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Craquer un mot de passe Wi-Fi WPA2 n’a jamais été aussi facile

Il n’est pas toujours facile de sécuriser un réseau domestique, même quand toutes les précautions possibles sont prises. Beaucoup de facteurs entrent en jeu et l’un d’entre eux est bien sûr le routeur. Jusqu’à présent, tout ce qu’il vous fallait était un mot de passe assez fort et un chiffrement WPA2. Mais les choses ont changé. Les chercheurs ont découvert un nouveau moyen apparemment très facile de pirater les réseaux Wi-Fi compatibles WPA/WPA2 PSK.

Cette nouvelle méthode de piratage des mots de passe Wi-Fi a apparemment été découverte par hasard : les chercheurs en sécurité travaillant sur Hashcat, un outil de craquage de mot de passe très populaire, essayaient en fait de trouver de nouvelles façons de craquer le protocole de sécurité sans fil WPA3 lorsqu’ils sont tombés sur cette nouvelle méthode WPA2. La nouvelle méthode pourrait permettre aux pirates d’obtenir la clé pré-partagée (pre-shared key, PSK) pour le Wi-Fi, ce qui leur donnerait accès au réseau. La grande différence par rapport aux méthodes précédentes est apparemment que les cybercriminels n’ont pas besoin de capturer un 4-Way Handshake complet. Au lieu de cela, la nouvelle attaque est menée sur le RSN IE (l’élément d’information réseau de sécurité robuste) d’une seule trame EAPOL.

Selon les chercheurs, l’attaquant qui communique maintenant directement avec le point d’accès n’a plus besoin qu’un utilisateur se connecte au réseau cible pour capturer ses données de connexion (ce qui était nécessaire auparavant). Cette attaque sans client apporte quelques autres avantages : plus d’éventuels mots de passe invalides, plus de trames EAPOL perdues à cause d’un point d’accès trop éloigné des cybercriminels, plus de formats de sortie spéciaux pour les données finales.

La plupart des routeurs modernes sont vulnérables

Bien que les chercheurs ne sachent pas encore avec certitudes quels fournisseurs et quels modèles de routeurs seront affectés par cette technique, les perspectives ne sont pas réjouissantes : tous les réseaux 802.11i/p/q/r avec des fonctions d’itinérance activées pourraient être sensibles à la nouvelle attaque ; par conséquent, cela affecterait la plupart des routeurs modernes. Malgré cette triste réalité, il y a deux choses que vous pouvez faire pour vous assurer de rester le plus en sécurité possible jusqu’à l’arrivée sur le marché de WPA3, qui est immunisé contre cette attaque :

Utiliser un mot de passe fort : Même avec cette attaque, le pirate devra attaquer votre mot de passe en force brute. Choisissez donc un mot de passe Wi-Fi fort, très fort. En cas de doute, vous pouvez toujours compter sur un gestionnaire de mots de passe pour faire le travail à votre place. Mettre à jour votre routeur : Mettez à jour votre routeur dès que des mises à jour sont disponibles. Si vous avez un très vieux routeur qui ne reçoit plus de mises à jour, il est recommandé d’en acheter un nouveau, au plus tard dès que les nouveaux routeurs WPA3 seront disponibles. (Par Nicole Lorenz, Avira)

Pirater des cerveaux pour manipuler et voler des souvenirs : la technologie de base existe

Organe en perpétuelle évolution, le cerveau et son fonctionnement posent de nombreuses questions. Ainsi, les scientifiques travaillent sur la découverte du mode de création des souvenirs dans le cerveau pour pouvoir les cibler, les restaurer et les enrichir au moyen d’ implants, et les technologies nécessaires existent d’ores et déjà sous la forme de dispositifs de stimulation profonde du cerveau.

Néanmoins, à l’avenir, des cyberattaques pourraient exploiter des implants mémoriels pour voler, espionner, modifier ou contrôler des souvenirs humains, même si les menaces les plus extrêmes ne se profileront pas avant plusieurs décennies. Il existe donc, dans les logiciels et le matériel connectés, des vulnérabilités qu’il importe de traiter pour nous préparer aux menaces qui nous attendent, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de Kaspersky Lab et le Groupe de neurochirurgie fonctionnelle de l’Université d’Oxford, publiée à l’occasion du sommet annuel Kaspersky NeXT à Barcelone.

Des implants de stimulation cérébrale, utiles à la médecine, mais vulnérables aux cyberattaques.

Les chercheurs ont associé une analyse pratique et théorique afin d’explorer les vulnérabilités actuelles des implants utilisés pour la stimulation cérébrale profonde. Appelés générateurs d’impulsions implantables (IPG) ou neurostimulateurs, ces dispositifs envoient des impulsions électriques vers des cibles spécifiques dans le cerveau pour le traitement de troubles tels que la maladie de Parkinson, le tremblement essentiel, la dépression majeure ou les TOC (troubles obsessionnels compulsifs). La dernière génération en date de ces implants s’accompagne de logiciels de gestion pour les médecins comme les patients, installés sur des tablettes et smartphones professionnels. La connexion entre les différents appareils repose sur le protocole standard Bluetooth.

Les chercheurs ont établi un certain nombre de scénarios de risques existants et potentiels, dont chacun pourrait être exploité par des attaques :
· Exposition des infrastructures connectées : les chercheurs ont découvert une vulnérabilité grave et plusieurs mauvaises configurations préoccupantes dans une plate-forme de gestion en ligne très répandue parmi les équipes chirurgicales, des failles susceptibles de conduire un intrus vers des données sensibles et des procédures de traitement.

· Le transfert de données non sécurisées ou non cryptées entre l’implant, le logiciel de programmation et les réseaux associés pourrait permettre la manipulation malveillante des implants d’un patient, voire de groupes entiers de patients connectés à la même infrastructure. Il risquerait d’en résulter la modification de réglages entraînant une douleur, une paralysie ou encore le vol de données personnelles, privées et confidentielles.

· En raison de contraintes de conception, la sécurité des patients prend le pas sur celle des données. Par exemple, un implant médical doit pouvoir être contrôlé par les médecins dans les situations d’urgence, notamment lorsque le patient est hospitalisé loin de son domicile. Cela exclut l’utilisation de tout mot de passe qui ne soit pas largement connu du personnel médical. En outre, cela implique que ces implants soient dotés par défaut d’un « backdoor » (un accès dérobé).

· Comportement non sécurisé du personnel médical : des logiciels critiques conservent souvent leurs mots de passe par défaut, utilisés pour l’accès à Internet ou à des applications complémentaires téléchargées.

Des méthodes scientifiques et médicales en perpétuelle évolution, qui nécessitent un accompagnement en cybersécurité

Il est indispensable de remédier à ces vulnérabilités car les chercheurs estiment qu’au cours des prochaines décennies, des neurostimulateurs plus avancés et une compréhension plus approfondie de la formation et de la mémorisation des souvenirs dans le cerveau humain vont accélérer le développement et l’utilisation de ce type de technologies et susciter de nouvelles possibilités de cyberattaques.

Dans les cinq années à venir, des scientifiques pensent pouvoir enregistrer sous forme électronique les signaux cérébraux qui créent les souvenirs, puis les enrichir voire les réécrire avant de les réimplanter dans le cerveau. D’ici une dizaine d’années pourraient apparaître sur le marché les premiers implants commerciaux destinés à stimuler la mémoire et, dans une vingtaine d’années, la technologie pourrait avoir suffisamment progressé pour permettre une prise de contrôle poussée des souvenirs.

Parmi les nouvelles menaces qui en découleront pourrait notamment figurer la manipulation de masse de populations par l’implantation ou l’effacement de souvenirs relatifs à des événements politiques ou à des conflits, tandis que des cybermenaces « réorientées » pourraient cibler de nouvelles opportunités de cyberespionnage ou bien le vol, la suppression ou le « verrouillage » de souvenirs (par exemple pour l’extorsion d’une rançon en échange de leur déblocage).

Au sujet des résultats de l’étude, Dmitry Galov, chercheur junior en sécurité au sein de l’équipe GReAT de Kaspersky Lab, commente : « Les vulnérabilités actuelles sont à prendre au sérieux car la technologie existant aujourd’hui préfigure ce qui verra le jour à l’avenir. Même si aucune attaque visant des neurostimulateurs n’a encore été observée, il existe des faiblesses qui ne seront pas difficiles à exploiter. Il nous faut réunir les professionnels de santé, les spécialistes de la cybersécurité et les fabricants pour étudier et corriger toutes les vulnérabilités potentielles, qu’elles soient déjà visibles actuellement ou qu’elles apparaissent dans les années à venir. »

Laurie Pycroft, chercheuse doctorale au sein du Groupe de neurochirurgie fonctionnelle de l’Université d’Oxford, ajoute : « Les implants mémoriels sont une perspective bien réelle et passionnante, offrant des bienfaits considérables pour la santé. Si l’idée de pouvoir modifier et enrichir nos souvenirs à l’aide d’électrodes paraît relever de la science-fiction, elle repose sur des fondements scientifiques solides qui existent dès à présent. L’arrivée de prothèses mémorielles n’est qu’une question de temps. La collaboration afin de cerner et de traiter les risques et vulnérabilités qui arrivent, et ce alors que cette technologie est encore relativement neuve, se révèlera payante à l’avenir. »

L’étude, intitulée The Memory Market: Preparing for a future where cyber-threats target your past, est disponible ici.

P4R4Risque, un support ludique dédié à la sensibilisation cybersécurité

C’est à Quebec que j’ai rencontré Christopge Jolivet le concepteur d’un support de sensibilisation à la cybersécurité baptisé P4R4Risque. Un support de sensibilisation sous la forme d’un jeu de plateau efficace.

S’il fallait définir rapidement P4R4Risque, je pourrai le traduire comme un jeu de plateau dédié à la cybersécurité. Des cases, des pions, des cartes et des dés. Mais la comparaison s’arrêtera là.

Christophe Jolivet indique que son support est dédié à la sensibilisation par le jeu. Un mode ludique pour parler d’une thématique cybersécurité au sein de son entreprise. « Par des séances de sensibilisation, explique l’auteur, vous stimulerez l’interaction entre les participants en les confrontant à des situations réelles« . Et c’est toute la force de P4R4Risque.

Des questions reprenant des situations que peuvent vivre les entreprises, les salariés, … Les participants sont dans la peau d’une compagnie fictive qui possède des actifs. Parmi ces actifs, l’information stratégique ou confidentielle (renseignements personnels) des clients. L’objectif est de protéger adéquatement l’information de votre compagnie contre les scénarios de risques qui se présenteront à vous à tour de rôle par l’acquisition et la mise en place de mesures stratégiques, tactiques, opérationnelles et complémentaires.

22 scénarios proposés. Ils regroupent 7 familles de risques d’affaires. Il n’y a pas de gagnant ni de perdant ! La finalité étant que ce support ludique déclenche des échanges entre les employés. L’auditoire comprend ce qu’est la gestion de risques (accepter, mitiger, transférer). Il comprend que ces mesures S/T/O/C atténuent les risques et qu’elles ne sont pas gratuites.

Une vision internationale de la gestion de risques basée sur ISO27005 et ISO31000. Vous pouvez y retrouver aussi, par exemple, une version RGPD ou encore PCI-DESS. P4r4risque est commercialisé à partir de 99 $ canadiens (66€).

La sécurité de l’IoT souffre encore de failles majeures

Si personne ne remet en cause l’intérêt et la rapidité des progrès de l’Internet des Objets (IoT), la sécurité des objets connectés, elle, continue d’inquiéter. Il est en effet relativement simple de les pirater et les nombreuses cyberattaques récentes ont montré les dangers d’un réseau globalisé.

La transformation numérique du monde progresse, avec dans son sillage, de plus en plus d’appareils intelligents qui communiquent entre eux (y compris dans des secteurs sensibles) afin de nous faciliter la vie. Mais l’IoT a aussi des faiblesses évidentes de sécurité.

Quand des cybercriminels détectent des équipements IoT vulnérables, il leur suffit souvent d’actions basiques pour les pirater. Les moyens les plus simples demeurent l’attaque par force brute pour trouver un mot de passe ou encore l’utilisation des identifiants de connexion par défaut, configurés en mode usine. Car il est malheureusement clair que, pour des raisons de coût, de nombreux fabricants utilisent les mêmes données de connexion standards pour tous leurs appareils, au lieu de définir un mot de passe distinct pour chacun. En utilisant des Botnets récupérés sur le Darknet, il devient ainsi possible d’infecter des milliers d’équipements d’un seul coup.

Un état des lieux alarmant

La vérité, c’est que les objets connectés n’ont jamais vraiment été sûrs, et il est évident que certains risques vont s’intensifier. L’une des plus graves menaces de ces dernières années a été le Botnet Mirai, qui a provoqué des attaques DDoS massives à l’aide d’identifiants de connexion standards. Il a permis de mettre en évidence que des produits chinois bon marché, tels que des webcams, figurent parmi les équipements IoT les plus vulnérables, qui ne devraient être utilisés que dans des environnements isolés.

Depuis que le code source de Mirai a été publié, pratiquement tout le monde peut faire fonctionner son propre Botnet IoT ou réécrire le code de programmation à sa façon, ce qui a permis à de nombreuses mutations de Mirai de voir le jour.

Les autres moyens d’infecter un objet connecté étant plus sophistiqués et onéreux, ils sont moins répandus. C’est le cas par exemple de l’ingénierie inverse des firmwares ou des systèmes d’exploitation, qui requiert des connaissances techniques pointues et beaucoup de temps. Des stratégies de sécurité peuvent néanmoins s’appliquer dans ce domaine.

En finir avec les mots de passe standards

Une solution possible et efficace pour améliorer la sécurité dans l’IoT, permettre aux utilisateurs de modifier facilement leurs identifiants de connexion. Certes, cette stratégie n’aurait d’efficacité que sur les méthodes d’infiltration les plus élémentaires, mais le jeu en vaut la chandelle puisque ce sont les plus répandues.

Les fabricants pourraient ainsi « forcer » leurs clients à modifier leurs identifiants de connexion en rendant obligatoire la saisie d’un mot de passe unique et fort lors du démarrage initial de l’appareil. Les fabricants pourraient également attribuer un mot de passe unique généré aléatoirement à chaque périphérique et l’envoyer au client avec l’objet connecté.

En pratique, le changement d’identifiants de connexion limiterait nettement le nombre d’appareils vulnérables et compliquerait la tâche des hackers et bots qui essaient d’en prendre le contrôle.

Le problème des clés de chiffrement

Les fabricants peinent à concevoir des objets qui intègrent d’office des mécanismes de sécurité. Ces équipements destinés aux particuliers ou aux entreprises. C’est notamment le cas pour le chiffrement.

Dans les faits, rien n’empêche de chiffrer les données qu’un objet connecté recueille et transmet à un autre périphérique ou vers le cloud pour analyse. Il est ainsi possible de trouver de très bons conseils à propos des algorithmes. Il existe plusieurs solutions de chiffrement Open Source.

Mais c’est au niveau de la protection et de la gestion des clés de chiffrement que le bât blesse. Or, ces carences retirent toute efficacité au processus de chiffrement. Une clé mal gérée peut rendre le chiffrement inutilisable, si par exemple elle n’est pas rendue disponible dans un processus d’authentification. Le nombre de périphériques dans l’IoT exacerbe ainsi de manière exponentielle les défis du chiffrement et de la gestion des clés.

S’ajoute à cela le fait que beaucoup d’objets connectés n’ont pas les capacités techniques requises pour chiffrer les données efficacement. Dotés d’un espace de stockage limité, ils ne peuvent généralement pas intégrer une connexion SSL digne de ce nom. Les fabricants d’objets connectés, en particulier ceux destinés au grand public, continuent ainsi de commercialiser des appareils dont la sécurité est légère, sinon inexistante. Et nous ne pouvons pas y faire grand-chose.

La cybersécurité est l’affaire de tous

Si le public est de plus en plus sensible aux failles des objets IoT, cette prise de conscience est pour l’heure insuffisante. Pas d’impact sur les décisions d’achat. Les facteurs déterminants restent les fonctionnalités et le prix. Pour preuve, le succès actuel des Amazon Echo et Google Home auprès des consommateurs.

Ainsi, s’il est vrai que la première grande vague d’attaques, avec le Botnet Mirai en tête, n’a pas manqué d’attirer l’attention des spécialistes de la cybersécurité, le consommateur lambda, lui, n’a pas encore conscience de l’ampleur du problème.

Ceci étant, on assiste à l’émergence d’une petite, mais croissante, fraction de consommateurs qui s’inquiètent vraiment de la sécurité des objets connectés, en particulier celle des enceintes intelligentes capables d’écouter tout ce qui se dit à proximité d’elles. La pression sur les fabricants augmente donc et avec elle, la demande de meilleures mesures de sécurité et de protection des données. (Tribune de Christophe da Fonseca, Sales Development Manager France chez Paessler AG envoyée à toutes les rédactions web)

Espionnage des conducteurs de voiture via leur autoradio

Les habitudes d’écoute de milliers de conducteurs de voitures surveillées, sans consentement, durant 3 mois. But final, diffuser des publicités ciblées !

Environ 90 000 conducteurs de véhicules General Motors ont été surveillés par le constructeur de voitures. Les propriétaires et leurs passagers ont été surveillés durant 3 mois alors qu’ils voyageaient sur les routes de Chicago et de Los Angeles. C’est l’équipe Detroit Free Press qui a révélé cet espionnage qui s’est déroulé en 2017. General Motors a confirmé cette « écoute » qui aurait été mis en place dans le cadre de son programme de suivi de radio. La société a reconnu collecter des données afin de les utiliser manière intelligente. Bref, traduisez par la diffusion de publicités ciblées. Vous comprenez maintenant pourquoi le fait de savoir que Renault a choisi Google comme moteur de recherche peut inquiéter les utilisateurs. Google connaîtra l’ensemble des comportements des conducteurs de voiture de la marque française. Qwant aurait été parfait pour éviter ce ciblage.

Via le Wi-Fi des voitures

Pour général Motors, lors de son test de trois mois, l’espionnage a utilisé le Wi-Fi proposé dans les voitures pour suivre les habitudes de certains de ses conducteurs dans l’espoir de voir s’il existait un lien entre ce que les conducteurs écoutent et ce qu’ils achètent. GM, avec 10 millions de voitures en circulation, est l’un des premiers constructeurs à entreprendre une telle étude. A noter que les 90 000 conducteurs de Los Angeles et de Chicago impactés avaient accepté de participer à une « proof of concept » sans connaitre la finalité de cette preuve de concept. « Les données sont ensuite agrégées et anonymisées. Les résultats obtenus sur un très grand échantillon et n’incluent aucune information personnellement identifiable » indique General Motors.

Espionnage dans nos voitures

L’espionnage, via les automobiles, n’est pas une nouveauté. Je vous passe les contenus que sont capables de stocker les « clés » sans fil des voitures. En 2015, Chevrolet proposait aux parents un logiciel d’espionnage, Teen Driver, intégré dans ses voitures. Raison invoquée, permettre aux parents de suivre leurs enfants conducteur ! Mais aussi être averti si la vitesse est dépassée (vitesse choisie par les parents). Recevoir des rapports sur les véhicules. Limiter le volume audio de l’auto radio.

Risques ! En vacances, hors de vos murs, le WIFI ne s’utilise pas sans VPN

Une enquête menée par HideMyAss! révèle en effet que, si la grande majorité (80 %) des Français sont conscients des risques de sécurité en ligne, près d’un internaute sur cinq (17 %) se connecte toujours à des réseaux Wi-Fi gratuits dans des lieux publics.

Selon une étude récente, partir en vacances est un besoin vital pour 55 % des Français. Seulement, à l’approche des vacances de la Toussaint, le même dilemme se pose pour toutes les familles qui ont décidé d’en profiter pour voyager : comment occuper les enfants ? Sécurité des données ! Selon Harris Interactive, disposer d’un accès à Internet constitue un critère important pour 71 % des Français, pour choisir leur lieu de vacances. En effet, ils vont se connecter, entre autres, pour rester en contact avec des proches, planifier des loisirs ou encore surveiller leur compte bancaire.

Pour Brad Pool, Responsable chez HideMyAss!, bien que cela soit pratique, se connecter à n’importe quel endroit, à tout moment, comporte de nombreux risques, si on ne se montre pas vigilant : « Une enquête menée par HideMyAss! révèle en effet que, si la grande majorité (80 %) des Français sont conscients des risques de sécurité en ligne, près d’un internaute sur cinq (17 %) se connecte toujours à des réseaux Wi-Fi gratuits dans des lieux publics. Parmi ces derniers, près de la moitié des répondants (47 %) admet préférer se connecter aux réseaux Wi-Fi gratuits qui ne nécessitent ni inscription, ni mot de passe. Or, ces critères de connexion attestent en réalité de leur manque de sécurisation. ».

Risques réels

Les risques augmentent d’autant plus pour les personnes qui se connectent au Wi-Fi de leur hôtel. L’année dernière, des recherches ont ainsi montré que le groupe de hackers russes ‘Fancy Bear’ ciblait les réseaux Wi-Fi d’hôtels dans toute l’Europe, pour installer des logiciels malveillants sur les appareils des vacanciers. Pour s’immiscer dans les terminaux et récupérer des informations personnelles, les cybercriminels créent aussi de faux réseaux Wi-Fi, dotés d’un nom proche de celui de l’hôtel, pour inciter les voyageurs à s’y connecter.

Près de la moitié des utilisateurs français (47 %) se fient à un logiciel, ou une application, pour assurer leur sécurité en ligne, et 28 % affirment éviter de saisir des informations sensibles sur un réseau Wi-Fi public, telles que des identifiants de connexion ; mais de nombreuses personnes ne sont pas aussi prudentes. Presque un répondant sur dix pense que la sécurité du fournisseur réseau le protège, et seuls 12 % des français utilisent un proxy ou un réseau privé virtuel (VPN) pour sécuriser leur connexion.

Trois démarches clés peuvent aider les familles à protéger leurs données

  1. S’assurer que la connexion Wi-Fi est sécurisée. Les points d’accès Wi-Fi publics sont en effet des cibles de choix pour les pirates. S’ils se connectent au même réseau qu’un internaute, ils peuvent facilement voir les sites web visités, leur historique de navigation, ainsi que leurs mails et identifiants de connexion. Pour toute navigation hors du réseau domestique, il est donc fortement conseillé d’installer un VPN sur ses appareils pour sécuriser la connexion, et de minimiser les risques de compromission avec des extensions de navigateur telles que « HTTPS Everywhere ».
  1. Désactiver les services de géolocalisation et, si possible, l’extraction de métadonnées sur les appareils et navigateurs. Dans le cas contraire, le simple fait de partager une photo sur un réseau social permet de révéler sa position, ou celle d’un membre de sa famille.
  1. Installer un logiciel de sécurité de confiance sur les smartphones et les tablettes. De très bonnes versions gratuites sont disponibles, et réduisent tout risque de perte de données personnelles ou de vol d’identité.

Si, comme l’indique le rapport Harris Interactive, plus de 8 Français sur 10 utilisent Internet durant leurs congés pour rester en contact avec leurs proches, ou pour planifier et réserver des activités, les pirates informatiques sont eux aussi au rendez-vous et profitent de chaque vulnérabilité pour opérer. Partant du constat que les cyberattaques ont augmenté de 100 % ces deux dernières années, d’après un rapport publié par ThreatMetrix, il est urgent que les vacanciers connaissent et adoptent les bonnes pratiques en ligne pour y faire face et pour protéger leurs informations sensibles, non seulement en voyage, mais également le reste de l’année.

Cryptojacking : la France sur le podium des pays les plus ciblés au 1er semestre 2018

Un nouveau rapport montre que les attaques par ransomware ont diminué au premier semestre 2018. La sécurité des systèmes et le renforcement des technologies antivirus expliquent cette baisse, obligeant les pirates à se tourner vers le spam et le cryptojacking.

Cryptojacking : la France sur le podium des pays les plus ciblés au premier semestre 2018 – Dans son nouveau rapport basé sur le premier semestre 2018, F-Secure observe d’importants changements en matière de cybermenaces. Les tendances évoluent sensiblement par rapport aux précédentes années. Toutefois, on constate un renforcement de la sécurité des systèmes et des technologies antivirus qui ont limité les menaces standards en les bloquant. Auparavant, les ransomware constituaient les cybermenaces les plus sérieuses pour les entreprises. Désormais, même si elles restent présentes elles ne dominent plus. Elles sont supplantées par le cryptojacking qui tire profit de la popularité des cryptomonnaies. Le pays le plus exposé reste les Etats-Unis mais la France est toujours une cible de choix pour les pirates tout comme les Pays-Bas, la République Tchèque, l’Italie et le Royaume-Uni.

Le rapport semestriel de F-Secure est basé sur l’observation des attaques réalisée via son réseau mondial de honeypots. La Russie, habituellement premier pays source d’attaques, a cédé la place au Royaume-Uni. Dans le top 5 des pays sources de menaces figure la Russie, l’Allemagne, les Etats-Unis et la Chine. La France se dresse au 6ème rang avec 7,1 millions d’attaques en provenance du pays. On note également que le nombre total de cyber attaques observées au niveau mondial a reculé par rapport aux deux semestres précédents.

Ralentissement des attaques au premier semestre 2018

De manière générale, il est constaté un réel ralentissement des attaques au premier semestre 2018 en raison de l’essoufflement de WannaCry. Ce programme malveillant reste l’une des principales sources d’infection même si en 2018 davantage de systèmes ont été mis à jour et les solutions de protection des postes de travail sont plus performantes. Ainsi, le nombre de dispositifs infectés et par conséquent le nombre de tentatives de connexion au premier semestre ont diminué via le port 445 qui reste le plus prisé. La majorité du trafic provient de campagnes d’attaques agressives en provenance du Royaume-Uni.

Côté pays ciblés, la France a présenté une activité significative en janvier en termes d’attaques avec une accalmie jusqu’à la mi-avril. Le pays reste une cible de choix pour les pirates et comptabilise 6,4 millions d’attaques observées, se situant au second rang du classement des pays ciblés par les cyberattaques. Les Etats-Unis restent le pays le plus ciblé. Toutefois, l’Allemagne, positionnée d’ordinaire dans le Top 5, a reculé à la 10ème place.

Alors que la Russie cible les Etats-Unis, le volume des cyber attaques russes a nettement diminué, tombant à 8 millions. A noter que la cible principale des attaques en provenance de la France est… la France, avec 2,8 millions d’attaques.

Le ransomware en recul

Les ransomware sont en net recul depuis le second semestre 2017. Ce déclin s’est poursuivi en 2018 même s’il reste une menace sérieuse. Ce recul peut également être attribué aux performances des antivirus, capables de bloquer efficacement les menaces standards répandues. Pour contourner ces mesures de protection, les pirates envoient des spams contenant des pièces jointes particulières : des macro-documents protégés par un mot de passe dévoilé dans le corps de l’e-mail.

Avec ce déclin, F-Secure constate l’émergence d’autres menaces. Pendant le premier semestre 2018, le cryptojacking et les arnaques à la romance sont venus occuper l’espace laissé vacant par les ransomwares. Le cryptojacking, ou l’utilisation non-autorisée de l’ordinateur d’une victime pour extraire de la cryptomonnaie a émergé à la mi-2017 et connaît une popularité croissante. Les objets connectés continuent eux-aussi de susciter l’intérêt des pirates en quête de bots.

Côté secteur d’activité, F-Secure remarque que le milieu bancaire a été particulièrement touché. La cybermenace bancaire la plus marquante au premier semestre 2018 a été Trickbot qui a émergé dès 2016 et a sévi en Scandinavie. Les hackers ont enrichi cette menace de nouvelles fonctionnalités. Plus de 400 banques en ont été victimes notamment les grandes banques nordiques, américaines et européennes.

L’email de spam contenant des URL et des pièces jointes malveillantes constituent la première méthode d’infection utilisée par les pirates au premier semestre 2018. 31 % de ces spams comportaient des liens vers des sites web malveillants et 23 % contenaient des pièces jointes infectées. Les arnaques dite « à la romance » opèrent un retour en force. Elles représentent 46 % des spams restants. Elles consistent à soutirer de l’argent à la victime ou de l’inciter à s’inscrire sur un site de rencontre payant. Un autre cas d’utilisation consiste à faire tomber sa victime amoureuse, pour lui soutirer ensuite de l’argent.

Californie : une loi interdit les mots de passe trop légers

Finis les mots de passe de type 123456, password, admin, 000 … C’est ce que vient de décider l’Etat de La Californie via une loi qui contraint les entreprises à fournir des mots de passe sérieux dés la sortie d’usine.

La Californie vient de décider que toutes les entreprises capables de proposer des objets connectés (IoT) seront dans l’obligation de le faire avec un mot de passe sérieux dès la sortie d’usine. A partir de 2020, ce qui laisse le temps aux sociétés locales de régler leurs configurations respectives, fini les mots de passe de type 123456, 0000, admin, welcome, password ou… rien.

Les nouvelles règles de ce projet de loi décidé par le gouverneur Jerry Brown indiquent que chaque appareil sera équipé d’un mot de passe unique, préprogrammé. L’autre option, la plus rapide à mettre en place, obliger les utilisateurs à mettre en place un mot de passe fort.

Peu de détails supplémentaires sur la façon dont spécifiquement les vendeurs vont devoir s’y prendre pour sécuriser leurs produits. Petit détail, de taille, la loi n’oblige pas les fabricants à publier de nouvelles améliorations pour accroître la sécurité de leur technologie, par exemple en envoyant régulièrement des correctifs de sécurité faciles à installer pour les vulnérabilités connues.

Pour conclure, saluons quand même ce premier pas vers une sécurisation des comportements des consommateurs qui oublient bien trop souvent de modifier leurs identifiants de connexion.

Parmi les autres obligations, la Loi sur l’amélioration de la cybersécurité de l’internet des objets, qui obligerait les entreprises à fournir certaines assurances quant à la sécurité des appareils IoT vendus au gouvernement fédéral. En 2016, la société GData avait analysée 12 000 routeurs domestiques en 2016 a démontré que 15% des périphériques utilisaient des mots de passe particulièrement faibles.

Cybersécurité : les PME examinent seulement une alerte de sécurité sur deux

Étonnant chiffre que j’ai vu passer dans un communiqué de presse diffusé par Cisco. Une PME sur deux se pencherait sur une alerte de sécurité informatique.

Les petites et moyennes entreprises (PME) sont devenues des cibles attractives pour les cybercriminels, qu’elles soient victimes ou le point initial d’attaques plus vastes. Bon nombre de ces organisations n’ont pas les moyens d’y faire face. Leurs infrastructures et politiques de sécurité sont moins sophistiquées et les collaborateurs formés pour réagir aux menaces restent peu nombreux. Car dans le paysage actuel, toute organisation, quelle que soit sa taille, est en danger. Étonnamment, de nombreuses PME commencent seulement à se rendre compte qu’elles sont exposées aux mêmes menaces que les autres entreprises. Des prises de conscience qui ont bien souvent lieu après une attaque. D’après Cisco, plus de la moitié (54 %) des cyberattaques entraînent des dommages de plus de 500 000 Euros. Assez pour mettre hors d’opération une petite/moyenne entreprise non préparée, de façon permanente.

Plus de la moitié des moyennes entreprises ont été victimes d’une faille

Cisco dévoile, via une enquête à partir de 1 816 PME interrogées dans 26 pays que les PME/PMI ne sont pas prêtes. Selon le rapport, 53% des répondants ont été victimes d’une faille. Ces atteintes à la protection des données ont souvent des répercussions financières durables sur l’entreprise. Interessant de savoir ce qu’entendent les répondants par faille. Les PME font face à moins de 5 000 alertes de sécurité par jour. Les PME examinent 55.6 % des alertes de sécurité. Les attaques ciblées contre les employés telles que le phishing (79 %), les menaces persistantes avancées (77 %), les logiciels de rançon (77 %), les attaques DDoS (75 %) et la prolifération du BYOD (74 %) sont les cinq principaux problèmes de sécurité des PME. Plus de la moitié de ces organisations font appel à des partenaires externes pour obtenir des conseils et services, des interventions en cas d’incident et de la simple surveillance. Le site référence en matière d’actualités liées à la cybersécurité ZATAZ propose un service pour mettre sous surveillance des données proposées. Une veille dans le black market et autres réseaux pirates afin de contrer l’utilisation d’informations volées, piratées …

Optimiser l’efficacité de la sécurité

Si les entreprises de taille moyenne disposaient des ressources en personnel nécessaires, elles seraient plus susceptibles d’investir dans : la mise à niveau de la sécurité de leurs endpoints vers une protection avancée plus sophistiquée contre les logiciels malveillants/EDR – la réponse la plus courante à 19% ; la protection des applications Web contre les attaques Web (18 %) ; le déploiement de la prévention des intrusions, toujours considérée comme une technologie essentielle pour arrêter les attaques réseau et exploiter les tentatives (17 %).

Alors, que peuvent faire de plus les PME ?

Le risque zéro n’existe pas. Les organisations peuvent prendre des mesures pour rendre leur entreprise « sensible à la sécurité ». Pour cela, une série d’initiatives : transmettre aux employés les connaissances de base nécessaires. Le mois de la cybersécurité démarre et c’est l’occasion idéale d’informer les employés sur les vecteurs d’attaques les plus répandus et ce qu’ils peuvent faire pour les éviter. Passer en revue leurs polices d’assurance pour assurer la couverture des pertes d’affaires découlant d’une cyberattaque. Anticiper les messages de communication en cas de crise, pour contribuer à une récupération plus rapide et limiter les atteintes à leur réputation.

Exploit kits : Les USA n° 1 en nombres d’adresses Web malveillantes

Au deuxième trimestre, les États-Unis étaient en tête concernant l’hébergement de domaines malveillants et d’exploit kits. La Chine passe de la 2e à la 7e position.

Mails malveillants, exploit kits et compagnie ! L’Unit42, unité de recherches de Palo Alto Networks, analyse régulièrement les données en provenance de son ELINK (Email Link Analysis) pour détecter les modèles et les tendances sous-jacentes aux menaces actuelles sur le Web. Aujourd’hui, l’Unit42 partage son analyse pour la période d’avril à juin 2018 (retrouvé le précédent rapport portant sur la période de janvier à mars 2018 ici. L’Unit42 fournit également une analyse détaillée des attaques contre la faille CVE-2018-8174 (voir plus bas en lien) en utilisant l’exploit Double Kill.

Ce trimestre l’Unit42 a constaté peu d’évolution dans les vulnérabilités exploitées, y compris certaines particulièrement vieilles. Toutefois, l’une d’entre elles, toute nouvelle, s’appuyait sur une faille zero-day arrive en tête de la liste. Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre de domaines malveillants hébergés, avec également une part en forte hausse des Pays-Bas. En dehors de ces deux pays, le nombre de domaines malveillants hébergés baisse radicalement à travers le globe, y compris en Russie et en Chine.

USA, TOP 1 de l’hébergement d’exploit kits

Les États-Unis sont également les premiers en ce qui concerne l’hébergement d’exploit kits (EKs) dans le monde avec un ratio de deux pour un comparé avec le pays arrivant juste derrière en deuxième position, la Russie. De fait, à eux seuls les États-Unis hébergent plus d’EKs que l’ensemble des autres pays. Les exploits kits pour KaiXin, Sundown et Rig sont restés aussi actifs au deuxième trimestre qu’au premier. Avec des différences régionales notables : KaiXin se trouvant particulièrement en Chine, à Hong Kong et en Corée alors que Grandsoft (un nouveau venu chez les EKs), Sundown et Rig dominent partout ailleurs.

En nous basant sur ses constatations, l’Unit42 conseille aux entreprises de s’assurer que Microsoft Windows, Adobe Flash et Adobe Reader sont parfaitement à jour aussi bien en ce qui concerne les version que les mises à jour de sécurité. De plus, les entreprises devraient plutôt chercher à restreindre les privilèges des comptes utilisateurs pour limiter les dommages causés par les malwares. Enfin, les protections contre les URL et les domaines malveillants et la sécurisation des points d’accès pour prévenir l’infection par des malwares peuvent limiter l’impact des menaces dont nous discutons dans ce billet.

Les États-Unis demeurent le premier pays en nombre d’hébergement

Au total, à l’exception des Pays-Bas, le nombre de domaines malveillants hébergés hors États-Unis est nettement moins important que ce qui avait été constaté au premier trimestre.
L’Unit42 a noté une hausse importante des domaines malveillants hébergés aux Pays-Bas.
Elle a constaté une baisse importante des domaines malveillants hébergés en Russie et en Chine qui sont désormais tous deux à égalité en septième position de la liste.
Bien qu’aillant observé une forte baisse des domaines malveillants hébergés à Hong Kong, la ville demeure le troisième hébergeur du classement
L’Australie arrive en quatrième position, mais sans réelle augmentation des hébergements.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Allemagne a été réduit de moitié.
Le nombre de domaines malveillants hébergés en Italie et au Royaume-Uni n’a pas bougé. Toutefois, en raison du déclin généralisé hors États-Unis et Pays-Bas, ils ne sont plus à égalité en troisième position, mais en sixième.

Vulnérabilités

La CVE-2018-8174, une vulnérabilité touchant VBScript de Microsoft, qui a été utilisée dans des attaques zero-day et qui a fait l’objet d’un patch en mai, a été très largement utilisée ce trimestre. De vulnérabilités très vieilles sont toujours très utilisées. CVE-2009-0075, une faille concernant Internet Explorer 7 qui a neuf ans et demi était dans le top 5 le trimestre dernier et arrive en 4e position ce trimestre. CVE-2008-4844, une autre faille tout aussi ancienne affectant Internet Explorer 5, 6 et 7 arrive ce trimestre en 5e position. Les failles visées restent identiques. Quatre des cinq premières failles exploitées ce trimestre étaient déjà dans notre top 6 le trimestre dernier (CVE-2016-0189, CVE-2014-6332, CVE-2009-0075 et CVE-2008-4844).

Exploit kits

Les États-Unis ont été la première source de déploiement pour Grandsoft, Sundown et Rig. La deuxième nation pour KaiXindevenant ainsi la première source de déploiement pour les exploit kits en général. Dénombré, deux fois plus d’exploit kits aux États-Unis au total que dans le deuxième pays de ce classement, à savoir, la Russie. La Russie est arrivée en deuxième position mondiale uniquement pour Grandsoft, Sundown et Rig. KaiXin principalement en Chine, à Hong Kong et en Corée, avec une distribution plus limitée aux États-Unis et aux Pays-Bas.  Conformément à d’autres résultats du rapport de l’Unit42, les Pays-Bas arrivent en 5e position sur ce classement, principalement pour Grandsoft, Sundown et Rig mais aussi pour KaiXin. L’Australie arrive en 6e position. KaiXin, implanté dans la zone Asie-Pacifique, n’existe pas en Australie. Seulement Grandsoft, Sundown et Rig.

700 millions d’attaques informatiques enregistrées en 2017

Les attaques informatiques ont fortement augmenté. Selon une étude de ThreatMetrix, en 2017 plus de 700 millions de cyberattaques ont été enregistrées à travers le monde. Cela correspond à une augmentation de 100 % depuis 2015.

En France, plus de 19 millions de français ont été concernés par des attaques informatiques en 2017 (selon une étude Norton). Le montant des préjudices subis s’élève à 6, 1 milliards d’euros. Dans le monde, ce chiffre s’élève à 600 milliards de dollars et des pays investissent massivement dans ce domaine (étude McAfee) qui est devenu une véritable économie.

En mai 2017, Wannacry a changé la donne. Ce ransomware a inspiré de nombreuses cyberattaques qui ont exploité d’autres failles de sécurité notamment Microsoft. En France, 42 % des internautes ont été victimes d’une cyberattaque et 45 % d’entre eux ont eu affaire à un rançon logiciel. En raison de ces attaques et de la forte communication réalisée, les comportements des utilisateurs ont évolué et entraîné une transformation des ransomwares qui s’adaptent et visent les mobiles et les tablettes.

92% des sociétés françaises touchées ?

Désormais, on voit apparaître des Responsive Ransomware qui profitent de la progression de l’utilisation des outils mobiles. Pour la première fois en 2017, le nombre d’opération fut plus important sur mobile que sur ordinateur.

Selon le Cesin (Club des Experts de la Sécurité de l’information et du Numérique), on voit une nette évolution des cyberattaques qui visent les sociétés en France : 80 % des sociétés françaises touchées par une attaque en 2016 ; Ce chiffre atteint les 92 % en 2017 ; Soit plus de 9 entreprises sur 10 victimes d’une cyberattaque engendrant une paralysie des services, l’arrêt de la production et un effondrement du chiffre d’affaires. Sans parler des infiltrations et autres méthodes pour un mot de passe GMail perdu et autre webmails qui restent totalement invisibles. Les ransomwares extorquent de l’argent aux sociétés en prenant leurs propres données en otage. D’autres attaques ont encore pour objectif le vol de propriété intellectuelle. En 2017, 150 milliards (sur 600) de travail piratés aux entreprises. Après l’attaque Wannacry, l’empire de la cybercriminalité ne s’est jamais aussi bien porté. Il s’agit d’une réelle cyberguerre mondiale. (threatmetrix.com)

L’aéroport de Bristol mis au tapis par un logiciel de rançonnage

L’aéroport de Bristol touché par une cyberattaque. Parmi les problèmes, les écrans d’affichage des vols mis hors ligne pendant 48 heures.

L’aéroport de Bristol (Royaume-Uni) ferme une partie de son informatique. Durant deux jours, en raison d’un ransomware, les écrans d’affichage dédiés aux vols perturbés pendant deux jours. La BBC explique que le rançongiciel a mis une telle pagaille que des systèmes entiers ont du être retirés du réseau. Pour répondre aux attentes des voyageurs, tableaux blancs et marqueurs ont servi de palliatifs ! Le code malveillant peut se retrouver dans la place de plusieurs façons : un employé qui clique sur le mauvais mails ; une clé usb sur un bureau ; une infiltration d’un des serveurs et exécution du code pirate. Un message sur le site web de l’aéroport indique que les vols sont « ok ». Un délai supplémentaire est à prévoir pour l’enregistrement et l’embarquement. Le logiciel de rançonnage n’aurait pas infecté des systèmes sensibles de l’aéroport. Cependant, le site web de la structure aéroportuaire ne proposait plus toutes ses options habituelles.

OpenSSH faillible depuis 20 ans ?

Toutes les versions d’OpenSSH, publiées au cours des 20 dernières années, sont soumises à une vulnérabilité dangereuse. Compte tenu de la large diffusion d’OpenSSH, cela peut représenter des milliards de périphériques vulnérables.

Les chercheurs en sécurité de la société Qualys ont remarqué une vulnérabilité dans OpenSSH. La faille permettrait à un pirate de deviner les connexions enregistrées sur les serveurs OpenSSH. Une action possible à distance.

Le problème (CVE-2018-15473) touche toutes les versions du client OpenSSH publiées au cours des 20 dernières années. Compte tenu de la large diffusion d’OpenSSH, cela peut représenter des milliards de périphériques vulnérables – des serveurs cloud aux équipements IoT -. La correction du problème risque de prendre du temps. Le correctif correspondant est cependant disponible.

Mode d’attaque

Pour attaquer avec succès, un pirate qui tente de s’authentifier sur un serveur vulnérable, va communiquer une demande d’authentification spécialement conçue. Le serveur peut répondre à la requête de deux manières différentes: la connexion n’existe pas, le serveur répondra par un message d’erreur. Si un nom d’utilisateur existe, la connexion quitte sans réponse. C’est ce dernier comportement qui permet à un malveillant de deviner les connexions valides enregistrées sur le serveur SSH. Il n’a plus qu’à sortir le dictionnaire de mots de passe.

Correctif

La vulnérabilité corrigée avec la sortie de versions stables d’OpenSSH. Les experts publient un code PoC pour vérifier la présence de vulnérabilités sur les serveurs (ici et ). Les chercheurs ont notamment présenté des instructions détaillées sur la manière de tester la présence d’un problème sur les serveurs.

Cybermenaces : Que font les pirates en 1 minute ?

Cybermenaces : Les pirates feraient perdre plus de 1 million de dollars par minute dans leurs actions malveillants.

Alors que les cybercriminels et les cybermenaces ont coûté 600 milliards de dollars à l’économie mondiale l’an dernier, la société RiskIQ, spécialiste dans la gestion des menaces numériques, a fait appel à des recherches exclusives pour examiner le volume croissant d’activités malveillantes sur Internet.

L’étude montre que, dans une seule minute employée par les pirates informatique du globe, 1 138 888 dollars sont perdus. Dans ce même laps de temps, 1 861 personnes sont victimes d’un acte de piratage. Malgré les efforts des entreprises pour se protéger contre les cybermenaces externes, en dépensant jusqu’à 171 233 dollars en 60 secondes aux USA, les pirates continuent à proliférer et à lancer des campagnes malveillantes.

« Alors qu’Internet et sa communauté continuent de croître à un rythme rapide, le ciblage de la menace se développe également à grande échelle« , déclare à DataSecurityBreach.fr le PDG de RiskIQ, Elias Manousos.

Les tactiques d’attaque

Les méthides d’attaques ? Elles vont des logiciels malveillants au phishing en passant par les attaques de chaînes d’approvisionnement ciblant des tiers. Les motivations pirates incluent l’argent, les dommages à la réputation à grande échelle, la politique et l’espionnage. Les cybercriminels continuent de réussir à déployer des tactiques à partir de 1 274 logiciels malveillants uniques (par minute) et à déployer plus de neuf publicités piégées.

Activités malveillantes

Selon la société américaine RiskIQ, toutes les minutes, 1,5 entreprises de part le monde touchée par un ransomware. Coût moyen pour les entreprises : 15 221 $. (corrections, pertes …) ; En une minute, 17 applications mobiles se retrouvent sur liste noire. 21 nouveaux domaines sont créés pour du phishing et un nouveau site utilisateur (volontaire ou non) du script d’extraction de crypto-monnaie CoinHive voit le jour.

L’audit de fichier : quel rôle pour une bonne conformité ?

Les mandats de conformité ont tous un point en commun, la volonté de sécuriser des données protégées. Pour ce faire, il ne faut permettre l’accès à certaines données qu’à ceux qui en ont besoin pour des raisons professionnelles. Pour pouvoir prouver aux auditeurs que c’est le cas pour les données protégées de votre organisation, il faut avoir une certaine visibilité sur qui a accès, qui utilise l’accès, et quelles actions sont effectuées sur les données protégées. Comment utiliser l’audit de fichier pour la conformité ? La société IS Decisions revient sur cette problématique en plusieurs questions comme « Faut-il utiliser une solution tierce ou un outil natif ? » ou encore « Comment garantir la conformité« .

Plus fort qu’un ransomware, le cryptominage devient le summum du lucratif

À la différence d’un rançongiciel, ou ransomware, qui exige la participation des victimes, le cryptominage pirate, ou cryptojacking,est très difficile à détecter et s’exécute sur les systèmes informatiques quasiment à l’insu de leurs utilisateurs.

La cybercriminalité est une activité extrêmement lucrative : cette économie florissante génèrerait chaque année, si l’on en croit de récentes estimations, 1 500 milliards de dollars de recettes. Un montant astronomique dont les cybercriminels font leurs choux gras, d’autant plus que le retour sur investissement maximal est obtenu au prix d’un minimum d’efforts et que les risques de sanctions encourues sont quasi-nuls.

Dans ce contexte, il n’est guère surprenant que le cryptojacking, c’est-à-dire l’emploi non autorisé des ressources informatiques d’un tiers pour fabriquer (ou miner) de la cryptomonnaie, ait ravi au ransomwarela première place au classement des outils favoris des cybercriminels Le ransomware a en également souffert de la volatilité du BitCoin avec son modèle économique basé sur des attaques rapides et répétées ciblant des paiements modiques

Alliés à la recherche continue de nouvelles techniques d’attaques toujours plus rentables, ce contexte a hissé le cryptojackingen tête des enjeux de sécurité informatique en 2018, que ce soit pour les entreprises ou les particuliers. Examinons en détail les facteurs à l’origine de ce basculement.

Rentabilité accrue

Unis dans le minage… Sachant que la capitalisation boursière des cryptomonnaies avoisine les 500 milliards de dollars, le cryptojackings’avère extrêmement intéressant pour les cybercriminels : il ne nécessite pas de compétences techniques poussées et, contrairement aux rançongiciels, offre une rentabilité potentielle de 100 %. Une fois compromise, la machine infectée peut aussitôt s’atteler au minage de cryptomonnaie en mode furtif, indépendamment de sa puissance de traitement ou de sa localisation géographique : même les systèmes d’entrée de gamme servent cette cause puisque c’est l’envergure du réseau de machines compromises et, par conséquent, la puissance de calcul totale qui importent vraiment. De plus, si les assaillants réfrènent leurs ardeurs et adaptent leur programme de minage de manière à ne pas ponctionner l’intégralité des ressources processeur (jusqu’à mettre hors service votre appareil sous Android), l’attaque peut se poursuivre par des moyens détournés et passer inaperçue durant un long moment.

Surface d’attaque omniprésente

Une plate-forme de minage unique… L’omniprésence de la surface d’attaque représente un autre aspect important. Qui que vous soyez, où que vous vous trouviez, le minage est à votre portée… Peu importe que le « mineur », ce composant malveillant, soit injecté dans un appareil mobile, un ordinateur personnel, un serveur, une instance dans le cloud, voire un objet connecté (appareil photo, réfrigérateur ou ventilateur). Quel que soit le système d’exploitation, les assaillants peuvent tirer parti de ses cycles processeur à des fins illégitimes. Même des objets connectés dotés d’une puissance de traitement limitée peuvent faire l’affaire : le botnet Mirai nous a appris ce dont sont capables des réseaux IoT œuvrant de concertpar milliers, simultanément. Et ce n’est pas une coïncidence si une variante a été testéepour le minage de cryptomonnaie ; ce même botnet a d’ailleurs donné naissance à Satori, un fork infectant les plates-formes de minage pour mieux dérober les identifiants à leurs propriétaires. De fait, le piratage de multiples objets connectés s’avère lucratif : d’après de récentes estimationsl’infection de 15 000 accessoires connectés à Internet permet de fabriquer l’équivalent de 1 000 dollars en cryptomonnaie en quatre jours seulement. Pas mal du tout, sachant que d’ici à 2020, il faudra composer avec plus de 20 milliardsd’objets connectés.

Mécanismes d’infections multiples

Tous les chemins mènent à la mine… La rentabilité élevée et l’omniprésence de la surface d’attaque ne sont pas les seuls facilitateurs du cryptojacking. Étant donné que des « mineurs » malveillants peuvent être injectés dans la quasi-totalité des appareils, de multiples vecteurs d’infections peuvent être utilisés : les attaques par force brute, les vulnérabilités non corrigées ou les sites web compromis (cryptominage furtif) font partie des techniques employées jusqu’à présent. Jetez un œil à lachronologiedes cyberattaques relevées mensuellement, et vous serez surpris par la créativité dont font preuve les assaillants toujours soucieux de trouver de nouveaux moyens de perpétrer des attaques de type cryptojacking.

La compromission des serveurs s’exerce de diverses manières pour l’injection de « mineurs » : depuis les attaques « classiques » par force brute utilisant des authentifiants par défaut (exemple d’une campagne récente ciblant plusieurs milliers de sites Magento) jusqu’à l’exploitation de vulnérabilités non corrigées sur Oracle WebLogic (CVE 2017-10271), Apache Struts (CVE-2017-5638), DotNetNuke (CVE-2017-9822), OrientDB (CVE-2017-11467), Jenkins CI (CVE-2017-1000353), les serveurs JBoss (CVE-2017-12149) et Apache Solr (CVE-2017-12629), entre autres exemples.

Les vulnérabilités non corrigées servent également à la compromission de clients, créant de nouvelles machines esclaves pour les botnets cryptomineurs. Le botnet Smomirnu et le maliciel Wannamine sont deux exemples de menaces exploitant la triste célèbre vulnérabilité EternalBlue (CVE-2017-144) pour se propager. Même des logiciels malveillants existants peuvent être réécritspour miner de la cryptomonnaie, ou pour ajouter cette « fonctionnalité » à d’autres.

En réalité, les postes clients sont encore plus exposés puisqu’ils peuvent miner des cryptodevises rien qu’en consultant une page web hébergeant un mineur JavaScript ; c’est le cas de Coinhive, qui mine une cryptomonnaie baptisée Monero (XMR). La principale raison est que, hormis la préservation de l’anonymat assurée par cette blockchain, l’algorithme servant au calcul des hashcodes, baptisé Cryptonight, a été conçu pour une exécution optimale avec des processeurs grand public(quelle coïncidence !). Une occasion bien trop favorable pour ne pas être saisie par des criminels constamment aux aguets, en quête de vulnérabilités leur permettant d’injecter Coinhive : Los Angeles Timeset Blackberry Mobilesont deux exemples de sites web de renom ayant été compromis à cette fin en 2018. Sans parler des discrètes options d’opt-in proposées par Coinhive qui n’ont jamais été respectées dans ces cas de figure.

Pour autant, il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg, l’ampleur, l’omniprésence et la constance des campagnes de cryptominage pirate ne faisant que se renforcer au fil de vos pérégrinations sur Internet. Le mode opératoire aujourd’hui adopté par les cybercriminels est du même ordre que la publicité malveillante (minevertising), se caractérisant par l’injection de code Coinhive dans des publicités diffusées par des plates-formes telles qu’AOL ou Google DoubleClick (deux exemples se sont produits en 2018). Que l’utilisateur quitte la page compromise ou ferme son navigateur (ou, du moins, pense le fermer) n’a même aucune importance puisque le code malveillant peut être dissimulé dans une minuscule fenêtre non sollicitée s’affichant à l’arrière-plan (« pop-under »), derrière la barre des tâches Windows, le rendant omniprésent et invisible à l’utilisateur. Dans certains cas, des extensions malveillantes de navigateur ont également injecté(es)Coinhive directement dans ce dernier.

Rôle du cloud

Le soleil finit toujours par percer les nuages… Sur la listedes cinq attaques les plus dangereuses présentée par le SANS Institute lors de la dernière RSA Conference figurent à la fois les fuites de données stockées dans le cloud et la monétisation des systèmes compromis via des cryptomineurs. Les fuites dans le cloud sont souvent la conséquence de configurations inadéquates (autorisations inappropriées ou absence de protection adéquate par mot de passe). Outre le vol de données, ces mêmes erreurs de configurations peuvent être mises à profit par des escrocs pour faire monter en régime leurs propres instances et miner ainsi de la cryptomonnaie aux dépens de la victime, en ayant la quasi-certitude que cette dernière ne détecte rien. Du moins jusqu’à ce qu’elle reçoive sa facture d’électricité. La redoutable association des deux techniques d’attaques répertoriées par le SANS Institute a d’ores et déjà fait certaines victimes de renom, comme Tesla, dont le cloud public a servi au minage de cryptomonnaie.
Il faut également composer avec d’autres risques. Les mineurs peuvent faire appel à des services cloud connus pour s’infiltrer plus rapidement au sein des entreprises (l’équipe Netskope Threat Research Labs a mis au jour un mineur Coinhive résidant sur une instance Microsoft Office 365 OneDrive for Business), ou se soustraire à la détection (commeZminerqui télécharge des charges utiles depuis le service de stockage cloud Amazon S3).

Recommandations d’ordre général

Quelques mesures peuvent être prises pour contrer la menace grandissante du cryptojacking.

1. Régir l’usage du web au moyen d’une plate-forme de protection contre les menaces effective à plusieurs niveauxcomme Netskope for Web, capable d’unifier la sécurité SaaS, IaaS et web de manière centralisée.

2. Détecter les cryptomineurs dans le cloud et y remédier, au moyen d’une solution CASBsensible aux menaces telle que Netskope : veiller au respect de règles régissant l’utilisation de services non autorisés, ainsi que d’instances non autorisées de services cloud autorisés afin de bloquer les attaques hybrides sur plusieurs niveaux dès lors que la charge utile est téléchargée d’un service cloud.

3. Exemples de règles à faire appliquer :
• Analyser tous les transferts opérés vers des applications cloud autorisées à partir d’équipements non administrés afin d’y rechercher d’éventuels logiciels malveillants.
• Analyser tous les transferts opérés vers des applications cloud autorisées à partir d’équipements distants afin d’y rechercher d’éventuels logiciels malveillants. Analyser tous les téléchargements effectués à partir d’applications cloud non autorisées dans cette même optique.
• Analyser tous les téléchargements effectués à partir d’instances non autorisées d’applications cloud autorisées afin d’y rechercher d’éventuels logiciels malveillants. Appliquer des actions de mise en quarantaine/blocage sur la détection de logiciels malveillants afin de réduire l’impact côté utilisateurs.
• Bloquer les instances non autorisées d’applications cloud autorisées/connues afin d’empêcher les assaillants d’abuser de la confiance des utilisateurs dans le cloud. Si cette mesure peut sembler restrictive, elle limite considérablement les tentatives d’infiltration de malwares via le cloud.

4. Déployer une solution CASB capable de réaliser une évaluation de sécurité continueet d’effectuer un suivi de votre configuration IaaS/PaaS. Autrement dit de prendre en compte les configurations d’infrastructure inadéquates et les vulnérabilités susceptibles d’entraîner des compromissions et l’installation ultérieure de cryptomineurs, ou d’instances malveillantes destinées au minage de cryptomonnaie.

5. Bien évidemment, faire en sorte de mettre en place un processus de gestion efficace des correctifs pour les clients et les serveurs. Vérifier que l’antivirus d’entreprise est à jour, et que les dernières versions et les derniers correctifs sont installés.

6. Favoriser l’utilisation responsable des ressources de l’entreprise :
• Rappeler aux utilisateurs de ne pas exécuter de macros non signées, ni des macros provenant d’une source non fiable, à moins qu’ils ne soient absolument certains de leur caractère inoffensif
• Rappeler aux utilisateurs de ne pas exécuter de fichier, à moins qu’ils ne soient absolument certains de leur caractère inoffensif
• Mettre en garde les utilisateurs contre l’ouverture de pièces jointes, quels que soient les extensions ou noms de fichiers

7. Les bloqueurs de publicités ou extensions de navigateur comme NoScriptpeuvent contribuer à mettre obstacle au cryptominage pirate. Certaines extensions de navigateur publiées récemment peuvent bloquer des mineurs JavaScript comme CoinHive ; prenez soin, néanmoins, de n’installer des extensions dignes de confiance, celles qui se révèlent douteuses étant également couramment employées pour injecter des cryptomineurs à l’intérieur du navigateur directement.

8. Les administrateurs peuvent créer des règles de pare-feu pour bloquer les pools de bitcoins dont il est question dans l’article Wikipedia. (Paolo Passeri, Global Solutions Architech chez Netskope)

Comment allier sécurité et productivité avec l’authentification unique

Trouver l’équilibre parfait entre sécurité et productivité est une tâche très délicate lorsque l’on travaille dans l’informatique.

Ce principe est très bien illustré dans le besoin pour les utilisateurs Active Directory (AD) d’accéder à plusieurs systèmes grâce à l’utilisation de plates-formes d’authentification unique (SSO).

Du point de vue de l’utilisateur final, l’authentification unique est une excellente idée. Vous vous connectez à une plate-forme, ce qui vous donne accès à plusieurs applications, programmes et sites, sans avoir besoin de vous connecter individuellement à chacun d’entre eux. C’est pratique, rapide et sans tracas. Mais cela peut également s’avérer être un gros risque pour la sécurité comme l’explique la société IS Decisions.

Dixons Carphone : Plusieurs millions de données compromises

Dixons Carphone : Une importante entreprise du Royaume-Uni face à une violation de données personnelles. Des infos financières de millions de clients compromises.

La société ciblée Dixons Carphone a reconnu la violation et a déclaré que les pirates avaient eu accès à 1,2 million de données personnelles et 5,9 millions de cartes de paiement à partir des systèmes de traitement de ses magasins Currys PC World et Dixons Travel. Dans un communiqué de presse [voir ci-dessus, NDR], le PDG de Dixons Carphone, Alex Baldock, a déclaré : « Nous sommes extrêmement déçus de tout ce bouleversement que cela pourrait vous causer. La protection des données doit être au cœur de nos activités« .

La société a également révélé que sur 5,9 millions de cartes de paiement, 5,8 millions de cartes sont protégées par des combinaisons de puce et de numéro d’identification, mais que 105 000 cartes basées en dehors de l’Union européenne ne sont pas protégées.

De plus, les 1,2 million d’enregistrements compromis contenaient des données personnelles de clients, notamment des noms, des adresses électroniques et des adresses. Cependant, l’entreprise affirme n’avoir aucune preuve que cette information a quitté ses systèmes ou a entraîné une fraude à ce stade.

Dixons Carphone est une importante société de distribution et de services de télécommunication et d’électricité avec des magasins dans toute l’Europe, notamment au Royaume-Uni, en Irlande, au Danemark, en Suède, en Norvège, en Finlande, en Grèce et en Espagne.

On ne sait pas comment la violation de données a eu lieu et qui est derrière elle depuis que les enquêtes sont en cours. Cependant, ce n’est pas la première fois que Dixons Carphone subit une violation de données aussi massive. En 2015, des pirates avait pu accéder aux données personnelles et bancaires de millions de clients de Carphone Warehouse lors d’une cyberattaque.

La Russie demande à Apple de supprimer Telegram dans l’App Store

La guerre entre l’application Telegram et le gouvernement Russie touche Apple. Apple sommé de retirer l’outil de communication chiffrée de son Apple Store.

L’application de messagerie sécurisée Telegram a été interdite en Russie en avril 2018, mais jusqu’à présent, elle est toujours disponible dans sa version russe sur l’App Store d’Apple. Le gouvernement Poutine vient de demander à APPLE de retirer de sa boutique Telegram.

Effacer la possibilité de le télécharger, mais aussi l’empêcher d’envoyer des notifications push aux utilisateurs locaux. Les autorités indiquent à Apple lui laisser un mois pour se conformer avant d’imposer une sanction plus radicale. Pour rappel, Telegram refuse de fournir aux autorités Russes les clés de déchiffrement. Une/des « master key » qui pourrai(en)t permettre au FSB, les services de renseignement Russes, de surveiller les messages diffusés via Telegram. Dans sa mission de blocage des actions terroristes, via Telegram et autres outils d’anonymisation, la Russie a bloqué 50 services VPN afin de restreindre davantage l’accès à Telegram.

Mais malgré ces efforts, la majorité des utilisateurs en Russie accèdent toujours à l’application, indique Roskomnadzor. Seulement 15 à 30% des opérations de Telegram perturbées jusqu’à présent. Bilan, la Russie se tourne vers Apple pour obtenir de l’aide. Roskomnadzor, piraté il y a quelques jours, annonce que Google est en pourparlers pour interdire l’application sTelegram sur Google Play. Alors qu’Apple a exprimé son soutien pour le chiffrement et la sécurisation des données, la société américaine a également fait des concessions aux demandes locales. En Chine, par exemple, Apple a retiré les applications VPN de son magasin.

En attendant, cela veut-il dire que Telegram possède des clés de déchiffrement permettant de lire les messages transitant par ses services ?

Son système de stockage iCloud a été déplacé vers Guizhou-Cloud Big Data Industry Development Co., Ltd. (GCBD), une entreprise locale liée au gouvernement.

14 failles de sécurité pour des modèles BMW

Des chercheurs en cybersécurité découvrent 14 failles de sécurité dans des modèles de la marque automobile BMW. Ces vulnérabilités permettraient d’intervenir à distance sur le fonctionnement interne d’une voiture ciblée.

Depuis plusieurs années déjà, de nombreux chercheurs ont mis en garde les constructeurs automobiles contre leurs systèmes électroniques qui sont souvent conçus sans qu’une profonde attention ne soit portée à la sécurité. On se rappelle notamment de Charlie Miller et Chris Valasek qui avaient montré en 2015 comment ils parvenaient à prendre le contrôle d’une Jeep alors que le véhicule roulait sur l’autoroute.

L’intérêt de telles démonstrations basé sur un scénario catastrophe a permis aux grand public mais surtout aux constructeurs, de prendre conscience du risque qui n’est plus du tout hypothétique. Dans le cas présent, BMW a travaillé conjointement avec ce groupe de chercheurs chinois et a reconnu leur effort pour, au final, améliorer la sécurité de ses voitures. « Il ne reste plus qu’à espérer que cette démonstration incite d’autres marques à faire de même. » confirme Jérôme Ségura, de chez Malwarebytes.

Les chercheurs ne sont pas à leur coup d’essai. Ils avaient déjà trouvé plusieurs vulnérabilités dans divers modules embarqués utilisés par Tesla. La société Allemande a confirmé les problèmes et leurs corrections en cours.

Psychology of Passwords : les comportements liés aux mots de passe restent inchangés

Psychology of Passwords – 62% des internautes réutilisent le même mot de passe sur leur comptes personnels et professionnels ! Vous avez dit suicidaire ?

Psychology of Passwords – La gestion des mots de passe, voilà bien un casse tête omnis présent chez les utilisateurs. LastPass présente les résultats d’une nouvelle enquête mondiale baptisée « La psychologie des mots de passe : la négligence aide les pirates à prospérer ». Cette étude révèle que malgré des menaces croissantes et une sensibilisation accrue vis-à-vis des cas de piratage et de fuites de données, les comportements en matière de mots de passe restent largement inchangés. Les résultats de l’enquête montrent que bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux continuent de le faire. Les comportements en matière de création, de changement et de gestion de mots de passe professionnels comme personnels n’évoluent donc pas aussi vite que les menaces de cybersécurité.

Menée auprès de 2 000 individus aux États-Unis, en Australie, en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, cette enquête mondiale prouve qu’une connaissance accrue des meilleures pratiques de sécurité ne se traduit pas nécessairement par une meilleure gestion des mots de passe. Les résultats mettent également en évidence l’influence des différences régionales, générationnelles et de personnalité sur les comportements vis-à-vis des mots de passe.

Voilà les principaux enseignements du rapport Psychology of Passwords.

• Psychology of Passwords – Des comportements inchangés malgré une montée en flèche des cybermenaces

Les comportements à risques constatés restent largement identiques à ceux enregistrés il y a 2 ans dans le cadre de la même étude : 53% des personnes interrogées affirment ne pas avoir changé leurs mots de passe durant les 12 derniers mois malgré l’annonce dans les médias de cas de piratages. En outre, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

• Psychology of Passwords – La peur de l’oubli : le principal motif de réutilisation des mots de passe

La plupart des répondants (59%) utilisent le même mot de passe sur plusieurs comptes. En outre, beaucoup continuent de s’en servir autant que possible (soit jusqu’à ce que leur service informatique exige le changement ou à cause d’un incident de sécurité). La peur de l’oubli est citée comme la principale raison de la réutilisation de mots de passe (61%), suivie par la volonté de connaître et de pouvoir contrôler tous ses mots de passe (50%).

• Psychology of Passwords – Avertissement aux équipes informatiques : les comportements vis-à-vis des mots de passe sont les mêmes au bureau et à la maison

La majorité des répondants (79%) auraient entre 1 et 20 comptes en ligne utilisés à des fins professionnelles et personnelles. Près de la moitié d’entre eux (47%) affirment réemployer des mots de passe identiques. Seuls 19% créent des combinaisons plus sécurisées pour leurs comptes professionnels. Enfin 38% ne réutilisent jamais des mots de passe professionnels à des fins personnels ou vice versa – ce qui signifie que 62% des répondants le font.

• Psychology of Passwords – Les personnalités de type A prennent les mots de passe avec sérieux

Le mauvais comportement des personnalités de type A découle de leur besoin d’avoir le contrôle, alors que les personnalités de type B ont une attitude plus décontractée à l’égard de la sécurité des mots de passe. Les répondants s’identifiant comme étant de Type A sont plus enclins que les personnalités de Type B à maîtriser la sécurité de leurs mots de passe : 77% d’entre eux réfléchissent sérieusement lors de la création de mots de passe, contre 67% des individus de Type B. En outre, 76 % des utilisateurs de Type A s’estiment informés des meilleures pratiques en la matière, contre 68% des utilisateurs de Type B.

• Psychology of Passwords – La prise de conscience de l’importance de la sécurité ne se concrétise pas forcément

Les données révèlent plusieurs contradictions, les répondants affirmant une chose, puis en faisant une autre : ainsi, 72% des personnes interrogées estiment connaître les meilleures pratiques en matière de mots de passe, mais 64% d’entre eux affirment que le plus important est de pouvoir s’en souvenir facilement. Parallèlement, bien que 91% des individus soient conscients du risque de sécurité lié au fait d’utiliser le même ou des mots de passe similaires pour plusieurs comptes, 59% d’entre eux le font encore systématiquement ou la plupart du temps.

« Les cybermenaces auxquelles les consommateurs et les entreprises doivent faire face sont de plus en plus ciblées et efficaces. Pourtant, il reste un net fossé entre ce que pensent les utilisateurs et leur volonté de passer à l’action », déclare Sandor Palfy, directeur technique chargé des solutions de gestion des identités et des accès chez LogMeIn. « Bien qu’ils semblent connaître les meilleures pratiques en la matière, les comportements des individus vis-à-vis de leurs mots de passe sont souvent de nature à exposer leurs informations aux cybercriminels. Quelques mesures simples suffisent pour améliorer ces pratiques et renforcer la sûreté des comptes en ligne, qu’ils soient personnels ou professionnels. »

RGPD cas d’école : hôpital

Un logiciel malveillant a récemment touché plusieurs sites Web de l’hôpital de Floride. Certaines informations patients concernées.

« L’ampleur de cette exposition a été limitée et il a été confirmé qu’aucun dossier financier n’a été affecté » indique le communiqué de presse de l’hôpital de Floride. Une alerte lancée par l’hôpital de Floride à la suite du piratage de plusieurs de ses sites web : FloridaBariatric.com, FHOrthoInstitute.com et FHExecutiveHealth.com. Les espaces web ont été mis hors ligne le temps de la correction (et de l’enquête). Les informations des patients exposées sur FloridaBariatric.com comprennent les noms, les adresses mails, les numéros de téléphone, les dates de naissance, la taille, le poids, les compagnies d’assurance et les quatre derniers chiffres des numéros de sécurité sociale. Pour les deux autres sites, les informations compromises se limitent au nom, à l’adresse courriel, au numéro de téléphone et à à l’ensemble des commentaires fournis par l’individu. Bref, un ransomware activé après un clic malheureux sur un fichier joint !

RGPD cas d’école santé

RGPD cas d’école – Une infirmière consulte des données de santé sans autorisation. L’hôpital obligé d’alerter plusieurs centaines de patients.

RGPD cas d’école – L’Office régional de la santé de Winnipeg (canada) indique son obligation d’alerter des centaines de patients après qu’une infirmière ait accédé de façon inappropriée à des renseignements médicaux personnels. L’autorité indique dans un communiqué de presse que l’infirmière, qui avait accès au système d’information du service des urgences, a fouillé de façon inappropriée alors qu’elle travaillait à l’extérieur de service d’urgence de l’hôpital de Grace.

Un cas que pourraient vivre des centaines d’hôpitaux Français à partir du 25 mai 2018. « L’accès à notre système d’information sur les urgences est vital pour les infirmières et les employés du service des urgences afin qu’ils puissent avoir accès à des renseignements sur la prestation des soins à n’importe quel moment de leur quart de travail, déclare l’ORSW. La seule fois où l’information peut être utilisée à l’extérieur du service des urgences, cependant, est pour les transferts de patients – ce qui n’a pas eu lieu dans ce cas. » 1 756 patients sont concernés par cette consultation non autorisée. Le 25 mai 2018 en France, il faudra alerter la CNIL, les patients.

Sécurité : Ça tousse du côté de la eSanté

eSanté : Les équipes de sécurité informatique doivent jouer un rôle primordial dans les hôpitaux.

eSanté – L’éditeur de solutions de sécurité informatique Trend Micro revient sur la problématique de la sécurité informatique dans le milieu de la santé. La dernière étude conjointe avec HITRUST, Securing Connected Hospitals, met en évidence deux aspects cruciaux de l’écosystème des soins de santé que les équipes informatiques doivent prendre en compte dans le cadre de leurs dispositifs de sécurité et de leurs partenaires tiers.

Nous pouvons penser que les hôpitaux seraient extrêmement sensibles à l’exposition des appareils sur Internet en raison des amendes imposées par la Loi sur la transférabilité et la responsabilité de l’assurance maladie (HIPAA) et des règlements similaires pour les violations de l’exposition aux données. Mais lorsque Trend Micro a cherché des points sensibles liés aux soins de santé à l’aide de l’outil Shodan, ils ont été surpris de trouver un grand nombre de systèmes hospitaliers exposés.

Il a été découvert des systèmes médicaux exposés – y compris ceux qui stockent des images médicales, des interfaces de logiciels de soins de santé et même des réseaux hospitaliers mal configurés – qui ne devraient pas être consultables publiquement. Bien qu’un dispositif ou un système exposé ne signifie pas nécessairement qu’il soit vulnérable, les dispositifs et systèmes exposés peuvent potentiellement être utilisés par des cybercriminels et d’autres acteurs pour pénétrer dans des organisations, voler des données, exécuter des botnets, installer des rançongiciels, etc.

En outre, il montre qu’une quantité massive d’informations sensibles est accessible au public alors qu’elles ne devraient pas l’être.

Données personnelles : le RGPD et les collectivité territoriales

Données personnelles : la commission des lois du Sénat reste ferme sur la défense des libertés publiques et des collectivités territoriales et s’inquiète pour l’équilibre de nos institution.

Après l’échec de la commission mixte paritaire et une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, la commission des lois du Sénat s’est réunie pour examiner à son tour, en nouvelle lecture, le projet de loi relatif à la protection des données personnelles qui doit mettre la loi Informatique et libertés en conformité avec un règlement et une directive de l’Union européenne.

Lors de cette discussion, tous les intervenants ont déploré l’attitude du groupe majoritaire de l’Assemblée nationale qui, malgré les efforts des présidents et des rapporteurs des commissions des lois des deux chambres, a refusé tout compromis avec le Sénat. Ils y ont vu un signe préoccupant dans la perspective de la révision constitutionnelle annoncée.

Le président Philippe BAS (Les Républicains – Manche) a exprimé sa surprise qu’aucun terrain d’entente n’ait pu être trouvé entre les deux assemblées sur un texte urgent d’adaptation du droit interne au droit européen, dont les principales orientations sont consensuelles et pour lequel le législateur national ne dispose que d’une marge de manœuvre limitée. « Alors que l’avant-projet de loi constitutionnelle soumis par le Gouvernement au Conseil d’État comporte des dispositions qui affaiblissent le Parlement et portent atteinte à la séparation des pouvoirs, la méconnaissance par la majorité présidentielle du fonctionnement normal du bicamérisme a de quoi inquiéter. »

Sur le fond, le rapporteur Sophie JOISSAINS (Union Centriste – Bouches-du-Rhône) a rappelé que le Sénat, fidèle à son rôle traditionnel de chambre des libertés, s’était attaché en première lecture à rééquilibrer le projet de loi afin de renforcer les garanties pour les droits et libertés des citoyens. Le Sénat a notamment prévu de rétablir l’autorisation préalable des traitements de données pénales et de ne pas étendre inconsidérément leur usage, d’encourager le recours au chiffrement des données personnelles, de maintenir le droit à la portabilité des données non personnelles, de s’assurer que les utilisateurs de terminaux électroniques aient le choix d’y installer des applications respectueuses de la vie privée, et d’encadrer plus strictement l’usage des algorithmes par l’administration pour prendre des décisions individuelles, tout en renforçant les garanties de transparence en la matière, par exemple pour les inscriptions à l’université (« Parcoursup »).

« Comment admettre que les lycéens qui seront sélectionnés par les universités sur la base d’un algorithme ne puissent en connaître les paramètres ? N’y a-t-il pas là une contradiction flagrante avec les promesses de transparence réitérées par le Président de la République lors de son discours du 28 mars au Collège de France ? » s’est interrogée Sophie JOISSAINS.

Le rapporteur a également rappelé que le Sénat avait souhaité prendre en compte les difficultés spécifiques rencontrées par les collectivités territoriales, en prévoyant des mesures adaptées. «  Une collectivité n’est pas une start-up ! » a insisté Sophie JOISSAINS. « Les collectivités territoriales sont soumises à des sujétions tout à fait particulières, qui sont le corollaire de leurs missions de service public et de leurs prérogatives de puissance publique. Si elles mettent en œuvre des traitements de données personnelles, ce n’est pas pour en tirer profit, mais parce qu’elles y sont obligées par la loi ou pour rendre un meilleur service à nos concitoyens ! »

La commission des lois, tout en acceptant en signe de bonne volonté certaines modifications apportées au projet de loi par l’Assemblée nationale, a estimé nécessaire de rester ferme sur les principes défendus en première lecture. Elle a donc rétabli les principales dispositions alors adoptées par le Sénat.

Le projet de loi doit être examiné par le Sénat en séance publique les jeudi 19 et vendredi 20 avril 2018.

La France toujours sous le feu des ransomware

Une nouvelle étude sur les ransomwares montre que l’impact des attaques est toujours aussi important en France et coûte cher aux entreprises.

Les résultats de la deuxième édition d’une étude mondiale présentant les conséquences des ransomwares sur les entreprises, réalisée en février 2018 par le cabinet Vanson Bourne en France, Allemagne, Royaume Uni, États-Unis a de quoi inquiéter sur le comportement des entreprises face aux Ransomwares. Cette étude, mise en place par SentinelOne, spécialiste des solutions autonomes de protection des terminaux, montre qu’en France, le nombre d’attaques a progressé, passant de 52 % en 2016 à 59 % pour les entreprises qui admettent avoir subi une attaque par ransomware au cours des 12 derniers mois. Les entreprises touchées ont dû faire face à une moyenne de 4 attaques durant cette période. A noter que l’Allemagne a vécu une année particulièrement mouvementée avec 79 % des organisations qui ont été ciblées au moins une fois par un ransomware contre 51 % en 2016.

En France, si dans 53 % des cas, l’attaque la plus réussie a permis aux attaquants de chiffrer des fichiers, cela s’est révélé sans conséquence pour l’entreprise soit parce qu’elle disposait de sauvegardes pour remplacer les données corrompues, soit parce qu’elle a été en mesure de déchiffrer les fichiers. 7 % des victimes n’ont pas trouvé de solution pour récupérer leurs données et 3 % ont préféré payer la rançon pour déchiffrer les données. A titre compartif, aux Etats-Unis, les entreprises ont davantage tendance à payer la rançon (11 % des victimes).

Des conséquences financières et réputationnelles considérables

Le coût direct de l’attaque ainsi que le temps de remédiation ne sont pas négligeables. Ainsi, le coût moyen estimé par les répondants français suite aux attaques par ransomware est de près de 650 000 euros. Le nombre moyen d’heures consacrées au remplacement des données chiffrées par des données de sauvegarde ou à la tentative de déchiffrement des fichiers est estimé à 42 heures (contre 33 heures en 2016).

Les entreprises françaises figurent parmi celles qui ont payé le montant de rançon le plus bas : ceux qui choisissent de payer ont dépensé en moyenne 31 500 euros en rançon, contre une moyenne mondiale de 38 900 euros au cours des douze derniers mois. Ces montants sont en baisse puisqu’en 2016 le montant moyen pour la France était de 85 900 euros et de 51 500 euros au niveau global.

L’ensemble des répondants français s’accordent pour dire que les ransomware ont eu un impact sur leur organisation. La conséquence la plus importante a consisté en une augmentation des dépenses de sécurité informatique (54 %) ainsi qu’un changement de stratégie de sécurité pour se concentrer sur l’atténuation (34 %). En outre, plus d’un répondant sur cinq rapporte que son organisation a connu une publicité négative dans la presse et 34 % que cela à nuit à la réputation de l’entreprise.

« On aurait pu croire qu’après les récentes attaques et l’impact qu’ont eu les ransomware au cours de l’année écoulée les entreprises auraient pris davantage de mesures, or ce n’est pas le cas », déclare Frédéric Benichou, directeur régional Europe du Sud de SentinelOne. « Pourtant, au vu de l’impact que peuvent avoir les ransomware sur l’activité économique et l’image d’une entreprise, c’est un risque qu’il peut être dangereux de prendre. »

Quelles sont les données ciblées ?

En France, les données financières sont particulièrement ciblées (dans 46 % des attaques), suivie des données clients (38 %) et celles relatives aux produits (32 %). Au niveau informatique, les matériels les plus touchés sont avant tout les PC (68 %), les serveurs (56 %) et les terminaux mobiles (31 %).

La sensibilisation des employés reste négligée

Dans 58 % des cas, les professionnels de la sécurité français déclarent que les cybercriminels ont accédé au réseau de leur organisation par le biais d’emails de phishing ou via les réseaux sociaux. 42 % ont indiqué que l’accès avait été obtenu grâce à la technique du drive-by-download déclenché lorsque l’on clique sur un lien menant à un site web compromis, et 39 % ont déclaré que l’attaque est arrivée via un poste de travail faisant partie d’un botnet. La France semble quand même relativement mieux sensibilisée sur le phishing que les autres pays puisque le phishing a permis l’accès dans 69 % des cas en moyenne sur l’ensemble des pays couverts par l’étude.

La sensibilisation reste néanmoins largement perfectible puisque pour 34 % des répondants français, si l’attaque a été couronnée de succès, c’est à cause de la négligence d’un employé. 44 % reconnaissent néanmoins que la faute revient en premier à un antivirus traditionnel inccapable de stopper ce type d’attaque. Il n’en reste pas moins que 39 % des employés français ont quand même décidé de payer la rançon sans intervention ou accord préalable de leur département informatique/sécurité.

« Le problème des ransomware est là pour durer », conclu Frédéric Bénichou. « Il est plus que temps pour les entreprises de prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces attaques récurrentes que ce soit au niveau technologique ou humain. Cela implique de mettre en œuvre des solutions de lutte contre les menaces de nouvelles génération et de prêter davantage de considération à la sensibilisation et la formation dispensée aux employés, un point clé trop souvent négligé. »

Atteintes à la vie privée

Atteintes à la vie privée : Les consommateurs français craignent un recul de leurs libertés individuelles.

Une étude publiée par The Economist Intelligence Unit (EIU) avec ForgeRock révèle les nombreux risques liés à la collecte et au partage des données personnelles, tels qu’ils sont perçus par les consommateurs du monde entier. Ces derniers demandent plus de transparence et de contrôle, ainsi que des engagements des autorités publiques et des industriels pour protéger leur vie privée.

What the Internet of Things means for consumer privacy (L’Internet des Objets et son impact sur la vie privée des consommateurs) est une étude menée par l’EIU avec Forgerock. Elle sonde les préoccupations et priorités des consommateurs mondiaux vis-à-vis de l’Internet des Objets (IoT). Elle est basée sur un sondage mené auprès de 1 629 personnes dans huit pays (Allemagne, Australie, Chine, Corée du Sud, États-Unis, France, Japon et Royaume-Uni). Les données utilisées ici sont les chiffres français, alignés sur les tendances observées dans les autres pays. (1)

Dans leur majorité, les consommateurs interrogés font part de nombreuses inquiétudes liées à la collecte et à la transmission de leurs données personnelles. Profilage comportemental, vol et usurpation d’identité, etc. : 73% des sondés s’inquiètent de voir ces petites intrusions dans leur vie privée affecter leurs libertés individuelles. 92% déclarent vouloir un contrôle sur les informations transmises dans les collectes automatiques des données, et ils sont 83% à vouloir être informés dans les points de ventes sur les capacités de collecte de l’objet connecté.

L’importance des actions suivantes en matière de protection des données personnelles transmises automatiquement par les objets connectés :
– Permettre aux utilisateurs de contrôler quelles informations sont collectées : 92%
– Informer les utilisateurs lors de la collecte : 90%
– Informer les utilisateurs des mises-à-jour de sécurité : 87%
– Informer les utilisateurs sur les capacités de collecte de l’objet connecté dans les points de vente : 83%

Malgré les efforts menés par les entreprises pour se conformer aux réglementations à venir, les consommateurs souhaitent que les droits relatifs aux données soient inclus dans le Règlement Général de Protection des Données de l’Union Européenne, qui entrera en vigueur en mai 2018. Ils sont 68% à considérer le droit d’effacer leurs données ( le « droit à l’oubli » ) comme prioritaire. Sur cette question, les français se montrent significativement plus sensibles que la moyenne de l’étude qui est de 57%. (2)

Les résultats de l’étude – complétés d’entretiens avec des experts – proposent des stratégies pour aider les entreprises à renforcer la confiance des consommateurs. Parmi celles-ci : la collaboration avec les autorités publiques, et des engagements fermes de la part des industriels pour protéger la vie privée de leurs clients.

Un contrôle rigoureux par les autorités de l’application des standards est essentiel : 89% des sondés demandent des sanctions accrues pour les entreprises qui violeraient les normes de confidentialité.

Ben Goodman, Vice-Président de ForgeRock en charge de la stratégie globale et de l’innovation : « Les consommateurs sont de plus en plus conscients des conséquences de leurs interactions numériques quotidiennes. Les entreprises doivent donc prendre à bras le corps ce sujet si elles veulent conserver la confiance des consommateurs. Cela fait des années que nous bénéficions tous gratuitement des services des plateformes sociales en échange de nos informations personnelles. À la lumière des récentes révélations concernant les politiques de traitement des données de Facebook, il est temps de reconsidérer ce qui relève du piratage et les comportements qui devraient être assimilés comme tels afin de mettre en place les mesures de protection appropriées. Doit-on par exemple considérer comme étant du piratage toute situation où une entreprise utilise la data de ses clients d’une manière inattendue ? Quel est le niveau acceptable de divulgation d’informations personnelles par un individu ? Toutes ces questions doivent faire l’objet d’un débat, d’autant plus que les technologies de l’IoT continuent de remodeler la vie quotidienne à la maison, au travail et les façons dont nous nous déplaçons« .

Nick Caley, Vice-Président de ForgeRock en charge des industries financières et de régulation : « 9 français sur 10 réclament des sanctions accrues pour les entreprises qui violent la vie privée des consommateurs. C’est un signal fort pour toute organisation qui traite et utilise les données de ses clients, et plus particulièrement les sociétés de services financiers. Au fur et à mesure que les entreprises adaptent leurs infrastructures et leurs pratiques pour se conformer à l’Open Banking, à la directive PSD2 ou au RGPD, ils doivent garder à l’esprit que les régulateurs ont fait du consentement la clé de voute de chacune de ces lois. Et à juste titre, l’étude montre clairement que les consommateurs attendent des organisations qu’elles sollicitent et obtiennent le consentement des individus avant de recueillir leurs données personnelles. »

Veronica Lara, rédacteur en chef de l’étude : « Les consommateurs sont inquiets à juste titre, car l’omniprésence de capteurs interconnectés via l’Internet des Objets génère des nouvelles couches de risques qui sont difficiles à appréhender. Le manque de transparence et l’impossibilité pour les consommateurs de contrôler leurs données exacerbent la perception des menaces pesant sur leur vie privée et leur sécurité. Les choses semblent évoluer, cependant, à mesure qu’ils exigent des garanties plus fortes et que le RGPD étend son influence au-delà des frontière de l’UE. »

Protéger sa gestion des mots de passe

Quel est le comportement des utilisateurs de mot de passe ? La société IS Decisions s’est penchée sur le problème en lançant une grande enquête aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le vol et le partage de mot de passe font amis-amis.

Pour un administrateur et autre responsable de sécurité informatique, identifier une activité suspecte peut rapidement devenir l’enfer. Dans le lot des attaques difficiles à « environnementer », l’utilisation par les pirates informatiques des identifiants de connexion officiels.

Bien que ce soit souvent le comportement de sécurité de l’utilisateur final qui permette de voler ces identifiants, plutôt que de blâmer les utilisateurs d’être humains, la société IS Decisions propose une infographie qui affiche comment mieux protéger les connexions authentifiées de tous les utilisateurs.

On découvre, par exemple, que 45% des violations de données sont le résultat d’informations d’identifications compromises. 58% de ces compromissions le sont en raison d’une attaque informatique sous forme de phishing ; 38% en raison du partage de votre mot de passe avec un collègue. Le social Engineering, qu’exploite l’hameçonnage, regroupe 35% des cyberattaques. 22% des vols d’identifiants en raison d’une base de données piratée comprenant les informations d’identification de l’utilisateur.

Trend Micro et Panasonic s’associent pour sécuriser les véhicules connectés

Trend Micro et Panasonic Corporation annoncent un partenariat innovant visant à développer une solution de cyber-sécurité permettant de détecter et contrer les risques de piratage ciblant les voitures connectées et autonomes.

Ce partenariat a pour objectif de garantir un niveau de sécurité élevé pour ces véhicules, la solution étant capable de déceler et de prévenir les intrusions visant, d’une part les unités de commande électronique (UCE – Electronic Control Unit)*1 qui assurent le contrôle des comportements dynamiques de conduite tels que l’accélération, la direction et le freinage ; et d’autre part les plateformes d’info-divertissement embarquées (IVI – In Vehicule Infotainment)*2 comme les systèmes de navigation et les boitiers télématiques*3.

Les risques de piratage des systèmes de direction et de freinage dans les véhicules connectés sont bien réels. De nouvelles failles de sécurité sont découvertes quotidiennement, permettant aux cybercriminels de prendre le contrôle d’un véhicule à distance. Il est donc indispensable de définir des mesures de sécurité dans chaque voiture connectée, mais également d’analyser les nouvelles formes d’attaques grâce à une surveillance continue des systèmes embarqués depuis le Cloud, tout en capitalisant sur les données analytiques produites pour développer et généraliser des contre-mesures adéquates.

Ce partenariat s’appuiera sur la technologie de détection et de prévention des intrusions*4 pour le réseau CAN (Control Area Network) de Panasonic, ainsi que sur la solution Trend Micro IoT Security*5. La technologie Panasonic permettra de détecter l’ensemble des commandes non autorisées envoyées aux unités de commande électronique (ECU). Trend Micro IoT Security capitalise sur l’expertise de Trend Micro à l’échelle mondiale, ainsi que sur ses solutions basées sur l’intelligence connectée, notamment pour ce qui est de l’analyse des malware*6. La solution sera implémentée sur les plateformes d’info-divertissement embarqué (IVI) comme les systèmes de navigation, pour identifier les attaques tentant d’exploiter des vulnérabilités via le réseau Internet. Grâce à ce partenariat, les événements identifiés par les deux technologies seront collectés et envoyés à une plateforme d’analyse dans le Cloud pour détecter et bloquer le trafic suspect.

Ce partenariat technologique permettra ainsi de fournir une solution globale – dont des systèmes embarqués et des systèmes Cloud – visant à prévenir les cyber-attaques ciblant les véhicules autonomes et connectés. Les deux entreprises planifient un lancement commercial à l’horizon 2020.

*1 Unité de commande électronique : calculateurs qui commandent des actionneurs comme le moteur ou la direction
*2 Info-divertissement embarqué (IVI) : applications de divertissement et d’information disponibles dans les voitures
*3 Télématiques : service qui envoie et reçoit des données vers et depuis un véhicule
*4 Technologie de détection et de prévention CAN : technologie qui surveille le bus CAN (Control Area Network), autorisant les communications entre les unités de commande électroniques pour détecter les commandes non autorisées et les traiter comme invalides
*5 Trend Micro IoT Security : solution de sécurité pour les dispositifs embarqués connectant l’extérieur du véhicule à des communications IP sur des systèmes d’exploitation tels que Linux
*6 Malware : terme générique utilisé pour désigner différentes formes de logiciels ou de codes malveillants créés pour causer des dommages, y compris des virus informatiques.

Le cybercrime aurait coûté près de 600 milliards de dollars à l’économie mondiale

Le marché du cybercrime est de plus en plus facilité, à mesure que ses acteurs exploitent les marchés parallèles et les monnaies numériques.

McAfee en partenariat avec le CSIS – Center of Strategic and International Studies, a publié un nouveau rapport sur l’impact économique de la cybercriminalité. Intitulé ‘Economic Impact of Cybercrime – No Slowing Down’, il révèle que l’économie du cybercrime coûte près de 600 milliards de dollars aux entreprises, soit 0,8 % du PIB mondial. En comparaison avec la première étude réalisée en 2014, une hausse de 445 milliards de dollars est observée, soit une évolution de 26 %.

Le rapport attribue notamment cette croissance à la facilité de s’engager dans la cybercriminalité – le volume de centres de cybercriminalité connaît une importante croissance, à l’adoption rapide des nouvelles technologies par les cybercriminels, ainsi qu’à la sophistication financière croissante des plus aguerris d’entre eux.

« Le monde numérique a transformé presque tous les aspects de nos vies. Il en va de même pour en matière de criminalité, aujourd’hui, le cybercrime est moins risqué, plus rentable et plus facile que jamais », déclare Steve Grobman, Chief Technology Officer – McAfee.

« En matière de ransomwares, les cybercriminels peuvent externaliser une grande partie de leur travail à des tiers compétents. Les fournisseurs de ‘Ransomware-as-a-service’ adaptent désormais l’automatisation pour exécuter leurs attaques et cibler des millions de systèmes. C’est sans compter les cryptomonnaies qui offrent désormais un moyen de monétisation rapide pour un risque moindre. Le chiffre de $600 milliards de perte liées à la cybercriminalité reflète bien la manière dont la technologie a transformé l’économie du crime en ligne. »

Selon le rapport, les banques demeurent une cible préférée des cybercriminels, et les États représentent la source la plus dangereuse en termes de cybercriminalité. La Russie, la Corée du Nord et l’Iran sont les plus actifs en matière de piratage des institutions financières, tandis que la Chine est la plus active dans le cyber-espionnage.

« Notre recherche a démontré que la Russie dispose d’une longueur d’avance dans le domaine du cybercrime, reflétant les compétences de sa communauté de hackers et son mépris pour l’application des lois occidentales », explique James Lewis, Vice-Président du CSIS.

« La Corée du Nord est en seconde position, elle utilise le vol de cryptomonnaies pour aider à financer son régime. Nous observons aujourd’hui un nombre grandissant de centres de cybercrime, non seulement en Corée du Nord mais aussi au Brésil, en Inde ou encore au Vietnam. »

Au sein des différents pays où le cybercrime a été mesuré (Amérique du Nord, Europe, Asie centrale, Asie de l’Est et du Pacifique, Asie du Sud, Amérique latine, Caraïbes, Afrique subsaharienne, Moyen-Orient et Afrique du Nord), les pertes sont, sans surprise, les plus importantes dans les pays riches. Cependant, les nations enregistrant les plus grandes pertes (en pourcentage de leur revenu national) sont celles de niveau intermédiaire, c’est-à-dire qui sont numérisées mais pas encore pleinement équipées en matière de solutions de cybersécurité.

Le vol de propriété intellectuelle représente au moins 25% du coût de la cybercriminalité et peut menacer la sécurité nationale lorsqu’il s’agit de technologie militaire. Le ransomware est le vecteur d’attaque enregistrant le taux de croissance le plus rapide : on dénombre plus de 6 000 marchés en ligne et plus de 45 000 variants de « Ransomware-as-a-Service » (RaaS), qui gagne en popularité. Le « cybercrime-as-a-service » se sophistique, avec des marchés florissants offrant une grande diversité d’outils et de services tels que les kits d’exploitation, les malwares personnalisés et la location de réseaux de botnet. L’anonymat des cryptomonnaies, telles que Tor et le Bitcoin, protège les acteurs.