Tous les articles par Damien Bancal

Damien Bancal, expert reconnu en cybersécurité Damien Bancal est une figure incontournable de la cybersécurité, reconnu à l’international pour son expertise et son engagement depuis plus de 30 ans. Fondateur de ZATAZ.com en 1989 (et DataSecurityBreach.fr en 2015), il a fait de ce média une référence majeure en matière de veille, d’alertes et d’analyses sur les cybermenaces. Auteur de 17 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles pour des médias comme Le Monde, France Info ou 01net, il vulgarise les enjeux du piratage informatique et de la protection des données personnelles. Lauréat du prix spécial du livre au FIC/InCyber 2022, finaliste du premier CTF Social Engineering nord-américain (2023), et vainqueur du CTF Social Engineering du HackFest Canada (2024), il est reconnu pour sa capacité à allier pratique du terrain et transmission pédagogique. Le New York Times ou encore Le Big Data ont salué son parcours, et l’agence Tyto PR l’a classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023. Il est aujourd’hui 9ᵉ influenceur cyber en Europe. Chroniqueur à la radio et à la télévision (France Info, RTL, M6, Medi1...), il est également réserviste citoyen au sein de la Gendarmerie Nationale (Lieutenant-Colonel - Unité Nationale Cyber) et de l'Éducation Nationale (Hauts-de-France). Médaillé de la Défense Nationale (Marine) et des réservistes volontaires, il poursuit son engagement au travers de son entreprise veillezataz.com, lancée en 2022.

Deux rançonneurs d’iPhone sous les verrous

La section K, les renseignements russes, ont mis la main sur ce qui semble être les rançonneurs d’iPhone qui avaient defrayé la chronique, fin mai. Pour rappel, le rançongiciel pour iPhone bloquait les précieux smartphones d’Apple. Le logiciel malveillant bloquait les smartphones et réclamait de l’argent.

Le Ministère de l’Intérieur Russe vient d’indiquer que des suspects avaient été arrêtés dans cette affaire. Les suspects ont été arrêtés dans le sud de Moscou. Ils sont âgés de 23 et 16 ans. Le service presse du département K du Ministère de l’Intérieur russe indique que les deux hommes ont été incarcérés.

Lors de la perquisition, du matériel informatique, des cartes SIM et des téléphones utilisés dans des activités illégales ont été saisis. Ils risquent quelques années de prison.

Le paiement biométrique bientôt possible dans le système CB

Le Groupement des Cartes Bancaires CB évalue actuellement le principe de la biométrie appliquée au paiement et devrait d’ici la fin de cette année octroyer un agrément au standard d’authentification forte défini par Natural Security Alliance pour autoriser son utilisation dans le système CB.

Le premier agrément CB portera sur l’association de la biométrie avec une puce insérée dans un porte-clefs. L’intégration de cette puce dans la carte micro-SD d’un téléphone est également étudiée. Très pratique, l’utilisateur gardera sur lui ce porte-clefs ou ce téléphone (dans une poche, dans un sac) et n’aura pas besoin de le rechercher ou de le présenter pour effectuer un paiement ou un retrait. Outre le fait que la biométrie simplifie l’acte d’authentification avec juste un doigt à poser et plus de code confidentiel à saisir, elle renforce également la sécurité en garantissant la présence du porteur au moment de la transaction.

De plus, la mise en oeuvre de cette solution garantit le respect de la vie privée et des données personnelles de l’utilisateur puisqu’aucune base de données ne centralise les données biométriques de l’utilisateur, celles-ci restant dans la puce intégrée dans le porte-clefs ou le téléphone. Gilbert Arira, Directeur Général du Groupement des Cartes Bancaires CB : « on accorde aux produits CB. ici la fin de cette année 2014 ».

Pour Cédric Hozanne, CEO de Natural Security Alliance : « Les travaux d’agrément engagés par le Groupement des Cartes Bancaires CB constituent une étape très importante pour l’adoption de notre technologie dans le domaine du paiement puis du retrait. Cet agrément permettra aux banques françaises de proposer à leurs clients une nouvelle manière de payer qui tout en renforçant la sécurité, apportera simplicité, sérénité et praticité. CB a été le premier à adopter et à promouvoir la technologie de la carte à puce dès 1992 adoptée depuis par l’ensemble des autres pays. Avec le standard Natural Security, CB montre à nouveau la voie à suivre pour le monde de l’industrie des paiements sécurisés ».

Les banques peuvent désactiver le paiement sans contact

La France compte, depuis avril 2014, pas moins de 21 millions de cartes bancaires permettant le paiement sans contact. Des CB imposées par les banques. Elles embarquent la technologie NFC qui permet, en plaçant sa CB à quelques centimètres d’un lecteur dédié, de payer sans être obligé de taper son mot de passe. Une possibilité qui inquiètent depuis 2012, quand un chercheur Français, Renaud Lifchitz, a présenté lors de feu HES 2012 la faille qui permet de lire les données « cachées » dans le précieux bout de plastique.

Il faut dire aussi que les banques ont lancé un service qui n’est ni chiffré, ni contrôlé par un quelconque moyen d’identification. 01net (le site web), revient sur cette technologie en indiquant que les banques auraient fait un stock de protection anti-NFC (Voir l’utilité de ce genre de protection dans ZATAZ WEB TV, ndlr).

Pourquoi cette faille n’est toujours pas corrigée ? « c’est impossible à moins de changer l’architecture technique sous-jacente, ce qui serait beaucoup trop cher » dixit les chercheurs. 01net explique aussi que La Banque de France a demandé aux sociétés financières de fournir un anti-NFC dés que le client en fait la demande.

La Banque de France oblige également les banques à mettre en place la désactivation du NFC à la demande des clients. Le coût de l’opération serait de 10€ par carte indique un expert en sécurité. Après renseignements de DataSecuritybreach.fr auprès de plusieurs banques, les sociétés renvoient les CB pour modification. Autant dire que cela coûte plus de 10 euros !

Il aura fallu une plainte de la CNIL pour que certaines informations disparaissent des communications NFC : nom du client, historique des transactions.

Un Monsieur sécurité pour protéger les données des électeurs

Le gouvernement Canadien a décidé, voilà quelques jours, de mandater une équipe de sécurité informatique qui aura comme mission de trouver la moindre faille et fuite de données concernant les électeurs du pays. Une décision politique qui fait suite au jugement d’une entreprise de généalogie qui a commercialisé durant 6 ans les données de plusieurs millions d’élécteurs via ses services oueb.

L’Institut Drouin, spécialisé dans la généalogie, avait copié une liste électorale datant de 2003. Le jugement de cour du Québec a ordonné à Drouin de détruire les données appartenant à 5,5 millions de Québécois : nom, adresse, sexe et date de naissance. « L’État a le droit d’en interdire la diffusion pour protéger la vie privée des électeurs », a indiqué le tribunal.

En France, il suffit de regarder les seconds tours d’éléctions pour appercevoir les candidats et leurs équipes décortiquer les listes électorales afin d’inciter les abstansionnistes à voter, voir certains élus analyser les employés municipaux n’ayant pas pris le temps de voter !

Guide de la charte informatique

La charte informatique permet d’encadrer les risques liés à l’utilisation du système d’information par les salariés et de limiter les responsabilités pénales et civiles de l’entreprise et de ses dirigeants.

Toutefois sa mise en place doit se faire dans certaines conditions pour qu’elle soit juridiquement opposable, c’est pourquoi Olfeo propose un guide pour accompagner les entreprises sur ce point.

Olfeo, éditeur français d’une solution de proxy et filtrage de contenus Internet, dévoile son « Guide de la charte Informatique » co-écrit avec le cabinet d’avocats Alain Bensoussan spécialisé dans le domaine du droit de l’informatique. Ce document a pour objectif d’aider les directions informatiques dans l’élaboration de leur Charte des systèmes d’information, souvent appelée de manière générique « Charte informatique ».

« Une grande partie des DSI et des RSSI sont conscients de l’importance de mettre en place une charte informatique dans leur entreprise pour définir les conditions générales d’utilisation du système d’information et notamment des accès Internet, des réseaux et des services multimédias », explique à DataSecurityBreach.fr Alexandre Souillé, président et fondateur d’Olfeo. « Toutefois, la démarche de charte n’est pas toujours évidente à mettre en œuvre, c’est pourquoi nous avons conçu ce guide qui permet à nos clients de mieux comprendre les facteurs clés de succès lors de la conception et le déploiement de leur charte. »

Le guide de la charte informatique Olfeo co-écrit avec le cabinet d’avocats Alain Bensoussan aborde ainsi, de manière pédagogique, les différents aspects relatifs au document :

–             Comprendre les fondements juridiques d’une charte
–             Pourquoi mettre en œuvre une charte
–             Comment aborder le contenu d’une charte tout en préservant l’équilibre entre vie privée résiduelle et droit du travail
–             Comment déployer une charte opposable aux salariés et quelles sont les autres guides ou livrets à mettre en œuvre en parallèle…

Concernant le déploiement d’une charte opposable aux employés, le guide présente les étapes indispensables à respecter
La charte doit être déployée de la même manière qu’un règlement intérieur. La jurisprudence établit clairement qu’une charte déployée comme un règlement intérieur s’impose à tous les utilisateurs soumis à ce règlement. Son déploiement doit être effectué conformément à certains fondamentaux. Le premier consiste à de soumettre la Charte aux instances représentatives du personnel, c’est le principe de discussion collective. Le second est le principe de transparence qui consiste à diffuser la Charte auprès des utilisateurs, à la fois individuellement mais également collectivement, à une place facilement accessible sur le lieu de travail.

Pour les entreprises privées et les administrations qui disposent d’agents de droit privé deux étapes supplémentaires sont également nécessaires : déposer cette charte au conseil des prud’hommes ainsi qu’à l’inspection du travail en deux exemplaires. Enfin, à chaque modification de la Charte, l’ensemble de cette procédure doit être à nouveau déployée.

« Une Charte s’inscrit dans une démarche d’explication et de sensibilisation quant aux enjeux et aux risques. L’objectif est de faire adhérer les utilisateurs. Il faut donc que la Charte soit claire et à la portée de tous », ajoute à Data Security Breach Alexandre Souillé. « >Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à se faire accompagner de professionnels qualifiés en cas de besoin car l’utilisation de la charte peut prévenir l’entreprise, les dirigeants et mêmes les employés de bien des désagréments. »

Identity Leak Checker

Est-ce que des cybercriminels ont volé mes données personnelles et les ont rendues librement disponibles en ligne de sorte que d’autres personnes puissent également y accéder et les utiliser de manière abusive ?

Les utilisateurs d’Internet du monde entier peuvent désormais répondre à cette question en utilisant un service gratuit de l’Institut Hasso Plattner pour l’ingénierie des systèmes informatiques de l’université de Potsdam, en Allemagne. Pour cela, il leur suffit de consulter le site sec.hpi.de et de saisir leur adresse e-mail. Le système recherche alors sur Internet les données personnelles librement disponibles qui leur sont associées.

Si des noms, des mots de passe, des détails de compte ou d’autres données personnelles associées à l’adresse e-mail s’avèrent circuler sur la toile, l’institut HPI avertit l’utilisateur par e-mail et lui donne des conseils sur la façon de procéder. Pour des raisons de sécurité, l’institut ne divulguera pas la nature précise des données.

Les informaticiens qui ont développé ce service ont baptisé leur innovation  » Identity Leak Checker « . À ce jour, les chercheurs de cet institut universitaire, qui est financé par Hasso Plattner, le cofondateur de SAP, ont identifié et analysé plus de 170 millions d’ensembles de données personnelles sur Internet. Quelque 667 000 vérifications gratuites ont été effectuées depuis le lancement du service en Allemagne. Dans 80 000 de ces cas, les utilisateurs ont dû être informés qu’ils avaient été victimes d’un vol d’identité.

« Ce type de système d’avertissement pour les données personnelles volées circulant sur Internet vise à permettre aux utilisateurs de comprendre comment ils traitent leurs données personnelles « , a déclaré le Prof. Christoph Meinel, directeur de l’institut HPI. Son département a également mis au point une base de données pour l’analyse des vulnérabilités informatiques (https://hpi-vdb.de). Cette dernière intègre et combine de grandes quantités de données déjà disponibles en ligne à propos des vulnérabilités de logiciels et d’autres problèmes de sécurité. La base de données contient actuellement pas moins de 61 000 éléments d’information concernant des points faibles qui existent dans près de 160 000 programmes logiciels de plus de 13 000 fabricants.

La base de données de l’institut HPI a récemment commencé à aider les utilisateurs à effectuer des vérifications gratuites de leurs ordinateurs à la recherche de points faibles identifiables qui sont souvent exploités habilement par les cybercriminels pour leurs attaques. Le système reconnaît le navigateur de l’utilisateur – y compris les plugins fréquemment utilisés – et affiche une liste de vulnérabilités connues. Des plans visant à étendre le système d’auto-diagnostic pour couvrir d’autres logiciels installés sur un ordinateur sont en cours de préparation.

Et si le Cloud aidait à sécuriser Internet

Les fournisseurs de services de cloud computing sont aujourd’hui sur la sellette : ils vont devoir améliorer la sécurité d’Internet ! Les clients du cloud manifestent de plus en plus leur intérêt pour des services d’accès à Internet sécurisés, exempts de menaces malveillantes comme Heartbleed ou l’amplification DDoS, pour ne prendre que ces deux exemples. A chaque attaque, en effet, les pertes commerciales sont de plus en plus importantes. Les attaques qui impactent les clients non protégés compromettent leur sécurité et dégradent l’image de l’entreprise ou de ses marques. Les fournisseurs d’accès ont aidé à filtrer les activités malveillantes provenant des réseaux clients depuis des années dans le but de permettre aux équipes internes des entreprises et des administrations de se concentrer sur les attaques les plus avancées, mais est-ce désormais suffisant ?

Pour une plus grande sécurité des réseaux
Dès 2005, plusieurs experts de la sécurité Internet se posaient la question de savoir si le Cloud pouvait aider à sécuriser Internet. Quelques articles publiés à cette époque en témoignent, réclamant que les fournisseurs de services Internet, d’hébergement, de services cloud et de bande passante s’impliquent, dans leur propre intérêt, pour aider à sécuriser Internet. Certains affirmaient que le temps était venu d’agir, demandant pourquoi les FAI n’étaient pas tenus de livrer des données sûres et sans danger. Dans la récente Loi de Programmation Militaire qui a fait l’objet d’un large débat autour de la sécurité informatique, les fournisseurs de services Internet semblent désignés comme ceux qui peuvent contribuer à l’amélioration rapide de la cybersécurité, grâce à leur possibilité d’agir en temps réel. De même que l’abonné au réseau d’eau potable exige que l’eau qui arrive chez lui soit saine, le trafic qui passe par les tuyaux des ISP doit être sûr et exempt de menaces, positivant la technologie déployée dans le Cloud et protégeant l’utilisateur final contre les attaques par DDoS et les cybermenaces de tous ordres. Quel intérêt en effet de disposer d’un énorme réservoir (le Cloud) et de l’alimenter en eau contaminée (malwares et autres menaces) ?

Quelques exemples de dangers…
Comme les récents événements l’ont encore confirmé, aucune entreprise ni aucune administration n’est à l’abri des risques de sécurité sur Internet. La découverte de Heartbleed a ébranlé les entreprises bien au-delà du monde de la sécurité. Cette vulnérabilité laissant lire la mémoire d’un serveur par un attaquant, concerne de nombreux services Internet. A l’évidence, la sécurité et la confidentialité de nombreux serveurs Web étaient un leurre. Il ne fait aucun doute que Heartbleed a permis la fuite d’innombrables secrets et données sensibles au profit de pirates, et les conséquences sont à terme encore incalculables. Cette attaque restera sans conteste le hacking le plus répandu de l’histoire du Web parce que le nombre de communications « sécurisées » SSL, concernées directement, est sans précédent. Malheureusement, les problèmes de cybersécurité ne disparaissent pas lorsqu’ils qu’ils sont découverts. La mise à disposition de correctifs n’empêche pas que les vulnérabilités continuent à exister dans d’innombrables systèmes accessibles via Internet. L’amplification de Heartbleed risque d’être plus rapide que la mise en place des mises à jour. Autre tendance actuelle : le détournement de l’utilisation de services Internet standard tels que DNS (Domain Name System) et NTP (Network Time Protocol) par des robots lors d’attaques par déni de service distribué. Heartbleed et les attaques DDoS par amplification sont deux exemples des problèmes de cybersécurité posés par un Internet non sécurisé. Le trafic malveillant portant ces menaces circule librement sur la plupart des réseaux de fournisseurs de services. Les hébergeurs accueillent des clients dont le système d’information mal sécurisé fait du Cloud public une plate-forme de services vulnérables. Comble de l’ironie, la plupart des clients dépensent de l’argent et paient  leur fournisseur pour une bande passante véhiculant un contenu Internet potentiellement dangereux.

Les technologies existent
Les fournisseurs de cloud doivent se doter de technologies qui permettent de répondre à quatre exigences de management des attaques et du réseau. Tout abord se défendre contre les menaces du réseau. La majorité des attaques DDoS se produit au niveau des couches L3 et L4. En conséquence, il convient de -serveur. Ensuite se défendre contre les menaces applicatives ; de nombreuses applications, y compris celles qui sont basées sur des communications chiffrées à l’aide de Secure Sockets Layer (SSL), sont vulnérables face aux attaques par DDoS de la couche applicative qui utilisent L7 comme vecteur analyse analyser les incidents de sécurité sur le réseau. Enfin, il faut assurer le Bypass du réseau ; Il est en effet essentiel de maintenir la disponibilité permanente du une technologie intelligente de dérivation du réseau de faible alimentation pour éliminer les interruptions de service en cas de panne de courant ou d’équipement ou lors de la maintenance de routine et lors des  mises à jour de la configuration.

Tous les marchés reposent sur l’offre et la demande. Les entreprises (et on parle là des dirigeants, pas seulement des responsables de la sécurité) ont pris conscience qu’elles pouvaient tomber, ou au moins leurs activités connectées, victimes d’une cyber-attaque. De nombreux DSI et RSSI sont aujourd’hui disposés à acheter de la bande passante Internet ‘propre’. Et la tendance va aller majoritairement dans ce sens. Alors ils commencent à chercher activement des solutions. Si les fournisseurs de services empêchent les DDoS et autres cybermenaces de traverser leurs réseaux, leurs clients sont d’ores et déjà prêts à acheter de la bande passante plus sûre, avec de meilleures garanties pour leurs données sur le cloud et sur leurs réseaux. Pourquoi, dans ces conditions, les fournisseurs de services du cloud ne développent-ils pas une offre adaptée ? Leurs parts de marché sont en risque de se réduire, au bénéfice d’autres acteurs, s’ils ne répondent pas à cette exigence. (Par Adrian Bisaz, Vice President Sales EMEA de Corero Network Security)

Consulter un film en streaming n’est plus illégal ?

Voilà un titre qui annonce d’entrée de jeu la couleur. L’Union Européenne a décidé, la semaine derniére, que les internautes qui consultent dorénavant du contenu protégé par le droit d’auteur en ligne ne risquent  plus d’être inquiétés par la justice.

Voilà qui laisse perplexe. La décision indique clairement qu’un internaute européen qui regarde un film, une série TV, une émission ou encore une musique via un site de streaming pirate ne sera plus inquiété par la justice dans la mesure ou le dit internaute n’a rien téléchargé. Ici, la finesse est intéressante car, dans tous les cas, même en streaming, des données sont téléchargées sur l’ordinateur.

Cette extrapolation vient à la suite d’une décision de la justice européenne qui a du trancher entre deux sociétés, Meltwater et Newspaper Licensing Agency. La premiére entreprise, basée en Suède, avait copié et diffusé dans sa newsletter à destination de ses clients des actualités récupérées dans la presse. Une revue de presse vue d’un mauvais oeil par le britannique Newspaper Licensing Agency. Meltwater ne diffusait que le début du texte et un lien renvoyant sur le site d’origine et l’intégralité de l’article. [Supreme Court]

L’agence de presse s’était aussi attaquée aux clients, considérant que ces derniers devaient payer une licence d’utilisation. L’Europe vient donc de trancher considérant que le « lecteur » n’était pas responsable et n’avait rien à payer. Bref, l’internaute visionneur n’enfreint pas l’article 5 de la Directive européenne sur l’harmonisation du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information.

Une exemption à la loi européenne car dans ce cas, l’internaute utilise une reproduction temporaire d’un contenu protégé. Bilan, consulter un article, un film, une série TV en mode ‘streaming » ne sont donc plus illicites. Par contre, que le diffuseur continue de trembler. Le fait de mettre à disposition ces contenus protégés reste interdit et punissable. [Curia Europa]

L’anatomie des commentaires indésirables

Une enquête révèle que 80% du trafic de commentaires indésirables est généré par seulement 28% des sources d’attaques.

Imperva, pionnier du 3ème pilier de la sécurité des entreprises, avec une nouvelle couche de protection spécialement conçue pour les centres de traitement de données physiques et virtuels, a publié son rapport Hacker Intelligence Initiative de juin, « Anatomie des commentaires indésirables » Le rapport propose une analyse en profondeur de la manière dont un nombre relativement restreint de sources d’attaque sont responsables de la majorité du trafic de commentaires de type « Comment spam ». Il démontre que la gestion du niveau de réputation des adresses IP permet d’identifier plus rapidement les spammeurs et ainsi bloquer leurs attaques pour se protéger de la plupart de leurs activités malveillantes.

« Les attaques de commentaires indésirables peuvent paralyser un site web, impacter sa disponibilité et compromettre l’expérience utilisateur », déclare Amichai Shulman, CTO de Imperva. « Notre dernier rapport réalisé par notre équipe d’ADC   (Application Defense Center)révèle qu’un nombre relativement restreint de sources d’attaques créé la majorité de ce type de spams, en s’appuyant la plupart du temps sur des outils automatisés, leur permettant de toucher un maximum de cibles. Identifier rapidement la source d’une attaque et bloquer ses commentaires permet de limiter considérablement son efficacité et ainsi minimiser son impact sur un site. »

On apprend que 80% du trafic decommentaires indésirables est généré par seulement 28% dessources d’attaques. 58% de toutes les sources d’attaques sont actives pendant de longuespériodes. Identifier rapidement la source de l’attaque tel qu’un spammer de commentaires et bloquer ses demandes l’empêche de mener la plupart de ses activités malveillantes. La réputation de l’adresse IP permet de résoudre le problème généré par ce type de commentaires en bloquant les spammeurs au plus tôt dans leurs campagnes d’attaques.

Le rapport se base sur les données recueillies par la surveillance de plus de 60 applications Web analysées par le service ThreatRadar Réputation d’Imperva, il fournit des informations précieuses permettant de disséquer ces commentaires indésirables du point de vue de la victime mais également du hacker. Par exemple, l’enquête a examiné les étapes suivies par le hacker pour concevoir ses « spams » et les diverses manières dont ils peuvent être automatisés pour une diffusion plus importante. Du point de vue de la victime, la recherche montre qu’à mesure que le temps passe, un spammeur de commentaires augmente la fréquence de ses attaques contre un site à partir du moment où il identifie une vulnérabilité dans le système qui gère les commentaires. Cela démontre à quel point il est important de l’identifier au plus tôt. Le rapport présente également des études de cas qui décryptent différents schémas d’attaques de commentaires sur les mails et les flux de trafic. Enfin, le rapport délivre des préconisations détaillées sur la manière dont les sites Web peuvent se défendre contre les attaques de commentaires indésirables, en utilisant des techniques d’atténuation.

Microsoft Office et Java têtes de turc des pirates

L’outil de Microsoft, Office et l’application JAVA sont à la tête de la liste des logiciels les plus attaqués au cours du premier quadrimestre de 2014.

Avira, éditeur de solutions de sécurité informatique précise que l’utilisation des iFrames sur les sites internet figure pour la première fois en avril comme l’une des méthodes d’attaque les plus employées. La multinationale allemande experte en sécurité a rassemblé les principaux paramètres établis par les menaces et vulnérabilités de malwares depuis le début de l’année, à l’échelle internationale. Au cours de quatre premiers mois de l’année, Microsoft Internet Explorer, Java et Flash ont été les cibles les plus frappées par les malwares et les méthodes les plus utilisées pour infecter aussi bien les utilisateurs que dispositifs ont été le Spam par email, les vulnérabilités 0-Days, le logiciel TOR (The Onion Router) que de nombreux malwares utilisent comme système de communication et les iFrames des sites internet.

Cette dernière méthode s’est imposée avec force au cours du mois d’avril, alors qu’elle n’avait pas fait son apparition auparavant. Avira effectue une analyse pour déterminer les familles de malwares dominantes recueillies par différents systèmes qui analysent plus de 400 000 nouveaux modèles de malwares en moyenne par jour, et plus de 630 000 sites. Le classement d’Avira ne contient pas de modèles rares de malware. Comme ce type de virus fausserait l’ensemble de statistiques des virus “In the Wild”, seules les familles de malware les plus répandues sont prises en compte.

1.       APPL/DomaIQ.Gen
2.       HTLM/Rce.Gen
3.       IS/Seedabutor.E8.9
4.       APPL/Bechiro.B
5.       HTLM/iFrame.era