Tous les articles par Damien Bancal

Damien Bancal, expert reconnu en cybersécurité Damien Bancal est une figure incontournable de la cybersécurité, reconnu à l’international pour son expertise et son engagement depuis plus de 30 ans. Fondateur de ZATAZ.com en 1989 (et DataSecurityBreach.fr en 2015), il a fait de ce média une référence majeure en matière de veille, d’alertes et d’analyses sur les cybermenaces. Auteur de 17 ouvrages et de plusieurs centaines d’articles pour des médias comme Le Monde, France Info ou 01net, il vulgarise les enjeux du piratage informatique et de la protection des données personnelles. Lauréat du prix spécial du livre au FIC/InCyber 2022, finaliste du premier CTF Social Engineering nord-américain (2023), et vainqueur du CTF Social Engineering du HackFest Canada (2024), il est reconnu pour sa capacité à allier pratique du terrain et transmission pédagogique. Le New York Times ou encore Le Big Data ont salué son parcours, et l’agence Tyto PR l’a classé parmi les 500 personnalités tech les plus influentes en 2023. Il est aujourd’hui 9ᵉ influenceur cyber en Europe. Chroniqueur à la radio et à la télévision (France Info, RTL, M6, Medi1...), il est également réserviste citoyen au sein de la Gendarmerie Nationale (Lieutenant-Colonel - Unité Nationale Cyber) et de l'Éducation Nationale (Hauts-de-France). Médaillé de la Défense Nationale (Marine) et des réservistes volontaires, il poursuit son engagement au travers de son entreprise veillezataz.com, lancée en 2022.

Cybersécurité : les pirates Russes loucheraient sur le Canada

Le Centre Canadien pour la cybersécurité s’inquiète d’une augmentation d’activités de cybermenace qui pourraient être parrainées par de pirates Russes.

Mais que recherchent les pirates informatiques Russes sur le sol Canadiens ? Le froid ? Non, ils ont ! Les magnifiques étendues naturelles ? Non, ils ont aussi ! A première vue, selon le Centre Canadien pour la cybersécurité (L’ANSSI de nos cousins du Grand-Nord), ils loucheraient sur les infrastructures essentielles du Canada.

Parmi ces piratages, et ils ne sont pas que Russes à se pencher sur le Canada, infiltrer pour voler des données ; rançonner à coup de ransomware et réclamer une rançon ; jouer avec les cours de l’Energie en tentant de bloquer la production. « Le Centre canadien pour la cybersécurité (CCC) encourage la communauté canadienne de la cybersécurité, surtout les responsables de la défense des réseaux des IE, à prendre des mesures proactives de surveillance et d’atténuation sur les réseaux.« 

Le CCC rappel aussi que se doter « d’un plan d’intervention en cas de cyber incident, d’un plan de continuité des activités et d’un plan de communication, et se préparer à les appliquer » ne doit plus être une option.

Parmi les dernières victimes repérées par Data Security Breach, la société Medical Pharmacies, un leader en matière de gestion des médicaments, de services pharmaceutiques spécialisés et de fourniture de matériel et d’équipement médicaux à l’industrie canadienne des soins de santé. Le groupe de pirates Snatch a volé pour plus de 100 GB d’informations internes et diffusé plus de 260 Mo.

Patch Tuesday Janvier 2022

Microsoft a corrigé 126 vulnérabilités dont 9 sont classées comme critiques. Au moment de la publication de cette analyse aucune des 126 vulnérabilités n’est exploitée de manière active. Microsoft a  dans ses logiciels, dont des vulnérabilités exploitées par exécution de code à distance (RCE), des failles de sécurité facilitant une élévation de privilèges, l‘usurpation d’identité et de déni de service (DoS).

Vulnérabilités Microsoft critiques corrigées 

CVE-2022-21907 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans la pile du protocole HTTP 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,8/10. Elle affecte les serveurs Windows configurés comme serveurs Web. Pour exploiter cette vulnérabilité, un attaquant non authentifié peut envoyer une requête fabriquée de toute pièce vers un serveur vulnérable en s’appuyant sur la pile du protocole HTTP pour traiter des paquets. Cette vulnérabilité est connue pour se propager sous la forme de vers. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable.

CVE-2022-21849 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans le composant IKE Extension de Windows 

Affichant un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,8/10, cette vulnérabilité affecte les systèmes fonctionnant avec la version 2 du composant IKE (Internet Key Exchange). Même si pour l’instant peu d’informations sont disponibles sur cette vulnérabilité, un attaquant à distance peut déclencher plusieurs vulnérabilités lorsque le service IPSec est exécuté sur le système Windows, sans besoin d’être identifié. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-21846 – Vulnérabilité par exécution de code à distance sur Microsoft Exchange Server 

Cette vulnérabilité a été découverte et signalée à Microsoft par la NSA (National Security Agency). Elle affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 9,0/10. L’attaque associée à cette vulnérabilité se limite au niveau protocolaire à une topologie logiquement adjacente. Elle ne peut donc tout simplement pas être lancée sur Internet et doit plutôt s’appuyer sur un élément spécifiquement lié à la cible, par exemple un même réseau physique partagé (Bluetooth ou IEEE 802.11 notamment), un réseau logique (par ex. un sous-réseau IP local) ou depuis un domaine administratif sécurisé ou limité (par exemple MPLS, un VPN sécurisé vers une zone administrative du réseau). De nombreuses attaques exigeant des configurations de type Man-in-the-middle ou tributaires d’un ancrage dans un autre environnement fonctionnent de la sorte. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable

CVE-2022-21837 – Vulnérabilité par exécution de code à distance sur Microsoft SharePoint Server 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,3/10. Un attaquant peut exploiter cette vulnérabilité pour accéder au domaine puis exécuter du code à distance sur le serveur SharePoint pour s’élever lui-même au rang d’administrateur SharePoint. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-21840 – Vulnérabilité par exécution de code à distance dans Microsoft Office 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. Elle ne peut être exploitée que si l’utilisateur ciblé ouvre un fichier malveillant.

Dans un scénario d’attaque par email, l’attaquant exploitera la vulnérabilité en envoyant un fichier malveillant spécifique sur la messagerie de la cible avant de le convaincre de l’ouvrir. 

L’attaquant peut aussi héberger un site Web (ou utiliser un site Web compromis qui accepte ou héberge du contenu fourni par un utilisateur) qui contient un fichier malveillant personnalisé pour exploiter une vulnérabilité dans le cas d’une d’attaque via le Web. Évaluation d’exploitabilité :Exploitation moins probable

Adobe Patch Tuesday – Janvier 2022 

Adobe a publié des mises à jour pour corriger 41 CVE affectant Adobe Acrobat et Reader, Bridge, Illustrator, InCopy et InDesign. Parmi ces 41 vulnérabilités, 22 sont considérées comme critiques. Adobe a publié des mises à jour de sécurité pour Adobe Acrobat et Reader pour Windows et macOS qui permettent de corriger de nombreuses vulnérabilités critiques, importantes et modérées. L’exploitation réussie de ces vulnérabilités pourrait entraîner l’exécution de code arbitraire, une fuite de mémoire, un déni de service de type applicatif ainsi qu’un contournement des fonctions de sécurité et une élévation de privilèges.  

Le secteur industriel plus que jamais menacé

Cloudflare, spécialiste de la sécurité, la fiabilité et la performance d’internet, présente son rapport sur les attaques DDoS du 4ème trimestre 2021. Un palmarès qui souligne l’importance de la fortification des cyberattaques. La découverte, en décembre, de la vulnérabilité Log4, considérée comme l’une des plus importante et dangereuse en est la preuve.
  • Le secteur industriel plus que jamais menacé : Pour la première fois, l’industrie arrive en tête des secteurs les plus attaqués. Au dernier trimestre 2021, Cloudflare enregistrait une hausse de 641% du nombre d’attaques par rapport au trimestre précédent. Ces menaces viennent affaiblir un secteur déjà très affecté par la pénurie de matières premières et des difficultés de livraison qui l’empêchent de répondre à la demande croissante. En deuxième et troisième position, on retrouve respectivement les services aux entreprises et le secteur du gaming.
  • Les ransomwares continuent de progresser : Alors que le botnet Meris était en première ligne au trimestre précédent, la fin de l’année a vu le nombre de ransomwares augmenter de 175%. Dans une enquête réalisée par Cloudflare, 22% des répondants affirmaient avoir reçu une demande de rançon.
  • Une attaque de 2 Tbps déjouée : En novembre dernier, Cloudflare a subi une tentative d’attaque qui, à son plus haut pic, enregistrait de 2 Tbps. A ce jour, il s’agit de l’attaque la plus puissante ayant ciblée l’entreprise et ce, alors qu’elle n’a duré qu’une minute.

En savoir plus.

Outils de production et chaînes industrielles

Focus sur deux axes principaux de vulnérabilités : Outils de production et chaînes industrielles, et évolutions des processus de gestion des actifs avec le télétravail

Si l’on se réfère à la source CVE Details, 2021 aura été l’année de la découverte du plus grand nombre de vulnérabilités logicielles, qu’il s’agisse de problèmes mineurs concernant des solutions logicielles de niche ou d’incidents critiques affectant des millions d’actifs informatiques. En parallèle, les entreprises auront dû gérer la sécurité sur les équipements distants, les services Cloud et les plateformes informatiques traditionnelles en raison du tumulte provoqué par la pandémie COVID-19.

En 2022, les entreprises seront contraintes de moderniser leurs processus pour gérer la sécurité. Cela implique notamment que l’équipe chargée de la sécurité IT endosse davantage de responsabilités dans d’autres domaines technologiques. Parmi les solutions, et elles sont nombreuses, se pencher sur les avantages d’un logiciel sur mesure.

Le télétravail a initié la nécessaire évolution des processus de gestion des actifs.

Avec le télétravail les équipes informatiques se sont adaptées aux nombreuses entreprises qui ont dû faire évoluer leurs pratiques opérationnelles en matière de sécurité alors que leurs employés achetaient de nouveaux équipements ou logiciels afin de pouvoir travailler à distance. Dans la panique, les programmes d’inventaire des actifs en place ont été ignorés et les équipes chargées des opérations et de la sécurité informatiques ont donc perdu la visibilité sur ce qui existait en raison des actifs qui n’étaient plus sur le réseau de l’entreprise. C’est donc la sécurité en général qui a souffert de cette situation.

Aujourd’hui, les employés se sont installés dans la routine du télétravail. Cependant, les entreprises restent dans le même mode urgence lorsqu’il s’agit de sécurité, plutôt que d’envisager cette dernière comme faisant partie intégrante des opérations quotidiennes de l’entreprise. Croiser des employés, dans des chambres d’hôtes, d’hôtel et ne pas faire attention à leur cyber est un risque qu’il n’est plus possible d’ignorer. Les « logeurs » doivent prendre en compte leur sécurité informatique. Un vecteur qui rassurera les futurs clients. Il existe du logiciel pour chambre d’hôtes qui font parfaitement l’affaire.

La sécurité est mise à mal lorsque l’entreprise ne dispose pas d’un inventaire des actifs actualisé qui indique les points d’extrémité existants, à savoir ceux qui restent sur le réseau de l’entreprise et ceux à distance. En 2022 ces entreprises seront mises en difficulté car certaines comptent sur un retour à la normale qui ne se produira sans doute pas. Les équipes doivent donc repenser leurs stratégie et processus pour prendre en charge en priorité leurs collaborateurs distants et appliquer la même approche aux différents sites de l’entreprise.

Les inventaires des actifs sont précis … et alors ?

Cette nouvelle priorité accordée à une gestion universelle, homogène et permanente des actifs est l’objectif que toutes les équipes de sécurité devraient se fixer. Cependant, la réalité de la conception et des responsabilités organisationnelles peut poser un frein, pourtant l’évolution vers le télétravail oblige à réviser les processus de gestion des mises à jour et de déploiement des correctifs.

Cela ne concerne pas tant la technologie que le mode de collaboration des équipes pour gérer les correctifs et les mises à jour des activités opérationnelles. Pour les plus grandes entreprises, cette tâche peut s’avérer difficile lorsqu’elle implique plusieurs équipes, et si il y a plusieurs entités à gérer avec différentes parties prenantes sur les décisions.

Les entreprises peuvent faire bouger les lignes en se penchant notamment sur l’intérêt de l’informatique pour l’activité de l’entreprise. Par exemple, faire de la sécurité une priorité métier est un sujet évoqué depuis des décennies. L’augmentation des attaques par ransomware et les coûts élevés associés, obligera les entreprises à prendre ce sujet à-bras-le-corps tandis que les décideurs définiront davantage d’objectifs pour garantir la sécurité de leurs systèmes. Aussi, responsabiliser les dirigeants notamment au déploiement des mises à jour permet de promouvoir cette approche de la gestion des risques métier.

 

Les machines et réseaux industriels devront s’aligner sur la sécurité informatique

Cette année, Gartner prévoit que les cyberattaquants se serviront des environnements à technologie d’exploitation (OT) comme armes pour cibler les humains d’ici 2025. Il est à craindre que cela arrive plus tôt, dès 2022. Le décès d’un nouveau-né en 2021 a par exemple été attribué à une attaque par ransomware contre un hôpital américain, dont l’ensemble de l’informatique était hors service. Davantage d’attaques ciblant des systèmes OT auront lieu et toucheront des infrastructures critiques si ces systèmes ne sont pas protégés de manière appropriée.

Or, les environnements OT reposent généralement sur des technologies obsolètes. Coûteux et devant durer des années, nombre de ces actifs présentent des failles de sécurité connues mais jamais corrigées, notamment parce que mettre à l’arrêt la chaîne de production pour appliquer un correctif peut coûter plusieurs millions d’euros en perte de productivité. De plus, il n’existe pas toujours de correctifs pour des failles qui affectent des équipements en fin de vie.

La protection de ces systèmes s’est traditionnellement appuyée sur l’air gapping, une mesure de sécurité qui permet notamment d’isoler complètement un réseau de l’Internet public. Aujourd’hui, les entreprises ne peuvent plus se passer de cette option car elles souhaitent exploiter en temps réel les données fournies par leurs systèmes pour mieux se positionner face à la concurrence, et ce malgré les risques liés à l’interconnexion de toujours plus de réseaux OT. En outre, de récentes recherches indiquent l’existence de nouveaux modes opératoires destinés à établir une passerelle avec les mesures d’air gapping si bien que s’en remettre aux seuls modèles de sécurité traditionnels ne suffit plus.

Des années durant, la technologie d’exploitation a été totalement tenue à l’écart de l’IT, au point que les équipes informatiques avaient du mal à comprendre ce qui était utilisé et à identifier les menaces. Dans la pratique, la sécurité OT a une décennie de retard par rapport à la sécurité informatique en matière de conception de bonnes pratiques et de processus. En 2022, la soif de données et les risques d’attaque contraindront à investir davantage pour renforcer cet aspect.

Les équipes en charge de la sécurité informatique seront sollicitées pour s’investir dans ce domaine car ce sont elles qui comprennent le mieux le paysage évolutif des menaces. L’entière collaboration de toutes les équipes sera requise, conditionnée par une vision globale de l’ensemble des actifs connectés, qu’il s’agisse du Cloud et des conteneurs qui peuvent être mis à jour en quelques secondes ou d’actifs OT déployés depuis des années et qui n’évolueront pas dans l’immédiat.

Définir les processus et les pratiques de sécurité qui prendront en compte tous ces actifs exigera de mettre en place une stratégie de gestion des risques adaptée. La même approche ne pourra pas être appliquée partout et définir des priorités sera indispensable au succès de cette stratégie. Il s’agira d’un travail nécessaire pour prévenir d’autres incidents comme les cyberattaques lancées contre l’opérateur américain d’oléoducs Colonial Pipeline et des établissements de santé.

En 2022, les attaques par ransomware affecteront plus souvent les actifs OT. Les cyberassureurs sont en train de revoir leur couverture concernant les attaques par ransomware afin que les entreprises ne puissent plus se reposer sur leur police d’assurance pour la prise en charge des frais. En lieu et place, les entreprises devront reconnaître l’existence de risques métier et les résoudre au lieu de se contenter de les consigner dans un registre et de faire le gros dos pour qu’une violation ne se produise pas. (Paul Baird, CTSO UK, Qualys)

Ce que la cybersécurité a à apprendre des jeux vidéo

Les moyens mis en œuvre pour protéger la sécurité numérique des personnes et des États ne cessent d’évoluer avec le temps. Pour améliorer ces performances, les professionnels de la cybersécurité peuvent se tourner vers un secteur riche en enseignements, celui des jeux vidéo.

Le problèmes des outils de cybersécurité

Pour garantir notre protection, de nouvelles solutions de sécurité sont proposées chaque année par les industriels. Ces solutions, souvent faillibles, peinent à convaincre les utilisateurs puisqu’elles ne permettent pas une réelle implication de l’utilisateur. Pour s’améliorer, l’industrie de la cybersécurité devrait peut-être s’inspirer des règles et pratiques des jeux vidéo.

Les jeux vidéo et l’implication de l’utilisateur

Parmi les caractéristiques des jeux vidéo, et les raisons de la fidélité des joueurs, on trouve en premier lieu la notion de gameplay. Il s’agit de la sensation tactique et de l’interaction du joueur avec le jeu, en dehors des effets visuels et sonores. De la qualité du gameplay dépend le succès du jeu vidéo. S’inspirer de ce concept signifierait pour les industriels de la cybersécurité proposer des outils engageants pour l’utilisateur. En étant l’acteur de sa propre protection, il prendrait conscience de l’importance de perdre certaines mauvaises habitudes.

La force de la communauté des joueurs et l’ensemble des stratégies élaborées, notamment dans les jeux PVP comme Mech Arena ou Total Domination, sont un autre aspect à exploiter pour améliorer les performances des outils de protection numérique. La logique, la ténacité et la vigilance des joueurs sont autant d’attributs à transposer chez les utilisateurs de produits virtuels.

Les jeux RTS, une source d’inspiration méconnue

La cybersécurité et les jeux RTS, des principes communs

Parmi les nombreux types de jeux vidéo, il y en a un dont les mécanismes sont particulièrement intéressants pour la cybersécurité : les jeux RTS (Real-Time Strategy) ou STR en français (Stratégie en Temps Réel). Le principe de ces jeux est de construire des structures et des unités dans le but d’acquérir des ressources pour défendre les zones contrôlées par le joueur en temps réel.

Les similarités entre jeux RTS et protection numérique traditionnelle

Les principes et pratiques des jeux RTS rappellent les règles du monde de la cybersécurité. Dans les deux cas, l’utilisateur doit comprendre la nature du terrain ou de la structure, construire et gérer des structures ou des logiciels, prioriser les alertes et les attaques, gérer les ressources, évoluer dans un climat d’incertitude et maîtriser le micro management et le macro management.

Les différences entre la cybersécurité et les jeux RTS

Si ces similarités sont frappantes, les différences entre ces deux univers le sont tout autant puisqu’il est facile d’apprendre les règles des jeux RTS, mais très difficile de comprendre celles de la cybersécurité. De même, il est difficile de se défendre en équipe dans le monde réel alors que c’est la base des jeux vidéo. Et bien sûr, ne pas réussir à contrer une attaque dans un jeu RTS ne fait que redémarrer la partie, tandis que les conséquences sont bien plus graves lorsqu’il s’agit d’une agression dans la réalité.
En fait, ce sont ces différences qui devraient inspirer les concepteurs d’outils de protection numérique. En faisant des utilisateurs les acteurs de leur propre sécurité et en leur permettant d’apprendre rapidement et facilement les règles de la protection numérique, un grand nombre de menaces et d’attaques pourraient facilement être parées au quotidien.

Le monde de la cybersécurité a tout à gagner à tirer des enseignements d’autres secteurs, notamment ceux du divertissement, pour améliorer la performance de ses produits.

83 vulnérabilités Microsoft dont 7 critiques et 1 activement exploitée

Patch Tuesday Microsoft & Adobe – 83 vulnérabilités Microsoft dont 7 critiques et 1 activement exploitée. 60 vulnérabilités Adobe dont 28 critiques.

Microsoft corrige 83 vulnérabilités avec la publication de son Patch Tuesday de décembre 2021, dont 5 classées comme critiques. L’édition de décembre corrige aussi une vulnérabilité Zero-Day activement exploitée. Les produits concernés par la mise à jour de sécurité de décembre de Microsoft sont Microsoft Office, Microsoft PowerShell, le navigateur Microsoft Edge basé sur Chromium, le noyau Windows, le spooler d’impression et le client du service Bureau à distance. Microsoft corrige des problèmes dans les logiciels, y compris des vulnérabilités par exécution de code à distance (RCE), des failles de sécurité facilitant une élévation des privilèges ainsi que des problèmes d’usurpation et de déni de service. 

Vulnérabilités Microsoft à prioriser et corriger… rapidement. 

CVE-2021-43890 | Vulnérabilité d’usurpation d’identité dans le programme Windows d’installation de paquets AppX. 

Cette vulnérabilité CVSS 7.1 est un Zero-Day identifié comme une vulnérabilité d’usurpation d’identité activement exploitée dans le programme d’installation de logiciels AppX et qui affecte Microsoft Windows. Microsoft a identifié des attaques qui tentent d’exploiter cette vulnérabilité en utilisant des paquets malveillants comprenant la famille de malware Emotet/Trickbot/Bazaloader.

Un attaquant peut créer une pièce jointe malveillante qui sera ensuite utilisée pour des campagnes de phishing. Il suffira ensuite à l’attaquant de persuader l’utilisateur ciblé d’ouvrir cette pièce jointe malveillante. Les utilisateurs dont les comptes sont configurés pour avoir moins de droits utilisateur sur le système seront moins impactés que les utilisateurs ayant des droits administratifs. 

CVE-2021-43215 | Vulnérabilité de corruption de mémoire sur le serveur iSNS pouvant entraîner l’exécution de code à distance 

Cette vulnérabilité d’exécution de code à distance (RCE) cible le protocole Internet Storage Name Service (iSNS) qui facilite les interactions entre les serveurs et les clients iSNS. Un attaquant peut envoyer une requête malveillante au serveur iSNS pour déclencher une exécution de code à distance. Avec un score de sévérité CVSS de 9,8, cette vulnérabilité critique doit être corrigée en priorité. 

CVE-2021-43217 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le système de chiffrement de fichiers EFS de Windows. 

Il s’agit d’une vulnérabilité RCE qui cible le système de chiffrement de fichiers (EFS) et qui permet à un attaquant de provoquer un débordement de tampon d’écriture entraînant une exécution de code non mis en bac à sable et non authentifié. Avec un score de sévérité CVSS de 8,1, il s’agit d’une vulnérabilité à corriger rapidement. 

Microsoft est en train de résoudre cette vulnérabilité via un déploiement en deux temps. Ces mises à jour corrigent la vulnérabilité en modifiant la manière dont le système EFS établit les connexions depuis le client vers le serveur. 

Pour obtenir des conseils sur la façon de gérer les modifications requises pour cette vulnérabilité et pour en savoir plus sur le déploiement par étapes, se reporter à l’article KB5009763: EFS security hardening changes in CVE-2021-43217

Lorsque la deuxième phase de mises à jour Windows sera disponible au cours du premier trimestre 2022, les clients seront avertis au moyen d’une révision de cette vulnérabilité de sécurité. Pour être avertis de la disponibilité de cette mises à jour, nous vous invitons à vous inscrire à la liste de diffusion des avis de sécurité qui vous tiendra informés des modifications de contenu qui seront apportées à cet avis. Voir les avis de sécurité technique de Microsoft (Microsoft Technical Security Notifications)

CVE-2021-43905 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans les applications Microsoft Office 

Il s’agit là d’une vulnérabilité d’exécution de code à distance (RCE) non authentifiée dans les applications Microsoft Office. À corriger rapidement car elle affiche un score de sévérité de 9,6. 

CVE-2021-41333 | Vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le spooler d’impression Windows 

Cette vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le spooler d’impression Windows qui a été rendue publique peut être facilement attaquée si bien qu’avec un score de sévérité de 7,8 cette vulnérabilité doit être corrigée rapidement. 

CVE-2021-43233 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance sur le client Bureau à distance 

Cette vulnérabilité RCE critique contenue dans le déploiement mensuel de Windows doit elle aussi être corrigée rapidement en raison d’un score de sévérité de 7,5. 

Adobe Patch Tuesday – Décembre 2021 

À l’occasion de ce Patch Tuesday, Adobe a publié 11 mises à jour de sécurité pour ses produits qui permettent de corriger 60 vulnérabilités CVE dont 28 sont classées comme critiques et qui impactent les produits Adobe After Effects, Dimension, Experience Manager, Media Encoder, Photoshop, Prelude, ainsi que Premiere Pro et Rush. 

Hébergement : penser budget cybersécurité

Planifier son budget cybersécurité ne doit plus être une option. Dans ce dernier, la ligne « hébergement » sécurisé doit y figurer parmi les premières places avec l’humain et les experts appropriés.

Les RSSI européens augmentent leurs investissements pour sécuriser la transition de leur organisation vers le cloud public et fournissent de plus en plus de contrôles de sécurité à partir du cloud. Qui dit cloud, dit hébergement, et qui dit hébergement impose obligatoirement de suivre des règles tels que le Règlement Général des Données Personnelles (RGPD), du pentest pour s’assurer de ne pas finir avec l’ensemble de ses données dans les méandres du web, etc… Pour vous pencher sur cette question cliquez ici pour avoir des pistes d’une sélection possible pour vos besoins.

Des dépenses stratégiques

Les responsables de la sécurité européens maintiennent également les changements antérieurs vers les dépenses des fournisseurs de services gérés et des sociétés de conseil pour les aider à réaliser leurs priorités stratégiques.

Forrester, dans sa dernière étude donne d’ailleurs un aperçu de la planification des budgets de cybersécurité en Europe pour 2021 et 2022. On y découvre, par exemple, que jusqu’à 15% des dirigeants interrogés ont décidé d’établir une stratégie cybersécurité pour le hébergement, leur cloud (laas, Paas, SaaS). 

Le référentiel Européen

L’enjeu de souveraineté numérique face aux géants du web (GAFAM) est plus qu’évidente. Choisir son hébergement face à cet élément stratégique, politique et sociétale est indispensable.  Choisir ses infrastructures et autres points d’accès web hors des murs européens, et encore mieux français ne doit plus être option pour le choix de son hébergement. Il en va de l’indépendance numérique de vos données et de celles de vos clients.

Pour finir,  l’objectif du gouvernement français de sécuriser à la fois les process, la technique et la gestion juridique des services d’hébergement et cloud des entreprises françaises est à prendre en compte. Le nouveau label “Label du Cloud de Confiance” est gage de qualité, de confiance et de cybersécurité. Seules les entreprises possédant déjà la qualification SecNumCloud peuvent espérer le recevoir. Ce label ++ démontre l’indépendance du récipiendaire vis-à-vis des lois non européennes, comme le très intrusif patriot act américain.

Google Map : suivi à la trace !

Vous êtes nombreux à demander si Google et Google map étaient capable de suivre, à la trace, vos moindres faits et gestes. En voici une réponse, en image !

Des manifestations ont eu lieu aux États-Unis plus tôt cette année – des « supporters » de Trump en colère ont envahi le Capitole. Des activistes de la droite dure américaine voyant d’un mauvais œil la démocratie électorale mettre à la porte Donald Trump. Beaucoup de ces « révolutionnaires » sont encore en procès.

Selon les journalistes de WIRED qui ont étudié ces affaires de près quelques mois plus tôt, les données de géolocalisation de Google ont permis d’arrêter 45 personnes qui étaient apparemment impliquées dans les manifestations.

Où je veux en venir ? Voici de quoi il s’agit. L’autre jour, ils ont publié des documents sur l’un des défendeurs. Sur la carte ci-dessous, vous pouvez voir 57 points qui enregistrent les mouvements d’une personne dans le bâtiment.

Si vous vous êtes déjà demandé comment des données précises vous concernant peuvent être collectées par toutes ces applications qui demandent l’accès à la géolocalisation, vous voici avec la réponse.

Fraude au président : une arnaque qui profite de l’essor du télétravail

La fraude au président est devenue l’une des principales cyberattaques dans le monde. La fraude au président a profité de l’essor massif du télétravail en 2020 pour se développer.

Selon le baromètre 2020 “Etude sur la fraude” du cabinet Euler Hermes, la fraude au président est devenue l’une des principales cyberattaques dans le monde (la troisième d’après le cabinet). Cette escroquerie, qui a recours à l’usurpation d’identité des dirigeants d’entreprise, est en hausse notable et est mentionnée par 38% des entreprises ayant répondu à l’étude. Tout comme les rançongiciels, la fraude au président a profité de l’essor massif du télétravail en 2020 pour se développer. Si, dans le cas des rançongiciels, ce sont les technologies d’accès à distance qui ne sont pas adaptées au télétravail, ici c’est le manque d’interactions sociales en présentiel et de communication qui est l’une des causes majeures de la multiplication de ce type d’arnaque.

Comment se déroule une fraude au président ?

Dans le cadre de la fraude au président, un escroc qui a préalablement fait des recherches sur l’entreprise cible se fait passer pour le PDG ou pour un administrateur pour demander, par e-mail, au comptable de la société, un virement bancaire pour une opération confidentielle et urgente. Cet escroc usurpe ainsi l’identité d’une personne de confiance, via une adresse e-mail créée pour l’occasion, et s’adresse directement au bon interlocuteur (le comptable). Cette tâche apparaissant comme urgente, la personne contactée va parfois s’exécuter sans prendre le temps de la réflexion et, puisqu’il s’agit d’une opération confidentielle, elle n’en parlera pas à ses collègues et n’éveillera donc pas les soupçons. En décembre 2020, le CDER, l’une des associations de gestion et comptabilité les plus importantes en France, a subi une attaque de ce type avec un préjudice annoncé de 14,76 M€ (source : L’Union). La comptable de l’association a été licenciée pour faute grave pour avoir “contourné les procédures internes.

Suite à la pandémie et la mise en place du télétravail au sein des organisations, de nombreux collaborateurs travaillent depuis chez eux au moins une partie de la semaine. En conséquence, une forte diminution voire une absence d’interactions et de discussions de vive voix avec les dirigeants et administrateurs. Les échanges à distance se sont multipliés et les opérations qui avaient pour habitude d’être confirmées ou évoquées en présentiel ont fait place à des réponses par simples emails qui, dans le cas d’une fraude au président réussie, engendrent des dommages irréversibles”, explique Christophe Corne, de Systancia.

Quelques bonnes pratiques pour s’en prémunir

La gendarmerie nationale, la Direction Générale du Renseignement Intérieur, l’ANSSI, votre serviteur ne cessent d’expliquer comment ne pas se faire « filouter ». Seulement, rien de plus aveugle et sourde qu’une personne qui ne pense que cela n’arrive qu’aux autres. Le Service Veille de ZATAZ a d’ailleurs reçu, il y a quelques jours, un cadeau d’une société (qui en a profité pour souscrire un abonnement, merci 🙂 aprés que le SVZ a découvert des données internes qui servaient à la préparation d’une fraude au président. Les factures et les informations incluent dans l’ensemble des documents étaient exploités, au téléphone, par un/des escroc(s).

Plusieurs actions peuvent en effet être mises en place pour limiter drastiquement le risque qu’une telle arnaque aille à son terme. Dans un premier temps, il est indispensable de sensibiliser les comptables à ce type de fraude puisque ce sont eux qui sont spécifiquement visés. Deux éléments doivent les alerter : les caractères urgents et confidentiels de l’opération. En cas de doute, il conviendra alors de contacter le président par téléphone pour valider cette opération de vive voix.

Cependant, si ce type de vérification est faisable au sein des PMEs, lorsqu’il s’agit d’une grande entreprise, il est parfois plus compliqué d’obtenir une confirmation orale. C’est dans ce cas qu’une fonctionnalité telle que la séparation des tâches (SoD – Segregation of Duties) prend tout son sens.

Les virements bancaires étant, en tout état de cause, critiques pour toute organisation, ceux-ci doivent être soumis à un mécanisme de SoD pour tout virement non récurrent ainsi que lors de la mise en place d’un virement récurrent. La réalisation d’un virement bancaire par le comptable serait soumise à une validation électronique d’un administrateur de la société ou de tout autre personne habilitée à valider ce type d’opération. Ainsi, si le virement semble suspect, celui-ci sera investigué et stoppé avant même que le virement ne soit effectué.

La fraude au président, comme tout autres principales cybermenaces, doit être intégrée aux actions de sensibilisation à la cybersécurité dispensées par les organisations. Il s’agit là de la première barrière face aux cyberattaques et parfois la seule disponible, dès lors qu’une société ne dispose pas de solutions de cybersécurité adéquates face aux différentes menaces qui pèsent sur les systèmes d’information. Les collaborateurs sont en première ligne face aux cyberattaques et doivent donc être au cœur de la stratégie de sécurisation des systèmes. Un collaborateur formé et informé voit son statut passer de celui de faille à celui de maillon fort de l’organisation.

Des millions de dollars en cryptomonnaie volés ces dernières semaines !

Les propositions frauduleuses de dons de Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, Cardano, Ripple et Shiba Inu ont prolifère sur YouTube Live ces dernières semaines. Des pièges grossiers, mais qui fonctionnent.

On peut toujours s’étonner de certaines escroqueries comme le pseudos dons du cousin du frère de l’ami du facteur d’un milliardaire africain ou encore de cette superbe blonde/rousse/brune tombée amoureuse de vous en un e-mail. Mais dites vous que si des pirates continuent d’exploiter de gros hameçons, c’est qu’en face, chez les pigeons 2.0, ça mord à pleines dents dans l’arnaque.

Les mois d’octobre et novembre 2021 auront été les mois des escroqueries autours des cryptomonnaies (BTC, ETH, DOGE, ADA, XRP ou SHIB). Satnam Narang, ingénieur de recherche Tenable, s’est rendu compte, mais il n’est pas le seul, plusieurs lecteurs de ZATAZ.COM et DataSecurityBreach.fr ont aussi alerté sur le sujet, de l’impressionnant nombre de fausses vidéos sur Youtube concernant de « bonnes affaires » dans le petit monde des Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, Cardano, Ripple et autre Shiba Inu.

En octobre 2021, et selon les adresses crypto analysées, les sommes engrangées représentaient plus de 8,9 millions de dollars.

Comment ça fonctionne ?

Les arnaqueurs utilisent des comptes YouTube préalablement piratés pour lancer des campagnes d’offres frauduleuses de Bitcoin, Ethereum, Dogecoin, et autres cryptomonnaies. Ils récupèrent des comptes par divers moyens : phishing, rachat de base de données. Pour vous donner une petite idée du problème, le Service Veille ZATAZ (SVZ) a référencé, depuis le 1er janvier 2021, pas moins de 10 milliards (oui, oui, 10 milliards) d’adresses électroniques diffusées dans des espaces pirates (Le Service Veille ZATAZ en cyber surveille plus de 40 000). Sur cette même période, le SVZ a référencé pas moins de 190 000 bases de données piratées et diffusées par des hackers malveillants. Des diffusions sous forme de mise en ligne gratuite ou payante. Bref, autant d’information pouvant être exploitées dans des escroqueries 2.0.

« Les arnaques aux Bitcoin, explique Satnam Narang, ont collecté 8,2 millions de dollars, avec un montant moyen de 1,6 million de dollars par campagne. » un joli pactole tout droit sorti de cette nouvelle génération d’internautes rêvant cryptomonnaie. A noter, d’ailleurs, que je croise énormément d’adolescents investissant quelques dizaines d’euros dans un miroir aux alouettes dont ils ne sortiront pas gagnants. Intéressant, l’arnaque autour du Bitcoin permet aux pirates de ramasser le plus d’argent. L’Ethereum ne représente que 400 000 dollars détournés. Les arnaques aux Shiba Inu est impacté au hauteur de 34 000 dollars, en moyenne, par campagne malveillante.

Fausses vidéos et influenceurs détournés

Les arnaqueurs le savent très biens. La grande majorité des utilisateurs sont des moutons qui accordent plus facilement leur confiance à des voix qui ont de l’influence. Bilan, ils créent de fausses vidéos mettant en scène les créateurs et cocréateurs des cryptomonnaies, des patrons d’entreprises … On y retrouve Michael Saylor, président-directeur général de MicroStrategy, Xavier Niel patron d’Iliade (Free), Vitalik Buterin, cocréateur de l’Ethereum ou encore Elon Musk (Tesla/SpaceX). Le point commun de toutes ces arnaques sur les fausses émissions YouTube Live, c’est que les utilisateurs sont renvoyés vers des sites externes qui proposent aux utilisateurs de doubler leur avoir en cryptomonnaie. Cette technique est la plus efficace dans les arnaques à la cryptomonnaie.