Archives de catégorie : Vie privée

L’impact des failles de données sur la fidélité des clients

65 % des consommateurs adultes se déclarent peu enclins à poursuivre leurs relations commerciales avec des entreprises ayant subi une faille touchant aux données financières.

Selon une nouvelle étude de SafeNet, Inc., un des leaders mondiaux de la protection des données, les failles de données ont un impact significatif sur les relations commerciales qu’une marque peut entretenir avec ses clients. Il ressort en effet de cette étude réalisée auprès de plus de 4 500 consommateurs adultes dans cinq des plus grandes économies du monde (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Japon et Australie) que près des deux tiers (65 %) des personnes interrogées envisagent de ne plus jamais – ou très peu – entretenir de relations commerciales avec une enseigne ayant subi une faille de données doublée d’un vol de données financières (numéros de cartes bancaires, numéros de comptes bancaires et autres informations de connexion).

En parallèle, SafeNet annonce également aujourd’hui les résultats de l’étude Breach Level Index (BLI) du deuxième trimestre qui précise que 237 failles ont été recensées d’avril à juin 2014, impactant plus de 175 millions d’enregistrements à travers le monde. Les résultats de cette étude soulignent donc l’impact que les failles de données peuvent avoir sur la fidélité des clients et le business des entreprises. Les failles de données impliquant des informations personnelles identifiables sont considérées comme légèrement moins nocives pour les entreprises que les failles impliquant des données financières : seulement un peu plus de la moitié des personnes interrogées (57 %) indiquant ne plus jamais – ou très peu – entretenir de relations commerciales avec une entreprise ayant subi une faille de données de cette nature.

« Les failles de données ne sont pas seulement des failles de sécurité. Ce sont également des violations de la confiance entre les entreprises et leurs clients, qui peuvent écorner l’image de marque, entraîner un manque à gagner, des poursuites juridiques et des amendes potentiellement menaçantes pour la viabilité des entreprises. Pour les sociétés qui ne sont pas capables de gérer leur vulnérabilité en matière de sécurité, le problème ne fera qu’empirer : en effet, à mesure que les réglementations concernant la déclaration des failles de données deviendront plus strictes à travers le monde, les failles gagneront en visibilité auprès du grand public. C’est pourquoi les entreprises doivent tout faire pour protéger les données de leurs clients », a déclaré Tsion Gonen, directeur de la stratégie de SafeNet.

Dans les cinq pays concernés par l’enquête de fidélisation client, la répartition des personnes qui envisagent de ne plus jamais – ou très peu – entretenir des relations commerciales avec une enseigne ayant subi une faille de données, est la suivante :

États-Unis : 54 %
Royaume-Uni : 68 %
Allemagne : 53 %
Japon : 82 %
Australie : 72 %

Seulement la moitié des consommateurs estiment que les entreprises prennent la sécurité des données au sérieux. Selon les résultats de cette enquête, seulement la moitié des adultes interrogés estiment que les entreprises prennent la protection et la sécurité des données suffisamment au sérieux. Ce sentiment est susceptible d’avoir été influencé par le volume élevé de failles de données enregistré en 2014. Au cours du seul deuxième trimestre, les failles de données ont frappé de nombreuses entreprises renommées dont AOL, Dominos, eBay, Office et Spotify. Plus de 175 millions de dossiers clients renfermant des informations personnelles et financières ont été impactés à travers le monde.

« Face à l’augmentation de la fréquence et de l’ampleur des failles de données, il ne fait aucun doute que toutes les entreprises sont exposées à plus ou moins longue échéance. Les cybercriminels visent les cibles les plus faciles, et dans de nombreux cas, les données personnelles ne sont pas chiffrées. Les conséquences sont limpides : il est temps que les entreprises pensent à protéger davantage leurs données au moyen d’une solution de chiffrement forte et d’authentification multi-facteurs. Seules les entreprises ayant adopté une approche basée sur les « failles sécurisées » et ayant chiffré la totalité des données seront en mesure de conserver leurs clients en cas de faille de données », a conclu Tsion Gonen.

Piratage facile des données utilisateurs Instagram

Une nouvelle vulnérabité, considérée comme critique, touche le jouet de Facebook, Instagram.

La faille permet à un internaute malveillant de mettre la main sur les informations des utilisateurs, dont le cookies de connexion. L’attaque peut se faire via les applications (sauf mobile, ndlr) du portail communautaire. Des logiciels qui n’utilisent pas les connexions chiffrées. Bref, via un hotspot wifi, une connexion d’entreprise (coucou admin, ndlr), les données transitent en clair. Un « homme du milieu », n’a plus qu’à se servir.

Mazin Ahmed, qui a découvert le probléme a contacté facebook qui lui a confirmé connaitre le probléme depuis 2012. Facebook travaille à réfléchir quand la version HTTPS sera mise en place pour Instagram. A noter qu’en France Facebook et Instagram sont donc dans l’illégalité la plus totale et pourrait être poursuivit. La loi Française impose aux entreprises de sécuriser au mieux les données que les utilisateurs peuvent lui laisser.

Data Security Breach rappelle à Facebook et Instagram que la communication d’informations à des personnes non-autorisées est punie de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende. Que la divulgation d’informations commise par imprudence ou négligence est punie de 3 ans d’emprisonnement et de 100 000 € d’amende. Article 226-22 du code pénal. A cela, DataSecurityBreach.fr rajoute que le non-respect de l’obligation de sécurité est sanctionné de 5 ans d’emprisonnement et de 300 000 € d’amende. Article 226-17 du code pénal. Seule la version mobile d’Instagram chiffre les informations.

Protection des données des consommateurs sur Internet

Dashlane, éditeur d’outils de gestion de mots de passe et des portefeuilles numériques, a dévoilé à DataSecurityBreach.fr les résultats de la seconde édition de son baromètre sur la protection des données des consommateurs sur Internet.

Cette seconde édition a passé au crible plus de 130 des sites américains, anglais et français (44) les plus populaires du web à la suite de la faille Heartbleed. Ce baromètre met en évidence que 86% des sites français analysés utilisent des politiques de sécurité de mots de passe en dessous de la moyenne acceptable. Beaucoup n’ont pas mis en œuvre ne serait-ce que les règles de base, laissant les données personnelles des consommateurs sur Internet dangereusement vulnérables.

Cette analyse se fonde sur 22 critères identifiés comme critiques pour la sécurité des mots de passe sur Internet. Chaque critère permet d’attribuer un nombre de points positif ou négatif, ce qui donne un score final possible en -100 et +100 pour chaque site web étudié. Un score de +50 points correspond à la mise en œuvre minimale des bonnes pratiques vis-à-vis des mots de passe suggérées par Dashlane. Cette étude fait suite au premier baromètre publié par Dashlane sur le même sujet au premier trimestre 2014.

Apple, le seul site à voir la note maximum
Le site d’Apple avait obtenu la meilleure note dans le premier baromètre, et il est de nouveau le seul site web à se voir décerner la note maximale, à savoir +100. Live.com (Microsoft) termine second, tandis que UPS, Yahoo et Paypal occupent respectivement les troisième, quatrième et cinquième positions. Les autres sites réussissant ce test sont par exemple La Poste, leboncoin.fr, eBay et Skype. Gmail et la Fnac sont ex aequo à la dixième place.

Les mauvais élèves
Dans les sites français, ce sont Showroomprivé, Meetic Affinity et Spartoo qui reçoivent les plus mauvais scores. En remontant dans le classement des mauvais élèves, on trouve les 3 Suisses, Alloresto, Viadeo, easyJet.com, Cdiscount et Amazon. Dashlane a examiné six catégories de sites web : sites de rencontre, e-commerce, sécurité, productivité, outils sociaux et voyages. Le baromètre montre que ce sont les sites de rencontre qui obtiennent la plus mauvaise moyenne avec -45. Suivent les sites de sécurité (-23 de moyenne), de e-commerce (-21) et de voyages (-16).

Toujours des pratiques dangereuses malgré Heartbleed
Même si la plupart des sites ont demandé à leurs utilisateurs de changer leur mot de passe suite à la découverte de la faille Heartbleed, ils n’ont pas corrigé leurs faiblesses dans leur politique de sécurité. Dashlane a comparé les scores de sécurité obtenus dans le baromètre avec la robustesse réelle des mots de passe utilisés sur ces sites.

Un résultat net se dessine, montrant la corrélation entre la complexité des mots de passe utilisés et la note de sécurité obtenue. En d’autres termes, plus le site impose un mot de passe complexe, meilleure est la sécurité réelle des mots de passe des utilisateurs. Il va sans dire que plus le mot de passe est simple, plus les données personnelles et bancaires des consommateurs sont exposées. Les mots de passe représentent la première ligne de défense des données personnelles des consommateurs sur Internet. Le fait que certains sites ne demandent pas de mots de passe sécurisés veut donc dire qu’ils sont conscients d’exposer leurs utilisateurs aux attaques et aux logiciels malveillants.

Autre enseignement de ce baromètre que DataSecurityBreach.fr a pu lire, 51% (55% pour les sites français) des sites les plus importants ne verrouillent pas les comptes des utilisateurs après 10 tentatives de connexion incorrectes. L’une des méthodes favorites des pirates est d’essayer au hasard les mots de passe les plus répandus. Le pirate a seulement besoin d’une liste d’adresse emails et de mots de passe populaires (les deux sont faciles à trouver sur Internet). Ils n’ont plus qu’à utiliser un programme pour tenter de se connecter à un site en essayant des millions de combinaisons associant une adresse email à un mot de passe. C’est ce que l’on appelle une attaque « par force brute ».

En bloquant un compte utilisateur après un certain nombre de tentatives de connexion erronées, les sites web peuvent simplement bloquer ce type d’attaque et de ce fait mieux protéger les données personnelles des consommateurs. Les sites suivants ne sont que quelques-uns des sites les plus connus qui ne bloquent pas les comptes utilisateurs après 10 tentatives d’accès infructueuses : Amazon, Gmail, Evernote, eBay et Nike.

Des solutions simples
Les sites web devraient adopter au minimum les mesures suivantes en matière d’exigence sur les mots de passe :
Mot de passe de 8 caractères minimum
Mot de passe comprenant des chiffres et des lettres, avec des minuscules et des majuscules
Email de confirmation pour tout changement de mot de passe
Ne pas accepter les 10 mots de passe les plus vulnérables
Bloquer le compte utilisateur après 10 tentatives incorrectes de connexion

Emmanuel Schalit, CEO de Dashlane, commente ces pratiques : « Les entreprises et les sites web n’ont aucune excuse pour leur faible politique en matière de mot de passe. La mise en œuvre de politiques de sécurité pour les mots de passe ne coûte pas cher et est facilement réalisable grâce aux technologies open source existantes. Notre étude montre une nette corrélation entre les exigences des sites en matière de mots de passe et le niveau de sécurité des mots de passe des utilisateurs. Les sites qui exigent des mots de passe complexes ont des utilisateurs qui ont des mots de passe mieux sécurisés. Les mots de passe sont la première ligne de défense pour les données personnelles et confidentielles des consommateurs sur Internet, et des exigences faibles en matière de mots de passe les exposent encore plus. »

Education à la sécurité en ligne : les enseignants ont du mal à faire face aux attentes des parents

Une étude publiée par AVG Technologies, entreprise de sécurité en ligne pour 187 millions d’utilisateurs actifs, révèle que pour 82% des enseignants interrogés (74% en France), les parents comptent trop sur l’école pour apprendre à leurs enfants à se protéger en ligne. En outre 38% (44% en France) des enseignants estiment que les parents d’élèves ont eux-mêmes un niveau insuffisant de connaissances sur le sujet. Cette nouvelle étude d’AVG, qui porte sur le point de vue des instituteurs et professeurs, démontre que la question de savoir à qui incombe la responsabilité de dispenser aux enfants les enseignements sur la sécurité en ligne est toujours d’actualité.

L’étude, pour laquelle AVG a interrogé près de 1800 enseignants du monde entier, dont 210 en France, montre la nécessité de former les enseignants et de leur offrir davantage de soutien, afin qu’ils puissent mieux sensibiliser leurs élèves à la sécurité en ligne. Les deux tiers des personnes interrogées (64%, 73% en France) ont convenu que les écoles devraient offrir une meilleure formation à l’utilisation d’Internet comme outil pédagogique, et 77% (68% en France) estiment qu’Internet devrait faire partie intégrante du cursus éducatif.

Cette étude met en relief l’écart inquiétant entre, d’un côté, les connaissances et les capacités des enseignants et, de l’autre, les attentes des parents. Plus de neuf enseignants de différentes matières sur dix affirment se servir d’Internet en cours (92%, 89% en France), et 69% abordent la sécurité en ligne de manière occasionnelle ou fréquente (59% en France). Seul un enseignant sur quatre (28%, 15% en France) a reçu une formation spécifique pour cet enseignement.

Tony Anscombe, Conseiller sécurité chez AVG Technologies, déclare : « Non seulement les enseignants aujourd’hui se servent régulièrement d’Internet dans le cadre de leurs leçons et cours, mais ils se retrouvent de plus en plus confrontés aux questions plus vastes que génère celui-ci, et ce, la plupart du temps, sans aucune formation officielle. Au vu du développement de l’utilisation d’Internet en tant qu’outil pédagogique, de nombreux enseignants déclarent que leur école s’est dotée de règles spécifiques pour répondre aux préoccupations les plus fréquentes. En revanche, ces politiques s’avèrent être insuffisantes si la plupart des enseignants ne reçoivent aucune formation officielle à l’enseignement de la sécurité en ligne. Lorsqu’un enseignant sur quatre déclare être approché par des élèves pour des problèmes de cyberintimidation, le besoin d’un soutien accru se fait clairement ressentir ».

Constats d’enseignants du monde entier
·         Le Brésil va à l’encontre de la tendance globale, les enseignants brésiliens étant à l’avant-garde en matière d’éducation à la sécurité sur Internet. La majorité (54%, 17% en France) aborde régulièrement le sujet et 51% (15% en France) s’y sont préparés en suivant une formation officielle.

·         La plupart des enseignants au Royaume-Uni ont indiqué que leur école proposait des cours d’informatique (91% par rapport à 72 % globalement et à 63% en France). En revanche, seulement 37% des enseignants avaient suivi une formation officielle à la sécurité en ligne (contre 15% en France).

·         Inversement, les écoles aux Etats-Unis sont les moins susceptibles de proposer des cours d’informatique (60% seulement) et seulement 40 % des enseignants donnaient des devoirs à la maison nécessitant des recherches sur internet (contre 57% globalement et 49% en France).

·         Les élèves canadiens sont les plus nombreux à apporter leurs propres appareils à l’école, selon 29% des enseignants (contre 18% globalement et 4% en France). Il s’agissait principalement d’ordinateurs portables (84%, 57% en France), de smartphones et de tablettes (82% chacun contre 29% et 57% en France).

·         Les enseignants en Allemagne sont les plus nombreux à avoir été approchés par des élèves confrontés à des problèmes de cyberintimidation (36% par rapport à 25% globalement et contre 10% en France). Près de la moitié de ces enseignants (46%, 67% en France) s’estiment peu ou pas du tout préparés pour répondre à ces préoccupations.

·         Les écoles australiennes sont arrivées en tête parmi les établissements ayant déjà mis en place des dispositifs pour gérer des problèmes de cyberintimidation (80%, 33% en France) et des situations où des élèves ont été exposés à des contenus inappropriés en ligne (75%, 17% en France).

·         Seulement 7% des enseignants en République Tchèque (17% en France) affirment que leur école a déjà organisé une soirée pour les parents afin de les sensibiliser à la sécurité en ligne. 78% des parents y ayant assisté ont exprimé des préoccupations quant à la sécurité de leurs enfants sur Internet (79% en France).

·         91% des enseignants en France déclarent que leur école fournit des appareils électroniques aux élèves, mais il s’agit généralement d’ordinateurs de bureau (80%, contre 75% globalement), d’ordinateurs portables 35% (moyenne globale de 46%) et de tablettes 9% (contre 32% globalement).

·         Plus de quatre enseignants sur cinq (82%) en Nouvelle-Zélande (89% en France) abordent occasionnellement le sujet de la sécurité en ligne avec leurs élèves. En revanche, le même pourcentage n’a suivi aucune formation officielle sur ce thème (85% en France).

Quand Twitter diffuse des cartes de crédit

Extrait de la page du bot sur Twitter

Etonnant jeu que celui effectué par des centaines d’internautes, sur Twitter. Ces amateurs pas comme les autres du portail de micro blogging américain sont tellement content de posséder une carte bancaire (credit card, debit card, …) qu’ils en diffusent des photographies, dans l’espace du petit oiseau.

Totalement idiot, surtout que certains diffuseurs placent les informations sensibles (les 16 chiffres, la date de validité, certains même le CVV) à la portée du premier surfeur qui passerait par là.

Plus dingue encore, un bot, un robot Twitter baptisée « besoin d’une carte de crédit« , intercepte les messages et les répertories dans un compte Twitter dédié. Bilan, plusieurs centaines de photos, une cinquantaine de vidéos. Depuis 2012, Twitter laisse faire.

Pour l’américain, les Twitteriens sont responsables de ce qu’ils diffusent ! Bilan, faut pas pleurer si votre CB se retrouve sur Need a Debit Card.

 

14 millions de patients médicaux touchés par une fuite de données

La rédaction de Data Security Breach a reçu le rapport Annuel du HHS, l’US Departement of Health et Human Services, bref, le Ministére de la santé de l’Oncle Sam.

Ce rapport annuel, baptisé « Annual Report to Congress on Breaches of Unsecured Protected Health Information » revient sur les années 2011 et 2012. Cette étude égraine les violations de données en 2011 et 2012. Entre 2011 et 2012, le HHS a reçu 458 rapports de violations de données qui touchent plus de 500 personnes. Au total, c’est environ 14.690.000 de patients, d’employés… à avoir été touchés par des violations de leurs données personnelles, et donc sensibles.

Le nombre de violations de données qui affectent plus de 500 personnes sur cette période compte pour 64,5% de toutes les violations de données depuis le premier rapport, diffusé en septembre 2009. Le vol était la cause la plus commune de ces violations, soit 53% des cas, suivie par l’accès ou la divulgation non autorisée (18%).

En 2012, 68% des infractions touchaient des fournisseurs de soins de santé. 27% des fuites étaient dues à des ordinateurs portables compromis (vol, piratage, …). 23% des informations étaient diffusées en mode « papier » ; 13% via un serveur. En 2012, il y a eu 21.194 infractions signalées affectant moins de 500 personnes. Des violations de données qui ont affecté 165.135 personnes.

Le HHS, suite aux plaintes, a pu récolter 8 millions de dollars d’amende. Bref, le piratage et les fuites de données rapportent aux pirates, comme au gouvernement.

Des applis Google Play voleuses de données bancaires

Lookout a repéré cette semaine dans le Google Play store une application de banque en ligne clonée, conçue pour subtiliser les identifiants des utilisateurs, mais étrangement sans les mots de passe.

Nous avons aussitôt alerté Google qui a dans la foulée supprimé l’application concernée. Nous tenons à préciser que tous les utilisateurs de Lookout sont protégés contre cette menace. Le programme malveillant incriminé, baptisé « BankMirage », ciblait les clients de la banque israélienne Mizrahi. Les auteurs ont ainsi ajouté une sorte de surcouche à l’application légitime, proposant ensuite leur création de nouveau sur le Google Play store en la faisant passer pour celle de l’établissement bancaire.

Le mode de fonctionnement est simple : dès que la victime lance l’application, le programme malveillant charge le formulaire de connexion, à savoir une page html intégrée à l’application et créée pour dérober l’identifiant de la personne dès qu’elle le saisit. Il s’agit donc d’une tentative de hameçonnage (phishing) des données personnelles. Ce programme a toutefois une étrange particularité : il récupère uniquement l’identifiant de connexion de l’utilisateur. Ses auteurs ont inséré un commentaire dans le code qui commande de collecter uniquement cet élément, et pas le mot de passe.

Une fois l’identifiant récupéré et stocké, l’application envoie un message à l’utilisateur victime pour lui signaler l’échec de sa tentative de connexion. Il est invité à ce moment-là à réinstaller la « vraie » application légitime de la banque sur le Play Store.

Les programmes malveillants qui se font passer pour des applications de banque en ligne comptent parmi les plus dangereux, dans la mesure où ils s’intéressent à des données particulièrement sensibles. Ce type de programme est très présent dans l’Union européenne, dans les pays de la région Asie-Pacifique, et dans une moindre mesure aux Etats-Unis. Nous avons déjà repéré des programmes de banque en ligne créés en Corée qui, au lieu de se glisser dans le catalogue de Google Play, se font carrément passer pour l’application Google Play Store elle-même.

« PlayBanker » en est un exemple : il se fait passer pour Google Play et envoie des alertes aux utilisateurs victimes pour les pousser à télécharger des applications de banque en ligne pirates. Une autre variante, « BankUn », vérifie pour sa part au préalable la présence des huit plus grandes applications légitimes des banques en ligne coréennes, pour les remplacer ensuite par des versions pirates.

Il est hélas difficile pour un utilisateur de se prémunir d’une application de ce type parvenant à se faire référencer dans le Google Play store ; les moyens de protection classiques ne suffisent pas. Comme par exemple le fait de vérifier que le développeur de l’application est digne de confiance, ou de s’assurer que la case « Sources inconnues » (dans les paramètres système du téléphone) n’est pas cochée afin de bloquer l’installation furtive d’applications téléchargées à son insu.

Mieux vaut faire preuve de bon sens : la présence de deux versions apparemment identiques d’une même application peut signifier que l’une d’elles est illégitime. Pour être protégé à 100% contre ce type de menace, la meilleure solution consiste à installer sur le téléphone une solution de sécurité telle que Lookout, qui analyse systématiquement toutes les applications téléchargées.

Microsoft met à jour sa déclaration de confidentialité

Microsoft vient d’annoncer, sans trop de bruit, la modification de ses conditions d’utilisation et sa déclaration de confidentialité.

« Dans tout ce que nous faisons, indique le géant américain, nous avons à cœur de tenir compte des besoins de nos utilisateurs. C’est pourquoi nous avons décidé de mettre à jour le Contrat de services Microsoft et d’élaborer une Déclaration de confidentialité pour les services Windows. » Dans les principales modifications, et sur ce qu’elles impliquent pour les utilisateurs, une modification de la « Confidentialité ».

Microsoft indique s’engager à respecter la vie privée de ses utilisateyrs en toutes circonstances. « C’est pourquoi nous n’utiliserons jamais à des fins de ciblage publicitaire vos documents, photos ou autres fichiers personnels, ni ce que vous pouvez être amené à dire dans vos e-mails, conversations instantanées, appels vidéo ou messages vocaux« . Dans ses modifications, la firme de Redmond stipule aussi qu’elle allait avoir un peu plus de transparence. « Nous avons mis à jour notre Code de conduite afin de mieux vous faire comprendre les types de comportement susceptibles d’avoir des conséquences sur votre compte. »

Microsoft en profite pour rappeler que les parents sont responsables de l’usage que leurs enfants mineurs font de leur compte et des services Microsoft, y compris des achats effectués par ce biais. Bilan, un peu plus de responsabilité des parents ne fera pas de mal… surtout si Microsoft rabat ses avocats sur des parents pensant que le petit dernier de la famille joue aux Pokémons sur la toile.

Les nouvelles conditions prendront effet le 31 juillet 2014. Si vous continuez à utiliser les services après le 31 juillet 2014, cela signifie que vous avez accepté ces nouvelles conditions. Dans le cas contraire, vous pouvez annuler votre service à tout moment.

1800 fonctionnaires piégés par un phishing

S’il existe bien un secteur qui mériterait d’être un peu plus regardant sur sa sécurité informatique, c’est bien celui concernant les fonctionnaires. Ils gèrent les informations locales, régionales, nationales, donc des milliers, quand cela ne se chiffre pas en millions de données privées et sensibles. seulement, la sécurité informatique, faudrait-il encore qu’il en entende parler sous forme de formation, de réunion, et autrement que par des professionnels qui ne connaissent du terrain que les rapports chiffrés qu’ils lisent et recopient à longueur de journée.

Un exemple en date, chez nos cousins canadiens. Un sondage interne lancé par le ministère fédéral de la Justice annonce qu’environ 2000 membres du personnel ont cliqué sur un courriel piégé. De l’hameçonnage facile via un faux courriel traitant… de la sécurité des informations confidentielles du ministère. Un tiers des personnes ciblées a répondu à la missive, soit 1850 fonctionnaires sur 5000. Les prochains essais auront lieu en août et au mois d’octobre avec un degré de sophistication supérieure.

Selon le gouvernement canadien environ 10 % des 156 millions de filoutages diffusés chaque jour réussissent à contrer les logiciels et autres filtres antipourriels. Huit millions sont executés par le lecteur, 10% cliquent sur le lien. 80.000 se font piéger. (La presse)

Un Monsieur sécurité pour protéger les données des électeurs

Le gouvernement Canadien a décidé, voilà quelques jours, de mandater une équipe de sécurité informatique qui aura comme mission de trouver la moindre faille et fuite de données concernant les électeurs du pays. Une décision politique qui fait suite au jugement d’une entreprise de généalogie qui a commercialisé durant 6 ans les données de plusieurs millions d’élécteurs via ses services oueb.

L’Institut Drouin, spécialisé dans la généalogie, avait copié une liste électorale datant de 2003. Le jugement de cour du Québec a ordonné à Drouin de détruire les données appartenant à 5,5 millions de Québécois : nom, adresse, sexe et date de naissance. « L’État a le droit d’en interdire la diffusion pour protéger la vie privée des électeurs », a indiqué le tribunal.

En France, il suffit de regarder les seconds tours d’éléctions pour appercevoir les candidats et leurs équipes décortiquer les listes électorales afin d’inciter les abstansionnistes à voter, voir certains élus analyser les employés municipaux n’ayant pas pris le temps de voter !