70% des cyber-incidents dus à l’hameçonnage et aux vulnérabilités logicielles

Un rapport sur la réponses aux incidents révèle les tendances et les implications futures et propose des recommandations basées sur les données recueillies au cours d’une année entière d’enquêtes. 7 cas sur 10 de cyber attaques dus à l’hameçonnage et aux vulnérabilités logicielles.

Selon un nouveau rapport de Palo Alto Networks, l’utilisation intensive des vulnérabilités logicielles est le reflet du comportement opportuniste des acteurs de la menace, qui écument l’Internet à la recherche de failles et de points faibles à exploiter. Le rapport 2022 des équipes de l’Unit 42 offre un très large éventail d’informations extraites du travail sur la réponse aux incidents. S’appuyant sur un échantillon de plus de 600 cas de réponse aux incidents étudiés, le rapport a pour but d’aider les RSSI et les équipes de sécurité à comprendre les principaux risques de sécurité auxquels ils sont confrontés, et à déterminer les domaines auxquels affecter en priorité des ressources pour limiter ces risques.

Dans ce rapport, les secteurs de la finance et de l’immobilier figuraient parmi ceux qui recevaient les montants moyens de demandes de rançon les plus élevés : en moyenne, environ 8 millions et 5,2 millions de dollars, respectivement. Dans l’ensemble, les ransomware et la compromission des emails professionnels (BEC) ont été les deux principaux types d’incidents que l’équipe de réponse aux incidents a dû gérer au cours des 12 derniers mois. Ils représentent environ 70 % des cas de réponse aux incidents.

« A l’heure actuelle, la cybercriminalité est une activité dans laquelle il est facile de se lancer, en raison de son faible coût et de sa rentabilité souvent élevée. Dans ce contexte, des acteurs de la menace novices et non qualifiés peuvent très bien se lancer grâce à des outils tels que le hacking-as-a-service (piratage en tant que service), qui connaissent une popularité grandissante et sont disponibles sur le dark web, explique Wendi Whitmore, responsable de l’Unit 42. Les auteurs des attaques par ransomware ont en outre perfectionné leur organisation, en proposant un service client et des enquêtes de satisfaction lorsqu’ils interagissent avec les cybercriminels et les organisations victimes. »

Ransomware

Le nom d’une nouvelle victime des ransomware est publié sur les sites de fuite toutes les quatre heures. Il est vital pour les entreprises d’identifier très tôt l’activité des ransomwares. En général, les acteurs des ransomwares ne sont découverts qu’après le chiffrement des fichiers, l’entreprise victime recevant alors une demande de paiement de rançon. L’Unit 42 a constaté que le temps d’infiltration médian – c’est-à-dire le temps que les acteurs de la menace passent dans l’environnement ciblé avant d’être détectés – observé pour les attaques par ransomware était de 28 jours. Les demandes de rançon ont atteint jusqu’à 30 millions de dollars et le montant record des paiements effectivement réalisés par les victimes est de 8 millions de dollars, soit une augmentation constante par rapport aux conclusions du rapport 2022 de l’Unit 42 sur les ransomware. De plus en plus souvent, les entreprises touchées peuvent également s’attendre à ce que les acteurs de la menace utilisent la double extorsion, en menaçant de diffuser publiquement leurs informations sensibles si elles refusent de payer la rançon.

BEC (Compromission des emails professionnels)

Les cybercriminels ont utilisé toute une variété de techniques pour compromettre les emails des entreprises dans le cadre de fraude par courrier et de fraude électronique. Les formes d’ingénierie sociale, telles que le hameçonnage, sont un moyen facile et rentable de se procurer un accès secret, avec un faible risque d’être détecté. Selon le rapport, dans de nombreux cas, les cybercriminels se contentent de demander à leurs cibles involontaires de leur communiquer leurs informations d’identification, ce qu’elles font. Une fois l’accès obtenu, la durée médiane d’infiltration des attaques de type BEC est de 38 jours, et le montant moyen dérobé est de 286 000 dollars.

Les secteurs touchés

Les attaquants ciblent les secteurs d’activité lucratifs. Néanmoins, de nombreux attaquants sont des opportunistes et scrutent tout simplement l’Internet à la recherche de systèmes leur permettant d’exploiter des vulnérabilités connues. L’Unit 42 a identifié les secteurs les plus touchés parmi ses cas de réponse aux incidents : finance, services professionnels et juridiques, fabrication, soins de santé, haute technologie, commerce de gros et de détail. Les organisations de ces secteurs stockent, transmettent et traitent de gros volumes d’informations sensibles et monnayables qui attirent les acteurs de la menace.

Des pirates s’infiltrent dans plusieurs stations de radio ukrainiennes

La guerre de l’information n’est pas prête de s’arrêter entre hacktivistes Russes et hacktivistes Ukrainiens. Des pirates diffusent de faux messages via des radios ukrainiennes.

Les assaillants ont répandu la nouvelle indiquant la présence du président Vladimir Zelensky à l’hôpital, en soins intensifs. Plusieurs radios ont diffusé le message quelques minutes. « Le président Zelensky est dans un état très grave et ses fonctions sont exercées par le président de la Verkhovna Rada« .

Il s’est avéré que les « nouvelles » concernant l’état de santé grave de Zelensky étaient fausses. Les stations de radio ont par la suite démenti ces informations, citant des pirates anonymes qui ont piraté les ondes et répandu la désinformation.

En mars 2022, une fausse vidéo du président ukrainien avait été diffusée via une chaîne locale préalablement piratée. La deepfake annonçait la capitulation de l’Ukraine face à la Russie.

Piratage de la plateforme marketing Eskimi

Un pirate informatique propose à la vente plus de 25 millions de données clients de la plateforme marketing Eskimi.

Fin 2020, la plateforme AdTech Eskimi subissait une violation de données qui a exposé 26 millions d’enregistrements liées aux informations personnelles des utilisateurs de cette entreprise spécialisée dans le marketing digital.

Dans les données, 1,2 millions d’adresses électroniques uniques. Les données comprennent des noms d’utilisateur, des dates de naissance, des sexes et des mots de passe stockés sous forme de hachages MD5 non salés.

Pourquoi en parler deux ans plus tard ? Fin mai, un pirate a mis en vente la BDD. Deux mois plus tard, la base de données exfiltrée a été mise en accès libre dans plusieurs espaces du darkweb.

L’accès à certains sites réservé aux majeurs

L’accès à certains sites ou services sur Internet est réservé aux majeurs, en particulier l’accès aux sites web à caractère pornographique. Il est alors nécessaire de mettre en place un système de vérification de l’âge de l’internaute. La CNIl propose des pistes pour Jacky, Michelle et compagnie !

Ces dispositifs, qui participent à la protection des mineurs, ne sont jamais parfaitement efficaces et des contournements sont possibles. Ils peuvent, par ailleurs, présenter des risques pour la vie privée. La CNIL rappelle qu’à défaut de pouvoir viser une efficacité absolue, il convient de choisir des dispositifs pertinents et sécurisés pour atteindre le meilleur résultat possible. Ils doivent être réservés aux sites pour lesquels cela est nécessaire, le principe restant que l’accès aux sites web doit se faire par défaut sans contrôle d’identité ou d’âge.

Le contrôle de l’âge de l’internaute, dans un objectif de protection de la jeunesse, est compatible avec le règlement général sur la protection des données (RGPD), à condition de présenter des garanties suffisantes pour minimiser les atteintes à la vie privée et éviter que le contrôle de l’âge soit l’occasion pour les éditeurs de récupérer des données supplémentaires sur les internautes consultant leur site. En outre, il convient d’éviter que les données soient captées par un tiers pour des usages malveillants (vol de données biométriques, hameçonnage, usurpation, chantage…).

Les solutions existantes

Dans sa position, la CNIL analyse les solutions existantes et précise les conditions à respecter pour garantir leur sécurité.

Elle rappelle notamment qu’il est possible d’utiliser la carte bancaire : si certains mineurs ont une carte bancaire (ou peuvent s’en procurer une) pour accéder à un site, la vérification par carte bancaire n’en demeure pas moins efficace dans la plupart des cas pour protéger les plus jeunes et s’appuie sur une technologie éprouvée, qui peut aussi être utilisée pour contrôler l’accès à des sites gratuits. L’analyse faciale des traits du visage par un système automatique accédant à la webcam de l’ordinateur, sans reconnaissance faciale biométrique, permet également de bloquer l’accès des plus jeunes et d’autoriser l’accès des personnes ayant nettement plus de 18 ans ; elle présente en revanche des risques d’erreur pour les personnes proches de l’âge de 18 ans.

Dans les deux cas, ces solutions doivent être opérées par des tiers présentant un niveau de sécurité et de fiabilité suffisant, pour éviter les vols de données et garantir la prise en compte des risques additionnels engendrés par leur utilisation. D’autres solutions sont possibles mais présentent certaines difficultés techniques ou une maturité moindre.

Une annonce intéressante au moment d’actions « punitives » de Google. La firme alerte des blogs et sites web de contenus pour adultes à faire disparaitre. Un système tellement précis et efficace (#blague) que le géant américain impose à des sites web, comme celui de votre serviteur ou encore ZATAZ, de faire disparaitre des articles contenant les mots « sites pour adultes » sous peine d’être interdit de supports publicitaires.

Nous allons voir, en combien de temps, cet article va tomber dans la moulinette « censure » de Google.

Faille dans Google Chrome utilisée par un logiciel espion pour smartphone

Une vulnérabilité de type « zero-day » dans Google Chrome (CVE-2022-2294) découverte lorsqu’elle a été exploitée à l’encontre de journaliste basé au Moyen-Orient.

Le logiciel espion Candiru, provenant d’une entreprise Israélienne, aurait été diffusé à partir d’une faille exploitant le navigateur de Google, Chrome. C’est l’équipe Cyber d’Avast Threat Intelligence qui a découvert la cyber attaque au Liban. Des journalistes figuraient parmi les parties visées, et que d’autres cibles en Turquie, au Yémen et en Palestine.

Google a corrigée la faille le 4 juillet 2022.

Selon le fonctionnement du malware et des tactiques utilisées pour mener l’attaque, les chercheurs l’ont attribué au fournisseur de logiciels espions Candiru, basé à Tel Aviv et connu pour vendre des logiciels d’espionnage à des clients gouvernementaux. Lors de cette attaque, un profil du navigateur de la victime, composé d’environ 50 points de données, est collecté et envoyé aux attaquants. Les informations recueillies comprennent la langue de la victime, le fuseau horaire, les informations inscrites sur l’écran, le type d’appareil, les plugins de navigateur, le référent, la mémoire de l’appareil, la fonctionnalité des cookies, etc.

Si les données collectées correspondent à ce que les attaquants recherchent, l’opération de type « zero-day » est transmise à l’appareil de la victime via un canal crypté. Une fois que les attaquants sont entrés sur la machine, une charge malveillante connue sous le nom de DevilsTongue est envoyée pour tenter d’augmenter la portée du malware afin d’obtenir un accès complet à l’appareil de la victime.

DevilsTongue est un logiciel espion avancé, capable d’enregistrer la webcam et le microphone de la victime, d’enregistrer les touches, d’exfiltrer la messagerie de la victime, son historique de navigation, ses mots de passe, sa géolocalisation, et bien plus encore.

Au Liban, les attaquants semblent avoir compromis un site web utilisé par les employés d’une agence de presse. Nous ne pouvons pas dire avec certitude ce que les attaquants ont pu chercher, mais souvent, la raison pour laquelle les attaquants s’en prennent aux journalistes est de les espionner eux ainsi que les dossiers sur lesquels ils travaillent directement, ou d’atteindre leurs sources et de recueillir des informations compromettantes et des données sensibles qu’ils ont partagées avec la presse. Une attaque comme celle-ci pourrait constituer une menace pour la liberté de la presse.

Google ayant rapidement corrigé la vulnérabilité le 4 juillet, les utilisateurs de Chrome doivent simplement cliquer sur le bouton lorsque le navigateur les invite à « redémarrer pour terminer l’application de la mise à jour. La même procédure doit être suivie par les utilisateurs de la plupart des autres navigateurs basés sur Chromium, y compris Avast Secure Browser. Les utilisateurs de Safari doivent passer à la version 15.6.

Outil open-source pour corréler les activités suspectes

Detectree, un nouvel outil open-source pour corréler les activités suspectes en cas de cyberattaque.

En cas de cyberincident, chaque minute compte. Il faut agir vite pour circonscrire l’attaque et minimiser les dommages. Pourtant, de nombreuses entreprises éprouvent encore des difficultés à délimiter les activités malveillantes et à évaluer leur impact.

Un nouvel outil open-source vient changer la donne : Detectree. Detectree a été conçu pour augmenter la visibilité sur les activités suspectes détectées. Développé par WithSecure™ (anciennement F-Secure Business), cet outil répond aux besoins des équipes de cyberdéfense (également appelées équipes bleues / Blue team).

Il est essentiel de pouvoir établir des corrélations entre les différents événements suspects enregistrés sur un endpoint. La visibilité est toujours une priorité, mais elle devient un impératif vital en cas d’incident. Une attaque est une course contre la montre. Plus vous avez besoin de temps pour établir des corrélations entre les différentes données enregistrées, plus vous tardez à remédier au problème. Face à une attaque, ce temps perdu est un véritable gaspillage.

Par exemple, lorsqu’un analyste recherche la cause d’un processus suspect, il doit généralement examiner les données des logs et reconstituer manuellement la chaîne des événements. Plus la chaîne est longue, plus elle devient difficile à analyser. Or, dans les grandes entreprises, les Blue Teams peuvent être confrontées à des volumes d’alertes colossaux : environ 11 000 par jour selon une récente étude*. Ces équipes peuvent donc facilement se retrouver submergées.

Detectree a été conçu pour simplifier le travail d’investigation en structurant les données des logs. Cet outil met en évidence les relations entre l’activité suspecte détectée et tous les processus, destinations réseau, fichiers et clés de registre liés à cette activité. Plutôt que de trier manuellement les données représentées sous forme de texte pour reconstituer la chaîne d’événements, les équipes peuvent observer directement les corrélations, ainsi que la nature de ces dernières. (Interactions, relations parent-enfant, injections de processus).

En s’appuyant sur la visualisation, les équipes peuvent rapidement cerner le contexte propre à une détection, et partager ces données avec les parties concernées de manière simple et intuitive. Elles ont ainsi la certitude que ces informations seront accessibles à tous ceux qui en ont besoin.

Même les Blue Teams les plus expérimentées et les plus compétentes ont besoin d’outils performants pour travailler efficacement. Certaines tâches sont complexes et particulièrement chronophages pour les équipes de sécurité. Detectree est un outil simple, qui apporte une réponse à ces problèmes.

Découvrez nos conseils pour réduire le bruit des ventilateurs Mac

Vous constatez que votre Mac est relativement bruyant quand vous travaillez depuis quelque temps mais vous ne savez pas quoi faire ? Vous aimeriez des conseils pour réduire le bruit des ventilateurs Mac ? Les ventilateurs Mac sont indispensables pour éviter une surchauffe de votre appareil mais peuvent vite devenir bruyants justement quand ils tournent à plein régime pour refroidir votre ordinateur. Heureusement, il existe des solutions pour éviter que vos ventilateurs ne fassent trop de bruit. Découvrez nos conseils pour réduire le bruit des ventilateurs Mac et offrez-vous un environnement de travail plus silencieux.

Utiliser son Mac sur une surface plane

Premier conseil, si vous souhaitez éviter que vos ventilateurs ne fassent trop de bruit, vous devez utiliser votre Mac sur une surface plane. En effet, l’air pourra circuler de la meilleure des manières avec votre appareil installé sur une surface plane et vos ventilateurs auront moins de travail pour refroidir votre Mac. S’il peut par exemple être très agréable de regarder une série dans son lit, les aérations ont dans cette configuration toutes les chances d’être obstruées. Vos ventilateurs vont ainsi se mettre à tourner plus vite pour tenter de refroidir correctement votre Mac. S’il existe plusieurs solutions pour réduire le bruit des ventilateurs Mac, l’utilisation sur une surface plane est la plus évidente à mettre en place. Sachez qu’il existe de nombreux types de supports plats qui sont spécialement conçus pour vous permettre de profiter de votre Mac depuis un sofa ou votre lit de manière optimale.

Mettre son Mac dans des bonnes conditions

Ensuite, au-delà du support, notez qu’il existe des conditions optimales pour que votre Mac n’ait pas besoin de refroidir trop intensément tout le temps. Ainsi, nous vous conseillons par exemple d’utiliser votre appareil uniquement dans des conditions modérées avec des températures ne dépassant pas 35 degrés. Il en est de même pour les températures trop basses. Si vous devez travailler tout de même dans des conditions extrêmes, offrez des pauses à votre Mac pour lui permettre de refroidir naturellement. De plus, évitez les endroits poussiéreux pour installer votre poste de travail afin de ne pas avoir de poussière qui entre dans vos aérations. Prenez aussi soin de votre Mac autant que possible et veillez à ce que la configuration soit optimale.

Faire de la place sur votre Mac

Enfin, si vos ventilateurs font du bruit en permanence, nous vous conseillons tout simplement de libérer de la place sur votre disque. Prenez alors le temps de regarder les applications que vous avez téléchargées et qui prennent beaucoup de ressources. Supprimez quelques fichiers qui n’ont pas spécialement d’intérêt pour vous. Désactivez les logiciels qui vous prennent le plus de mémoire. Notez que nous vous conseillons d’installer un outil de nettoyage sur votre Mac pour que celui-ci soit facilement nettoyé en permanence. Quand vous allez avoir fait du ménage sur votre Mac, vous avez toutes les chances pour qu’il chauffe beaucoup moins lors de l’utilisation. Ainsi, vos ventilateurs Mac vont faire moins de bruit puisqu’ils auront moins de travail pour refroidir votre appareil.

Et vous, quels sont vos conseils pour réduire le bruit des ventilateurs Mac ?

Piratage de la police de Shanghai

Des pirates affirment avoir volé les données personnelles de plus d’un milliard de personnes domiciliées en Chine suite au piratage d’une base de données de la police de Shanghai. Possible ?

Lors d’une fuite de données de cette ampleur il est pratiquement impossible de vérifier la véracité de chaque entrée. Toutefois, sur la base d’un échantillon de données, les premiers rapports indiquent que la fuite est plutôt crédible. On ne sait toujours pas si les données proviennent d’une seule base de données, de bases de données liées ou de bases de données sans rapport entre elles, ce qui signifie que le nombre de citoyens concernés pourrait bien être inférieur au nombre de données communiquées.

 Le prix relativement faible proposé par les pirates pourrait sembler significatif, sauf que de nombreux pirates, depuis le lancement de la guerre lancée par la Russie à l’encontre de son voisin l’Ukraine, fait ressortir des fuites et des failles  gardées secrètes depuis des semaines, certaines mêmes depuis des mois. Les pirates ont besoin de liquidité. Les Sécurité du système d’information (SI) non maitrisés deviennent de vraies mines d’or pour les pirates !

Les données sont proposées pour 10 bitcoins (200 000 dollars), ce qui laisse penser que le pirate cherche peut-être à vendre les données à plusieurs acheteurs et donc de manière non exclusive. Certains pirates que j’ai pu rencontrer me disaient « nous préférons vendre à un petit montant 10 fois aujourd’hui, qu’espérer une grosse somme demain« . Effectivement, 10 fois 200 000 aujourd’hui et mieux qu’espérer tomber sur le bon acheteur à 2 millions demain !

« La valeur des données personnelles varie également d’un citoyen à l’autre, en grande partie en fonction de la possibilité de monétiser les données par le biais de l’usurpation d’identité ou de fraude, les nations occidentales telles que le Royaume-Uni et les États-Unis exigeant généralement un prix plus élevé. »  explique Toby Lewis, Global Head of Threat Analysis de Dartrace.

Il est intéressant de noter que les organes de censure chinois s’empressent de mettre fin à toute discussion sur cette fuite qui pourrait discréditer le gouvernement, dans la mesure où ce dernier est considéré comme la source présumée de la fuite. Cela peut être une indication de la véracité de l’affirmation, mais il peut s’agir simplement d’une tentative d’étouffer des rumeurs potentiellement dommageables.

Patch Tuesday Juillet 2022

Microsoft corrige 84 vulnérabilités dont 4 critiques, ainsi que 2 concernant Microsoft Edge (basé sur Chromium). Adobe publie 4 avis de sécurité et corrige 27 vulnérabilités dont 18 critiques.

Microsoft a corrigé en ce mois de juillet 2022 pas moins de 84 vulnérabilités. Quatre sont classées comme critiques car facilitant une exécution de code à distance (RCE).

La mise à jour cumulative de Windows dans le cadre du Patch Tuesday de ce mois comprend le correctif pour une vulnérabilité Zero-Day (CVE-2022-22047) activement exploitée. Le 06 juillet 2022, Microsoft a également publié deux mises à jour de sécurité pour Microsoft Edge (sur Chromium) .

Microsoft a corrigé plusieurs failles dans ses logiciels, y compris des vulnérabilités de déni de service (DoS), d’élévation de privilèges, de divulgation d’informations, d’exécution de code à distance (RCE), de contournement des fonctions de sécurité et de falsification ainsi que dans Microsoft Edge (sur Chromium).

De nombreuses vulnérabilités corrigées ce mois-ci sont associées à une exécution de code à distance, mais aucune exploitation active (en mode aveugle) n’est signalée, à l’exception de la CVE-2022-22047, une vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le composant CSRSS de Windows.

Classement des vulnérabilités corrigées par Microsoft en juillet 2022

Déni de Service

5

Importante

5

Élévation de privilèges

50

Importante

50

Divulgation d’informations

11

Importante

11

Microsoft Edge (basé sur Chromium)

2

N/A

2

Exécution de code à distance

12

Critique

4

Importante

8

Contournement des fonctions de sécurité

4

Importante

4

Falsification

2

Importante

2

CVE-2022-22047 Vulnérabilité d’élévation de privilèges dans le composant CSRSS Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 7,8/10. Élévation de privilèges – Important – L’attaquant qui parvient à exploiter cette vulnérabilité peut obtenir des privilèges SYSTEM (Article 5015874). Évaluation d’exploitabilité : Exploitation détectée

Zoom sur les vulnérabilités Microsoft critiques et importantes

L’avis de sécurité du mois concerne de nombreuses familles de produits Microsoft, dont Azure, le navigateur, les mises à jour de sécurité étendue (ESU), Microsoft Dynamics, Microsoft Office, System Center et Windows. Au total 63 produits/versions Microsoft sont concernés. Les téléchargements concernent Monthly Rollup (Déploiement mensuel), Security Only (Sécurité uniquement) et Security Update (Mise à jour de sécurité).

CVE-2022-30221 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le composant graphique de Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,8/10. Pour l’exploiter, l’attaquant doit d’abord convaincre l’utilisateur ciblé de se connecter à un serveur RDP malveillant. Au moment de la connexion, le serveur malveillant exécutera du code sur le système de l’utilisateur ciblé. Seuls Windows 7 Service Pack 1 et Windows Server 2008 R2 Service Pack 1 sont affectés par cette vulnérabilité si RDP 8.0 ou RDP 8.1 est installé. Si aucune de ces deux versions de RDP n’est installée sur Windows 7 SP1 ou Windows Server 2008 R2 SP1, vous n’êtes pas concernés par cette vulnérabilité. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-22029 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le système de fichiers réseau (NFS) de Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,1/10. Cette vulnérabilité peut être exploitée sur le réseau en lançant un appel malveillant et non authentifié auprès d’un service NFS pour déclencher une exécution de code à distance (RCE). Pour que l’exploitation de cette vulnérabilité réussisse, l’attaquant doit s’investir dans des tentatives d’exploitation répétées dans le temps en envoyant des données en mode permanent ou intermittent. Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-22038 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance au niveau du runtime d’appel de procédure à distance (RPC)

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 8,1/10. Pour que l’exploitation de cette vulnérabilité réussisse, l’attaquant doit s’investir dans des tentatives d’exploitation répétées dans le temps en envoyant des données de manière permanente ou intermittenteÉvaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

CVE-2022-22039 | Vulnérabilité d’exécution de code à distance dans le système de fichiers réseau (NFS) de Windows

Cette vulnérabilité affiche un score de sévérité CVSSv3.1 de 7,5/10. Pour que l’exploitation de cette vulnérabilité réussisse, l’attaquant doit gagner une situation de course. Cette vulnérabilité peut être exploitée sur le réseau en lançant un appel malveillant et non authentifié auprès d’un service NFS pour déclencher une exécution de code à distance (RCE). Évaluation d’exploitabilité : Exploitation moins probable

Autres vulnérabilités Microsoft majeures

Début juillet, Microsoft a publié des correctifs pour les vulnérabilités CVE-2022-2294 et CVE-2022-2295 dans Microsoft Edge (sur Chromium). La vulnérabilité attribuée à chacune de ces CVE est présente dans le logiciel Open Source (OSS) Chromium utilisé par Microsoft Edge. Elle est décrite dans le guide des mises à jour de sécurité pour signaler que la toute dernière version de Microsoft Edge (sur Chromium) n’est plus vulnérable. Pour plus d’information cf Security Update Guide Supports CVEs Assigned by Industry Partners

Les pirates russes APT29 utilisent les services de stockage en ligne, DropBox et Google Drive

Dans le monde entier, des entreprises font confiance à des services de stockage tels que DropBox et Google Drive pour leurs opérations quotidiennes. Cette confiance est pourtant mise à mal par des acteurs malveillants qui, comme le montrent les dernières recherches, redoublent d’ingéniosité pour exploiter la situation au profit d’attaques extrêmement difficiles à détecter et à prévenir.

Les dernières campagnes orchestrées au moyen d’une menace persistante avancée (APT), que l’Unit 42 connait et suit sous le nom de Cloaked Ursa (également appelée APT29, Nobelium ou Cozy Bear) ont donné à voir un niveau de sophistication inédit ainsi que des capacités à s’immiscer rapidement dans des services populaires de stockage sur le cloud afin d’échapper à la détection.

Ce groupe n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai dans le détournement de services cloud légitimes et fiables. Au fil de leurs recherches, les spécialistes ont découvert que leurs deux campagnes les plus récentes exploitaient pour la première fois les services de stockage Google Drive.

La réplication des données opérée sur le cloud Google Drive, à laquelle s’ajoute la confiance de millions de clients à travers le monde, rend les opérations de ce malware particulièrement inquiétantes. En effet, lorsque l’utilisation de services fiables est associée au chiffrement, comme c’est le cas ici, il devient bien plus difficile pour les entreprises de détecter les activités malveillantes en lien avec la campagne.

Cloaked Ursa

Depuis longtemps, le secteur de la cybersécurité considère la menace Cloaked Ursa comme affiliée au gouvernement russe. Ce lien expliquerait notamment la mission historique du groupe, qui remonte aux campagnes de malware lancées en 2008 contre la Tchétchénie et d’anciens pays du bloc soviétique. Un autre des faits d’armes plus récents attribués au groupe est le piratage du Comité national démocrate (DNC) des États-Unis, en 2016, de même que la cyberattaque SolarWinds de 2020 qui a compromis toute une chaîne d’approvisionnement.

Plus précis quant à l’identification des auteurs de l’attaque, les États-Unis comme le Royaume-Uni ont publiquement pointé du doigt le Service des renseignements extérieurs de la Fédération de Russie (SVR), c’est-à-dire les activités d’espionnage. Les dernières campagnes de cet acteur ont servi à faire croire qu’un rendez-vous se préparait avec un ambassadeur. L’Unit 42 pense que ces campagnes ciblaient des missions diplomatiques occidentales qui se sont déroulées entre mai et juin 2022. Les leurres inclus dans ces campagnes suggèrent qu’une ambassade étrangère au Portugal, ainsi qu’une ambassade étrangère au Brésil, ont été prises pour cible. Dans les deux cas, les documents de phishing contenaient un fichier HTML malveillant (EnvyScout) utilisé pour entreposer d’autres fichiers similaires dans le réseau ciblé, notamment un payload Cobalt Strike.

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