Archives de catégorie : Cybersécurité

Actualités liées à la CyberSecurité.

Nécessité d’inspecter le trafic chiffré en entreprise

Aujourd’hui Internet est le principal vecteur de menaces pour l’entreprise, qu’il s’agisse de menaces massives ou ciblées. Cela concerne toutes les formes d’utilisation d’Internet, aussi bien les sites web classiques, l’Internet 2.0 avec des pages web dynamiques, les applications web et utilisant le Cloud, les réseaux sociaux etc…

L’usage d’Internet évolue avec les nouvelles technologies, les employés utilisent de plus en plus de solutions liées au Cloud, des applications web, des terminaux mobiles et même leur propre équipement informatique. L’Internet mobile représentait 40% des connexions à Internet selon la dernière étude de l’INSEE. Quelques soient ces évolutions et les suivantes, tous ces usages utilisent les flux Internet, et donc le vecteur de propagation des menaces ne change pas.

Toute entreprise devrait être en mesure de protéger ses actifs. Pour cela, elle se doit d’être capable d’analyser la totalité des flux transitant par Internet pour pouvoir bloquer les menaces connues et identifier les objets qui pourraient être des menaces inconnues. Elle doit donc pouvoir inspecter 100% du trafic.

L’accroissement du trafic chiffré

On constate une augmentation importante du volume des flux chiffrés sur Internet. On estime, en moyenne, que le trafic chiffré représente déjà entre 25 et 35% du trafic web entrant dans les entreprises. Hors si auparavant le trafic chiffré était à l’initiative de l’utilisateur qui souhaitait garantir la confidentialité de ses informations lorsqu’il se connectait à certains sites comme les sites bancaire, l’administration, un paiement en ligne… désormais ce n’est plus le cas. Le plus simple exemple est de taper l’adresse http://www.google.fr dans votre navigateur. Surprise, c’est l’adresse https://www.google.fr  qui apparaîtra quand la page va s’afficher. C’est le serveur de Google qui a lancé le chiffrement de cette connexion, sans que vous l’ayez demandé.

Force est de constater que la majorité des sites et applications sur Internet chiffrent leur trafic sans que l’utilisateur en ai fait la demande. Et ce phénomène ne va aller qu’en s’accélérant. Pour preuve, Google a récemment annoncé qu’il référencerait mieux dans son moteur de recherche les sites utilisant un trafic chiffré. Quand on connait l’importance d’avoir un bon référencement dans le premier moteur de recherche du monde, on comprend aisément que la majorité des sites web vont accélérer leur passage au trafic chiffré ! Autre donnée qui va dans le même sens, le laboratoire indépendant NSS Labs estime que le trafic chiffré connait actuellement une croissance de 20% chaque année.

Même si l’utilisation du SSL est censée accroitre la sécurité des données qui transitent, cela pose un vrai problème pour les entreprises. Car dans ces 25 à 35% des flux Internet qui sont chiffrés, les outils de sécurité déployés par l’entreprise ne peuvent pas effectuer leurs missions correctement, quel que soit l’outil utilisé : un anti-virus, un IPS, du contrôle de contenu, un SIEM…

On estime que 80% des attaques complexes (APT – Advanced Persistent Threat) utilisent les connections SSL. La découverte de la faille HeartBleed a montrée au grand jour à quel point un problème sur le trafic chiffré pouvait toucher les entreprises. La grande majorité des entreprises ont dû prendre des dispositions suite à cette découverte.

Que doit faire l’entreprise pour garantir sa sécurité face à la croissance des flux chiffrés ?

Pour garantir le même niveau de sécurité, il faut que l’entreprise soit capable de déchiffrer les trafics SSL, et la technique existe depuis plusieurs années, le « Man in the Middle ». Cela n’est pas si simple à mettre en œuvre. D’abord, l’entreprise doit respecter les réglementations et donc elle doit mettre en place des politiques de déchiffrement, c’est-à-dire définir ce qui doit être déchiffré et ce qui ne doit pas l’être, avec la mise en place de catégories de sites, de type de profils d’utilisateurs etc… Il faut également que le processus de déchiffrement n’ai pas d’impact sur l’expérience utilisateur, hors cela consomme beaucoup de ressources de déchiffrer un flux Internet.

Une étude récente du NSS Labs (un test sur 7 firewalls de dernière génération) montre que l’impact sur le déchiffrement est double :

– En premier lieu cette opération entraine une diminution drastique de la capacité de traitement globale et une baisse des performances de 74% ! Et ces résultats ne concernent que les sites web utilisant une clé de chiffrement de 512 ou de 1024 bits. La chute des performances atteint 80% lorsque les clés de chiffrement utilisées sont de 2048 bits.

– Deuxièmement, l’étude constate également une diminution très important du nombre de transactions traitées par ces firewalls, pourtant de nouvelle génération, la baisse allant de 86,8% (avec des clés de 512 bits) jusqu’à 92.28% pour des clés de 2048 bits.

Il faut prévoir que cette baisse de performances va être accentuée dans les déploiements de l’infrastructure de sécurité « en silo » c’est à dire où chaque outils de sécurité fonctionne indépendamment.

Que faire ?

Dans un monde idéal, l’entreprise doit pouvoir bénéficier d’une technologie haute performance capable de d’effectuer du déchiffrement à haute vitesse (40 Gbits), sur laquelle l’entreprise sera en mesure de mettre en place une politique de déchiffrement basé sur le contexte (catégorie de site, provenance, destination, profil d’utilisateur…) et qui devra être en capacité d’alimenter différentes solutions de sécurité afin de garantir qu’une fois déchiffré, le trafic bénéficie du même niveau de contrôle que le trafic en clair. (Par Dominique Loiselet, Blue Coat)

Les cyber-attaques MiniDuke font leur retour en France

Des chercheurs découvrent que les implants MiniDuke mis à jour en 2013 n’ont pas disparu et sont même utilisés dans le cadre de cyber attaques actives ciblant les gouvernements et d’autres entités.

En outre, la nouvelle plate-forme MiniDuke, appelée BotGenStudio, pourrait non seulement être utilisée par des cybercriminels dans le cadre d’attaques ciblées, mais également par des forces de l’ordre et des criminels traditionnels. La nouvelle vague d’attaques enregistrée en 2014 est quelque peu différente de celle décelée en 2013.

Mode opératoire

La nouvelle backdoor principale de MiniDuke (appelé TinyBaron ou CosmicDuke) est codée grâce à un framework personnalisable appelé BotGenStudio. Il est suffisamment flexible pour activer ou désactiver des composants lorsque le bot est construit. Les composants peuvent être divisés en 3 groupes : persistance (le malware peut se lancer via Windows Task Scheduler), reconnaissance (le malware peut voler un grand nombre d’informations) et exfiltration (le malware dépose plusieurs connecteurs réseaux pour aspirer les données)

Typologie de cibles

Alors qu’en 2013 MiniDuke était utilisé pour cibler des entités gouvernementales, la nouvelle version CosmicDuke cible également les organisations diplomatiques, le secteur de l’énergie, les opérateurs télécoms, des prestataires dans l’armée mais également des individus impliqués dans la vente et le trafic de substance illicites (notamment des stéroïdes et des hormones).

Zones géographiques ciblées

Les utilisateurs des anciens serveurs MiniDuke ciblent la France, l’Australie, la Belgique, l’Allemagne, la Hongrie, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Ukraine et les Etats-Unis. CosmicDuke est plutôt intéressé par la Grande Bretagne, les Etats Unis, la Géorgie, la Russie, le Kazakhstan, l’Inde, le Belarus, Chypre, l’Ukraine et la Lituanie.

Rythme de travail classique

Les cybercriminels semblent travailler selon un rythme de travail classique du lundi au vendredi, même s’il leur arrive de travailler le week-end également. Leurs horaires de travail sont également classiques : de 7h à 20h CET (mais la majeur partie du travail est réalisée entre 7h et 17h). (Kaspersky)

Paiement par reconnaissance d’empreinte digitale

L’empreinte digitale comme alternative possible au code confidentiel / Le premier prestataire européen de paiement multicanal se donne pour objectif d’améliorer continuellement l’expérience de ses utilisateurs.

Avec pour objectif d’améliorer en permanence l’expérience des utilisateurs grâce à des innovations ingénieuses, Yapital, premier prestataire européen de paiement multicanal, teste actuellement le paiement par reconnaissance d’empreinte digitale. Cette technologie pourrait être amenée à remplacer la saisie d’un code confidentiel lors du paiement par smartphone.

Pour Oliver Kress, premier vice-président de Yapital chargé de l’innovation, le groupe « revendique sa capacité à pouvoir rendre très rapidement opérationnel tout nouveau procédé technique susceptible d’améliorer l’expérience des utilisateurs. Dès que les principaux fabricants de smartphones ont intégré à leurs produits des dispositifs de reconnaissance d’empreinte digitale, nous avons aussitôt lancé les expérimentations.  » Le but étant de déterminer si ces nouvelles technologies satisfont aux exigences de Yapital en termes d’ergonomie et de sécurité. » Le dispositif doit être simple, sûr et intuitif pour le consommateur. Si c’est le cas, alors nous le proposerons « , dit Oliver Kress.

Le paiement par reconnaissance d’empreinte digitale constituerait la troisième innovation d’importance du prestataire de paiement multicanal au cours de cette seule année : en 2014, Yapital a en effet déjà présenté l’intégration du Bluetooth Low Energy (BLE) et l’achat par flash du code QR directement depuis un support publicitaire, une affiche ou à travers une vitrine.

Education à la sécurité en ligne : les enseignants ont du mal à faire face aux attentes des parents

Une étude publiée par AVG Technologies, entreprise de sécurité en ligne pour 187 millions d’utilisateurs actifs, révèle que pour 82% des enseignants interrogés (74% en France), les parents comptent trop sur l’école pour apprendre à leurs enfants à se protéger en ligne. En outre 38% (44% en France) des enseignants estiment que les parents d’élèves ont eux-mêmes un niveau insuffisant de connaissances sur le sujet. Cette nouvelle étude d’AVG, qui porte sur le point de vue des instituteurs et professeurs, démontre que la question de savoir à qui incombe la responsabilité de dispenser aux enfants les enseignements sur la sécurité en ligne est toujours d’actualité.

L’étude, pour laquelle AVG a interrogé près de 1800 enseignants du monde entier, dont 210 en France, montre la nécessité de former les enseignants et de leur offrir davantage de soutien, afin qu’ils puissent mieux sensibiliser leurs élèves à la sécurité en ligne. Les deux tiers des personnes interrogées (64%, 73% en France) ont convenu que les écoles devraient offrir une meilleure formation à l’utilisation d’Internet comme outil pédagogique, et 77% (68% en France) estiment qu’Internet devrait faire partie intégrante du cursus éducatif.

Cette étude met en relief l’écart inquiétant entre, d’un côté, les connaissances et les capacités des enseignants et, de l’autre, les attentes des parents. Plus de neuf enseignants de différentes matières sur dix affirment se servir d’Internet en cours (92%, 89% en France), et 69% abordent la sécurité en ligne de manière occasionnelle ou fréquente (59% en France). Seul un enseignant sur quatre (28%, 15% en France) a reçu une formation spécifique pour cet enseignement.

Tony Anscombe, Conseiller sécurité chez AVG Technologies, déclare : « Non seulement les enseignants aujourd’hui se servent régulièrement d’Internet dans le cadre de leurs leçons et cours, mais ils se retrouvent de plus en plus confrontés aux questions plus vastes que génère celui-ci, et ce, la plupart du temps, sans aucune formation officielle. Au vu du développement de l’utilisation d’Internet en tant qu’outil pédagogique, de nombreux enseignants déclarent que leur école s’est dotée de règles spécifiques pour répondre aux préoccupations les plus fréquentes. En revanche, ces politiques s’avèrent être insuffisantes si la plupart des enseignants ne reçoivent aucune formation officielle à l’enseignement de la sécurité en ligne. Lorsqu’un enseignant sur quatre déclare être approché par des élèves pour des problèmes de cyberintimidation, le besoin d’un soutien accru se fait clairement ressentir ».

Constats d’enseignants du monde entier
·         Le Brésil va à l’encontre de la tendance globale, les enseignants brésiliens étant à l’avant-garde en matière d’éducation à la sécurité sur Internet. La majorité (54%, 17% en France) aborde régulièrement le sujet et 51% (15% en France) s’y sont préparés en suivant une formation officielle.

·         La plupart des enseignants au Royaume-Uni ont indiqué que leur école proposait des cours d’informatique (91% par rapport à 72 % globalement et à 63% en France). En revanche, seulement 37% des enseignants avaient suivi une formation officielle à la sécurité en ligne (contre 15% en France).

·         Inversement, les écoles aux Etats-Unis sont les moins susceptibles de proposer des cours d’informatique (60% seulement) et seulement 40 % des enseignants donnaient des devoirs à la maison nécessitant des recherches sur internet (contre 57% globalement et 49% en France).

·         Les élèves canadiens sont les plus nombreux à apporter leurs propres appareils à l’école, selon 29% des enseignants (contre 18% globalement et 4% en France). Il s’agissait principalement d’ordinateurs portables (84%, 57% en France), de smartphones et de tablettes (82% chacun contre 29% et 57% en France).

·         Les enseignants en Allemagne sont les plus nombreux à avoir été approchés par des élèves confrontés à des problèmes de cyberintimidation (36% par rapport à 25% globalement et contre 10% en France). Près de la moitié de ces enseignants (46%, 67% en France) s’estiment peu ou pas du tout préparés pour répondre à ces préoccupations.

·         Les écoles australiennes sont arrivées en tête parmi les établissements ayant déjà mis en place des dispositifs pour gérer des problèmes de cyberintimidation (80%, 33% en France) et des situations où des élèves ont été exposés à des contenus inappropriés en ligne (75%, 17% en France).

·         Seulement 7% des enseignants en République Tchèque (17% en France) affirment que leur école a déjà organisé une soirée pour les parents afin de les sensibiliser à la sécurité en ligne. 78% des parents y ayant assisté ont exprimé des préoccupations quant à la sécurité de leurs enfants sur Internet (79% en France).

·         91% des enseignants en France déclarent que leur école fournit des appareils électroniques aux élèves, mais il s’agit généralement d’ordinateurs de bureau (80%, contre 75% globalement), d’ordinateurs portables 35% (moyenne globale de 46%) et de tablettes 9% (contre 32% globalement).

·         Plus de quatre enseignants sur cinq (82%) en Nouvelle-Zélande (89% en France) abordent occasionnellement le sujet de la sécurité en ligne avec leurs élèves. En revanche, le même pourcentage n’a suivi aucune formation officielle sur ce thème (85% en France).

Le corsaire Jean-Bart sécurise ses terminaux mobiles

La Communauté Urbaine de Dunkerque, avec 18 communes et 200.000 habitants sous sa coupe, a choisi Good Technology pour sécuriser ses terminaux mobiles tout en garantissant la séparation des données privée et données professionnelles. La communauté urbaine  a été une des premières collectivités territoriales françaises à se soucier de la protection des données professionnelles et personnelles de ses cadres et dirigeants en situation de mobilité.

Ce qui a soulevé la question ? La sortie de l’Iphone 3GS sur le marché français, en 2009. « Tout à coup, les téléphones BlackBerry – dont étaient équipés le Directeur général, le Directeur général adjoint et  quelques proches collaborateurs – ont semblé dépassés » se souvient Alain Vanlichtervelde, en charge de l’intégration et de la gestion des plates formes informatiques pour la Communauté urbaine. La réponse la plus rapide aurait alors été de renouveler les terminaux, tout simplement. Sauf que les insuffisances et risques de cette option sont immédiatement apparus aux yeux du Directeur général adjoint et d’Alain Vanlichtervelde. « L’Iphone étant très ouvert, avec des usages très larges, nous avons vite compris que nous devions trouver une solution pour sécuriser les données professionnelles, explique ce dernier. Il fallait notamment que nous puissions les effacer à distance en cas de perte ou de vol de l’appareil ».

Après une analyse des offres disponibles sur le marché, c’est finalement la solution Good For Enterprise qui a été retenue, pour deux raisons majeures. Sa fiabilité bien sûr. « La technologie du container est clairement apparue comme la plus sûre de toutes celles que nous avons examinées », confirme Alain Vanlichtervelde. Seconde raison : elle seule permettrait une stricte séparation entre les données personnelles et professionnelles sur les appareils. « Un critère clef, car certains cadres ont rapidement exprimé le souhait de consulter leur messagerie professionnelle sur leur téléphone personnel » explique le Directeur des systèmes d’information de la CUD. A l’époque, on ne donnait pas encore de nom à ce phénomène aujourd’hui très répandu, le « Bring Your Own Device »…

Certes, une légère dose de pédagogie a été ensuite nécessaire pour que les cadres et dirigeants concernés s’approprient la solution de Good Technology. « Certains avaient précédemment testé un logiciel de messagerie de push qui s’intégrait très bien avec l’Iphone, et ils en étaient satisfaits » explique en effet Alain Vanlichtervelde. Mais cette solution ne comportait pas la technologie du conteneur, et l’impératif de sécurité a primé. « François VILAIN Directeur général adjoint, Pierre MELEROWICZ DSI et moi-même avons insisté – en entretien individuel parfois – sur la nécessité première de garantir la confidentialité des données, et du carnet d’adresses en particulier, se souvient ce dernier. Finalement le message a été compris et la solution a été bien adoptée ». Seul petit souci : certains appareils de quelques cadres se sont révélés poser quelques problèmes avec la solution de Good Technology, « du fait du manque de mémoire disponible dû en partie à la surcouche de l’opérateur de téléphonie,» explique Alain Vanlichtervelde.

Début 2014, 70 cadres et dirigeants de la Communauté Urbaine de Dunkerque étaient ainsi équipés avec la solution Good For Enterprise – à la fois sur tablette et smartphone pour les seconds. Principales fonctionnalités utilisées ? « Avant tout l’accès à la messagerie professionnelle en situation de mobilité, puis la lecture de documents », répond Alain Vanlichtervelde. Ce dernier peut en effet consulter à tout moment les statistiques d’utilisation…  et s’assurer ainsi que les services mis à disposition ont un réel intérêt.

Parmi ses nombreux projets, le Directeur des Systèmes d’Information de la Communauté urbaine évoque un renforcement de la collaboration avec la ville de Dunkerque, les deux collectivités étant de taille comparables. Nul doute que la sécurité des données professionnelles sera un des sujets de discussion…

Quand Twitter diffuse des cartes de crédit

Extrait de la page du bot sur Twitter

Etonnant jeu que celui effectué par des centaines d’internautes, sur Twitter. Ces amateurs pas comme les autres du portail de micro blogging américain sont tellement content de posséder une carte bancaire (credit card, debit card, …) qu’ils en diffusent des photographies, dans l’espace du petit oiseau.

Totalement idiot, surtout que certains diffuseurs placent les informations sensibles (les 16 chiffres, la date de validité, certains même le CVV) à la portée du premier surfeur qui passerait par là.

Plus dingue encore, un bot, un robot Twitter baptisée « besoin d’une carte de crédit« , intercepte les messages et les répertories dans un compte Twitter dédié. Bilan, plusieurs centaines de photos, une cinquantaine de vidéos. Depuis 2012, Twitter laisse faire.

Pour l’américain, les Twitteriens sont responsables de ce qu’ils diffusent ! Bilan, faut pas pleurer si votre CB se retrouve sur Need a Debit Card.

 

3 entreprises sur 4 stockent leurs clés de chiffrement dans leurs applications

Personne n’est à l’abri d’une faille de sécurité.

Les révélations récentes de chercheurs de l’université de Columbia Engineering concernant la possibilité de récupérer des clés secrètes Facebook, Amazon ou Linkedin dans Google Play, l’App Store d’Android, ne sont qu’un exemple de plus qui doit contribuer à alerter les entreprises qui continuent de stocker les clés de chiffrement dans leurs applications. Les données sensibles et la propriété intellectuelle ne sont en sécurité que si les clés utilisées pour les chiffrer le sont. Quand ces clés sont stockées dans des serveurs qui stockent également les logiciels elles sont susceptibles d’être compromises ou perdues.

Pourtant, d’après une étude SafeNet récente, 74% des organisations stockent leurs clés de chiffrement dans leur logiciel. Pour des spécialistes en sécurité IT cette stratégie est comparable à laisser les clés de sa maison sous le paillasson. Il est plutôt conseillé de faire appel à des plateformes spécifiquement dédiées à la gestion de clés et qui permettent de stocker et gérer les clés dans un équipement matériel où elles seront protégées et contrôlées (des boîtiers HSM, pour « Hardware Security Module ». Une technologie qui n’est pas réservée aux grandes entreprises puisque ces boitiers peuvent être achetés par l’entreprise ou utilisés en paiement à la consommation, dans le cloud en mode SaaS). Seules les sociétés qui chiffrent leurs données sensibles et mettent en œuvre ce type de moyens de contrôle robustes et résistants aux attaques peuvent avoir la certitude que leurs données seront protégées même si une faille de sécurité survient.

L’approche la plus réaliste est en effet de considérer qu’une faille de sécurité surviendra (953 millions de fichiers compromis depuis 2013, comptabilisés sur Breachlevelindex.com), et de sécuriser la donnée elle-même par du chiffrement, pour que si elle tombait entre de mauvaises mains elle soit inexploitable. (Julien Champagne, Directeur Commercial France de SafeNet)

14 millions de patients médicaux touchés par une fuite de données

La rédaction de Data Security Breach a reçu le rapport Annuel du HHS, l’US Departement of Health et Human Services, bref, le Ministére de la santé de l’Oncle Sam.

Ce rapport annuel, baptisé « Annual Report to Congress on Breaches of Unsecured Protected Health Information » revient sur les années 2011 et 2012. Cette étude égraine les violations de données en 2011 et 2012. Entre 2011 et 2012, le HHS a reçu 458 rapports de violations de données qui touchent plus de 500 personnes. Au total, c’est environ 14.690.000 de patients, d’employés… à avoir été touchés par des violations de leurs données personnelles, et donc sensibles.

Le nombre de violations de données qui affectent plus de 500 personnes sur cette période compte pour 64,5% de toutes les violations de données depuis le premier rapport, diffusé en septembre 2009. Le vol était la cause la plus commune de ces violations, soit 53% des cas, suivie par l’accès ou la divulgation non autorisée (18%).

En 2012, 68% des infractions touchaient des fournisseurs de soins de santé. 27% des fuites étaient dues à des ordinateurs portables compromis (vol, piratage, …). 23% des informations étaient diffusées en mode « papier » ; 13% via un serveur. En 2012, il y a eu 21.194 infractions signalées affectant moins de 500 personnes. Des violations de données qui ont affecté 165.135 personnes.

Le HHS, suite aux plaintes, a pu récolter 8 millions de dollars d’amende. Bref, le piratage et les fuites de données rapportent aux pirates, comme au gouvernement.

Des applis Google Play voleuses de données bancaires

Lookout a repéré cette semaine dans le Google Play store une application de banque en ligne clonée, conçue pour subtiliser les identifiants des utilisateurs, mais étrangement sans les mots de passe.

Nous avons aussitôt alerté Google qui a dans la foulée supprimé l’application concernée. Nous tenons à préciser que tous les utilisateurs de Lookout sont protégés contre cette menace. Le programme malveillant incriminé, baptisé « BankMirage », ciblait les clients de la banque israélienne Mizrahi. Les auteurs ont ainsi ajouté une sorte de surcouche à l’application légitime, proposant ensuite leur création de nouveau sur le Google Play store en la faisant passer pour celle de l’établissement bancaire.

Le mode de fonctionnement est simple : dès que la victime lance l’application, le programme malveillant charge le formulaire de connexion, à savoir une page html intégrée à l’application et créée pour dérober l’identifiant de la personne dès qu’elle le saisit. Il s’agit donc d’une tentative de hameçonnage (phishing) des données personnelles. Ce programme a toutefois une étrange particularité : il récupère uniquement l’identifiant de connexion de l’utilisateur. Ses auteurs ont inséré un commentaire dans le code qui commande de collecter uniquement cet élément, et pas le mot de passe.

Une fois l’identifiant récupéré et stocké, l’application envoie un message à l’utilisateur victime pour lui signaler l’échec de sa tentative de connexion. Il est invité à ce moment-là à réinstaller la « vraie » application légitime de la banque sur le Play Store.

Les programmes malveillants qui se font passer pour des applications de banque en ligne comptent parmi les plus dangereux, dans la mesure où ils s’intéressent à des données particulièrement sensibles. Ce type de programme est très présent dans l’Union européenne, dans les pays de la région Asie-Pacifique, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis. Nous avons déjà repéré des programmes de banque en ligne créés en Corée qui, au lieu de se glisser dans le catalogue de Google Play, se font carrément passer pour l’application Google Play Store elle-même.

« PlayBanker » en est un exemple : il se fait passer pour Google Play et envoie des alertes aux utilisateurs victimes pour les pousser à télécharger des applications de banque en ligne pirates. Une autre variante, « BankUn », vérifie pour sa part au préalable la présence des huit plus grandes applications légitimes des banques en ligne coréennes, pour les remplacer ensuite par des versions pirates.

Il est hélas difficile pour un utilisateur de se prémunir d’une application de ce type parvenant à se faire référencer dans le Google Play store ; les moyens de protection classiques ne suffisent pas. Comme par exemple le fait de vérifier que le développeur de l’application est digne de confiance, ou de s’assurer que la case « Sources inconnues » (dans les paramètres système du téléphone) n’est pas cochée afin de bloquer l’installation furtive d’applications téléchargées à son insu.

Mieux vaut faire preuve de bon sens : la présence de deux versions apparemment identiques d’une même application peut signifier que l’une d’elles est illégitime. Pour être protégé à 100% contre ce type de menace, la meilleure solution consiste à installer sur le téléphone une solution de sécurité telle que Lookout, qui analyse systématiquement toutes les applications téléchargées.

L’Union européenne doit bloquer les sites « .vin » et « .wine », illégaux sur Internet

L’autorité américaine ICANN, qui gère au niveau mondial l’ensemble des noms de domaine sur Internet, vient de prendre la décision de ne pas suspendre sa décision d’accorder des délégations dans le secteur du vin. L’attribution de ces nouveaux domaines, tels que « wine » et « vin », ouvre la porte à des violations potentielles de la législation internationale sur la protection des appellations géographiques.
Eric Andrieu dénonce ainsi l’attitude proaméricaine de cet organisme. « Cette décision est absolument inacceptable : d’un côté les producteurs risquent d’être rackettés et, de l’autre, les consommateurs trompés. Des personnes pourront, sans être inquiétées, s’approprier des noms de domaine, comme « languedoc.wine », en mettant à la vente sur Internet des produits qui n’ont rien à voir avec cette région de production ».
Comme l’a exprimé le gouvernement français, l’eurodéputé considère que l’Union et ses Etats membres doivent renoncer à participer à la réforme de l’ICANN qui a montré les limites de son fonctionnement. Cette décision devra, par ailleurs, être prise en compte dans le cadre des négociations actuelles sur le Traité transatlantique entre les Etats-Unis et l’Union européenne.
La délégation socialiste et radicale française soutient l’ensemble des vignerons européens et du monde entier attachés à la défense de vins de qualité, dans leur campagne de boycott de vente de vins sur Internet. Demain, cette question se posera avec d’autres produits alimentaires, bénéficiant d’appellations de qualité et pouvant être mis en vente sur la toile. Ce n’est pas à l’ICANN, société de droit américain et qui sert les intérêts de quelques entreprises, de régenter la vente sur Internet de produits alimentaires de qualité. Aujourd’hui, il y a donc un besoin urgent d’action au niveau de l’Union européenne, une action forte et unie, capable de contribuer, par le droit international, à l’amélioration de la gouvernance mondiale en matière de gestion de l’Internet.

OPEN SSL : 49% des serveurs vulnérables et 14% exploitables

OpenSSL a publié un avis consultatif détaillant un certain nombre de difficultés sérieuses.

La vulnérabilité CVE-2014-0224 sera la plus problématique pour la plupart des déploiements car elle peut être exploitée par l’intermédiaire d’une attaque réseau active de type « Man the Middle ». Cette vulnérabilité permet à un attaquant actif sur un réseau d’injecter des messages ChangeCipherSpec (CCS) des deux côtés d’une connexion et de forcer les deux parties à se mettre d’accord sur les clés à utiliser avant que tous les éléments relatifs à la clé ne soient disponibles. Ce qui entraîne la négociation de clés faibles. (Pour en savoir plus sur le sujet, voir l’analyse technique pertinente d’Adam Langley).

Bien que pratiquement toutes les versions d’OpenSSL soient vulnérables, ce problème est exploitable seulement si les deux parties utilisent OpenSSL et (2) si le serveur utilise une version vulnérable d’OpenSSL de la branche 1.0.1. La bonne nouvelle est que la plupart des navigateurs ne s’appuient pas sur OpenSSL, ce qui signifie que la plupart des internautes ne seront pas affectés. Cependant, les navigateurs Android utilisent OpenSSL et sont donc vulnérables à cette attaque. De plus, de nombreux outils en mode ligne de commande et assimilés utilisent OpenSSL. En outre, les produits pour réseaux VPN seront une cible particulièrement intéressante s’ils reposent sur OpenSSL comme c’est le cas pour OpenVPN.

Qualys teste une vérification à distance pour CVE-2014-0224 via SSL Labs. Suite au test qui a permis d’identifier correctement les serveurs vulnérables, Qualys a lancé une analyse sur l’ensemble des données du tableau de bord SSL Pulse. Les résultats indiquent que près de 49% des serveurs sont vulnérables. Environ 14% (de l’ensemble des serveurs) peuvent être victimes d’un exploit parce qu’ils exécutent une version plus récente d’OpenSSL. Les autres systèmes ne sont probablement pas exploitables, mais leur mise à niveau s’impose car il existe probablement d’autres moyens d’exploiter cette vulnérabilité.

Si vous souhaitez tester vos serveurs, la toute dernière version de SSL Labs propose un test de vérification pour la vulnérabilité CVE-2014-0224.

1800 fonctionnaires piégés par un phishing

S’il existe bien un secteur qui mériterait d’être un peu plus regardant sur sa sécurité informatique, c’est bien celui concernant les fonctionnaires. Ils gèrent les informations locales, régionales, nationales, donc des milliers, quand cela ne se chiffre pas en millions de données privées et sensibles. seulement, la sécurité informatique, faudrait-il encore qu’il en entende parler sous forme de formation, de réunion, et autrement que par des professionnels qui ne connaissent du terrain que les rapports chiffrés qu’ils lisent et recopient à longueur de journée.

Un exemple en date, chez nos cousins canadiens. Un sondage interne lancé par le ministère fédéral de la Justice annonce qu’environ 2000 membres du personnel ont cliqué sur un courriel piégé. De l’hameçonnage facile via un faux courriel traitant… de la sécurité des informations confidentielles du ministère. Un tiers des personnes ciblées a répondu à la missive, soit 1850 fonctionnaires sur 5000. Les prochains essais auront lieu en août et au mois d’octobre avec un degré de sophistication supérieure.

Selon le gouvernement canadien environ 10 % des 156 millions de filoutages diffusés chaque jour réussissent à contrer les logiciels et autres filtres antipourriels. Huit millions sont executés par le lecteur, 10% cliquent sur le lien. 80.000 se font piéger. (La presse)

27.000€ de dommages pour avoir perturbé Deezer

Le site de diffusion de musique en mode streaming, Deezer, vient de faire condamner un internaute français à 15.000€ d’amende (avec sursis) et 27.000€ de dommages-intérêts.

Comme le stipule le site juridique Legalis, les juges ont estimé qu’il avait porté atteinte à une mesure technique efficace de protection et proposé sciemment à autrui des moyens conçus pour porter atteinte à une telle mesure, en violation des articles L. 335-3-1, I et II du CPI, qu’il avait développé et diffusé auprès du public un logiciel manifestement destiné à la mise à disposition du public non autorisé d’œuvres protégées, en violation de l’article L 335-2-1 du CPI. Bref, le jeune français avait créé le logiciel Tubemaster++ qui permettait, en profitant d’une faille de Deezer, pour copier les musiques proposés par le site web.

L’étudiant s’est retrouvé face à l’article L 331-5 du code de la propriété intellectuelle, introduit par la loi Hadopi du 12 juin 2009. Il a du créer un outil pour contourner la sécurité de Deezer et s’est retrouvé face aux « mesures techniques efficaces destinées à empêcher ou à limiter les utilisations non autorisées par les titulaires d’un droit d’auteur ou d’un droit voisin du droit d’auteur d’une œuvre, autre qu’un logiciel, d’une interprétation, d’un phonogramme, d’un vidéogramme ou d’un programme sont protégées dans les conditions prévues au présent titre. ».

Deux rançonneurs d’iPhone sous les verrous

La section K, les renseignements russes, ont mis la main sur ce qui semble être les rançonneurs d’iPhone qui avaient defrayé la chronique, fin mai. Pour rappel, le rançongiciel pour iPhone bloquait les précieux smartphones d’Apple. Le logiciel malveillant bloquait les smartphones et réclamait de l’argent.

Le Ministère de l’Intérieur Russe vient d’indiquer que des suspects avaient été arrêtés dans cette affaire. Les suspects ont été arrêtés dans le sud de Moscou. Ils sont âgés de 23 et 16 ans. Le service presse du département K du Ministère de l’Intérieur russe indique que les deux hommes ont été incarcérés.

Lors de la perquisition, du matériel informatique, des cartes SIM et des téléphones utilisés dans des activités illégales ont été saisis. Ils risquent quelques années de prison.

Le paiement biométrique bientôt possible dans le système CB

Le Groupement des Cartes Bancaires CB évalue actuellement le principe de la biométrie appliquée au paiement et devrait d’ici la fin de cette année octroyer un agrément au standard d’authentification forte défini par Natural Security Alliance pour autoriser son utilisation dans le système CB.

Le premier agrément CB portera sur l’association de la biométrie avec une puce insérée dans un porte-clefs. L’intégration de cette puce dans la carte micro-SD d’un téléphone est également étudiée. Très pratique, l’utilisateur gardera sur lui ce porte-clefs ou ce téléphone (dans une poche, dans un sac) et n’aura pas besoin de le rechercher ou de le présenter pour effectuer un paiement ou un retrait. Outre le fait que la biométrie simplifie l’acte d’authentification avec juste un doigt à poser et plus de code confidentiel à saisir, elle renforce également la sécurité en garantissant la présence du porteur au moment de la transaction.

De plus, la mise en oeuvre de cette solution garantit le respect de la vie privée et des données personnelles de l’utilisateur puisqu’aucune base de données ne centralise les données biométriques de l’utilisateur, celles-ci restant dans la puce intégrée dans le porte-clefs ou le téléphone. Gilbert Arira, Directeur Général du Groupement des Cartes Bancaires CB : « on accorde aux produits CB. ici la fin de cette année 2014 ».

Pour Cédric Hozanne, CEO de Natural Security Alliance : « Les travaux d’agrément engagés par le Groupement des Cartes Bancaires CB constituent une étape très importante pour l’adoption de notre technologie dans le domaine du paiement puis du retrait. Cet agrément permettra aux banques françaises de proposer à leurs clients une nouvelle manière de payer qui tout en renforçant la sécurité, apportera simplicité, sérénité et praticité. CB a été le premier à adopter et à promouvoir la technologie de la carte à puce dès 1992 adoptée depuis par l’ensemble des autres pays. Avec le standard Natural Security, CB montre à nouveau la voie à suivre pour le monde de l’industrie des paiements sécurisés ».

Les banques peuvent désactiver le paiement sans contact

La France compte, depuis avril 2014, pas moins de 21 millions de cartes bancaires permettant le paiement sans contact. Des CB imposées par les banques. Elles embarquent la technologie NFC qui permet, en plaçant sa CB à quelques centimètres d’un lecteur dédié, de payer sans être obligé de taper son mot de passe. Une possibilité qui inquiètent depuis 2012, quand un chercheur Français, Renaud Lifchitz, a présenté lors de feu HES 2012 la faille qui permet de lire les données « cachées » dans le précieux bout de plastique.

Il faut dire aussi que les banques ont lancé un service qui n’est ni chiffré, ni contrôlé par un quelconque moyen d’identification. 01net (le site web), revient sur cette technologie en indiquant que les banques auraient fait un stock de protection anti-NFC (Voir l’utilité de ce genre de protection dans ZATAZ WEB TV, ndlr).

Pourquoi cette faille n’est toujours pas corrigée ? « c’est impossible à moins de changer l’architecture technique sous-jacente, ce qui serait beaucoup trop cher » dixit les chercheurs. 01net explique aussi que La Banque de France a demandé aux sociétés financières de fournir un anti-NFC dés que le client en fait la demande.

La Banque de France oblige également les banques à mettre en place la désactivation du NFC à la demande des clients. Le coût de l’opération serait de 10€ par carte indique un expert en sécurité. Après renseignements de DataSecuritybreach.fr auprès de plusieurs banques, les sociétés renvoient les CB pour modification. Autant dire que cela coûte plus de 10 euros !

Il aura fallu une plainte de la CNIL pour que certaines informations disparaissent des communications NFC : nom du client, historique des transactions.

Un Monsieur sécurité pour protéger les données des électeurs

Le gouvernement Canadien a décidé, voilà quelques jours, de mandater une équipe de sécurité informatique qui aura comme mission de trouver la moindre faille et fuite de données concernant les électeurs du pays. Une décision politique qui fait suite au jugement d’une entreprise de généalogie qui a commercialisé durant 6 ans les données de plusieurs millions d’élécteurs via ses services oueb.

L’Institut Drouin, spécialisé dans la généalogie, avait copié une liste électorale datant de 2003. Le jugement de cour du Québec a ordonné à Drouin de détruire les données appartenant à 5,5 millions de Québécois : nom, adresse, sexe et date de naissance. « L’État a le droit d’en interdire la diffusion pour protéger la vie privée des électeurs », a indiqué le tribunal.

En France, il suffit de regarder les seconds tours d’éléctions pour appercevoir les candidats et leurs équipes décortiquer les listes électorales afin d’inciter les abstansionnistes à voter, voir certains élus analyser les employés municipaux n’ayant pas pris le temps de voter !

Et si le Cloud aidait à sécuriser Internet

Les fournisseurs de services de cloud computing sont aujourd’hui sur la sellette : ils vont devoir améliorer la sécurité d’Internet ! Les clients du cloud manifestent de plus en plus leur intérêt pour des services d’accès à Internet sécurisés, exempts de menaces malveillantes comme Heartbleed ou l’amplification DDoS, pour ne prendre que ces deux exemples. A chaque attaque, en effet, les pertes commerciales sont de plus en plus importantes. Les attaques qui impactent les clients non protégés compromettent leur sécurité et dégradent l’image de l’entreprise ou de ses marques. Les fournisseurs d’accès ont aidé à filtrer les activités malveillantes provenant des réseaux clients depuis des années dans le but de permettre aux équipes internes des entreprises et des administrations de se concentrer sur les attaques les plus avancées, mais est-ce désormais suffisant ?

Pour une plus grande sécurité des réseaux
Dès 2005, plusieurs experts de la sécurité Internet se posaient la question de savoir si le Cloud pouvait aider à sécuriser Internet. Quelques articles publiés à cette époque en témoignent, réclamant que les fournisseurs de services Internet, d’hébergement, de services cloud et de bande passante s’impliquent, dans leur propre intérêt, pour aider à sécuriser Internet. Certains affirmaient que le temps était venu d’agir, demandant pourquoi les FAI n’étaient pas tenus de livrer des données sûres et sans danger. Dans la récente Loi de Programmation Militaire qui a fait l’objet d’un large débat autour de la sécurité informatique, les fournisseurs de services Internet semblent désignés comme ceux qui peuvent contribuer à l’amélioration rapide de la cybersécurité, grâce à leur possibilité d’agir en temps réel. De même que l’abonné au réseau d’eau potable exige que l’eau qui arrive chez lui soit saine, le trafic qui passe par les tuyaux des ISP doit être sûr et exempt de menaces, positivant la technologie déployée dans le Cloud et protégeant l’utilisateur final contre les attaques par DDoS et les cybermenaces de tous ordres. Quel intérêt en effet de disposer d’un énorme réservoir (le Cloud) et de l’alimenter en eau contaminée (malwares et autres menaces) ?

Quelques exemples de dangers…
Comme les récents événements l’ont encore confirmé, aucune entreprise ni aucune administration n’est à l’abri des risques de sécurité sur Internet. La découverte de Heartbleed a ébranlé les entreprises bien au-delà du monde de la sécurité. Cette vulnérabilité laissant lire la mémoire d’un serveur par un attaquant, concerne de nombreux services Internet. A l’évidence, la sécurité et la confidentialité de nombreux serveurs Web étaient un leurre. Il ne fait aucun doute que Heartbleed a permis la fuite d’innombrables secrets et données sensibles au profit de pirates, et les conséquences sont à terme encore incalculables. Cette attaque restera sans conteste le hacking le plus répandu de l’histoire du Web parce que le nombre de communications « sécurisées » SSL, concernées directement, est sans précédent. Malheureusement, les problèmes de cybersécurité ne disparaissent pas lorsqu’ils qu’ils sont découverts. La mise à disposition de correctifs n’empêche pas que les vulnérabilités continuent à exister dans d’innombrables systèmes accessibles via Internet. L’amplification de Heartbleed risque d’être plus rapide que la mise en place des mises à jour. Autre tendance actuelle : le détournement de l’utilisation de services Internet standard tels que DNS (Domain Name System) et NTP (Network Time Protocol) par des robots lors d’attaques par déni de service distribué. Heartbleed et les attaques DDoS par amplification sont deux exemples des problèmes de cybersécurité posés par un Internet non sécurisé. Le trafic malveillant portant ces menaces circule librement sur la plupart des réseaux de fournisseurs de services. Les hébergeurs accueillent des clients dont le système d’information mal sécurisé fait du Cloud public une plate-forme de services vulnérables. Comble de l’ironie, la plupart des clients dépensent de l’argent et paient  leur fournisseur pour une bande passante véhiculant un contenu Internet potentiellement dangereux.

Les technologies existent
Les fournisseurs de cloud doivent se doter de technologies qui permettent de répondre à quatre exigences de management des attaques et du réseau. Tout abord se défendre contre les menaces du réseau. La majorité des attaques DDoS se produit au niveau des couches L3 et L4. En conséquence, il convient de -serveur. Ensuite se défendre contre les menaces applicatives ; de nombreuses applications, y compris celles qui sont basées sur des communications chiffrées à l’aide de Secure Sockets Layer (SSL), sont vulnérables face aux attaques par DDoS de la couche applicative qui utilisent L7 comme vecteur analyse analyser les incidents de sécurité sur le réseau. Enfin, il faut assurer le Bypass du réseau ; Il est en effet essentiel de maintenir la disponibilité permanente du une technologie intelligente de dérivation du réseau de faible alimentation pour éliminer les interruptions de service en cas de panne de courant ou d’équipement ou lors de la maintenance de routine et lors des  mises à jour de la configuration.

Tous les marchés reposent sur l’offre et la demande. Les entreprises (et on parle là des dirigeants, pas seulement des responsables de la sécurité) ont pris conscience qu’elles pouvaient tomber, ou au moins leurs activités connectées, victimes d’une cyber-attaque. De nombreux DSI et RSSI sont aujourd’hui disposés à acheter de la bande passante Internet ‘propre’. Et la tendance va aller majoritairement dans ce sens. Alors ils commencent à chercher activement des solutions. Si les fournisseurs de services empêchent les DDoS et autres cybermenaces de traverser leurs réseaux, leurs clients sont d’ores et déjà prêts à acheter de la bande passante plus sûre, avec de meilleures garanties pour leurs données sur le cloud et sur leurs réseaux. Pourquoi, dans ces conditions, les fournisseurs de services du cloud ne développent-ils pas une offre adaptée ? Leurs parts de marché sont en risque de se réduire, au bénéfice d’autres acteurs, s’ils ne répondent pas à cette exigence. (Par Adrian Bisaz, Vice President Sales EMEA de Corero Network Security)

Consulter un film en streaming n’est plus illégal ?

Voilà un titre qui annonce d’entrée de jeu la couleur. L’Union Européenne a décidé, la semaine derniére, que les internautes qui consultent dorénavant du contenu protégé par le droit d’auteur en ligne ne risquent  plus d’être inquiétés par la justice.

Voilà qui laisse perplexe. La décision indique clairement qu’un internaute européen qui regarde un film, une série TV, une émission ou encore une musique via un site de streaming pirate ne sera plus inquiété par la justice dans la mesure ou le dit internaute n’a rien téléchargé. Ici, la finesse est intéressante car, dans tous les cas, même en streaming, des données sont téléchargées sur l’ordinateur.

Cette extrapolation vient à la suite d’une décision de la justice européenne qui a du trancher entre deux sociétés, Meltwater et Newspaper Licensing Agency. La premiére entreprise, basée en Suède, avait copié et diffusé dans sa newsletter à destination de ses clients des actualités récupérées dans la presse. Une revue de presse vue d’un mauvais oeil par le britannique Newspaper Licensing Agency. Meltwater ne diffusait que le début du texte et un lien renvoyant sur le site d’origine et l’intégralité de l’article. [Supreme Court]

L’agence de presse s’était aussi attaquée aux clients, considérant que ces derniers devaient payer une licence d’utilisation. L’Europe vient donc de trancher considérant que le « lecteur » n’était pas responsable et n’avait rien à payer. Bref, l’internaute visionneur n’enfreint pas l’article 5 de la Directive européenne sur l’harmonisation du droit d’auteur et des droits voisins dans la société de l’information.

Une exemption à la loi européenne car dans ce cas, l’internaute utilise une reproduction temporaire d’un contenu protégé. Bilan, consulter un article, un film, une série TV en mode ‘streaming » ne sont donc plus illicites. Par contre, que le diffuseur continue de trembler. Le fait de mettre à disposition ces contenus protégés reste interdit et punissable. [Curia Europa]

Faille pour TweetDeck

Depuis plusieurs heures, des milliers d’internautes se sont amusés à utiliser une vulnérabilité dans l’outil de conversation en ligne TweetDeck.

Un excellent logiciel au demeurant qui permet de suivre et administrer plusieurs comptes Twitter. La faille, un XSS, a donc été diffusé et largement exploité pour le fun, mais aussi dans des buts largement moins avouables. Une véritable plaie, le code diffusé retweet la faille et envahie donc Twitter et les comptes des utilisateurs ainsi piégés. Cela fait plus de 24 heures que la vulnérabilité est connue publiquement, et Twitter, propriétaire de l’outil n’a pas encore réagi. Attendez-vous à voir Tweetdeck fermer quelques minutes (heures ?) le temps de la mise en place d’un correctif.

Une vague XSS qui pourrait paraître anodine. Le Cross-Site Scripting ne fait que diffuser automatiquement son contenu. Une action qui cache peut-être l’arbre malveillant dans la forêt ! Un pirate serait-il en train de détecter des cibles utilisatrices de TweetDeck. Une veille (un compte Twitter référence les microblogs piégés, voir ci-dessus, Ndlr de DataSecuritybreach.fr) aux intentions malveillantes qui aurait pour but final de lancer une autre attaque, dans les heures/jours à venir ? Action largement plus violente via une faille, un 0day [0Day], voleuse de données; ou d’une préparation pour une cyber manifestation contre la Coupe du Monde 2014 qui débute au Brésil ? A suivre …

Livre Blanc Certissim : la fraude identitaire prend de l’ampleur

Depuis 2000, le Livre Blanc Certissim apporte sa vision de la fraude sur le marché du e-commerce français. Document de référence pour les e-marchands souhaitant optimiser leur gestion de la fraude, le Livre Blanc Certissim présente les grands indicateurs de la fraude dans le e-commerce ainsi que les nouveaux enjeux de la lutte contre la fraude.

L’expertise de Certissim et son implication dans la lutte contre la fraude lui permettent également de décrire les nouvelles techniques des cybercriminels. Les données du Livre Blanc Certissim proviennent des fraudes détectées par son système ainsi que des déclarations d’incidents de paiement de ses 900 sites marchands partenaires.

L’édition 2014 de cette étude met en avant une augmentation et une diversification des méthodes d’usurpation des données personnelles ainsi qu’une généralisation de la fraude sur l’ensemble du territoire. Les tentatives de fraude s’élèvent à près de 2 milliards d’euros en 2013, contre 1,7 milliards une année plus tôt. La projection des taux de Certissim sur l’ensemble du e-commerce français, soit 51,1 milliards d’euros de chiffre d’affaires(1), indique que l’ensemble des tentatives de fraude se chiffrerait a minima à 1,9 milliard d’euros en 2013. Les enjeux financiers sont par conséquent significatifs à l’échelle de l’économie numérique nationale. Sur le périmètre étudié par Certissim, le taux de tentatives de fraude dans le e-commerce s’est stabilisé à 3,83 % (3,91 % en 2012). Le taux d’impayés frauduleux est en baisse à 0,14 % (0,18 % en 2012)(2) . Le panier moyen des impayés est de 243 €. Si le risque reste important, la fraude dans le e-commerce est mieux maîtrisée.

Fraude identitaire : croissance des usurpations de comptes clients
Certissim alerte les particuliers et les professionnels sur l’évolution des méthodes de phishing(3) observée en 2013. Les auteurs de phishing ne se contentent plus d’essayer de récupérer des coordonnées bancaires. Désormais, ils cherchent à récolter tous types de données personnelles : état civil, coordonnées (postales, bancaires, téléphoniques), mots de passe, réponses aux questions secrètes, etc. L’objectif pour eux est d’utiliser une identité « propre » et crédible pour commander en ligne.

En cumulant les informations issues de phishing et des réseaux sociaux, DataSecurityBreach.fr a pu lire que les fraudeurs parviennent à prendre possession de comptes clients de e-acheteurs honnêtes connus des e-commerçants. Ces usurpations sont possibles notamment à cause de la négligence des particuliers quant à la écurisation de leurs mots de passe. Une fois connecté, les fraudeurs s’approprient le compte client, en modifiant l’adresse e-mail et le numéro de téléphone, et commandent avec des numéros de cartes bancaires volés. En outre, le fraudeur n’est pas inquiété mais le vrai détenteur du compte client doit prouver qu’il n’est pas à l’origine des commandes frauduleuses.

Aucune région française n’est épargnée par la fraude
Certissim dresse un double constat à partir des adresses de livraison des commandes frauduleuses (tentatives de fraude et impayés). Le phénomène de concentration de la fraude en zones urbaines se confirme. Les fraudeurs utilisent des adresses de livraison situées dans les grands centres urbains afin de se fondre dans la masse des commandes en ligne effectuées quotidiennement. Ils disposent alors d’un important marché de revente à proximité de leurs lieux de livraison. Les cas de fraudes en zones rurales augmentent. En province, les fraudeurs  privilégient la livraison en point relais. Pour ne pas être repérés, ils comptent sur la méconnaissance de leurs procédés de la part d’autorités locales peu confrontées à la fraude.

(1) Données Fevad, janvier 2014
(2)Taux de tentatives de fraude et d’impayés en valeur
(3) Hameçonnage

Heartbleed, de retour dans nos smartphones

Nous vous en parlions à l’époque, la faille heartbleed a été découverte/exploitée aussi dans les smartphones. Des millions d’appareils sous Android, non mis à jour (4.1.1 et antérieur), le sont encore. Un chercheur vient de lancer une alerte indiquant que des millions de smartphones sont tributaires des mises à jour des opérateurs, constructeurs. Bref, la faille OpenSSL fait encore des dégâts.

Luis Grangela, scientifiques portuguais, indique qu’une méthode de piratage exploitant Heartbleed peut être exploitée par des pitrates. Sa méthode utilise le Wi-Fi et des smartphones Android. Son attaque, baptisée Cupidon, est basée au niveau des tunnels TLS. Pour le chercheur, iOS d’Apple ne serait pas épargné.

Faille pour la librairie GnuTLS

Une nouvelle vulnérabilité de sécurité majeure a été découverte dans la bibliothèque cryptographique populaire GnuTLS qui laisse penser que Linux serait vulnérable à la possibilité malveillante d’exécution, à distance, d’un code pirate.

GNUTLS est une bibliothèque libre qui exploite le SSL (Secure Socket Layer), le Transport Layer Security (TLS) et du Datagram Transport Layer Security (DTLS). Bref, des protocoles qui sont utilisés pour offrir aux utilisateurs des communications sécurisées, chiffrées, donc normalement illisible par un personne non autorisée. La faille se trouve dans la façon d’analyser les identifiants de session du serveur.

Red Hat apporte toutes les explications, et le correctif qui est obligatoire pour sécuriser ses communications. Un serveur malveillant pourrait exploiter cette vulnérabilité en envoyant une session ID tellement longue que la bibliothèque plante et permet, dans la foulée, l’exécution du code malveillant via un outil de connexion TLS/SSL.

En Mars dernier, une autre vulnérabilité avait été corrigée dans la bibliothèque GnuTLS bibliothèque. Elle permettait de créer un certificat spécialement conçu qui pouvait être ensuite accepté par GnuTLS via un site pirate.

Val Thorens, une marque protégée sur Internet

Comme l’explique le site Legalis, la station de ski Val Thorens est une marque qu’il vaut mieux éviter de détourner sur Internet.

Par un arrêt du 28 mai 2014, la cour d’appel de Lyon a estimé que les noms de domaine val-thorens.net et val-thorens.org appartenaient à la station de ski éponyme et non pas à l’internaute qui avait mis la main de ces adresses web. Pour la justice, il y a violation du droit d’auteur, même si la Ville et son office de tourisme n’avaient pas enregistré les noms de domaine.

Le Maroc s’allie au Qatar contre les pirates informatiques

Le secrétariat général du gouvernement marocain vient d’annoncer un accord entre le Royaume du Maroc et le Qatar. Ce protocole couvre, en plus de la lutte contre les trafics d’armes, d’êtres humains, d’immigration clandestine, de contrebande, de drogues, d’argent, des actions et coopérations pour contrer les piratage informatiques, les adeptes du skimming (piratage de distributeur de billets) et du vol de données électroniques. L’accord institue également une collaboration maroco-qatarie dans les domaines de lutte contre les crimes financiers et les violations des droits de propriété intellectuelle. Un accord signé jusqu’en 2018. Un accord intéressant quelques jours après l’arrestation d’un pirate informatique Marocain, présumé proche d’Al Qaida. Un voleur de données bancaires qui aurait détourné de l’argent qu’il aurait envoyé ensuite en Syrie.

Page Facebook contre le harcèlement

Facebook s’est associé aux Drs Marc Brackett et Robin Stern du Centre pour l’intelligence émotionnelle de l’université Yale afin de fournir les ressources et outils permettant de faire face au harcèlement et à ses conséquences.

Voilà une excellente idée. On parle de harcèlement quand tous types de comportements continuellement agressifs, impliquant des pressions d’ordre social ou sur la taille physique, sont constatés. Les agressions physiques ou verbales, ainsi que les menaces, les rumeurs ou l’exclusion délibérée d’une personne d’un groupe sont toutes considérées comme du harcèlement.

La meilleure manière de répondre au harcèlement est d’aider les garçons et les filles à trouver leurs propres moyens de l’affronter. Seuls des efforts concertés entre les jeunes, les parents, les écoles, les institutions et les entreprises peuvent conduire à des résultats durables et efficaces. » indique Jon Kristian Lange, conseiller en chef du projet.

32 associations participent à l’opération dont PrevNet au Canada, l’ADL américain ou encore l’italien Save the Children et l’e-Enfance Français. L’espace dédié se trouve à l’adresse https://www.facebook.com/safety/bullying

Les utilisateurs de services Google ciblés par une attaque de phishing difficile à détecter

Les pirates récupèrent les mots de passe de comptes Google via une attaque de phishing particulièrement difficile à détecter par une analyse heuristique classique.

Selon les Laboratoires antivirus Bitdefender, des cybercriminels récupèrent les mots de passe d’utilisateurs de comptes Google grâce à une attaque de phishing difficile à détecter par une analyse heuristique, en raison du mode spécifique d’affichage des données utilisé par Google Chrome. En effet, les URI (identifiant uniforme de ressource) rendent les utilisateurs de Chrome plus vulnérables, même si ce phishing cible aussi les utilisateurs de Mozilla Firefox.

En récupérant les mots de passe de comptes Google, les pirates peuvent potentiellement acheter des applications sur le Google Play, pirater le compte Google+ ou encore accéder aux documents personnels stockés sur Google Drive. Cette arnaque commence par un e-mail prétendument envoyé par Google avec pour objet « Mail Notice » ou «  New Lockout Notice ». Ce message dit : « Pour rappel, votre compte e-mail sera bloqué dans 24h en raison de l’impossibilité d’augmenter votre espace de stockage. Cliquez sur « INSTANT INCREASE » pour augmenter automatiquement votre espace de stockage. »

Si l’utilisateur clique sur le lien “INSTANT INCREASE”, il est alors redirigé vers une fausse page de connexion Google, identique à l’originale, afin de renseigner son identifiant et son mot de passe. « La caractéristique de cette attaque de phishing est que la barre d’adresse de navigation n’affiche pas une URL habituelle mais une URI, en l’occurrence ici ‘data :’ » explique Catalin Cosoi, Responsable de la stratégie de sécurité chez Bitdefender.

Ce schéma de données URI permet aux pirates d’intégrer les données correspondantes aux pages Web comme si elles étaient des ressources extérieures. Le modèle utilise le codage Base64 pour représenter les contenus des fichiers. Dans ce cas présent, les pirates fournissent le contenu des fausses pages Web dans une chaîne codée dans les données URI. Et, dans la mesure où Google Chrome n’affiche pas toute cette chaîne, il est difficile pour l’utilisateur, même habitué, de comprendre qu’il est victime d’une attaque par phishing.

Il est habituel pour les cybercriminels de se faire passer pour des prestataires de services envoyant des messages ou notifications prétendument issus d’organismes tels que Google, Facebook, eBay, d’opérateurs téléphoniques ou de banques, qui figurent parmi les « déguisements » favoris des spécialistes du phishing pour envahir les boites mail du monde entier. Une attaque similaire avait récemment ciblé la page d’accueil Google Drive afin de récupérer les identifiants Gmail. Afin de se prémunir contre des arnaques en ligne, Bitdefender préconise également aux internautes de toujours utiliser une solution de sécurité à jour.

 

Prudence au Phone phishing

Des pirates informatiques, se faisant passer pour votre banque, n’hésite pas à vous appeler au téléphone pour se faire passer pour votre conseiller financier.

Deux personnes âgées, basées dans le centre-ouest de la France, viennent de faire les frais d’une technique bien rodée, le voice phishing ou phone phishing. Les deux victimes vivent à Thouars et à Nueil-les-Aubiers dans le 79. Étonnamment, les escrocs ont attaqué deux clients de la même agence bancaire. Les pirates, dans ce cas, ne se sont pas fait passer pour la banque mais pour l’opérateur Orange. L’excuse, une mise à jour des informations bancaires des interlocuteurs.

Attention, Data Security Breach des preuves de la même attaque sous forme d’appel de conseillers financiers. La technique est la suivante. Une personne vous contacte en expliquant qu’il vous reste de l’argent sur un compte bancaire. Le pirate indique alors que cet argent peut vous être transféré. Malin, l’escroc connait l’identité et le téléphone de sa victime. Si ce dernier a repéré la banque du « poisson », un jeu d’enfant pour continuer son piège. Il indique, au téléphone, les 4 chiffres qui seraient les premiers nombre de la carte bancaire de la personne contactée par téléphone. Ici, le piège se referme sur la potentielle victime.

Les 4 premiers chiffres, tout le monde peut les connaitre. D’abord, la carte, une Visa ou une MasterCard ? Si le premier chiffre est 5, vous n’avez pas le propriétaire d’une carte Visa (4), mais d’une MasterCard. Les trois chiffres suivants correspondent à la « marque » de l’entreprise bancaire éditrice de la CB : BNPParibas : 974 ; Caisse d’épargne : 978/927 ; La Poste : 970 ; Crédit lyonnais : 972 ; Sofinco : 976 ; La Bred : 975 ; Société Générale 973 ; Auchan/Accord : 032 ; Crédit Mutuel : 132. Si le premier chiffre est 5, vous n’avez pas une carte Visa (4), mais MasterCard.

Bref, vous comprenez ainsi le tour de passe-passe qui pourrait en bluffer plus d’un. Prudence donc et retenez une seule chose : On ne donne aucune information par téléphone.

 

5 étapes pour sécuriser la confidentialité de votre navigateur

Peu importe la source, toutes les statistiques que vous trouverez prouvent que les navigateurs les plus utilisés sont Chrome, Firefox et Internet Explorer. De nombreuses études et tests ont été effectués pour découvrir quel était le plus sûr de tous. Cependant, les tests ne font que démontrer la capacité de chaque navigateur à répondre à un ensemble de tests prédéfinis, habituellement appelé « sécurité de base ». Néanmoins, cette base change radicalement tous les mois.

Résultat, aucun navigateur n’est sûr à 100% même si certains navigateurs réparent les failles de sécurité plus rapidement que d’autres. Alors comment est-il possible d’améliorer son expérience de navigation sur Internet ? C’est dans ce but, que Sorin Mustaca, expert en sécurité IT d’Avira, propose 5 étapes pour une navigation plus sûre, plus confidentielle et peut-être même indirectement, plus rapide:

1.     Maintenez votre navigateur à jour
C’est la première étape de renforcement du navigateur car un navigateur vulnérable peut être exploité par une simple visite de sites Internet sans que vous n’en sachiez rien. Nous vous conseillons de toujours autoriser les mises à jour automatiques et de les installer aussitôt qu’elles sont disponibles. En cas de doute, installez un outil gratuit qui contrôle les failles potentielles de votre logiciel.

2.     Augmenter la sécurité intégrée dans votre navigateur
C’est la deuxième étape de renforcement du navigateur, elle peut être gérer de différentes façons :
– Configurez votre navigateur pour qu’il rejette les cookies tiers
– Désactivez les plugins dont vous n’avez pas besoin comme : ActiveX, Java, Flash etc.
– Permettez la protection anti-phishing et anti-malware déjà intégrée
– Configurez le navigateur pour envoyer la requête « ne pas traquer » à votre historique de navigation
– Chaque fois que cela est possible, désactivez le script actif. Soyez conscient que certains sites web ne pourront tout simplement pas fonctionner sans script (JavaScript en particulier).

Dans Internet Explorer, nombre de ces configurations peuvent être mises en place en changeant les paramètres dans « Sécurité » et « Confidentialité ».
– Activez le bloqueur intégré de pop-up
– Désactivez les anciennes barres d’outils qui ne vous sont plus utiles. (Avez-vous vraiment besoin de voir la météo ou avoir un traducteur à portée de main tout le temps?)

3.     Choisissez avec précaution quel plugin vous allez installer
Les plugins et add-ons permettent d’étendre facilement les fonctionnalités du navigateur. Cependant, il existe de nombreux plugins, même disponibles sur les stores officiels, qui sont, soit, malveillants, soit, qui présentent des problèmes importants en matière de sécurité et de confidentialité. Le plus inquiétant est que pour un utilisateur lambda, ces problèmes ne sont pas visibles jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Ayez toujours en tête qu’un plugin a accès à tout ce que vous cliquez et voyez sur le navigateur, y compris toutes vos navigations en connexions cryptées. Le plugin réside dans le navigateur et a accès à tout ce que l’utilisateur voit. Le contenu est donc déjà décrypté et il n’y a absolument rien qui puisse empêcher un plugin malveillant d’envoyer toutes vos informations (bancaires, personnelles, etc.) à une quelconque adresse internet. Jetez toujours un coup d’œil sur le classement donné par d’autres utilisateurs avant d’installer un add-on. De plus, gardez un œil sur les autorisations demandées par l’add-on. Par exemple, si un message instantané d’add-on requiert l’accès à toutes vos URL, cela devrait vous mettre la puce à l’oreille.

4.     Installez les plugins de sécurité et de confidentialité
Il existe des extensions qui améliorent votre sécurité en faisant un filtrage sur les URL que vous visitez ou même de manière dynamique en analysant le contenu des pages internet. C’est le cas d’Avira Browser Safety. Si vous préférez choisir vous-mêmes vos extensions, il en existe de nombreuses qui empêchent le « tracking » et la publicité. Vous pouvez également utiliser Web of Trust (WOT), basé sur le crowdsourcing, il donne un point de vue indépendant sur le statut des URL.

5.     Forcez l’utilisation du protocole SSL quand cela est possible
Des extensions telles que HTTPS Anywhere essaient de choisir une connexion HTTPS au lieu de HTTP quand celle-ci est disponible pour sécuriser votre navigation.

Piratage de CB : La police Française débarque en Bulgarie

Deux ressortissants bulgares, arrêtés en 2011, viennent d’apprendre que leurs cas n’allaient pas s’arranger de sitôt.

La police Français, qui les avait arrêté en flagrant délit de pose de skimmeur sur un distributeur de billets, vient de débarquer ce 22 mai à leurs domiciles de Varna et Silistra, en Bulgarie. Les deux voleurs avaient caché dans leurs appartements respectifs le parfait petit nécessaire du pirate de distributeur de banque.

Des centaines de cartes bancaires vierges, prêtes à être clonées, et du matériel de skimming ont été saisis. La procédure de mandat d’arrêt européen a été lancée par le parquet de la Juridiction Inter-régionale Spécialisée (JIRS) de Nancy. Les deux hommes font partie d’un réseau international. Ils auraient trafiqué, avant de venir en France, des Guichets Automatiques de Billets allemands. (F3)