Archives de catégorie : Social engineering

Le PDG du géant du e-commerce Alibaba défend la contrefaçon

Alors que le volume de produits contrefaits ne cesse de croître, Jack Ma, PDG du géant du     e-commerce Alibaba, a affirmé lors d’une réunion avec des investisseurs à Hangzhou le 14 juin dernier que « les faux produits présentent aujourd’hui une meilleure qualité et un meilleur prix que les vrais produits » avant d’ajouter que ces produits sont fabriqués dans les mêmes usines avec les mêmes matériaux que les originaux mais n’utilisent simplement pas le même nom.

Ces propos rapportés par le Wall Street Journal ont évidemment provoqué de vives réactions dans le monde de l’industrie du luxe, un des secteurs les plus atteints par la contrefaçon, et posent à nouveau la question du rôle des plateformes de e-commerce dans la lutte contre la contrefaçon.

Alibaba accusé de faciliter la contrefaçon
Fin janvier, l’administration d’état du commerce et de l’industrie chinoise faisait déjà publiquement état d’une prolifération de faux, de vendeurs non-agréés et de pratiques illégales sur les plateformes de vente d’Alibaba, et principalement sur Taobao. Était notamment concernée la maroquinerie de luxe.
En mai dernier, le groupe de luxe français Kering avait d’ailleurs porté plainte aux États-Unis contre Alibaba, pour la second fois, en considérant que le groupe encourageait la commercialisation de produits contrefaits, notamment par la vente de mots clefs et les suggestions de son moteur de recherche, et en tirait profit en toute connaissance de cause.

L’insuffisante implication d’Alibaba dans la lutte contre la contrefaçon
Les méfiances à l’égard du géant chinois sont tangibles. L’adhésion du géant de l’e-commerce à la coalition anti-contrefaçon (Anti-Counterfeiting Coalition Internationale) avait d’ailleurs été suspendue en raison du retrait de certaines maisons de luxe préoccupées par la vente de produits contrefaits sur ses plateformes. Alors que groupe chinois avait pourtant amorcé une opération de communication assurant qu’il se mobilisait activement pour la lutte contre la contrefaçon sur ses sites, le récent discours tenu par son PDG, qu’il justifie par le nouveau business model inhérent à Internet, suscite des doutes quant à la politique réellement poursuivie par le groupe.

Des propos « consternants »
Guillaume de Seynes, président du Comité Colbert et directeur de la maison Hermès, a alors déclaré qu’il trouvait ces propos « consternants » et qu’ils constituaient une atteinte directe aux droits de propriété intellectuelle. Il avait alors souligné que la lutte contre la contrefaçon était particulièrement difficile à mener dans la mesure où un certain nombre de plateformes digitales ne procèdent à aucun contrôle des produits mis en ligne.

Simples intermédiaires techniques, ces plateformes bénéficient d’un régime de responsabilité allégé. Elles ne sont en aucun cas soumises à une obligation générale de surveillance et ne sont tenues que du retrait des contenus illicites qui leur seraient notifiés. Toutefois, elles pourraient être tenues pour responsables de la mise en ligne de produits contrefaisants dès lors qu’elles jouent un rôle actif si elles fournissent des conseils précis pour chaque vendeur et ont une connaissance effective des annonces. En revanche, la seule mise en place d’un système de filtrage automatisé des contenus ne suffira pas à qualifier la plateforme d’éditeur de contenus et à les priver du régime de responsabilité atténué.

Pour autant, depuis son entrée en Bourse, le groupe Alibaba fait face à une importante crise de crédibilité en allant à l’encontre d’une coopération efficace pour assainir le marché. (Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC, fondateur du cabinet ACBM (http://www.acbm-avocats.com)

Des experts du piratage informatique seront bientôt défiés par une machine du DARPA

Au mois d’Août, sept machines participeront au premier tournoi international de défense informatique, et le vainqueur affrontera des experts du piratage informatique, selon l’Agence pour les projets de recherche avancée de défense DARPA, une agence du département américain de la Défense chargée de développer de nouvelles technologies pour l’armée américaine.

La DARPA a également annoncé qu’elle organiserait le Cyber Grand Challenge, un programme pluriannuel qui s’achèvera le 4 août à Los Angeles sur une compétition de cyberdéfense sans précédent ouverte au public. Cet événement sera organisé en collaboration avec DEF CON, l’une des conventions annuelles de piratage informatique les plus grandes et les plus reconnues au monde. Pendant cette compétition, les programmateurs des sept équipes finalistes se retireront et laisseront leur machine se battre de manière autonome pour remporter le grand prix, qui vaut des millions de dollars.

En outre, la machine de l’équipe qui remportera la compétition devra ensuite faire face aux meilleurs hackers, les vainqueurs de la compétition « Capture the Flag » (CTF) de DEF CON, qui aura lieu le 5 août, a indiqué la DARPA. « Ce sera la première fois que des concurrents mécaniques participent à l’événement, et cela pourrait annoncer le jour où l’ordinateur deviendra le grand maître de la cyberdéfense, comme cela s’est produit avec les échecs et Jeopardy! », a déclaré la DARPA dans un communiqué.

Capture the Flag

Le premier Grand Challenge de la DARPA était une compétition pour voitures autonomes organisée en 2004. Bien que l’événement ait été un échec, aucun véhicule robotisé n’ayant réussi à finir le parcours, cette compétition a cependant incité de nombreuses autres entreprises, dont Google, à s’intéresser à la fabrication de véhicules autonomes.

La DARPA souhaite à présent organiser la même compétition pour la cyberdéfense. D’après l’agence, le processus de recherche et de correction de bogues, de cracks ainsi que d’autres vecteurs d’infection reste en effet encore artisanal. Avec le développement de l’Internet des objets (IdO), la sécurité des systèmes informatiques doit évoluer vers un processus extensible et largement automatisé.

Cependant, « contrairement aux voitures autonomes, pour lesquelles le chemin vers l’autonomie complète, aussi difficile soit-il, n’est qu’une question de progrès technologique, nous ignorons encore si l’autonomie de raisonnement exigée par la cyberdéfense est possible à atteindre », a expliqué le directeur de programme de la DARPA Mike Walker, qui a organisé le Cyber Grand Challenge en 2013.

« De la même manière que le premier vol effectué par les frères Wright n’est pas allé loin mais a déclenché une chaîne d’événements qui a rapidement permis au monde de réduire les distances, une démonstration convaincante que la cyberdéfense automatisée est possible serait un changement de paradigme important et précipiterait l’arrivée du jour où les pirates informatiques n’auront plus les avantages inhérents dont ils bénéficient aujourd’hui« , a estimé M. Walker. (PeopleDaily)

Shadow IT : de l’ombre à la lumière

Shadow IT – Facebook, Skype et Twitter, sites web les plus vulnérables aux malwares mais aussi les plus fréquentés par les collaborateurs en entreprise.

L’expression « informatique fantôme » ou Shadow IT fait généralement référence aux applications qui sont déployées au sein d’une infrastructure informatique sans avoir suivi les processus élaborés pour vérifier qu’elles sont fonctionnelles, sécurisées et capables de prendre en charge plusieurs utilisateurs. Généralement, ces applications sont installées par les utilisateurs finaux souhaitant bénéficier de fonctionnalités informatiques qu’ils ne trouvent pas dans les ressources officielles, ou pour des motifs personnels. Compte tenu de la popularité de cette approche également connue sous le nom de « BYOD » (Bring Your Own Device), chaque utilisation à l’intérieur de ce spectre pourrait être considérée comme légitime.

En ce qui concerne les appareils personnels, le propriétaire doit disposer des droits d’utilisation à des fins personnelles. Dans le cas des outils fournis par l’entreprise, les départements informatiques se trouvent face à un dilemme : mettre en œuvre des règles stipulant qu’aucune application non autorisée ne peut être chargée sur un appareil — et dans ce cas, il leur revient de s’assurer que les dernières fonctionnalités des applications sont toutes testées et déployées de façon appropriée et au moment opportun. Ils doivent aussi permettre aux utilisateurs d’innover de leur propre chef en gardant une trace de ce qui se produit. Compte tenu du rythme de l’innovation, même les services informatiques des grands comptes ont parfois un train de retard sur les dernières tendances technologiques.

Les entreprises les plus exigeantes en matière de sécurité opteront a priori pour une approche plus étroitement contrôlée où l’utilisateur est « coupable jusqu’à preuve du contraire », ce qui se traduit par l’application de mesures sécuritaires et freine l’innovation. En revanche, les entreprises plus tolérantes surveilleront l’utilisation de technologies émergentes qui prennent la forme d’applications fantômes et observeront l’approche inverse qui prône la « présomption d’innocence ». Bref, si cette deuxième démarche implique davantage de risques, elle encourage l’innovation.

Shadow IT – Le vrai chemin de la moindre résistance

Certains fournisseurs de services de sécurité font office d’intermédiaires entre l’Internet ouvert et leurs clients, filtrant au passage le maximum de trafic malveillant. Il revient à chaque entreprise de définir ses propres règles quant aux systèmes et applications informatiques fantômes, mais les fournisseurs de solutions de sécurité peuvent s’impliquer dans cette démarche en identifiant et en signalant toute utilisation d’applications dont le service informatique ne soupçonne peut-être pas l’existence, ni même le lien avec des éléments malveillants.

Quelle que soit l’entreprise, une application populaire présente intrinsèquement davantage de risques qu’une appli plus obscure. En effet, si deux applications (l’une populaire et l’autre moins) présentent le même niveau de sécurité, le nombre d’utilisateurs touchés par les mêmes failles sera logiquement plus nombreux dans le cas de l’application la plus téléchargée, la rendant plus dangereuse.

À mesure qu’une application gagne en popularité, il importe que les développeurs s’intéressent de plus près à la sécurité. C’est pourquoi il convient d’utiliser un indicateur basé sur le nombre d’utilisateurs potentiellement affectés par une application, et non sur le rapport entre trafic réseau « sécurisé » et « non sécurisé » associé à l’application.

Facebook, Skype et Twitter pointent en tête des sites qui abritent le plus grand nombre de logiciels malveillants (malware). Dans la majorité des cas, les utilisateurs cliquent ou téléchargent des applications malveillantes « à l’insu de leur plein gré », sans se rendre compte qu’ils se mettent en danger, ainsi que leur entreprise. Il est intéressant de souligner qu’Amazon n’est pas considéré comme faisant partie des sites véhiculant un grand nombre de malwares, bien que totalisant le maximum de liens suspects. Les principaux services de connexion à des webinaires disposent également d’un nombre exceptionnellement élevé de liens et de pièces jointes suspects que les utilisateurs sont invités à télécharger.

Shadow IT  – Rôle des DSI et des RSSI

Les directeurs des systèmes d’information (DSI) et les responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI) entendent bien sûr garder la maîtrise de la situation en fournissant des applications validées par l’entreprise. Or, les applications concurrentes sont tout simplement trop nombreuses pour dissuader les employés de faire leur propre marché. Selon notre étude, ils chercheront toujours à savoir s’il existe à l’extérieur de l’écosystème officiel de l’entreprise un moyen d’être plus efficace en utilisant des applications qu’ils connaissent et apprécient, comme Dropbox ou Evernote. Bloquer ces applications ne permettra pas de résoudre le problème.

Le Cloud a transformé de fond en comble la façon dont les employés travaillent. Cette tendance est irrésistible, et la « consumérisation » de l’informatique continue de pousser les applications de cloud personnelles à l’intérieur de l’entreprise. Des applis peu onéreuses, voire gratuites, sont plus que jamais accessibles, et quelques minutes suffisent à un employé pour les télécharger et les utiliser sur son lieu de travail. Il est possible d’installer des applications qui ingèrent des données d’entreprise et s’intègrent aux applications professionnelles existantes sans passer par le département informatique, ce qui expose les entreprises aux risques associés aux cyber-attaques et aux logiciels malveillants de manière totalement imprévisible, sans même qu’il soit possible de surveiller et d’encadrer leur utilisation entre les murs de l’entreprise.

L’augmentation des attaques Shadow IT ciblant certaines entreprises a transformé l’environnement professionnel en un nouveau paysage parsemé de multiples menaces. Faute d’une gestion appropriée, des brèches s’ouvrent, par lesquelles de précieuses données commerciales peuvent facilement s’échapper.

Mais les DSI et les RSSI ne doivent pas pour autant interdire les applications cloud dans leur globalité : ils peuvent trouver des moyens empêchant la création de ces failles. Pour rester à la page, les services informatiques doivent passer du dilemme « bloquer ou autoriser » à une approche de type « gérer et surveiller ». Les entreprises peuvent trop facilement se sentir dépassées par l’afflux de nouvelles technologies sur le marché ou l’arrivée de nouvelles applications grand public sur le lieu de travail. Il ne faut toutefois pas oublier que cette tendance souligne le fait que les employés cherchent à travailler plus efficacement, à tous moments et en tous lieux.

Les entreprises doivent tirer profit du cloud pour ne pas être distancées par un marché en rapide mutation, ni bien sûr voir leur sécurité menacée. Nous ne pouvons continuer d’utiliser des appareils et des solutions qui n’ont pas été capables de se conformer aux exigences du cloud. Les données en réseau aideront les entreprises à comprendre le comportement de leurs employés et, ce faisant, les DSI et les RSSI peuvent prendre en charge les applications de cloud qu’ils choisissent sans pour autant exposer l’entreprise à des risques inutiles. Le défi pour les entreprises est simple : suivre le tempo sans compromettre leur sécurité. (Par Didier Guyomarc’h, Directeur EMEA Sud, Zscaler)

Un boitier sans fil pour protéger son ordinateur

ZATAZ Web TV ZATAZ Tv E24S5 est sorti. Au sommaire de ce 24ème épisode de l’année : retour sur la Nuit du Hack 2016 ; la découverte du boitier Glabys pour protéger son ordinateur ; les actualités à ne pas rater concernant la cybersécurité, le hacking et le petit monde du piratage informatique.

Au programme de ce nouveau numéro de ZATAZ Web TV (semaine du 04 juillet 2016) : Retour sur l’exceptionnelle Nuit du Hack 2016 qui s’est tenue à Disney Land Paris le week-end du 2 et 3 juillet 2016 ; découverte d’un petit boitier Bluetooth étonnant, le Glabys, qui permet de bloquer votre ordinateur quand vous vous éloignez de votre machine. Il suffit de se rapprocher pour que la machine soit de nouveau disponible. Bref, un étonnant boitier sans fil pour protéger son ordinateur ; et l’actualité du moment liée au piratage informatique, codes malveillants, conférences à ne pas rater…

Collusion des applications : Nouvelle menace sur mobile

Collusion des applications – Le retard des mises à jour logicielles des applications mobiles offre de nouvelles opportunités pour les cybercriminels.

Le dernier rapport d’Intel Security, intitulé ‘McAfee Labs Threats Report : June 2016’, détaille la tendance de la collusion des applications mobiles, en expliquant comment les cybercriminels manipulent les applications mobiles pour orchestrer des attaques contre les propriétaires de smartphones.

Ce type de comportement a été observé par le McAfee Labs d’Intel Security dans plus de 5 000 versions des 21 applications étudiées, destinées au grand public, tels que le streaming vidéo, la surveillance santé, la planification de voyage, etc. Le constat est alarmant : l’échec des utilisateurs à faire régulièrement des mises à jour essentielles de leurs applications augmente le risque de détournement des smartphones par les cybercriminels à travers les anciennes versions des applis.

Considérée depuis plusieurs années comme une menace théorique, la collusion des applications mobiles tire parti des capacités de communication inter-applicatives inhérentes aux systèmes d’exploitation mobiles. Ces systèmes d’exploitation intègrent de nombreuses méthodes permettant d’isoler des applications au sein de sandbox, de limiter leurs capacités et de contrôler les autorisations à un niveau granulaire. Malheureusement, les plateformes mobiles comprennent également des protocoles documentés permettant aux applications de communiquer entre elles à travers les frontières des sandbox. Dans ce cadre, la collusion des applications peut se servir des capacités de communication inter-applicatives à des fins malveillantes.

Trois types de menaces qui peuvent résulter de la collusion des applications mobiles

Le vol d’informations : une application avec un accès à des informations sensibles ou confidentielles collabore volontairement ou involontairement avec une ou plusieurs autres applications pour envoyer des informations en dehors des limites du dispositif/matériel. Le vol d’argent : une application envoie des informations à une autre qui peut exécuter des transactions financières ou faire un appel API pour parvenir à des objectifs malveillants similaires. L’abus de services : une application contrôle un service système et reçoit des informations ou des commandes à partir d’une ou plusieurs autres applications pour orchestrer une variété d’activités malveillantes.

La collusion applicative mobile requière au moins deux applications pouvant communiquer entre elles. D’un côté, une application qui dispose de la permission d’accéder à une information ou à un service restreint et de l’autre côté, une application sans cette autorisation, mais qui elle bénéficie d’un accès extérieur au dispositif. Les deux applications peuvent potentiellement exposer le smartphone au risque d’une collusion, que ce soit volontairement ou involontairement suite à une fuite de données accidentelle ou à une inclusion d’un kit de développement de logiciels malveillants ou d’une bibliothèque de malwares. Ces applications peuvent utiliser un espace partagé (fichiers lisibles par tous) pour échanger des informations sur les privilèges accordés et déterminer lequel est positionné de manière optimale pour servir de point d’entrée aux commandes à distance.

« L’amélioration des méthodes de détection entraîne les cybercriminels à redoubler d’efforts en matière de fraude », déclare Vincent Weafer, Vice-Président du McAfee Labs d’Intel Security. « Il n’est pas surprenant de voir qu’ils ont développés de nouvelles ruses pour déjouer la sécurité mobile avec de nouvelles menaces qui tentent de se cacher à la vue des utilisateurs. Notre objectif est de rendre l’ancrage des applications malveillantes au sein des appareils personnels plus difficile. Cela passe notamment par le développement d’outils et de techniques plus intelligents en mesure de détecter la collusion des applications mobiles. »

Le rapport ‘McAfee Labs Threats Report : June 2016’ s’inscrit dans une démarche proactive visant à développer de nouveaux outils et à automatiser les outils existants pour détecter toute collusion inhérente aux applications mobiles. Une fois identifiée, cette nouvelle typologie de menace peut être bloquée en s’appuyant sur des technologies de sécurité mobile. Afin de minimiser le risque et l’impact de la collusion, l’étude encourage les utilisateurs à adopter une approche plus consciencieuse. Cela implique notamment que l’usager se soucie de télécharger des applications uniquement depuis des sources fiables, en évitant celles intégrant de la publicité, et surtout de maintenir le système d’exploitation et le logiciel applicatif à jour.

Les principales tendances recensées au 1er trimestre en matière de menaces

Ransomware. Le nombre de nouveaux échantillons de ransomwares a augmenté de 24 % ce trimestre en raison de l’arrivée continue de nouveaux cybercriminels peu qualifiés dans ce domaine. Cette tendance est le résultat de l’adoption généralisée des kits d’exploitation pour le déploiement de logiciels malveillants.

Mobile. Les nouveaux échantillons de logiciels malveillants sur mobile ont augmenté de 17 % sur le trimestre par rapport au trimestre précédent. En un an, le nombre d’échantillons de logiciels malveillants sur mobiles a augmenté de 113 %, à raison d’une hausse de 23 % d’un trimestre à l’autre.

Mac OS malware. Les logiciels malveillants ciblant l’OS de Mac ont augmenté rapidement au premier trimestre, principalement en raison d’une augmentation de l’adware VSearch. Bien que le nombre absolu d’échantillons à destination de Mac OS demeure encore faible, son volume a augmenté de 68 % par rapport au trimestre précédent et de 559 % en un an.

Macro malware. Cette menace poursuit la croissance amorcée en 2015, avec une augmentation de 42 % par rapport au trimestre passé. Une nouvelle version de macro malware continue d’attaquer les réseaux d’entreprise principalement via des campagnes de spams sophistiquées qui tirent profit de l’information recueillie grâce à l’ingénierie sociale pour paraître légitime.

Gamut botnet. Le botnet Gamut s’est avéré être le botnet de spam le plus productif au premier trimestre, augmentant son volume de près de 50 %. Les campagnes de spam les plus courantes font l’éloge de solutions miracles pour devenir riche ou pour perdre du poids rapidement. Kelihos, le botnet le plus prolifique au cours du dernier trimestre 2015 est relayé à la quatrième place au premier trimestre 2016.

Le cheval de Troie : Pinkslipbot. Également connu sous le nom Qakbot, Akbot ou QBOT, ce cheval de Troie, lancé en 2007, fait partie des logiciels malveillants les plus nuisibles en mesure de subtiliser des informations d’identification bancaire, des mots de passe, des mails et des certificats numériques. Il a fait son retour en 2015 renforcé de fonctionnalités de contre-analyse et de capacités de chiffrement multicouches lui permettant de contrecarrer les efforts des chercheurs pour le disséquer et l’annihiler. Le rapport précise également son mécanisme d’exfiltration des données ainsi que sa capacité de mise à jour automatique.

Data Security Confidence : Se protéger des pirates ? Les entreprises doutent

Data Security Confidence – Une nouvelle étude révèle que la plupart des entreprises doutent de leur capacité à protéger leurs données en cas de cyberattaque.

Malgré l’augmentation du nombre de cyberattaques et la perte ou le vol de 3,9 milliards de registres de données depuis 2013, de nombreuses entreprises continuent d’avoir confiance dans l’efficacité du périmètre mis en place pour les protéger. Ceci est l’une des nombreuses conclusions mises en exergue par la troisième édition annuelle du Data Security Confidence Index publié par Gemalto.

Sur les 100 décideurs informatiques français interrogés, 39% déclarent que leurs systèmes de défense informatique (pare-feu, IDPS, antivirus, filtres de contenu, détecteurs d’anomalies, etc.) permettraient d’interdire très efficacement l’accès des personnes non autorisées au réseau. Cependant, 72 % disent ne pas être en mesure d’assurer la protection de leurs données si ces systèmes de défense venaient à être compromis. Ils étaient 51% dans ce cas en 2015 et 70% en 2014. En outre, 81% pensent que les utilisateurs non autorisés sont capables d’accéder au réseau, voire, pour 18% des interrogés, de l’infiltrer dans sa totalité.

« Ce rapport montre le fossé existant entre la perception et la réalité en ce qui concerne l’efficacité du périmètre de sécurité », souligne Jason Hart, VP et CTO de Gemalto pour la protection des données. « Même si l’époque de la prévention des cyberattaques est révolue, un grand nombre d’entreprises continuent de placer le périmètre de protection au cœur de leurs stratégies sécuritaires. Les professionnels doivent à présent changer leur façon de penser et ne plus chercher à prévenir les attaques, mais comprendre que ces dernières sont inévitables, et qu’ils doivent avant tout s’assurer de protéger les données ainsi que les utilisateurs qui y ont accès. »

Data Security Confidence

Même si le périmètre de sécurité reste prioritaire, il n’est pas suffisant. Toujours selon cette étude, 87% des décideurs informatiques français déclarent avoir ajusté leur stratégie en matière de sécurité après avoir été victimes d’une cyberattaque sophistiquée, un pourcentage qui était de 82% en 2015 et de 41% en 2014. D’autre part, 83% ont déclaré avoir augmenté le budget alloué à leur périmètre et 87% pensent que l’argent a été investi dans les technologies les plus adaptées.

Malgré les efforts qui continuent à être portés sur le périmètre de sécurité, les résultats de ce Data Security Confidence Index sont révélateurs des défis que les entreprises rencontrent en matière de vol de données. 82% des personnes interrogées en France indiquent que leur entreprise a fait l’objet d’un vol de données au cours des cinq dernières années. Plus d’un quart (32%) disent en avoir fait l’expérience depuis les 12 derniers mois, avec le même nombre de décideurs IT (30%) déclarant la même fréquence en 2015. Cela suggère que les entreprises n’ont pas réussi à limiter le nombre d’attaques, et ce malgré l’investissement réalisé au niveau du périmètre de sécurité.

« Alors que les entreprises pensent utiliser à bon escient leur budget sécurité, il est clair que les protocoles de sécurité employés ne répondent plus aux nouvelles exigences en la matière. Même si s’assurer de la robustesse de leur périmètre reste une priorité, elles doivent à présent adopter une approche multidimensionnelle en cas d’attaque. En ayant recours à des outils tels que le chiffrement de bout en bout et l’authentification à deux facteurs sur leur réseau et dans le cloud, elles seront capables de protéger l’ensemble de leur structure, ainsi que les données, ressources clés de l’entreprise, » conclut Hart.

Devenir maître dans l’art de protéger sa vie privée sur le net

Vol de ses données personnelles – Plusieurs sources ont révélé récemment la mise en vente sur le web de plus de 117 millions de profils d’utilisateurs LinkedIn dérobés en 2012. Ce type d’actualité rappelle que personne n’est à l’abri d’un vol de ses données personnelles qui risquent d’être utilisées à des fins illicites. Cette question est d’autant plus cruciale à l’heure où le nombre de logiciels malveillants, ransomwares et autres virus explose. Aujourd’hui, 67 % des Français sont soucieux quant à la protection de leurs informations personnelles sur internet et 83 % d’entre eux sont hostiles à la conservation de ces données (Source : Institut CSA).

Vol de ses données personnelles -Malgré cette méfiance, dans un monde où l’utilisation d’Internet est devenue omniprésente, les utilisateurs ont tendance à exposer très facilement leur vie privée et leurs données personnelles – parfois par paresse ou par mégarde, mais souvent par manque d’information. Il existe cependant des moyens simples et efficaces de limiter ces risques.

Michal Salat, Threat Intelligence Manager chez Avast, commente : « Les sphères privées et professionnelles se fondent de plus en plus, poussant fréquemment les utilisateurs à accéder à leurs plateformes de travail depuis des terminaux personnels ou à utiliser leurs appareils professionnels à la maison par exemple. Or, en adoptant ces comportements, les internautes exposent davantage leurs données personnelles.« 

Vol de ses données personnelles

Pour éviter que cela n’arrive, les utilisateurs doivent d’abord se protéger des menaces extérieures à leur appareil en commençant par créer un mot de passe ou un code PIN sur les écrans et les applications mobiles, limitant ainsi l’accès aux données en cas de perte ou de vol. Mais encore faut-il qu’il soit suffisamment compliqué pour ne pas être déchiffré trop facilement. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser des mots de passes complexes – combinant lettres, chiffres, caractères spéciaux et majuscules – et qui ne reprennent pas non plus des informations personnelles facilement accessibles en ligne, telle que la date de naissance ou le prénom de ses enfants. Il est également important de changer ses codes régulièrement.

Il faut garder en tête que les cybercriminels sont à l’affût de la moindre faille à exploiter pour récolter des gains et cherchent très souvent à récupérer des informations bancaires. C’est pourquoi les internautes doivent à tout prix éviter de sauvegarder leurs coordonnées bancaires dans leurs terminaux, quels qu’ils soient. A titre d’exemple, beaucoup d’utilisateurs PayPal ont perdu de grosses sommes d’argent lorsque des hackers ont réussi à se connecter à leurs PC via un compte TeamViewer piraté et se sont servi des identifiants enregistrés pour transférer l’argent depuis les comptes PayPal.

Les utilisateurs doivent redoubler de vigilance face à un email leur demandant des informations sur leur compte bancaire et se souvenir que les établissements dignes de confiance ne feront jamais de telles requêtes par mail. Il est par ailleurs vivement déconseillé d’ouvrir des fichiers inconnus joints dans un email, car le phishing est l’un des moyens les plus largement utilisés par les hackers pour introduire un virus dans un terminal. Une fois celui-ci compromis, ils peuvent accéder aux informations personnelles ou chiffrer ces données et demander une rançon à la victime pour les rendre de nouveau accessibles.

Les pirates parviennent à créer des e-mails d’hameçonnage très sophistiqués notamment grâce à la collecte d’informations personnelles publiques disponibles sur le web – accessibles sur les réseaux sociaux par exemple. Il est alors essentiel pour l’utilisateur de poster le moins d’informations possibles sur Internet ou de s’assurer que celles-ci sont en mode privé. Il est également crucial de supprimer ses comptes s’ils ne sont plus utilisés, car bien qu’abandonnés, ces profils restent en ligne et des personnes malintentionnées pourraient usurper l’identité de l’internaute ou nuire à sa réputation en ligne en utilisant des informations sensibles contre lui.

La protection de la vie privée et des données personnelles (vol de ses données personnelles) implique une modification du comportement des internautes à commencer par de meilleures méthodes de gestion de mots de passe, une vigilance accrue sur leur utilisation d’Internet et des informations personnelles partagées publiquement – comme sur les réseaux sociaux. Au-delà des bonnes pratiques, il existe des solutions qui répondent aux problématiques liées à la vie privée. Cependant face aux menaces, il n’appartient qu’à nous de nous discipliner et de tout mettre en œuvre pour protéger nos données personnelles.

Piratage d’utilisateurs de TeamViewer : la faute aux utilisateurs

Un nombre conséquent d’utilisateurs de TeamViewer se sont plaints du piratage de leur compte. La société américaine indique que les utilisateurs sont responsables… de leur négligence.

De nombreuses sociétés Internet comme Reddit ont dû modifier les mots de passe de certains de leurs utilisateurs, 100.000 pour Reddit, à la suite du piratage massif des données de Myspace, LinkedIn… Pourquoi ? Les utilisateurs exploitaient le même mot de passe sur différents supports numériques. Autant dire du pain béni pour les pirates. Parmi les victimes, le fondateur de Facebook. Lui, il cherchait doublement les ennuis, son mot de passe n’était rien d’autre que « dadada« . Bref, à force de penser que cela n’arrive qu’aux autres, le danger vous tombera dessus, un jour ou l’autre, et plus rapidement que vous pourriez le penser.

TeamViewer, l’outil qui permet de se connecter sur un ordinateur, à distance, vient d’alerter ses utilisateurs. Un grand nombre de clients TeamViewer s’étaient plaints du piratage de leur compte. L’entreprise a utilisé le terme de « négligence » pour définir les récents problèmes.

TeamViewer a mis en place, la semaine dernière, un nouveau système de sécurité pour renforcer les connexions : la double authentification. Le porte-parole de TeamViewer a indiqué que le développement des outils de sécurité avait commencé, il y a quelques semaines, lorsque les premiers rapports de vols de compte ont émergé du web.

Espionnage : Facebook et le microphone de votre appareil mobile

Facebook a fermé les rumeurs selon lesquelles il utilise le microphone de votre appareil mobile pour écouter les conversations afin de mieux cibler les annonces publicitaires qu’il commercialise.

Microphone de votre appareil mobile utilisé par Facebook ? Dans un communiqué publié le 2 Juin, Facebook a déclaré qu’il « n’utiliser pas le microphone de votre téléphone mobile pour analyser et diffuser des annonces publicitaires ou pour changer ce que vous voyez dans les nouvelles diffusées par RSS. » La compagnie explique de montrer que des annonces basées sur les intérêts des utilisateurs et d’autres informations diffusées par les utilisateurs. Facebook répond directement aux allégations formulées par Kelli Burns, professeur de communication à l’Université de Floride du Sud. Burns pensait que Facebook avait secrètement mis sur écoute les conversations de ses utilisateurs. Si l’idée est loin d’être farfelue, après tout Google enregistre bien votre voix lors de l’utilisation de la recherche vocale, Facebook réclame un accès au micro pour enregistrer le son des vidéos. C’est l’utilisateur qui lui donne l’autorisation. A noter que des appareils tels que l’Echo d’Amazon ou encore certaines nouvelles télévisions connectées écoutent, non stop leurs utilisateurs.

Le ransomware : une histoire de business criminel

Le ransomware est un modèle économique criminel, et non un problème de malware.

L’Unité 42 publie sa dernière analyse en date sur les ransomware, qui représentent l’une des cybermenaces les plus sérieuses auxquelles sont aujourd’hui confrontées les entreprises aux quatre coins du monde. Véritable modèle économique, le ransomware, ou rançongiciel, se révèle extrêmement efficace pour enrichir les cybercriminels tout en causant un préjudice opérationnel significatif aux entités touchées. Il ne fait pas de distinction entre ses victimes, sévit partout dans le monde et frappe les principaux marchés verticaux. Petites structures, grandes entreprises, particuliers : tous sont des cibles potentielles.

Si les rançongiciels existent, sous diverses formes, depuis plusieurs décennies, les criminels en ont perfectionné les principaux aspects au cours de ces trois dernières années. Résultat : les nouvelles familles de malware se sont multipliées, rendant cette technique particulièrement redoutable, et de nouveaux acteurs prennent aujourd’hui part à ces procédés très lucratifs.

Pour mener à bien une attaque de ce type, un pirate doit se conformer à la procédure suivante :
1.     Prendre le contrôle d’un système ou d’un équipement.
2.     Empêcher le propriétaire de l’équipement contrôlé d’y avoir accès, en partie ou en totalité.
3.     L’avertir que l’accès à son équipement lui sera restitué, moyennant le versement d’une rançon, et lui préciser les modalités de règlement de celle-ci.
4.     Accepter le paiement effectué par le propriétaire de l’équipement.
5.     Restituer au propriétaire un accès intégral à son équipement une fois le paiement perçu.

Si le pirate néglige l’une de ces étapes, il ne parviendra pas à ses fins. Bien que le concept de ransomware existe depuis plusieurs décennies, la technologie et les techniques requises pour s’acquitter de ces cinq étapes à grande échelle étaient encore inaccessibles il y a quelques années. La déferlante d’attaques imputables à l’exploitation de cette procédure a eu des répercussions sur les entreprises du monde entier qui, pour nombre d’entre elles, n’étaient pas préparées à les esquiver.

Multiplication des plates-formes
Les rançongiciels ont d’ores et déjà migré de Windows à Android, et un cas sous Mac OS X a été recensé. Aucun système n’est à l’abri de ce genre d’attaques, et tout équipement susceptible d’être détourné pour faire l’objet d’une demande de rançon sera une cible à l’avenir. Ce phénomène s’affirmera encore avec l’essor de l’Internet des objets (IoT). Si un pirate est en mesure d’infecter un réfrigérateur connecté à Internet, peut-être est-il plus délicat de monnayer cette intrusion. Pourtant, le modèle économique du ransomware peut s’appliquer à ce cas de figure, et plus largement, à partir du moment où le pirate est en mesure de s’acquitter des cinq étapes citées pour mener à bien ce type d’attaque. Une fois le réfrigérateur infecté, le pirate en question pourrait parfaitement désactiver à distance le circuit de refroidissement et ne le réactiver qu’en contrepartie d’un petit pécule versé par la victime.

Rançons très élevées
Dans le cadre d’attaques mono systèmes de type ransomware, des rançons allant de 200 à 500 $ sont exigées, mais les montants peuvent être nettement plus élevés. Si des pirates réalisent avoir compromis un système stockant de précieuses informations, et que l’entité infectée a les moyens de payer, ils reverront à la hausse le montant de leurs exigences. Nous avons d’ores et déjà constaté ce phénomène avec plusieurs attaques ultra-médiatisées dirigées contre des hôpitaux en 2016 : les rançons acquittées dépassaient largement les 10 000 $.

Attaques ciblées avec demande de rançon
Une intrusion ciblée sur un réseau s’avère intéressante pour un pirate à plus d’un titre. La revente ou l’exploitation d’informations dérobées est une technique usuelle, mais qui nécessite souvent une infrastructure « back-end » supplémentaire et des préparatifs pour pouvoir les monnayer. Les attaques ciblées avec ransomware représentent un réel potentiel pour ces pirates susceptibles de ne pas savoir comment autrement monétiser leur intrusion. Une fois le réseau infiltré, rien ne les empêche d’isoler des fichiers très lucratifs, bases de données et systèmes de sauvegarde, puis de crypter simultanément l’ensemble de ces données. De telles attaques, qui font appel au logiciel malveillant SamSa, ont d’ores et déjà été observées et se sont révélées très rentables pour les adversaires les exécutant.