Archives de catégorie : Justice

L’Europe veut punir le simple fait de fournir un lien vers du contenu protégé

Pour faire payer les moteurs de recherches qui diffusent des liens vers des contenus illicites ou protégés par les droits d’auteurs, l’Union Européenne souhaite sanctionner les liens vers des contrefaçons.

La député européenne Julia Reda, membre du Parti Pirate, vient d’expliquer sur son blog que l’Union Européenne serait en train de se pencher sur un nouveau moyen de faire disparaître de la toile les liens renvoyant vers des contrefaçons de films, mp3, … mais aussi d’articles de presse protégés par le droit d’auteur.

Bref, le moindre lien vers un contenu protégé par le droit d’auteur pourrait être sanctionné par la justice. Cette loi, comme le précise Huse in writting a aussi pour mission de faire payer Google et compagnie dès que les moteurs de recherche indexent des contenus protégés, comme des articles de presse. Imaginez, un blog, qui diffuse automatiquement (ou non) des liens vers des articles. Cette loi Européenne pourrait sanctionner le blogueur. « Cela ouvre la voie à une censure généralisée et sans frontières. » indique AHW.

On va rire quand Google, en réponse, ne référencera plus aucun article de presse. Cette proposition législative doit être présentée au printemps 2016. (Ipkitten)

Facebook ne doit plus suivre les Belges à la Trace

Un tribunal a donné 48 heures à Facebook pour arrêter le suivi de ses utilisateurs Belges.

La CNIL Belge [Commission de la vie privée belge], par le biais d’un tribunal local, vient de gagner une bataille intéressante face à Facebook. Le portail communautaire doit stopper le suivi des internautes du royaume. Fini le cookie inquisiteurs qui dure 5 ans. Facebook a interjeté l’appel de la décision.

Le tribunal belge a déclaré que le géant américain doit obtenir le consentement des internautes afin de recueillir les données collectées par le cookie. Pour les juges, ce cookie et son contenu sont considérés comme des données personnelles. Facebook risque 250.000 euros d’amende, par jour, si le problème n’est pas corrigé. Facebook a précisé qu’il « utilisait le cookie DATR pendant plus de cinq ans pour garder Facebook sécurisé pour 1,5 milliard de personnes à travers le monde« .

Les plus bidouilleurs garderont un petit sourire aux lèvres en se souvenant d’une méthode du « cookie stealing » permettant de prendre la main sur un compte Facebook en interceptant le précieux document. Il suffisait alors de Wireshark et cookie injector pour devenir Kalif à la place du Kalif. Il fallait, certes, être sur le même réseau que la cible, mais soyons honnête, un détail… que ce détail.

La chasse aux phishings est ouverte

D’après le Ministère de l’Intérieur, 2 millions de Français touchés par un phishing en 2015.

Pour renforcer la lutte contre le phishing, le Ministère de l’Intérieur a signé ce jour, une convention de partenariat avec l’association Phishing Initiative, soutenue par Lexsi et Microsoft France. Cet accord vise à mutualiser les informations entre sa propre plateforme, PHAROS, et celle de Phishing Initiative qui a identifié de son côté plus de 150 000 adresses uniques de sites frauduleux visant la France depuis sa création en 2011.

Une convention commune pour renforcer la lutte contre le Phishing
En signant la convention de lutte anti-phishing, Catherine Chambon, sous-directeur de la lutte contre la cybercriminalité et Jérôme Robert, président de Phishing Initiative souhaitent renforcer la sensibilisation des internautes aux risques liés à cette malveillance majeure. « La complémentarité de nos actions rend évidente la nécessité d’un rapprochement et d’une coordination entre nos deux organisations », explique Jérôme Robert. « PHAROS et Phishing Initiative opèrent en effet tous deux des plateformes de signalement à destination du grand public. Il est par conséquent possible d’instaurer des conditions de partage de l’information de manière à optimiser d’une part, la recherche de données et d’autre part, la protection de l’internaute. »
Suite à la signature de cette convention et à l’engagement des parties prenantes, le Ministère de l’Intérieur et Phishing Initiative travailleront également à la rédaction d’un rapport commun et à l’élaboration d’un suivi des tendances au service de la protection des internautes.

Phishing Initiative et PHAROS : l’union des expertises
Elaborée et construite sous l’impulsion de Madame Catherine Chambon, Madame Valérie Maldonado, chef de l’OCLCTIC, Messieurs Jérôme Robert, Directeur Marketing, Vincent Hinderer, Expert Cybersécurité chez Lexsi, et Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft, la convention a pour objectif d’augmenter le nombre d’URLs traitées et analysées.

Avec respectivement 60 000 et 30 000 URLs traitées depuis début 2015, Phishing Initiative et PHAROS unissent leurs forces pour protéger les internautes et rendre le web plus sûr. « L’association de nos dispositifs de lutte contre la fraude sur Internet représente une avancée majeure dans la protection des particuliers comme des entreprises » précise Bernard Ourghanlian de Microsoft France. « Face à la malveillance et à la fraude organisée, chaque citoyen et chaque entreprise est acteur d’un Internet plus sûr au bénéfice de tous. »

La Sous-Direction de la Lutte contre la Cybercriminalité (SDLC) a développé deux dispositifs destinés aux particuliers : la Plateforme d’Harmonisation d’Analyse et de Recoupement et d’Orientation des Signalements (PHAROS), lancée en janvier 2009, et Info-Escroqueries, une hotline téléphonique dédiée aux arnaques. PHAROS a notamment pour mission de recueillir et traiter les signalements de contenus et de comportements illicites détectés sur Internet.

Phishing Initiative, un programme de lutte européen
Cofinancé par le Programme de Prévention et de Lutte contre le Crime de l’Union Européenne, Phishing Initiative offre à tout internaute la possibilité de lutter contre les attaques d’hameçonnage en signalant de manière simple les liens lui paraissant suspects en un clic sur www.phishinginitiative.fr. Chaque signalement fait l’objet d’une analyse par les experts Lexsi qui, s’il se révèle frauduleux, est transmis aux partenaires de Phishing Initiative, notamment Microsoft. Ces derniers enrichissent alors leurs listes noires, de sorte que le lien frauduleux est bloqué par les principaux navigateurs Web (Edge, Internet Explorer, Chrome, Firefox et Safari).

Phishing Initiative en chiffres
A ce jour, plus de 400 000 adresses suspectes ont été signalées dans le cadre de la Phishing Initiative, dont plus de 300 000 uniques. Depuis le début de l’année 2015, 110 000 signalements ont déjà été transmis, représentant plus de 60 000 nouvelles adresses uniques. Parmi elles, plus de 35 000 URLs uniques ont été confirmées comme faisant partie d’une campagne de phishing, soit près de 120 adresses distinctes par jour. A noter que le temps médian nécessaire aux analystes pour catégoriser un nouveau cas signalé est de moins de 20 minutes. Microsoft rafraîchit sa liste noire toutes les 20 minutes au sein d’Internet Explorer et Edge, ce qui protège en moyenne les internautes en moins de 40 minutes suite à un signalement sur www.phishing-initiative.fr.

Des milliers d’internautes contribuent anonymement à ce projet chaque année et plusieurs centaines d’individus ont créé depuis la rentrée un compte personnel sur le site Phishing Initiative. Il leur permet désormais de signaler des URLs suspectes plus simplement et d’accéder à des informations, statistiques et services additionnels, relatifs notamment aux signalements effectués par leurs soins. Ces internautes peuvent, par exemple, suivre l’état du site en temps réel et demander à être prévenus du caractère frauduleux ou non d’une adresse ainsi soumise, mais surtout participer à la lutte anti-phishing et empêcher que d’autres internautes soient victimes de ce fléau.

Une idée à saluer, elle demande cependant, pour être vraiment efficace, plus de rapidité encore ! Comme peut le faire votre serviteur, alerter et montrer sur Twitter, en temps réel, une attaque phishing permet de familiariser l’internaute face à cet ennemi 2.0.

Escroquerie à la mort

Connaître le décès d’une personne permet à des escrocs d’appeler les familles pour espérer les piéger.

Des escrocs se font passer pour des associations de généalogie afin de soutirer de l’argent aux familles d’un défunt. L’idée est malheureusement terriblement efficace. D’abord, l’escroc collecte les identités des personnes décédées. Il suffit de faire une revue de presse des quotidiens locaux, voir des journaux municipaux, pour trouver les informations de base.

Ensuite, les voleurs font un environnement de la famille. Les escrocs inscrivent toutes les informations qui serviront ensuite à convaincre l’interlocuteur qu’ils contacteront par téléphone. Ils expliquent être mandatés par un avocat, un notaire ou une association de généalogie, comme ces cas révélés en Picardie.

L’excuse des voleurs, le défunt aurait souscris une assurance vie. Bien entendu, si le cas vous touche, ne fournissez AUCUNES informations bancaires. Demandez un numéro de téléphone pour rappeler. Attention ! Les escrocs peuvent vous fournir un 0899 (numéro surtaxés). Refusez aussi !

Piratage contre action boursière

La Société britannique Optimal Payments Plc voit ses actions baissées après l’annonce du probable piratage d’un de ses serveurs, en 2012.

La Société britannique Optimal Payments Plc est spécialisée dans les paiements mobiles. Reuters indique qu’il aurait été découvert, en vente dans le black market, une base de données appartenant à OP. Une BDD comprenant des identités, des mails, … Une annonce qui a fait baisser l’action de l’entreprise de 11%. La société a déclaré qu’elle enquêtait sur ces allégations. Des données qui auraient été volées en 2012. Une baisse qui parait bien extrême pour quelques mails !

Faudra-t-il, bientôt, fournir son identité pour posséder un drone ?

Jeudi 29 octobre, le Parlement européen de Strasbourg a adopté un rapport sur les drones qui pose les bases d’une prochaine législation européenne pour encadrer leur utilisation.

Certes la future réglementation européenne aura pour ambition de répondre aux inquiétudes justifiées concernant la sécurité mais tentera aussi de donner à cette filière émergente les moyens de se développer dans un cadre respectueux des citoyens et des espaces aériens. Cette filière des drones est en pleine évolution, et il est du rôle de la Commission européenne de l’appuyer tout en l’encadrant. Il est ainsi prévu qu’un volet législatif européen soit ouvert dans le futur paquet aérien qui sera présenté par la commission en décembre prochain. En effet, il n’y pas moins de 14 législations nationales (plus ou moins contraignantes) parmi les 28 pays de l’Union européenne, et la France fut l’une des premières à légiférer.

Ce rapport entend assurer la traçabilité de l’ensemble des engins, mais aussi des exploitants et propriétaires comme conditions sine qua none à toute utilisation. C’est une bonne chose car l’on a pu voir lors du survol des centrales nucléaires françaises que nous étions incapables d’en retrouver les pilotes. Il faut mettre en place un système d’immatriculation qui permettra d’identifier facilement les drones, et même à distance si possible. Les risques terroristes font craindre une véritable menace sur la sécurité du parc nucléaire français, pouvant provoquer un black-out électrique ou même un accident nucléaire majeur, comme nous avions pu le démontrer dans une lettre au gouvernement français… restée sans réponse.

Il est aussi prévu d’assurer une meilleure navigabilité pour les drones avec un partage de l’espace aérien clair. Il faudra surtout bien distinguer les usages récréatifs et professionnels, et donner des autorisations différentes à leurs utilisateurs.

Les eurodéputées Karima Delli et Michèle Rivasi (écologistes) concluent que « Ce rapport est dans la droite ligne des préoccupations écologistes, et appelle clairement à l’interdiction des survols des zones nucléaires mais aussi des zones chimiques à risque. Nous avons de plus obtenu la garantie d’une protection efficace des données de l’ensemble des citoyens européens afin que la liberté de chacun soit assurée« .

La législation est pourtant claire sur ce sujet. Le survol de zone publique, industrielle est déjà interdite ou faisant face à des règles très précises. Dans une commune, par exemple, seul un arrêté municipal peut autoriser, ou non, le survol d’un drone.

Le Parlement européen a adopté l’accord législatif sur les règles relatives aux communications électroniques

Le nouveau paquet télécom est présenté comme une victoire pour les consommateurs alors que c’est tout simplement l’inverse. Ce paquet représente une réelle menace pour la neutralité du Net, principe fondateur de la liberté d’expression et d’information sur Internet selon le député européen europe écologie Pascal Durand.

Si le Parlement européen s’était initialement prononcé pour inscrire ce principe dans la législation, le compromis final négocié avec le Conseil de l’UE a produit un tout autre résultat. Non seulement la neutralité du Net n’est plus mentionnée, mais pire, l’accord autorise les fournisseurs de services Internet à introduire des « services spéciaux » et à mettre en place une gestion du trafic sur Internet, menaçant de facto la neutralité du Net.

Les pourfendeurs du paquet télécom annoncent par ailleurs la soi-disant « fin des frais d’itinérance ». Pur mensonge. En effet, si les frais d’itinérance seront abolis plus tôt que prévu, des failles et exceptions dans la législation vont permettre aux opérateurs de récupérer leur manque à gagner par d’autres moyens, au détriment des consommateurs. Les autorités nationales auront la responsabilité de vérifier et d’interpréter l’application des règles, ce qui risque de conduire à une myriade d’exceptions nationales. De ce fait, il est très incertain qu’utiliser son téléphone au-delà des frontières nationales après 2017 sera moins coûteux. Par Pascal Durand, Député européen europe ecologie.

Pendant ce temps…
Mardi 27 octobre 2015, le Sénat a adopté en première lecture la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale, relative aux mesures de surveillance des communications électroniques internationales. Ce texte fait suite à la décision du Conseil constitutionnel du 23 juillet 2015 par laquelle le Conseil a censuré certaines dispositions de la loi sur le renseignement, qui devaient devenir un chapitre du code de sécurité intérieure relatif aux mesures de surveillance des communications électroniques internationales. Le Conseil constitutionnel ne contestait pas la constitutionnalité de ces dispositions mais avait estimé que le législateur n’avait pas épuisé sa compétence en renvoyant l’édiction de certaines règles encadrant cette technique de recueil de renseignement au soin du pouvoir réglementaire.

Estimant que les dispositions législatives destinées à autoriser et à encadrer la surveillance des communications internationales doivent être votées rapidement, les auteurs de cette proposition de loi proposent un dispositif qui répond aux exigences du Conseil constitutionnel. Le texte vise donc à créer un cadre juridique spécifique pour la surveillance des communications internationales en introduisant un nouveau chapitre dans le code de la sécurité intérieure.

http://www.senat.fr/rap/l15-097/l15-097.html
http://www.senat.fr/rap/a15-100/a15-100.html
http://www.senat.fr/seances/comptes-rendus.html

Rencontres en ligne : les arnacœurs contre attaque !

35 % des français ont déjà créé un faux profil et 15 % ont menti sur leur âge : du petit mensonge aux escroqueries sentimentales, comment éviter les pièges ?

Les escroqueries qui fleurissent sur les sites et applications de rencontres sont de plus en plus courantes et les témoignages de victimes se suivent et se ressemblent. Tout internaute doit se montrer vigilant lors de ses activités en ligne et plus particulièrement lors de conversations intimes avec des inconnus. Il est essentiel de ne pas partager ses données personnelles, qu’il s’agisse d’informations bancaires, de coordonnées (adresse e-mail ou postale etc.) ou de détails sur sa vie privée. Alors, comment trouver l’amour en ligne sans se faire avoir ?

Une étude conduite par Avast auprès de plus de 1200 français de tous âges, confirme la nécessité d’appliquer certaines règles dans le cadre d’une rencontre en ligne : alors que plus de 30 % des répondants affirment être déjà tombé amoureux avant même leur première rencontre physique avec leur partenaire, des vérifications préalables s’imposent. S’il n’est probablement pas dramatique de mentir de quelques années sur son âge, la création d’un faux profil – avouée par 20 % des personnes interrogées – pose en revanche plus de questions sur les intentions de certains utilisateurs.

Parmi les informations régulièrement révélées par les membres de ce type de sites/applications, nombreuses sont celles qui permettent à des personnes mal intentionnées de mieux repérer les faiblesses de leurs interlocuteurs. L’enquête d’Avast le confirme : sur l’ensemble du panel, plus d’un tiers des personnes interrogées (34 %) affirment avoir déjà été sollicitées par une personne qui leur réclamait de l’argent lors d’échanges en ligne, et plus de 10 % ont d’ailleurs cédé ! Les arnaqueurs comptent en général sur la naïveté ou la détresse émotionnelle/sentimentale de leurs interlocuteurs pour arriver à leurs fins. Il existe pourtant des méthodes simples et efficaces pour éviter de tomber dans leurs filets.

En effet, il n’est pas compliqué de vérifier l’authenticité des photos de profil ou encore de déceler une arnaque suffisamment tôt pour ne pas se laisser impliquer émotionnellement. Car plus le temps passe avant de découvrir la supercherie, plus il sera difficile de stopper le processus, notamment dans le cadre d’un chantage qui devient « affectif ».

Près de 20 % des personnes interrogées déclarent avoir été victime de harcèlement sur un site ou une application de rencontre. Plus de la moitié des membres d’un site ou d’une application de rencontre sont mariés (38 %) ou entretiennent déjà une relation (13,78 %). La majorité des répondants sont inscrits sur un ou deux sites/applications (76 %) mais presque 5% sont membres de plus de 7 sites ou applications différentes. 20 % des répondants avouent avoir déjà créé un faux profil. 15 % confirment avoir déjà menti sur leur âge : 58 % se donnent entre 1 et 5 ans de moins (ou de plus), environ 20 % entre 6 et 11 ans et 20 % également modifient de plus de 18 ans leur véritable âge

« Il est évident que le partage d’informations personnelles est nécessaire dans le cadre d’une rencontre amoureuse en ligne, explique à DataSecurityBreach.fr Sarah Teboul, spécialiste e-commerce chez Avast. C’est la raison pour laquelle les utilisateurs doivent impérativement s’assurer de la crédibilité de leur interlocuteur avant de leur confier la moindre information personnelle. Il existe plusieurs façons de se prémunir contre ces pièges. Par exemple, lorsqu’ils sont sollicités pour de l’argent, ils peuvent entre autres bloquer la personne sur les réseaux sociaux et renforcer leurs paramètres de sécurité. Il leur est également possible de vérifier la source des photos ou poèmes reçus sur internet afin de confirmer l’identité de leur interlocuteur, les escrocs réutilisant en général les mêmes images et textes. De nombreuses ressources sont également disponibles en ligne tels que des portails dédiés mis en place par le gouvernement et des numéros verts qui apportent un soutien plus important aux victimes d’escroqueries. »

8 entreprises sur 10 canadiennes victimes d’un piratage informatique

Une enquête révèle que 87 pour cent des entreprises canadiennes auraient subi des incidents liés au piratage informatique.

Un sondage intéressant, signé par la société HSB BI&I, auprès de gestionnaires de risques permet de constater que les entreprises sont vulnérables. Près de 90 pour cent des entreprises canadiennes ont subi au moins un incident lié au piratage informatique dans la dernière année, selon une enquête réalisée auprès de gestionnaires de risques d’entreprises, publiée aujourd’hui par La Compagnie d’Inspection et d’Assurance Chaudière et Machinerie du Canada (HSB BI&I) faisant partie de la famille Munich Re.

« Les pirates informatiques ont évolué, et les risques également. Les entreprises doivent faire davantage pour protéger leurs informations sensibles et gérer toutes les violations de données ». Plus de la moitié (60 pour cent) d’entre eux croient que leurs entreprises consacrent suffisamment d’argent, ou de personnel qualifié et expérimenté, pour lutter contre l’évolution des techniques de piratage. Pourtant, 42 pour cent de ces entreprises n’ont pas souscrit une couverture de cyber-assurance.

« Avec la prévalence des cyber-attaques au Canada, il y a une nette divergence entre les perceptions des gestionnaires de risques et le niveau réel d’exposition de leurs entreprises face à une activité de piratage informatique », a déclaré à DataSecurityBreach.fr Derrick Hughes, vice-président chez HSB BI&I. « Les pirates informatiques ont évolué, et les risques également. Les entreprises doivent faire davantage pour protéger leurs informations sensibles et gérer toutes les violations de données ».

Parmi les gestionnaires de risques interrogés dans l’enquête, 66 pour cent représentaient les grandes entreprises, suivis par 28 pour cent pour les organisations de taille moyenne et de 6 pour cent pour les petites entreprises.

L’enquête a révélé une hausse notable de la sensibilisation et des préoccupations quant aux cyber-risques suite de l’adoption récente de la Loi sur la protection des renseignements personnels numériques (projet de loi S-4). Près de 70 pour cent des gestionnaires de risques ont déclaré qu’ils seraient plus enclins à souscrire une couverture de cyber-assurance pour leur entreprise en raison des nouvelles exigences en matière de notification de violation de données.

Les préoccupations concernant le type de renseignements pouvant être violés varient des informations sensibles de l’entreprise (50 pour cent) aux renseignements personnels identifiables (42 pour cent) et aux renseignements financiers (8 pour cent).

Interrogés sur les types de services de gestion des risques envisagés pour lutter contre les cyber-risques, les gestionnaires de risques répondent : la détection d’intrusion et les tests de pénétration (40 pour cent), le cryptage (24 pour cent) et les programmes de formation du personnel (19 pour cent).

HSB BI&I a réalisé la cyber enquête, le 28 septembre 2015, lors du congrès Risk and Insurance Management Society Conference Canada (RIMS Canada) à Québec. Cette enquête est destinée à représenter l’opinion des 102 gestionnaires de risques participants. Pour ce faire, ces derniers ont pris part à l’enquête par le biais d’une entrevue en personne. Les participants représentaient les entreprises de petites (1-99 employés), moyennes (100-999 employés) et grandes tailles (1 000 employés et plus), dans les secteurs d’activités suivants : les services publics et l’énergie; les mines; l’aérospatial, la défense et la sécurité; la fabrication; le secteur public; la technologie; les services financiers, la santé/médical; la vente au détail.

Gratuité et la réutilisation des informations du secteur public

Le Sénat a adopté un projet de loi sur la gratuité et la réutilisation des informations du secteur public.

Lundi 26 octobre le Sénat a examiné le projet de loi relatif à la gratuité et aux modalités de la réutilisation des informations du secteur public. Ce texte a pour objectif de favoriser la réutilisation des données publiques en transposant une directive européenne du 26 juin 2013 qui, selon le Gouvernement, « marque une étape importante dans la politique d’ouverture et de diffusion des données publiques (« open data »)« , et en allant au-delà des exigences de la directive, « dans un souci de simplification ou pour inscrire dans la loi les principes de l’open data, notamment celui de la gratuité« .

Le texte comprend 9 articles qui proposent notamment de supprimer le régime particulier de réutilisation des informations contenues dans les documents produits ou reçus par les établissements ou institutions d’enseignement et de recherche ou culturels (article 1er) ; de limiter à dix ans la possibilité d’accorder un droit d’exclusivité à un tiers pour la réutilisation d’informations publiques, sauf si ce droit a été accordé en contrepartie de la numérisation de ressources culturelles (article 2) et de poser le principe de la gratuité de la réutilisation des informations du secteur public (article 3). Le Gouvernement ayant engagé une procédure accélérée sur ce texte le 31 juillet 2015, il pourrait ne faire l’objet que d’une seule lecture au Parlement avant convocation de la commission mixte paritaire (CMP).

Ce texte a été modifié en commission des lois par l’adoption de 11 amendements et un sous-amendement du rapporteur, ainsi qu’un amendement du Gouvernement, visant à revenir au texte initial, voire à une transposition plus fidèle de la directive.

En séance, les sénateurs ont adopté ce texte. Au cours de l’examen, ils ont notamment souhaité :
· pour un meilleur accès des citoyens aux accords d’exclusivité et à leurs avenants, exiger leur publication électronique des accords d’exclusivité et leurs avenants (amt 22 – art 2) ;
· permettre la révision de la liste informations ou catégories d’informations tous les 5 ans (amt 18 – art 3).

http://www.senat.fr/rap/l15-093/l15-093.html
http://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl15-034.html