Et si cette panne de courant cachait un piratage informatique ?

Panne de courant, porte d’entrée récalcitrante, prise téléphonique dévissée ? Et si ces problèmes physiques cachaient les prémices d’une attaque informatique ?

En Avril 2013, une intrusion dans une station électrique de PG&E basée dans la Silicon Valley, par des voyous locaux, avait mis en panne les bureaux accueillant les appels de secours au 911 et un opérateur régional des services dédiés aux téléphones portables. Derrière cette panne, des coups de feu tirés par les malfaiteurs lors d’une course poursuite avec la police. Bref, un fait divers qui ne  concerne pas, à première vue, le piratage informatique. Du moins, directement. Les tirs avaient occasionné la destruction de 17 transformateurs électriques. Depuis cette affaire, les renseignements américains ont alertés les entreprises d’être plus « suspicieuses » face à des problèmes physiques. Ils cachent peut-être une attaque informatique en cours. Un programme de surveillance, baptisé « suspicious activity reporting » [SAR] a été mis en place. Il a pour mission de lutter contre le terrorisme et enregistre l’ensemble des rapports liés aux comportements suspects découverts dans des espaces particuliers (transformateurs électrique…) et qui pourraient se conclure par une attaque/un problème informatique.

Bracelet espion pour 5.000 élèves d’Alaska

5.000 élèves des écoles primaires de l’Etat d’Alaska portent dorénavant des bracelets GPS au poignet.

Tout a débuté en avril 2015, quand 350 étudiants du district d’Anchorage ont testé un dispositif « de suivi d’activité« . Six mois plus tard, 5.000 élèves de 37 écoles primaires de la région arborent ce « gentil » big brother équipé de plastique et de capteurs ayant pour mission de « les diriger vers des activités physiques » explique l’éducation nationale locale.

L’idée est intéressante, des bracelets connectés rendus ludiques par le biais de points que les enfants peuvent collecter, en faisant du sport, et utilisables en ligne. Baptisé Sqord, ce fibit light de Nike imposé, invite aussi les gamins à intéresser à leur santé.

https://www.youtube.com/watch?v=cqAIrv_l6qo

Espérons que les professeurs en profitent pour leur parler de l’identité numérique, des données privées sauvegardées dans les serveurs d’une entreprise privée et d’un suivi de leur comportement qui ne vise, pour le moment, que leurs activités physiques. (Alaska)

Un objet connecté biométrique qui supprime définitivement les mots de passe

La start-up Trust Designer (EuraTechnologies – Lille), concepteur de produits high-tech, s’est appuyée sur le standard d’authentification forte Natural Security pour développer « SesameTouch », un objet connecté biométrique qui permet de s’authentifier et de payer, et ce sans devoir saisir de code confidentiel.

Un premier cas concret d’utilisation a été présenté en avant-première lors de la dernière édition du salon Paris Retail Week. Trust Designer a intégré son objet connecté « SesameTouch » au porte-monnaie électronique « My E-money Purse » développé par la société TSI (Ticket Surf International), 1ère entreprise française à avoir obtenu la licence d’Emetteur de Monnaie Electronique délivrée par l’APCR (Banque de France). Ainsi, le premier porte-monnaie électronique avec objet connecté biométrique a été présenté lors de ce salon.

Ce produit innovant permet de commander des produits sur le web, de payer et de s’identifier de façon simple (plus besoin de mémoriser un code confidentiel), rapide (la saisie d’un code confidentiel disparaît) et sécurisée (la biométrie permet de s’assurer que le porteur est bien là au moment de la transaction) au moment du retrait en magasin. Pour finaliser l’industrialisation de son produit, Trust Designer a lancé ce jeudi 1er octobre 2015 une campagne de financement participatif, via la plateforme Kickstarter. Nous avions demandé à tester la chose, histoire de parler d’une entreprise que nous voyons de notre fenêtre Lilloise, mais nous n’avons pas eu la chance d’avoir une réponse de la part de Trust Designer.

TOP 10 des méthodes de piratage

L’ingénierie sociale serait la méthode la plus utilisée, suivie par la compromission de comptes et les attaques web de type injections SQL/de commandes selon une étude de Balabit.

BalaBit, fournisseur européen de technologies de sécurité contextuelle, a présenté lors de la 15è édition des Assises de la Sécurité, les résultats d’une étude menée auprès des participants de la Black Hat en août dernier, conférence de référence mondiale en matière de sécurité de l’information. BalaBit a interrogé 349 professionnels de la sécurité afin de définir le top 10 des méthodes de hacking actuellement les plus populaires. Cette étude offre aux entreprises l’opportunité de mieux connaître leurs ennemis en identifiant les méthodes et les vulnérabilités les plus utilisées par les hackers lorsqu’il s’agit de s’attaquer à leurs données sensibles. Cette base de connaissance est la première étape fondamentale pour toute entreprise souhaitant mettre en place une stratégie de sécurité IT efficace, et cela quelque soit son secteur d’activité.

Attaquant interne ou externe ? Pas si évident…
Les menaces sont différentes et plus sophistiquées aujourd’hui et la frontière entre les menaces internes et externes est devenue très étroite. La majorité des attaquants externes tentent de pénétrer le réseau, d’acquérir des niveaux d’accès basiques et d’utiliser leurs droits pour petit à petit remonter jusqu’à des niveaux d’accès privilégiés. Dans la plupart des cas, ils restent invisibles dans le réseau pendant plusieurs mois, puisqu’ils parviennent à s’identifier comme des utilisateurs internes. Qu’en est-il des utilisateurs internes malveillants ? : Sont-ils conscients des conséquences de leurs actes lorsqu’ils partagent leurs identifiants ou lorsqu’ils cliquent sur des liens de phishing – dans ce cas, la fuite de données est-elle le résultat d’actions intentionnelles ou accidentelles ? Doivent-ils être considérés comme malveillants seulement si leur action était intentionnelle ? Cela a t-il vraiment beaucoup d’importance si la fuite de données est très grave ?

70% des personnes interrogées considèrent les menaces internes comme les plus risquées.
54% des personnes interrogées déclarent avoir très peur des hackers qui pénètrent au sein du réseau de l’entreprise via leur pare-feu, alors même que 40% d’entre elles déclarent qu’un pare-feu n’est pas assez efficace pour empêcher les hackers d’entrer.

Les participants ont également été interrogés sur les attaquants – internes ou externes – qu’ils considèrent les plus à risques : Les résultats soulignent un point important en vue de la définition d’une stratégie de défense efficace : 70% des personnes interrogées considèrent que les utilisateurs internes présentent le plus de risques (et seulement 30% estiment que les attaquants externes posent plus de risques). Une chose est sûre : les attaquants externes cherchent à devenir des utilisateurs internes, et les utilisateurs internes les aident pour y parvenir – accidentellement ou intentionnellement. Quelque soit la source de l’attaque, la liste des 10 méthodes de piratage les plus populaires -présentées ci-dessous – démontre qu’il est crucial pour les entreprises de savoir ce qu’il se passe sur leur réseau en temps réel. Qui accède à quoi ; est-ce le bon utilisateur derrière l’identifiant et le mot de passe ou est-ce un attaquant externe utilisant un compte compromis ?

Le top 10 des méthodes de piratage les plus utilisées :

1. Ingénierie sociale (ex : phishing).
2. Compromission de comptes (sur la base de mots de passe faibles par exemple).
3. Attaques web (ex : injection SQL/de commandes).
4. Attaques de clients de l’entreprise ciblée (ex: contre des destinataires de documents, navigateurs web).
5. Exploits avec des mises à jour de serveurs connus (ex: OpenSSL, Heartbleed).
6. Terminaux personnels non sécurisés (manque de politique de sécurité BYOD, datasecuritybreach.fr vous en parle très souvent).
7. Intrusion physique.
8. Shadow IT (utilisation personnelle de services Cloud à des fins professionnelles).
9. Attaque d’une infrastructure outsourcée en ciblant un fournisseur de services externe.
10. Attaque de données hébergées sur le Cloud (via l’IaaS, le PaaS).

Wifatch, le virus qui vous veut du bien

Un code viral baptisé Wifatch s’attaque aux routeurs pour mieux les protéger des autres virus.

Voilà une action qui est à saluer. Un hacker aurait mis en action depuis quelques jours un code informatique baptisé Wifatch. L’idée de ce « virus » s’infiltrer dans les routeurs pour empêcher que les autres virus, beaucoup plus malveillants, ne puissent exploiter les boîtiers. Les routeurs sont mal sécurisés, rarement mis à jour et exploités par des attaques informatiques ayant pour mission, par exemple, de participer à des Dénis Distribués de Services (DDoS) contrôlés par des bots qui contrôlent les routeurs infiltrés.

Symantec explique que ce code se tient informé via le P2P et bloque les canaux par lesquels les logiciels malveillants peuvent attaquer les routeurs que Wifatch a pris en main. Un virus qui protège les victimes potentielles en quelque sorte. Les auteurs expliquent que la création de Wifatch est due, tout d’abord, pour l’apprentissage. Deuxièmement, pour la compréhension. Troisièmement, pour le plaisir, et la quatrième et derniére raison, pour votre (et notre) sécurité. Il n’infecte que les routeurs dont le mot de passe n’a pas été changé, comme « password » !

Une belle bête qui a pointé le bout de ses bits en novembre 2014.

Le malware Dridex refait surface et s’attaque au Royaume-Uni

Après l’annonce par Brian Krebs des arrestations en septembre des principaux responsables supposés du groupe de cybercriminels qui avait créé et exploité le malware Dridex, Unit 42, l’équipe de recherche contre les cybermenaces de Palo Alto Networks, a constaté un net déclin de l’activité de ce cheval de Troie visant le secteur bancaire, du moins jusqu’à aujourd’hui.

Dridex est en effet réapparu sur la scène des cybermenaces avec une vaste campagne de phishing par email détectée via la plateforme Palo Alto Networks AutoFocus qui a identifié des échantillons de cette résurgence de Dridex. Fidèle à son mode opératoire d’origine, l’équipe de Dridex continue à utiliser des fichiers Microsoft Word Doc contenant des macros intégrées, tout comme elle l’avait fait début 2015. Le kit Bartalex, très apprécié de nombreux cybercriminels, construit ces macros pour envoyer son contenu malveillant. Lorsque l’utilisateur ouvre le document infecté, le code macro contacte une adresse URL et télécharge l’exécutable de Dridex. Dans la campagne d’attaque d’aujourd’hui, l’Unit42 a identifié les différentes associations de fichiers Microsoft Word Doc et d’adresses URL (à découvrir ici).

A la date d’aujourd’hui, seuls 17 des 56 antivirus du site Web de VirusTotal reconnaissent les fichiers Doc associés à cette nouvelle mouture de Dridex comme malveillante, et deux d’entre eux seulement détectent l’implantation virale associée. La plateforme Palo Alto Networks AutoFocus a pu identifier correctement tous les composants de cette menace sous la balise Unit 42 Dridex.

Cible et mode de distribution
L’analyse de l’Unit42 a révélé que ce retour de Dridex cible essentiellement le Royaume-Uni. Le blog de Dynamoo (tenu par Conrad Longmore) a publié un exemple de cette nouvelle série de messages de phishing de Dridex. Les fichiers Doc malveillants identifiés utilisent tous une convention d’appellation d’ordre similaire (par exemple “Order-SO00653333-1.doc”), et demandent au destinataire d’imprimer la pièce jointe. Cette tentative de piégeage n’est pas des plus subtiles, mais elle reste néanmoins étonnamment efficace et permet à Dridex d’arriver à ses fins.

Les cybercriminels – notamment ceux qui ont déjà atteint un certain niveau de prospérité et de longévité – vont continuer à menacer les entreprises et les particuliers, et ce malgré les revers essuyés suite à des arrestations ou d’autres ripostes contre leurs opérations. Alors même que les principaux acteurs de l’équipe de Dridex ont été éliminés de l’équation pour le moment, ils laissent derrière eux une organisation qui a de fortes chances de subsister.

Par ailleurs, d’autres groupes criminels attendent toujours en coulisses, prêts à prendre la relève de l’une ou l’autre initiative si une vacance ou une opportunité se présente. La résurgence de Dridex ce mois d’octobre 2015 montre clairement que ces menaces continuent de s’adapter et d’évoluer.

« Safe Harbor » : quelles protections pour nos données personnelles ?

La décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne est tombée mardi 6 octobre : le « Safe Harbor », accord qui encadre l’utilisation des données des internautes européens par de nombreuses entreprises américaines (dont les géants du web), a été suspendu.

Les juges estiment que la mise à disposition des données personnelles des Européens aux agences de renseignements américaines portait « atteinte au contenu essentiel du droit fondamental au respect de la vie privée ». De plus, les citoyens européens ne disposent à ce jour d’aucun recours pour protester contre l’utilisation de leurs données aux Etats-Unis.

Mais les juges pointent aussi du doigt la Commission, qui a noué cet accord avec les Etats-Unis. Contrairement à ce à quoi elle s’était engagée, elle n’a pas constaté que les Etats-Unis assurent effectivement un niveau de protection substantiellement équivalent à celui garanti au sein de l’Union.

L’annulation de cet accord devrait contraindre de grandes entreprises américaines à davantage conserver en Europe les données de leurs utilisateurs européens, et ainsi à limiter leur potentiel d’exploitation de ce nouvel or noir. Mais cela est-il vraiment suffisant ? L’entreprise Pradeo, spécialiste de la cyber-sécurité, tire la sonnette d’alarme sur le risque accentué de collecte de données personnelles via les applications mobiles. En effet, elle constate qu’un grand nombre d’applications récupèrent des données personnelles, sans toujours en informer l’utilisateur (géolocalisation, messages, fichiers…).

A quand la mise en place d’un label « Respect de la vie privée et des données personnelles » imposé aux opérateurs du numérique ? (Pradeo)

Etude : les cybercriminels se faisant passer pour des utilisateurs légitimes représentent le risque de sécurité le plus élevé

61% des répondants considèrent l’usurpation de comptes à privilèges comme l’attaque la plus difficile à contrer ; 44% s’estiment toujours en mesure d’empêcher les hackers d’infiltrer un réseau.

Les cyber-attaques consistant à pirater les comptes à privilèges et administratifs, c’est-à-dire les identifiants utilisés pour contrôler et utiliser l’infrastructure IT d’une organisation, constituent la principale menace de sécurité dans les entreprises, selon une récente étude conduite par CyberArk.

61% des personnes interrogées ont retenu l’usurpation de comptes à privilèges comme étant le type de cyber-attaque le plus difficile à contrer, contre 44% du même avis l’année dernière. En outre, 48% pensent que les violations de données résultent des mauvaises habitudes des employés en matière de sécurité, tandis que 29% attribuent ceci à la sophistication des attaques. Ces conclusions proviennent de la 9e enquête annuelle réalisée par CyberArk sur le panorama mondial des cyber-menaces avancées Threat Landscape Survey, pour lequel l’entreprise a interrogé 673 cadres dirigeants et responsables de la sécurité IT.

CyberArk a analysé les divergences potentielles entre les cyber-menaces préjudiciables et la confiance qu’une organisation accorde à son système de sécurité. Bien que le lien entre la prise de contrôle de comptes à privilèges comme étant le premier vecteur d’attaque et les récentes, et très médiatisées, violations de données soit mieux établit, les entreprises persistent à se concentrer sur une défense « périmétrique ».

Plus de la moitié des interrogés étant convaincus qu’ils pourraient détecter une attaque en quelques jours, CyberArk a indiqué que de nombreux responsables IT et chefs d’entreprises ne disposent pas de la visibilité suffisante sur leurs programmes de sécurité IT. Les défenses périmétriques et les attaques d’hameçonnage (phishing) ne sont que la partie visible de l’iceberg, et les organisations doivent aujourd’hui veiller à se protéger face à des attaques beaucoup plus dévastatrices qui, comme le « Golden Ticket » Kerberos et les attaques « Pass-the-Hash », s’opèrent au cœur-même du réseau.

Au-delà de la simple violation – Les pirates cherchent à prendre le contrôle total du réseau

Comme nous avons pu le constater lors des attaques qui ont visé Sony Pictures, le Bureau américain de gestion du personnel et bien d’autres encore, les pirates ayant pris possession des comptes à privilèges peuvent ensuite s’en servir pour prendre de force le contrôle d’une infrastructure réseau ou voler d’importants volumes de données confidentielles. Ces comptes à privilèges permettent en effet aux cybercriminels d’avoir le même niveau de contrôle que les administrateurs IT de haut rang, et ce sur n’importe quel réseau. Grâce à leur capacité de se faire passer pour des utilisateurs légitimes, ces pirates peuvent alors continuer à acquérir des privilèges et à parcourir l’ensemble du réseau afin d’y exfiltrer des données précieuses.

· A quelle phase une attaque est-elle la plus difficile à contrer selon les interrogés :
o 61% ont cité la violation des comptes à privilèges, contre 44% en 2014
o 21% mentionnent l’installation du logiciel malveillant
o 12% évoquent la phase de reconnaissance menée par le cybercriminel

· Les vecteurs d’attaque représentant les risques de sécurité les plus élevés selon les interrogés sont :
o 38% indiquent la violation de comptes à privilèges ou administratifs
o 27% mentionnent les attaques d’hameçonnage
o 23% citent les logiciels malveillants sur le réseau

Trop de confiance accordée aux stratégies de sécurité dans les entreprises

Le sondage de CyberArk illustre que les interrogés ont entière confiance dans les stratégies de sécurité de leur PDG et de leurs directeurs, mais que les tactiques employées par les organisations sont en contradiction avec les meilleures pratiques en matière de sécurité. Même si les études spécialisées révèlent qu’il faut habituellement une moyenne de 200 jours pour qu’une organisation puisse déceler un pirate sur leurs réseaux, la plupart des interrogés pensent qu’ils sont capables de détecter un pirate endéans quelques jours ou quelques heures. Les interrogés persistent également à croire qu’ils sont parfaitement à même d’empêcher les cybercriminels de pénétrer dans le réseau, malgré de nombreuses preuves indiquant le contraire.

· 55% pensent qu’ils seront capables de détecter une violation en l’espace de quelques jours ; 25% estiment pouvoir détecter une infraction en quelques heures
· 44% continuent de croire qu’ils peuvent parfaitement empêcher les cybercriminels de pénétrer dans un réseau spécifique
· 48% pensent que ce sont les mauvaises habitudes des employés qui sont à la base des violations de données, tandis que 29% mentionnent tout simplement la sophistication des attaques
· 57% des personnes interrogées ont confiance dans les stratégies établies par leur PDG ou leur Conseil d’administration

Les organisations ne semblent toujours pas reconnaître les dangers liés aux attaques de l’intérieur

Les cybercriminels ne cessent de développer de nouvelles tactiques afin de cibler, dérober et exploiter des comptes à privilèges qui leur permettront d’obtenir l’accès aux données les plus sensibles et les plus précieuses d’une organisation. Alors que bon nombre d’entre elles se concentrent sur la défense périmétrique afin de lutter contre des attaques telles que le phishing ou l’usurpation d’identité, ce sont les attaques lancées depuis l’intérieur des organisations qui sont les plus potentiellement dévastatrices. Il a été demandé aux interrogés d’établir un classement des types d’attaques qu’ils redoutent le plus :

· Piratage de mots de passe (72%)
· Attaques d’hameçonnage (70%)
· Piratage de clés SSH (41%)
· Attaques Pass-the-Hash (36%)
· Attaques de Golden Ticket (23%)
· Attaques Overpass-the-Hash (18%)
· Attaques de Silver Ticket (12%)

Les attaques Overpass-the-Hash, Golden Ticket et Silver Ticket sont toutes des attaques Kerberos, permettant d’obtenir un contrôle total d’un réseau spécifique par le piratage du contrôleur de domaine. L’une des attaques les plus dangereuses est celle du Golden Ticket, car elle peut paralyser une organisation entièrement et briser ainsi la confiance accordée à l’infrastructure IT.

« Il est inacceptable qu’une organisation continue de penser que ses programmes de sécurité sont en mesure d’empêcher les cybercriminels de pénétrer dans leur réseau. En outre, le fait de se retrancher derrière la sophistication des attaques et les mauvaises habitudes des utilisateurs ne fait qu’aggraver le problème, déclare à DataSecurityBreach.fr John Worrall, Directeur du marketing chez CyberArk. Les attaques les plus dévastatrices sont celles où les pirates volent des identifiants à privilèges et administratifs afin d’obtenir les mêmes droits d’accès que les administrateurs systèmes en interne. Une organisation se retrouve ainsi à la merci du cybercriminel, que ses motivations soient financières, liées à des activités d’espionnage ou visent à causer la fermeture de l’entreprise. Alors que le sondage souligne que les organisations sont de plus en plus conscientes des effets dévastateurs des violations de comptes à privilèges, celles-ci consacrent encore trop d’efforts à vouloir stopper les attaques périmétriques telles que le hameçonnage. »

Vous pouvez télécharger gratuitement tous les résultats du sondage via le lien : www.cyberark.com/ThreatSurvey2015

Mp3 et Mp4 dangereux pour Android

Deux nouvelles failles découvertes dans Android pourraient malmener téléphones et tablettes via la lecture de Mp3 et Mp4 modifiés.

La société Zimperium mobile Threat Protection avait découvert, en avril 2015, un problème de sécurité dans la bibliothèque Stagefright sous Android. Joshua J. Drake, responsable des recherches a poursuivi son étude sur le traitement des médias par Android. Son enquête sur les attaques à distance l’a conduit à une nouvelle découverte.

Stagefright 2.0 est un ensemble de deux vulnérabilités qui se manifestent lors du traitement de fichiers MP3, ou de fichier vidéo MP4. La première vulnérabilité impacte presque chaque appareil Android depuis la version 1.0 sortie en 2008. Des méthodes pour déclencher la 1ére vulnérabilité avaient été découvertes pour Android version 5.0 en exploitant la seconde faille.

Google a notifié la faille CVE-2015-6602 et a indiqué qu’elle serait corrigée la semaine prochaine. « Nous prévoyons de partager des informations pour cette deuxième vulnérabilité dès que possible » souligne Zimperium.

La faille touche le traitement des fichiers MP3 et/ou MP4 spécialement conçus par un pirate, pouvant entraîner l’exécution d’un code arbitraire, comme le téléchargement d’un logiciel espion…

Nouveau piratage chez un important courtier

Le courtier américain FXCM vient d’avouer le piratage de son informatique. Le pirate aurait orchestré des transferts d’argent appartenant à des clients.

FXCM, un spécialiste des opérations de changes a confirmé jeudi le piratage informatique de ses serveurs. Le pirate en a profité pour faire des transactions avec l’argent de certains clients du courtier américain. « FXCM a identifié un petit nombre de transferts non autorisés depuis les comptes de ses clients » indique le courrier envoyé au département de la justice américaine.

Tout a débuté par un chantage numérique. Le pirate a écrit à FXCM indiquant avoir eu accès à des informations sensibles appartenant à ses clients. Il a été conseillé à ces derniers de changer leur mot de passe.

L’OCDE, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, a appelé ce jeudi les patrons d’entreprises à traiter les risques liés à la sécurité informatique comme un risque économique. Pour preuve, FXCM a perdu le quart de sa valeur après l’annonce de ce piratage. (WSJ)

Petites entreprises, grandes menaces : restez informés, restez protégés

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