Archives par mot-clé : fuite

9 millions de clients piratés chez AT&T

Le géant des télécommunications AT&T a informé environ 9 millions de clients que certaines de leurs données avaient été exposées en raison du piratage d’un fournisseur de marketing tiers en janvier 2023.

Le blog ZATAZ, référence mondiale dans les actualités liées au cybercrime, révélait, en janvier 2023 et février 2023, le cas de plusieurs fuites de données impactant des géants des télécom US. Dans le lot, Verizon et A&T.

Des représentants de la société américaine AT&T ont déclaré que l’ensemble de données divulgué datait de plusieurs années et était associé au droit de mettre à niveau les appareils. La société a souligné que la fuite n’affectait pas les propres systèmes d’AT&T.

C’est un fournisseur tiers, qui n’a pas été nommé, qui serait responsable de cette fuite d’informations impactant « d’environ 9 millions de comptes […] Un fournisseur que nous utilisons à des fins de marketing a subi un incident de sécurité. Les informations réseau appartenant aux clients ont été divulguées, telles que le nombre de lignes associées à un compte ou les détails du forfait de données sans fil. Les informations n’incluaient pas les informations de carte de crédit, les numéros de sécurité sociale, les mots de passe de compte ou d’autres informations sensibles« , a déclaré AT&T.

Piratage de la plateforme marketing Eskimi

Un pirate informatique propose à la vente plus de 25 millions de données clients de la plateforme marketing Eskimi.

Fin 2020, la plateforme AdTech Eskimi subissait une violation de données qui a exposé 26 millions d’enregistrements liées aux informations personnelles des utilisateurs de cette entreprise spécialisée dans le marketing digital.

Dans les données, 1,2 millions d’adresses électroniques uniques. Les données comprennent des noms d’utilisateur, des dates de naissance, des sexes et des mots de passe stockés sous forme de hachages MD5 non salés.

Pourquoi en parler deux ans plus tard ? Fin mai, un pirate a mis en vente la BDD. Deux mois plus tard, la base de données exfiltrée a été mise en accès libre dans plusieurs espaces du darkweb.

45 millions de données de clients d’un VPN diffusées sur le web

Tout aurait pu se passer tranquillement entre un lanceur d’alerte et la société ActMobile. Une menace plus tard, et 45 millions de données sont diffusées sur Internet.

L’américain ActMobile est une société spécialisée dans les services VPN. Elle permet à ses clients de surfer de manière sécurisée, anonymat entre le client et les sites visités.

Un chercheur a expliqué, dernièrement, avoir trouvé un stockage ActMobile mal sécurisé, laissant ainsi la possibilité à qui sait chercher de mettre la main sur les données internes du service. ActMobile précise dans son mode d’emploi ne stocker aucune information sur ses clients.

Seulement, c’est mal connaître les pirates qui ont trouvé, eux aussi, le dit serveur fuiteur. Bilan, les informations copiées du cloud mal sécurisé ont été mis en ligne.

45 millions de lignes de logs avec, entre autres : IP du client ; IP du VPN utilisé ; nom de l’appareil ; version Android / iOS ; Etc. 1 577 970 courriels uniques dont 3 185 @yahoo.fr ; 8 797 @mail.ru ou encore 698 737 @gmail.com.

Le chiffre aurait pu être plus important, mais fort heureusement, le nom des utilisateurs et les adresses e-mails sont dorénavant hachés.

Fuite de données : attention à la mauvaise configuration de votre Google Formulaire

Confidentialité : Vous utilisez Google Formulaire pour vos sondages, questionnaires ? Si vous ne le configurez pas correctement, fuite de données assurée concernant vos participants.

Il y a 30 jours j’alertais la CNIL et l’ANSSI d’un problème rencontré via le service « Google Formulaire ».

L’outil du géant américain, en cas de mauvaise configuration, est capable de laisser fuiter les informations rentrées par les participants à des sondages, questionnaires, …

J’en ai profité pour poser quelques questions, par courriel, à un représentant de Google en Europe, mais sans aucune réponse de sa part.

Vous avez dit « Prefill »

Le problème est le suivant. Lors de la création d’un Google Formulaire, il est possible de mettre en mode invitation le document. Le lien de ce dernier apparaît alors sous cette forme https://docs.google.com/forms/d/*****/prefill. D’ailleurs, une requête dans le moteur de recherche, via le dork « inurl:docs.google.com/forms/d/ && prefill » permet de faire apparaître des centaines de créations de part le monde.

Demande d’autorisation. Sans l’accord de l’auteur, pas d’accès aux informations.

La plupart de ces formulaires apparaissent, quand on clique sur leur lien respectif, avec une demande d' »autorisation nécessaire« . Vous souhaitez accéder à ce contenu mais vous ne le pouvez pas. Il faut en faire une demande d’accès au créateur du formulaire.

Sauf que cette demande d’autorisation peut-être outrepassée.

Fuites de données assurées !

Il devient possible d’accéder aux données des participants !

Seulement, mal configuré, le « Google Form » va diffuser les informations des participants d’une manière dés plus triviale. Ozaik, un lecteur de Data Security Breach, m’a expliqué avoir retrouvé ses données par ce biais.

La méthode est simple. Il suffit de remplacer « prefill » par une autre commande. Nous ne la fournirons pas dans nos colonnes. Le problème venant des créateurs et de la mauvaise configuration de leur formulaire, il ne s’agit pas d’une faille Google. Cette commande fait sauter la « demande d’autorisation » et les autres restrictions de confidentialité. Le problème ne peut être corrigé que par les auteurs.

Plus dramatique, dans certains cas, les identités, les mails, les téléphones des participants apparaissent. Un malveillant n’a plus qu’à collecter. Les escroqueries et autres phishing « très » ciblés n’ont plus qu’à être lancés !

Les organisateurs ont été alertées afin d’effacer les informations !

Phase 03

Vous êtes Utilisateur des formulaires Google ? Sortez le mode d’emploi.
Vous souhaitez participer à un questionnaire via un formulaire Google ? Vous savez dorénavant les risques qui en découlent.

Côté RGPD, bon courage pour savoir qui a fuité, qui n’a pas fuité, qui va alerter et qui fera comme dans la majorité des cas : « Pas vu, pas pris » !

Un tiers des Français seraient prêts à vendre leurs données personnelles à un inconnu

vendre ou être vendu ! Au cours des derniers mois, les fuites de données massives ou les scandales liés aux abus des grandes sociétés technologiques se sont multipliés, à l’image de cette révélation concernant Facebook et l’accès privilégié de certaines entreprises comme Netflix et Spotify aux données personnelles des utilisateurs. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que 60% des internautes français perçoivent la confidentialité absolue comme une chimère à l’ère du tout-numérique. Résignés, 34% seraient prêts à accorder à un inconnu l’accès sans limite à leurs données personnelles contre de l’argent. C’est ce que révèle une étude sur la confidentialité menée par Kaspersky auprès de 11 887 consommateurs dans 21 pays.  Il en ressort qu’en matière de confidentialité et de protection de leurs données personnelles, les Français vont de paradoxe en paradoxe.

Vendre ou être vendu ! 62% des Français se déclarent très ou relativement inquiets par la collecte des informations utilisateurs faite par les éditeurs d’applications mobiles. Cette inquiétude se traduit par une attention particulière portée aux permissions : plus de 73% des répondants contrôlent les autorisations (74% pour les utilisateurs Android et 73% pour les utilisateurs d’iPhone et d’iPad).

L’opacité de la collecte d’information sur le Web est aujourd’hui source d’une perte de confiance, qui se concentre en particulier contre les entreprises qui opèrent les grands réseaux sociaux actuelles. Lorsqu’on leur demande avec qui ils ont le plus peur de partager leurs données, les Français placent les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) en 3ème position, derrière les cybercriminels et Internet en général. Ils sont suivis par les grandes entreprises technologiques (Google, Microsoft, Apple, etc.).

C’est pourquoi il est surprenant de noter que 67% des sondés disent se moquer de partager leurs activités sur les réseaux sociaux avec quiconque.

A noter que le blog de référence ZATAZ permet aux internautes de fouilles le black market, le darknet à la recherche de données qui auraient pu leur être volées.

Données personnelles : rien à cacher, rien à craindre ?

38% des Français accepteraient de partager leur historique de recherche avec un tiers et autant partageraient leurs achats. Viennent ensuite l’historique de navigation (30%) et les informations liées à l’identité (27%). Seules les données financières se distinguent (7%).

Pourtant, seuls 7% des Français reconnaissent ne pas s’inquiéter pour la protection de leur vie privée, en ou hors ligne et 85% souhaiteraient en savoir plus sur la manière dont ils peuvent protéger leur vie privée sur le Web.

Dans les faits, l’application des bonnes pratiques est très variable. En ce qui concerne la protection des équipements, 59% des Français protègent tous leurs appareils avec un mot de passe, 43% utilisent des logiciels de nettoyage (type CCleaner), 27% vérifient systématiquement les paramètres de confidentialité et 24% couvrent leur webcam (contre 62% à l’international).

Exception française concernant le téléchargement de logiciels ou d’applications piratés : 62% des répondants n’y renoncent pas malgré les risques, contre 52% à l’international.

En matière de protection des comptes en ligne, les résultats sont tout aussi mitigés. 56% des sondés français essaient de toujours utiliser des mots de passe complexes mais seuls 38% changent régulièrement de mot de passe. Ils sont 27% à utiliser une adresse email dédiée plutôt que leur adresse email principale pour s’inscrire à des services considérés comme non prioritaires.

Les raisons qui peuvent expliquer ces disparités sont multiples, mais la résignation et l’ignorance jouent sans aucun doute un rôle majeur. 60% des Français pensent qu’il est impossible de profiter d’une confidentialité absolue et 35% reconnaissent ne pas savoir comment protéger complètement leur vie privée.

Navigation Internet : vous reprendrez bien un cookie ?

En avril 2019, la 3ème édition du baromètre DIMENSION[2] de Kantar Media témoignait d’un rejet massif de la publicité ciblée en France : 61% des consommateurs refusent d’être suivis à la trace sur la base de leurs précédentes navigations (vs 54% au niveau global).

Ce rejet se traduit-il par une adoption massive des bonnes pratiques liées à l’usage des cookies ? Pas forcément, selon l’étude de Kaspersky. Seuls 42% des Français nettoient régulièrement leur historique de navigation. Ils sont encore moins nombreux (16%) à utiliser des outils logiciels ou modules de navigateurs dédiés pour bloquer le pistage. Au total, ce sont 21,5% des français qui admettent ne jamais effacer leurs traces sur Internet. C’est très loin de nos voisins allemands, champions européens de la confidentialité : 57% nettoient régulièrement leur historique et 25% utilisent des outils adaptés.

Les modes de navigation privée n’ont pas vraiment la cote et il semble que des efforts de sensibilisation restent nécessaires pour accélérer leur adoption : 16% seulement des Français les utilisent, contre 24% à l’international.

Cybersécurité : qui a laissé la porte ouverte ?

 17% des Français reconnaissent avoir dû faire face à une compromission de leurs données personnelles. Le plus souvent, il s’agit d’un accès non autorisé à un compte en ligne (41%) ou à un appareil (28%). Dans 18% des cas, les victimes se sont fait voler leurs données et ces dernières ont ensuite été exploitées.

Ces fuites de données n’ont pas toujours des conséquences dramatiques mais elles peuvent également influer sur le moral des consommateurs. 34% des victimes rapportent avoir été stressées. En outre, elles peuvent 17% ont observé une augmentation du nombre de spams reçus et 17% ont perdu de l’argent.

Bertrand Trastour, Head of B2B sales France termine ainsi : Pas besoin d’être un expert informatique pour comprendre comment les données peuvent être détournées et exploitées contre les consommateurs. Les exemples ne manquent pas. On se souvient par exemple de la fuite de données du Marriott[3] en 2018 qui a touché plus de 500 millions de clients dont certains ont ensuite été les victims de fraudes. Ou encore le cas plus personnel d’un musicien[4] dont la petite-amie a utilisé le compte email pour refuser une bourse d’étude qui l’aurait obligé à déménager. Cela semble parfois difficile à croire mais la protection de la vie privée est encore possible sur Internet, à condition d’avoir une bonne hygiène numérique et d’appliquer quelques bonnes pratiques.

1 https://www.nytimes.com/2018/12/18/technology/facebook-privacy.html

2 https://www.kantarmedia.com/dimension/fr

3 https://www.travelandleisure.com/travel-news/marriott-paying-new-passports-after-data-breach

4 https://www.telegraph.co.uk/news/2018/06/15/clarinetist-awarded-214000-damages-girlfriend-faked-rejection/

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS

Des failles de sécurité dans des traceurs GPS, plus d’un demi-million d’enfants et de personnes âgées concernés.

a découvert de sérieuses failles de sécurité dans le T8 Mini GPS tracker et dans près de 30 autres modèles du même fabricant, Shenzhen i365 Tech. Commercialisés pour garantir la sécurité des enfants, des personnes âgées, des animaux domestiques et même des biens personnels, ces appareils dévoilent toutes les données envoyées dans le cloud, y compris les coordonnées GPS exactes en temps réel. De plus, des défauts de conception peuvent permettre à des tiers indésirables d’usurper la localisation ou d’accéder au microphone à des fins d’écoute illicite. Les chercheurs du Threat Labs d’Avast estiment à 600 000 le nombre de traceurs non protégés utilisés dans le monde, mais ils soulignent que ces problèmes de sécurité de l’IoT dépassent largement le cadre d’un seul fournisseur.

Martin Hron, Senior Researcher, chez Avast, qui est à l’origine de cette étude, conseille aux acheteurs de ces produits de choisir une solution alternative auprès d’une marque plus fiable intégrant une la sécurité dès la conception du produit : connexion sécurisée, un chiffrement des informations.

Comme pour tout appareil prêt à l’emploi, modifier les mots de passe par défaut de l’administrateur. En choisir un complexe.

Cependant, dans ce cas précis, cela n’empêchera pas une personne motivée d’intercepter le trafic non chiffré. « Nous avons fait preuve de toute la diligence voulue en communiquant ces vulnérabilités au fabricant, mais comme nous n’avons pas eu de réponse dans le délai habituel, nous publions ce message d’intérêt public à l’attention des consommateurs et vous recommandons fortement de cesser d’utiliser ces appareils », explique Martin Hron.

Signaux d’alerte dès la sortie de l’emballage

Le Threat Labs d’Avast a d’abord analysé la procédure de démarrage du T8 Mini, en suivant les instructions pour télécharger l’application mobile à partir du site http://en.i365gps.com — en l’occurrence, un site Web desservi par le protocole HTTP plutôt que par celui du HTTPS, plus sécurisé. Les utilisateurs peuvent alors se connecter à leur compte avec le numéro d’identification attribué. Le mot de passe par défaut très générique « 123456 ».

Ces informations sont transmises via un protocole HTTP non « secure ».

Le numéro d’identification dérivé de l’International Mobile Equipment Identity (IMEI) de l’appareil ; les chercheurs ont donc pu facilement prédire et répertorier les numéros d’identification possibles d’autres traceurs de ce fabricant.

En combinaison avec le mot de passe fixe, pratiquement n’importe quel appareil suivant cette séquence de numéros IMEI étaient piratables sans le moindre effort.

Rien n’est chiffré

À l’aide d’un simple outil de recherche de commandes, les chercheurs découvrent les informations en texte brut. Sans chiffrement.

Il est encore plus inquiétant de constater que l’appareil peut envoyer des commandes qui vont au-delà de l’usage prévu de suivi GPS, telles que :

  • appeler un numéro de téléphone, permettant ainsi à un tiers d’écouter les conversations à travers le microphone du traceur ;
  • envoyer un SMS qui pourrait permettre au hackers d’identifier le numéro de téléphone de l’appareil et donc d’utiliser le SMS entrant comme vecteur d’attaque ;
  • utiliser les SMS pour rediriger la communication de l’appareil vers un autre serveur afin d’obtenir le total contrôle de cet appareil ou de fausses informations envoyées vers le cloud ;
  • partager une URL vers le traceur, permettant à un attaquant à distance de placer un nouveau firmware sur l’appareil sans même y toucher, qui pourrait remplacer complètement la fonctionnalité ou implanter un backdoor.

Sans surprise, les chercheurs ont également découvert que l’application mobile AIBEILE (disponible sur Google Play et iOS App Store) communiquait avec le cloud via un port HTTP non standard, TCP:8018, envoyant du texte brut non chiffré au terminal. Après avoir examiné minutieusement l’appareil lui-même pour analyser la façon dont il communique avec le cloud, le Threat Labs d’Avast a confirmé que les données transitent à nouveau sans être chiffrées, du réseau GSM au serveur, sans aucune autorisation.

Ce que les consommateurs devraient retirer de cette étude

Outre l’appareil qui fait l’objet de cette étude, 29 autres modèles de traceurs GPS présentant ces vulnérabilités. La plupart des fournisseurs mentionnés ci-dessus.  50 applications mobiles différentes utilisent la même plateforme non « secure ».

Les chercheurs estiment qu’il existe plus de 600 000 appareils dans la nature dont les mots de passe par défaut sont « 123456 ».

Des applications mobiles  téléchargées près de 500 000 fois. Le fabricant n’a donné aucune réponse aux avertissements.

En tant que parents, nous sommes enclins à adopter les technologies qui nous promettent de protéger nos enfants. Se renseigner sur les produits que nous achetons est indispensable.

Méfiez-vous des fabricants qui ne respectent pas les normes minimales de sécurité. Qui n’ont pas de certification ou homologation par des tiers.

Choisissez uniquement des marques en qui vous avez confiance pour protéger vos informations.

Problèmes dans un ancien logiciel G Suite

Google révèle, mardi 21 mai 2019, deux failles de sécurité dans un ancien outil de sa solution G Suite Pro. Le stockage des mots de passe des clients pas des plus sécurisé. Un problème depuis 14 ans.

Problème de stockage pour les mots de passe ! Voilà ce qu’indique le géant Google dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 21 mai. Depuis 2005, un outil de la solution G Suite pour professionnel, situé dans la console d’administration, stockait les mots de passe « de manière simplifiée« . Seuls concernés, les clients d’entreprise G Suite. Pas les comptes Gmail classiques.

Deux bogues concernant les mots de passe

Cette faille de sécurité date d’un ancien outil des années 2000. « L’outil permettait aux administrateurs de charger ou de définir manuellement les mots de passe des utilisateurs de leur entreprise, indique la firme américaine. L’intention était d’aider à intégrer de nouveaux utilisateurs; par exemple, un nouvel employé pouvait recevoir les informations de son compte et le récupérer. » Google confirme avoir commis une erreur en mettant en œuvre la fonctionnalité de définition de mot de passe de cet outil en 2005. Les mots de passe créés via cet outil étaient stockés sur disque sans passer par l’algorithme de hachage de mot de passe standard de Google. « Les employés ou des intrus ne pouvaient ni voir ni lire les mots de passe en clair. » explique Google.

Problème minime ?

La société parle d’une découverte effectuée en 2019. Elle déconseille d’utiliser l’outil et corrige le problème. « Nous n’avons vu aucune preuve d’accès incorrect ou d’utilisation abusive des mots de passe concernés« , écrit Google.

L’entreprise a également révélé un deuxième incident au cours duquel la plate-forme G Suite avait stocké des mots de passe sans les transmettre via son algorithme habituel de hachage des mots de passe. Ce second incident a été mis au jour alors que le personnel « résolvait les nouveaux flux d’inscription des clients G Suite« .

Google affiche qu’à partir de janvier 2019, G Suite avait stocké les mots de passe définis lors de la procédure d’inscription sous une forme simplifiée. Comme lors du premier incident, les mots de passe ont finalement été chiffrés lors de leur enregistrement sur le disque. Ce deuxième lot de mots de passe non hachés stocké pendant 14 jours. La société a annoncé avoir déjà averti les administrateurs de G Suite et leur avait demandé de réinitialiser les mots de passe des utilisateurs définis à l’aide de l’ancien outil G Suite. « Par précaution, nous allons réinitialiser les comptes des administrateurs qui ne l’ont pas fait eux-mêmes« .

Risque minime donc pour la sécurité des clients impactés. Un malveillant aurait dû, pour intercepter les données, s’inviter dans l’infrastructure de Google et retrouver sa cible !

Une fuite bien loin de celle ayant impacté Facebook et Instagram, en mars 2019 et les millions de mots de passe stockés en clair. (Zdnet)

14 200 dossiers en ligne de patients atteints de VIH compromis

Lundi 28 janvier, le ministère de la Santé singapourien a révélé avoir été piraté. 14 200 dossiers en ligne de patients atteints de VIH ont été compromis.

Selon le ministère, bien que l’accès aux informations confidentielles ait été désactivé, les données sont toujours entre les mains d’une personne non autorisée et pourraient donc encore être divulguées publiquement à l’avenir. Il travaille actuellement avec les parties concernées pour analyser internet, à la recherche de signes de divulgation supérieures.  La fuite de données de santé à Singapour est le résultat malheureux d’une situation dans laquelle des règles sensibles ont pu être contournées par un individu. C’est probablement loin d’être un cas isolé. « Nos propres recherches révèlent régulièrement qu’une proportion incroyablement élevée d’employés ont accès à des données sensibles – telles que des informations financières ou RH – bien plus que ce qui pourrait raisonnablement être jugé nécessaire ou normal. » confirme David Higgins, Director of Customer Development, chez CyberArk.

Veiller en interne

Les organisations, les RH … continuent de consacrer des sommes conséquentes à la défense du périmètre, alors qu’en réalité, l’approche la plus adaptée est de veiller à ce que l’accès aux actifs et aux données sensibles soit à la fois limité et contenu. Sans cela, des vulnérabilités de ce type ne cesseront de se répéter, pouvant conduire à des conséquences catastrophiques pour les individus.

De multiples vulnérabilités zéro day découvertes dans les technologies d’accès aux bâtiments

Un attaquant pourrait prendre le contrôle sur des bâtiments en exploitant des failles non corrigées pour créer des badges frauduleux et désactiver les serrures des bâtiments.

La société de « Cyber Exposure » Tenable, annonce avoir découvert plusieurs vulnérabilités du système de contrôle d’accès PremiSys™ développé par IDenticard. Lorsqu’elle est exploitée, la vulnérabilité la plus grave donne à l’attaquant un libre accès à la base de données du système de badges, ce qui lui permet d’entrer clandestinement dans les bâtiments en créant des badges frauduleux et en désactivant les serrures des bâtiments. D’après les informations disponibles sur son site Web, IDenticard compte des dizaines de milliers de clients dans le monde entier, y compris des entreprises Fortune 500, des écoles primaires et secondaires, des universités, des centres médicaux et des agences gouvernementales.

Zero-day

Aujourd’hui, toute entreprise dispose d’une infrastructure numérique extrêmement complexe composée à la fois d’actifs classiques et récents – depuis les postes de travail, les serveurs sur site jusqu’aux systèmes de sécurité des bâtiments. Sans oublier les dispositifs intelligents. Ce niveau de complexité a rendu de plus en plus difficile pour les équipes de sécurité d’établir des réseaux sécurisés. D’autant plus que les environnements d’entreprises en perpétuelle évolution.

Les « zero-days » nous rappellent que l’adoption massive des technologies émergentes brouille les frontières entre la sécurité physique et numérique. Cette découverte survient quelques mois à peine après que Tenable Research ait découvert une autre faille appelée Peekaboo, dans des logiciels de vidéosurveillance déployés à l’international.

Accès illimités

La technologie PremiSys permet aux clients d’accorder et de restreindre l’accès aux portes. Mais aussi aux installations de verrouillage et à la vidéosurveillance.

La faille la plus grave donnerait l’accès à l’ensemble de la BDD du système de badges. un accès via le terminal de service PremiSys Windows Communication Foundation (WCF). En utilisant les privilèges d’administrateur, les attaquants peuvent effectuer différentes actions. Télécharger le contenu intégral de la base de données du système, modifier son contenu ou supprimer des utilisateurs.

Bâtiments à l’ère numérique

« L’ère numérique a rapproché les mondes cybernétique et physique grâce, en partie, à l’adoption de l’IoT. La sécurité d’une organisation ne repose plus sur un pare-feu, des sous-réseaux ou un périmètre physique – elle n’a maintenant plus de frontières. C’est pourquoi il est essentiel que les équipes de sécurité aient une visibilité complète sur l’endroit où elles sont exposées et dans quelle mesure« , a déclaré Renaud Deraison, co-fondateur et directeur de la technologie chez Tenable. « Malheureusement, de nombreux fabricants d’IoT ne comprennent pas toujours les risques des logiciels non corrigés, laissant les consommateurs et les entreprises vulnérables à une cyberattaque.« 

Dans ce cas, les organisations qui utilisent PremiSys pour le contrôle d’accès courent un risque énorme. Les correctifs ne sont pas disponibles.

Au-delà de cette problématique spécifique, l’industrie de la sécurité a besoin d’un dialogue plus large sur les systèmes embarqués. Sans oublier leur maintenance dans le temps.

La complexité de l’infrastructure numérique ainsi que sa maintenance augmentent. Les fournisseurs doivent s’engager à livrer les correctifs de sécurité en temps opportun et de façon entièrement automatisée. Tenable Research s’engage à collaborer avec les fournisseurs qui le souhaite. Mission, coordonner les diffusions afin d’assurer la sécurité des consommateurs et des organisations. La collaboration de l’industrie est essentielle pour aider les clients à gérer, mesurer et réduire leur exposition.

Cinq CVE

Pour conclure, Tenable Research a divulgué les vulnérabilités (CVE-2019-3906, CVE-2019-3907, CVE-2019-3908, CVE-2019-3908, CVE-2019-3909). Ils affectent la version 3.1.190 chez IDenticard selon les procédures standard décrites dans sa politique de diffusion de vulnérabilité. L’équipe a tenté à plusieurs reprises de communiquer avec le fournisseur. Le 19 novembre 2018, Tenable a informé le CERT.

Pour réduire les risques, les utilisateurs doivent segmenter leur réseau. S’assurer que les systèmes comme PremiSys sont isolés autant que possible des menaces internes et externes.

Pour plus d’informations, lisez l’article du blog Tenable Research Advisory.

Fuite de données pour Nokia

Le constructeur Nokia a mis en péril sa sécurité interne et diffusant, sans le savoir, des données extrêmement sensibles sur Internet !

Imaginez, vous avez une entreprise de taille internationale et vous laissez fuiter vos informations les plus sensibles. Dans le lot des données perdues des mots de passe d’utilisateurs et d’administrateurs, un mot de passe Weave, une clé de chiffrement k8s, une clé privée d’utilisateur Gluster, des clés privées SSH et RSA, une clé de cluster et des clés secrètes AWS S3 … Bref, autant dire qu’il n’est pas utile de faire parti du bureau 39 de la Corée du Nord ou de la NSA pour se servir.

Les informations ont été découvertes par le directeur de l’équipe de recherche d’une société de cyber sécurité, hacken Ecosystem. Avec Shodan, le moteur de recherche dédié à la cybersécurité, la fuite est apparue. Plusieurs bases de données internes, des mots de passe et des clés d’accès secrètes aux systèmes internes de Nokia.

Découverte le 13 décembre 2018, personne ne sait depuis quand elles fuitaient. Nokia n’a jamais répondu au mail d’alerte. Il aura fallu attendre plusieurs jours et un message twitter pour la mise hors ligne.

L’équipe de sécurité de Nokia a reconnu la fuite. Elle a déclaré qu’il ne s’agissait que d’un « environnement de test« . Le chercheur indique avoir un doute sur cet environnement de test. « Ce serveur AWS créé il y a quelque temps par l’un de nos développeurs à des fins de test. Nous pouvons confirmer que le serveur ne contient aucune information sensible. Cela dit, nous utiliserons cet épisode pour notre propre formation de sensibilisation des employés de Nokia R&D ».

1 consommateur 3 aurait vu ses données confidentielles compromises

Selon un communiqué de presse envoyé à toutes les rédactions françaises, 1 consommateur sur 3 aurait ses données confidentielles compromises. Les fêtes de fin d’année, avec les cadeaux de Noël, le Nouvel An, puis les soldes de janvier sont une période de consommation importante, notamment en ligne. Mais pour les cybercriminels qui ciblent les informations bancaires des clients ou leurs comptes en ligne, ces périodes de fêtes peuvent aussi être très fructueuses. Le rapport de Kaspersky Lab intitulé « From festive fun to password panic: Managing money online this Christmas » fait le point sur les risques.

Selon les chiffres de Kaspersky, ils sont à prendre avec des pincettes car ils ne concernent que leurs clients et une petite partie de possibles fuites d’informations, Noël 2018 aurait été particulièrement intéressant pour les pirates comme le montre le graphisme qu’ils ont diffusé dans leur communiqué de presse [voir ci-dessous].

Le large éventail de méthodes de paiement numériques donne aux clients la liberté de choisir leur mode d’achat préféré pour les biens ou services. Les méthodes les plus populaires sont toujours les cartes de débit et de crédit, les virements directs à partir de comptes bancaires et les portefeuilles électroniques, par ex. PayPal. Cependant, d’autres méthodes de paiement gagnent en popularité. Les achats fréquents permettent aux utilisateurs de collecter des points via des programmes de fidélité et de les utiliser lors de la visite à un détaillant pour en acheter davantage. Et grâce aux smartphones et aux smartwatches, les consommateurs n’ont même plus besoin de transporter leur portefeuille, leur argent ou même de cartes en plastique. Cela a contribué à accroître la popularité des paiements sans contact sur les appareils, tels que PayPass et ApplePay, avec un tiers des acheteurs (31%) les utilisant régulièrement. (Le rapport)

 

Des millions de SMS retrouvés dans un cloud de la société Voxox

Un chercheur en sécurité révèle que la société Voxox a exposé des dizaines de millions de SMS en le stockant sur un serveur cloud non protégé.

Voxox est une société de communication VoIP. Une sorte de Skype allemand. Voxox a oublié les bases de la sécurité du cloud. Bilan, ce fournisseur de services vocaux et SMS a exposé des données sensibles telles que les codes 2FA, les mots de passe en texte clair, les numéros de téléphone, les codes de réinitialisation de mot de passe, les notifications d’expédition et les codes de vérification à un accès public. C’est un chercheur en sécurité basé à Berlin, Sébastien Kaul, qui a découvert la faille via le moteur de recherche spécialisé dans la sécurité informatique, Shodan. La base de données de messages SMS identifiée par Kaul est facilement accessible. Elle offre une vue presque en temps réel des informations transitant par la passerelle SMS de Voxox. Comment est-ce possible ? La société américaine n’a pas protégé son serveur … avec un mot de passe. No comment !

Avant sa fermeture, plus de 26 millions de messages texte stockés dans la base de données. Cependant, il semble tout à fait probable que le chiffre soit plus important. Le volume de messages étant énorme, chaque minute. Il est à noter que chaque enregistrement a été étiqueté et détaillé avec précision. Il incluait le numéro de contact du destinataire, le client Voxox qui avait envoyé le message et le contenu du message. (TechCrunch)

Six étapes pour empêcher la perte ou le vol de données

Avec le déclin du périmètre réseau traditionnel, il est désormais essentiel d’adopter une stratégie de sécurité axée sur les données afin de protéger les informations de l’entreprise contre la fuite ou le vol.

Nous assistons depuis plusieurs années à la dissolution du périmètre réseau identifiable. Le personnel mobile et les télétravailleurs, qui ont besoin d’un accès universel aux informations et aux ressources pour organiser leur collaboration, ont rendu entièrement obsolète le concept de périmètre réseau traditionnel — celui qui était auparavant défini par les limites géographiques et technologiques des serveurs et appareils de l’entreprise. L’écosystème mondial de l’information se bâtit désormais sur un modèle de collaboration ouverte, de confiance et de flux constants d’informations — précisément les caractéristiques qui sont actuellement exploitées par les cybercriminels.

Dans un monde numérique sans frontières, il est impératif de redéfinir l’approche de la sécurité. Il est important de s’éloigner d’une simple protection du périmètre réseau pour se concentrer sur la sécurisation des données, où qu’elles passent et où elles se trouvent. Voici six étapes permettant de mener cette opération à bien avec efficacité.

1. Identifier et classer les données sensibles

La première étape de toute stratégie de sécurité des données efficace consiste à déterminer la sensibilité de vos données et à repérer où elles résident, que ce soit dans le cloud, sur des disques partagés, des bases de données ou les trois à la fois. Il vous faut ensuite décider si ces données nécessitent une protection ou pas, et dans quelle mesure. La classification des données sert tout d’abord à identifier les données, où qu’elles se trouvent. Elle trie ensuite les données dans des catégories appropriées, en fonction de leur sensibilité et d’autres critères, et crée des politiques pour déterminer qui sont les employés autorisés à accéder à ces données, et les façons dont ils peuvent les utiliser. La classification des données peut constituer une aide précieuse pour les entreprises en matière de gouvernance, de conformité et de mandats de réglementation tels le PCI DSS et le RGPD, ainsi que dans le cadre de la protection de la propriété intellectuelle.

2. Attention à la menace interne accidentelle

Les employés font peser un grand risque sur les données internes, en dépit de la classification des données et des contrôles d’accès en vigueur. Les équipes informatiques doivent mener un audit et mettre en place une approche visant à définir un niveau de risque associé à chaque employé en fonction de ses possibilités d’accès aux données de l’entreprise. En effet, certains employés présentent un risque supérieur aux autres. Par exemple, les employés possédant des identifiants d’administrateur réseau posent un risque bien plus élevé que ceux qui n’ont qu’un accès utilisateur local. Les employés des services financiers, d’un autre côté, peuvent constituer une cible tentante pour les cybercriminels en raison des données lucratives qu’ils traitent. Comprendre quels employés posent les plus grands risques pour vos données et adapter vos défenses en fonction peut permettre à vos équipes informatiques de réduire considérablement la menace interne.

3. Ne pas se fier qu’à des technologies ponctuelles

La plupart des outils de sécurité actuels sont axés sur la visibilité et cherchent à faire barrage au point d’entrée pour protéger les systèmes. Ils balaient les fichiers à un moment précis pour déterminer s’ils sont malveillants. Mais des attaques avancées peuvent survenir à tout moment du jour ou de la nuit et en quelques secondes, exposant les actifs les plus sensibles des entreprises. Des technologies de détection en temps réel fournissent une vigilance constante et démontrent le sérieux de la stratégie mise en œuvre en matière de protection des données.

4. Comprendre les subtilités de la DLP

Bien que les cybercriminels représentent effectivement une menace pour les entreprises, le risque de perte de données accidentelle n’est pas à sous-estimer. Prenez par exemple un employé qui envoie un email confidentiel au mauvais destinataire, ou oublie une clé USB dans un train. Sans la DLP, ces actions pourraient entraîner une fuite de données et une violation des normes de conformité. Les technologies de DLP sécurisent les données en fonction des politiques prédéfinies et de la sensibilité des données. Si les données sont extrêmement sensibles et qu’un employé ne possède pas les autorisations d’accès nécessaires, il ou elle ne pourra pas copier ces données. Si la copie est autorisée, les données seront chiffrées pour garantir leur sécurité, où qu’elles soient transportées.

La DLP vient compléter la stratégie de sécurité d’une entreprise. L’approche réseau suffisait jusqu’ici. Maintenant que les informations voyagent sur de grandes distances, il est beaucoup plus facile de pénétrer à l’intérieur du périmètre étendu d’une entreprise. Sans la DLP, l’attaquant aurait accès à une manne de données sensibles. Avec la DLP en place, même en cas de faille dans le périmètre, l’attaque a bien moins de possibilités de nuire et de voler des données sensibles, ou quoi que ce soit d’ailleurs. En associant la sécurité réseau, la DLP et des mesures de sécurité comme la protection avancée contre les menaces, une entreprise peut rendre le vol de ses données presque impossible.

5. Au-delà de la conformité

Bien que de nombreuses industries et régions soient soumises à des exigences de conformité, notamment HIPAA, PCI et RGPD, ces normes ne sont qu’une première étape dans la protection des données sensibles. Elles forment une base solide, mais il faut poursuivre la démarche pour assurer la sécurité des données sensibles critiques, au-delà des numéros de cartes bancaires et de sécurité sociale. Pour véritablement vous assurer que la sécurité de vos données est parfaitement étanche, vous devez penser la conformité et la sécurité au-delà de simples cases à cocher.

6. Comprendre la diversité des menaces ciblant les données

Les outils que vous choisissez pour la sécurité doivent être réactifs et tenir compte des menaces externes comme les programmes malveillants et les attaques par force brute. Beaucoup de solutions de DLP se concentrent sur les fuites de données accidentelles — la menace interne — mais n’ont pas la possibilité de prendre en compte les menaces externes qui font également peser un risque sur les données. Les solutions de DLP intelligentes tiennent compte de la possibilité de vol d’identifiants par des attaques externes pour pénétrer le réseau sous l’identité d’un employé. Il devient capital de bénéficier d’un service de renseignement sur les menaces. Supposons qu’un pirate corrompe le compte d’un administrateur. Une solution intelligente et complète empêchera l’administrateur de déplacer des données ou du moins les chiffrera, en raison du caractère inhabituel de ce comportement ou de l’emplacement d’où a lieu la connexion.

Beaucoup de produits de sécurité prétendent protéger les données alors qu’ils ne sont pas dynamiques et ne tiennent pas compte du contexte.

Pour empêcher la perte ou le vol des données, il convient de prendre en compte l’évolution du périmètre réseau traditionnel et adopter une combinaison de solutions de sécurité régies par politiques et de sensibilisation des employés. En identifiant les emplacements où résident les données sensibles, en définissant des politiques pour les gérer et en mettant en œuvre des contrôles d’accès appropriés, les entreprises se placent en position de force pour se défendre contre les menaces internes et externes. Avec le déclin du périmètre réseau traditionnel, il est essentiel d’adopter une solution de sécurité avec un axe sur les données pour protéger les informations de l’entreprise contre la fuite ou le vol. (Par Jan van Vliet, Responsable EMEA, Digital Guardian)

RGPD : la CNIL précise les compétences du DPO

Le RGPD est entré en vigueur depuis plus de 5 mois et le ratio du nombre d’entreprises en conformité serait encore faible (inférieur à 25%) en France, si l’on en croit différentes études récentes et non-officielles. On sait en revanche que la CNIL, garante de la protection des données des citoyens français, a reçu 13 000 déclarations de DPO, soit seulement 16% des 80 000 estimées nécessaires. Le Délégué à la Protection des Données est pourtant considéré par la CNIL comme la clé de voûte de la conformité au règlement européen.

Pour mémoire, le RGPD est la nouvelle réglementation mise en place le 25 mai 2018 par l’Union Européenne pour contraindre toutes les organisations à garantir leur contrôle sur la collecte, le stockage et l’utilisation des données à caractère personnel des ressortissants européens. Les conséquences peuvent être très lourdes pour les entreprises, avec des amendes pouvant atteindre 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaires annuel mondial. Sans compter bien sûr le risque sur la réputation de la société, sa perte de clientèle, les frais de procédures en cas de plaintes, etc.

RGPD et DPO : quelles sont les obligations de l’entreprise ?

Pour être en mesure de tenir leurs engagements, les entreprises doivent donc se doter d’un DPO, dont les missions sont stratégiques : conseils organisationnels, techniques et juridiques sur la bonne sécurité des données, relations avec la CNIL et les autres DPO, gestion des demandes d’exercice des droits, du respect des règles (Accountability) et des risques encourus.

D’après la CNIL, dans le cadre de la mise en application du RGPD, l’entreprise a l’obligation de :
Choisir son DPO en fonction de son expertise.
Veiller à ce que son expert reçoive la formation et les moyens matériels, financiers et intellectuels nécessaires pour mener à bien sa mission.
Veiller à ce que son DPO exerce ses activités sans conflit d’intérêts, en toute indépendance, qu’il puisse rendre compte de son action au plus haut niveau de l’entreprise.

Le choix du DPO doit être pris en fonction de ses compétences, mais aussi de son expérience de la protection des données, selon l’exposition aux risques identifiés de l’entreprise (classement risques EBIOS) :
Exposition basse : un minimum de 2 ans d’expérience peut être suffisant.
Exposition très haute : un minimum de 5 à 15 ans d’expérience peut s’avérer nécessaire.

Si l’on considère la pénurie actuelle de DPO et le caractère récent du métier, ces exigences d’expérience peuvent apparaître compliquées à remplir par tous.

Compétences et savoir-faire du DPO

Pour répondre aux nombreux questionnements des entreprises, la CNIL a publié au Journal Officiel le 11 octobre un référentiel listant les 17 critères cumulatifs auxquels un DPO doit pouvoir répondre pour être certifié par un organisme certificateur. Une démarche d’autant plus attendue que les profils ont été jugés très hétérogènes parmi les 13 000 DPO déclarés à la CNIL. Les compétences et savoir-faire que les DPO doivent satisfaire peuvent être regroupés en trois catégories, organisationnelle, juridique et technique :

Les savoirs organisationnels : le DPO conseille l’entreprise dans l’élaboration de procédures et politiques, ce qui induit des connaissances en gouvernance des entreprises. Par ailleurs, il est en mesure de mener un audit de conformité et de proposer des mesures de réduction ou gestion des risques, de les évaluer et d’en surveiller la mise en œuvre.

Les savoirs techniques et informatiques : le DPO doit mettre en œuvre les principes de minimisation ou d’exactitude, d’efficacité et d’intégrité des données et pouvoir exécuter les demandes de modification et d’effacement de données, ce qui impacte les systèmes et solutions de l’entreprise. Le DPO doit être ainsi force de conseils et de recommandations pour la mise en œuvre du « Privacy by Design » dans l’entreprise.

Les savoirs juridiques

Le DPO est un expert en protection juridique et règlementaire des données à caractère personnel. Outre le RGPD, il peut conseiller l’entreprise en cas de conflit de lois. Il participe à l’élaboration des contrats avec les partenaires, peut négocier avec le DPO du partenaire les clauses de protection de données personnelles. Il a également un rôle essentiel à jouer en matière de contentieux : il est l’interlocuteur de la CNIL et il instruit les plaintes des personnes concernées.

Avec ce référentiel de certification, l’entreprise dispose donc désormais d’éléments pour vérifier l’adéquation des savoirs en place en interne. Et force est de constater que le DPO doit faire figure de super-héros multi-compétences aux expertises transverses dans de nombreux domaines. Par ailleurs, il s’avère dans la pratique que la seule connaissance du texte de loi est insuffisante pour être en mesure de répondre à ces exigences.

La nécessaire montée en expertise du DPO

L’entreprise qui constate ne pas être en capacité à répondre aux critères du référentiel se trouve dans une position potentiellement à risque. Si elle dispose déjà d’un DPO en place, déclaré à la CNIL ou pas encore, il s’agit de mesurer l’écart d’expertise à combler et de l’accompagner en mettant à sa disposition les moyens matériels, financiers et intellectuels pour lui permettre d’atteindre les objectifs.

Selon l’exposition aux risques identifiées par l’entreprise, elle peut faire le choix d’une montée en expertise dans les catégories prioritaires pour elle. Par exemple, si l’organisation a une part importante de son activité en gestion par des prestataires externes. Elle devra les auditer régulièrement et réviser sa politique contractuelle. Le DPO, très attendu sur les aspects juridiques et audits. Il pourra alors avoir besoin d’un soutien sur des points précis tels que : auditer un traitement ou une conformité, mener un DPIA et gérer les risques, élaborer une procédure…

Le référentiel de la CNIL fixe le plancher des connaissances au suivi d’une formation de 35h sur le RGPD, afin d’en avoir une vision synthétique. Cela pourra s’avérer insuffisant tant la plupart des missions du DPO requiert des expertises fines dans des domaines très divers.

En prenant en compte l’isolement du DPO dans ses fonctions du fait de leur nature, et que la collaboration ou l’émulation avec des profils plus seniors dans l’entreprise est donc rarement possible, il n’est effectivement pas simple d’organiser un accompagnement dans sa montée en compétence. La CNIL encourage donc les DPO à s’organiser en groupes de travail réunis par secteurs d’activité, territoires ou même pour les indépendants à mutualiser leurs fonctions pour plusieurs entreprises. Cette approche ne produira néanmoins des résultats qu’à moyen terme et remplacera difficilement un transfert de savoir-faire par des DPO seniors.

Le choix de l’externalisation

Si l’entreprise ne dispose pas encore de DPO, ou si l’écart d’expertise à combler est trop important, l’externalisation totale ou partielle des fonctions de DPO peut être une option viable. Pour une entreprise de petite ou moyenne taille qui ne souhaite pas disposer d’un DPO en interne, avoir recours à des services extérieurs mutualisés est une des possibilités les plus pertinentes. Mais une externalisation partielle présente aussi l’avantage d’accompagner le DPO interne dans une partie de ses activités, avec un partage des pratiques professionnelles à l’aune des contraintes de l’entreprise. Une approche qui gagnera en efficacité si elle envisage un plan global de formation du DPO. (Par Patricia Chemali-Noël, Expert en Protection des Données chez Umanis)

Piratage de Facebook : 400 000 infiltrations + 400 000 + 400 000 …

Facebook vient d’expliquer le piratage qu’a subi la plateforme de réseautage. Il n’y aurait eu que 400 000 personnes impactées. vraiment ?

Facebook a diffusé, ce 13 octobre, un communiqué de presse expliquant son piratage. Si la société avait annoncé entre 30 et 50 millions de comptes impactés, Facebook parle aujourd’hui de 400 000 utilisateurs véritablement infiltrés. Les pirates ont pu se servir de leur compte personnel.

15 millions d’utilisateurs ont perdu leur véritable identité et coordonnées. Pour 14 millions de personnes, les assaillants ont eu accès aux deux mêmes types d’informations, ainsi qu’à d’autres détails figurant dans leur profil. Cela incluait le nom d’utilisateur, le sexe, le lieu / la langue, le statut de la relation, la religion, la ville d’origine, la ville actuelle déclarée, la date de naissance, les types d’appareils utilisés pour accéder à Facebook, au travail, les 10 derniers lieux dans lesquels ils ont ouvert ou ajouté des tags, site Web, les personnes ou les pages qu’ils suivent et les 15 recherches les plus récentes.

Pour 1 million de personnes, les attaquants n’ont eu accès à aucune information.

400 000 + 400 000 + 4000 000 …

En lisant le communiqué de presse, la formulation est floue. Un flou qui ne semble pas être un hasard. Je m’explique. En comptant tous les amis, le nombre de conversations accessibles, … on se retrouve avec des millions de personnes impactés. Bien plus que les 30 millions indiquées. Le paragraphe concernant l’accès aux messages devrait faire réfléchir : « Message content was not available to the attackers, with one exception. If a person in this group was a Page admin whose Page had received a message from someone on Facebook, the content of that message was available to the attackers. » Bref, les amateurs de fractals commencent à comprendre mon interrogation. Cela en fait des informations et des messages « privés » si j’additionne les amis, des amis, des amis de mes amis !

Dernier point, il est intolérable que les pages « sécurité » dont celle dédiée à ce piratage ne soient pas traduite dans les langues des utilisateurs. De nombreuses personnes inquiètes ne comprennent ni le vocabulaire « juridique » employé, ni la langue de Shakespeare.

100.000€ d’amende pour Darty à la suite d’une fuite de données via un prestataire

Prestataire de services et fuite de données ! La CNIL condamne à 100.000€ d’amende l’enseigne de magasins spécialisés dans la vente d’électroménager, de matériels informatiques et audiovisuels à la suite de la découverte d’une fuite de données clients via un prestataire de services.

Avez-vous pensé à votre prestataire de services ? La Commission Informatique et des Libertés à, ce 8 janvier 2018, délibéré sur une nouvelle affaire de fuites de données révélée par le  protocole d’alerte du blog ZATAZ. Le lanceur d’alerte avait constaté une fuite de données visant les clients de l’entreprise française de magasins spécialisés Darty. Le courriel envoyé aux clients étant passés par le Service Après-Vente « web » de l’enseigne contenait un url qui pouvait être modifié. Il suffisait de changer le numéro de dossier dans l’adresse web proposé dans le courrier pour accèder aux informations des autres clients. « La brèche concernait le système de gestion des messages envoyés par les clients au Service après-vente » explique ZATAZ. Des milliers de messages étaient accessibles. Plus de 900.000 selon le lanceur d’alerte. Heureusement, aucunes données bancaires. Ils étaient accessibles les adresses mails, les numéros de téléphone, les noms, prénoms. De quoi créer des phishings ciblés ! La Commission Informatique et des Libertés condamné DARTY pour « négligence dans le suivi des actions de son sous-traitant, ce qui a permis l’accessibilité de données à caractère personnel variées et directement identifiantes se rapportant à de nombreux clients« . Le Règlement Général sur la Protection des Données, le RGPD, sera officiellement en action dès le 25 mai 2018. Voilà un signal fort sur le fait que les entreprises. Contrôlez aussi vos partenaires.

Fuite de données pour l’enseigne de prêt-à-porter Forever 21

L’enseigne de prêt-à-porter Forever 21 annonce le piratage de plusieurs millions de données bancaires. Des Francophones parmi les victimes.

Un conseil, si vous êtes un client ou une cliente de l’enseigne de prêt-à-porter Forever 21, vérifiez votre compte bancaire et alertez votre conseiller financier. La société américaine vient d’annoncer dans un communiqué de presse avoir été la victime d’un piratage informatique. Elle ne s’en est jamais rendu compte. C’est une source anonyme qui lui a indiqué le piratage. Des pirates se servaient dans les données bancaires de ses clients, depuis plusieurs mois.

Une cyberattaque qui a été déclenchée en mars 2017. Elle a été stoppée en octobre 2017. Huit mois d’une ponction malveillante via des terminaux de paiement ! « Notre enquête se focalise sur des transactions effectuées par cartes bancaires dans des magasins Forever 21 entre mars 2017 et octobre 2017, explique le communiqué de presse, Il est trop tôt pour fournir davantage de détails sur l’enquête. Nous vous conseillons d’examiner de près leurs relevés de comptes bancaires ».

Une nouvelle fuite de données massive. Comme l’explique dans le ZATAZ Web Tv tourné à New York, les fuites sont de plus en plus importantes avec des incidences qui sont cachées aux victimes, comme ce fût le cas pour Yahoo!, Equifax, ….

Forever 21 indique que de nombreux clients ont été impactés. Des boutiques basées en Inde, Israël, Corée du sud, Canada, Australie, Philippines, Mexique, Hong Kong, Brésil, Argentine sont touchées.

Inquiétant ? F21 indique que l’attaque n’a touché que certaines boutiques : « En raison des solutions de chiffrement et de tokenisation implémentées par Forever 21 en 2015, il semble que seuls certains terminaux de vente dans certains magasins Forever 21 ont été affectés lorsque le chiffrement des appareils n’était pas opérationnel.« 

Chiffrement : mais que se passe t-il chez nos voisins anglais ?

Suite aux récentes déclarations de madame Amber Rudd, ministre de l’Intérieur britannique, sur la question du chiffrement, Craig Stewart, VP EMEA chez Venafi, donne quelques enseignements de sécurité au gouvernement.

Le chiffrement est clairement à l’ordre du jour au Royaume Uni. Depuis quelques mois, le Ministre de l’Intérieur, Amber Rudd ne fait aucun secret sur ce qu’elle pense des entreprises technologiques comme WhatsApp, qui ne vont pas assez loin lorsqu’il s’agit d’arrêter des groupes extrémistes qui utilise la technologie à des fins néfastes. Lors d’un entretien assez controversé, Amber Rudd a prétendu qu’elle n’avait pas besoin de comprendre le chiffrement pour le combattre : une déclaration qui a choqué tous les acteurs de la sécurité.

Amber Rudd est sans aucun doute bien intentionnée. En tant que ministre de l’Intérieur, elle est responsable de la sécurité nationale et ce n’est donc pas étonnant, qu’elle agisse en pensant au devoir de préserver la sécurité publique. Cependant, ses récents propos indiquent un manque de compréhension des fondamentaux sur le chiffrement, même les plus élémentaires. Elle montre aussi un mépris inquiétant sur l’importance de la sécurité de notre économie numérique.

Obtenir des informations réalistes

Les citoyens devraient s’inquiéter par la vision d’Amber Rudd, qui semble voir le chiffrement comme une partie du problème, alors qu’il est en fait, l’un des moyens de défense incontournable dont nous disposons collectivement. Quand il est mis en place correctement, il préserve la sécurité de nos données, qu’il s’agisse de données sensibles sur « NHS Trust », où des informations sur l’enregistrement des votes (73% des sites de la police s’appuie là-dessus pour sécuriser les informations vulnérables) .

D’une façon plus générale, il est incontournable pour le succès de l’économie britannique dans le secteur bancaire, le commerce ou le e-commerce. Les logiciels de chiffrement, dans le viseur de Madame Rudd, ne sont que la partie visible de l’iceberg. Elle doit comprendre que le chiffrement ne peut pas s’appliquer ou se supprimer sur un simple coup de tête. Un chiffrement efficace exige que son infiltration soit impossible et que les portes dérobées de n’importe quel gouvernement ne puissent rendre les systèmes numériques accessibles ni aux cybercriminels ni aux gouvernements eux-mêmes. Amber Rudd a suggéré, à tort, qu’il s’agissait d’une théorie mais c’est un fait mathématique.

Etant donné le niveau de chiffrement, sur lequel le secteur public compte, pour préserver ses données publiques sensibles, il serait bon de conseiller à madame Rudd d’examiner de plus près, la fonction des entreprises technologiques, avant de tirer des conclusions trop rapides – particulièrement tant qu’il n’y a pas de preuve que l’affaiblissement du chiffrement par l’utilisation des « Backdoors » augmenterait notre sécurité.

Les citoyens face à l’accessibilité de leurs données personnelles

Dans le cadre d’un article pour The Telepgraph plus tôt dans l’année, Madame Rudd écrivait : « Qui utilise WhatsApp parce qu’il est crypté de bout en bout, plutôt que parce qu’il s’agit de la meilleure manière, la plus conviviale et bon marché, de rester en contact avec sa famille et ses amis ? », elle disait également : « Les entreprises font souvent des compromis entre sécurité et utilisation. C’est sur ce point, que nos experts croient pouvoir trouver des solutions. Les gens préfèrent souvent la facilité d’utilisation et une multitude de fonctions pour améliorer une sécurité inviolable ».

Pourtant, une étude récente la contredit. En se basant, sur les avis de plus de 1 000 citoyens britanniques, l’étude a examiné les initiatives qui accorderaient aux gouvernements plus d’accès aux données personnelles. Elle met en évidence, qu’une très large majorité d’entre eux, n’est pas d’accord sur l’utilisation de portes dérobées cryptées – avec une totale compréhension des menaces que ces portes dérobées présenteraient pour leur vie privée et leurs données personnelles-.

Dans cette étude, moins d’un quart (24%) des consommateurs britanniques croient en réalité que le gouvernement, devrait être capable d’obliger les citoyens, à communiquer leurs données personnelles. Par contre, à peine 1 sur 5 (19%), accepterait que le gouvernement puisse contraindre les entreprises technologiques à partager les données sans consentement préalable des consommateurs. La moitié des répondants, estime qu’elle serait plus en sécurité contre le terrorisme si le gouvernement avait accès aux données cryptées. Le manque total de soutien sur la position du gouvernement en matière de chiffrement, montre que le public estime clairement les avantages du cryptage, plus d’ailleurs que ne le font nos dirigeants.

Il est nécessaire d’avoir une vision globale

Malheureusement, le débat se poursuit. Madame Rudd ne sera pas la dernière à viser WhatsApp et d’autres sociétés technologiques, qui utilisent le chiffrement pour protéger la vie privée des consommateurs. Avec chaque attaque terroriste, la pression de ces sociétés va augmenter tant que nos dirigeants continueront à tirer des conclusions hâtives sans comprendre les faits.

Cela doit s’arrêter. Le chiffrement n’est pas un ennemi et le gouvernement devrait arrêter de l’encadrer comme si c’était le cas. Même si nous devions laisser de côté les priorités publiques sur cette question, la diminution du chiffrement nous rend plus vulnérables, et affaiblit notre économie, qui dépend d’une vaste gamme de transactions numériques sécurisées. Madame Rudd, de son côté, devrait bien apprendre les fondamentaux du chiffrement avant de commenter encore ce sujet.

Fuite de données idiotes pour le Casino Graton Resort

Un certain nombre de données sensibles appartenant aux clients de la société Graton Resort and Casino ont été diffusées par erreur par le groupe de casinos !

On ne connait pas le nombre exacte des clients touchés par la fuite de données sensibles qui vient d’impacter l’entreprise Graton Resort and Casino. Ce professionnel de l’hôtellerie vient d’annoncer une boulette. Un courriel envoyé aux clients contenait les informations personnelles, privées et sensibles des autres clients.

Bref, un service makerting (Internet ou partenaires extérieurs) qui utilise un fichier Excel contenant les informations des clients et qui se retrouve en copié collé en lieu et place de la promotion du moment. Identités, adresses et numéro de sécurité sociale (l’identité administrative, NDR) des clients ont été diffusés. La lettre envoyée par Graton Resort and Casino indique que cette erreur a été détectée le 1er septembre 2017.

La fuite a eu lieu … entre février et août 2017. Ils ne sont même pas capable de connaître la véritable date de diffusion. « Il est important de noter que ce n’était pas une violation de données ou un piratage« , a indique le communiqué de presse. « Ce fut une erreur humaine« .

Fait troublant, le 15 septembre, un bug sur le réseau informatique interne d’un casino du groupe a obligé certains joueurs à rester 4 heures devant leur bandit manchot ou les machines vidéo poker. Le réseau permettant de valider les paiement automatiques était tombé en panne !

A noter que si cette fuite était apparue après le 25 mai 2018, date de la mise en fonction du Nouveau Règlement liée aux données privées des Européens, le casino Américain aurait été dans l’obligation d’alerter les CNIL des pays liés aux clients de la zone Europe impactés.

Piratage pour Forrester Research : des rapports clients volés

Le site Internet de la société Forrester Research, Forrester.com, a été infiltré. Une vulnérabilité qui a donné accès à un pirate à des informations commercialisées par FR.

Une faille de sécurité dans le site web de Forrester Research a permis à un pirate informatique d’avoir accès à des informations sensibles commercialisées par la société spécialisée dans les audits et analyses économiques.

Le pirate a trouvé un accès à l’espace permettant d’accéder aux rapports produits par FR et mis à disposition, pour les clients, sur le site Forrester.com. Les attaquants ont été détectés après l’intrusion. Les comptes créés pour l’occasion par les malveillants ont effacé du système. Le cabinet de conseil, l’un des plus influents du monde, a indiqué qu’aucunes données clients n’avaient été impactées. Les pirates ont infiltré l’infrastructure hébergeant le site Forrester.com. Un espace qui permet également aux clients de télécharger des études de marché. Des accès en fonction de leurs contrats avec Forrester Research. Autant dire une manne d’information stratégique pour qui sait s’en servir.

Les sociétés d’audits et autres études de marché sont des cibles VIP+ pour les espions du numérique. A l’image des agences de presse spécialisée dans l’économie, porteuses de communiqués de presse non encore diffusés ou mis sous embargo.

En 2015, cinq personnes étaient arrêtées aux États-Unis pour s’être fait une spécialité boursière pas comme les autres. Ils pirataient des agences de presse spécialisées. Le but, de mettre la main sur des données encore publiées concernant des sociétés cotées en bourse. Les pirates mettaient en vente les informations volées auprès d’acheteurs initiés aux arnaques financières. Les malveillants proposaient aussi d’accéder aux serveurs compromis, soit ils offraient la possibilité de consulter des listes « d’achats » et de « souhaits » à partir d’informations qui devaient être diffusées par les agences. Une infiltration qui va durer 5 ans !

Un procédé qui ressemble comme deux gouttes d’eau à l’action pirate menée contre Forrester Research.

Seconde fuite de données pour Verizon

Découverte d’une nouvelle fuite de données concernant la société Verizon. Encore des données confidentielles et sensibles non protégées.

On prend les mêmes et on recommence pour Verizon et ses données ! Des experts du centre de recherche sur la sécurité de l’entreprise Kromtech/MacKeeper ont découvert une nouvelle fuite de données concernant l’opérateur américain Verizon. Une fois encore, des données confidentielles et sensibles sans protection.

Les données divulguées incluaient 100Mo de journaux de serveurs et d’informations d’identification pour les systèmes internes. Une fois encore, un cloud Amazon AWS S3 protégé avec les pieds ! La sauvegarde mal protégée contenait des informations sur les systèmes internes de Verizon Wireless [Distributed Vision Services].

La découverte date du 20 septembre. Pas de données clients, mais ce n’est pas pour autant rassurant pour les utilisateurs de cette entreprise. Certains documents découverts affichaient des avertissements de type « matériaux confidentiels et exclusifs » [confidential and proprietary materials]. Ils proposaient des informations détaillées sur l’infrastructure interne, y compris les adresses IP du serveur et les hôtes routeurs globaux de Verizon !

600 000 dossiers d’électeurs accessibles sur le web

Près de 600 000 dossiers d’électeurs de l’état d’Alaska ont été laissés sans protection sur le Web, accessibles à tous ceux qui savaient où aller pour les consulter.

Dossiers d’électeurs dans la nature ! Sauvegarder des données sans réfléchir et c’est la porte ouverte à une fuite de données. Des chercheurs de Kromtech Security Center ont mis la main sur 593 328 dossiers appartenant aux électeurs de l’Etats d’Alaska. Chaque dossier contenait les noms, les adresses, les préférences électorales, les dates de naissance, l’état matrimonial et l’origine ethnique. Certains dossiers contenaient aussi des renseignements comme la possession d’armes à feu, l’âge des enfants. Les informations ont été révélées à partir d’une base de données mal configurée. (Zdnet)

Espace médical infiltré, 1,2 million de données patients volé

Un internaute, s’annonçant comme étant un Anonymous, a volé 1,2 million de données appartenant à des utilisateurs d’un espace médical.

Le piratage de données de santé gagne du terrain. Je vous parlais, il y a peu, de 500.000 dossiers de patients piratés via un portail dédié aux réservations de rendez-vous chez un professionnel de santé. Aujourd’hui, c’est 1,2 millions de britanniques à être concernés par le même problème.

Un internaute, s’annonçant comme étant membre de la communauté Anonymous, a mis la main sur plus d’un million de dossiers de patients via un partenaire de la NHS, le Ministère de la santé Anglais. La fuite serait partie de SwiftQueue. Un portail qui permet aux patients de réserver des rendez-vous avec un médecin généraliste, un hôpital ou une clinique. Un outil qui exploite également des terminaux dans les salles d’attente qui affichent les rendez-vous.

« Je pense que le public a le droit de savoir à quel point les grandes entreprises comme SwiftQueue utilisent des données sensibles. » indique l’internaute. Dénoncer en diffusant les données de personnes qui ne sont pas responsables de la collecte et la sauvegarde de leurs données ? « Ils ne peuvent même pas protéger les détails des patients » termine-t-il.

Le pirate a déclaré à The Sun que le hack exploitait des faiblesses dans le logiciel de SwiftQueue. Faille qui aurait dû être corrigée il y a plusieurs années. Le « visiteur » annonce avoir téléchargé la base de données entière de l’entreprise, contenant 11 millions d’enregistrements, y compris les mots de passe. De son côté SwiftQueue a déclaré que la base de données n’est pas si importante et que leur enquête initiale suggère que seulement 32 501 « lignes de données administratives » ont été consultées.

Fuite de données : Un espace anonyme de discussion Bloomberg le devient beaucoup moins à cause d’une erreur

Près de mille utilisateurs d’un espace de discussion anonyme Bloomberg se retrouvent affichés après qu’une société d’investissement de Londres diffuse la liste des participants par erreur.

La société Bloomberg a organisé, la semaine dernière, un chat avec un millier de participants. Des « posteurs » de messages anonymes qui venaient parler « bourse » ; « argent » … Une société d’investissement de Londres a fait une boulette en envoyant une liste des participants – comprenant les noms et les employeurs – aux personnes présentes dans la salle de discussion. Cette violation de données est l’une des plus importantes pour l’entreprise d’information financière de l’ancien maire de New York, Mike Bloomberg. Bilan, les modérateurs ont du fermer plusieurs espaces de discussions accès sur les données macroéconomiques et l’énergie. Pour les 866 participants impactés par cette fuite, un événement déconcertant. Il expose leurs commentaires sur leurs concurrents et les entreprises qu’ils analysaient. Ce service Bloomberg comporte 325 000 abonnés. L’impact sur l’image de marque risque d’en prendre un coup. (NYP)

RGPD – Seconde consultation de la CNIL au sujet du règlement européen de protection des données personnelles

RGPD, c’est bientôt ! La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) vient de lancer une 2e consultation nationale auprès des professionnels sur le règlement européen de protection des données personnelles (entrée en vigueur : mai 2018 pour les 28 Etats membres).

Les sujets abordés sont le profilage (« Comment intégrer les principes de privacy by design and by default ? », « Le profilage appliqué à votre secteur d’activité »), le consentement (« Qu’est ce que le consentement ? », « Le retrait du consentement ? »)  et les notifications de violation de données personnelles (« qui a obligation de notifier ? », « à quel moment notifier ? », « comment informer ? »).

Cette consultation se tient jusqu’au 24 mars et viendra alimenter les travaux du G29 (groupe des CNIL européennes) qui se réunissent en avril.

L’année dernière, de juin à juillet 2016, 225 contributeurs avaient posté 540 contributions et émis 994 votes sur les 4 premiers thèmes qui font l’objet de lignes directrices : le délégué à la protection des données, portabilité, études d’impact sur la vie privée, certification).

Du 23 février au 23 mars 2017, la CNIL ouvre la consultation sur 3 nouveaux thèmes : Notification de violation de données personnelles ; profilage et consentement. Ces éléments permettront de clarifier et de rendre pleinement opératoires les nouvelles règles européennes et nourriront les lignes directrices que produira le G29.

La protection des données personnelles doit être pleinement intégrée à l’ensemble de vos activités dès lors qu’elles impliquent un traitement d’informations. En effet, l’entrée en vigueur en mai 2018 du Règlement général sur la protection des données (RGPD) requiert dès aujourd’hui la mise en conformité de votre organisation, vos processus et votre stratégie. La société iTrust et ZATAZ ont proposé, le 28 février, un rendez-vous dédié à la compréhension de la GRPD. Un Webinaire avec Damien Bancal (ZATAZ.COM) et par ITrust, société d’expertise en cybersécurité française.

Comment renforcer la sécurité de vos mots de passe en 5 étapes

Le piratage des comptes Twitter et Pinterest de Mark Zuckerberg a été lié à la fameuse fuite de données subie par LinkedIn, et facilité par le fait que le milliardaire utilisait les mêmes mots de passe sur plusieurs comptes. Cette histoire constitue une bonne raison pour vous inciter à renforcer la sécurité de vos mots de passe. S’assurer de sa sécurité en ligne ne doit pas nécessairement être tâche compliquée : avec les bons outils, vous pouvez vous protéger tout en économisant votre temps et votre énergie.

Voici 5 conseils pour vous assurer que vos comptes personnels soient aussi sûrs que possible :

1. Créer des mots de passe n’a jamais été notre fort. Utilisez un gestionnaire dédié.
Chaque jour apporte son lot d’histoires de piratage, certaines ayant pour origine les fuites de données vers le dark Web d’il y a 4 ans. Malgré cela, nous continuons à réutiliser les mêmes mots de passe pour différents comptes en dépit de risques évidents. Bien souvent, au moment de l’annonce d’un piratage, il est déjà trop tard, mais il est possible de prendre des précautions afin de sécuriser nos données.

En évitant d’utiliser plusieurs fois le même mot de passe, les pirates ne peuvent pas prendre possession de plusieurs comptes en cas de fuite. Les gestionnaires tels que LastPass offrent une solution sécurisée pour générer des codes longs, complexes et uniques sans avoir recours à sa mémoire ou à des bouts de papier. Mieux : ces outils simplifient l’importation des identifiants de l’ensemble des comptes associés à une adresse e-mail donnée, sans oublier que ces données sont également chiffrées.

2. N’enregistrez pas vos mots de passe sur votre navigateur.
Bien que pratique, stocker des mots de passe en local sur un navigateur est dangereux et vous rend, vous et vos identifiants, vulnérables en cas de piratage. Ce confort est en effet la raison-même pour laquelle ces applications sont moins sécurisées et robustes. Les gestionnaires de mots de passe, eux, apportent un plus en vous aidant à gérer votre vie en ligne. Le chiffrement et le déchiffrement s’effectuent en local. Leurs protocoles de vérification vous évitent de partager votre mot de passe principal à mauvais escient et d’offrir l’accès à vos données.

3. Activez l’authentification à deux facteurs sur l’ensemble de vos comptes, y compris vos messageries.
En activant l’authentification à deux facteurs (2FA) sur vos comptes importants, même si un pirate possède votre mot de passe, il lui faudra une information supplémentaire (un code à usage unique généré à partir d’une application sur votre téléphone, ou une empreinte digitale). Cette méthode est incroyablement précieuse pour votre adresse e-mail, qui sert essentiellement de passerelle pour l’ensemble de votre activité en ligne, y compris vers votre compte bancaire, vos cartes de crédit, ou encore vos investissements.

4. Renforcez votre code PIN.
Les codes PIN à 4 chiffres sont la norme sur nos téléphones portables. Cela dit, nous vous recommandons vivement de vous rendre dans les paramètres de votre appareil et de créer un code plus long. Et évitez de reproduire celui de votre carte bancaire, ou d’utiliser le code d’accès à votre compte en banque en ligne.

5. N’oubliez pas les questions de sécurité.
Beaucoup de comptes en ligne vous invitent à choisir des questions de sécurité afin d’ajouter une protection supplémentaire. Cependant, celles-ci laissent clairement à désirer et constituent pour beaucoup le maillon faible de leur système de sécurité en ligne. Si vous utilisez un gestionnaire de mots de passe, profitez de la fonction de génération automatique pour répondre à ces questions, puis enregistrez les réponses dans la section « Notes » de votre compte. Le champ correspondant doit ressembler à cela : premier animal de compagnie : ackpioughtso. N’oubliez pas d’utiliser également la fonction de création de codes lisibles (proposée en autres par LastPass). Dans le cas contraire, vous risquez de vous retrouver au téléphone à devoir expliquer à un agent de service client pourquoi les caractères $$%%@@ figurent dans le nom de votre animal de compagnie, ce qui vous compliquera la vie pour pas grand-chose. (Par Joe Siegrist, vice-président et directeur général de LastPass)

Compromission : On ne vole pas loin sans de bonnes pratiques de sécurité

Compromission – De nombreuses personnes vivent à proximité de la ville de Tampa, en Floride, pour diverses raisons, l’une d’entre elles étant de pouvoir transiter régulièrement par l’un des meilleurs aéroports des Etats-Unis, le Tampa International Airport (TIA). Malheureusement, comme beaucoup d’autres en ce moment, TIA a récemment fait les frais d’une compromission de sa sécurité informatique. Mais plus que d’autres, comme il s’agit d’un aéroport international, TIA a dû prendre la peine de s’expliquer.

Compromission – De ce que nous savons des failles constatées, la liste s’apparente à tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de sécurité informatique. TIA a recruté une personne pour travailler sur un projet Oracle. Cette personne a communiqué ses identifiants VPN, ses comptes (privilégiés) et ses mots de passe à près d’une dizaine d’autres personnes dont certaines travaillant pour une agence de recrutement, qui se sont connectées au système des dizaines de fois depuis Mumbai et Pradesh, en Inde, des Emirats Arabes Unis et du Cachemire, en Inde.

Ce cas particulier met en scène la collision malheureuse de VPN mal sécurisés, des accès non contrôlés de prestataires et de la non observance des bonnes pratiques de gestion des mots de passe. Plusieurs personnes ont été licenciées, dont le directeur et le responsable informatiques. TIA en est venu à paralyser ses processus métier en prenant la décision radicale, mais probablement nécessaire, de ne plus autoriser l’accès au réseau informatique de l’aéroport qu’aux équipements délivrés par les autorités aériennes compétentes et non plus aux appareils électroniques personnels.

Suite à cette compromission, parce que TIA n’avait pas correctement encadré les conditions d’accès dès le départ, l’aéroport a dû revenir à ses pratiques d’il y a 20 ans. Or des alternatives existent.

Ne jamais faire aveuglément confiance à des prestataires extérieurs dès qu’il s’agit de la sécurité de VOS informations. Désignez clairement les tierces parties, les prestataires et les consultants qui travaillent pour vous. Les prestataires de services IT et sociétés de conseil ne sont pas réputés pour la rigueur de leur sécurité informatique. Ce n’est pas parce qu’ils détachent des consultants que leur posture de sécurité est nécessairement mature. Vérifiez comment ils recrutent les profils des professionnels qu’ils envoient en mission et s’ils leur dispensent des formations de sensibilisation aux pratiques de sécurité.

Pour l’accès des tiers à votre environnement, d’autres solutions existent que de passer par un VPN et de simplement prier pour que chacun observe les bonnes pratiques. Une solution avec une connexion de courtage permet de contrôler qui a accès à vos systèmes IoT, par quel moyen, où, quand et comment. Séparez bien les choses : vous pouvez très bien autoriser des tierces parties à collaborer à vos projets, sans leur délivrer un grappin façon IP pour s’infiltrer sur votre réseau interne.

Ne pas accorder d’accès libre sans restriction. Instaurez une procédure mature de traçabilité de vos prestataires du moment où ils font une demande d’accès au moment où vous le leur accordez et où vous le révoquez. Ainsi vous êtes informé et vous faites preuve de responsabilité.

Surveiller ce qu’ils font de leur autorisation d’accès. Prévoyez de jeter un œil par-dessus leur épaule chaque fois que vous le souhaitez. Enregistrez toute l’activité. Ce qui est gênant dans le cas du piratage de TIA, c’est que même après les investigations de sécurité, les auditeurs étaient « incapables de dire quelles données spécifiques ont pu être transférées. » L’enregistrement systématique des activités des prestataires qui se connectent à vos réseaux et systèmes permet de toujours savoir qui a fait quoi exactement. C’est une bonne pratique à observer en toutes circonstances, pour une gestion de projet, le suivi de facturation, la conduite d’un audit de sécurité annuel et la gestion post-compromission dans le cas d’un incident comme celui de l’aéroport TIA.

Renforcer la sécurité des mots de passe. Dans le cas particulier de TIA, il semble qu’aucun contrôle des règles de gestion des mots de passe ait été exercé. Une solution de référentiel sécurisé de mots de passe/identifiants peut permettre de régler cette situation rapidement. Vous éliminez le risque lié à des mots de passe dupliqués, faciles à deviner, partagés, ainsi que les menaces que posent les comptes partagés ou intégrés aux systèmes.

Chaque cas de compromission est source d’enseignements, ce sera le cas à long terme pour l’aéroport de Tampa.
(Par William Culbert, Directeur de Solutions Engineering, Bomgar)

Panama Papers : le résultat d’une sécurité informatique négligée

Sécurité informatique négligée – Le monde financier, politique et juridique a été bouleversé par les Panama Papers. Mais comment a-t-il été possible de voler 2,6 To de données appartenant à Mossack Fonseca ?

Au delà de l’affaire fiscale, politiciens, industriels et autres personnalités auraient utilisé des entreprises offshore pour réaliser de l’optimisation, Mossack Fonseca est aussi une affaire de sécurité informatique ! Même si nous n’avons encore aucune certitude sur la manière dont la fuite s’est précisément produite, c’est tout de même 2,6 To de données qui ont été volées chez Mossack Fonseca. Le cabinet-conseil juridique a déclaré que les données ont été volées à partir d’un serveur email attaqué, sans donner davantage de détails.

Plusieurs experts se sont penchés sur la question. Regardons quelques dérapages de cette sécurité informatique négligée :
Mossack Fonseca utilise WordPress pour son site internet. Comme nous le savons, il est important de mettre à jour les sites internet WordPress régulièrement à cause des failles qui ressortent très souvent. La version utilisée mi-avril a été mise à jour la dernière fois il y a cinq mois.
Le serveur WordPress utilisait le même serveur que la base de  données contenant tous les fichiers client.
Le site internet de Mossack Fonseca utilise un plug-in WordPress propice aux fuites : Revolution Slider. Le plug-in a été attaqué régulièrement depuis 2014. Même sanction pour son application dédiée aux offres d’emploi. Une révélation de ZATAZ.
Les détails d’identification du serveur mail étaient stockés en texte dans un autre plug-in WordPress.
Il y avait un portail où les clients pouvaient s’identifier. Une version de Drupal propice aux fuites était utilisée à ces fins et contenait 25 vulnérabilités différentes. Drupal n’a pas été mis à jour depuis 2013.
Le serveur email de Mossack Fonseca n’a pas été mis à jour depuis 2009 et contenait par conséquence beaucoup de failles de sécurité.
Le protocole hasardeux SSL v2 était utilisé pour le portail client.
Le site était vulnérable aux injections SQL.
Les mails n’étaient pas chiffrés.
Différents experts émettent également l’hypothèse qu’un espionnage interne pourrait être à l’origine de la fuite.

Même s’il est difficile de savoir si une ou plusieurs de ces failles ont été utilisées dans l’attaque, il parait évident que la sécurisation des informations du cabinet de conseil était trop faible. Mais le vol de données est un symptôme qui est présent dans tous les secteurs. D’une manière générale, la sécurité de l’information et l’informatique est bien souvent le parent pauvre des entreprises. Les directives de protection des données de la commission européenne qui vont rendre illégales l’attitude laxiste face à la sécurité des informations, ne peut qu’être bénéfiques. Même si l’on peut craindre qu’il n’y ait aucune action des entreprises jusqu’à ce que tombent les premières amendes.

Un tiers des pertes de données des entreprises se produit lors du déplacement des données

Les migrations de données et les mises à jour des systèmes d’exploitation présentent des risques de pertes de données selon une étude Kroll Ontrack.

Une étude Kroll Ontrack menée auprès d’environ 600 administrateurs IT dans le monde montre qu’un tiers (32 %) des organisations a perdu ses données pendant la migration d’un support de stockage sur un autre ou au cours d’une mise à jour de leur système. Kroll Ontrack a aussi noté que plus de la moitié (57 %) des répondants disposait d’une sauvegarde, les trois quarts (75 %) n’étaient pas capables de restaurer toutes leurs données perdues, et plus d’un sur cinq (23 %) incapable de retrouver une seule donnée.

Les résultats de l’enquête 2016 sont cohérents avec les études de ces trois dernières années : plus de la moitié des particuliers et des entreprises perdent des données malgré la mise en place d’un système de sauvegarde. Interrogés sur leurs pertes de données à la suite d’une migration ou d’une mise à jour, les répondants équipés d’un système de sauvegarde ont expliqué que la sauvegarde n’était pas à jour (17 %) ou défaillante (15 %), le support n’était pas inclus dans la sauvegarde (14 %), ou la sauvegarde était corrompue (11 %).


« Les mises à jour et la migration de données font partie du quotidien en informatique, c’est donc inquiétant de voir qu’il y a autant d’entreprises victimes d’une perte de données parce que leurs protocoles de sauvegarde échouent. » indique à DataSecurityBreach.fr Antoine Valette, Business Manager Kroll Ontrack France. « Nous constatons que les mises à jour et les processus de migration sont un risque quel que soit le support, téléphone portable, ordinateur portable, PC ou serveur. Les entreprises doivent bien sûr veiller à avoir une stratégie de sauvegarde rigoureuse et la tester régulièrement pour valider son efficacité ; notre étude montre que ces pratiques sont d’autant plus critiques avant une migration. »

Système d’exploitation ou matériel : quel est le plus risqué pour les pertes de données ?
La perte de données se produit aussi fréquemment sur des supports autonomes que sur des serveurs. La moitié (50 %) des répondants déclarent avoir perdu ses données pendant la migration vers un nouveau logiciel ou plate-forme, à partir d’un ordinateur de bureau ou d’un ordinateur portable. Les mises à jour des systèmes d’exploitation sont les plus à risque (39 %), suivies par les clones des médias (22 %), puis les migrations physiques du matériel (20 %) ou la mise à jour du matériel (17 %).

Les résultats indiquent que la perte de données est moins un problème pour les utilisateurs de mobile, mais affecte tout de même plus d’un tiers (34 %) des répondants. Malgré les mises à jour automatiques des téléphones portables, 53 % des répondants déclarent avoir perdu leurs données pendant la migration vers un nouveau portable.

Échelle des risques pertes de données
Quand on demande aux participants de l’étude d’estimer quelles seront les principales causes de perte de données en entreprise au cours des 12 prochains mois, ils classent les migrations et les mises à jour des systèmes en bas de leur échelle de préoccupation, alors qu’un tiers des répondants a perdu des données au cours de ces opérations. A la place, les répondants classent les défaillances matérielles (22 %), les erreurs d’utilisation (22 %) et les erreurs imprévues et inattendues (21 %) comme les principaux risques de perte de données. Seulement 11 % considèrent que le faible contrôle interne des données est un risque majeur.

1,5 million de comptes volés sur le site KM.RU à la suite d’un piratage politique

Piratage – Le portail Russe KM.RU piraté. L’auteur indique avoir volé 1,5 million de données pour soutenir l’Ukraine.

Le portail Russe KM.RU propose un service de webmail. Ce service de courriel a été la cible d’une attaque informatique qui est annoncée comme une action politique par son auteur. Le pirate, qui se baptise Cyber Anak, explique sur Internet que les données ont été volées en juillet 2015. Il souhaitait les diffuser après qu’un avion Ukrainien se soit écrasé. Un missile Russe avait été pointé alors du doigt comme la raison de ce mystérieux incident. « La raison qui me pousse à diffuser ces données aujourd’hui [mars 2016] (…) je proteste contre la politique étrangère de la Russie en ce qui concerne l’Ukraine. » Dans les données volées, j’ai pu constater les dates de naissance, adresses mails, emplacements géographique, adresses mails de secours, questions et réponses de sécurité, pseudonymes… d’1,5 millions d’utilisateurs Russes.