Archives de catégorie : Securite informatique

RGPD : Comment les entreprises réagissent face au cadre réglementaire lié à la protection des données ?

A la lumière des récentes attaques et de l’évolution du paysage réglementaire en matière de protection des données, McAfee publie un nouveau rapport intitulé : ‘Do you know where your data is? Beyond GDPR : Data residency insights from around the world’ qui met en évidence l’approche des entreprises en matière de localisation, de gestion et de protection desdites données.

Comment les entreprises appréhendent-elles, au niveau mondial, la dizaine de réglementations (11) relatives à la sécurité des données, dont fait partie le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’Union Européenne ? A compter du 25 mai 2018, ce texte renforcera et simplifiera les lois protégeant les données personnelles pour plus de 500 millions d’Européens.

« Aujourd’hui, les entreprises ont pris conscience que des réglementations plus strictes envers la protection des données profitent aussi bien à leurs résultats qu’aux consommateurs. Cependant, plusieurs ont des obstacles à surmonter à court terme pour se conformer à aux prochaines législations en vigueur. C’est notamment le cas pour la réduction du temps nécessaire au signalement d’un vol de données induit par le RGPD, par exemple« , commente Raj Samani, Chief Scientist – McAfee.

Les principaux enseignements du rapport ‘Do you know where your data is? Beyond GDPR : Data residency insights from around the world’ de McAfee portent sur :

La délocalisation du lieu de stockage des données. Près de la moitié (48 %) des entreprises migreront leurs données vers un nouvel emplacement en raison d’un cadre législatif jugé plus contraignant. Pour 70 % des décideurs interrogés, l’implémentation du RGPD permettra à l’Europe de s’affirmer comme un leader en termes de protection des données. Les États-Unis restent toutefois la destination de stockage de données la plus populaire au monde, plébiscitée par près de la moitié des répondants.

En comparaison, la plupart des entreprises sont incertaines de l’endroit où leurs données sont stockées. Seules 47% connaissent, en temps réel, leur emplacement.

Le potentiel commercial offert par la confidentialité. Trois-quarts des décideurs (74 %) estiment que les entreprises qui appliqueront à la lettre ces lois/règlements attireront davantage de nouveaux clients.

Les règlements et les mesures sont un frein à l’acquisition et à l’investissement technologiques. Environ deux tiers des répondants disent que le RGPD (66 %), les politiques américaines (63 %) et le Brexit (63 %) ont déjà ou auront une incidence sur les investissements de leur entreprise en matière d’acquisition technologique. La moitié (51 %) est convaincue que leur société est freinée dans sa modernisation en raison des réglementations externes inhérentes à la protection des données.

L’opinion publique est essentielle à la prise de décision en matière de données. Une grande majorité des entreprises (83 %) prend en compte le sentiment public en matière de confidentialité de la donnée avant de choisir leur emplacement de stockage.

Les entreprises mettent en moyenne 11 jours à signaler une faille de sécurité (vol de données, intrusion, etc.).

Les fournisseurs de services Cloud inspirent confiance. Huit sociétés sur dix prévoient, au moins en partie, de s’appuyer sur leur fournisseur de services Cloud pour les accompagner dans leur mise en conformité en matière de protection des données.

Seulement 2 % des managers comprennent véritablement les lois qui s’appliquent à leur entreprise, bien que la majorité des répondants (54 %) est persuadée que leur Direction a une « compréhension complète » des règles inhérentes à la protection des données.

Le rapport révèle, dans son ensemble, des convictions opposées quant aux réglementations relatives à la protection des données. D’un côté, les événements mondiaux (cyber et généraux) et le renforcement des politiques de protection des données font réfléchir les décideurs au moment d’investir technologiquement. De l’autre, la plupart des entreprises cherchent à stocker ces mêmes données dans les pays ayant les politiques de protection les plus strictes. « De toute évidence, les lois en matière de conformité, aussi contraignantes soient-elles, sont bénéfiques, tant pour les clients que pour la rentabilité d’une entreprise. A l’avenir, une sensibilisation et une compréhension accrues des données devraient conduire à une meilleure utilisation et à une meilleure protection », ajoute Fabien Rech, Directeur Régional McAfee France.

La cyber-criminalité coûte de plus en plus d’argent aux entreprises

La cyber-criminalité coûte en moyenne 11,7 millions de dollars par an à chaque entreprise américaine, soit une hausse de 62 % en cinq ans, d’après une étude menée par Accenture et Ponemon Institute. Les infections par malware sont les cyber-attaques les plus coûteuses, avec 2,4 millions de dollars par incident en moyenne.

Partout dans le monde, des cyber-attaques sont commises avec un impact financier de plus en plus lourd pour les entreprises. Selon une nouvelle étude publiée par Accenture à l’occasion de l’ouverture des Assises de la sécurité, le coût moyen de la cyber-criminalité a atteint, à l’échelle mondiale, 11,7 millions de dollars par entreprise en 2017, soit une augmentation de 23 % par rapport à 2016 (9,5 millions de dollars) et de 62 % ces cinq dernières années. C’est aux États-Unis que le coût moyen est le plus élevé (21,22 millions de dollars par acte criminel), tandis que l’Allemagne enregistre la plus forte hausse du coût total de la cyber-criminalité (de 7,84 à 11,15 millions de dollars). Cette forte dégradation fait suite aux récentes attaques de grande ampleur telles que WannaCry et Petya, dont les préjudices causés à un certain nombre de grandes entreprises mondiales se chiffrent en centaines de millions de dollars.

Cette étude du coût de la cyber-criminalité (Cost of Cyber Crime Study) a été menée auprès de 2 182 spécialistes de la sécurité IT, issus de 254 organisations à travers le monde. Elle révèle que le nombre de cyber-attaques est en constante augmentation depuis que le Ponemon Institute a débuté ses recherches en 2009. Le rapport fait état d’un certain nombre d’enseignements :

En moyenne, une entreprise subit 130 violations de sécurité par an, soit une hausse de 27,4 % par rapport à 2016, et un quasi-doublement en l’espace de cinq ans. Une violation de sécurité (« breach ») est définie comme une infiltration au sein d’un réseau central ou d’un système d’entreprise.
Les secteurs les plus touchés sont les services financiers et l’énergie, avec respectivement un coût annuel moyen par entreprise de 18,28 et 17,20 millions de dollars.
On note également une augmentation de la durée nécessaire pour corriger les problèmes. Parmi les incidents les plus longs à traiter se trouvent ceux qui viennent de l’intérieur, avec une moyenne de 50 jours, contre un peu plus de 23 jours pour les attaques par ransomware.
Les attaques par malware et celles provenant du Web sont les plus coûteuses, nécessitant une dépense moyenne respective de 2,4 et 2 millions de dollars par entreprise.

« Les conséquences coûteuses et dévastatrices de la cyber-criminalité pour les entreprises soulignent l’importance croissante de la planification stratégique et d’un suivi rigoureux des investissements en matière de sécurité. L’étude donne une moyenne du coût de la cybercriminalité mais pour certaines entreprises les pertes peuvent être bien plus importantes », explique Eric Boulay, Directeur d’Accenture Security en France et au Benelux. « Pour continuer à résister à des attaques de plus en plus sophistiquées et extrêmement motivées, les entreprises doivent adopter une stratégie de sécurité dynamique et agile, permettant de construire la résilience de l’intérieur vers l’extérieur (au lieu de se focaliser exclusivement sur le périmètre pris en charge), avec une approche spécifique à l’activité pour protéger l’ensemble de la chaîne de valeur. »

Améliorer la répartition des dépenses en matière de technologies de sécurité

Sur les neuf technologies de sécurité évaluées, celle qui fait l’objet des dépenses les plus importantes est le contrôle de périmètre avancé. Or on constate que les entreprises qui ont déployé ces solutions de sécurité ont réalisé des économies opérationnelles (liées à l’identification et à la remédiation des cyber-attaques) qui s’élèvent à seulement un million de dollars, ce qui suggère un possible manque d’efficacité dans l’allocation des ressources. Parmi les catégories de dépenses les plus efficaces pour minimiser les pertes causées par les actes de cyber-criminalité se trouvent les systèmes de renseignement (security intelligence), définis comme des outils permettant d’ingérer des informations issues de multiples sources dans le but d’identifier et prioriser les menaces internes ou externes. Ces systèmes permettent de réaliser des économies substantielles (2,8 millions de dollars en moyenne), soit plus que tous les autres types de technologies couverts par l’étude. Les technologies d’automatisation, d’orchestration et d’apprentissage machine ont été déployées dans seulement 28 % des entreprises, (soit le pourcentage le plus faible parmi les technologies considérées), alors qu’elles arrivent en troisième position en termes d’économies opérationnelles liées aux technologies de sécurité, avec un total de 2,2 millions de dollars.

Les conséquences financières des cyber-attaques sont de plus en plus lourdes

Les chercheurs ont exploré quatre impacts principaux sur les organisations victimes d’une cyber-attaque : perturbation de l’activité, perte d’informations, perte de revenus et dommages matériels. Le type de dommages le plus préjudiciables est aujourd’hui la perte d’information, mentionnée par 43 % des personnes interrogées. Le coût de la perturbation de l’activité (défaillance des processus suite à une attaque, par exemple) est en revanche passé de 39 % en 2015 à 33 % cette année.

« Le cœur d’un programme de sécurité solide et efficace consiste à identifier et à « renforcer » les actifs les plus précieux de l’entreprise », explique le Dr Larry Ponemon, Président fondateur du Ponemon Institute. « Bien que des progrès réguliers aient été réalisés dans le domaine de la cyber-défense, les entreprises pourraient bénéficier d’une meilleure compréhension des coûts de la cyber-criminalité ; cela les aiderait à combler l’écart entre leurs vulnérabilités et l’inventivité sans fin (et le nombre croissant) des cyber-criminels. »

Le coût moyen par entreprise varie considérablement selon le pays et le type d’attaque
L’Australie affiche le coût moyen par cyber-attaque le plus faible (5,41 millions de dollars), tandis que le Royaume-Uni enregistre la plus faible évolution par rapport à l’an dernier (de 7,21 à 8,74 millions de dollars). Le Japon enregistre une augmentation des coûts de 22 % (10,45 millions de dollars), soit la troisième plus forte augmentation des pays couverts par l’étude.

Les coûts varient considérablement selon le type d’attaque. Les entreprises américaines sont celles qui consacrent le plus de dépenses de remédiation, tous types de cyber-attaque confondus, en particulier dans les domaines des attaques par malware et des attaques provenant du Web (3,82 et 3,40 millions de dollars par incident, respectivement). En Allemagne et en Australie, 23 % du coût total annuel lié à la cyber-criminalité est imputable à des attaques par malware. En France, 20 % du coût total annuel lié à la cyber-criminalité est imputable aux attaques provenant du Web. Les attaques par déni de service représentent 15 % du coût annuel total en Allemagne et au Royaume-Uni.

Recommandations pour renforcer l’efficacité des efforts de cyber-sécurité

En prenant les trois mesures suivantes, les entreprises peuvent renforcer l’efficacité de leur cyber-sécurité, en prévenant les actes cybercriminels et en minimisant leur impact :

Construire la cyber-sécurité sur des fondations solides – Les entreprises gagneraient à investir dans des éléments de base performants, notamment dans les domaines du renseignement en matière de sécurité et de la gestion avancée des accès, tout en reconnaissant la nécessité d’innover pour rester en avance sur les hackers.
Effectuer des tests de résistance extrêmes – Les entreprises ne doivent pas uniquement chercher à répondre aux impératifs de conformité pour améliorer leur profil sécuritaire : elles doivent également procéder à des tests de résilience extrêmement exigeants afin d’identifier leurs vulnérabilités de manière encore plus rigoureuse que les hackers les plus motivés.
Investir dans des innovations de rupture – Les entreprises doivent consacrer une partie de leur budget aux nouvelles technologies, en particulier aux solutions analytiques et à l’intelligence artificielle, pour améliorer l’efficacité et l’étendue de votre programme.

Méthodologie

L’étude, menée par le Ponemon Institute pour le compte d’Accenture, analyse un certain nombre de coûts associés aux cyber-attaques, dans des domaines tels que l’infrastructure IT, l’espionnage économique, la perturbation de l’activité, l’exfiltration de propriété intellectuelle ou encore la perte de revenus. Les données ont été collectées à partir de 2 182 entretiens conduits sur une période de dix mois, dont les participants étaient issus de 254 organisations dans sept pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Allemagne, Japon, France et Italie). L’étude permet d’établir le coût de tous les actes de cyber-criminalité subis sur une période d’un an. Cela inclut les coûts liés à la détection, à la récupération, aux investigations et aux réponses apportées aux incidents. Les coûts résultant des activités post-incident, visant à limiter des dépenses supplémentaires liées à la perturbation de l’activité et à la perte de clientèle, sont également pris en compte.

Smart city et données personnelles : quels enjeux de politiques publiques et de vie privée ?

Le LINC (Laboratoire d’innovation numérique de la CNIL) publie son 5ème cahier Innovation et prospective intitulé : « La plateforme d’une ville – Les données personnelles au cœur de la fabrique de la smart city ».

Ce cahier « Smart City » explore les enjeux politiques et sociaux qui émergent autour de la place croissante des données dans la ville, au-delà de la seule conformité à la loi Informatique et Libertés ou au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ce cahier entend également contribuer aux débats et questionnements en cours sur la smart city, à travers un prisme de lecture et un éclairage propres à la CNIL : l’accompagnement de l’innovation couplé à la protection des données et des libertés individuelles en contexte urbain. Il s’adresse à tous les acteurs qui gravitent autour de ces questions, et notamment aux collectivités locales, qui font face à de nouvelles problématiques.

Il souligne les conséquences de la massification des données sur les politiques publiques urbaines et en particulier sur les équilibres dans les rapports public / privé. Il propose de remettre en perspective la ville au prisme de l’économie des plateformes, et des équilibres de force entre acteurs publics, acteurs privés et citoyens. Après une première partie décrivant les limites de l’expression « smart city », la mise en données de la ville numérique est abordée selon trois angles :

Quand les modèles économiques des plateformes transforment la ville : ou comment l’arrivée des grands acteurs du numérique dans les services urbains (Sidewalk CityLab, Waze Connected Citizen de Alphabet/Google, Uber ou Facebook) pose la question des contreparties réelles demandées aux individus et aux acteurs publics pour des services présentés comme gratuits.

La ville liquide : à qui profitent les flux ? : ou comment la promesse de la ville fluide pose la question de la liberté et des droits des individus qui parfois réduits à une somme d’éléments à optimiser et de problèmes à résoudre par la technologie.

Vers un mode « navigation privée » dans l’espace public ? : ou comment les impératifs de sécurité et la généralisation des dispositifs de captation mettent à mal l’anonymat, pourtant constitutif de la ville.

Dans une dernière partie, quatre scénarios prospectifs de régulation permettant d’engager un rééquilibrage privé/public par les données sont explorés. Ils sont mis en perspective pour répondre aux questions suivantes :

Comment organiser un retour vers l’acteur public de données produites par l’entremise des individus dans le cadre de services portés par des acteurs privés ?
Comment permettre à ces acteurs publics de réutiliser ces données à forte valeur ajoutée pour des finalités d’intérêt général, dans le respect des droits des entreprises en question, ainsi que des droits et libertés des personnes concernées ?

Ces quatre scénarios, présentés dans une matrice à quatre entrées comme autant de leviers actionnables, envisagent notamment des configurations privilégiant le recours à :

un « open data privé obligatoire » ;
des « données d’intérêt général augmentées » ;
des solutions de « plateformes d’accès aux données »,
la « portabilité citoyenne » ;

Sans privilégier l’un ou l’autre de ces scénarios, qui ne sont pas exclusifs, il s’agit de présenter l’économie générale de chacun, de souligner leurs potentialités et de mettre en lumière les enjeux qu’ils soulèvent pour la protection des données personnelles des citoyens.

Ce cahier IP est distribué avec son tiré à part, « Voyage au centre de la ville de demain », qui expose trois scénarios à horizon 2026 conçus dans le cadre d’ateliers de design fiction, organisés et animés par LINC en partenariat avec Five by Five (agence d’innovation) et Usbek & Rica (magazine d’exploration du futur).

La taille des attaques DDoS a doublé, presque triplé

Attaques DDoS ! 31% des attaques au premier semestre 2016 atteignaient ou dépassaient 50Gbps, une mesure atteignant même dans certains cas 58,8 Gpbs. La plus forte du premier semestre 2015 était de 21 Gbps.

CDNetworks, fournisseur international de CDN et de Cloud Security, a dernièrement présenté ses observations liées aux attaques DDoS constatées sur ses serveurs et les résultats d’une étude réalisée auprès de 300 entreprises dans plusieurs pays européens. Pour l’entreprise, selon ses propres données, la grande tendance est à l’augmentation de la taille des attaques. CDNetworks rappelle qu’en 2014, les attaques DDoS ont augmenté en nombre.

Une hausse de 29%, en partie due à un ciblage du marché des jeux en ligne. En 2015, ces attaques ont été 200% plus nombreuses. Le secteur public et les services financiers rejoignant les jeux en ligne parmi les cibles privilégiées. En 2016, c’est la taille des attaques DDoS qui a explosé. L’attaque la plus importante du 1er semestre 2015 était de 21 Gigabits par seconde (Gbps).

Au 1er semestre 2016, une attaque atteignait 58,8 Gbps. Presque trois fois plus forte. De plus, sur ce 1er semestre 2016, 31% des attaques DDoS mesuraient 50 Gbps ou plus. Des tailles jamais atteintes un an plus tôt. Fin 2016, CDNetworks a vu une attaque DDoS géante dépasser 1 Térabit par seconde !

Montée en puissance des attaques DDoS

Face à cette montée en puissance des attaques DDoS, CDNetworks a voulu savoir comment les entreprises de plusieurs pays européens se préparaient en amont, à ce risque d’attaque, et a interrogé 300 entreprises.

Le constat est que les organisations se préparent. Le budget annuel moyen alloué à l’atténuation des attaques DDoS dépasse 27 000 euros. Près de la moitié (47%) des entreprises interrogées dépensant entre 17 000 et 45 000 euros et 20% d’entre elles allouant un budget supérieur. 29% allouent un budget variant entre 5600 et 17 000 euros. Seules 4% dépensent moins de 5600 euros par an.

9% des entreprises interrogées pensent investir pour la première fois dans les 12 prochains mois dans ce genre de protection. 64% pensent augmenter leurs dépenses dans de nouvelles technologies d’atténuation d’attaque DDoS. 25% y alloueront le même budget.

Cyberattaque d’octobre 2016

La grosse cyberattaque d’octobre 2016 contre Dyn impactant Twitter ou CNN a éveillé les consciences. 79% des personnes interrogées pensent pouvoir être la cible d’une attaque de manière probable ou presque certaine dans les 12 prochains mois. Les prévisions de budgets se répartissent entre l’atténuation managée d’attaques DDoS, la prévention DDoS couplée à un Web Application Firewall (WAF), les technologies libre-service d’atténuation, les audits de sécurité et la protection manuelle, cette dernière étant le premier choix pour les entreprises qui vont s’y mettre pour la première fois, ainsi que pour les sociétés ayant investi pour la première fois un an auparavant, associé à la réalisation d’un audit, ou encore pour les sociétés ayant investi il y a plus de 5 ans.

Face à ces investissements pour se protéger, 51% des sociétés estiment que leurs efforts sont suffisants, 44% pensent qu’elles ont sous-évalué le risque et voudraient pouvoir investir davantage dans la protection DDoS avec un WAF (48%), l’atténuation managée des attaques DDoS (43%), les technologies en libre-service (40%), la protection de plus de domaines (34%), la protection manuelle (30%)… La protection DDoS avec un WAF recueille les suffrages des dirigeants de l’entreprise et des administrateurs IT, les premiers voyant également d’un bon œil les technologies en libre-service, les seconds le passage du libre-service à un service managé. Quant aux Directeurs et Chefs de départements, la moitié d’entre eux aimerait investir davantage dans l’atténuation managée des attaques DDoS.

14% de sociétés n’ont pas subi d’attaque DDoS

Parmi les 300 sociétés constituant le panel interrogé, seules 14% n’ont pas subi d’attaque DDoS durant les 12 derniers mois. En moyenne, les autres ont recensé 6 attaques sur l’année. 8% ont subi plus de 50 attaques en un an. Toutes ces attaques n’ont pas forcément abouti, 64% des entreprises interrogées auraient subi au moins une attaque DDoS en partie réussie ces 12 derniers mois, trois par an en moyenne par entreprise.

ATMii, un code malveillant qui peut vider un distributeur de billets

Les chercheurs en sécurité de la société Russe Kaspersky Lab ont découvert ATMii, un logiciel pirate qui pourrait être utilisée pour vider un distributeur automatique e billets.

ATMii n’est pas votre ami ! Imaginez, vous vous approchez d’un distributeur automatique de billets (DAB), vous tapez une série de chiffres autre qu’un mot de passe habituel et le Guichet Automatique de Billets (GAB) vous crache l’ensemble des billets contenus dans ses cassettes sécurisées.

L’attaque n’est pas nouvelle, je vous en montrais d’ailleurs les effets dans une vidéo proposée dans le vlog ZATAZWeb.tv. Sauf qu’aujourd’hui, les chercheurs en sécurité informatique de la société Russe Kaspersky Lab ont découvert ATMii, une variante des logiciels créés pour vider des DAB.

ATMii a pour mission de vider un GAB. Le logiciel malveillant ATMii a été découvert en avril 2017. Les cybercriminels ont besoin d’un accès direct à un guichet automatique, physiquement ou via le réseau, pour installer le code malveillant. Je vais être honnête avec vous, c’est loin d’être compliqué. Si en France, Belgique… il est très difficile d’accéder à l’informatique d’un distributeur de billets (salle blindée, temporisation pour y accéder et en sortir, …) dans des pays moins sécurisés, c’est un jeu d’enfant.

Je vous montrais, sur Twitter en août dernier, comment tripoter un GAB en Asie était aussi simple que de bronzer au soleil.

ATMii est codé en C et tourne sous Windows XP et versions ultérieures, des systèmes d’exploitation les plus utilisés par les distributeurs automatiques de billets.

Fuite de données idiotes pour le Casino Graton Resort

Un certain nombre de données sensibles appartenant aux clients de la société Graton Resort and Casino ont été diffusées par erreur par le groupe de casinos !

On ne connait pas le nombre exacte des clients touchés par la fuite de données sensibles qui vient d’impacter l’entreprise Graton Resort and Casino. Ce professionnel de l’hôtellerie vient d’annoncer une boulette. Un courriel envoyé aux clients contenait les informations personnelles, privées et sensibles des autres clients.

Bref, un service makerting (Internet ou partenaires extérieurs) qui utilise un fichier Excel contenant les informations des clients et qui se retrouve en copié collé en lieu et place de la promotion du moment. Identités, adresses et numéro de sécurité sociale (l’identité administrative, NDR) des clients ont été diffusés. La lettre envoyée par Graton Resort and Casino indique que cette erreur a été détectée le 1er septembre 2017.

La fuite a eu lieu … entre février et août 2017. Ils ne sont même pas capable de connaître la véritable date de diffusion. « Il est important de noter que ce n’était pas une violation de données ou un piratage« , a indique le communiqué de presse. « Ce fut une erreur humaine« .

Fait troublant, le 15 septembre, un bug sur le réseau informatique interne d’un casino du groupe a obligé certains joueurs à rester 4 heures devant leur bandit manchot ou les machines vidéo poker. Le réseau permettant de valider les paiement automatiques était tombé en panne !

A noter que si cette fuite était apparue après le 25 mai 2018, date de la mise en fonction du Nouveau Règlement liée aux données privées des Européens, le casino Américain aurait été dans l’obligation d’alerter les CNIL des pays liés aux clients de la zone Europe impactés.

Piratage pour Forrester Research : des rapports clients volés

Le site Internet de la société Forrester Research, Forrester.com, a été infiltré. Une vulnérabilité qui a donné accès à un pirate à des informations commercialisées par FR.

Une faille de sécurité dans le site web de Forrester Research a permis à un pirate informatique d’avoir accès à des informations sensibles commercialisées par la société spécialisée dans les audits et analyses économiques.

Le pirate a trouvé un accès à l’espace permettant d’accéder aux rapports produits par FR et mis à disposition, pour les clients, sur le site Forrester.com. Les attaquants ont été détectés après l’intrusion. Les comptes créés pour l’occasion par les malveillants ont effacé du système. Le cabinet de conseil, l’un des plus influents du monde, a indiqué qu’aucunes données clients n’avaient été impactées. Les pirates ont infiltré l’infrastructure hébergeant le site Forrester.com. Un espace qui permet également aux clients de télécharger des études de marché. Des accès en fonction de leurs contrats avec Forrester Research. Autant dire une manne d’information stratégique pour qui sait s’en servir.

Les sociétés d’audits et autres études de marché sont des cibles VIP+ pour les espions du numérique. A l’image des agences de presse spécialisée dans l’économie, porteuses de communiqués de presse non encore diffusés ou mis sous embargo.

En 2015, cinq personnes étaient arrêtées aux États-Unis pour s’être fait une spécialité boursière pas comme les autres. Ils pirataient des agences de presse spécialisées. Le but, de mettre la main sur des données encore publiées concernant des sociétés cotées en bourse. Les pirates mettaient en vente les informations volées auprès d’acheteurs initiés aux arnaques financières. Les malveillants proposaient aussi d’accéder aux serveurs compromis, soit ils offraient la possibilité de consulter des listes « d’achats » et de « souhaits » à partir d’informations qui devaient être diffusées par les agences. Une infiltration qui va durer 5 ans !

Un procédé qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’action pirate menée contre Forrester Research.

Analyses des Cyber-menaces 2017

Nouveau rapport relatif à l’analyse des cyber-menaces enregistrées au cours du second trimestre 2017. Malwares, ransomwares, mobiles en pleine forme !

Le nouveau rapport dédié aux cyber-menaces baptisé McAfee Labs Threats Report : September 2017, revient sur les récentes attaques WannaCry et NotPetya, met en lumière la puissance de frappe du cheval de Troie Faceliker et révèle les secteurs d’activités les plus ciblés par les pirates informatiques. On y découvre que les campagnes de ransomware [WannaCry et NotPetya] n’ont pas tant échoué que cela. Raj Samani, Chief Scientist chez McAfee explique qu’il « est tout aussi probable que leur motivation première [les diffuseurs des deux ransomwares cités] n’ait pas été l’argent, mais de perturber. Auquel cas, les deux campagnes ont été incroyablement efficaces. Nous vivons désormais dans un monde où chaque motif derrière un ransomware n’est plus simplement de gagner de l’argent, mais dans l’univers du pseudo-ransomware. »

Au deuxième trimestre 2017, Facebook a émergé comme un vecteur d’attaques notable et lieu de cyber-menaces. Faceliker a contribué, à hauteur de 8,9 %, aux 52 millions d’échantillons de logiciels malveillants nouvellement détectés. Ce cheval de Troie infecte le navigateur d’un utilisateur lorsqu’il visite un site malveillant ou compromis. Il détourne alors les « j’aime » et favorise le contenu à l’insu de l’internaute. A grande échelle, le système peut générer d’importants revenus pour les malfaiteurs derrière Faceliker. Les clics détournés pouvant faire apparaître un contenu (article, vidéo, site Web ou annonce) plus populaire/fiable qu’il ne l’est vraiment.

Le secteur public a été le plus ciblé au cours du second trimestre 2017

L’analyse trimestrielle révèle que le secteur public a été le plus ciblé au cours du second trimestre 2017, et plus particulièrement en Amérique du Nord depuis un an et demi. Le rapport révèle également que le domaine de la santé est demeuré parmi les plus visés avec une hausse de 26 % enregistrée sur le deuxième trimestre. Cette tendance a commencé au premier trimestre 2016 lorsque de nombreux hôpitaux ont subi des attaques par ransomware. Ces dernières ont paralysé plusieurs services et ont contraint, dans certains cas, les hôpitaux à transférer des patients et à retarder des opérations. Si les fuites de données dans le domaine de la santé sont aussi probablement le résultat de diffusions accidentelles et d’erreurs humaines, le secteur continue d’enregistrer un nombre croissant de cyberattaques.

Les principaux faits marquants en matière de cyber-menaces

311 incidents de sécurité rendus publiques, soit une augmentation de 3% par rapport au trimestre précédent. Une grande majorité (78%) a eu lieu sur le continent américain. Cibles verticales. Les secteurs publics, de la santé et de l’éducation représentaient plus de 50% des incidents répertoriés. En Asie, c’est davantage le secteur public qui est ciblé, suivi par les domaines des services financiers et des technologies. En Europe, c’est le secteur public qui remporte la première place, suivi des domaines du divertissement, de la santé, des finances et des technologies.

Le détournement de compte fait figure du premier vecteur d’attaque le plus divulgué. Il est suivi des DDoS, des fuites de données, des attaques ciblées, des malwares et injections SQL. Le volume de nouveaux échantillons de logiciels malveillants découvert au second trimestre a atteint les 52 millions. Une augmentation de 67%. Une telle hausse est en partie due à une croissance significative des programmateurs de logiciels malveillants et de Faceliker.

Sur les 12 derniers mois, le nombre total d’échantillons de malwares a croit de 23 % plafonnant à près de 723 millions d’échantillons. Les nouveaux échantillons de ransomware ont encore fortement augmenté ce trimestre (+54%). Leur volume total s’est accru de 47% au cours des 4 derniers trimestres pour atteindre 10,7 millions d’échantillons. Depuis un an, le nombre de malware mobile augmente de 61% et représente 18,4 millions d’échantillons. Les appareils Apple ne sont pas oubliés. Les malwares ciblant Mac OS sont en hausse de 4%, avec 27 000 nouveaux échantillons.

Les cyber-menaces basées sur des scripts

Les chercheurs révèlent également l’augmentation notable de malware basé sur des scripts depuis ces deux dernières années. Le langage de script Microsoft est utilisé pour automatiser les tâches d’administration telles que l’exécution des commandes en arrière-plan, la vérification des services installés sur le système, la fin des processus et la gestion des configurations des systèmes et serveurs. Les scripts malveillants PowerShell arrivent habituellement sur le poste d’un utilisateur par un courrier indésirable, en s’appuyant sur l’ingénierie sociale plutôt que sur des vulnérabilités logicielles. Ils tirent ensuite partie des capacités des scripts pour compromettre le système. Cette tendance comprend également l’armement de JavaScript, VBScript et d’autres types de modules non exécutables utilisant .doc, PDF, .xls, HTML.

Les pays et villes qui abritent des repères de bots

La France repère de bots ? L’hexagone est le 8e pays au monde où le volume d’attaques contre les objets connectés est le plus élevé. 6,7 millions de bots en plus et à travers le monde sur l’année 2016 ont été recensés.

Les repères de bots dans le monde ! Un an après la première attaque majeure du botnet Mirai, qui a paralysé et mis à l’arrêt une grande partie de l’internet, Norton by Symantec révèle les villes et pays (lien) qui ont involontairement accueilli un grand nombre d’infections de bots et fait le point sur leur évolution afin de mieux comprendre ce phénomène. 6,7 millions de bots supplémentaires ont rejoint le nid en 2016 au niveau mondial ; l’Europe représente plus d’un cinquième (18,7 %) de la population totale bots dans le monde.

Selon l’étude, la France est désormais le 16e pays le plus important en volume de bots en Europe et se classe au 8e rang mondial des pays ayant connu le plus d’attaques contre les objets connectés ; La ville de Paris est la première ville de France en volume de bots avec 28,18 % du nombre total de bots en France, suivie de Roubaix (8,31 %), Aubervilliers (3,40 %) et Marseille (3,33 %) ; Le Vatican, le plus petit pays au monde, possède la plus haute densité de bots en comparant le nombre d’infections par utilisateur d’internet. 5 personnes par bot.

Pour Roubaix, dans le Nord de la France, cela s’explique rapidement. OVH s’y trouve. Il est le plus important hébergeur d’Europe. Et ils sont aussi d’une efficacité loin d’être négligeable dés qu’il s’agit d’alerter et de prendre des mesures face aux sites infiltrés et exploités dans des attaques. Data Security Breach peut en témoigner avec une alerte, il y a 15 jours et une équipe OVH efficace pour informer, contrôler et bloquer si besoin. Pour le Vatican, un chiffre à prendre avec des pincettes, et pour cause, la population est de 451 personnes !

Contrôlées à distance par des cybercriminels et faisant partie d’un réseau global de bots, ces « machines zombies » sont utilisées pour réaliser des attaques par déni de services (ou DDoS – des attaques qui ont pour objectif de rendre indisponible un site Internet), envoyer du spam, perpétrer des fraudes au clic ainsi que de nombreux actes de cybercrime, à l’insu du propriétaire du terminal infecté. Ces botnets, disponibles à la location sur des forums spécialisés et sur le darknet, peuvent coordonner des millions de terminaux connectés pour des attaques massives et coordonnées. « L’an passé, 13,7 millions de Français ont été victimes d’actes de cybercriminalité, les bots et repères de bots étant un outil clé dans l’arsenal du cyber attaquant, », explique Laurent Heslault, expert en cyber sécurité chez Norton by Symantec. « Tout périphérique connecté à Internet peut être exposé à une infection de bots et donc vulnérable. Ce ne sont pas seulement les ordinateurs qui fournissent aux cybercriminels une armée de robots. En 2016, nous avons remarqué que les cybercriminels utilisaient de plus en plus les smartphones et les objets connectés pour renforcer leurs rangs de bots. Les serveurs offrent également une capacité de bande passante beaucoup plus grande pour une attaque DDoS que les PC grand public traditionnels. »

Selon les experts, l’émergence des appareils connectés pourraient expliquer la hausse des infections de bots en 2016 à travers le monde. Au cours de son apogée l’année dernière, lorsque le repère de bots Mirai se développait rapidement, composé de près d’un demi-million d’appareils connectés tels que les caméras IP et les routeurs à domicile, des attaques contre les objets connectés avaient lieu toutes les deux minutes. À l’insu des propriétaires d’appareils, près d’un tiers (31 %) des attaques proviennent de dispositifs en Europe seulement. La France se classe au 8e rang des pays concernés par l’émission d’attaques contre les objets connectés. Cependant, le lieu de résidence d’un bot n’est pas obligatoirement le lieu de sa création. Par exemple, un dispositif infecté en Europe pourrait contribuer à une attaque en Asie tout en étant contrôlé par un cybercriminel situé aux États-Unis.

Les pays de l’Est, repères de bots ?

La Russie a accueilli le plus grand nombre de bots dans toute l’Europe avec 13,6 % des dispositifs infectés par le virus en Europe qui y résident. Cependant, avec la plus grande population connectée à internet en Europe, la « densité de bots » de la Russie est relativement faible. La « densité de bots » ou les « bots par personne connectée » est une comparaison entre le nombre d’internautes d’un pays et le volume des infections par bots. Il vise à préciser quels pays ont un taux d’infection plus élevé. Avec un bot pour tous les 41 internautes, la Russie se classe au 31e rang en Europe et 94e au monde pour la densité de bots.

Ce taux d’infection relativement faible peut être influencé dans une certaine mesure par les codes de conduite de la communauté de piratage de la Russie. « Les Russes infectant les Russes sont considérés comme un faux pas en cyber criminalité, » commente Candid Wueest. « Il y a eu des cas dans le passé où les cyber-attaquants étaient « doxxed » ou livrés à la police par la communauté de cyber-attaquants pour avoir infecté des terminaux locaux. »

Le Saint-Siège de Rome, le pays le plus petit au monde, a la plus forte densité de bots, non seulement en Europe, mais également dans le monde entier. Le nombre de résidents étant significativement bas, cela signifie qu’une personne connectée au Vatican a une chance sur cinq d’utiliser un dispositif « zombie » permettant aux cybercriminels de lancer des attaques, propager des spams, le tout, à son insu.

Les villes de Madrid, Istanbul et Moscou seraient des repères de bots dans leurs villes que la grande majorité des nations ont dans leur pays. Madrid, avec 4,64 % de la population européenne de bots, Istanbul, avec 4,62 %, et Moscou avec 4,59 % ont eu plus de bots que les Pays-Bas, le 8e pays infecté par le virus en Europe.

Les RSSI craignent les failles de sécurité dans le cloud public

Selon une récente étude, les RSSI craignent les failles de sécurité dans le cloud public, mais seule une entreprise sur six chiffre toutes ses données.

Selon une récente étude publiée par la société Bitdefender, neuf professionnels de l’informatique sur dix se disent inquiets de la sécurité dans le cloud public, et près de 20 % d’entre eux n’ont pas déployé de système de sécurité pour les données sensibles stockées hors de l’infrastructure de l’entreprise. La moitié des personnes interrogées admet que la migration vers le cloud a significativement élargi le nombre de points qu’ils ont à défendre, tandis que seule une sur six chiffre les données déjà migrées. Cette enquête a été menée auprès de 1 051 professionnels en informatique de grandes entreprises comptant plus de 1 000 PC et des datacenters ; aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Italie, en Suède, au Danemark et en Allemagne.

Parmi les nouvelles exigences, l’obligation de protéger correctement les données, et en cas de violation, l’obligation pour les entreprises d’avoir en place des systèmes de notification conformes aux critères de la RGPD. L’adoption grandissante du cloud hybride – un mélange de services de cloud public et de datacenters privés, déjà en place dans 70 % des entreprises dans le monde – donne naissance à de nouveaux défis en matière de sécurité et oblige les RSSI à adopter diverses technologies pour contrer les exploits de type Zero-day, les menaces persistantes avancées et autres types de cybercrimes dévastateurs.

Qui dit cloud hybride dit problèmes hybrides
Près de 81 % des RSSI estiment que les logiciels de sécurité sont le dispositif de sécurité le plus efficace pour protéger les données stockées dans le cloud public, suivi de près par le chiffrement (mentionné par 77 % des répondants) et les sauvegardes (jugées fiables par près de la moitié des personnes interrogées).

Selon cette enquête, un grand nombre d’entreprises françaises – quatre sur dix – protègent de 31 à 60 % des données stockées dans le cloud public, tandis que seules 17 % d’entre elles chiffrent l’intégralité de celles-ci. Autre sujet d’inquiétude : 19 % des RSSI ne déploient pas de sécurité dans le cloud public, et le même pourcentage ne chiffre pas les données en transit entre leur propre datacenter et les datacenters externes.

Les spécialistes en cybersécurité de Bitdefender recommandent que tous les transferts de données entre le client et le prestataire de services cloud soient chiffrés pour éviter les attaques de type man-in-the-middle susceptibles d’intercepter et de déchiffrer toutes les données transmises. En outre, toutes les données stockées en local ou dans le cloud doivent être chiffrées pour empêcher les cybercriminels de les lire en cas de violation de données ou d’accès non autorisé.

Pour se conformer à la RGPD, les entreprises doivent identifier les données qui relèvent du règlement – « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable » –, consigner la manière dont ces données sont protégées et définir des plans d’intervention en cas d’incident.

L’enquête montre également que 73 % des responsables informatiques utilisent une solution de sécurité pour endpoint afin de protéger les infrastructures physiques et virtuelles, mais que 24 % ont mis en place d’autres outils. Parmi ceux-ci, 77 % l’ont fait pour protéger des clients sensibles et des données de clients, 70 % citent la conformité aux exigences internes et réglementaires, et 45 % veulent empêcher les interruptions de service suite à une attaque.

Une sécurité sur mesure face aux cyberarmes les plus élaborées
Les spécialistes Bitdefender conseillent fortement aux RSSI d’utiliser une infrastructure de sécurité centralisée, à la fois pour les environnements physiques et virtuels, mais étant capable de s’adapter à l’environnement sur lequel elle est déployée, et ce pour éviter trois inconvénients majeurs :

– L’augmentation des coûts généraux : l’installation d’une solution pour endpoint sur plusieurs machines virtuelles hébergées sur le même serveur impacte les ressources en exécutant en permanence des applications redondantes telles que les agents de sécurité.

– La réduction significative des performances : celle-ci sera inévitable si des outils de sécurité pour environnements virtualisés ne sont pas déployés. En effet ceux-ci utilisent des agents optimisés intégrés à des appliances virtuelles de sécurité sur le ou les serveurs, pour que les fichiers déjà analysés ne soient pas réanalysés à chaque fois qu’un utilisateur en a besoin.

– L’absence de protection lors du démarrage : les environnements virtuels ont souvent à faire face à des cyberarmes plus sophistiquées que celles observées pour les environnements physiques, telles que les menaces persistantes avancées ou les attaques ciblées, qui visent aussi bien les entreprises que les entités gouvernementales (exemple APT-28, et plus récemment Netrepser). En la matière, une sécurité adaptée aux environnements virtuels est de loin la solution la plus efficace pour détecter et combattre ces menaces complexes.

Ce qui est stocké dans le cloud public ne doit pas être rendu public

Les entreprises françaises sauvegardent principalement dans le cloud public des informations relatives à leurs produits (52 %), à leurs clients (44 %) et à leurs finances (45 %) et évitent de sauvegarder hors site ce qu’elles considèrent comme des données plus sensibles, telles que les recherches sur de nouveaux produits ou la concurrence (respectivement 40 % et 32 %) ou ce qui touche à la propriété intellectuelle (17 %). Elles chiffrent donc plus souvent des informations et caractéristiques de produits (36 %), des informations sur leurs clients (29 %), des informations financières (35 %) que leurs sauvegardes (17 %), leurs recherches sur la concurrence (17 %) et les informations relatives à la propriété intellectuelle (12 %).

« Le risque de ne pas être conforme à la RGPD implique non seulement une mauvaise publicité et une atteinte à la réputation des entreprises, comme c’est déjà le cas, mais également des pénalités qui peuvent atteindre 4 % du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise », explique Bogdan Botezatu, Analyste senior des e-menaces chez Bitdefender. « 2017 ayant déjà établi de nouveaux records en termes de magnitude des cyberattaques, les comités de direction doivent réaliser que leur entreprise connaitra sans doute, sous peu, une violation de données, car la plupart d’entre elles ne sont pas correctement protégées. »

Lors de la sélection d’une solution de cloud hybride, les spécialistes Bitdefender recommandent aux entreprises d’analyser le type de données qu’elles traitent et d’en évaluer le caractère sensible – aussi bien pour l’entreprise que pour ses clients. Les données critiques, personnelles et privées touchant à la propriété intellectuelle doivent être enregistrées sur site, et n’être accessibles qu’au personnel autorisé.

Les entreprises qui traitent des données sensibles ou confidentielles, ou des données relatives à la propriété intellectuelle, doivent veiller à ce que leur infrastructure de cloud privé reste privée. Aucune personne hors du réseau local ne devrait être en mesure d’accéder à ces données et seul le personnel autorisé doit avoir les accès nécessaires pour les traiter. Le cloud privé doit être complètement isolé de l’Internet public pour empêcher les pirates d’accéder à distance, aux données via des vulnérabilités.

En ce qui concerne les défis à relever, 32 % des RSSI français considèrent le cloud public comme leur principale priorité, un pourcentage quasiment identique au pourcentage de RSSI préoccupés par le cloud privé (34 %). 16% déclarent accorder une même importance aux deux, et 15 % estiment que le cloud hybride est leur principale source d’inquiétude.

La moitié des entreprises interrogées considère le manque de prédictibilité, le manque de visibilité sur les menaces, ainsi que le manque de plateformes de sécurité multi-environnements, comme étant les principaux défis de sécurité en ce qui concerne l’adoption du cloud.

La biométrie dans le transport aérien : vers une nouvelle expérience passager

L’arrivée de la biométrie est en train de transformer radicalement l’« expérience passager » dans les aéroports. Cette nouvelle technologie, alliée aux nouvelles solutions en libre-service, devient le moyen de répondre aux défis sécuritaires actuels, à la recherche de la qualité de service et au phénomène de croissance soutenue du nombre de voyageurs aériens.

Ces deux dernières décennies, de profonds bouleversements politiques et économiques ont changé les pratiques du voyage aérien. Planifiés de longue date, les accords de Schengen (1995), puis l’élargissement de l’Europe (mai 2004) pour une meilleure fluidité au sein de l’Union, doivent aujourd’hui prendre en compte un contexte sécuritaire de plus en plus exigeant. Les attentats de New York de 2001 par exemple, ont été le prélude à une longue série de malveillances qui ont nécessité des contrôles passagers renforcés. Mais les directives initiées par un certain nombre de pays sur les données de voyages (Advance Passenger Information ou API, et d’un autre côté les données des dossiers passagers ou en anglais PNR) ne seront efficaces que si l’on sait identifier les personnes suspectes dans les aéroports.

Sur un autre plan, le transport aérien s’impose comme un acteur clé de l’économie. Déplacements professionnels et tourisme constituent une source de richesse et de création d’emplois. Aussi les acteurs du secteur aérien (aéroports, compagnies aériennes, autorités nationales et internationales, industriels de la sécurité) se trouvent-ils confrontés à plusieurs exigences : assurer la fluidité de voyageurs « fiables », limiter le temps d’attente et les retards des passagers, renforcer les contrôles de façon à parer à d’éventuelles menaces et maîtriser les coûts.

Pourquoi la biométrie est-elle intimement liée à l’identité des personnes ?
Les statistiques sont sans appel : il y aura près de 4 milliards de passagers aériens en 2017 et plus du double dans les vingt années à venir .

A l’image des banquiers à qui la réglementation demande de mieux connaître ses clients (KYC – Know Your Customer), les prestataires aéroportuaires découvrent aujourd’hui le formidable potentiel de la biométrie, qui dépasse largement les applications strictement sécuritaires. Laissons de côté les préoccupations – très légitimes – de fraude à l’identité et de terrorisme, et intéressons-nous au voyageur, un sujet central dans ce monde des objets connectés, sujet en vogue aujourd’hui.

IATA, l’association internationale des compagnies aériennes, soucieuse de rendre au voyage ses lettres de noblesse – confort, agrément et plus – se fait le porte-parole du client, le passager dont elle revendique une expérience positive. L’association est à l’origine de ce concept novateur d’« identité unique » permettant de s’authentifier, non plus pour un voyage particulier, mais, une fois pour toute, pour l’ensemble des déplacements. La biométrie devient dans ce cas de figure, le garant de l’identité grâce à une carte pouvant être utilisé dans tous les aéroports.
Les Australiens par exemple, ont même récemment dépassé la proposition IATA en dématérialisant les passeports pour les stocker dans le cloud de façon à faciliter les voyages avec leurs voisins de Nouvelle Zélande.

Le voyage de demain : le libre-service de bout en bout grâce à la biométrie
Face à un trafic aérien toujours plus dense, les aéroports et compagnies aériennes ont déjà très largement opté au cours des 15 dernières années pour le déploiement de dispositifs automatiques avec comme objectif le désengorgement des flux des passagers – très problématiques durant les heures de pointe – en simplifiant l’enregistrement.

Ces dispositifs, notamment les bornes d’enregistrement automatiques ou dépose bagages automatisés, ont révolutionné le processus d’enregistrement, permettant aux voyageurs pressés de procéder eux-mêmes à leur enregistrement et réduisant par la même occasion le temps d’attente aux traditionnels guichets de 30% .
Des études montrent que le taux de satisfaction des passagers est d’ailleurs autant plus élevé que l’utilisation de la technologie est accessible et permet d’améliorer le parcours au sein de l’aéroport.

L’identification biométrique consiste à se présenter, comme dans le monde réel, physiquement ou à partir d’un document portant une mention d’état civil. Le destinataire peut stocker cette information par une prise de vue ou la stocker dans une base de données, si la législation le permet. En comparaison à l’authentification, qui demande à une personne de prouver qu’elle est bien celle qu’elle prétend (avec le code PIN par exemple, pour retirer de l’argent), la biométrie constitue un moyen imparable pour confirmer la ressemblance entre le postulant et une référence stockée en local ou à distance.

Le stockage local, désigné en anglais par l’acronyme de MOC, Match On Card – consiste à détenir son empreinte biométrique dans un document (une carte ou un badge par exemple) présenté et lu à la manière de la technologie sans contact (NFC) utilisée pour les paiements par carte de crédit. Grâce à ce type d’identification, chacun porte en lui son habilitation ; les temps de réponse sont réduits au minimum, vu que le postulant est confronté à sa propre biométrie. Il s’agit de la procédure mise en œuvre par les sas biométriques de contrôle de frontières, les célèbres eGates PARAFE, le voyageur est authentifié par rapport à son passeport. En cas de perte ou de vol du précieux document – badge, passeport, carte – l’impétrant ne pourra plus s’authentifier.

Le parcours biométrique : qu’en attendre ?
Toutes ces initiatives vont aujourd’hui dans le sens d’une automatisation des procédures de contrôle. En effet, le voyageur actuel, passe beaucoup de temps à surfer sur le web pour vérifier un cours de bourse, consulter ses mails ou encore la météo. Réserver son voyage, s’enregistrer, et embarquer, tout en souriant à l’application biométrique de son téléphone, intervient comme une suite logique aux nouvelles habitudes de vie initiées par les nouvelles technologies.

Avec 1000 millions de passeports électroniques aujourd’hui en service dans le monde, soit 1 milliard de portraits normalisés accessibles par les systèmes de reconnaissance faciale, les eGates, citées plus haut, constituent la solution biométrique la plus prometteuse et déjà mise en place dans un nombre grandissant d’aéroports. Les récentes études ont confirmé des pourcentages de l’ordre de 80% de gain de temps sur le parcours grâce à des procédures automatisées .

A terme, ces innovations permettront d’augmenter l’efficacité, limiter le temps d’attente des voyageurs et permettre au personnel des aéroports et des compagnies aériennes de se concentrer sur d’autres tâches comme le bon fonctionnement du service et de la sécurité ou encore à venir en aide aux passagers novices. (Par Nora Blomefield, Responsable Marketing chez Gemalto pour les solutions de biométrie pour l’authentification des passagers et l’automatisation des services dans les aéroports)

Source : IATA (The International Air Transport Association)
2 Source : http://www.airportimprovement.com/article/automated-self-serve-bag-drop-saves-travelers-time-increases-airline-efficiency-halifax-int-l
3 Source : The Airport IT Trends Survey – 2016 report from SITA

Données personnelles : L’Europe et les États-Unis dans des directions opposées

Depuis l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, la confidentialité des données personnelles est au cœur des préoccupations des deux côtés de l’Atlantique. Et il semble que les États-Unis et l’Union Européenne aient des idées divergentes sur la direction à suivre.

Nous utilisons tous des outils numériques au quotidien. Souvent, sans même nous en rendre compte, nous échangeons nos données personnelles contre la gratuité des services. En effet, l’ensemble de nos activités sur le web et même l’utilisation d’objets connectés génèrent des données que collectent et monétisent de grandes entreprises. Lorsqu’il s’agit de simples recherches sur le Web ou de la visite de sites et réseaux sociaux, il est rare de se soucier des traces que nous laissons. Mais qu’en est-il lorsqu’il est question de dossiers médicaux, juridiques, ou financiers ? Ceux-ci relèvent non seulement de la vie privée mais plus encore, de l’intimité des individus. Le problème est que la frontière entre ce qui est public et ce qui doit rester privé est relativement flou.

Alors les dispositions mises en place favorisent-elles trop souvent les entreprises ? Les citoyens doivent-ils reprendre la main sur l’exploitation de leurs données ? Jusqu’où les entreprises peuvent-elles utiliser nos données ? Autant de question à soulever et que l’on retrouve en Europe comme aux USA. C’est l’UE qui a choisi de légiférer afin de protéger ses citoyens avec l’entrée en vigueur en mai prochain du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), mais pas seulement. Un autre règlement de l’UE destiné à protéger les données personnelles lors de communications électroniques va s’appliquer.

Ce projet de loi est à l’opposé de l’ordonnance du président américain qui vient supprimer la nouvelle loi de protection des données privées qui devait s’appliquer d’ici la fin de l’année. Promulguée sous le mandat Obama, elle aurait obligé les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) à recueillir clairement le consentement des utilisateurs pour partager des données personnelles. Cela concernait les informations telles que la géolocalisation, les informations financières, de santé, sur les enfants, les numéros de sécurité sociale, l’historique de navigation Web, de l’utilisation d’une application et le contenu des communications. En outre, les FAI se seraient vu contraints de permettre à leurs clients de refuser le partage d’informations moins sensibles, comme une adresse électronique par exemple.

Mais les conflits entre les États-Unis et l’UE portant sur la protection des données, ne reposent pas seulement sur cette ordonnance. Les actualités récentes autour de l’immigration ont quelque peu masqué une autre législation qui remet en cause l’avenir du Privacy Shield. Remplaçant de l’accord « Safe Harbor », Privacy Shields a été imaginé avec le RGPD à l’esprit, ce qui signifie que l’application de l’un sans l’autre rend illégal le traitement de données issues d’entreprises européennes par des entreprises américaines… avec par conséquent un impact important sur les services cloud.

Pour le Royaume-Uni, la situation se compliquera aussi en 2019 car, en quittant l’Union Européenne, il quittera également le Privacy Shield.

La protection de la vie privée est donc intrinsèquement liée aux données et les prestataires doivent pouvoir offrir des garanties à leurs clients. Le Privacy Shield par exemple, permet de chiffrer facilement et de déplacer les données et les charges de travail entre les fournisseurs de cloud. Cela donne une assurance face aux incertitudes actuelles qui touchent les entreprises de l’UE et des États-Unis. Dans le même temps, des acteurs comme Microsoft ou Amazon renforcent leurs capacités de stockage de données en Europe, pour faire face aux demandes éventuelles d’entreprises européennes à déplacer leurs données sur le Vieux Continent au cas où les choses resteraient floues ou empireraient.

Les informations personnelles font partie intégrante de l’activité moderne et l’on ne peut pas ignorer ce fait. LE RGPD va être le nouveau point de référence pour leur protection et le conflit entre ceux qui voudront protéger les données privées et les autres souhaitant les exploiter est bien parti pour durer ! (Par Philippe Decherat, Directeur Technique chez Commvault)

Vidéosurveillance et Stockage : quel disque choisir ?

Lorsque se produit un événement de grande ampleur, les journalistes du monde entier se mettent en quête d’images de vidéosurveillance de l’incident, aussi isolé puisse-t-il paraître. Avec en moyenne une caméra pour vingt-neuf Terriens, il n’est donc guère surprenant qu’avec un peu de persévérance, un journaliste, un enquêteur, voire un simple particulier, finisse souvent par découvrir ces images. Selon une estimation, ce chiffre atteindrait même une caméra pour onze habitants sur des marchés développés tels que les États-Unis ou le Royaume-Uni. Un nombre aussi élevé de systèmes de vidéosurveillance actifs en permanence, génère une quantité gigantesque de données (brutes). Selon une étude de HIS Inc., en 2015, ce sont quelques 566 pétaoctets de données qui ont été produits en à peine une journée par toutes les caméras de surveillance nouvellement installées à travers le monde.

Avec l’accroissement de la demande de systèmes de vidéosurveillance, les clients rechercheront toujours les « meilleures » caractéristiques qui leur sont familières, à savoir les caméras et les logiciels de surveillance. Mais ils passeront peut-être à côté de l’aspect moins tangible – mais tout aussi important – du stockage des données collectées. De fait, bien que conçus pour l’enregistrement en continu de vidéo HD ou Full HD par des caméras multiples, de nombreux systèmes emploient encore des disques qui n’ont pas été spécifiquement testés pour les besoins particuliers des installations modernes de vidéosurveillance. Un disque optimisé pour des systèmes de vidéosurveillance doit pouvoir supporter la charge liée à ces systèmes afin de limiter les risques d’erreurs et de perte d’images. Un disque optimisé doit consommer un minimum d’énergie, donc dégager moins de chaleur et être moins sujet aux pannes. Une surchauffe pénalise les opérations de lecture-écriture dans un système de vidéosurveillance et réduit par ailleurs la durée de vie du disque. Si le coût d’un disque conçu pour des systèmes de vidéosurveillance peut s’avérer plus élevé au départ, celui-ci sera compensé par des gains de performances et une fiabilité accrue.

Un disque bureautique consomme en moyenne de 6 à 8 W tandis qu’un disque de vidéosurveillance, à l’instar du modèle WD Purple Surveillance, se contente de 3 à 5 W. La solution idéale de stockage pour ce type d’application doit tout à la fois offrir des niveaux élevés de performance, d’efficacité et de capacité pour des environnements difficiles. Mais comment faire la différence ?

Plusieurs critères spécifiques sont à examiner au moment de déterminer si un disque a été conçu dans l’optique de la vidéosurveillance :

* Fonctionnement en continu : un système de vidéosurveillance fonctionne souvent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le disque doit donc être conçu et testé pour des cycles d’écriture intensifs. En comparaison, un disque bureautique est typiquement prévu pour n’être actif que 8 heures sur 24 les jours ouvrés.

 Fiabilité des performances : certains disques, tels ceux de la gamme WD Purple Surveillance, intègrent une technologie spéciale (en l’occurrence AllFrame 4K™) qui contribue à améliorer les performances en lecture ainsi qu’à réduire les erreurs et les pertes d’images.  Capacité RAID : pour plus de sérénité, il est aussi préférable de rechercher un disque offrant une capacité RAID. Un système de ce type peut combiner deux disques durs ou plus pour assurer la redondance en cas de défaillance de l’un d’entre eux, de sorte que l’enregistrement puisse se poursuivre. Cela réduit les interruptions et les risques de perte de données.

* Faible consommation : si ce critère n’apparaît pas dans la liste des priorités concernant le choix d’un disque dur, la nécessité d’un fonctionnement en continu le rend crucial. Certains disques sont conçus dans un souci de basse consommation, ce qui est synonyme de plus grande fiabilité et d’économies.

* Prise en charge d’un grand nombre de caméras : un système NVR est conçu pour prendre en charge un nombre élevé de caméras IP et aura probablement besoin d’une plus grande capacité de stockage. La vidéo 4K consomme beaucoup plus d’espace disque que la définition standard, ce qui accroît considérablement la charge de travail et le volume d’écriture de données par seconde. Les disques de vidéosurveillance sont disponibles dans des capacités allant jusqu’à 10 téraoctets pour permettre une plus longue durée de conservation et un travail plus intensif.

* Prise en charge d’un grand nombre de baies système : à mesure que des disques durs sont ajoutés dans un système, les vibrations augmentent dans le châssis, ce qui est inévitable en raison de la rotation des plateaux. Un disque adapté doit intégrer une technologie destinée à compenser les vibrations afin de contribuer à en préserver les performances.

* Compatibilité étendue avec différents systèmes : des différences dans la conception interne du châssis et du logiciel peuvent créer des problèmes d’installation physique du disque dans une baie ou encore de reconnaissance de sa capacité complète. Il faut donc rechercher des disques compatibles avec son fabricant de systèmes DVR et NVR.

Compte tenu de l’importance du stockage dans les systèmes de vidéosurveillance, il peut aussi être utile de faire appel à un calculateur de capacité pour aider à déterminer le disque et la capacité les mieux adaptés à ses besoins.

A mesure que le nombre de caméras de vidéosurveillance continuera d’augmenter, il en ira de même pour la complexité des systèmes associés. Les installateurs doivent veiller à bien connaître les différentes options disponibles et à fournir les meilleurs conseils à leurs clients afin que ceux-ci bénéficient du niveau de fiabilité, de coût et de performances qu’ils attendent.

(Jermaine Campbell, Sales Manager North Europe, Western Digital, est spécialisé dans la gestion du marketing, la planification commerciale, les ventes, la gestion de la relation client (CRM) et la stratégie Go-to-Market.)

Accompagnement de cybersécurité au profit des structures de santé

Accompagnement de cybersécurité dans le monde de la santé ! Le ministère des Solidarités et de la Santé annonce la mise en place d’un dispositif national d’appui au profit des organismes concernés par la déclaration des incidents sur les systèmes d’information de santé : la Cellule Accompagnement Cybersecurite des Structures de Santé (Cellule ACSS).

Accompagnement de cybersécurité dans les établissement de santé ! La sécurité numérique est au cœur des préoccupations du ministère des affaires sociales et de la santé. L’interconnexion, la multiplication des échanges et le partage des données entre la ville et l’hôpital multiplient les risques liés à la sécurité : piratage, vols ou détournements de données, blocage des systèmes…

Au regard de l’augmentation du nombre d’attaques sur les systèmes numériques des établissements de santé, l’amélioration des actions de prévention et d’assistance portée devient prioritaire. La sécurité des systèmes d’information de santé permet que les données de santé soient disponibles, confidentielles, fiables, partagées et traçables. La protection des données de santé est indispensable pour assurer une meilleure coordination des soins et une prise en charge optimale des patients.

Un portail unique pour déclarer les incidents de sécurité à partir du 1er octobre 2017

A partir du 1er octobre 2017, les structures de santé concernées devront déclarer leurs incidents de sécurité via le portail de signalement des évènements sanitaires indésirables depuis l’espace dédié aux professionnels de santé : signalement.social-sante.gouv.fr

Celles-ci devront signaler toute action ou suspicion d’action malveillante causant une indisponibilité partielle ou totale de leurs systèmes d’information, une altération ou une perte de leurs données et plus généralement ayant un impact sur le fonctionnement normal de l’établissement.

Une cellule d’accompagnement de cybersécurité opérationnelle pour aider les structures de santé

Afin d’apporter un appui et un accompagnement aux organismes concernés par la déclaration de ces incidents, le ministère des solidarités et de la Santé, en lien avec les agences régionales de santé (ARS) et l’ASIP Santé, met en place un dispositif pour traiter les signalements d’incidents de sécurité de leurs systèmes d’information.

L’ASIP Santé est désignée comme le groupement d’intérêt public (GIP) en charge d’apporter un appui au traitement de ces incidents, au travers de la Cellule Accompagnement Cybersécurité des Structures de Santé (Cellule ACSS), ouverte le 1er octobre 2017 et placée sous la responsabilité du Fonctionnaire en charge de la sécurité des systèmes d’informations (FSSI) auprès du secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales, haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS).

Les objectifs visés par ce dispositif d’accompagnement de cybersécurité vont permettre de :

  • renforcer l’analyse et le suivi des incidents pour le secteur santé ;
  • alerter et informer l’ensemble des acteurs de la sphère santé en cas de menaces ;
  • partager les bonnes pratiques sur les actions de prévention, ainsi que sur les réponses à apporter suite aux incidents, afin de réduire les impacts et de mieux protéger les systèmes.

Pour ce faire, un portail dédié à l’information et la veille sera également disponible à partir du 1er octobre 2017 à l’adresse suivante : https://www.cyberveille-sante.gouv.fr

Ce portail informera sur l’actualité SSI (Sécurité des Systèmes d’information), les vecteurs de menaces et les bonnes pratiques en matière de sécurité numérique. Il présentera des bulletins de veille sur certaines vulnérabilités logicielles critiques ou des menaces sectorielles, des fiches réflexes et des guides pour répondre à différents types d’incidents. Ce portail mettra également à disposition de la communauté SSI en santé un espace privé pour le partage entre spécialistes de la cybersécurité.

Ce nouveau dispositif national découle de l’article 110 de la loi de santé 2016 qui prévoit, pour les établissements de santé, les hôpitaux des armées, les centres de radiothérapie ainsi que les laboratoires de biologie médicale, l’obligation de signalement des incidents de sécurité de leurs systèmes d’information à compter du 1er octobre 2017.

Admission Post-bac (APB) : mise en demeure pour plusieurs manquements

La Présidente de la CNIL met en demeure le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de cesser de prendre des décisions concernant des personnes sur le seul fondement d’un algorithme et de faire preuve de plus de transparence dans son utilisation.

Mise en demeure ! En 2016, la CNIL a été saisie d’une plainte à l’encontre du traitement « Admission Post-Bac » (APB) dont l’objet est le recueil et le traitement des vœux des candidats à une admission en première année d’une formation post-baccalauréat.

La Présidente de la CNIL a décidé en mars 2017 de diligenter des contrôles afin de s’assurer de la conformité de ce dispositif à la loi « Informatique et Libertés ». Les investigations menées ont révélé plusieurs manquements aux règles gouvernant la protection des données personnelles.

  • S’agissant des formations non sélectives, seul l’algorithme détermine automatiquement, sans intervention humaine, les propositions d’affectation faites aux candidats, à partir des trois critères issus de l’article L. 612-3 du code de l’éducation : le domicile du candidat, sa situation de famille et l’ordre de préférence des vœux qu’il a formulés. Or, l’article 10 de la loi Informatique et Libertés précise qu’aucune « décision produisant des effets juridiques à l’égard d’une personne ne peut être prise sur le seul fondement d’un traitement automatisé de données destiné à définir le profil de l’intéressé ou à évaluer certains aspects de sa personnalité ».
  • L’information des candidats sur le portail APB est insuffisante, au regard des exigences de l’article 32 de la loi Informatique et Libertés, s’agissant notamment de l’identité du responsable de traitement, de la finalité du traitement et des droits des personnes.
  • La procédure de droit d’accès ne permet pas aux personnes d’obtenir des informations précises relatives à l’algorithme et à son fonctionnement, notamment la logique qui sous-tend le traitement APB ou le score obtenu par le candidat. En effet, l’article 39 de la loi Informatique et Libertés stipule que les personnes qui exercent leur droit d’accès doivent pouvoir obtenir « Les informations permettant de connaître et de contester la logique qui sous-tend le traitement automatisé en cas de décision prise sur le fondement de celui-ci et produisant des effets juridiques à l’égard de l’intéressé ».

La CNIL ne remet pas en cause le principe même de l’utilisation des algorithmes dans la prise de décision, notamment par les administrations. Cependant, compte tenu des enjeux éthiques qu’ils soulèvent, le législateur a prévu que l’utilisation des algorithmes ne pouvait exclure toute intervention humaine et devait s’accompagner d’une information transparente des personnes.

En conséquence, la Présidente de la CNIL a décidé de mettre en demeure le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation de se mettre en conformité avec la loi  dans un délai de trois mois. La réforme récemment annoncée du dispositif APB devra donc s’inscrire dans l’objectif d’un strict respect, conformément à cette mise en demeure, de la loi Informatique et Libertés.

Il a été décidé par ailleurs de rendre publique cette mise en demeure compte tenu du nombre important de personnes concernées par ce traitement (853 262 élèves de terminale et étudiants ont formulé au moins un vœu d’orientation sur le site Web APB en 2017 selon le ministère) et de l’impact de celui-ci sur leurs parcours.

Elle rappelle en outre que cette mise en demeure n’est pas une sanction. Aucune suite ne sera donnée à cette procédure si le ministère se conforme à la loi dans le délai imparti. Dans ce cas, la clôture de la procédure fera également l’objet d’une publicité.

Si le ministère ne se conforme pas à cette mise en demeure dans le délai imparti, la Présidente pourra désigner un rapporteur qui, le cas échéant, pourra établir un rapport proposant à la formation restreinte de la CNIL, chargée de sanctionner les manquements à la loi Informatique et Libertés, de prononcer une sanction.

10 mythes et idées reçues à oublier au sujet des malwares

Les malwares font « jazzer » comme le disent nos amis Quebecois. Mais au fait, c’est quoi un malware ? Envie d’avoir quelques conseils afin de pouvoir faire la différence entre un Blue Screen of Death causé par un matériel défectueux et un vrai malware infectant vos équipements ? iTrust revient  sur quelques points qui vous y aideront, en décryptant les idées reçues et mythes qui gravitent autour des malwares depuis quelques années.

  • Mythe #1: Les cyberattaques sont récentes, peu nombreuses, massives et font toujours la une de l’actualité

Vous avez sûrement déjà entendu parler des cyberattaques causées par Petya, Wannacry ou plus récemment des incidents de sécurité informatique connus par Equifax. En seulement un an, ces cyberattaques massives ont fait des millions de victimes à travers le monde (notamment au sein de grandes entreprises), faisant les gros titres de l’actualité.

Cependant, si nous n’entendons pas parler d’autres attaques, cela ne signifie pas forcément qu’elles n’existent pas : des millions de tentatives (ou réussites) de piratage informatique visent les petites, moyennes et grandes entreprises au quotidien, utilisant des procédés qui passent du petit malware encodeur au vicieux malware effaceur.

Aussi, il est souvent dit que chaque cyberattaque menée est unique en son genre et qu’elle est composée d’une manière complexe et différente à chaque fois : s’il est vrai que ces attaques sont de plus en plus sophistiquées, il est à souligner que la plupart sont basées sur les mêmes procédés et changent peu dans leur composition.

  • Mythe #2: Les petites et moyennes entreprises ne sont pas une cible de choix pour les hackers  

Vous pensez que votre entreprise est bien trop petite pour attirer l’attention des hackers ? Grosse erreur.

Même si vous ne constituez pas la cible la plus lucrative aux yeux des hackers, votre entreprise n’en reste pas moins une cible de choix : elle constitue pour eux une cible facile à atteindre en peu de temps.  En effet, les petites et moyennes entreprises ont souvent des mesures de sécurité moins développées (voire inexistantes), qui permettent ainsi aux hackers de récupérer plus facilement nombre de données.

  • Mythe #3: Vous saurez immédiatement si votre ordinateur est infecté

Si certains types de malwares sont visibles au premier coup d’œil (comme par exemple les rançongiciels, qui bloquent tout accès à votre équipement ou encore certains malwares ralentissant de manière visible le fonctionnement de votre ordinateur), la plupart d’entre eux fonctionnent sans même que vous vous en rendiez compte, restant cachés au sein de vos équipements parfois durant des années.

La seule façon de vraiment savoir si votre ordinateur est infecté est de dépasser le stade d’une protection minimale de vos appareils en utilisant des solutions de cyber sécurité dynamiques, et non plus seulement statiques (type antivirus). En effet, les antivirus vous protègent seulement des attaques qu’ils ont déjà été recensées auparavant : mais qu’en est-il si un malware jusqu’alors inconnu s’infiltre dans vos équipements ? C’est alors que les solutions de sécurité informatique dites « dynamiques » entrent en jeu, sous la forme d’analyses de comportement utilisateurs. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre article sur la détection d’analyses comportementales, ici.

D’autres mythes à découvrir sur le blog de iTrust.

Les botnets mineurs infectent des milliers de PC et rapportent des centaines de milliers de dollars aux pirates

Mineurs de crypto monnaie ! L’équipe de recherche antimalware de Kaspersky Lab a identifié deux botnets composés d’ordinateurs infectés par un malware, qui installe en toute discrétion des « mineurs » de cryptomonnaie – des logiciels légitimes servant à la création (« minage ») de monnaies virtuelles au moyen de la technologie blockchain. Dans un cas, les chercheurs ont pu estimer qu’un réseau de 4 000 machines était susceptible de rapporter à ses exploitants jusqu’à 30 000 dollars par mois et, dans l’autre cas, ils ont vu des cybercriminels empocher plus de 200 000 dollars grâce à un botnet de 5000 PC.

Des mineurs dans votre ordinateur ! L’architecture du bitcoin et d’autres cryptomonnaies prévoit que, en dehors d’acheter de la cryptomonnaie un utilisateur peut créer une nouvelle unité monétaire (une « pièce ») en se servant de la puissance informatique de machines où sont installés des logiciels spécialisés, appelés des « mineurs ». Cependant, le concept des cryptomonnaies fait que plus le nombre de pièces produites est élevé, plus il faut de temps et de puissance informatique pour en créer une nouvelle.

Il y a plusieurs années de cela, un malware installant en toute discrétion des mineurs de bitcoin (exploitant les ordinateurs des victimes afin de créer de la monnaie virtuelle au profit de cybercriminels) était chose courante dans le paysage des menaces mais, plus le logiciel créait de bitcoins, plus il devenait difficile – voire, dans certains cas, inutile – d’en créer de nouveaux, de sorte que le gain financier potentiel à espérer d’un mineur de bitcoins ne couvrait pas l’investissement nécessaire à la création et à la distribution du malware, ainsi qu’à la maintenance de l’infrastructure sous-jacente.

La montée en flèche du cours du bitcoin a remis au goût du jour les attaques de mineurs sur des PC du monde entier.

Or, la montée en flèche du cours du bitcoin – la première et la plus connue des monnaies virtuelles – ces dernières années, à raison de plusieurs centaines de milliers de dollars l’unité, a déclenché une véritable « fièvre des cryptomonnaies » à travers le monde. Des centaines de groupes et de start-ups ont lancé leurs propres alternatives au bitcoin, dont bon nombre ont elles aussi pris une valeur élevée sur le marché en un laps de temps relativement court.

Ces évolutions sur le marché des cryptomonnaies n’ont pas manqué d’attirer l’attention des cybercriminels, qui se livrent désormais à des fraudes consistant à installer discrètement des mineurs sur des milliers de PC.

Une propagation par le biais de programmes publicitaires volontairement installés par les victimes

D’après les résultats d’une étude récente réalisée par les experts de Kaspersky Lab, les criminels qui se cachent derrière les botnets nouvellement découverts propagent les logiciels mineurs à l’aide de programmes publicitaires (adware), installés volontairement par les victimes. Une fois en place, l’adware télécharge un composant malveillant, qui installe le mineur mais effectue aussi certaines actions de sorte que ce dernier fonctionne le plus longtemps possible :

  • Tentative de désactivation des logiciels de sécurité ;
  • Surveillance de toutes les applications lancées et suspension de leur exécution si celles-ci sont destinées à surveiller les activités du système ou les processus en cours ;
  • Vérification de la présence constante d’une copie du logiciel mineur sur le disque dur et restauration de celle-ci si elle a été supprimée.

Aussitôt créées, les premières pièces sont transférées dans des porte-monnaie appartenant aux cybercriminels, laissant les victimes avec un ordinateur bizarrement ralenti et consommant un peu plus d’électricité que la normale. D’après les observations de Kaspersky Lab, la fraude tend à porter sur deux cryptomonnaies : Zcash et Monero. Celles-ci ont probablement été choisies car elles offrent un moyen fiable de préserver l’anonymat des transactions et des détenteurs de porte-monnaie.

Des botnets qui peuvent rapporter jusqu’à 6000 dollars par semaine aux cybercriminels via des mineurs infiltrés.

Les premiers signes d’un retour des mineurs malveillants ont été repérés par Kaspersky Lab dès décembre 2016, lorsqu’un chercheur de la société a signalé au moins un millier d’ordinateurs infectés par un malware et contenant des mineurs Zcash, une cryptomonnaie lancée vers la fin d’octobre 2016. A cette époque, grâce à la montée rapide du cours de cette monnaie, ce botnet pouvait rapporter à ses exploitants jusqu’à 6000 dollars par semaine. L’émergence de nouveaux botnets mineurs a alors été prévue et les résultats d’études récentes ont confirmé cette prévision.

« Le principal problème des mineurs malveillants réside dans la difficulté de détecter leur activité avec fiabilité, car le malware emploie un logiciel tout à fait légitime qui, en temps normal, aurait pu avoir été installé par un utilisateur de bonne foi. Un autre aspect alarmant, identifié durant l’observation de ces deux nouveaux botnets, est que les mineurs malveillants prennent eux-mêmes de la valeur au marché noir. Nous avons vu des criminels proposer des générateurs de mineurs, c’est-à-dire des logiciels permettant à tout un chacun, en payant pour obtenir la version complète, de créer son propre botnet mineur. Cela signifie que les botnets que nous avons repérés récemment ne sont certainement pas les derniers », commente Evgeny Lopatin, analyste en malware chez Kaspersky Lab.

Un nombre de victimes en perpétuelle augmentation

D’une manière générale, le nombre d’utilisateurs ayant eu affaire à des mineurs de cryptomonnaie a augmenté considérablement ces dernières années. En 2013, par exemple, les produits de Kaspersky Lab ont protégé à travers le monde environ 205 000 utilisateurs ciblés par ce type de menace. En 2014, ce nombre est passé à 701 000 et il a atteint 1,65 million au cours des huit premiers mois de 2017.

Afin d’éviter de voir leur ordinateur transformé en zombie consommant de l’électricité au profit de criminels, les chercheurs de Kaspersky Lab conseillent aux utilisateurs de prendre les précautions suivantes :

  • N’installez pas sur votre PC de logiciels suspects provenant de sources non fiables.
  • La fonction de détection d’adware est peut-être désactivée par défaut dans votre solution de sécurité. Prenez soin de l’activer.
  • Faites appel à une solution éprouvée de cybersécurité afin de protéger votre environnement numérique contre toutes les menaces possibles, y compris les mineurs malveillants.
  • Si vous exploitez un serveur, veillez à le protéger avec une solution de sécurité car les serveurs constituent des cibles lucratives pour les criminels en raison de leur puissance informatique élevée (comparée à un PC moyen).

Pour en savoir plus sur les botnets mineurs malveillants nouvellement découverts, rendez-vous sur Securelist.com

Les cyberattaques mobiles ont augmenté de 40 %

Une nouvelle enquête menée par Avast révèle que les cyberattaques à l’encontre des smartphones et tablettes Android ont connu une hausse d’environ 40 % par rapport au second trimestre de l’année dernière.

« Les cyberattaques mobiles connaissent une forte hausse car les stratégies des hackers deviennent de plus en plus agiles et dangereuses. Leurs cibles privilégiées sont les données personnelles et la vie privée des utilisateurs, confie Gagan Singh, Directeur Général de la section mobile et IoT chez Avast. Nous mettons constamment à jour nos solutions de sécurité mobiles afin de faire face aux nouvelles menaces ; en combinant des technologies, telles que l’Intelligence Artificielle et l’apprentissage automatique, au plus vaste réseau de détection des menaces au monde, nous permettons aux consommateurs de rester en sécurité lorsqu’ils sont connectés. Les utilisateurs stockent leurs données les plus précieuses dans leurs smartphones, raison pour laquelle notre priorité est de développer des outils pratiques, capables de protéger leur vie privée et de sécuriser leurs appareils ainsi que leurs données. »

Principales conclusions de l’étude

L’enquête menée révèle une hausse de l’ordre de 40 % des cyberattaques mobiles, passant de 1,2 million à 1,7 million par mois. Les analystes ont en effet identifié une moyenne de 788 variations de virus par mois, soit 22,2 % de plus par rapport au second trimestre de 2016. Les résultats de l’étude indiquent également que les trois principales menaces mobiles ont pour but d’espionner et de subtiliser des informations personnelles (appelées « Rooters »), et d’inonder les utilisateurs de publicités, même en dehors de l’application (aussi désignées par le terme « Downloaders/Droppers » ou « fausses applications »).

 Les 3 principales menaces mobiles au 2e trimestre

  1. Rooters (22,80 %) — Les Rooters tentent d’obtenir un accès root au smartphone, par simple demande au téléphone ou au moyen d’un piratage, afin de prendre le contrôle de l’appareil pour espionner l’utilisateur et récolter ses informations ;
  2. Downloaders (22,76 %) — Les Downloaders, ou Droppers utilisent des méthodes d’ingénierie sociale pour piéger les victimes, et les inciter à installer des applications malveillantes. Les Droppers ont également pour caractéristique d’afficher des publicités en plein écran, même en dehors de l’application. Ces publicités ne sont pas seulement pénibles, elles sont bien souvent liées à des sites douteux ;
  3. Fausses applications (6,97 %) — Ce sont des applications trompeuses qui se font passer pour de véritables applis, afin d’engendrer des téléchargements et d’exposer les utilisateurs à des publicités.

Seconde fuite de données pour Verizon

Découverte d’une nouvelle fuite de données concernant la société Verizon. Encore des données confidentielles et sensibles non protégées.

On prend les mêmes et on recommence pour Verizon et ses données ! Des experts du centre de recherche sur la sécurité de l’entreprise Kromtech/MacKeeper ont découvert une nouvelle fuite de données concernant l’opérateur américain Verizon. Une fois encore, des données confidentielles et sensibles sans protection.

Les données divulguées incluaient 100Mo de journaux de serveurs et d’informations d’identification pour les systèmes internes. Une fois encore, un cloud Amazon AWS S3 protégé avec les pieds ! La sauvegarde mal protégée contenait des informations sur les systèmes internes de Verizon Wireless [Distributed Vision Services].

La découverte date du 20 septembre. Pas de données clients, mais ce n’est pas pour autant rassurant pour les utilisateurs de cette entreprise. Certains documents découverts affichaient des avertissements de type « matériaux confidentiels et exclusifs » [confidential and proprietary materials]. Ils proposaient des informations détaillées sur l’infrastructure interne, y compris les adresses IP du serveur et les hôtes routeurs globaux de Verizon !

Google corrige deux failles sérieuses pour le navigateur Chrome

Google vient de corriger trois failles dans son navigateur Chrome, dont deux considérées comme graves. Mise à jour vers la version 61.0.3163.100 indispensable.

La branche Chrome du géant de l’Internet Google vient de mettre à jour son navigateur Chrome après la correction de trois failles, dont deux considérées comme vraiment très dangereuses. Il est fortement conseillé de mettre à jour le navigateur si vous utilisez ce dernier. La version qui vient d’être publiée est notifiée 61.0.3163.100. Les deux principaux bugs ont été découverts par un chercheur de chez Microsoft, Jordan Rabet et Choongwoo Han de chez  Naver Corporation. L’expert de chez Microsoft a reçu une récompense de 7 500 $ dans le cadre du programme BugBounty Google. La faille CVE-2017-5122 a été récompensée d’une prime de 3 000 $.

À ce jour, Google a déjà réparé 25 vulnérabilités (8 d’entre elles ont été évaluées comme des problèmes de gravité élevée) affectant différentes versions de Chrome 61, dont la moitié ont été signalées par des chercheurs externes.

Le casseur de codes de l’application Gorillaz décroche un poste

Jaguar Land Rover compte sa première recrue de la nouvelle génération d’ingénieurs électroniciens et informaticiens à la suite du récent défi de recrutement consistant à décrypter un code au sein de l’application Gorillaz.

Gorillaz m’a recruté ! Daniel Dunkley, âgé de 23 ans et originaire de Gloucester (Royaume-Uni), est le premier à rejoindre Jaguar Land Rover après être parvenu à déchiffrer le code. Après avoir quitté l’école à 16 ans, Daniel a travaillé en tant que controls engineer dans une carrière locale. Manifestant très tôt de l’intérêt pour les jeux vidéo chez lui avec son frère aîné, c’est en parfait autodidacte qu’il a acquis des compétences en codage et en logiciels. Le 2 octobre, il prendra ses fonctions de software engineer chez Jaguar Land Rover à Gaydon (Warwickshire).

Les fans intéressés par un emploi chez Jaguar Land Rover peuvent visiter un garage éphémère de Gorillaz et s’essayer à une énigme qui teste les capacités techniques, la réflexion logique et la mémoire. Envie de voir si vous êtes de taille ? Résolvez le casse-tête et vous sauterez la première épreuve de sélection du processus de recrutement de Jaguar Land Rover.

Si vous ne pouvez pas vous rendre au Tech Fest, relevez le défi de décryptage sur l’application de Gorillaz et rendez-vous directement à l’entretien. L’épreuve de décodage teste les aptitudes pratiques et concrètes exigées de la nouvelle génération de talents en logiciels et en ingénierie. Le challenge reste ouvert à l’échelle mondiale.

Noodle, guitariste du groupe virtuel et ambassadrice de Jaguar Land Rover, lance le défi : « Voir les choses en grand et faire mieux, c’est ma devise. Cessez d’utiliser tous ces filtres pour sublimer vos photos de nourriture et téléchargez dès maintenant cette application. Nous comptons notre première recrue, alors participez et décrochez la victoire ! »

Daniel Dunkley a déclaré : « Je n’en reviens pas de tout ce qui s’est passé ces deux derniers mois. J’ai appris sur BBC News que Jaguar Land Rover et Gorillaz lançaient le défi de décryptage et j’ai décidé de tenter ma chance. J’ai passé l’entretien via Google Chat, puis j’ai été convié à Gaydon pour discuter de mon nouvel emploi. J’ai été médusé de ne devoir remplir aucun formulaire de candidature. »

« J’étais aux anges quand on m’a proposé un poste ! Mon père roule en Land Rover Defender, j’ai donc toujours été fan. Je n’arrive pas à croire que j’ai maintenant peut-être la chance de travailler sur la nouvelle génération de Defender ! »

Jusqu’à présent, près de 400 000 personnes ont téléchargé l’application de Gorillaz. Sur les 41 000 qui ont relevé le défi, près de 500 ont décrypté le code.

Alex Heslop, directeur de l’ingénierie électrique chez Jaguar Land Rover, a déclaré : « Daniel correspond exactement au profil de personne dont nous avons besoin. Les entreprises technologiques comme Jaguar Land Rover offrent une opportunité passionnante pour les plus brillants et les meilleurs. Nous souhaitons attirer les meilleurs talents dans les domaines de la programmation, des cyber-systèmes, du développement d’applications et du graphisme. »

« À ce jour, nous avons fait passé plus de 50 entretiens parmi les 500 candidats qui ont décrypté le code et nous avons recruté 13 personnes jusqu’à présent. Nous continuons de faire passer des entretiens à ceux qui cassent le code et qui souhaitent travailler chez Jaguar Land Rover. La quête mondiale pour dénicher les meilleurs talents se poursuit. »

Dans l’esprit d’innovation collaborative, Jaguar Land Rover a invité une pléiade d’intervenants à participer à une série de débats et de conférences tout au long du Tech Fest, sous les yeux d’un public composé de personnes d’influence mondiale et de journalistes issus de quatre continents. L’avenir du diesel, l’électrification, les femmes dans l’industrie et la robotique feront partie des thèmes abordés par un éventail de spécialistes du monde entier en industrie mondiale et en consommation.

La recherche de jeunes talents se poursuit. Les candidats intéressés peuvent télécharger dès maintenant l’app de Gorillaz sur l’iTunes Store  ou Google Play.

Pour plus d’informations sur le recrutement de Jaguar Land Rover, cliquez ici : http://www.jaguarlandrovercareers.com. La procédure classique de dépôt de candidature avec CV reste en vigueur, mais Jaguar Land Rover invite les candidats potentiels à télécharger l’application afin de décrypter les codes et résoudre les problèmes pour accélérer leur recrutement.

BlueBorne, un malware susceptible d’affecter des milliards de dispositifs

Le malware BlueBorne devrait permettre, parfois en moins de dix secondes, de s’immiscer au sein d’équipements dotés de Bluetooth pour détourner des données.

La société Fortinet, créateur de solutions de cybersécurité, appelle à la vigilance vis-à-vis d’un nouvel exploit nommé BlueBorne, qui tire parti de certaines vulnérabilités Bluetooth, exposant ainsi potentiellement plusieurs milliards d’équipements à une attaque. À ce jour, il n’y a aucune preuve tangible qu’un tel vecteur d’attaque ait été utilisé. En revanche, il est fort possible que de tels exploits aient été évalués en environnement de tests, et qu’ils soient rapidement opérationnels et propagés en conditions réelles.

BlueBorne est un malware hybride (cheval de Troie – ver) qui se propage via Bluetooth. Compte tenu du comportement en tant que ver, tout système infecté est susceptible d’étendre l’infection en recherchant activement de nouveaux hôtes vulnérables. Tous les dispositifs avec une fonction Bluetooth, et notamment ceux sous iOS, Android, Mac OSX et Windows, sont autant d’hôtes potentiels.

Les dommages liés à ce malware sont potentiellement très importants, le Bluetooth étant l’un des protocoles de connectivité les plus répandus et utilisés dans le monde. Les équipements électroniques sont nombreux à l’avoir adopté, qu’il s’agisse de smartphones, d’objets connectés, de smart TV et même de systèmes de surveillance résidentiels.

« La lutte contre l’exploit BlueBorne s’annonce un vrai défi, puisque le protocole de communication Bluetooth n’est pas surveillé et inspecté par la plupart des outils de sécurité réseau. Ainsi, les fonctions traditionnelles de sécurité, comme la détection des intrusions, ne seront sans doute pas capables d’identifier les attaques BlueBorne, observe David Maciejak, Directeur des recherches sur la sécurité chez Fortinet. Cette technologie n’a pas vraiment été une priorité pour les chercheurs en sécurité et il est donc probable que nous assisterons à une recrudescence des attaques exécutées via Bluetooth dans un avenir proche. »

Voici trois recommandations pour vous protéger, ainsi que vos dispositifs Bluetooth :
• Désactivez le Bluetooth sur vos équipements lorsque cette fonction n’est pas utilisée. Si vous l’activez, assurez-vous de la désactiver après utilisation.
• Identifiez les dispositifs rattachés à votre réseau et consultez régulièrement les fabricants de ces équipements pour obtenir les mises à jour.
• Installez les patchs dès leur disponibilité. L’iOS d’Apple a ainsi été patché en 2016 avec la disponibilité d’iOS 10. Microsoft a fourni un patch pour Windows en juillet dernier. De son côté, Google devrait proposera un patch sous peu.

Le malware BlueBorne fonctionne en scannant les équipements équipés de Bluetooth, puis les teste afin d’identifier les vulnérabilités potentielles. Lorsqu’une cible est identifiée, l’intrusion peut s’effectuer en moins de dix secondes, d’autant que les dispositifs ciblés n’ont même pas à accepter une connexion entrante pour être piratés. Une fois l’intrusion effective, l’assaillant peut exécuter des commandes aléatoires sur le dispositif, voire accéder à des données pour les détourner. D’autre part, le processus d’attaque intègre la recherche d’autres cibles Bluetooth pour propager l’infection.

Prolifération d’un nouveau Locky agressif

Locky is back ? Les analystes de l’Advanced Technology Group de Barracuda Networks surveillent activement une nouvelle attaque par ransomware très agressive qui semble provenir majoritairement du Vietnam.

Comme j’ai pu vous l’indiquer sur Twitter aux premières minutes de l’attaque, ce nouveau Locky a trouvé le moyen de passer certains filtres antispams et touchés des entreprises et écoles Françaises. Une attaque qui serait parti du Vietnam. D’autres sources significatives de cette attaque comprennent l’Inde, la Colombie, la Turquie et la Grèce.

D’autres pays semblent aussi distribuer le même ransomware mais dans des volumes très faibles. Jusqu’à présent la société Barracuda a identifié environ 20 millions de ces attaques au cours des dernières 24 heures, et ce chiffre augmente rapidement. Chiffre tiré de ses sondes, chez ses clients.

Une variante du ransomware Locky

Les analystes de Barracuda ont confirmé que cette attaque utilise une variante du ransomware Locky avec un identifiant unique. L’identifiant permet à l’attaquant d’identifier la victime de sorte que lorsque cette dernière paie la rançon, l’attaquant peut lui envoyer l’outil permettant de décrypter ses données. Dans cette attaque, toutes les victimes ont le même identifiant, ce qui veut dire que les victimes qui paient la rançon ne recevront pas l’outil de décryptage car il sera impossible pour le criminel de les identifier.

Cette attaque vérifie également la langue employée par l’ordinateur de ses victimes, ce qui peut indiquer le déclenchement d’une version internationale de cette attaque dans l’avenir.

8 Mythes sur les VPNs : Vrai ou Faux ?

Tandis que le grand public adopte les VPNs, passage en revue quelques mythes sur les VPNs.

Les VPNs (Réseaux Privés Virtuels) s’ouvrent au grand public – la société NordVPN a noté une augmentation de 300 % de ses utilisateurs cette année, découlant principalement des nouvelles régulations du net et des restrictions mises en place dans plusieurs pays du monde. Ces nouvelles régulations incluent les techniques de surveillance pratiquées par les gouvernements ainsi que le géo-blocage de certains contenus. Avec l’augmentation du nombre de piratages, les VPNs ont gagné en popularité et se sont fait connaître comme l’un des meilleurs outils de protection en ligne.

L’utilisation d’un VPN permet de chiffrer les données qui circulent sur internet par le biais d’un tunnel sécurisé entre deux entités: l’ordinateur et un serveur VPN. De ce fait, personne ne peut accéder aux informations qui transitent via le tunnel – elles deviennent invisibles aux yeux des FAIs, des gouvernements, des voleurs d’identité et des hackers. Je vous propose de tester (je suis moi même utilisateur) HideMyAss ; VyPrVPN ou encore NordVPN.

Cependant, il subsiste de nombreux mythes autour des VPNs, concernant notamment leur utilité pour l’internaute lambda. Voici la liste des principales idées reçues et lève le voile sur les quelques problèmes que les VPNs posent aux utilisateurs.

1. Quoi qu’ils en disent, tous les VPNs enregistrent les données des utilisateurs. Certains fournisseurs de VPN n’ont en fait pas le choix – ils doivent enregistrer les activités de leurs utilisateurs si la loi les y oblige, selon le pays où ils opèrent. Les fournisseurs de VPN localisés dans l’un des pays des 14 Eyes ou 5 Eyes sont généralement tenus de conserver les données. À partir du moment où ces informations sont enregistrées, il leur est facile de les partager avec le gouvernement ou un tiers. Cependant, les VPNs qui opèrent dans des pays où le gouvernement n’exige pas de logs suppriment le contenu des informations à la fin de chaque session – ceux-là peuvent aisément garantir un service VPN sans enregistrement de données.

2. Les VPNs gratuits offrent le même niveau de protection. Un fournisseur de VPN gratuit doit trouver des moyens de se faire de l’argent. La maintenance des serveurs est coûteuse, et c’est sans compter les salaires des employés et autres dépenses. Un VPN qui fournit gratuitement ses services se fait de l’argent d’une manière ou d’une autre – souvent en revendant les données de ses utilisateurs. Un VPN fiable a son prix. De plus, les VPNs payants offrent généralement une meilleure vitesse de connexion ainsi que d’autres avantages.

3. Les VPNs ralentissent la vitesse de connexion. Parce qu’un VPN chiffre les données qui transitent via un tunnel sécurisé, il peut parfois ralentir la vitesse de connexion. Cependant, dans la plupart des cas, ce ralentissement ne se fait pas sentir. S’il est perceptible, cela peut signifier que le VPN rencontre des problèmes techniques temporaires ou qu’il est temps de changer de fournisseur VPN. Un VPN payant met généralement un plus grand nombre de serveurs à la disposition de ses utilisateurs – lorsqu’un serveur est saturé et lent, l’utilisateur peut très facilement se connecter à un autre. Pour plus de rapidité, il est parfois recommandé de se connecter à un serveur moins éloigné géographiquement.

4. Un VPN fonctionne de la même manière pour tout le monde. En réalité, la qualité de connexion via un VPN dépend d’un grand nombre de facteurs. Les différents environnements de connexion, les FAIs et la manière dont ils gèrent le trafic, la saturation du VPN et la distance géographique entre l’utilisateur et un data center jouent tous un rôle important dans le procédé. Tout cela sans parler des logiciels additionnels installés, des méthodes de configuration et ainsi de suite.

5. Tous les VPNs garantissent le même niveau de chiffrement. Les protocoles de chiffrement VPN peuvent en fait varier, certains étant plus sûrs que d’autres. Les utilisateurs devraient éviter le protocole PPTP, l’un des premiers protocoles de sécurité à avoir vu le jour – en effet, il est aujourd’hui jugé faible et peu fiable. Les protocoles VPN les plus sécurisés sont OpenVPN et IKEv2/IPsec, grâce à leurs algorithmes et clés de chiffrement forts.

6. Un proxy, c’est la même chose qu’un VPN. Certains utilisateurs confondent à tort les proxys et les VPNs – aux dépends de leur sécurité en ligne. Les proxys ne protègent pas les utilisateurs de la surveillance gouvernementale, du traçage des données ni des hackers. Un proxy est recommandé pour ceux qui ne se soucient pas de protéger leur navigation en ligne mais qui veulent simplement voir un film en streaming. Dans les autres cas, pour garantir la protection et la confidentialité, l’utilisation d’un VPN est fortement conseillée.

7. Il fonctionnera sur tous les systèmes. Pas tous les VPNs fonctionnent sur tous les systèmes – certains n’opèrent que sur les produits Apple par exemple. Un VPN bien conçu tourne sur des systèmes variés comme iOS, macOS, Android et Windows.

8. Les VPN ne sont que pour les personnes calées en informatique. Il existe encore des VPNs avec des sites internet compliqués où il est difficile de s’y retrouver. C’est parce que lorsque les VPN ont fait irruption sur le marché, ils s’adressaient avant tout à des geeks informatique. Aujourd’hui, de nombreux VPNs ont optimisé leurs interfaces utilisateur et sont à la portée de tous.

Gros bugs pour Microsoft et son service de mails Outlook

Les services de courrier électronique de Microsoft (Outlook, …) ont été frappés par deux bugs aujourd’hui lundi 18 septembre. Outlook, Exchange Online ont eu des ratés comme le confirme Microsoft. Des bugs qui ont posé des « problèmes » avec « certains » utilisateurs du service Outlook.com en Europe.

Selon downdetector.com, plusieurs centaines d’utilisateurs ont signalé des problèmes tels que la difficulté à recevoir des messages et à se connecter à leurs comptes de messagerie Web (Outlook/Hotmail/Windows Live Hotmail). Pour le moment, Microsoft n’en n’a pas dit plus sur le pourquoi du comment de ces bugs à répétitions.

600 000 dossiers d’électeurs accessibles sur le web

Près de 600 000 dossiers d’électeurs de l’état d’Alaska ont été laissés sans protection sur le Web, accessibles à tous ceux qui savaient où aller pour les consulter.

Dossiers d’électeurs dans la nature ! Sauvegarder des données sans réfléchir et c’est la porte ouverte à une fuite de données. Des chercheurs de Kromtech Security Center ont mis la main sur 593 328 dossiers appartenant aux électeurs de l’Etats d’Alaska. Chaque dossier contenait les noms, les adresses, les préférences électorales, les dates de naissance, l’état matrimonial et l’origine ethnique. Certains dossiers contenaient aussi des renseignements comme la possession d’armes à feu, l’âge des enfants. Les informations ont été révélées à partir d’une base de données mal configurée. (Zdnet)

Données personnelles : Amende pour le patron de la Bourse du travail lituanienne

Le directeur de la Bourse du travail de Lituanie fait face à une amende après que son entité a laissé fuir des données personnelles directement sur le site de l’institution.

Une amende pour condamner une fuite de données personnelles, voilà ce qui vient de toucher Ligita Valyte, le responsable de la Bourse du travail de Lituanie. Cette entité est une agence exécutive relevant du Ministère de la sécurité sociale et du travail, chargée de fournir des services aux demandeurs d’emploi et aux employeurs sur le marché du travail. Bref, c’est le Pole Emploi lituanien. La CNIL locale, State Data Protection Inspectorate (VDAI), a condamné à 300€ le dirigeant après que le site web de la bourse au travail a laissé fuiter des données sensibles des personnes inscrites. Des milliers de codes personnels, y compris celui du ministre lituanien des affaires sociales, étaient consultables. Une fuite dès plus gênante car le code personnel attribué à chaque lituanien est unique et immuable selon les lois lituaniennes. Comme l’explique l’Inspection nationale de la protection des données, dans le cas où la violation de la protection des données à caractère personnel a été commise par une personne morale, le chef de l’entité ou une autre personne responsable est passible d’une amende de 300 à 1 150 euros, tandis que la violation répétée impose une amende de 1 100 à 3 000 euros. Les médias locaux ont rapporté qu’il y avait des milliers de codes personnels librement accessibles sur le site Web de la Bourse du travail. En France, la première amende imposée par la CNIL a touché la société Hertz France à la suite d’une fuite de données concernant certains de ses clients Français.

Pendant ce temps, trois pirates lituaniens se sont faits arrêter pour avoir volé des données sensibles d’une clinique de chirurgie plastique. Selon le bureau de la police criminelle lituanien, les suspects ont volé la base de données des clients et ont exigé une rançon de la clinique, et des clients. En mai 2017, pur menacer l’entreprise médicale, les pirates ont rendu public plus de 25 000 photos privées, y compris des photos de corps nu, les prénoms, les noms de famille, les photos avant et après une intervention chirurgicale, et plusieurs autres informations personnelles des patients des cliniques lituaniennes de chirurgie plastique du groupe « Grozio Chirurgija« .

Les voyous réclamaient entre 50 et 2000€ par patients impactés par le piratage, et selon les informations collectées. Avant de répartir la rançon, patient par patient, les pirates informatiques avaient tenté d’offrir la totalité de la base de données à la vente pour 300 bitcoins mais la clinique avait refusé de payer. Quelques centaines de personnes ont donné de l’argent pour que leurs données ne soient pas diffusées par les pirates informatiques. De nombreux patients étrangers, dont des Français et des Britanniques ont été concernés par cette escroquerie numérique.

Faille BlueBorne : quand le danger est dans la poche

Faille BlueBorne – Suite à la découverte par le spécialiste de la sécurité Armis d’un vecteur d’attaque et de 8 vulnérabilités zero-day qui touchent quasiment l’ensemble des appareils connectés, retour sur la vulnérabilité BlueBorne.

La faille BlueBorne, vous en avez très certainement entendu parler. Elle vise le Bluetooth, ce moyen de connexion sans fil qui s’affiche dans nos smartphones, TV et autres objets connectés. Les vulnérabilités peuvent permettre, par exemple, de forcer l’exécution d’une action pirate ou encore d’intercepter les informations qui transitent entre l’appareil et l’extérieur. La société Armis pense que plus de 5 milliards d’appareils peuvent être concernés. L’attaque, qui touchent iOS, Android et Linux, doit s’orchestrer dans la zone de diffusion du Bluetooth, pas de possibilité d’une infiltration à plus longue distance.

Christophe Badot, directeur général France de Varonis revient sur ce problème de taille XXL. « L’attaque BlueBorne est préoccupante non pas en raison de sa nature, mais parce qu’elle affecte un grand nombre des terminaux qui nous accompagnent désormais au quotidien. Et nombre de ces appareils resteront vulnérables dans les années à venir. Certaines personnes ont déjà des difficultés à mettre à jour leurs ordinateurs (système d’exploitation, logiciels, etc.), alors si on ajoute une douzaine de périphériques IoT dans l’équation, on réalise assez vite qu’il sera presque impossible de garantir que chaque produit et système reçoive son correctif. On peut même affirmer que certains de ces appareils ne se verront pas proposer de correctifs du tout. » Voilà qui n’est pas rassurant !

Si BlueBorne concerne les smartphones et ordinateurs Android, IoS, Windows, Linux et les appareils qui utilisent ces systèmes, cette vulnérabilité pointe vers un problème beaucoup plus important et beaucoup plus difficile à résoudre, qui est la manière avec laquelle les mises à jour et les correctifs de système d’exploitation sont distribués aux périphériques IoT. Cette vulnérabilité est un nouvel avertissement concernant la sécurité des appareils IoT. Il appartient désormais aux fabricants de faire attention et de bien prendre en compte la sécurité et les mises à jour de leurs produits avant plutôt que de les commercialiser rapidement pour profiter de l’engouement du grand public pour ces objets.

« Les cybercriminels continueront à développer rapidement des exploits pour pirater les appareils IoT afin de nous espionner, de voler nos informations, d’utiliser ces appareils pour des attaques (DDoS), voire même pour mettre notre vie en danger. Etant donné que nous sommes de plus en plus dépendants de nos terminaux mobiles, et que le monde devient de plus en plus automatisé, des attaques comme BlueBorne qui frappent spécifiquement des puces et des composants deviennent beaucoup plus dangereuses. »

Pourquoi la Corée du Nord est-elle si intéressée par le bitcoin?

Quand la Corée du Nord louche sur les bitcoin ! En 2016, nous avons commencé à observer des acteurs que nous pensons être nord-coréens, qui utilisent leurs capacités d’intrusion pour mener à bien des cybercrimes, cibler les banques et le système financier mondial. Cela a marqué un écart par rapport à l’activité précédemment observée des acteurs nord-coréens employant un cyberespionnage pour les activités traditionnelles de l’État national.

Étant donné la position de la Corée du Nord en tant que nation paria, coupée d’une grande partie de l’économie mondiale – ainsi que d’une nation qui emploie un bureau du gouvernement pour mener une activité économique illicite – ce n’est pas tout à fait surprenant. Avec le contrôle étroit de la Corée du Nord sur ses capacités militaires et de renseignement, il est probable que cette activité ait été menée pour financer les caisses de l’État ou personnelles de l’élite de Pyongyang, car les sanctions internationales ont contraint le royaume ermite.

Depuis, nous assistons à une deuxième vague de cette campagne: les acteurs parrainés par l’État cherchant à voler le bitcoin et d’autres monnaies virtuelles afin d’échapper aux sanctions et d’obtenir des devises fortes pour financer le régime. Depuis mai 2017, nous avons observé que les acteurs nord-coréens visaient au moins trois échanges de crypto-monnaies en Corée du Sud avec l’intention suspecte de voler des fonds. Le spearphising que nous avons observé dans ces cas, ciblent souvent les comptes de courrier électronique personnels des employés dans les échanges de devises numériques, en utilisant fréquemment des leurres à thème fiscal et en déployant des logiciels malveillants (PEACHPIT et des variantes similaires) liés à des acteurs nord-coréens soupçonnés d’être responsables des intrusions dans les banques mondiales 2016.

Ajoutez à cela les liens entre les opérateurs nord-coréens et le compromis d’un site de nouveaux bitcoin en 2016, ainsi qu’un exemple d’utilisation d’un mineur crypto-courant clandestin. On commence à voir l’intérêt nord-coréen pour les crypto-monnaies, une catégorie dans laquelle le bitcoin a augmenté de plus de 400% depuis le début de cette année.

L’activité nord-coréenne 2017 contre les cibles des crypto-monnaies sud-coréennes
22 avril – Quatre portefeuilles sur Yapizon, un échange de crypto-monnaie sud-coréen, sont compromis. (Il est intéressant de noter que certaines des tactiques, techniques et procédures employées au cours de ce compromis étaient différentes de celles que nous avons observées dans les tentatives d’intrusion suivantes et, jusqu’à présent, il n’y a pas d’indications claires de la participation nord-coréenne).

26 avril – Les États-Unis annoncent une stratégie de sanctions économiques accrues contre la Corée du Nord. Les sanctions de la communauté internationale pourraient conduire l’intérêt nord-coréen pour la crypto-monnaie, comme cela a été mentionné précédemment.

Début mai – le démarrage du spearphishing contre l’échange sud-coréen n ° 1 commence.

Fin mai – échange sud-coréen n ° 2 compromis par spearphish.

Début juin – Une activité nord-coréenne plus suspectée visant des victimes inconnues, considérées comme des fournisseurs de services de crypto-monnaie en Corée du Sud.

Début juillet – Exchange sud-coréen n ° 3 ciblé via le phishing de lance à un compte personnel.

Les avantages à cibler les crypto-monnaies
Alors que les échanges de bitcoin et de crypto-monnaies peuvent sembler des cibles étranges pour les acteurs de l’État-nation intéressés à financer les coffres de l’État, certaines des autres actions illicites de la Corée du Nord continuent de démontrer l’intérêt de mener des crimes financiers au nom du régime. L’Office 39 de la Corée du Nord participe à des activités telles que la contrebande d’or, la contrefaçon de monnaie étrangère et même l’exploitation de restaurants. En plus de l’accent mis sur le système bancaire mondial et les échanges de crypto-monnaie, un rapport récent d’un institut sud-coréen a souligné la participation des acteurs nord-coréens dans le ciblage des guichets automatiques avec des logiciels malveillants.

Si les acteurs compromettent un échange (par opposition à un compte ou un portefeuille individuel), ils peuvent potentiellement déplacer les crypto-monnaies sur des portefeuilles en ligne, les échanger contre d’autres crypto-monnaies plus anonymes ou les envoyer directement à d’autres portefeuilles sur différents échanges pour les retirer dans des devises tels que le won sud-coréen, le dollar américain ou le renminbi chinois. Sachant que l’environnement réglementaire autour des crypto-monnaies émerge encore, certains échanges dans différentes juridictions peuvent avoir des contrôles de lutte contre le blanchiment d’argent, ce qui facilite le processus et rend les échanges plus attrayants pour ceux qui cherchent une monnaie forte.

Comme le bitcoin et les autres crypto-monnaies ont augmenté en valeur au cours de la dernière année, les États-nations commencent à prendre connaissance du phénomène. Récemment, un conseiller du président Poutine en Russie a annoncé son intention de recueillir des fonds pour augmenter l’implication de la Russie dans l’extraction du bitcoin. Les sénateurs du parlement australien ont proposé de développer leur propre crypto-monnaies nationale.

Par conséquent, il ne faut pas être surpris si les crypto-monnaies, en tant que classe d’actifs émergents, deviennent une cible d’intérêt pour un régime qui fonctionne de plusieurs façons, comme une entreprise criminelle. Alors que la Corée du Nord est actuellement un peu différente de la volonté de s’engager dans la criminalité financière et de la possession de capacités d’espionnage cybernétique, l’unicité de cette combinaison ne durera probablement pas à long terme, car les cyber-pouvoirs augmentent et pourraient y voir un potentiel similaire. Les cybercriminels pourraient ne plus être les seuls acteurs néfastes dans cet environnement. (par FireEye)

cryptomonnaie : Quand les cybercriminels s’enrichissent à votre insu

ESET a découvert une nouvelle vague de code JavaScript utilisé par des cybercriminels pour miner de la cryptomonnaie depuis le navigateur des visiteurs de sites non compromis.

Quand de la cryptomonnaie est « fabriquée » par des pirates dans votre navigateur ! Comme la plupart des navigateurs activent JavaScript par défaut, il suffit aux cybercriminels d’insérer un script d’extraction sur les sites Internet qui génèrent un trafic important. En effet, il est plus facile d’atteindre un nombre significatif de machines en infectant des sites Internet qu’en infectant directement les machines des utilisateurs.

Les recherches d’ESET montrent que les cybercriminels ciblent les sites Internet de films en streaming et de jeux vidéo, car ces internautes ont tendance à rester longtemps sur une même page. Les scripts d’exploitation fonctionnent donc plus longtemps, ce qui augmente la qualité du minage des cryptomonnaies Feathercoin, Litecoin et Monero. « Cette technique est moins efficace que le minage réalisé avec un logiciel, car elle est 1,5 à 2 fois plus lente. Cependant, le nombre d’utilisateurs disponibles contrebalance cette lenteur », explique Benoît Grunemwald, Cybersecurity Leader chez ESET.

Certains considèrent que miner de la cryptomonnaie sur la machine d’un utilisateur sans son consentement équivaut à une intrusion. Pour que cela soit légal, il conviendrait d’avertir clairement l’utilisateur avant de commencer le minage, ce que les cybercriminels ne font pas en détournant des annonces publicitaires en mineurs.

Les chercheurs ESET dressent les recommandations à suivre pour se protéger contre ce type de menace :

• activer la détection des applications potentiellement dangereuses et des applications potentiellement indésirables (PUA). Cette fonctionnalité est disponible dans les solutions ESET.

• mettre à jour sa solution de sécurité.

• installer un bloqueur d’annonces dans le(s) navigateur(s) utilisé(s) (uBlock par exemple).

• installer un bloqueur de scripts tel que NoScript. Attention, l’installation du blocage des scripts dans le navigateur peut désactiver certaines fonctionnalités de sites Internet.