Cryptojacking : du minage sans votre consentement

Le cryptojacking via des vulnérabilités existantes : un problème croissant. Les cybercriminels exploitent-ils souvent des vulnérabilités pour faire du minage ?

Les vulnérabilités non corrigées posent un sérieux problème aux utilisateurs, tout en attirant les cybercriminels qui les exploitent pour propager des activités malveillantes. Si l’on évoque souvent les ransomwares exploitant les vulnérabilités, le minage gagne également en popularité auprès des cybercriminels. En effet, on observe en 2022 une augmentation de la part de logiciels de minage diffusés par le biais de vulnérabilités bien connues, notamment Log4j.

Cette année, près d’une attaque sur sept exploitant de telles vulnérabilités était accompagnée d’une infection par minage. Au troisième trimestre, le minage s’est encore plus répandu que les portes dérobées (backdoor), qui sont restées le choix privilégié des cybercriminels tout au long du premier semestre 2022.

Pourquoi les cybercriminels ont-ils recours au cryptojacking ?

L’extraction de crypto-monnaies est un processus laborieux et coûteux, mais aussi très gratifiant, d’où l’intérêt que lui portent les cybercriminels. Gagner de l’argent en pratiquant le minage de crypto-monnaies est rentable pour les cybercriminels – ils ne paient pas d’équipement, ni d’électricité. Ils installent un logiciel de minage sur l’ordinateur de la victime pour utiliser sa puissance de traitement sans le consentement de l’utilisateur.

Cela ne nécessite pas beaucoup d’expertise technique spécialisée. En fait, tout ce que l’attaquant doit savoir, c’est comment placer un script de minage à l’aide d’un code source ouvert, ou savoir où en acheter un. Si le logiciel malveillant de cryptomining est installé avec succès sur l’ordinateur de la victime, il procure à son opérateur des revenus réguliers.

Pourquoi une société n’aurait-elle pas installé de correctif contre le L4S – est-ce si difficile dans certains cas dans le secteur public ?

La correction d’une vulnérabilité nécessite du temps et de l’argent. Certaines organisations sous-estiment les dommages potentiels causés par les attaques d’exploitation des vulnérabilités, espérant que les menaces ne les cibleront pas. En outre, il s’agit d’un travail répétitif et routinier (de nombreux correctifs doivent être installés manuellement) qui peut donner lieu à des erreurs. Tous ces facteurs peuvent affecter la sécurité des systèmes de l’organisation.

Log4j constitue-t-il toujours une menace pour les utilisateurs et les entreprises ?

Comme le montre notre télémétrie, les cybercriminels continuent d’exploiter la vulnérabilité Log4j à des fins malveillantes. Elle est exploitée à la fois par des acteurs de la menace avancée qui ciblent des organisations spécifiques, et par des hacktivistes simplement à la recherche de tout système vulnérable à attaquer. Nous demandons à tous ceux qui ne l’ont pas encore fait de se mettre à jour et d’utiliser une solution de sécurité forte pour se protéger.

Pour se prémunir contre cette nouvelle vulnérabilité, Dmitry Kondratyev, de chez Kaspersky recommande :
· D’installer la version la plus récente de la bibliothèque. Vous pouvez la télécharger sur la page du projet. Si vous utilisez la bibliothèque d’un produit tiers, vous devrez surveiller et installer les mises à jour d’un fournisseur de logiciels.
· En suivant les directives du projet Apache Log4j : https://logging.apache.org/log4j/2.x/security.html

Ransomware : 4 entreprises sur 10 ne récupèrent pas toutes leurs données

Plus de 4 entreprises sur 10 ne récupèrent pas toutes leurs données après le versement d’une rançon. Plus d’un tiers des entreprises ayant payé une rançon ont été visées une seconde fois par des cybercriminels.

En complément de son Rapport 2022 sur la gestion des cyber risques, Hiscox, assureur spécialiste de la protection cyber pour les petites et moyennes entreprises, a dévoilé un nouveau focus dédié aux ransomwares. Pour rappel, le business des assurances cyber s’est vue renforcée, en décembre, avec la possibilité pour les entreprises impactées par un ransomware (ou une cyber attaque) d’être remboursée par leur assureur. L’assureur Hiscox met en évidence les limites du paiement des rançons par les entreprises : 59% des entreprises ayant payé une rançon à des cybercriminels n’ont pas réussi à récupérer toutes leurs données.

Les statistiques montrent que le paiement des rançons ne résout pas tous les problèmes. Il n’est, par exemple, souvent pas possible de restaurer pleinement son système informatique ou d’éviter une fuite des données. Le rapport montre qu’il est plus efficace d’investir dans la mise en œuvre d’une cyber défense solide – en maintenant les logiciels à jours, en organisant des formations internes régulières, en sauvegardant fréquemment ses données – ainsi que dans la préparation d’une réponse appropriée en cas d’attaque, plutôt que de payer systématiquement les cybercriminels.

Un chiffre est particulièrement éloquent : plus d’un quart (26%) des entreprises qui ont payé une rançon dans l’espoir de récupérer leurs données l’ont fait parce qu’elles n’avaient pas de sauvegardes.

Outre la perte de données, une part significative des entreprises ayant payé les rançons a été confrontée à d’autres problèmes :
43 % ont dû reconstruire leurs systèmes, alors même qu’elles avaient reçu la clé de déchiffrement
36 % ont subi une autre attaque par la suite
29 % ont vu leurs données divulguées
Dans 19 % des cas, le pirate a ensuite exigé plus d’argent
Dans 15 % des cas, la clé de déchiffrement n’a pas fonctionné
Plus d’un quart (26 %) a estimé que l’attaque avait eu un impact financier important, menaçant la solvabilité et la viabilité de leur entreprise.

Défendre la liberté numérique en temps de cyberguerre

Au vu du contexte en Ukraine et de l’invasion Russe, nous sommes témoins en temps réel d’une cyberguerre totale qui se déroule sous nos yeux. Aujourd’hui en Europe, la cybersécurité et la liberté numérique sont, au sens propre, des questions de vie ou de mort… le champion des echecs Garry Kasparov donne son avis !

On me demande souvent, depuis l’invasion lancée par Poutine en Ukraine, comment j’avais compris qu’il allait lancer une guerre. La réponse est simple : je ne suis pas devin, je ne tire pas les cartes mais j’écoute attentivement ce que dit Poutine. Les dictateurs peuvent affabuler et mentir à leur guise sur le passé, mais ils sont plutôt honnêtes quand il est question de leurs plans d’avenir. Il y a quelques années durant un dîner chez l’auteur de l’article « Pourquoi j’aurais dû écouter Garry Kasparov quand il parlait de Poutine », j’avais expliqué que Poutine n’abandonnerait pas ses projets pour l’Ukraine, à moins qu’il ne soit arrêté avant. D’ailleurs, lorsque Poutine a nié l’existence de l’Ukraine en tant que pays, j’ai aussitôt tiré la sonnette d’alarme. Il s’agissait là clairement d’un appel à la guerre.

Pourquoi la Russie perd la cyberguerre

Nous savons que le Kremlin a lancé des dizaines de cyberattaques contre des cibles ukrainiennes depuis le début de cette nouvelle invasion, le 24 février. Mais malgré tous les plans et toutes les stratégies de Poutine, la Russie perd la cyberguerre en Ukraine. Pourquoi ?

L’une des raisons de cet échec est la force du peuple ukrainien : tout comme l’armée ukrainienne a gagné la bataille de Kiev et continue à lutter contre l’armée de conscrits de Poutine en rendant coup pour coup, les spécialistes ukrainiens en cybersécurité défendent le pays des attaques du Kremlin.

Cet échec russe s’explique également par le fait que les systèmes russes et ukrainiens étaient si imbriqués que chaque attaque contre l’Ukraine pouvait se retourner contre la Russie. Un détail que ZATAZ avait indiqué, en premier, dés le mois de février 2022, démontrant la faiblesse des russes sur les réseaux sociaux.

Enfin, cette guerre nous a montré la grande vulnérabilité des systèmes russes. Des individus ou des groupes tels que les Anonymous n’ont eu aucune difficulté à pirater des sites du gouvernement russe.

Nous pouvons en tirer une leçon importante : la guerre en Ukraine nous a montré que les forces de la démocratie sont plus fortes, plus perfectionnées et plus avancées que les forces de l’autoritarisme. Nous devons, à juste titre, nous inquiéter de ce mal, mais nous ne devons pas en avoir peur.

La guerre et la cyberguerre peuvent nous sembler abstraites, mais elles nous aident à nous rappeler l’importance de la cybersécurité dans notre vie quotidienne. En effet, nous avons tous fait l’expérience de cybermenaces. Vous avez déjà reçu un spam, vu de fausses informations débitées dans des commentaires Facebook ou Twitter par des bots ou aidé une personne âgée à éviter les pièges d’une tentative de phishing ? Alors, vous savez que la cybercriminalité ne cesse d’augmenter. Nos vies se passent de plus en plus en ligne. Les outils de l’autoritarisme et de l’exploitation sont de plus en plus perfectionnés. Nous avons donc besoin de technologies qui évoluent sans cesse pour protéger la démocratie et notre confidentialité en ligne. La meilleure défense contre les cyberattaques, c’est un bon moyen de dissuasion.

La liberté numérique diffère d’une nation à l’autre

La révolution numérique a vécu une accélération sans précèdent. La pandémie de COVID-19 nous a tous forcé, ainsi que les gouvernements et les pays, à nous adapter à une vie virtuelle et hybride. Dans la plupart des pays démocratiques, cette transition numérique a exposé les utilisateurs à plus d’escroqueries en ligne et à un risque plus grand de piratage. Mais dans des endroits où est encore en place le rideau de fer de l’autoritarisme, comme la Russie de Poutine ou le Myanmar de la junte militaire, la pandémie a offert l’occasion au totalitarisme de réprimer davantage les citoyens et de limiter encore leur liberté numérique.

Ces citoyens du monde entier, privés d’un accès libre à Internet, doivent trouver des moyens créatifs, peu fiables et risqués pour contourner les pares-feux et la censure de leurs gouvernements. Cependant, ce dont nous sommes témoins aujourd’hui en Russie est du jamais vu. La coupure d’Internet en Russie par Poutine est un exemple historique d’une nation entière qui disparait du réseau Internet mondial. Les utilisateurs en Russie seront donc plus vulnérables aux malwares que jamais auparavant. Cependant, il nous reste encore à découvrir toutes les conséquences que ce changement cataclysmique aura sur Internet.

Nouvelles formes d’attaques visant les entreprises et les instances publiques

L’entreprise japonaise TrendMicro estime que les acteurs de la menace vont intensifier les attaques à destination des installations soutenant le travail hybride, des chaînes d’approvisionnement logicielles et du cloud.

Le constat établi par les équipes de recherches dans leur rapport de prospective 2023, intitulé ‘Future/Tense’ ne laisse peu de place à un avenir sans piratage. « Le travail hybride est désormais répandu au sein des entreprises. Pour les acteurs de la menace cela représente une ouverture vers les systèmes informatiques et les données des organisations » commente Nicolas Arpagian, Director Cybersecurity Strategy de l’entreprise japonaise Trend Micro.

En 2023, ils cibleront les VPN non patchés, les appareils SOHO connectés, les infrastructures cloud privées, exploiteront des versions évolutives de rançongiciels et continueront la revente de données. Pour faire face à ces risques, les organisations privées et publiques devront renforcer leur capacité de détection et de supervision de leurs environnements numérisés ».

D’après les prédictions, les VPN représentent une cible particulièrement attrayante, car ils offrent un accès sur plusieurs réseaux d’entreprise. Les routeurs domestiques seront également pointés du doigt car ils sont souvent laissés sans correctif et non gérés par l’informatique centrale.

Tendances en 2023

Une menace croissante sur les chaînes d’approvisionnement venant des fournisseurs de services gérés (MSP), qui seront sélectionnés/ciblés parce qu’ils offrent un accès à un grand volume de clients en aval, maximisant ainsi le retour sur investissement des rançongiciels, des vols de données et autres attaques.

Les techniques « Living off the cloud » pourraient s’imposer comme la signature de groupes attaquant l’infrastructure cloud afin de les isoler/les protéger des outils de sécurité conventionnels. Ils pourraient, par exemple, utiliser les solutions de sauvegarde d’une victime pour télécharger les données volées vers une destination de stockage frauduleuse.

Les menaces liées aux voitures connectées, avec notamment le risque de ciblage des API cloud qui se trouvent entre les cartes SIM embarquées (eSIM) et les serveurs d’applications dorsales. Les API pourraient notamment servir d’accès aux véhicules. L’industrie des voitures connectées pourrait également être touchée par des logiciels malveillants dissimulés dans des référentiels de logiciels libres.

Les groupes de rançongiciel-as-a-service (RaaS) dont l’activité pour être révisée en fonction de l’impact de la double extorsion. Certains pourraient se concentrer sur le cloud, tandis que d’autres pourraient renoncer complètement aux rançongiciels et tenter de monétiser d’autres formes d’extorsion, comme le vol de données.

L’ingénierie sociale sera dynamisée par les offres de services de compromission de la messagerie professionnelle (BEC) et la montée en puissance des attaques BEC fondées sur les technologies deepfakes.

Toutefois, l’année 2023 devrait mettre en avant le fait que les entreprises seront mieux armées grâce à la mise en œuvre d’une stratégie permettant d’atténuer ces risques émergents de manière proactive. Pour cela, le choix d’une approche ‘Zero Trust’ construite selon le principe fondateur ‘ne jamais faire confiance, toujours vérifier’, pour minimiser les dommages sans sacrifier la productivité des utilisateurs. La formation des collaborateurs pour transformer un maillon faible de la chaîne de sécurité en une ligne de défense efficace.

La consolidation sur une plateforme de sécurité unique pour gérer la surveillance de la surface d’attaque ainsi que la détection et la réponse aux menaces. Cela permettra aux entreprises de mieux détecter les activités suspectes sur l’ensemble de leurs réseaux, de réduire la charge de travail des équipes de sécurité et de maintenir les défenseurs en alerte.

Des « stress tests » sur les infrastructures informatiques afin de s’assurer de la préparation aux attaques dans différents scénarios, en particulier ceux où une première intrusion n’a pu être empêchée. Une nomenclature logicielle (SBOM) pour chaque application, afin d’accélérer et d’améliorer la gestion des vulnérabilités en offrant une visibilité sur le code développé en interne, acheté auprès de sources commerciales sûres et construit à partir de sources tierces.

Patch Tuesday décembre 2022

Microsoft publie un total de 54 correctifs, concernant une très large gamme de produits, dont le système d’exploitation Windows. 19 correctifs sont disponibles pour corriger des vulnérabilités d’élévation de privilèges.

Microsoft a publié 54 nouveaux correctifs, dont 2 pour des failles 0Day. Les vulnérabilités et exploitations en cours concernent Microsoft Windows et des composants Windows, Azure et le système d’exploitation en temps réel Azure ainsi que pour Microsoft Dynamics, Exchange Server, Office et des composants Office, SysInternals, Visual Studio, SharePoint Server, Network Policy Server (NPS), Windows BitLocker, Microsoft Edge (basé sur Chromium), le noyau Linux et des logiciels Open Source. 

De son côté Adobe a publié trois correctifs pour corriger 37 CVE, toutes classées comme Importantes. Les produits Adobe suivants ont fait l’objet de mises à jour : Experience Manager (32 bugs), Adobe Illustrator et Adobe Campaign Classic. Les failles les plus sévères sont les scripts intersite (XSS) Adobe Experience Manager (AEM) et les fuites de mémoire Adobe Illustrator.

Le correctif pour Adobe Campaign Classic résout une faille facilitant l’élévation de privilèges. Actuellement aucune faille n’est connue publiquement ou ne fait l’objet d’attaques. À noter que Adobe attribue une priorité de niveau 3 au déploiement de ces mises à jour.

Microsoft a corrigé plusieurs failles dans ses logiciels, y compris des vulnérabilités permettant : déni de service (DoS), élévation de privilèges (EoP), divulgation d’informations, exécution de code à distance (RCE), contournement des fonctions de sécurité, et usurpation.

Les vulnérabilités corrigées par Microsoft en décembre 2022

Type de vulnérabilité

Quantité

Niveau de sévérité

Vulnérabilité d’élévation de privilèges 

19

Important

19

Vulnérabilité d’exécution de code à distance

24 

Important :
Critique :

7
7

Vulnérabilité de divulgation d’informations 

Important :

3

Vulnérabilité de contournement de fonctions 

Modérée :
Important :

1
1

Vulnérabilité de déni de service 

Modérée :
Important :

1
2

Vulnérabilité d’usurpation

2

Modérée :

2

Défense en profondeur  

Aucune 

Au total, Microsoft a résolu 54 vulnérabilités : 2 CVE le 5 décembre, 51 nouvelles CVE le 13 décembre et une mise à jour de défense en profondeur Microsoft (ADV220005). Une vulnérabilité 0Day est indiquée comme étant activement exploitée, tandis qu’une seconde a été divulguée publiquement au moment de la publication de ce papier. 

Principales vulnérabilités Microsoft corrigées CVE-2022-44698 | Vulnérabilité de contournement des fonctions de sécurité dans Windows SmartScreen. Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 5,4/10. 

Elle est classée comme modérée et semble être liée à la vulnérabilité de contournement des fonctions de sécurité de la fonctionnalité Windows Mark of the Web (CVE-2022-41091) du mois dernier. En résumé, il est possible de créer un fichier malveillant pour contourner le mécanisme de défense Mark of the Web (MOTW). Cette opération supprime la fonction MOTW du fichier afin que cette dernière ne soit pas reconnue, et autorise les utilisateurs à ouvrir des fichiers sans déclencher l’avertissement. In fine ceci entraîne une perte d’intégrité et de disponibilité des fonctionnalités de sécurité, telle que la Vue protégée (Protected View) dans Microsoft Office, fonction qui repose sur le marquage MOTW. Vu le nombre croissant d’attaques par Phishing, la correction de cette vulnérabilité est fortement recommandée. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation détectée

CVE-2022-44713 | Vulnérabilité d’usurpation dans Microsoft Outlook pour Mac

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 7,5/10. 

Classée importante, cette vulnérabilité d’usurpation retient notre attention car elle est en lien avec les clients de messagerie. Elle permet à un attaquant d’apparaître comme un utilisateur de confiance. L’utilisateur cible recevra donc un message électronique signé, comme s’il provenait d’un utilisateur légitime. Si cette faille est associée à la vulnérabilité de contournement de sécurité dans Windows SmartScreen (CVE-2022-44698) susmentionnée, le résultat peut être très destructeur.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable  

Zoom sur les vulnérabilités Microsoft critiques 

CVE-2022-41127 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans Microsoft Dynamics NAV et Microsoft Dynamics 365 Business Central (sur site) 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,5/10. 

Cette vulnérabilité critique affecte Microsoft Dynamics NAV et Microsoft Dynamics 365 Business Central (sur site). Susceptible d’entraîner un changement de portée, cette faille de sécurité permet à un attaquant authentifié d’exécuter du code sur le serveur hôte (système d’exploitation sous-jacent) dans le cadre du compte de service Dynamics configuré pour être utilisé. Si Dynamics NAV a ouvert un port, cela permet de se connecter au protocole TCP de Windows Communication Foundation (WCF). En tant qu’utilisateur authentifié, l’attaquant peut alors tenter d’activer du code malveillant au niveau du compte du serveur via un appel réseau. À noter que toute fuite vers l’hôte doit être prise très au sérieux.

L’impact potentiel de cette exploitation est ÉLEVÉ en termes de confidentialité, d’intégrité et de disponibilité. 

Une solution complète est disponible auprès du fournisseur qui a publié un correctif officiel ou une mise à niveau. 

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable  

CVE-2022-44690 et CVE-2022-44693 | Vulnérabilités d’exécution de code à distance dans Microsoft SharePoint Server 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. 

Critique, elle affecte Microsoft SharePoint Server avec un attaquant authentifié qui a des permissions sur les listes et peut donc exécuter du code distant sur le serveur SharePoint.

Ces deux vulnérabilités affectent les versions suivantes de Microsoft SharePoint : 

Microsoft SharePoint Enterprise Server 2013 Service Pack 1 et 2016, et Microsoft SharePoint Foundation 2013 Service Pack 1, Microsoft SharePoint Server 2019, Microsoft SharePoint Server Subscription Edition

Remarque : les clients qui exécutent SharePoint Server 2013 Service Pack 1 peuvent installer la mise à jour cumulative ou de sécurité qui est la même mise à jour que pour Foundation Server 2013. 

L’impact potentiel de cette exploitation est ÉLEVÉ en termes de confidentialité, d’intégrité et de disponibilité. 

Une solution complète est disponible auprès du fournisseur qui a publié un correctif officiel ou une mise à niveau.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable 

CVE-2022-41076 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans PowerShell 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,5/10. 

Cette vulnérabilité critique affecte PowerShell avec un utilisateur authentifié qui, quel que soit son niveau de privilège, peut intervenir sur la configuration de session distante PowerShell et exécuter des commandes non approuvées sur le système cible. Il est important de préciser que, généralement, suite à la violation initiale, les attaquants utilisent les outils disponibles sur le système pour garder de la réserve ou de l’avance sur un réseau. PowerShell étant l’un des outils les plus adaptés qu’ils puissent trouver, nous recommandons vivement de tester et de corriger cette faille.

L’impact potentiel de cette exploitation est ÉLEVÉ en termes de confidentialité, d’intégrité et de disponibilité.  

Une solution complète est disponible auprès du fournisseur qui a publié un correctif officiel ou une mise à niveau.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation plus probable. 

CVE-2022-44670 et CVE-2022-44676 | Vulnérabilités d’exécution de code à distance dans le protocole Secure Socket Tunneling Protocol (SSTP) de Windows

Ces deux vulnérabilités affichent un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,1/10. 

Ces vulnérabilités critiques affectent le protocole Secure Socket Tunneling Protocol (SSTP) de Windows avec, selon Microsoft, un attaquant qui doit gagner une situation de course afin de pouvoir exploiter ces failles. Un attaquant non authentifié peut envoyer une requête de connexion malveillante à un serveur d’accès à distance (RAS), ce qui peut entraîner une exécution de code à distance sur la machine hébergeant le serveur RAS. Si vous ne disposez pas de ce service, nous recommandons de désactiver l’option. Sinon, testez et déployez ces correctifs immédiatement.

L’impact potentiel de cette exploitation est ÉLEVÉ en termes de confidentialité, d’intégrité et de disponibilité.

Une solution complète est disponible auprès du fournisseur qui a publié un correctif officiel et une mise à jour.

Évaluation d’exploitabilité : Exploitation improbable

CVE-2022-41089 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans l’infrastructure de développement .NET 

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. 

Cette mise à jour corrige une faille de sécurité lorsque le mode restreint est déclenché pour l’analyse de fichiers XPS. Les documents XPS utilisent des éléments structurels ou sémantiques tels que des structures de table, des storyboards ou des liens hypertexte. Cette vulnérabilité peut entraîner un mauvais affichage sur les lecteurs WPF, qui pourraient autoriser l’exécution de code à distance sur un système affecté. 

Il existe aussi une solution de contournement pour ce problème.

L’impact potentiel de cette exploitation est ÉLEVÉ en termes de confidentialité, d’intégrité et de disponibilité.  

Une solution complète est disponible auprès du fournisseur qui a publié un correctif officiel ou une mise à niveau.  

Évaluation d’exploitabilité: Exploitation moins probable

Trois vulnérabilités de déni de service (DoS) sont corrigées ce mois-ci. La vulnérabilité DoS qui concerne Windows Hyper-V (CVE-2022-44682) affecte la fonctionnalité de l’hôte Hyper-V. Microsoft n’a pas fourni beaucoup de détails, mais il n’est jamais bon qu’un système d’exploitation invité puisse influencer de manière négative l’OS hôte.

19 correctifs ont été publiés pour corriger des vulnérabilités d’élévation de privilèges (EoP), dont des correctifs pour des failles du spooler d’impression, dans le prolongement de la vulnérabilité PrintNightmare. La vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le noyau DirectX Graphics Kernel (CVE-2022-44710) est mentionnée comme étant divulguée publiquement.

La vulnérabilité de contournement des fonctions de sécurité dans l’agent Azure Network Watcher Agent (CVE-2022-44699) est une autre faille importante du mois. En effet, elle permet à un attaquant de mettre un terme à la capture de paquets depuis l’agent Network Watcher, ce qui peut entraîner l’absence de logs. Toute entreprise utilisant une extension VM pour la collecte de logs doit considérer cette faille comme étant critique.

La faille d’émulation de Microsoft Edge (basé sur Chromium) est corrigée pour empêcher un attaquant de modifier le contenu de la zone de remplissage automatique des données de formulaire.

Ce mois-ci voit aussi la publication d’un nouvel avis de sécurité (ADV220005) qui fournit des recommandations supplémentaires sur des pilotes tiers certifiés par le programme de développement matériel Microsoft Windows.

Synthèse de la publication Microsoft

Les notes de publication du mois concernent de nombreuses gammes de produits Microsoft et de nombreux produits/versions Microsoft, y compris mais sans s’y limiter, l’infrastructurev.NET, Azure, Client Server Run-time Subsystem (CSRSS), le pilote Microsoft Bluetooth Driver, Microsoft Dynamics, Microsoft Edge (basé sur Chromium), le composant graphique Microsoft (Microsoft Graphics Component), Microsoft Office, Microsoft Office OneNote, Microsoft Office SharePoint, Microsoft Office Visio, la bibliothèque de codecs Microsoft Windows, Windows Hyper-V, SysInternals, les certificats Windows, les contacts Windows, Windows DirectX, Windows Error Reporting, Windows Fax Compose Form, Windows HTTP Print Provider, Windows Kernel, Windows PowerShell, Windows Print Spooler Components, Windows Projected File System, Windows Secure Socket Tunneling Protocol (SSTP), Windows SmartScreen, Windows Subsystem pour Linux et Windows Terminal. 

Les téléchargements concernent Cumulative Update (mise à jour cumulative), Monthly Rollup (déploiement mensuel), Security Only (sécurité uniquement) et Security Update (mise à jour de sécurité). (Saeed Abassi, Manager, Vulnerability Signatures, Qualys Lab).

24 vulnérabilités découvertes dans le service VPN de Google

L’entreprise américaine Google a engagé le groupe NCC, basé au Royaume-Uni, pour effectuer un audit de sécurité de son service VPN Google One. 24 failles ont été découvertes.

C’est le temps de la promo, c’est le temps de montrer ses biscottos ! Le VPN de Google One est un service de sécurité et de confidentialité des connexions pour les utilisateurs finaux, mis en œuvre par différents clients pour les systèmes d’exploitation les plus utilisés, qui fournissent à la fois une liaison chiffrée et une dissociation des adresses IP.

Sur la base des résultats de l’audit effectué par la société anglaise NCC Group, à la demande de Google, il a été découvert 24 vulnérabilités dans les applications de bureau et mobiles, les bibliothèques et l’architecture VPN, notamment la conception et l’architecture de sécurité, le code de la bibliothèque VPN, la sécurité des applications Windows, l’application MacOS, l’application Android et l’application iOS.

C’est probablement tout ce qu’il y a à savoir sur la sécurité des produits de Google.

Les Services en Data Center, essentiel pour sa cybersécurité

Les normes cybersécurité n’ont jamais été aussi nombreuses et poussées. FinTechs, RegTechs, deux normes dédiées à la cybersécurité des données de votre entreprises. Imposant les règles les plus élevées afin de rendre disponible et sécuritaire les applications critiques.

Certification de protection des données (ISO 27001), certification de continuité de service et d’activité (ISO 22301), certification PCI DSS, certification Tier IV (capable de fournir une disponibilité des services à hauteur de 99,995%). Bref, n’en demandez pas plus. Les outils pour protéger vos sauvegardes, vos outils de production, vos clients existent et ils sont indispensables dans votre stratégie cyber sécurité. Être accompagné en toute confiance, comment l’explique par exemple la société EBRC. Leurs services affichent, par exemple, un chiffre fou. Depuis la création de cet opérateur, en 2000, les centres de données n’ont jamais subi la moindre interruption.

ISO 27001, rappel !

Cette norme internationale vise la sécurité des systèmes d’information. Créée en octobre 2005, mise à jour huit ans plus tard, en 2013, se traduit par le petit nom de « Technologies de l’information, techniques de sécurité, systèmes de gestion de sécurité de l’information et exigences ». Dans son cadre, le SMSI, le système de management de la sécurité de l’information. Un recensement des mesures de sécurité, dans un périmètre concret et défini. Mission, trouver le juste milieu, pas trop sévère, mais ne pas être laxiste non plus. Les entreprises peuvent se baser sur les quatre piliers : établir, implémenter, maintenir, améliorer. Un plan de bataille en quelque sorte.

Par établir, qu’a donc besoin l’entreprise ? Dans quel périmètre. Quel niveau de sécurité ? Il va falloir évaluer les risques.

Ensuite, identifier les menaces, les actifs, les failles, les responsabilités, définir la probabilité des risques, estimer.

Traiter les risques, sans oublier les problématiques résiduelles. C’est d’ailleurs dans cette partie que la réflexion sur le transfert des responsabilités techniques est à prévoir (cloud, assurance, etc.)

114 mesures de l’ISO 27001

Parmi les 114 mesures de l’ISO 27001, la réflexion sur une solution de contrôle des accès à privilèges et des autorisations pour les serveurs sur site et dans le cloud peuvent être largement réfléchis. Par exemple, un workflow granulaire permet aux utilisateurs de demander une élévation de leurs privilèges afin d’exécuter des commandes spécifiques qui exigent habituellement des droits complets d’administrateur.

L’édition 2022 de l’étude VMWare Global Incident Response Threat Report révèle que dans 25 % des attaques des mouvements latéraux sont détectés. Pour ce faire, les cybercriminels exploitent des outils tels que les scripts hôtes, le stockage de fichiers et la synchronisation.

Cloud Suite apporte aux entreprises de robustes capacités qui contribuent à limiter l’impact d’une attaque potentielle et à réduire grandement le risque de mouvements latéraux. Par exemple, les équipes informatiques peuvent consolider les identités entre les annuaires d’entreprise et les prestataires cloud (Active Directory, Azure AD, AWS, Google Cloud), simplifier l’authentification et appliquer des contrôles granulaires des autorisations afin de mettre en place des meilleures pratiques suivant le principe de moindre privilège, renforçant ainsi les postures de sécurité.

Bref, vous l’aurez compris, se pencher sur l’ISO 27001, certification de continuité de service et d’activité (ISO 22301), certification PCI DSS, ne se fait pas seul et sans l’approche et la connaissance d’expert du sujet.

Tendances 2023 en matière d’identité numérique

Evolution législative, vérification de l’âge, digitalisation des échanges. Tendances 2023 en matière d’identité numérique.

Des évolutions législatives à l’échelle européenne : Le règlement européen eIDAS qui encadre l’identité numérique va évoluer en 2023. Désormais, un portefeuille numérique unique et sécurisé permettra de simplifier et homogénéiser les processus d’authentification des identités dans l’espace numérique européen.

Une généralisation du KYC : Initialement utilisé dans le secteur de la finance, le KYC s’étend à d’autres activités telles que les réseaux sociaux qui introduisent la vérification de l’âge des utilisateurs, les institutions publiques qui dématérialisent de plus en plus les procédures dans lesquelles il leur est nécessaire de vérifier l’identité des administrés ou encore certains secteurs du e-commerce.

Identité numérique en perpétuelle évolution

Une digitalisation des échanges toujours plus présente : La crise du COVID 19 a donné un coup d’accélérateur à la digitalisation des échanges. Cette tendance devrait se poursuivre en 2023 et amènera nécessairement des problématiques liées à l’identité.

La question de la fraude à l’identité : Pour lutter contre les arnaques aux comptes CPF, le gouvernement français a lancé France Connect +, une version plus sécurisée de sa plateforme. Avec la multiplication des opérations frauduleuses de tous types, la vérification poussée et en temps réel de l’identité devrait prendre de plus en plus d’ampleur. Une veille sur votre identité, vos données, votre entreprises doit devenir un reflexe. De nombreuses possibilités existent comme le service veille ZATAZ. Il permet de veiller, alerter, rassurer sur toutes fuites d’informations possibles pouvant vous concerner.

Un groupe de pirates lié à la Corée du Nord vole des fichiers de valeur en s’appuyant sur Google Drive

Des chercheurs ont analysé une porte dérobée sophistiquée, jusqu’alors inconnue et utilisée par le groupe de pirates ScarCruft. Baptisée Dolphin la porte dérobée dispose d’un large éventail de fonctionnalités d’espionnage, notamment la surveillance des lecteurs et des appareils portables, l’exfiltration de fichiers de valeur, l’enregistrement des frappes de clavier, les captures d’écran et le vol d’identifiants dans les navigateurs. Ses fonctions sont réservées à des cibles sélectionnées sur lesquelles la porte dérobée est déployée, après une compromission initiale à l’aide de malwares moins avancés. Dolphin détourne des services de stockage dans le Cloud, spécifiquement Google Drive, pour les communications de commande et de contrôle.

ScarCruft, également connu sous le nom d’APT37 ou Reaper, est un groupe d’espionnage qui opère depuis au moins 2012. Il se concentre principalement sur la Corée du Sud, mais d’autres pays asiatiques ont également été visés. ScarCruft semble s’intéresser principalement aux organisations gouvernementales et militaires, ainsi qu’aux entreprises de différents secteurs liés aux intérêts de la Corée du Nord.

« Après avoir été déployé sur des cibles sélectionnées, le malware parcourt les lecteurs des systèmes compromis à la recherche de fichiers de valeur et les exfiltre vers Google Drive. La possibilité de modifier les paramètres des comptes Google et Gmail des victimes afin de réduire leur sécurité, vraisemblablement pour maintenir l’accès au comptes Gmail pour les auteurs de la menace, est une fonctionnalité inhabituelle présente dans les versions antérieures de la porte dérobée, » explique Filip Jurčacko, le chercheur chez ESET qui a analysé la porte dérobée Dolphin.

En 2021, ScarCruft a mené une attaque de type « watering-hole » contre un journal en ligne sud-coréen consacré à la Corée du Nord. L’attaque se composait de plusieurs éléments, dont l’exploitation d’une vulnérabilité Internet Explorer et un shellcode menant à une porte dérobée appelée BLUELIGHT.

Dans les études précédentes, la porte dérobée BLUELIGHT était décrite comme l’objectif final. Cependant, lors de l’analyse approfondie de l’attaque, une seconde porte dérobée plus sophistiquée déployée sur des victimes sélectionnées via cette première porte dérobée. « Nous avons nommé celle-ci Dolphin, d’après un chemin PDB trouvé dans l’exécutable » continue M. Jurčacko.

Depuis la découverte initiale de Dolphin en avril 2021, les chercheurs ont observé de multiples versions de cette porte dérobée, comprenant des améliorations et des techniques pour échapper à sa détection.

Tandis que la porte dérobée BLUELIGHT effectue une reconnaissance de base et une évaluation de la machine compromise après infection, Dolphin est plus sophistiquée et se déploie manuellement uniquement sur des cibles sélectionnées. Les deux portes dérobées sont capables d’exfiltrer des fichiers à partir d’un chemin spécifié dans une commande, mais Dolphin parcourt également activement les lecteurs et exfiltre automatiquement les fichiers ayant des extensions intéressantes.

La porte dérobée collecte des informations de base sur la machine ciblée, notamment la version du système d’exploitation, la version du malware, la liste des produits de sécurité installés, le nom de l’utilisateur et le nom de l’ordinateur. Par défaut, Dolphin parcourt tous les lecteurs fixes (disques durs) et non fixes (USB), crée des listes de dossiers, et exfiltre les fichiers selon leur extension. Dolphin recherche également les appareils portables, tels que les smartphones, via l’API Windows Portable Device. La porte dérobée vole les identifiants dans les navigateurs. Elle est également capable d’enregistrer les frappes et de faire des captures d’écran. Enfin, elle place ces données dans des archives ZIP chiffrées avant de les téléverser sur Google Drive.

Les attaques répétées via Microsoft SQL Server ont augmenté de 56% en 2022

Les attaques exploitant Microsoft SQL Server ont augmenté de 56 % en septembre 2022 par rapport à la même période l’année dernière. Les agents malveillants continuent à utiliser une attaque fréquemment mise en œuvre, employant le SQL Server de Microsoft pour tenter d’accéder aux infrastructures informatiques des entreprises.

Des experts ont constaté une augmentation des attaques utilisant les processus de Microsoft SQL Server, un système de gestion de bases de données utilisé dans le monde entier, aussi bien par des multinationales que par des PME. En septembre 2022, le nombre de serveurs SQL touchés s’élevait à plus de 3 000 unités, soit une croissance de 56 % par rapport à la même période l’année précédente.

Le nombre d’attaques suivant ce procédé a progressivement augmenté au cours de l’année dernière, et a dépassé la barre des 3000 attaques tous les mois depuis avril 2022, à l’exception d’une légère baisse enregistrée en juillet et août.

« Malgré la popularité de Microsoft SQL Server, les entreprises n’accordent peut-être pas une importance suffisante à la protection contre les menaces qui peuvent cibler ce logiciel. Les attaques utilisant des jobs SQL Server malveillants ne sont pas une nouveauté, mais elles sont toujours utilisées par les cybercriminels pour accéder à l’infrastructure d’une entreprise« , indique Kaspersky.

Dans le nouveau rapport consacré aux incidents Managed Detection and Response les plus intéressants, les chercheurs décrivent une attaque employant des jobs Microsoft SQL Server, une séquence de commandes exécutées par l’agent du serveur.

Les pirates ont tenté de modifier la configuration du serveur afin d’accéder au shell pour exécuter un malware via PowerShell. Le serveur SQL corrompu tente d’exécuter des scripts PowerShell malveillants, générant une connexion à des adresses IP externes. Ce script PowerShell exécute le malware déguisé en fichier .png à partir de cette adresse IP externe en utilisant l’attribut « MsiMake », très similaire au fonctionnement du malware PurpleFox.

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