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Accompagnement de cybersécurité au profit des structures de santé

Accompagnement de cybersécurité dans le monde de la santé ! Le ministère des Solidarités et de la Santé annonce la mise en place d’un dispositif national d’appui au profit des organismes concernés par la déclaration des incidents sur les systèmes d’information de santé : la Cellule Accompagnement Cybersecurite des Structures de Santé (Cellule ACSS).

Accompagnement de cybersécurité dans les établissement de santé ! La sécurité numérique est au cœur des préoccupations du ministère des affaires sociales et de la santé. L’interconnexion, la multiplication des échanges et le partage des données entre la ville et l’hôpital multiplient les risques liés à la sécurité : piratage, vols ou détournements de données, blocage des systèmes…

Au regard de l’augmentation du nombre d’attaques sur les systèmes numériques des établissements de santé, l’amélioration des actions de prévention et d’assistance portée devient prioritaire. La sécurité des systèmes d’information de santé permet que les données de santé soient disponibles, confidentielles, fiables, partagées et traçables. La protection des données de santé est indispensable pour assurer une meilleure coordination des soins et une prise en charge optimale des patients.

Un portail unique pour déclarer les incidents de sécurité à partir du 1er octobre 2017

A partir du 1er octobre 2017, les structures de santé concernées devront déclarer leurs incidents de sécurité via le portail de signalement des évènements sanitaires indésirables depuis l’espace dédié aux professionnels de santé : signalement.social-sante.gouv.fr

Celles-ci devront signaler toute action ou suspicion d’action malveillante causant une indisponibilité partielle ou totale de leurs systèmes d’information, une altération ou une perte de leurs données et plus généralement ayant un impact sur le fonctionnement normal de l’établissement.

Une cellule d’accompagnement de cybersécurité opérationnelle pour aider les structures de santé

Afin d’apporter un appui et un accompagnement aux organismes concernés par la déclaration de ces incidents, le ministère des solidarités et de la Santé, en lien avec les agences régionales de santé (ARS) et l’ASIP Santé, met en place un dispositif pour traiter les signalements d’incidents de sécurité de leurs systèmes d’information.

L’ASIP Santé est désignée comme le groupement d’intérêt public (GIP) en charge d’apporter un appui au traitement de ces incidents, au travers de la Cellule Accompagnement Cybersécurité des Structures de Santé (Cellule ACSS), ouverte le 1er octobre 2017 et placée sous la responsabilité du Fonctionnaire en charge de la sécurité des systèmes d’informations (FSSI) auprès du secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales, haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS).

Les objectifs visés par ce dispositif d’accompagnement de cybersécurité vont permettre de :

  • renforcer l’analyse et le suivi des incidents pour le secteur santé ;
  • alerter et informer l’ensemble des acteurs de la sphère santé en cas de menaces ;
  • partager les bonnes pratiques sur les actions de prévention, ainsi que sur les réponses à apporter suite aux incidents, afin de réduire les impacts et de mieux protéger les systèmes.

Pour ce faire, un portail dédié à l’information et la veille sera également disponible à partir du 1er octobre 2017 à l’adresse suivante : https://www.cyberveille-sante.gouv.fr

Ce portail informera sur l’actualité SSI (Sécurité des Systèmes d’information), les vecteurs de menaces et les bonnes pratiques en matière de sécurité numérique. Il présentera des bulletins de veille sur certaines vulnérabilités logicielles critiques ou des menaces sectorielles, des fiches réflexes et des guides pour répondre à différents types d’incidents. Ce portail mettra également à disposition de la communauté SSI en santé un espace privé pour le partage entre spécialistes de la cybersécurité.

Ce nouveau dispositif national découle de l’article 110 de la loi de santé 2016 qui prévoit, pour les établissements de santé, les hôpitaux des armées, les centres de radiothérapie ainsi que les laboratoires de biologie médicale, l’obligation de signalement des incidents de sécurité de leurs systèmes d’information à compter du 1er octobre 2017.

Cybersecurite: les approches des dirigeants US et Européen

CYBERSECURITE: UNE NOUVELLE ENQUETE RADWARE CHIFFRE LES DIFFERENCES D’APPROCHE DES DIRIGEANTS EN EUROPE ET EN AMERIQUE DU NORD.

Chaque année, Radware publie les résultats et l’analyse de son « Global Application & Network Security Report » qui portent sur  l’industrie de la cybersecurite et de la sécurité informatique dans son intégralité. Complémentaire, l’enquête Executive Application & Network Security Survey interroge uniquement des cadres et dirigeants de l’industrie pour comprendre les défis, les menaces les opportunités et leurs approches en matière de cyber sécurité.

Cette année, elle a révélé des tendances mondiales importantes, ainsi que des nuances notables entre les dirigeants américains et européens.

La Cybersecurite est une préoccupation croissante pour tous mais surtout l’Europe

En France, interrogés sur les projets prioritaires de leurs services informatiques, les dirigeants citent : l’amélioration de la sécurité (49%), l’amélioration de l’expérience client (39%) et la réduction des dépense opérationnelles (34%).

Au niveau global, près de la moitié des dirigeants interrogés (47%) citent l’amélioration de la sécurité informatique parmi leurs objectifs principaux. Cependant les européens semblent bien plus préoccupés par ce sujet puisqu’ils sont 88% à considérer cette mission comme très ou extrêmement critique, contre seulement 61% aux États-Unis. En Amérique, la priorité est donnée à la performance opérationnelle, citée par 50% des répondants contre 47% pour la sécurité.

En Europe 90% des répondants ont déclaré que la sécurité informatique est maintenant une préoccupation de haut niveau (c’est à dire des dirigeants et du conseil d’administration). 66% l’évaluent même comme «extrêmement important» soit une augmentation de 50% par rapport à l’année dernière.

75% des dirigeants européens se déclarent susceptibles de rapporter une attaque à leur hierarchie contre 36% pour les américains alors même que ces deux régions ne montrent pas de différence significative en termes d’activité malveillante. Quatre raison peuvent expliquer cette différence du simple au double :

  • Les équipes de cyber-sécurité américaines semblent moins disposées à communiquer sur ce qu’ils considèrent comme «non-événements», c’est-à-dire les attaques atténuées avec succès.
  • Les infrastructures de sécurité américaines souvent plus mûres sont capables de détection et d’atténuation automatique et proactive de certaines menaces ce qui ne donne lieu à aucun rapport à la direction.
  • Les entreprises européennes travaillent à renforcer leurs défenses, par conséquent, les équipes sont plus susceptibles de multiplier les rapports d’incidents pour justifier l’augmentation des budgets.
  • Les entreprises européennes opèrent dans des cadres législatifs plus stricts en matière de sécurité et de confidentialité des données.

Cybersecurite : L’Europe est plus susceptible de faire travailler des machines et des hackers repentits

En Europe, près de la moitié des cadres interrogés (46%) pensent que les systèmes de sécurité automatisés seront le principal atout de leur défense à moyen terme. Environ un quart (21%) pensent que le futur proche  sera composé d’un savant mélange d’humain et de machines. Un tiers (33%) font confiance aux systèmes automatisés plus qu’en l’humain contre moins d’un quart (24%) pour l’inverse.

Les résultats de cette année soulignent également que les dirigeants européens sont plus volontiers susceptibles d’embaucher d’anciens hackers pour travailler autour de leur cybersécurité. Ils sont 58%, contre seulement 27% chez leurs homologues américains.

De fait, parmi les cadres européens, travailler avec de véritables pirates informatiques est déjà une pratique courante. Ils sont près de la moitié (46%) à avoir déjà invité des pirates informatiques à tester les vulnérabilités de leurs systèmes. C’est significativement plus élevé qu’aux États-Unis, où seulement 31% des dirigeants disent que leurs entreprises ont déjà engagé des pirates pour des tests de vulnérabilité.

Après sondage sur la composition des équipes, on constate que la plupart s’appuient sur des talents internes (43%) ou des experts tiers (36%). Seulement 3% des équipes comportent un ancien hacker comme membre permanents. Seulement 8% des équipes sont une combinaison des trois profils alors même qu’elle est la plus pertinente pour lutter efficacement contre les attaques.

 L’Europe se repose sur ses fournisseurs d’accès à internet

En Europe, 51% des entreprises gèrent la sécurité au sein de leur propre organisation. Il y a cependant des différences notables selon les pays. Les  Royaume-Uni sont particulièrement intéressés par la gestion interne (71% contre 33% en France et 47% en Allemagne). 39% des entreprises délèguent la protection de leurs infrastructures à leur fournisseur d’accès à Internet 10% seulement la confient à un fournisseur de sécurité dédié.

Aux États-Unis, plus de la moitié des entreprises (54%) gèrent leur propre sécurité. Une part plus petite (26%) s’appuie sur leur fournisseur d’accès à Internet ou leur opérateur, tandis qu’un pourcentage presque deux fois plus élevé (19%) s’appuie sur un tiers spécialisé.

Cybersecurite : Vie privée contre opportunités commerciales

Qu’ils répondent en tant que chefs d’entreprises ou en tant que citoyens individuels, et quel que soit leur pays d’origine 80% des dirigeants interrogés estiment que le gouvernement devrait faire davantage pour protéger les informations personnelles. En Europe, 67% des cadres en moyenne considèrent que la vie privée n’est pas assez protégée par les législations existantes. Les résultats varient d’un pays à l’autre avec 61% pour la France, 63% pour l’Allemagne et 77% au Royaume-Uni.

Dans les pays européens, 83% des dirigeants ont déclaré que le gouvernement devrait faire davantage pour protéger la vie privée. Allemagne (94%) contre France (76%). Le Royaume-Uni est à 80%. Aux États-Unis, la conclusion était similaire, avec 66% indiquant que les lois actuelles mettent la protection de la vie privée en danger et 75% souhaiteraient que le gouvernement défendent plus activement la protection de la vie privée sur l’espace informatique.

Méthodologie

Mandaté par Radware, Merrill Research a mené cette enquête courant avril 2017 auprès de 200 dirigeants répartis de la sorte: 100 aux États-Unis et 100 en Europe (35 au Royaume-Uni, 33 en France et 32 en Allemagne). L’échantillon interrogé est composé de personnes travaillantes dans une entreprise générant au moins 250 million de dollars de chiffre d’affaire et affectées à des postes de vice-présidence ou supérieurs.

Le patron sourd aux attaques informatiques ?

Si les RSSI en Europe tiennent la forme au plan de la cybersécurité, les échanges avec leurs directions s’avèrent tendus s’agissant de la notification des attaques. L’étude commandée par Palo Alto Networks établit également que les responsables de la sécurité informatique accueillent favorablement la législation de l’UE, mais redoutent les coûts et contraintes opérationnelles.

Une idée reçue veut que les professionnels de la sécurité informatique en Europe soient sous la coupe de leurs adversaires en matière de cybersécurité. Pourtant, une nouvelle étude approfondie sur les mentalités actuelles, réalisée pour Palo Alto Networks par un cabinet indépendant, met en évidence une profession plus déterminée et sûre d’elle qu’on ne pourrait le croire.

Les véritables tensions ressenties par les responsables de la sécurité informatique dans leur vie professionnelle ont trait aux échanges difficiles qu’ils ont immanquablement avec leurs supérieurs hiérarchiques au sujet des conséquences de ces attaques. Le rapport met également en évidence la nécessité de muscler les systèmes et processus, dans la perspective de notification des failles de sécurité exigée par le Règlement général de l’Union européenne sur la protection des données (RGPD) et la Directive NIS sur la sécurité des réseaux et des systèmes d’information.

Par ailleurs, plusieurs années de cyberattaques n’ont pas fait chanceler les professionnels de la sécurité informatique, au contraire : ils sont encore plus expérimentés et résolus à les contrer. Interrogés sur la manière dont ils réagiraient face à un cyberincident, ils avouent, pour la majorité (60 %), qu’ils y verraient là l’occasion de tirer les leçons de cette expérience et de rebondir ; 9 % seulement songeraient à donner leur démission. En Europe, la stratégie dominante consiste à tout miser sur la prévention puisque, en moyenne, 65 % du budget de la sécurité informatique lui est consacrée.

Là où les professionnels de la sécurité informatique sont moins à l’aise, c’est dans leurs relations avec la direction de l’entreprise :

·    Perplexité des hauts responsables sur les questions de sécurité – Après une faille de sécurité, près du tiers (32 %) des professionnels de la sécurité informatique constatent le désarroi de leurs supérieurs hiérarchiques, totalement perplexes sur les causes réelles de cet incident ; si, pour près d’un professionnel interrogé sur cinq, la direction rejette la responsabilité sur l’équipe en charge de la sécurité informatique, elle adresse personnellement des reproches à un professionnel sur dix.

·    La sécurité est un sujet de conversation délicat – Si la moitié des professionnels de la sécurité informatique (51 %) ont bien du mal à attirer l’attention de leur direction sur les déficiences éventuelles des systèmes de sécurité, le reste (49 %) a davantage de difficultés à admettre que quelque chose n’a pas fonctionné et qu’une faille s’est produite. Le dialogue devient extrêmement compliqué lorsque l’erreur humaine est en cause (28 %), que la faute est imputable à un fournisseur (23 %) et que davantage d’investissements sont nécessaires pour limiter les risques à l’avenir (21 %).

·    Impliquer la direction risque de se retourner contre eux – Le tiers des professionnels de l’informatique estime qu’en associant la direction, ils ne font que compliquer les choses. À noter que la troisième raison la plus couramment avancée pour ne pas signaler un incident tient au fait que la personne à l’origine de celui-ci faisait partie de l’équipe dirigeante.

·    La législation européenne ne fait qu’accroître les tensions managériales en interne – Près de la moitié des professionnels de l’informatique (47 %) s’attendent à des échanges « corsés » avec leur direction concernant ces nouvelles exigences de notification en matière de failles de sécurité. Même si la majorité (63 %) voit d’un bon œil l’impact de cette législation, les participants à l’étude s’inquiètent des coûts et complications supplémentaires induits ainsi que des contraintes opérationnelles que les nouveaux textes risquent d’entraîner (56 %). Si la principale raison avancée aujourd’hui pour ne pas faire état d’une faille de sécurité a trait au caractère insignifiant de celle-ci (30 % des cas) ou au manque de temps du professionnel de l’informatique (27 %), il est évident que d’immense défis restent à relever.

« Tensions et méconnaissance sont manifestes, au vu de cette étude. Dans mes échanges avec les acteurs en région EMEA, je consacre énormément de temps à les aider à déterminer dans quelle mesure les professionnels de la sécurité informatique et le reste des équipes dirigeantes peuvent se rapprocher sur des questions de cybersécurité aussi complexes et stratégiques. La technologie peut contribuer à simplifier les processus en jeu, en prévenant les incidents et en automatisant les réponses à apporter. Mais, à l’évidence, un dialogue plus ouvert s’impose au sein même de l’équipe dirigeante afin de mettre en œuvre et perfectionner perpétuellement les stratégies de prévention des cyberattaques »,  Greg Day, vice-président et directeur régional de la sécurité EMEA, Palo Alto Networks

Réussir à parler un même langage : Nombre de hauts responsables ont des difficultés à appréhender le cyber-risque. Faites en sorte qu’ils parviennent à le maîtriser en définissant des indicateurs clairs en matière de cybersécurité :

·    Dans le cadre de votre stratégie de prévention, associez ces dirigeants à un exercice de préparation destiné à tester les processus de cybersécurité ; ils pourront ainsi mesurer pleinement les problématiques et les risques.

·    Insistez sur le fait qu’avec les nouvelles réglementations, comme le RGPD et la Directive NIS, les responsabilités de l’entreprise sont accrues. Même si la nécessité d’une cybersécurité de pointe n’a jamais été aussi forte, gardez à l’esprit que le parcours de l’équipe de direction n’a rien d’un long fleuve tranquille.

Les incidents sont inévitables, alors préparez-vous à les affronter. Sachez néanmoins que vous pouvez éviter nombre d’entre eux en vous recentrant sur certains principes clés, en tirant parti de l’automatisation, en misant sur la formation et en privilégiant la prévention.

Cybersécurité : la France, bonne élève face à la menace croissante des arnaques aux services clients ?

Dans le cadre du Mois de la Cybersécurité, Microsoft a conduit une étude couvrant 12 pays*, dont la France, sur le comportement des internautes face aux arnaques aux faux services clients qui proposent un support technique (en anglais Tech Support Scam), actuellement en pleine croissance. Si l’Inde, la Chine et les Etats-Unis dénombrent le nombre de victimes le plus important (respectivement 54%, 35% et 33%), la France tire son épingle du jeu en n’affichant que 5% de victimes. Méfiant, plus d’un Français sur deux (51%) ne donne pas suite à ce type de sollicitation malveillante.

Parmi les menaces et escroqueries actuellement en pleine croissance sur Internet figurent les arnaques aux services clients. Il s’agit pour les usurpateurs de se faire passer pour un représentant du support technique d’un éditeur comme Microsoft afin de bloquer un ordinateur à distance jusqu’à ce que son utilisateur verse une rançon. Ce type d’escroqueries constitue la déclinaison de ce qui se faisait auparavant par téléphone et peut être désormais initié par e-mails, via des fenêtres pop-up ou des sites Internet. Effrayé, l’internaute est alors bien souvent tenté de répondre à la sollicitation et d’entrer dans le jeu des escrocs.

Afin de sensibiliser les internautes à ce phénomène de plus en plus courant, Microsoft publie les résultats d’une étude portant sur les comportements constatés dans 12 pays* face à ces menaces. Si globalement un tiers de la population de ces pays n’a jamais été confronté à ce type de menaces, 20% en ont en revanche été victimes. Dans ce cadre, certains pays se démarquent, tels que l’Inde, la Chine ou les Etats-Unis qui affichent un nombre de victimes bien supérieur. De même, les populations les plus vulnérables sont les Millenials (18-34 ans), ce qui s’explique probablement par leur confiance intuitive dans Internet.

La France : une population mature face à ce genre d’escroqueries
Près de 43% des internautes français n’ont jamais rencontré ce type de menaces ; Un Français sur deux, confronté à un risque d’attaque, a ignoré l’interaction (51%) ; 5 % des Français ont déjà été victimes de l’arnaque au support technique, dont 4% qui reconnaissent avoir subi des dommages financiers.

Pour aider les internautes français à renforcer leur vigilance et éviter ces escroqueries, Microsoft a mis en ligne une page pédagogique expliquant les différents types de menaces existants sur Internet et le comportement à adopter pour les éviter. Cette page est régulièrement mise à jour afin de permettre à chacun de se défendre dans le cadre d’un Internet toujours plus sûr.

Cybermenaces : les employés, de vilains petits e-canards ?

Un employé télécharge un logiciel malveillant toutes les 4 secondes et 1 employé sur 5 est à l’origine d’une faille de sécurité. Le volume des attaques de phishing continue d’augmenter et touche 80% des entreprises interrogées, les pirates préférant des méthodes reposant sur la messagerie et l’ingénierie sociale pour mener leurs attaques.

Check Point Software Technologies Ltd. vient de publier les résultats de son Security Report annuel et de l’enquête SANS : Exploits at the Endpoint: SANS 2016 Threat Landscape Study. Ces deux études mettent en exergue les challenges majeurs auxquels sont confrontées les entreprises, et délivrent des recommandations aux responsables informatiques, à mesure que les entreprises continuent de se doter de protections contre les cybermenaces évolutives.

Pour la quatrième édition de leur Security Report, les chercheurs de Check Point ont analysé l’activité de plus de 31 000 gateways Check Point dans le monde entier, révélant ainsi des détails sur les logiciels malveillants connus et inconnus que rencontrent les entreprises, les tendances d’attaque, et l’impact des appareils mobiles dans l’entreprise. Les chercheurs ont également pu mesurer l’impact des failles de sécurité sur les entreprises, et les dépenses supplémentaires engendrées, au-delà des coûts de désinfection.

Dans l’enquête Exploits at the Endpoint: SANS 2016 Threat Landscape Study, réalisée en partenariat avec le SANS Institute, un organisme de recherche et de formation sur la sécurité, les chercheurs ont interrogé plus de 300 professionnels de l’informatique et de la sécurité à travers le monde pour déterminer les menaces et les Cybermenaces que les entreprises doivent affronter, quand et comment ces menaces deviennent des incidents, les types de menaces qui ont le plus d’impact, et les défis que les entreprises rencontrent pour se protéger.

« Avec des milliards de nouvelles connexions chaque minute, le monde est plus interconnecté que jamais auparavant. Les innovations telles que le Cloud, la mobilité et l’Internet des objets, sont en train de transformer la manière dont nous déployons, consommons et protégeons la technologie, » déclare Amnon Bar-Lev, président de Check Point. « De plus en plus de logiciels malveillants sont introduits dans notre écosystème. Les techniques traditionnelles de sécurité sont incapables de les stopper. Pour s’en prémunir, il faut conserver de l’avance sur les choses que nous ne pouvons pas voir, connaître ou contrôler, et empêcher les attaques avant qu’elles ne se produisent. »

Ces deux études présentent une vision globale du paysage des menaces, des réseaux jusqu’aux postes de travail, et offrent leurs conclusions :

Cybermenaces : Les logiciels malveillants inconnus poursuivent leur croissance exponentielle et évolutive.

Les chercheurs ont constaté une multiplication par 9 de la quantité de logiciels malveillants inconnus qui empoisonnent les entreprises, notamment en raison des employés qui téléchargent un nouveau logiciel malveillant inconnu toutes les quatre secondes. Au total, près de 12 millions de nouvelles variantes de logiciels malveillants sont découvertes chaque mois. Plus de nouveaux logiciels malveillants ont été découverts au cours des deux dernières années que durant la décennie précédente.

Cybermenaces : La sécurité a pris du retard sur la mobilité.

Les smartphones et les tablettes représentent aujourd’hui 60 pour cent du temps de consultation des médias numériques. Les appareils mobiles en entreprise sont à la fois une malédiction en termes de sécurité et une bénédiction en termes de productivité. Bien que les employés ne souhaitent pas être la cause d’une faille de sécurité, 1 employé sur 5 sera toutefois à l’origine d’une faille en raison de logiciels malveillants mobiles ou de connexions Wi-Fi malveillantes.

Cybermenaces : Les postes de travail sont le point de départ de la plupart des menaces.

Parmi les entreprises interrogées, les postes sont à l’origine de la plupart des failles de sécurité et sont l’élément le plus critique de la cybersécurité. Les agresseurs préfèrent attaquer via la messagerie dans 75% des cas, et 39% des attaques menées contre les postes parviennent à contourner les gateways de sécurité réseau. Les recherches précisent que 85% des menaces sont découvertes une fois qu’elles ont réussi à se glisser dans l’entreprise.

Les deux rapports concluent que les entreprises devraient se doter de la meilleure architecture de sécurité prévoyante possible afin de pouvoir faire face aux complexités actuelles et futures en matière de sécurité informatique. Cette architecture devrait intégrer des composants critiques pour l’entreprise moderne : prévention avancée des menaces, protection des appareils mobiles, et segmentation du réseau pour une supervision approfondie.

Pour consulter le Rapport Sécurité 2016 de Check Point, rendez-vous sur checkpoint.com/securityreport.

Cybersécurité : L’Europe annonce 450 millions pour le privé

Pourquoi est-il indispensable de renouveler les fondements de la sécurité informatique qui datent de plus de 20 ans ?

Fondements de la sécurité informatique – Devenue un enjeu essentiel, la sécurité informatique est plus que jamais au cœur des préoccupations de l’Union Européenne. La Commission Européenne a récemment annoncé qu’elle allait investir 450 millions d’euros pour la sécurité informatique dans le cadre d’un partenariat avec le secteur privé. Les sociétés de ce secteur devraient d’ailleurs tripler ce montant dans les prochaines années, pour arriver à 1,8 milliard d’euros d’investissement. « Il est encourageant que l’UE investisse davantage dans la cybersécurité et en fasse l’une de ses priorités. En raison du Brexit, les universités et les entreprises françaises pourraient d’ailleurs bénéficier de plus d’investissements. » commente Kevin Bocek, VP Threat Intelligence and Security Strategy chez Venafi.

Sécurisation des identités en ligne

Cependant, on ne sait pas encore si ces financements seront investis là où c’est nécessaire. La « sécurisation des identités en ligne » est l’un des principaux domaines sur lesquels le partenariat public/privé se focalisera. Au-delà de ça, je pense qu’il ne faut pas se contenter de sécuriser l’identité des individus, mais aussi celle des machines, des logiciels, des appareils connectés et des fondations d’Internet elles-mêmes. Les logiciels sont déjà plus nombreux que la population humaine, et la capacité à différencier le ‘bien’ du ‘mal’, les amis des ennemis, n’en devient que d’autant plus importante en ce qui concerne les machines, les logiciels et les appareils connectés. Nous devons cesser d’appliquer notre pensée anthropomorphique, mais apprendre à réfléchir comme ceux qui font peser des menaces sur notre mode de vie et notre économie au 21e siècle.

Fondements de la sécurité informatique

Fondamentalement, la façon dont nous sécurisons les logiciels, l’IoT et l’Internet en soi n’a pas changé depuis plus de 20 ans. Que l’on se connecte à une messagerie électronique ou au code de programmation d’un Airbus A380, les méthodes de connexion entre individus, la confiance placée dans les applications et le mode de fonctionnement de l’économie mondiale reposent sur la sécurité offerte par les certificats numériques et les clés de cryptage. Cela va bien au-delà de l’authentification des personnes : c’est le système qui authentifie les systèmes et les logiciels, permettant ainsi aux machines de savoir qu’elles suivent les bons ordres – tout cela est beaucoup plus préoccupant que la sécurisation des identités individuelles. Parce qu’ils définissent ce qui est digne ou indigne de confiance, les clés et les certificats peuvent être utilisés comme une cyber-arme. Ils ont déjà été employés avec succès dans les attaques cinétiques, ce qui prouve qu’il est indispensable de voir plus loin que la sécurisation de l’identité des individus.

« Si le grand public n’est pas encore informé sur les dangers liés aux clés et aux certificats, confirme Kevin Bocek, ceux-ci sont parfaitement connus de la NSA, du GCHQ et d’un groupe émergent de cyber-adversaires, de la Chine aux terroristes. Les criminels et les terroristes se mettent à utiliser ces clés et ces certificats contre nous, et nous courrons actuellement le risque de voir les terroristes pirater certaines parties de l’Internet, ou plus inquiétant encore, de s’en servir pour prendre le contrôle d’actifs physiques, qu’il s’agisse de voitures, d’avions ou de centrales nucléaires, voire de la multitude d’appareils connectés qui exercent de plus en plus de contrôle sur nos foyers« .

Dans certains cas, les terroristes se sont en fait inspirés des actions de nos propres gouvernements. Prenez simplement l’exemple de Stuxnet, un malware développé par les gouvernements américain et israélien pour neutraliser le programme nucléaire iranien ; un certificat volé a permis à ce logiciel malveillant d’être considéré comme entièrement digne de confiance par les équipements iraniens. Et aujourd’hui, quand le FBI veut prendre le contrôle d’un appareil, il utilise la clé de cryptage d’Apple pour neutraliser les défenses de l’iPhone. C’est la cyber-arme du 21e siècle : elle frappe en trafiquant l’identité des logiciels et des appareils. Voilà ce sur quoi nous devons concentrer nos efforts, et pas seulement sur les individus.

Il faut maintenant réfléchir à ce qui pourrait arriver si les réseaux de nos gouvernements ou de nos entreprises, voire même de cette nouvelle ère de l’IoT, étaient piratés, pris en otage, ou pire encore : détruits. Dans le meilleur des cas, cela déclenchera le chaos. Dans le pire, cela coûtera des vies humaines. Les fondations de la sécurité d’Internet ont plus de 20 ans. Il faut absolument que les gouvernements et les entreprises cherchent à les renforcer, à les doter d’un système immunitaire capable de nous protéger, de faire la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal, entre ami et ennemi, et prendre immédiatement les mesures qui s’imposent pour résoudre ces problèmes.

Vulnérables aux cyberattaques les entreprises ?

Vulnérables aux cyberattaques – RSA, la division sécurité d’EMC, a publié les résultats de sa seconde édition de l’étude Cybersecurity Poverty Index, révélant que les entreprises qui investissent dans les technologies de détection et d’intervention sont plus en mesure de se défendre contre les cyber-incidents contrairement aux solutions basées sur des périmètres spécifiques. Celle-ci a été menée auprès de 878 répondants (deux fois plus que l’année dernière), dans 81 pays et 24 industries.

Vulnérables aux cyberattaques les entreprises ? Le rapport souligne que pour la seconde année consécutive, 75% des entreprises estiment être exposées à des risques conséquents en matière de cybersécurité ; les entreprises qui déclarent rencontrer plus de problèmes de sécurité sont 65% plus susceptibles d’être compétentes en matière de cybersécurité ; le nombre d’entreprises ayant déclaré de meilleures capacités de cyberdéfense a augmenté de plus de la moitié sur l’indice précédent, passant de 4,9 % à 7,4%.

La moitié des personnes interrogées évaluent leurs capacités de réponse aux incidents comme « ad hoc » ou « inexistantes » ; les organisations moins matures continuent d’utiliser par erreur des solutions basées sur des paramètres spécifiques afin d’empêcher de nouveaux incidents ; le Gouvernement et le secteur de l’Energie se classent parmi les derniers en matière de cyberdéfense ; l’Amérique est à nouveau derrière les régions APAC et EMEA en ce qui concerne son niveau de maturité en cybersécurité.

Également, beaucoup d’entreprises reconnaissent avoir tendance à entreprendre des investissements en matière de cybersécurité après avoir rencontré des incidents. Cependant, les résultats de cette étude démontrent que les organisations qui traitent régulièrement d’incidents de sécurité se protègent plus rapidement et de manière plus efficace.

Les entreprises doivent mettre en place des stratégies de prévention et prioriser les actions de détections et d’interventions. Amit Yoran, Président de RSA, souligne : « La seconde édition du Cybersecurity Poverty Index prouve à quel point les organisations de toutes tailles et de tous secteurs à travers le monde se sentent mal préparées face aux menaces actuelles. Nous devons changer la façon dont nous pensons la sécurité et se concentrer sur la prévention. Les entreprises doivent agir de façon proactive en élaborant des stratégies globales en amont des incidents. »

96 % des DSI Français s’attendent à être la cible d’attaques

Les DSI français admettent investir des millions à fonds perdus dans une cybersécurité qui se révèle inopérante sur la moitié des attaques. Une nouvelle étude  indique que 96 % des DSI, en France, s’attendent à être la cible d’attaques en raison de leur aveuglement à l’égard des nouvelles menaces.

Une étude, menée par Vanson Bourne auprès de 100 DSI en France, portant sur la fréquence et l’incidence d’une sécurité informatique inefficace indique que les Directeurs des Services Informatiques s’attendent à être la cible d’attaques. Ces décideurs informatiques sont unanimes : ils estiment que les fondements de la cybersécurité – clés cryptographiques et certificats numériques – n’étant actuellement aucunement protégés, les entreprises sont dans l’ignorance, en proie au chaos, et incapables de se défendre.

Les DSI, en France, reconnaissent gaspiller plusieurs millions de dollars dans la superposition de mécanismes de défense puisque ces outils vouent une confiance aveugle aux clés et aux certificats – et se révèlent incapables de différencier ceux dignes de confiance des autres. Si l’on se réfère aux prévisions de Gartner, qui estime que 50 % des attaques réseau cibleront le protocole SSL/TLS, cela signifie que des systèmes de sécurité aussi répandus que FireEye ne seront opérants que la moitié du temps. Et les DSI français admettent que ce chaos met en péril leurs projets des plus stratégiques, à savoir ériger des structures informatiques agiles autour du concept DevOps.

Etre la cible d’attaques

  • 90 % des DSI, en France, sont convaincus de l’inefficacité de leurs mécanismes de défense puisque ceux-ci sont incapables d’analyser le trafic réseau crypté pour y déceler d’éventuelles attaques.
  • 96 % des DSI, en France, ont déjà essuyé ou s’attendent à essuyer une attaque dissimulée dans du trafic crypté.
  • 91 % des DSI, en France, estiment que les clés de cryptage et certificats numériques dérobés sont en passe de représenter un marché extrêmement lucratif pour les pirates.
  • 79 % des DSI, en France, conviennent que leur stratégie d’accélération de l’informatique et de l’innovation est en danger car leurs initiatives introduisent des vulnérabilités nouvelles.

Les entreprises s’en remettent à des dizaines de milliers de clés et de certificats qui posent les fondements de la confiance sur lesquels s’appuient leurs sites web, machines virtuelles, appareils mobiles et serveurs cloud. Cette technologie a été adoptée pour contribuer à résoudre la problématique de sécurité initiale d’Internet, c’est-à-dire être en mesure d’isoler les contenus sûrs et confidentiels. Depuis la banque en ligne jusqu’à l’Internet des objets en passant par la sécurisation des applications et les applications mobiles, tout ce qui est basé sur IP dépend d’une clé et d’un certificat pour établir une connexion fiable et sécurisée. Sauf que des cybercriminels détournent actuellement des clés et certificats sans protection pour se dissimuler dans du trafic crypté, créer de faux sites web, déployer des logiciels malveillants, élever leurs privilèges et dérober des données.

Les technologies déployées – protection des postes de travail, protection contre les menaces avancées, pare-feu de nouvelle génération, analyse comportementale, détecteurs d’intrusions et prévention des pertes de données (DLP) – sont foncièrement imparfaites puisqu’il est impossible de séparer le bon grain de l’ivraie en dissociant les clés et certificats valables de ceux qui sont corrompus. Résultat, ces outils se révèlent incapables de passer au crible la grande majorité du trafic réseau crypté. D’où des failles béantes dans les mécanismes de défense des entreprises. Les cybercriminels mettent à profit ces angles morts dans le domaine de la sécurité : ils se servent de ces clés et certificats dénués de protection pour se dissimuler dans du trafic crypté et contourner les contrôles de sécurité.

« Les clés et certificats constituent les fondements de la cybersécurité : ils authentifient les connexions système et nous indiquent si les logiciels et équipements fonctionnent comme prévu. Si ces fondements s’effondrent, nous rencontrons de graves difficultés », commente Kevin Bocek, vice-président stratégie de sécurité et veille des menaces chez Venafi. « Si la France dispose de l’une des approches les plus évoluées au monde en matière de cybersécurité, elle se classe également parmi les 10 pays où la cybercriminalité fait rage : les entreprises françaises courent donc davantage de risques. Dotés d’une clé et d’un certificat compromis, dérobés ou falsifiés, les pirates peuvent usurper, contrefaire et surveiller les sites web, infrastructures, clouds et appareils mobiles de leurs cibles, et décrypter des communications censées être confidentielles. »

« Progressivement, les systèmes que nous avons mis en place pour tester et instituer une confiance en ligne se retournent contre nous. Pire, les éditeurs et fournisseurs qui affirment être en mesure de nous protéger en sont bien incapables. Leurs outils de protection pour postes de travail, pare-feu, détecteurs d’intrusions, systèmes DLP et autres sont pires qu’inutiles puisqu’ils leurrent les clients en les entretenant dans une illusion de sécurité. Cette étude indique que les DSI, en France, sont désormais conscients de dilapider des millions dans la mesure où des systèmes de sécurité tels que FireEye ne peuvent stopper la moitié des attaques. Selon les prévisions de Gartner, d’ici à 2017, plus de la moitié des attaques réseau ciblant les entreprises utiliseront du trafic crypté pour esquiver les contrôles ; ces technologies sont sans défense face à elles ! Sachant que le marché mondial de la sécurité des entreprises pèse environ 83 milliards de dollars, autant dire que c’est énormément d’argent gaspillé dans des solutions qui ne s’acquittent de leur mission qu’à temps partiel. »

« Et les marchés expriment clairement leur manque de confiance dans la cybersécurité. Ce n’est pas une coïncidence si 96 % des DSI admettent dilapider des milliards dans une cybersécurité inadéquate et si le fonds spéculatif HACK, spécialisé dans ce domaine, a perdu 25 % depuis novembre 2015. Des résultats bien en-deçà de l’indice S&P500 qui, lui, s’inscrit en repli de 10 % du fait des turbulences sur les marchés. »

Les risques liés à des clés et certificats sans protection, échappant à tout contrôle, se multiplient à mesure que leur nombre augmente. Un récent rapport de Ponemon révèle qu’en moyenne, une entreprise possède plus de 23 000 clés et certificats, et que 54 % des professionnels de la sécurité avouent tout ignorer de leur emplacement, de leurs détenteurs et de leur mode d’utilisation. Les DSI craignent que la multiplication des clés et certificats à l’appui des nouvelles initiatives informatiques n’aggrave encore la situation.

La cible d’attaques : trop de clés et certificats

À la lumière des initiatives de cryptage systématique (« Encryption Everywhere »), apparues dans le sillage des révélations d’Edward Snowden et des opérations d’espionnage de la NSA, la quasi-totalité des DSI français (97 %) se disent préoccupés par la marche à suivre pour sécuriser la gestion et la protection de l’ensemble des certificats et clés de cryptage. Car à mesure que l’informatique s’accélèrera – via l’activation et la désactivation de services en fonction de l’élasticité des besoins – le nombre de clés et de certificats progressera en proportion. À la question de savoir si la rapidité de progression du mouvement « DevOps » complique encore l’identification de ce qui est ou non digne de confiance au sein de leurs entreprises, les DSI, en France, affirment à 79 % que c’est le cas.

« Gartner prévoit que d’ici à 2017, trois entreprises sur quatre évolueront vers une structure informatique bimodale avec une informatique à deux axes et deux vitesses : l’une qui accompagnera les applications en place en quête de stabilité, l’autre qui dispensera des services agiles adaptés aux projets d’innovation et stratégiques pour l’activité », poursuit Kevin Bocek. « Pourtant, le recours à des méthodes agiles et l’adoption du concept DevOps est une tentative extrêmement risquée et chaotique. Dans ces nouveaux environnements, la sécurité sera toujours mise à mal, et il sera pratiquement impossible de suivre ce qui est digne de confiance de ce qui ne l’est pas. »

« Raison pour laquelle il nous faut un système immunitaire pour Internet », conclut Kevin Bocek. « Comme chez l’homme, ce système donne aux entreprises les moyens de détecter instantanément les clés et certificats dignes de confiance des autres. Et, à partir du moment où la confiance en ces clés et certificats renaît, la valeur accordée aux autres investissements réalisés par l’entreprise dans le domaine de la sécurité augmente. »

Cette étude a été réalisée par le cabinet d’études de marché indépendant Vanson Bourne qui a interrogé 100 DSI au total, en poste dans de grandes entreprises en France.

Menaces sur les applications SAAS

Palo alto networks dévoile son nouveau rapport sur les menaces et souligne la nécessité de sécuriser les applications SAAS.

Palo Alto Networks, spécialisé dans les solutions de sécurité de nouvelle génération, annonce la nouvelle et 12ème édition de son rapport AUTR (Application Usage and Threat Report), réalisé par son équipe de recherche sur les menaces, la Palo Alto Networks Unit 42 Threat Intelligence. Ce rapport, s’appuyant sur les données de plus de 7 000 entreprises dans le monde, présente les tendances réelles en matière d’utilisation des applications d’entreprise, ainsi que les nouveaux événements cruciaux dans les offensives contre les entreprises. Il contient en outre des recommandations pratiques pour éviter les cyberattaques.

Le rapport met en exergue l’avancée phénoménale des applications SaaS (logiciels sous forme de services) qui créent une brèche d’infiltration pour les nouveaux risques de sécurité ou les accès non autorisés aux données sensibles. Le rapport démontre aux organismes de sécurité que les vecteurs d’attaque courants ou existants depuis toujours, tels que les emails et les fichiers exécutables, continuent de poser des difficultés. Il décrit également les tendances d’utilisation des applications à haut risque dans le monde, par exemple les applications à accès distant.

PRINCIPALES CONCLUSIONS DU RAPPORT

La popularité des applications SaaS a explosé – Le nombre des applications SaaS dans les réseaux d’entreprise a augmenté de 46 % entre 2012 et 2015, et comprend désormais plus de 316 applications. Les pièces jointes par email continuent d’être un vecteur de danger – Plus de 40 % des pièces jointes par email se sont révélées malveillantes. L’utilisation des applications à accès distant est largement répandue – Il existe actuellement 79 applications à accès distant différentes dans le monde qui sont fréquemment utilisées par les cyberattaquants dans le cadre de leurs opérations. Les catastrophes de l’actualité ou les gros titres sont détournés en vecteurs d’attaque – En moyenne, un délai de six heures s’écoule entre la parution d’une actualité exceptionnelle et son exploitation par une campagne de phishing ciblé ou de spam, ou une attaque Web. Les identités des principaux ennemis ont été dévoilées – Trois acteurs majeurs ont été identifiés : Carbanak (Russie/Ukraine), Sandworm (Russie) et Shell Crew (Chine). Ces trois groupes, spécialisés dans le cyber-espionnage et la cybercriminalité, ciblent les gouvernements et les entreprises en Europe et en Amérique du Nord.

« Chez Palo Alto Networks, nous sommes convaincus que le partage des informations sur les cyber-menaces est bénéfique pour la société dans sa globalité. C’est cette conviction qui motive la publication de notre rapport annuel Application Usage and Threat Report. Des professionnels de la cybersécurité bien informés, ce sont des professionnels mieux armés : s’ils connaissent les méthodes utilisées par les attaquants pour exploiter les applications et compromettre les réseaux, ils pourront identifier les offensives et riposter avant qu’elles ne puissent endommager leurs réseaux », commente à DataSecurityBreach.fr Ryan Olson, directeur du renseignement, Unit 42 de Palo Alto Networks

ACTIONS RECOMMANDÉES

· Face à la popularité grandissante des applications SaaS, les équipes de sécurité ont tout intérêt à se familiariser avec le phénomène dit du « shadow IT », ou informatique fantôme. Désormais courant dans les entreprises où les employés utilisent les solutions SaaS et d’autres applications à l’insu du service informatique ou sans son approbation, cette tendance a le pouvoir d’affaiblir les politiques de sécurité.

· L’omniprésence des pièces jointes malveillantes accentue la nécessité de mettre en place des mesures de sécurité automatiques capables d’intercepter automatiquement un fichier exécutable déguisé, activé par erreur par un utilisateur.

· Les nouvelles menaces évoluent désormais de plus en plus vite. Les outils d’attaque automatisés permettent aux cybercriminels d’exploiter les nouvelles vulnérabilités en quelques heures à peine. Pour arrêter ces attaques, il est indispensable de mettre en œuvre des dispositifs de prévention sophistiqués et automatiques, fournissant une visibilité élargie des menaces connues et inconnues et une protection solide contre ces dernières.

5 tendances clés de la cybersécurité pour 2015

Cinq grandes tendances qui auront un impact majeur sur les entreprises au sein de l’économie des applications (nouveau modèle économique où les applications deviennent la « vitrine » des marques et où l’identité et les accès deviennent le nouveau périmètre des organisations).

Dans ce contexte les professionnels de la sécurité seront confrontés à une double-équation : faire face aux cyber-risques dont l’actualité s’est déjà largement fait l’écho en 2014 et répondre aux enjeux de l’économie des applications, en facilitant le déploiement de services innovants (Cloud, Mobile, Social, Big Data) via des canaux multiples (laptop, smartphone, tablette, kiosques, centres d’appels, …).

Mostafa Amokhtari, Directeur Technique de CA Technologies France, explique à datasecuritybreach.fr que : « Nous savons que la résolution de cette double équation réside à la fois dans la gestion de l’identité numérique, nouveau périmètre des organisations pour authentifier les utilisateurs ; et la gestion des accès pour adapter et personnaliser les services déployés aux utilisateurs. C’est tout l’enjeu auquel ces professionnels de la sécurité seront confrontés en 2015 ».

Prédictions pour la gestion des identités et des accès en 2015

1. Une authentification universelle à portée de main : l’authentification multi-facteurs, les cartes à puce, la signature électronique, la biométrie et les nouveaux modes de paiement électronique vont stimuler la demande de nouvelles solutions d’authentification plus simples et adaptées au contexte de l’utilisateur. Les entreprises chercheront à implémenter un système d’authentification sans mot de passe et sans contact, où les terminaux mobiles (smartphone, tablette, objets connectés, etc.) seront utilisés comme moyen d’authentification universelle.

2.  Un identifiant numérique unique : l’économie des applications et l’utilisation croissante d’applications mobiles nécessitent un mode d’accès centralisé aux identités et aux droits d’accès. Les entreprises devront établir un identifiant numérique unique qui sera utilisé pour authentifier les utilisateurs, simplifier le développement, le déploiement et l’adoption d’applications tout en favorisant l’innovation. Cet identifiant unique couvrira toutes les applications, via tous les canaux, et sera facilement accessible via des API de gestion des identités.

3. De la gestion des identités vers la sécurité d’accès aux identités : un changement d’orientation va se produire sur le marché de la gestion des identités, en raison des cyber-menaces qui ont défrayé la chronique en 2014. L’accent ne sera plus mis sur l’administration de base des identités, mais sur leur sécurité. La majorité des piratages perpétrés en 2014 était liée à l’usurpation d’identités d’utilisateurs internes exposant les entreprises au vol de données et à l’utilisation malveillante d’applications. La protection des entreprises contre l’usurpation d’identité exigera de nouveaux systèmes de protection à la fois intelligents, contextuels et vérifiables.

4. La mobilité et l’Internet des objets entraîneront l’émergence d’ « architectures orientées API » : la croissance exponentielle des applications mobiles et de l’Internet des objets entraîneront une migration vers des architectures orientées API plus légères, afin de faciliter les connexions au sein des écosystèmes numériques. Ces architectures seront mieux à même de prendre en charge le large éventail d’utilisateurs ayant besoin d’accéder à des applications et des données sur site ou dans le Cloud et via divers types de terminaux. C’est en fait l’architecture orientée API qui apportera l’agilité et la flexibilité nécessaires pour réussir dans l’économie des applications.

5. La direction aux commandes de la stratégie de sécurité interne : la direction sera de plus en plus impactée par les actions de piratage portant atteinte à l’image de marque de l’entreprise. En conséquence, elle s’impliquera davantage dans la stratégie de sécurité de l’entreprise et la gouvernance de la sécurité. La sécurité ne sera plus un « problème informatique », mais un « problème stratégique ». Les inquiétudes relatives aux attaques de type DoB (Denial of Business) se traduiront pas une surveillance accrue des instances de direction. (CA Technologies)