Les cyber menaces basculeraient vers Linux et les Serveurs Web

Un rapport WatchGuard sur la Sécurité Internet évalue les principales menaces au cours du premier trimestre 2017. Pour ce vendeur de solution de sécurité informatique, les cyber menaces basculeraient vers Linux et les Serveurs Web.

Un nouveau rapport sur les cyber menaces ! WatchGuard Technologies, société spécialisée dans le domaine des solutions avancées de sécurité réseau, annonce les résultats de son Rapport Trimestriel sur les Menaces Internet, qui dresse le bilan des menaces de sécurité les plus récentes affectant les ordinateurs et les réseaux des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises distribuées. Parmi ses principales conclusions, le rapport révèle que malgré une baisse en global du nombre de malwares détectés, les malwares sur Linux ont représenté plus de 36% des principales menaces identifiées au cours du premier trimestre 2017. Cette tendance démontre le besoin urgent de mesures de sécurité renforcées pour protéger les serveurs sous Linux et les objets connectés fonctionnant sous Linux.

Ces nouvelles données Firebox Feed nous permettent de prendre le pouls des plus récents malwares et des dernières attaques réseau afin d’identifier des schémas qui influencent un environnement de menaces en constante évolution,” a déclaré Corey Nachreiner, chief technology officer chez WatchGuard Technologies. “Les résultats du rapport du premier trimestre continuent de souligner l’importance et l’efficacité de mesures de sécurité de base, de multiples couches de défenses et d’une prévention avancée contre les malwares. Nous encourageons nos lecteurs à examiner les principales conclusions du rapport, et à les prendre en compte dans les stratégies de sécurité de leurs organisations.

Le Rapport sur les Menaces Internet de WatchGuard est conçu pour offrir des informations, des études et des recommandations en matière de sécurité pour aider ses lecteurs à mieux se protéger, eux et leurs organisations contre les nouveaux vecteurs de menaces. Les principales conclusions du rapport du premier trimestre 2017 comprennent:

  • cyber menaces : Les malwares sous Linux sont en augmentation, et représentent 36% des principaux malwares détectés au premier trimestre. La présence accrue de malwares de type Linux/Exploit, Linux/Downloader et Linux/Flooder illustrent l’intérêt toujours plus grand des attaquants pour les serveurs Linux et les objets connectés. Les utilisateurs doivent protéger leurs objets connectés et leurs serveurs sous Linux des attaques provenant d’Internet avec des défenses sur plusieurs niveaux.
  • cyber menaces : Les antivirus traditionnels continuent de manquer les nouveaux malwares – à un taux plus élevé. En fait, les solutions antivirus ont ignoré 38% de toutes les menaces identifiées par WatchGuard au premier trimestre, comparé à 30% au quatrième trimestre 2016. Le nombre croissant de malwares nouveaux ou zero day passant au travers des antivirus tradtionnels souligne les faiblesses des solutions de détection basées sur des signatures et le besoin pour des services capables de détecter et de bloquer les menaces persistantes avancées (APT).
  • Les cyber menaces basculent vers les serveurs web. Au cours du dernier trimestre, les attaques via des sites web piégés et via des navigateurs web ont prédominé. Durant cette période, 82 pour cent des principales attaques réseau ont ciblé des serveurs web (ou d’autres services web). Les utilisateurs doivent améliorer les défenses de leurs serveurs web en renforçant les contrôles d’accès, en limitant leur exposition sur le web, et en mettant à jour systématiquement leurs logiciels.
  • cyber menaces : Des attaquants exploitent toujours la faille Android StageFright. Cet exploit a commencé à se faire connaître en 2015, et prouve sa longévité en étant la première menace spécifique aux mobiles à entrer dans la liste des 10 principales attaques du WatchGuard Threat Lab cette année. Au minimum, les utilisateurs Android devraient régulièrement mettre à jour leurs systèmes pour prévenir des attaques sur mobile telles que StageFright.
  • Moins d’attaques à connotation saisonnière. Globalement, le volume des menaces détectées au premier trimestre 2017 a diminué de 52% par rapport au quatrième trimestre 2016. Nous pensons que cette baisse peut être attribuée à l’absence de campagnes d’attaques saisonnières liées aux congés du quatrième trimestre, qui ont gonflé le nombre de menaces durant cette période.

Le Rapport sur les Menaces Internet de WatchGuard est basé sur des données Firebox Feed anonymes provenant de plus de 26.500 boîtiers UTM WatchGuard en service à travers le monde, qui représentent une faible portion de la base installée totale de la société. Ces boîtiers ont bloqué plus de 7 millions de variantes de malware au premier trimestre, ce qui correspond à 266 variantes en moyenne par boîtier participant. Les boîtiers WatchGuard ont également bloqué plus de 2,5 millions d’attaques réseau au premier trimestre, ce qui correspond à 156 attaques bloquées par boîtier. Le rapport complet comprend un état détaillé des tendances du trimestre relatives aux malwares et aux attaques, une analyse des révélations Vault 7 de la CIA et des enseignements importants sur les stratégies de défense. Le rapport comprend également un nouveau projet de recherche du WatchGuard Threat Lab, consacré à une nouvelle vulnérabilité sur un appareil photo connecté largement répandu. Pour plus d’informations, le rapport complet est téléchargeable à l’adresse: www.watchguard.com/security-report

Numérique : Les héritiers et les données d’une personne décédée

La justice tranche sur une condition de l’accès d’un héritier aux données d’une personne décédée.

La problématique de l’accès aux dossiers et données d’une personne décédée prend une tournure encore plus imposante avec le numérique. Un exemple, avec Facebook, en 2099, il y aura plus de personnes mortes sur le réseau social (si ce dernier existe encore, NDR) que d’utilisateurs vivants. Le site Legalis revient sur l’affaire du fils d’une personne décédée qui ne peut pas avoir accès aux données du mort. La loi de 1978 considère qu’il n’est pas un personne concernée par les informations du décédé. Toutefois, indique le Conseil d’État dans sa décision du 7 juin 2017, sera considérée comme personne concernée, l’ayant droit d’une personne décédée qui avait été victime d’un dommage. La Cnil avait clôturé sa plainte au motif que le droit d’accès conféré aux personnes physiques par l’article 39 de la loi Informatique et libertés est un droit personnel qui ne se transmet pas aux héritiers. Le Conseil d’Etat a annulé la décision de la présidente de la Cnil. Pour en savoir plus, je vous invite à lire le compte rendu proposé par Legalis.

hotspot free : WiFi dans le commerce de détail, les erreurs à éviter

Hotspot free – Nous sommes arrivés au point où la plupart d’entre nous emportent constamment au moins un équipement connectable par WiFi. Selon le rapport VNI 2016 de Cisco, d’ici 2021, plus de 540 millions de hot spots publics seront opérationnels dans le monde. Et déjà aujourd’hui, beaucoup d’enseignes de distribution ont réalisé qu’offrir à leurs clients un réseau WiFi fiable fait partie des impératifs incontournables. En tant que commerçant, voici quelques conseils ; en tant que client, voici pourquoi votre wifi connecté chez un commerçant en dira beaucoup « trop » sur vos agissements.

Mais le WiFi gratuit, le hotspot free est devenu bien plus qu’un simple outil pour se connecter à Internet. Les enseignes ne peuvent pas simplement le ‘brancher puis l’oublier’ s’ils veulent retirer tous les avantages de leur réseau sans fil. Voici les 5 erreurs principales que font les commerçants lorsqu’ils offrent le WiFi gratuit à leurs clients. Pour le client, l’utilisation d’un VPN est une obligation !

1 – hotspot free : Pas de page de démarrage ou de portail captif.

Il est nécessaire de ne pas oublier de mettre en place une page de démarrage ou un portail captif lorsque de l’installation d’une réception WiFi pour la clientèle. Beaucoup de commerçants offrent simplement le WiFi gratuit avec un vieil écran « cliquer ici pour accepter les conditions générales ». Les visiteurs sont capables de contourner rapidement ces écrans pour accéder à Internet lorsqu’ils sont dans le magasin, privant l’enseigne d’un grand nombre d’informations client et de prospects potentiels.

Des pages de démarrage personnalisables et des portails captifs peuvent collecter des informations client utiles telles que des adresses email, des numéros de téléphone mobile, des comptes de réseaux sociaux, ou d’autres encore en échange d’un accès Internet. Ce processus aide le commerçant à mieux cibler son audience et à s’adresser à une base de clients plus large. Obtenir une authentification pour de grands canaux de réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Instagram lui fournira en outre l’opportunité d’accéder à un éventail d’informations plus large telle que la ville de résidence, les écoles fréquentées, les goûts vestimentaires, etc.

Au minimum, la page de démarrage du réseau WiFi doit pouvoir collecter des données démographiques de base telle que le genre et l’âge.

2 – hotspot free : Exposer les clients à des escrocs ou des ‘pirates’.

Comme la plupart des professionnels de la distribution en sont déjà conscients, aucune organisation ne peut plus se permettre d’ignorer les principales de base de la cyber sécurité. Les hot spots WiFi publics sont d’attractifs terrains de chasse pour les pirates. Sans l’utilisation de mesures de protection adéquates, des pirates peuvent facilement intercepter des informations personnelles appartenant aux invités sur le réseau, telles que des adresses email, des numéros de carte de crédit et d’autres données sensibles. Mais la sécurité du réseau WiFi n’est pas simplement un moyen de protéger des clients. Elle permet également de protéger la réputation de l’enseigne elle-même.

Comment la sécurité WiFi fonctionne-t-elle exactement ? Les systèmes WIPS (Wireless Intrusion Prevention System) sont une solution de sécurité de réseau sans fil couramment utilisée pour défendre les réseaux WiFi contre le cyber espionnage. Le problème est que la plupart de ces solutions sont onéreuses et que, bien que découvrir et bloquer des hackers dans l’environnement immédiat leur soit relativement facile, la plupart de ces solutions ne peuvent faire précisément la distinction entre des équipements et des points d’accès véritablement malicieux et d’autres légitimes au voisinage du point de vente. Ce problème de faux positifs peut entraîner des systèmes WIPS à couper par inadvertance d’inoffensifs équipements ou points d’accès dans le voisinage – une erreur qui peut nuire à la réputation de l’enseigne ou même avoir des conséquences juridiques. Beaucoup de commerçants désactivent en fait la fonction préventive de leur système WIPS pour éviter de prendre ce risque.

La bonne nouvelle est que les solutions de sécurité WiFi haute performance ne sont plus réservées à de très grandes entreprises disposant de ressources illimitées, et qu’il existe de nouvelles technologies qui éliminent virtuellement les faux positifs des systèmes WIPS. Il est donc désormais possible de protéger son réseau sans fil et ses clients avec un système WIPS qui peut classer automatiquement et avec précision les équipements connectés et les points d’accès dans les catégories autorisé, externe et pirate, et réagir en conséquence.

De plus, comme le sait toute entreprise de distribution, maintenir une conformité complète avec la norme PCI est essentiel, même si ce standard est chaque année de plus en plus strict. Ceci posé, la conformité à cette norme ne suffit pas à elle seule à garantir la sécurité des clients et de l’enseigne. En fait, un standard PCI pour la sécurité des réseaux sans fil n’exige de n’effectuer des scans réguliers pour identifier des points d’accès pirates qu’une fois par trimestre. Ceci correspond à un seul scan tous les 90 jours ! Donc encore une fois, la conformité est importante, mais elle doit être associée à une protection WIPS complète en 24/7, 365 jours par an.

3 – hotspot free : Perdre des ventes au profit des géants du e-commerce.

L’enseigne fait-elle tout ce qui est en son pouvoir pour garantir que des clients n’utilisent pas ses points de vente simplement comme un showroom pour voir ou essayer des produits avant de dénicher le meilleur prix en ligne sur des sites marchands concurrents ? De nombreuses techniques d’engagement mobile existent pour entamer le dialogue avec les visiteurs lorsqu’ils se connectent au réseau WiFi. Ces outils permettent aux enseignes d’étendre leurs stratégies d’engagement au-delà de la page d’accueil et de fournir à leurs invités une expérience personnalisée qui leur apporte des informations pertinentes au moment le plus opportun.

Par exemple, des outils d’interception d’URL permettent de présenter aux consommateurs présents sur le réseau WiFi des coupons, des codes de réduction ou des messages spécifiques lorsqu’ils comparent les prix du magasin à ceux d’autres sites marchands. Le réseau WiFi peut aussi être utilisé comme un canal supplémentaire pour communiquer directement avec les clients via SMS, MMS ou leur réseau social préféré. En outre, des enquêtes délivrées via WiFi pourront aider l’enseigne à mieux connaître les opinions et les comportements de ses clients. Elle pourra ainsi ajuster sa stratégie marketing en conséquence, tout en montrant à ses clients qu’elle reste à leur écoute.

4 – hotspot free : Négliger les outils d’analytics WiFi.

Un client qui entre dans un point de vente physique doit être considéré de la même façon que s’il visitait le site web de l’enseigne. Les informations sur les chemins qu’il a emprunté, les rayons qu’il a traversés, la durée de sa visite et les achats qu’il a effectués peuvent être cruciales pour la stratégie marketing immédiate et future.

Beaucoup de chaînes de distribution n’arrivent pas à utiliser les fonctions d’analytics de leurs réseaux WiFi pour comprendre le taux de fréquentation, la durée moyenne de visite de leurs clients et d’autres paramètres qui peuvent les aider à optimiser l’agencement de leurs points de vente. Le réseau WiFi est capable de fournir des quantités massives de données client collectées via des scans passifs, actifs et d’autres connexions des utilisateurs au sein ou autour des réseaux WiFi. Lorsqu’elles sont correctement analysées, ces informations peuvent révéler des parcours client privilégiés, des comportements et les caractéristiques démographiques des utilisateurs du WiFi, qui peuvent toutes être utilisées pour mieux optimiser l’offre et l’agencement des points de vente.

5 – hotspot free : Ne pas privilégier la sécurité Internet pour les familles et les enfants.

En plus de protéger le réseau WiFi contre les pirates, les enseignes doivent vérifier qu’elles prennent les précautions nécessaires pour permettre à leurs invités de tous âges de profiter d’un accès Internet sans risquer de rencontrer des contenus non désirés. Une excellente ressource pour la sécurité de la navigation Internet est Friendly WiFi, une organisation qui fournit un standard certifiant qu’un lieu public fournit une connexion Internet sécurisée et filtrée. Ces lieux et points de vente affichent clairement l’emblème Friendly WiFi, aisément reconnaissable.

Le WiFi peut changer la donne pour une enseigne de distribution, pour le meilleur ou pour le pire. Un hotspot free laissé sans protection, un réseau WiFi ouvert aux visiteurs sur un point de vente peut exposer les données personnelles de ses clients et visiteurs à des pirates. Inversement, un réseau WiFi sécurisé et correctement exploité peut fournir une expérience en ligne sûre et efficace aux clients, qui aideront l’enseigne à créer des interactions positives avec eux, à accroître leur niveau de satisfaction et les ventes. Pour les clients, l’utilisation d’un VPN est une obligation. Cela empêchera toute fuite de données et d’informations liées à votre vie privées, autres que celles que vous fournissez volontairement, via votre smartphone.  (avec Pascal Le Digol Country Manager France de WatchGuard)

Un chercheur crée Bitscout afin de faciliter les enquêtes après une cyberattaque

Afin d’éviter aux enquêteurs d’avoir à se déplacer pour rassembler des indices sur des ordinateurs infectés après une cyberattaque, un expert de Kaspersky Lab a développé un outil simple, Bitscout, capable de recueillir à distance des données essentielles sans risque de les contaminer, ni de les perdre. Baptisé BitScout, cet outil est mis gracieusement à la disposition de tous les enquêteurs souhaitant y faire appel.

Bitscout, l’outil de secours ! Dans la plupart des cyberattaques, les entreprises victimes ne connaissent pas leurs attaquants. Elles acceptent généralement de coopérer avec les chercheurs en sécurité afin d’aider ceux-ci à trouver le vecteur d’infection ou d’autres informations sur les auteurs de l’attaque. Cependant, le problème pour ces enquêteurs a toujours été de devoir parcourir de longues distances en vue de recueillir des indices cruciaux, par exemple des échantillons de malware sur les machines infectées, ce qui retardait et renchérissait leurs investigations. Or, le temps mis à comprendre une attaque est autant de temps pendant lequel les utilisateurs ne sont pas protégés ni les auteurs identifiés. Jusqu’à présent, les solutions consistaient à employer des outils coûteux et complexes à mettre en œuvre, ou bien à prendre le risque de contaminer ou perdre des indices en les transférant entre ordinateurs.

Dans le but de remédier au problème, Vitaly Kamluk, Directeur de l’équipe GReAT (Global Research & Analysis Team) de Kaspersky Lab en Asie-Pacifique, a créé un outil numérique open source capable de collecter à distance les indices essentiels, de récupérer des images disques entières via le réseau ou un périphérique de stockage local, ou encore d’aider tout simplement à distance au traitement d’incidents malveillants. Les indices relevés peuvent être observés et analysés à distance ou localement, tandis que la source de stockage des données demeure intacte grâce à un dispositif fiable d’isolement par conteneur.

« La nécessité d’analyser les incidents de sécurité avec un maximum d’efficacité et de rapidité prend d’autant plus d’importance que les menaces sont toujours plus avancées et sournoises. Cependant la précipitation n’est pas la solution : nous devons veiller à ce que les indices restent intacts de sorte que les investigations soient fiables et que les résultats puissent avoir une valeur légale si nécessaire. N’ayant pas trouvé d’outil qui permette tout cela gratuitement et facilement, j’ai décidé d’en créer un », explique Vitaly Kamluk.

Les experts de Kaspersky Lab travaillent en étroite collaboration avec les forces de police à travers le monde afin de contribuer aux analyses techniques dans le cadre des cyberinvestigations. Cela leur confère une connaissance unique des défis auxquels les enquêteurs sont confrontés dans leur lutte contre la cybercriminalité moderne. Le paysage de la cybersécurité présente aujourd’hui un tel niveau de complexité que les enquêteurs ont besoin d’outils à même de s’adapter à l’évolution des exigences de leur mission. BitScout en est un bon exemple. Il peut s’adapter aux besoins particuliers d’un enquêteur et faire l’objet de perfectionnements et de mises à jour, avec des fonctionnalités supplémentaires et des logiciels personnalisés. Avant tout, cet outil est gratuit, repose sur des solutions open source et offre une totale transparence : au lieu de dépendre d’outils tiers créés à partir de code propriétaire, les experts peuvent partir du code open source BitScout afin de fabriquer leur propre couteau suisse pour leurs cyberinvestigations.

BitScout offre les fonctionnalités suivantes :

  • Récupération d’images disques, y compris par un personnel sans formation spécifique
  • Formation du personnel en situation de mobilité (via une session de terminal partagée en lecture seule)
  • Transfert de données complexes vers le laboratoire pour une inspection plus poussée
  • Analyse Yara ou antivirus à distance de systèmes non connectés (fonction essentielle dans la lutte contre les rootkits)
  • Recherche et visualisation des clés de registre (exécution automatique, services, périphériques USB connectés)
  • Extraction de fichiers à distance (récupération de fichiers effacés)
  • Correction à distance du système si l’accès est autorisé par le propriétaire
  • Analyse à distance des autres postes du réseau (utile pour répondre à distance à un incident)

L’outil est disponible gratuitement sur le référentiel de code GitHub : https://github.com/vitaly-kamluk/bitscout

Pour en savoir plus, rendez-vous sur Securelist.com : https://securelist.com/bitscout-the-free-remote-digital-forensics-tool-builder/78991/

CopyCat : 14 millions de terminaux Android infectés, 1 million de revenus en 2 mois

La Research Team de Check Point vient d’identifier un tout nouveau malware – CopyCat – qui a infecté 14 millions de terminaux Android, dont 8 millions ont subi un « rootage », ce qui permet à l’attaquant d’obtenir des accès système qu’un utilisateur lambda ne possède pas (contrairement à un administrateur par exemple). 

Cette cyberattaque a permis aux cybercriminels de récolter 1,5 millions de dollars, en deux mois, grâce à de la publicité malveillante. CopyCat utilise une toute nouvelle méthode pour générer et voler des revenus issus de la publicité.
Le logiciel malveillant, baptisé CopyCat par les chercheurs utilise une nouvelle technique pour générer et voler des revenus publicitaires. Alors que les utilisateurs infectés par CopyCat sont principalement en Asie du Sud-Est, CC a touché plus de  280 000 utilisateurs d’Android aux États-Unis.
CopyCat est un logiciel malveillant entièrement développé avec de vastes fonctionnalités, y compris des dispositifs d’enracinement, l’établissement de la persistance et l’injection de code dans Zygote – un démon responsable du lancement d’applications dans le système d’exploitation Android – qui permet aux logiciels malveillants de contrôler toute activité sur le périphérique.
CopyCat est une vaste campagne qui a infecté 14 millions d’Android dans le monde, et piégeant 8 millions d’entre eux, dans ce que les chercheurs décrivent comme un taux de réussite sans précédent. Les chercheurs de Check Point estiment que le malware a généré 1,5 million de dollars pour le groupe derrière la campagne.

La cyberattaque Petya attribuée au groupe TeleBots

La cyberattaque dite « Petya » pourrait être attribuée au groupe TeleBots. Il existe des similitudes entre les nombreuses campagnes menées contre l’Ukraine, l’amélioration des outils utilisés par le cyber-groupe entre décembre 2016 et mars 2017 et la menace Diskoder.C (Petya).

Petya ne serait pas un ransomware mais une attaque du groupe TeleBots à l’encontre de l’Ukraine ! « La cyberattaque de 2016 menée contre les institutions financières ainsi que le développement d’une version Linux du malware KillDisk par TeleBots, ont attiré l’attention des chercheurs. En parallèle, le nombre croissant d’attaques contre les systèmes informatiques que connaît l’Ukraine nous ont fait pointer du doigt le groupe TeleBots, » déclare Anton Cherepanov, Senior malware researcher chez ESET.

Le mode opératoire du groupe TeleBots est l’utilisation systématique du malware KillDisk qui réécrit les extensions de fichiers des victimes. L’obtention d’une rançon n’est donc pas leur objectif principal, car les fichiers cibles ne sont pas chiffrés, mais réécrit. Si l’évolution du malware contient de nouvelles fonctions, comme le chiffrement ou l’ajout de leurs coordonnées, l’objectif de KillDisk n’est toujours pas de récolter de l’argent.

Entre janvier et mars 2017, TeleBots a compromis une société d’édition de logiciels en Ukraine, utilisant alors des tunnels VPN pour accéder aux réseaux internes de plusieurs institutions financières. Au cours de cette campagne, les cybercriminels ont utilisé tout un arsenal d’outils en Python, SysInternals PsExec et des logins de session Windows volés pour déployer un nouveau ransomware. Il fut détecté comme Win32/Filecoder.NKH et fut suivi par une version pour Linux, détecté comme Python/Filecoder.R.

TeleBots a ensuite lancé un nouveau malware le 18 mai 2017 : Win32/Filecoder.AESNI.C (également appelée XData). Ce ransomware s’est principalement diffusé en Ukraine via une mise à jour du logiciel financier M.E.Doc, largement utilisé en Ukraine.

Le malware se déploie juste après l’exécution du logiciel, ce qui lui permet de se répandre automatiquement à l’intérieur d’un réseau compromis. Bien qu’ESET ait mis à la disposition un outil de déchiffrement pour la plateforme Windows, cette attaque ne fut pas très médiatisée.

Le 27 juin 2017, l’épidémie de ransomwares de type Petya (Diskoder.C) ayant compromis de nombreux systèmes notamment en Ukraine, a permis de montrer la capacité du malware à remplacer le MBR par son propre code malveillant, code qui a été emprunté au ransomware Win32/Diskoder.Petya : c’est pourquoi certains chercheurs ont nommé cette menace ExPetr, PetrWrap, Petya ou NotPetya.

Cependant, contrairement au ransomware original Petya, les auteurs de Diskcoder.C ont modifié le code MBR de telle sorte que la récupération de fichiers ne soit pas possible, malgré l’affichage des instructions de paiement. Une fois le malware exécuté, il tente de se propager à l’aide de l’exploit Eternablue, en s’aidant de la backdoor DoublePulsar. Il s’agit de la même méthode utilisée par le ransomware WannaCry.

Le malware est également capable de se diffuser de la même manière que le ransomware Win32/Filecoder.AESNI.C (XData), en utilisant Mimikatz, pour obtenir des mots de passe, puis en exécutant SysInternals PsExec. En outre, les attaquants ont mis en place une troisième méthode de diffusion à l’aide d’un mécanisme WMI.

Ces trois méthodes ont été utilisées pour diffuser les ransomwares, cependant et contrairement à WannaCry, l’exploit EternalBlue utilisé par le malware Diskoder.C cible uniquement des ordinateurs ayant un adressage interne.

Lier TeleBots à cette activité permet de comprendre pourquoi les infections se sont étendues à d’autres pays que l’Ukraine. ESET a analysé les connexions VPN entre les employés, les clients et les partenaires mondiaux de l’éditeur ainsi que le système interne de messagerie et d’échange de documents. Tout cela a permis aux cybercriminels d’envoyer des messages aux victimes (spearphishing). Les pirates ayant eu accès au serveur légitime de mise à jour ont diffusé des mises à jour malveillantes automatiquement (aucune interaction avec l’utilisateur ne fut nécessaire).

« Avec une infiltration si poussée dans l’infrastructure de l’éditeur du logiciel M.E.Doc et de sa clientèle, les pirates disposaient des ressources nécessaires pour diffuser Diskoder.C. Bien qu’il y eut des dommages collatéraux, cette attaque a permis de démontrer la connaissance approfondie de leur cible par les pirates. D’autre part, l’amélioration du kit d’exploit EternalBlue le rend encore plus sophistiqué, ce à quoi devront faire face les acteurs de la cybersécurité dans les prochaines années, » conclut Anton Cherepanov.

 

Failles de sécurité : responsables de la sécurité des systèmes d’information, pourquoi faire l’aveugle ?

Selon une enquête réalisée par ServiceNow, 90 % des responsables de la sécurité des systèmes d’information français déclarent que les failles de données dont ils ont connaissance ne sont pas traitées. Les RSSI augmentent l’efficacité de leur réponse aux incidents de sécurité en automatisant les tâches de sécurité et en hiérarchisant les menaces en fonction du risque pour l’entreprise.

Une nouvelle enquête menée par ServiceNow, the enterprise Cloud company, auprès de 300 responsables de la sécurité des systèmes d’information (RSSI — Chief Information Security Officer, CISO) du monde entier souligne la nécessité d’adopter une nouvelle approche pour répondre à l’augmentation du nombre de menaces qui pèsent sur la sécurité des données, ainsi qu’à la hausse de leur coût. Selon cette étude intitulée « The Global RSSI Study: How Leading Organizations Respond to Security Threats and Keep Data Safe », 90 % des RSSI français indiquent que les failles de données détectées ne sont pas traitées (80 % au niveau mondial) et 68 % déclarent pour leur part éprouver des difficultés à hiérarchiser les menaces en fonction du risque qu’elles représentent pour l’entreprise.

Ces lacunes ont un coût : 14 % des RSSI français (13 % au plan mondial) déclarent avoir vécu au cours des trois dernières années une importante faille de sécurité ayant eu un impact important sur l’image ou les finances de leur entreprise. Les processus manuels, le manque de ressources et de talents, ainsi que l’impossibilité de hiérarchiser les menaces grèvent l’efficacité de la réponse aux incidents de sécurité. Résultat, les RSSI augmentent l’automatisation des tâches de sécurité pour répondre et remédier aux failles de sécurité avec une plus grande efficacité.

« En France, les RSSI consacrent de plus en plus de temps à prévenir et détecter des failles de sécurité, mais notre étude souligne que c’est sur la réponse à apporter qu’ils devraient se concentrer », a déclaré Matthieu de Montvallon, Directeur Technique de ServiceNow France. « L’automatisation et l’orchestration de la réponse aux incidents de sécurité constituent le chaînon manquant qui empêche les RSSI d’accroitre de façon significative l’efficacité de leurs programmes de sécurité ».

Principales conclusions de l’étude menée en France via la réponse de responsables de la sécurité des systèmes d’information

· seulement 18 % des RSSI interrogés considèrent que leur entreprise lutte très efficacement contre les failles de sécurité (19 % à l’échelle mondiale) ;

· ce sont les clients qui souffrent le plus de ces lacunes : seulement 38 % des RSSI — en France et dans le monde — pensent protéger les données de leurs clients de façon très efficace contre les failles de sécurité ;

· environ un cinquième des RSSI français (22 %) déclare que les processus manuels entravent la capacité de leur entreprise à détecter des failles de sécurité et à y faire face ; 26 % d’entre eux imputent cette difficulté au manque de ressources ;

· seulement 4 % des RSSI français estiment que leurs employés disposent des compétences nécessaires pour hiérarchiser avec succès les menaces qui pèsent sur la sécurité, contre 7 % au plan mondial.

Au sein du panel couvert par cette enquête, un petit groupe (11 % à l’échelle mondiale et 14 % en France) de « leaders dans la lutte contre les incidents de sécurité » affiche une tendance différente en ce sens où ils souhaitent :

· automatiser un pourcentage supérieur d’activités de sécurité, en incluant des tâches plus avancées telles que les rapports de tendances ;

· hiérarchiser les réponses aux alertes de sécurité en fonction du niveau de risque pour l’entreprise ;

· et nouer des relations plus étroites avec la DSI et autres services de l’entreprise.

Final Fantasy 14 subit une série d’attaques DDoS

La seconde extension de Final Fantasy 14, Stormblood, était attendue par tous les « afficionados » du célèbre jeu sur Playstation 4, Mac et PC. Un lancement qui a été perturbé par une série d’attaques par déni de service.

Le 20 juin 2017 sortait la seconde extension de Final Fantasy 14, Stormblood. Des pirates ont tenté de perturber ce lancement par un déni distribué de service (DDoS). « Aujourd’hui, les botnets comme celui qui a affecté les serveurs du jeu Final Fantasy 14 n’ont pas de limites. Chaque imprimante, console de jeux ainsi que n’importe quel appareil connecté à internet peut être utilisé par un botnet pour lancer une attaque par déni de service (DDoS). confirme Jean- Baptiste Souvestre, Software Engineer, chez Avast. Jusqu’à présent, les cybercriminels ont seulement pu exploiter cette méthode pour paralyser ou prendre le contrôle de sites internet, des actions ennuyeuses mais sans mise en danger vital. En ce qui concerne les conséquences sur Final Fantasy, les attaques DDoS en particulier n’entrainent pas de perte de données relatives aux personnages ou bien au profil de l’utilisateur mais elles peuvent nuire à la performance et à l’expérience de jeu ».

En réalité, le pouvoir de ce type de piratage ne cessera d’augmenter. A l’avenir, nous pourrions voir de nombreuses attaques entièrement autonomes et basées sur l’intelligence artificielle qui opèreront de façon indépendante, sauront s’adapter pour échapper aux outils de détection, et prendront les décisions seules, exposant ainsi les services digitaux et les infrastructures web à des risques encore plus importants.

C’est pourquoi nous devons tous nous montrer responsables en prenant des mesures proactives pour protéger nos systèmes et équipements, quelle que soit l’activité à partir du moment où nous sommes connectés à internet. Cela passe notamment par l’utilisation de mots de passe forts et uniques, mais également par l’installation de solutions de sécurité afin de prévenir toute attaque. En outre, la mise en place d’un anti-malware fait partie des bonnes pratiques à adopter, à la fois par les particuliers et les entreprises. Enfin, dès lors qu’un utilisateur soupçonne qu’une attaque est en cours au cœur de ses appareils, il doit contacter son fournisseur d’accès à internet afin que ce dernier puisse analyser immédiatement si tout est normal sur le réseau ou bien si un hacker est parvenu à s’infiltrer. Si tel est le cas, les mesures nécessaires pourront être appliquées pour l’arrêter avant qu’il ne parvienne à ses fins.

Les risques, les vulnérabilités, les licences des logiciels open source

Les risques concernant la sécurité et la conformité des composants tiers atteignent des proportions incontrôlables, et menacent l’intégrité même de la chaîne d’approvisionnement de logiciels.  Il suffit de voir l’impact de la faille Heartbleed pour s’en convaincre !

Aujourd’hui, les entreprises incluent davantage de code open source que d’éléments conçus en interne ou propriétaires dans leurs produits.  Malheureusement, en profitant de ces logiciels open source (OSS) pour accélérer le développement de leurs produits, la plupart d’entre elles ne respectent pas les licences open source associées à ces composants.  Bien que les OSS soient gratuits, leurs utilisateurs ne sont pas pour autant libres de toute obligation les concernant.  Celles-ci peuvent aller de la reproduction de déclarations de droits d’auteur ou d’une copie d’un document de licence à la divulgation de l’intégralité du code source de leurs produits.  Des enquêtes récentes ont montré que la plupart des entreprises ne connaissent qu’un faible pourcentage des composants open source sur lesquels elles s’appuient, et ne sont donc pas en mesure de respecter les obligations indiquées dans les licences de ces éléments.  En outre, ces logiciels peuvent comporter des bugs ou des vulnérabilités susceptibles d’affecter votre produit.  Sans un suivi adéquat, ce dernier peut passer à côté de mises à jour ou de patches corrigeant des vulnérabilités connues. Mais malgré cela l’open source offre de précieux avantages.

Découverte, gestion et conformité en cinq étapes

Face aux problématiques de conformité ou de gestion des vulnérabilités des OSS, la première question est généralement : « Comment savoir quels composants open source nous utilisons ? » Il est possible de mieux comprendre ce que l’on fait et de mettre en place un processus pour découvrir, gérer et s’assurer de la conformité avec ces OSS en cinq étapes.

Étape 1 :  comprendre comment les OSS sont introduits dans votre entreprise

Les OSS peuvent s’introduire de différentes façons.  Cas classique : un développeur décide d’utiliser un composant open source, télécharge le code source, et l’intègre au produit.  Ce cas est encore très fréquent, mais il existe bien d’autres scénarios.  Très souvent, les développeurs utilisent ce qu’on appelle des gestionnaires de référentiels (repository manager).  Ces outils leur permettent d’indiquer les composants qu’ils veulent utiliser, puis s’occupent eux-mêmes d’en télécharger le code source ou des fichiers binaires compilés. Ces gestionnaires stockent généralement les composants open source dans un référentiel distinct, hors du système classique de gestion des codes source.  On peut notamment citer parmi eux Maven, Nuget ou npm.

Des éléments open source peuvent également être introduits dans une organisation en tant que sous-composant d’un composant open source plus important ou commercial.  Les composants de premier niveau ont très souvent plusieurs sous-composants ou dépendances open source, qui sont rarement divulgués ou gérés.

En outre, ces éléments serviront de pièces d’une infrastructure runtime, comme des serveurs Web, des systèmes d’exploitation ou des bases de données et peuvent permettre de contrer les risques.

Étape 2 :  chercher les OSS

Une fois que vous savez comment vos composants open source sont sélectionnés et utilisés, vous pouvez évaluer les risques et ceux dont vous avez besoin, et comment ils sont utilisés ou répartis.  On appelle ça dresser une nomenclature (Bill of Materials), ou une liste de divulgation.  Cette liste sert à suivre les obligations, à modifier les politiques vis-à-vis des OSS, et à réagir aux vulnérabilités rendues publiques.  Souvent, des paquets open source comporteront des termes de licence que votre organisation ne pourra pas respecter, ce qui pose automatiquement un problème de conformité.  Dans de tels cas, le composant en question devra être supprimé et la fonctionnalité remplacée, soit par un autre composant OSS, ou en écrivant une fonctionnalité équivalente.

L’examen du code base, les risques, la tenue d’entretiens et l’utilisation d’outils d’analyse de code peuvent être utiles dans le cadre de ce processus.

Étape 3 : questionner l’équipe de développement

Les projets devenant sans cesse plus vastes, complexes et distribués, il est de plus en plus difficile de découvrir l’ensemble des éléments utilisés.  Il est donc important d’avoir des échanges réguliers avec les développeurs, équipes DevOps, ainsi que l’ensemble du personnel informatique impliqué dans la création, le déploiement et la mise en œuvre du projet en question.  Posez-leur des questions ciblées, comme « Quelle base de données utilisons-nous ? », ou « Quelle bibliothèque de chiffrement utilisons-nous ? ».  Cela peut être utile pour découvrir d’autres modules potentiellement passés inaperçus la première fois.

Demander simplement « Quel code open source utilisons-nous » permet rarement de créer une liste complète pour un certain nombre de raisons, notamment à cause d’oublis ou de l’absence de registres adéquats.

Étape 4 : comprendre comment les OSS entrants sont gérés

La gestion des composants tiers et les risques doivent faire l’objet d’un processus cohérent et correctement appliqué.  Votre organisation pourra ainsi respecter ses obligations des licences open source, mais aussi faire face à de nouvelles vulnérabilités.  Il est fréquent de voir ce processus atteindre différentes étapes et niveaux de conformité.  Certaines organisations se contentent encore de suivre les composants « sollicités » par les développeurs.  Celles-ci n’ont souvent connaissance que des éléments les plus importants, ou découvrent que certains développeurs sont plus assidus que d’autres dans le cadre du respect du processus.

D’autres entreprises utilisent des outils d’analyse pour découvrir et suivre leurs OSS.  Leurs résultats varieront en fonction des solutions utilisées ou du niveau d’analyse.  Certains outils ne découvrent que les textes de licence, pas les composants open source. D’autres ne peuvent retrouver que les composants gérés par des gestionnaires de paquets.  Il est donc important de savoir quel niveau d’analyse est adopté et ce que l’on peut espérer repérer…

Étape 5 :  cherchez des preuves de conformité des OSS

Une fois toutes ces étapes franchies, il est important de confirmer la visibilité de cette conformité.  Les déclarations et autres avis légaux (droits d’auteurs) nécessaires sont-ils présents dans les produits ou leur documentation ?  Les textes des licences sont-ils visibles comme il se doit ?  Existe-t-il une offre écrite relative au code source ou ses distributions, et ciblant du contenu rendu libre que vous utilisez ?  Tous ces éléments seront les témoins visibles de l’efficacité de votre processus de gestion des composants open source.

En suivant ces cinq étapes, en sensibilisant votre personnel à l’utilisation adaptée des OSS, et en encourageant les membres de votre écosystème à en faire de même, vous pourrez créer des applications modernes et puissantes, tout en respectant les licences open source.

En outre, plus vous en savez sur les ingrédients, les éléments tiers et les vulnérabilités de votre produit, mieux ce dernier pourra être sécurisé et pris en charge ! (Par Christian Hindre – Directeur Commercial Europe de Flexera Software)

2 employés sur 10 pirateraient leur entreprise

21 % des employés de bureau britanniques pirateraient leur entreprise s’ils avaient les compétences requises. Une enquête révèle les informations susceptibles d’être piratées par les employés : leurs salaires, leurs jours de congés, les commérages, les informations RH sensibles.

L’entreprise CyberArk, spécialiste de la protection d’organisations face aux cyberattaques ayant réussi à pénétrer dans le périmètre réseau, a dévoilé les résultats d’une enquête révélant ce que les employés feraient s’ils étaient capables d’accéder anonymement aux données sensibles de leur entreprise, notamment les salaires, les jours de congé ou des informations confidentielles liées aux ressources humaines. Ce sondage rappelle l’importance de contrôler les accès aux comptes à privilèges, afin d’éviter que les cyber-pirates internes et externes ne puissent obtenir un accès libre et illimité aux actifs les plus précieux de l’entreprise.

Cette enquête, réalisée auprès de 1 000 employés de bureau britanniques dans des entreprises de plus de 250 salariés, révèle que les informations les plus convoitées sont le salaire des collègues (26 %), les conversations à leur sujet (22 %) et des informations sensibles détenues par les RH (20 %). Si les employés pouvaient modifier des informations dans le système de leur entreprise sans encourir de risque, près d’un tiers (31 %) s’accorderait une augmentation de salaire, et près d’un employé sur cinq (19 %) s’octroierait des jours de congé supplémentaires.

« Les équipes de sécurité savent depuis longtemps que l’une des techniques les plus prisées des hackers souhaitant accéder à des données critiques consiste à se faire passer pour un utilisateur légitime, et à exploiter des identifiants à privilèges pour se déplacer latéralement dans un réseau et pour effectuer une reconnaissance sans être détecté virtuellement, explique Matt Middleton-Leal, Vice-Président Régional pour le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Europe du Nord chez CyberArk. Si cette enquête révèle les méfaits que les employés pourraient perpétrer en l’absence de contrôles adéquats, elle rappelle avant tout que les menaces internes, ou les pirates se faisant passer pour des collaborateurs internes, représentent pour chaque organisation l’une des principales menaces de sécurité actuelles. »

La bonne nouvelle pour les employeurs britanniques est que la plupart des employés interrogés sont satisfaits de leur emploi actuel et n’ont donc pas d’envie et ne pirateraient leur entreprise que dans leurs rêves ! Cependant, les personnes très mécontentes seraient deux fois plus enclines à exploiter les données de leur entreprise, comparé à leurs collègues très satisfaits (61 % contre 29 %). Après s’être alloué des avantages salariaux plus avantageux (33 %) et avoir recherché les anecdotes croustillantes de bureau à répandre (27 %), les employés mécontents choisiraient de dévoiler les pratiques douteuses et frauduleuses de leur entreprise (20 %) et de dénoncer les membres malhonnêtes ou fainéants de leur organisation (18 %).

La principale raison pour laquelle les employés ne piratent pas les ordinateurs de leur employeur repose sur la croyance que cela n’est pas moral (40 %). Toutefois, un peu plus d’un quart des interrogés (27 %) affirme que les répercussions, s’ils sont pris, sont rédhibitoires, et une personne sur cinq (21 %) invoque son manque de compétences techniques. Ceci suggère que bon nombre d’employés seraient tentés d’accéder ou d’exploiter des données d’entreprise s’ils savaient comment agir sans être attrapés.

Que feraient les employés s’ils étaient sûrs de ne pas être pris ? Ils pirateraient leur entreprise !

Plus de la moitié (51 %) des interrogés déclarent qu’ils seraient prêts à s’immiscer dans les systèmes ou les comptes en ligne d’autres entreprises, mais uniquement s’ils étaient certains de ne pas être repérés. Il pirateraient leur entreprise sans problème ! Les réponses les plus courantes ont trait à des avantages personnels, comme par exemple augmenter son nombre de jours de congé (23 %), transférer des fonds sur son propre compte bancaire (23 %), faire du shopping en ligne sans rien débourser (20 %) et rembourser son emprunt (14 %). Certains affichent également des réactions plus politiques, en indiquant par exemple qu’ils bloqueraient les activités de certaines entreprises immorales (14 %), rechercheraient des renseignements nationaux confidentiels (11 %) ou modifieraient certaines lois (5 %).

« Les cybercriminels se montrent de plus en plus agressifs dans leurs attaques, raison pour laquelle celles-ci causent des dommages plus rapidement qu’auparavant, comme ce fut le cas avec le ransomware WannaCry, poursuit Matt Middleton-Leal. Les pirates sont de plus en plus doués et parviennent à se dissimuler derrière des identifiants valides afin d’opérer sans être décelés et stoppés. C’est pourquoi les entreprises doivent être plus vigilantes que jamais afin de pouvoir surveiller et bloquer l’activité des personnes internes mal intentionnés et ainsi protéger leurs données les plus sensibles. »

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

Quitter la version mobile