Archives de catégorie : Securite informatique

Testé pour vous la Secure-K, une clé USB sécurisée

La clé USB Secure-k couple une clé USB chiffrée, un digicode, un OS sécurisé, de quoi transporter ses données privées en toute sécurité.

Si vous êtes à la recherche d’un système d’exploitation portable chiffré et puissant qui peut être chargé sur n’importe quel ordinateur, la clé USB Secure-K de chez Mon-K que j’ai reçu début août est peut-être la réponse que vous recherchez pour chiffrer et sécuriser les données que vous souhaitez transporter.

Secure-K est intéressante sur plusieurs points. D’abord, c’est une clé USB chiffrée. Il existe de nombreuses solutions, gratuites et payantes, comme « L’intégral » CryptoDual ou encore KryptKey. La Secure-K propose aussi un système d’exploitation chiffré (environnement linux, moteur graphique gnome). Bilan, protection de l’environnement sans sacrifier la facilité d’utilisation de l’outil de sécurité.

 

Pour lancer le petit singe (Mon-k étant le nom de la société, ca donne Monkey), il faut d’abord l’activer en rentrant un code pin d’au moins 8 chiffres. Au bout de 10 essais infructueux, la clé se met en alerte et il n’est plus possible de l’utiliser. Les 8 bons chiffres fournis, vous pouvez configurer cette protection du hardware jusqu’à 15 chiffres, il suffit d’allumer l’ordinateur et lui permettre de lire une clé USB au boot. Le lancement de la clé est très rapide. Une second mot de passe est réclamé. Ici, lettres, chiffres, signes de ponctuation sont à votre convenance. Le précieux sésame va active l’OS et l’ensemble des outils proposés par la clé.

La clé est chiffrée, d’abord en mode hardware. L’environnement USB est chiffré en mode « sécurité militaire » FIPS 140-2. Le hardware est chiffré en AES 256 et en ce qui concerne l’OS et les fichiers, de l’AES 512 bits. Autant dire qu’avec une telle armure, il est déconseillé de paumer ses mots de passe.

Secure-K transporte une suite complète d’applications chiffrées : chat, vidéo, outils VOIP, TOR, et tout ce qui est indispensable pour travailler avec une suite bureautique et image. La société propose aussi, en option, de sauvegarder les données dans un cloud chiffré. Je déconseille, dans tous les cas, de sauvegarder ses informations ailleurs que dans un espace de stockage que vous contrôlez et avez sous les yeux. Le reste du fonctionnement de la Secure-K ne perturbera pas les utilisateurs, comme moi, de Tails.

Quelques points négatifs à noter, mais ils sont loin d’être éliminatoires. D’abord la taille des touches du digicode. Il est conseillé d’avoir les doigt d’un minimoys pour enfoncer les boutons rikikis. Autre point noir et vraiment casse pied. La clé permet de se mettre en mode sécurisé. Comprenez qu’il faut rentrer un mot de passe quand la Secure-K passe en mode « pause ». Sauf que si vous tapez votre mot de passe en « azerty » lors de l’installation de votre password, ce dernier passe en « qwerty » une fois la clé activée. Autant dire que mon mot de passe Qponz157!=#7awq c’est transformé en Aponw157!=#7qza.

Lors des tests, les logs des sites visités étaient incapables de cibler le point de connexion de la machine sous Secure-K. Aucune traces, non plus, dans les machines utilisées pour les tests. Seul bémol, les fichiers téléchargés sur la clé USB Secure-K ont pu être transférés sur une autre clé USB, connectée en même temps, sans que les documents ne soient chiffrés sur le nouveau support. Cela implique donc qu’il ne faut jamais quitter la machine des yeux, même quelques secondes. La clé Dunky m’a permis de copier des fichiers RTF en quelques secondes, automatiquement.

Le supplément de sécurité proposé par Secure-K devrait plaire aux voyageurs et internautes sensibles à la sécurité de leur vie numérique. Au DSI aussi. Ce type de clé répond au nouveau Règlement Général sur la sécurité des Données Personnels, le RGPD. L’article 32 sur la « Sécurité du traitement » indique que l’entreprise doit garantir la sécurité des données grâce à la mise en place d’un chiffrement des données personnelles, d’être dans la capacité d’assurer la confidentialité et l’intégrité permanentes des données, et avoir une disponibilité et une résilience du système, par une restauration rapide afin d’accéder aux données personnelles, rapidement, en cas d’accident physique ou technique.

Dernier point, la clé a été testée en zone humine (Thaïlande), elle a résisté sans problème à la mousson. Cependant, ne l’oubliez pas dans une poche de pantalon, là, elle va s’y noyer.
Plusieurs clés Secure-K sont proposées, la personnelle et l’entreprise, 8 Go, 16 Go, 32 Go et 64 Go sont disponibles d’ici peu au prix de départ de 99€.

Après le test et le mode d’emploi pour utiliser l’outil de chiffrement gratuit et open source Diskcryptor, découverte d’une autre solution de sécurité, VeraCrypt. Elle va permettre de protéger les données dans votre ordinateur, et lors du transport des précieuses informations. En savoir plus. ; La sécurisation de nos données est devenue indispensable aujourd’hui. Piratage, espionnage, malveillance, sont légions et nous sommes tous, potentiellement, des cibles. Je vais vous expliquer comment chiffrer vos supports de sauvegarde afin de les rendre illisibles sans votre accord avec le logiciel Diskcryptor. En savoir plus.

cyberattaques : Get rich or die tryings

Un ressortissant nigérian vivant près de la capitale du pays a organisé une vague de cyberattaques contre plus de 4 000 entreprises dans les secteurs du pétrole et du gaz, des mines, de la construction et du transport.

Check Point Software Technologies Ltd. vient de révéler l’identité du criminel à l’origine d’une série de cyberattaques qui semblaient avoir été parrainées par l’État, ciblant plus de 4 000 entreprises dans les secteurs de l’énergie, des mines et des infrastructures.

La campagne a débuté en avril 2017 et a ciblé certaines des plus grandes entreprises internationales dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la fabrication, de la banque et de la construction. L’ampleur de la campagne et les entreprises ciblées suggèrent qu’un gang spécialisé ou qu’une agence parrainée par l’État en est à l’origine, mais elle n’est en réalité que le travail d’un seul ressortissant nigérian âgé d’une vingtaine d’années, vivant près de la capitale du pays. Sur son compte Facebook, on peut lire la devise « Get rich or die trying ».

Sa campagne de cyberattaques utilisait de faux mails semblant provenir du géant du pétrole et du gaz Saudi Aramco, le second producteur de pétrole au monde, et ciblait le personnel des services financiers de certaines entreprises pour les inciter à communiquer les informations bancaires de leur entreprise, ou ouvrir une pièce jointe infectée par un logiciel malveillant.

Il utilisait NetWire, un cheval de Troie d’accès à distance qui permet le contrôle total des machines infectées, et Hawkeye, un programme d’enregistrement des frappes. La campagne s’est soldée par 14 infections réussies qui ont rapporté des milliers de dollars au cybercriminel.

Maya Horowitz, Threat Intelligence Group Manager chez Check Point, déclare : « Bien que cette personne utilisait des emails de phishing de mauvaise qualité et des logiciels malveillants génériques faciles à trouver en ligne, sa campagne a pu infecter plusieurs entreprises et cibler des milliers de personnes dans le monde entier« . Cela montre à quel point il est facile pour un pirate informatique relativement peu qualifié de lancer une campagne de grande envergure capable de franchir avec succès les défenses des grandes entreprises, et de commettre des délits.

Cela illustre bien la nécessité pour les entreprises d’améliorer leur sécurité afin de se protéger contre le phishing ou les escroqueries commises via de faux emails professionnels, et d’enseigner aux collaborateurs à faire preuve de prudence avant d’ouvrir des emails, même s’ils proviennent d’entreprises ou de personnes qu’ils reconnaissent.

Depuis la découverte de la campagne et de son origine, l’équipe de recherche de Check Point a informé les autorités nigérianes et internationales, et leur a communiqué ses conclusions.

Les attaques de type « Business Email Compromise » (BEC), appelées également communément « arnaques au Président », se sont considérablement développé au cours des 18 derniers mois. Le FBI rapporte une augmentation de 270 % du nombre de victimes depuis le début de l’année 2016 et un coût de plus de 3 milliards de dollars pour les entreprises de 2013 à 2016. Il estime également que les victimes de ce type d’attaques perdent en moyenne 50 000 dollars.

IoT et sécurité : un couple encore maudit

Les objets connectés IoT sont de plus en plus utilisés par les cybercriminels pour former des réseaux de botnet. Il n’y a pas de segmentation des cibles : les IoT (Internet of Things – Internet des Objets) des particuliers sont autant ciblés que ceux des professionnels.

Une fois que l’objet connecté est piraté, il agit comme un zombie et dépend des commandes reçues par l’attaquant. Les cyberattaques basées sur des armées d’IoT piratées peuvent ainsi se multiplier et perpétrer des vols de données de santé ou d’informations personnelles.

Cas pratiques : exemples d’attaques ciblées
En septembre 2016, l‘hébergeur OVH est victime d’une attaque DDoS. Près de 145 000 objets connectés sont pilotés à l’insu de leurs utilisateurs par un serveur botnet. Cette attaque massive sature les serveurs de l’hébergeur et perturbe la distribution des services auprès de ses clients. Quelques semaines plus tard, c’est au tour du serveur DNS Dyn, acteur stratégique de l’Internet aux États-Unis, d’être ciblé. Des millions de caméras de sécurité, routeurs et autres objets connectés deviennent le vecteur d’attaque (réseau botnet) d’un serveur central.

Les IoT en chiffres : estimations et constats
En 2014, IDC annonce qu’il existe à travers le monde 200 milliards d’objets capables de se connecter à Internet. 14 milliards d’entre eux (soit 7%) communiquent déjà via Internet et représentent 2% des données numériques mondiales. D’ici à 2020, IDC prévoit entre 30 et 50 milliards d’IoT, représentant à eux seuls 10% du volume total de données générées. Fin juillet 2015, les différentes études menées par HP Fortify portant sur la sécurité des IoT révèlent que les montres connectées sont une nouvelle cible pour les pirates. 100% des appareils testés présentent des vulnérabilités. Celles-ci mettent en évidence la mauvaise protection des données personnelles (authentification et chiffrement insuffisants par exemple).

Deux ans plus tard, où en sommes-nous ?
Les attaques augmentent et les techniques progressent. Le malware Mirai utilisé pour corrompre des IoT se fait doubler par Hajime, un logiciel malveillant aux mêmes fonctions, mais plus puissant. À l’échelle mondiale, 100 000 IoT seraient infectés par Hajime.

Chaque mois, de nouvelles cyberattaques DDoS apparaissent. Sur le blog d’ESET (WeLiveSecurity.com), les chercheurs relèvent qu’un botnet P2P de 2003 a été mis à jour pour s’adapter aux nouveaux agents connectés. Il semblerait que les botnets autrefois sur ordinateurs se dirigent vers les mobiles… Et prochainement sur les objets connectés.

La sécurisation des IoT : négligence des constructeurs ?
Les constructeurs d’IoT concentrent leurs efforts sur la technologie de leur appareil. Les coûts de fabrication de la plupart d’entre eux sont faibles, permettant ainsi de proposer un produit accessible au public. Administrer des systèmes de sécurité dans ces appareils est long, coûteux et compliqué. Or, les constructeurs veulent rentabiliser rapidement la commercialisation de leur IoT. La partie sécurité n’est donc généralement pas prise en compte. Heureusement, tous ne sont pas dans ce cas de figure.

D’ici 2018, IDC prévoit que 34% des dépenses en sécurité se feront sur la protection des données à caractère personnel. À cette date, chaque particulier disposera au total d’une trentaine d’objets connectés : smartphone, voiture connectée, montre, réfrigérateur, box, jouet pour enfants…

Quelles solutions pour se prémunir des attaques ciblant les IoT ?
Bien que certaines normes soient en place, aucune réglementation n’oblige les constructeurs à mettre en place des mesures de sécurité sur les IoT. En attendant, la première étape serait d’acheter des objets connectés de qualité conformes aux normes de sécurité actuelles. Les experts ESET conseillent également de mettre à jour les logiciels et de tester les appareils. Ceci permettra de détecter d’éventuelles vulnérabilités (mots de passe mis par défaut) et d’y remédier. Enfin, la sécurisation du réseau est indispensable.

Dans ce contexte, comment détecter les nombreuses menaces issues de milliards d’appareils ? Est-ce faisable en mode proactif et dès leur création ? Les gestionnaires de risque des grandes entreprises déclarent travailler en moyenne avec une cinquantaine de solutions de sécurité. Combien sont réellement adaptées aux cybermenaces que représente l’emploi de l’IoT ?

Le spyware Igexin infecte plus de 500 app mobiles sur Google Play

Les applications infectées par Igexin ont été téléchargées plus de 100 million de fois dans l’écosystème Android.

L’équipe de recherche de Lookout, le leader mondial de la sécurisation de la mobilité vient d’annoncer dans un article de blog la mise à jour d’un SDK publicitaire appelé Igexin qui a infecté plus de 500 applications mobiles légitimes du portail Google Play afin de permettre l’installation d’un spyware sur les smartphones et tablettes.

Igexin permettait d’installer sur les appareils un plugin espionnant les actions des utilisateurs et, l’équipe de spécialistes en sécurité mobile de Lookout confirme que ce sont au moins 500 applications Android qui sont concernées et que celles-ci ont été téléchargées plus de 100 millions de fois dans l’écosystème Android.

Les applications android concernées incluaient des jeux (dont l’un téléchargé plus de 50 millions de fois), des applications météorologiques (dont une téléchargée plus de 1 million de fois), des webradios, des éditeurs de photographie (dont l’un téléchargé plus de 1 million de fois) ou encore des applications utilitaires.

L’équipe de spécialistes en sécurité mobile de Lookout a notamment observé le téléchargement de fichiers chiffrés depuis Igexin permettant l’installation a posteriori de malwares en contournant les mécanismes de surveillance habituels détectant la présence de logiciels malveillants dans les applications disponibles sur le portail de Google Play.

Les utilisateurs de Lookout sont protégés de ce spyware. Lookout a informé Google des fonctionnalités d’Igexin, et les applications ont été enlevées du portail Google Play, ou remplacées par des versions mises à jour ne contenant ce spyware invasif. Plus de renseignements sur Igexin peuvent être retrouvés dans l’article de blog.

Un pirate écume les loteries américaines et remporte 25 ans de prison

Un pirate informatique vient d’être condamné à 25 ans de prison pour avoir « joué » avec l’informatique des loteries de plusieurs états américains. Il aurait détourné plus de 14 millions de dollars.

En avril 2015, je vous parlais du pirate informatique Eddie Raymond Tipton. Cet informaticien travaillait comme programmeur pour la loterie du Texas. Il sera arrêté pour avoir piraté les machines dédiées à ce « jeu de hasard » afin d’empocher 14,3 millions de dollars. L’homme vient de connaitre sa sentence définitive : 25 ans de prison fédérale. Il a été découvert que Tipton avait piraté et manipulé les systèmes informatiques dans trois autres États Américains : Colorado, Iowa et le Wisconsin. Sa manipulation lui aurait permis d’engranger 2,2 millions de dollars supplémentaires. Une escroquerie informatique qui aura durée six ans. Timpton n’était pas n’importe qui, il était le responsable de la sécurité de la Multi-State Lottery Association (MUSL).

La MUSL fournit des systèmes informatiques destinés aux loteries pour quasiment l’ensemble des États-Unis, y compris les îles Vierges américaines et Porto Rico.

Tipton avait codé une clé USB qui lui permettait de générer les nombres aléatoires qui déterminaient les gagnants de la loterie. Employé par la MUSL, Timpton ne pouvait pas jouer et encore moins retirer l’argent. L’argent du billet gagnant de 14 millions de dollars ne sera pas retiré durant un an. Timpto va créer une entreprise « fantôme » à Belize afin de réclamer le prix, via un avocat de New York. C’est la caméra de vidéo surveillance d’une boutique ou avait été acheté le billet qui perdra le pirate.

Joao : cyberattaque via un site dédié aux joueurs en ligne

Des chercheurs ont découvert un nouveau malware baptisé Joao, qui se répand par le biais de jeux informatiques diffusés sur des sites non officiels. Joao est un malware modulaire, capable de télécharger et d’exécuter d’autres codes malveillants.

Joao, le malware joueur ! Pour diffuser leur malware, les attaquants cachés derrière Joao ont abusé de jeux de rôle en ligne massivement multi-joueurs. « Ils ont modifié les jeux pour les rendre capables de télécharger du malware additionnel” explique Tomáš Gardon, analyste de malware chez ESET.

Les recherches ont démontré que les criminels derrière cette campagne ont abusé de plusieurs titres de jeux d’Aeria Games et installé leurs versions modifiées sur des sites non officiels. Les jeux auxquels Joao a été rajouté, étaient capables de recueillir des informations concernant l’ordinateur infecté et ensuite de télécharger des composants supplémentaires offerts par le serveur Command&Control des malveillants. Les composants de Joao découvert disposaient de capacités backdoor (porte cachée), d’espionnage et de DDoS (blocage de serveur, ordinateur, …) par la diffusion de connexions malveillantes ayant pour mission de saturer la cible du Déni Distribué de Service. « Le processus d’infection est bien caché aux yeux des victimes et ces jeux modifiés fonctionnent comme on s’y attend. Lorsque des utilisateurs passionnés de jeux se lance dans le téléchargement du jeux usurpateur, rien ne peut éveiller leurs soupçons. Ceux qui ne sont pas protégés par une solutions de sécurité fiable se retrouvent avec leur ordinateur infecté ».

Les experts en sécurité d’ESET conseillent de télécharger les jeux sur des sources officielles ; de faire les mises à jour proposées par les éditeurs ; utiliser une solution de sécurité fiable ; ne pas débrancher l’antivirus lors d’un jeu en ligne.

Espace médical infiltré, 1,2 million de données patients volé

Un internaute, s’annonçant comme étant un Anonymous, a volé 1,2 million de données appartenant à des utilisateurs d’un espace médical.

Le piratage de données de santé gagne du terrain. Je vous parlais, il y a peu, de 500.000 dossiers de patients piratés via un portail dédié aux réservations de rendez-vous chez un professionnel de santé. Aujourd’hui, c’est 1,2 millions de britanniques à être concernés par le même problème.

Un internaute, s’annonçant comme étant membre de la communauté Anonymous, a mis la main sur plus d’un million de dossiers de patients via un partenaire de la NHS, le Ministère de la santé Anglais. La fuite serait partie de SwiftQueue. Un portail qui permet aux patients de réserver des rendez-vous avec un médecin généraliste, un hôpital ou une clinique. Un outil qui exploite également des terminaux dans les salles d’attente qui affichent les rendez-vous.

« Je pense que le public a le droit de savoir à quel point les grandes entreprises comme SwiftQueue utilisent des données sensibles. » indique l’internaute. Dénoncer en diffusant les données de personnes qui ne sont pas responsables de la collecte et la sauvegarde de leurs données ? « Ils ne peuvent même pas protéger les détails des patients » termine-t-il.

Le pirate a déclaré à The Sun que le hack exploitait des faiblesses dans le logiciel de SwiftQueue. Faille qui aurait dû être corrigée il y a plusieurs années. Le « visiteur » annonce avoir téléchargé la base de données entière de l’entreprise, contenant 11 millions d’enregistrements, y compris les mots de passe. De son côté SwiftQueue a déclaré que la base de données n’est pas si importante et que leur enquête initiale suggère que seulement 32 501 « lignes de données administratives » ont été consultées.

Fancy Bear : Fuite de données sur le dopage dans le football !

Piratage de données de santé ! Ce mardi 22 Août, un groupe de pirates informatique a publié les dossiers médicaux présumés de joueurs de football qui auraient été autorisés à se « doper » au cours de la Coupe du Monde 2010.

Le groupe de pirates informatiques connu sous le nom de Fancy Bear (mais aussi APT28, Sofacy, Pawn Storm, Tsar Team) affirme que les informations ont été volées à la Wada (World Anti-Doping Agency), l’Agence mondiale antidopage. Les pirates sont souvent accusés d’espionner pour les services secrets Russes, le FSB. En 2016, Fancy Bear avait diffusé de nombreux documents sur le dopage et les tricheries olympiques dans une opération baptisée #OpOlympics. « Nous allons vous dire comment les médailles olympiques sont gagnées » annonçait l’ourson. Pour de présumés pirates officiant pour la Russie, Fancy Bear ne s’était pas privé d’allumer des sportifs locaux, comme Yuliya Stepanova ou encore en montrant du doigt un dopage étatique.

Je reste aussi sur un étonnement. Pourquoi aujourd’hui le football ? Le 25 juin 2017, la FIFA lançait une enquête « dopage » à l’encontre de joueurs de football Russe. Pour rappel, l’année prochaine, la Russie va accueillir la Coupe du Monde de football. Dernier point, alors qu’il existe des dizaines de façons de rendre anonyme le téléchargement de fichiers, Fancy Bear a choisi de stocker les fichiers volés sur le site de stockage Mega.

Pendant ce temps, le compte Twitter du FC Barcelone était infiltré. Le pirate plaisantin a annoncé l’arrivé du Parisien Angel Di Maria au FC Barcelona. Un club qui, pour rappel, est en bourse. Le genre d’annonce qui fait fluctuer la moindre action. La « blague » n’a pas été appréciée. Une plainte a été déposée.

Fuite de données : Un espace anonyme de discussion Bloomberg le devient beaucoup moins à cause d’une erreur

Près de mille utilisateurs d’un espace de discussion anonyme Bloomberg se retrouvent affichés après qu’une société d’investissement de Londres diffuse la liste des participants par erreur.

La société Bloomberg a organisé, la semaine dernière, un chat avec un millier de participants. Des « posteurs » de messages anonymes qui venaient parler « bourse » ; « argent » … Une société d’investissement de Londres a fait une boulette en envoyant une liste des participants – comprenant les noms et les employeurs – aux personnes présentes dans la salle de discussion. Cette violation de données est l’une des plus importantes pour l’entreprise d’information financière de l’ancien maire de New York, Mike Bloomberg. Bilan, les modérateurs ont du fermer plusieurs espaces de discussions accès sur les données macroéconomiques et l’énergie. Pour les 866 participants impactés par cette fuite, un événement déconcertant. Il expose leurs commentaires sur leurs concurrents et les entreprises qu’ils analysaient. Ce service Bloomberg comporte 325 000 abonnés. L’impact sur l’image de marque risque d’en prendre un coup. (NYP)

Fuite de données pour 52 loueurs de voitures néerlandais

Plus de 180 000 clients de loueurs de voitures des Pays-Bas accessibles sur Internet sans aucune sécurité, ni restriction.

La cybersécurité prend un coup dans l’aile pour des loueurs de voitures. Dans quelques 52 entreprises de location de véhicules opérant aux Pays-Bas, cette sécurité informatique était si mauvaise qu’il n’aura fallu que quelques clics de souris pour accéder à 180 000 dossiers de clients. La fuite a été découverte par la société ESET, société basée à Sliedrecht, qui recherchait un nouveau fournisseur d’automobiles d’entreprise pour son personnel. La fuite partait du logiciel professionnel LeaseWise. Via ce logiciel, les loueurs se partagent une base de données. Un partage non protégé des regards extérieurs ! Les données divulguées incluaient les adresses des clients, les contrats de location et le nombre total de kilomètres parcourus par voiture. (NLT)

Fraude : ils vous promettent des prêts, ils repartent avec la caisse

Il n’est pas rare de croiser sur Internet des propositions de prêts d’argent via des particuliers. Prudence, le piège est assurée dans 100% des cas.

Les propositions de prêts d’argent sont nombreuses sur le web. Qui n’a jamais reçu par courriel une proposition alléchante d’un particulier ou d’une société se disant capable de vous prêter de l’argent contre un pourcentage pouvant atteindre, dans certaines propositions, 0 euros. Une habitante de Pune, en Inde, vient de goûter à ce type d’escroquerie. Elle y a laissé plus de 63 000 roupies (833€), une fortune pour le pays.

Trois suspects arrêtés

Le petit manège des voleurs était très bien rodé. Attention, cette arnaque tourne aussi en France, Suisse, Belgique, Luxembourg… La méthode est simple : laisser un message par mail ou repérer se qui semble être une personne ayant besoin d’argent. Dans le cas de cette victime, elle avait affiché sur un site web sa recherche de prêt.

Les voleurs n’ont pas tardé à la contacter en lui promettant un prêt à taux zéro. Il lui a été demandé des frais de dossier, 1 fois, 2 fois, 3 fois… Elle va payer ! Durant quinze jours, après ses paiements, silence radio des escrocs. Ils reviendront à la charge, pour de nouveaux frais, deux semaines plus tard. Bilan de l’opération, le pigeon a vu s’envoler plus de 63 000 roupies. Une plainte a été déposée. Les voleurs arrêtés. L’argent, lui, s’est envolé.

Les voleurs ouvraient des comptes en banque pour recevoir l’argent qu’ils réussissaient à détourner. L’un des voyou travaillait dans un centre d’appel téléphonique, le second était aide comptable. Ils avaient suffis sèment de vocabulaire technique pour réussir leur social engineering. Une « mini » fraude au président qui peux toucher les plus fragiles des employés d’une entreprise ! (TI)

Oups ! Cisco efface des données clients par erreur dans le cloud

La société Cisco a admis avoir perdu, accidentellement, des données du client lors d’une erreur de configuration du cloud de sa filiale Meraki.

Ahhhh, le cloud, petit bonheur numérique qui permet, selon les plaquettes publicitaires de « se faciliter la vie » ; « d’économiser de l’argent » ; « de renforcer son potentiel économique« . Bref, le cloud c’est bien… sauf quand ça bug. Le dernier incident en date concerne CISCO. L’entreprise américaine a confirmé, et donc avoué, avoir perdu des données clients. Un accident en raison d’une erreur de configuration du cloud de sa filiale Meraki.

La semaine dernière, l’équipe d’ingénierie cloud de CISCO a effectué un changement de configuration sur son service de stockage basé en Amérique du Nord. Sauf que cette mise à jour a supprimé certaines données clients. Meraki est une filiale de Cisco qui offre des technologies d’information gérées par le cloud pour les caméras sans fil, et tout ce qui concerne les communications de sécurité via une interface Web.

Un outil pour savoir ce qui a été perdu dans le cloud !

L’entreprise a déclaré que son équipe d’ingénieurs a travaillé pendant le week-end de 5/6 août pour voir si elle pouvait récupérer les données de ses clients. CISCO va fournir, ce 7 août, un outil pour « aider nos clients à identifier précisément ce qui a été perdu ». Cisco n’a pas précisé combien de clients ont été impactés par cet incident. Meraki est utilisé par plus de 140 000 clients et 2 millions de périphériques réseau y sont connectés.

En juillet dernier, des centaines d’entreprises, dont la Compagnie météorologique d’IBM, Fusion Media Group et Freshworks, utilisateurs de Google Groups pour leurs messages internes et privés, ont accidentellement exposé des informations sensibles publiquement en raison d’une erreur de configuration par les administrateurs de groupe. La société Dow Jones & Co a récemment confirmé que des données personnelles et financières de près de 2,2 millions de clients avaient été exposées en raison d’une erreur de configuration dans le seau S3 d’Amazon. Plus tôt cette année, la panne massive de S3 de Amazon Web Services, pendant plusieurs heures, a été causée en raison d’une erreur d’ingénierie.

Quelques jours auparavant, Verizon avait confirmé qu’un fournisseur tiers avait exposé des millions d’enregistrements d’abonnés sur un serveur de stockage Amazon S3 non protégé. Toujours en juillet, WWE confirmait qu’une base de données non protégée contenant les détails de plus de 3 millions d’utilisateurs avait été trouvée stockée en texte brut sur un serveur Amazon Web Services S3.

 

Amazon retire de la vente des smartphones Chinois BLU

La boutique en ligne Amazon vient de retirer de la vente des smartphones Chinois de la marque BLU. Un logiciel espion y était caché à l’insu du constructeur !

Les téléphones portables BLU ont le blues ! Les smartphones sont des cibles privilégiées dès que cela concerne l’interception de données. Des sociétés se sont spécialisées dans ce genre d’agissement, comme l’entreprise Chinoise Adups. Cette entreprise avait diffusé, il y a quelques mois, un spyware via des smartphones sortis d’usine. L’éditeur de solutions de sécurité informatique Kryptowire avait découvert en octobre 2016 qu’ADUPS avait équipé des téléphones portables à petit prix de son spyware et récupérait de nombreuses données personnelles via les téléphones infiltrés dont les messages, et les appels.

Dix mois plus tard, l’espion d’ADUPS a été modifié et de nouveau caché dans des smartphone low-cost dont ceux de la société BLU. Un spyware caché dans la chaîne d’assemblage des appareils. Le problème pour Adups est qu’une fois encore, son petit manège a été détecté par Kryptowire qui a expliqué le fonctionnement de cet espionnage lors du Black Hat de Las Vegas, l’avant DEF CON. Seulement, cette fois, un dommage collatéral vient d’apparaître.

L’un des fabricants de téléphone, lui même piégé cette infiltration, vient de voir ses téléphones interdits à la vente sur Amazon. La cyber boutique américaine a retiré de son référencement l’intégralité des produits de BLU.

SoundProof, la biométrie par le bruit

Une entreprise Suisse propose SoundProof, une nouvelle forme de contrôle biométrique. Le bruit ambiant permet de valider une connexion !

La biométrie, c’est permettre l’accès à un espace, un ordinateur, un système en utilisant une partie de son corps : iris, empreinte digitale, veines, visage, … Une entreprise Suisse basée à Zurich, Futurae, annonce avoir rajouté une couche de sécurisation à la biométrie. Baptisé SoundProof, la méthode de sécurité utilise les micros de votre ordinateur, console, smartphone, tablette, montre connectée pour enregistrer le bruit vous entourant et comparer avec les sons contenues dans sa base de données. SoundProof compare et valide ou non l’accès. Une double authentification par le bruit. A note que si le silence est complet, le matériel contrôlé va émettre son propre son, différents à chaque connexion, qui sera reconnu par SoundProof. (LT)

Les auteurs de Fireball arrêtés

Le logiciel malveillant Fireball a infiltré plus de 250 millions d’ordinateurs. Onze personnes soupçonnées d’être derrière cet outil pirate arrêtées.

La police Chinoise vient d’arrêter 11 présumés pirates informatiques auteurs de l’infiltration de plus de 250 millions d’ordinateurs. Les personnes sont soupçonnées d’avoir développé des logiciels malveillants nommés Fireball. Parmi les dispositifs infectés, 20% appartiennent à de grands réseaux d’entreprises dans divers pays. Le programme malveillant Fireball a été découvert il y a deux mois par des chercheurs de la société Proofpoint.

Fireball avait pour mission de se cacher dans les ordinateurs et d’afficher des publicités dans les navigateurs. Pour piéger les internautes, les pirates passaient par un éditeur de logiciels Chinois, Rafotech. Les publicités affichés, rapportaient de l’argent aux pirates à chaque diffusion. Les 11 personnes arrêtées travaillaient pour Rafotech. Les pirates informatiques auraient gagné 80 millions de yuans (Plus de 10 928 290 millions d’euros) avec leur campagne de logiciels malveillants, rapporte le Beijing Youth Daily. Au moment de la découverte de Fireball, les chercheurs ont trouvé 25,3 millions d’appareils infectés en Inde, 5,5 millions d’appareils aux États-Unis, 24,1 millions au Brésil, 16,1 millions au Mexique, 13,1 millions en Indonésie.

Externaliser vos bases de données … et dites bonjour aux fuites de données !

Quand les bases de données se promenent en Europe ! Pour économiser de l’argent, des millions de données appartenant à des automobilistes Suédois se sont retrouvées accessibles à des personnels non autorisés en Tchéquie et en Serbie.

Réduction des coûts versus bases de données ! Voilà la jolie phrase qu’il est possible de lire dans toutes les plaquettes publicitaires traitant du stockage des données. C’est que sauvegarder la vie numérique d’une personne coûte énormément d’argent, mais en rapporte aussi beaucoup. Bilan, les entreprises sont de plus en plus tentées par l’externalisation (outsourcing) de leurs données. L’exemple de la société étatique suédoise Transportstyreisen devrait faire réfléchir… ou pas !

Pour économiser de l’argent, cette entité publique en charge de la mobilité a fait appel à IBM pour sauvegarder ses très nombreuses informations. Des contenus regroupant les données liées à l’ensemble des véhicules sur le territoire suédois (particuliers, police, armée, …). La gestion des données ainsi laissée à l’américain IBM se sont retrouvées gérées par des employés basés en Tchéquie. Du personnel qui n’était pas autorisé à accéder à ces informations.

Bases de données en mode Espéranto !

Cerise sur le gâteau, une autre entreprise, cette fois géo localisée en Serbie a eu, elle aussi, accès aux informations… via un courriel qui a diffusé, par erreur, des données sensibles extraites de cette base de données. Le courrier comportait la possibilité d’accéder aux noms, adresses et photos de personnes protégées, comme les témoins sensibles dans des procès en cours. Le mail offrait aussi en pâture les identités des forces spéciales de la police et de l’armée.

Comble de l’incompétence, couplée à de la bêtise sèche, lors de la correction de cette fuite d’informations, un second courriel devait permettre de faire disparaître la première liste sensible en fournissant une seconde version nettoyée. Sauf que ce second courriel ne comportait pas de liste corrigée mais une note indiquant qu’il ne faillait pas écrire, contacter telles personnes. Bref, un courriel qui montrait du doigt les personnes et véhicules sensibles… sans même le savoir !

Une Cyberattaque, un véritable un coût pour votre business ?

Les nouvelles technologies font désormais partie de notre quotidien, ce qui signifie que la cybersécurité et les risques associés deviennent de plus en plus importants. Cette dépendance accrue de l’informatique rend indispensable la sensibilisation aux impacts financiers d’une cyberattaque au sein d’une entreprise.

Le coût après une cyberattaque, y avez-vous pensé ? Il est relativement facile de calculer la valeur des actifs matériels ou immatériels et des coûts connexes. Mais qu’en est-il des coûts associés aux temps d’arrêt opérationnel ou à d’autres impacts sur l’activité d’une entreprise en cas d’incident en sécurité ? La société iTrust revient sur cette problématique question. On y apprendre que l’étude Ponemon a chiffré le coût moyen d’un incident en cybersécurité dans les entreprises européennes : 3,7 millions euros. En parallèle, le coût par employée d’une fuite de données continue d’augmenter : 201 $ en 2014, 217 $ en 2015 et 221 $ en 2016. Les industries fortement réglementées ont les coûts les plus élevés (402 $ pour l’industrie des soins de santé, par exemple). Ces coûts permettent d’expliquer pourquoi, en 2016, les coûts liés à des violations de données variaient de 4,9 millions de dollars pour moins de 10 000 dossiers compromis à 13,1 millions de dollars pour plus de 50 000 dossiers. D’ici 2019, Panda Labs Juniper Research estime que la cybercriminalité coûtera aux entreprises plus de 2 billions de dollars. Bref, une cyberattaque a un coût sur votre business, à coup sûr !

Un demi million de patients médicaux piratés

Un pirate informatique a mis la main sur 500 000 dossiers appartenant à des patients belges en piratant le site Digitale Wachtkamer.

Le site Digitale Wachtkamer a été piraté ! Ce site dédié à la prise de rendez-vous chez un médecin, par exemple, a été visité et vidé de sa base de données. Selon le journal flamand VTM Nieuws, 500 000 dossiers de patients belges ont été copiés par un pirate informatique. Le pirate informatique me fait penser au maître chanteur Rex Mundi. Après avoir volé les données, il a envoyé un courriel à l’entreprise afin de lui demander de l’argent. Son silence contre 85 000 euros (42 BTCs). Digitale Wachtkamer n’a pas payé et a déposé plainte. Il y a de forte chance que les données de plus de 500 000 utilisateurs finissent sur le web, dans les heures à venir en représailles. D’après Digitale Wachtkamer, aucuns dossiers médicaux n’étaient accessibles, seules les prises de rendez-vous. Digitale Wachtkamera contacté ses utilisateurs afin qu’ils changent leur mot de passe.

Il y a deux ans, un pirate informatique du nom de Rex Mundi avait agit de la sorte à l’encontre de plusieurs entreprises Belges, Suisses et Françaises. En France, le laboratoire de santé Labio avait été la victime de ce type de chantage. Digitale Wachtkamer semble faire parti de ces TROP nombreuses entreprises alertées d’un manque de sécurité, alertée par des hackers et dont les messages sont restées lettres mortes. En 2013, Digitale Wachtkamer avait été alertée d’un manque de sécurité dans son code.

Safe WI-FI : protéger ses utilisateurs des attaques réseaux

Lookout, spécialiste de la sécurisation de la mobilité, a annoncé l’ajout de la protection des attaques réseaux à son application Lookout Personal. Safe WI-FI permet de protéger les appareils mobiles des attaques réseaux de type Man-in-the-Middle (attaque de l’homme du milieu – MITM).

Cette nouvelle option ajoutée à l’offre premium de l’application de Lookout permet une veille constante des réseaux WI-FI accessibles, évalue le niveau de sécurité des réseaux gratuits et alerte ses utilisateurs en cas de risques ou d’attaque. Disponible sur IOS et Android, elle permet de protéger les données sensibles, confidentielles et financières contenues dans les appareils mobiles.

« On en entend parler depuis des années : se connecter sur des réseaux WI-FI inconnus peut causer des pertes de données importantes. Chaque jour, on rencontre quelqu’un assis à la terrasse d’un café qui envoie un message, qui répond à un mail de travail ou qui télécharge une photo sur un réseau social. On a besoin de savoir quand une connection internet prend plus qu’elle ne reçoit ! L’option Safe WI-FI de Lookout permet de sonner l’alerte quand vous vous connectez à un réseau dangereux ou faisant l’objet d’une attaque. » , explique Sibo Zhao, Principal Product Manager chez Lookout dans un article de blog.

L’ajout de la veille du niveau de sécurité des réseaux WI-FI à l’application Lookout Personal correspond à une demande plébiscitée par les utilisateurs de Lookout. Lookout Personal est la seule solution disponible sur le marché qui apporte à ses utilisateurs sécurité, protection de l’identité et prévention contre le vol en une seule et unique application ayant un niveau de protection transverse qui comprend les appareils mobiles, l’application, le réseau et les niveaux de navigation sur le Web. A ce jour des dizaines de millions d’individus qui utilisent leurs téléphones portables quotidiennement font appel à Lookout pour sécuriser de façon simple et facile leurs appareils portables et leurs données personnelles.

Infy : Prince of Persia persiste et signe

En février 2017, l’Unit42, unité de recherches de Palo Alto Networks a observé une évolution du malware “Infy” que nous avons appelée « Foudre ». Les acteurs concernés semblent avoir tiré les enseignements suite à notre démantèlement et notre sinkholing (redirection vers un serveur que nous contrôlons) de leur infrastructure de commande et de contrôle (C2). En effet, Foudre intègre désormais de nouvelles techniques anti-démantèlement censées éviter que ses domaines C2 ne soient détournés vers un site sinkhole comme nous l’avions fait en 2016.

L’Unit42 a documenté ses travaux de recherche originels sur cette campagne vieille de dix ans en utilisant le malware Infy en mai 2016. Un mois après la publication de ces travaux, l’Unit42 a donné une description détaillée de notre démantèlement et de notre sinkholing des serveurs C2 de l’acteur. En juillet 2016, au congrès Blackhat U.S.A, Claudio Guarnieri et Collin Anderson ont présenté des preuves montrant qu’un sous-ensemble des domaines C2 redirigés vers notre sinkhole avaient été bloqués par falsification DNS et filtrage HTTP par la Telecommunication Company of Iran (AS12880), empêchant l’accès depuis le territoire national iranien à notre sinkhole.

Voici les modifications apportées au malware dans ce blog post dédié, quelques informations et précisions ci-dessous. L’Unit42 en profite également pour mettre en avant certaines erreurs courantes, et explique comment elle les a exploitées pour en savoir plus sur cette campagne.
Cartographie des victimes

L’Unit42 avait prévu l’un des noms de domaine DGA et l’avait enregistré avant que l’adversaire ne puisse le faire.

Les victimes ont tenté de se connecter à un C2 dans ce domaine, mais, ne possédant pas la clé privée RSA, l’Unit42 n’a pas pu vérifier son domaine auprès d’elles. Cependant, elle a pu établir une cartographie géolocalisant les victimes à l’aide de GeoIP (voir pièce jointe).

On remarque la prépondérance des victimes sur le territoire national iranien, ce qui rappelle fortement les campagnes d’Infy. Les attaques menées contre les États-Unis et l’Irak sont aussi familières. Ici encore, le très petit nombre de cibles fait penser à une motivation non financière.

L’une des victimes en Irak utilise une adresse IP dans le même réseau de classe C que l’une des victimes Infy déjà observées, ce qui laisse à penser que l’adversaire cible la même organisation, voire le même ordinateur.

Même si, en l’absence de la clé privée RSA, l’Unit42 n’a pas réussi à établir la communication avec les victimes, elle a découvert qu’en envoyant un fichier de signature non valide à la victime, du fait de l’absence de validation en entrée du contenu/de la taille de ce fichier, elle arrive à faire échouer le processus rundll32 qui exécute la DLL malveillante de Foudre. Cela permet de désactiver l’infection jusqu’à ce que la victime réinitialise sa machine.
Conclusion

Dans son post, blog Prince of Persia, l’Unit42 avait indiqué que cette campagne durait depuis au moins une dizaine d’années. Ainsi, elle a poursuivi le sujet avec son blog Prince of Persia: Game Over, qui documente son démantèlement et son sinkholing de l’infrastructure C2 de l’adversaire.

En ce qui concerne les actions de la Telecommunication Company of Iran en vue d’empêcher les C2 d’être redirigés vers notre sinkhole, Guarnieri et Anderson font observer que « la politique de filtrage indique que les autorités iraniennes sont intervenues spécialement pour bloquer l’accès aux domaines de commande et de contrôle d’une campagne d’intrusion visant l’État, au niveau national. »

L’Unit42 s’attend à voir Infy faire son retour : dans les grandes lignes, ce sera toujours le même malware, ciblant les mêmes victimes.

Les acteurs ont compris qu’ils avaient besoin d’une infrastructure C2 plus robuste pour empêcher l’infiltration et le démantèlement. L’algorithme DGA apporte une dose de résilience, mais n’est pas invulnérable à un démantèlement.

Toutefois, l’utilisation de la signature numérique constitue un dispositif de défense contre un C2. Sans accès aux clés privées, il n’est pas possible d’usurper l’identité d’un C2 même si un domaine DGA est enregistré par un chercheur. Il se peut que les clés privées résident localement sur le serveur C2, mais sans accès au C2, nous ne pouvons pas confirmer cette vulnérabilité potentielle de leur infrastructure.

Décidément, Prince of Persia persiste et signe.

Cybercriminalité 2017 : personne n’est épargné

Cybercriminalité : 6 mois après la publication de ses prédictions pour l’année 2017, ESET® revient sur les tendances essentielles. La multiplication des attaques sur mobiles et IoT, la prise de contrôle des infrastructures critiques, la protection de la vie privée des utilisateurs, les cybermenaces sur le secteur de la santé et l’élargissement des cyberattaques aux gamers. En voici un extrait.

Cybercriminalité et mobiles ! Sur la plateforme Android, de janvier à mai 2017, 255 failles de sécurité ont été découvertes. Il s’agit de près de la moitié du nombre total de failles de l’année 2016. Pour les codes malicieux, 300 nouveaux échantillons de malwares Android sont découverts en moyenne chaque mois […]. De plus, 224 failles de sécurité ont été signalées en mai 2017 sur la plateforme iOS, soit 63 de plus qu’en 2016. Parmi elles, 14% sont considérées comme critiques.

Les infrastructures critiques de type SCADA

Cybercriminalité et l’augmentation et la sophistication d’attaques sur des infrastructures critiques. Le malware Industroyer découvert par ESET au mois de juin en est un parfait exemple. […] ESET précise que les infrastructures critiques ne se limitent pas aux réseaux électriques. À l’ère du numérique, elles englobent de plus en plus les systèmes d’ingénierie tels que les chaînes d’approvisionnement et Internet lui-même.

Protéger la vie privée des utilisateurs, un enjeu mondial

2018 protègera davantage les données des utilisateurs. Grâce au RGPD (GDPR en anglais), ils pourront jouir de leur droit à l’oubli et supprimer/gérer les informations les concernant. Parallèlement, la Chine a également adopté une nouvelle loi […]. Ainsi, de nombreux efforts sont faits à l’échelle internationale afin de légiférer les droits des utilisateurs concernant leur vie privée.

La santé, secteur cible numéro 1

La transformation digitale du secteur de la santé attiret les cybercriminels. Doit-on s’inquiéter du traitement de nos données par les professionnels de santé ? […] En 2017, certains hôpitaux européens notamment du Royaume-Uni (dont 48 services de santé publics) ont dû suspendre leurs services et quelques dispositifs médicaux suite à l’infection de leurs systèmes par des malwares.

L’industrie du jeu vidéo

Les ressources, informations et profils des joueurs sont devenus de plus en plus précieux. Outre les trafics internationaux de comptes volés appartenant à des joueurs et l’obtention de monnaie virtuelle de manière frauduleuse […] ESET a découvert un nouveau type de ransomware, le rensenware : au lieu d’exiger une rançon financière pour récupérer les fichiers chiffrés, il demande à la victime de jouer à un jeu vidéo japonais jusqu’à obtenir un score élevé, le niveau « lunatic ».

Une nouvelle technologie brevetée contre l’espionnage audio

Afin d’aider les utilisateurs à se protéger contre la menace d’une surveillance audio, Kaspersky Lab a fait breveter une méthode pour contrer les accès non autorisés au microphone des machines Windows.

Pour contrôler l’accès aux données audio de l’utilisateur, il est nécessaire de surveiller toutes les requêtes adressées au micro dans le système d’exploitation, afin de bloquer tout accès non autorisé ou provenant d’un programme non fiable. Il ne suffit pas à l’utilisateur de simplement couper le micro ou de le recouvrir avec du ruban adhésif, car cela n’empêche pas un intrus d’enregistrer les sons autour de l’ordinateur moyennant des haut-parleurs ou d’autres méthodes. Or Windows n’offre actuellement en standard aucune protection spéciale contre les accès non autorisés aux données audio de l’utilisateur. C’est pourquoi les experts de Kaspersky Lab ont développé une nouvelle méthode, qu’ils ont fait breveter.

La technologie de Kaspersky Lab filtre les commandes internes envoyées au service Windows Audio, ou reçues par ce dernier, et signale la création de chaque nouveau flux audio par toute application quelle qu’elle soit. Ensuite, elle fait appel à la fonction Application Control de Kaspersky Lab, qui classe tous les programmes en diverses catégories (fiable, restreint, non fiable) suivant sa réputation, son contenu et son fabricant. Si un programme considéré « non fiable » ou bien « restreint » tente d’accéder au micro, sa requête est immédiatement bloquée.

Alexander Kalinin, chercheur senior en sécurité chez Kaspersky Lab et l’un des inventeurs de la technologie, commente : « La vie privée des utilisateurs est primordiale à nos yeux. C’est pourquoi nous développons des technologies permettant de préserver leur univers numérique de tout accès malveillant. En matière de protection audio, la principale difficulté tient à l’existence d’un système de multiplexage des flux audio dans Windows, de sorte que plusieurs applications peuvent enregistrer des sons simultanément. Cependant, nous avons pu résoudre ce problème facilement grâce à notre riche infrastructure de pilotes pour le noyau, qui comprend un mécanisme de contrôle des commandes entre les services Windows ».

La protection Audio fait partie des technologies de protection de la vie privée incorporées aux solutions de sécurité de Kaspersky Lab pour les particuliers. Elle intervient ainsi aux côtés de la technologie qui avertit l’utilisateur de tout accès à sa webcam intégrée ou connectée, ou encore de la navigation privée, qui bloque toute tentative de collecte des données personnelles via un navigateur web. Ces deux dernières fonctionnalités sont disponibles sur Mac et PC. Pour en savoir plus sur le brevet US9652625, suivez ce lien. Kaspersky Lab détient aujourd’hui plus de 580 brevets déposés aux Etats-Unis, en Russie, dans l’Union européenne et en Chine.

Devil’s Ivy : une vulnérabilité aux dizaines de millions d’objets connectés

Devil’s Ivy, un bug récemment découvert affecte des dizaines de millions de périphériques connectés de part le monde.

La problématique du piratage informatique, de la mise à jour des objets connectés ne fait que commencer. Suite à la découverte par la Senrio Labs d’une vulnérabilité qui concernerait potentiellement une dizaine de millions d’objets connectés, la question se pose encore aujourd’hui. Que va-t-il se poser le jour [demain, NDR] ou les objets connectés se compteront par milliard ? Le bug a été découvert dans le code gSOAP  (Simple Object Access Protocol). Pour faire simple, une gSOAP est une série d’outils qui permettent aux objets connectés de parler et de se faire comprendre sur Internet.

Genivia, la société qui gère gSOAP, annonce avoir plus d’un million de téléchargements, et possède comme client IBM, Microsoft, Adobe ou encore Xerox. « Il est probable que des dizaines de millions de produits – produits logiciels et périphériques connectés – sont affectés par Devil’s Ivy dans une certaine mesure », déclarent les chercheurs de chez Senrio « Nous avons nommé la vulnérabilité Devil’s Ivy car, comme la plante, il est presque impossible de la tuer et elle se propager rapidement grâce à la réutilisation du code« .

Si l’impact de la vulnérabilité Devil’s Ivy est relatif, elle ne permettrait « que » de voir le flux vidéo ou d’interdire l’accès au flux vidéo des caméras concernées, celle-ci montre néanmoins l’importance du risque qui peut en découler et l’intérêt pour les pirates d’identifier des vulnérabilités similaires. « Du fait de l’industrialisation de ces objets et de leur sécurité, une fois une vulnérabilité identifiée, un groupe de malveillants peut très rapidement l’utiliser à des fins d’espionnage, de destruction » souligne Vincent Lavergne, Expert chez F5 Networks. L’internet des objets (IoT) offre un effet de levier sans précédent pour constituer très rapidement un nid conséquent de BotNets, comme ce fût le cas avec Miraï. Miraï ne comportait qu’une centaine de milliers de caméras de vidéo surveillance dans son portefeuille pirate.

Devil’s Ivy

« Dans le cas de cette vulnérabilité, les objets concernés étant déjà déployés, il va être difficile de mettre en place une action corrective à grande échelle pour combler la vulnérabilité. Et c’est l’un des principaux défis de l’IoT : comment gérer la réponse aux incidents pour ce type d’équipement ?  L’internet des objets introduit en effet de nouvelles problématiques pour la sécurité et beaucoup d’entre elles mériteraient des analyses approfondies ou une collaboration entre industriels afin de définir une approche optimale à long terme. La conception et l’implémentation de systèmes IoT vont venir empiler des protocoles, des couches techniques complexes et des programmes qui souffrent parfois de failles de sécurité. On met ainsi le doigt sur le manque de maturité des standards autour de l’internet des objets et d’un cadre de meilleures pratiques à respecter par les développeurs. Chacun se positionne en effet avec ses interfaces, ses plateformes, ses protocoles et – inévitablement – ses vulnérabilités. » termine Vincent Lavergne.

Un exploit utilisant l’idée du Devil’s Ivy entraînerait une exécution de code à distance – dans le boîtier de la caméra – et donc d’accéder à un flux vidéo, ou de couper ce dernier. Étant donné que des caméras de vidéo surveillance sont destinées à sécuriser quelque chose, le danger est réel. Le constructeur de caméra Axis a déclaré que ce problème était présent dans 249 de ses modèles, à l’exception de trois anciens models.

Fruitfly : code malveillant pour MAC

Le malware, nommé Fruitfly, a été détecté en janvier 2017. Le chercheur en sécurité pour Synack, Patrick Wardle, a récemment détecté une variante du virus qui serait présente dans certains MAC depuis au moins cinq ans.

Fruitfly, le malveillant pour MAC ! Les capacités de ce logiciel-espion couvrent plusieurs fonctionnalités comme l’activation des webcams et micros, la modification d’un fichier ou l’enregistrement de la saisie clavier. L’espion peut alors surveiller les gestes de l’utilisateur mais aussi subtiliser ses données. Fruitfly a touché 400 appareils selon Mashable, principalement aux États-Unis, mais le chiffre pourrait être revu à la hausse selon le chercheur en sécurité.

Patrick Wardle voit dans ce virus une attaque sans but financier : Un pirate a conçu cet espiogiciel pour espionner des utilisateurs, en précisant que ce logiciel d’espionnage a été conçu pour de la surveillance de pointe. Le chercheur, qui a déjà travaillé pour la NSA, a déjà vu ce type de surveillance auparavant mais d’habitude, on voit ça dans des logiciels gouvernementaux ou d’État-nation selon lui.

Wardle estime que les créateurs de cette variante de Fruitfly avaient déjà abandonné leur malware. La menace est d’ailleurs en partie oubliée puisque les adresses des serveurs et les noms de domaines utilisés par le malware sont déjà désactivés.

La première version de FruitFly avait été détectée par Malwarebytes. La version cachée depuis 5 ans dans des centaines de MAC serait l’évolution de la souche découverte par MB. Jérôme Ségura, Expert en sécurité chez Malwarebytes nous livre les premiers éléments d’analyse sur ce nouveau malware : « Après la découverte de la première version du malware Mac FruitFly (détecté sous le nom de OSX.Backdoor.Quimitchin par Malwarebytes). FruitFly2 est lui aussi écrit avec du code assez rudimentaire. Ce genre de découverte nous rappelle que les Macs ne sont pas à l’abri des virus informatiques.« 

Comme le montrait ZATAZ.COM, les logiciels espions pour MAC existent, certains sont mêmes offerts. 2017 a déjà battu le record de l’année ou le nombre de malwares ciblant Apple a été le plus important. La légende selon laquelle posséder un Mac met à l’abri des malwares doit être reconsidérée car nous constatons de plus en plus d’infections où l’utilisateur se fait duper et installe un programme malveillant sur un MAC.

Conseils avisés pour un été et des vacances en toute sécurité

Vacances en toute sécurité ! Nous voilà déjà en été, une période propice à la famille, à la détente et aux voyages.  Que vous choisissiez de faire le tour de votre région ou un tour du monde, il est probable que votre fidèle PC portable vous accompagne (on ne sait jamais…), tout comme votre smartphone bien sûr. Vous aurez peut-être envie de vérifier vos emails via le Wi-Fi public de votre hôtel. Ou vos enfants auront peut-être envie de s’adonner à des jeux vidéo sur votre portable. Cependant, si votre cybersécurité est défaillante, vous pourriez bien subir quelques mauvaises surprises …

Car c’est une réalité, des vacances en toute sécurité pour votre informatique n’est pas à négliger : si vous n’avez pas pris le temps de sécuriser vos dispositifs connectés, vous risquez d’en pâtir. Les malwares comme WannaCry se propagent rapidement. Ils exploitent des vulnérabilités logicielles connues, que les entreprises ou individus ne prennent pas toujours le temps de patcher. Le botnet Mirai a ainsi utilisé environ 100 000 équipements connectés non–sécurisés, à l’instar de caméras de sécurité, pour submerger le fournisseur de services Dyn, entraînant une panne gigantesque qui a mis hors ligne nombre de sites Web.

Il faut faire le parallèle entre les cyberattaques et, d’autre part, les virus ou bactéries. Ce n’est que lorsque l’origine des maladies a été identifié que les bonnes mesures d’hygiène personnelle se sont imposées auprès du grand public. Auparavant, les chirurgiens ne se lavaient pas forcément les mains avant d’opérer. Même constat chez les cuisiniers avant de se mettre aux fourneaux. Les maladies se propageaient alors rapidement d’une personne à l’autre. Lorsque les recherches médicales ont pu établir le rôle d’organismes microscopiques dans les maladies, et l’importance d’une bonne hygiène pour s’en débarrasser, se laver les mains est devenu une habitude  et donc un frein aux épidémies.

En clair, WannaCry et  Mirai ont pu se propager grâce à une hygiène technologique défaillante de la part des utilisateurs.

D’autre part, n’oublions pas les équipements mobiles : si les malwares s’en prennent principalement aux ordinateurs de bureau et portables, les cybercriminels ne se sont pas pour autant désintéressés du mobile, ce qui invite les utilisateurs à en faire de même. Pour le grand public, la cybersecurité est, pour l’essentiel, liée à leur PC et le puissant concentré de technologie qui tient dans la paume de la main est souvent négligé. Pourtant, les smartphones connaissent des vulnérabilités et les bonnes pratiques s’imposent pour pouvoir les neutraliser.

Soyez en charge de votre sécurité

Les dispositifs connectés ne sont pas tenus légalement d’être protégés contre les cybercriminels. Il est donc de la responsabilité des consommateurs, en tant que citoyens responsables, de sécuriser leurs équipements.

Voici quatre bonnes pratiques de cybersécurité à adopter pour garder la main sur vos équipements et sécuriser les applications et données qui y sont hébergées.

1. Vacances en toute sécurité : sachez éviter les pièges du Wi-Fi 

Les hotspots WiFi publics sont sources de risques. Vos connexions en ligne sont susceptibles d’être interceptées de différentes façons, par une attaque de type man-in-the-middle notamment. Imaginons un individu malveillant présent dans un lieu public, à la terrasse d’un café par exemple et qu’il ait nommé  son équipement « Café-WiFi gratuit ». Lorsque vous vous y connectez, il vous connecte à Internet via son équipement mais il est aussi capable de détourner l’ensemble du trafic entre vous et votre site de shopping par exemple. Il obtient ainsi le détail de vos paiements, votre adresse, vos identifiants de connexion, etc.

Pour éviter que vos données sensibles ne soient interceptées, vous devez utiliser un service de VPN de confiance lorsque vous accédez à un réseau WiFi public. Si vous avez l’habitude de vous connecter à des hotspots publics, sachez qu’il existe de nombreux services de VPN économiques, peu onéreux ou gratuit, qui sauront sécuriser vos transactions. Une des règles d’or est d’éviter de se connecter aux réseaux Wi-Fi inconnus, par exemple dans un café où vous n’avez pas vos habitudes. Un WiFi gratuit dans un hôtel où vous séjournez a plus de chance d’être sécurisé. Vous pouvez également utiliser les hotspots mobiles de votre fournisseur d’accès à Internet pour y connecter votre smartphone.

Une autre bonne pratique consiste à s’assurer que votre connexion est sécurisée ou chiffrée lorsque vous vous connectez en ligne à partir d’un lieu public, ou que vous réalisez une transaction bancaire ou commerciale. Vérifiez dans la barre d’adresse de votre navigateur que l’adresse débute par https:// plutôt que http://, pour valider qu’un chiffrement par SSL protège vos transactions. L’activation de SSL est essentielle, mais ce protocole ne sécurise que les flux de communication et non vos données, ces dernières étant vulnérables en cas de connexion à un point d’accès malveillant. Ainsi, si vous vous connectez à un réseau Wi-Fi, assurez-vous de sa légitimité.

Enfin, ce petit conseil en bonus : désactivez les connexions Wi-Fi automatiques sur votre dispositif. Dans le cas contraire, si vous vous connectez à un point d’accès malveillant, votre équipement pourrait bien s’en souvenir et s’y reconnecter automatiquement lorsque ce point d’accès sera de nouveau à portée de connexion.

Dernier point, utilisez IMPÉRATIVEMENT un VPN dès que vous souhaitez utiliser une connexion wifi dans un hôtel, camping, commerce, … Il vous protégera et chiffrera vos connexions.

2. Vacances en toute sécurité : renforcez vos mots de passe

Une des principales raisons pour laquelle il est souvent simple de pirater les comptes personnels est que nombre d’utilisateurs se contentent d’un même mot de passe pour différents comptes : une telle pratique est évidemment dangereuse ! Certes, il n’est pas forcément simple de se souvenir de 50 mots de passe différents, si ce n’est plus. Et pourtant, différencier ses mots de passe est un gage de sécurité. Il existe des services de gestion de mots de passe en ligne, comme LastPass, qui peuvent vous aider, car il vous suffit de ne vous souvenir que d’un seul mot de passe principal. De tels services peuvent également créer des mots de passe forts et aléatoires pour chaque application à laquelle vous accéder, pour ensuite les stocker dans un format chiffré.

3. Vacances en toute sécurité : privilégiez une authentification à deux facteurs

Les applications sont de plus en plus nombreuses à imposer deux ou plusieurs étapes pour authentifier leurs utilisateurs. Cette approche est pertinente, même si certains la considèrent comme fastidieuse : elle lutte efficacement contre le détournement d’identité ou les ransomwares. Il ne vous en prendra que quelques secondes supplémentaires avant que votre code de sécurité ne s’affiche sur votre smartphone et que vous puissiez le saisir pour vous authentifier. Ces quelques secondes d’attente vous aideront à vous protéger, ainsi que vos comptes en ligne et vos données. Rappelons que la sécurité est une fonctionnalité et non un bug…

4. Vacances en toute sécurité : Identifiez les virus et les malwares

Installez les antivirus et antimalwares, tenez-les à jour et exécutez-les régulièrement. Mais assurez-vous de choisir le bon outil. Il existe en effet nombre de produits qui affirment être des outils de sécurité, mais qui sont, en réalité et quelque peu ironiquement, des malwares. Aucun antimalware ne peut être efficace à 100% et il est important de programmer l’exécution régulière – une fois par mois à minima – d’un second ou troisième outil de sécurité pour analyser votre équipement ou votre réseau. Nombre d’éditeurs proposent des versions en ligne gratuites de leurs outils ou vous les offrent pendant une période d’essai. La majorité des antimalwares dispose d’un pare-feu et vous devez donc vous activer cette protection supplémentaire.

Planifiez et soyez vigilant !

Ne vous laissez pas piéger pendant cet été. Vous êtes seul en charge de votre sécurité. Prenez les mesures nécessaires avant de partir en vacances et restez vigilants tout au long. En prenant quelques mesures de bon sens et d’hygiène, vous aurez bien plus de chances de vous tenir à l’écart de toute catastrophe digitale. (Christophe Auberger, Directeur Technique France, Fortinet)

Comment récupérer les photos effacées ou perdues de votre smartphone ?

Le smartphone à usage personnel et/ou professionnel contiennent des données devenues vitales au quotidien pour leurs utilisateurs. Parmi ses données, les photos sont des données essentielles car elles nous rappellent des moments inoubliables de nos vies, des personnes aimées. Aujourd’hui, les smartphones ont largement remplacé les appareils photo numériques, les photos sont ainsi devenues le plus gros volume de données contenu dans les smartphones.

Mon smartphone et mes photos/vidéos ! Il existe de nombreuses raisons qui peuvent entrainer la perte de vos photos. Avec l’été et les vacances qui approchent, vous serez nombreux à connaitre le désagrément de faire tomber votre précieux téléphone dans la piscine ou de le laisser dans votre poche de maillot de bain alors que vous aller faire quelques brasses.

QUE FAIRE LORSQUE MON SMARTPHONE EST TOMBE A L’EAU ?

Éteignez au plus vite l’appareil et retirez la batterie. Essayez d’enlever le plus de liquide possible. Cela peut prêter à sourire mais une astuce (qui fonctionne) consiste à retirer la batterie, la carte mémoire, la carte sim et les mettre ainsi que votre appareil dans du riz pour éliminer les liquides contenus dans les parties internes. Ensuite, il faut attendre 48 heures minimum, idéalement 72 heures, avant de rallumer votre appareil. Veillez à ce qu’il n’y ait plus de traces d’humidité sinon il faudra attendre encore.

Que votre téléphone portable soit en panne, tombé à l’eau, brûlé, victime d’un virus ou que les photos aient été supprimées par erreur, voici un guide de la marche à suivre lors de la perte de vos photos de vacances.

RÉCUPÉRATION DE PHOTOS/VIDÉO DE VOTRE IPHONE

Apple a facilité la récupération de photos et de vidéos supprimées de votre iPhone. Il suffit de suivre ces étapes :

1 : accédez à l’application Photos de l’iPhone et appuyez sur Albums dans la barre d’outils inférieure.

2 : faites défiler la liste et appuyez sur récemment supprimé. Comme son nom l’indique, c’est là que vous trouverez un album de photos et de vidéos récemment supprimées.

3 : si vous trouvez l’image manquante, appuyez simplement sur la photo individuelle et sélectionnez « Récupérer » pour l’ajouter à votre album photo, ou « Supprimer » si vous souhaitez l’effacer définitivement.

Mise en garde : « Récemment supprimé » affiche uniquement des photos et des vidéos des 30 derniers jours. Passé ce délai, les fichiers sont supprimés définitivement.

Si vous cherchez une photo de plus de 30 jours, vous pouvez la récupérer en restaurant votre iPhone à partir d’une ancienne sauvegarde à l’aide d’iTunes.

CARTE SD DE VOTRE SMARTPHONE ET TABLETTE

Si elles sont sur une carte amovible, comme une carte SD, la réussite dépend du type de téléphone et de la façon dont il a été utilisé avant et après avoir perdu les photos.

Avant de se plonger dans le processus de récupération, il faut comprendre ce qui se passe lorsque vous supprimez une photo de votre carte mémoire. Le système comprend simplement qu’il peut réécrire sur l’emplacement de la photo que vous avez supprimée. Tant que le système n’a pas réécris sur l’emplacement de la photo, celle-ci reste présente sur la carte SD. Pourtant, dans ce cas, il est important de ne pas prendre de nouvelles photos, cette action pourrait en effet écraser l’espace des photos supprimées, auquel cas elles seraient complètement perdues. Vous pourrez ensuite utiliser un logiciel de récupération de données tel que Ontrack EasyRecovery. A Kroll Ontrack, notre service Recherche & Développement a développé des outils spécifiques pour récupérer les données perdues d’un téléphone portable quelles que soient les circonstances. Nous récupérons même les données effacées volontairement ou par erreur !

Afin d’éviter d’en arriver là, voici quelques précautions à prendre avant vos vacances :

SAUVEGARDEZ VOS DONNÉES SUR UN DISQUE DUR EXTERNE

Achetez une disque externe USB 3.0 avec une capacité d’au moins 1 To – Une fois le téléchargement terminé, vous devez effectuer une sauvegarde sur un deuxième disque dur pour un maximum de sécurité.

SAUVEGARDEZ VOS DONNÉES SUR LE CLOUD 

Avec le Cloud, les fichiers sauvegardés dans votre stockage en ligne sont en lieu sûr et accessibles à tout moment avec l’application correspondante. Vous pouvez récupérer les données de votre Stockage en ligne quand vous le souhaitez, les télécharger localement, ou bien les restaurer sur un nouvel appareil. Par exemple, en cas de changement, perte, vol, casse de votre appareil (ordinateur, mobile ou tablette), les données (photos, vidéos, contacts, calendriers) sauvegardés dans le stockage en ligne sont intactes et vous pouvez les récupérer facilement sur votre nouvel appareil.

Vous pouvez utiliser iCloud pour protéger vos photos sur iOS, alors que sur Android DropBox, OneDrive, Google Drive, Amazon Cloud Drive Photo sont disponibles. Une sauvegarde en local sur un disque dur est une solution complémentaire recommandée.

SAUVEGARDEZ VOTRE SMARTPHONE ET TABLETTE

Sauvegarde de photos sur PC – Connectez votre smartphone ou tablette à votre ordinateur régulièrement et effectuez une sauvegarde de tous les fichiers en utilisant les applications appropriées (par exemple iTunes pour les appareils Apple et les programmes fournis par les producteurs avec des appareils Android). Si vous pouvez accéder à la mémoire où les photos sont stockées via PC, vous pouvez créer une copie des dossiers contenant des fichiers sur votre disque dur.

Si vous suivez nos recommandations, le risque de perdre vos précieuses photos devrait réduire de manière significative. Si tout cela n’est pas suffisant – en cas de perte de données due à leur suppression accidentelle par exemple, vous pouvez récupérer vos images grâce au logiciel Ontrack EasyRecovery et en cas de panne de votre smartphone, vous pouvez utiliser les services de récupération de données en laboratoire. (Merci à Kroll Ontrack)

Numérique : Les héritiers et les données d’une personne décédée

La justice tranche sur une condition de l’accès d’un héritier aux données d’une personne décédée.

La problématique de l’accès aux dossiers et données d’une personne décédée prend une tournure encore plus imposante avec le numérique. Un exemple, avec Facebook, en 2099, il y aura plus de personnes mortes sur le réseau social (si ce dernier existe encore, NDR) que d’utilisateurs vivants. Le site Legalis revient sur l’affaire du fils d’une personne décédée qui ne peut pas avoir accès aux données du mort. La loi de 1978 considère qu’il n’est pas un personne concernée par les informations du décédé. Toutefois, indique le Conseil d’État dans sa décision du 7 juin 2017, sera considérée comme personne concernée, l’ayant droit d’une personne décédée qui avait été victime d’un dommage. La Cnil avait clôturé sa plainte au motif que le droit d’accès conféré aux personnes physiques par l’article 39 de la loi Informatique et libertés est un droit personnel qui ne se transmet pas aux héritiers. Le Conseil d’Etat a annulé la décision de la présidente de la Cnil. Pour en savoir plus, je vous invite à lire le compte rendu proposé par Legalis.

hotspot free : WiFi dans le commerce de détail, les erreurs à éviter

Hotspot free – Nous sommes arrivés au point où la plupart d’entre nous emportent constamment au moins un équipement connectable par WiFi. Selon le rapport VNI 2016 de Cisco, d’ici 2021, plus de 540 millions de hot spots publics seront opérationnels dans le monde. Et déjà aujourd’hui, beaucoup d’enseignes de distribution ont réalisé qu’offrir à leurs clients un réseau WiFi fiable fait partie des impératifs incontournables. En tant que commerçant, voici quelques conseils ; en tant que client, voici pourquoi votre wifi connecté chez un commerçant en dira beaucoup « trop » sur vos agissements.

Mais le WiFi gratuit, le hotspot free est devenu bien plus qu’un simple outil pour se connecter à Internet. Les enseignes ne peuvent pas simplement le ‘brancher puis l’oublier’ s’ils veulent retirer tous les avantages de leur réseau sans fil. Voici les 5 erreurs principales que font les commerçants lorsqu’ils offrent le WiFi gratuit à leurs clients. Pour le client, l’utilisation d’un VPN est une obligation !

1 – hotspot free : Pas de page de démarrage ou de portail captif.

Il est nécessaire de ne pas oublier de mettre en place une page de démarrage ou un portail captif lorsque de l’installation d’une réception WiFi pour la clientèle. Beaucoup de commerçants offrent simplement le WiFi gratuit avec un vieil écran « cliquer ici pour accepter les conditions générales ». Les visiteurs sont capables de contourner rapidement ces écrans pour accéder à Internet lorsqu’ils sont dans le magasin, privant l’enseigne d’un grand nombre d’informations client et de prospects potentiels.

Des pages de démarrage personnalisables et des portails captifs peuvent collecter des informations client utiles telles que des adresses email, des numéros de téléphone mobile, des comptes de réseaux sociaux, ou d’autres encore en échange d’un accès Internet. Ce processus aide le commerçant à mieux cibler son audience et à s’adresser à une base de clients plus large. Obtenir une authentification pour de grands canaux de réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram lui fournira en outre l’opportunité d’accéder à un éventail d’informations plus large telle que la ville de résidence, les écoles fréquentées, les goûts vestimentaires, etc.

Au minimum, la page de démarrage du réseau WiFi doit pouvoir collecter des données démographiques de base telle que le genre et l’âge.

2 – hotspot free : Exposer les clients à des escrocs ou des ‘pirates’.

Comme la plupart des professionnels de la distribution en sont déjà conscients, aucune organisation ne peut plus se permettre d’ignorer les principales de base de la cyber sécurité. Les hot spots WiFi publics sont d’attractifs terrains de chasse pour les pirates. Sans l’utilisation de mesures de protection adéquates, des pirates peuvent facilement intercepter des informations personnelles appartenant aux invités sur le réseau, telles que des adresses email, des numéros de carte de crédit et d’autres données sensibles. Mais la sécurité du réseau WiFi n’est pas simplement un moyen de protéger des clients. Elle permet également de protéger la réputation de l’enseigne elle-même.

Comment la sécurité WiFi fonctionne-t-elle exactement ? Les systèmes WIPS (Wireless Intrusion Prevention System) sont une solution de sécurité de réseau sans fil couramment utilisée pour défendre les réseaux WiFi contre le cyber espionnage. Le problème est que la plupart de ces solutions sont onéreuses et que, bien que découvrir et bloquer des hackers dans l’environnement immédiat leur soit relativement facile, la plupart de ces solutions ne peuvent faire précisément la distinction entre des équipements et des points d’accès véritablement malicieux et d’autres légitimes au voisinage du point de vente. Ce problème de faux positifs peut entraîner des systèmes WIPS à couper par inadvertance d’inoffensifs équipements ou points d’accès dans le voisinage – une erreur qui peut nuire à la réputation de l’enseigne ou même avoir des conséquences juridiques. Beaucoup de commerçants désactivent en fait la fonction préventive de leur système WIPS pour éviter de prendre ce risque.

La bonne nouvelle est que les solutions de sécurité WiFi haute performance ne sont plus réservées à de très grandes entreprises disposant de ressources illimitées, et qu’il existe de nouvelles technologies qui éliminent virtuellement les faux positifs des systèmes WIPS. Il est donc désormais possible de protéger son réseau sans fil et ses clients avec un système WIPS qui peut classer automatiquement et avec précision les équipements connectés et les points d’accès dans les catégories autorisé, externe et pirate, et réagir en conséquence.

De plus, comme le sait toute entreprise de distribution, maintenir une conformité complète avec la norme PCI est essentiel, même si ce standard est chaque année de plus en plus strict. Ceci posé, la conformité à cette norme ne suffit pas à elle seule à garantir la sécurité des clients et de l’enseigne. En fait, un standard PCI pour la sécurité des réseaux sans fil n’exige de n’effectuer des scans réguliers pour identifier des points d’accès pirates qu’une fois par trimestre. Ceci correspond à un seul scan tous les 90 jours ! Donc encore une fois, la conformité est importante, mais elle doit être associée à une protection WIPS complète en 24/7, 365 jours par an.

3 – hotspot free : Perdre des ventes au profit des géants du e-commerce.

L’enseigne fait-elle tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que des clients n’utilisent pas ses points de vente simplement comme un showroom pour voir ou essayer des produits avant de dénicher le meilleur prix en ligne sur des sites marchands concurrents ? De nombreuses techniques d’engagement mobile existent pour entamer le dialogue avec les visiteurs lorsqu’ils se connectent au réseau WiFi. Ces outils permettent aux enseignes d’étendre leurs stratégies d’engagement au-delà de la page d’accueil et de fournir à leurs invités une expérience personnalisée qui leur apporte des informations pertinentes au moment le plus opportun.

Par exemple, des outils d’interception d’URL permettent de présenter aux consommateurs présents sur le réseau WiFi des coupons, des codes de réduction ou des messages spécifiques lorsqu’ils comparent les prix du magasin à ceux d’autres sites marchands. Le réseau WiFi peut aussi être utilisé comme un canal supplémentaire pour communiquer directement avec les clients via SMS, MMS ou leur réseau social préféré. En outre, des enquêtes délivrées via WiFi pourront aider l’enseigne à mieux connaître les opinions et les comportements de ses clients. Elle pourra ainsi ajuster sa stratégie marketing en conséquence, tout en montrant à ses clients qu’elle reste à leur écoute.

4 – hotspot free : Négliger les outils d’analytics WiFi.

Un client qui entre dans un point de vente physique doit être considéré de la même façon que s’il visitait le site web de l’enseigne. Les informations sur les chemins qu’il a emprunté, les rayons qu’il a traversés, la durée de sa visite et les achats qu’il a effectués peuvent être cruciales pour la stratégie marketing immédiate et future.

Beaucoup de chaînes de distribution n’arrivent pas à utiliser les fonctions d’analytics de leurs réseaux WiFi pour comprendre le taux de fréquentation, la durée moyenne de visite de leurs clients et d’autres paramètres qui peuvent les aider à optimiser l’agencement de leurs points de vente. Le réseau WiFi est capable de fournir des quantités massives de données client collectées via des scans passifs, actifs et d’autres connexions des utilisateurs au sein ou autour des réseaux WiFi. Lorsqu’elles sont correctement analysées, ces informations peuvent révéler des parcours client privilégiés, des comportements et les caractéristiques démographiques des utilisateurs du WiFi, qui peuvent toutes être utilisées pour mieux optimiser l’offre et l’agencement des points de vente.

5 – hotspot free : Ne pas privilégier la sécurité Internet pour les familles et les enfants.

En plus de protéger le réseau WiFi contre les pirates, les enseignes doivent vérifier qu’elles prennent les précautions nécessaires pour permettre à leurs invités de tous âges de profiter d’un accès Internet sans risquer de rencontrer des contenus non désirés. Une excellente ressource pour la sécurité de la navigation Internet est Friendly WiFi, une organisation qui fournit un standard certifiant qu’un lieu public fournit une connexion Internet sécurisée et filtrée. Ces lieux et points de vente affichent clairement l’emblème Friendly WiFi, aisément reconnaissable.

Le WiFi peut changer la donne pour une enseigne de distribution, pour le meilleur ou pour le pire. Un hotspot free laissé sans protection, un réseau WiFi ouvert aux visiteurs sur un point de vente peut exposer les données personnelles de ses clients et visiteurs à des pirates. Inversement, un réseau WiFi sécurisé et correctement exploité peut fournir une expérience en ligne sûre et efficace aux clients, qui aideront l’enseigne à créer des interactions positives avec eux, à accroître leur niveau de satisfaction et les ventes. Pour les clients, l’utilisation d’un VPN est une obligation. Cela empêchera toute fuite de données et d’informations liées à votre vie privées, autres que celles que vous fournissez volontairement, via votre smartphone.  (avec Pascal Le Digol Country Manager France de WatchGuard)

Un chercheur crée Bitscout afin de faciliter les enquêtes après une cyberattaque

Afin d’éviter aux enquêteurs d’avoir à se déplacer pour rassembler des indices sur des ordinateurs infectés après une cyberattaque, un expert de Kaspersky Lab a développé un outil simple, Bitscout, capable de recueillir à distance des données essentielles sans risque de les contaminer, ni de les perdre. Baptisé BitScout, cet outil est mis gracieusement à la disposition de tous les enquêteurs souhaitant y faire appel.

Bitscout, l’outil de secours ! Dans la plupart des cyberattaques, les entreprises victimes ne connaissent pas leurs attaquants. Elles acceptent généralement de coopérer avec les chercheurs en sécurité afin d’aider ceux-ci à trouver le vecteur d’infection ou d’autres informations sur les auteurs de l’attaque. Cependant, le problème pour ces enquêteurs a toujours été de devoir parcourir de longues distances en vue de recueillir des indices cruciaux, par exemple des échantillons de malware sur les machines infectées, ce qui retardait et renchérissait leurs investigations. Or, le temps mis à comprendre une attaque est autant de temps pendant lequel les utilisateurs ne sont pas protégés ni les auteurs identifiés. Jusqu’à présent, les solutions consistaient à employer des outils coûteux et complexes à mettre en œuvre, ou bien à prendre le risque de contaminer ou perdre des indices en les transférant entre ordinateurs.

Dans le but de remédier au problème, Vitaly Kamluk, Directeur de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab en Asie-Pacifique, a créé un outil numérique open source capable de collecter à distance les indices essentiels, de récupérer des images disques entières via le réseau ou un périphérique de stockage local, ou encore d’aider tout simplement à distance au traitement d’incidents malveillants. Les indices relevés peuvent être observés et analysés à distance ou localement, tandis que la source de stockage des données demeure intacte grâce à un dispositif fiable d’isolement par conteneur.

« La nécessité d’analyser les incidents de sécurité avec un maximum d’efficacité et de rapidité prend d’autant plus d’importance que les menaces sont toujours plus avancées et sournoises. Cependant la précipitation n’est pas la solution : nous devons veiller à ce que les indices restent intacts de sorte que les investigations soient fiables et que les résultats puissent avoir une valeur légale si nécessaire. N’ayant pas trouvé d’outil qui permette tout cela gratuitement et facilement, j’ai décidé d’en créer un », explique Vitaly Kamluk.

Les experts de Kaspersky Lab travaillent en étroite collaboration avec les forces de police à travers le monde afin de contribuer aux analyses techniques dans le cadre des cyberinvestigations. Cela leur confère une connaissance unique des défis auxquels les enquêteurs sont confrontés dans leur lutte contre la cybercriminalité moderne. Le paysage de la cybersécurité présente aujourd’hui un tel niveau de complexité que les enquêteurs ont besoin d’outils à même de s’adapter à l’évolution des exigences de leur mission. BitScout en est un bon exemple. Il peut s’adapter aux besoins particuliers d’un enquêteur et faire l’objet de perfectionnements et de mises à jour, avec des fonctionnalités supplémentaires et des logiciels personnalisés. Avant tout, cet outil est gratuit, repose sur des solutions open source et offre une totale transparence : au lieu de dépendre d’outils tiers créés à partir de code propriétaire, les experts peuvent partir du code open source BitScout afin de fabriquer leur propre couteau suisse pour leurs cyberinvestigations.

BitScout offre les fonctionnalités suivantes :

  • Récupération d’images disques, y compris par un personnel sans formation spécifique
  • Formation du personnel en situation de mobilité (via une session de terminal partagée en lecture seule)
  • Transfert de données complexes vers le laboratoire pour une inspection plus poussée
  • Analyse Yara ou antivirus à distance de systèmes non connectés (fonction essentielle dans la lutte contre les rootkits)
  • Recherche et visualisation des clés de registre (exécution automatique, services, périphériques USB connectés)
  • Extraction de fichiers à distance (récupération de fichiers effacés)
  • Correction à distance du système si l’accès est autorisé par le propriétaire
  • Analyse à distance des autres postes du réseau (utile pour répondre à distance à un incident)

L’outil est disponible gratuitement sur le référentiel de code GitHub : https://github.com/vitaly-kamluk/bitscout

Pour en savoir plus, rendez-vous sur Securelist.com : https://securelist.com/bitscout-the-free-remote-digital-forensics-tool-builder/78991/

La cyberattaque Petya attribuée au groupe TeleBots

La cyberattaque dite « Petya » pourrait être attribuée au groupe TeleBots. Il existe des similitudes entre les nombreuses campagnes menées contre l’Ukraine, l’amélioration des outils utilisés par le cyber-groupe entre décembre 2016 et mars 2017 et la menace Diskoder.C (Petya).

Petya ne serait pas un ransomware mais une attaque du groupe TeleBots à l’encontre de l’Ukraine ! « La cyberattaque de 2016 menée contre les institutions financières ainsi que le développement d’une version Linux du malware KillDisk par TeleBots, ont attiré l’attention des chercheurs. En parallèle, le nombre croissant d’attaques contre les systèmes informatiques que connaît l’Ukraine nous ont fait pointer du doigt le groupe TeleBots, » déclare Anton Cherepanov, Senior malware researcher chez ESET.

Le mode opératoire du groupe TeleBots est l’utilisation systématique du malware KillDisk qui réécrit les extensions de fichiers des victimes. L’obtention d’une rançon n’est donc pas leur objectif principal, car les fichiers cibles ne sont pas chiffrés, mais réécrit. Si l’évolution du malware contient de nouvelles fonctions, comme le chiffrement ou l’ajout de leurs coordonnées, l’objectif de KillDisk n’est toujours pas de récolter de l’argent.

Entre janvier et mars 2017, TeleBots a compromis une société d’édition de logiciels en Ukraine, utilisant alors des tunnels VPN pour accéder aux réseaux internes de plusieurs institutions financières. Au cours de cette campagne, les cybercriminels ont utilisé tout un arsenal d’outils en Python, SysInternals PsExec et des logins de session Windows volés pour déployer un nouveau ransomware. Il fut détecté comme Win32/Filecoder.NKH et fut suivi par une version pour Linux, détecté comme Python/Filecoder.R.

TeleBots a ensuite lancé un nouveau malware le 18 mai 2017 : Win32/Filecoder.AESNI.C (également appelée XData). Ce ransomware s’est principalement diffusé en Ukraine via une mise à jour du logiciel financier M.E.Doc, largement utilisé en Ukraine.

Le malware se déploie juste après l’exécution du logiciel, ce qui lui permet de se répandre automatiquement à l’intérieur d’un réseau compromis. Bien qu’ESET ait mis à la disposition un outil de déchiffrement pour la plateforme Windows, cette attaque ne fut pas très médiatisée.

Le 27 juin 2017, l’épidémie de ransomwares de type Petya (Diskoder.C) ayant compromis de nombreux systèmes notamment en Ukraine, a permis de montrer la capacité du malware à remplacer le MBR par son propre code malveillant, code qui a été emprunté au ransomware Win32/Diskoder.Petya : c’est pourquoi certains chercheurs ont nommé cette menace ExPetr, PetrWrap, Petya ou NotPetya.

Cependant, contrairement au ransomware original Petya, les auteurs de Diskcoder.C ont modifié le code MBR de telle sorte que la récupération de fichiers ne soit pas possible, malgré l’affichage des instructions de paiement. Une fois le malware exécuté, il tente de se propager à l’aide de l’exploit Eternablue, en s’aidant de la backdoor DoublePulsar. Il s’agit de la même méthode utilisée par le ransomware WannaCry.

Le malware est également capable de se diffuser de la même manière que le ransomware Win32/Filecoder.AESNI.C (XData), en utilisant Mimikatz, pour obtenir des mots de passe, puis en exécutant SysInternals PsExec. En outre, les attaquants ont mis en place une troisième méthode de diffusion à l’aide d’un mécanisme WMI.

Ces trois méthodes ont été utilisées pour diffuser les ransomwares, cependant et contrairement à WannaCry, l’exploit EternalBlue utilisé par le malware Diskoder.C cible uniquement des ordinateurs ayant un adressage interne.

Lier TeleBots à cette activité permet de comprendre pourquoi les infections se sont étendues à d’autres pays que l’Ukraine. ESET a analysé les connexions VPN entre les employés, les clients et les partenaires mondiaux de l’éditeur ainsi que le système interne de messagerie et d’échange de documents. Tout cela a permis aux cybercriminels d’envoyer des messages aux victimes (spearphishing). Les pirates ayant eu accès au serveur légitime de mise à jour ont diffusé des mises à jour malveillantes automatiquement (aucune interaction avec l’utilisateur ne fut nécessaire).

« Avec une infiltration si poussée dans l’infrastructure de l’éditeur du logiciel M.E.Doc et de sa clientèle, les pirates disposaient des ressources nécessaires pour diffuser Diskoder.C. Bien qu’il y eut des dommages collatéraux, cette attaque a permis de démontrer la connaissance approfondie de leur cible par les pirates. D’autre part, l’amélioration du kit d’exploit EternalBlue le rend encore plus sophistiqué, ce à quoi devront faire face les acteurs de la cybersécurité dans les prochaines années, » conclut Anton Cherepanov.