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Les sénateurs Français rejettent une sécurité bancaire

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Les Sénateurs Français viennent de rejeter un amendement qui devait imposer une sécurité efficace lors des transactions sur Internet. Les sénateurs et sénatrice M. BOCQUET, Mme BEAUFILS, M. FOUCAUD et les membres du Groupe communiste républicain et citoyen ont proposé un amendement qui aurait pu s’inclure dans le Projet de loi « Séparation et régulation des activités bancaires« .

Les trois sages proposaient que soit rajoutée, à l’article 18, une obligation de sécurisation de nos transactions bancaires. Le texte expliquait que cet amendement tend à généraliser l’adoption d’un dispositif de sécurisation des transactions de type 3D Secure, en particulier pour les paiements sur internet. 3D Secure est connu et reconnu. Alors que l’équipement de tous les professionnels en 3D Secure a permis au Royaume-Uni une baisse de 52 % de la fraude en 4 ans, la France est très en retard. L’équipement des commerçants ne progresse que lentement : 24 % des transactions fin 2012 contre 15 % en 2010. Seule la moitié des opérateurs l’ont adopté, mais il ne s’agit pas des principaux : la plupart des grands commerçants en ligne (Amazon, Fnac ou PriceMinister par exemple) se refusent à ajouter une étape au cours de la vente. « Cette situation n’est plus admissible, expliquent les 3 Sénateurs, surtout lorsqu’on constate l’efficacité de la sécurisation. » Les sites de jeux en ligne, qui l’ont adoptée, ont fait baisser leur taux de fraude de 59 % en 3 ans.

Un système d’authentification du client, utilisé lors de toute opération de paiement par téléphone ou par internet entre un particulier et un professionnel, est mis en place au plus tard le 1er janvier 2014. Ce système est commun à tous les professionnels, d’application obligatoire et basé sur un code non réutilisable. Un comité composé à parité de représentants des organismes bancaires, des professionnels de la vente à distance et des consommateurs est chargé de déterminer les modalités techniques de mise en place de ce dispositif. L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a publié en janvier 2013 un rapport accablant sur la hausse des fraudes à la carte bancaire sur internet. Fin 2012, un autre organisme, l’Observatoire de la sécurité des cartes de paiement, indiquait que le commerce à distance représentait 61 % de la fraude pour seulement  8,4 % des transactions. Il est donc crucial de prendre des mesures contre ce phénomène qui met en danger les consommateurs, mais aussi leur confiance dans le commerce en ligne.

Avec autant d’argument, les Sénateurs avaient de quoi comprendre l’importance de l’amendement. Devinez ce qu’ils ont décidé de faire ? Ils ont voté contre !

6 Comments
  1. Pingback: Veille Technologie & Sécurité (weekly) | b3b
  2. Art 11 ans ago

    Qui utilise encore des dispositifs anti clic droit et anti copie en 2013???

    Quant au sujet de l’article, Karl fournit la plupart des éléments pour la compréhension du problème. Le 3DSecure n’est ni fait ni à faire. C’est un système complexe, lourd à mettre en place (y compris pour les banques!), et aux taux d’échecs gigantesques, en plus de divers désagréments (amusez vous pour payer sur internet avec votre carte quand vous êtes à l’étranger et que votre téléphone n’y fonctionne pas). Pas étonnant que les sénateurs aient refusé de le rendre obligatoire en l’état.

  3. Damien Bancal 11 ans ago

    Merci pour vos avis et commentaires. Je vais regarder pour adoucir le problème du bloc text.

  4. Karl 11 ans ago

    @kerlu, ce n’est pas la banque qui supporte le coût de la fraude, c’est l’e-commerçant qui se verra débité par sa banque des montants frauduleux.

    @DSB Posez-vous la question pourquoi les e-commerçants tardent à déployer le 3D Secure ?

    – Baisse du NB de commandes pour le commerçant. En 2010, avec 3D Secure le commerçant pouvait s’attendre à 30% de commandes en moins, 2012 on tourne autour de 10 à 15% (abandon, incompréhension et rallongement du système de paiement)

    – Le 3D Secure n’est pas aussi efficace que vous le sous entendez. Il n’est pas compatible avec les cartes étrangères. Et un carder avec qq neurones peut facilement contourner le système (juste besoin d’un numéro de tél étranger, de qq infos sur le porteur de la carte et d’appeler la banque)

    – En plus d’une baisse sur le NB de commandes, en cas de fraude, le commerçant pour être rembourser doit fournir un tas d’infos à la banque sur la commande, la livraison etc sous 8 à 10 jours. Ce qui demande encore des ressources supplémentaires.

    Aucun des gros sites marchands comme amazon, n’utilisent 3D Secure.

    Pourquoi cela à fonctionné en Angleterre ? Car la fraude est nettement supérieur à ce qu’il y a chez nous et que les banques ont nettement plus communiqués auprès des utilisateurs sur le fonctionnement du système et donc les commerçants ont bcp moins de pertes de commandes.

    ps : d’accord avec kerlu sur votre système de commentaire. Excusez moi pour les fautes.

  5. kerlu 11 ans ago

    Actuellement ce sont les banques qui assument le risque de piratage (elles remboursent). Avec un telle sécurité elles seraient susceptibles de faire croire qu ele piratage devien timpossible et qu ela faute incomlbre alors au client qui aurait commis une autre erreur.

    (votre bloc de texte eest impossible à éditer facilement en cas d’erreur de frappe !!)

    • Silvin 11 ans ago

      Faux, ce sont les e-commerçants qui assument. Les banques, elles, n’assume rien du tout.

      P.S. : Je confirme, avez-vous testé votre bloc de texte ?

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