Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Bitdefender présente son rapport semestriel sur l’évolution des menaces

Parmi les nouveautés, les détections de ransomwares multipliées par sept au premier semestre 2020. En mai et juin, en moyenne 60% de tous les e-mails reçus étaient frauduleux. Les menaces sur le thème du coronavirus deviennent la nouvelle norme.

Le rapport révèle que la pandémie mondiale de coronavirus a provoqué un changement important dans le paysage des menaces, à la fois sur la façon dont les cybercriminels opèrent, mais aussi dans la manière dont ils perfectionnent leurs attaques. Au premier semestre 2020, ils ont exploité les problèmes liés à la crise Covid-19 pour semer la peur et la désinformation. Résultat : une augmentation des escroqueries, du phishing et des logiciels malveillants sur toutes les plates-formes.

En mai et juin, 60% en moyenne de tous les e-mails reçus étaient frauduleux, selon l’étude.

Qu’il s’agisse d’une escroquerie de phishing exploitant le coronavirus, d’une collecte de fonds ou d’une offre exceptionnelle à ne pas rater, les escrocs ont utilisé toutes les cartes du commerce pour tromper les victimes en leur soutirant des informations sensibles ou en installant des logiciels malveillants.

Les vecteurs d’attaque couramment utilisés pour compromettre et prendre le contrôle des réseaux domestiques ont profité de la panique provoquée par la pandémie. Les chercheurs de Bitdefender ont par exemple découvert une attaque de détournement de DNS sur une marque populaire de routeurs domestiques, utilisée par des attaquants pour rediriger les victimes vers des sites Web malveillants, des applications prometteuses proposant des informations sur l’épidémie.

Les développeurs de logiciels malveillants Android ont aussi surfé sur la vague de la pandémie en se ruant notamment sur l’application de visioconférence Zoom, utilisée pour travailler à domicile. Certains développeurs Android légitimes ont même modifié le contenu des pages Web des applications Google Play pour obtenir un meilleur classement, principalement pour les applications des catégories Santé et Forme ou Médical.

Les attaques contre les appareils IoT (Internet des objets) domestiques ont également augmenté. La télémétrie a observé une hausse de 46% d’incidents suspects signalés entre janvier et juin. Les menaces Windows courantes, les ransomwares, les logiciels malveillants sans fichier (fileless malware), les mineurs de cryptomonnaie, les Troyen bancaires et exploits, sont toujours en plein essor.

Alors que le nombre de rapports thématiques a depuis diminué, à commencer par une baisse de 10 % en mai par rapport au mois d’avril, il est peu probable que la tendance s’inverse au deuxième semestre. Les cybercriminels vont probablement, à nouveau, saisir l’occasion de créer des campagnes de fraude avec des produits de santé fictifs et même d’envoyer des spams thématiques promettant de nouveaux traitements ou remèdes.

La maison intelligente est-elle vulnérable face aux cyberattaques ?

À l’heure de la rentrée, c’est le moment où on équipe les enfants et étudiants avec un (premier) mobile, un nouveau PC portable, une tablette; des appareils qu’il faut bien sûr sécuriser à un moment où les cyberattaques se multiplient. En cette rentrée, la maison, avec ses nouveaux mobiliers, aménagements et/ou équipements a besoin elle aussi d’être protégée, notamment la maison intelligente avec ses objets connectés associés tels que la télévision connectée, la gestion du chauffage et de l’éclairage notamment.

La maison intelligente/connectée dispose d’un réseau informatique permettant aux utilisateurs de l’utiliser pour des fonctions telles que l’ouverture de la porte du garage, un gestionnaire d’appareils électroménagers, un régisseur d’éclairage, un DJ à domicile ou encore un superviseur du système de sécurité. Pourtant, les experts en cybersécurité ne cessent de mettre en garde sur le fait que ce réseau domestique extrêmement pratique fourni par ces appareils intelligents peut être exposé à des cybercriminels malveillants qui cherchent à accéder aux informations les plus privées. En effet, le piratage de ces appareils intelligents ouvre une porte d’accès directe vers les informations personnelles les plus importantes des utilisateurs.

Cette menace étant bien réelle, voici quelques conseils aux utilisateurs afin de faire obstacle aux pirates avant qu’ils ne passent à l’action et à assurer la sécurité de leurs appareils domestiques intelligents.

Parallèlement à la popularité généralisée des appareils domestiques intelligents, une nouvelle tendance mise en place par les cybercriminels se développe. Elle consiste principalement à utiliser la technologie IoT pour espionner les entreprises. Ils peuvent également attaquer et diffuser des logiciels malveillants sur les réseaux domestiques. C’est pour cette raison que les utilisateurs doivent prendre conscience de cette réalité lorsqu’ils installent un système de maison connectée.

Bitdefender indique dans son dernier rapport que 55,73% des menaces réseau IoT impliquent des attaques par balayage de ports.

Les risques de la maison connectée

Contrairement à une violation de domicile classique, où les voisins vigilants peuvent s’en apercevoir et appeler la police, un hacker a l’avantage d’opérer en secret. En ayant accès aux informations privées, les acteurs malveillants sont en mesure de voler des informations sensibles ou – dans le pire des cas – de procéder à une usurpation d’identité qui peut avoir des répercussions financières. Lors du choix de produits et de gadgets intelligents qui permettent de se divertir, de s’instruire, de communiquer, les utilisateurs doivent également se renseigner sur les vulnérabilités exploitables par les hackers pour s’introduire dans leur intimité.

En raison de leur accès potentiel, les appareils intelligents qui fonctionnent en permanence tels que le thermostat, l’éclairage, la sécurité peuvent présenter plus de risques que ceux utilisés occasionnellement. Les cyberattaques sur les PC de bureau ou le routeur à domicile sont probablement les plus vulnérables, mais le salon et la chambre contiennent aussi un certain nombre de gadgets intelligents qu’un hacker expérimenté peut tenter d’exploiter. En effet, la télévision connectée, la tablette, les téléphones portables, les réveils, les montres, les moniteurs de sommeil et les logiciels de streaming peuvent également faire de la chambre à coucher un lieu relativement accessible aux pirates.

Le salon et la cuisine offrent également des interfaces qu’il est facile de négliger en matière de cybersécurité : téléviseurs connectés, tablettes, réfrigérateurs, machines à café, fours, etc…Par ailleurs, lors de l’évaluation des menaces potentielles, les utilisateurs doivent être d’autant plus vigilants concernant les jouets connectés des enfants, leurs tablettes ou les babyphones. Il faut garder à l’esprit que tout dispositif intelligent ou connecté peut constituer une ouverture pour les cybercriminels.

Le risque potentiel devrait raisonnablement attirer l’attention des utilisateurs une fois qu’ils auront compris que tous les appareils connectés ont une connexion directe à leurs smartphones, et même à l’internet. Grâce à cette prise de conscience, les utilisateurs devraient être à même de mieux comprendre l’ampleur exacte des efforts déployés par les hackers qui tentent de pénétrer dans le réseau interconnecté qui relie leurs appareils intelligents.

En tant qu’utilisateurs avertis, nombreux sont ceux à savoir que chaque appareil est doté d’un mot de passe par défaut. Néanmoins, ce qu’il est important de rappeler c’est que ce dernier doit être changé. Les utilisateurs doivent prendre le temps de modifier les mots de passe par défaut et veiller à créer des mots de passe longs et uniques, qui sont les plus à même de faire échouer toute tentative de déchiffrement.

Quelques conseils afin d’utiliser les appareils intelligents en toute sécurité

La création d’un deuxième réseau Wi-Fi dédié aux appareils intelligents peut nécessiter un coût supplémentaire pour les utilisateurs, ils en retireront des avantages considérables. « En effet, cela peut contribuer à empêcher toute intrusion sur un réseau distinct qui n’a pas accès aux informations personnelles et bancaires des utilisateurs, confirme Lam Son Nguyen, Partner Product Manager, Mobile and ISP chez McAfee. Et ces simples mesures peuvent également faire une différence significative dans la protection des systèmes domestiques intelligents« .

  • Effectuer des recherches approfondies sur la marque de l’appareil, et choisir celui qui a démontré son efficacité en matière de sécurité.
  • Actualiser le logiciel du produit. Il faut toujours configurer l’appareil pour qu’il se mette à jour automatiquement, si possible, afin d’être sûr d’utiliser la version la plus récente et la plus sûre du logiciel.
  • Renforcer les choix de mots de passe. La plupart des appareils sont équipés d’un mot de passe par défaut. Il faut prendre le temps de créer un mot de passe complexe et unique pour chaque appareil.
  • Choisir les paramètres de confidentialité qui conviennent le mieux aux utilisateurs, plutôt que de garder les autorisations générales fournies avec les appareils.
  • Débrancher tous les appareils intelligents lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
  • Installer un logiciel antivirus intégré dans le cloud pour le routeur qui protège tous les appareils électroniques de la maison.
  • Rester protégé. Lors de la création du profil de sécurité de leur maison, les utilisateurs doivent comprendre qu’ils possèdent une propriété nécessitant de l’intérêt, des connaissances et, en fin de compte, de la sécurité. C’est pour cette raison qu’il faut garder une longueur d’avance en restant informé, afin de profiter des bienfaits de la maison intelligente !

Cybersécurité : à l’approche des élections, mieux vaut prévenir que guérir

Guillaume Poupard, directeur de l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) place les élections comme un risque majeur de cyberattaques. Des présidentielles, aux sénatoriales, en passant par les municipales, les opportunités sont multiples pour les cybercriminels ; comme l’a indiqué récemment dans une interview, l’ex-faussaire et consultant du FBI, Franck Abagnale Junior, avec internet, la cybercriminalité est aujourd’hui sans frontières. Forts de l’expérience des élections de 2016 – 2017 ciblées par de nombreux pirates et face au risque que cela perdure, les Etats doivent plus que jamais redoubler de vigilance.

A l’approche des élections présidentielles américaines, le 3 novembre prochain, les avertissements de l’ANSSI sont plus que jamais à prendre au sérieux, et peuvent servir de piqûre de rappel pour celles à venir en France afin d’anticiper les potentielles menaces. Alors que les campagnes de désinformation font l’objet d’une grande attention en matière de sécurité en période électorale, le déni de service distribué (DDoS) peut entraver la disponibilité des informations. Cette situation peut se révéler tout aussi dangereuse, voire plus. Il existe deux temps où la disponibilité des informations est essentielle et durant lesquels une attaque pourrait mettre à mal l’élection : l’inscription en ligne des électeurs sur les listes et la publication des résultats des élections.

D’après le manuel du Center for Internet Security (CSI) sur la sécurité des infrastructures électorales, la possibilité d’accéder aux systèmes d’inscription des électeurs par internet a renforcé leur vulnérabilité face aux attaques à distance, destinées à manipuler ces systèmes. Les États-nations, par exemple, pourraient accéder aux bases de données d’inscription des électeurs et les compromettre afin d’empêcher les électeurs légitimement inscrits de voter le jour des élections — une pratique qui s’est par ailleurs déjà concrétisée. En France, les listes électorales sont désormais numériques et très surveillées. Cela permet d’éviter que l’élection soit décrédibilisée par des attaques qui supprimeraient des noms ou empêcheraient de correctement imprimer les listes. La maîtrise de ce type de menaces constitue une priorité absolue pour renforcer la résilience de ces composants en matière de sécurité.

La publication des résultats des élections le soir du scrutin constitue également un sujet de préoccupation. C’est la raison pour laquelle Google a souhaité protéger les candidats des dernières élections du Parlement Européen face à ces potentielles menaces, en donnant accès aux partis politiques à un package empêchant l’arrêt d’un site internet à la suite d’une attaque DDoS. Or, les cybercriminels pourraient aller encore plus loin, en obtenant par exemple l’accès aux systèmes de publication des votes le soir du scrutin, afin de modifier les résultats affichés ; ils pourraient ainsi faire du véritable vainqueur de l’élection, le perdant et saper ainsi la confiance des électeurs.

Les administrateurs doivent ainsi définir une stratégie d’atténuation des attaques DDoS en amont des élections afin d’en assurer la protection. Pour ce faire, il est important qu’ils évaluent le paysage des attaques de déni de service distribué de l’infrastructure électorale et élaborent un plan d’atténuation d’urgence. L’établissement de partenariats pérennes avec un fournisseur de services réseau et un spécialiste de la prévention DDoS permettra également de renforcer la sécurité des élections.

La protection de la démocratie passe avant tout par la protection des élections. Les motivations de telles attaques peuvent être diverses mais les Etats doivent partir du principe que les élections seront victimes de cyberattaques, afin de ne plus être pris par surprise. Il est donc plus que jamais essentiel qu’ils anticipent les menaces afin de garder une longueur d’avance sur les cybercriminels et ainsi protéger la voix des citoyens. (Philippe Alcoy, NETSCOUT)

Livre blanc dédié au SOC

Avec la recrudescence des attaques informatiques et face au volume des données à traiter pour une entreprise, la cybersécurité est un enjeu essentiel pour toutes les entreprises peu importe leurs tailles.

Les outils traditionnels de sécurité ne sont plus suffisants pour se protéger contre une cyberattaque. La mise en place d’un SOC est essentiel.

La société Toulousaine iTrust, spécialiste de la cyber sécurité et de la protection via un SOC propose de se pencher sur cet outil devenu indispensable dans l’arsenal en charge de lutte contre les malveillances informatiques, qu’elles soient internes ou externes à l’entreprise. Quel type de SOC mettre en place au sein de son entité ? Quels sont les critères d’efficacité d’un SOC ? Quelles sont les composants essentiels d’un SOC ? A découvrir dans le livre blanc dédié au soc.

Tibet, OMS et diplomates dans le viseur du groupe de cybercriminels chinois APT TA413

Initialement connu pour ses campagnes contre la diaspora tibétaine, le groupe APT (Advanced Persistent Threat) associé aux intérêts de l’État Chinois, a montré une évolution de ses priorités ces derniers mois. Leur objectif ? Cibler des entités spécifiques pour des motifs économiques, des États pour des motifs politiques ou des organisations mondiales à but non lucratif. Contrairement à leur intention habituelle de cibler la communauté tibétaine, ces campagnes ont cherché à recueillir des renseignements sur les économies occidentales.

Depuis plusieurs mois déjà, la propagation mondiale du virus COVID-19 a entrainé un changement majeur dans le paysage de la menace. Les cybercriminels en profitent pour utiliser des leurres d’ingénierie sociale sur le thème de la pandémie et des recherches publiques ont révélé que plusieurs groupes APT ont adopté des leurres liés au COVID-19 au cours des derniers mois pour mener des campagnes d’espionnage.

En mars 2020, Proofpoint a observé une campagne de phishing imitant les directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la préparation au COVID-19 pour propager une nouvelle famille de malware surnommée « Sepulcher ». Cette campagne visait principalement des entités diplomatiques et législatives européennes, des organismes à but non lucratif et des organisations mondiales économiques.

Selon les chercheurs, on observe depuis juillet 2020 le retour d’un groupe APT avec des campagnes précédemment attribuées à l’acteur Chinois APT TA413. Une campagne de phishing datant de juillet 2020 ciblant les dissidents tibétains a notamment été identifiée, livrant la même souche de malware Sepulcher. En outre, les comptes de messagerie des opérateurs identifiés dans cette campagne ont été publiquement liés à des campagnes historiquement menées par le groupe Chinois APT TA413 ciblant la communauté tibétaine et diffusant le malware ExileRAT.

En se basant sur l’utilisation d’adresses d’expéditeurs connues du public, associées au ciblage des dissidents tibétains et à la livraison de la charge utile du malware Sepulcher, les chercheurs de Proofpoint ont attribué les deux campagnes à l’acteur APT TA413.

Il est clairement devenu indispensable de s’armer face à ces ennemis numériques. Les logiciels de sécurité, la formation, … ne peuvent être oubliés. Un antivirus pas cher ? L’important est d’en posséder un… à jour ! Qu’il se nomme Eset, Kaspersky, Gdata ou Bitdefender.

La surveillance numérique par les services de renseignement : les États doivent prendre des mesures pour mieux protéger les individus

Dans une déclaration conjointe publiée ce jour, la Présidente du Comité de la « Convention 108 » du Conseil de l’Europe sur la protection des données, Alessandra Pierucci, et le Commissaire à la protection des données du Conseil de l’Europe, Jean-Philippe Walter, ont appelé les États à renforcer la protection des données à caractère personnel dans le contexte de la surveillance numérique effectuée par les services de renseignement, en adhérant à la convention du Conseil de l’Europe sur la protection des données, la « Convention 108+ », et en promouvant un nouvel instrument juridique international prévoyant des garanties effectives et démocratiques dans ce domaine.

« Les pays doivent s’accorder au niveau international sur la portée autorisée de la surveillance exercée par les services de renseignement, sur les conditions dans lesquelles elle s’exerce et selon quelles garanties, incluant le contrôle effectif et indépendant », ont-ils souligné. L’élaboration d’une nouvelle norme juridique pourrait se fonder sur les nombreux critères déjà développés par les tribunaux, dont la Cour européenne des droits de l’homme et la Cour suprême des États-Unis.

Citant l’arrêt de la Cour européenne de justice du 16 juillet 2020 sur « Schrems II », qui conclut que l’accord sur le « Bouclier de protection des données UE – États-Unis » ne fournit pas un niveau suffisant de protection des données à caractère personnel transférées de l’UE vers les États-Unis, en raison de garanties insuffisantes relatives aux droits de l’homme dans le contexte de l’accès aux données par les programmes de surveillance du gouvernement américain, la déclaration met en lumière que cette décision a des conséquences qui vont au-delà des transferts de données UE – États-Unis et offre l’occasion de renforcer le cadre universel de protection des données.

La déclaration rappelle le rôle que le traité modernisé de protection des données du Conseil de l’Europe, qui n’est pas encore entré en vigueur, pourra jouer en tant qu’accord solide juridiquement contraignant pour la protection de la vie privée et des données à caractère personnel au niveau mondial, notamment en ce qui concerne le flux transfrontière des données à caractère personnel.

Certes, la convention fournit déjà un cadre juridique international important pour la protection des données à caractère personnel, qui porte plus spécifiquement sur la nécessité d’un examen effectif et indépendant et d’une surveillance des restrictions à la protection des données à caractère personnel justifiées par des impératifs de sécurité nationale ou de défense ; toutefois, elle n’aborde pas explicitement et de manière exhaustive certains des défis posés au niveau international par les capacités de la surveillance de masse, ce qui nécessite la rédaction d’une nouvelle norme juridique internationale spécifique.

La Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel, connue également sous le nom de « Convention 108 », est le seul instrument international juridiquement contraignant dédié à la protection des données et de la vie privée qui soit ouvert à la signature de tous les pays du monde. Adopté en 1981, ce traité a été mis à jour en 2018 par un protocole, pas encore entré en vigueur, qui garantit que ses principes de protection des données sont toujours adaptés aux outils et pratiques actuels et renforce son mécanisme de suivi. À ce jour, 55 pays ont ratifié la « Convention 108 » et de nombreux autres pays du monde s’en sont inspirés comme modèle de leur nouvelle législation relative à la protection des données.

WhatsApp : des fraudeurs arrêtés aux Pays-Bas

Des escrocs passant par WhatsApp arrêtés aux Pays-Bas. Ils usurpaient l’identités de vedettes et membres de famille pour réclamer de l’argent.

Une vedette dans le besoin vous contacte sur votre téléphone portable. Elle vous demande de l’aide, elle a besoin d’argent. Votre fils, votre fille, vos parents … Voilà l’histoire qui a impacté des centaines d’utilisateurs de l’application de communication WhatsApp. L’outil proposé par Facebook déborde d’arnaques en tout genre, certaines ayant permis le piratage de smartphones.
Mais rare sont les escrocs cachés derrière ces piratages retrouvés et  arrêtés. Cinq d’entre eux ont été stoppés par les autorités judiciaires des Pays-Bas fin août. Les voleurs se faisaient passer pour des vedettes dans le besoin, mais aussi pour des membres de la famille de la cible contactée sur WhatsApp.
Le pot aux roses a été découvert après la plainte d’un éditeur de logiciel et d’une utilisatrice. Les pirates s’étaient fait passer pour le fils de la dame. Les pirates lui avaient réclamé de l’argent. L’arnaque, baptisée  « fraude de type enfant-dans-le-besoin« , est très courante. Les voyous cachés derrière ce piège, originaires de Rotterdam, sont âgés de 18 à 21 ans. Ils passaient par un hôtel pour lancer leurs communications malveillantes.
Les autorités ont réussi à les tracer et les arrêter.

Des failles de sécurité dans des décodeurs Thomson et Philips

Une équipe de chercheurs découvre d’importantes failles de sécurité dans deux des décodeurs numériques (STB) les plus courants du marché. Ces vulnérabilités peuvent permettre à des cybercriminels de stocker des logiciels malveillants dans ces boîtiers de décodage pour lancer des attaques, par botnet ou ransomware, en utilisant un service de prévisions météo. Les boîtiers concernés sont fabriqués par les deux grands noms de l’électronique grand public, THOMSON et Philips. Les boîtiers « THOMSON THT741FTA » et « Philips DTR3502BFTA » sont disponibles dans toute l’Europe et utilisés par de nombreux particuliers dont le téléviseur ne prend pas en charge le standard DVB-T2 ; soit le système de diffusion de signal numérique le plus récent pour la télévision terrestre (TNT) permettant d’accéder à un large éventail de services de télévision haute définition (HD).

Menée par Vladislav Iluishin, responsable d’équipe de l’IoT Lab, et Marko Zbirka, chercheur spécialisé dans les menaces concernant l’Internet des objets, cette enquête entamée en janvier 2020 s’inscrit dans le cadre d’une initiative entreprise par Avast pour explorer et tester le niveau de sécurité des appareils connectés à l’Internet des objets.

Dès le début de leurs travaux, Vladislav Iluishin et Marko Zbirka de chez Avast ont découvert qu’au moment de leur livraison, le port TelNet de ces deux décodeurs connectés à Internet est ouvert. Pour mémoire, ce protocole non chiffré qui date de plus de 50 ans est utilisé pour communiquer avec des appareils ou des serveurs distants. En raison de cette exposition, un cyberattaquant peut accéder à distance aux décodeurs et les ajouter à des réseaux de botnets, dans l’optique de lancer des attaques par déni de service distribué (DDoS) ou tout autre initiative malveillante. Les deux experts ont réussi à exécuter sur les deux appareils le code du botnet Mirai, un malware largement répandu.

Les chercheurs ont également mis en évidence une lacune liée à l’architecture des décodeurs : ces deux produits s’appuient sur le noyau Linux 3.10.23, un programme à privilèges installé sur les boîtiers depuis 2016 et qui sert de passerelle entre les éléments matériel et logiciel en allouant à ce dernier les ressources nécessaires à son bon fonctionnement. Or, la version 3.10.23 n’est plus prise en charge depuis novembre 2017, de sorte que les correctifs (bugs et vulnérabilités) ont été publiés pendant seulement un an, exposant les utilisateurs à des attaques potentielles depuis environ 3 ans.

Parmi les autres problèmes de sécurité qui affectent ces décodeurs, citons une connexion non chiffrée avec une application préinstallée du service de prévisions météorologiques AccuWeather. Cette découverte a eu lieu en analysant le trafic échangé entre les décodeurs et le routeur. La connexion non sécurisée entre les boîtiers et le service d’AccuWeather pourrait permettre à un acteur malveillant de modifier le contenu visualisé sur le téléviseur lorsque l’utilisateur consulte son application météo. Par exemple, un intrus pourrait afficher une demande de rançon en affirmant à l’utilisateur que son téléviseur a été piraté avant d’exiger un paiement pour le « libérer ».

« Les fabricants ne sont pas seulement responsables de veiller à la sûreté des produits qu’ils vendent : ils doivent également en assurer la sécurité et, par conséquent, celle de leurs utilisateurs, analyse Vladislav Iliouchine. Malheureusement, il est rare que les fabricants d’appareils connectés évaluent la manière dont la surface d’attaque de leurs produits peut être réduite. Dans la plupart des cas, ils se contentent du strict minimum, sans tenir compte des enjeux liés à l’IoT et à la sécurité des clients, afin de réduire leurs coûts et de commercialiser leurs produits plus rapidement»

Les propriétaires de décodeurs DVB-T2 Philips ou Thomson sont invités à suivre les conseils suivants :

  1. Si les fonctions Internet ne sont pas utilisées, il est recommandé de ne pas connecter le décodeur au réseau domestique ;
  2. Renseignez-vous : achetez toujours des produits proposés par des marques établies, crédibles et réputées pour la prise en charge à long terme de leurs appareils et le respect de la sécurité ;
  3. Les utilisateurs plus avancés peuvent se connecter à l’interface de leur routeur afin de vérifier dans les paramètres si la fonction « Universal Plug and Play » (UPnP) est activée. Si c’est le cas, nous recommandons de la désactiver. Nous suggérons également de vérifier la configuration du routage de port (port forwarding) et de désactiver cette fonction, sauf si elle est absolument indispensable.

Dans le cadre de cette enquête, l’éditeur d’antivirus a contacté Philips et THOMSON pour leur faire part de ces découvertes et des suggestions permettant d’améliorer la sécurité de leurs produits. Vous trouverez plus de détails, notamment des illustrations, des chronologies et une liste de vulnérabilités et expositions de cybersécurité (CVE — Cybersecurity Vulnerabilities and Exposuresici.

Pour quelques dollars des sociétés donnent accés aux données d’internautes aux services secrets US

La société Babel Street est spécialisée dans le marketing digital. Ses outils permettent de suivre les internautes afin de leur proposer des promotions ciblées. L’entreprise a vendu des  informations collectées aux services secrets américains.

Pendant que l’Oncle Sam hurle à qui veut l’entendre que la Chine, la Russie, … sont des adeptes de la surveillance numérique globalisée (ce qui n’est pas faux), la Maison Blanche n’est pas si clean qu’elle tente de le faire croire. Le journal Vice vient d’expliquer comment les services secrets des États-Unis (USSS) ont signé un accord avec la société Babel Street afin d’exploiter les données de géolocalisation proposée par son outil « Locate X« .

Babel Street est un spécialiste du marketing digital. Locate X permet de suivre les déplacements d’un téléphone, et cela de manière anonyme. Un contrat de 2 millions de dollars.

Locate X utilise les informations générées par des applications installées dans les mobiles. Le hic! est que les services secrets américains n’avaient aucune autorisation d’exploiter les données en question. Un contrat d’un an, entre septembre 2017 et septembre 2018.

D’autres agences américaines ont acquis le même type de « technologie » comme celle de la société Venntel explique le Wall Street journal.

De quoi regarder la moindre application proposant une géolocalisation d’un autre œil.

Comment le Parti communiste chinois vole les travaux scientifiques

Des chercheurs de la société Avago, basée aux États-Unis et à Singapour, ont mis plus de 20 ans à développer une technologie capable d’améliorer les communications sans fil. Mais un employé a volé le fruit de leurs travaux au profit du gouvernement chinois. Les responsables américains voient dans ce vol un exemple de « l’approche extensive » du Parti communiste chinois qui consiste à voler des technologies et de la propriété intellectuelle. Son but ? Accroître sa puissance militaire et économique, et asseoir sa domination scientifique dans le monde.

La « fusion militaro-civile » s’inscrit dans cette logique. La FMC fait intervenir l’ensemble de la société : toutes les entreprises, toutes les personnes sont amenées à participer à la modernisation de l’armée chinoise, que ce soit en leur offrant des incitations, en les recrutant ou en leur forçant la main.

Voilà qui pose des problèmes considérables à tous ceux — universités, entreprises privées et pays — qui seraient prêts à travailler en collaboration avec leurs homologues chinois.

En mai, le président Trump a publié une proclamation visant à limiter la capacité du PCC à faire un usage abusif des visas d’étudiant pour acquérir indûment des technologies émergentes à l’appui de la FMC. En outre, les organes fédéraux d’application de la loi mènent plus d’un millier d’enquêtes sur le vol possible de technologies américaines, y compris pour les besoins de la FMC.

Le PCC a plusieurs cordes à son arc pour s’approprier les travaux de recherche d’autres pays. Il recrute des ressortissants chinois, paie secrètement des scientifiques étrangers pour qu’ils recréent leurs recherches en Chine et envoie des militaires à l’étranger en les faisant passer pour des civils. Le but est toujours le même : voler des technologies et des informations afin de faire progresser les objectifs militaires et de développement économique de la RPC.

Christopher Wray, le patron du FBI, a déclaré le 7 juillet que le PCC faisait « tout son possible pour exploiter l’ouverture » des démocraties afin de voler des données scientifiques.

Voici, par exemple, comment il s’y prend :

Le piratage d’entreprises étrangères

Dans un cas récent, deux pirates informatiques, en lien avec le ministère chinois de la Sécurité de l’État, ont ciblé des industries de haute technologie* dans 11 pays. Certaines développent des vaccins et des traitements contre la COVID-19.

Leur campagne de piratage, qui a duré plus de dix ans, a notamment ciblé les secteurs de la fabrication de haute technologie et de la défense ainsi que l’industrie pharmaceutique aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, au Japon, en Espagne, en Corée du Sud, en Suède et au Royaume-Uni.

Le recrutement de citoyens chinois

En outre, pour faire avancer les objectifs militaires et de développement économique de la RPC, le PCC dispose de nombreux programmes de recrutement et de motivation de ressortissants chinois à l’étranger qui ont accès à des technologies et des informations sensibles.

Hongjin Tan, citoyen chinois et résident légal aux États-Unis, a postulé au programme de recrutement du PCC, le Plan des Mille Talents, et s’est engagé à « compiler » et à « absorber » la technologie américaine, a déclaré M. Wray.

Lorsqu’il a quitté son emploi dans une société pétrolière basée dans l’Oklahoma en décembre 2018, il a emporté des secrets industriels d’une valeur de plus d’un milliard de dollars. M. Tan a plaidé coupable de vol* et de transmission de secrets industriels, et a été condamné à 24 mois de prison.

En juin, Hao Zhang, un citoyen chinois de 41 ans, a été reconnu coupable d’espionnage économique* et de complot avec un ancien employé d’Avago, Wei Pang, en vue du vol de secrets industriels.

Les offres aux experts étrangers

Dans certains cas, Beijing a encouragé des scientifiques étrangers à recréer leurs recherches en Chine — alors qu’ils étaient financés simultanément par le gouvernement américain pour les mêmes travaux.

Selon des procureurs fédéraux, le programme des Mille talents du PCC s’est engagé à verser 50 000 dollars par mois à Charles Lieber, un chercheur à Harvard, et lui a accordé 1,5 million de dollars* pour établir un laboratoire de recherche à l’université de technologie de Wuhan. M. Lieber a accepté ce financement du gouvernement chinois sans les divulguer à Harvard ni à son bailleur de fonds, le département de la Défense, ce qui constitue une infraction aux règles et à la loi américaine.

M. Lieber est accusé d’avoir fait une déclaration fausse, fictive et frauduleuse.

Une enquête récente des Instituts nationaux de la santé (NIH) a révélé que 54 scientifiques ont été licenciés ou ont démissionné parce qu’ils n’avaient pas divulgué leurs liens financiers avec des gouvernements étrangers. Sur les 189 scientifiques visés par l’enquête, 93 % avaient des liens avec la RPC.

Yanqing Ye (FBI)

La dissimulation des affiliations militaires

Yanqing Ye, lieutenante dans l’Armée de libération du peuple, a envoyé des documents en Chine pendant qu’elle faisait des études dans la section de physique, chimie et génie biomédical de l’Université de Boston (BU), affirment des procureurs.

Elle s’est fait passer pour une étudiante sur sa demande de visa et a caché son affiliation militaire. L’un des chefs d’accusation retenus contre elle est d’être une agente d’un gouvernement étranger.