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Cybersecurite: les approches des dirigeants US et Européen

CYBERSECURITE: UNE NOUVELLE ENQUETE RADWARE CHIFFRE LES DIFFERENCES D’APPROCHE DES DIRIGEANTS EN EUROPE ET EN AMERIQUE DU NORD.

Chaque année, Radware publie les résultats et l’analyse de son « Global Application & Network Security Report » qui portent sur  l’industrie de la cybersecurite et de la sécurité informatique dans son intégralité. Complémentaire, l’enquête Executive Application & Network Security Survey interroge uniquement des cadres et dirigeants de l’industrie pour comprendre les défis, les menaces les opportunités et leurs approches en matière de cyber sécurité.

Cette année, elle a révélé des tendances mondiales importantes, ainsi que des nuances notables entre les dirigeants américains et européens.

La Cybersecurite est une préoccupation croissante pour tous mais surtout l’Europe

En France, interrogés sur les projets prioritaires de leurs services informatiques, les dirigeants citent : l’amélioration de la sécurité (49%), l’amélioration de l’expérience client (39%) et la réduction des dépense opérationnelles (34%).

Au niveau global, près de la moitié des dirigeants interrogés (47%) citent l’amélioration de la sécurité informatique parmi leurs objectifs principaux. Cependant les européens semblent bien plus préoccupés par ce sujet puisqu’ils sont 88% à considérer cette mission comme très ou extrêmement critique, contre seulement 61% aux États-Unis. En Amérique, la priorité est donnée à la performance opérationnelle, citée par 50% des répondants contre 47% pour la sécurité.

En Europe 90% des répondants ont déclaré que la sécurité informatique est maintenant une préoccupation de haut niveau (c’est à dire des dirigeants et du conseil d’administration). 66% l’évaluent même comme «extrêmement important» soit une augmentation de 50% par rapport à l’année dernière.

75% des dirigeants européens se déclarent susceptibles de rapporter une attaque à leur hierarchie contre 36% pour les américains alors même que ces deux régions ne montrent pas de différence significative en termes d’activité malveillante. Quatre raison peuvent expliquer cette différence du simple au double :

  • Les équipes de cyber-sécurité américaines semblent moins disposées à communiquer sur ce qu’ils considèrent comme «non-événements», c’est-à-dire les attaques atténuées avec succès.
  • Les infrastructures de sécurité américaines souvent plus mûres sont capables de détection et d’atténuation automatique et proactive de certaines menaces ce qui ne donne lieu à aucun rapport à la direction.
  • Les entreprises européennes travaillent à renforcer leurs défenses, par conséquent, les équipes sont plus susceptibles de multiplier les rapports d’incidents pour justifier l’augmentation des budgets.
  • Les entreprises européennes opèrent dans des cadres législatifs plus stricts en matière de sécurité et de confidentialité des données.

Cybersecurite : L’Europe est plus susceptible de faire travailler des machines et des hackers repentits

En Europe, près de la moitié des cadres interrogés (46%) pensent que les systèmes de sécurité automatisés seront le principal atout de leur défense à moyen terme. Environ un quart (21%) pensent que le futur proche  sera composé d’un savant mélange d’humain et de machines. Un tiers (33%) font confiance aux systèmes automatisés plus qu’en l’humain contre moins d’un quart (24%) pour l’inverse.

Les résultats de cette année soulignent également que les dirigeants européens sont plus volontiers susceptibles d’embaucher d’anciens hackers pour travailler autour de leur cybersécurité. Ils sont 58%, contre seulement 27% chez leurs homologues américains.

De fait, parmi les cadres européens, travailler avec de véritables pirates informatiques est déjà une pratique courante. Ils sont près de la moitié (46%) à avoir déjà invité des pirates informatiques à tester les vulnérabilités de leurs systèmes. C’est significativement plus élevé qu’aux États-Unis, où seulement 31% des dirigeants disent que leurs entreprises ont déjà engagé des pirates pour des tests de vulnérabilité.

Après sondage sur la composition des équipes, on constate que la plupart s’appuient sur des talents internes (43%) ou des experts tiers (36%). Seulement 3% des équipes comportent un ancien hacker comme membre permanents. Seulement 8% des équipes sont une combinaison des trois profils alors même qu’elle est la plus pertinente pour lutter efficacement contre les attaques.

 L’Europe se repose sur ses fournisseurs d’accès à internet

En Europe, 51% des entreprises gèrent la sécurité au sein de leur propre organisation. Il y a cependant des différences notables selon les pays. Les  Royaume-Uni sont particulièrement intéressés par la gestion interne (71% contre 33% en France et 47% en Allemagne). 39% des entreprises délèguent la protection de leurs infrastructures à leur fournisseur d’accès à Internet 10% seulement la confient à un fournisseur de sécurité dédié.

Aux États-Unis, plus de la moitié des entreprises (54%) gèrent leur propre sécurité. Une part plus petite (26%) s’appuie sur leur fournisseur d’accès à Internet ou leur opérateur, tandis qu’un pourcentage presque deux fois plus élevé (19%) s’appuie sur un tiers spécialisé.

Cybersecurite : Vie privée contre opportunités commerciales

Qu’ils répondent en tant que chefs d’entreprises ou en tant que citoyens individuels, et quel que soit leur pays d’origine 80% des dirigeants interrogés estiment que le gouvernement devrait faire davantage pour protéger les informations personnelles. En Europe, 67% des cadres en moyenne considèrent que la vie privée n’est pas assez protégée par les législations existantes. Les résultats varient d’un pays à l’autre avec 61% pour la France, 63% pour l’Allemagne et 77% au Royaume-Uni.

Dans les pays européens, 83% des dirigeants ont déclaré que le gouvernement devrait faire davantage pour protéger la vie privée. Allemagne (94%) contre France (76%). Le Royaume-Uni est à 80%. Aux États-Unis, la conclusion était similaire, avec 66% indiquant que les lois actuelles mettent la protection de la vie privée en danger et 75% souhaiteraient que le gouvernement défendent plus activement la protection de la vie privée sur l’espace informatique.

Méthodologie

Mandaté par Radware, Merrill Research a mené cette enquête courant avril 2017 auprès de 200 dirigeants répartis de la sorte: 100 aux États-Unis et 100 en Europe (35 au Royaume-Uni, 33 en France et 32 en Allemagne). L’échantillon interrogé est composé de personnes travaillantes dans une entreprise générant au moins 250 million de dollars de chiffre d’affaire et affectées à des postes de vice-présidence ou supérieurs.

Cybersécurité : L’Europe annonce 450 millions pour le privé

Pourquoi est-il indispensable de renouveler les fondements de la sécurité informatique qui datent de plus de 20 ans ?

Fondements de la sécurité informatique – Devenue un enjeu essentiel, la sécurité informatique est plus que jamais au cœur des préoccupations de l’Union Européenne. La Commission Européenne a récemment annoncé qu’elle allait investir 450 millions d’euros pour la sécurité informatique dans le cadre d’un partenariat avec le secteur privé. Les sociétés de ce secteur devraient d’ailleurs tripler ce montant dans les prochaines années, pour arriver à 1,8 milliard d’euros d’investissement. « Il est encourageant que l’UE investisse davantage dans la cybersécurité et en fasse l’une de ses priorités. En raison du Brexit, les universités et les entreprises françaises pourraient d’ailleurs bénéficier de plus d’investissements. » commente Kevin Bocek, VP Threat Intelligence and Security Strategy chez Venafi.

Sécurisation des identités en ligne

Cependant, on ne sait pas encore si ces financements seront investis là où c’est nécessaire. La « sécurisation des identités en ligne » est l’un des principaux domaines sur lesquels le partenariat public/privé se focalisera. Au-delà de ça, je pense qu’il ne faut pas se contenter de sécuriser l’identité des individus, mais aussi celle des machines, des logiciels, des appareils connectés et des fondations d’Internet elles-mêmes. Les logiciels sont déjà plus nombreux que la population humaine, et la capacité à différencier le ‘bien’ du ‘mal’, les amis des ennemis, n’en devient que d’autant plus importante en ce qui concerne les machines, les logiciels et les appareils connectés. Nous devons cesser d’appliquer notre pensée anthropomorphique, mais apprendre à réfléchir comme ceux qui font peser des menaces sur notre mode de vie et notre économie au 21e siècle.

Fondements de la sécurité informatique

Fondamentalement, la façon dont nous sécurisons les logiciels, l’IoT et l’Internet en soi n’a pas changé depuis plus de 20 ans. Que l’on se connecte à une messagerie électronique ou au code de programmation d’un Airbus A380, les méthodes de connexion entre individus, la confiance placée dans les applications et le mode de fonctionnement de l’économie mondiale reposent sur la sécurité offerte par les certificats numériques et les clés de cryptage. Cela va bien au-delà de l’authentification des personnes : c’est le système qui authentifie les systèmes et les logiciels, permettant ainsi aux machines de savoir qu’elles suivent les bons ordres – tout cela est beaucoup plus préoccupant que la sécurisation des identités individuelles. Parce qu’ils définissent ce qui est digne ou indigne de confiance, les clés et les certificats peuvent être utilisés comme une cyber-arme. Ils ont déjà été employés avec succès dans les attaques cinétiques, ce qui prouve qu’il est indispensable de voir plus loin que la sécurisation de l’identité des individus.

« Si le grand public n’est pas encore informé sur les dangers liés aux clés et aux certificats, confirme Kevin Bocek, ceux-ci sont parfaitement connus de la NSA, du GCHQ et d’un groupe émergent de cyber-adversaires, de la Chine aux terroristes. Les criminels et les terroristes se mettent à utiliser ces clés et ces certificats contre nous, et nous courrons actuellement le risque de voir les terroristes pirater certaines parties de l’Internet, ou plus inquiétant encore, de s’en servir pour prendre le contrôle d’actifs physiques, qu’il s’agisse de voitures, d’avions ou de centrales nucléaires, voire de la multitude d’appareils connectés qui exercent de plus en plus de contrôle sur nos foyers« .

Dans certains cas, les terroristes se sont en fait inspirés des actions de nos propres gouvernements. Prenez simplement l’exemple de Stuxnet, un malware développé par les gouvernements américain et israélien pour neutraliser le programme nucléaire iranien ; un certificat volé a permis à ce logiciel malveillant d’être considéré comme entièrement digne de confiance par les équipements iraniens. Et aujourd’hui, quand le FBI veut prendre le contrôle d’un appareil, il utilise la clé de cryptage d’Apple pour neutraliser les défenses de l’iPhone. C’est la cyber-arme du 21e siècle : elle frappe en trafiquant l’identité des logiciels et des appareils. Voilà ce sur quoi nous devons concentrer nos efforts, et pas seulement sur les individus.

Il faut maintenant réfléchir à ce qui pourrait arriver si les réseaux de nos gouvernements ou de nos entreprises, voire même de cette nouvelle ère de l’IoT, étaient piratés, pris en otage, ou pire encore : détruits. Dans le meilleur des cas, cela déclenchera le chaos. Dans le pire, cela coûtera des vies humaines. Les fondations de la sécurité d’Internet ont plus de 20 ans. Il faut absolument que les gouvernements et les entreprises cherchent à les renforcer, à les doter d’un système immunitaire capable de nous protéger, de faire la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal, entre ami et ennemi, et prendre immédiatement les mesures qui s’imposent pour résoudre ces problèmes.

Football : Euro 2016 et sécurité informatique

Euro 2016 – Les événements sportifs mondiaux ont toujours constitué un terrain de chasse idéal pour les cybercriminels. L’Euro 2016, qui débute le 10 juin prochain, ne devrait pas déroger à la règle.

Euro 2016 – Voici quelques éléments clés à retenir, amateur de football, de l’Euros 2016 ou non. Se méfier du spam et autre fausses « bonnes affaires » (places pour assister aux matchs à des prix défiant toute concurrence, par exemple). Ces mails peuvent contenir une pièce jointe infectée contenant un malware accédant au PC et interceptant les données bancaires des internautes lorsqu’ils font des achats en ligne. Ils peuvent également contenir un ransomware, qui verrouille et chiffre les données contenues dans le PC et invite les victimes à verser une rançon pour les récupérer.

Détecter les tentatives de phishing (vente de tickets à prix cassés voire gratuits, offres attractives de goodies en lien avec l’évènement,…) en vérifiant l’URL des pages auxquelles le mail propose de se connecter et en ne communiquant aucune information confidentielle (logins/mots de passe, identifiants bancaires, etc.) sans avoir préalablement vérifié l’identité de l’expéditeur.

Être prudent vis à vis du Wi-Fi public pour éviter tout risque de fuite de données, par exemple en désactivant l’option de connexion automatique aux réseaux Wi-Fi. Les données stockées sur les smartphones circulent en effet librement sur le routeur ou le point d’accès sans fil (et vice-versa), et sont ainsi facilement accessibles.

Redoubler de vigilance vis-à-vis des mails invitant à télécharger un fichier permettant d’accéder à la retransmission des matchs en temps réel. Il s’agit en réalité de logiciels malveillants qui, une fois exécutés, permettent d’accéder aux données personnelles stockées dans le PC (mots de passe, numéro de CB, etc.) ou utilisent ce dernier pour lancer des procédures automatiques comme l’envoi de mails massifs. (TrendMicro)

5 tendances en matière de sécurité informatique pour l’édition 2016 de la RSA Conférence

L’année 2015 a été marquée par d’importantes failles de sécurité avec des répercussions allant parfois au-delà de l’impact purement financier et touchant notamment la sécurité intérieure des pays ou la confidentialité de vos données personnelles. L’édition 2016 de la RSA Conférence sera l’occasion pour l’éditeur de rappeler les enjeux majeurs en matière de sécurité informatique qui figurent désormais en première page des médias et s’invite à l’ordre du jour des conseils d’administration.

CA Technologies réalise chaque année des prévisions sur les principales menaces et avancées en matière de sécurité. A la suite d’un webcast organisé sur le sujet (« The Rise of the User – Security Predictions for 2016 ») l’éditeur partage son analyse en 5 tendances clés pour cette année. CA Technologies présentera ces tendances au cours de la 25ème édition de la RSA Conférence. Michelle Waugh, Directrice de la Division Sécurité sera chargée d’un Tech Briefing intitulé « Identity-Centric Security: Enjoying Digital Business Transformation »  le 2 mars à 17h00 (North Exhibit Hall Briefing Center)

Des prévisions 2015 avérées en sécurité informatique
« Au début de l’année 2015 nous avions déjà fait 5 prévisions concernant les tendances de la sécurité. Après analyse des 12 derniers mois, nous avons constaté que 4 de ces prévisions se sont vérifiées, tandis que la dernière devrait se réaliser à plus long terme (indiquée en vert sur le graphique) », précise Michelle Waugh.

Ce qui nous attend en 2016 en matiére de sécurité informatique
En 2016, CA Technologies anticipe l’émergence des cinq tendances suivantes, et prévoit qu’elles affecteront considérablement les professionnels de la sécurité.

1.      Les équipes chargées de la gestion des identités laisseront progressivement la main aux équipes métiers. L’expérience utilisateur devant sans cesse être améliorée, les métiers seront amenés à intégrer la gestion des identités dès la conception de leurs services, afin de les rendre plus intuitifs et sans contrainte pour les utilisateurs.  Cette prise de contrôle permettra à la fois de renforcer l’engagement des utilisateurs (employés, partenaires, clients) et de réduire les risques.

2.      Les zones exposées aux attaques et les failles seront de plus en plus étendues, et les conséquences de ces violations iront bien au-delà de pertes financières. Le recours accru au développement Agile, à DevOps, à la virtualisation ou au Cloud créeront de nouvelles brèches de sécurité propices aux attaques. La cybercriminalité laissera la place au cyber-espionnage, menaçant la sécurité intérieure des pays et ouvrant la voie à de potentielles attaques cyber-terroristes.

3.      L’analyse des risques ne sera plus réservée aux services financiers et deviendra accessible à l’ensemble de l’entreprise. N’utilisant qu’un simple mot de passe pour identifier leurs utilisateurs, les entreprises peineront à différencier les utilisateurs légitimes des usurpateurs d’identité et vont recourir à des analyses basées sur les risques pour protéger leurs plateformes web et leurs applications mobiles.

4.      La gestion et la sécurité informatique des identités et des accès (IAM) deviendra un axe de plus en plus stratégique pour les entreprises, qui seront de plus en plus demandeuses d’expertise en la matière en 2016. Une plus grande attention sera prêtée aux identités privilégiées, aux identités s’étendant sur le Cloud et aux identités tierces intégrées aux ‘frameworks’ de sécurité, ce qui rendra les défis associés à la sécurité des identités encore plus difficiles à relever.

5.      L’Internet des Objets (IdO) gagnant le marché, la nécessité d’y incorporer des fonctionnalités de gestion des identités sera de plus en plus évidente. L’acronyme IdO aura désormais également le sens d’« Identité » des Objets. Les informations circulant sur Internet et stockées sur ces appareils connectés devront ainsi être authentifiés et dignes de confiance, de la même manière que l’identité d’une personne doit être vérifiée.

Bref, la sécurité informatique a encore beaucoup de chemin à faire !

Sécurité informatique : recommandation pour les fabricants de dispositifs médicaux

L’US Food and Drug Administration a publié un document décrivant les étapes importantes qui doivent suivre les fabricants de dispositifs médicaux afin de régler les risques en matière de cybersécurité.

Comme je vous l’expliquais il y a peu, l’US Food and Drug Administration, l’agence chapeautée par le ministère américain de la Santé et des Services sociaux, a fait interdire du matériel médical car considérés comme trop facilement manipulable par un pirate informatique. La FDA vient de diffuser un document, baptisé « Draft Guidance for Industry andFood and Drug Administration Staff » décrivant les étapes importantes qui doivent suivre les fabricants de dispositifs médicaux afin de régler les risques en matière de cybersécurité.

Ce projet d’orientation détaille les recommandations de l’Agence pour la surveillance, l’identification et le traitement des vulnérabilités en matière de cybersécurité dans les dispositifs médicaux une fois que les machines sont sur le marché. Le projet d’orientation fait partie des efforts en cours de la FDA pour assurer la sécurité et l’efficacité des dispositifs médicaux, à tous les stades de leur cycle de vie.

« Tous les dispositifs médicaux qui utilisent un logiciel et qui sont reliés à un réseau ont très certainement des vulnérabilités que nous ne pouvons protéger de manière proactive » souligne Suzanne Schwartz de la FDA. Pour la directrice adjointe du secteur contre-mesures médicales, ce projet de directives doit protéger les patients contre les menaces cybernétiques en recommandant aux fabricants de dispositifs médicaux de renforcer leur surveillance.

Le projet de directive recommande la mise en œuvre d’un programme de gestion des risques en matière de cybersécurité, structuré et systématique, et de répondre en temps opportun aux vulnérabilités identifiées. Bref, les fabricants doivent mettre en action les principes fondamentaux qui sont d’identifier, protéger, détecter, réagir et récupérer. La FDA demande aussi que des cellules de veille soient mises en place chez les constructeurs « Une surveillance des sources d’information liées à la cybersécurité afin d’identifier et détecter les vulnérabilités et les risques en matière de cybersécurité« . Parmi les autres propositions : adopter une politique de divulgation des vulnérabilités coordonnées.

Le public et les professionnels ont 90 jours pour commenter ce projet.

La sophistication et le dynamisme des cyber-attaques au cœur de la course à l’innovation des pirates et professionnels de la sécurité

Comme chaque année, Cisco publie son Rapport semestriel 2015 sur la sécurité et dévoile son analyse des menaces et tendances en matière de cyber sécurité. Il révèle la nécessité absolue pour les entreprises de réduire les temps de détection (TTD), afin de contrer les attaques sophistiquées perpétrées par des pirates particulièrement motivés. Le kit d’exploits Angler est le type même de menaces auxquelles seront confrontées les entreprises. La multiplication des vecteurs d’attaques innovants et des opportunités de monétisation sont exploités par les hackers, à la faveur de l’essor de l’économie numérique et de l’Internet of Everything.

Les nouveaux risques associés à Flash, l’évolution des ransomwares et les campagnes de malwares de plus en plus dynamiques, tels que Dridex, augmentent la nécessité de réduire les temps de détection. Avec la digitalisation des entreprises et l’avènement de l’IoE (Internet of Everything), les malwares et autres menaces se font de plus en plus omniprésents. Cette situation ne manque pas de soulever des inquiétudes quant à la durée des temps de détection, actuellement compris entre 100 et 200 jours, d’après les estimations des professionnels de la sécurité. À titre de comparaison, le temps de détection moyen des solutions AMP (Advanced Malware Protection) de Cisco est de 46 heures, grâce à l’analyse rétrospective des attaques.

Le rapport souligne l’importance pour les entreprises, de privilégier le déploiement de solutions intégrées ainsi que le recours à des fournisseurs de services de sécurité à des fins d’orientation et d’évaluation. Par ailleurs, les géopoliticiens notent l’urgence de définir un cadre mondial de cybergouvernance afin de soutenir la croissance économique.

Angler, des assaillants tapis dans l’ombre pour mieux frapper – Grâce à l’exploitation de la vulnérabilité des solutions Flash, Java, Internet Explorer et Silverlight, Angler est actuellement l’un des kits d’exploits les plus sophistiqués et les plus largement utilisés. Le kit excelle également à passer au travers des détections en utilisant, en autres techniques : le « domain shadowing ».

Dridex, des campagnes en constante évolution – Les créateurs de ces campagnes de malwares en perpétuelle mutation ont bien compris comment échapper aux systèmes de sécurité. Pour mieux passer à travers les mailles du filet, les assaillants s’empressent de modifier le contenu des e-mails, noms d’utilisateurs, pièces jointes ou contacts, et de lancer de nouvelles campagnes, obligeant ainsi les systèmes anti-virus traditionnels à remettre à jour leur base de données afin de les détecter.

Flash is Back – Les exploits utilisant les vulnérabilités d’Adobe Flash intégrés dans les kits d’exploits Angler et Nuclear ont également le vent en poupe. Ce succès tient en partie au manque de solutions de correctifs automatiques, ainsi qu’à la négligence des utilisateurs qui n’effectuent pas immédiatement les mises à jour. Au cours du premier semestre 2015, le nombre de vulnérabilités Adobe Flash Player signalées par le système CVE (Common Vulnerabilities and Exposure) a augmenté de 66 % par rapport aux chiffres de 2014. À ce rythme, Flash est en passe d’établir un record absolu du nombre de signalements CVE pour l’année 2015.

L’évolution des ransomwares – Les ransomwares demeurent des solutions particulièrement lucratives pour les hackers qui ne se lassent pas d’en développer de nouvelles variantes. Les opérations de ransomware se sont tellement perfectionnées qu’elles sont aujourd’hui totalement automatisées et contrôlées depuis le Dark Web. Afin de soustraire les transactions à la loi, les rançons sont payées en monnaie virtuelle, telle que le bitcoin.

La nécessité d’une mobilisation générale

L’accélération de la course à l’innovation entre assaillants et éditeurs de solutions de sécurité expose les entreprises et utilisateurs finaux à un risque croissant. Les éditeurs doivent veiller à développer des solutions de sécurité intégrées permettant aux entreprises de se montrer proactives et d’associer professionnels, process et technologies de manière judicieuse.

Un cadre de cybergouvernance mondiale – À l’heure actuelle, la cybergouvernance mondiale ne dispose pas des outils nécessaires lui permettant de faire face aux menaces émergentes ou aux enjeux géopolitiques. La question des frontières, expose la problématique pour les états de collecter et de partager des données sur les entreprises et les citoyens entre différentes juridictions. Ceci constitue un obstacle de taille à la mise en place d’un système de cybergouvernance cohérent, dans un monde où la coopération est limitée. Afin de soutenir la croissance économique des entreprises et leurs efforts d’innovation, il est nécessaire d’instaurer un cadre de cybergouvernance multipartite et collaboratif au niveau mondial. De l’importance d’une transparence des éditeurs – Il est indispensable pour les entreprises de demander aux éditeurs une pleine transparence dans tous les aspects du développement de leurs produits de sécurité, et ce depuis la chaîne logistique et pendant toute la durée de déploiement de ces derniers.

Télécharger un exemplaire du Rapport semestriel Cisco 2015 sur la sécurité.

4ème édition du livre Ethical Hacking

Ce livre sur la sécurité informatique est devenu une véritable référence. Écrit par des universitaires Français, « Sécurité informatique – Ethical Hacking » vient de sortir sa 4ème édition.

Ce gros pavé s’adresse à tout informaticien sensibilisé au concept de la sécurité informatique mais novice ou débutant dans le domaine de la sécurité des systèmes d’informations. Il a pour objectif d’initier le lecteur aux techniques des attaquants pour lui apprendre comment se défendre.

Cette nouvelle édition tient compte de l’actualité en matière de sécurité informatique et voit l’apparition de trois nouveaux chapitres qui traitent : des investigations Forensic, principalement utilisées dans la recherche de preuves numériques, des attaques plus orientées vers le matériel (comme les cartes à puce et autre) et des Box, omniprésentes dans nos maisons, en mettant en lumière que celles-ci ne sont pas infaillibles et qu’il faut bien savoir les configurer pour éviter les ennuis.

La 4ème édition de ce livre référence vient d’être publiée.

Les auteurs de ce livre (Marion AGÉ – Nicolas CROCFER – Robert CROCFER – David DUMAS – Franck EBEL – Guillaume FORTUNATO – Jérôme HENNECART – Sébastien LASSON – Raphaël RAULT – Laurent SCHALKWIJK) composent une équipe de personnes de conviction qui se donnent pour mission de rendre la sécurité informatique accessible à tous : « apprendre l’attaque pour mieux se défendre« . Sécurité informatique – Ethical Hacking – Edition ENI – 54€.

Sécurité des données personnelles : le palmarès des régions les plus soucieuses de la sécurité de leurs mots de passe

L’éditeur Dashlane a réalisé une étude anonyme sur 45,000 de ses utilisateurs français pour évaluer le niveau de sécurité de leurs mots de passe.

On ne compte plus les gros titres annonçant un nouveau piratage d’ampleur. Malgré cette insécurité croissante sur Internet, les internautes continuent de ne pas vraiment protéger leurs données personnelles… et pourtant, s’il y a 10 ans le mot de passe ne servait qu’à s’identifier sur un site web, maintenant il est le premier rempart pour protéger toutes ses données personnelles. Il suffit de regarder son compte Facebook pour s’apercevoir à quel point on met de plus en plus d’informations privées sur Internet.

Après avoir mené une enquête au niveau international en décembre dernier, Dashlane s’est intéressé à la France. Le spécialiste de la gestion des mots de passe pour les particuliers, a réalisé une étude anonyme sur 45 000 de ses utilisateurs français pour établir un classement des régions qui protègent le mieux leurs données personnelles sur Internet. Chaque région s’est vue attribuer un score moyen de sécurité, en fonction du niveau de sécurité des mots de passe des habitants de cette région. La note va de 0 à 100 (le maximum).

 Aucune région ne dépasse le score de 55

Principal constat, aucune région française n’obtient un score de sécurité rassurant… aucune ne dépasse le score de 55 et 3 régions n’obtiennent même pas la moyenne de 50 points : le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et le Limousin (49.9), tous trois dans la moitié sud du pays. Mais le Nord-Pas-de-Calais ne fait pas beaucoup mieux avec 50,8. La moyenne des régions françaises se situe donc à 51,8, ce qui place 12 régions (sur un total de 22) en dessous de cette moyenne.

« On observe un noyau de bons élèves, la Franche-Comté, Rhône Alpes et Auvergne, alors que le Languedoc-Roussillon et la Provence-Alpes-Côte d’Azur ferment la marche. Ce classement illustre des différences d’état d’esprit dans la manière dont les gens envisagent leur sécurité en ligne.» indique à DataSecurityBreach.fr, Guillaume Desnoes, Responsable des marchés européens de Dashlane.

Externalisation et sécurité informatique

La tendance à l’externalisation porte désormais sur des fonctions complexes de sécurité selon une étude de Fortinet.

Alors que la sécurisation des entreprises face aux cyber-attaques gagne en complexité, une étude commanditée par Fortinet démontre que les décideurs informatiques, plutôt que de s’orienter vers une sécurisation réalisée en interne, privilégient plutôt les services de sécurité managés. À l’occasion d’une étude menée auprès de plus de 1 600 décideurs informatiques au sein de grandes entreprises, ces derniers révèlent un appétit croissant pour les services de sécurité managés : un quart d’entre eux déclare que l’externalisation partielle ou totale de leur sécurité informatique auprès de fournisseurs de services managés constitue l’initiative la plus importante pour faire face aux menaces de plus en plus complexes et nombreuses qui pèsent sur leur organisation.

Plus de 75% des décideurs estiment que les fonctions de pare-feu, de prévention d’intrusions et de protection de leur mail sont éligibles à l’externalisation. Ces fonctionnalités basiques, depuis longtemps considérées comme pouvant être déléguées à un partenaire externe de confiance, sont désormais rejointes par des fonctionnalités plus évoluées telles que l’authentification, les analyses en sandbox pour une protection de type ATP (Advanced Threat Protection), voire la protection contre les attaques DDoS. Aujourd’hui, les décideurs informatiques sont minoritaires à penser que les fonctions de sécurité les plus évoluées ne peuvent être externalisées auprès d’un MSSP (Managed Security Service Provider). Comment expliquer ce changement?

Neuf DSI interrogés sur 10 indiquent que les menaces actuelles, plus complexes et plus fréquentes, rendent leur mission de sécurité plus ardue qu’il y a 12 mois. Les attaques d’envergure et autres scandales de sécurité nationale, ont fait la une de nombreux médias dans le monde. Cette médiatisation a incité les directions générales à prendre davantage conscience des problématiques de sécurité informatique, avec comme conséquence, une implication plus forte de leur part dans cette discipline et une plus grande pression sur les décideurs informatiques.

Ainsi, selon ces mêmes décideurs, la pression des directions générales pour assurer la sécurité de leur entreprise a progressé de presque d’un tiers au cours des 12 derniers mois, rendant ainsi la sécurité primordiale et prioritaire par rapport aux nombreuses autres initiatives métier.

À cet état des lieux, s’ajoutent les exigences de sécuriser la mobilité des collaborateurs et de protéger le Big Data : on comprend mieux le poids qui pèse sur les professionnels informatiques, les incitant à réévaluer leurs objectifs pour atteindre cette résilience face aux cybermenaces particulièrement dynamiques.

90% des décideurs informatiques déclarent avoir été encouragés à étudier de nouveaux investissements en matière de sécurité et à repenser leur stratégie de sécurité, compte tenu des problématiques de confidentialité des données et des projets de sécurité autour du Big Data. Il n’est donc guère surprenant que cette migration vers les services de sécurité managés soit moins justifiée par des critères financiers et de ressources, et davantage par le besoin d’une infrastructure de sécurité exhaustive, performante et hautement disponible.

La gestion des cybermenaces complexes et en augmentation constitue la principale raison qui encourage l’externalisation, pour la moitié des personnes interrogées. Parmi les autres raisons citées, viennent, de manière hiérarchique, les défis liés à la confidentialité des données, un modèle économique plus adapté pour la sécurité, et la carence de compétences et de ressources adéquates en interne.

Alors que les avantages de l’externalisation des infrastructures et des applications sont compris depuis longtemps, la migration vers des services de sécurité  managés a souvent été freinée compte tenu des craintes liées à la délégation de cette fonction critique. Cette inquiétude est surtout palpable au sein des grandes entreprises. Néanmoins, l’attitude des décideurs IT est en train d’évoluer, face à la réalité de devoir lutter contre des menaces toujours plus complexes et fréquentes.

Lorsque nous les avons interrogés sur leurs habitudes personnelles en matière sécurité, 56% des répondants s’estiment prêts à confier leurs propres données personnelles à un fournisseur de services qui externalise la sécurité informatique. Cet essor des offres “as-a-Service “ dans nos vies personnelles incite sans doute les décideurs informatiques à se sentir plus en confiance face à l’adoption des services cloud. Ils reconnaissent ainsi, qu’avec une stratégie d’externalisation pertinente et une prise de décision éclairée, la sécurité informatique peut également s’inscrire dans  un tel modèle.

Bien sûr, l’idée de confier la sécurité informatique, et notamment les fonctionnalités complexes, à un prestataire externe, nécessite un haut niveau de confiance et d’assurance. Pour les décideurs informatiques interrogés, c’est la réputation d’un MSSP sur le marché des grandes entreprises qui compte le plus dans la décision de le retenir. Au-delà de cette réputation, facteur décisionnel le plus important, d’autres critères sont pris en compte dans le choix d’un fournisseur : le panel de services offerts, suivi de l’envergure mondiale du fournisseur, et enfin les accords de niveau de services proposés.

Alors que les menaces ont continué à évoluer au cours des 12 derniers mois, il n’est guère surprenant que les entreprises de toutes tailles se penchent de plus en plus sur le modèle MSSP pour des solutions de sécurité économiques contre les menaces et peut-être le plus important pour une maîtrise des risques en 24/7. Mais cette externalisation est également encouragées par d’autres besoins, parmi lesquels la volonté d’assurer la conformité réglementaire, une prise de conscience plus forte des dirigeants d’entreprise face aux risques informatiques, la prolifération des menaces APT (Advanced Persistant Threats), le besoin d’identifier les collaborateurs experts en sécurité et la nécessité d’une veille mondiale sur les menaces. Avec une large majorité des décideurs informatiques qui, dans notre enquête, déclare constater davantage de pression sur eux et une complexité croissante de leur métier, l’essor des services de sécurité managés devient une tendance clairement orientée à la hausse et qu’il va falloir suivre de près. (Par Christophe Auberger, Directeur Technique France chez Fortinet)

[1] 2014 Fortinet Global Security Census Report.