Archives de catégorie : backdoor

Confirmation du piratage du Bundestag

L’assemblée parlementaire Allemande, le Bundestag, piratée. Un cheval de Troie infiltré dans des machines.

Un porte-parole de la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, a confirmé que des pirates avaient réussi à s’infiltrer et à voler des données après le piratage d’ordinateurs appartenant à l’assemblée parlementaire Allemande. Une attaque qui aurait débuté en mai. L’infiltration n’a été détectée que deux semaines plus tard.

Les détails ne sont pas claires quant aux services touchés par ce piratage. Un cheval de Troie a été découvert. Il aurait permis les actions malveillantes (vols de données ? rebond pour DDoS sur d’autres sites ? Espionnage ?).

Autant dire qu’un employé a très bien pu cliquer sur un lien en visitant un site pour adultes, télécharger un torrent moisi ou reçu un courriel piégé.  (DW)

166816, le code secret qui pirate 90% des lecteurs de CB

Voilà qui est amusant. Le code secret de notre carte bancaire est un précieux sésame qu’il vaut mieux garder au secret. Il faudrait, maintenant, que les banques obligent le changement des mots de passe des lecteurs de cartes bancaires que l’on trouve dans les boutiques, restaurants, …

Si je vous dit 166816 ou encore Z66816, vous aller vous demander ce que sont ces mystérieux codes. La réponse est malheureusement très simple. Ils représentent 90% des mots de passe usine trouvés dans des lecteurs de cartes bancaires. Des lecteurs disposés chez les commerçants.

Des chercheurs de Trustwave, un cabinet spécialisé dans la cybersécurité, ont découvert que 9 propriétaires sur 10 de lecteurs de CB n’avaient pas modifié le mot de passe de leur boitier. Des mots de passe qui existent depuis … 1990.

Charles Henderson, de chez TrustWave, explique qu’un pirate, armé de ces mots de passe était
capable d’atteindre un accès à l’administration des lecteurs de cartes et, pour les plus joueurs, installer un code malveillant. Pour arriver à cette inquiétante conclusion, les chercheurs ont étudié les terminaux de cartes de crédit de plus de 120 détaillants du pays.

Stegosploit : l’outil qui cache un code malveillant dans une image

Lors de la conférence Hack In The Box d’Amsterdam, un chercheur en sécurité informatique présente Stegosploit, un outil qui permet de cacher un code malveillant dans une image.

Imaginez, vous êtes en train de surfer quand soudain votre machine devient folle ! Un code malveillant vient d’être installé alors que vous avez un antivirus et vos logiciels à jour. Une image, affichait par un site que vous veniez de visiter vient de lancer l’attaque. De la science-fiction ? Pas avec les preuves de Saumil Shah, un chercheur en sécurité informatique.

L’ingénieur a expliqué lors de la conférence (HiP) Hack In The Box que des pirates étaient très certainement en train d’exploiter sa découverte. L’idée, cacher un code malveillant dans une image en utilisant la stéganographie (cacher une information dans un autre document, NDR). Des recherches de Shah est sorti Stegosploit, un logiciel qui code en Javascript un logiciel malveillant dans les pixels d’une image au format JPEG ou PNG.

Trend Micro partage son expertise sur la cyber-sécurité dans le nucléaire

Trend Micro, leader mondial des solutions et logiciels de sécurité, participe en ce moment à l’International Conference on Computer Security in a Nuclear World: Expert Discussion and Exchange, la conférence Internationale sur la Sécurité Informatique dans le Monde Nucléaire.

L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), organise cette semaine à Vienne (jusqu’au 5 juin) un rendez-vous dédié à la sécurité des infrastructures nucléaires dans le monde. L’éditeur de solutions de sécurité informatique Trend Micro présente les bénéfices offerts par ses solutions (notamment Portable Security et SafeLock), ainsi que les avancées de ses dernières recherches dans le domaine des attaques ciblant les environnements industriels SCADA/ICS.

« Nous sommes particulièrement honorés d’avoir été conviés à cette conférence », commente Loïc Guézo, Security Evangelist, Director chez Trend Micro, référent AIEA au sein de société. « Trend Micro souhaite contribuer à la mission de l’AIEA et s’engager à ses côtés pour une utilisation sûre, sécurisée et pacifique de l’énergie nucléaire. Les conséquences d’une cyber-attaque contre une infrastructure nucléaire, par exemple, seraient potentiellement dévastatrices. Cet événement joue ainsi un rôle essentiel dans la protection de milliards d’êtres humains à travers le monde. »

Dans ce contexte, l’AIEA organise cette conférence en coopération avec Interpol, l’Union internationale des télécommunications (UIT), l’Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (UNICRI) et la Commission électrotechnique internationale (CEI). L’agence a ainsi souhaité rassembler les spécialistes du monde entier qui, à l’image de Trend Micro, apportent une expertise et des solutions concrètes aux questions très spécifiques des constructeurs et opérateurs du nucléaire. L’anticipation de problématiques à venir et la recherche de pistes pour intensifier la coopération internationale dans ce domaine seront également à l’ordre du jour.

Créée en 1957 par l’Assemblée générale des Nations Unies, l’AIEA a pour objectif d’encourager et de faciliter le développement de l’énergie atomique à des fins pacifiques, ainsi que la recherche dans ce domaine à l’échelle mondiale, notamment les problématiques de cyber-sécurité. L’organisation a pour objectif de fournir aux Etats des conseils et des ressources pour les aider à détecter et répondre aux cyber-attaques, criminelles ou intentionnelles, ciblant ou impliquant un matériau nucléaire, tout autre matériau radioactif, une infrastructure ou une activité afférente.

La Yemen Electronic Army diffuse des milliers de documents sensibles

DSB a pu constater des milliers de données volées.

La Yemeni Electronic Army vient de mettre une sacré pagaille dans l’informatique du Ministère des Affaires étrangères d’Arabie Saoudite. Des milliers de données diffusées, des centaines de machines bloquées.

La Yemeni Electronic Army (Yemen Cyber Army) n’a pas été de main morte, derrière ce groupe de pirates informatiques, de jeunes internautes passionnés d’informatiques et, malheureusement, manipulés dans des actions qui les dépassent. Le YEA a annoncé le pirate du Ministère des Affaires étrangères d’Arabie Saoudite (mofa.gov.sa). Plusieurs milliers d’informations sensibles, allant des visas, aux courriels internes des Ambassades du Royaume ont été mis en ligne sur plusieurs sites de téléchargement gratuits. Ils ne sont pas à leur premier coup. Ils ont piraté, dernièrement, un sous domaine du Ministère de l’Éducation Nationale d’Arabie Saoudite ssb.edu.sa.

Le Yemen Cyber Army  annonce avoir chiffré 3 000 ordinateurs, volé plus de 300Gb de données. Ils promettent autant d’informations pour le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Défense. A noter que la source de l’information nous provient d’une agence de presse Iranienne qui n’a pas hésité à diffuser le lien de téléchargement des données piratées, volées et mis en ligne.

Ce groupe de pirates dispose d’un outil qu’ils cachent dans les serveurs infiltrés.

Le royaume d’Arabie Saoudite est une ciblé récurrente. Au mois d’août 2012, une des plus importantes compagnie pétrolière du monde, Saudi Arabian Oil Co était obligée de couper ses ordinateurs du web après la découverte d’un code malveillant dans ces derniers.

Des pirates dans le réseau bancaire Isabel

Des pirates informatiques auraient visé le système bancaire belge Isabel.

Le nombre de cyberattaques contre les utilisateurs de toutes sortes de plateformes de banque en ligne est en nette augmentation. Les utilisateurs Isabel aussi peuvent être victimes d’actes de fraude ou de maliciels (logiciel malveillant). Malgré toutes les mesures de sécurité prises par Isabel SA et les banques, la sécurité des transactions n’est possible qu’avec la collaboration active des utilisateurs. Cependant, il semble que des pirates ont trouvé le moyen de nuire à cette entreprise forte de 35 000 clients professionnels.

Isabel SA est le principal prestataire belge de services en matière de PC Banking destinés aux utilisateurs professionnels. Les grandes entreprises, comme Breetec, des PME et des services publics utilisent ce système. Isabel c’est annuellement 400 millions de transactions pour une valeur de 2.400 milliards d’euro. Bref, de quoi attirer les pirates informatiques.

Selon la justice belge, des malveillants auraient mis en place un virus qui se serait attaqué à 35 000 entreprises belges. Des enquêtes ont été ouvertes par les parquets de Bruxelles et de Furnes. D’après le journal De Tijd, plusieurs sociétés auraient été victimes de ponctions pécuniaires orchestrées par le code pirate.

Isabel indique de son côté que le PC de l’utilisateur est contaminé par un maliciel (logiciel malveillant) au travers d’une pièce jointe proposé par un courriel. Le fraudeur prend le contrôle du PC à distance. Il effectue des transactions frauduleuses et les fait signer par l’utilisateur. « Le mode d’attaque ne change pas dans l’environnement Isabel. La seule différence se situe au moment où le fraudeur veut faire signer la transaction : à ce moment, le lecteur de carte émet un bip. Si l’utilisateur considère la demande du lecteur comme suspecte et n’introduit pas son code PIN, aucun problème. » Malheureusement, si l’utilisateur a le réflexe d’introduire son code PIN, il signera sans le savoir une transaction frauduleuse. C’est donc bien l’utilisateur qui signe des transactions qui seront ensuite exécutées par la banque.

Breetec, l’une des victimes, a été en mesure de retracer l’une des transactions qui s’est terminée dans une banque situé à Dubaï.

Outils anti ransomwares

Disque dur bloqué, fichiers chiffrés, … les attaques de ransomwares n’ont jamais été aussi nombreuses. Un kit de sauvetage vient d’être diffusé. Il ne corrige pas toutes les possibilités malveillantes, mais permet déjà d’y voir plus clair.

L’internaute Jada Cyrus a compilé un kit de secours pour aider les victimes de ransomwares à déchiffrer les fichiers verrouillés. Cette boite à outils serait efficace contre les variantes de CryptoLocker, TeslaCrypt, et CoinVault, trois logiciels rançonneurs malheureusement très populaire sur la toile… et dans les ordinateurs de leurs victimes. « Nous avons des dizaines de cas » souligne à DataSecurityBreach.fr un technicien officiant dans une boutique informatique du Nord de la France, à Seclin. « Beaucoup de personnes se retrouvent avec leurs fichiers chiffrés et n’hésitent pas à payer pour retrouver leurs biens« .

ZATAZ.COM a proposé, il y a quelques semaines, un article les premières minutes d’une attaque d’un ransomware. De quoi vous donner une idée de l’efficacité de ce genre d’attaque. Pour rappel, pour se protéger de ce genre de cochonnerie : Ne pas télécharger ou cliquer sur n’importe quoi ; Un courriel proposant un fichier joint de types .rar ; .zip ; .exe ; .svg ; … sont à bannir. Les alertes s’ouvrant dans votre navigateur vous annonçant « des virus » ou une mise à jour urgente de VLC (vidéo, NDR) ; Flash ; … ne sont pas à prendre à la lettre. Un antivirus mis à jour est obligatoire. La meilleure des défenses face à ce genre d’attaque reste la réflexion. Ce kit regroupe des anti ransomwares pour BitCryptor, CoinVault, CryptoLocker, FBI Ransomware, PC Lock, Tesla Crypt, Torrent Locker.

Un faux courriel, une pièce jointe piégée et le disque dur est chiffré !

Pendant ce temps…

Le Ministère de la justice Vietnamien est devenu la dernière victime de taille d’une attaque d’un ransomware. Plusieurs ordinateurs connectés au réseau du ministère ont été infectés par le malware. Beaucoup de données « importantes » se sont retrouvées cryptés. Comme il n’y a aucun moyen de récupérer les données autres que de payer la rançon, il est très probable que le ministère va perdre toutes ses données. Espérons pour ce ministère que les mots « sauvegardes », « Backup » ou « Kar surxng kahxmul » ne lui soit pas inconnu.

Le kit est à télécharger ICI.

Infiltration du réseau PacNet

Un pirate informatique a visité le réseau PacNet de la société TelStra. Plusieurs organismes gouvernementaux, dont la police fédérale australienne infiltrés.

Courriels, réseaux, serveurs, sites Internet. Pas de doute, l’infiltration que vient de révéler la société Telstra fait bondir les kangourous Australiens. Le réseau d’entreprises Pacnet a été piraté et infiltré. La filiale asiatique de Telstra a été visitée, mettant en danger ses clients, dont la police fédérale australienne, le ministère des Affaires étrangères, le ministère du Commerce et de nombreux autres organismes gouvernementaux. Une attaque qui a visé les systèmes d’administrations des clients de ce géant de l’informatique, ainsi que leurs courriels. Une attaque qui a été lancée début avril 2015.

Une attaque qui débarque au moment ou TelStra finalise le rachat de PacNet (697 millions de dollars, NDR DataSecuritybreach.fr) et se prépare à lancer une grande campagne de communication, en Asie, pour
vanter ses services.

L’Australian Cyber Security Centre (ACSC) enquête sur cette affaire. Il n’y a pas encore eu de communication sur les données qui ont pu être volées aux différents ministères. Le plus inquiétant est que le pirate, via une injection SQL, a pu tout simplement installer un shell (une porte cachée – backdoor) dans le serveur et lancer sa petite visite que personne n’a vu, du moins jusqu’au 16 avril dernier. Bref, une attaque d’un classique qui a de quoi faire revenir sur terre le thylacine (animal australien aujourd’hui disparu, NDR).

Pacnet est l’une des rares entreprises à avoir des datas center en Chine occidentale. L’origine géographique du pirate reste inconnue. (CT)

Les Députés américains votent la fin de la collecte en vrac de la NSA

La NSA collecte, à la tonne, les données téléphoniques. Mission officielle, traquer les terroristes. 338 députés, sur 88, ont décidé que cet espionnage devait être mieux contrôlé.

Alors qu’en France les députés ont décidé de permettre la collecte de données « en vrac » de personnes considérées comme dangereuses par les services de renseignements, aux USA, le Capitole a confirmé par le vote positif de 338 députés (pour 88 contre, NDR) que la même collecte, réalisée par la Nationale Security Agency (NSA) devait être contrôlée.

La Chambre a voté ce 13 mai le projet de loi baptisée USA Freedom Act. Bilan, elle aura pour effet, si le Sénat vote dans le même sens, de faire fermer de nombreux programmes d’espionnage de la NSA. Un espionnage visant les ressortissants américains, sur le sol de l’Oncle Sam. Ce projet de loi, adopté massivement par les députés, mettra peut-être fin à la collecte en vrac des appels téléphoniques à partir d’un fournisseur de télécommunication américain.

Un programme d’espionnage dénoncé en 2006 par USA Today, et qui reviendra sur le devant de la scéne en 2013, via les dossiers de la NSA volés par Edward Snowden, ancien analyste privé des grandes oreilles américaines.

Ce projet de loi prévoit que la NSA devra passer par la Foreign Intelligence Surveillance Court avant de demander une écoute. Ce projet exige de l’agence l’utilisation de mots spécifiques lors de ces
recherches. Des mots qui doivent affiner son accès aux seuls dossiers pertinents. Il faut attendre, maintenant, le vote du Sénat pour entériner ce projet de loi. L’Electronic Frontier Foundation (EFF) se félicite de cette nouvelle avancé, même si l’EFF doute du vote final. La semaine dernière, une cour
d’appel fédérale avait statué que cette collecte massive de données téléphonique était totalement illicite. Une collecte qui n’avait jamais été autorisée par l’article 215 du Patriot Act (Fight 215).

4ème édition du livre Ethical Hacking

Ce livre sur la sécurité informatique est devenu une véritable référence. Écrit par des universitaires Français, « Sécurité informatique – Ethical Hacking » vient de sortir sa 4ème édition.

Ce gros pavé s’adresse à tout informaticien sensibilisé au concept de la sécurité informatique mais novice ou débutant dans le domaine de la sécurité des systèmes d’informations. Il a pour objectif d’initier le lecteur aux techniques des attaquants pour lui apprendre comment se défendre.

Cette nouvelle édition tient compte de l’actualité en matière de sécurité informatique et voit l’apparition de trois nouveaux chapitres qui traitent : des investigations Forensic, principalement utilisées dans la recherche de preuves numériques, des attaques plus orientées vers le matériel (comme les cartes à puce et autre) et des Box, omniprésentes dans nos maisons, en mettant en lumière que celles-ci ne sont pas infaillibles et qu’il faut bien savoir les configurer pour éviter les ennuis.

La 4ème édition de ce livre référence vient d’être publiée.

Les auteurs de ce livre (Marion AGÉ – Nicolas CROCFER – Robert CROCFER – David DUMAS – Franck EBEL – Guillaume FORTUNATO – Jérôme HENNECART – Sébastien LASSON – Raphaël RAULT – Laurent SCHALKWIJK) composent une équipe de personnes de conviction qui se donnent pour mission de rendre la sécurité informatique accessible à tous : « apprendre l’attaque pour mieux se défendre« . Sécurité informatique – Ethical Hacking – Edition ENI – 54€.