de se livrer à d’autres activités illicites. La vulnérabilité (CVE-2016-0034) a été corrigée dans la dernière mise à jour de sécurité publiée par Microsoft ce mardi 12 janvier 2016. Sa découverte est le fruit de cinq mois d’enquête ayant fait suite à un article paru dans Ars Technica.

A l’été 2015, une cyberattaque lancée contre la société Hacking Team (connue pour le développement de « spyware légal ») a fait les gros titres. L’un des articles à ce sujet, publié dans Ars Technica, mentionnait une fuite dans des échanges supposés entre des représentants de Hacking Team et Vitaliy Toropov, un développeur indépendant de programmes exploitant des vulnérabilités. Entre autres choses, l’article citait une correspondance dans laquelle Toropov tentait de vendre à Hacking Team une faille Zero Day particulièrement intéressante : il s’agissait d’exploiter une vulnérabilité présente depuis quatre ans et toujours non corrigée dans la technologie Microsoft Silverlight. C’est cette information qui a mis la puce à l’oreille des chercheurs de Kaspersky Lab.

L’article en question ne fournissant aucune autre information sur la faille exploitée, les chercheurs ont entamé leur enquête en partant du nom du vendeur. Ils ont rapidement découvert qu’un utilisateur qui se nommait Vitaliy Toropov était un contributeur très actif de la base de données open source des vulnérabilités (OSVDB), où tout un chacun peut publier des informations dans ce domaine. En analysant son profil public sur le site OSVBD.org, les chercheurs de Kaspersky Lab se sont aperçu qu’en 2013, Toropov avait publié une preuve de concept (POC) décrivant un bogue dans la technologie Silverlight. Ce POC portait sur une ancienne vulnérabilité connue et aujourd’hui corrigée. Cependant, il donnait également des détails supplémentaires qui ont indiqué aux chercheurs de Kaspersky Lab comment l’auteur écrivait du code destiné à exploiter cette faille.

Au cours de l’analyse effectuée par les experts de Kaspersky Lab, certaines chaînes de code spécifiques se démarquaient véritablement. Grâce à ces informations, ils ont créé plusieurs règles de détection pour les technologies de protection de Kaspersky Lab : dès lors qu’un utilisateur, ayant accepté de communiquer des données sur les menaces à Kaspersky Security Network (KSN), rencontrait un logiciel malveillant qui présentait le comportement correspondant à ces règles de détection, le système marquait le fichier comme extrêmement suspect et adressait une notification à la société pour qu’il soit analysé. Cette tactique partait d’une hypothèse simple : si Toropov avait tenté de vendre l’exploitation d’une faille Zero Day à Hacking Team, il y avait de fortes chances pour qu’il ait fait de même auprès d’autres éditeurs de spyware. A la suite de cette activité, d’autres campagnes de cyber espionnage pouvaient s’en servir afin de cibler et d’infecter des victimes sans méfiance.

Cette hypothèse était fondée. Plusieurs mois après la mise en œuvre des règles spéciales de détection, un client de Kaspersky Lab a été la cible d’une attaque employant un fichier suspect présentant les caractéristiques recherchées. Quelques heures plus tard, quelqu’un (peut-être une victime des attaques) se trouvant au Laos a envoyé à un service multiscanner un fichier ayant les mêmes caractéristiques. Les experts de Kaspersky Lab, en analysant l’attaque, ont découvert que celle-ci exploitait en fait un bogue inconnu de la technologie Silverlight. Les informations concernant cette faille ont été communiquées sans délai à Microsoft pour validation.

« Bien que n’étant pas sûrs que la faille que nous avons découverte soit en fait celle évoquée dans l’article d’Ars Technica, nous avons de bonnes raisons de penser que c’est bien le cas. En comparant l’analyse de ce fichier aux travaux précédents de Vitaliy Toropov, nous sommes parvenus à la conclusion que l’auteur de l’exploitation de la vulnérabilité découverte récemment et l’auteur des POC publiés sur OSVDB sous le nom de Toropov était une seule et même personne. En même temps, il n’est pas impossible que nous ayons trouvé une autre faille Zero Day dans Silverlight. Globalement, ces recherches ont contribué à rendre le cyberespace un peu plus sûr en mettant au jour une nouvelle vulnérabilité Zero Day et en la révélant de manière responsable. Nous encourageons tous les utilisateurs des produits Microsoft à mettre à jour leurs systèmes dès que possible afin de corriger cette vulnérabilité », commente Costin Raiu, Directeur de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab.

Les produits Kaspersky Lab détectent la vulnérabilité CVE-2016-0034 sous le nom de  HEUR :Exploit.MSIL.Agent.gen.

L’OTAN va avoir accès aux codes sources de Microsoft

Nous vous en parlions en juin 2015, Microsoft a ouvert une antenne de son Transparency Center en Belgique. Dans la foulée, le partenariat avec l’OTAN vient d’être renouvelé.

Le Transparency Center, un espace de Microsoft dédié aux états et autres entités souhaitant découvrir les codes sources des produits Microsoft. Le géant américain a ouvert un TC en Europe, en juin 2015, et plus exactement à Bruxelles. Ce centre permet d’avoir accès aux informations « cybersécurité » du géant américain. Un rapprochement qui a du être décidé pour ne pas perdre un contrat de longue date avec l’OTAN.

Depuis 12 ans, Microsoft et la Nato Communications and Information Agency (NCI) ont un partenariat lié aux outils du géant de Redmond. Un nouvel accord, et donc un prolongement du contrat, vient d’être signé. L’OTAN a dorénavant la possibilité d’accéder au code-source de certains produits. Failles, 0days et informations de cybersécurité sont liés à ce contrat.

42 agences gouvernementales de 23 pays disposent d’un accès au Transparency Center.

Microsoft ne veut pas corriger une faille

Le géant de l’informatique, Microsoft, ne corrigera pas une faille visant Internte Explorer. Les chercheurs, derrière la découverte de la vulnérabilité, annonce diffuser le problème pour s’en protéger, seul.

En Février 2015, l’équipe de sécurité informatique de HP mettait à jour un 0day, une faille non publique, visant Internet Explorer. Présenté à Microsoft lors du Zero Day Initiative, l’équipe HP avait gagné 125.000 dollars de la Microsoft Mitigation Bypass Bounty.

Lors de la conférence RECon de Montréal, l’équipe a divulgué les détails de leur recherche. Ils ont expliqué cette divulgation par le fait que Microsoft a annoncé ne pas avoir l’intention de corriger la faille et de laisser Internet Explorer en danger face à l’utilisation de la vulnérabilité par des pirates. DataSecurityBreach.fr pense tout simplement que Microsoft faisant disparaitre son navigateur dans la prochaine monture de Windows, cette non correction peut inciter « consommateurs » à migrer vers Microsoft Edge.

Bilan, le problème découvert dans l’Address Space Layout Randomization (ASLR) restera problème. « Libérer des informations sur une faille non corrigée est une première pour nous, confirme l’équipe HP, nous ne faisons pas cela par dépit ou par malveillance. Nous préférerions expliquer le problème une fois corrigé. Cependant, depuis que Microsoft a confirmé nos contacts, ils ont indiqué ne pas prévoir de mesures à partir de nos recherches ». A noter que cela ne doit pas être si compliqué à protéger, HP en profite pour annoncer que ses outils de sécurité bloquent l’attaque !

Les informations techniques se trouvent sur GitHub. Une non correction, qui ressemble bizarrement aux inquiétudes autours du non « patchage », par certains opérateurs, des smartphones Samsung s4, s5, s6 en danger face à un piratage possible de masse.

PowerShell : faire tomber la sécurité en 5 secondes

Lors du White Hat Camp de Marrakech (20 au 26 avril 2015), Jérôme Ridet, chercheur en informatique et membre de l’association ACISSI, a démontré que l’outil PowerShell de Microsoft laissait passer les mots de passe en quelques clics de souris.

La commune de Marrakech (Maroc) reçoit la première édition du White Hat Camp, une semaine de conférences (20 au 26 avril 2015), formations et challenge informatique sur le thème du hacking éthique et de la sécurité informatique. L’occasion pour de nombreux chercheurs et vrais professionnels de la sécurité informatique de venir échanger sur leurs découvertes. Parmi les intervenants, le chercheur français, ingénieur réseau, Jérôme Ridet. Ce jeune nordiste est venu expliquer la faiblesse de PowerShell. Une faiblesse qui pourrait faire penser (ce n’est que l’avis de l’auteur de cet article, Ndr) à une porte cachée (backdoor). Certes facilement exploitable avec un peu de curiosité et la lecture complète du mode d’emploi de PowerShell.

PowerShell est un logiciel Microsoft. Il permet aux administrateurs réseau de gérer leurs systèmes. Un outil indispensable qui automatise les taches informatiques comme les créations d’utilisateurs, les gestions des événements, la mise en place des droits utilisateurs… Jérôme Ridet a découvert comment « bypasser » les droits qui peuvent être proposés par un administrateur. Bilan, le « maître des clés » qu’est l’administrateur se retrouve avec un sérieux problème : en quelques commandes, les n’importe quel mot de passe devient accessible. Ils ont beau être chiffrés, les trois commandes (indiquées dans le mode d’emploi, NDR) couplées permettent de mettre la main sur le précieux sésame. « Quand j’ai découvert le truc, explique cet administrateur réseau au site Internet ZATAZ.COM, je n’étais pas sûr de ce que je voyais. Je me suis dit, ce n’est pas possible.« 

Une découverte étonnante, d’autant plus dangereuses que les commandes peuvent être automatisées. Si vous rajoutez un petit détail dans les commandes, un intrus peut même faire disparaître la moindre trace de son action. Des commandes qui peuvent être cachées dans une macro (Excel, Word, Access, …). ZATAZ.COM explique que pour se protéger de ce genre de malveillance, il faut refuser la moindre macro dans les documents que vous pouvez recevoir. Ne jamais saisir son mot de passe, même si l’environnement semble sécurisé. Pour l’administrateur, il est vivement conseillé de bloquer l’invite de commande comme par exemple en supprimant ou en renommant CMD.

Patch Tuesday de mars 2015

Tout comme le mois dernier, davantage de vulnérabilités sont encore traitées par rapport à un mois classique. À moins qu’il ne s’agisse d’un nouveau rythme concernant les correctifs des failles de Microsoft et Adobe, avec un ensemble d’autres failles de sécurité à résoudre.

Les correctifs de Microsoft sont au nombre de 14 pour mars, dont 5 critiques. La priorité absolue est le bulletin MS15-018 consacré à Internet Explorer (IE). Toutes les versions d’IE sont concernées, depuis IE6 (sur Windows Server 2003) jusqu’à IE11. La nouvelle version traite 12 vulnérabilités, dont 10 critiques et exploitables pour exécuter du code sur la machine ciblée. L’une des vulnérabilités a été publiquement révélée, mais elle n’est pas du type Exécution de code à distance, ce qui atténue un peu l’exposition. Scénario typique : un attaquant injecte du code HTML malveillant sur un site Web sous son contrôle puis il incite la machine cible à se rendre sur ce site. Il peut aussi pirater un site sur lequel la cible se rend habituellement et tout simplement attendre que cette dernière se rende sur ledit site. MS15-019 est le bulletin frère de MS15-018 et corrige le composant VBScript pour IE6 et IE7 qui est résolu dans MS15-018 pour les navigateurs plus récents. Commencez par installer ce bulletin.

MS15-022 est le second bulletin le plus important en termes de sévérité. Il corrige cinq vulnérabilités dans Microsoft Office, l’un d’elle étant critique dans l’analyseur RTF. En effet, ce dernier peut être exécuté automatiquement dans la zone d’aperçu lors de la réception d’un courriel si bien que Microsoft classe cette vulnérabilité comme critique. Cependant, comme deux des vulnérabilités restantes permettent à un attaquant d’exécuter du code à distance, nous positionnons ce bulletin en tête du classement d’aujourd’hui.

MS15-021 résout huit vulnérabilités liées aux polices sous Windows. En effet, un attaquant qui incite un utilisateur à visualiser une police altérée peut lancer une exécution de code à distance sur la machine ciblée. Les attaques peuvent être lancées via des pages Web ou des documents, au format PDF ou Office.

Stuxnet
MS15-020 est le dernier bulletin critique de la série pour le mois de mars. Il concerne un attaquant qui peut inciter un utilisateur à parcourir un répertoire d’un site Web ou à ouvrir un fichier. Le système Windows Text Services contient une vulnérabilité qui permet à l’attaquant de lancer une exécution de code à distance sur la machine cible. Ce bulletin comprend aussi un correctif pour CVE-2015-0096, une vulnérabilité associée à la vulnérabilité Stuxnet d’origine CVE-2010-2568. HP ZDI a rapporté cette vulnérabilité à Microsoft et fournit une bonne description technique sur son blog.

Test Fuzzing
Tous les bulletins restants sont moins critiques, c’est-à-dire seulement importants, dans la mesure où les vulnérabilités concernées ne permettent typiquement pas à un attaquant d’exécuter du code à distance. Ces dernières sont plutôt des fuites d’information ou n’autorisent qu’une élévation locale de privilèges. Les bulletins MS15-024 et MS15-029 traitent des bugs découverts via l’outil afl-fuzz de lcamtuf et que ce dernier améliore sans cesse et rend toujours plus intelligent. Jetez un coup d’œil sur son blog pour lire une série de posts sur afl-fuzz.

Serveurs
MS15-026 est un bulletin pour Microsoft Exchange qui résout plusieurs élévations de privilèges et problèmes de fuites d’information. Consultez ce bulletin si vous utilisez Outlook Web Access. FREAK cible aussi les serveurs, même si de manière différente. Côté serveur, si vous désactivez le chiffrement de type Configuration d’exportation, vos utilisateurs ne pourront pas être victimes de la vulnérabilité FREAK, même si leurs clients ne sont pas patchés.

Adobe
Adobe diffuse aussi une mise à jour (APSB15-05) pour Flash que Microsoft intègre à Internet Explorer, qui sera publiée ce jeudi. Explication de Microsoft dans le correctif KB2755801 : « Le 10 mars 2015, Microsoft a publié une mise à jour (3044132) pour Internet Explorer 10 sur Windows 8, Windows Server 2012, Windows RT ainsi que pour Internet Explorer 11 sur Windows 8.1, Windows Server 2012 R2, Windows RT 8.1, Windows Technical Preview et Windows Server Technical Preview. Cette mise à jour concerne les vulnérabilités décrites dans le bulletin de sécurité Adobe APSB15-05 (disponible le 12 mars 2015). Pour plus d’informations sur cette mise à jour, y compris les liens de téléchargement, voir l’article 3044132 dans la base de connaissances Microsoft. »

Appliquez les correctifs aussi vite que possible mais vérifiez aussi votre exposition à Superfish et sachez que certaines applications modifient votre magasin de certificats racine pour espionner vos communications. (Par Wolfgang Kandek, CTO, Qualys Inc.)

Grosses mises à jour Microsoft et Adobe

Microsoft a publié ce 8 juillet six bulletins pour des vulnérabilités qui affectent toutes les versions d’Internet Explorer, de Windows ainsi que des composants pour serveur. Deux vulnérabilités sont considérées comme « critiques » car elles autorisent l’exécution de codes à distance (RCE), tandis que trois sont signalées comme « importantes » dans la mesure où elles autorisent une élévation de privilèges internes sur Windows.

Le patch le plus critique est le bulletin 1. Il concerne toutes les versions d’Internet Explorer (IE) depuis la version 6 du navigateur, désormais uniquement prise en charge sur Windows Server 2003 depuis l’arrêt du support de XP, jusqu’à la toute dernière version IE 11 sur Windows 8.1 et R. Ce patch doit être une priorité pour vous car la plupart des attaques s’appuient d’une manière ou d’une autre sur votre navigateur Web. Les derniers chiffres publiés dans le rapport Microsoft SIR v16 démontrent clairement que les attaques Web, notamment via Java et Adobe Flash, sont les plus courantes.

Le bulletin 2 est une mise à jour critique pour Windows. Toutes les versions de Vista, Windows 7, 8 et RT pour poste de travail sont concernées. Concernant l’aspect serveur, toutes les versions sauf la plus ancienne, Windows Server 2003, sont affectées. La mise à jour imposera de réinitialiser le système, un paramètre à inclure dans votre planning, plus particulièrement côté serveur.

Les bulletins 3, 4 et 5 traitent de vulnérabilités liées à des élévations de privilèges dans Windows. Toutes les versions de Windows sont concernées. Il s’agit de vulnérabilités locales qui ne permettent pas d’exécuter du code à distance via le réseau, mais qui imposent à l’attaquant d’être déjà présent sur la machine ciblée en tant qu’utilisateur normal ou standard. Les exploits pour ces types de vulnérabilités font partie de la boîte à outils de tout pirate qui a obtenu un compte sur la machine ciblée, après avoir subtilisé des certificats. Dans tous les cas de figure, l’attaquant souhaitera pouvoir contrôler la machine en permanence et, pour ce faire, il devra devenir administrateur de cette dernière afin d’y installer son code de contrôle malveillant. C’est à ce moment que ces vulnérabilités entrent en jeu. Nous estimons donc que résoudre ces dernières est une priorité absolue pour contrarier ou ralentir les attaquants installés sur la machine ciblée.

Enfin, le bulletin 6 traite une vulnérabilité par déni de service (DoS) dans le Service Bus de Windows. Le Service Bus est un tout nouveau composant de Windows utilisé dans l’environnement Windows Azure pour développer des applications hétérogènes. Selon nos estimations, rares sont les entreprises qui ont installé ce composant. Sur Azure, Microsoft se charge de déployer le correctif à votre place.

Courant juillet, Oracle publiera sa mise à jour des patchs critiques (CPU). Elle devrait être diffusée le 15 juillet et fournir des correctifs pour des centaines de vulnérabilités. La pertinence de ces patchs pour votre entreprise dépend de votre inventaire logiciel, mais, dans tous les cas, la mise à jour de Java sera incontournable pour la plupart des entreprises.

Même chose pour ADOBE. Il est d’ailleurs conseillé de se rendre sur le site afin de mettre à jour rapidement l’outil Flash Player. Une mise à jour d’Adobe Flash indispensable. Passez rapidement vers la version 14.0.0.145 qui tourne sur les systèmes Windows, Mac et Linux. Voyez le site ADOBE pour connaitre votre version de flash installée. (avec Wolfgang Kandek, CTO Qualys)

Microsoft met à jour sa déclaration de confidentialité

Microsoft vient d’annoncer, sans trop de bruit, la modification de ses conditions d’utilisation et sa déclaration de confidentialité.

« Dans tout ce que nous faisons, indique le géant américain, nous avons à cœur de tenir compte des besoins de nos utilisateurs. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre à jour le Contrat de services Microsoft et d’élaborer une Déclaration de confidentialité pour les services Windows. » Dans les principales modifications, et sur ce qu’elles impliquent pour les utilisateurs, une modification de la « Confidentialité ».

Microsoft indique s’engager à respecter la vie privée de ses utilisateyrs en toutes circonstances. « C’est pourquoi nous n’utiliserons jamais à des fins de ciblage publicitaire vos documents, photos ou autres fichiers personnels, ni ce que vous pouvez être amené à dire dans vos e-mails, conversations instantanées, appels vidéo ou messages vocaux« . Dans ses modifications, la firme de Redmond stipule aussi qu’elle allait avoir un peu plus de transparence. « Nous avons mis à jour notre Code de conduite afin de mieux vous faire comprendre les types de comportement susceptibles d’avoir des conséquences sur votre compte. »

Microsoft en profite pour rappeler que les parents sont responsables de l’usage que leurs enfants mineurs font de leur compte et des services Microsoft, y compris des achats effectués par ce biais. Bilan, un peu plus de responsabilité des parents ne fera pas de mal… surtout si Microsoft rabat ses avocats sur des parents pensant que le petit dernier de la famille joue aux Pokémons sur la toile.

Les nouvelles conditions prendront effet le 31 juillet 2014. Si vous continuez à utiliser les services après le 31 juillet 2014, cela signifie que vous avez accepté ces nouvelles conditions. Dans le cas contraire, vous pouvez annuler votre service à tout moment.