Archives de catégorie : Justice

Révéler son mot de passe de téléphone aux autorités n’est pas une obligation

Justice : un tribunal américain indique que les autorités ne peuvent pas contraindre des suspects à révéler le mot de passe de leur téléphone.

Un juge de Pennsylvanie a indiqué, la semaine dernière, que des personnes accusés par les autorités d’un délit, peuvent invoquer leur droit et faire appel au Cinquième amendement pour ne pas fournir les informations permettant de se connecter à leur matériel informatique protégé par un mot de passe. Forcer des suspects à renoncer à leurs mots de passe de téléphone cellulaire est une violation du droit constitutionnel contre l’auto-incrimination, indique le juge fédéral Mark Kearney.

Un jugement intéressant au moment ou le FBI fait un important lobbying auprès du législateur pour contrôler le plus possible l’utilisation du chiffrement par les utilisateurs de matériel téléphonique et informatique. James Comey, le patron du Federal Bureau of Investigation, proposant même aux entreprises de réfléchir avec l’agence à des solutions plus souple pour les agents fédéraux, lors de leurs enquêtes. Bref, une porte cachée dans le matériel et système de chiffrement.

Il faut savoir qu’en France, la loi oblige les individus entendus par les force de l’ordre à fournir les mots de passe de leur ordinateur, de leur téléphone portable (ainsi que leurs clés de chiffrement). En cas de refus, en cas de peine, le juge peut doubler la sentence. (The Hill)

Surveillance internationale des communications : Gérard Larcher demande l’avis du Conseil d’État

Le Conseil constitutionnel a censuré le 23 juillet dernier, dans la loi relative au renseignement, une disposition organisant la surveillance internationale des communications électroniques.

Alors que le Gouvernement avait annoncé son intention de déposer un projet de loi complémentaire sur ce sujet, c’est une proposition de loi de deux députés socialistes qui a été déposée en août à l’Assemblée nationale et qui sera débattue au Parlement en octobre prochain. Cette proposition de loi n’a pas été soumise à l’avis du Conseil d’État.

  1. Philippe Bas, Président de la commission des lois du Sénat, a récemment déposé une proposition de loi ayant un objet identique.
  1. Gérard Larcher, Président du Sénat, a décidé de demander l’avis du Conseil d’État sur la proposition du Président Bas, comme le permet l’article 39 de la Constitution, de façon à ce que le Parlement puisse être éclairé sur les éventuels risques constitutionnels de ce dispositif. Il est essentiel, dans une matière de cette importance, que les impératifs de la sécurité nationale ne portent pas d’atteinte disproportionnée aux libertés publiques.

Facebook va combattre les propos racistes

Facebook a décidé de travailler avec les autorités allemandes pour contrer les discours de haine, ainsi que la xénophobie en ligne.

Les médias sociaux sont souvent critiqués face aux nombreux propos haineux, racistes, xénophobes qui peuvent déverser certaines populations du web. Selon des sources internes à Facebook, l’équipe du réseau social a décidé de travailler avec les autorités allemandes pour contrer les discours de haine et la xénophobie en ligne.

Cette décision intervient après un appel du ministre de la justice Allemande, au mois d’août, critiquant Facebook, Twitter et les autres réseaux sociaux. Le politicien considérant que les réseaux sociaux ne luttaient pas assez contre les discours de haine à l’encontre des réfugiés.

Facebook va collaborer avec le ministère allemand de la Justice et les fournisseurs de services Internet pour créer un groupe de travail dédié à cette problématique. (WSJ)

Piratage : Vladimir Drinkman plaide coupable pour le vol de 160 millions de CB

Vladimir Drinkman, 34 ans, est un pirate russe qui aura fait courir la justice américaine durant plusieurs années. Il vient de plaider coupable du piratage de 160 millions de numéros de cartes bancaires.

Selon les documents de la justice, Drinkman et quatre co-accusés ont piraté les réseaux informatiques d’entreprises engagées dans des transactions financières. Parmi les cibles, NASDAQ, 7-Eleven, Carrefour, JCP, Hannaford, Heartland, Wet Seal, Commidea, Dexia, JetBlue, Dow Jones, Euronet, Visa Jordanie, Diners Singapour et Ingenicard.

Drinkman était déjà passé par la case justice dans l’affaire des données piratées avec Albert Gonzalez, 34 ans, de Miami.  Ils s’étaient attaqués au système de paiement d’Heartland Paiement Inc. Drinkman a été arrêté à la demande des États-Unis lors d’un voyage aux Pays-Bas, le 28 Juin 2012. Kalinin, Kotov et Rytikov, les collègues du moscovites sont toujours en fuite. Ils ont compromis plus de 160 millions de numéros de cartes de crédit et a entraîné des centaines de millions de dollars de pertes.

La bande s’était spécialisée dans les injections SQL qui leurs permettaient de mettre la main sur des bases de données. Ils revendaient leurs données dans le black market. Il aurait facturé environ 10 $ pour chaque numéro de carte de crédit américaine volée ; environ 50 $ pour chaque numéro européen ; et environ 15 $ pour chaque numéro canadien. Intéressant, dans le document du Département de la Justice Américaine, on découvre qu’ils revendaient aussi des données qui étaient encodées sur des cartes bancaires vierges. Ici, du piratage à la sauce skimming, les boitiers qui permettent de copier la bande magnétique d’une carte bancaire.  (DoJ)

Les 50 décisions clés du droit de l’Internet

L’équipe Legalis.net, site incontournable, vient de publier l’ouvrage « Les 50 décisions clés du droit de l’Internet« , une coédition Legalis et Celog Éditions.

Le droit de l’internet est né avec une décision de justice, l’ordonnance de référé du TGI de Paris rendue le 14 août 1996 dans l’affaire Brel. Legalis.net est également né avec ce texte fondateur. Vingt ans après, l’équipe Legalis.net a souhaité célébrer cet anniversaire en publiant un livre de référence reproduisant les 50 décisions clés du droit de l’internet, qui font encore jurisprudence en 2015. Cette sélection a été effectuée à partir de la base de données de Legalis.net qui comporte plus de 2 300 ordonnances, jugements et arrêts. Les décisions sont publiées en version intégrale, précédées d’une présentation de l’affaire. Les textes sont regroupés en sept grands thèmes du contentieux de l’internet : responsabilité des acteurs, droit d’auteur et bases de données, marques, contenus illicites, vie privée et données personnelles, commerce électronique et droit social. Cet ouvrage sera actualisé chaque année selon l’évolution de la jursiprudence. Actuellement disponible sur Amazon.

Le portail pour musiciens ReverbNation, piraté

ReverbNation, une plate-forme en ligne pour musiciens a été averti par la police que sa base de données avait été piratée… il y a plus d’un an !

Voilà qui donne l’ambiance ! Le portail ReverbNation, un espace web dédié aux musiciens, fort de plus de trois millions d’inscrits, a été contacté par la police suite à la découverte du piratage de la base de données de l’espace dédié aux musiciens. Les « amis du petit déjeuner » ont arrêté un pirate lors d’une affaire le concernant.

En fouillant l’informatique du voyou, il a été découvert que ReverbNation avait été piraté à partir de janvier 2014. Le pirate avait mis la main sur la base de données comportant les informations sur les millions d’utilisateurs.

Dans une communiqué de presse reçu à la rédaction de DataSecurityBreach.fr, l’entreprise invite ses utilisateurs à changer leurs identifiants de connexion. Les informations ont été consultées et copiées entre janvier et mai 2014. La fuite n’avait pas été détectée.

Les informations contenues dans la base de données : nom, numéro de sécurité sociale, numéro d’identification, adresse mail, mot de passe chiffrés, adresse postale, numéro de téléphone, date de naissance.

Reconnaissance du visage, une nouvelle plainte contre Facebook

Une nouvelle plainte contre le système biométrique de Facebook. Cette fois, un collectif de l’Illinois souhaite faire interdire la reconnaissance du visage mis en place par le portail communautaire.

Pour la quatrième fois cette année, Facebook Inc. a été frappé d’une poursuite judiciaire instiguée par un collectif d’internautes mécontents. C’est un résident de l’Illinois qui souhaite faire interdire la reconnaissance faciale de Facebook. Il indique que le logiciel biométrique du portail communautaire viole une loi sur la vie privée de l’état dans lequel vit l’opposant.

Cette 4ème plainte, depuis le début de l’année aux USA, a été déposée lundi 31 août 2015. Elle souligne une bataille qui pourrait se répercuter sur le reste de l’industrie high-tech des États-Unis. Avec près de 1,5 milliard d’utilisateurs actifs, Facebook a amassé ce qui est probablement la plus grande base de données privée au monde de « faceprints ». Des scans numériques de nos visages via des motifs géométriques uniques.

Facebook explique utiliser ces identifiants pour suggérer automatiquement des photos à ses utilisateurs. Lorsque les utilisateurs téléchargent de nouvelles photos sur le site, un algorithme calcule une valeur numérique basée sur les caractéristiques uniques du visage d’une personne. Pour Facebook, un moyen pratique de rester connecté avec ses amis. Les défenseurs de la vie privée et des droits civils indiquent que ces données générées par la technologie de reconnaissance faciale est particulièrement sensible, et exige des garanties supplémentaires.

Le Dakota du Nord Autorise la police à utiliser des drones armés

La police du Dakota du Nord, aux USA, peut légalement déployer des drones équipés de pistolets paralysants et de gaz lacrymogènes.

« Sarah Conord ? » – La constitution américaine vient de voir une nouveauté intéressante que le législateur risque de débattre lors de la campagne présidentielle américaine. Faut-il utiliser des robots pour sécuriser le gentils citoyens de l’Oncle Sam ? La police du Dakota du Nord s’est posée la question et a trouvé la réponse. Elle vient de recevoir l’accord de déployer des drones équipés de pistolets paralysants et de gaz lacrymogènes. Les juristes ont surfé sur le projet de loi HB 1,328 qui autorise l’armement des drones, et de leur utilisation, contre les citoyens hors-la-loi. Une condition, que les armes en question soient «à létalité atténuée», comprenez, elles ne vont pas tuer.

Cette nouvelle possibilité accélère la nécessité de se poser des questions importantes : quel niveau de militarisation est admissible pour la police ? Est-ce que la police locale a besoin d’armes utilisées par l’armée. La mission première de la police étant de faire l’appliquer la loi. Pour les américains, une évolution qui vise à faire disparaitre le 4ème amendement ? Un amendement qui impose le mandat d’un juge pour agir. (TNA)

Nouvelles règles au sujet des fuites de données aux USA

Alors qu’en France et en Europe, le règlement sur la sécurité des données des internautes est toujours dans l’attente d’une résolution définitive, aux USA, le Pentagone vient de diffuser les nouvelles règles sur le sol américain.

La mesure porte sur les données confidentielles militaires technologiques et scientifiques, connus comme « des informations techniques non classés », ainsi que toutes les autres données non classés «protégées», telles que les informations de contrôle des exportations. La protection des informations classifiées est régie par d’autres mesures. En cas de piratage, fuite de données, visant une entreprise travaillant pour le gouvernement américain, mais aussi les entités gouvernementales, une alerte doit être diffusée dans les 72 heures via un site que le Ministère de la Défense a mis en place pour l’occasion.

Game of War : Sale ambiance dans le jeu vidéo

Un employé de l’éditeur de jeux vidéo Zone Machine Inc arrêté avec les secrets du jeu Game of War: Fire Age.

Le jeu Game of War: Fire Age, vous n’avez pas pu passer à côté tant la publicité à la télévision et sur Internet nous vantent cette application vidéo ludique de l’éditeur Zone Machine Inc. Un de ses employés a été arrêté alors qu’il allait décoller pour Pékin. Dans ses bagages, Zeng Jing, 42 ans, avait les secrets de fabrication du jeu. Il a téléchargé des données sur la façon dont les utilisateurs interagissent avec Game of War. Zeng était l’administrateur de l’infrastructure mondiale de Zone Machine Inc. Le FBI a été le cueillir à sa monté dans l’avion. Il aurait téléchargé des données, dont les dépenses des joueurs, à la suite de problèmes internes avec ses employeurs. Zeng a ensuite tenté d’utiliser les données comme une monnaie d’échange pour se garantir une indemnité de départ plus importante. (WSJ)