Archives de catégorie : Android

Faille BlueBorne : quand le danger est dans la poche

Faille BlueBorne – Suite à la découverte par le spécialiste de la sécurité Armis d’un vecteur d’attaque et de 8 vulnérabilités zero-day qui touchent quasiment l’ensemble des appareils connectés, retour sur la vulnérabilité BlueBorne.

La faille BlueBorne, vous en avez très certainement entendu parler. Elle vise le Bluetooth, ce moyen de connexion sans fil qui s’affiche dans nos smartphones, TV et autres objets connectés. Les vulnérabilités peuvent permettre, par exemple, de forcer l’exécution d’une action pirate ou encore d’intercepter les informations qui transitent entre l’appareil et l’extérieur. La société Armis pense que plus de 5 milliards d’appareils peuvent être concernés. L’attaque, qui touchent iOS, Android et Linux, doit s’orchestrer dans la zone de diffusion du Bluetooth, pas de possibilité d’une infiltration à plus longue distance.

Christophe Badot, directeur général France de Varonis revient sur ce problème de taille XXL. « L’attaque BlueBorne est préoccupante non pas en raison de sa nature, mais parce qu’elle affecte un grand nombre des terminaux qui nous accompagnent désormais au quotidien. Et nombre de ces appareils resteront vulnérables dans les années à venir. Certaines personnes ont déjà des difficultés à mettre à jour leurs ordinateurs (système d’exploitation, logiciels, etc.), alors si on ajoute une douzaine de périphériques IoT dans l’équation, on réalise assez vite qu’il sera presque impossible de garantir que chaque produit et système reçoive son correctif. On peut même affirmer que certains de ces appareils ne se verront pas proposer de correctifs du tout. » Voilà qui n’est pas rassurant !

Si BlueBorne concerne les smartphones et ordinateurs Android, IoS, Windows, Linux et les appareils qui utilisent ces systèmes, cette vulnérabilité pointe vers un problème beaucoup plus important et beaucoup plus difficile à résoudre, qui est la manière avec laquelle les mises à jour et les correctifs de système d’exploitation sont distribués aux périphériques IoT. Cette vulnérabilité est un nouvel avertissement concernant la sécurité des appareils IoT. Il appartient désormais aux fabricants de faire attention et de bien prendre en compte la sécurité et les mises à jour de leurs produits avant plutôt que de les commercialiser rapidement pour profiter de l’engouement du grand public pour ces objets.

« Les cybercriminels continueront à développer rapidement des exploits pour pirater les appareils IoT afin de nous espionner, de voler nos informations, d’utiliser ces appareils pour des attaques (DDoS), voire même pour mettre notre vie en danger. Etant donné que nous sommes de plus en plus dépendants de nos terminaux mobiles, et que le monde devient de plus en plus automatisé, des attaques comme BlueBorne qui frappent spécifiquement des puces et des composants deviennent beaucoup plus dangereuses. »

Le spyware Igexin infecte plus de 500 app mobiles sur Google Play

Les applications infectées par Igexin ont été téléchargées plus de 100 million de fois dans l’écosystème Android.

L’équipe de recherche de Lookout, le leader mondial de la sécurisation de la mobilité vient d’annoncer dans un article de blog la mise à jour d’un SDK publicitaire appelé Igexin qui a infecté plus de 500 applications mobiles légitimes du portail Google Play afin de permettre l’installation d’un spyware sur les smartphones et tablettes.

Igexin permettait d’installer sur les appareils un plugin espionnant les actions des utilisateurs et, l’équipe de spécialistes en sécurité mobile de Lookout confirme que ce sont au moins 500 applications Android qui sont concernées et que celles-ci ont été téléchargées plus de 100 millions de fois dans l’écosystème Android.

Les applications android concernées incluaient des jeux (dont l’un téléchargé plus de 50 millions de fois), des applications météorologiques (dont une téléchargée plus de 1 million de fois), des webradios, des éditeurs de photographie (dont l’un téléchargé plus de 1 million de fois) ou encore des applications utilitaires.

L’équipe de spécialistes en sécurité mobile de Lookout a notamment observé le téléchargement de fichiers chiffrés depuis Igexin permettant l’installation a posteriori de malwares en contournant les mécanismes de surveillance habituels détectant la présence de logiciels malveillants dans les applications disponibles sur le portail de Google Play.

Les utilisateurs de Lookout sont protégés de ce spyware. Lookout a informé Google des fonctionnalités d’Igexin, et les applications ont été enlevées du portail Google Play, ou remplacées par des versions mises à jour ne contenant ce spyware invasif. Plus de renseignements sur Igexin peuvent être retrouvés dans l’article de blog.

Amazon retire de la vente des smartphones Chinois BLU

La boutique en ligne Amazon vient de retirer de la vente des smartphones Chinois de la marque BLU. Un logiciel espion y était caché à l’insu du constructeur !

Les téléphones portables BLU ont le blues ! Les smartphones sont des cibles privilégiées dès que cela concerne l’interception de données. Des sociétés se sont spécialisées dans ce genre d’agissement, comme l’entreprise Chinoise Adups. Cette entreprise avait diffusé, il y a quelques mois, un spyware via des smartphones sortis d’usine. L’éditeur de solutions de sécurité informatique Kryptowire avait découvert en octobre 2016 qu’ADUPS avait équipé des téléphones portables à petit prix de son spyware et récupérait de nombreuses données personnelles via les téléphones infiltrés dont les messages, et les appels.

Dix mois plus tard, l’espion d’ADUPS a été modifié et de nouveau caché dans des smartphone low-cost dont ceux de la société BLU. Un spyware caché dans la chaîne d’assemblage des appareils. Le problème pour Adups est qu’une fois encore, son petit manège a été détecté par Kryptowire qui a expliqué le fonctionnement de cet espionnage lors du Black Hat de Las Vegas, l’avant DEF CON. Seulement, cette fois, un dommage collatéral vient d’apparaître.

L’un des fabricants de téléphone, lui même piégé cette infiltration, vient de voir ses téléphones interdits à la vente sur Amazon. La cyber boutique américaine a retiré de son référencement l’intégralité des produits de BLU.

Safe WI-FI : protéger ses utilisateurs des attaques réseaux

Lookout, spécialiste de la sécurisation de la mobilité, a annoncé l’ajout de la protection des attaques réseaux à son application Lookout Personal. Safe WI-FI permet de protéger les appareils mobiles des attaques réseaux de type Man-in-the-Middle (attaque de l’homme du milieu – MITM).

Cette nouvelle option ajoutée à l’offre premium de l’application de Lookout permet une veille constante des réseaux WI-FI accessibles, évalue le niveau de sécurité des réseaux gratuits et alerte ses utilisateurs en cas de risques ou d’attaque. Disponible sur IOS et Android, elle permet de protéger les données sensibles, confidentielles et financières contenues dans les appareils mobiles.

« On en entend parler depuis des années : se connecter sur des réseaux WI-FI inconnus peut causer des pertes de données importantes. Chaque jour, on rencontre quelqu’un assis à la terrasse d’un café qui envoie un message, qui répond à un mail de travail ou qui télécharge une photo sur un réseau social. On a besoin de savoir quand une connection internet prend plus qu’elle ne reçoit ! L’option Safe WI-FI de Lookout permet de sonner l’alerte quand vous vous connectez à un réseau dangereux ou faisant l’objet d’une attaque. » , explique Sibo Zhao, Principal Product Manager chez Lookout dans un article de blog.

L’ajout de la veille du niveau de sécurité des réseaux WI-FI à l’application Lookout Personal correspond à une demande plébiscitée par les utilisateurs de Lookout. Lookout Personal est la seule solution disponible sur le marché qui apporte à ses utilisateurs sécurité, protection de l’identité et prévention contre le vol en une seule et unique application ayant un niveau de protection transverse qui comprend les appareils mobiles, l’application, le réseau et les niveaux de navigation sur le Web. A ce jour des dizaines de millions d’individus qui utilisent leurs téléphones portables quotidiennement font appel à Lookout pour sécuriser de façon simple et facile leurs appareils portables et leurs données personnelles.

Cybercriminalité 2017 : personne n’est épargné

Cybercriminalité : 6 mois après la publication de ses prédictions pour l’année 2017, ESET® revient sur les tendances essentielles. La multiplication des attaques sur mobiles et IoT, la prise de contrôle des infrastructures critiques, la protection de la vie privée des utilisateurs, les cybermenaces sur le secteur de la santé et l’élargissement des cyberattaques aux gamers. En voici un extrait.

Cybercriminalité et mobiles ! Sur la plateforme Android, de janvier à mai 2017, 255 failles de sécurité ont été découvertes. Il s’agit de près de la moitié du nombre total de failles de l’année 2016. Pour les codes malicieux, 300 nouveaux échantillons de malwares Android sont découverts en moyenne chaque mois […]. De plus, 224 failles de sécurité ont été signalées en mai 2017 sur la plateforme iOS, soit 63 de plus qu’en 2016. Parmi elles, 14% sont considérées comme critiques.

Les infrastructures critiques de type SCADA

Cybercriminalité et l’augmentation et la sophistication d’attaques sur des infrastructures critiques. Le malware Industroyer découvert par ESET au mois de juin en est un parfait exemple. […] ESET précise que les infrastructures critiques ne se limitent pas aux réseaux électriques. À l’ère du numérique, elles englobent de plus en plus les systèmes d’ingénierie tels que les chaînes d’approvisionnement et Internet lui-même.

Protéger la vie privée des utilisateurs, un enjeu mondial

2018 protègera davantage les données des utilisateurs. Grâce au RGPD (GDPR en anglais), ils pourront jouir de leur droit à l’oubli et supprimer/gérer les informations les concernant. Parallèlement, la Chine a également adopté une nouvelle loi […]. Ainsi, de nombreux efforts sont faits à l’échelle internationale afin de légiférer les droits des utilisateurs concernant leur vie privée.

La santé, secteur cible numéro 1

La transformation digitale du secteur de la santé attiret les cybercriminels. Doit-on s’inquiéter du traitement de nos données par les professionnels de santé ? […] En 2017, certains hôpitaux européens notamment du Royaume-Uni (dont 48 services de santé publics) ont dû suspendre leurs services et quelques dispositifs médicaux suite à l’infection de leurs systèmes par des malwares.

L’industrie du jeu vidéo

Les ressources, informations et profils des joueurs sont devenus de plus en plus précieux. Outre les trafics internationaux de comptes volés appartenant à des joueurs et l’obtention de monnaie virtuelle de manière frauduleuse […] ESET a découvert un nouveau type de ransomware, le rensenware : au lieu d’exiger une rançon financière pour récupérer les fichiers chiffrés, il demande à la victime de jouer à un jeu vidéo japonais jusqu’à obtenir un score élevé, le niveau « lunatic ».

Conseils avisés pour un été et des vacances en toute sécurité

Vacances en toute sécurité ! Nous voilà déjà en été, une période propice à la famille, à la détente et aux voyages.  Que vous choisissiez de faire le tour de votre région ou un tour du monde, il est probable que votre fidèle PC portable vous accompagne (on ne sait jamais…), tout comme votre smartphone bien sûr. Vous aurez peut-être envie de vérifier vos emails via le Wi-Fi public de votre hôtel. Ou vos enfants auront peut-être envie de s’adonner à des jeux vidéo sur votre portable. Cependant, si votre cybersécurité est défaillante, vous pourriez bien subir quelques mauvaises surprises …

Car c’est une réalité, des vacances en toute sécurité pour votre informatique n’est pas à négliger : si vous n’avez pas pris le temps de sécuriser vos dispositifs connectés, vous risquez d’en pâtir. Les malwares comme WannaCry se propagent rapidement. Ils exploitent des vulnérabilités logicielles connues, que les entreprises ou individus ne prennent pas toujours le temps de patcher. Le botnet Mirai a ainsi utilisé environ 100 000 équipements connectés non–sécurisés, à l’instar de caméras de sécurité, pour submerger le fournisseur de services Dyn, entraînant une panne gigantesque qui a mis hors ligne nombre de sites Web.

Il faut faire le parallèle entre les cyberattaques et, d’autre part, les virus ou bactéries. Ce n’est que lorsque l’origine des maladies a été identifié que les bonnes mesures d’hygiène personnelle se sont imposées auprès du grand public. Auparavant, les chirurgiens ne se lavaient pas forcément les mains avant d’opérer. Même constat chez les cuisiniers avant de se mettre aux fourneaux. Les maladies se propageaient alors rapidement d’une personne à l’autre. Lorsque les recherches médicales ont pu établir le rôle d’organismes microscopiques dans les maladies, et l’importance d’une bonne hygiène pour s’en débarrasser, se laver les mains est devenu une habitude  et donc un frein aux épidémies.

En clair, WannaCry et  Mirai ont pu se propager grâce à une hygiène technologique défaillante de la part des utilisateurs.

D’autre part, n’oublions pas les équipements mobiles : si les malwares s’en prennent principalement aux ordinateurs de bureau et portables, les cybercriminels ne se sont pas pour autant désintéressés du mobile, ce qui invite les utilisateurs à en faire de même. Pour le grand public, la cybersecurité est, pour l’essentiel, liée à leur PC et le puissant concentré de technologie qui tient dans la paume de la main est souvent négligé. Pourtant, les smartphones connaissent des vulnérabilités et les bonnes pratiques s’imposent pour pouvoir les neutraliser.

Soyez en charge de votre sécurité

Les dispositifs connectés ne sont pas tenus légalement d’être protégés contre les cybercriminels. Il est donc de la responsabilité des consommateurs, en tant que citoyens responsables, de sécuriser leurs équipements.

Voici quatre bonnes pratiques de cybersécurité à adopter pour garder la main sur vos équipements et sécuriser les applications et données qui y sont hébergées.

1. Vacances en toute sécurité : sachez éviter les pièges du Wi-Fi 

Les hotspots WiFi publics sont sources de risques. Vos connexions en ligne sont susceptibles d’être interceptées de différentes façons, par une attaque de type man-in-the-middle notamment. Imaginons un individu malveillant présent dans un lieu public, à la terrasse d’un café par exemple et qu’il ait nommé  son équipement « Café-WiFi gratuit ». Lorsque vous vous y connectez, il vous connecte à Internet via son équipement mais il est aussi capable de détourner l’ensemble du trafic entre vous et votre site de shopping par exemple. Il obtient ainsi le détail de vos paiements, votre adresse, vos identifiants de connexion, etc.

Pour éviter que vos données sensibles ne soient interceptées, vous devez utiliser un service de VPN de confiance lorsque vous accédez à un réseau WiFi public. Si vous avez l’habitude de vous connecter à des hotspots publics, sachez qu’il existe de nombreux services de VPN économiques, peu onéreux ou gratuit, qui sauront sécuriser vos transactions. Une des règles d’or est d’éviter de se connecter aux réseaux Wi-Fi inconnus, par exemple dans un café où vous n’avez pas vos habitudes. Un WiFi gratuit dans un hôtel où vous séjournez a plus de chance d’être sécurisé. Vous pouvez également utiliser les hotspots mobiles de votre fournisseur d’accès à Internet pour y connecter votre smartphone.

Une autre bonne pratique consiste à s’assurer que votre connexion est sécurisée ou chiffrée lorsque vous vous connectez en ligne à partir d’un lieu public, ou que vous réalisez une transaction bancaire ou commerciale. Vérifiez dans la barre d’adresse de votre navigateur que l’adresse débute par https:// plutôt que http://, pour valider qu’un chiffrement par SSL protège vos transactions. L’activation de SSL est essentielle, mais ce protocole ne sécurise que les flux de communication et non vos données, ces dernières étant vulnérables en cas de connexion à un point d’accès malveillant. Ainsi, si vous vous connectez à un réseau Wi-Fi, assurez-vous de sa légitimité.

Enfin, ce petit conseil en bonus : désactivez les connexions Wi-Fi automatiques sur votre dispositif. Dans le cas contraire, si vous vous connectez à un point d’accès malveillant, votre équipement pourrait bien s’en souvenir et s’y reconnecter automatiquement lorsque ce point d’accès sera de nouveau à portée de connexion.

Dernier point, utilisez IMPÉRATIVEMENT un VPN dès que vous souhaitez utiliser une connexion wifi dans un hôtel, camping, commerce, … Il vous protégera et chiffrera vos connexions.

2. Vacances en toute sécurité : renforcez vos mots de passe

Une des principales raisons pour laquelle il est souvent simple de pirater les comptes personnels est que nombre d’utilisateurs se contentent d’un même mot de passe pour différents comptes : une telle pratique est évidemment dangereuse ! Certes, il n’est pas forcément simple de se souvenir de 50 mots de passe différents, si ce n’est plus. Et pourtant, différencier ses mots de passe est un gage de sécurité. Il existe des services de gestion de mots de passe en ligne, comme LastPass, qui peuvent vous aider, car il vous suffit de ne vous souvenir que d’un seul mot de passe principal. De tels services peuvent également créer des mots de passe forts et aléatoires pour chaque application à laquelle vous accéder, pour ensuite les stocker dans un format chiffré.

3. Vacances en toute sécurité : privilégiez une authentification à deux facteurs

Les applications sont de plus en plus nombreuses à imposer deux ou plusieurs étapes pour authentifier leurs utilisateurs. Cette approche est pertinente, même si certains la considèrent comme fastidieuse : elle lutte efficacement contre le détournement d’identité ou les ransomwares. Il ne vous en prendra que quelques secondes supplémentaires avant que votre code de sécurité ne s’affiche sur votre smartphone et que vous puissiez le saisir pour vous authentifier. Ces quelques secondes d’attente vous aideront à vous protéger, ainsi que vos comptes en ligne et vos données. Rappelons que la sécurité est une fonctionnalité et non un bug…

4. Vacances en toute sécurité : Identifiez les virus et les malwares

Installez les antivirus et antimalwares, tenez-les à jour et exécutez-les régulièrement. Mais assurez-vous de choisir le bon outil. Il existe en effet nombre de produits qui affirment être des outils de sécurité, mais qui sont, en réalité et quelque peu ironiquement, des malwares. Aucun antimalware ne peut être efficace à 100% et il est important de programmer l’exécution régulière – une fois par mois à minima – d’un second ou troisième outil de sécurité pour analyser votre équipement ou votre réseau. Nombre d’éditeurs proposent des versions en ligne gratuites de leurs outils ou vous les offrent pendant une période d’essai. La majorité des antimalwares dispose d’un pare-feu et vous devez donc vous activer cette protection supplémentaire.

Planifiez et soyez vigilant !

Ne vous laissez pas piéger pendant cet été. Vous êtes seul en charge de votre sécurité. Prenez les mesures nécessaires avant de partir en vacances et restez vigilants tout au long. En prenant quelques mesures de bon sens et d’hygiène, vous aurez bien plus de chances de vous tenir à l’écart de toute catastrophe digitale. (Christophe Auberger, Directeur Technique France, Fortinet)

Comment récupérer les photos effacées ou perdues de votre smartphone ?

Le smartphone à usage personnel et/ou professionnel contiennent des données devenues vitales au quotidien pour leurs utilisateurs. Parmi ses données, les photos sont des données essentielles car elles nous rappellent des moments inoubliables de nos vies, des personnes aimées. Aujourd’hui, les smartphones ont largement remplacé les appareils photo numériques, les photos sont ainsi devenues le plus gros volume de données contenu dans les smartphones.

Mon smartphone et mes photos/vidéos ! Il existe de nombreuses raisons qui peuvent entrainer la perte de vos photos. Avec l’été et les vacances qui approchent, vous serez nombreux à connaitre le désagrément de faire tomber votre précieux téléphone dans la piscine ou de le laisser dans votre poche de maillot de bain alors que vous aller faire quelques brasses.

QUE FAIRE LORSQUE MON SMARTPHONE EST TOMBE A L’EAU ?

Éteignez au plus vite l’appareil et retirez la batterie. Essayez d’enlever le plus de liquide possible. Cela peut prêter à sourire mais une astuce (qui fonctionne) consiste à retirer la batterie, la carte mémoire, la carte sim et les mettre ainsi que votre appareil dans du riz pour éliminer les liquides contenus dans les parties internes. Ensuite, il faut attendre 48 heures minimum, idéalement 72 heures, avant de rallumer votre appareil. Veillez à ce qu’il n’y ait plus de traces d’humidité sinon il faudra attendre encore.

Que votre téléphone portable soit en panne, tombé à l’eau, brûlé, victime d’un virus ou que les photos aient été supprimées par erreur, voici un guide de la marche à suivre lors de la perte de vos photos de vacances.

RÉCUPÉRATION DE PHOTOS/VIDÉO DE VOTRE IPHONE

Apple a facilité la récupération de photos et de vidéos supprimées de votre iPhone. Il suffit de suivre ces étapes :

1 : accédez à l’application Photos de l’iPhone et appuyez sur Albums dans la barre d’outils inférieure.

2 : faites défiler la liste et appuyez sur récemment supprimé. Comme son nom l’indique, c’est là que vous trouverez un album de photos et de vidéos récemment supprimées.

3 : si vous trouvez l’image manquante, appuyez simplement sur la photo individuelle et sélectionnez « Récupérer » pour l’ajouter à votre album photo, ou « Supprimer » si vous souhaitez l’effacer définitivement.

Mise en garde : « Récemment supprimé » affiche uniquement des photos et des vidéos des 30 derniers jours. Passé ce délai, les fichiers sont supprimés définitivement.

Si vous cherchez une photo de plus de 30 jours, vous pouvez la récupérer en restaurant votre iPhone à partir d’une ancienne sauvegarde à l’aide d’iTunes.

CARTE SD DE VOTRE SMARTPHONE ET TABLETTE

Si elles sont sur une carte amovible, comme une carte SD, la réussite dépend du type de téléphone et de la façon dont il a été utilisé avant et après avoir perdu les photos.

Avant de se plonger dans le processus de récupération, il faut comprendre ce qui se passe lorsque vous supprimez une photo de votre carte mémoire. Le système comprend simplement qu’il peut réécrire sur l’emplacement de la photo que vous avez supprimée. Tant que le système n’a pas réécris sur l’emplacement de la photo, celle-ci reste présente sur la carte SD. Pourtant, dans ce cas, il est important de ne pas prendre de nouvelles photos, cette action pourrait en effet écraser l’espace des photos supprimées, auquel cas elles seraient complètement perdues. Vous pourrez ensuite utiliser un logiciel de récupération de données tel que Ontrack EasyRecovery. A Kroll Ontrack, notre service Recherche & Développement a développé des outils spécifiques pour récupérer les données perdues d’un téléphone portable quelles que soient les circonstances. Nous récupérons même les données effacées volontairement ou par erreur !

Afin d’éviter d’en arriver là, voici quelques précautions à prendre avant vos vacances :

SAUVEGARDEZ VOS DONNÉES SUR UN DISQUE DUR EXTERNE

Achetez une disque externe USB 3.0 avec une capacité d’au moins 1 To – Une fois le téléchargement terminé, vous devez effectuer une sauvegarde sur un deuxième disque dur pour un maximum de sécurité.

SAUVEGARDEZ VOS DONNÉES SUR LE CLOUD 

Avec le Cloud, les fichiers sauvegardés dans votre stockage en ligne sont en lieu sûr et accessibles à tout moment avec l’application correspondante. Vous pouvez récupérer les données de votre Stockage en ligne quand vous le souhaitez, les télécharger localement, ou bien les restaurer sur un nouvel appareil. Par exemple, en cas de changement, perte, vol, casse de votre appareil (ordinateur, mobile ou tablette), les données (photos, vidéos, contacts, calendriers) sauvegardés dans le stockage en ligne sont intactes et vous pouvez les récupérer facilement sur votre nouvel appareil.

Vous pouvez utiliser iCloud pour protéger vos photos sur iOS, alors que sur Android DropBox, OneDrive, Google Drive, Amazon Cloud Drive Photo sont disponibles. Une sauvegarde en local sur un disque dur est une solution complémentaire recommandée.

SAUVEGARDEZ VOTRE SMARTPHONE ET TABLETTE

Sauvegarde de photos sur PC – Connectez votre smartphone ou tablette à votre ordinateur régulièrement et effectuez une sauvegarde de tous les fichiers en utilisant les applications appropriées (par exemple iTunes pour les appareils Apple et les programmes fournis par les producteurs avec des appareils Android). Si vous pouvez accéder à la mémoire où les photos sont stockées via PC, vous pouvez créer une copie des dossiers contenant des fichiers sur votre disque dur.

Si vous suivez nos recommandations, le risque de perdre vos précieuses photos devrait réduire de manière significative. Si tout cela n’est pas suffisant – en cas de perte de données due à leur suppression accidentelle par exemple, vous pouvez récupérer vos images grâce au logiciel Ontrack EasyRecovery et en cas de panne de votre smartphone, vous pouvez utiliser les services de récupération de données en laboratoire. (Merci à Kroll Ontrack)

hotspot free : WiFi dans le commerce de détail, les erreurs à éviter

Hotspot free – Nous sommes arrivés au point où la plupart d’entre nous emportent constamment au moins un équipement connectable par WiFi. Selon le rapport VNI 2016 de Cisco, d’ici 2021, plus de 540 millions de hot spots publics seront opérationnels dans le monde. Et déjà aujourd’hui, beaucoup d’enseignes de distribution ont réalisé qu’offrir à leurs clients un réseau WiFi fiable fait partie des impératifs incontournables. En tant que commerçant, voici quelques conseils ; en tant que client, voici pourquoi votre wifi connecté chez un commerçant en dira beaucoup « trop » sur vos agissements.

Mais le WiFi gratuit, le hotspot free est devenu bien plus qu’un simple outil pour se connecter à Internet. Les enseignes ne peuvent pas simplement le ‘brancher puis l’oublier’ s’ils veulent retirer tous les avantages de leur réseau sans fil. Voici les 5 erreurs principales que font les commerçants lorsqu’ils offrent le WiFi gratuit à leurs clients. Pour le client, l’utilisation d’un VPN est une obligation !

1 – hotspot free : Pas de page de démarrage ou de portail captif.

Il est nécessaire de ne pas oublier de mettre en place une page de démarrage ou un portail captif lorsque de l’installation d’une réception WiFi pour la clientèle. Beaucoup de commerçants offrent simplement le WiFi gratuit avec un vieil écran « cliquer ici pour accepter les conditions générales ». Les visiteurs sont capables de contourner rapidement ces écrans pour accéder à Internet lorsqu’ils sont dans le magasin, privant l’enseigne d’un grand nombre d’informations client et de prospects potentiels.

Des pages de démarrage personnalisables et des portails captifs peuvent collecter des informations client utiles telles que des adresses email, des numéros de téléphone mobile, des comptes de réseaux sociaux, ou d’autres encore en échange d’un accès Internet. Ce processus aide le commerçant à mieux cibler son audience et à s’adresser à une base de clients plus large. Obtenir une authentification pour de grands canaux de réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram lui fournira en outre l’opportunité d’accéder à un éventail d’informations plus large telle que la ville de résidence, les écoles fréquentées, les goûts vestimentaires, etc.

Au minimum, la page de démarrage du réseau WiFi doit pouvoir collecter des données démographiques de base telle que le genre et l’âge.

2 – hotspot free : Exposer les clients à des escrocs ou des ‘pirates’.

Comme la plupart des professionnels de la distribution en sont déjà conscients, aucune organisation ne peut plus se permettre d’ignorer les principales de base de la cyber sécurité. Les hot spots WiFi publics sont d’attractifs terrains de chasse pour les pirates. Sans l’utilisation de mesures de protection adéquates, des pirates peuvent facilement intercepter des informations personnelles appartenant aux invités sur le réseau, telles que des adresses email, des numéros de carte de crédit et d’autres données sensibles. Mais la sécurité du réseau WiFi n’est pas simplement un moyen de protéger des clients. Elle permet également de protéger la réputation de l’enseigne elle-même.

Comment la sécurité WiFi fonctionne-t-elle exactement ? Les systèmes WIPS (Wireless Intrusion Prevention System) sont une solution de sécurité de réseau sans fil couramment utilisée pour défendre les réseaux WiFi contre le cyber espionnage. Le problème est que la plupart de ces solutions sont onéreuses et que, bien que découvrir et bloquer des hackers dans l’environnement immédiat leur soit relativement facile, la plupart de ces solutions ne peuvent faire précisément la distinction entre des équipements et des points d’accès véritablement malicieux et d’autres légitimes au voisinage du point de vente. Ce problème de faux positifs peut entraîner des systèmes WIPS à couper par inadvertance d’inoffensifs équipements ou points d’accès dans le voisinage – une erreur qui peut nuire à la réputation de l’enseigne ou même avoir des conséquences juridiques. Beaucoup de commerçants désactivent en fait la fonction préventive de leur système WIPS pour éviter de prendre ce risque.

La bonne nouvelle est que les solutions de sécurité WiFi haute performance ne sont plus réservées à de très grandes entreprises disposant de ressources illimitées, et qu’il existe de nouvelles technologies qui éliminent virtuellement les faux positifs des systèmes WIPS. Il est donc désormais possible de protéger son réseau sans fil et ses clients avec un système WIPS qui peut classer automatiquement et avec précision les équipements connectés et les points d’accès dans les catégories autorisé, externe et pirate, et réagir en conséquence.

De plus, comme le sait toute entreprise de distribution, maintenir une conformité complète avec la norme PCI est essentiel, même si ce standard est chaque année de plus en plus strict. Ceci posé, la conformité à cette norme ne suffit pas à elle seule à garantir la sécurité des clients et de l’enseigne. En fait, un standard PCI pour la sécurité des réseaux sans fil n’exige de n’effectuer des scans réguliers pour identifier des points d’accès pirates qu’une fois par trimestre. Ceci correspond à un seul scan tous les 90 jours ! Donc encore une fois, la conformité est importante, mais elle doit être associée à une protection WIPS complète en 24/7, 365 jours par an.

3 – hotspot free : Perdre des ventes au profit des géants du e-commerce.

L’enseigne fait-elle tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que des clients n’utilisent pas ses points de vente simplement comme un showroom pour voir ou essayer des produits avant de dénicher le meilleur prix en ligne sur des sites marchands concurrents ? De nombreuses techniques d’engagement mobile existent pour entamer le dialogue avec les visiteurs lorsqu’ils se connectent au réseau WiFi. Ces outils permettent aux enseignes d’étendre leurs stratégies d’engagement au-delà de la page d’accueil et de fournir à leurs invités une expérience personnalisée qui leur apporte des informations pertinentes au moment le plus opportun.

Par exemple, des outils d’interception d’URL permettent de présenter aux consommateurs présents sur le réseau WiFi des coupons, des codes de réduction ou des messages spécifiques lorsqu’ils comparent les prix du magasin à ceux d’autres sites marchands. Le réseau WiFi peut aussi être utilisé comme un canal supplémentaire pour communiquer directement avec les clients via SMS, MMS ou leur réseau social préféré. En outre, des enquêtes délivrées via WiFi pourront aider l’enseigne à mieux connaître les opinions et les comportements de ses clients. Elle pourra ainsi ajuster sa stratégie marketing en conséquence, tout en montrant à ses clients qu’elle reste à leur écoute.

4 – hotspot free : Négliger les outils d’analytics WiFi.

Un client qui entre dans un point de vente physique doit être considéré de la même façon que s’il visitait le site web de l’enseigne. Les informations sur les chemins qu’il a emprunté, les rayons qu’il a traversés, la durée de sa visite et les achats qu’il a effectués peuvent être cruciales pour la stratégie marketing immédiate et future.

Beaucoup de chaînes de distribution n’arrivent pas à utiliser les fonctions d’analytics de leurs réseaux WiFi pour comprendre le taux de fréquentation, la durée moyenne de visite de leurs clients et d’autres paramètres qui peuvent les aider à optimiser l’agencement de leurs points de vente. Le réseau WiFi est capable de fournir des quantités massives de données client collectées via des scans passifs, actifs et d’autres connexions des utilisateurs au sein ou autour des réseaux WiFi. Lorsqu’elles sont correctement analysées, ces informations peuvent révéler des parcours client privilégiés, des comportements et les caractéristiques démographiques des utilisateurs du WiFi, qui peuvent toutes être utilisées pour mieux optimiser l’offre et l’agencement des points de vente.

5 – hotspot free : Ne pas privilégier la sécurité Internet pour les familles et les enfants.

En plus de protéger le réseau WiFi contre les pirates, les enseignes doivent vérifier qu’elles prennent les précautions nécessaires pour permettre à leurs invités de tous âges de profiter d’un accès Internet sans risquer de rencontrer des contenus non désirés. Une excellente ressource pour la sécurité de la navigation Internet est Friendly WiFi, une organisation qui fournit un standard certifiant qu’un lieu public fournit une connexion Internet sécurisée et filtrée. Ces lieux et points de vente affichent clairement l’emblème Friendly WiFi, aisément reconnaissable.

Le WiFi peut changer la donne pour une enseigne de distribution, pour le meilleur ou pour le pire. Un hotspot free laissé sans protection, un réseau WiFi ouvert aux visiteurs sur un point de vente peut exposer les données personnelles de ses clients et visiteurs à des pirates. Inversement, un réseau WiFi sécurisé et correctement exploité peut fournir une expérience en ligne sûre et efficace aux clients, qui aideront l’enseigne à créer des interactions positives avec eux, à accroître leur niveau de satisfaction et les ventes. Pour les clients, l’utilisation d’un VPN est une obligation. Cela empêchera toute fuite de données et d’informations liées à votre vie privées, autres que celles que vous fournissez volontairement, via votre smartphone.  (avec Pascal Le Digol Country Manager France de WatchGuard)

CopyCat : 14 millions de terminaux Android infectés, 1 million de revenus en 2 mois

La Research Team de Check Point vient d’identifier un tout nouveau malware – CopyCat – qui a infecté 14 millions de terminaux Android, dont 8 millions ont subi un « rootage », ce qui permet à l’attaquant d’obtenir des accès système qu’un utilisateur lambda ne possède pas (contrairement à un administrateur par exemple). 

Cette cyberattaque a permis aux cybercriminels de récolter 1,5 millions de dollars, en deux mois, grâce à de la publicité malveillante. CopyCat utilise une toute nouvelle méthode pour générer et voler des revenus issus de la publicité.
Le logiciel malveillant, baptisé CopyCat par les chercheurs utilise une nouvelle technique pour générer et voler des revenus publicitaires. Alors que les utilisateurs infectés par CopyCat sont principalement en Asie du Sud-Est, CC a touché plus de  280 000 utilisateurs d’Android aux États-Unis.
CopyCat est un logiciel malveillant entièrement développé avec de vastes fonctionnalités, y compris des dispositifs d’enracinement, l’établissement de la persistance et l’injection de code dans Zygote – un démon responsable du lancement d’applications dans le système d’exploitation Android – qui permet aux logiciels malveillants de contrôler toute activité sur le périphérique.
CopyCat est une vaste campagne qui a infecté 14 millions d’Android dans le monde, et piégeant 8 millions d’entre eux, dans ce que les chercheurs décrivent comme un taux de réussite sans précédent. Les chercheurs de Check Point estiment que le malware a généré 1,5 million de dollars pour le groupe derrière la campagne.

Des publicités malveillantes détectées sur Android

Publicités malveillantes dans votre smartphone ! Il y a quelques jours, l’équipe du Threatlabz Zscaler a identifié une application Android se téléchargeant d’elle-même à partir de publicités postées sur des forums. Le malvertising est un problème qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Ces publicités se retrouvent principalement sur des sites SSL à visée malveillante. Sur l’un de ces forums baptisé « GodLike Productions », les visiteurs se sont plaint d’une application se téléchargeant automatiquement mais leurs messages ont été supprimés ou ignorés par les administrateurs permettant à la situation de se perpétuer. Dans ce cas particulier, l’App se présente sous la forme d’une « mise à jour sécurité » afin que l’utilisateur termine son installation.

Une fois le package APK téléchargé et installé, l’application se présente sous le nom de « KS Clean », une application de nettoyage Android. L’application affiche ensuite un faux message de mise à jour système où la seule option possible est de cliquer sur le bouton « OK » forçant ainsi l’usager à accepter le message.

Dès que ce dernier accepte, le malware lance l’installation d’un autre APK nommé Update. Lorsqu’elle est ouverte, l’App Update demande les droits d’administration. Une fois les droits obtenus, il est impossible de désinstaller l’application de l’appareil car un utilisateur ne peut pas supprimer une app ayant des droits d’administration. Habituellement, il est possible de retirer les privilèges à l’application dans les paramètres mais dans ce cas de figure, l’app se fait passer pour un récepteur Android pour garder ses privilèges.

Cette vidéo (activer les sous-titres en amont) montre la manière dont le téléphone se bloque lorsque la victime essaie de retirer les privilèges administrateur de l’application.

Cette App est capable de :

  • Lire/Ecrire l’historique
  • Installer/Désinstaller des fichiers système
  • Changer les permissions
  • Télécharger sans autorisation

L’application effraie l’utilisateur en lui faisant croire qu’il y a une faille de sécurité sur son appareil et qu’il doit faire une mise à jour pour éviter de perdre ses informations personnelles. Lorsqu’elle est installée, l’App ne peut plus être supprimée et le malware peut pousser des publicités même si une autre App est déjà lancée. Les utilisateurs Android peuvent prendre les mesures suivantes pour éviter d’être atteints par cette menace :

  • Ne pas cliquer sur des liens inconnus
  • Désactiver les « sources inconnues »
  • Désactiver le téléchargement automatique dans les navigateurs Android

Dvmap : Un nouveau Trojan Android téléchargé 50 000 fois

Des experts ont découvert un nouveau Trojan peu commun, qui se propage via Google Play Store sous la forme d’un jeu.

Baptisé Dvmap, ce Trojan est non seulement capable d’obtenir les droits d’accès root de n’importe quel smartphone Android, mais il peut également prendre le contrôle de l’appareil en injectant un code malveillant dans la bibliothèque système (system library). Si l’attaque réussit, il supprime l’accès root, ce qui lui permet de ne pas être détecté. Ce Trojan a été téléchargé depuis Google Play plus de 50 000 fois depuis mars 2017.

Kaspersky Lab a signalé ce Trojan à Google, qui l’a depuis retiré de sa marketplace.

Pour contourner les contrôles de sécurité de la plate-forme, les créateurs du malware ont mis en ligne une application saine à la fin du mois de mars 2017. Ils l’ont ensuite mise à jour avec une version malveillante pendant une courte période, avant de remettre en ligne une version saine. En seulement 4 semaines, ils ont réalisé cette opération au moins 5 fois.

« Le Trojan Dvmap marque un nouveau développement des malwares Android. Le code malveillant s’injecte directement dans les bibliothèques système, où il est plus difficile à détecter et supprimer. Nous pensons avoir découvert le malware à un stade très précoce . Notre analyse montre que les modules malveillants rendent compte de leurs moindres mouvements aux attaquants et certaines techniques peuvent entrainer une panne des appareils infectés. Il n’y a pas de temps à perdre si nous voulons éviter une attaque de grande envergure, » explique Roman Unuchek, Senior Malware Analyst, Kaspersky Lab.

Pour en savoir plus, consultez le rapport complet de Kaspersky Lab : https://securelist.com/78648/dvmap-the-first-android-malware-with-code-injection/

Judy : Potentiellement la plus grande campagne de malwares détectée sur Google Play

Les chercheurs de chez Check Point viennent de découvrir une nouvelle menace baptisée JUDY, passée sous le radar de la sécurité de Google Play.

Ce malware de publicité frauduleuse est contenu dans 41 applications d’une société Coréenne. Son principe est simple : il produit un grand nombre de clics sur de la publicité, et génère ainsi un revenu important pour les créateurs des applications malveillantes. Check Point estime le nombre de victimes entre 4,5 et 18 millions. Le code malicieux est présent sur Google Play depuis des années, mais il est impossible de savoir depuis quand exactement.

Les applications malveillantes ont atteint un écart étonnant entre 4,5 millions et 18,5 millions de téléchargements. Certaines des applications découvertes résident sur Google Play pendant plusieurs années, mais toutes ont été récemment mises à jour. On ne sait pas combien de temps existe le code malveillant dans les applications, d’où la diffusion réelle du malware reste inconnue.

Google Play tourmenté par les faux mods de Minecraft

80 applications malveillantes sur Google Play déguisées en mods dédiés au jeu Minecraft. Ils ont été téléchargés pas loin d’un million de fois.

Au total, les 87 faux mods ont donné lieu à 990 000 téléchargements avant d’être signalés par ESET les 16 et 21 mars 2017. Les applications répertoriées se divisent en deux catégories : le téléchargement de publicités (Android/TrojanDownloader.Agent.JL) et les fausses applications redirigeant les utilisateurs vers des sites Internet frauduleux (Android/FakeApp.FG).

Pour Android/TrojanDownloader.Agent.JL, ESET signale 14 fausses applications ayant causé 80 000 téléchargements, contre 910 000 installations pour les 73 applications malveillantes agissant sous Android/FakeApp.FG. Comme elles ne disposent pas de fonctionnalités réelles et qu’elles affichent de nombreuses publicités agressives, les avis négatifs apparaissent clairement sur Google Play.

Si un utilisateur a téléchargé des mods de Minecraft, il se peut qu’il ait rencontré l’une des 87 applications malveillantes. Il est facile de reconnaître ce type d’escroqueries : l’application ne fonctionne pas et un message apparaît avoir cliqué sur le bouton de téléchargement. Pour les fausses applications qui téléchargent des publicités, il n’y a pas non plus de fonctionnalités permettant de jouer et l’appareil continue d’afficher des publicités injustifiées. Toutefois, comme l’application malveillante est capable de télécharger des applications supplémentaires sur des périphériques infectés, la charge utile responsable des annonces peut, par la suite, être remplacée par des malwares plus dangereux.

Bien que ce qui suit ne soit pas encore entré dans les habitudes des Français, les chercheurs ESET rappellent qu’il est important d’équiper son téléphone portable avec une solution de sécurité efficace et adaptée aux mobiles. Il n’y a pas que les ordinateurs qui peuvent être infectés par un logiciel malveillant.

En 2016, ces derniers ont augmenté de 20% sur Android. Une solution de sécurité pour mobile permet, au même titre que celle dédiée aux ordinateurs, de détecter et supprimer les menaces.

Si un utilisateur souhaite supprimer les menaces manuellement, il doit désactiver les droits d’administrateur du périphérique pour l’application et le module téléchargés en allant dans Paramètres -> Sécurité -> Administrateur de périphériques. Il suffit ensuite de désinstaller les applications en allant dans Paramètres -> Gestionnaire d’applications.

 

Télécoms contre cybercriminalité

Télécoms contre cybercriminalité : perte de 300 milliards de dollars US à l’échelle mondiale en 2016

Telecoms IQ a récemment interrogé André Spantell, gestionnaire des fraudes chez Telia Company, l’une des plus grandes entreprises de télécommunications de Scandinavie, au sujet de la menace que la cybercriminalité pourrait poser à un secteur qui n’est pas prêt à faire face à ces attaques.

André souligne que les méthodes traditionnelles de lutte contre la cybercriminalité ne suffisent plus pour faire face aux nouvelles menaces dans le domaine des télécommunications. Le nouveau paysage de la cybercriminalité n’inclut plus seulement les criminels qui ciblent les revenus ; les opérateurs de télécommunications pourraient faire face à des menaces d’autres acteurs tels que des militants et des États-nations cherchant à obtenir plus d’informations.

André explique ensuite comment le contrecoup d’une attaque n’affecte pas seulement les revenus, mais peut être délétère pour votre image de marque et votre crédibilité sur le marché. « Une mauvaise réputation se traduit par une perte potentielle de millions de dollars et dun grand nombre de clients. »

André souligne que la facilité d’utilisation pour contrecarrer les cyberattaques n’est pas en tête des priorités et que cela peut empêcher certains clients d’adopter certains comportements. Il pense qu’une formation de base devrait être offerte, non seulement aux employés, mais également aux clients afin de les informer eux aussi et de les tenir continuellement au fait des comportements à adopter en ligne afin de protéger leurs données personnelles et sensibles telles que leurs mots de passe, etc.

« Je crois que si tout le monde sinvestissait davantage dans la protection des données sensibles, cela réduirait une partie de la « rentabilité«  pour les fraudeurs tout en amorçant la riposte. Par exemple, si nous commencions à utiliser des systèmes dauthentification à deux facteurs, il serait beaucoup plus difficile pour les criminels daccéder à nos outils, à nos services et à nos téléphones, quels quils soient. »

En 2016, les ransomwares sous Android ont augmenté de plus de 50%

Sur l’ensemble des logiciels malveillants détectés en 2016, la catégorie des ransomwares a augmenté de plus de 50% par rapport à 2015, le plus fort taux de menaces enregistré.

Ransomwares et compagnie ! Au total, il a constaté une augmentation de près de 20% des logiciels malveillants (tous confondus) sous Android en un an. Sur cette plateforme, les ransomwares sont ceux qui se sont le plus développés. Selon le FBI (1), cette menace aurait rapporté jusqu’à 1 milliard de dollars aux cybercriminels l’année dernière. Avec une forte augmentation au cours du premier semestre 2016, « Nous pensons que cette menace ne disparaîtra pas de sitôt« , déclare Juraj MALCHO, Chief Technology Officer chez ESET.

Au cours des 12 derniers mois, les cybercriminels ont reproduit des techniques identiques à celles utilisées pour la conception de malwares infectant des ordinateurs, afin de concevoir leurs propres logiciels malveillants sur Android : écran de verrouillage, crypto-ransomwares… Ainsi, ils ont réussi à développer des méthodes sophistiquées permettant de cibler uniquement les utilisateurs des différentes versions de cette plateforme.

En plus d’utiliser des techniques d’intimidation comme le « Police ransomware (2) », les cybercriminels chiffrent et cachent la charge utile malveillante sous l’application compromise, afin de rendre sa présence indétectable.

D’après les observations d’ESET, les ransomwares sous Android se concentraient sur l’Europe de l’EST puis sur les États-Unis en 2015, avant de migrer vers le continent asiatique en 2016. « Ces résultats montrent la vitesse de propagation de cette menace, active à l’échelle mondiale », ajoute Juraj MALCHO.

(1) http://money.cnn.com/2016/04/15/technology/ransomware-cyber-security/index.html

(2) Police ransomware : fraude en ligne utilisée pour extorquer de l’argent. Le logiciel malveillant affiche un message demandant le paiement d’une somme d’argent afin de récupérer l’accès à sa machine. Pour intimider l’utilisateur, le message prétexte un comportement illégal de la part de l’utilisateur et utilise des symboles de l’autorité nationale pour contraindre la victime à effectuer le paiement.

Protonmail permet de passer par TOR pour sécuriser ses correspondances

Le service de courriel sécurisé, ProtonMail, propose son service en passant par une adresse utilisant les nœuds TOR pour sécuriser encore plus les correspondances de ses utilisateurs.

Le service de messagerie chiffrée, ProtonMail, vient d’annoncer le lancement de son service via TOR et l’anonymisation que peut procurer le système TOR et .Onon. L’idée, aider à lutter contre la censure et l surveillance des gouvernements totalitaires. Les développeurs de Protonmail soulignent sur leur blog que l’utilisation de Tor a plusieurs avantages, y compris des couches supplémentaires de chiffrement pour les communications, la protection de l’adresse IP réelle de l’utilisateur, et la possibilité de contourner les mécanismes de censure.

En revanche, l’accès au service aura un impact négatif sur la performance. Attention, le site caché est encore expérimental. Il n’est dont pas aussi fiable que le site « régulier ». Le service passant par TOR peut-être utilisé via l’adresse protonirockerxow.onion.

Il ne peut être utilisé que par le navigateur TOR. Il est uniquement accessible via HTTPS et il utilise un certificat de Digicert, la même société qui a également émis un certificat SSL pour l' »oignon » de Facebook. Des instructions détaillées sur la façon d’accéder au service sur Tor ont été mis à disposition par ProtonMail. Lancé officiellement en 2014, ProtonMail est accessible au public depuis Mars 2016. Le service est accessible via un navigateur Web, ou les applications mobiles iOS et Android.

Protonmail est actuellement le plus grand service de courrier électronique chiffré avec plus de 2 millions d’utilisateurs. Il utilise le système de chiffrement de PGP toujours considéré comme inviolable à ce jour.

Un cheval de Troie a leurré les clients de 18 banques françaises

Les Français sont de plus en plus mobiles et veulent pouvoir effectuer certaines activités quotidiennes où qu’ils se trouvent. Par exemple, selon un récent sondage du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), 92 % des personnes possédant un téléphone portable l’utilisent pour consulter leurs comptes bancaires. Bien que ces applications soient utiles à de nombreux égards, elles représentent aussi des portes dérobées pour les hackers à l’affût de données sensibles.

D’ailleurs, une déclinaison du cheval de Troie GM Bot, appelé aussi Acecard, Slembunk et Bankosy, vise actuellement les clients de plus de 50 banques dans le monde, dont 18 en France, y compris BNP Paribas, la Société Générale ou encore Le Crédit Agricole. Rien que le trimestre dernier, GM Bot a pris pour cible des centaines de milliers d’utilisateurs de portables. Nikolaos Chrysaidos, Responsable des menaces et de la sécurité mobile chez Avast, revient sur les procédés de ce malware nuisible et sur les façons de s’en protéger : « GM Bot est un cheval de Troie qui ressemble, à première vue, à une application inoffensive. Il est surtout téléchargeable sur des plateformes tierces de téléchargement d’applications qui disposent de contrôles de sécurité bien moins pointus que sur ceux des stores d’Apple et de Google. GM Bot se déguise souvent en une application dont le contenu est réservé aux adultes ou à un plug in, comme Flash ».

Une fois téléchargée, l’icône de l’application disparait de la page d’accueil de l’appareil, mais cela ne signifie pas pour autant que le programme malveillant a quitté le terminal. L’application demande alors constamment des identifiants de connexion divers et variés. S’il parvient à se les procurer, le malware peut rapidement causer de sérieux dégâts.

Doté des identifiants de connexion, GM Bot peut contrôler tout ce qui se passe sur l’appareil infecté. Le malware s’active quand une application préalablement listée s’ouvre, liste comprenant principalement des services bancaires. Lorsque l’utilisateur ouvre l’une de ces applications, GM Bot affiche un cache ressemblant à la page d’accueil au lieu d’ouvrir la page de l’appli légitime. Berné, la victime rentre ses identifiants sur ce cache, et ses informations sont directement envoyées aux cybercriminels. Cette technique d’ingénierie sociale est très souvent utilisée pour tromper l’utilisateur et l’inciter à révéler ses données personnelles.

Pire encore ! GM Bot peut intercepter les SMS et est donc en mesure de voler les codes d’authentification à deux facteurs lors d’une transaction sans que le propriétaire ne s’en rendre compte. Ainsi, le malware récupère et partage des informations tels que le cryptogramme de sécurité au verso de la carte bancaire, les codes reçus par SMS, ou encore les numéros de téléphones.

Le code source du cheval de Troie GM Bot a fuité en décembre 2015, il est donc désormais à la portée de n’importe qui possédant quelques notions d’informatique.  Les cybercriminels peuvent même aller plus loin et ajuster le code du malware afin d’obtenir plus d’informations. Cela signifie que de nouvelles versions aux capacités changeantes sont constamment créées. Dans certains cas, par exemple, les hackers infiltrés demandent aux victimes d’envoyer les scans recto-verso de leur carte d’identité.

Heureusement, il existe des solutions efficaces qui détectent et bloquent le cheval de Troie et tout type de logiciel malveillant avant que celui-ci ne compromette l’appareil de l’utilisateur. Toutefois, il est également crucial de télécharger toutes ses applications depuis des plateformes sûres et sécurisées, telles que l’App Store d’Apple et le Play Store de Google. Les autres sources proposent certes des applications qu’on ne trouve pas toujours sur les plateformes de confiance ou offrent des applis habituellement payantes, mais cela est bien souvent trop beau pour être vrai. Enfin, les utilisateurs doivent être vigilants et ne pas donner les droits administrateurs de leurs applis à n’importe qui. Cette mesure est capitale car la personne qui détient ces droits est alors en mesure de contrôler l’appareil via l’appli en question.

Un nouveau logiciel espion OVERSEER s’attaque aux Apps du Google Play Store

Quelques semaines seulement après avoir alerté Apple sur le logiciel espion PEGASUS qui avait trouvé une faille TRIDENT pour s’infiltrer sur IOS, l’équipe de veille et de recherche de Lookout Mobile Security, annonce avoir découvert un logiciel espion qui a attaqué plusieurs Apps sur Google Play Store.

Le spyware appelé OVERSEER, a été identifié sur quatre applications, dont une, Embassy, qui permettait aux voyageurs de rechercher des Ambassades à l’étranger. Ce malware a aussi été injecté sous forme de Trojan dans des applications de diffusion actualités Russes et Européennes. Google a promptement retiré les quatre applications infectées après avoir été prévenu par Lookout.

OVERSEER est un spyware qui cible par exemple grâce à Embassy, les grands voyageurs avec la fonction principale d’effectuer des recherches d’adresses d’Ambassades à travers le monde. Les personnes en voyages d’affaires, qui voyagent régulièrement, peuvent être particulièrement vulnérables à une telle attaque en installant sur leur téléphone l’application.

Les variantes d’OVERSEER sont capables d’identifier et d’exfiltrer l’information suivante :
:: Toutes les coordonnées de la personne attaquée tels que le nom, numéro de téléphone, l’adresse e-mail
:: Tous les comptes installés sur l’appareil infecté
:: Les coordonnées précises de localisation, latitude, longitude, No d’identification de réseau
:: La mémoire disponible interne et externe
:: Toutes les informations techniques du smartphone attaqué, incluant le type de téléphone, le nom de l’opérateur, le fabriquant du téléphone, le numéro d’identification de l’appareil, la version d’Android, l’identification Android, le niveau SDK etc.

Le spécialiste a identifié OVERSEER dans au moins quatre autres applications disponibles sur Google Play Store. Toutes ont été immédiatement retirées par Google. Beaucoup de ces Applis sont nouvelles avec un faible nombre de téléchargements et des commentaires qui semblent être faux. Ceci peut démontrer que ces applications ont été créées avec pour seul objectif d’aider à diffuser OVERSEER.

Android domine le secteur et concentre les menaces informatiques

Menaces informatiques – Dans son rapport semestriel, G DATA fait un bilan des dangers ciblant les systèmes mobiles. Android, présent dans 68 % des appareils mobiles dans le monde, est en première ligne. Au-delà des malwares, les utilisateurs sont également ciblés par des campagnes de publicité dangereuses.

Vous vous demandiez ce qu’étaient des menaces informatiques dans le monde du mobile ? Les experts sécurité de G DATA ont identifié 1 723 265 nouveaux échantillons de codes malveillants ciblant Android durant le premier semestre 2016. Ceci représente une augmentation de 29 % comparé au semestre précédent (1 332 839). En moyenne, 9 468 nouveaux dangers sur le système Android apparaissent chaque jour.

Menaces informatiques  – Le malvertising en croissance sur mobile

Si l’attaque « FakeAV », qui consiste à faire installer de faux antivirus payants, n’est plus très courante sous Windows, elle le devient sous Android. En pratique, lors de la navigation Internet avec une tablette ou un smartphone, des fenêtres pop-up alarment l’utilisateur de la supposée présence de virus sur l’appareil et les conduisent vers le téléchargement d’application de nettoyage, d’optimisation ou de faux antivirus. Techniquement, ces systèmes de pop-up détectent le système utilisé pour la navigation et affichent la fenêtre adéquate. Ainsi, sur un même site, un internaute sous Windows voit une page différente de l’internaute sous Android. Différents scénarios sont alors possibles. Sous Windows, les publicités légitimes côtoient les tentatives d’arnaque à l’appel téléphonique surtaxé. Sous Android, la majorité des campagnes pointent vers le téléchargement d’applications sur le Play Store.

Pay Per Install à la sauce FUD

Le Pay Per Install est un instrument marketing qui permet aux fournisseurs d’application de distribuer plus rapidement leur logiciel à l’aide de publicité. Plus l’application est téléchargée, plus elle devient visible dans le store, attirant ainsi encore plus d’utilisateurs. Différents prestataires se sont spécialisés dans ces méthodes marketing, mais tous n’utilisent pas des méthodes légitimes. Les campagnes de malvertising qui ciblent les appareils Android en sont un exemple frappant. La technique du FUD (Fear, uncertainty and doubt) y est largement pratiquée : en utilisant des pop-up mensongers sur l’état de protection de l’appareil, ces prestataires peu scrupuleux attirent les utilisateurs inquiets vers des applications à l’utilité discutable, voire vers de véritables arnaques. Le rapport complet.

PokemonGo : un ami qui vous veut du mal ?

La folie PokemonGo n’est plus à démontrer. Il suffit de marcher dans les rues, dans les parcs, sur les plages pour croiser des centaines de « dompteurs ». La question se pose tout de même : et si ce jeu n’était qu’un maître espion.

Ah, le grand jeu vidéo de l’été. Chasser des petits bêtes via l’application PokemonGo. De la « pseudo » réalité augmentée qui a su attirer des millions d’adeptes en quelques jours. Des millions de joueurs qui fournissent des milliards de données privées.

Pokemon GO récupère la position GPS, l’historique des endroits visités, la fréquence et les habitudes de jeu. Un archivage pour une période indéterminée. La société californienne collecte adresses Google, Facebook, l’ensemble de vos informations publiques, l’IP de l’utilisateur, le nom et la version de votre système d’exploitation.

Cerise sur le gâteau, Pokemon Go sauvegarde aussi le nom de la page Web que vous visitiez avant de jouer à Pokémon Go, ainsi que les mots clés que vous avez pu utiliser pour rejoindre PokemonGo lors de votre première visite. A noter que la lecture des conditions d’utilisations est, une fois de plus, magique. L’éditeur Niantic se dégage de toute responsabilité en cas de partage des données. Des données baptisées « actifs ». Autant dire que les partenaires Google et Pokémon Company font partis de ces collecteurs. Un véritable trésor numérique.

Home sweet home pokemonGo

Les joueurs peuvent réclamer la destruction des données. Il faut envoyer un mail, ou visiter la page dédiée, ou écrire une lettre postale. Cependant, n’oublier pas de réclamer la destruction des mêmes données qui se retrouvent dans les sauvegardes.

Pour rappel, l’application était capable, à son lancement, d’ouvrir votre compte Google. Niantic avait le droit de modifier l’ensemble des données, lire vos courriels Gmail, modifier vos documents Google Drive, consulter votre historique de recherche, vos photos personnelles. Du bonheur que cette famille de Pikachu ! Est-ce que cela vaut-il vraiment le coup de lâcher toutes ses données pour quelques Pokeballs ? Bref, une fois de plus, quand une application est gratuite, c’est vous qui êtes le produit. Et si on regarde un peu plus loin, sans la jouer complotiste, PokemonGo n’aurait-il pas un but plus discret, celui de cartographier là ou Google ne peut se rendre avec ses Google Caméra ?

A lire, l’étude de SANS Institut sur l’analyse du logiciel.

Wifi gratuit, protégez votre connexion

Alors que la mairie de Paris a annoncé du wifi « haut débit » gratuit sur les Champs-Élysées, cette explosion récente des connexions wifi gratuites et publiques représente une véritable aubaine pour les utilisateurs. Il est tellement pratique de se connecter gratuitement à un réseau Wi-Fi dans un café, dans un parc ou dans un aéroport que cela en devient un réflexe, dès lors que notre appareil nous le suggère. Mais est-ce totalement sûr ? Quels sont les risques ? Comment se connecter à un réseau public en toute sécurité ?

Wifi gratuit ? Votre meilleur ennemi ! En général, les réseaux Wi-Fi que l’on trouve dans les lieux publics ne sont pas bien protégés. Ils se basent souvent sur des protocoles de chiffrement trop simples ou parfois pas chiffrés du tout. Les pirates peuvent ainsi accéder à chacune des informations que vous envoyez sur Internet : e-mails importants, données de carte bancaire, voire données d’identification permettant d’accéder à votre réseau d’entreprise. Une fois que les pirates disposent de ces renseignements, ils peuvent accéder à vos systèmes en votre nom, diffuser des programmes malveillants, ou facilement installer des logiciels infectés sur votre ordinateur si le partage de fichiers a été activé.

Quelques bons gestes à respecter face à un Wifi gratuit

D’abord, utilisez un réseau privé virtuel (VPN). Un VPN est indispensable lorsque vous accédez à une connexion non sécurisée, comme un point d’accès wifi. Même si un pirate réussit à se placer en plein milieu de votre connexion, les données qui s’y trouvent seront chiffrées, donc illisibles. Mails, mots de passe, ou simplement ce que vous visitez ne seront pas lisibles. J’utilise moi même plusieurs dizaines de VPN différents. Je peux vous proposer de tester Hide My Ass, ou encore VyprVPN. Un test de VPN disponibles pour votre ordinateur, tablette ou encore smartphone dans cet article. Dernier conseil, même si vous ne vous êtes pas activement connecté à un réseau, le matériel wifi équipant votre ordinateur, votre téléphone portable, votre tablette continuent de transmettre des informations. Bref, désactivez la fonctionnalité wifi si vous ne l’utilisez pas.

Activez l’option « Toujours utiliser HTTPS » sur les sites Web que vous visitez fréquemment ou qui nécessitent de saisir des données d’identification. Les pirates ne savent que trop bien que les utilisateurs utilisent les mêmes identifiants et mots de passe pour les forums, leur banque ou leur réseau d’entreprise.

Pour finir, lorsque vous vous connectez à Internet dans un lieu public, via un Wifi gratuit il est peu probable que vous souhaitiez partager quoi que ce soit. Dans ce cas, vous pouvez désactiver les options de partage dans les préférences système. (Kaspersky)

Code malveillant bancaire pour Android

Code malveillant bancaire pour Android – L’équipe de recherche en sécurité de Zscaler a découvert une application malveillante Android se faisant passer pour l’app officielle de Sberbank, la plus grande banque d’Europe de l’Est.

code malveillant bancaire pour Android – De nombreuses tentatives de cyberattaques à son encontre ont déjà eu lieu par le passé et les pirates ont également essayé de s’attaquer à ses clients depuis leurs mobiles. Cette dernière tentative constitue, cependant, une percée majeure dans les efforts des pirates visant à nuire à cette organisation.

Le malware se fait passer pour l’application en ligne de la plus grande banque de Russie, Sberbank. Son apparence est identique à celle de l’application d’origine. Elle affiche un écran de connexion similaire et se sert de celui-ci pour dérober les informations d’identification de l’utilisateur dès que la victime tente de s’authentifier.

Une fois les informations d’identification acquises, l’app affiche une page d’erreur technique et se ferme. Le malware demande alors des privilèges d’administrateur qui, s’ils sont accordés, entraînent des effets dévastateurs sur le terminal infecté. Il peut intercepter les SMS et les appels entrants, ce qui permet au pirate de contourner l’identification OTP (mot de passe à usage unique) mise en œuvre par la banque. Par ailleurs, les faux écrans utilisés peuvent se superposés à ceux d’autres applications connues.

Explication technique de ce code malveillant bancaire pour Android

L’app apparaît comme étant celle de la banque Sberbank et demande des privilèges administrateurs une fois installée, comme indiqué ci-dessous : l’équipe Zscaler a tenté d’installer l’application originale Sberbank à partir du Play Store Google, et il est difficile de différencier l’app malveillante de l’originale. A noter : l’app Sberbank se trouvant sur le Play Store n’est pas infectée. Ce qui fait la particularité de ce malware est sa capacité à se substituer entièrement à l’app originale. Quand bien même la victime tenterait de la lancer, se serait l’écran d’identification du malware serait qui s’afficherait. Une fois les informations d’authentification entrées, elles sont envoyées à un serveur C&C. L’app affiche alors un écran d’erreur et se ferme.

Le malware ne s’arrête pas là, il peut également envoyer des SMS à n’importe quel numéro, selon la volonté du pirate ; intercepter des SMS ; lancer un appel ; intercepter un appel et d’attaquer d’autres applications en s’y superposant.

En ce qui concerne sa capacité à se substituer à une autre application, ce malware a été conçu, entre autres, pour attaquer les apps suivantes : Whatsapp, l’app du Google Play Store, VTB 24 Bank. Les fausses pages de login utilisées sont identiques à celles des apps officielles. Une fois lancées, les informations d’identification récupérées sont envoyées au serveur C&C comme vu précédemment.

Une nouvelle tendance chez les développeurs de malware, et des amateurs de code malveillant pour Android est de cibler les utilisateurs par le biais de fonctionnalités de sécurité d’applications. Dans un article précédent, les chercheurs Zscaler avaient présenté des attaques réalisées à partir de fausses applications de sécurité. Dans le cas de Whatsapp, par exemple, les victimes avaient été piégées par une fausse alerte sur la nouvelle fonctionnalité de chiffrement des messages. Un message s’affichait pour demander des informations d’authentification et de paiement pour cette nouvelle fonctionnalité.

Ce code malveillant bancaire pour Android a une approche particulièrement efficace pour rester actif sur l’appareil de l’utilisateur. Il enregistre un récepteur qui se déclenche dès que la victime tente de retirer les privilèges administrateurs de la fausse application. Ainsi, l’appareil Android se retrouve bloqué pour quelques secondes chaque fois qu’une tentative est faite.

Bref, cibler les utilisateurs par le biais de fausses applications bancaires est le moyen le plus facile et privilégié des pirates. Le malware présenté plus haut combine plusieurs fonctionnalités, en une seule et même application, pour une attaque en profondeur. Il est capable de se substituer à n’importe quelle app existante, il suffit au pirate d’envoyer un élément portant le nom de l’app en question pour dérober des données privées au propriétaire de l’appareil.

Le certificat pour cette application infectée a récemment été mis à jour et le serveur C&C a été enregistré il y a peu, ce qui pourrait indiquer que les pirates informatiques ont l’intention de continuer sur leur lancée. Une fois de plus, la prudence est de mise et il faut continuer à télécharger les applications à partir de sources officielles. Toute app provenant d’une tierce partie est à éviter.

Collusion des applications : Nouvelle menace sur mobile

Collusion des applications – Le retard des mises à jour logicielles des applications mobiles offre de nouvelles opportunités pour les cybercriminels.

Le dernier rapport d’Intel Security, intitulé ‘McAfee Labs Threats Report : June 2016’, détaille la tendance de la collusion des applications mobiles, en expliquant comment les cybercriminels manipulent les applications mobiles pour orchestrer des attaques contre les propriétaires de smartphones.

Ce type de comportement a été observé par le McAfee Labs d’Intel Security dans plus de 5 000 versions des 21 applications étudiées, destinées au grand public, tels que le streaming vidéo, la surveillance santé, la planification de voyage, etc. Le constat est alarmant : l’échec des utilisateurs à faire régulièrement des mises à jour essentielles de leurs applications augmente le risque de détournement des smartphones par les cybercriminels à travers les anciennes versions des applis.

Considérée depuis plusieurs années comme une menace théorique, la collusion des applications mobiles tire parti des capacités de communication inter-applicatives inhérentes aux systèmes d’exploitation mobiles. Ces systèmes d’exploitation intègrent de nombreuses méthodes permettant d’isoler des applications au sein de sandbox, de limiter leurs capacités et de contrôler les autorisations à un niveau granulaire. Malheureusement, les plateformes mobiles comprennent également des protocoles documentés permettant aux applications de communiquer entre elles à travers les frontières des sandbox. Dans ce cadre, la collusion des applications peut se servir des capacités de communication inter-applicatives à des fins malveillantes.

Trois types de menaces qui peuvent résulter de la collusion des applications mobiles

Le vol d’informations : une application avec un accès à des informations sensibles ou confidentielles collabore volontairement ou involontairement avec une ou plusieurs autres applications pour envoyer des informations en dehors des limites du dispositif/matériel. Le vol d’argent : une application envoie des informations à une autre qui peut exécuter des transactions financières ou faire un appel API pour parvenir à des objectifs malveillants similaires. L’abus de services : une application contrôle un service système et reçoit des informations ou des commandes à partir d’une ou plusieurs autres applications pour orchestrer une variété d’activités malveillantes.

La collusion applicative mobile requière au moins deux applications pouvant communiquer entre elles. D’un côté, une application qui dispose de la permission d’accéder à une information ou à un service restreint et de l’autre côté, une application sans cette autorisation, mais qui elle bénéficie d’un accès extérieur au dispositif. Les deux applications peuvent potentiellement exposer le smartphone au risque d’une collusion, que ce soit volontairement ou involontairement suite à une fuite de données accidentelle ou à une inclusion d’un kit de développement de logiciels malveillants ou d’une bibliothèque de malwares. Ces applications peuvent utiliser un espace partagé (fichiers lisibles par tous) pour échanger des informations sur les privilèges accordés et déterminer lequel est positionné de manière optimale pour servir de point d’entrée aux commandes à distance.

« L’amélioration des méthodes de détection entraîne les cybercriminels à redoubler d’efforts en matière de fraude », déclare Vincent Weafer, Vice-Président du McAfee Labs d’Intel Security. « Il n’est pas surprenant de voir qu’ils ont développés de nouvelles ruses pour déjouer la sécurité mobile avec de nouvelles menaces qui tentent de se cacher à la vue des utilisateurs. Notre objectif est de rendre l’ancrage des applications malveillantes au sein des appareils personnels plus difficile. Cela passe notamment par le développement d’outils et de techniques plus intelligents en mesure de détecter la collusion des applications mobiles. »

Le rapport ‘McAfee Labs Threats Report : June 2016’ s’inscrit dans une démarche proactive visant à développer de nouveaux outils et à automatiser les outils existants pour détecter toute collusion inhérente aux applications mobiles. Une fois identifiée, cette nouvelle typologie de menace peut être bloquée en s’appuyant sur des technologies de sécurité mobile. Afin de minimiser le risque et l’impact de la collusion, l’étude encourage les utilisateurs à adopter une approche plus consciencieuse. Cela implique notamment que l’usager se soucie de télécharger des applications uniquement depuis des sources fiables, en évitant celles intégrant de la publicité, et surtout de maintenir le système d’exploitation et le logiciel applicatif à jour.

Les principales tendances recensées au 1er trimestre en matière de menaces

Ransomware. Le nombre de nouveaux échantillons de ransomwares a augmenté de 24 % ce trimestre en raison de l’arrivée continue de nouveaux cybercriminels peu qualifiés dans ce domaine. Cette tendance est le résultat de l’adoption généralisée des kits d’exploitation pour le déploiement de logiciels malveillants.

Mobile. Les nouveaux échantillons de logiciels malveillants sur mobile ont augmenté de 17 % sur le trimestre par rapport au trimestre précédent. En un an, le nombre d’échantillons de logiciels malveillants sur mobiles a augmenté de 113 %, à raison d’une hausse de 23 % d’un trimestre à l’autre.

Mac OS malware. Les logiciels malveillants ciblant l’OS de Mac ont augmenté rapidement au premier trimestre, principalement en raison d’une augmentation de l’adware VSearch. Bien que le nombre absolu d’échantillons à destination de Mac OS demeure encore faible, son volume a augmenté de 68 % par rapport au trimestre précédent et de 559 % en un an.

Macro malware. Cette menace poursuit la croissance amorcée en 2015, avec une augmentation de 42 % par rapport au trimestre passé. Une nouvelle version de macro malware continue d’attaquer les réseaux d’entreprise principalement via des campagnes de spams sophistiquées qui tirent profit de l’information recueillie grâce à l’ingénierie sociale pour paraître légitime.

Gamut botnet. Le botnet Gamut s’est avéré être le botnet de spam le plus productif au premier trimestre, augmentant son volume de près de 50 %. Les campagnes de spam les plus courantes font l’éloge de solutions miracles pour devenir riche ou pour perdre du poids rapidement. Kelihos, le botnet le plus prolifique au cours du dernier trimestre 2015 est relayé à la quatrième place au premier trimestre 2016.

Le cheval de Troie : Pinkslipbot. Également connu sous le nom Qakbot, Akbot ou QBOT, ce cheval de Troie, lancé en 2007, fait partie des logiciels malveillants les plus nuisibles en mesure de subtiliser des informations d’identification bancaire, des mots de passe, des mails et des certificats numériques. Il a fait son retour en 2015 renforcé de fonctionnalités de contre-analyse et de capacités de chiffrement multicouches lui permettant de contrecarrer les efforts des chercheurs pour le disséquer et l’annihiler. Le rapport précise également son mécanisme d’exfiltration des données ainsi que sa capacité de mise à jour automatique.

Forte hausse des applications Android malveillantes

Les applications Android malveillantes et les ransomwares dominent le paysage des menaces au 1er trimestre 2016.

La société Proofpoint a publie son Rapport trimestriel sur les menaces, qui analyse les menaces, les tendances et les transformations observées au sein de notre clientèle et sur le marché de la sécurité dans son ensemble au cours des trois derniers mois. Chaque jour, plus d’un milliard de courriels sont analysés, des centaines de millions de publications sur les réseaux sociaux et plus de 150 millions d’échantillons de malwares afin de protéger les utilisateurs, les données et les marques contre les menaces avancées. On apprend, entre autres, que 98 % des applications mobiles malveillantes examinées au 1er trimestre 2016 ont ciblé des appareils Android. Cela demeure vrai en dépit de la découverte médiatisée d’un cheval de Troie pour iOS et de la présence persistante d’applications iOS ou officieuses dangereuses. Les applications Android malveillantes sont de plus en plus nombreuses.

75 % des attaques de phishing véhiculées par des e-mails imposteurs comportent une adresse «répondre à » usurpée afin de faire croire aux destinataires que l’expéditeur est une personne représentant une autorité. Ce type de menaces est de plus en plus mature et spécialisé, et c’est l’un des principaux ciblant les entreprises aujourd’hui, qui leur auraient coûté 2,6 milliards de dollars au cours des deux dernières années selon les estimations.

Applications Android malveillantes

Les ransomwares se sont hissés aux premiers rangs des malwares privilégiés par les cybercriminels. Au 1er trimestre, 24 % des attaques par e-mail reposant sur des pièces jointes contenaient le nouveau ransomware Locky. Seul le malware Dridex a été plus fréquent.

L’e-mail reste le principal vecteur de menaces : le volume de messages malveillants a fortement augmenté au 1er trimestre 2016, de 66 % par rapport au 4ème trimestre 2015 et de plus de 800 % comparé au 1er trimestre 2015. Dridex représente 74 % des pièces jointes malveillantes.

Chaque grande marque analysée a augmenté ses publications sur les réseaux sociaux d’au moins 30 %. L’accroissement du volume des contenus générés par les marques et leurs fans va de pair une accentuation des risques. Les entreprises sont constamment confrontées au défi de protéger la réputation de leurs marques et d’empêcher le spam, la pornographie et un langage grossier de polluer leur message.

Les failles de Java et Flash Player continuent de rapporter gros aux cybercriminels. Angler est le kit d’exploitation de vulnérabilités le plus utilisé, représentant 60 % du trafic total imputable à ce type d’outil. Les kits Neutrino et RIG sont également en progression, respectivement de 86 % et 136 %. (ProofPoint)

Applications et VPN pour téléphone portable et tablette

Surfer anonyme et sécurisé sur votre téléphone portable et autre tablette est devenu un acte obligation. Pour cela, l’utilisation d’un VPN est devenue indispensable. Pas toujours simple à employer, il existe des applications qui automatisent et facilitent l’exploitation d’un VPN. Voici quelques solutions d’outils et de VPN pour votre téléphone portable et votre tablette, simples à mettre en place et efficace.

S’il fallait faire simple, un VPN est une machine qui va vous permettre de cacher votre adresse Internet lors de vos surfs, téléchargements, … La machine, entre vous et l’espace numérique que vous souhaitez visiter va servir de leurre. C’est l’adresse du VPN qui apparaitra dans les traces du forum, des sites… que vous visitez. A noter que de plus en plus de service VPN vous proposent aussi de chiffrer les informations qui transitent entre lui, votre FAI et votre ordinateur. En gros, les informations que vous envoyez/recevez, sont chiffrés entre le fournisseur de VPN, votre FAI [ou celui qui vous propose la connexion : hôtel, restaurant, conférence…] et vous. Bilan, un « espion » ayant la main sur votre connexion (un wi-fi public par exemple, NDR) ne pourra pas intercepter/lire/modifier les données qui arrivent/sortent de votre ordinateur. Bref, indispensable sur un ordinateur (PC, MAC). Encore plus indispensable sur un smartphone, tablette et tout autre objet nomade.

Voici quelques solutions de VPN et d’applications proposées par ZATAZ.COM dédié au surf anonyme et sécurisé pour votre smartphone et tablette. Ils vous permettant de surfer, converser… en mode sécurisé et chiffré. Je vais commencer par les applications que j’utilise. A noter que je n’exploite  jamais deux fois la même application/VPN dans la même journée.

A partir de 3€ par mois, sans abonnement.

HideMyAss! est un service permettant de surfer en mode chiffré, et quasi anonymement. Pour cela, HMA vous permet d’utiliser un VPN, un tunnel qui chiffre les informations qui transitent entre vous et les réseaux que vous pouvez utiliser (Oueb, FTP, IRC…). Hide My Ass, que l’on peut traduire par… « protéger son petit fessier sur Internet » propose une application simple et efficace. Sélection aléatoire des serveurs, recommandations géographiques (pour plus de rapidité, par exemple), planification des changements d’ip (toutes les 5 minutes, une nouvelle adresse, un nouveau serveur, un nouveau pays, par exemples).

Très pratique, vous pouvez choisir les applications qui ne peuvent se connecter qu’avec un VPN (mails…). L’application pour iPhone et Android est très intuitive. Bref, avec 929 serveurs basés dans plus de 190 pays, HMA met à disposition 125688 adresses IP. Cette société propose une option TV et console de jeux. Fonctionne sur PC, MAC, Android, iOS. Surf anonyme et sécurisé pour votre smartphone et tablette, téléchargez et testez HideMyAss!

VyprVPN, comme son cousin HideMyAss, offre un système de chiffrement. OpenVPN, et par une invention maison, le Chameleon (256 bits). Il utilise le protocole OpenVPN 256 bits, et permet de brouiller les métadonnées pour éviter le Deep Packet Inspection (DPI), les blocages… Ici aussi, vous pouvez définir les applications qui se lanceront uniquement avec un VPN. L’appli VyprVPN peut aussi être configurée de manière à s’allumer dès qu’une connexion wi-fi non sécurisée est détectée.

Nouveau, l’outil pour smartphone et tablette permet de bloquer les contenus et espaces numériques que votre mobile souhaiterait visiter sans votre accord (pub, redirection, lancement de programme malveillant…). Plus de 200.000 adresses IP, quelques 800 serveurs. Compter 10€ par mois, sans obliger de souscrire à un abonnement. VyprVPN propose une option TV, console de jeux et routeur. Fonctionne sur PC, MAC, Android, iOS. Surf anonyme et sécurisé pour votre smartphone et tablette – Téléchargez et testez VyprVPN.

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Apple vs. FBI : suite et fin ?

Apple vs. FBI – Suites du jugement rendu mardi 16 février par la Cour fédérale du Riverside en Californie, dans lequel cette dernière exigeait de la multinationale « une assistance technique raisonnable » au FBI afin de lui permettre d’accéder au contenu crypté de l’iPhone d’un des auteurs présumés de la fusillade de San Bernadino.

Il semblerait que le gouvernement qui parallèlement à ce jugement poursuivait ses efforts pour accéder au contenu de l’iPhone soit arrivé à ses fins. Le FBI contacté par un tiers serait sur le point de parvenir à accéder (si ce n’est déjà le cas) aux données de l’iPhone. S’en est suivie la levée d’une audience qui devait se tenir ce mardi. Le test de la viabilité de méthode fera l’objet d’un rapport d’évaluation et sera prochainement communiqué au juge en charge de l’affaire, Sheri Pym.

Il y serait parvenu sans l’aide d’Apple. Dans une telle hypothèse, la personne à l’origine de cette méthode pourrait néanmoins s’exposer à des poursuites judiciaires. Selon Robert Enderle, expert en technologies, il pourrait s’agir de John McAfee (créateur de l’anti-virus éponyme), ou d’un ancien employé d’Apple. En France, cette personne aurait pu être poursuivie sur le fondement des articles L 323-1 et suivants du Code pénal qui incriminent l’accès ou le maintien frauduleux dans un système automatisé de traitement des données. S’il s’agit d’un ancien employé d’Apple, il pourrait se voir opposer la clause de confidentialité présente dans son ancien contrat de travail.

Apple vs. FBI

En réalité, il serait surprenant qu’Apple ne soit pas intervenu. La version des faits telle qu’avancée par le gouvernement américain constituerait un juste milieu et permettrait à Apple de collaborer avec le FBI tout en maintenant son image de garant des libertés fondamentales auprès des consommateurs. En effet, depuis le jugement du 16 février dernier, la multinationale était dans une position ambigüe puisque si fournir au FBI un moyen pour accéder au contenu de l’iPhone permet de démontrer qu’Apple participe à lutter contre le terrorisme, a contrario cela engendrerait une menace de sécurité pour ses clients.

Depuis l’affaire Snowden qui avait révélé une collecte massive des données par la NSA dépassant le cadre sécuritaire, les sociétés américaines surfant sur cette vague d’indignation ont fait de la sécurité des données un véritable argument marketing. Si l’inviolabilité des téléphones rassure les consommateurs, les autorités regrettent qu’elle puisse aider la criminalité. Cette affaire ravive ainsi le débat sur la nécessité d’accéder aux contenus en vue de lutter contre le terrorisme d’une part et de renforcer la sécurité des données, d’autre part. D’un point de vue informatique, le premier suppose l’introduction d’une faille de sécurité dans le programme au moyen notamment des backdoors (ou « portes dérobées »), tandis que le second vise à rendre le logiciel infaillible à toute intrusion tierce.

Dans l’un comme dans l’autre cas, l’impact en termes d’image est négatif pour Apple. Il semble qu’elle s’en soit néanmoins sortis de cette confrontation Apple vs. FBI. Ainsi, lundi dernier alors que le FBI affirmait détenir une méthode viable pour accéder aux données de l’iPhone, Tim Cook déclarait que « nous devons décider en tant que nation quel pouvoir devrait avoir le gouvernement sur nos données et notre vie privée ».

En France, le projet renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement qui sera prochainement en discussion devant le Sénat, complète l’article L 230-1 du Code pénal qui permet aux autorités judiciaires de désigner toute personne morale ou physique en vue d’accéder à des données chiffrées. Ce faisant, il disposera désormais en son dernier alinéa que « le fait, pour un organisme privé, de refuser de communiquer à l’autorité judiciaire requérante enquêtant sur des crimes ou délits terroristes (…) des données protégées par un moyen de cryptologie dont il est le constructeur, est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 350 000 euros d’amende », l’amende étant portée au quintuple concernant les personnes morales. (Par Maitre Antoine Chéron, avocat spécialisé en propriété intellectuelle et NTIC, fondateur du cabinet ACBM.)

Avira lance AppLock+ : confidentialité et gestion à distance des applications Android

Avira, développeur du logiciel Avira Antivirus, annonce le lancement d’Avira AppLock+, l’application qui permet aux propriétaires d’appareils Android d’exercer un contrôle direct sur le type d’application utilisé sur leur appareil ainsi que sur le lieu et l’heure d’utilisation de chaque application – même lorsque l’appareil n’est pas à portée de main ou éteint à l’école. AppLock+ est disponible gratuitement pour les appareils Android, avec des fonctionnalités additionnelles pour les utilisateurs Premium.

L’application AppLock+ Avira donne aux utilisateurs un contrôle direct sur chaque application installée sur leur appareil et la possibilité de restreindre l’activité de l’application à l’aide d’un code PIN, de l’heure et de l’emplacement géographique. Qui plus est, AppLock+ permet aux utilisateurs de gérer à distance l’utilisation de leurs appareils et applications via le tableau de bord Avira Online Essentials.

« Grâce à un niveau de contrôle précis et à la possibilité de restreindre l’activité des applications en temps et lieu, AppLock+ apporte une solution au problème crucial auquel sont confrontés les parents à travers le monde : comment empêcher les enfants de jouer avec un smartphone ou d’accéder à leurs comptes sur les médias sociaux pendant les cours, tout en restant joignables », explique Andrei Petrus, chef de produit chez Avira.

Le besoin de contrôler l’utilisation de smartphones à l’école est une priorité des temps modernes étant donné que les enfants possèdent des téléphones de plus en plus tôt. En Allemagne, un quart des enfants âgés entre 8 et 9 ans possèdent déjà un smartphone, un taux qui passe à 85 % pour les jeunes de 12 ans, à en croire une enquête menée par BITKOM. Tandis que le multitâche est devenu un mot de gestion à la mode, les éducateurs sont quant à eux de plus en plus critiques envers son impact sur les cerveaux encore en développement.

L’application AppLock+ n’est pas destinée seulement aux parents, mais aussi aux utilisateurs soucieux de préserver leur vie privée, précise Andrei Petrus. « En donnant aux propriétaires d’appareils le contrôle sur l’accès et l’utilisation de leurs applications, AppLock+ leur permet de décider des données qu’ils souhaitent partager ou non. Cela vient combler le point faible d’Android d’un verrouillage par défaut unique de l’appareil. De plus, nous avons inclus notre tableau de bord Online Essentials dans AppLock+, facilitant ainsi aux utilisateurs la gestion à distance de tous leurs appareils ».

AppLock+ propose une contrôle parental – Contrôle intelligent en douceur
AppLock+ permet aux parents de fixer des limites saines à l’utilisation de smartphones sans être indiscrets. Les applications de jeux peuvent être bloquées à l’entrée de l’école avec des restrictions de verrouillage géographique ou après l’école avec des limites de temps pour les médias sociaux pour la version Premium.

Protection de la vie privée – Partagez selon vos propres conditions
Avec AppLock+, l’utilisateur décide des applications et des données privées auxquelles une autre personne peut accéder sur son smartphone. Les applications peuvent être verrouillées par PIN et gérées de façon individuelle ou en groupes. C’est son appareil, AppLock+ lui donne le choix de partager ou non ce qu’il contient.

Gestion à distance – Supervisez les activités de l’appareil où que vous soyez
AppLock+ permet à tous les utilisateurs de verrouiller ou déverrouiller les applications à distance sur leurs appareils récemment gérés via Avira Online Essentials, le tableau de bord en ligne inclus dans les produits Antivirus Security de ses clients particuliers et professionnels.

Le smartphone, nouvelle identité numérique

Le smartphone pourrait-il devenir la nouvelle identité numérique permettant d’accéder à la fois aux données et aux bâtiments ? La réponse est oui : l’accès mobile est très en vogue. Plusieurs grandes entreprises sont prêtes à sauter le pas, de même pour les PME.

Le champ d’application des smartphones ne cesse de s’élargir. L’accès mobile, quoique récent, prend de plus en plus d’importance le domaine d’activité. Les smartphones peuvent ainsi servir d’identités numériques pour accéder aux bâtiments, aux systèmes informatiques et autres applications. Ce sont les nouvelles technologies d’accès mobile et les standards de communication, comme NFC et Bluetooth Smart, qui rendent cela possible. Dans ce cadre, les identités numériques de nouvelle génération offrent même une plus grande sécurité que de nombreuses cartes conventionnelles, le cryptage de leurs transmissions n’ayant pas encore été compromis. L’accès mobile signifie que les clés, les cartes et autres jetons sont intégrés dans les smartphones, les tablettes et autres objets connectés à l’instar de l’Apple Watch.

De nouvelles opportunités s’ouvrent également au sein des PME au sein desquelles l’utilisation des smartphones ne cesse de se développer. La tendance BYOD a accéléré la pénétration des smartphones dans la sphère professionnelle et lorsqu’un smartphone est utilisé au quotidien le chemin vers la solution d’accès mobile n’est pas long. Pour l’administrateur il s’agit cependant de trouver des solutions et de gérer un parc souvent hétéroclite.

Les avantages d’une stratégie d’accès mobile sont clairs. Les économies découlent de la numérisation intégrale des processus évitant la commande et l’impression des nouvelles cartes tout en rationalisant les flux. Ainsi, par exemple, il n’est plus nécessaire de disposer de différents processus pour l’émission et l’administration d’identités distinctes servant à l’accès informatique et au contrôle d’accès.

Identité numérique

Alliant sécurité et convivialité, une solution d’accès mobile peut marquer des points. La caractéristique clé des smartphones réside dans leur capacité de mise en œuvre de mesures de sécurité intégrées. Citons notamment le cryptage des données ou l’utilisation de procédures biométriques avec des empreintes digitales. L’application d’accès peut fonctionner en outre dans un sandbox dédié, ce qui permet de garantir qu’aucune autre application ne puisse accéder à des informations d’authentification ou d’accès confidentielles. Notamment en cas de perte, il doit être possible de révoquer à distance les données qu’il contient. Cette multitude de fonctions de sécurité permet d’assurer un niveau élevé de protection des données, ce qui répond justement aux exigences des entreprises de taille moyenne. Le confort des différents collaborateurs s’en trouve amélioré, ces derniers n’ayant plus à transporter de cartes et de clés, et à se souvenir de leurs nombreux codes ou mots de passe. Pour certaines applications comme le parking, il peut également bénéficier d’une distance de lecture pouvant aller jusqu’à plusieurs mètres.

La condition pour la mise en œuvre d’une solution d’accès mobile est la mise en place d’une infrastructure avec une gestion d’identité numérique et d’accès sécurisée et généralisée. Dans ce domaine, HID Global propose des lecteurs compatibles avec ces identités mobiles dont les fonctionnalités peuvent bénéficier de mises à jour et d’un portail sur le Cloud pour l’administration de ces mêmes identités numériques.

Les solutions d’accès mobiles sont clairement tendance et cette évolution n’épargnera pas les PME. En fin de compte, les solutions d’accès mobiles, et donc de l’identité numérique, ouvriront la voie à une nouvelle conception de la gestion des identités, démarche où le service sera très présent. (Par Yves Ackermann, Directeur Segments Stratégiques Europe, HID Global)

Malwares mobiles : le volume a triplé en 2015

Le volume de malwares ciblant les utilisateurs d’appareils mobiles a plus que triplé en 2015, comparé à 2014. Les menaces les plus dangereuses observées au cours de l’année dernière sont des ransomwares, c’est-à-dire des malwares capables d’obtenir le contrôle illimité d’un appareil infecté, ainsi que les voleurs de données, y compris les malwares financiers. Ces conclusions sont le résultat du travail de l’équipe de recherche antimalware de Kaspersky Lab, compilées dans son rapport annuel de virusologie.

Les chiffres clés du paysage des menaces mobiles 2015 :
·         884 774 nouveaux programmes malicieux ont été détectés, soit trois fois plus qu’en 2014 (295 539).
Le nombre de Trojans bancaires mobiles a diminué à 7 030, alors qu’ils étaient 16 586 en 2014.
·         94 344 utilisateurs uniques ont été attaqués par un ransomware mobile, soit cinq fois plus qu’en 2014 (18 478).

Explosion du nombre de ransomwares
2015 a été l’année des ransomwares. Une fois un appareil infecté, l’application malicieuse le bloque grâce à une fenêtre pop-up annonçant que l’utilisateur a commis un acte illégal. Pour débloquer son appareil, il doit payer une rançon pouvant aller de 12$ à 100$.

La part d’utilisateurs de produits Kaspersky Lab pour mobiles attaqués par un ransomware est passée de 1,1% à 3,8% entre 2014 et 2015. 156 pays sont concernés par ces attaques, avec en haut de la liste la Russie, l’Allemagne et le Kazakhstan. Le malware Trojan-Ransom.AndroidOS.Small et sa modification, Trojan-Ransom.AndroidOS.Small.o étaient les plus actifs en Russie et au Kazakhstan. Small.o a été le ransomware mobile le plus répondu et détecté l’année dernière. Le nombre de modifications d’applis de ransomware a été multiplié par 3,5, prouvant que les fraudeurs voient un intérêt toujours plus grand à gagner de l’argent grâce au chantage.

En 2016, les malwares vont probablement gagner en complexité et le nombre de modifications va augmenter, augmentant en parallèle le nombre de zones géographiques touchés.

Quand les malwares prennent les pleins pouvoirs (et droits d’accès)
Près de la moitié des 20 plus importants Trojans de 2015 étaient des programmes malicieux diffusant des publicités intrusives sur des appareils mobiles. Les plus répandus l’année dernière étaient les Trojans Fadeb, Leech, Rootnik, Gorpro et Ztorg. Les fraudeurs derrière ces programmes ont utilisé toutes les méthodes à leur disposition pour les propager, à travers des bannières web malicieuses, des faux jeux et d’autres applications légitimes publiées dans des marketplaces légitimes. Dans certains cas, ils étaient présentés comme des logiciels légitimes préinstallés sur l’appareil.

Certaines de ces applis ont la capacité de s’approprier des “super” droits d’accès ou l’accès root. Cela permet aux cyber criminels de disposer de possibilités quasi infinies de modifier les informations stockées sur l’appareil de leur victime. Si l’installation est réussie, il devient presque impossible de supprimer le malware, même après un reset aux paramètres d’usine. Les malwares mobiles pouvant s’octroyer l’accès root sont connus depuis 2011, avec un pic de popularité l’année dernière auprès des cyber criminels. Cette tendance devrait se confirmer en 2016.

Mettre son argent en sécurité
Les Trojans bancaires sont de plus en plus complexes, en dépit d’une diminution du nombre de modifications. La mécanique de ces applis malicieuses n’a pas changé : après avoir infiltré l’appareil ou le système d’un client, le malware se superpose à la page ou à l’application d’une banque. Cependant, l’échelle à laquelle ces malwares peuvent être utilisés s’est accrue en 2015. Maintenant, les cyber criminels peuvent attaquer les clients de douzaines de banques situées dans des pays différents en utilisant un seul type de malware, alors que par le passé ils auraient utilisé des applications malicieuses capables d’attaquer un seul établissement bancaire, voire deux, dans quelques pays. Un exemple d’application aux victimes multiples est le Trojan Acecard, qui dispose d’outils pour attaquer plusieurs douzaines de banques et de services web.

« Avec l’avènement des technologies mobiles, les cyber criminels sont entrés dans une logique de monétisation qui transcende les plates-formes. C’est pourquoi il n’y a rien de surprenant à enregistrer un accroissement de l’activité des ransomwares et autres malwares sur mobiles.  Certains utilisateurs pourraient être tentés de payer, mais cela ne fait que renforcer le modèle des criminels sans aucune garantie de récupérer ses données ou les pleins pouvoirs sur son appareil. Pour limiter les risques, la prudence et la prévention restent encore et toujours la meilleure des protections. » explique Tanguy de Coatpont, directeur de Kaspersky Lab France.

Alerte sur la croissance considérable du malware mobile
Même son de cloche pour Intel Security qui vient de publier un nouveau rapport, intitulé ‘McAfee Labs Threat Report’, sur l’évolution du paysage des menaces ciblant les environnements mobiles.

Tandis qu’historiquement, les cybercriminels concentraient principalement leurs efforts sur les attaques de postes fixes et de PC portables, Intel Security pointe du doigt l’augmentation spectaculaire du nombre de malwares sophistiqués ciblant aujourd’hui les appareils mobiles. L’étude indique qu’au cours des 6 derniers mois, 3 millions d’appareils ont été touchés uniquement par des malwares qui se propagent via les AppStores.

En outre, il a été constaté une nouvelle augmentation de 24 % d’échantillons de malwares mobiles au cours du dernier trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent. Parmi les autres chiffres : 37 millions d’échantillons de malware mobile identifié par Intel Security au cours de 6 derniers mois. Plus d’1 million d’URL redirigeant vers des sites malveillants ont été enregistrées sur 4 millions de dispositifs mobiles. Plus de 155 % de ransomwares en 2015 par rapport à l’année passée. 780 millions d’accessoires connectés dans le monde d’ici 2018, là où il en était recensé 500 millions en 2015. « Les appareils mobiles prennent une place prépondérante dans la vie numérique des consommateurs, notamment dans l’usage de services sensibles (banques, achats, etc.). Il est important de veiller à la mise en place d’une protection anti-malware efficace afin de mieux sécuriser les données des utilisateurs », précise John Giamatteo, vice-président chez Intel Security. « Intel Security est très impliqué dans la lutte contre les menaces mobiles, y compris à travers sa collaboration avec des constructeurs grand public, telle que Samsung, pour les aider à mieux intégrer la sécurité en native au sein de leurs produits et permettre aux consommateurs de surfer dans un monde connecté en toute sécurité ».

2,3 millions de nouveaux dangers Android en 2015

Au niveau mondial, 66 % des détenteurs de smartphone utilisent un appareil sous Android. Cette domination du système de Google influe sur le nombre de dangers qui ciblent cette plateforme. En 2015, le chiffre record de 2,3 millions de dangers a été atteint, ce qui représente une augmentation d’environ 50% par rapport à l’année 2014. GDATA propose un aperçu des principaux dangers dans son Mobile Malware Report Q4/2015. Les experts sécurité de G DATA ont recensé 758 133 nouveaux programmes malveillants ciblant Android au cours du 4e trimestre 2015, ce qui représente une hausse de près de 32 % par rapport au trimestre précédent. Sur l’ensemble de l’année 2015, environ 2,3 millions de  nouveaux dangers ont ciblé les systèmes Android.