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Trafic des Code Signing Certificates

Sur le dark web, le trafic illicite des « Code Signing Certificates » se révèle plus lucratif que le trafic de passeports et d’armes. Une étude révèle le commerce florissant des certificats de signature de code.

Le business des Code Signing Certificates prend de l’ampleur. C’est du moins ce qu’a constaté Venafi, éditeur de solutions axées sur la protection des identités machines. La société annonce les conclusions d’une enquête menée pendant six mois, sur les ventes de certificats numériques de signature de code réalisées sur le darkweb.

Menée par le CSRI (Cyber Security Research Institute), cette enquête a mis en évidence l’abondance de certificats de signature de code sur le darkweb, qui peuvent se négocier jusqu’à 1 200 dollars – rendant ces articles plus onéreux que des passeports contrefaits, des cartes bancaires dérobées et même des armes de poing aux États-Unis.

« Nous savons depuis plusieurs années que les cybercriminels recherchent activement des certificats de signature de code pour diffuser des logiciels malveillants sur ordinateurs », indique Peter Warren, président du CSRI. « La preuve de l’existence d’un marché de la criminalité aussi conséquent pour les certificats remet en question l’ensemble de notre système d’authentification sur Internet et témoigne de l’urgente nécessité de déployer des systèmes technologiques capables de faire obstacle à l’utilisation abusive des certificats numériques. »

Les certificats de signature de code servent à vérifier l’authenticité et l’intégrité des logiciels et applications informatiques, et constituent un élément essentiel de la sécurité sur Internet et en entreprise. Néanmoins, les cybercriminels peuvent mettre à profit des certificats de signature de code compromis pour introduire des malwares sur des réseaux d’entreprise et équipements grand public.

« Notre étude révèle que les certificats de signature de code constituent des cibles lucratives pour les cybercriminels », souligne Kevin Bocek, stratège sécurité chez Venafi.

Les certificats de signature de code dérobés rendent la détection de logiciels malveillants quasiment impossible pour les entreprises. N’importe quel cybercriminel peut s’en servir pour fiabiliser et mener à bien des attaques de malwares, de ransomware et aussi des attaques cinétiques.

De plus, les certificats de signature de code pouvant être revendus plusieurs fois avant que leur valeur ne commence à décroître, ils s’avèrent très profitables aux pirates et aux négociants présents sur le darkweb. Autant de facteurs qui alimentent la demande en leur faveur.

« Bien que notre enquête ait mis au jour un trafic florissant au niveau des certificats de signature de code, nous avons uniquement fait apparaître la partie émergée de l’iceberg. Ironie du sort, nos chercheurs n’ont pu, bien souvent, approfondir leurs investigations, les opérateurs du darkweb se montrant méfiants à leur égard. Nous soupçonnons un négoce de certificats et de clés TLS, VPN et SSH tout aussi prospère, en marge du trafic de certificats de signature de code que nous avons mis au jour », conclut Peter Warren.

Global Transparency Initiative

Global Transparency Initiative : alors qu’il ne reste que quelques jours à l’administration américain pour effacer les outils Kaspersky de leurs postes informatiques, le géant de la sécurité informatique Russe lance son programme transparence !

Kaspersky Lab a présenté son « Global Transparency Initiative ». Mission, la société russe fournira un accès au code source – y compris des mises à jour – pour une évaluation par un tiers de confiance. Kaspersky explique qu’il ouvrira aussi trois centres de transparence dans le monde entier. Un peu comme l’annonçait, il y a quelques années, Microsoft. La Global Transparency Initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement à garantir l’intégrité et la fiabilité de des solutions logiciels, afin de protéger les clients contre les cyber-menaces.

Grâce à cette initiative, Kaspersky Lab incitera la communauté de la cyber sécurité dans sa globalité et d’autres parties prenantes à valider et vérifier la fiabilité de ses solutions, de ses processus internes et de ses opérations commerciales. Le Russe entend également favoriser la mise en place de mécanismes de responsabilisation supplémentaires, qui permettront à l’entreprise de démontrer qu’elle s’attaque rapidement et en profondeur à tous les problèmes de cybersécurité. Dans le cadre de cette initiative, la société a l’intention de fournir à un tiers de confiance, et sous condition, l’accès au code source de ses logiciels – y compris les mises à jour des logiciels et des règles de détection des menaces – à des fins d’examen et d’évaluation indépendants. « La balkanisation de l’Internet ne profite à personne, explique Eugene Kaspersky, PDG de Kaspersky Lab. Sauf aux cybercriminels. Une coopération réduite entre les pays favorise l’action des cybercriminels et les partenariats public-privé ne fonctionnent pas comme ils le devraient.« .

Kaspersky a été accusé par la Maison Blanche d’avoir participé (directement ou indirectement) à des fuites de données concernant le renseignement américain. A regardé de plus prêt, le protectionnisme de l’Oncle Sam a trouvé un moyen de couper l’herbe sous le pied d’une entreprise concurrente aux structures locales. A voir si l’examen indépendant du code source de la société, réalisé par un tiers de confiance et qui débutera d’ici le 1er trimestre 2018, avec des examens similaires des mises à jour logicielles de la société et des règles de détection des menaces à suivre sera suffisent pour faire reculer l’administration Trump.

A noter que Kaspersky vient de signer un nouvel accord de partenariat avec Europol. Tout comme Trend Micro qui vient d’unir son expertise avec les policiers d’Europol pour protéger le secteur financier face aux attaques ciblant les Distributeurs Automatiques de Billets.

Krack ou l’hypocrisie mondiale des maîtres du monde

L’annonce de la faille de sécurité baptisée Krack mettant en suspend toute la confiance du monde sur les réseaux Wifi domestiques et professionnels fait la une de la presse générale. Il s’agit de la fameuse clé WAP2, norme barbare améliorée du protocole de chiffrement Wifi WAP.

On découvre que plus aucun terminal connecté à un réseau Wifi n’est protégé, mieux on en devient tous vulnérable. Une partie de nos échanges chiffrés peuvent être captés par un tiers malveillant – comprenez un hacker – et que désormais, nous ne devrions plus utiliser nos Wifi. Il faut comprendre que si un hacker sait lire une “partie“ de vos fichiers, il sait en vérité tout lire. Il n’y pas de demie mesure sur ce point. Mais ne cédons pas à la panique d’autant que curieusement les agences de sécurité reconnaissent avoir identifié cette faille depuis des semaines et les éditeurs sont déjà en train de proposer des mises à jour de sécurité. Cela avant même la communication sur cette faille qui n’est finalement pas une trouvaille.

La bonne idée c’est que Mathy Vanhoef, chercheur à l’Université de Leuven en Belgique a trouvé un moyen de rejouer la faille par un programme automatisé. En clair, il est capable d’industrialiser l’attaque.

Mais nous savons, parce que c’est notre métier, que jamais aucun réseau Wifi n’est sécurisé. En 2008, les civils Martin Beck et Erik Tews avaient découvert une faille sur le format WAP. Né alors le WAP2 censé corriger l’algorithme du chiffrement, c’est de lui qu’il s’agit aujourd’hui.

L’avez-vous remarqué, je parle des chercheurs comme des civils ? En effet, il est salutaire de noter que sans ces femmes et ces hommes, notre résistance aux attaques cybernétique serait tout bonnement nulle. Et les États alors ? Et bien sachez que tous les États gardent pour eux les failles de sécurités qu’ils détectent par hasard ou non, et ceux pour tous les systèmes quels qu’ils soient. La raison est simple. Elle tend à renforcer les systèmes de défense et d’attaque du pays. L’atout et de savoir ce que l’autre ignore.

L’attaque de masse nommée Wannacry s’appuyait sur une faille Windows de Microsoft que la NSA avait gardé pour elle jusqu’à ce qu’un lanceur d’alerte la publie sur Wikileaks. Les mafias ou états étrangers n’avaient plus qu’à en prendre connaissance pour construire une attaque de masse. Comme quoi, avoir le savoir d’une attaque cybernétique d’ampleur vous met en situation temporaire de Maître du monde.

L’enjeu quand il n’est ni stratégique ni politique et simplement cupide. Et cette attaque extrêmement bien relayée par les médias pourrait changer l’internet de demain. La force du réseau internet est de laisser le maximum d’échange possible en clair. Si cette attaque invite tous les consommateurs d’internet à utiliser un VPN de trafic internet souverain, alors le Ad Marketing est mort entraînant dans sa chute Google en premier, les autres ensuite. Sans captation du trafic, le vôtre en l’occurrence, on ne peut pas savoir qui vous êtes, ce que vous faites et ce que vous consommez.

Criteo et consort disparaissent, Google ne sait plus positionner la pub au bon moment et sur la bonne page ! La rémunération disparaît alors. Fini Google, adieu Gmail, bye bye Facebook (tous gratuit), bref une nouvelle aire et un nouveau business model peut naître.

Peu probable car le consommateur est très attaché à ses habitudes et les changer est le dernier des efforts que l’homme apprécie faire, même si intrinsèquement c’est cette faculté qui lui a permis de construire l’internet et pas les ratons laveurs.

Qu’est-ce qu’un VPN de trafic souverain ? C’est une solution qui chiffre le trafic établi entre votre terminal et la borne Wifi ou 3G/4G et votre connexion à l’internet se fait depuis une adresse IP virtuelle dans un pays asservi par l’éditeur du logiciel. Les Finlandais sont les meilleurs pour cela d’autant que leur constitution politique est très attachée au secret de la vie privé. C’est ce qui rend la solution souveraine. On retrouve ces mêmes constitutions en Suisse, en Islande ou en Norvège. Les États-Unis comme Israël sont très rigides. Il suffit d’ailleurs de lire les Conditions Générale de Google pour comprendre combien vaut votre libre arbitre sur Internet. Avec un peu de recul vous comprendrez vite qu’il vaut une partie du revenu du GAFA.

Le Ad Marketing devra donc revoir le modèle si nous devenions tous consommateurs de ce chiffrement qui limite considérablement notre exposition face aux pirates. Seule l’histoire très prochaine nous donnera la tendance de cette attaque qui porte bien son nom. (par Frans Imbert-Vier PDG d’UBCOM pour DataSecurityBreach.fr)

Correctifs : Microsoft corrige 28 vulnérabilités critiques sur 62 patchées

Correctifs massifs ! Le Patch Tuesday d’octobre est pour Microsoft l’occasion de publier des correctifs pour résoudre 62 vulnérabilités dont 30 affectent Windows. Les correctifs traitant 28 de ces vulnérabilités sont définis comme critiques. 33 vulnérabilités peuvent entraîner l’exécution de code malveillant à distance (RCE). Selon Microsoft, une vulnérabilité dans Microsoft Office est actuellement exploitée de manière active en mode aveugle.

Priorité absolue pour des correctifs massifs donc à cette vulnérabilité CVE-2017-11826 dans Microsoft Office qui est classée comme « Importante » par Microsoft. Autre priorité, la résolution de CVE-2017-11771, une vulnérabilité au sein du service de recherche Windows. Depuis début 2017, c’est le quatrième Patch Tuesday qui traite une vulnérabilité dans ce service.

Comme les fois précédentes, cette vulnérabilité peut être exploitée à distance via le protocole SMB. Il facilite la prise de contrôle total d’un système. Elle peut impacter aussi bien des serveurs que des postes de travail. Même si un exploit lancé contre cette vulnérabilité peut s’appuyer sur SMB comme vecteur d’attaque, il ne s’agit pas d’une vulnérabilité au sein de ce protocole. SMB lui-même. Aucun rapport donc avec les vulnérabilités SMB récemment exploitées par EternalBlue, WannaCry et Petya.

À noter aussi deux vulnérabilités dans la bibliothèque de polices Windows, CVE-2017-11762 et CVE-2017-11763, pouvant être exploitées via un navigateur ou un fichier malveillant, ainsi qu’une vulnérabilité dans DNSAPI, CVE-2017-11779, grâce à laquelle un serveur DNS malveillant peut exécuter du code sur un système client.
Une vulnérabilité sur certaines puces TPM est résolue grâce à l’avis de sécurité ADV170012.

Localisée dans la puce TPM elle-même, et non pas dans Windows, cette vulnérabilité peut entraîner la génération de clés cryptographiques faibles. Ces clés sont utilisées pour BitLocker, l’authentification biométrique et d’autres domaines de Windows.

Les mises à jour fournissent une solution de contournement pour les clés faibles. Une option permettant d’utiliser des clés générées par le logiciel. Une remédiation complète exige une mise à jour du firmware fournie par le fabricant de l’équipement.

La majorité des vulnérabilités traitées ce mois-ci concernent le moteur de script qui peut impacter à la fois les navigateurs et Microsoft Office.

Corriger cette vulnérabilité est une priorité sur les systèmes de type bureautique qui utilisent un navigateur pour la messagerie et pour accéder à Internet.

Mercredi 18 octobre, les chercheurs de Proofpoint ont détecté une pièce jointe Microsoft Word malveillante. Elle exploitait une vulnérabilité récemment corrigée d’Adobe Flash [CVE-2017-11292].

Pour finir, cette attaque serait l’œuvre d’APT28 (également connu sous le nom de Sofacy), un groupe parrainé par l’État russe.  Plusieurs cyberattaques leurs ont été attribuées, notamment contre TV5 Monde en 2015.

Les données de ciblage pour cette campagne sont limitées. Certains emails ont été envoyés à des entités gouvernementales et à des entreprises du secteur privé dans l’industrie aérospatiale.

Le ciblage géographique connu semble large, y compris en Europe et aux États-Unis. Vous trouverez plus de détails sur ce sujet sur le blog anglais Threat Insight de Proofpoint. Les informations seront mises à jour quotidiennement en fonction de l’évolution de la menace. (Avec Jimmy Graham dans The Laws of Vulnerabilities Qualys)

Combattre le « credential stuffing » avec l’introduction de Bot Manager Premier

Credential stuffing, une technologie puissante d’analyse des comportements suspects capable de détecter des bots hyper sophistiqués mise en place par Akamai.

La société Akamai Technologies vient d’annoncer Bot Manager Premier et son credential stuffing. Dernière nouveauté de sa gamme de produits de sécurité dans le cloud, Bot Manager Premier. Il est conçu pour aider les entreprises à gérer l’impact des bots sur leur environnement numérique dans son ensemble. Première défense sur les sites et API Web et applications pour mobile.

Selon une étude récente menée par le Ponemon Institute pour le compte d’Akamai, 54 % des répondants indiquent que les attaques de type « credential stuffing » se multiplient. Ils sont de plus en plus graves. 68 % des personnes interrogées estiment avoir peu de visibilité sur les attaques de type « credential stuffing ». 70 % d’entre elles jugent que les solutions existantes ne permettent pas de prévenir et de contenir ces attaques. Dans ce contexte difficile, Bot Manager Premier a été spécialement conçu pour aider les commerces en ligne à résoudre plusieurs cas d’utilisation de bots sophistiqués. Ces situations incluent le vol d’identifiants, la consultation du solde des cartes-cadeaux/cartes de crédit. Des attaques à l’encontre des programmes de fidélité, l’achat automatisé de voyages…

Credential stuffing

Bot Manager Premier offre de nouvelles fonctionnalités d’analyse des comportements suspects qui ont démontré leur capacité à détecter une grande partie des bots sophistiqués connus. Intégrant la technologie issue de l’acquisition de Cyberfend, Bot Manager Premier est capable de détecter l’activité de bots tentant de simuler une interaction humaine, même si ces bots changent en permanence de comportement afin d’échapper à la détection tout en ciblant des pages de connexion ou de transaction. De plus, Bot Manager Premier gère avec efficacité d’autres types d’activités générées par les bots. Le scraping ou l’agrégation du contenu, y compris les activités de bots « bienveillants » susceptibles d’affecter d’autres aspects du site Web.

Chasse aux bots !

Parmi les entreprises qui bénéficient déjà des avantages des solutions de gestion des bots d’Akamai, la U.S. News & World Report, éditeur d’actualités et d’informations multi plates-formes. D’après Matt Kupferman, directeur principal de l’ingénierie, « Il est extrêmement bénéfique pour une entreprise comme la nôtre de savoir qui interagit avec notre site. Avoir une plus grande visibilité sur le trafic des bots. Avec Bot Manager, nous n’avions qu’à « appuyer sur un bouton » pour obtenir une visibilité immédiate. Pour une véritable intégration à la périphérie, c’est la seule chose qui ait fonctionné. »

Bot Manager Premier d’Akamai est destiné à répondre aux besoins du commerce en ligne en proposant :

La détection avancée des bots incluant l’analyse des comportements suspects dans le but de contrecarrer le vol d’identité, la consultation du solde des cartes-cadeaux et autres types d’actes frauduleux en ligne visant les pages de connexion et de transaction.

Un SDK mobile pour mieux protéger les API et applications pour mobile de l’activité des bots.

Des actions avancées et conditionnelles afin de fournir aux entreprises les outils pour gérer différents types de bots. Des bots scrapers, agrégateurs de contenu…

« Pour réussir aujourd’hui, une entreprise doit interagir avec ses clients en ligne. Explique Josh Shaul, Vice Président, Web Security, Akamai.

« Mais pour ce faire, elle est obligée d’exposer des pages de connexion et diverses pages de transaction susceptibles d’être détournées.« .

Mobile X-Ray, service gratuit pour tester la sécurité des applications mobiles

High-Tech Bridge, une société spécialisée dans la sécurité applicative, a annoncé aujourd’hui le service en ligne gratuit « Mobile X-Ray » destiné à tester la sécurité des applications mobiles ainsi que leur confidentialité.

Le nouveau service réalise une analyse dynamique (DAST), statique (SAST) et comportemental pour des applications natives ou hybrides d’Android et iOS. Il détecte rapidement tout types de faiblesse ou de vulnérabilités telles que Mobile Top 10 de l’OWASP, et fournit un rapport convivial avec un simple guide correctionnel. Récemment, une fonctionnalité suspecte de capture d’écran silencieuse a été découverte dans l’application mobile d’Uber. Juste avant cela, Equifax a dû retirer ses applications mobiles du marché car des données sensibles pouvait être interceptées. Désormais, chacun peut utiliser ce service gratuit pour détecter des problèmes similaires de façon proactive.

Ilia Kolochenko, CEO et fondateur de High-Tech Bridge, a déclaré : « Les applications mobiles font désormais partie intégrante de la vie professionnelle et privée de tous les jours. Réagissant à la quantité alarmante de failles de sécurité présente dans les applications mobiles, de nombreux rapports de recherche appellent vigoureusement à l’amélioration de la sécurité et de la confidentialité des applications mobiles. »

Malheureusement, la plupart des développeurs manquent tout simplement de ressources, de temps ou de budget pour pouvoir tester leurs applications avant que celles-ci ne soient publiées. High-Tech Bridge propose un service en ligne unique, bénéfique à la communauté de cybersécurité et aux développeurs.

Cependant, il faut se rappeler que les vulnérabilités les plus dangereuses résident principalement du côté « backend » de l’application.

La cyber-criminalité coûte de plus en plus d’argent aux entreprises

La cyber-criminalité coûte en moyenne 11,7 millions de dollars par an à chaque entreprise américaine, soit une hausse de 62 % en cinq ans, d’après une étude menée par Accenture et Ponemon Institute. Les infections par malware sont les cyber-attaques les plus coûteuses, avec 2,4 millions de dollars par incident en moyenne.

Partout dans le monde, des cyber-attaques sont commises avec un impact financier de plus en plus lourd pour les entreprises. Selon une nouvelle étude publiée par Accenture à l’occasion de l’ouverture des Assises de la sécurité, le coût moyen de la cyber-criminalité a atteint, à l’échelle mondiale, 11,7 millions de dollars par entreprise en 2017, soit une augmentation de 23 % par rapport à 2016 (9,5 millions de dollars) et de 62 % ces cinq dernières années. C’est aux États-Unis que le coût moyen est le plus élevé (21,22 millions de dollars par acte criminel), tandis que l’Allemagne enregistre la plus forte hausse du coût total de la cyber-criminalité (de 7,84 à 11,15 millions de dollars). Cette forte dégradation fait suite aux récentes attaques de grande ampleur telles que WannaCry et Petya, dont les préjudices causés à un certain nombre de grandes entreprises mondiales se chiffrent en centaines de millions de dollars.

Cette étude du coût de la cyber-criminalité (Cost of Cyber Crime Study) a été menée auprès de 2 182 spécialistes de la sécurité IT, issus de 254 organisations à travers le monde. Elle révèle que le nombre de cyber-attaques est en constante augmentation depuis que le Ponemon Institute a débuté ses recherches en 2009. Le rapport fait état d’un certain nombre d’enseignements :

En moyenne, une entreprise subit 130 violations de sécurité par an, soit une hausse de 27,4 % par rapport à 2016, et un quasi-doublement en l’espace de cinq ans. Une violation de sécurité (« breach ») est définie comme une infiltration au sein d’un réseau central ou d’un système d’entreprise.
Les secteurs les plus touchés sont les services financiers et l’énergie, avec respectivement un coût annuel moyen par entreprise de 18,28 et 17,20 millions de dollars.
On note également une augmentation de la durée nécessaire pour corriger les problèmes. Parmi les incidents les plus longs à traiter se trouvent ceux qui viennent de l’intérieur, avec une moyenne de 50 jours, contre un peu plus de 23 jours pour les attaques par ransomware.
Les attaques par malware et celles provenant du Web sont les plus coûteuses, nécessitant une dépense moyenne respective de 2,4 et 2 millions de dollars par entreprise.

« Les conséquences coûteuses et dévastatrices de la cyber-criminalité pour les entreprises soulignent l’importance croissante de la planification stratégique et d’un suivi rigoureux des investissements en matière de sécurité. L’étude donne une moyenne du coût de la cybercriminalité mais pour certaines entreprises les pertes peuvent être bien plus importantes », explique Eric Boulay, Directeur d’Accenture Security en France et au Benelux. « Pour continuer à résister à des attaques de plus en plus sophistiquées et extrêmement motivées, les entreprises doivent adopter une stratégie de sécurité dynamique et agile, permettant de construire la résilience de l’intérieur vers l’extérieur (au lieu de se focaliser exclusivement sur le périmètre pris en charge), avec une approche spécifique à l’activité pour protéger l’ensemble de la chaîne de valeur. »

Améliorer la répartition des dépenses en matière de technologies de sécurité

Sur les neuf technologies de sécurité évaluées, celle qui fait l’objet des dépenses les plus importantes est le contrôle de périmètre avancé. Or on constate que les entreprises qui ont déployé ces solutions de sécurité ont réalisé des économies opérationnelles (liées à l’identification et à la remédiation des cyber-attaques) qui s’élèvent à seulement un million de dollars, ce qui suggère un possible manque d’efficacité dans l’allocation des ressources. Parmi les catégories de dépenses les plus efficaces pour minimiser les pertes causées par les actes de cyber-criminalité se trouvent les systèmes de renseignement (security intelligence), définis comme des outils permettant d’ingérer des informations issues de multiples sources dans le but d’identifier et prioriser les menaces internes ou externes. Ces systèmes permettent de réaliser des économies substantielles (2,8 millions de dollars en moyenne), soit plus que tous les autres types de technologies couverts par l’étude. Les technologies d’automatisation, d’orchestration et d’apprentissage machine ont été déployées dans seulement 28 % des entreprises, (soit le pourcentage le plus faible parmi les technologies considérées), alors qu’elles arrivent en troisième position en termes d’économies opérationnelles liées aux technologies de sécurité, avec un total de 2,2 millions de dollars.

Les conséquences financières des cyber-attaques sont de plus en plus lourdes

Les chercheurs ont exploré quatre impacts principaux sur les organisations victimes d’une cyber-attaque : perturbation de l’activité, perte d’informations, perte de revenus et dommages matériels. Le type de dommages le plus préjudiciables est aujourd’hui la perte d’information, mentionnée par 43 % des personnes interrogées. Le coût de la perturbation de l’activité (défaillance des processus suite à une attaque, par exemple) est en revanche passé de 39 % en 2015 à 33 % cette année.

« Le cœur d’un programme de sécurité solide et efficace consiste à identifier et à « renforcer » les actifs les plus précieux de l’entreprise », explique le Dr Larry Ponemon, Président fondateur du Ponemon Institute. « Bien que des progrès réguliers aient été réalisés dans le domaine de la cyber-défense, les entreprises pourraient bénéficier d’une meilleure compréhension des coûts de la cyber-criminalité ; cela les aiderait à combler l’écart entre leurs vulnérabilités et l’inventivité sans fin (et le nombre croissant) des cyber-criminels. »

Le coût moyen par entreprise varie considérablement selon le pays et le type d’attaque
L’Australie affiche le coût moyen par cyber-attaque le plus faible (5,41 millions de dollars), tandis que le Royaume-Uni enregistre la plus faible évolution par rapport à l’an dernier (de 7,21 à 8,74 millions de dollars). Le Japon enregistre une augmentation des coûts de 22 % (10,45 millions de dollars), soit la troisième plus forte augmentation des pays couverts par l’étude.

Les coûts varient considérablement selon le type d’attaque. Les entreprises américaines sont celles qui consacrent le plus de dépenses de remédiation, tous types de cyber-attaque confondus, en particulier dans les domaines des attaques par malware et des attaques provenant du Web (3,82 et 3,40 millions de dollars par incident, respectivement). En Allemagne et en Australie, 23 % du coût total annuel lié à la cyber-criminalité est imputable à des attaques par malware. En France, 20 % du coût total annuel lié à la cyber-criminalité est imputable aux attaques provenant du Web. Les attaques par déni de service représentent 15 % du coût annuel total en Allemagne et au Royaume-Uni.

Recommandations pour renforcer l’efficacité des efforts de cyber-sécurité

En prenant les trois mesures suivantes, les entreprises peuvent renforcer l’efficacité de leur cyber-sécurité, en prévenant les actes cybercriminels et en minimisant leur impact :

Construire la cyber-sécurité sur des fondations solides – Les entreprises gagneraient à investir dans des éléments de base performants, notamment dans les domaines du renseignement en matière de sécurité et de la gestion avancée des accès, tout en reconnaissant la nécessité d’innover pour rester en avance sur les hackers.
Effectuer des tests de résistance extrêmes – Les entreprises ne doivent pas uniquement chercher à répondre aux impératifs de conformité pour améliorer leur profil sécuritaire : elles doivent également procéder à des tests de résilience extrêmement exigeants afin d’identifier leurs vulnérabilités de manière encore plus rigoureuse que les hackers les plus motivés.
Investir dans des innovations de rupture – Les entreprises doivent consacrer une partie de leur budget aux nouvelles technologies, en particulier aux solutions analytiques et à l’intelligence artificielle, pour améliorer l’efficacité et l’étendue de votre programme.

Méthodologie

L’étude, menée par le Ponemon Institute pour le compte d’Accenture, analyse un certain nombre de coûts associés aux cyber-attaques, dans des domaines tels que l’infrastructure IT, l’espionnage économique, la perturbation de l’activité, l’exfiltration de propriété intellectuelle ou encore la perte de revenus. Les données ont été collectées à partir de 2 182 entretiens conduits sur une période de dix mois, dont les participants étaient issus de 254 organisations dans sept pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Allemagne, Japon, France et Italie). L’étude permet d’établir le coût de tous les actes de cyber-criminalité subis sur une période d’un an. Cela inclut les coûts liés à la détection, à la récupération, aux investigations et aux réponses apportées aux incidents. Les coûts résultant des activités post-incident, visant à limiter des dépenses supplémentaires liées à la perturbation de l’activité et à la perte de clientèle, sont également pris en compte.

Accompagnement de cybersécurité au profit des structures de santé

Accompagnement de cybersécurité dans le monde de la santé ! Le ministère des Solidarités et de la Santé annonce la mise en place d’un dispositif national d’appui au profit des organismes concernés par la déclaration des incidents sur les systèmes d’information de santé : la Cellule Accompagnement Cybersecurite des Structures de Santé (Cellule ACSS).

Accompagnement de cybersécurité dans les établissement de santé ! La sécurité numérique est au cœur des préoccupations du ministère des affaires sociales et de la santé. L’interconnexion, la multiplication des échanges et le partage des données entre la ville et l’hôpital multiplient les risques liés à la sécurité : piratage, vols ou détournements de données, blocage des systèmes…

Au regard de l’augmentation du nombre d’attaques sur les systèmes numériques des établissements de santé, l’amélioration des actions de prévention et d’assistance portée devient prioritaire. La sécurité des systèmes d’information de santé permet que les données de santé soient disponibles, confidentielles, fiables, partagées et traçables. La protection des données de santé est indispensable pour assurer une meilleure coordination des soins et une prise en charge optimale des patients.

Un portail unique pour déclarer les incidents de sécurité à partir du 1er octobre 2017

A partir du 1er octobre 2017, les structures de santé concernées devront déclarer leurs incidents de sécurité via le portail de signalement des évènements sanitaires indésirables depuis l’espace dédié aux professionnels de santé : signalement.social-sante.gouv.fr

Celles-ci devront signaler toute action ou suspicion d’action malveillante causant une indisponibilité partielle ou totale de leurs systèmes d’information, une altération ou une perte de leurs données et plus généralement ayant un impact sur le fonctionnement normal de l’établissement.

Une cellule d’accompagnement de cybersécurité opérationnelle pour aider les structures de santé

Afin d’apporter un appui et un accompagnement aux organismes concernés par la déclaration de ces incidents, le ministère des solidarités et de la Santé, en lien avec les agences régionales de santé (ARS) et l’ASIP Santé, met en place un dispositif pour traiter les signalements d’incidents de sécurité de leurs systèmes d’information.

L’ASIP Santé est désignée comme le groupement d’intérêt public (GIP) en charge d’apporter un appui au traitement de ces incidents, au travers de la Cellule Accompagnement Cybersécurité des Structures de Santé (Cellule ACSS), ouverte le 1er octobre 2017 et placée sous la responsabilité du Fonctionnaire en charge de la sécurité des systèmes d’informations (FSSI) auprès du secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales, haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS).

Les objectifs visés par ce dispositif d’accompagnement de cybersécurité vont permettre de :

  • renforcer l’analyse et le suivi des incidents pour le secteur santé ;
  • alerter et informer l’ensemble des acteurs de la sphère santé en cas de menaces ;
  • partager les bonnes pratiques sur les actions de prévention, ainsi que sur les réponses à apporter suite aux incidents, afin de réduire les impacts et de mieux protéger les systèmes.

Pour ce faire, un portail dédié à l’information et la veille sera également disponible à partir du 1er octobre 2017 à l’adresse suivante : https://www.cyberveille-sante.gouv.fr

Ce portail informera sur l’actualité SSI (Sécurité des Systèmes d’information), les vecteurs de menaces et les bonnes pratiques en matière de sécurité numérique. Il présentera des bulletins de veille sur certaines vulnérabilités logicielles critiques ou des menaces sectorielles, des fiches réflexes et des guides pour répondre à différents types d’incidents. Ce portail mettra également à disposition de la communauté SSI en santé un espace privé pour le partage entre spécialistes de la cybersécurité.

Ce nouveau dispositif national découle de l’article 110 de la loi de santé 2016 qui prévoit, pour les établissements de santé, les hôpitaux des armées, les centres de radiothérapie ainsi que les laboratoires de biologie médicale, l’obligation de signalement des incidents de sécurité de leurs systèmes d’information à compter du 1er octobre 2017.

Google corrige deux failles sérieuses pour le navigateur Chrome

Google vient de corriger trois failles dans son navigateur Chrome, dont deux considérées comme graves. Mise à jour vers la version 61.0.3163.100 indispensable.

La branche Chrome du géant de l’Internet Google vient de mettre à jour son navigateur Chrome après la correction de trois failles, dont deux considérées comme vraiment très dangereuses. Il est fortement conseillé de mettre à jour le navigateur si vous utilisez ce dernier. La version qui vient d’être publiée est notifiée 61.0.3163.100. Les deux principaux bugs ont été découverts par un chercheur de chez Microsoft, Jordan Rabet et Choongwoo Han de chez  Naver Corporation. L’expert de chez Microsoft a reçu une récompense de 7 500 $ dans le cadre du programme BugBounty Google. La faille CVE-2017-5122 a été récompensée d’une prime de 3 000 $.

À ce jour, Google a déjà réparé 25 vulnérabilités (8 d’entre elles ont été évaluées comme des problèmes de gravité élevée) affectant différentes versions de Chrome 61, dont la moitié ont été signalées par des chercheurs externes.

Le casseur de codes de l’application Gorillaz décroche un poste

Jaguar Land Rover compte sa première recrue de la nouvelle génération d’ingénieurs électroniciens et informaticiens à la suite du récent défi de recrutement consistant à décrypter un code au sein de l’application Gorillaz.

Gorillaz m’a recruté ! Daniel Dunkley, âgé de 23 ans et originaire de Gloucester (Royaume-Uni), est le premier à rejoindre Jaguar Land Rover après être parvenu à déchiffrer le code. Après avoir quitté l’école à 16 ans, Daniel a travaillé en tant que controls engineer dans une carrière locale. Manifestant très tôt de l’intérêt pour les jeux vidéo chez lui avec son frère aîné, c’est en parfait autodidacte qu’il a acquis des compétences en codage et en logiciels. Le 2 octobre, il prendra ses fonctions de software engineer chez Jaguar Land Rover à Gaydon (Warwickshire).

Les fans intéressés par un emploi chez Jaguar Land Rover peuvent visiter un garage éphémère de Gorillaz et s’essayer à une énigme qui teste les capacités techniques, la réflexion logique et la mémoire. Envie de voir si vous êtes de taille ? Résolvez le casse-tête et vous sauterez la première épreuve de sélection du processus de recrutement de Jaguar Land Rover.

Si vous ne pouvez pas vous rendre au Tech Fest, relevez le défi de décryptage sur l’application de Gorillaz et rendez-vous directement à l’entretien. L’épreuve de décodage teste les aptitudes pratiques et concrètes exigées de la nouvelle génération de talents en logiciels et en ingénierie. Le challenge reste ouvert à l’échelle mondiale.

Noodle, guitariste du groupe virtuel et ambassadrice de Jaguar Land Rover, lance le défi : « Voir les choses en grand et faire mieux, c’est ma devise. Cessez d’utiliser tous ces filtres pour sublimer vos photos de nourriture et téléchargez dès maintenant cette application. Nous comptons notre première recrue, alors participez et décrochez la victoire ! »

Daniel Dunkley a déclaré : « Je n’en reviens pas de tout ce qui s’est passé ces deux derniers mois. J’ai appris sur BBC News que Jaguar Land Rover et Gorillaz lançaient le défi de décryptage et j’ai décidé de tenter ma chance. J’ai passé l’entretien via Google Chat, puis j’ai été convié à Gaydon pour discuter de mon nouvel emploi. J’ai été médusé de ne devoir remplir aucun formulaire de candidature. »

« J’étais aux anges quand on m’a proposé un poste ! Mon père roule en Land Rover Defender, j’ai donc toujours été fan. Je n’arrive pas à croire que j’ai maintenant peut-être la chance de travailler sur la nouvelle génération de Defender ! »

Jusqu’à présent, près de 400 000 personnes ont téléchargé l’application de Gorillaz. Sur les 41 000 qui ont relevé le défi, près de 500 ont décrypté le code.

Alex Heslop, directeur de l’ingénierie électrique chez Jaguar Land Rover, a déclaré : « Daniel correspond exactement au profil de personne dont nous avons besoin. Les entreprises technologiques comme Jaguar Land Rover offrent une opportunité passionnante pour les plus brillants et les meilleurs. Nous souhaitons attirer les meilleurs talents dans les domaines de la programmation, des cyber-systèmes, du développement d’applications et du graphisme. »

« À ce jour, nous avons fait passé plus de 50 entretiens parmi les 500 candidats qui ont décrypté le code et nous avons recruté 13 personnes jusqu’à présent. Nous continuons de faire passer des entretiens à ceux qui cassent le code et qui souhaitent travailler chez Jaguar Land Rover. La quête mondiale pour dénicher les meilleurs talents se poursuit. »

Dans l’esprit d’innovation collaborative, Jaguar Land Rover a invité une pléiade d’intervenants à participer à une série de débats et de conférences tout au long du Tech Fest, sous les yeux d’un public composé de personnes d’influence mondiale et de journalistes issus de quatre continents. L’avenir du diesel, l’électrification, les femmes dans l’industrie et la robotique feront partie des thèmes abordés par un éventail de spécialistes du monde entier en industrie mondiale et en consommation.

La recherche de jeunes talents se poursuit. Les candidats intéressés peuvent télécharger dès maintenant l’app de Gorillaz sur l’iTunes Store  ou Google Play.

Pour plus d’informations sur le recrutement de Jaguar Land Rover, cliquez ici : http://www.jaguarlandrovercareers.com. La procédure classique de dépôt de candidature avec CV reste en vigueur, mais Jaguar Land Rover invite les candidats potentiels à télécharger l’application afin de décrypter les codes et résoudre les problèmes pour accélérer leur recrutement.